Ce texte est un « article presslib’ » (*)
Il était une fois des banques qui étaient au service du bien général. Cela se passait il y a très très longtemps, et les enfants d’aujourd’hui n’en ont probablement jamais entendu parler. Deux d’entre elles s’appelaient Crédit Local en France et Crédit Communal en Belgique. Elles avaient à cœur d’une part le sort de leurs clients : les collectivités locales, et d’autre part celui de leurs employés.
Un jour, on a voulu « faire moderne » : on a réuni les deux banques, et on a donné au tout un nom emprunté à la science-fiction : « Dexia ». La « modernisation » impliquait que le bien général s’efface devant les « exigences » des intérêts particuliers. On s’est donc désintéressé des clients et des employés et on a mis en avant ces héros des temps modernes que sont les investisseurs ou actionnaires (ceux qu’on appelait autrefois « capitalistes » parce qu’ils apportent le capital) et les dirigeants de l’entreprise (dont les salaires qui représentaient dans le temps X fois celui de l’employé le moins bien payé, sont passés à 10 fois X fois, sans qu’on se pose la question d’où vient l’argent qui rend un tel miracle possible).
Les démarcheurs allaient prospecter, comme on dit, leur marché captif de collectivités locales et leur tenaient un nouveau langage : « Nous allons répondre à vos besoins, comme avant, mais en plus, nous allons rendre immensément riches nos actionnaires et nos propres dirigeants ». Et à l’intention de ceux de leurs clients qui avaient du mal à imaginer comment cela serait possible, ils ajoutaient : « Ne vous inquiétez pas : c’est le miracle de la ‘main invisible’ d’Adam Smith ». Et leurs interlocuteurs interloqués répondaient : « Ah bon, si c’est comme ça ! » – de peur de ne pas avoir l’air « moderne ».
Ce qu’on avait malheureusement oublié dans cette « modernisation », c’est une chose qui s’appelle le Réel, qui est toujours là, caché en arrière-plan et qui se caractérise par sa dureté semblable à celle du roc. La « modernisation » s’était elle faite ailleurs : dans ce qu’on appelle les Représentations. Le processus par lequel on essaie de se débarrasser du Réel, en l’enterrant sous des tonnes de Représentations, s’appelle en psychanalyse : « le refoulement ». Une autre chose bien connue des psychanalystes, c’est « le retour du refoulé », ce qui veut dire en deux mots qu’à l’arrivée, et quel que soit le volume de Représentations que l’on ait déversé sur lui, c’est toujours le Réel qui finit par l’emporter. Le « retour du refoulé » est un processus très pénible et la santé mentale du patient n’y survit pas toujours.
En ce moment-même, les politiques essaient, sinon de sauver Dexia, du moins d’en sauver les morceaux qui peuvent encore servir à quelque chose. Sont-ils alors en train de remettre le bien général au centre des préoccupations ? Ont-ils bien à cœur à nouveau le sort d’une part, des collectivités locales et de l’autre, des employés de Dexia ? C’est ce que nous espérons bien entendu. Mais à voir les tombereaux de Représentations que l’on a fait venir et qui attendent dans la cour que la réunion se termine, on peut craindre le pire.
Le Réel, je l’ai dit, finit toujours par triompher. Quand il s’agit des individus, la victoire du Réel, je l’ai rappelé aussi, s’appelle « retour du refoulé », mais quand il s’agit de communautés humaines, la victoire du Réel a un autre nom, on l’appelle : « l’histoire avec un grand h ». C’est Karl Marx qui a attiré l’attention sur le fait que l’histoire avec un grand h dispose de poubelles géantes. Espérons que nos politiques en ce moment, ne se contentent pas de remplir ces poubelles avec des tonnes de Représentations que le Réel a pourtant démenties.
(*) Un « article presslib’ » est libre de reproduction numérique en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.
169 réponses à “DEXIA, LE RÉEL ET L’HISTOIRE AVEC UN GRAND H”
Pourquoi ne jamais parler de la banque TRIODOS, voilà une banque qui sait allier finance et service à la société avec efficacité. La chose serait donc possible ! 🙂
@kalon
bonsoir, avez vous un historique pour cette banque, actionnaire institutionnel ? a quelle grosse banque est elle adossé ?garantie ? Souvent avec une belle étiquette bio on mange la même ….. Sur leur site ,pas historique !!!
La Triodos Bank a été fondée en 1980 par des étudiants idéalistes, inspirés du courant anthroposophique. Elle s’interdit par principe d’investir l’épargne qui lui est confiée dans des entreprises dont les activités économiques sont nuisibles pour l’humain et/ou l’environnement [genre Dassault, Matra, Total, enfin vous pourrez les énumérer vous-même]; et elle s’engage à investir dans des activités économiques socialement utiles : commerce équitable, agriculture biologique, énergies renouvelables, et toutes sortes d’activités assurant la cohésion sociale.
Evidemment, les rendements furent longtemps plus faibles que ceux offerts par les banques-vautours, mais ce n’est justement pas sur ce critère que la banque trouvait ses clients, et cela ne l’a pas empêché de croître au fil des années et d’afficher une excellente santé.
Du reste aujourd’hui, les grandes banques se foutent tellement de leurs petits épargnants, qu’elles ne leur offrent pour un compte-épargne que des rendements ridicules; pour gagner plus, il faut faire dans le spéculatif, et ce n’est pas une bonne idée en ce moment… 😀
Depuis quelques années, et suite à des demandes répétées, cette banque d’épargne d’investissement offre également un service de comptes courants, tant pour les entrepreneurs que pour les particuliers.
Elle n’a pas d’agences bancaires, et quasiment pas de DABs; les transactions se font par internet, et les retraits de liquide se font aux DABs de la RaboBank, première banque de dépot des Pays-Bas et elle-même banque coopérative, non-côtée en bourse et sans actionnaires [mais des sociétaires, qui sont des particuliers clients de celle-ci]
Bon, ceci dit, malgré son incontestable succès, la Triodos reste un petit acteur [€ 5,6 milliards de CA, bénéfices de € 11,5 millions en 2010]
Une autre banque intéressante est la ASN Bank, issue en 1960 du mouvement syndical, elle aussi en pointe dans l’investissement dit ‘durable’.
Mais c’est une filiale autonome de SNS Reaal, groupe de banque et assurance spécialisé dans le crédit aux PME-PMI, et côté en bourse; la financiarisation est passée par là. Toutefois, plus de 55% des actions sont possédée par une fondation et ne font pas l’objet de transactions boursières.
Vous trouvez pas cela marrant : si vous voulez une « banque éthique et responsable » (celles qu’on nous vend régulièrement, la NEF et Triodos), vous êtes obligé d’en passer par des établissements financiers liés à une société « anthroposophique » que beaucoup considèrent comme une secte.
Il faut croire à la réincarnation comme sieur Rudolf Steiner et faire son pélerinage annuel au Goethéanum pour pouvoir ouvrir un compte à la Nef ou chez Triodos ?
Bohhhh, vilain garçon Julien… Ton pognon à la banque Steiner et pi tes niards à l’école Steiner, financée par ta banque Steiner… Elle est pas belle la vie ?
L’horreur… Sans rire, si j’en avais ‘, j’préfèrerais encore mettre mes billes chez Pébereau que chez Steiner, sans états d’âme… te dire !
En tous cas, un gars qui a dessiné un bâtiment pareil ne peut pas aller au paradis. C’est un péché rédhibitoire.
@Amsterdamois
Merci pour cette réponse
Merci pour cette mise en perspective.
Le recours à ce qu’on nomme ludiquement Bad Bank n’est-il pas l’équivalent financier de l’enfouissement des déchets (ménagers comme nucléaires) ?
Autant de refoulements toxiques d’une civilisation qui croit encore qu’on peut échapper aux conséquences de ses actes…
Le pire c’est que tout ce pillage ne sert à rien pour l’empire qui s’écroule sinon à quelques escrocs dont les voyous comme disent les républicains sont entrain de s’en occuper .
La peste est entrain d’être refilée notamment à la Banque Postale , la banque des humbles , la CGT hurle mais pas très fort . Non seulement les fonds avaient pillé une sacrée brochette d’entreprises avec leurs effets de levier , et maintenant c’est une belle brochette de collectivités qui s’asphyxie . L’explosion de l’expansion de l’univers économique des états désunis s’accélère , n’est-ce pas Mr Nobel ? Votre prix ira bien à Wall Street !
Oui, le fait que la Banque Postale, banque étatisée, est impliquée, presque seule, dans le « sauvetage » de Dexia en dit long sur le non-dit de cette affaire, à savoir que les humbles, et plus largement l’ensemble des contribuables, seront appelés en priorité à mettre la main au portefeuille…
Comme dirait Paul Jorion: « Qu’est-ce que vous croyez…on est en régime capitaliste ! »
Vous vous trompez de combat.
Hurlez plutôt contre des élus politiques qui refusent d’assumer leur responsabilités !
Allez-vous, comme les bergers du parc du Mercantour reprocher à un loup de saigner des moutons ?
Faut vivre au pays des bisounours pour vouloir des banquiers altruistes.
Que la justice ne fasse pas son boulot qui est d’assurer une moralisation de la vie sociale est une chose indéniable.
Mais si vous avez cette situation, c’est le résultat des hommes politiques qui ont été élus.
Le peuple est responsable, le peuple payera.
Vae Victis !
« Le peuple est responsable »???
Oui, il l’est.
Mais il l’est d’avoir cru au mirages aux alouettes!
Il l’est d’avoir intégré l’idéologie dominante dont Monsieur Jorion montre (une partie de ) l’implication sous la forme de la « modernisation ».
Vous pouvez faire intervenir la « représentation » que vous voulez.
Juste un dernier point : « Le peuple est responsable, le peuple payera. »
Prenez garde. De votre arrogante et imbécile domination à la guillotine, il y a peu, très peu!
Le fait que » la CGT hurle mais pas trop fort », nous montre une autre chose.
Il n y a pas de syndicalisme en France. Ceux sensé représenté les ouvriers sont des assités du système.
Cet automne pourrai être un grand rassemblement pour soutenir les Grecques, les Espagnoles, les Americains, voire les Arabes. Et nos syndicalistes nous proposent rien de rien.
Les syndicats en France font partis du probleme, ils ne sont surement pas la solution a la chute du système.
« pour soutenir les Grecques, les Espagnoles »
C’est du joli…un syndicat des souteneurs. Ce genre de syndicat a un autre nom, la mafia.
La Vénus de Milo va applaudir des 2 mains.
Loire42,j e vous dénie le droit de critiquer la CGT comme vous le faite. Je suis délégué CGT bénévole et pas fonctionnaire. Mon engagement, j’en paye le prix en matière d’avancement etc… Le syndicat est ouvert à tous, il est ce que les syndiqués en font. Le problème est que la plupart des nouveaux syndiqués (quand il y en a) ont une démarche de consommateur de service et non de militant. Je prend ma carte et j’attends un service en retour…….ou est l’assisté?? Etes vous vous même syndiqué?
@Loire 42
Très juste ! En 1968 , les syndicats ont oeuvré directement avec le jeune Chirac pour arrêter le mouvement ( Bien après 68 , l’un deux l’a dit , je ne me souviens plus si c’était Séguy ou un autre : » je ne suis pas un révolutionnaire , moi » , ceci accompagné d’un rire jaune ) . Rien n’a changé , c’est pire , peut-être plus subtil . En tous cas il est clair depuis longtemps qu’Ils sont là pour l’éternelle défense des travailleurs …
Les mouvements récents , tant au maghreb que les mous indignés ( pour l’instant ? ) commencent tous par un rejet de tous les partis et les syndicats qui vont avec…
Le syndicalisme de terrain est courageux .
Mais , pour comprendre la relative impuissance des syndicats , on peut lire le dernier livre de Verhaerghe sur le Medef.
@lars
C est bien la CGT dénier un droit fondamental a une personne. Désolé mon petit moustachu ( genre Staline ) mais je dirai ce que je voudrai, que cela vous plaise ou pas.
Nous sommes toujours a ce que je sache dans une démocratie, même si des gens comme vous essaye de limiter le droit d expression.
Vous n avez rien a me dénier, par contre nous pouvons toujours discuter sur des bases simples, le respect de l autre.
Je ne suis pas syndiqué, car je ne me retrouve pas dans les syndicats qui comme je le maintient sont assisté par le système. Nous voyons beaucoup de représentant syndicales, a la tele ou parlant a la radio. Beaucoup de ses personnes haut placés doivent travaillé a plein temps a leur poste. Sachant que le nombres des syndiqués est en France tres faible, ma question est, qui paye ses personnes. Si vous préférez d ou sort l argent pour ses salaires.
J’habite en Angleterre et suis syndiqué. Lorsque mon entreprise a viré 200 personnes (50% du site), les représentants syndicaux ont été les premier à toucher leurs primes de départ. Pas de protestation!.
La raison: les réprésentants syndicaux avaient tous 55-60 ans et étaient super content de toucher une énorme prime grace à l’ancienneté juste avant leur retraite. J’en connait un personnellement qui est parti prendre sa retraite en Australie.
le duo Syndicalisme et Papy-boom c’est un désatre pour la jeunesse.
J’ai le même avis que loire42 et c’est une conviction pour moi, les syndicats sont à la solde des politiques. Faire croire que l’on défend les travailleurs alors qu’ils (les syndicats) les poignardent dans le dos. Les syndicats sont infiltrés et là aussi il faudrait sérieusement épurer.
@loire42
Les syndicats en France font partis du problème!!! non non non ils font partis du patrimoine , tous y compris ceux du patronat qui ne sont représentatif que d’eux mêmes
Voilà bien une expression que je ne supporte plus. Si en faire appel à la citoyenneté et au respect de la dignité humaine ,c’est vivre au pays des bisounours, alors vivre au pays des banquiers et de la finance c’est vivre sous le règne du fascisme , feutré certes, polissé, mais l’état d’esprit maudit est bien là . Sous le règne de la loi du plus fort et du plus rusé, ou la prostitution est la norme. Puisque le but du jeu est de savoir bien se vendre, et ou l’on gagne sa vie au détriment de celle de l’autre.
Une petite maxime pour nos « initiés » : » ne fais pas trébucher l’aveugle ».
Nous vivons au pays des » Hommes » et nous attendons de nos banquiers comme de tout un chacun qu’il soit à hauteur d’ »Homme ». Sinon qu’ils rejoignent un règne animal qu’ils n’auraient jamais du quitter. Car n’étant pas digne de leur appartenance au genre humain, ils occupent des responsabilités qui dépassent leur niveau de conscience.
Ils se déclarent eux mêmes personnellements irresponsables, mais ne réchignent pas à se rémunérer grassement tout en jouant au casino avec le capital des déposants. Les banques manquent de liquidités, pas les banquiers.
Leur métier est basé sur la confiance, ils ont trahit la confiance, une fois de plus.
Les banquiers et autres financiers ont réalisé le casse de leurs propres établissements et des états……..EN TOUTE LEGALITE.
Il n’est qu’une règle d’or , l’Equité, la science de la répartition des poids et des mesures, nos banquiers et financiers par leur sens de la démesure contribuent à la difformité de nos sociétés.
Je dirais que les syndicats,
-depuis que la cotisation syndicale est à tarif réduit pour les imposables du revenu, (et plein tarif pour les non imposables) se sont un peu embourgeoisés
-depuis que le conseil social de l’Europe de l’Union Européenne, (avec des représentants des syndicats et des patronats et voilà) ils sont un peu, beaucoup plongés dans l’huile et dans l’eau pour être transformé en escargot tout chaud, numéro zéro
-que
-donc que déjà, à l’échelle local certains résistent,
-que aussi lorsqu’ils organisent une manif, ils représentent pas seulement le mécontentement et les griefs de leurs adhérents, mais bien au-delà,
-que
…Ou comment transformer une « bonne banque » en prédateur ruiné, responsable du sur endettement des collectivités locales à qui l’on a proposé ( elles l’ont d’ailleurs accepté ) des prêts avec des formules auquel personne ne comprend goutte!
moralité, dans la banque comme dans les services publics essentiels à la collectivité: éducation, santé, énergie, grands réseaux vitaux, etc compléter à votre inspiration….la main mise du privé, des actionnaires est non seulement inefficace, mais aussi mortifère
l’enterrement de DEXIA en est la démonstration.
Bon, évidemment, tout ce pognon perdu ne l’est pas pour tout le monde: les talentueux dirigeants aux manettes partiront, une fois de plus avec des parachutes dorés, laissant derrière eux des montagnes de dettes et des actifs pourris à la charge de la collectivité, donc des peuples qui n’ont rien demandé!
jusqu’à quand ce petit jeu durera t-il ?
jusqu’à quand continueront – ils leurs parades gesticulatoires pour nous endormir ?
quel est le point invisible, quel évènement déclenchera un mouvement de fond de rejet massif du système et de ses oligarques ?
C’est Winston Churchill, je crois, qui disait: « on peut mentir un certain temps, mais à force, on ne peut mentir à tout le monde tout le temps »
L’irruption du réel, la vérité sortant du puits dans lequel ils l’ont précipitée ne va pas tarder; évidemment, on va encore nous servir la soupe de « c’est la faute à ….compléter les mentions, nous ressortir le discours de Toulon avec de grands trémolos, et surtout ne rien changer sauf à la marge de la marge
Parachute doré
http://www.youtube.com/watch?v=pKtagopaSIA
Robert J. Shapiro, conseiller du FMI (cf. sa fiche sur wikipedia : http://en.wikipedia.org/wiki/Robert_J._Shapiro), a une bonne nouvelle : il ne reste que 2 à 3 semaines avant l’écroulement de tout le système bancaire (et non d’une « banque belge relativement petite » (sic)), à moins que nos sages dirigeants ne trouvent un plan dont on dit dans le débat que pour l’instant il n’existe pas. C’est ici : http://www.youtube.com/watch?v=6UGDTtqklSo
Pour pousser dans votre sens d’une interprétation psychanalytique, je propose un pas de plus:
« ce qui est forclos du symbolique réapparaît dans le réel et comme du dehors » (Lacan « d’une question préliminiaire à tout traitement possible de la psychose », écritsI).
En effet, on « forclot » le facteur temps de la monnaie elle-même, et son retour se fait sous forme de rente monétaire appelée « intérêt »: cela s’ajoute, venant du dehors, c’est-à-dire de l’économie réelle, au capital monétaire initialement avancé (prêté).
Alors toute notre réalité est bien marquée par le temps, tout se dégrade, seule la monnaie ne l’est pas!
Cet état de fait confère à la monnaie elle-même son caractère de fétiche, l’objet convoité pour lui-même et thésaurisé.
Tant que vous ne vous attaquez pas à cela, votre discours reste confiné dans un moralisme convenu!
La monnaie n’est que le symptôme. Vous ne traitez que le symptôme. Ce qu’il faut traiter, ce sont les rapports de force.
Le rapport de force n’est qu’une facette.
Une société n’est pas un ensemble en état de guerre permanente.
Il faut parler de rapport d’utilité commune.
Les « rapports de force »!
En laissant en place cette monnaie « soi-disant symptôme », on ne changera jamais les rapports de force!
Car ce rapport de force est produit précisément par cette monnaie mal fichue!
Comment maintenir encore plus longtemps l’approche aristotélicienne qui fait de la monnaie moyen d’échange et réserve de valeur à la fois.
Dans ce cas, le rapport de force est préétabli en faveur de la monnaie valeur de refuge ultime!
Si on ne change pas ça, tout sera vain!
En se contentant d’un objet fétiche, d’un véritable non-objet qui maintient la fiction d’une valeur éternelle et immuable pour lui-même, l’humanité se condamne au capitalisme invariablement.
La monnaie, inventée pour l’échange sans aucun doute, devient ce qui entrave les échanges essentiellement.
Je maintiens que cette remise en cause est un préalable nécessaire pour sortir le discours économique d’un rapport purement imaginaire au monde et pour accéder au registre symbolique et un tant soit peu rationnel.
Marx a parfaitement méconnu cela! Comme la plupart des autres. Peut-être, je l’admets, a-t-il entrevu le problème (et Engels aussi), mais n’ jamais été repris par des penseurs marxistes. C’est dommage.
Keynes, en suivant Gesell, l’a entrevu, mais il s’est planté ensuite, et les keynésiens de nos jours n’ont pas compris grande chose de cette problématique.
sans doute, certains monétaristes comprennent un peu mieux, mais ils se laissent instrumentaliser par le grand Kapital.
« Le pervers est l’instrument de la jouissance de l’Autre », écrit Lacan.
Et, en se laissant ainsi instrumentaliser, on devient complice servile d’un système totalement pervers. et on défend l’indéfendable, à savoir qu’il y aura toujours une catégorie qui est destinée à encaisser le maximum de la rente du capital en faisant travailler les autres pour cette rente.
Le revenu du capital comme tel n’existe qu’en tant que détourné du seul revenu « réel », le revenu du travail.
Le revenu du capital est du « revenu du travail » prélevé sur le revenu du travail des autres. C’est cela la vraie signification de l’ »exploitation de l’homme par l’homme » qui faisait dire aux humoristes de la défunte union Soviétique que « le capitalisme est l’exploitation de l’homme par l’homme, et, dans le communisme, c’est l’inverse ».
Effectivement, le communisme, ou l’inversion des rapports de force (en faveur du travailleur) n’est tout simplement pas possible tant que cette perversité de la monnaie, au départ de l’ordre économique n’est même pas problématisée!
Qu’il y ait monnaie ou non, il y aura toujours des rapports de force entre les hommes. Les rapports de force, autrement dit le pouvoir, dominent. La monnaie, l’argent n’est qu’un moyen, un outil qui, dans nos sociétés occidentales et consommatrices, est un des objets du pouvoir.
Petite précision pour Johannes Finckh: Selon Lacan, le pervers « se fait »-non « est »- l’instrument de la jouissance de l’Autre…toute la nuance est là.
Les rapports de forces sont inhérents à la vie.
Nous sommes tous à des niveaux de forces et de rapidités différents, et ceux ci varient en fonction de l’âge.
Ce qui ré-équilibre les sociétés, c’est le besoin que nous avons des autres.
Ce qui a permis de supprimer le besoin des autres, c’est deux choses : l’argent et l’énergie.
L’argent en décorrélant l’engagement moral de celui qui devait un service en contre partie d’un service rendu.
L’énergie en supprimant le besoin de collaboration pour les tâches que la force d’un seul homme ne pouvait pas réaliser.
Du temps de Proudhon, ériger l’obélisque se faisait avec la force commune de 200 hommes. Maintenant, grâce à la magie du pétrole, un homme seul peut ériger un obélisque avec une grue.
En cumulant les effets de décorrélation de l’engagement moral et de l’impact de l’énergie sur le besoin de communauté, les différences de force physique, d’intelligence, ont permis d’ériger des fortunes, des capitaux, utilisés pour faire des machines qui permettent d’obtenir plus d’argent, qui crée des empires.
La force physique de l’homme ne vaut plus rien !
Pourquoi a-t-on encore besoin de l’homme ?
Mettre de l’organisation là où les choses tendent à se désorganiser.
A part quelques chercheurs et entrepreneurs, la majeure partie de nos co-terriens passe son temps à ranger des choses dans des trucs, à essayer de maintenir les choses en fonctionnement, et à les remplacer.
La fabrication est dévolue aux machines.
Le lien moral de collaboration a disparu.
Cette disparition du lien moral a d’ailleurs été voulue par nos hommes politiques, car là où il y a transaction monétaire, il y a possibilité de taxer. Le dieu PIB est beaucoup plus important dans une ville où tout se monnaie que dans un village dans lequel les services rendus existent encore.
Heureusement (?) l’énergie bon marché va disparaitre, et donc rétablir le besoin social de l’entraide.
Mais enfin, vous savez tous ça.
Je me demande même pourquoi j’ai eu besoin d’écrire ça.
@ cats eyes: merci pour la précision! C’est effectivement la nuance qu’il fallait pointer! En « se faisant » l’instrument de la jouissance de l’Autre, le pervers (ici l’universitaire qui rabâche des vieilleries sur un mode a-critique et servile), il aurait effectivement le choix de ne pas « se faire l’instrument… »
Il pourrait n’être pas si pervers! Il pourrait consentir à la castration, il pourrait renoncer au désaveu de la castration attaché à la fonction de la monnaie:
La fonction de la séparation est annulée par la fonction réserve de valeur. C’est comme en jouir encore quand on est séparé, via un prêt ou un dépôt en banque : c’est cela la mécanique perverse des intérêts et des intérêts des intérêts du capital.
C’est le magot qui jouit et grossit, et son propriétaire s’en fait l’instrument, et l’universitaire se l’instrument de l’instrument en trouvant ça bien et en ne trouvant rien à en redire.
@Upwind qui écrit ceci, et je l’en remercie:
1) « Les rapports de forces sont inhérents à la vie.
Nous sommes tous à des niveaux de forces et de rapidités différents, et ceux ci varient en fonction de l’âge.
Ce qui ré-équilibre les sociétés, c’est le besoin que nous avons des autres.
Ce qui a permis de supprimer le besoin des autres, c’est deux choses : l’argent et l’énergie.
L’argent en décorrélant l’engagement moral de celui qui devait un service en contre partie d’un service rendu.
L’énergie en supprimant le besoin de collaboration pour les tâches que la force d’un seul homme ne pouvait pas réaliser.
Du temps de Proudhon, ériger l’obélisque se faisait avec la force commune de 200 hommes. Maintenant, grâce à la magie du pétrole, un homme seul peut ériger un obélisque avec une grue.
En cumulant les effets de décorrélation de l’engagement moral et de l’impact de l’énergie sur le besoin de communauté, les différences de force physique, d’intelligence, ont permis d’ériger des fortunes, des capitaux, utilisés pour faire des machines qui permettent d’obtenir plus d’argent, qui crée des empires.
La force physique de l’homme ne vaut plus rien !
Pourquoi a-t-on encore besoin de l’homme ?
jf répond:
Il n’empêche que toutes les machines ne remplacent pas que cela est une organisation en hommes. « On » n’a pas besoin des hommes. La terre n’a pas besoin des hommes. La question économique qui nous préoccupe cependant est bien le vivre ensemble. Et je dis que le rapport de force de la monnaie est préétabli et génère ipso facto des rapports capitalistes. Et je dis aissi comment cela pourrait changer.
Merci d’invoquer Proudhon, c’est un auteur qui a saisi bien des choses.
2) »Mettre de l’organisation là où les choses tendent à se désorganiser.
A part quelques chercheurs et entrepreneurs, la majeure partie de nos co-terriens passe son temps à ranger des choses dans des trucs, à essayer de maintenir les choses en fonctionnement, et à les remplacer.
La fabrication est dévolue aux machines.
Le lien moral de collaboration a disparu.
Cette disparition du lien moral a d’ailleurs été voulue par nos hommes politiques, car là où il y a transaction monétaire, il y a possibilité de taxer. Le dieu PIB est beaucoup plus important dans une ville où tout se monnaie que dans un village dans lequel les services rendus existent encore.
Heureusement (?) l’énergie bon marché va disparaitre, et donc rétablir le besoin social de l’entraide.
Mais enfin, vous savez tous ça.
Je me demande même pourquoi j’ai eu besoin d’écrire ça. »
jf:
oui, mais l’argent tel qu’il n’est pas que lien social et source des taxes, ce qui serait une façon de maintenir le lien entre les hommes, mais c’est aussi le principal instrument de pouvoir qui confisque les taxes et les liens sociaux, justement parce qu’il est thésaurisable et ainsi susceptible de rompre le lien social de l’échange.
@ Upwind
« Je me demande même pourquoi j’ai eu besoin d’écrire ça. »
Un grand merci de l’avoir écrit, ça réconforte. « L’humain » a encore sa place dans la société.
Cher M Jorion, je ne partage pas totalement votre approche par laquelle vous concentrez votre critique sur le facteur « rapport de forces ».
Je n’écarte pas cette évidence, et peut être n’ai pas été au fond de votre pensée par manque de bases socio-psy.
Mais vous aussi vous restez me paraît-il au symptôme dans votre analyse économique.
j’ai pu constater (et démontrer ensuite, notamment en 1987 et 2007 pour la bourse) que le rapport de force entre vendeur et acheteur dans toute fixation de la valeur d’un bien subit une norme mentale qui est un phénomène sensoriel obéissant aux lois de la perception.
De ce fait, il apparaît sur une période donnée stable dans les mentalités deux évaluations extrêmes pour un même bien selon le rapport des forces en présence. Ces deux extrêmes sont la conséquence de facteurs perçus par les intervenants. Ainsi, on va aider à la crié un pêcheur en mauvaise posture pour stabiliser le système à l’intérieur de cette plage. Il en a eté le cas pour le secteur bancaire avec le Crédit Lyonnais et toutes les banques nationalisées en 81 qui se sont trouvées en mauvaise posture et demain ce sera Dexia.
Pourquoi ce comportement ? Pour sauver la stabilité d’un système par crainte d’affronter un futur inconnu.
Si vous applaudissez à l’entraide des intervenants à la crié aux poisson, pourquoi fustiger le renflouement de Dexia ? Même démarche sociale non ?
Mais il se trouvent que certains individus arrivent à « sortir » de cette norme ambiante par le fait d’une perception différente . De ce fait, le rapport de force ne joue plus.
Une petite « sortie de la norme » peut donner un homme de talent
Une grande » sortie de la norme » donnera éventuellement un homme de génie.
Il est donc tout à fait naturel que « nul n’est prophète en son pays’, et que celui qui tient des propos « hors norme » soit exclus pour ne pas déranger l’ordre établi.
L’homme de talent ou de génie est reconnu comme tel parce qu’il avait raison quand tout le monde avait tort. Celui qui sort de la norme et qui a tort quand tout le monde a tort est considéré comme un fou.
@Upwind
Il est faux de dire qu’une personne aujourd’hui pour construire l’obélisque seul.
Avec des machines, il peut paraitre le faire seul.
Mais en arrière plan, il y a un système ou des gens ont extraits des matières premières, où d’autres les ont transformés, où certains en ont fait des machines, où on a des écoles, des réseau de santé ou des infrastructures de communication qui ont permis ces réalisations.
Il n’existe pas une personne dans nos sociétés (les ermites n’y étant pas) qui vivent pleinement seul et agissent pleinement seul.
@johannes finckh
Même les écureuils thésaurisent.
Stocker de la nourriture ou son symbole n’est-il pas inhérent à la vie ?
@Wilmotte Karim
Évidemment qu’il existe un système permettant cela.
D’où la réussite de l’homo proliferans.
Mais ce système n’est possible que grâce à l’énergie meilleur marché que la somme des énergies humaines fournies.
La puissance phénoménale des machines permet cependant des réalisations précédemment inatteignable à l’homme.
@Youpla
Merci
Je tombe de cul! J’ignorais que vous étiez mon jumeau caché!! Le passé ne le laissait pas si clairement présager.
Oserai-je vous signifier mon accord sur absolument tout?
Oserai-je suggérer une évolution de votre part? Une inflexion, au moins, les mois passants et rendant toujours plus manifeste « qu’ils » -pour aller vite- ne lâcheront rien.
@ Upwind qui observe ceci: « Même les écureuils thésaurisent.
Stocker de la nourriture ou son symbole n’est-il pas inhérent à la vie ? »
jf:
Si, bien sûr! Le fait de stocker et de prévoir est une nécessité, y compris sous forme d’épargne en banque!
Je pointe seulement que le « stockage » d’argent sous forme de billets comporte des inconvénients énormes. Je rappelle qu’au moins 90% de la monnaie liquide est stockée ou thésaurisée et n’intervient en rien dans les échanges économiques. Ce sont les données évaluées par les banques centrales elles-mêmes!
En ne circulant pas, les échanges sont gravement entravés, et il est difficile, dès lors, de stocker autre chose.
Je rappelle que tout stockage autre que la monnaie elle-même ne pose pas de problèmes particuliers, et quand j’essaye de faire comprendre que la monnaie elle-même ne saurait être à la fois ce que l’on collecte et refuse d’échanger et ce qui s’échange contre tout, je pointe simplement le fait que cet état de fait est bien la cause principale de la crise systémique et économique.
@ Paul Jorion 9 octobre 2011 à 09:58
Parfait ! Vous venez de franchir une marche en sortant de la finance. Mais pourquoi vous arrêter en si bon chemin ? Franchissez donc celle où vous vous êtes arrêté. Dépassez-donc les questions de rapports de forces et vous verrez que le problème à surmonter est bien plus critique. C’est au problème de l’accroissement des ressources qu’il faut s’attaquer de toute urgence en se lançant collectivement dans la conquête de nouvelles sources pour suppléer à l’épuisement de celles qu’en deux siècles, et alors que nous étions bien moins nombreux, nous avons dilapidées.
Depuis des millions d’années, l’humanité a survécu et s’est accrue en dépit des rapports de forces qui ont toujours régné en son sein, comme chez tous les organismes vivants en lutte pour leur survie, parce qu’elle a su accroître corrélativement ses ressources.
La ressource qui nous est essentielle, c’est l’énergie. Il faut se lancer dans cette guerre de conquête collective et internationale de toute urgence. L’Europe, qui est la plus dépourvue en énergie doit s’y engager, non pour priver les autres contrées de celle qu’elles possèdent, mais pour ne pas être à leur charge, donc soumise à leur bon vouloir.
Mais l’Europe s’est laissée vivre, elle s’est endettée au lieu d’épargner pour investir. Il ne reste plus qu’une solution : restreindre drastiquement nos consommations de confort et entrer dans une économie de guerre. Les plus anciens du blog ont connu cela. Les jeunes générations qui ont été préservées de la guerre auront-elles le courage de se lancer dans celle-ci, pour la bonne cause ? http://www.pauljorion.com/blog/?p=28429#comment-225143
L’usure -dont aussi actionnariale- promotionnée, auréolée, emballée comme la dernière merveille du monde de la privatisation de tout et de n’importe quoi
aurait mérité de quelques voix pour en être dénoncée pour ce qu’elle était et ce qu’elle est encore, une supercherie manifeste, en particulier, avec la privatisation de l’eau, des poubelles, mais aussi de la santé, de l’éducation,
D’ailleurs sur Dexia, qui s’étonne d’en voir le conseil d’administration réuni,
alors que les « clients » grugés ne nous sont qu’à peine présentés, et déjà classés, divisés par exemple en grandes communes, et petites communes, lesquels devront sans doute se présenter un par un de se plaindre pour entourloupe financière devant une justice financière, laquelle vient d’être réformée
Je ne sais pas, si j’ai tout très bien compris, mais j’ai cru oui dire de 6000 communes seulement en France, et j’imagine que de la question de force de voix qui pourrait s’en faire entendre si
Sur la tendance à vouloir « faire moderne » et le rapport de force avec les banques, je me retrouve au sein de l’administration pour laquelle je travaille avec le même souci.
Je m’explique : pour être un assistant en escale sur un aéroport, il faut un agrément du préfet. Ce sont les sociétés qui mettent les bagages dans les soutes des avions, qui font le plein de kérosène, le ménage etc…pour le compte des compagnies aériennes.
Une grosse banque américaine, du même style que Goldman Sachs,devrait bientôt avoir cet agrément pour l’avitaillement en kérosène pour un gros aéroport français. Cela permettra (la main invisible) d’optimiser les coûts pour les clients : les compagnies aériennes.
Il n’y aura aucun employé de cette banque sur le terrain, juste un « trader » au début qui négociera les contrats et fera sous-traiter ensuite aux sociétés qui opèrent déjà sur place en les ayant mises en concurrence.
Réduire les coûts , cela va impliquer qu’on perdra peut-être à terme l’implication des personnels pour anticiper les risques, faire remonter les incidents, les analyser… toute cette culture sécurité jusque là très développée parmi les avitailleurs en place, et qui sont en contact avec une matière hautement dangereuse, le kérosène sous pression. Ca me paraît tellement gros qu’un banquier devienne avitailleur de kérosène, aussi gros de décider que la Société Générale est une compagnie aérienne, mais pour ma hiérarchie ca semble acceptable, et même moderne. La représentante pour la France est suédoise, ils sont en contact avec le siège de Londres, ils sont sympas, s’appellent par leur prénom, à l’américaine…
Je leur ai demandé si on n’avait rien trouvé pour leur dire non, car je pensais qu’on s’était fait avoir par une loi laxiste au départ, mais il s’agit vraiment d’une volonté : « – Quel est ton problème? – Et bien ce ne sont pas des assistants, ce sont des banquiers… – Et bien on va faire d’eux des assistants – C’est incroyable quand même, on va avoir le Crédit Lyonnais et la BNP après ? – Tu sais ils font déjà du trading de pétrole » C’en est resté là, car je ne sais pas comment lutter contre cette attraction de la « modernité ». Comment rendre l’action citoyenne « moderne » ? D’où pourrait venir le rapport de forces qui rendrait les grandes banques ringardes ?
Une petite chance de vous réconcilier , Finkch et PJ:
le rapport de force n’est-il pas lui-même une inscription temporelle ?
C’est la façon dont les supports de mémoire retournent sur nous et nous disent
« un tel est puissant » ou « plus puissant que moi sur tel terrain ».
Certains de ces « supports de mémoire » sont bassement matériels :
Chateau de Versailles, étoffe de soie fine.
D’autres sont immatériels : « actifs » pour un propriétaire, articles& idées pour un scientifique, brevet pour une compagnie « technologique ».
Très grossièrement et intuitivement : les « hypomnemata » [grec mot des Foucault et autres Stiegler (et Aristote?) pour les supports de mémoire] reviennent [au sens du retour du refoulé] sous forme de hyper-craties, de signes de pouvoir.
Alors qu’ils ont émergé en signes tout court, pour la transmission de technique d’abord, puis de propriétés ensuite.
Toxicité à gérer avec soin, ce que les modes de sublimations de sociétés y compris occidentale ont su faire (avec L’imprimerie par exemple).
Je ne sais pas si Paul et moi sommes « fâchés ». Pour ma part, je ne le suis pas, tant que je peux m’exprimer et faire valoir mon point de vue, à défaut d’obtenir des adhésions plus franches. Ce n’est pas « mon » blog, bien entendu. Mais je reste persuadé que mon message s’adresse à l’Autre, et à ce titre, je préfère me faire entendre par ceux qui ne sont pas exactement sur ma ligne. Il me semble que cela prévaut sur le blog de Paul, avec des limites, évidemment.
Quant à la question des rapports de force, je pense que le principe des rapports de force est indéniable.
Mais j’essaye de montrer tout au long de mes interventions que les rapports de force tels que Marx les affirme et tels que l’Histoire les révèle sont des effets de discours. Les rapports de force de Marx, construits sur la luttes de « classes », sont, à mon sens, guerriers. Il s’agit d’une logique duelle et paranoïaque sans issue paisible possible. La « Révolution » qu’il préconise est violente et amène un autre groupe, identifié comme « classe », au pouvoir. J’essaye de faire valoir que cela ne donne rien de bon, simplement parce que cela favorise toujours une forme d’incompétence et de nouveaux accaparements des richesses qui passent alors d’un « classe » à une autre…
Les élections démocratiques opèrent aussi une sorte de lutte de classe, plus apaisée sans doute.
Or, pour ma part, j’essaye de montrer que le « rapport de force » comme tel est préexistant dans la façon même dont on fait la monnaie.
Il s’agit, là, de quelque chose de structurel et va beaucoup plus loin que les rapports de force liés à l’appropriation des moyens de production. En ayant une monnaie qui peut accaparer la rente du capital, pour la faire attérir chez le dit « capitaliste », cela peut se faire sans que l’on détienne ou dirige aucun moyen de production par soi-même, il suffit d’être à la tête d’un capital monétaire. Il s’agit du force extérieure au sujet, produite par la structure même de cette monnaie mal fichue. Bien entendu, les plus « malins » ont compris ça, et ceux qui ont le moins de scrupules (les « plus forts donc ») se retrouvent les grands bénéficiaires de ce système pervers.
C’est bien pourquoi j’identifie dans la monnaie elle-même et telle qu’elle est faite la racine même de toutes les formes du capitalisme.
Et je dis aussi comment et pourquoi c’est ainsi.
Tant que nous aurons une monnaie qui est monnaie et la négation même de la monnaie à la fois, il en sera ainsi.
Comment justifier plus longtemps encore que la monnaie, destinée à établir les rapports de change et de prix (selon la volonté de l’autorité monétaire), puisse (selon la volonté d’un détenteur de capital) exercer une pression et un chantage pour obtenir une rente véritablement seigneuriale, la rente du capital?
Pour en finir avec cela, il faut supprimer la fonction réserve de valeur inhérente à la monnaie selon la volonté ancestrale de ceux qui l’administrent et qui ne se sont pas encore aperçus de la bourde qu’ils font en permanence.
La fonction réserve de valeur est la négation même de la fonction monétaire en tant qu’elle doit simplement organiser tous les échanges marchands.
La fonction réserve de valeur est la force, le rapport de force comme tel attaché à la monnaie, c’est le principe même de son pouvoir exorbitant de soumission de tous à ses conditions capitalistes.
Et cet aspect avait été totalement occulté par les marxistes et déjà par Marx lui-même.
Il s’agit, au fond, de faire de la monnaie enfin ce « signifiant à tout faire », de faire de la monnaie un réel instrument au service des gens au lieu de rester un instrument d’asservissement inéluctable. Il s’agit, au fond de « réaliser » ce que les libéraux croient pouvoir affirmer (à tort avec la monnaie telle qu’elle est actuellement): que la monnaie devienne neutre, un simple véhicule de service public constamment disponible et prêt à l’emploi sans aucune condition. Une monnaie dont on peut attendre qu’elle organise des relations de prix stables et un écoulement total de tous les biens, services et biens d’équipement que le marché produit dans le but d’être acheminés vers le consommateur.
Il s’agit de réaliser le parfait mouvement circulaire de la monnaie, d’en faire la « marchandise spéciale » qui reste toujours présente sur le marché, afin de permettre aux biens, services et biens d’équipement de cheminer, dans un mouvement linéaire allant de la production vers la destruction par consommation, sans entraves.
Et, pour ce faire, il s’agit d’obtenir que personne ne puisse trouver intérêt (dans le but de créer un rapport de force qui lui est favorable) à bloquer sa circulation.
Nous sommes actuellement confronté à ce problème: Celui qui (le détenteur de capital monétaire) peut se permettre d’entraver le réemploi de la monnaie n’est incité à prêter ses fonds que moyennant intérêts, autrement dit, que moyennant la rente du capital. En d’autres termes, ceux qui gênent le mouvement économique, ceux qui entravent son bon fonctionnement en exerçant un chantage, se retrouvent gentiment remerciés et gratifiés par la rente du capital pour leurs méfaits.
Ce chantage permanent, c’est précisément l’ordre capitaliste tel que nous le subissons.
L’introduction d’un SMT, circulant tout le temps et parfaitement et nécessitant sa ré-actualisation périodique pour rester vivant et efficace, permettrait de mettre un terme à toutes les crises monétaires et économiques, permettraient le plein-emploi et la disparition de la rente du capital. Le SMT permettrait aussi un désendettement sur le large front et à mesure que la rente du capital recule. Les deux mouvements sont totalement liés et simultanés. Je l’ai amplement exposé et démontré sur ce blog même.
Pour en savoir plus, voici mon mail: johannes.finckh@wanadoo.fr; Je répondrai à toutes les questions qui peuvent se poser sur cela.
Johannes,
Il y a un enjeu de distribution de la capacité de décision dans l’organisation monétaire.
Une monnaie qu’on ne peut accumuler se prête beaucoup moins au fétichisme qui se renforce avec le pouvoir de décision qu’apporte la détention de capital. Le type de monnaie et les rapports de force sont dans une relation circulaire pour laquelle les raisonnements de cause et d’effet restent limités. Si on réussit politiquement à éviter que quiconque devienne assez fort pour imposer sa loi, alors une monnaie accumulable peut s’avérer un bon média d’échange apte à la prise de décision privée sans pour autant générer l’abus de pouvoir. Est-ce qu’une monnaie non accumulable (SMT) serait suffisante pour éviter que quiconque puisse accaparer les efforts des autres, est-ce qu’elle ne réserverait pas l’initiative aux seuls pouvoirs publics?
oui, c’est bien le problème! Il n’y aura pas de vraies décisions politiques démocratiques sans la réforme monétaire du SMT, simplement parce c’es le capital monétaire qui dicte sa loi.
pour obtenir un vrai partage et le plein salaire, il faut bien en finir avec la rente du capital!
Actuellement, ce qui verrouille le développement économique c’est ce qui est parfois appelé le « ticket d’entrée », c’est à dire la quantité minimale d’argent (ou d’heures travaillées) à investir pour obtenir un produit.
Quand la technologie était simple, il était aisé de mettre en place une chaîne de production, et de produire et de commercialiser.
Aujourd’hui, le coût technologique, de réclame et de commercialisation est tel qu’une somme importante est nécessaire afin de démarrer une activité.
Sans compter l’aspect respect des normes (pollution, sécurité) qui demandent une taille critique de l’entreprise afin de pouvoir reporter les coûts afférents de manière transparente.
Ces deux points bloquent l’innovation car seules des grandes entreprises, ou avec des capitaux élevés peuvent accéder à certains marchés.
Dexia, Véolia, Orpéa, Théolia, Aréva, Faurécia, Précia, Arkéma, Médica,
Natixis, Lactalis,Osiatis,
Nexity, Sanofi
etc…
Dis-moi comment on t’a nommé, je te dirai comment on a voulu me tromper.
Besnier est devenue Lactalis après qu’un procès ait établi qu’on retrouvait de l’eau oxygénée (rinçage des cuves) dans du lait qu’elle commercialisait.
Delphin
le choix du nom est aussi stratégique ; bien souvent , l’internationalisation amène a choisir un nom « compréhensible » partout.
avec souvent la volonté d’utiliser le A, je ne sais pourquoi
Vous préfèreriez l’utilisation de l’Oméga ?
On y vient, on y vient.
@ j.Gorban
Réponse de vieux ,2éme siècle avant le web , le A en première lettre était le seul moyen d’être le premier sur le bottin ,donc lorsque vous cherchiez une entreprise (menuisier exemple le premier sur la liste est appelé ) comme à l’école , comme Ardéchoix
Parmi les autres forfaits de Lactalis : la tentative d’assassinat du Camembert, et la réussite de son odieux forfaits dans l’esprit du grand public pressé par le rachat du Lepetit (source : Ces fromages qu’on assassine, de j. santoni et jc deniau).
et le roquefort « Société » = ersatz, à je ne sais quel lait pasteurisé + poudre de lait non identifiée
= reflet du puritanisme européen, qui, par ailleurs nous empoisonne gaillardement, mais, là, c’est pour la bonne cause : c’est pour le plus grand bien des industries alimentaro-chimico-OGM !
foin du goût ! foin des sens !
tout le monde en rang par deux ! pas un poil qui dépasse ! ennuyons-nous en choeur pour le plus grand bien des actionnaires des multinationales perverses !
http://www.audiovisit.com/visite_detail.php?visite_id=66
Le patron de Dexia s’appelle Pierre Mariani : c’est un proche de Nicolas Sarkozy.
En 2010, Pierre Mariani a gagné 1 809 411 euros.
http://www.lesechos.fr/diaporamas/voir_diaporama.php?id_diap=DIAP290411932_114660
A propos de Pierre Mariani, voici un extrait de Wikipedia :
Le successeur d’Axel Miller, Pierre Mariani, un proche de Nicolas Sarkozy, s’est octroyé un salaire fixe en hausse de 30 % par rapport à Axel Miller.
Le conseil d’administration de Dexia a accepté «à l’unanimité» le 13 novembre 2008 de porter à un million d’euros le salaire annuel du directeur général et de fixer à 2,25 millions d’euros son bonus maximum. Axel Miller ne touchait «que» 825 000 euros de fixe, et son bonus était plafonné à 1,8 million d’euros.
C’est le comité des rémunérations, composé notamment de Denis Kessler, ex-numéro 2 du Medef, et d’Augustin de Romanet, directeur général de la Caisse des dépôts, qui a fait ses propositions.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Dexia#Salaire_de_Pierre_Mariani
La dernière de Mr Kessler :
« Vous ne signerez donc pas l’appel des riches qui veulent payer plus d’impôts?Non, pour moi, cela n’a aucun sens économique, et, j’ajoute, aucun sens politique. »
http://lexpansion.lexpress.fr/economie/denis-kessler-en-france-les-reformes-se-feront-dans-la-douleur_264360.html
Adieu 1945, raccrochons notre pays au monde !
Par Denis Kessler, Challenges, 4 octobre 2007
Le modèle social français est le pur produit du Conseil national de la Résistance. Un compromis entre gaullistes et communistes. Il est grand temps de le réformer, et le gouvernement s’y emploie.
Les annonces successives des différentes réformes par le gouvernement peuvent donner une impression de patchwork, tant elles paraissent variées, d’importance inégale, et de portées diverses : statut de la fonction publique, régimes spéciaux de retraite, refonte de la Sécurité sociale, paritarisme…
A y regarder de plus près, on constate qu’il y a une profonde unité à ce programme ambitieux. La liste des réformes ? C’est simple, prenez tout ce qui a été mis en place entre 1944 et 1952, sans exception. Elle est là. Il s’agit aujourd’hui de sortir de 1945, et de défaire méthodiquement le programme du Conseil national de la Résistance !
A l’époque se forge un pacte politique entre les gaullistes et les communistes. Ce programme est un compromis qui a permis aux premiers que la France ne devienne pas une démocratie populaire, et aux seconds d’obtenir des avancées – toujours qualifiées d’« historiques » – et de cristalliser dans des codes ou des statuts des positions politiques acquises.
Ce compromis, forgé aune période très chaude et particulière de notre histoire contemporaine (où les chars russes étaient à deux étapes du Tour de France, comme aurait dit le Général), se traduit par la création des caisses de Sécurité sociale, le statut de la fonction publique, l’importance du secteur public productif et la consécration des grandes entreprises françaises qui viennent d’être nationalisées, le conventionnement du marché du travail, la représentativité syndicale, les régimes complémentaires de retraite, etc.
Cette « architecture » singulière a tenu tant bien que mal pendant plus d’un demi-siècle. Elle a même été renforcée en 1981, à contresens de l’histoire, par le programme commun. Pourtant, elle est à l’évidence complètement dépassée, inefficace, datée. Elle ne permet plus à notre pays de s’adapter aux nouvelles exigences économiques, sociales, internationales. Elle se traduit par un décrochage de notre nation par rapport à pratiquement tous ses partenaires.
Le problème de notre pays est qu’il sanctifie ses institutions, qu’il leur donne une vocation éternelle, qu’il les « tabouise » en quelque sorte. Si bien que lorsqu’elles existent, quiconque essaie de les réformer apparaît comme animé d’une intention diabolique. Et nombreux sont ceux qui s’érigent en gardien des temples sacrés, qui en tirent leur légitimité et leur position économique, sociale et politique. Et ceux qui s’attaquent à ces institutions d’après guerre apparaissent sacrilèges.
Il aura fallu attendre la chute du mur de Berlin, la quasi-disparition du parti communiste, la relégation de la CGT dans quelques places fortes, l’essoufflement asthmatique du Parti socialiste comme conditions nécessaires pour que l’on puisse envisager l’aggiornamento qui s’annonce. Mais cela ne suffisait pas. Il fallait aussi que le débat interne au sein du monde gaulliste soit tranché, et que ceux qui croyaient pouvoir continuer à rafistoler sans cesse un modèle usé, devenu inadapté, laissent place à une nouvelle génération d’entrepreneurs politiques et sociaux. Désavouer les pères fondateurs n’est pas un problème qu’en psychanalyse
de http://contreinfo.info/article.php3?id_article=1316
d’après http://www.challenges.fr/opinions/1191448800.CHAP1020712/adieu_1945_raccrochons_notre_pays_au_monde_.html
page qui n’existe plus ……………..
@ j.Gorban
je viens de lire le dernier livre de Stéphane Hessel « engagez vous » , en fin de livre ,les articles concernant les droits de l’homme et le texte du conseil nationale de la résistance , la solution elle est là , ce texte est frais , grand , et surtout sans arrière pensées
http://fr.wikipedia.org/wiki/Programme_du_Conseil_national_de_la_R%C3%A9sistance
à J.Gorban : merci pour cette citation.
« Le modèle social français est le pur produit du Conseil national de la Résistance. Un compromis entre gaullistes et communistes. » terrible Denys…la résistance, c’était uniquement ceux là…à croire que les autres étaient vichystes alors…
« Ce programme est un compromis qui a permis aux premiers que la France ne devienne pas une démocratie populaire, et aux seconds d’obtenir des avancées – toujours qualifiées d’« historiques » – et de cristalliser dans des codes ou des statuts des positions politiques acquises. »
à l’écouter, on croirait qu’il travaille pour le peuple, la démocratie, et contre les positions de rentes et les abus de position dominante! En général quand un type comme çà parle de souplesse, c’est toujours pour les mêmes qui sont concernés, et toujours dans une seule direction…
Et si en fait, c’était l’idéologie de mr kessler qui sortait tout droit de cette période?
Je suis d’accord sur un point avec lui : le CNR est incompatible avec la construction européenne, cette relique de la guerre froide qui a embrassé le capitalisme triomphant à la chute de l’urss.
« Le problème de notre pays est qu’il sanctifie ses institutions, qu’il leur donne une vocation éternelle, qu’il les « tabouise » en quelque sorte. »…
pire que le droit européen constitutionnalisé 4 mois après cette déclaration par son champion présidentiel, avec la non opposition de la non opposition (sa conception de la démocratie)? pire que la monnaie unique?
Ces grands aruspices en sont à chanter « la règle d’or »!! (Dans l’Antiquité, l’haruspice interprétait la volonté divine en lisant dans les entrailles d’un animal sacrifié.)
pire que les statuts de l’otan? pire que le $? mr kessler « tabouiserait » il inconsciemment?
C’est la comedia del arte à lui tout seul!!
« raccrochons notre pays au monde ! »
J’ai l’impression qu’il vise certains pays, un tout petit monde réduit peut être à 15% de l’humanité en fait : çà me rappelle l’expression communauté internationale …
tiens, ça donne des idées : lisons donc la divine volonté dans les divines entrailles du ci-devant-dieu himself, soit lord bankmachin, et ses fins équipiers, soit les têtes de pont des grandes banques zuesses …
non, non, nous ne lirons pas dans les entrailles du menu fretin =) si nous le pêchons, le menu fretin, après un court examen, nous le rejetterons à la baille …
ce qu’il nous faut, pour une bonne lecture, c’est les entrailles des cadors, ni plus, ni moins !
faudrait quand-même pas lire n’importe quoi !
» L’administration de la Caisse des dépôts et consignations est confiée à un directeur général nommé pour cinq ans et à un caissier général. Le directeur général prête serment « de défendre l’autonomie de l’établissement et de garantir l’inviolabilité des fonds qui lui sont remis en garde ». Selon la loi d’avril 1816, il est personnellement et financièrement responsable de la gestion des fonds confiés à l’institution. Depuis mars 2007, cette fonction est occupée par Augustin de Romanet. »
Encore une aventure qui va se finir en 2012 responsable mais pas coupable !
(Pourquoi le fonds de retraite gardé pour 2020 se décaisse-t-il dès 2011 ? etc etc )
http://fr.wikipedia.org/wiki/Augustin_de_Romanet
Il était administrateur de Dexia de 2007 à 2011.
Membre administrateur de CNP assurances.
Il a donc une position stratégique.
La peur de ne pas paraître « moderne » !
Vous avez parfaitement ciblé une des causes essentielles du comportement aberrant de nos dirigeants.
Le jeunisme, le modernisme, le rejet d’autrefois: voilà les vraies valeurs qui vous font passer pour un « winner » dans ce monde dément.
Je suis de plus en plus fier de passer pour un vieux con rétrograde dans mon entourage.
à Youpla
Ne faudrait-il pas donner des raisons à votre position et expliquer que la dictature de la modernité est un produit de l’économie politique à un moment de son histoire et que « winner » et « loser » peuvent s’inverser avec le retour du refoulé ?
« expliquer que la dictature de la modernité est un produit de l’économie politique »
FAUX
La modernité vient de la révolution Française, qui voulait renversé l ancien régime, fait de croyance, de tradition locale, de fierté.
Aujourd hui nous sommes moderne dans une societé consumeriste, pluri culturelle, et individualiste.
à loire42
Et l’économie politique n’est pas l’histoire réelle inconsciente ?
En d’autres termes, ce ne serait pas le capitalisme la forêt cachée derrière l’arbre de la révolution française ?
@ marlowe
Je vous doit une excuse, vous avez raison. J ai répondu trop vite a votre post. Une foie envoyé j ai compris votre message.
Il faut dire que pour moi, votre prose est assez compliqué. »Et l’économie politique n’est pas l’histoire réelle inconsciente « , sans votre explication, pour moi cela est du chinois.
à Paul Jorion,
Voici un texte très sympathique, et qui tranche avec votre apologie de Jobs.
Je pense que la majeure partie des personnes refusent cette notion de retour du refoulé et que c’est cette carapace constituée par les représentations qui sont des idéologies matérialisées, héritées des vieilles religions et modernisées par le capitalisme, qui est la principale arme de nos ennemis.
Marx. Manuscrits économico-philosophiques.
Cet argent donc Hegel dit que c’est :
La citation de Hégel abrégée à ce point est difficile… à retracer.
Hegel, Realphilosophie d’Iéna, si ma source est fiable, et j’ai de bonnes raisons de penser qu’elle l’est.
Pourquoi encore espérer quelque chose de la part des politiques ? Ils sont fabriqués sur le modèle d’Apple, i.e. Le peuple ne peut pas modifier leur logiciel. Selon moi, dans les prochains mois, ils vont partager le sort des ordinateurs obsolètes : la poubelle.
Cette intuition est le fruit de mes observations empiriques. En effet, les éduqués supérieurs, qui bénéficient encore un peu du système, sortent de leur torpeur. Le phénomène a commencé il y a 3 ou 4 ans, il s’est accéléré il y a 6 mois et depuis quelques semaines cette classe n’est plus loin de l’ébullition.
Ce qui m’intéresse aujourd’hui, par curiosité, est de savoir quel événement, anodin dans un autre contexte, la mettra en mouvement car je pense que c’est cette classe qui entrainera toutes les autres.
à MM
De qui et de quoi voulez vous parler : des élus (à tous les sens du terme), des anaphabètes modernes, de la classe de la conscience ?
Des éduqués supérieurs salariés
Il faut mettre en relation le démantèlement de Dexia et le démantèlement de la Belgique.
Le ciment de ce pays se dissout sous nos yeux. Il faut observer selon quels autres ciments les sociétés vont se recomposer, et si cela se fait dans le calme. Noter l’ abandon par l’ état de son privilège de prélever l impôt, et le transfert de ce droit a la nouvelle autorité régionale qui le remplace :
http://www.sudouest.fr/2011/10/08/belgique-un-accord-entre-flamands-et-francophones-amorce-la-fin-de-la-crise-521356-4803.php
La dissolution des moyens de l’ état est un des marqueurs fiables de la dissolution du ciment d’ une société, la dissolution de sa seule vraie richesse.
Les sociétés dont le ciment va résister s’ enrichissent relativement par ce simple fait.
En TUNISIE c’était un vendeur de fruits et légumes ,qui après un contrôle un peu con lui a interdit de continuer à gagner un salaire de misère , le jeune homme c’est immolé , alors que cela viennent des éduqués supérieurs , si je peux me permettre je pouf
Bonjour à tous.Désolé d’être un peu hors-sujet(encore que..).
Je viens de lire une info(à prendre avec des pincettes et à revérifier)indiquant que l’Allemagne serait en train de réimprimer des marks.En avez-vous entendu parler?
@ oisif prolétaire
Prenez l’info, prenez les pincettes, roulez les en boule et classez le tout verticalement.
Quel dommage! moi qui avait commencé à stocker les pieces de 1 et 2 € « made in Deutchland » et refourgué à la boulangère les euros made in Greece and Italy…..
Heuuuuu….. :-)Vous n’y croyez pas donc.Moi non plus dans un premier temps.
Dans un second,je me dis que les allemands sont peut être juste prévoyant.
Au cas ou…Mais encore une fois,c’est une info lue dans un commentaire d’un riverain de Rue 89.
Qui renvoie à d’obscures sites internet….Prudence donc.
Par expérience, la qualité de la source se confond très souvent avec la qualité de l’info.
@Julien
Ouais, l’info et la source… Remenber le « cas Gouwy » et la jurisprudence qui va avec…
Rappel de la « défense » du Gouwy du « cas » :
Ça va mieux en l’disant ! 😉
Et moi j’ai lu que les banques centrales achètent des tonnes de SEL.
bonne idée , la planète deviendra douce .
Moi, j’ai lu que les Allemands impriment aussi du sel, au cas où….
Bonjour oisif prolétaire,
On vient de me twitter que la France serait en train de réimprimer des assignats.
:-)Ok.Il ne me reste plus qu’à dégoter une pelle,courir dans la forêt de Soignes,y creuser un grand trou et m’y ensevelir pour y cacher ma honte.:-)
Lors de la période d’échange Francs/Euros, je travaillait dans une agence bancaire « entreprises » et j’ai participé à la récupération des « Francs » pour destruction et leur échange en « Euros ». A l’époque, j’avais entendu une info selon laquelle les Allemands avaient bien sûr également retirés les marks, mais ne les avaient pas détruits..
Je n’ai pu trouver confirmation de cet ancien souvenir, que je vous livre donc tel quel…
Je crois que le deutch mark a toujours valeur legale en Allemagne. Vous pouvez toujours acheter des biens dans cette monnaie. Donc oui , la monnaie n a peu être pas été détruite.
Mais les couts de stockages doivent être faramineux.
Ce que je ne comprends pas bien, c’est que personne ne semble parler de ce que ce système peut engendrer au final en termes de violences dans la société, violences qui deviennent invivables même pour ses bénéficiaires, tous ne pourront pas trouver refuge dans des îles lointaines ou vivre derrière de hauts murs protégés par des systèmes de surveillance ressemblant à ceux qui protégeaient le mur de Berlin ou encore le mur entre le Mexique et les Etats Unis, à terme ils ne pourront plus avoir confiance en personne.
Personne?.
Parmi bien d’autres. Y compris ce blog.
Dans ce texte il est question de « 98% des humains » soumis au reste, je ne pense pas malgré tout que ces 98% vont rester totalement passifs et soumis, l’être humain par nature ne l’accepte pas. Il se rebiffe avant.
les bénéficiaires de ce système pensent qu’ils seront les saigneurs du moyennage du XXI ème siècle
ils pensent qu’avec toutes les richesses accumulées, ils pourront se payer des mercenaires pour les défendre
ils oublient juste une chose : les chefs mercenaires finiront par se dire qu’à tout faire , pourquoi ils ne seraient pas calife à la place du calife
et là nous rentrons vraiment dans le nouveau moyennage qui n’est que la sanctification des plus forts militairement , prêt à sacrifier leur vie
le capitalisme finissant là où il est né ……
si les peuples n’arrivent pas à dépasser ce système mortifère, ce que je viens de décrire est la possible suite de l’histoire
socialisme ou barbarie
Ben oui justement, en Amérique Latine la société s’est tellement décomposée (ce qui est tout à fait possible en Europe) que les gens doivent vivre dans la peur de ne pas rentrer vivants chez eux, de voir leurs enfants enlevés, d’être eux-mêmes assassinés par leurs gardes du corps qui travaillent pour le plus offrant et se fichent de servir un maître ou un autre. Cet exemple actuel devrait faire réfléchir. Pour beaucoup de jeunes qui n’ont plus rien à perdre, l’objectif est de vivre « deux ans dans le luxe » plutôt que « 50 ans dans la misère » ! Ils acceptent à l’avance la mort. Contre cela on ne peut RIEN.
L’histoire de Dexia est particulièrement emblématique. Après avoir été renflouée à grands frais (publics) en 2008, la voilà qui s’effondre en laissant derrière elle une vaste pollution de prêts toxiques auprès des collectivités locales. La modernisation dont vous parlez, Paul, se réclamait d’un principe essentiel, la liberté de tous les acteurs économiques, sans laquelle la ‘main invisible’ ne saurait opérer convenablement. C’est au nom de cette liberté que Dexia a pu s’aventurer dans des activités risquées, mal maitrisées, tout en produisant la rencontre entre des spécialistes de la finance d’un côté et de brave élus ou fonctionnaires municipaux, créant donc les conditions d’une forte asymétrie de l’information, et donc d’un fort déséquilibre de rapport de force.
La liberté au centre de la ‘modernisation’, c’était celle du poulailler libre, où les poulets sont tout à fait libres d’être mangés par le renard libre. A la page 313 du « capitalime à l’agonie », vous citez Lacordaire : « entre le fort et le faible, entre le riche et le pauvre, entre le maître et le serviteur, c’est la liberté qui opprime et la loi qui affranchit ». L’Histoire économique depuis les années 80 se résume peut-être à l’oubli progressif de cette réflexion de bon sens.
Ca y est, les gars, j’ai trouvé la solution! imaginative, il est vrai, mais tellement évidente!
http://www.swissinfo.ch/fre/societe/Largent_du_crime_pour_aider_les_victimes_de_la_crise.html?cid=1039120
Avec une bonne loi d’amnistie à la clef, ça devrait le faire
Le FBI (ou la CIA, je ne sais plus) avait informé le Sénat US de l’implication de groupes mafieux lors de la phase de développement du crédit immobilier vers 2006. Le FBI ne disposait pas d’assez de moyens, trop d’agents étant utilisés dans la lutte contre terrorisme.
Cette implication de mafieux s’était déjà produite lors de la faillite des caisses d’épargne américaines.
L’implication de l’argent de la drogue dans le sauvetage des banques US.
http://www.rue89.com/2011/04/21/pendant-la-crise-une-banque-us-sauvee-par-largent-de-la-drogue-200757
http://www.guardian.co.uk/world/2011/apr/03/us-bank-mexico-drug-gangs?INTCMP=SRCH
Excellent billet. Vous nous tendez-là un miroir et vous nous dites maintenant regardez ! En effet l’image réfléchie, débarrassée de ses représentations, peut être un moment de grande solitude, un passage en eaux troubles, ou qui sait, une intense rencontre. Qui aura peut être de graves conséquences sur la santé mentale du patient. Il faut le vivre ce moment. Tiens, quel est le rigolo qui se paye encore le luxe de fermer les yeux ?
Oui Dexia est un cas exemplaire et doit permettre une parfaite pédagogie sur la nocivité du capitalisme (financier) et de l’idéologie de ses sectateurs stipendiés.
Ça vaudrait la peine de développer une brève historique synthétique qui puisse être plus amplement diffusée. Par exemple concrètement les salaires des directeurs du Crédit Local et les salaires actuels… les bénéfices réinvestis à comparer avec le désastre actuel etc. Comme Paul l’a dit et redit par ailleurs « les faits sont têtus ». Autour de nous quand on explique les faits tels qu’ils se découvrent dans leur infâme réalité, les gens commencent à s’indigner… Une première étape… Le roi est nu mais il peut devenir dangereux sauf si l’on n’oublie pas que nous sommes 99% !
Quid du dÄ—bouclage des CDS ? Il n’y en avait pas sur Dexia ?
Il n’y a pas faillite ni cessation de payement.
Pourquoi les CDS se déclencheraient?
Vous les mésestimez tant que ça?
Bien au contraire, je cherche juste à trouver des informations fiables que je ne trouve nulle part.
pour ma compréhension , les CDS c’est un parie sur la faiblesse de l’autre , mon coté Robespierre ferait en sorte que l’on annule à perte et profit tous les CDS comme cela tous les gens qui ont parié sur la perte de l’autre perdraient ,je ne crois pas a l être suprême. lol mdr etc
Sur la ‘main invisible’: ce que nombre de commentateurs oublient régulièrement de mentionner, c’est la prévention capitale qu’Adam Smith écrit lui-même dans le Livre 1 de la richesse des nations:
« Cependant, l’intérêt particulier de ceux qui exercent une branche particulière de commerce ou de manufacture est toujours, à quelques égards, différent et même contraire à celui du public. L’intérêt du marchand est toujours d’agrandir le marché et de restreindre la concurrence des vendeurs. Il peut souvent convenir assez au bien général d’agrandir le marché, mais de restreindre la concurrence des vendeurs lui est toujours contraire, et ne peut servir à rien, sinon à mettre les marchands à même de hausser leur profit au-dessus de ce qu’il serait naturellement, et de lever, pour leur propre compte, un tribut injuste sur leurs concitoyens. Toute proposition d’une loi nouvelle ou d’un règlement de commerce, qui vient de la part de cette classe de gens, doit toujours être reçue avec la plus grande défiance, et ne jamais être adoptée qu’après un long et sérieux examen, auquel il faut apporter, je ne dis pas seulement la plus scrupuleuse, mais la plus soupçonneuse attention. Cette proposition vient d’une classe de gens dont l’intérêt ne saurait jamais être exactement le même que l’intérêt de la société, qui ont, en général, intérêt à tromper le public et même à le surcharger et qui, en conséquence, ont déjà fait l’un et l’autre en beaucoup d’occasions ».
La ‘science’ économique (en fait, nous devrions plutôt dire la ‘technique’ économique) s’est toujours empressée de citer le Pharmacon comme médicament, rarement comme poison.
..mais ça n’est jamais – une fois de plus – qu’une question de rapport de forces 😀
Très juste : les neo libéraux ont fait un usage biaisé de la pensée d’A. Smith, notamment en la décontextualisant. Le libéralisme économique de Smith était politique : il visait à prendre parti en faveur des nouveaux industriels contre les propriétaires terriens. Bref, il était très loin d’une vision e l’économie débarrassée des rapports de force par le truchement de marchés parfaits, égalisés par une information prétendument transparente.
Excellent, du Marx, en mieux, plus clair, moins sulfureux.
Si vous me lisez ici et dans mes livres, vous savez tout le bien que je pense du véritable Adam Smith, dont la lecture des livres occasionnerait un infarctus à tous ces braves ultralibéraux de par le monde qui créent des « Instituts Adam Smith » en imaginant qu’il a fait l’éloge de l’égoïsme et de la cupidité.
ah bah merde Adam Smith était un communiste ?
je serai curieux de voir la réaction de beaucoup si on balançait ce texte sans donner l’auteur ……….
elle s’empresse de citer du Big Pharmacon, dirais-je même. Ainsi tant que le Mediator soignait les porte-monnaies profonds des Laboratoires Servier, c’était un médicament, pas un poison.
On remarquera avec interet que le Crédit communal de Belgique et le Crédit local de France ont débuté leur expension internationale en…1990.
Soit au moment de victoire historique et sois disant définitive du capitalisme. Il parait la fin de l’Histoire….
Belgique:Lancement de l’expansion internationale de la banque avec la création de Cregem International Bank au Grand-Duché de Luxembourg, spécialisée dans la gestion de fortune.
France:Celui-ci commence par l’ouverture d’une succursale américaine, CLF New York Agency. Pour continuer ce développement sur le marché européen, une première zone d’action est déterminée, concernant la Grande-Bretagne, l’Espagne, l’Allemagne et l’Italie, puis une seconde zone incluant l’Autriche, la Scandinavie et le Portugal.
Source: wikipedia.
On pourra noter que la France était dirigée par François Mitterrand, premie rministre Michel Rocard. (Jospin et Beregovoy)
C’est le gouvernement Chirac qui fabriqua l’entité DEXIA…Mais le vers était déja depuis longtemps dans le fruit….
Interressant pour voter aux primaires socialistes, n’est-il pas?
La grande question est de savoir si le résultat aurait été le même avec un gouvernement différent. J’ai un doute.
1983 et aucun doute sur l’attitude du PS
il suffit d’écouter l’énarque hollande pour savoir à quoi s’en tenir
un mec qui n’a connu comme salaire que le salaire d’élu ………….
La gauche caviar, c’est un concert de gamelles, depuis le soutenu aux dictatures africaines au record de privatisations ( plus que la droite!).
Elle a renoncé à toute alternative au capitalisme.
La bourgeoisie a usé Sarko et UMP.
Elle a besoin, comme régulièrement de l’alternance pour maintenir sa domination.
Le jour approche de l’indignation générale,
de la démocratie réelle, de se passer de ce théatre,
et des gignols qui alternent au service du capital.
J crois que le concept droite gauche ,est vieux ,dépassé ,c’est le théâtre de guignol , il ne faut pas oublier que le cerveaux est au centre . Oh que c’est beau , c’est moi qui l’ai fais , je pouf
http://www.lepoint.fr/economie/dexia-splendeur-et-misere-d-une-banque-megalomane-07-10-2011-1382082_28.php
Et surtout, 100 M c’est immense, lorsqu’on sait que le télescope ALMA qualifié de gros projet n’a coûté que 660 millions… projet utile, scientifique.
100 Milliards est une gigantesque ombre, une nuée lourde de menace, qui plane sur l’Europe, résultat d’un persévérance dans l’erreur assez inqualifiable.
Ce qui se passe dans la tête de tout ces décideurs mériterait une étude à la H. Arendt.
c’est quoi 1 milliard?
si 1 euro est 1 seconde
1 million d’euro = 2 ans
1 milliard = 2000 ans
Je peux dépenser 57 euro par heure pendant 2 ans, soit 1368 euro par jour avec 1 million
Il faut 55 ans de salaire de 1500 euro pour atteindre 1 million
@Gyps
désolé calcul faux , après vérification par mes soins 1 milliard = 32ans , vous allez me répondre que j’ai rien d’autre à foutre ! eh ben je vous confirme oui , j’ai rien d’autre à foutre cool lol mdr etc
ce qui coûte cher n’est pas le télescope. Sa dépense a fait vivre des milliers de citoyens.
Ce qui coûte cher, c’est tous ceux qui vivent ensuite à vie du télescope sur fonds publics
@Albin «Ce qui coûte cher, c’est tous ceux qui vivent ensuite à vie du télescope sur fonds publics» Discours ignoble, antiscientifique et imbécile digne du langage de Tea Party.
André Lorimier
Deux-Montagnes Québec
lorimiera @
pourriez-vous penser à 3 notions:
– le mérite
– la nuance
– le respect de la pensée d’un contradicteur, même si elle vous déplait dans sa brutalité
Juste pour votre information, beaucoup dont on a estimé ensuite qu’ils avaient raison ont été traités d’idiots par d’autres savants.
Petite histoire: j’ai occupé à EDF la place de M Berthomieux, devenu rapidement professeur d’économie à Nice qui était sorti de NS. Il était traité d’idiot par Pierre Massé !
Nous sommes tous l’imbécile de quelqu’un.
@Albin
« Petite histoire: j’ai occupé à EDF la place de M Berthomieux, devenu rapidement professeur d’économie à Nice qui était sorti de NS. »
Cela a l’air d’être pour vous un titre de gloire. Je ne vois pas pourquoi: vous, c’est vous, et ce M Berthomieux, c’est M Berthomieux.
Serait-t-on, à EDF, comme à l’Académie Française, « un éternel » ayant obtenu le siège d’untel ou d’untel? Si c’est comme ça que fonctionne EDF, je comprends mieux ou en est la France…
Par ailleur: « Etre pris pour un idiot aux yeux d’un imbécile est une volupté de fin gourmet. » Courteline
Bruno @
Attaque « ad hominem » pour seul argument : la plus détestable dialectique utilisée par les nazi et les staliniens !
Si ça ce n’est pas un billet percutant… Bravo et merci Paul !
Une pétition à faire circuler par tous ceux qui considèrent que ce n’est pas aux contribuables de payer les pertes des banques qui ont joué et qui ont perdu
http://www.avaaz.org/fr/the_world_vs_wall_st_fr/?tta
Expérience de laboratoire sur les rapports de force et la hiérarchie
On met 6 rats en cage. A l’extrémité de la cage, de la nourriture. Entre les rats et la nourriture, de l’eau. Il faut nager pour manger. Résultat: 2 rats nagent et ramènent de la nourriture pour 2 rats dominants qui ne vont pas nager, 1 rats cherche sa nourriture et la défend, 1 rat est le souffre douleur des autres.
L’expérience est répétée pour former d’autres groupes avec d’autres rats.
On prend dans chaque groupe les rats de même catégorie pour en faire 1 nouveau groupe de 6.
Par exemple, le groupe formé par 3 x 2 rats dominants: Ils se battent toute la nuit, et au matin, la même hiérarchie est reconstituée: 2 dominants; 2 dominés, 1 indépendant, 1 souffre douleur.
Répétez l’opération X fois et à la centième dilution vous avez la crème du politique.
2 de droite,
2 de gauche
1 centriste
1 ouvrier
C’est de l’homeopathie, il n’y a plus trace de dominance, mais elle est là.
Pas de sociobiologie c’est politiquement incorrect.
Prenez-vous les humains pour des rats?
C’est bizarre comme certains s’identifient à des rats.
Et?
@ Gyps
Pouvez-vous donner vos sources ?
D’avance, merci.
Vous avez la référence? ca m’intéresse beaucoup.
Cette expérience avait déjà donné lieu à un débat sur ce blog il y a quelques mois.
http://www.psychologie-sociale.com/index.php?option=com_content&task=view&id=421&Itemid=88
La conclusion est tout à fait opposée à ce qu’insinue Gyps. Il s’agit bien d’une forme de coopération.
Merci Moi!
Je l’avais manqué.
On pourrait ajouter que les plus dépendants du rapport de force sont les rats dominants (d’ailleurs, peut-être le savent-ils? j’ai le souvenir qu’une des observations de cette expérience montre que ce sont les dominants qui sont les plus stressés). La logique du maître et de l’esclave, où l’esclave n’a pas toujours conscience que le maître est à sa merci….La Boétie n’est jamais très loin!
Autre remarque/résultat de l’expérience : les dominants sont les plus stressés !
j’ai vu ce reportage ARTE je crois , mais la leçon est quelques soit la façon de défaire le monde ,il se (reconstruit) , l’égalité=rêveurs liberté=peut être fraternité=j’y crois , savez vous que celui qui a dit pendant la révolution ,et l’a fait inscrire sur tout les monuments Parisien à été guillotiné
Personellement, je trouve assez paradoxal de brandir une discipline (la psychanalyse) qui refuse la confrontation avec la réalité qu’est l’approche scientifique rigoureuse (voir ici ), comme étendard du retour au réel.
Ceci étant dit, je suis d’accord sur le fond.
@ Parmenion
Si vous avez bien lu les 553 pages du document que vous pointez, vous savez qu’affirmer que les psychothérapies « refusent la confrontation avec la réalité qu’est l’approche scientifique rigoureuse » est au mieux un drôle de raccourci, au pire un mensonge.
Il est certes difficile de déterminer les échantillons de populations cibles et surtout de sélectionner les critères de mesure, mais ce n’est ni impossible, ni considéré comme un crise de lèse-majesté dans le domaine psychanalytique.
Dans ce cas, il faudrait prévenir Elisabeth Roudinesco. http://mediagora.free.fr/bin/inserm/ROUDINESCO-FIN_EVALUATION.pdf
Invalider la psychanalyse comme thérapeutique n’est pas suffisant pour nous débarrasser de ses concepts.
Il ne faut pas confondre psychothérapies et psychanalyse.
Confondre un élément d’un ensemble et l’ensemble lui-même n’est pas juste.
Parler d’un podologue, d’un dentiste et de la médecine en inter-changeant les trois ne vous aidera pas forcément à guérir vos maux de dents ou de pieds …
Au différents JT , selon le temps consacré aux différents sujets.
Dexia 0,5% – Sarkosy en Allemagne 0,5% – Primaires PS 50 % – Chien écrasés 49%
Donc pendant que l’Europe sécroule, on compte le nombre « d’anges » sur la pointe d’une aiguille, (à moins que ce ne soit le nombre d’huîtres sur la pointe du couteau).
@ François 78: Et dimanche lundi nous aurons: c’est l’automne, le retour des marrons chauds ( rubriques petits métiers si sympathiques ), l’ouverture de la pêche au brochet et à la carpe, la naissance de l’héritier ( va bien falloir que ça arrive un jour ou l’autre…) avec grand concours pour choisir le prénom: je propose Angela ou Martine si c’est une fille, Dominique ( de V….) si c’est un garçon ou Aphrodite si c’est un peu des deux….
Excellent article, tant sur le fond que par sa forme, agréable à lire.
« On peut craindre le pire », écrivez-vous.
Non, à mon avis, le pire est certain.
Un jour ou l’autre finira par se poser la question de la régulation et des sanctions contre les acteurs de ce vol (organisé) de la richesse produite par l’activité économique.
Mais quand ?
Tant qu’aucune sanction ne sera possible, les banques continueront leur exactions au détriment des gens qui produisent la richesse du pays.
En fait, je me pose une question : Existe-t-il un rapport entre DEXIA et la hausse des taxes foncières et habitations depuis maintenant plusieurs années ??
@ alfe
Oui, mais pas forcément direct.
L’État se défausse de plus en plus sur les collectivités en leur délégant des missions qui lui incombaient précédemment, sans leur fournir des financements à due proportion.
La réforme de la taxe professionnelle s’est également traduite par un manque à gagner.
Les subventions ponctuelles pour des projets et le soutien aux associations fondent comme neige au soleil.
Les collectivités en général et les municipalités en particulier, sont donc obligées soit de réduire les services rendus aux habitants, soit d’augmenter les impôts, soit d’emprunter (ou, en l’occurrence, de rééchelonner les emprunts déjà souscrits. Souvent les trois.
Le lien est donc qu’il y a une cause commune.
Si en plus vous habitez dans une ville qui s’est fait pigeonner, vous êtes mal.
BAD BANK ; les bads banks vont servir à nationaliser les pertes, pendant que les profits iront dans les poches du privés.
allons nous longtemps encore accepter cette spoliation des peuples.
comment des villes, des départements et des régions gouvernés par la soi-disante gauche, acceptent de pays des intérêts de 15% comme j’ai pu l’entendre
le PS n’est qu’une merde de droite qui se fait passer pour la gauche ; il lui suffirait de dire stop et de refuser de continuer à payer : qui oseraient mettre des élus en prison ? le naboléon ?
mais comment des énarques pourraient ils s’opposer à leurs corrélégionnaires ?
les chefs PS sont pour la plupart des énarques, les PDG de banques aussi et tous viennent des mêmes milieux sociaux : vivre avec moins de 1500 euros par moi pas un n’a connu ça
Et oui, le Réel ne s’invente pas, c’est sa représentation dans l’esprit des humains qui est une invention. On se représente comme immortel et on finit tous par mourir. Et ce n’est pas faute d’exemples autour de nous. Qui a dit que les faits étaient têtus ?