Billet invité.
Je n’ai pas de billes (plus que cela) pour l’affirmer mais je me risque à une analyse toute personnelle sur le fait que Papandréou a tout simplement pris acte de l’absence d’une majorité au parlement et que la motion de confiance était d’ores et déjà perdue, suite à la finalisation de l’accord. De sorte qu’il ne lui restait qu’une seule carte, mais à ‘coup unique’ : le référendum.
Celui-ci a plusieurs ‘avantages’ politiques :
1/ comme de nombreux commentateurs l’ont indiqué déjà, celui de mettre les Grecs devant non plus le fait accompli (au contraire) mais bien devant leurs responsabilités : en cas de ‘oui’, le premier ministre en ressortira renforcé politiquement pour mener sa politique mais aussi mettre ses propres troupes devant leurs responsabilités (leur légitimité représentatives contre celle du peuple) ; en cas de ‘non’, il pourra sortir de cette situation en s’en lavant les mains.
2/ le chantage aux partenaires, afin qu’ils acceptent de renégocier l’accord de manière plus favorable. Personnellement, je n’y crois pas, même si la date indiquée est celle de janvier 2012 (2 mois), pouvant laisser croire que le délai serait suffisant pour renégocier l’accord plus favorablement. Or, cet accord obtenu et d’ores et déjà caduc l’a été au prix de tensions phénoménales, sans même être certain qu’il le soit, puisque le Bundestag doit le ratifier. On imagine mal les députés allemands, mis devant le fait accompli, avaler une telle couleuvre … Papandréou le sait et ne compte pas vraiment sur cette option : il n’obtiendra pas plus, surtout pas de cette manière là. Car si les partenaires cèdent à ce ‘chantage’ politique, demain, rien ne pourra alors empêcher tel ou tel pays entré dans la zone des tempêtes de faire de même (je pense à l’Irlande). Si les partenaires européens cèdent maintenant, ils n’auront alors plus aucune légitimité.
Autre élément très important : on ne me fera pas croire que Papandréou ne sait pas que deux mois à attendre un référendum dans une telle configuration ne pourrait pas ne pas être calamiteux quant à la réactions ‘des marchés’, et ce pour TOUS les pays européens. C’est actuellement en cours, avec la plongée des bourses mais aussi l’augmentation des spreads et des taux d’intérêt (et donc des tensions entre nations).
3/ imposer une référendum lui permet d’éviter un gouvernement d’union nationale, réclamé jusque dans ses propres rangs mais aussi d’imposer à l’opposition un positionnement : pour ou contre l’accord mais aussi pour ou contre la légitimité de ce gouvernement à conduire la mise en œuvre de ce plan. L’opposition ne s’y est pas trompée, qui réclame à cors et à cris non pas un référendum mais bien des élections anticipées, pour éviter ce piège. In fine, il ne reste comme seule solution à l’opposition que de démissionner en bloc, pour provoquer de nouvelles élections (et donc porter la responsabilité de l’instabilité politique). Le référendum aurait donc aussi un objet de politique intérieure.
4/ l’histoire : Papandréou ne veut pas entrer dans l’histoire comme celui qui aurait ‘vendu’ son pays à des pays étrangers. Cette dernière option est des plus importantes, si on examine l’histoire grecque contemporaine et que l’on tient compte du fait que Papandréou a fait une bonne partie de sa carrière à l’étranger (aux US). Hier, le Président de la République lui-même a dû battre en retraite lors des manifestations de l’anniversaire de l’indépendance, sous les cris de ‘traître’. Devant l’histoire, Papandréou ne veut pas paraître comme LE traître à sa patrie, celui qui l’aurait vendue sous la pression de l’étranger. Les partenaires européens n’ont pas suffisamment tenu compte du passé contemporain de la Grèce, en méjugeant ou sous-estimant le nationalisme (et sa spécificité, l’occupation turque pluri-centenaire, soit le ‘joug étranger’) et sur-valorisant l’européanisme (véritable) des Grecs.
Cette dernière option s’appuie sur une analyse qui tiendrait pour acquises :
– l’inadéquation du plan par rapport aux besoins réels du pays et du peuple grec : pire, ce plan ne ferait que renforcer la crise sociale et politique si il venait à être appliqué (avec notamment comme effet induit de sabrer les retraites par répartition des Grecs si celles-ci sont ‘libellées’ en obligations grecques) ;
– l’impossibilité d’augmenter la politique d’austérité sans provoquer un soulèvement populaire majeur, risquant de mettre en péril la jeune République hellène ;
– l’impossibilité, même par le chantage, d’obtenir plus des partenaires européens ;
– l’impossibilité pour le gouvernement de continuer à gouverner ainsi, les marges politiques devenant non plus nulles mais absentes (défaillance de députés du PASOK).
En récapitulant :
1/ Papandréou sait qu’en cas de référendum, la réponse sera négative. Dans ce cas, il en sort dédouané devant l’histoire, ce qui rejoindrait le point 4/
2/ Le chantage ne peut pas produire autre chose qu’une contre-réaction encore plus négative, surtout s’il laisse le temps ‘aux marchés’ de réagir (c’est actuellement le cas).
3/ Il prend sa revanche face à une opposition qui est en bonne partie responsable de la crise de la dette (explosion de la dette publique sous le gouvernement précédent, SPV de Goldman Sachs, …) et qui ne l’a jamais soutenu, bien au contraire.
4/ le premier ministre est persuadé, qu’avec ou sans accord, la Grèce EST dans le mur (mais pire encore avec l’accord).
Il n’a donc aucun intérêt à signer cet accord mais ne peut pas, dans le même temps, refuser de la signer, vu la pression des partenaires européens.
Il se ‘venge’ donc : de l’opposition, de ses députés qui ne le soutiennent plus, de ses partenaires qui ont voulu lui faire signer un accord ‘léonin’.
Toutes proportions gardées, Papandreou n’a-t-il pas voulu être le dirigeant d’un gouvernement signataire d’un accord dont tout apparemment pour les Grecs faisait qu’il ressemble à celui du Traité de Versailles, que les vainqueurs ont imposé à la toute jeune République de Weimar ?
Si nous connaissons les conditions ‘accordées’ à la Grèce quant à ‘l’effacement’ de sa dette (en fait, seulement d’une partie, celle des banques, pas 50%), car c’est évidemment autour de cette question (et de celle-ci uniquement) que les médias ont porté leurs regards, connaissons-nous les ‘contreparties’ exigées ?
Les avons-nous bien jaugés, à l’aune du regard grec ?
Si certains (un bon nombre) ont glosé sur le ‘Munich financier’ que l’aide chinoise aurait produit avec l’accord de Bruxelles, qu’ont-ils à dire maintenant qu’un référendum est proposé au peuple grec par un gouvernement social-démocrate sur ce même (dés)accord ?
Georges Clemenceau avait dit : « L’Allemagne paiera », comme certains ont pu dire ‘La Grèce paiera’, lors de l’accord de Bruxelles, par un étrange revers de l’histoire (la Grèce faisait partie des vainqueurs, reconnue par le traité de Sèvres, qui lui octroya la Thrace et une partie égéenne de l’Asie mineure).
Friedrich Ebert, président de la République de Weimar dira, lui : « de cette paix imposée grandira une nouvelle haine entre les peuples et de nouveaux meurtres au cours de l’histoire ».
Un jeune économiste anglais, membre de la délégation britannique envoyé pour participer à la négociation du Traité, John Maynard Keynes, s’opposa lui aussi au ‘diktat de Versailles’, jugeant que celui-ci ne produirait rien de bon, ni pour l’Allemagne mais ni non plus pour l’Europe, voir le monde entier.
Il écrit alors, dans le livre qu’il fait paraître en 1920, ‘Les conséquences économiques de la paix‘ : « le Traité ne contient aucune mesure en faveur du rétablissement économique de l’Europe – rien pour faire des empires centraux vaincus de bons voisins, rien pour stabiliser les nouveaux Etats européens, rien pour que la Russie revienne vers nous. Il n’encourage en aucune façon des accords de solidarité économique entre les Alliés eux-mêmes. Aucune disposition n’a été prise pour remettre de l’ordre dans les finances de la France et de l’Italie, ou pour réajuster les systèmes du Vieux et du Nouveau Monde. » (soulignés en gras par moi).
Mais il écrit aussi ceci : « Ainsi ce système remarquable reposait pour se développer sur une double supercherie. D’une part, les classes laborieuses acceptaient une situation où elles ne pouvaient prétendre qu’à une très petite part du gâteau qu’elles-mêmes, la nature et les capitalistes avaient travaillé ensemble à produire ; elles l’acceptaient par ignorance ou par impuissance, sous l’effet de la contrainte ou de la persuasion, ou amadouées qu’elles étaient par la coutume, la tradition, l’autorité et la solidité de l’ordre établi. D’autre part, les classes capitalistes pouvaient prétendre au meilleur morceau du gâteau et il leur était loisible, théoriquement, de le consommer, à la condition, implicite, de n’en consommer en fait que très peu. Le devoir d’ »épargner » représenta bientôt les neuf-dixièmes de la vertu, et l’agrandissement du gâteau l’objet de la vraie religion. »
« Nous sommes à la morte-saison de notre destin » écrivait-il alors.
91 ans plus tard, il est toujours possible de souscrire à son analyse.
190 réponses à “LE GAMBIT DE PAPANDRÉOU, par zébu”
J’ai plus l’impression qu’on lui a dit de s’écarter du pouvoir, de cette manière pas trop déshonorante.
Un référendum comme ça tout d’un coup dans un contexte qui risque de ne pas en laisser le temps, décidé par un seul homme…
Faux, il en a parlé il y a déjà 6 mois, quand on commençait à parler du plan de juillet 2011.
Un bon politique est un politique qui reprend la main, c’est ce qu’il fait.
http://classiques.uqac.ca/classiques/keynes_john_maynard/keynes_jm.html (Pdf)
Encore nos anciens de 1918 avaient-il l’excuse du traumatisme d’une guerre inhumaine « gagnée » au prix de sacrifices inouïs.
Excuse que n’ont absolument pas nos dirigeants, enfants gâtés de la Pax Americana.
Oui, c’est un petit malin.
Et oui, pour moi c’est une bonne chose. Cela servira au moins à démontrer que l’échafaudage de l’Europe est construit avec de la paille et qu’il est grand temps de descendre de cette échelle d’orgueil.
Et une autre probabilité peut-être ? Celle que la Grèce par la voie de Papandréou serait devenue sage et désirerait copier les actions de certains pays d’Amérique du Sud qui se sont séparés du FMI et de toute pression en réinventant une autre économie ?
Le jour où les français se réveilleront aussi, on pourra peut-être commencer à envisager l’avenir.
Et j’espère qu’ils le feront avant d’élire un clone pour 5 ans de plus…
Je n’ai pas encore lu votre article, mais rien qu’à lire « Le gambit de Papandréou », c’est l’épectase !
On essaie un peu trop de nous faire prendre des vessies pour des lanternes. La semaine dernière, l’euro, l’Europe et le Monde étaient sauvés. Aujourd’hui tout serait à nouveau par terre parce que le mot magique « référendum » a été prononcé. Un peu facile, non ? Les marchés ont commencé à se retourner bien avant la blague de Papandréou. Les taux italiens ont continué à monter après la comédie de la semaine dernière.
Un référendum dans trois mois ? Dans l’état où est la Grèce aujourd’hui ? Ça ne tient pas debout. Par contre c’est un bon prétexte pour faire oublier à quel point les décisions prises la semaine dernière ne tenaient pas la route, ou sont déjà obsolètes. Méfions-nous des colères mises en scène.
+1
« Ça ne tient pas debout. »
C’est ce que je pense aussi. Et le référendum et le chantage.
Papandreou a certainement vu les taux italiens monter juste après l’accord, ce qui n’a pu que le conforter dans son analyse que la partie était d’ors et déjà morte.
Alors, autant en sortir avec les honneurs …
Une habile façon de forcer la main des grecs à sortir de l’euro et contraindre la finance à accepter le défaut ?
Scénario de cauchemar
1 an plus tard, au départ des bateaux pour les iles: « Iles grecques à vendre, DM acceptés »
Tempête incompréhensible si l’on veut croire que la dette grecque représenterait peu pour l’Europe et surtout que les banques françaises y seraient peu exposées alors que certaines aujourd’hui dévissent lamentablement,alors si elle ne sont pas exposées ne seraient-elles pas exposées à quelques minables magouilles liées à cette dette?Autre problème,il est assez amusant de constater la levée de bouclier des « démocrates -auto-proclamés »devant un projet de consultation populaire!!!!!!!!Il faut conclure de tout ça que Europe dite démocratiquel’,efficience des marchés,,la concurrence non faussée etc ne sont que des balivernes visant à instaurer le gouvernement absolu de l’argent
Mouais, le plébiscite c’est pas top non plus, alors un référendum à chaud, j’me méfie
Voilà ce que Chevènement en pense, et j’avoue que je partage cet avis.
Certes ça n’est pas une analyse détaillée, mais la chose est bien résumée :
Edith,
La deuxième phrase est quand même un drôle de truc :
« L’Europe ne peut pas se faire sans la démocratie, il faut donc la réconcilier avec le progrès et la croissance. »
Qu’il écoute donc le peuple Grec et les autres, avant de décider que la démocratie, c’est « le progrès et la croissance »….
Encore un zélateur du progrès et de la croissance dans le cadre démocratique, c’est-à-dire avec la liberté dictatoriale du marché !
Thomas et grain de sable,
ne confondez pas « progrès et croissance » avec hyper consommation.
Oui Edith,
mais sa phrase est clairement l’expression d’une idée :
« il faut leur expliquer, car il n’ont pas bien compris »
Nous ne sommes plus dans une phase, à mon avis, ou un homme comme lui a beaucoup à apprendre au peuple Grec.
Il y a toute une génération d’hommes politiques de tous bord qui ferait mieux de se taire, et pour une fois, d’écouter.
Pour ce qui concerne la croissance en Europe, avec ou sans hyperconsommation, non seulement c’est fini mais en plus c’est un concept dépassé, et comme des hommes aux manettes continuent d’en rêver, nous resterons dans l’échec.
Mais P…de Dieu …faudra un jour qu’ on m’explique ces deux termes et surtout en quoi ils seraient « nécessaires » ?
à edith,
Je pense que, pour l’essentiel, Thomas a répondu.
Cependant ce ne sont pas les gens comme nous qui confondons « progrès et croissance » avec hyper (ou simple) consommation, c’est le monde façonné par la marchandise et ceux qui servent sa logique.
@ Thomas
@ Thomas
Je comprends ce que vous voulez dire.
Cette phrase sous entendrait que le peuple Grec ne veut plus du progrès et de la croissance et qu’il faudrait le réconcilier avec.
Croyez vous vraiment que les Grecs refuse la croissance et accepteraient de vivre comme il y a 30 ans ? ma foi, je reste dubitative.
L’Europe peut encore reprendre un rythme de croisière sage, si elle investit dans la recherche et l’industrie de l’énergie renouvelable, dans des produits écologiques etc.
Edith,
Aussi vrai que la moralisation de la finance est une plaisanterie,
Un coup de peinture verte sur la croissance est une blague.
La question est bien d’accepter la réalité pour les grecques et pour nous :
Lorsque il pleut, vous pouvez décreter qu’il fait beau, mais la réalité restera la pluie.
La baisse de la croissance en europe n’est pas une question d’organisation, c’est un fait physique lié à des conditions géologiques, géopolitiques profondes auxquelles on peut s’adapter, mais pas changer grand chose et dont il est encore moins malin de nier l’existence.
Ceci étant dit, je crois que nous ne sommes définitevement pas d’accord, ce qui n’empêche pas de discuter gentiment, et c’est déjà pas mal.
@ Thomas
bon, notre différence réside dans le fait que nos prévisions de l’avenir ne sont pas les mêmes, mais il n’y a que lui qui nous dira qui avait raison 🙂
Vive l’Europe post démocratique ! Le peuple est contre, mais il est bien le seul.
@ Edith
Je ne suis pas sûr que croissance ou décroissance soit une question de choix:
http://www.manicore.com/documentation/serre/kaya.html
Si on suit cette analyse, il y aura décroissance. La question c’est: est-ce qu’elle sera contrôlée et socialement acceptable, ou sera-t-elle incontrôlée (historiquement, ça veut dire: guerre, guerre civile, famine). NB: ceci n’est pas de la science-fiction, c’est le monde réel!
La propagande abat ses dernières cartes.
Elle ne suffit plus à légitimer l’état de fait inique actuel, combattu avec la dernière énergie.
Reste la force brute, dont le monopole, détenu par l’Etat, est vigoureusement contesté.
Le monde change, nous rallions un système post-capitaliste, et c’est tant mieux.
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Coup d’état à venir en Grèce. Les militaires tentent de prendre la main. Le chaos ne semble plus très loin. Papandréou est fou à lier.
Oui, il y a des nouvelles inquiétantes…
http://www.athensnews.gr/portal/8/49916
Ce mouvement est très inquiétant. Le remplacement intégral de l’Etat-major grec intervenant au lendemain de l’annonce du référendum.
Papandréou aura du mal à gérer l’avant-référendum (janvier-février?) mais ne parlons pas de l’après…
Bonsoir Aie.
Je suis tout à fait d’accord avec vous, il n’est pas certain qu’il ait le temps de l’ l’organiser ce référendum et encore à considérer qu’il en ait réellement la volonté.
Regardons les choses en face, quelque soit l’issue choisie par la Grèce, de toute façon sur le plan social ce sera ingérable et aucun gouvernement ne pourra changer cette situation. s’il existe une solution politique, elle n’est pas en Grèce. La Grèce n’est pas l’Island et l’enjeu n’est pas le même.
Il faudra dans tous les cas ramener l’ordre et seule une situation d’exeption du type militaire pourra s’y employer et cela se fera avant la date prévue pour le référendum avec la bénédiction de Bruxelles dont les ténors doivent trembler à la seule idée que d’autres pays membres aient la même démarches.
La Grèce va essuyer les plâtres.
La Grèce est le laboratoire …
Les médias déchainés ici crachent leur haine par rapport à cette décision..
A les entendre , si la Grèce avait accepté sans barguigner le plan de sauvetage , l’ Europe était sauvée …
Qui peut croire de telles calembredaines alors que dans presque tous les pays européens on entend de sinistres craquements autour du consensus imposé par la finance et du néolibéralisme ? .
Oui, c’est la panique , c’est la haine des possédants , des représentants des banques , des .rentiers et des profiteurs de ce statu quo bancal …/
L’épreuve de force ne faisait que se rapprocher et lundi un abcès a crevé …
Mais l’Europe malade est couverte de ces abcès que les dirigeants pensaient soigner à la manière forte : ça passe ou ça casse .
Mêmes les antibiotiques sont impuissants devant les plaies et cette maladie .
Apparemment, d’après ce que j’ai entendu les réactions en Allemagne sont bien plus mitigées .
Pour ne pas dire compréhensives :finalement il ne s’agit que de la sortie d’un « petit » pays de la zone euro . (Comme si 50 % d’Allemands étaient résignés eux aussi à abandonner l’euro )
Alors qu’autour de NS et de ses médias il en va autrement : la panique , le crime de lèse majesté sauveur de l’Europe et du monde a été commis .
L’ Angleterre ? Ne veut pas entendre parler de la moindre taxation des flux financiers qui pénaliseraient la City . Et pense reprendre le large qu’elle n’a jamais quitté .
Bref, à ce que j’ai entendu , localement , seul le patronat grec désapprouve GP ,le voue aux gémonies , mais celui ci ne l’a jamais soutenu : l’opposition se réjouissant de l’isolement du premier ministre pour reprendre la main dans le cadre d’une alternance .
Mais face à ce referendum , tout le jeu politique est modifié : ça ne rigole plus ….
Finies les combines politiciennes avec la corruption au passage .
Chacun se retrouve au pied du mur .
Face aux vraies réalités qui sont l’objet d’une véritable politique qui englobe naturellement les intérêts de la population .
Bn.
La façade démocratique se fissure pour ne laisser voir que la vérité crue de nos sociétés. Un malotrus a demandé un référendum et hop l’armée commence à gigoter. Au passage, je tire mon chapeau à Papandréou, qui pour le coup m’a vraiment étonné. Je le pensais beaucoup moins couillu.
Ah oui, et dites-vous que si nos politiques prennent des décisions aussi absurdes et anti-sociales c’est pour les mêmes raisons qui font que Papandréou a changé d’état-major. Même quand ils sont de bonne volonté, ils n’osent pas, ils ont la trouille. On les comprend, un accident est si vite arrivé.
Ne vous pensez pas à l’abri dans les pays plus « policés ».
Mais il n’y a aucun complot bien sûr…
D’après mes contacts grecs en France, il n’est pas rare que avant les élections, les 5-6 généraux de la tête sautent, c’est le seul moment où un gouvernement sent qu’il peut le faire.
ON m’a aussi justement rappelé que le coup d’état du 21 avril 1967 était celui des colonels, justement, pas des généraux. C’est parce que les généraux sont dans la sphère « militaro-politique » qu’ils savent qu’ils peuvent sauter, alors que les colonels, à l’étage en-dessous, n’ont pas la même « vision ».
Il y a certes des choses inquiétantes en Grèce, mais un bon nombre font , m’a-t-on dit, partie du « paysage », comme par exemple les mouvements d’extrême gauche violents. Cela n’empêche pas une dynamique de phénomène critique et des choses violentes, mais la lecture actuelle doit être circonstanciée…
@ timiota
Oui, j’ai les mêmes infos de gens en Grèce rattachés à un ministère.
Zébu,
Chapeau ! J’ignore si vous avez raison. Mais c’est la meilleure analyse que j’aie lu sur ce référendum.
Il est historique. Pour moi, je retiens de votre analyse que le politique et surtout la démocratie reviennent dans le jeu des relations internationales. L’économique et ses lois doit passer la main devant la démocratie.
Ce n’est vraiment pas gagné. Je m’attends à une campagne contre le non qui entrera dans l’histoire mais au niveau des mensonges, des bassesses, de la manipulation. Un non à ce référendum fait sauter tout l’édifice de l’économie des financiers européens. Un non à ce référendum met en doute la légitimité des marchés financiers pour décider de notre avenir. Ses défenseurs, très bien formés, très riches, de très bonne conscience, y croyant de toute leur âme et y voyant la plus grande des valeurs humaines possibles, vont se déchaîner contre le non. Ils seront si sûrs de leur bon droit que je les vois négliger ce détail appelé parfois réalité, parfois liberté, parfois, démocratie, parfois liberté d’opinion, parfois vérité. Ils créent la vérité et ont, à l’occasion de cette campagne, l’occasion de la créer pour la chose qui leur est le plus précieux. Pour trouver une campagne plus dure que celle qui s’annonce, il va falloir chercher du côté des totalitarismes.
La question que Papandréou pose est carrément existentielle. Il fait sauter le truc appelé UE, qui « souffre » d’un « déficit démocratique ». Si ce truc ne saute pas, c’est qu’il arrive à changer de paradigme dans les deux mois à venir.
Si le oui l’emporte, vu la dureté de la campagne, il souffrira d’un doute sévère sur sa légitimité et renforcera la distance entre Bruxelles et ses peuples. Il renforcera les inégalités européennes. Il assurera de très longues années de vaches maigres ou même saluera l’entrée de l’Europe dans les pays du Tiers Monde.
Les Grecs vont déposer un bulletin de vote historique. Il y aura des morts en Grèce à cause de ce référendum. Ils sont en première ligne et vont s’en prendre « plein la gueule ».
Je retiens ma respiration.
PS : Je me rends compte que je m’avance beaucoup dans cette opinion. Mais là, je pense que le cadre dans lequel nous avons « construit » ou plutôt subi notre société a atteint ses limites. S’il ne saute pas avec ce référendum, il sautera à la prochaine question ou c’est nous qui mourrons sous ses décombres. Si c’était un flipper, je dirais que nous sommes juste avant de faire « TILT » et je ne suis pas du tout sûr que nous avons les moyens de nous dire que cette partie est finie. Le résultat serait un sentiment de confusion, de désarroi si intense que nous nous donnerions à vraiment n’importe qui pour en sortir. Le dernier avait une moustache noire. Il a dédouané les responsables de la catastrophe et nous permets de jouer une nouvelle fois la même partie.
Une campagne hystérique contre le non, voire contre la consultation populaire est probable.
De plus il est certain, comme vous le dites, que les grecs, en cas de non, vont être crucifiés pour l’exemple, tant il serait intolérable que d’autres soient tentés de renier le dogme « Soumis à l’Europe libérale tu seras et à rembourser la rente ta vie tu voueras ».
Vous dites que les grecs, en cas de non, vont être crucifiés pour l’exemple . Comment ?
La réglementation européenne interdit de sortir un pays membre de l’Europe .
Implosion de l’Europe à prévoir .
Au jeu d’échecs, le gambit est un sacrifice volontaire d’un pion ou, plus rarement, d’une figure dans la phase d’ouverture dans le but d’obtenir un avantage stratégique non matériel
Une petite partie zébu;d2-d4
R2 – D2
Coulé, !
🙂
Le référendum est annoncé…mais aura-t-il lieu ?
La probabilité que Papandréou tombe avant qu’il puisse le mettre en oeuvre est de plus en plus grande. Parier sur le fait que l’annonce rende l’organisation de la chose inéluctable – quel que soit le gouvernement au pouvoir ensuite (union nationale ou droite après élections anticipées) – me semble plus que hasardeux.
Et s’il tombe, alors tous les plans, toutes les explications perdront tout leur sens.
Et puis la population grecque est tellement loin, c’est tellement tard de faire un référendum maintenant, alors que la plupart des mesures qui étouffent la vie des gens ont déjà été votées… Je ne sais pas. Je crains que cette bouffée d’espoir ne dure pas longtemps, et crée encore plus de désespoir et de colère.
S’il y a un referendum, le « non » gagnera et la Grèce quittera l’€uro, assez naturellement. 6 mois après, l’Allemagne, échaudée, quittera aussi l’€uro pour ne pas avoir à renflouer l’Italie et l’Espagne. Et 1 an après, l’€uro appartiendra à l’Histoire.
S’il n’y a pas de referendum, les militaires devront déclarer la dictature (déguisée en « état d’urgence » devant les émeutes) sous les applaudissements de l’€uroland et de ses banquiers.
Choisis ton camp, camarade.
Un article intéressant de Paul Krugman.
http://www.rtbf.be/info/chroniques/chronique_le-trou-dans-le-seau-de-l-europe-paul-krugman?id=6974133&chroniqueurId=5032403
Oui, il faut suivre les chroniques de Paul Krugman!
(Je trouve que Paul devrait les mettre dans son « blog roll« . Il me paraît politiquement infiniment plus fiable que Jacques Attali qui y figure…)
Dans son dernier billet, le 28, http://www.rtbf.be/info/chroniques/chronique_une-voie-non-empruntee-paul-krugman?id=6999133&chroniqueurId=5032403 , il termine en montrant les succès du changement de cadre islandais.
Krugman ? Le meilleur, mais aussi le pire.
Est ce à dire que ceux qui figurent au blog-roll ne font que dans le meilleur ?
Pourquoi ?
@Paul: exactement.
@juan nessy: non, mais ils ne font pas dans le pire. (Attali, j’ai un doute)
Krugman ne sort pas du cadre.
Voici une analyse de la crise qui explique pourquoi il est urgent
et comment il est possible de sortir de capitalisme à l’agonie:
Un sommet pour faire payer aux travailleurs européens
ce qu’ils n’ont pas réussi à faire payer aux travailleurs grecs
http://tendanceclaire.npa.free.fr/contenu/autre/artpdf-299.pdf
Elles sont belles nos démocraties et qu’ils sont beaux nos démocrates, y compris beaucoup de ceux auto-proclamés sur ce blog..
Chacun hurle au loup parce qu’un politicien à enfin décidé de faire ce qu’ils auraient dû tous faire et depuis longtemps : faire dire aux peuples ce que sont leurs choix économiques et financiers.
Mandats de plusieurs années (4 ou 5 en règle générale) en temps de crise, de préférence sans vérifications de la volonté populaire puisque nos démocraties sont dites représentatives. La question de la validité démocratique de la durée de représentation est aujourd’hui pleinement posée car chacun perçoit bien qu’en temps de crise, le retour à la consultation populaire est un must et que les délais ordinaires perdent toute espèce de légitimité lorsque les choses évoluent vite, trop vite.
Combien de politiques pour oser faire de même dans le reste de l’Europe, à moins que les égoïsmes de tous se rejoignent dans le « surtout gardons tout presque comme avant, mon petit bas de laine est déjà troué mais il me tiens quand même plus au chaud que celui d’un quelconque africain de base… ».
Eomenos,
Papandreou vient de rompre avec ses pairs. Il vient de briser le consensus des élites. Il vient de mettre en jeu ce qui nous est présenté comme la « construction européenne ». il vient d’affirmer que l’économique peut être subordonnée au politique. Il vient de dire que l’argent est un outil, pas un maître. Il vient de mettre en cause la « liberté » apportée par les marchés. Il vient de mettre en doute la vision du monde de nos élites. Le coup m’apparait toujours plus gros chaque fois que j’y pense.
Ces jours-ci se décide de savoir si la démocratie occidentale est un souvenir ou un avenir. Ces jours-ci se décide si la démocratie est actionariale ou politique. Ces jours-ci se décide si toutes nos relations seront des relations économiques. Ces jours-ci se décide si un algorithme suffira pour prendre toutes nos décisions ou si des choix réfléchis pourront être faits à l’avenir.
Papandréou nous fait sauter dans un autre monde. Je ne sais pas s’il sera meilleur. Je sais juste qu’il sera différend. Cela fait peur. Cela touche des croyances aussi profondes que sincères. Cela modifiera les existences, nos existences. Des réactions négatives dans cette histoire sont normales. Je m’attends à pire dans ces prochains jours. Mais Papandréou fait sauter un verrou dans les esprits. Il remet les citoyens dans la partie. Ils redeviennent des acteurs.
La révolution libérale de Reagan et Thatcher était contre les citoyens, contre les états, contre les politiques. Elle était pour remplacer les acteurs d’une société par des processus financiers. Elle était pour le remplacement des relations humaines par la science économique. Les « bonnes » décisions pouvaient être prises par un ordinateur.
J’ai envie d’être une personne, un être humain, pas un agent économique rationnel et égoïste.
Le serviteur grec du moment du capital a mis les mains jusqu’au coude
dans le cambouis des banquiers, réduisant tout un peuple à la misère.
Maintenant, il est usé car il a bien servi ses maitres,
donc la classe dirigeante le met au panier et va en prendre un autre.
En France, le théatre de l’Alternance a aussi usé Sarko
et va en prendre un autre…
Waterloo!,morne plaine.
Plus maintenant, il y a la butte du lion, un musée, des restos…
Moules -frites ?
Sacré travail dans ce laps de temps, bravo.
J’ai suivi le débat sur France 24 qui était consacré à l’évènement, C dans l’air, toujours au top d’habitude, n’en a pas parlé, il devait attendre des instructions sans doute !
Ce sera pour demain, à coup sur.
Sur F24 il y avait sur le plateau : un stratège financier, un émule de Nicolas Dupont-Aignan, un économiste historien qui avait visiblement de la bouteille, un journaliste d’Alternatives Economiques dont le numéro de novembre est consacré à la crise de l’euro : « Les solutions au banc d’essai ».
Pas sur du tout qu’en cas de référendum la réponse sera non.
Le sujet devrait être en ligne dès demain :
http://www.france24.com/fr/taxonomy/emission/16275
Une réflexion qui préte à sourire adressée au souverainiste : on ne sort pas de l’euro comme d’un bistrot.
On a entendu plusieurs fois le mot « sophisme », c’est bien vrai.
Pour C dans l’air il faut expurger les « experts » qui ne sont pas estampillés « TINA-compatibles » (TINA, que l’on ne présente plus : « There Is No Alternative » , en français « il n’y a pas d’alternatives »).
Je ne suis plus que les sujets non politiques comme hier soir où l’on traitait des maladies anciennes (rougeole, turberculose,…..) qui réapparaissent hélas en Europe et particulièrement en France !
L’arbitre n’était pas calvi, les intervenants étaient assez qualifiés.
Et de plus Vanessa Burgraff sur F24 est fort compétente, elle tient son monde fermement et poliment, pose de bonnes questions et écoute les réponses, (pas si fréquent). Débats en général plus intéressant que chez Calvi.
Le traité de Versailles,
Ben oui mais bon!
1357000 morts (France et Empire).
C’est vrai qu’on avait un empire
Traité qui causa + 40 millions de morts supplémentaires, ceux de la 2e GM…
Oui.
D’après ce que je lis sur le Monde les chefs de l’Armée de Terre, de Mer et de l’Air Grec ont été limogé.
Bidon ou pas?
Tout ceci n’est pas rassurant
Effectivement, le Portugal eût été une meilleure victime expiatoire des tares de l’Euroland, beaucoup moins retord et stratégique (au sens militaire) que la Grèce. N’oublions pas qu’au sortir de la dernière grande folie meurtrière, Churchill avait laissé tomber l’ensemble des Balkans pour garder la Grèce dans le giron occidental.
Papandréou fait ( un peu tard, mais il n’est jamais trop tard pour bien faire) ce qu’il aurait du faire depuis bien longtemps avec le peuple, expliquer,questionner, demander et enfin décider si la sauce a laquelle il allait être manger lui convenait…
Bien sur que mme Merkel fasse attendre ses partenaires en attendant que le Bundestag se prononce tout le monde applaudit des deux mains devant ce bel exemple de démocratie mais que Papendréou en fasse autant,’haro sur le baudet » voila que les masques tombent « les grecs on s’en fout, ce qui est important c’est de sauver les actionnaires des banques! »
Ce qui est lamentable c’est la réaction de Merkozy et Sarkel d’autant que cette dernière lors du dernier sommet avait menacé de mettre sous « tutelle » les grecs afin de s’assurer qu’ils tiennent leurs engagements avant peut être de leur envoyer des panzers divisions, allez savoir.
L’autre discours insupportable c’est d’entendre le discours sur l’exemple qu’il conviendrait de suivre celui de la vertueuse Allemagne, celui qui consiste à être vertueux avec ses comptes ( bien que 55 milliards avaient été oubliés dans les comptes d’une des banques « nationalisés » ) Elle pouvait l’être après Maestricht quand ses partenaires devaient faire avec une « monnaie » sur évaluée et après 1989 à une quasi déflation ( baisse continue des salaires) la conséquence une désindustrialisation de ses partenaires ( La France en particulier) et une balance commerciale excédentaire à 90% au détriment de ces mêmes partenaires!
La vertu a ses contraintes.
Ce qui est insupportable aussi c’est d’entendre tout ces donneurs de leçons nous dire que le »marché » en particulier les « spéculateurs » puniront les élèves désobéissant! Les spéculateurs dites vous? Combien de divisions?
Pas d’accord, les fourmis du nord en ont assez de travailler pour les cigales du sud, dont la France; tout simplement.
« Travailler plus pour détruire plus » (la terre, les animaux, le climat, les hommes…)
Delphin
zenith,
Est-ce que votre idée n’est pas un peu simpliste ?
Il se pourrait, par exemple, que les banquiers du nord ont été alléchés par les pays du sud, membres de la zone euro, offrant des taux d’intérêt plus élevés qu’au nord. Ces banquiers du nord ont cru que l’appartenance à la zone euro des pays du sud garantissait leurs prêts (l’euro nous protégeait de la crise en 2008). Ces banquiers ont cru toucher plus d’argent avec aussi peu de risques.
Maintenant, les fourmis du nord se font expliquer par leurs banquiers qu’ils sont innocents de la catastrophe et que c’est la faute à ceux du sud s’ils doivent demander à leurs fourmis de payer pour leurs erreurs.
J’ai vu deux choses sur le haircut : 50 % seulement sur une catégorie très particulière de prêts et un allongement à 25 ans. je me demande si le résultat final n’est pas très avantageux pour les banques. Elles considèrent les dettes comme de l’argent. Toucher des intérêts sur une plus longue durée rend cet « argent » plus stable plus longtemps. Est-ce vraiment une perte pour elles ?
Les fourmis ont besoin d’une reine et d’ordre pour vivre et se reproduire, nous pas.
Les cigales du Sud travaillent aussi, mais les vampires de la finance ont fait croire aux fourmis du Nord que si elles se font pressurer, c’est de la faute des cigales du Sud…
Ouch, zenith : vous êtes assis sur un blog de bois, infesté de termites …
c’est marrant comme phrase, ça, quand on pense au nombre de cigales du sud qui ont dû quitter leur sol pour pouvoir travailler dans les mines des fourmis du nord et les faire prospérer, … C’est un peu comme cette partie de la génération de babyboomers qui vomit l’état-providence et consorts, alors qu’elle lui doit presque tout.
C’est le moment, c’est l’instant de sortie des solutions rustines à la crise (FESF…). Il faut un acte politique courageux des 17 : sortir du Traité de Lisbonne immédiatement et permettre aux Etats de refinancer leurs dettes directement à la BCE sans passer par les marchés à un taux de 0 pour cent.
On tourne le dos aux politiques de la rente des riches et des banquiers et on redonne ainsi de l’air aux peuples qui reprennent confiance pour innover et avancer
Bonjour,
Je lis parfois votre blog ; je ne suis pas économiste mais ai été directeur de recherche en mathématiques et…, comme vous, chercheur en IA -)
Ma pré-occupation est assez simple. Je n’ai pas de biens (actifs immobiliers ou immobiliers) pour n’avoir jamais été le moins du monde préoccupé par l’acquisition d’actifs ou par l’investissement des quelques rémunérations qui m’étaient offertes. Avoir quelques économies en euros me suffisait : elles me donnaient l’impression d’être protégé de l’avenir car elles en me permettaient d’offrir quelques garanties, si demandées, par ex. pour un logement, ou de faire face à un coup dur… Je fus élevé ainsi et j’ai élevé mes enfants dans un souci de transmission très essentiellement intellectuelle.
J’aimerais aujourd’hui d’autant moins perdre ces économies qu’en vieillissant et au regard de la flambée des loyers, ma situation m’apparaît, comme d’aucuns, plus fragile.
Il ne m’est toutefois pas facile de raisonner pour faire face à ces aléas (HEM, asymétrie évidente de l’information dans le cas du quidam que je suis au regard d’autres acteurs !).
Je crois avoir compris que l’utilisation de la planche à billets « brûlerait » selon toute vraisemblance mes économies, car il y aurait de l’inflation (l’euro n’est pas la devise de référence qu’est encore le dollar).
Ma question est donc : si l’euro devait disparaître ou la France devait sortir de l’euro, comment cela se passerait-il pour de petits épargnants en euros (liquidités pur et simple) comme moi ?
Je vous serai gré de m’éclairer (comme peut-être d’autres lecteurs de votre blog) sur les différents scénarios envisageables, leurs effets, leur probabilité d’occurrence si possible etc. Peut-être est-ce évident pour vous, cela ne l’est vraiment pas pour moi. Vous remerciant.
Le taulier du blog à mis un lien en haut pour les investisseurs : http://www.pauljorion.com/blog/?page_id=1965
Le logement c’ est important, je suppose que si plein de gens sortent de la bourse ou des banques, ils essaieront d’ assurer ce besoin pour avoir un toit pour eux et leurs enfants, mais je ne suis pas un
professionnel.
ci après l’ avis d’ un professionnel quebecquois qui avait envisagé cette crise avant 2006
http://www.ipdj.net/2011/10/25/4025/
Soyez très prudent, personne ne sait quel scénario va se réaliser et toute décision est risquée.
Bonne chance
Donnez immédiatement vos » économies liquides » à vos enfants pourqu’ils le dépensent , et achetez de votre côté quelques bouteilles à Vigneron pour noyer votre chagrin ou voir enfin la vie avec optimisme .
@ Yves
C’est très simple : achetez tout le stock disponible des livres de Paul Jorion, et offrez-les aux leaders d’opinions que vous avez côtoyés ou côtoyez toujours. Avec un peu de chance vos économies seront sauvées.
Le fameux Jorion-or.
Et votre âme sera sauvée, elle aussi.
N’est-ce pas le plus important ?
Enfin un investissement sûr!
Il est peu probable que la France sorte de l’euro, ou que l’euro implose, et il n’y a pas d’inflation forte en vue. Par contre un effondrement du dollar est concevable, ou une infinité d’autres scénarios qui aurait des conséquences imprévisibles.
J’aime bien dire
Si vous avez une bonne santé, un toit, un potager et de l’eau propre, qu’est ce qui peut etre vraiment grave?
Retirez le maximum de billets de votre banque, puis procurez-vous une bonne colle à tapisserie.
Les billets de banques moins chers que les rouleaux de tapisserie pour parfaire son intérieur, c’est le bon plan, demandez aux décorateurs argentins.
@ Yves
Brûlez tout en riant et pétez un coup : « J’aimerais aujourd’hui d’autant moins perdre ces économies qu’en vieillissant et au regard de la flambée des loyers, ma situation m’apparaît, comme d’aucuns, plus fragile. » : avec ce genre de raisonnement (au passage, très égo-centré), vous êtes déjà foutu 😉
Je pense que si vous avez survécu jusqu’ici en restant fidèle à vos principes le mieux est de continuer ainsi.
Le sujet auquel vous vous intéressez est à mille lieux de vos préoccupations et ne peut générer qu’une angoisse inutile.
En effet, le discours des financiers ne vise qu’à générer une peur et une angoisse permettant de justifier le maintien de leurs prérogatives.
Il est hautement préférable de lire des auteurs de qualité prédisant l’apocalypse pour dans un an ou deux.
Après avoir nié l’existence d’un risque de faillite, ils en sont à nier le fait qu’elle ait eu lieu.
Ne vous inquiétez pas donc pas, les masques tombent et le ménage est en train de se faire.
En bon belge (ayant une brique dans le ventre) : avoir un toit au-dessus de sa tête, c’est déjà pas mal, même un petit..
Arrêtez de vous faire peur: l’effondrement de l’euro n’est pas encore là. Le dollar, c’est une autre chose. Les chinois (et les autres brics, on l’oublie), s’y trompe pas: ils veulent bien se faire empapaouter avec nos dettes, ils savent qu’ils se feront moins empapaouter qu’avec le dollar. Pour vos économies, ça dépend dans quelle banque elles se trouvent. Evitez la SG. Sinon, suivez les conseils plus hauts: achetez du bon vin, vous oublierez vos peurs.
Par contre, si j’étais vous, je m’en ferais pour d’autres genres de tracasseries que le monde vit en ce moment du genre fukushima..
Dernier conseil: participez à la reflexion collective de ce blog. Vous aurez l’impression de faire quelque chose et ne pas rester désarmé. au moins conceptuellement.
Ce doit être génerationnel, votre attitude . Le philosophe Alain refusait de toucher ses droits d’auteur sur ses livres, car il considérait que son salaire de professeur était sa juste rétribution. Jusqu’à tres récemment, le poste d’enseignant ou chercheur était recherché par nos jeunes, car il assurait un niveau de vie correct contre un service rendu à toute la société, à condition que la santé, l’habitat et l’énergie restent à des couts acceptables….et puis vint la financiarisation de la vie. Votre rêve a été détruit.
Bonsoir,
je crois que l’imminence du G20 doit aussi être dans la statégie de Mr Papandréou. Cherche t’il par là à faire bouger les négociations en cours au niveau mondial ?
Salutation
Possible, car il sait que la partie est terminée pour ‘ses partenaires’ : TINA (d’ailleurs, Sarkozy l’a dit ce soir).
D’où tentative de débordement ‘extérieur’.
Mais il risque ‘être surpris.
Enfin, perso, je ne crois pas qu’il sera surpris : pour qu’il y ait négociation, encore faudrait-il qu’il y ait quelque chose à négocier …
oui, justement il n’y a plus rien à negocier … sauf la démocratie et à ce point de l’analyse, le changement d’état major pourrait prendre un sens trés particulier.
Pauvre de nous, Grecques et tous les Européens
salutations
Moi, j’ai l’impression que PAPANDREOU joue le jeu de l’Allemagne, et que SARKOZY est le dindon de la farce 🙂
Très bonne analyse Zébu, même si la comparaison avec le traité de Versailles me semble assez grossière
Une partie des grecs l’a fait et bien avant moi. Le fait de comparer des choses qui à priori ne sont pas comparables permet justement de mettre en exergue les points communs.
Et le point commun entre les deux est celui-ci : humiliation.
Est-ce grossier ?
j’entendais par grossier plutot exagere
mais effectivement, cela permet de mettre plusieurs choses en relief
OK avec vous Zébu, sauf le long passage que vous citez à la fin.
les défenseurs de l’europe auront sa peau.
A qui ? A l’Europe ou à Keynes ?
le long terme, c’était en 46 pour Keynes : à l’union européenne bien sûr.
Ne serait ce que l’allemagne qui conditionne l’intégration et la réforme à un assainissement, assainissement impossible en l’état actuel : direction le mur.
D’ailleurs, quelles sont les réactions allemandes à ce qui devrait leur apparaître comme un coup de jarnac?
Capito
La bataille fait rage autour de la marque « Occupy Wall Street » (OWS), et six semaines seulement après sa naissance, le mouvement anti-Wall Street a demandé le dépôt de la marque, pour éviter d’en être dépossédé.
Le mouvement suscite autant l’intérêt pour les thèmes qu’il aborde – inégalités croissantes, pouvoir de la finance – que pour les produits dérivés qu’il pourrait générer, tee-shirts, casquettes, sacs et gadgets en tout genre.
AFP
Je dépose dès demain matin la marque un grain de sable.
Le contraire vous aurait-il étonné?
Je suis d’accord ,mais c’est assez désespérant, vraiment!
Entre temps, on a oublié pourquoi il a écrit cela. Alors on recommence.