Billet invité
Le président de la Banque Mondiale, Robert Zoellick, a parlé « d’étape importante » et Christine Lagarde, au nom du FMI, a enregistré des « progrès substantiels », relativisant l’euphorie qui a ce matin gagné les bourses, où les valeurs financières font des sauts de cabri, car le pire était craint. Revenu dans les parages, le diable s’est quant à lui à nouveau perdu dans les détails.
Toutes les banques – sauf les grecques, qui vont être nationalisées – jurent leurs grands dieux qu’elles se recapitaliseront sans avoir besoin de fonds publics, oubliant de mentionner les garanties qui sont mises à leur disposition pour aller si besoin sur le marché. L’effort est concentré sur quelques pays, parmi les plus secoués, les banques grecques ayant besoin de 30 milliards d’euros, les espagnoles de 26,16 milliards (dont 14,97 milliards pour la seule Santander) et les italiennes de 14,7 milliards. Cela ne va pas aider les finances publiques de ces pays… Les banques espagnoles contestent ces chiffres de l’EBA (European Banking Authority), cherchant à obtenir que leurs obligations convertibles soient prises en compte dans le noyau dur de leurs fonds propres. Il va y avoir du sport en Espagne !
Prix à payer des nouvelles mesures destinées à éviter son effondrement, la Grèce va passer totalement sous contrôle et devoir trouver encore 15 milliards d’euros en procédant à des privatisations supplémentaires. Il est mis en avant la baisse de la dette grecque, qui passera globalement de 160 à 120 % du PIB (moins 100 milliards d’euros d’annoncés), mais ce calcul tient-il compte des coûts additionnels générés par l’échange des obligations, qui va s’étaler sur 8 ans (d’ici 2020) et le FESF va-t-il fournir pour 30 milliards d’euros de garantie aux banques qui vont participer à l’échange sans contrepartie des Grecs ? Présentées comme techniques, les modalités de cet échange vont être discutées dans les semaines qui viennent, retardant d’autant le bilan de l’accord, à condition que les informations soient rendues publiques… Cela n’a pas été le cas pour la première décote de 21 %. « Les termes et conditions spécifiques de la participation volontaire du secteur privé feront l’objet d’un accord de toutes les parties dans un avenir proche et seront mis en œuvre immédiatement et avec force », a déclaré l’Institute of Internationale Finance.
Le vaste chantier du pare-feu n’a guère avancé. De complexes négociations impliquant les Américains vont devoir être engagées avec les pays du BRICS – en premier lieu la Chine -, lesquels s’attendent à ce que leur participation au sauvetage de l’Europe soit sanctionnée par leur montée en puissance au sein du FMI, dont ils privilégient le rôle dans le dispositif. C’est placer haut la barre et cela augure de longues discussions difficiles, à l’aboutissement incertain. Mais les interrogations sont également d’une autre nature. D’après les renseignements fournis aux députés du Bundestag, le financement du véhicule spécial d’investissement qui ferait intervenir une palette d’instruments financiers des plus divers et risqués. Rappelant étrangement les pratiques bancaires qui croyaient pouvoir annuler le risque, jusqu’au jour il a été retrouvé. Avec ce projet, les États européens se mettent à l’heure de la finance moderne, à contretemps des événements et sans tenir compte de ses leçons.
La mise au point de l’effet de levier destiné aux 250 milliards d’euros du FESF qui sont encore disponibles va de son côté réclamer toute l’attention des ministres des finances européens, le dispositif détaillé étant encore à élaborer. Il s’apparente au mécanisme des rehausseurs de crédit, ces établissements financiers qui, moyennant rétribution, font bénéficier les emprunteurs de leur excellente note, concentrant ainsi les risques des emprunts qu’ils garantissent et en masquant les défauts aux investisseurs. La crise américaine a illustré ce que cela donne quand les choses tournent mal : leur déroute. Dans le cas présent, cela revient à mutualiser les notes des pays en lieu et place de leurs dettes pour rehausser la note des plus mauvais élèves de la classe. La solidité de l’édifice dépend de la note des pays qui le financent, notamment la France…
En réalité, le grand soupir de soulagement que l’on entend s’appuie sur l’idée que la Grèce ne va pas s’effondrer (on en reparlera) et néglige les menaces qui se précisent sur l’Italie et l’Espagne. En remarquant que les nouveaux engagements de Silvio Berlusconi demandaient à être concrétisés et que seule leur application vaudra, les dirigeants européens n’ont pas seulement pris leurs distances, ils ont également manifesté leurs inquiétudes. Une course contre la montre est engagée entre un pouvoir aux aguets, qui cherche à gagner du temps, et la mise sur pied d’un dispositif de sauvetage disposant de la surface financière adéquate.
Une leçon peut sans attendre être tirée de ces dernières folles journées, sous forme de question : combien a-t-il fallu de sommets européens pour trouver un compromis très flou avec les mégabanques ?
190 réponses à “ L’actualité de la crise : LES ÉTATS A L’HEURE DE LA FINANCE CRÉATIVE , par François Leclerc”
[…] LES ÉTATS A L’HEURE DE LA FINANCE CRÉATIVE , par François Leclerc […]
Un accord avec les méga-banques. Jamais, sauf si le politique muille sa chemise, fait son boulot,
met en oeuvre son pouvoir régalien.
En d’autres mots : faire massacrer quelques propriétaires de ces méga-banques et confisquer leurs avoirs pour servir d’avertissement et d’exemple aux autres.
Ce n’est hélàs pas demain la veille de cette joyeuse saint Barthélemy. En attendant, business as usual, le massacre des innocents continue.
Et combien ont coûté ces sommets ?
Bonjour, je reprends ce post qui me parait mieux placé ici par rapport à votre article. Suite à ce sommet, certains (assez rares j’imagine) ont peut être une vision plus optimiste que la votre sur ce qui se passe en ce moment en zone euro.
« Les taux souverains se détendent fortement, le spread France-Allemagne repasse sous 100 points. Visiblement les résultats de ce sommet satisfont pour l’instant pleinement mais peut être Wall Street va-t-elle mettre des grains de sable dans les rouages cet après midi.
Si cela pouvait être l’amorce d’une détente générale sur la zone euro ce serait fantastique.
En tout cas les banques européennes ont été mises au pas par les états et perdent progressivement de leur influence, l’Europe s’éloigne encore un plus des USA et de la GB, pays où les banques tiennent plus que jamais tout le monde en otage. Nos institutions financières vont devoir payer enfin leur juste contribution et les dividendes à venir ne seront pas lourds. La Grèce n’a pas été lâché par ses partenaires qui prennent donc une partie importante du fardeau à leur charge et vont continuer à financer ce pays, voilà le signal fort d’une réelle solidarité qui renforce énormément la zone euro.
Finalement, l’Allemagne accepte de prendre le leadership et la BCE continue à soutenir l’édifice en dernier ressort en attendant que le nouveau Fond Monétaire Européen prenne définitivement le relais.
Nous vivons peut être un moment historique. »
Merci de préciser l’origine de votre citation.
Bonjour Mr Leclerc.
C’est simplement un post rapide de ce midi dans l’article » Sauvez les meubles ». Il me parait mieux placé ici puisque j’ai réagi à vif, réaction qui vous paraitra peut être assez naive voir reptilienne.
J’ai l’impression que polo lui même en est l’auteur, non ?
Ce genre de remarque, touchante de naïveté, est rarement issu de la plume des analystes « chevronnés » habituels…
Mais bon… Si je me trompe, j’aimerais moi aussi connaître la source…
@ Philippe.
Merci, quand on voit le résultat des prévisions des « analystes chevronnés » je préfère être considéré comme le bienheureux (non béatifié) de service.
Vous me rappelez tous les projets de journaux consacrés exclusivement aux bonnes nouvelles et qui n’ont jamais vu le jour…
Certes, Polo, j’ai justement mis « chevronnés » entre guillemets, à propos…
Si je peux vous apporter un peu de soleil ce n’est déjà pas si mal.
Salutations.
Pour les taux c’est plutôt l’allemand qui monte fort (+16,9 bps):
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GDBR10:IND
Le français moyennement : (+5,9 bps)
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GDBR10:IND
d’où une différence (spread) qui s’amenuise (rmp bps = basic points = point de base en 100ème de %) sans que ce soit forcément un bon signe.
et l’italien qui se tasse (-5,2 bps) :
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GBTPGR10:IND.
Quand à en déduire quelque chose de définitif au vu que ces indices ne sont que la valeur « d’occase » des emprunts, que ce ne sont que des indices et donc élaboré chez Bloomberg à partir d’infos extérieures et qu’enfin entre les différents états et fonds souverains qui interviennent massivement sur ce marché….cela fait beaucoup trop de doigts pour une seule « main invisible du marché ».
On dirait du Biancheri dans le texte!
@ abraxas
Ah Biancheri … Il a fait partie de la commission pour l’implantation du loup …
@polo
Vous ne devez pas être au contact du monde de l’entreprise pour vouloir croire à ce point au Père Noël. Parce que, certes, on parle beaucoup de finance, mais la réalité, c’est qu’au niveau de la consommation c’est chaque jour qui passe pire. Chacun fait semblant de croire que cela va s’améliorer mais tout le monde sent bien que quelque chose est cassé et ce, définitivement. C’est vrai que dans le commerce on doit toujours afficher un optimisme débordant face à ses clients, toujours faire croire que tout va pour le mieux, que l’on est fort, qu’ils font le bon choix… Mais dans un nombre toujours croissant de directions c’est tout autre chose, la question n’est plus de savoir si on va se planter mais de savoir quand. Ils n’ont alors plus qu’un objectif : vendre au plus vite. Un signe qui ne trompe pas, dans mon secteur, l’édition, les gros imprimeurs snobaient les petites maisons, aujourd’hui ils nous font la cour. Et je peux vous dire que l’on ne représente que des miettes pour eux, alors quand on en est à courir après les miettes c’est vraiment que cela va très mal. A l’instar de la plupart des secteurs de l’économie, le secteur de l’édition repose sur une énorme montagne de dettes, une véritable pyramide de Ponzy. Je suis d’ailleurs tout à fait disposé, pour peu que cela intéresse quelqu’un, à en expliquer la « mécanique infernale ». C’est simple, si la machine s’arrête ou même ralentit trop, tout s’écroule.
Je n’ai depuis mes dix ans entendu parler que de crises et de chômage et cela fait maintenant plus de trente ans… C’est avec malgré tout un grand optimisme que j’ai créé deux petites entreprises. Je n’ai alors entendu parler autour de moi, que de réduction de coûts, de licenciements et de faillites. Je suis un optimiste dans l’âme et je mets tout mon optimisme dans l’explosion du système actuel car il est profondément scandaleux et injuste pour l’immense majorité des gens. Et peu importe ce qu’il adviendra de mon entreprise actuelle (j’ai vendu les dettes de l’autre). Je préfère repartir de zéro en étant convaincu que demain sera meilleur parce que le système est viable plutôt que de poursuivre dans le système dévoyé actuel en espérant être celui qui se plantera en dernier…
« Je suis d’ailleurs tout à fait disposé, pour peu que cela intéresse quelqu’un, à en expliquer la « mécanique infernale ». »
Qu’en est-il? cela m’intéresse. Bravo en tout cas pour votre état d’esprit, votre clairvoyance.
@Carl.
En fait si, je bosse pour le privé dans une entreprise de service qui travaille beaucoup à l’export. Cet AM c’est assez cool donc j’ai un peu temps…
Par contre il est clair que je n’ai pas cette sensation de « cassure » dans la consommation actuelle à laquelle vous faites référence. En 2008-2009 on n’a pas mal souffert et on a dû accepter des baisses de salaire pour ne pas subir de licenciements mais depuis 2010 l’activité va bien mieux, la rémunération moyenne a pas mal remonté et on embauche. Par contre, le poids des échanges avec les émergents grimpent par rapport au global ce qui permet de tirer l’ensemble. Il semble certain que les entreprises dont l’activité reste cantonnée à un occident vieillissant doivent avoir plus de mal, l’activité économique se décale à l’Est et quand on voit la différence là-bas par rapport à notre niveau de vie, on se dit qu’on en a encore pour des générations. Si j’étais plus jeune je pense que je tenterais l’aventure en Asie, tout reste à faire dans ces coins là. Le plus marquant quand on a la chance de pouvoir travailler avec d’autre pays est la façon différente qu’on les gens de voir et de traiter les difficultés en fonction de leur nationalité.
Mon côté optimiste vient peut être de ça. Bon, faut y aller maintenant, bonne chance à vous.
Faux. Je vais vous raconter une histoire. Je travaille pour un grand groupe français du CAC40 qui en 2005, pour son informatique, a fait massivement appel à des Indiens.
Prix de journée: entre 70 et 100€, selon la qualification. En France: entre 300 et 500 €.
Un an + tard, les prix avaient grimpés de 50%: entre 120 et 150 €.
Aujourd’hui, ils sont entre 170 et 350 € (en France, on est maintenant entre 350 et 600). On est donc passé grosso modo d’un rapport de 1 à 4 à un rapport de 1 à 2. Et compte tenu des coûts de management (déplacements, surévaluations, vérification des livrables, etc..), le modèle économique n’est déjà plus du tout rentable.
La mondialisation n’est qu’un phénomène de vases communicants. Lorsque les flux circulent, les différences de niveaux s’atténuent. Et ça peut aller très vite, surtout si le prix de l’énergie se remet à grimper.
@Polo
« En fait si, je bosse pour le privé dans une entreprise de service qui travaille beaucoup à l’export »
Ça veut tout et rien dire, pourriez-vous être plus précis : quel poste ou quel niveau de responsabilité occupez-vous, quelle est votre entreprise ou du moins quelle est son activité précise?
Merci d’avance.
Carl @
J’ai passé un temps de ma vie, après avoir accumulé de l’expérience chez les autres, à « sécuriser » des petits patrons d’entreprise comme vous et effectivement certains de ces petits patrons réagissent comme vous. Demain sera meilleur. Et ils laissent une ardoise…..C’est exactement ce que font en grand nos politiques.
Vous trouverez toujours à tirer votre épingle du jeu, parce que vous portez en vous-même de la compétence mentale et que vous êtes dans la force de l’âge ! Bravo !
C’est exactement aussi ce que pensent nos dirigeants: trouver une autre sinécure.
Mais pourquoi voulez vous que demain soit meilleur qu’aujourd’hui si nous sommes dans l’équivalent de 1788 ?
Il y a un vieux bouquin sur gallica qui retrace la vie d’une ville du sud de la France pendant la révolution: A se tordre de rire quand on voit ce que l’on vit actuellement.
Vous vivriez en 1788: 3 voies dans les affaires: la fraude, la mise en sommeil, l’expat….
tout à fais d’accord avec vous, je pense simplement que ceux ,qui dans tous les domaines ont vendu de l’illusion ,et qui ont confondus tiroir caisse et bénéfice ,cela ne va pas être simple pour eux ,je parle bien sûr des dirigeant d’entreprise , lorsque celui ci a optimiser tout ce qui peut être fait , sans prendre l’humain en compte le mettant lui aussi dans se broyeur qu’est l’optimisation , à la moindre fausse note tout coince .Les produits de demain seront innovant, écolo, au service de l’homme et pas son contraire, avec un esprit une charte
@ALBIN
« Et ils laissent une ardoise… »
Justement pas, mon entreprise n’a aucune dette et c’est exactement là notre problème !
Nos concurrents n’hésites pas à s’endetter pour étouffer la concurrence ! Nous refusons de rentrer dans ce système bien que nous y soyons fortement incités. Je vais l’expliquer dans la réponse que je vais faire à Bruno.
Tout à fait d’accord avec vous Carl. Pourquoi consommer à tout va ? Le consommateur n’a plus le temps de prendre « plaisir » à utiliser, user, jouir de ses biens dits de « consommation » !
Confusion entre l’Avoir et l’Etre ! L’Avoir sert l’Etre vers un retour conscient au Sacré. Et non l’inverse. Les prédateurs veulent maintenir les vibrations mentales sur des fréquences basses. Ils s’ingénient à entretenir la Matrice de pensées matérielles via les médias sur les seules valeurs de l’Avoir dont le paraître. Aussi tout est bon. « Le règne de la quantité et le signe des Temps » La pléthore de biens étouffe, parasite, annihile, inhibe le discernement, le désir, la véritable créativité ! « La crise du monde moderne » (autre titre de Guénon) se cristallise désormais autour de la finance dévoyée ! C’est bien peu faire cas d’ailleurs de la richesse humaine.
Evidemment, les valeurs du Sacré longtemps enfouies dans l’inconscient archétypal, niées, refoulées, voire violées par un discours dément, mensonger se réveillent. Elles se moquent de leurs constructions logarithmiques de croissance. Le « package » prévisionnel comporte encore un nano risque : le « grain de sable ou la goutte d’eau » car…. le Divin veille sur le Satan. Il se croit Seul toujours par orgueil oh le naïf. Jésus, L’aura baisé pour 30 deniers ! Son pauvre disciple bien-Aimé, Judas n’a pas compris sur le coup ! Car il était sous l’emprise du Satan. Lorsqu’il s’est réveillé, trop tard ! Pour la petit histoire, il n’est pas le traître tant décrié, mais la victime. Le grain de sable (Jésus) avait anéanti les constructions mégalomaniaques du Satan. Vous voyez encore pour de l’argent ! …
Nous ressentons bien que c’est la confiance dans le système qui s’effondre. Le mot « crise » signifie décision. Il n’est plus possible de rester bloqué autour du rond-point très longtemps.Bref, de tourner en rond. D’où ces tergiversations d’un Sommet à l’autre, de bricolages auxquels les citoyens ne comprennent rien. Maintenant, c’est à eux de prendre les décisions. Ils ont la légitimité pour eux et le nombre. Les falsifications, c’est terminé !
Quelques banques ou pays auront trouvé, certes pour un certain temps, un échappatoire. Elles seront prises au dépourvu lors d’une prochaine « sans issue ». Réalisons-nous vraiment ?
L’argent est mieux sécurisé que n’importe quel simple citoyen (de base, j’insiste) susceptible d’être agressé à tous moments ? Comment voulez-vous avoir confiance désormais ? Le seul argent ne pouvait pas être le « ciment de l’Europe. Folie, folie, folie ! ….
@Carl.
Ca ne me gène pas.
Activité : Négociation de contrats puis mise en relation, pour des marchés de pose de câbles sous marins-fibre optique et de réseaux de télécommunication terrestres.
Poste : analyse de la validité des opérations négociées avec les collectivités, les administrations, voir les groupes familiaux locaux avant proposition finale à de grands groupes (type Alcatel…)
Niveau : art 36 (assimilé cadre)
J’arrête là…
@ Jason.
Oui vous avez raison, on comptera certainement plus en années, 10-15 ans ?, qu’en générations, mais à la condition que ces régions se concentrent rapidement sur leurs marchés intérieurs, sinon ce sera plus long. Ce que vous dîtes sur les informaticiens Indiens ne me surprend pas, même si le rapport de 1 à 2 semble bien faible, d’ailleurs on assiste au même phénomène en Chine (dans de moindres proportions). Pas mal de sociétés Chinoises se font piquer en ce moment des marchés Européens nécessitant une main d’œuvre moyennement qualifiée par le Bengladesh, du fait de l’augmentation des salaires dans certaines provinces Chinoises. Cependant, avant que l’ensemble des pays émergents arrive en globalité à développer une classe moyenne importante et avec un niveau de vie comparable à ce que l’on observe dans les pays occidentaux (même avec une baisse pour ce qui nous concerne) et bien on a beaucoup de temps devant nous et il existe des opportunités pour ceux qui ont la possibilité familiale (et le courage aussi…) de prendre des risques professionnels en acceptant d’aller dans ces pays. L’Afrique va peut être beaucoup nous surprendre dans les 20 ans qui viennent.
@Bruno
Je vous renvoie dans un premier temps à cet article et à ses commentaires:
http://www.actualitte.com/dossiers/monde-edition/tribunes/les-retours-en-librairies-machine-a-produire-a-defaut-creer-801.htm
Ce qu’il faut retenir c’est que la production augmente en permanence pour couvrir les retours. J’ajouterai, pour vous donner une idée de la sélection qui est faite par une grande partie de vos libraires, que Hachette exige que la production du groupe représente 60% du rayonnage de la librairie pour octroyer sa meilleure remise… Comme vous le comprenez et Hachette l’a bien compris, la place prise sur le rayonnage est une place en moins pour la concurrence… de plus, si vous publiez trop peu, on vous oublie… Ainsi les éditeurs sont tentés de publier de plus en plus et comme la qualité n’est pas là… ils finissent par publier n’importe quoi… du sous machin ou du sous chouette. Et comme leurs livres ne sont pas bons, leur taux de retour augmente. Et donc, pour compenser les retours, ils publient encore plus, et la mécanique infernale est ainsi lancée… Les éditeurs en sont presque tous là aujourd’hui. Pour conclure si les libraires renvoyaient leurs stock aux éditeurs sans prendre leurs nouveautés, le château s’écroulerait, la grande famille de l’édition ferait faillite. La pyramide de Ponzy est là, il faut produire toujours plus pour éviter d’avoir à rembourser les retours… qui sont en fait des dettes. Mais il en est de même pour le reste de l’économie, si ça s’arrête ou ça ralentit tout le monde doit commencer à rembourser ses dettes et comme il y beaucoup trop de dettes, le système implose.
J’espère avoir été assez clair et vous avoir un peu éclairé sur le sujet.
Beaucoup de médias ont pris l’habitude de ne naviguer qu’entre une inquiétude mesurée et un optimisme tout aussi mesuré.
Certains y voient de l’auto-censure, d’autres de la propagande ou de l’incompétence, pour ma part je n’y voit qu’une conception erronée de leur métier qui a fini par s’ancrer dans tous les bords: on informe, oui, mais on ménage. On détaille, oui, mais pas trop.
Le but n’est pas d’élever le niveau de conscience du lecteur, mais juste de lui permettre une interprétation rapide des évènements. Mais on se garde bien de les mettre en perspective. D’où ces vagues de béatitudes éphémères.
Il faut venir sur des blogs comme ceux-ci pour véritablement descendre dans l’analyse et se faire sa propre opinion.
François Leclerc n’est pas un pessimiste, loin de là. Il se garde bien de nous prévoir l’avenir. mais pour nombre d’entre nous, il est plus qu’utile pour regarder le présent. Un peu comme une paire de lunettes qui nous permettrait de lire les textes en dessous des images.
Alors, bien sûr, comme quand notre maman nous lisait une histoire, on peut se contenter de ne regarder que ces images et croire en l’histoire qu’on nous raconte.
C’est un choix personnel, qui permet peut être de calmer une certaine tendance à l’anxiété. En soi, ce n’est donc pas blâmable.
Polo vous naviguez par mer calme, l’Amérique ou sa petite fille « enfant naturelle » l’Asie pour terre promise, assis dans le dos du rameur, harmonies et raisons dorment sur les vagues qui tricotent de beaux petits horizons historiques, le silence un peu lourd, le confort n’y faisant rien; n’avez vous pas remarqué que ce qui importe, ce qui change, est l’inattendu; que les puissants, leurs intérêts, est de s’y préparer, on ne sait jamais… et comment, puisque tout va si vite et que c’est l’inattendu? en y répondant d’un empire en pire, qui ne bascule pas facilement tout seul, à moins d’avoir pris goût à se faire mener en bateau et de se croire beau capitaine
http://vimeo.com/12965172
faites gaffe, évitez Hawaï et le littoral Californien; garbage patch, une surface de marchandises grande comme une France-épave:
http://iprc.soest.hawaii.edu/users/nikolai/2011/Pacific_Islands/Simulation_of_Debris_from_March_11_2011_Japan_tsunami.gif
Ce qui est sidérant, c’est que l’on se contrefout en hauts lieux des réactions des peuples.
Dans cette « construction » européenne les peuples sont tenus pour quantité négligeable.
Par contre en hauts lieux on se tourne avec anxiété vers les réactions des bourses et des agences de notation.
C’est très clair nous élisons des représentants, et ils rendent des comptes aux financiers.
Au revoir la démocratie…
Mais attention quand les peuples n’ont plus d’espoir, il leur arrive de porter au pouvoir des
monstres.
Ben , faut pas aller voter ….
C’est ça, les mécontents vont à la pêche, et pendant ce temps, ceux qui sont contents de la politique menée continuent de voter pour les mêmes, ou pour des pires, et donc rien ne change.
Alors que les alternatives existent, pourtant.
Génial.
Pourquoi ne demantelle t’on pas les banques puisqu’elles ne servent plus l’économie réelle ??
Au lieu de remplir des paniers percés, autant faire fonctionner directement les entreprises qui crèent des richesses palpables..
Combien de temps va encore durer ce massacre des Peuples ???
Sans social, point de civilisation.. Vous ne traverserez plus la rue en sécurité !!
Même en restant chez vous, vous ne seriez pas en sécurité…
la complexité sera de faire des richesses palpables.. pas tout a fait d’accord la richesse est bien souvent non palpable ,j’ai un projet de faire un jardin partagé et de trouver pour les gens qui partageront ce concept de la richesse palpable oui pour les légumes, mais pas que cela de la convivialité aussi
Après le shadow banking, la shadow governance.
En prime : « Pédagogie! (dans mon froc) », un one man show collector.
Nicolas Sarkozy saisissant en Leonid Brejnev.
Les lumières sont d’Arnaud Lagardère.
Ce soir chez vous!
Je boycotte cet autre « au théatre ce soir » par avance et avec tacite renouvellement! 😉
En effet, tout est dit: on voit mal comment la France ne serait pas dégradée maintenant que les EU le sont. L’important d’ailleurs, n’est pas de chercher quel pays ne sera pas dégradé; tous le seront – y compris l’Allemagne. On put maintenant éventuellement spéculer sur l’ordre dans lequel cela se fera.
Oh? Tous dégradés? Le Liechtenstein aussi? 😀
Qu’est-ce un pessimiste ? Un optimiste lucide selon Y.Paccalet…
Il y a de quoi être pessimiste cher François et je vous rejoins totalement. sur l’idée que non seulement la Grèce, mais les autres vont s’effondrer , inexorablement l’un après l’autre, puisque rien n’a été fait , aucunes mesures n’ont été prises contre ce système que je qualifierai de machiavélique. qui ira jusqu’au bout de sa logique destructrice tant qu’il y en aura (des profiteurs) pour se gaver sur la « bête » ….
Et pendant ce temps là, le « bon-peuple » s’amuse, se divertit, oublie les avancées sociales réalisées par les anciens, acceptant cette nouvelle forme d’esclavage auquel il sera réduit très prochainement….
« le « bon-peuple » s’amuse, se divertit, oublie les avancées sociales réalisées par les anciens, acceptant cette nouvelle forme d’esclavage auquel il sera réduit très prochainement… ».
Normal…entre décongeler les surgelés, regarder la télé et gratter les tacotacs et autres espoir de devenir millionnaire…il n’y a pas le temps de chercher l’info….pis d’abord tf1 la sert a domicile l’info qu’il faut !
« Les banques espagnoles contestent ces chiffres de l’EBA […] Il va y avoir du sport en Espagne ! »
Ça a commencé déjà: pour les banquiers espagnols il n’y a qu’un seul coupable de la situation ce matin: Zapatero
http://www.elconfidencial.com/economia/2011/10/27/la%2Dbanca%2Dcontra%2Dzapatero%2Dnecesita%2Dcinco%2Dveces%2Dmas%2Dcapital%2Dde%2Dlo%2Desperado%2Dpor%2Dla%2Dmala%2Dgestion%2Ddel%2Dgobierno%2D86698/
http://www.expansion.com/2011/10/27/empresas/banca/1319691336.html
Ce qui n’est pas faux non plus… un socialiste qui a fait pire que ce que la droite Espagnole avait fait jusque là, ça en énerve quelques uns…
Un « socialiste »?
Officiellement, aurais-je dû ajouter… 😉
Il ferait mieux de changer de nom, le PSOE… Après Zapatero, il faudra du courage en Espagne pour se dire socialiste !
Un accord à minima avec l’espèrance que les grecs rembourseront les autres 50% .
Je ne vois pas comment ,avec une croissance négative ?
les accords sont salués parceque les banquiers l’ont orchestré.
Si ce sont des accords à minima c’est de la faute des banquiers ,ne nous trompons pas ,on a encore gagné du temps et la facture en sera d’autant plus salée.
Je me répète, les banquiers ne font que ce que les lois, ou l’absence de lois, les autorise à faire… Or, ces lois, ce sont les politiques qui sont en charge de les créer et les faire appliquer…
Puisse votre optimisme se vérifier. Je pense que vous ne saisissez pas très bien.
Le système financier est trop intriqué au niveau global, formant comme un maillage par dessus les états. Surtout en occident ou on peut affirmer que dirigeants politiques, corporates et banquiers, couchent ensemble. Pourquoi Draghi, ex de Goldman Sachs, va-t’il remlacer Trichet ? Sans parler du chantage aux TBTF. Polo, vous êtes un doux naïf, prêt à vous laisser narco enfumer par les manoeuvres médiatiques dilatoires suicidaires de politiques sans recul, qui nous conduisent tout droit à la baston.
Les budgets ne seront pas tenus, tout le monde le sait. Surtout par des politiques dirigeants qui sont des gangsters sans couilles. (Un paradoxe qui en dit bien long.)
La situasse commence gentiment à faire penser au début du 20e où Jaures et l’internationnale crièrent au loup en vain. Vint la guerre. Le plus drôle : personne ne sait exactement pourquoi elle fut déclenchée. Il n’y avait pas de raison objective.
Là, je suis un peu dépassé. Désolé mais je ne comprends pas tout ce que vous voulez dire.
Polo,
Mon style nébuleux dit simplement que vous faites de l’angélisme simplificatoire… Séparation Banques – Etats en Europe… vous croyez vraiment que ceci est disjoint des US, de la City.. et de leurs financiers. Vous connaissez le shadow banking ?….
La balle d’acier est lancée dans la pente. Rien ne l’arrêtera…
@ Mike.
Je comprends mieux. Le Off-Shore permet effectivement à de grands groupes, dont les bancaires, de limiter leur IS. Quand on analyse le taux d’IS moyen des sociétés du CAC, par exemple, ça reste hallucinant. Pour l’instant on n’a pas encore trouvé le moyen de mettre tous les états d’accord sur ce sujet (et pour cause, quand on sait ce que ces marchés représentent pour les US et la GB…) mais il faut surtout ne pas renoncer. A ce sujet, la taxe sur les transactions financières en Zone Euro, avec toutes ses imperfections du fait de la forte mobilité de la finance, va peut être dans le bon sens.
Mais ma réflexion sur l’éloignement bloc Anglo-Saxons vs bloc Zone Euro tenait en fait à des éléments après et avant l’IS, pas à l’IS lui-même et à son faible taux dû au Shadow Bankink.
Je m’explique :
– déjà avant IS. En zone Anglo-Saxonne les bonus n’ont jamais été aussi importants, je crois même qu’ils ont dépassé leur niveau d’avant 2007. En Zone Euro, la situation va évoluer différemment car les banques ne vont pas avoir le choix : elles vont devoir passer des pertes importantes sur leur exposition Grecque et vont être obligées faire apparaître malgré tout de gros résultats. Donc elles vont chercher des baisses tout azimut dans leurs postes dépenses. Ce qui veut dire, baisses d’effectifs qui engendreront inéluctablement une baisse du rayonnement et de la puissance du monde financier en Europe dans les mois à venir, et bien entendu, baisse des bonus. A l’inverse de ce qu’il se passe outre Atlantique.
– Ensuite après IS : les banques vont vouloir à tout prix garder leur autonomie pour que l’on ne mette pas le nez dans leurs affaires (ce qui sera impossible pour les banques grecques et difficile pour les banques Espagnoles voir Italiennes) et vont donc tout faire pour ne pas être recapitaliser par les états ou le Fonds Monétaire Européen. Donc la plus grande partie de leur résultat après IS ne sera pas affectée au dividende mais sera mis en réserve pour arriver à un TC1 minimum et rapidement de 9%. A l’inverse, là aussi, des banques Anglo-saxonnes qui chercheront tous les moyens pour servir l’actionnaire et leurs caisses de retraite.
Pas sûr d’avoir tout compris. Ni convaincu que cette séparation des banques européennes avec les autres sera effective. Parce qu’hormis des mécanismes théoriques qui souvent m’échappent, je vois tout simplement une inertie des habitudes occidentales, une couardise des politiques qui veulent se faire réélire…. d’où une dette qui ne sera pas jugulée.(suffit de consulter les précédents historiques de cagades sociétales bien souvent conditionnées par la fuite en avant financière, la déconnexion avec le réel) Et puis bien sûr il y a les USA qui ont tout intérêt à ce que l’Euro tangue, voire plus. Et quand ça va merder pour de vrai chez eux ce sera violent.
Sans parler des soucis de ressources, de l’appareil de production mondial qui a basculé lourdement vers les BRICS qui ont envie aussi d’en croquer, ce que je comprends très bien…
Toutes choses qui, en comptant les intérêts contradictoires des uns et des autres, ne s’inverseront pas d’un claquement de doigt.
Bref je ne vois pas trop de raisons d’être optimiste.
En fait, on sait : la boucherie 14-18 a été la poursuite des guerres commerciales
qui opposaient les différentes bourgeoisies.
Elle ne s’est d’ailleurs vraiment achevée qu’en 1945.
Si les peuples ne mettent un terme à la dictature du capital,
le désastre à venir pourrait être pire.
Charles A @
Mais non ! La paysannerie européenne n’est pas allé se faire tuer au front pour une question de guerre commerciale qui ne la concernait pas !
Comment encore avoir ce type de raisonnement sur des faits historiques super étudiés !
Et bien on est mal parti ici !
Merci Charles A, au moins, ça, c’est du raccourci redoutablement efficace… 😉
Albin croit encore à l’histoire enseignée par ses maitres…
que les deux grandes guerres mondiales
n’ont rien à voir avec le choc des impérialismes.
Comme la crise du capitalisme en cours,
c’est la faute à pas de chance….
Pour la presse espagnole (de gauche ou de droite), la grande perdante dans les négociations de cette nuit est l’Espagne:
http://www.elpais.com/articulo/economia/banca/espanola/estigmatizada/elpepueco/20111027elpepueco_1/Tes
http://www.abc.es/20111027/economia/abci-banca-espanola-recapitalizacion-201110270002.html
Sur les besoins des banques espagnoles:
http://www.eleconomista.es/empresas-finanzas/noticias/3485084/10/11/BBVA-Santander-y-CaixaBank-revelan-sus-necesidades-de-capital-adicional.html
Mais elles n’auraient pas besoin de 26 Mds € mais de 15’6 €:
http://www.expansion.com/2011/10/27/empresas/banca/1319709022.html
15,6 milliards, c’est parce qu’elles n’évaluent pas leurs stocks immo au prix marché actuel, qui a baissé de quasi moitié en deux ans…
Selon UBS, les banques espagnoles ont encore 400 Mds € de crédits dans le « ladrillo ».
http://lacartadelabolsa.com/leer/articulo/el_problema_esta_en_la_banca_alemana_metida_como_esta_en_todos_los_charcos
Objection honorable Philippe.
Les banques en Espagne n’ont pas à l’ actif de leur bilan d’autres immeubles que leurs agences si elles en sont propriétaires….
Par contre, elles ont vendu des crédits sur de l’immobilier à des particuliers. Ces crédits ont été revendus après savant touillage d’une cuisine financière…..en dégageant du bénéf qui a été plus ou moins grignoté en salaires ou dividendes…..
La vente de ces crédits immobiliers a été replacée en obligs souveraines ou en autres opérations de financement de promotion immobilière non encore refourguées à d’autres capitalistes.
L’évaluation des biens immobiliers à la casse (mark to market) ne concerne que faiblement les banques espagnoles, comme les autres.
La crise financière espagnole est comme ailleurs une crise sociale qui est uniquement un ricochet d’autres évaluations
Albin :
http://www.ahorrosoluciones.com/
https://portal.cajamurcia.es/
http://www.lacajadecanarias.es/web/lacaja_main/productos-y-servicios-empresas/financiacion-1/promociones-inmobiliarias?perfil=empresas
http://w3.cajaextremadura.es/inmuebles_a/default.aspx
http://portalinmobiliario.ruralvia.com/crgranada/propios/index.jsp?ccaj=2
Allez, je ne te mets pas toute la liste, sinon, j’en ai pour la nuit… Je suis témoin, personnellement, participant au mouvement « stop desahuicios », que les banques et « cajas » expulsent à tour de bras, dans toute l’Espagne, les débiteurs en défaut, pour récupérer et revendre en direct à des prix défiant toute concurrence (-50/60/70%), au grand dam des pros de l’immobilier qui se plaignent de voir le marché dévaluer pour cette raison…
je ne sais pas par quel tour de passe-passe ça n’apparaìt pas au bilan des établissements financiers, mais je vous le dis de l’intérieur, en accédant à la liste nationale de toutes les familles qui attendent un coup de main de ce mouvement pour ne pas se retrouver le cul dehors du jour au lendemain, ça se compte en DIZAINES DE MILLIERS… Et ça ça représente aussi quelques sous…
vu de l’intérieur avec twitter de Hughes Beaudouin journaliste LCI:Commentaire acide d’un confrère britannique sur le sommet : ils viennent d’installer des chaises longues sur le Titanic…2h50. Le bar de la presse bientôt à court de munitions. Un officiel qui s’y connait annonce fin du sommet vers 4h00.Réunion avec les banquiers terminée. Ca aura duré 45mn. Mauvais signe?Fait rarissime, Berlusconi prend le temps de parler aux journalistes. Et admet s’être fait souffler dans les bronches par Sarko François Baroin fait des progrès. Il ne répond toujours pas aux questions mais accepte de faire une déclaration à la tv allemande.Echec des négociations sur le programme européen alimentaire aux plus démunis. Le Commissaire européen est « consterné ».
Je ne comprends rien : il faut recapitaliser les banques à cause surtout de la décote de la dette grecque. Ce qui veut dire qu’il faut recapitaliser les banques grecques, chipriotes et … françaises. La banque espagnole n’a la moindre exposition à la dette grecque. Elle est exposee à sa propre folie de la bulle immobiliere, et aux ette publiques espagnole et portugaise. Vous comprenez quelque chose? La Dexia suivante n’est pas Santander, c’est PNB ….
La seule bonne nouvelle de la « marathon de sommets » c’est que les banques qui recevront de l’argent ne pourront pas payer bonus ni dividend … je voudrais bien voir cette règle sur le Journal Officiel et si possible avec effets retroactifs à partir de 2008. On peut rever.
Le grand enjeu de cette manifestation à Bruxelles n’est même plus la Grèce ou l’euro, c’est le système capitaliste que nous subissons actuellement qu’ils essayent de sauver (ou plutôt de retarder son éffondrement), quelque soit le prix, et c’est le cas de le dire.
Il vit ses dernières heures, mais on fait tout pour le maintenir en vie, l’aisance de nombreux individus et groupes privilégiés en dépend.
C’est la raison pour la panique des gouvernements, d’autant plus que les américains aussi s’inquiétent au sujet de la bonne santé du capitalisme et font pression sur l’Europe – le système entier est sérieusement menacé.
Les chinois par contre défendent une autre vision: éviter des pertes quant à leurs réserves en euros.
Entièrement d’accord. Comme je l’ai déjà écrit hier, tout ceci ne sert qu’à gagner du temps. En vue de mai 2012 ? Peut-être, quoique je serais quand même étonné que ça tienne jusque là.
Il y a peut-être une notion de « bon moment » pour l’écroulement final. Et si c’est le cas, alors, manifestement, on n’y était pas encore.
Le système capitaliste ne serait pas si nuisible s’il était un tant soi peu régulé, dans un autre cadre…
Bien vu, c’est la cadrature du cercle!
« « Special vehicule purpose », « effet de levier », « rehaussement de crédit»… Ça vous rappelle quelque chose ? Ces mots, découverts par le grand public au moment de la crise des subprimes, semblaient définitivement enterrés. », ecrit Martine orange dans Mediapart .
Je retrouve les mêmes termes dans votre billet.Et vous terminez sur:
– « Une leçon peut sans attendre être tirée de ces dernières folles journées, sous forme de question : combien a-t-il fallu de sommets européens pour trouver un compromis très flou avec les mégabanques ? »
Il parait invraisemblable qu’il faille que tout change pour que rien ne change!!!!
Si, ce qui change, c’est qu’ils ont trouvé le moyen d’asservir un peu plus les peuples en démantelant les « états-providence » et obliger à plus de privatisation à prix dérisoire…
On ne fera jamais un cheval de course avec un âne…
Notre modèle de société est mort d’avance et il faut cesser d’avoir peur de jetter le bébé et l’eau du bain. Le bébé est un monstre qui doit être détruit.
Toute les discussions sur ce blog et ceux traitant du même sujet arriveront au constat que l’on ne pourra rebâtir que sur les ruines de notre système. Le « Comité Invisible » annonçait il y a plus de deux ans déjà que la messe était dite : L’insurrection qui vient.
J’espère l’avènement d’une société qui cherchera d’abord son propre bien-être, plus uniquement le profit. Que chaque citoyen reçoive la garantie d’un logement, de nourriture, de soins etc. gratuitement, en échange d’une contribution à la communauté. On pourrait nommer ça néo-communisme-éclairé, peu importe.
Je crains hélas que la seule voie de transition soit violente : une révolte , une dictature politico-policière renversée,… je ne sais pas.
Lorsque l’on voit les gesticulations de nos dirigeants pour une « brindille » comme la dette grecque, peut-on s’empêcher de rire ?
THE END IS NEAR
Je ne pense pas me tromper en disant que, pour une bonne partie des blogueurs de Jorion, les dés sont irrémédiablement jetés, sans illusions sur le futur…
L’intérêt de ce blog, pour ma part, est de tenter de sentir le moment où les premiers soubassements céderont pour déclencher mon départ pour le maquis…
Trop tôt, pas génial et autant éviter que ce ne soit trop tard, vous comprenez ? Mais en tout cas, maquis il y aura, et pour beaucoup plus que certains ne veulent croire aujourd’hui…
http://www.zinelibrary.info/files/pdf_Insurrection.pdf
Encore un succès total pour la zone euro ?
Ben oui : comme d’habitude, la zone euro a rassuré les marchés.
Et comme d’habitude, les bourses européennes sont en hausse de 9 %.
Et comme d’habitude, les valeurs bancaires explosent les hausses : + 23 % pour la Société Générale, + 20 % pour BNP Paribas, + 18 % pour Crédit agricole.
Et comme d’habitude, le feu de paille ne durera que quelques jours.
Et comme d’habitude, le naufrage de la zone euro reprendra son rythme habituel.
Vous vous rappelez de mai 2010 ?
Lundi 10 mai 2010 :
Le CAC 40 termine en hausse historique de 9,66 %‎.
La Bourse de Paris s’envole. L’indice vedette de la place parisienne, CAC 40, a enregistré lundi sa troisième plus forte hausse de son histoire (+ 9,66 %), après l’annonce d’un plan d’aide européen. L’Union européenne a décidé de mettre en place un plan de stabilisation de 750 milliards d’euros, dont 440 milliards d’euros de crédits bilatéraux et garanties.
Le CAC 40 a gagné 327,70 points à 3.720,29 points, avec 10,752 milliards d’euros échangés, un niveau particulièrement élevé.
Toutes les valeurs du CAC 40 étaient dans le vert.
Les valeurs bancaires marquent les plus importantes hausses : Société Générale (+ 23,86 %, à 40,60 euros), AXA (+ 21,87 %, à 14,405 euros), BNP Paribas (+ 20,90 %, à 53,11 euros), Crédit Agricole (+ 18,65 %, à 10,75 euros), Dexia (+ 17,27 %, à 3,87 euros).
http://www.actualite-francaise.com/depeches/cac-40-termine-hausse-historique,9230.html
Chapardage Acrobatique des Crevards ( répertoriés au nombre de 40)
Merci Polo pour ce contre-point optimiste !
La réactivité des institutions européennes est-elle même surprenante, depuis le temps qu’on la décrivait comme une machinerie lourde et technocratique.
L’évolution stratégique que vous décrivez, c’est-à-dire l’éloignement de l’empire anglo-saxon, était annoncée par des analystes en géostratégie depuis 2006/2007 (à nouveau ici http://www.diploweb.com/Les-relations-germano-russes-dans.html), et par le LEAP depuis 2009/2010 (cf. http://www.leap2020.eu), la crise provoquant la « sortie du monde d’après 1945 » et ayant atteint un stade de « dislocation géopolitique mondiale » pour les citer. La nouvelle configuration stratégique européenne se renforce autour de l’axe Paris-Berlin-Moscou ! Cet axe n’est pas nouveau, il évolue selon les intérêts des parties qui lui sont adossées. Exemples historiques : le Grand Jeu ; les alliances pendant les deux guerres mondiales. Nous Français, avec notre prisme atlantiste centré sur l’Europe occidentale, oublions / ignorons que l’Allemagne est barycentrée sur l’Europe centrale et orientale, elle en est le pivot stratégique ! Et derrière cette Europe dite de l’est, il y a l’Empire de toutes les Russies…
« Entre la Russie et l’Amérique se trouvent des océans. Entre la Russie et l’Allemagne se trouve la grande histoire. » Vladimir Poutine, président de la Fédération de Russie (2001)
“Russia is now again one of the 10 largest economies in the world. Additionally, it is the EU’s 3rd largest trading partner, and an essential energy supplier. This recovery makes Russia an economic – and political – actor in Europe that cannot be ignored.” EUROPEAN COMMISSION’S DIRECTORATE, Economic analysis from the European Commission’s Directorate – General for Economic and Financial Affairs, Volume 5, Issue 1, janvier 2008, p. 1, http://ec.europa.eu/economy_finance/publications/publication10969_en.pdf
C’est un axe dont on parlait déjà en 2003, du temps de la guerre en Irak…
Oui, le fossé entre l’Europe et les Anglos Saxons devient abyssal. Les politiques monétaires, l’indépendance des BC, le poids de la finance, les « liens » finance-politique, les fuites en avant inflationnistes d’un côté et les politiques d’austérité déflationnistes de l’autre… tout diverge.
Pour l’instant l’attention reste polarisée sur l’Europe mais combien de temps avant que le rideau ne se lève ?
Le plus fort dans tout ça reste le rapprochement historique entre Paris et Berlin. A l’identique de l’impôt sur les sociétés, la volonté d’une convergence fiscale, budgétaire, politique semble très forte et les 15 autres suivront cet exemple.
La France n’est pas l’Allemagne mais le poids de l’histoire joue en faveur du rapprochement Franco-Allemand, et ce rapprochement devient la clef de voûte d’un nouveau fédéralisme.
On sent bien toute la force de ce mouvement à travers la réaction des 10 pays hors euros qui commencent à se sentir très très seuls.
N’oubliez pas que le dollar US, même ne valant plus rien, reste la valeur de référence mondiale, et ça, c’est le grain de sable de la théorie que vous relatez…
Les ricains ne lâcheront pas l’os sans tenter de mordre, et ils en ont les moyens, la FED est là pour les leur donner…
Ca fait déjà de longs mois qu’ils mordent et ce n’est pas fini, à croire qu’ils se sont entendus avec les chinois pour faire leurs emplettes en Europe pour une poignée de dollars dévalués.
Les attaques des « marchés » vont reprendre sous peu.
@ Philippe.
Oui, ca reste un gros challenge, passionnant.
A court terme, le vrai problème pour l’Euro risque d’être le niveau du $ si les tensions s’apaisent chez nous.
On vient ce jour de passer allègrement les 1.4$ et lors de cette 3em crise, l’euro, a finalement fort peu baissé (pas si mal pour une devise à l’agonie…)
Le plus terrible à brève échéance serait que l’on reparte vers 1.5$ voir au dessus et avec en plus un Yuan collé au $.
Mais logiquement la croissance 2011 et début 2012 « officielle » en zone $ sera supérieure à celle de la zone euro, tout comme le niveau réel d’inflation d’ailleurs, ce qui pourrait, espérons le, calmer le jeu.
Ceci dit, peut être va-t-on nous sortir une 4em crise de l’Euro sous peu.
Par contre on a au moins une certitude, la politique monétaire de la FED et les tensions politiques de cette fin d’année sur le budget Américain, promettent, dans les temps qui viennent, de bousculer à nouveau le marché des devises.
Bonjour,
Une chose que je ne comprends pas: Quelque soient les « solutions » prisent, elles sont toutes basées sur la création de toujours plus de dettes avec la perspective que la croissance sera infinie et donc qu’elle permettra de rembourser toutes ces dettes. Hors le pétrole a une fin (et on s’en rapproche), les ressources (fer, cuivre, etc..) ont une fin et si la population mondiale continue à augmenter de façon exponentielle, la fin de toutes ces ressources ne sera que plus précoce.
Bref sans même rentrer dans les aberrations financières déconnectées de la réalité, le système ne peut tout simplement pas fonctionner à moyen ou long terme. La seule inconnue finalement est « quand » tout ceci s’effondrera? Quelle tristesse, nous avons tant de ressources à partager mais rien n’a changer depuis des millénaires: une minorité domine et exploite la majorité. J’ai du mal à imaginer l’avenir sans passer par la case guerre mondiale (mais contre qui? et pour au final retourner dans le même système?) ou des révolutions mondiales (mais comment?). Pauvres générations futures, quelle tristesse que nous ne soyons toujours pas capable de créer un système complètement différent.
PS: Si je vois bien une solution qui permettrait au système de perdurer: la colonisation de l’espace et de la galaxie. L’exploitation de toute matière de l’univers. Sur le papier l’univers est infinie. En pratique on en est loin et je doute (si un jour cela devient possible) que nous soyons encore là (l’humanité) ou sous ce système néo-libéral.
Si l’on arrive à se débarrasser de ce 1% de parasites, mon avis que les 99% restants ne la trouveront pas si mal, cette planète. Allez, encore un peu de patience !…
Il me semble que c’est une citation de lui même, ou plutôt que ce n’est pas une citation à proprement parlé, mais clairement un copier/coller d’un commentaire. Commentaire qui, si mes souvenirs sont bons, était sous l’article « Sauvez les meubles ».
@Polo : Je me trompe?
Exact Matthieu, bien vu… ce qu’on appelle de l’optimisme (mal) restauré.
Ou l’effet d’une pensée tellement visionnaire qu’elle pondrait un commentaire, fait en écriture automatique allons savoir, et le remettrai en bonne synchronicité plus tard !!
Ce qu’on appelle ne pas avoir les yeux en face des trous.
@ Matthieu.
Oui c’est simplement un commentaire que j’ai fais à la pause déjeuner dans l’article « sauvez les meubles » et que j’ai repris ensuite ici.
Sapir : l’accord signé ne fait que prolonger l’agonie de l’euro.
Les dirigeants de la zone euro ont conclu un accord, vers 4 heures ce jeudi matin, pour tenter de sauver l’euro. Pourtant, selon Jacques Sapir, ce plan anticrise est le « pire accord envisageable », car il va contribuer à nous plonger encore davantage dans la récession et priver l’Europe de son indépendance. D’autant plus qu’il ne suffira pas à sauver la Grèce.
http://www.marianne2.fr/Sapir-l-accord-signe-ne-fait-que-prolonger-l-agonie-de-l-euro_a211943.html
Why the summit to end all summits solves nothing.
http://blogs.telegraph.co.uk/finance/jeremywarner/100012842/why-the-summit-to-end-all-summits-solves-nothing/
Europe’s Punishment Union .
http://blogs.telegraph.co.uk/finance/ambroseevans-pritchard/100012860/europe%E2%80%99s-punishment-union/
Sapir a raison.
L’Europe est en soin palliatif : pour les années à venir, on va pas rigoler.
Et bien il faut dire NON.
Ok Lau : vous êtes dans la rue avec les indignés ?
Tout ce charabia technique servi par « l’élite » qui ne sert qu’à enfumer la populasse pour mieux la piller commence à lasser… Quelle est la vision humaniste et progressiste de tout ça ? Bah, cela à sûrement pas d’importance… continuons à nous faire représenter par des banquiers qui préservent les intérêts de leur caste comme Sarkozy et le monde tournera rond !
les bancaires flambent tellement qu’elles vont mettre le feu aux meubles ! Des rapports de plus de 20% en une seule journée, alors qu’il faut 10 ans pour l’obtenir avec un livret ; ce système n’a pas fini de faire rêver…
Si tant est que le livret soit… garni! :-/
Aux meubles? Plutôt à la paille
+ 20 % en 1 journée, après une chute de -50 % en 3 mois. Il faut relativiser.
Celui qui avait 10 000 € de BNP en janvier se retrouve avec 5 000 € aujourd’hui malgré la hausse de + 20 %.
L’Europe est bien malade si pour prendre sa température il lui faut un thermomètre boursier. Thermomètre manié avec une dextérité chirurgicale par l’oligarchie, qui vend l’avenir de ses peuples malades sur l’autel du consumérisme aliéné. Le patient s’impatiente de ne pas guérir, comment le pourrait-il avec des charlatans.
J’ai bien entendu parler du grand et du petit véhicule, mais le
n’a aucune éthique. La religion du capital mérite la peine capitale, les grands prêcheurs des moulins à vente sont sourds, mais nous somment des les écouter comme des dignes héritiers des fantasmes de Jim Jones.
si un jour votre petit fils vous demande « dis pépé comment vous êtes sortie de la crise en 2011, répondez lui avec le véhicule spécial d’investissement » Santé
fier ardéchoix, comme on dit dans mon Etrurie natale: « tu es un mythe »
meme Patrick Artus panique quant aux consequences a court terme
http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=60628
Devinette: de qui s’agit-il ?
Une nation ayant traversé douloureusement…
– un problème de « mauvais prêts » ayant mis en danger le système bancaire
– une longue période de déflation,
– un vieillissement de la population qui appelle à une redéfinition du système de pensions (notamment de l’âge de départ à la retraite ou de son financement)
– une explosion de la dette publique
– un système du « triangle de fer » (l’alliance, voire la collusion, entre classe politique, haute administration d’État et milieux industriels et financiers)
– des scandales politico-financiers
– une génération d’hommes politiques fortement inspirée des politiques menées par Margaret Thatcher et Ronald Reagan,
– des réformes phares dont la réforme des retraites et des privatisations
Il s’agit… du Japon, ancienne puissance économique & monétaire.
Source : Wikipédia, Economie du Japon
La plupart des commentateurs, les économistes au premier chef, annoncent que rien n’est réglé au fond. Si les « marchés » les écoutent ou les lisent, voilà une prophétie qui va se réaliser sans coup férir : dans combien de semaines voyez-vous le prochain coup de vent et le prochain sommet de la dernière chance aux décisions décisives ?
Plutôt mourir que de prendre de telles décisions décisives qui enfermeraient à jamais la boîte de Pandore. A croire que la cécité d’appartenir à l’épopée est complète, tout les protagonistes sont totalement déboussolés. Mais l’apparente vérité nous démontre que non, les intérêts restent au centre.
Déboussolés ? Non, fous à lier !!
Mon commentaire se voulait ironique. Raté !
La réponse de Sapir : après une brève euphorie, la spéculation repart à l’assaut dans une semaine, pas plus.
Après le sommet des 27 dirigeants de la Zone Euro du 26 octobre, la première crise, celle de la dette et des faillites bancaires, semble stabilisée. Quatre mesures ont été prises. – renonciation à recouvrer 50% de la dette Grecque – Dotation du Fond Européen de Stabilité de 1000 milliards d’Euro – Recapitalisation de banques à hauteur de 106 milliards d’Euro, possibilité à la Banque centrale Européenne d’intervenir sur les marché tout en restant indépendante.
Il nous reste deux problèmes : la crise de la dette et la crise de la croissance. Croissance que je préférerais remplacer par une « production utile » qui consiste à produire localement des biens utiles aux populations à un prix qui permette de les vendre. Et pour cela, un changement global du système économique, et de l’idéologie qui va avec, serait nécessaire. Or, ce n’est pas demain la veille qu’il se produira. Donc, si la faillite a été éliminée, selon moi, le déficit et la récession vont persister.
à M. leclerc,
Beaucoup de monde pense que le taux de change €/$ n’est pas favorable à l’Europe et qu’il devrait se situer vers 1,10/1.20. Si c’est vrai, pourquoi la BCE n’ntervient-elle pas ? on nous dit que l’Europe est la plus grande puissance économique au monde, mais elle n’arriverait pas à faire ce que un petit pays comme la suisse semble réussir, fixer un pafond pour sa monnaie: depuis le 6/9/2011 elle maintient à peu près un taux de change à 1,20.
Il est optimiste de penser que la BCE – ou la BNS, ou bien encore la BoJ – disposent des leviers permettant de si facilement jouer sur les parités de leurs monnaies respectives, la maîtrise leur en échappe largement des mains, vu l’ampleur des échanges quotidiens qui se réalisent sur le Forex.
@ Gilles70
Parce que le mandat strict de la BCE est de juguler l’inflation, sous la barre des 2 %, et pas de doper la croissance par les exportations.
inflation officielle, parce que pour le reste, ça grimpe .
les chaussures, fripes, et baraques, etc, chacun place la barre le plus haut possible en attendant les soldes .
les gens sont ingouvernables j’vous dis . ils ne croient pas aux indices .
Parce que le bien commun que représente la monnaie, comme le crédit,
ou les grands moyens de production, d’échange ou de recherche,
sont accaparés, privatisés, au bénéfice d’une oligarchie.
– Mais comment ont-ils-pu, ces bandits ?
– On peut dire cela maintenant, mais c’est de l’histoire économique, et ça a pris du temps
– Et maintenant?
– On revient au contrôle démocratique des biens communs
– Sinon ?
– Toutes les espèces disparaissent, même peut-être celle créée à l’image de Dieu
– Mécréant, va!
Nicolas Doze (BFM TV) conclut, pour sa part, que les chiffres, de plus en plus, lui donnent le vertige.
Surtout s’agissant de pays ruinés, sans perspectives immédiates autres que de foncer toujours plus avant dans la dette.
Tout ça pourrait bien se terminer par de grands procès façon Staline. Après le krach bien sûr, quand les peuples seront fous de rage d’avoir tout perdu.
Dommage que les peuples ne deviennent pas « fous de rage » pour éviter, justement, de tout perdre !!!
Dans la mesure du possible, renonçons à toute Doze supplémentaire…
Le grand Barnum Circus de la crise va quitter l’Europe pour quelques mois.
Prochaine tournée aux USA.
N’hésitez pas à payer vos billets. D’ailleurs, vous n’aurez pas le choix.
dette grecque réduite de moitié, alors » pourquoi pas nous? » dirons les Portugais, les Italiens , les Espagnols, les Irlandais, les… etc…
j’ai lu je sais pas où ,le seul moyen de ne plus avoir de dette c’est de tuer son banquier , mais je rajouterai ,le seul moyen de ne plus avoir de dette c’est aussi de ne pas en faire
Décidément, Ardéchoix, j’adore vos maximes !!! 😉