Ce texte est un « article presslib’ » (*)
La même question revient comme une rengaine sous la plume de commentateurs dont le nombre croît désormais de manière exponentielle : « Qu’est-ce qui explique que depuis le début de la crise, ce sont toujours les revenus des actionnaires (et ceux des dirigeants d’entreprises dont les revenus sont alignés sur ceux des actionnaires grâce à l’invention géniale des stock options) qui sont immunisés contre la moindre perte (aux dépens de la communauté dans son ensemble qui doit elle constamment régler l’ardoise) ? » (*).
La réponse est pourtant simple : nous vivons dans un système capitaliste où – son nom l’indique – le « capitaliste », le détenteur de capital, le détenteur de sommes dont il n’a que faire, sinon les prêter et toucher des intérêts en échange de son « sacrifice », est le premier à se servir sur la richesse créée.
Ce n’est vraiment pas plus compliqué que cela : un autre système, où ceux qui produisent la richesse par leur travail en récolteraient la plus grande part serait précisément un autre système, qu’on serait obligé d’appeler autrement.
L’étonnement de ces commentateurs en nombre croissant ne peut donc s’expliquer que d’une seule manière : ils ne découvrent qu’aujourd’hui que notre système économique est un système capitaliste. La vraie question est alors : « Où avaient-ils la tête jusqu’ici ? ».
======================
(*) Un exemple, Michel Santi : « Cet acharnement à maintenir une ou des banques en vie malgré un coma dépassé masque en fait une réalité choquante, à savoir la complaisance – ai-je dit complicité ? – insupportable de nos élites dirigeantes envers l’actionnariat. »
(*) Un « article presslib’ » est libre de reproduction numérique en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.
201 réponses à “NOTRE SYSTÈME ÉCONOMIQUE EST CAPITALISTE”
Dans l’espoir de se « sacrifier » un jour !
Actionnariat dangereux, mécanique quand il n’est pas rentier et mou…
Si vous êtes curieux de voir le marché aux esclaves moderne :
http://www.pluzz.fr/la-gueule-de-l-emploi.html
Documentaire de France 2 sur une cession « moderne » de recrutement… Édifiant!
Cela fait des années que j’use de l’expression pour parler des travailleurs – dont je ne fais qu’épisodiquement partie étant retraité du monde si merveilleux de la « communication » (de tout et de n’importe quoi, pourvu que « ça » communique) – au grand déplaisir de mes interlocuteurs, amis et connaissances qui croient encore que les braves entrepreneurs (quand ils embauchent) le font par charité et bienveillance à l’endroit des « travailleurs », quel que soit leur « travail ». On ne dit d’ailleurs plus travail mais « emploi » ou « job ». En dehors de quoi il n’est aucun plaisir ni raisons de vivre… Dingue, non ?
Eh ben. C’est plutôt gélifiant vous voulez dire. La p’tite dame à la fin : « On vit dans un monde désenchanté alors on se raconte des histoires… ». No comment.
Qu’est-ce qu’il faut pas faire pour gagner deux sous de m…. pour un métier qui vaut guère mieux. Avoir comme seule raison de vivre le retour d’une société gratifiante avec la récompense d’un salaire à la clef ? Faites-moi rire. Au fond, aucune autre motivation que le conformisme pour horizon : et c’est sûr, vu comme ça, les rêves ne vont pas loin. Les recruteurs se comportent comme de sincères salauds dans ce documentaire ; ils collent bien au monde capitaliste. Rapaces, faux-culs et caniches à la fois. Il faut sortir de sa tête qu’il y aurait des demandeurs d’emploi !
Comme on se couche, on fait son lit… tellement obscène j’ai pas réussi à regarder jusqu’au bout.
à vomir !
Mr.Jorion
je suis quand même déçu que vous n ‘avez encore écrit un livre sur le gaspillage des ressources qui selon moi est le véritable syndrome du capitalisme
Pourquoi dites-vous « quand même » ?
j’aurai voulu trouvé chez vous quelques pistes sur le gaspillage des ressources….
L’isolie
L’inconvénient des revenus trop élevés des capitalistes est qu’ils ne contribuent pas à la consommation, contrairement aux revenus faibles entièrement dépensés. Les dépenses pour maintenir en état ou améliorer les moyens de production, les impôts, les cotisations (Sécu, retraites par répartition) et les donations (bonnes oeuvres, fondations) ne font qu’atténuer le problème.
Il est absolument nécessaire que chaque nation exporte l’excédent de production correspondant à ces revenus non dépensés.
Supposons qu’un pays – l’Isolie dans cet exemple – ferme hermétiquement ses frontières: ni les personnes, ni les bien, ni l’argent sous toutes ses formes ne peuvent entrer ou sortir (on arrête le courrier avec l’extérieur, le tourisme et, sait-on jamais, Internet.)
Si le propriétaire d’une mine de charbon n’y dépense pas (pour payer énergie électrique et pétrole, machines, services rendus à son entreprise, salaires et charges sociales, impôts et pour sa propre consommation) tout l’argent que rapporte la vente du charbon il va s’enrichir mais le « reste de l’Isolie » va avoir des problèmes pour lui acheter son charbon. Il accumule de l’argent mais cet argent va forcément manquer aux autres isoliens pour acheter le charbon correspondant. On peut résumer en disant qu’il sort plus de charbon de l’usine qu’il n’en sort d’argent (on suppose que les bénéfices restent dans le coffre de l’usine.)
Idem pour le propriétaire d’une usine de chaussures (par rapport à la mine de charbon il faut
ajouter à ses dépenses celles qu’il fait pour acheter le cuir et le fil à coudre puisque la chaussure est une industrie de transformation.) Les choses restent identiques si au lieu d’une usine on s’intéresse au cas d’un cordonnier, aussi bien quand il fabrique une paire de chaussures que quand il la répare. (en France il n’y a plus de cordonniers et les usines de chaussure qui subsistent ferment les unes après les autres mais en Isolie au contraire il reste suffisamment des gens mal chaussés pour que les cordonniers restent utiles.)
Le cas d’un médecin peut être ramené à celui du cordonnier si on considère qu’il vend une ordonnance (à son patient et/ou à la Sécu) et celui d’un avocat ramené à la vente des plaidoiries qu’il prononce au tribunal.
Dans le cas d’un footballeur (qui vend du spectacle) ou d’un auteur (qui vend des droits d’auteurs) on est toujours devant le même phénomène angoissant: s’il y a des isoliens qui s’enrichissent en dépensant moins qu’il ne gagnent les autres isoliens auront du mal à se chauffer, se chausser, se soigner, se faire des procès, payer la redevance télé et iront emprunter des livres publiés depuis longtemps à la bibliothèque au lieu d’aller chez le libraire.
A propos du libraire on peut noter qu’un commerçant qui ne ferait que prélever sous forme de bénéfice le « juste salaire » qui est nécessaire pour compenser ses coût et son train de vie ne contribuerait pas au problème qui est en train d’être soulevé. Si au contraire les commerçants isoliens pensent comme les ceux des autres nations qu’il faut profiter des trop rares périodes où les affaires son prospères pour pratiquer des prix qui de toute façon paraissent toujours exagérés aux clients et s’ils arrivent à faire plus de bénéfices que ce qu’ils peuvent dépenser tout de suite, ils augmentent eux aussi la part de la production qui ne peut être achetée et devrait être exportée.
Si l’Isolie est constituée par l’ensemble de notre planète (devenue trop petite pour y appliquer un modèle capitaliste qui a été efficace jadis aux Etats Unis et dans les empires coloniaux) on a une version simplifiée (j’ai éliminé les banques du modèle!) mais me semble-t’il exact du problème insoluble du capitalisme: il faut que chaque pays exporte plus qu’il n’importe sinon ça coince.
Et si chaque pays se contentait de ne produire que selon les besoins réels ?
« le détenteur de sommes dont il n’a que faire » (P.J.)
@ Philippe MEONI
Se contenter de produire dans chaque pays selon les besoins réels, ça ne marche pas! Dans chaque pays le prix total (en argent local) de ce qui est produit est supérieur au montant total de l’argent distribué qui permettrait de l’acheter (argent distribué directement en salaire, indirectement en impôts, etc.) On appelle ça « surproduction » mais c’est en réalité une sous-évaluation du travail. Cette sous-évaluation du travail a lieu dans tous les pays à la fois, même si elle est inégalement répartie (forte en Chine par ex.)
Ça serait facile à comprendre si le barbu qui a expliqué ce mécanisme pour la première fois n’avait pas proposé une solution qui s’est vue repoussée depuis par une large majorité de pays (ceux qui ont essayé comme ceux qui ont préféré ne pas essayer.)
Une autre solution que celle du barbu serait que les riches à dépensent tout ce qu’ils gagnent. S’ils embauchaient un très grand nombre de domestiques, n’achetaient que des vêtement tissés centimètre par centimètre avec des métiers à bras, des montres fabriquées une à une par des artisans devenus extraordinairement habiles après un très long apprentissage, etc, les choses iraient nettement mieux.
Aucun problème de surproduction du temps de Louis XIV, très à l’aise pour dépenser en guerres et châteaux l’argent qu’il avait réussi à extirper de ses pauvres concitoyens.
Ceux qui ne seraient pas d’accord avec le billet de Paul Jorion devraient montrer que les riches ont « de quoi faire » avec l’argent qu’ils n’arrivent ni à dépenser ni à placer (ni même à cacher.)
Je ne sais pas si Jducac va continuer à vous appeler Cher Monsieur Paul Jorion .
Mais comme il a transmuté le capital en énergie , il n’aura pas de mal à muter de système en devenant plus vert que EELV .
@ juan nessy 8 octobre 2011 à 21:02
Cher Juan Nessy. Pourquoi voudriez-vous que je change d’attitude à l’égard de Paul Jorion ?
Depuis le 11 septembre 2011 à 19:50 , et peut-être avant, je me permets même de ne plus m’adresser à lui en le gratifiant d’un Monsieur, ce qui nous éloignerait l’un de l’autre. Pour ma part, j’éprouve de la sympathie, de la considération et de l’estime pour un homme qui, comme moi et beaucoup d’autres (vous y compris), s’emploient à être utiles à notre grande communauté.
Nous sommes nombreux à nous atteler à cet ouvrage que chacun aborde avec sa sensibilité et son expérience, lesquelles sont toutes différentes parce que nous n’avons pas eu le même vécu. Nous n’avons pas eu les mêmes occasions de façonner ce qui peu à peu est devenu la base de certitudes divergentes mais qui, si l’on prend suffisamment de recul et de hauteur de vue, s’inscrivent forcément dans la trajectoire générale de l’évolution de l’humanité.
Tout dépend de l’horizon que l’on se fixe, pour donner un sens à sa vie. Certains sont prêts à sacrifier le long terme pour jouir et faire jouir leurs contemporains du plus grand nombre de plaisirs et d’agréments qu’une vie égoïste peut offrir à ceux qui ne pensent qu’au présent. Ils vont jusqu’à ne pas se soucier de ceux qui devront, par la force des choses, se satisfaire des restes laissés par leurs devanciers.
Tant pis si nos successeurs seront amenés à connaître une vie plus difficile que la nôtre. Ils n’auront qu’à se débrouiller, se disent les partisans du court terme.
D’autres, tels les défenseurs du capital, auprès desquels je me range, ceux qui veillent à sauvegarder et à renouveler la ressource permettant de vivre, pensent et voient plus loin que leur propre vie. Ils veillent à laisser à leurs descendants de meilleures chances de faire survivre leur lignée et au travers elle l’espèce à laquelle ils appartiennent. Ils adoptent une attitude de courage et d’incitation à l’effort telle que celle prêtée aux bons pères de famille qui, pour le bien de leurs enfants, et des générations suivantes, incitent à la frugalité et au travail dans le présent, afin de laisser plus de ressources à ceux qui les suivent.
Ce qui se passe actuellement au sujet des dettes montre bien que les humains se préparent, pour assurer la survie des lignées les plus aptes à perpétuer leur espèce, à déclasser les peuples les plus indignes collectivement. Ce sont ceux qui sont les plus endettés qui se retrouvent sur la sellette, voire dans la charrette pour l’échafaud.
Oui, Paul Jorion a raison de souligner que notre économie est capitaliste. Mais, si on pousse plus loin la réflexion on voit que le capitaliste est un économe, c’est quelqu’un qui veille à la sauvegarde du capital en consommant moins que ce qu’il amasse. Si l’humanité veut survivre elle a intérêt à confier son destin à des capitalistes plutôt qu’à ceux de ses représentants qui ne pensent qu’à consommer et faire consommer.
Quant à EELV, ils n’ont pas assez réfléchi avant de choisir une alliance. A mon avis, écologie est anticapitalisme sont antinomiques à la base. Dans cet accouplement l’un des deux sera le dindon de la farce.
Si vraiment les capitalistes étaient économes, les banques ne seraient pas en faillitte, les bonus monstrueux et les parachutes dorés n’existeraient pas, l’industrie du luxe n’existerait pas, etc…En réalité le capitaliste n’est pas économe mais souhaite que les autres le soient pour que lui puisse continuer à s’enrichir…Le but du capitaliste n’est pas de sauvegarder son patrimoine mais de l’augmenter démesurément…
J’aimerais bien rencontrer des capitalistes modérés souhaitant préserver leur patrimoine… malheureusement je n’ai rencontré que des escrocs…Comme vous l’exprimer si bien » à chacun son vécu ! »
« Si l’humanité veut survivre elle a intérêt à confier son destin à des capitalistes plutôt qu’à ceux de ses représentants qui ne pensent qu’à consommer et faire consommer » Qui a inventé la société de consommation ? Qui fait la promotion de la consommation par la publicité ? les capitalistes dans le but de faire tourner à plein rendement leur outil de production…
L’humanité en est arrivé à un stade où confier son destin aux seuls capitalistes équivaut à se suicider. Il devient urgent pour tout le monde de penser différemment, c’est à dire en terme de profit collectif et non plus de profit individuel, et là où je vous rejoint c’est que tout le monde doit devenir économe : les capitalistes et les consommateurs…
De plus, je suis prêt à reconnaître que le capitalisme a été un formidable moteur de progrès technique mais il a aussi généré beaucoup de souffrances. La seule période pendant laquelle le capitalisme a été humain, c’est quand il était tempéré par le communisme qui constituait une menace.
Cela a le mérite de prouver qu’un capitalisme tel que vous le décrivez est peut être possible à condition que les capitalistes fassent des sacrifices
Capitaleux.
Hormis 2-3 pays dont la Corée du Nord, Mars, et … Vénus. (les « terroristes » ou encore à convertir)
La Lune a déjà été vendue par les cowboys qui vous « permettent » d’en acheter un bout pour vos vieux jours.
Rentrée trempée, frigorifiée, de méchante humeur sachant que les étudiants survoltés du troisième étaient forcément partis pour me pourrir durablement la soirée, après m’avoir pourri la précédente… Et malgré ça, j’ai ri. La simplicité fait du bien, l’ironie douce aussi. Manque plus qu’un peu de vraie musique et ce samedi soir sur la terre devrait être supportable…
Cadeau.
Basique, mais cadeau.
@ Renard
Quelle horreur le son ordinateur ! Allons AU CONCERT !
Magnifique interprétation, merci Renard.
Pourquoi sur mars c’est comment ?
Ah bin zut, j’envisageais de mettre le lien de Santi, mais c’est déjà fait.
Son blog est très recommandable, je le lis depuis quelques temps.
C’est un financier qui a gardé sa lucidité :
« Occupés, voire obsédés, à sauver « les banques », apprécient-ils la situation sociale explosive qui risque fort d’être à terme nettement plus coûteuse que quelques déconfitures bancaires ? »
On ne saurait mieux dire, il n’y a pas d’ABS ou d’ESP politique suffisamment efficaces pour éviter de se prendre le mur dans cette conjoncture, ou conjecture.
Certes, certes, certes… mais il y eut des périodes où le système capitalo était un peu plus sous contrôle, où les actionnaires redistribuaient plus équitablement la richesse (H. Ford, toujours cité), et puis des des leçons et des mesures ont été prises suite à certaines catas…
Mais certains politiques ont relaché les règles, principalement pour que leur pays soit plus compétitif au niveau de ses banques… les financiers ont inventé CDS et autres armes de destruction massive.
Nous sommes dans une crise de la régulation des financiers du capitalisme. De tout ce qui a été annoncé quand à leur remise au pas en 2008, rien n’a été fait.
Ce qui donne une idée de la puissance des banques…. ..et du manque de vista, ainsi que de la mollesse des roubignolles, de beaucoup de dirigeants.
Me semble, qu’au fond, le capitalisme n’est pas plus catastrophique que ça, c’est un peu comme la vie ; on fait des réserves pour les mauvais jours, pour l’hiver… si on en a trop on commence à négocier avec…
Mais hélas, comme disait Louise Michel : »Le pouvoir est maudit ! C’est pour cela que je suis anarchiste ! »
On n’est pas anarchiste à cause de, on le devient naturellement, juste par principe. La réalité est organisée par principe et aléatoire pour oublier la réalité.
Eh bé, quel sabir…
Vous n’êtes pas très ambitieux: peut-être est il possible de fonder un système supérieur au capitalisme. On n’est pas à la fin de l’histoire, que diable!
Par une simple loi, on peut tout changer. Je propose celle-ci:
– dans toute société, les (représentants des) employés doivent détenir la majorité dans les instances décisionnelles (assemblée des actionnaires (qu’il faudrait évidemment appeler autrement dans ce cas-ci), conseil d’administration)
C’est très facile à mettre en oeuvre. On va me dire que ça tuera l’innovation (le mythe de l’entrepreneur visionnaire tout seul). Je suis prêt à voir…
On peut aussi proposer ceci, en écho au slogan « la terre appartient à ceux qui la travaillent » : « l’entreprise appartient à ses employés ».
ca existe déjà, c’est le modèle coopératif.
Et ça signifie la démocratisation de l’économie, puisque, à l’instar d’une souveraineté passant d’un monarque de droit divin, la source de légitimité des dirigeants ne serait plus une Olympe actionnariale transcendant l’entreprise, mais le ‘peuple’ des salarié. Au lieu d’être le représentant des dieux sur terre, le patron ne serait plus qu’un primus inter pares, un collègue désigné et qualifié pour gérer la boîte.
Ça serait plus sympa que l’actuel régime dictatorial qui est la norme aujourd’hui dans le monde de l’entreprise, non?
Et ce serait une formidable avancée dans la quête de Mr Jorion d’une « Constitution pour l’Economie »…
Eh bien alors, foncez !
@Mathieu,
Est-ce que vous ne viendriez pas de nous réinventer l’autogestion?
Mouais… Vot’ truc, Mathieu, c’est l’économie planifiée ? Le socialisme ou la muerte ? Alors, bon courage pour faire marcher tout le monde dans le même sens. Quid s’il y en a un qui veut créer son entreprise, qui veut se financer auprès du public et qui veut engager des travailleurs pour son projet ? A mon avis, dans votre système, il devra renoncer, de peur de subir l’application de « la simple loi » dont vous parlez. Je ne suis pas un chantre du capitalisme financier tel qu’il est actuellement mais en quoi l’affectation d’un excédent d’épargne à l’investissement privé (via la participation du public au capital des entreprises) est-il si nuisible en soi ? Ne faut-il pas plutôt préciser d’emblée les régles du jeu ? Oui, investir, c’est risquer de se faire rincer en cas de faillite. Non, l’Etat ne garantira aucun de vos investissements. Oui, vous risquez de perdre vos sous si votre banque fait faillite. Non, la faillite de votre banque n’est pas censée entrainer une réaction en chaine cataclysmique mondiale. Et non, non, et re-non, on ne spécule pas sur tout et n’importe quoi ! Ce serait déjà un bon début, non ? La collectivisation des outils de production n’est pas une solution à court ou moyen terme dans une société humaine où tout simplement il y a encore une monnaie qui a court. Si tout était « gratuit » (tout le monde produit des biens et des services à la disposition de tout le monde sans aucune contrepartie attendue), alors là, ok.
La fin de la dictature du capitalisme est nécessaire.
C’est la démocratie dans tous les domaines qui doit le remplacer.
C’est l’aspiration de chacun et de tous, hormis les profiteurs et leur riches appointés,
notamment les politiciens qui alternent sous étiquette droite ou gauche.
Cette démocratie, on peut l’appeler autogestion, planification démocratique,
socialisme, et aujourd’hui écosocialisme, ou même le bon sens, la sortie par le haut
de l’agonie du capitalisme.
Einstein démontrait en 49 la nécessité d’une alternative démocratique
dans sa défense du socialisme:
Pourquoi le socialisme ?
http://www.socialisme.be/marxismeorg/1949einstein.html
Je me permets de souligner la conclusion, qui tire, comme les communistes de gauche de son époque, le bilan du prototype raté par la stalinisme, ce qui est désormais un acquis
@amsterdamois
« l’entreprise appartient à ses employés ».
ca existe déjà, c’est le modèle coopératif.
Je l’ai vécu de l’intérieur: c’était une catastrophe, la boîte était menée avec une mentalité de « sous-chef », en plus se donnant un air paternaliste, du véritable esclavagisme au niveau du travail, 35h parfaitement théoriques (sinon « Tu n’as pas l’esprit X », X étant le nom de l’entreprise), des réunions mensuelles à 7h30 du mat purement pour la forme (obligatoire, étant donnés les statuts, mais sans aucune incidence… ).
Il est très étonnant que l’entreprise dont je parle passe entre les mailles du filet, du côté Inspection du Travail (qui s’en est occupé activement au niveau local, mais tout a été « réglé » au niveau ministériel – secrétaire d’Etat -, évidemment sans incidence pour l’entreprise, avec pour argument: « On va vérifier si vous êtes en tord ou non; en contrepartie, vous vous engagez à être en règle à l’avenir. »!!! Autrement dit: on tire un trait sur le passé – alors que les faits avaient été constatés par l’inspection du travail!!! -. Par ailleurs, cette entreprise a obtenu une subvention, conséquente, de l’Etat français.
Conclusion: le statut de coopérative – pouvant sembler idéal sur le papier, socialement parlant -, est dans certains cas parfaitement détourné, et je dirais même utilisé, inversement proportionnel à son esprit. Je l’ai vécu, il y a déjà quelques années…
« certains politiques ont relaché les règles, principalement pour que leur pays soit plus compétitif au niveau de ses banques »
Ou alors, la bourgeoisie a imposé ce relâchement des règles.
Vous voulez rereguler? Si vous ne supprimer pas la bourgeoisie en tant que force sociale, cela ne sera jamais que temporaire. Donc, on se retrouvera encore devant la répétition d’une nouvelle crise cataclysmique (celle-ci n’est ni la première, ni la dernière à moins de changement radicaux).
Évidement, vous ne pouvez pas détruire la force sociale de la bourgeoisie en maintenant le capitalisme.
Exact !
Ceci me confirme dans l’idée que toute lutte dans le système, est vaine.
C’est une lutte contre le système qui est requise, et pour commencer, une lutte contre la suprématie totalitaire de l’idée de « liberté » (non-valeur absolue en tant que telle, et à ne consommer qu’en cocktail avec l’égalité, la modération, le détachement..)
Il n’y a pas de luttes vaines, mais des gens sans entendement. la prise de conscience arrive toujours trop tard pour les idées en dehors du temps.
@Osiris,
la responsabilité dans votre cocktail peut-être?
.. pas assez Molotov ?
Je propose : « système laboriste ». Et non pas « laborieux » ni (encore moins !) « travailliste »… 😉
… en espérant bien sûr que ce système voie le jour un jour !…
« coopératif »!
Tu m’excuseras, j’espère, Amsterdamois (on ne dit pas plutôt « Amstelodamois » ? Pas mes oignons en fait !) de te répondre si tard… Cinq ou six articles ont été ajoutés sur ce blog entretemps… et les choses vont tellement vite qu’il devient difficile de prolonger une conversation en profondeur.
Je souscris à « coopératif », avec un bémol. Si le nouveau système sera « coopératif », il ressemblera très fort à quelque chose qui existe déjà, et qui est, précisément, la Société Coopérative… Comment expliques-tu alors que la Société Coopérative ait si peu de succès en termes macro-économiques ? On pourrait prendre, par exemple, le chiffre des capitalisations des Sociétés Coopératives par rapport à celui des Sociétés Anonymes… Je ne connais pas ce chiffre (personellement, je ne suis pas économiste, je l’avoue ici sans honte devant tout le monde ! 😉 ) mais je devine que la capitalisation des SC représente une infime partie – au niveau de l’OCDE par exemple – de la capitalisation des SC + SA. Pourquoi donc ? Oui, pourquoi, puisque les travailleurs, dans ce type de Société, sont mieux rémunérés au regard de la plus-value générée ?
C’est une vraie question et je me la pose vraiment. Trouverai-je quelqu’un pour me répondre ?
@Olivier B,
Plutôt que laboriste, je préférerais fainéantiste, qu’en dites vous?
Ne mélangeons pas tout.
La fainéantise, c’est le capitaliste qui fait de l’argent en dormant.
Has been, dépassé, nuisible.
Par contre le droit à la paresse pour tous est d’actualité.
Sur la base d’une économie au service des besoins durables,
cad compatibles avec la planète, il est possible de réduire la semaine à 20 heures de travail.
Fainéantiste ? Je le prends comme une ironie… en espérant que c’en soit réellement une ! Il y a trop de choses à faire, mais qui ne sont pas forcément porteuses d’une plus-value, au sens entrepreneurial du terme. En termes de dépollution, par exemple…
Qu’en dites-vous ?
« humaniste »?
Un retour à la primauté du travail me paraît nécessaire, mais pas suffisant.
Car fondamentalement, le travail à fournir pour le bien être de la communauté n’est pas en quantité suffisante pour occuper les journées de tout à chacun, , et n’intéresse pas tout le monde.
Déjà pour beaucoup, essuyer la table ou vider les poubelles sont des choses d’un ennui ou sans intérêt…
Celui qui comme Hölderlin, fond en larme à la vue d’une femme ou d’un homme épluchant ses légumes, celui qui voit de la splendeur en cette image saura probablement jouir de la vie comme il se doit.
Pour l’instant, oui, dans 10 ans, lorsque le pétrole deviendra (ou sera) inaccessible, c’est à voir.
Entre l’arrêt de la production d’un tas de bazar inutile (ou nuisible), et la fin de l’ère industrielle telle que nous l’avons connue pendant un siècle, je ne sais absolument pas si on travaillera moins ou plus.
Le monde tournait déjà bien avant l’ère du pétrole.
Et le beau est né bien avant le moteur à explosion.
La traversée du désert est certainement pour bientôtMais si l’on veut rencontrer la Vie, faudra pas, une fois de plus, se tromper de chemin. Qui est connu depuis la nuit des temps, et que l’on rejette par orgueil et ennui.
« L’étonnement de ces commentateurs en nombre croissant ne peut donc s’expliquer que d’une seule manière : ils ne découvrent qu’aujourd’hui que notre système économique est un système capitaliste. La vraie question est alors : « Où avaient-ils la tête jusqu’ici ? « …..
Phfft !…! A 18 ans, j’avais pleine conscience de cela dans ma tête…Et allais joyeusement distribuer des tracs » pour que les ouvriers reprennent en main leur outil de travail à la sortie de l’usine à Athus-Longwy…Puis un jour, je me suis retrouvée « fichée » à la BSR d’Arlon comme » agitatrice gauchiste »….Ben, oui … »ils » m’ont vaccinée …Bizarre, bizarre, vl’a que 30 ans après » ça » me reprend…;-)))
A dix-huit j’étais comme vous, Martine. En 68, j’avais 23 ans. Je suis resté – en gros, car les concepts et les idées s’affinent avec le temps – le même qu’à cette époque, en plus farouche encore, en plus dégoûté encore qu’à cette époque déjà si lointaine. Cela « ne me reprends pas », moi, je refuse et j’ai toujours refusé de me laisser vacciner. Et, là dessus, la BSR n’existe plus. Je me demande comment s’appelle aujourd’hui ce défunt « service » de nos forces de police… Mais la question ne m’obsède pas.
@Martine
La dose de vaccin devra être plus forte la 2° fois, il me semble 🙂
OK sur le fond…
Une p’tite remarque tout de même : quand les cours des actions s’écroulent, leurs propriétaires anciens ou nouveaux qui s’accrochent à leurs pertes sont bel et bien rincés… Et si les benefs des boîtes baissent, les dividendes – quand il y en a ! – peuvent baisser voire s’annuler…
(mais bon, quand la puissance publique s’endette pour sauver les banques, c’est à peu près tout le monde qui y participent indirectement via les mesures de rigueur…)
« Où avaient-ils la tête jusqu’ici ? ».
Réponse : on LUXE.TV tout simplement, via la PUB bien naturellement…La dernière montre…La dernière voiture…Le nouvel I Pad…etc..
Tout le monde par ici a -t-il lu les propos alarmistes -à très court terme- d’un conseiller du FMI? Force t-il la note pour que les gouvernements européens réagissent?
http://www.electronlibre.info/Le-Dr-Shapiro-conseiller-du-FMI,01434
« Tout le monde par ici a -t-il lu les propos alarmistes -à très court terme- d’un conseiller du FMI ? »
Oui, c’était hier après-midi.
« Force t-il la note pour que les gouvernements européens réagissent ? »
Il n’a rien dit qu’on n’ait pu lire ici depuis plusieurs semaines, voire depuis plusieurs mois.
Oui, et l’interview n’était pas un fake; c’est du lourd, l’avertissement…
Donc, ce dimanche, Nicolas rencontre Angela….au menu ( outre la traditionnelle choucroute )
1. Sauver leur peau (politique, pour le moment ) en bref éviter que de loooongues queues se forment devant les agences des banques en déconfiture, ce qui ne saurait tarder, vu la tournure de évènements
2. Comment « recapitaliser », en bref, renflouer les banques ?
réponse A: laissons les se dém…der avec le marché
réponse B: faisons payer le contribuable européen via le FESF, mais Angela veut pas…et quand elle veut pas, elle veut pas!
réponse C: chacun pour sa pomme, les français avec les problèmes de leurs banques, les teutons avec les leurs, les rosbeef, etc…sauf que là, si les frisés ont encore quelques marges de manoeuvre, le coq gaulois manque de pépêtes…en bref, adieu triple A ( remarquez, ça m’intéresse autant que le AAAA ( les Amateurs d’Authentique Andouillette Artisanale) pour un végétarien!
Tiens ,du vécu de chez les riches: à un salon de l’immobilier, confidence d’un notaire:des bourges affolés disposent de 1M d’€ et supplient les promoteurs de leur vendre quasiment n’importent quoi! veulent pas laisser le pognon en banque….sont prêts à verser la totalité même si le clapier n’est pas encore sorti de terre…..bien fait, ils ont regardé à la télé les ouvrières qui pleuraient en voyant partir leurs machines à coudre dans des pays lointains ( payées au SMIC elles coûtaient trop cher, leur a dit le représentant du hedge fund qui avait racheté la boite via un LBO ) sans sourciller; à eux maintenant de se faire quelques petits soucis, non ?
Certes, mais souvent, le messager est aussi important que le message, voire plus.
Si par pure supposition, le sieur Trichet, qu’à Dieu ne plaise, déclarait ce que vous nous expliquez à longueur d’années, l’impact serait légèrement plus important, non? 😀
@ Marx prénom Groucho
« teutons », « frises », « rosbeef » …. ca va bien la, on vous dérange pas ??
eh oui!
Et nous devons ce capitalisme à la monnaie telle qu’elle est.
dès son émission en tant que moyen d’échange d’une part et en tant que réserve de valeur d’autre part, le capitalisme est né.
Les deux notions étant antinomiques et inconciliables, la monnaie exigera et obtiendra toujours la rente capitaliste pour ne pas pouvoir être refusée à rendre le service que l’on est en droit d’attendre d’elle:
faciliter les échanges.
Et les difficultés vont croissant, car ce système générateur de rente conduit à l’enrichissement toujours plus accentuée d’une petite minorité.
Qu’est-ce qui l’enrichit?
Les intérêts et les intérêts des intérêts du capital!
Car ces revenus du capital 25% du revenu national ou plus et un revenu du travail … des autres!
Tant que nous conserverons la monnaie telle qu’elle est l’économie sera capitaliste!
Le passage au SMT finirait avec tout cela en une nuit!
Il faudrait d’abord nous expliquer en quoi ce passage au SMT serait possible…
Franchement, si l’on peut vous donner raison en théorie, je n’ai pas encore lu de votre plume un exposé convainquant de la faisabilité de la chose. Comment feriez-vous pour l’instaurer sans établir pour cela un système de contrôle totalitaire?
j’ai un thème d’exposé et voulais de l’aide. voici le thème: Système capitaliste: caractéristique économique.
Finckh Marqué par le Temps a encore frappé.
@Johannes,
donc c’est quoi votre proposition à la place du capitalisme, le fondisme, le SMTisme,(un peu plus difficile à prononcer sans entraînement),le gesellisme, le finckhisme?
Merci pour ces réactions, j’explique donc à nouveau:
@ Amsterdamois:
Je vous assure qu’un « contrôle totalitaire » n’est nullement nécessaire pour un passage en régime SMT. Techniquement, cela est très simple, je l’ai souvent répété!
Il suffit que la banque centrale le fasse, en arguant qu’elle doit bien le faire pour être sûre que la monnaie qu’elle émet circule réellement, ce qui est bien la moindre des choses pour une institution chargée de veiller à un bon fonctionnement de la monnaie. Ses statuts actuels le lui permettent parfaitement.
En toute simplicité, et parce que Trichet peut fabriquer des billets pour soutenir les banques, il n’a qu’à les marquer par le temps. Il n’a qu’à émettre plus que « ça »! et le tour est joué.
Il justifie cette « mesure non conventionnelle » comme il en avait justifié d’autres.
Dès lors, ces nouveaux billets (à cours légal du fait de leur émission par l’autorité monétaire) agiront immédiatement et efficacement dans le sens d’en finir rapidement avec les insolvabilités (par « crise de liquidité ») les plus aigües. De proche en proche, ces billets nouveaux vont aller partout, et n’importe quel créancier, confronté à un défaut ou à une décote préférera ces nouveaux billets très largement. Techniquement, c’est un jeu d’enfant! Il faut cesser de produire les billets anciens, assez peu efficaces. Si on ajoute à cela la garantie que les anciens gardent leur valeur de plein droit, il n’y aura aucune panique à craindre. Où est le totalitarisme dans tout cela?
@Yvan: je m’appelle Johannes, c’est-à-dire c’est « Yvan » en version russe:
Je suis donc Yvan le Terrible!
@Michel Martin: appelez cela comme vous voudrez, qu’est-ce que ça peut foutre! En tout cas, ce serait une « fin » douce et paisible d’un « capitalisme qui nous ruine tous ».
Merci de votre réponse.
Mais concrètement :
– Faut-il donc imprimer des billets avec une date de péremption dessus?
– Et pour l’essentiel de la masse monétaire, qui consiste en monnaie scripturale et ne prend jamais la forme matérielle de billets [> 90%?], on fait comment?
D’autre part, je ne suis pas sûr que cela suffirait à stopper la cause du mal, l’accumulation capitalistique [id est, la concentration des richesses], puisque les détenteurs de SMT peuvent les investir en biens immobiliers, entreprises et autres moyens de production, en or, en toutes sortes de fixateurs de richesse et générateurs eux-même de revenus sans passer par la case travail.
@ Amsterdamois qui écrit ceci:
Merci de votre réponse.
1) « Mais concrètement :
– Faut-il donc imprimer des billets avec une date de péremption dessus?
– Et pour l’essentiel de la masse monétaire, qui consiste en monnaie scripturale et ne prend jamais la forme matérielle de billets [> 90%?], on fait comment? »
jf:
Vous avez compris, il y aura une « date » d’actualisation sur les billets, c’est tout.
Pour ce que vous appelez « l’essentiel de la masse monétaire », la « monnaie scripturale », je rappelle que ce sont des dépôts en banque, ceux-ci ne comporteront pas une telle date, car la banque s’en occupe et s’en sert pour régler les virements sur demande et pour accorder des prêts à d’autres.
J’ajoute que la monnaie scripturale n’es pas monnaie, ne le sera jamais et ne l’a jamais été, malgré les délires universitaires! Les transactions opérées grâce aux virements ne posent pas le problème de variation de masse monétaire comme c’est le cas pour la monnaie thésaurisée. Il n’y a donc aucun besoin de veiller à leur « circulation ». Leur « circulation n’en est pas une, d’ailleurs, car il s’agit de transferts de créances dans tous les cas.
2) « D’autre part, je ne suis pas sûr que cela suffirait à stopper la cause du mal, l’accumulation capitalistique [id est, la concentration des richesses], puisque les détenteurs de SMT peuvent les investir en biens immobiliers, entreprises et autres moyens de production, en or, en toutes sortes de fixateurs de richesse et générateurs eux-même de revenus sans passer par la case travail. »
jf:
Je maintiens que cela prendra le mal à la racine, car l’accumulation « capitalistique » d’autres biens ne comporte pas l’inconvénient de gêner les échanges par ailleurs comme c’est le cas quand le numéraire est gelé. L’or ne génère pas de revenus tant qu’il n’est pas revendu avec profit, et il en va de même pour les autres biens. Un immeuble loué génère des loyers en échange d’un logement, mais pour savoir si c’est un bon placement, cela dépend des conditions de marché, ce qui n’est pas le cas pour la rente monétaire.
Du reste, quand un investisseur achète, avec des SMT ou actuellement, d’autres biens, il se sépare bien du montant équivalent en monnaie, et cette monnaie reste disponible pour d’autres transactions, car c’est la nature même de l’échange contre monnaie.
Il est certain que celui qui possède suffisamment n’a pas besoin de passer par la « case travail » pour subsister, c’est évident, il suffit qu’il dépense ce qu’il a. mais l’abolition de la rente monétaire avec le SMT annulera la rente capitalistique comme telle. Cette suppression affectera tous les biens immobiliers et industriels, où seules les conditions de marché demeureront pour générer des gains, légitimes à mon sens, car le marché a ensuite les moyens de produire suffisamment pour ramener les gains productifs au seul niveau du travail réellement effectué.
Vous saisissez donc l’enjeu: Il faut que la monnaie puisse circuler tout le temps!
@ J.F.
1. Dites-moi, dans votre système, les banques restent-elles des organismes privés assurant la croissance des patrimoines privés déjà existants et le maintient du servage économique du vulgum pecus?
Ou sont-elles nationalisées sans exception et transformées en un système public de drainage de l’épargne, de financement de la vie économique et de prêts non-usuraires aux particuliers?
Bon, la formulation biaisée de la question indique mes préférences, mais pourquoi les cacherais-je?
2. Si la monnaie scripturaire n’est pas concernée par la ‘décote’ à intervalle régulier, les épargnes existantes ne sont pas affectées, à moins que l’inflation ne revienne euthanasier les rentiers.
Par conséquent, ma question serait : pour assurer le bon fonctionnement du système monétaire [mais aussi pour restaurer la démocratie!], ne faut-il pas partir avec des compteurs remis à zéro, à savoir : une relative égalité des fortunes de chacun.
En d’autres termes, ne faut-il pas d’abord introduire un salaire maximum, plafonner les fortunes et patrimoines, et confisquer ce qui dépasse, donc les grandes fortunes et gros patrimoines de la bande du Fouquet’s et consors?
Votre système me parait intéressant comme régulateur d’une situation existante en équilibre [afin de prévenir le développement de déséquilibres perturbateurs du système]; mais ne faut-il pas d’abord supprimer les déséquilibres actuels?
Car ceux-ci sont tels qu’un retour à un fonctionnement harmonieux de la société me paraissent impossible sans une réduction radicale de ceux-ci.
En d’autres termes : votre système n’est-il pas une solution pour APRES la crise?
Amsterdamois écrit le 9 octobre 2011 à 21:52
@ J.F.
1. Dites-moi, dans votre système, les banques restent-elles des organismes privés assurant la croissance des patrimoines privés déjà existants et le maintient du servage économique du vulgum pecus?
Ou sont-elles nationalisées sans exception et transformées en un système public de drainage de l’épargne, de financement de la vie économique et de prêts non-usuraires aux particuliers?
Bon, la formulation biaisée de la question indique mes préférences, mais pourquoi les cacherais-je? »
jf: question tendancieuse! Ce n’est pas le caractère privé ou public qui fait qu’un système exploite ou non. les banques restent, selon ma vision, plutôt des entreprises privées, mais, en régime SMT, je vous assure que le « servage » ne pourra plus être
2.Amsterdamois:
» Si la monnaie scripturaire n’est pas concernée par la ‘décote’ à intervalle régulier, les épargnes existantes ne sont pas affectées, à moins que l’inflation ne revienne euthanasier les rentiers.
Par conséquent, ma question serait : pour assurer le bon fonctionnement du système monétaire [mais aussi pour restaurer la démocratie!], ne faut-il pas partir avec des compteurs remis à zéro, à savoir : une relative égalité des fortunes de chacun.
En d’autres termes, ne faut-il pas d’abord introduire un salaire maximum, plafonner les fortunes et patrimoines, et confisquer ce qui dépasse, donc les grandes fortunes et gros patrimoines de la bande du Fouquet’s et consors?
Votre système me parait intéressant comme régulateur d’une situation existante en équilibre [afin de prévenir le développement de déséquilibres perturbateurs du système]; mais ne faut-il pas d’abord supprimer les déséquilibres actuels?
Car ceux-ci sont tels qu’un retour à un fonctionnement harmonieux de la société me paraissent impossible sans une réduction radicale de ceux-ci.
En d’autres termes : votre système n’est-il pas une solution pour APRES la crise? »
jf: Selon ce que je propose, l’introduction du SMT produira immédiatement des effest bénéfiques.
Pour les épargnants, vous avez raison, les choses devraient se passer progressivement, en ce sens que toute l’épargne nouvelle subira des baisses des taux.
Quant aux intérêts desdettes anciennes, ilsont dûs, car ce sont des contrats privés. Je ne préconise aucune intervention d’en haut sur le jeux des intérêts. Je laisse le marché faire.
Inébranlable Johannes 🙂
En pensant aux habitués, qui font la force de ce blog, je pense à Piotr qui m’assurait au moins un éclat de rire par jour, voire plusieurs, salutations à lui et à bientôt.
On peut laisser ‘Johannes’ répéter à l’infini ses antiennes sans y prêter attention; mais on peut aussi le mettre au défi, lui poser des questions, lui donner une chance de nous convaincre par une argumentation ad rem.
Je trouve sa démarche sympathique, sa piste vaut peut-être la peine d’être explorée, même si pour l’heure ses solutions sont inapplicables, non tant en elles-mêmes [ça, c’est à lui de démontrer qu’elles le sont], mais pour une raison de rapport de force : le système en place, tout à l’agonie qu’il soit, se refuse à tout changement, et bloque toute porte de sortie.
Même si le système ‘finckien’ s’avérait viable, il faudra de toute façon – et malheureusement – attendre que le Capital se soit lui-même mis à bas en entraînant tout avec lui – ce qui n’est, en l’état actuel des choses, qu’une question de temps, semble-t-il.
En attendant l’apocalypse, on peut bien prêter un peu d’attention à l’idée du SMT, non?
@amsterdamois
Si ça a été pris comme une critique de Johannes, c’est une erreur de ma part, c’était plutôt un hommage a sa persévérance, j’ai lu son bouquin, je l’ai aussi rencontré, et suis persuadé qu’il y quelque chose à creuser,
Merci pour vos encouragements.
Il s’agit effectivement des habitudes de pensée qui empêchent d’avancer. techniquement, j’ai amplement démontré que cela fonctionne, et, dans mon « bouquin », je rappelle les expériences de monnaie complémentaire, en particulier celle de Wörgl en Autriche (1932/1933) qui avait parfaitement prouvé l’efficacité du dispositif.
Alors, si, au-delà de vos encouragements, vous pouviez convaincre d’autres que cela est possible, nous avancerons sûrement.
On peut aussi imprimer du billet pour détruire la valeur de la monnaie en circulation (5% an par exemple).
Socialiste ?
Timocratie dirait Nietzsche.
Ah oui, socialisme, ça sonne bien et en plus c’est original!
J’ai écrit socialiste, adjectif (un système socialiste) et non socialisme qui renvoie à l’idéologie.
La question, c’est la question sociale.
Et voilà les propos d’un connaisseur :
Manuel Valls, France-Soir, 19 mai 2008.
Avec une estimation de 5% des voix à 20h15, le pire nous sera épargné. Le canard boiteux du PS va devoir rejoindre la basse-cour.
« Où avaient-ils la tête jusqu’ici ? »
Singes de la sagesse – wikipédia
Définancialisation, Démondialisation, Relocalisation – Dmitry Orlov
@fujisan
Merci pour le très bon lien sur Orlov!
Dans le monde occidental tel qu’il s’est développé, le capitalisme a toujours existé. Les pouvoirs politiques ont joué un rôle de régulateurs, d’arbitres au fil des décennies pour imposer cette régulation, une meilleure répartition des richesses, sans doute sous la pression des populations. Aujourd’hui il n’en est rien. Ils ont tout cédé. Pourquoi ? Quelle différence entre ceux d’ hier et d’aujourd’hui? La mondialisation effrénée entre les peuples, leur mise en concurrence sont des choix politiques.
Alors toujours la même question, pourquoi les hommes politiques au pouvoir ont-ils basculés qu’ils soient d’un parti ou d’un autre et avec bonne conscience en plus. L’existence d’un capitalisme toujours plus gourmand ne peut être la seule explication à cette capitulation.
J’aimerais savoir à quel moment ça a pu s’avérer… N’était-ce pas qu’une illusion ?
Ce qui répondrait à votre question : Les politiques ne basculent pas, ce son les observateurs qui un jour s’aperçoivent de la supercherie…
Sans doute mais alors comment expliquer le développement des classes moyennes pendant presque un siècle, les lois de couverture sociale, les codes du travail, les régulations etc… et puis, depuis une trentaine d’année une lente régression, le détricotage ? Les forces qui n’ont cessé de lutter pour ce détricotage qui reprennent le dessus ? Ce progrès social que nul ne conteste n’était il qu’une illusion ? Nécessaire à une époque, inutile aujourd’hui ?
Mon hypothèse est que les riches n’ont plus besoin d’autant de pauvres.
Il y a deux siècles les riches avaient besoin d’un très grand nombre de pauvres (ces pauvres étant peu efficaces.) Il y a un siècle ils ont eu aussi besoin d’un plus petit nombre de gens moins pauvres (mais nettement plus efficaces.)
Depuis, le nombre de pauvres et de non-pauvres s’est fortement accru mais leur utilité a décru (à cause des machines, des transports faciles et toutes ces sortes de choses.)
Objection: et Ford dans tout ça. Réponse: le Fordisme tenait la route dans un pays très vaste et peu peuplé, peut être aussi dans les empires coloniaux, pas forcément dans les pays « sur-développés » qui sont en train de l’abandonner.
C’est une hypothèse discutable, trop schématique, je pense pourtant qu’elle comporte une part de vérité et qu’elle explique pourquoi les pauvres et les non-pauvres on tendance à se laisser faire.
@Maud
Sur e sujet, lisez « La Grande Régression » de Jacques Généreux : http://jacquesgenereux.fr/news/la-grande-regression
Dès que le capitalisme a pu se faire passer comme étant la « seule politique possible » (après la chute du mur), la classe dominante n’a plus eu besoin de faire de concessions.
Vous pouvez aussi lire « À la conquête du chaos » de Jean-Luc Mélenchon qui explique que ceux qui étaient sensés défendre les intérêts des travailleurs ont suivi le raisonnement suivant :
1) Le capitalisme, par ses contradictions, est voué à s’effondrer et à être remplacé par le socialisme
2) pendant cette période de transition, on arrive à obtenir des améliorations de la vie des travailleurs (39h puis 35h, 5e semaine de congés payés, etc.).
3) donc autant encourager le capitalisme
D’où le fait qu’on se retrouve aujourd’hui avec un parti socialiste qui n’a de socialiste que le nom.
.
Ben c’est simple, ils ne connaissaient pas encore Paul Jorion ;-))
Autres propos alarmistes :
http://www.agoravox.fr/actualites/europe/article/l-allemagne-prepare-t-elle-un-101995
///////
Alors que le Bundestag vient à peine de voter le nouveau Mécanisme de Stabilité Européen, « Pipa » Malmgren, ancienne consultante à la Deutsche Bank et ex-conseillere financière de George Bush chante une autre chanson :
« Les Allemands ont annoncé la réintroduction du Deutsche Mark » a-t-elle déclaré ; « Les commandes sont déjà passées et ils demandent que les presses tournent à plein régime. »
////////
@ Kerkoz
N’importe quoi.
L’ Allemagne a besoin de son Hinterland.
Comme son Hinterland a besoin ces temps-ci de l’Allemagne.
Si vous commencez à croire les conseillères de Bush, vous n’allez pas tarder à aller apporter la démocratie à Bagdad ou autres lieux.
D’un côté, on pourrait trouver raisonnable l’idée que les Allemands – enfin, disons les autorités allemandes – envisagent de retourner au DM.
Mais de l’autre, pareille opération forcément secrète se heurterait à la difficulté générale des théories de type complotistes : les fuites.
Pensez-vous que, si l’on imprimait à l’heure actuelle des DM – ce qui se ferait en quantités gigantesques, à l’échelle de l’économie allemande – l’opération pourrait rester secrète? Tout comme un World Trade Center « dynamité par le gouvernement Bush »?
Poser la question, c’est y répondre.
Euh non, ce n’est pas du tout y répondre.
Pour ce qui est de la conduite d’opérations du type de celles que vous évoquez, c’est paradoxalement bien moins difficile à mettre en oeuvre que d’émettre de nouveaux Deutsh Marks.
La structure du Pentagone (ou plutôt son absence de « structure »), ses différentes « factions », et la manière dont il fonctionne (loin du contrôle du Congrès ET du président US) a ici une certaine importance. Par ailleurs, entre le « laissez-faire » silencieux de Pearl Harbour, et la planification complète, par les services, d’opérations menées sous faux-drapeau, il existe toute une gamme de procédés qui ne se distinguent les uns des autres par leur arbitrage espérance de succès/espérance de discrétion. Cela va sans doute vous paraitre surprenant mais ce n’est pas aussi diffcile que vous le pensez, loin de là même. Pour être tout à fait exact, si la planification strictement opérationnelle est grandement facilitée par les instruments de communication contemporains ( de diverses manières), la narrative ex post, elle, est rendue beaucoup plus difficile à défendre par ces mêmes instruments.
A minima, qu’il y ait eu a posteriori instrumentalisation de l’attaque par des intérêts privés et « publics » (« l’occasion fait le larron »), et que cette instrumentalisation impliquait vraisemblablement une narrative incompatible avec ce qu’aurait pu révêler une enquête approfondie, cela ne fait aucun doute.
En contrepoint, parce-que la création de DM est une prérogative régalienne, il est effectivement difficile de conserver le secret. Je me suis d’ailleurs laissé dire qu’un autre Etat de l’Union se préparait dans le même sens. Ce ne serait là, d’ailleurs, au vu de la situation, que faire montre de responsabilité (juste pour le cas où…), et donc tout à fait naturel. Cela ne signifie nullement que les officiels allemands sont effectivement tentés par une sortie unilatérale de l’union monétaire. Ils font simplement leur boulot, et nous ferions bien d’en faire autant.
Pour ce qui est du SMT: ce dispositif se combine avec les autres réformes encouragées sur ce blog.
Puisqu’aucun changement institutionnel ne permet à lui seul de résoudre tous les problèmes, il faudrait donc adresser, à chaque fois, une fin de non recevoir. Ce genre d’objection n’a strictement aucun sens.
S’agissant de l’argument sur les « libertés », outre que je ne vois pas bien le rapport, vous avez le choix entre « être dominé par ceux qui vivent du prêt à intérêt, qui ne sont pratiquement soumis à aucune contrainte, et qui font courir un risque systémique à tous les membres de la communauté politique », et « être dominé par l’exercice d’une Loi qui déciderait de priver les capitalistes de leur jouet ». A tout prendre, nous préférons la seconde, le joug de la Loi sur laquelle nous avons un certain contrôle (et certes il ne suffit pas d’avoir toutes les caractéristiques formelles, purement procédurales, d’une loi pour être effectivement une Loi) étant préférable à celui des détenteurs du capital, nouveaux féodaux, sur lesquels nous n’avons plus de contrôle.
@AntoineY
Je passe sur le parallèle disgressif et à fond vaseux sur le 9/11, pour une simple question à propos de l’abracadabrantesque « info » du « Neue DM » déjà imprimé et surtout de votre abracadabrantissime autant qu’explicite accord envers cette « légitime précaution » relevant parfaitement selon vous des fonctions régaliennes du gouvernement fédéral teuton : un TRAITÉ, ça vous dit quelque chose en terme de force de Loi ? Maastricht et suivants ? Monnaie UNIQUE, vous saisissez le sens ?
Et imprimer en loucedé des DM, au-delà du fait que ce serait, contrairement à votre parallèle pentagonien, difficilement réfutable à posteriori s’il devait y avoir mise en circulation, je suis désolé d’avoir à vous le rappeler, mais ce serait ni plus ni moins qu’une grave violation de traités européens signés par la Nation allemande, autant dire un quasi casus belli…
Autant dire pour finir que :
1) il s’agit d’une kolossale – quoique minabilissime et récurrente – tentative de désinformation ou d’un fake sordide de plus.
2) vous dites et êtes prêt à dire vraiment n’importe quoi, rebondissant, qui plus est, fort allègrement sur les plus grossières manipulations pour Zébulons grotesques.
3) tout l’intérêt, dérisoire je vous l’accorde, de ce genre de buzz à la mords-moi semble bien être de permettre au quidam rigolard de détecter les Zébulons de niveau olympique.
Sauf que paradoxalement, l’origine de toute les mythes complotistes modernes repose sur un fait historique: le programme nucléaire américain est resté secret quasiment durant toute la seconde guerre mondiale. Roosevelt a même réussi à faire que Truman, qu’il méprisait, reste ignorant de cela. Et cela alors que des milliers de personnes travaillaient dessus, et alors que les réserves d’argent de la Fed étaient en partie fondue pour faire des électroaimants nécessaire pour l’une des voies d’enrichissements isotopiques utilisé par le projet Manhattan.
Arf ! Et bien sûr, vigneron, petit patapon, la BCE qui rachète des dettes d’états ne viole aucun traité…
Si ta bulle était cotée en bourse, tu vaudrais ton pesant récessif à la crevaison
Non, chère baudruche méoniesque, la BCE n’a pas contrevenu aux traités européens, profitant de l’ouverture laissée par l’art 122.2 du traité de Lisbonne pour accepter dés titres d’État mal notés en contrepartie de liquidités et soutenir ainsi ces États ou les banques detentrices, comme elle l’avait fait pour les banques deux ans plus tôt ou comme la FED un an avant. Qu’il ait fallu pour cela tripoter les règlements internes à la BCE, passer par dessus la règle non écrite du consensus en son sein et déclencher l’ire des allemands ou la démission de quelques-uns de leurs éminents representants ne constitue en aucune façon une justification à une très improbable émission de DM qui constituerait ni plus ni moins qu’une sécession brutale, par faux monnayage d’État…
Arrête le délire mon brave ISOMéoni, le Droit c’est p’têt pas ton truc, mais aux dernières nouvelles on est toujours dans des États et des unions de Droit et en conséquence il reste utile de s’y référer, en temps de paix comme en temps de guerre, n’est ce pas, Monsieur Méoni…
Merci pour les précisions légales, en tout cas… Et si mon exemple est mal choisi, merci aussi d’avoir rétabli cette vérité.
Quoi qu’il en soit, le droit officiel n’est effectivement pas mon truc… Ça fait un certain temps que j’ai établi mes propres règles, illégales face aux lois que d’autres ont voté sans mon consentement, mais d’une justice implacable face à MA vision de « la morale ».
Et, plutôt pragmatique, je n’en suis plus à pinailler les détails de la jungle de textes pour voir de mes yeux que je me suis fait enfler par le législateur qui a légalisé la concomitance politico financière et la corruption à tous les étages…
Je reste toutefois absolument émerveillé par la dévotion que vous continuez à porter aux saints… Sauf que vous n’aurez probablement pas votre place dans leur paradis, mais, après tout, c’est votre problème… Un saludo…
Ça fait un moment qu’il fallait s’y attendre
http://www.leblogfinance.com/2010/06/allemagne-quand-la-cotation-en-mark-devient-realite.html
Datant du 11 juin 2010.
Les allemands ,en réintroduisant le DM , proposent une monnaie locale …
S’il n’y avait pas le bruit instauré par les médias on entendrait la vérité, et il ne ferait pas l’ombre d’un doute sur ce qu’il faut faire ! Ecoutez, ou plutôt imaginez un vrai type vous parler au micro, un vrai non trié pour le micro-trottoir, et pareil la rumeur du peuple chinois, polonais…. à part les élites, tout le monde est prêt à construire le meilleur des mondes possibles, sauf eux ! Sauf eux qui captent la parole et le logos, l’idée du monde et bâillonnent la multitude.
Je continue, qu’est-ce qu’il leur dirait le type, après avoir repris ses esprits, s’être mouché… il dirait, à vous qui m’écoutez dans vos foyers ce soir, je vous aime tous, chacun de vous, vous êtes formidables… et j’en ai marre de ce micro, je propose que nous nous rassemblions tous ce soir, à Paris par ex. nos amis automobilistes seront invités à faire de la place.. il nous en faut.
Et puis la Concorde serait noir de monde, et Jorion serait sur une estrade avec un porte voix pour organiser les choses, et il aurait des tweet pour voir, bref, c’est en effet comme ça que ça va se passer, sur sur un mode qui est celui du logiciel libre ou de wikipédia, on voit bien qu’une expertise est possible librement parce que chacun fait ce qu’il sait faire le mieux. Ceux qui savent cultiver le blé le feront, et moi je ferais des pizzas s’il en faut, enfin voilà a chacun selon ses moyens, à chacun selon ses besoins, comme il ‘lavait très bien dit.
Nous en avons ras le bol d’être tous contre tous, alors que faire des cadeaux s’avère être le meilleur moment en famille par exemple. La société actuelle tourne à la paranoia et il est donc urgent de faire ça. J’écris une fiction encore, mais je compte bien qu’elle se réalise. J’attends très sérieusement qu’il ait un peuple qui siège de façon permanente au début, sur une grande place, qu’on en entende plus personne parler à sa place.
@Lisztfr
Exact et joliment dit!
Bien dit mister Jorion, to the point.
Merci.
C’est en mettant en avant les préoccupations de Justice sociale, inscrites notamment dans la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, que l’on peut contrer la préférence accordée aux actionnaires, les prétendus ‘méritants » dans le fonctionnement du système économique capitaliste actuel. Les idées de base du nouveau paradigme sont déjà bien là en germe, il suffit de les sortir des oubliettes dans lesquelles les ultra-libéraux ont tenté de les plonger. « A chacun selon ses mérites »…. non merci.
Les droits de l’homme (généralement une statue), j’ai déjà téléphoner au maire de ma ville pour lui ouvrir une concession, comme un acte militant sans résultat. J’ai hâte que les droits de l’homme disparaissent, le rêve a suffisamment durée, il ne faut pas rêver inutilement. Le rêve une récréation gratuite c’est impensable.
@ Paul Jorion :
Je ne pense pas que vous ayez compris le fond de l’indignation: que l’on soit dans un système capitaliste, où donc, comme vous dites, ceux qui détiennent le capital sont mieux rémunérés que ceux qui font le travail, ça tout le monde l’avait compris. Certains le combattent, d’autres sont plus ou moins d’accords avec, bon.
Mais le système capitaliste est un système économique, et le système politique était en principe la démocratie, où les élus faisaient ce que la majorité voulait (je sais, c’est un raccourci). Et c’est là que le bât blesse: le capitalisme était censé être un système économique, et vous dites qu’en fait c’était un système politique et nous sommes bien cons de ne pas l’avoir vu.
Cela a un nom: le fascisme, tel que défini par Mussolini (qui était un connaisseur) : quand le pouvoir politique devient celui d’une corporation, quand le pouvoir politique travaille officiellement pour une corporation et seulement pour eux, quand le pouvoir est détenu en totalité par une corporation (ici: les banquiers)
Et autant s’étonner que le système économique soit le capitalisme, c’est effectivement naïf, autant découvrir que le pouvoir politique a basculé dans le fascisme assumé, c’est choquant. C’est le fascisme assumé qui indigne les gens, pas le capitalisme prétendu.
@Zolko:
L’un des fondements de l’hétérodoxie économique est depuis plus d’un siècle de dire que l’économie est indubitablement un fait politique. Ainsi, ce n’est pas Paul qui n’a pas compris l’indignation de la population, c’est la population qui s’indigne d’avoir oublié au cours du 20ème siècle cet élément de culture politique, et pour cause: La culture politique, autrement appelée éducation populaire, n’a jamais été enseignée nulle part (à l’exception de quelques expériences anecdotiques à l’issue de la seconde guerre mondiale puis aux alentour de 1968).
@ Dissonance :
Que l’économie soit un fait politique, c’est évident, mais l’inverse n’est pas vrai: la politique est bien plus que l’économie. C’est, par exemple, la guerre, l’immigration, l’éducation, la recherche, la culture … Et le fascisme, c’est quand tous ces aspects sont soumis aux intérêts d’une seule corporation, dans ce cas les banques et leurs profiteurs (traders, rentiers …)
Pour vous peut-être, pour moi surement, mais allez dire ça à un disciple de Hayek ou de Friedman… En l’occurrence non, l’économie comme fait politique n’est pas une évidence pour tout le monde. C’est bien là, à mon sens, que le bat blesse.
Paul a déjà employé lui-même l’expression de dictature du capital, et d’oligarchie.
Le capital contrôle finalement toutes les institutions, privées comme publiques.
Son pouvoir est dictatorial, mais il prend des formes d’exercice différent,
selon les exigences du moment.
Dans la crise en cours, pour imposer la barbarie qui vient,
la bourgeoisie et son Etat affûtent les bases et usera des methodes fascistes,
là où le capital n’est pas exproprié à temps.
C’est à nous d’en décider.
SARL, EURL, SCOOP sont des formes juridiques capitalistes, pourtant, dans une majorité de PME fonctionnant sous ces régimes juridiques, les associés, donc capitalistes, sauraient probablement quoi faire d’autre avec l’argent qu’ils risquent en investissant dans leur outil de travail.
Si effectivement nous vivons dans une société capitaliste, ce n’est pas ce dernier qui est à remettre en cause dans le chaos actuel… C’est le système sauvage déréglementé qui permet de tuer la concurrence légalement, les délocalisations les fusions acquisitions, OPA et autres outils qui permet aux plus gros d’absorber les plus petits après les avoir détruits, et surtout la spéculation financière…
Un dénommé Tapie des années 80 en a « popularisé » une brillante démonstration très médiatisée et monté en exemple par les médias qui avaient même élaboré un programme dont le « nanar » au zénith de son art était la vedette.
Lorsqu’un autre programme TV croque avec une certaine dose de cynisme « la world company », on n’est pas du tout loin du mécanisme théorique…
Quitte à rebaptiser, ce serait plutôt de renommer « le capitaliste » auquel vous faites mention sous son vrai patronyme : « le spéculateur »…
Juste un capitaliste qui ne veut rien perdre. Les règles n’étant plus, le capitalisme n’est plus. Comment l’appeler ?
Toutes les propositions sont recevables :
–
–
–
– Vol de pigeon
–
–
…
« Lorsqu’un autre programme TV croque avec une certaine dose de cynisme « la world company », on n’est pas du tout loin du mécanisme théorique… »
L’internationale 😉
http://www.dailymotion.com/video/xca36r_les-guignols-nouvelle-donne-pour-la_fun
Sûr, Cavalier Ponzy… Et combien en rigolent encore en pensant que ce n’est que science fiction ?
Suite du programme pour l’Europe 🙂
http://www.youtube.com/watch?v=nZsI5BsATzs&feature=related
C’est peut être cela qui va arriver sous peu…
http://www.citywire.co.uk/global/germany-will-leave-the-euro-says-leading-commentator/a528716?ref=citywire-global-latest-news-list
Sans compter que seuls 19 % des Allemands soutiennent la réforme du FESF :
http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/0201668762179-un-fosse-persistant-entre-les-elites-et-la-population-226575.php
PS : Dit de façon anecdotique, vivant en Inde, j’ai transféré il y a 4 mois, la moitié de mon cash en roupie indienne.
Le dénouement est proche de toute façon !…
çà relève tout de même plus de la spéculation que de l’anecdote
En espérant que ça ne devienne pas de la roupie de sansonnet 🙂
Étant capitaliste par défaut , je comprends que les pertes soient insupportables. Mais derrières nos écrans, ils nous en reste beaucoup trop. Les messages de fumée c’est un peu « has been » et les pigeons d’Hermès restent durs à cuir.
« Qu’est-ce qui explique que depuis le début de la crise, ce sont toujours les revenus des actionnaires (et ceux des dirigeants d’entreprises dont les revenus sont alignés sur ceux des actionnaires grâce à l’invention géniale des stock options) qui sont immunisés contre la moindre perte (aux dépens de la communauté dans son ensemble qui doit elle constamment régler l’ardoise) ? »
Cette rengaine des revenus du capital est biaisée, quand elle ne vire pas à la mauvaise foi par idéologie.
Le revenu du capital financier se mesure sans discussion: soit le taux d’intérêt des emprunts ou le rendement du capital investi, c’est à dire le coût du capital tel qu’analysé depuis la fin des années 60 par les précurseurs Robichek et Myers ou Gordon Shapiro.
La contrepartie du gain est le risque de perte de ce capital.
La socialisation des pertes des banques revient à éviter de faire « banquer ceux qui ont fait l’effort d’épargner », qui est soit dit en passant un acte civique.
Par contre on limite le revenu du travail au salaire payé, ce qui est de la mauvaise foi. Le revenu du travail c’est: le salaire brut, les charges sociales patronales, le coût de la formation, le coût de la médecine du travail, le coût des activités syndicales, Prenez également en considération la réduction de la durée du travail,
Maintenant établissez une statistique sur 30 ans, notamment en France, de l’évolution de tous ces coûts additionnés !
Et ensuite venez parler de l’évolution intolérable de la rétribution du capital par rapport à celle du travail.
Et si cette méthode n’est pas suffisante, expliquez donc pourquoi il y a peu de chercheurs qui trouvent mais partout des chercheurs qui ne trouvent jamais….Et devinez lesquels manifestent le plus pour obtenir des crédits publics trop honteux de s’adresser au privé ?
Quant à la concentration du capital entre moins en moins de mains de par le vaste monde, ce n’est certainement pas à cause d’une mauvaise répartition du capital entre les hommes, mais essentiellement parce que produire des biens au coût le plus faible exige des productions de masse et que la complexité des produits exige des innovations couteuses dont seuls quelques génies sont capables (S. Jobs ou B; Gates par exemple)
Le capital n’est pas plus une accumulation d’argent en un point qui serait manquant ailleurs que la calotte glacière est une insuffisance d’eau pour les déserts de la planète.
Demandez donc aux phoques ou aux ours polaires leur avis…..
Cher ALBIN
Bienvenu au club des nouveaux prolétaires dans lequel vous êtes très bien formaté pour entrer.
C’est en effet la perte de savoir-faire qui, suivant Bernard Stiegler, défini la prolétarisation dans son sens le plus général, indépendamment de la paupérisation elle-même.
Et parmi les prolétarisés du moment, on trouve Alan Greenspan, qui reconnaissait en 2009 (ou 2010) ne plus comprendre ce qui se passait dans l’économie (et qui déconne toujours autant suivant Krugman).
Vous êtes donc prêts à croire que vous avez tout compris, du moins compris qu’il n’y avait rien à comprendre, mais que seul un petit nombre peut comprendre vraiment (les « génies », … la « complexité » des produits). En tendance, tous les autres seront des prolétaires, alors.
Et vous compris.
C’était en octobre 2008. Comme le temps passe !
Quand les idéalistes sont « coincés » dans leur démonstration, ils déplacent les arguments sur la personne du contradicteur. Cette méthode culmine de façon répugnante chez les religieux de tout bord et le marxisme aboutit à une religion.
Laissez donc je vous prie cher timiota ma personne de coté, elle sera bientôt poussière…..
Mais avez vous protesté contre la disparition du savoir des cochers de fiacres et des laboureurs avec chevaux de traits ?
En effet, je fais rarement ce discours ici en partie à la personne plutôt qu’aux idées.
C’est sur les chercheurs qui ne trouvent pas que vous cherchez vous aussi l’outrance.
Si il n’y a eu qu’une Irène Frachon pour dénoncer le Médiator si tardivement, croyez vous que c’est parce que l’immense majorité de ses collègues sont juste capables de tendre la sébille des crédits publics du fait de la conjonction de leur faiblesse morale et intellectuelle ?
L’innovation n’est pas une affaire simple, elle est emblématique des logiques poison/remède qui nous assaillent à plus d’un titre. Voir le texte sur la « désexcellence » publié vers le 23 septembre par O. Gosselain dans ces colonnes.
A l’échelle mondiale, il y a offre, voire sur-offre, de savoir et de technologies, dont se sont servis les Steve Jobs et les Bill Gates. Une grande partie de cette offre est née dans le monde universitaire, si on en remonte la trace, ou les gens, y compris en informatique/nouvelles technologies. Certains centres de recherches comme les prestigieux Bell Labs doivent de leur côté être vus comme des « pointes universitaires » de grandes entreprises et témoignent plutôt du succès des méthodes de recherche universitaire que l’inverse.
Les rendements décroissants existent à plus d’un titre, mais je ne vois pas pourquoi on n’aurait pas l’intelligence globale suffisante pour sortir du monde horrible que vous dessinez en filigrane, où quelques uns innovent pour une masse bêlante de cerveaux disponibles. Heureusement que la pratique « amateur » des innovations (Linux, Wikipedia, …) fait mentir cette vision !
Quant aux cochers de fiacre, ils survivent bien tout seul, mutatis mutandis : les disques vinyls, par exemple, ne veulent pas mourir, on trouve les platines au Darty du coin.
Pour ce qui est des clichés sur l’artisanat, complexifier est une tache qui fatigue autant que pour éviter les clichés sur la recherche. Pas de bien universel à plaquer sur l’artisan, donc, mais, a minima, une divergence intrinsèque (dans une perspective d’artisanat généralisée incluant la communauté Linux p ex) qui existe entre savoir à améliorer (avec le risque de s’y enfermer) ou savoir à transmettre. Avec un rôle que la longue durée de la vie peut jouer dans cette tension, … sur tout cela je suis volontiers les traces d’un Richard Sennett (« Ce que sait la main »).
Extrapolation : Les « génies » qui vont perfectionner la Wii ou la Kinect sont en train de réussir quelque chose de douteux. Le fait qu’ils réussissent doit vous faire plaisir, mais ce qu’ils réussissent ou réussiront, c’est « grammatiser » le corps humain, c’est-à-dire en plier la gestuelle à la boucle du plus grand profit. Est-ce que ce chaman « profit » est soucieux de la continuité du bien-être humain ? Dans quel « bien » investit-il ?
Ne prenons que la mesure globale de l’économie par quelque quantité « macro » et déclarons que tout va bien ? Déclarons que cette forme de bouclage de l’humanité sur elle-même, par le biais de ce capital si civique, est forcément la bonne ?
Mais serez vous perméable à une approche systémique compte tenu de votre assurance ?
Si vous additionnez la part du travail et la part du capital dans le PIB,il me semble que vous obtenez 100%.
Si la part du travail n’a pas explosé (elle reste stable depuis la réduction du pic de la fin des années 70), votre raisonnement ne tien pas.
Par contre, et de fait, si la part du travail reste globalement stable et que le PIB augmente, c’est que le travail gagne plus dans l’absolu (mais autant ou moins en relatif).
Je ne discutes pas ici de l’évolution différenciée des strates salariales et des prix ou du déplacement de l’imposition qui pourront entrainer un appauvrissement moins visible de pans entier de la population.
Ce n’est pas le PIB qui doit servir de base.
Au cas par cas, faire l’analyse avec la « productivité globale des facteurs », si chère à Pierre Massé.
La richesse et la pauvreté étant relatives, le PIB étant créé par le travail des travailleurs, je crois que ca à un sens.
Évidement, si vous ne pouvez pas sortir de la concurrence avec la Chine ou la Roumanie, le salaire sera toujours trop élevé … jusqu’à être a ce point inacceptable pour le peuple qu’il choisira de se soulever.
la bonne blague, qui fait bien rire ceux qui ont hérités ou ceux qui bénéficient d’une position dominante.
Tu paris. Tu perds. Tu payes.
Ce n’est pas le capitalisme le problème, ce sont les capitalistes.
Capitaliste ou humain, il faut choisir.
Quand aux phoques et ours polaires, leur temps est compté, comme celui de la calotte glacière.
Je suis assez d’accord. Le capitalisme a toujours existé, il n’est pas de nature méchant ou bon. Mais la cupidité s’est fait son nid dans le principe du capitalisme, avec la complicité de la classe politique. La seule solution que je vois:
Une séparation radicale et durable de la spéculation/actionnariat de la vie économique touchant la vie matérielle des gens. Autrement dit, un spéculateur devrait disposer de fonds spécifiques, et non pas la contribution des salariés ou épargnants – comme un particulier débourse quelques pièces pour jouer au loto; c’est son argent, pas celui des autres. Ce que nous vivons actuellement ressemble à un gigantesque hold-up.
Albin…
« Epagner est un acte civique… »
C’est bizarre, dans toutes les définitions de « civique », je ne vois rien qui puisse se rapprocher de prêt ou de loin au fait « d’épargner »… A moins que celà n’ait été dit par opposition « consommer », qui ne serait pas un acte civique…
J’imagine un passage « logique » audacieux: Epargne-Intérêt Général- Sens Civique… sauf que… sauf que… 1/ les gens n’épargnent pas par sens de l’intérêt général ( or retirer la qualité de la motivation des critères de qualification d’un comportement tel que « civique », qui est un concept normatif, c’est non seulement erroné, mais de surcroît l’expression d’une opinion absolument pas « civique »…), et 2/ vous confondez « intérêt général » et « bien commun ».
Cessez donc d’affirmer n’importe quoi.
Vous ne savez tout simplement PAS de quoi vous parlez, sorti de la théorie économique (et encore…).
On vient de lire celui d’un dynosaure.
Surpris mais ravis qu’il en reste. A protéger.
le capital c’est l’accumulation des dettes , le vide définit le plein . c’est finalement très chinois !