C’est la zone euro qu’on assassine.
Si la décision de l’Union européenne, le 18 octobre, d’interdire certaines formes de CDS (credit default swaps) est entérinée en novembre par un vote, une des nuisances de ce produit dérivé aura peut-être été éliminée en Europe. Mais toutes les difficultés liées au CDS auront-elles été résolues pour autant ?
Un CDS contracté par un acheteur de dette souveraine lui permet de se protéger contre le défaut de l’Etat émetteur, le remboursement de la perte subie lui étant garantie par le vendeur du CDS.
Jusqu’ici, le contrat n’était pas offert seulement aux souscripteurs de dette souveraine, effectivement exposés à un risque, mais aussi au tout-venant qui s’assure alors sur un actif qu’il n’a pas, en pariant sur le défaut du pays émetteur en vue d’un gain (qu’on appelle position « à nu »). C’est ce cas de figure qu’interdirait Bruxelles.
Mais les CDS posent un autre problème. Le montant de la prime (ou spread) exigée par « l’assureur » est déterminé, comme pour toute assurance, par deux facteurs : la probabilité du sinistre et son montant éventuel.
Dans le cas d’un bon ou d’une obligation du Trésor, le montant du sinistre est la part du prêt qui ne sera pas remboursée en cas de défaut.
La probabilité du défaut, elle, est calculée à partir de données historiques. Du fait que la probabilité de défaut est un des facteurs qui déterminent le montant de la prime du CDS, il est possible, inversement, de calculer cette probabilité à partir du montant de la prime, à taux de recouvrement donné.
Options, Futures and Other Derivative Securities (1989), de John Hull, est l’ouvrage de référence sur les produits dérivés. En 2004, John Hull a cosigné avec Mirela Predescu et Alan White, un article intitulé « Bond Prices, Default Probabilities and Risk Premiums », dont la première phrase est ainsi rédigée : « Un des traits des marchés du crédit est la différence importante entre les probabilités de défaut calculées à partir de données historiques et celles implicites aux prix des obligations (ou des CDS) », les premières étant bien plus faibles que les secondes.
Pourquoi cette différence ? L’article propose une hypothèse : « Dans la pratique, il semblerait que les traders attribuent à des scénarios de dépression des probabilités positives subjectives bien plus sévères que celles observées depuis 1970. »
Si le taux estimé de recouvrement de la dette de pays comme la Grèce est fondé sur des données objectives, comme la dette publique, le déficit et le taux de croissance, le second facteur (la probabilité de défaut) serait, lui, fixé subjectivement.
Or, c’est en combinant ces deux chiffres qu’est évaluée la « prime de risque » incluse dans les taux exigés des pays émetteurs : 74 % en ce moment pour les emprunts grecs à deux ans ! Est-il juste de laisser assassiner la zone euro par des évaluations « subjectives » ?
81 réponses à “LE MONDE-ÉCONOMIE, C’est la zone euro qu’on assassine, lundi 24 – mardi 25 octobre 2011”
Il faut croire que leur « réalité » l’emporte…pour le moment
« John Hull (…) considère que l’évaluation du risque de crédit (…) est (…) en général bien supérieure à celle du risque effectif. »
Si on se rappelle 2008, on est perplexe devant ce « en général ». Ou alors, ce « en général » concernerait les dettes souveraines et pas celles des entreprises privées ?
Estropiez la phrase tant que vous voudrez par des (…), il en restera bien quelque chose. L’un de vos (…) remplace « implicite à la prime d’un CDS ».
Et si je faisais la même chose avec vos propres phrases ?
« Si on (…) 2008, on est perplexe (…) « en général ». »
Qu’est-ce que vous voulez bien pouvoir dire ?
Pour avoir une idée de la puissance destructrice des CDS, voir ICI
C’est le noeud gordien qui fait tant hésiter les politiques.
Que fait Dalila?…
@ Alain Loréal
C’est quoi au juste Démocratie et Entreprise ?
L’article semble intéressant mais de très mauvaise traduction littérale de l’anglais. Genre sensationnalisme en quête de lecteurs… Du coup, cela jette un doute sur l’article lui-même alors que quelques chiffres déments y son cités.
@ Tom le surfer,
Pour savoir qui est « Démocratie & Entreprise » il suffit de cliquer sur l’onglet « Qui sommes nous »
L’article provient d’un site qui s’intitule Economic Collapse qui est , effectivement, un peu sensationnaliste. Quand à la traduction, faite de ma blanche main, je ne la trouve pas si mauvaise que cela, mais je ne suis pas un littéraire…
Alain le Shampouineur
La réponse me semble être dans la question.
Mais bon, tant qu’on les laisse faire, ils auraient tort de se gêner… Tant que les gouvernements nous chanteront qu’ils ont peur des marchés et qu’il faut les rassurer et autres idioties, le seul sentiment qui prévaudra sera celui de la toute-puissance desdits marchés par rapport à des états à leurs bottes, et ce genre de joyeuseté pourra continuer.
Comme pour toutes choses, ce qui compte n’est pas tant la réalité que ce que les gens croient
Effectivement car la « réalité » c’est ce que nous « croyons » percevoir.
bernique @
Affirmatif ! la réalité pour la majorité des humains est ce qu’ils perçoivent.
Vous avez 100% raison !
C’est pourquoi j’ai déjà écrit sur ce blog que « le prix n’est pas uniquement un rapport de forces » mais une « émotion » qui est fonction (mathématiquement démontré) d’une perception.
Toutefois,certains individus sont capables d’aller « ah delà du miroir » pour appréhender la réalité au delà de la perception des sens. L’abstraction intellectuelle est une perception extra-sensorielle.
Car rien n’est plus biaisé que le ressenti humain.
Les dirigeants politiques habiles gèrent uniquement les émotions des électeurs.
Les dirigeants politiques qui ont des convictions ne durent que le temps où leurs convictions émeuvent: le temps de l’amour.
Est-il acceptable, oui et non… Disons que c’est un choix de société. Ceci étant, à lire des commentaires de ci de là, et à me faire ma propre analyse, j’ai la sensation que toute cette histoire procède sincèrement de la religion et de son interprétation la plus intégriste et dogmatique.
Maintenant, ce qui est acceptable, in fine, c’est ce que les gens acceptent, et l’expression de leur acceptation se traduit normalement dans leurs votes. A-t-on les systèmes économiques qu’on mérite ? Réciproquement, peut-on faire le bonheur des gens à leurs dépens ?
À titre personnel, j’adhère à vos analyses, et je suis convaincu que la base de la refondation de la société doit être la redéfinition de la richesse, et la création de nouveaux outils permettant de l’évaluer, pour ne pas dire la mesurer (qui a une connotation trop chiffrée). Néanmoins, le bourrage de crâne capitaliste est tellement bien ancré qu’il va être difficile d’atteindre ce niveau d’élargissement des horizons.
Ce qui est encourageant, c’est que les problèmes commencent à être posés de plus en plus bruyamment.
Pour certains, CDS est un Dieu, un Dieu prolifique et très, très, très élitiste. Une poignée d’adorateurs forcément. On redécouvre ici la queue de Satan. N’hésitez pas à lui marcher dessus.
je dirai plutôt cds=Satan!on voit bien que c’est de l’argent sur des conjonctures….
La nature nous a créé afin de se dépasser. En échange, l’être humain a façonné un systeme parfait qui n’a finalement qu’un seul but, la destruction de son environnement vital permettant ainsi à la nature de se renouveler. On est semblable à la cyanobactérie des origines qui a transformé l’atmosphere de méthane en oxygene puis qui a disparu. On est comme elle, incapable d’agir autrement que dans le cadre de la mission qui nous a été confiée par l’ordre naturel. Le degré avancé de sophistication des systemes que nous avons mis en place, ainsi que leurs imbrications, n’est que la marque de notre fin imminente, et du renouvellement du grand ordre naturel.
@lundenous
Analyse ex post typique, matinée d’un gros soupçon de pensée magique qui affuble la nature d’une conscience propre, tout en la différenciant de ses éléments fondateurs (la nature décide du destin des éléments naturels). Une telle description peut aussi bien faire office pour décrire Dieu par rapport à l’univers. Soit, la plus facile des manières d’expliquer des mécanismes qu’on ne comprend pas, mais peut-être aussi la plus hors de propos.
@ Dissonance
Merci de confirmer par la preuve mon commentaire : l’arrogance de l’être humain qui s’est fait dieu et son incapacité à sortir du cadre pour mieux envisager son contenu, est objectivement la cause de notre perdition. C’est comme ça, on ne peut pas faire autrement. Et toutes les radicalités, qu’elles soient de G comme de D n’ont jamais eu d’autre but que de restaurer ces systèmes d’exploitation et de destruction.
« gros soupçon de pensée magique »
Les magiciens, c’est ceux qui sont persuadés maîtrisé leur environnement à coup de CDS, CDO, BCE, FESF …. Mais, ils s’aperçoivent que leur tour de passe-passe a totalement échoué, comme il a toujours échoué dans l’Histoire.
« Une telle description peut aussi bien faire office pour décrire Dieu par rapport à l’univers »
C’est le mythe du progrès auquel vous adhérez qui est directement issue de la pensée judéo chrétienne (le temps linéaire, le « but » vers lequel nous allons…). Mais c’est un mensonge répété depuis toujours et qui n’a qu’un seul but : vous faire courir d’un côté et de l’autre pour travailler, consommer, coloniser, soit, pour réaliser la mission qui nous a été confié et que nous sommes objectivement incapable de dépasser : détruire notre environnement comme la cyanobactérie a détruit le sien il y a des millions d’années.
« Soit, la plus facile des manières d’expliquer des mécanismes qu’on ne comprend pas, mais peut-être aussi la plus hors de propos. »
L’actualité de la « crise » nous montre que ce sont les instigateurs de ce système qui ne comprennent plus rien à leur monstrueuse création. D’autre part, ce n’est pas « la plus facile des manières d’expliquer des mécanismes » puisque vous êtes incapable de la comprendre.
En dernière analyse, le capitalisme ne sera jamais rien d’autre qu’une haine de l’humanité.
Quelques éléments de réponse:
1. Soyez plus direct: Vous me trouvez arrogant? Dites: « Vous êtes arrogant. » A défaut d’admettre ce qui n’est qu’une critique, vous éviterez au moins une généralisation assez malheureuse: En l’occurrence je n’ai pas la prétention d’être représentatif de l’humanité dans son ensemble.
2. Que la pensée magique, c’est à dire des croyances irrationnelles, soit présente dans le fonctionnement de l’économie financiarisée, peu de monde sur ce blog vous le contestera, moi compris. Mais en quoi cela exonère-t-il votre propre analyse de cette même critique?
3. Le mythe du progrès auquel j’adhère? Voyez à quel point… Il me semble que votre exégèse de mon texte soit notoirement à côté de la plaque, ceci dit, c’est peut-être un effet de mon arrogance…
4. Là encore, dire que les instigateurs de la crise ne maîtrisent pas leurs actions et les conséquences qui en découlent ne fait mystère pour presque personne ici. Mais, en quoi cela vous permet-il de conclure que la nature saurait, elle? A fortiori, qu’elle saurait mieux?
Plutôt qu’un procès d’intention à mon égard, vous devriez tenter d’étayer un tant soit peu vos affirmations, ça nous épargnerait à tous deux une discussion pesante et sans grand intérêt.
L’Evaluation des Risques est toujours subjective. Dans le domaine industriel, et dans des situations déterminées à risques où l’objectif est, comme partout, de les faire tendre vers zéro, l’évaluation s’appuie sur des éléments calculs et des éléments normés, et une pincée (seulement) de comportement. Et bien, même dans ces cas là, sur deux sites industriels strictement identiques, produisant le même produit, dans une organisation très « Corporate », on observe des Evaluations de Risques différentes qui mènent à des conclusions (d’investissement) différentes.
Je peux imaginer que dans le domaine financier où le comportement est un élément non négligeable, la situation de l’objectivité de l’évaluation de risque soit du domaine du fantasme.
Ma question : est-il acceptable que l’industrie nucléaire soit réduite par des évaluations « subjectives » sans rapport avec un risque réel, simplement pour ne pas remettre en question le catéchisme des écologistes ?
Et il y a bien d’autre domaine où on pourrait poser le même genre de question qui ne fait qu’exprimer le point de vue d’un opposant à une situation donnée.
« Ma question : est-il acceptable que l’industrie nucléaire soit réduite par des évaluations « subjectives » sans rapport avec un risque réel, simplement pour ne pas remettre en question le catéchisme des écologistes ? »
Tout réacteur nucléaire ne demande qu’à :
1°- Etre le siège d’une explosion d’origine nucléaire (de puissance explosifs classiques), libérant une impressionnante quantité de gaz, d’aérosols et de poussières radioactives dans l’environnement. Les barres de contrôle sont là pour « domestiquer » ou inhiber totalement ce coupable penchant. C’est l’explosion nucléaire d’environ 30% du « combustible », dont l’énergie a immédiatement été transmise à l’eau ambiante (= explosion vapeur) qui s’est réalisée à Tchernobyl. Sollicitées tardivement (le système avait été débranché), les barres de contrôle n’ont pu coulisser dans les tubes-guides déjà déformés par la montée en chaleur.
2°- Voir son « combustible entrer en fusion (fonte), lorsque les barres de contrôle se sont correctement insérées dans le coeur du réacteur pour stopper la réaction en chaîne (métaux absorbeurs de neutrons), mais que l’énorme radioactivité, dont la chaleur reste à évacuer, ne l’est pas du fait d’une panne prolongée du système de refroidissement à l’arrêt.
C’est Fukushima, mais aussi Three Mile Island en 1979 aux USA.
Tant que les systèmes de sécurité sont intègres (barres de sécurité, système d’urgence d’injection de bore…), un réacteur nucléaire est un bébé inoffensif, mais quand les événements négatifs s’accumulent, alors c’est une autre paire de manche, le diable surgit de sa boîte.
Tchernobyl avait une fragilité intrinsèque à bas régime ( fonctionnement alors instable, interdiction de fonctionner sous 700 MW thermiques), mais c’est bien la non insertion des barres de contrôle qui est cause de l’explosion nucléaire originelle.
Que se serait-il passé si les barres de contrôle à Fukushima avaient été anihilées (perte précoce de l’alimentation électrique) ?
Tout réacteur nucléaire est une épée de Damoclès sur la tête la population. Quand l’Allemagne en sera sortie, elle sommera la France de ne plus lui imposer ce risque, aux conséquences aussi monstrueuses qu’il est, EN PRINCIPE, improbable.
Delphin
Cher Rutily,
Je n’habite pas loin (250 km)… voulez-vous que je pose votre intéressante question aux centaines de milliers de gens restés (où aller ?) dans la préfecture de Fukushima, notamment aux habitants des villes de Fukushima City et Kôriyama qui se mangent du 2 à 8 micro-sieverts par heure (hors « hot-spots » très nombreux qui, eux, passent à 2 unités) ?
Bonjour Nerima- kun
Si vous avez des amis dans ces zones il faut leur dire de déménager pour s’éloigner de 50 km à peu près. Les doses que vous citez sont élevées: 8 micro-sieverts par heure correspndent à environ 70 mili-sieverts par an soit deux fois la dose d’une Scintigraphie du muscle cardiaque au thallium-201.
Cet examen entraine une exposition à 37mSv, il est le plus irradiant qui existe et correspond à environ 16 années de radioactivité naturelle. Un tel examen pourra engendrer un cancer dix ans après, d’où la nécessité de mettre en balance l’utilité de cet examen face aux conséquences de ce problème cardiaque dans les années à venir.
Même si il y a beaucoup d’inconvénients à déménager il faut le faire.
Ah, encore un nucléodule qui se scandalise des nucléoclastes… 😀
Prenez donc la peine de lire un rien sérieusement ceci, et revenez nous parler de votre joujou inoffensif avec quelques contre-arguments solides, ou épargnez-nous votre prêche pour la Vraie Foi :
http://www.telerama.fr/monde/bernard-laponche-il-y-a-une-forte-probabilite-d-un-accident-nucleaire-majeur-en-europe,70165.php
Je plusse Delphin.
Dexia – liquidation Holding communal
Invité sur le plateau de RTL-TVi, M. Reynders a rappelé qu’il était faux de dire que les communes allaient perdre de l’argent dans l’opération.
« Les communes ont déjà tout perdu », a-t-il dit.
Et d’ajouter qu’il ne fallait pas oublier que pendant des années elles ont gagné beaucoup d’argent car les dividendes du Crédit communal puis de Dexia ont été très élevés.
Il est vrai que lorsque l’on est ministre des finances depuis 1999, on devient extra-lucide sur la situation financière de son pays et de son système financier.
Après on peut se demander si les belges ont vraiment besoin d’un personnel politique aussi pré-voyant.
Pour se souvenir des bénéfices de Dexia il faut cependant remonter un petit peu plus loin
Exemple :
La banque franco-belge a enregistré en 2009 un bénéfice net de 1,01 milliard d’euros, après avoir affiché une perte nette de 3,3 milliards en 2008, grâce à de moindres provisions et au redressement de sa banque de détail.
Recapitalisé d’urgence à hauteur de 6,4 milliards d’euros, le groupe bancaire s’était engagé à réduire son bilan de 35% en 2010
6/8/2010 La banque franco-belge profite comme ses consoeurs d’une chute du coût du risque
Dexia annonce avoir cédé 20,3 milliards d’euros
obligataires
6/8/2008 Dexia a confirmé un recul de 32% de son bénéfice net du deuxième trimestre, sous l’impact des pertes de FSA, sa filiale américaine spécialisée dans le rehaussement de crédit.
Les deux institutions ainsi que la Banque internationale à Luxembourg (BIL) ont été unifiées sous l’enseigne unique Dexia en 1999. ce qui explique sans doute l’excellente mémoire de Mr reynders
Sans rancune
Mais il se trouve que la liquidation du portefeuille obligataire de dexia n’est pas sans conséquence sur le portefeuille obligataire d’autres investisseurs pourtant plus avisés.
Serait-il possible d’indiquer l’heure (à côté de la date) des articles que vous mettez en ligne?
En effet, l’actualité financière va parfois tellement vite que lorsque l’on rentre le soir pour lire vos supers articles ce serait agréable de les situer dans le contexte journalier.
Merci d’avance
Pas idiot.
On attend quoi pour mettre tous ces tristes sires en prison ??
Quand il y aura des guerres, seront ils jugés comme à Nuremberg ??
Et quand ces quelques affreux laisseront ils le reste du monde en paix ??
J’adhère totalement.
Un peu trop même…
…mais… mais… IL Y A DEJA des guerres !
– Irak = + 1M de morts (étude Lancet/John Hopkins Uni. & ORB).
– AfPak = dizaines (centaines ?) de milliers de morts avec au moins deux innovations : la guerre des drones et l’assassinat extra-judiciaire de tout être humain (y compris citoyen états-unien) considéré comme une menace terroriste par la Présidence US, deux nouveaux crans vers plus d’ignominie et de lâcheté, pensés, conçus et réalisés par le bon Barack Obama.
Or, voyez-vous qu’il y ait une action concertée (OK, récemment, Amnesty a tenté quelque chose contre Bush qui projetait de passer en Europe) pour traduire en justice les Bushistes (Bush, Cheney, Rumsfeld et Gates, Powell, Rice, Bolton, Wolfvowitz, etc.) et leurs épigones (Blair, Obama, Miz Clinton, etc.), coupables du plus grand crime : « le crime contre la paix » qui emporte tous les autres (crime contre l’humanité, crimes de guerre, violation des droits de l’homme, etc.) ?
Ils ont initié ou avalisé et amplifié ces guerres néo-coloniales génocidaires qui sont – pour l’instant ( !) – les premiers génocides ou quasi-génocides du XXIe siècle (la tragédie du Congo RDC a débuté dans les années 90). Ils doivent donc être incriminés sous les chefs d’accusation mêmes du Tbal de Nuremberg : http://www.cheminsdememoire.gouv.fr/page/affichepage.php?idLang=fr&idPage=15406
Bon, je viens de remarquer que l’heure se trouve à la fin de l’article. Faut le savoir.
La situation ne serait donc pas si alarmante ? Bonne nouvelle !
On fait beaucoup de cas ici comme ailleurs de la zone euro dont l’écroulement semble de plus en plus inéluctable. On reviendra sans doute après aux zones Drachme, Lire, Franc, Deutschemark… Fera-t-on alors autant de commentaires lorsqu’elles l’une ou l’autre viendra à faillir ? Si la zone Franc est défaillante, rétablira-t-on la livre Parisis et le denier tournois ?
Il me semble que l’écroulement de la zone euro est la conséquence de politiques à vision étriquée qui de traité de Maastricht en traité de Lisbonne veulent faire avaler la potion économique qu’ils jugent salvatrice, sans se soucier de donner aux peuples européens une conscience commune. Si tous les peuples européens avaient conscience d’appartenir à une entité commune, l’écroulement de la zone euro serait vécu pour ce qu’il est, un épiphénomène d’une remise en ordre nécessaire de la finance mondiale et pas un drame continental.
Plus qu’une « conscience commune » c’est le choix démocratiquement affirmé d’une solidarité financière qui fait défaut !
Les finances (monnaie, collecte des impôts et contrôle des marchés financiers) font traditionnellement partie des « fonctions régaliennes » de l’Etat. Si une partie de la France prétendait ne plus être financièrement solidaire de l’ensemble il en résulterait d’abord une grande indignation et, si cette prétention était maintenue, il en résulterait des évènements graves auxquels nous ne sommes pas du tout habitués !
Les traités européens ont choisi de ne diminuer en rien les pouvoirs financiers de chaque état, ce qui présente deux très graves inconvénients:
– Tout se passe comme si aucune solidarité financière entre les états n’était requise (voir le célèbre We are simply asking to have our own money back de Ms Tatcher.)
– Les décisions de l’Euro-groupe sont prises à l’unanimité des états, ce qui peut nécessiter selon les états une décision du parlement, d’une cour suprême ou un référendum et ce qui s’avère peu compatible avec fonctionnement de la banque centrale (lequel doit être prescrit par des règles incluses dans les traités, voire dans la constitution de chacun des états membres.)
Les citoyens US sont à cet égard dans une situation qui me semble préférable: ils sont citoyens à la fois de l’état fédéral (à qui ils versent une première série d’impôts) et citoyens de l’état dans lequel ils résident (à qui ils versent une seconde série d’impôts.) C’est pas simple – il y a par exemple des contestations sur les dépenses fédérales qui favorisent tel ou tel état – mais la solidarité entre les états est à la fois clairement établie et démocratiquement modulable en fonction du résultat des élections fédérales.
Ce qui est surtout inacceptable c’est que ces CDS sont une invention terrible qui, quoi qu’on fasse, fera payer la crise financière aux citoyens du monde entier, et préservera les financiers (je n’ai pas dit les actionnaires).
Soit tout s’écroule et on le paie cash par une dépression gigantesque, l’effondrement du dollar, de l’euro et tout ce qui va avec : chômage, hyperinflation, tensions sociales maxima, conflits… Ceux qui ont joué l’économie à la baisse se remplissent les poches au passage (comme ce faux-vrai trader sur la BBC il y a peu, qui avec franchise mais en même temps beaucoup de calcul, espère sincèrement que tout va s’écrouler), transforment tout en or et en immobilier et attendent que ca se tasse pour devenir les leaders de demain.
Soit sous la pression des CDS (« vous devez payer ou tout s’effondre! »), le capitalisme progresse dans le monde entier (privatisations en chaîne, des riches encore plus riches et des pauvres encore plus pauvres, on arrivera bien ainsi au 1%-99%…) et nous remboursons avec nos impôts durant 20 ans les pertes de ceux qui ont transformé la bourse en casino…
Il n’y a pas de complot, il y a surtout qu’on nous prend pour des imbéciles… Combien de temps encore ??
Bien sûr la crise de la dette actuelle a d’autres causes (des états qui vivent à crédit depuis des années, etc…), mais en elle-même elle n’est pas une cause, ce n’est qu’un facteur aggravant.
Je ne suis pas contre un peu d’austérité et une meilleure gestion (à l’allemande) mais il y aura des limites à ne pas dépasser. Un peu d’intégration européenne en passant, soit. Le capitalisme sauvage en Europe, pas question !…
Le problème de fond, ce sont les CDS. L’avis d’un spécialiste peut-être ??
Nous voilà dans le vif du sujet… oui, ces appréciations « subjectives » sont en fait politiquement et financièrement orientées pour la préservation de l’anglosphère financière, la plus grande responsable, la plus grande victime (auto-infligée) mais aussi la plus grande bénéficiaire du bordel financier mondial. A partir de là, nous sommes bien au-delà de la mécanique financière et du commerce mondial entre pairs et autres prud’hommes ; à partir de là, nous sommes dans les rapports de force les plus brutaux, en clair : une guerre d’un nouveau type qui met en péril Etats et peuples.
A partir de là et compte tenu de la dégradation inéluctable de la situation, pourquoi n’ose-t-on pas un blitzkrieg (la meilleure défense, c’est l’attaque, disait Napoléon) : nationalisation des banques, séparation stricte des banques de dépôts et des banques d’affaires, taxes sur les transactions, fiscalité lourde sur les gains et le capital financier, interdictions des paris sur la valeur, banques et fonds mutualistes nationaux, redévolution de l’octroi du crédit aux banques centrales, au besoin : fermeture de la Bourse, attaques judiciaires voire occupation militaire (mais oui) des paradis fiscaux, suspension de l’application des traités iniques (Maastricht et Lisbonne), préférence communautaire ou nationale, protectionnisme communautaire ou national, exclusion des pays chevaux de Troie du néolibéralisme après une courte mise en demeure (ultimatum d’un nouveau genre, là aussi) : GB, Irlande, Luxembourg…
En clair, du Melenchon X 100 ou 1000, et j’en oublie…
Pas la peine de crier, nous allons de toute façon au chaos, donc certaines mesures parmi les coups de bazooka ci-dessus seront fatalement prises pour tenter d’arrêter la glissade à mi-pente avant les guerres et la misère durable… il sera alors trop tard, comme il est déjà trop tard.
Je préfère vous dire qu’un De Gaulle aurait, depuis longtemps, actionné l’article 16 à cet effet (ce que fit, à peu près, Roosevelt, dont les diktats furent en partie invalidés par la Cour Suprême mais bien après…).
« Je préfère vous dire qu’un De Gaulle aurait, depuis longtemps, actionné l’article 16 à cet effet »
Pas sûr, De Gaulle était l’homme du 18 juin, de l’époque « agression guerrière », pas de celle « agression financière ».
Mai 68 ne pouvait être compris par cet homme estimable, qui se pensait « la France ».
Amicalement,
Delphin
Delphin @
De Gaulle a joué magistralement pendant 2 mois de mai.
27 ou 28 mai 1958: Avec en main les mémoires de Triboulet allez visiter le parc de St Cloud……vous comprendrez l’habilité du Général dans les choses les plus simples.
1968, 30 mai: j’étais au bas des Champs, coté av. Franklin (J’y ai vu pour la dernière fois le cptaine Raphène, héros de la résistance qui par signe me montra son coeur et me fît comprendre ce qui ne s’expliquait pas par des mots). L’émotion, comparable mais bien que moins forte à celle de la descente des Champs à la libération, était dans tous les coeurs, même de ceux qui n’avaient pas vécu la guerre. Ceux qui l’avaient vécu la décrivirent avec sincérité.
Je ne pense pas que l’on soit en mesure de comprendre De Gaulle, si on n’a pas une compréhension des théories de Gustave Lebon.
De Gaulle a servi comme un valet la classe capitaliste en Mai 68,
rameutant les fascistes de tout poil, à commencer par les OAS,
et toute la racaille des banquiers et profiteurs.
Il n’a vaincu le peuple français que grâce à la collaboration
des staliniens, sur ordre des profiteurs de Moscou,
qui comme à Prague comme à Paris, en ce printemps de 68,
craignaient par dessus tout les travailleurs,
Tous ces appointés préféraient les maitres et parasites occupant la France.
@ Delphin
* « La liberté reste un levier essentiel de l’oeuvre économique, celle-ci n’en est pas moins collective, commande directement le destin national et engage à tout instant les rapports sociaux. Cela implique donc une impulsion, une harmonisation, des règles, qui ne sauraient procéder que de l’État. Bref, il faut le dirigisme. » (Mémoires d’espoir)
* « …à l’origine de ce trouble, il y a le sentiment attristant et irritant qu’éprouvent les hommes d’à présent d’être saisis et entraînés par un engrenage économique et social sur lequel ils n’ont point de prise et qui fait d’eux des instruments. » (31/12/1968)
* « …qu’ils soient associés à la marche des entreprises, que leur travail y ait les mêmes droits que détient le capital… » (Mémoires de guerre)
* (sur 68, parmi bien d’autres citations) « …encore faut-il, qu’en même temps, nous surmontions le malaise moral, qui, surtout chez nous en raison de notre individualisme, est inhérent à la civilisation mécanique et matérialiste moderne. Faute de quoi, les fanatiques de la destruction, les doctrinaires de la négation, les spécialistes de la démagogie, auraient encore beau jeu d’exploiter l’amertume pour provoquer l’agitation, sans que leur stérilité, qu’ils ont la dérisoire insolence d’appeler révolution, puisse d’ailleurs tendre à rien d’autre qu’à tout dissoudre dans le néant, ou bien à pousser tout sous les broyeuses totalitaires ». (31/12/1968)
…bien amigaullistement vôtre !
@ Charles A.
…euh…rien du tout. C’est tellement bête ce que vous dites…
Nerima ignore que c’est un blog sérieux, d’échange d’information et analyses,
il suffit pas de dire des autres « c’est tellement bête »,
ici c’est pas le site de l’UMP, faites un effort…
Ce propos me rappelle qu’un ami m’a dit hier
que sur le net court l’information selon laquelle l’UMP,
complètement affollée par la mise en cause de l’oligarchie,
rémunère des personnes au nombre de messages défendant ses maitres,
placés sur blogs de haute fréquentation.
Quelqu’un a-t-il des infos permettant de recouper ?
OK, Charles, je retire le mot « bête » pour réécrire ainsi : « votre tirade archéo-trotskyste est grotesque »… ça va mieux comme ça ?
(notez que je parle de vos dires et de votre « tirade », pas de « vous »… je ne me permettrai pas de vous brocarder, comme vous faites en me faisant passer pour un UMPiste)
@ Nerima
Les adjectifs qui vous rassurent ne suffisent pas,
en tout cas pas sur CE blog.
Un effort.Argumentez…
D’autres voix s’élèvent contre les mesures qui sont prises en europe. Dans cet article une critique acerbe des mesures d’austérités :
http://www.lalibre.be/economie/actualite/article/695142/les-mesures-d-austerite-sont-une-supercherie.html
Dans un article plus ancien Eric De Keuleneer (un économiste Belge) critique également les CDS :
http://docs.dekeuleneer.com/2008CDSTomorrowcouldbringanewthreat.pdf
Il a également écrit plusieurs articles où il remet en cause les bénéfices des grandes fusions bancaires. Je vous invite à découvrir son blog :
http://www.dekeuleneer.com/
Je ne pense pas que l’euro s’effondre, nos élites auraient trop à perdre.
Tu aurais!…
je ne sais pas ce qui se passe. Mais je trouve qu’il y a trop de pays qui sont très préoccupés du sort de l’Europe
est ce que l’Europe n’est pas en train d’être bradé aux chinois ou américains ?
A propos de CDS… Le défaut de la Grèce est (quasi) acquit, qui va payer quoi? A qui, combien…
Vu le montant des primes sur les CDS il pourrait y avoir des vagues, surtout de l’autre coté de l’atlantique. Certaines grosses banques US vont devoir raquer les primes, qu’il faudrait, logiquement, déduire de l’aide aux banques européennes.
Sauf si le comité des cds qui décide souverainement ce qui est un défaut ou pas, et qui est essentiellement nord-américain, décide qu’il n’y a pas de défaut et entube les européens?
Il y a les dettes de la Grèce mais aussi les banques grecques qui vont morfler, et peut-etre d’autres banques ailleurs, par effet domino.
Renseignez vous HP, les CDS sur la dette grecque tout le monde s’en contrefout. Son notionel net n’a pas cessé de baisser chez DTCC ces derniers temps; au mois de juin, on en était plus qu’à $ 5 mlliards, aujoird’hui on en serait plus qu’à moins de $ 4 milliards, 2,7 milliards d’euros, soit 1,35 milliards à payer par les vendeurs de la protection en cas d’haircut de 50 %, une misère… 165 milliards d’euros de chute sur les titres sous-jacents, moins de 2,7 milliards d’euros d’exposition nette globale sur cds… cherchez l’erreur.
J’lai déjà dit à Bilabong, arrêtez de fantasmer sur les cds.
http://trumanfactor.com/2011/any-greek-restructuring-should-be-designed-to-trigger-a-credit-event/
Vigneron, aurais-tu l’amabilité de me raffraichir la mémoire, stp :
Quand tu parles de notionnel de CDS, c’est bien le nombre et le montant total des contrats dont tu parles, c’est bien cela ?
Quand tu dis alors que ces contrats ont drastiquement diminué, c’est qu’ils ont été détruits ? Annulés ? Arrivés à échéance ? Bref, encore un peu de lumière stp. Merci d’avance.
Pendant ce temps là, au Moyen Orient, la mort de Sultan, héritier du trône, est officiellement annoncée. Le roi Abdallah est hospitalisé, toujours au dos et toujours pour des soins bénins. Le prochain sur la liste est Nayef, à côté duquel les autres ressemblent être des babas cools. A moins qu’un prince de la nouvelle génération, avec une victoire en Syrie, ne tente de lui faire la corde. Le tout dans le contexte d’une famille, aisée et pas conciliante, qui voit son voisin, l’Iran, tenter de tuer l’un des siens aux E.U.
Y faudra pas trop compter sur une baisse du pétrole pour dynamiser la croissance, la décroissance peut être.
« peut-être ».
Tu es sur la voie.
pour ma part:je vois plutôt une guerre de succession!
Ils se prennent pour qui, ceux qui tentent de commander ou d’obéir ??
Les deux attitudes entrainent le monde dans un système de domination soummission destructrice ..
Chacun est assis sur ses fesses, point barre.
Donc, on supprime les monnaies et on ne laisse que les cartes bancaires, avec chacun 3000 euros nets mensuels sur son compte en début de mois et le compte remis à zéro en fin de mois.. Et on recommence les mois suivants..
Celui qui n’est pas d’accord va en prison ..
Petit hors sujet …
Soyons francs, le capitalisme n’a pas que des mauvais côtés, sinon nous ne l’aurions pas accepté si longtemps, et pratiqué assidûment. Et je vais y revenir. Il faudrait concevoir un système mixte, or c’est très difficile car l’un serait basé sur une notion de valeur (fiduciaire ou manquante) l’autre sur une valeur par décret (voir J. Bidet qui laisse parfois en l’air cette idée de 2 systèmes pour avoir le choix, début d’une de ses conf). Coexistence pacifique me parait impossible, sauf dans le cas de la séparation géographique, avec l’URSS et le monde Occidental de l’autre côté et cela fut peut-être le monde idéal ?
Et comment mélanger les systèmes, en informatique on dirait qu’on ajoute une couche de régulation sur le capitalisme tel qu’il est, or ça ne va pas. Oxymore….
Si l’on fait exister les secteurs côte à côte, l’un perd sa crédibilité. A quoi bon la concurrence si à côté, tout est réglé plus confortablement et sinon c’est un monde bipolaire avec des super hommes et des sous hommes assistés, genre prolétaires d’Orwell.
En fait, nous ne voulons pas de la démocratie. Eh oui, il est très agréable que le pouvoir reste caché, incompréhensible et lointain, détestable même, une théorie de pouvoir…que l’on peut contester à loisir parce qu’il est injuste, cupide etc. Imaginez un monde effectivement « communiste » ou vous auriez à obéir « parce que c’est la majorité », parce que c’est la collectivité, qui l’a décidé ! à ce moment là, plus de contestation possible et le Pouvoir règne en maitre, le collectif règne, le pouvoir n’est plus lointain et caché mais omniprésent…. D’un certain point de vue cette rumeur collective serait un pas en arrière vers l’entomologie en tout cas vers la société totémique primitive…
Plus de démocratie signifierait une montée d’un pouvoir immense qui écraserait chacun, la voix du collectif serait assourdissante, la pensée collective, ce « nous » réel serait une réactualisation de la foule autrement dit un changement (effrayant) de mode de pensé.
Donc les problèmes persistent…
Mais Lisztfr, ce devrait déjà être le cas pour vous d’obéir parce que la majorité a élu des représentants dans l’exécutif comme dans le législatif et que vous avez à vous plier aux lois en cours, qu’elles vous plaisent ou pas.
Les choses en commun. Répète…
Grand simplificateur, lisztfr. A quoi ça sert que Mazzeppa, il se décarcasse.
|||-« Imaginez un monde effectivement « communiste » ou vous auriez à obéir « parce que c’est la majorité », parce que c’est la collectivité, qui l’a décidé ! à ce moment là, plus de contestation possible et le Pouvoir règne en maitre, le collectif règne, le pouvoir n’est plus lointain et caché mais omniprésent…. « ||||
Comme si il n’y avait jamais eu de « sublimation » d’un peuple dans quelque chose qui le dépasse, une nation par exemple.
Les circuits de la réciprocité peuvent disparaitre facilement, et c’est hélas ce que nous vivons, mais l’on peut penser ces circuits de réciprocité et cette sublimation.
par exemple ce lien sur Stiegler et Crépon et la démocratie participative . Ca ne se compare pas avec Horowitz interprétant la sonate, m’enfin c’est pas mal non plus, à mon avis, pour éviter le « la démocratie ne marche pas » et voir aussi « quoi sauver dans ce qu’on a appelé capitalisme »
Parce qu’il n’existe plus de réel contre-pouvoir.
A ne pas confondre avec un système bipolaire.
Je ne développe pas sinon mon adhésion au club des insomniaques serait trop remarquée 😉
lisztfr : ou l’anarcap qui s’ignore !!
Et pendant ce temps-là:
(Les Echos)
Ne peut-on penser que la situation est en train d’évoluer vers l’idéal pour les Usa, qui doivent se frotter les mains devant le spectacle des Européens se déchirant mutuellement?
Les USA ? Bof bof, disons, peut-être et au pire, que le U se frotte les mains, que le S se mord les doigts et que la A s’en bat les c….
Voulez vous réellement essayer de résoudre la crise financière en Europe;
La réponse est claire c:est un « non » Tony truand.
Bonsoir du Québec…
Y a-t-il d’autres lecteurs de ce blog qui connaissent l’analyste Reggie Middleton? Personnage ineffable… Sa fronde peut en froisser quelques uns mais il semble bien informé… moi je n’y comprends pas grand chose, sinon qu’il se trame pas mal de coups fumants dans les coulisses bancaires US (et mondiales) Voici sa propre description: Reggie Middleton is an entrepreneurial investor who guides a small team of independent analysts to uncover truths, seldom if, ever published in the mainstream media or Wall Street analysts reports
Pourquoi le mentionner ici? Dans son dernier billet il traite des mouvements massifs de CDS dans les comptes (sous protection de la FDIC) de la Bank of America:
Bank of America Lynch[ing this] CountryWide’s Equity Is Likely Worthless and It Will Rape FDIC Insured Accounts Going Bust
Ses affirmations manquent de preuves (en tout cas gratuitement accessibles). Par exemple:
Since BAC is reporting this week, I have decided to make my suspicions public. I have found evidence that this bank has $32 billion of naked (as in apparently unhedged) swaps on its books – just like AIG.
On peut accèder aux preuves en payant (ça me rappelle un prof qui nous disait que pour faire fortune il n’y à que 3 moyens, exploiter une idée géniale, profiter des caisses de l’état ou miser sur la naïveté des individus, genre la gomme à effacer les fotes).
Cela étant, deux choses, d’une la décision de l’ISDA sur le déclenchementd des CDS (a priori les politiques considèrent que perdre 50% sur la Grèce ne sera pas un défaut) reste essentielle et pourtant peu abordée. De deux si on a l’exemple d’un CDS non activé pour des raisons mi politiques mi systémiques, on ne voit pas pourquoi d’autres le serait. Enfin, si les CDS ne permette pas la mitigation du risque, cela va drôlement fausser les modèles de risk management ==> On sauve les émetteurs de CDS (particulièrement nus) mais on met dans l’embara ceux qui ce sont couverts (en achetant des CDS) ==> Quelle sera la balance finale (mystère et boule de gomme).
pas plus qu’il n’est acceptable que ce soient les dirigeant de la zone Euro qui aient invité ces même agences de notation dans l’espace européen en juin dernier.
De là à voir une collusion entre les dirigeants de la zone euro et l’oligarchie financière US …
La zone euro assassinée par qui ?
Les capitalistes anglo-saxons?
Ou flinguée par l’incapacité des allemands et des français à se mettre d’accord et plus généralement l’égoïsme des Etats ???
Où les deux mon général ???
Belle paire, effectivement, mon général!
« Les Américains finiront par se faire détester par tout le monde »…
« Que la Grande-Bretagne soit foncièrement opposée à l’entreprise (de l’Europe), comment s’en étonnerait-on, sachant qu’en vertu de sa géographie, par conséquent de sa politique, elle n’a jamais admis, ni de voir le Continent s’unir, ni de se confondre avec lui ? »….
« Il n’y a pas d’autre réalité européenne que l’Allemagne et la France et, si ces deux réalités ne sont pas unies dans tous les domaines, nous serons noyés »…
… Général de Gaulle !
@newodd
Anecdote légendaire gaullienne…
De Gaulle et Malraux assistaient à une représentation à la Comédie-Française. Entracte. Prostates obligent, pissotières présidentielles pour le Général et son ministre de la culture. Côte à côte font leur affaire…
Malraux, se tournant vers son illustre copissant voisin étoilé :
– Belle pièce mon Général..
– J’vous en prie Malraux ! Regardez devant vous !
Ahhh les mots d’esprit du général… C’est avec ces petites attentions, ces petites familiarités, ces anodines marques d’honneur qu’il sauva Malraux du Grand Voyage…