Billet invité
Le guet-apens a fonctionné. Devant la menace d’une sortie de l’euro, une opposition à la tenue d’un référendum sur cette question s’est immédiatement manifestée dans les rangs du gouvernement grec. La perspective de voir voter la confiance au gouvernement demain vendredi au Parlement s’évanouit. Si Brutus était grec, il s’appellerait Evángelos Venizélos, du nom du ministre des finances qui aspire à prendre la place de Georges Papandréou et s’est sans tarder opposé à la tenue du référendum sur ce thème. Les tractations se multiplient à Athènes, les rebondissements ne vont pas manquer, les réunions de crise se multiplient.
Même si une clarification, quelle qu’elle soit, intervient rapidement, les dirigeants européens vont être placés dans une situation très inconfortable. Le sort réservé par le marché à l’Italie va être l’objet de toutes les attentions. Le pays est désormais monté en première ligne. Qui l’eut cru il y a encore quelques semaines ?
Un conseil des ministres extraordinaires a approuvé dans la précipitation les mesures annoncées par Silvio Berlusconi dans sa lettre à l’Union européenne, tandis que la Troïka va la semaine prochaine débuter sa mission d’inspection au Portugal, qui attend pour demander un allégement de sa peine, sous forme d’allongement des délais dans un premier temps. Partout, les temps sont de plus en plus difficiles.
Il va être tenté d’accélérer le montage financier destiné à renforcer le FESF (fonds européen de stabilité financière), qui continue de susciter de sérieux doutes, la période d’incertitude n’étant pas propice pour avancer sur le second volet du « pare-feu », en vue d’obtenir des concours financiers en dehors de l’Europe. Vu l’état du marché obligataire, le FESF a déjà repoussé une émission en ce début de semaine, s’attendant à devoir concéder un taux plus élevé que la fois précédente et ne voulant pas prendre le risque qu’elle ne soit que partiellement souscrite.
Avec ses moyens limités, il va devoir si nécessaire faire face aux besoins de l’Italie, gardant toutefois des moyens pour aider les banques qui ne parviendront pas seules à renforcer leurs fonds propres. Ce renforcement va lui-même devoir être accéléré, afin de parer à toute éventualité côté grec, avec le risque de devoir assumer, pour certaines d’entre elles, une dévalorisation encore plus grande que prévue des titres grecs – public et privés – qu’elles détiennent, ainsi que de leurs crédits.
Depuis le Palais des Congrès de Cannes, les dirigeants du G20 vont être aux premières loges d’un nouveau festival. Sur leurs écrans, ils ont déjà pu constater que le taux obligataire italien avait pointé à 6,4 % et, pire signal encore, que le spread entre l’Allemagne et la France s’accroissait, en raison d’une baisse du taux allemand et d’une hausse de celui des Français. Les marchés n’aiment pas les tragédies et viennent aussi de le faire savoir aux Espagnols, dont le taux a cinq ans a grimpé à l’occasion d’une émission, passant de 4,489 % (le 1er septembre) à 4,848 %.
Pendant que les pays de la zone euro membres du G20 se réunissent, accompagnés par l’Espagne qui est invitée, ceux du BRICS en font autant de leur côté. Président du G20, Nicolas Sarkozy tente de faire prévaloir une entente avec les États-Unis, Barack Obama se contentant de saluer « quelques pas vers une solution globale »…
73 réponses à “L’actualité de la crise : QUEL FESTIVAL À CANNES ! par François Leclerc”
Les dirigeants européens ont choisi de confisquer la démocratie et cette proposition de referendum a obligé à ce que cette décision soit mise à la connaissance de tous. Il ne pouvait être question que la Grèce refuse le plan et encore moins qu’elle sorte de l’euro, puisque c’était entériner la fin de la monnaie unique par effet domino. Sauf que cest de toutes façons le scenario écrit si la BCE ne finance pas directement les états, avec défaut et contrôle des capitaux à la clé. La Grèce n’aura pas la responsabilité de la chute, ce en quoi, que ce fut son objectif ou pas, Papandreou aura réussi son coup…
Sinon, à quelle adresse puis-je joindre la modération pour une question technique sur la recherche dans le blog ?
Au delà de l’aide à la Grèce, deux questions de fond, voir trois :
– c’est la 1ère fois où une restructuration de la dette ne verra pas en parallèle une dévaluation de la monnaie, en d’autres termes, sauf à résoudre les problèmes qui ont amené la Grèce dans cette situation, la Grèce reviendra immanquablement chaque année devant l’UE pour réclamer sa dose de restructuration ( je reprends les origines de la crise Grecque, une économie qui ne produit quasi plus rien, une administration surdimensionnée consécutive de la démagogie des politiques de ce pays, une économie encore axée sur le travail au noir, l’assistanat de l’UE depuis de si nombreuses années )…
– Comment concurrencer les 4 grandes zones que sont : les USA, le Japon, la Chine, l’UK qui ont la possibilité de contrôler leur monnaie, banque centrale capable de faire fonctionner la planche à billets ou la destruction de billets pour la Chine, alors que la zone euro se trouve par son obligation de passer par les banques pour emprunter avec une charge de la dette impossible à tenir dans le temps …
– J’ajouterai pour avoir vu combien les prix dans les grandes surfaces sont unifiés dans toute l’
Europe, Grèce – Portugal – Espagne – Belgique – Hongrie – France, combien avec des salaires en baisse ou de petits salaires, il est impossible de s’habiller, les multinationales de l’habillement, de l’électro ménager, des voitures, ont unifié leurs prix en Euro, et comment avec des économies hyper compétitives comme l’Allemagne-Pays bas, Europe du Nord, peut-on sans toucher à sa monnaie, arriver à redonner de la compétitivité à ses entreprises nationales et offrir des emplois à tous les habitants …
Bref au delà de la crise actuelle, il y a effectivement des questions de fond auxquelles il n’est pas donné de réponse, en d’autres termes quoique l’on fasse, tout ce qui est fait actuellement n’est que provisoire, qu’une rustine bien fragile pour une crevaison bien trop importante du système de la Zone Euro …en d’autres termes je conçois que le 1er ministre Grecque n’aie pas trop envie de s’engager en solitaire, reste la question : a-t-il prévenu ou pas les autres pays européens !!!! dans la négative il faut reconnaitre qu’il a ou été lâche ou alors il s’est dit qu’il y avait que comme cela qu’il pouvait créer le choc !!!
Des emplois pour tout le monde en Allemagne ? Vous plaisantez j’espère ! Et pari ceux qui en ont, 20% sont considérés comme travailleurs pauvres. Hyper-compétitifs, comme vous dites…
Il a fait mieux que ça, il n’a pas prévenu son ministre des finances et a profité que celui-ci soit à l’hosto. Je vous suis complètement sur les prix en Europe, tant qu’on ne lira pas des listes précises, on parlera dans le vent. Informons les Européens et laissons les voter. Les Italiens ne savent plus comment se défaire de Berlu. Il a perdu les élections législatives mais il est encore là car absence d’une autre possibilité de coalition. Cela ne donne pas aux jeunes une haute idée de la démocratie. Sa politique populiste a aussi protégé des pléthores de fonctionnaires que tout le reste du pays déteste, les télés passent quotidiennement des reportages sur des nantis qui touchent les minima, sont exemptés d’impôts, touchent l’aide au logement pour habiter dans des palais, etc…
Pour ce que j’en vois – a lire a droite et a gauche – papandréou est en train de se montrer plus conciliant sur la question. Mais, surtout, il est – grâce à la panique provoquée par cette annonce – a présent en mesure de négocier avec la droite locale pour qu’elle arrête de faire blocage en … refusant de voter les plans d’austérité préconisés par ces grands démocrates de la Troïka.
Alors, je ne sais pas si cela est véritablement un coup de génie politique – prétendre vouloir consulter le peuple pour forcer la droite a voter des mesures de droites proposés par un gouvernement socialistes car imposés depuis plus haut – mais, la, et en l’état des choses, si au final le référendum n’a pas lieu ou pourra vraiment se demander pourquoi il a posé la question sur la table. Surtout si, au final, le principal « acquit » de la pagaille résulte en un vote de l’opposition en faveur des mesures de droite libérale qui leurs sont imposées.
Du grand beau.
J’attends la suite avec impatience…
Difficile de savoir exactement quel était l’effet escompté et s »il y en avait un réellement envisagé de façon claire. Je crois tout de même que cela aura un impact futur dans le délitement du système…
Ne sachant pas où poser ma question, je profite de cet article pour le faire.
Dans le livre du propriétaire des lieux « le capitalisme à l’agonie » (p82-83), l’effet des spéculateurs sur le marché des CDS est décrit avec le raisonnement suivant :
1/ La possibilité de parier sur la perte d’un émetteur de dette conduit les spéculateurs à gonfler la demande de CDS
2/ Les acteurs du marché pensent alors que le risque s’est objectivement accru (ce qui est faux)
3/ D’où une augmentation de la prime réclamée par l’assureur
4/ D’où une hausse du taux d’intérêt
5/ Les difficultés financières de l’emprunteur augementent donc
Le fond de la justification est dû au caractère « autoréalisateur » des paris spéculatifs sur la faillite des emprunteurs.
Mais nul part n’est évoquée l’éventuelle possibilité qu’auraient les spéculateurs à parier sur la réussite d’un émetteur de dette en gonflant l’offre de CDS. Si je ne m’abuse, la chaîne de causalité précédente pourrait être imitée et on conclurait alors sur le caractère « autoréalisateur » des paris spéculatifs sur la réussite des emprunteurs. Or, jamais personne ne parle de cette possibilité.
Je me dis donc qu’il doit y avoir une raison que je ne connais pas. Peut-être que la situation comporte une asymétrie : serait-il plus facile/rentable/sûr pour les spéculateurs de parier sur la faillite plutôt que sur la réussite des emprunteurs ? Où est l’asymétrie ?
Dans le cas où il n’y aurait pas d’asymétrie, peut-on dire que les relations emprunteur-prêteur alternent entre des moments fastes (cercle vertueux dû à la spéculation sur la réussite des emprunteurs) et des moments néfastes (cercle vicieux dû à la spéculation sur la faillite). Autrement dit, l’alternance entre bulles du crédit et crises du crédit. Ou est-ce une simplification à outrance que d’affirmer cela ?
Je vous remercie pour vos éclairages.
Sur ce, je continue ma lecture attentive de votre ouvrage fort intéressant!
PS : avez-vous déjà réfléchi à la mise en place d’un forum pour des questions générales non nécessairement liées à l’actualité (au contenu de vos livres par exemple) ?
Un CDS à l’origine est une « assurance »
Parier sur la réussite de l’emprunteur revient à ne pas prendre d’assurance.
Les CDS sont en corrélation ( grâce à nos matheux de la finance) avec une probabilité de défaut de l’émetteur ( calculé par les fameuses agences)
Avec les CDS à nues notre Efficient « marché » permet de calculer en fonction de l’offre et de la demande un spread de CDS directement lié à une probabilité de défaut. La boucle est bouclé la prophétie devient réalité…
Les CDS font parties des produits dérivés dont la planète compte plus de 680 000 Milliards de dollars dont environ 5000 milliards pour les CDS ( un peu moins de 8%)
Et dont 80% plus de 500 000 milliards se font sur les produits dérives sur les taux de change.
Si ça vous interesse: http://www.bis.org/publ/otc_hy1105.pdf
Il y a un malentendu, un CDS est une sorte d’assurance titrisée. A la difference d’une assurance classique, elle est échangeable.
Son aspect de titre peut faire croire qu’on peut parier sur une réussite. Comme si c’était une action. Mais elle se rapproche d’une obligation. Son aspect d’assurance n’en fait qu’une spéculation sur les accidents. Donc sur les échecs.
De toutes manieres, des titres qui parient sur les réussites ça existe déja: Les actions, mais aussi les warants par exemple. Pas besoin de CDS.
En dernière analyse le concept est une arnaque: Il pretends assurer sur les variations des marchés, ce qui a toujours été refusé par les bons assureurs. Mathématiquement ce n’est pas viable.
Les calculs de statistiques sont completement faux depuis le début. La banque Morgan Stanley avait été déja prévenue par les calculs d’une de ses spécialistes, dés l’invention des CDS dans les années 90…
Inutile de chercher un quelconque équilibre, il n’a jamais existé, sauf chez les profiteurs à la Madoff…
François, n’essayez-pas d’imiter BA, il est imBAtable !!!
Les Grecs connaissent leurs classiques: « timeo Danaos et dona ferentes ». Dans le cas présent ce sont eux qui craignent les Européens, surtout lorsqu’ils leur font des cadeaux. C’est un si beau cheval que leur offrent Merkel et Sarkozy, lesquelsi s’indignent à l’idée que Laokoon-Papandréou consulte son peuple avant de faire entrer la bête en bois dans les murs de la cité. Mais ce coup là les citoyens savent déjà ce qui se cache dans son ventre, aussi l’histoire risque t-elle de dévier de la version originale. Et Merkel et Sarkozy de brandir leur sabre en bois: « Eh bien alors, ce sera le siège jusqu’à ce que vous vous rendiez comme des chiens affamés »
Humilié par Merkel et Sarkozy, Papandréou tue son référendum dans l’œuf et se voit attaqué de toute part en Grèce. Il est en outre en train de perdre sa majorité au parlement et le soutien de son propre gouvernement.
http://www.humanite.fr/monde/grece-entre-humiliation-et-crise-politique-482933
Bonjour,
Recapitalisation et décote occupent le devant de la scène et les déclarations des différents « expert », mais en cas d’incident de marché quid des CDS? Je crois savoir que n’étant pas des assurances il n’y a donc pas de contrainte légale d’avoir des fonds de réserve pour l’émetteur?
Qui a émis ces titres? pourront-ils être honoré? l’exposition à la dette n’est-elle pas inférieure au montant qui devra être versé aux détenteurs en cas de défaut? Les CDS n’ont ils pas été émis en considérant que le risque de défaut était nul? Et donc en quantité astronomique vis à vis de la dette qu’ils sont censés garantir? Auront nous le droit à la double peine, mutualiser le défaut sur la dette et le défaut des émetteur de CDS?
Merci d’avance à vous Messieurs Leclerc et Jorion
Il est incroyable de voir comment chaque pays ou groupe de pays du G20, malgré les difficultés qu’il traverse ou celles qu’il pressent devoir traverser bientôt s’acharne à sauver ce système.
Je reconnais au système ultralibéral, cette victoire : notre consentement.
Ce pouvoir est fragile surtout quand il finit par auto-induire son propre effritement. Mais il ne se laisse pas remettre en cause sans réaction : mise au pas des contestataires par la persuasion ou la force, pointer des boucs-émissaires, créer des contre-feux régionaux…
Moi qui vous lit avec attention sur ce blog depuis de nombreuses années sans commenter, je me demande s’il n’est pas temps d’anticiper les étapes du délitement de ce système pour rassurer ceux (nombreux) que cela effraie et contrer la poignée de ceux qui fera tout pour le conserver en l’état le plus longtemps possible (quel qu’en soit le prix du moment qu’ils ne paient pas!).
Quand on sait grâce à vous, la précarité de nos jours, faire « L’inventaire de demain » ne nous dit pas toujours comment on passera la nuit…
Pendant qu’on parle de la Grèce on parle moins de l’Italie,de l’Espagne et de la France…et SURTOUT pas du tout du couple US/UK qui est dans une situation pareille voire bien pire coté dettes publiques et surtout privées(en récession quasiment pour le R Uni).
Bizarre non?Voir analyse du leap/geab2020….cela leurs donne de plus en plus raison.A qui profite le crime?
Aucun rapport. Encore que?
http://www.lepoint.fr/economie/bnp-paribas-va-supprimer-des-centaines-de-postes-03-11-2011-1392046_28.php
Ici aussi…
Aux Pays-Bas, le jour même où elle affichait un bénéfice trimestriel de 1,7 milliard d’euro, ING annonçait la suppression de 2700 postes.
http://www.volkskrant.nl/vk/nl/2680/Economie/article/detail/3012041/2011/11/03/ING-winst-maken-en-toch-veel-personeel-de-laan-uitsturen-hoe-kan-dat.dhtml
Et naturellement, l’annonce est accompagnée du blabla habituel : la banque est en bonne santé, mais il faut se préparer au contexte économique difficile, et les nouvelles règles imposées par Bâle III…
Pauvres banquiers quand même, ces grands humanistes sont contraint de se montrer dur 😀
Nous aurons fait quelques pas vers une solution globale lorsqu’il sera établi:
-qu’il n’y a pas de solution ni de problème global par ailleurs; sauf dans les cerveaux étriqués de colons occidentaux obsédés par leur modèle.
-que la démocratie représentative n’est pas un idéal, comme toute organisation fondée sur la domination de certains et la soumission d’autres, mais un cauchemar devant être dépassé.
-que l’appropriation n’est pas un droit naturel, mais l’origine des problèmes.
-que la croissance n’est pas l’avenir mais le passé; que la résilience réside dans notre capacité à muter de parasite à symbiote.
-que le chômage n’est pas le problème mais la solution, le but ultime de nos efforts pour savourer un peu de glande décomplexée, entre autres choses…
-que le matraquage par propagande ou tonfa est inopérant devant l’invincibilité de bonnes idées.
C’est fou ce que les partisans du moindre effort sont prêts à faire pour se la couler douce (et je suis bien placé pour le savoir).
On devrait interdire les postes à responsabilité aux compétiteurs, aux acharnés, aux courageux, aux agités de toutes sortes.
Et criminaliser le larbinat!
CNN a découvert où se situe Cannes. Obama s’est trompé d’endroit !
http://www.zerohedge.com/news/cnn-strikes-again
Drôle, et tellement significatif!
Il n’y a plus assez de croissance et donc d’épargne disponible pour financer les dettes et les déficits. Le point critique a déjà été franchi et la BCE joue avec le feu depuis des mois, elle va devoir monétiser à un tout autre niveau si l’on veut garder l’illusion du remboursement, or cette illusion disparait progressivement, les tensions sur les taux en sont la meilleure illustration. Mais l’Allemagne veille. D’un autre côté, quand on voit les bilans de la FED et la Banque d’Angleterre c’est Halloween. Et les BRICS en embuscade avec leurs énormes réserves, leurs devises sous évaluées et leurs excédents commerciaux… Mais peut être n’y a-t-il aucune solution socialement acceptable, peut être va-t-il falloir un Fukuchima financier pour que les états se mettent sérieusement autour de la table et traitent mondialement le problème de la dette privée et publique. Visiblement, on n’y est pas encore.
Joyeux noël . Les fêtes s’annoncent mouvementées . C est pas grave on contractera un crédit revolving ça marche encore . Paiement fin siècle .
Super Mario vient de réduire de 25 points le taux d’intérêt de la BCE !
Ce qui ne présage rien de bon ! Le nouveau gouverneur de la BCE doit certainement subodorer une récession dans l’ensemble de la zone euro et cette baisse sans risque du taux directeur ne favorisera pas l’inflation tant redoutée par Trichet car la croissance va aller s’amenuisant et pire encore, l’Europe va droit à la déflation. Donc, tout va encore pour le mieux pour le moment …
Et si l’on tient compte des bruits de bottes de plus en plus perceptibles au Moyen-Orient, tout ira encore mieux …
@Cyberpipas et # tout le monde
A VOIR OU A REVOIR… LE FILM SUR LE REVENU DE BASE
http://www.dailymotion.com/video/xgxhto_le-revenu-de-base-le-film_news
@ François,
Bonjour,
Les chinois ont choisi de prendre des participations dans différentes couches de nos structures financières, l’assurance-vie en (sous-)France, et pourraient être amenés à soutenir plus directement la Grèce, dans des proportions de l’ordre de la centaine de milliards d’euros (le zeste de la dette amaigrie des 50%..la demi-part des actifs des armateurs de la mer d’huile, le Pyrée présageant de l’axe de « retour sur investissement » envisagé).
La Grèce en nouvel Hong-Kong inversé, un bail amphithéotique à la clé ? Ou 99 ans pour les 99% ?
Diplomatiquement, personne ne veut assurer la prise de contrôle de la souveraineté économique de la Grèce, ni la détresse aigüe de son peuple, le nouveau quarteron de l’Etat-Major ayant sa partie de drapeau à jouer…
Wall Street pratique l’autophagie en relative discrétion, hybride du parle à ma main manges ta propre main, la main tranchée du voleur pratiquée par le marché himself, en pleine charia hebdo, reste quoi, sinon le capitaine crochet et son poing d’interrogation de fer ?
Nous n’Iran plus aux AAA-bois ? Ou comment faire bois de tout feu ? Cocktail boursikoff et transnationalisation gouvernementale transposée en série télé-réalité..
Merci Jérôme !!!
Je vous rejoins !!!
Fallait veiller, auparavant, à ne pas prendre les politiciens, financiers et puissants pour des pommes…. tout de même !!!
Malheureusement pour les miens !
Proportions? Amaigrie? la mer d’huile? Alors il s’agit bien de … la graisse.
hum et que devient les us et l’angleterre ?? …..silence radio
ils font quasiment ce qu’ils veulent avec leur banque centrale, ce qui leur done une marge que la zone euro n’a pas.
Ils sont « FM Global », mais grâce à MSN/FB/Twitter/Google, tt le monde s’en fout.
Attention… je vais être politiquement incorrecte…
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Tout ceci est une comédie…une comédie dramatique…
…
J’ai l’étrange sentiment que la question de la sortie de la Grèce de la zone heureux est réglé depuis belle lurette…
Le référendum est juste une porte de sortie « honorable » qui évite aux dirigeants européen de mettre la Grèce dehors…
Donc :
ou les décideurs politiques sont de très bon comédiens ou…
…ils ne sont VRAIMENT au courant de rien…et pensent véritablement à sauver l’ €…
mais j’en doutes…
Je vous mets en lien une vidéo trouvé aujourd’hui sur le site des Enculuminés…
http://www.dailymotion.com/video/xlq4n4_jacques-attali-la-creation-de-l-euro-bfm-23-septembre-2011_news#from=embediframe
…
D’autres part…sur RTL aux infos…ce matin…. j’ai entendu que El PrésiDENté…
Notre Président…Pardon le Président de la République Française…
…a patiemment attendu pendant 8 longues minutes… le Premier Ministre Chinois Hu Jintao…
sous le crépittement des photographes et les lumières des caméras….du monde…entier…
G 20 oblige…
…8mn…10 longues minutes…alors que Mr Hu Jintoa est réputé pour sa ponctualité…
…
Un message on peut plus clair….en diplomatie…mais aussi dans le cas présent en diplomatie …Financière…
Un blog du figaro donne une autre explication….mais je n’y crois absolument pas…
http://blog.lefigaro.fr/election-presidentielle-2012/2011/11/pourquoi-sarkozy-a-attendu-devant-le-palais-des-festivals.html
…
Enfin…un jour…dans 20 ou 30 ans…on saura les détails du scénario qui se jour aujourd’hui…
et nous aurons alors…des surprises…quand on nous dévoilera certains de ces secrets…d’alcôves…
Une chose encore :
POURQUOI aucuns politiques dans les autres pays européens….ne demandent-il pas AUSSI …un référendum ?
…
Pour finir…une copie d’un commentaire qu’a mis sous facebook…. Thierry Ehrmannde La Demeure Du Chaos…Juste pour le fun…
« Thierry Ehrmann
Que tout ce beau monde de la haute finance, technocrates et grands responsables européens se mettent à hurler à la mort, maudire, calomnier, voire traiter Georges PAPANDREOU de facho est quand même le comble, avec un peu de recul, la Grèce rappelle à l’Europe et aux grands de ce monde ce que la Démocratie signifie. Il ne faut pas oublier que l’étymologie de démocratie, du grec ancien δημοκÏατία / dÄ“mokratía, « souveraineté du peuple », de δῆμος / dêmos, « peuple » et κÏάτος / krátos, « pouvoir », « souveraineté »; le peuple renvoyant cependant à la notion plus restrictive de citoyens (la citoyenneté n’étant pas forcément donnée à toute la population). »
C’est CE genre de trucs… « pas bien »…qui circulent sur Internet…et qu’il faut controler…
car ce genre de « Terrorisme Citoyen »… fait plus de dêgats qu’on ne le pense…
BCE : baisse des taux :
http://www.latribune.fr/actualites/economie/international/20111103trib000661329/la-bce-assouplit-sa-politique-monetaire.html
Vous dire comme tout va bien…
Les Allemands vont être « contents » 😉
Merkel et Sarkozy , à propos de Papandréou :
« L’avons nous bien descendu ? «
Venizelos a beau avoir depuis des mois visé une chose et une seule – le fauteuil de premier ministre – il n’en demeure pas moins qu’il ne devrait pas l’obtenir cette fois-ci : selon les fuites qui parviennent à la BBC, après la fin de la réunion gouvernementale en cours, Papandréou irait présenter sa démission au président grec et proposerait la nomination d’un gouvernement de coalition dirigé par l’ancien banquier central grec, Lucas Papademos.
Pendant ce temps, d’autres sources disent que Papandréou ne démissionnera pas.
Apparemment, Samaras, qui l’a toujours refusé jusqu’à présent, appellerait maintenant à la formation d’un gouvernement intérimaire… Ce serait d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles Papandréou aurait utilisé l’arme du référendum : pour forcer ND à entrer dans la danse…
La suite sur le blog d’Athens News : Live news blog – November 3
Pendant que l’on s’acharne à sauver un système à Cannes, la démocratie est en train d’atteindre un point de rupture en Grèce.
Aujourd’hui, je suis pessimiste.
Le problème n’est plus la Grèce, c’est fermé.
Le problème n’est plus l’Espagne, c’est cuit.
Le problème n’est presque plus l’Italie, en voie d’achèvement.
Le problème est désormais la France. Il n’attendra pas les présidentielles pour se déclencher.
A combien faut-il estimer la croissance dans le budget pour « rassurer les marchés » ?
1%, 0.5%, 0 % ?
Combien d’économies-recettes supplémentaires dans le budget pour « rassure les marchés » ?
15, 30, 45 milliards d’Euros ?
Cela ne risque-t-il pas d’inquiéter les marchés ?
Les marchés ont-ils envie qu’on les rassure ?
Sauf retournement de veste Merkelien et recours à la planche à billet, je ne nous donne pas plus de huit mois.
Avec retournement de veste, pas beaucoup plus. Mais les US couleront peut-être avant nous, Ce qui serait une consolation.
Je partage pas la jubilation de certains sur le blog à voir les dominos tomber un à un.
Je ne crois pas que des jours meilleurs suivront forcément l’effondrement du système. Je ne suis d’ailleurs pas sur que ce soient le système qui s’effondre mais les États,
Ceux qui pouvaient encore lui faire de l’ombre et qu’il a lentement phagocytés avant aujourd’hui de s’en débarrasser.
Ne nous manque plus qu’une bonne petite guerre… Internationale ? Civile ? J’hésite…
Il pleut, c’est l’automne, je vais aller chercher des champignons.
Hommage à tous les Américains qui dormiront ce soir dans une tente et ne mangeront peut-être que grâce à des tickets alimentaires… Ceci ne consolera jamais personne de sensé…
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Les « élites » américaines, mais suivies par plus de 50% de la population ont voté plusieurs fois en faveur de la dérégulation totale des marchés (Reagan 2x, Bush père et fils, 3x, soit 20 ans de présidence), ce qui nous vaut les problèmes planétaires actuels. C’est de bonne guerre que ce soit ce peuple (à défaut des dirigeants, qui seront toujours à l’abri) qui ressentent les effets de leur folie… Qu’ils réfléchissent, ou fassent la révolution maintenant… N’en ont-ils pas profité durant des décennies : leurs véhicules surdimensionnés, leur essence quasi-gratuite, « le dollar c’est notre monnaie mais c’est votre problème ». J’aimerais bien que ça devienne un peu le leur, pour changer… Non ??
Z’avez raison, la déprime n’excuse pas tout. Donc même pas de consolation….
Vous parlez de ces braves gens, souvent patriotes, qui vont mourir pour leurs patrons au lieu de vivre pour leur patrie parce qu’il est normal que les « meilleurs » réussissent ?
ici on dit : « mal de muchos consuelo de tontos »
Brix le Belge.
Vous pouvez rajoutez deux (grosses) louches de Clinton à votre liste, soit sept mandats et 28 ans, pile poil. Et Obama derrière…. Et on a beau médire, l’a quasiment rien défait de bien significatif niveau dérégulation, mais au moins on pourra pas dire qu’il aura accéléré lui aussi le bazar des sept peintres précédents. C’est vrai qu’c’était difficilement envisageable…
[…] Blog de Paul Jorion » L’actualité de la crise : QUEL FESTIVAL À CANNES ! … Source: http://www.pauljorion.com […]
Histoire de bien signifier la chute de la démocratie en Grèce, voici le gouvernement que ND est prêt à soutenir (source : toujours le Live news blog – November 3 d’Athens News) :
et :
Je traduis :
Différentes sources affirment que la Nouvelle Démocratie ne soutiendra un gouvernement intérimaire que si a)il limite son travail à ratifier l’accord de Bruxelles et assurer le paiement de la tranche d’aide de 8 milliards d’euros et b) organise des élections qui devront avoir lieu avant la Noël.
et :
C’est un problème de terminologie, mais il est clair que la Nouvelle Démocratie propose un gouvernement transitoire/d’affaires courantes, plutôt qu’un gouvernement intérimaire. Ce qu’ils veulent est un gouvernement de technocrates non élus, qui serait désigné par le Président Karolas Papoulias.
Sachant que les européens ont déjà dit que ratifier l’accord de Bruxelles c’est ratifier les mesures d’austérité qui vont avec… Youpi !
M. Pandréou appelle à l’union nationale et veut former un gouverement avec les partis de droite de son pays. Le projet de référendum est abandonné. Plus de référendum.
Informations entendu à France Inter à 16 heures aujourd’hui. A vérifier.
Hier Echec, et aujourd’hui fourchette, un vrai Kasparov ce Papandreou! Chapeau bas.
Aprés avoir hurlé contre le référendum l’opposition n’a plus le choix et doit se solidariser de la ratification du plan d’aide (et assumer l’austérité) ou assumer la sortie de l’Europe et la cata qui s’ensuivrait. Quant au peuple qui (c’est une première) protestait hier contre le référendum « trop tardif » il se retrouve devant le fait accompli… Voila un type qui a su utiliser une opposition viscérale, espérons que Sarkozy n’en prendra pas trop de graine (il va bon chemin avec le vote de la règle d’or).
Loin de moi l’idée que tout « était écrit à l’avance »,
en revanche, l’expérience du passé peut sans aucun doute éclairer notre présent.
J’ai retrouvé un article de el correo fort intéressant à lire :
http://www.elcorreo.eu.org/?L-Argentine-cree-un-musee-sur-la
« L’Argentine crée un musée sur la Dette externe »
Devoir de mémoire
par Estelle Leroy-Debiasi
Mes sincères pensées aux Grecs, aux Portuguais aux Espagnols, aux Italiens et bientôt à nous.
François Leclerc,
Dites moi que dit ainsi, « je l’ai bien descendu » 🙂
Et voilà, les grecs (gouvernement) annonce que le referendum n’est pas une fin en soi…..et qu’il faut un consensus, donc gouvernement d’union sacrée droite gauche, et qu’il n’est plus question de sortir de l’euro….
Oupaaaaaaaaaa, ca y est on est sauve alors?
Un « petit » fait à noter, qui devrait peser bientôt très lourd :
http://www.latribune.fr/depeches/reuters/l-exode-des-banques-de-la-dette-souveraine-s-accelere.html
« L’exode des banques de la dette souveraine s’accélère »
Va falloir accélérer les privatisations, mes gens…
J’imagine des états sans plus aucun argent. Le rêve des libert’à rien.
Il y a longtemps, j’avais un jour explosé en disant qu’il allait bientôt falloir payer pour respirer. Et bien… on y est.
« Les marchés n’aiment pas les tragédies et viennent aussi de le faire savoir aux Espagnols, dont le taux à cinq ans a grimpé à l’occasion d’une émission, passant de 4,489 % (le 1er septembre) à 4,848 %. »
Les taux à 3 ans sont montés de 22 %, ceux à 5 ans de 7 % et ceux à 10 ans sont à 5,5%. Et le problème c’est que l’Espagne aura besoin de 150 Mds € en 2012, 72 % de plus que cette année (110 Mds € pour rembourser de la dette et 40 Mds € pour combler le déficit budgétaire – le prix qui coûte le système délirant des 17 Autonomías, qui est en train de prendre l’eau de toutes parts).
Entre 2008 et 2012 la dette grecque aura augmenté de 45,7 % de son PIB. L’espagnole de 33,2 %.
http://www.elconfidencial.com/economia/2011/11/03/salgado%2Ddeja%2Duna%2Dbomba%2Da%2Dsu%2Dsucesor%2Del%2Destado%2Dnecesita%2Dcaptar%2D150000%2Dmillones%2Den%2D2012%2D87036/
http://www.eleconomista.es/mercados-cotizaciones/noticias/3501532/11/11/El-Tesoro-coloca-4490-millones-en-bonos-fuerte-repunte-del-interes-.html
http://spartacus1918.canalblog.com/archives/2011/11/02/22558306.html
la Gréce bientot classée 3A
Toujours intéressant à savoir pour les possesseurs de comptes en Suisse (vous savez, la « démocratie ») :
http://www.latribune.fr/actualites/economie/international/20111103trib000661331/evasion-fiscale-comment-les-banques-suisses-contournent-les-accords.html
« Les intérêts acquis chaque année sur les comptes suisses appartenant à des anglais seraient taxés entre 27 et 48%, selon leur importance, ce qui n’est pas négligeable. S’agissant des contribuables allemands, ils seraient imposés à hauteur de 26,375%.
Sociétés écrans
Le « hic », c’est que ces comptes identifiés comme appartenant à des Allemands, des Britanniques ou d’autres citoyens européens ne représentent plus qu’une part infime de ceux gérés par les banques suisses (graphique). Tout simplement parce que les particuliers ont eu de plus en plus recours, depuis le début des années 1990 à des sociétés écrans relevant de paradis fiscaux. Des sociétés très faciles à créer. Dans ce cas, les banques et l’administration suisse ne veulent pas connaître la nationalité réelle du contribuable… qui ne sera en aucun cas taxé au profit du pays où il réside. »
Tout simple.