Je ne sais plus qui a écrit ça. Je crois que c’est dans un roman de Philip Roth que j’ai lu une phrase comme celle-ci : « Elle m’a immédiatement ému. Quand je l’ai vue, ce qui m’est revenu en mémoire, c’est un visage de femme que j’ai un jour longuement scruté sur une photo qui s’appelait ‘Ouvrières à Stalingrad en 1941’ ».
Quand je vois le mot populisme utilisé comme synonyme de « haine », cela me fait très mal. Je vous ai déjà parlé de la casquette de prolo de mon père. Il faudra que la dignité du populisme lui revienne un jour.
106 réponses à “LE POPULISME”
Merci monsieur Paul de ce rappel.
Effectivement, quand on a connu le travail et la militance avec des bac-5, à la conscience politique aussi affutée et clairvoyante que bien des énarques, le terme « populisme » fleure de plus en plus Neuilly causant des gueux…
Le « populisme » c’est l expression facile , qui permet aux apparatchiks d ignorer le peuple !
Le populisme est donc bon : mangez en et reprenez en a tous les repas !!
C’est un conseil de la food autority….
Peut-on être fier d’être populiste ? J’ai tendance à répondre oui. Mais de quoi parle-t-on ? Du Jean Ferrat qui a quitté avec fracas le MRAP à la fin de sa vie car il avait ouvert les yeux sur la nature de cette association ? Car tout dépend de ce que l’on met derrière le mot populiste. Ainsi cette organisation voit des fascistes et des populistes un peu partout sauf dans les manifestations qu’elle organise où flotte les drapeaux du Hezbollah et du Hamas et durant lesquelles on peut entendre des « morts aux Juifs ». Je ne pense pas que dans ce cas il soit bon d’être populiste. L’importance n’est pas le mot mais l’esprit.
Melenchon aurait fait un très bon tribun de la plèbe, à Rome, avec tout ce que ça comporte de progressisme mêlé de conservatisme aux clichés éculés.
Nonobstant, je crois bien que je vais voter pour lui, tant les marionnettes politiques que nous propose l’oligarchie dans le Guignol « Démocrassie » où elle nous parque, m’écoeurent…
Je ne sais pas si le populisme est bon. Mais en tous cas, quand quelqu’un qualifie péjorativement un discours de « populiste », vous pouvez être sûr que ce quelqu’un est mauvais.
Une chanson qui se marie bien avec la casquette de prolo, une des chansons préférées de mon père qu’il nous chantait à chaque grande occasion, tant qu’il y aura des étoiles
Deux chansons qui ont ce point commun: elles mettent en avant le fierté d’être des gueux, des gens de peu, d’être de ceux qui sont heureux sans rouler sur l’or… Mais ce peuple-là, celui de nos pères et grands-pères, qu’est-il devenu? Pourquoi tant d’in-fortunés d’aujourd’hui, plutôt que de se serrer les coudes et profiter de le joie de la solidarité, ne pensent-ils plus qu’à jalouser les riches?
Et je ne parle pas de la traduction politique de cette solidarité qui est de se battre, ensemble, pour un monde meilleur. Aujourd’hui, trop de démunis se rassemblent sous des étiquettes malodorantes dont le seul combat est de trouver et de dénoncer des boucs émissaires encore plus démunis qu’eux…
@Alain A.,
de mon point de vue, c’est assez simple, au risque de vous choquer, je crois que le programme de la révolution qui a mis LA liberté de l’individu au-dessus de tout arrive a maturité. C’était le programme des lumières, celui de la main invisible universelle (dont la main invisible du marché n’est qu’un segment). Cette liberté de chacun n’a aucune limite, contrairement à ce que nous dit le sage dicton humaniste « la liberté de chacun s’arrête où commence celle des autres » et qui pourrait être actualisé par une mention aux limites de notre écosystème.
@MM
L’individualisme méthodologique fait certainement partie de la réponse à la question sur les causes de la disparition de l’esprit de solidarité et de suffisance.
Mais j’avoue ne pas voir le lien avec l’esprit des Lumières et avec une main invisible autre que celle du Dieu économiste d’Adam Smith. Certes, les Lumières nous ont aidé à nous libérer de la « normose » (vous voyez que votre blog est lu…) cléricale d’avant les Etats laïcs mais entre recherche de l’autonomie, de la liberté individuelle et du respect de chacun d’un côté… et égoïsme sacralisé, mise au pinacle de l’individu roi solitaire qu’incarne l’homo oeconomicus de l’autre, il me semble qu’il y a comme un mouvement de balancier qui a été un peu trop loin. Il doit y avoir un moyen terme un peu plus vivable, non?
Voltaire était un esprit des Lumières et un excellent spéculateur.
L’esprit des Lumières soumet les individus à la Raison. Quoi de plus raisonnable que la science et les lois régissant les relations humaines (sciences politiques, économie, sociologie, psychologie et j’en oublie). Ces lois sont scientifiques, par conséquent il faut s’y soumettre. Toute idée de refus n’est n’est pas rationnelle.
La solidarité, la fraternité et les analogues ne sont pas scientifiques car n’ont aucun fondement matériel, aucune correspondance dans la chimie du cerveau, ne relèvent d’aucune science observable. Elles ne peuvent donc pas être basées sur la Raison. Pire, elles supposent une morale régissant les relations humaines. Comme je l’ai lu récemment dans ce blog, se pose tout de suite la question « Quelle morale ? ». Il y a eu une réponse à cette question. Elle n’était pas très bonne selon moi.
Voltaire a démontré qu’il était possible d’adhérer complètement aux Lumières et se préoccuper d’enrichissement personnel. Les libéraux et radicaux suisses se réclament des Lumières et défendent les banques, les financiers, la précarité, la flexibilité et autres en parlant « d’assurer l’avenir des assurances sociales et de créer des emplois ». Ils sont les dignes descendants de Voltaire.
Certains ici devraient lire « Les bâtards de Voltaire », ce très bel essai de John Saul. Il y montre que la raison raisonnante devient totalement déraisonnable (à relire 3 x pour bien capter…).
Fallait être canadien pour oser, notamment, une critique aussi juste, acerbe et ironique de les ravages de l’ENA et de ses élèves sur ce beau pays qu’avait été la France avant eux…
@Alain A.
La recherche de coupables court-circuite la perception de NOTRE clé de voute inconsciente: toute atteinte à notre liberté est vécue comme un sacrilège, alors que nous vivons sans trop réagir à plus de 10% de chômage, plus de 8 millions de personnes avec moins de 1000 Euros par mois. Un des derniers avatars de cette constatation: la société de la connaissance. Organiser la société autour de la connaissance, ou mettre la connaissance au centre de la pensée politique, conduit inévitablement à produire l’exclusion à grande échelle puisque c’est déjà la connaissance qui est la plus grande source d’autonomie (je n’ai pas dit qu’il ne fallait pas développer la connaissance). Nos choix politiques (la mise en place de nos institutions, nos choix collectifs) conduisent à exclure un grand nombre des faibles de cette configuration politique. Pourquoi ne pas inverser la démarche et commencer par construire une organisation sociale ne laissant aucun faible sur le bord de la route? Nous n’en aurions pas les moyens? Ce n’est pas d’assistance dont je parle, mais de faire une place à chacun, une écologie sociale en quelque sorte, qui permette de ne pas se priver des richesses même du plus faible d’entre nous. On ne peut concevoir cette démarche que si on sort de notre monomanie économique, que si on perçoit que la richesse d’une société est complexe, qu’on s’éloigne de la misère du présent (homo economicus) pour concevoir la richesse des possibles (selon la formule de Gorz). Prenez le temps de lire Alexandre Jollien dans son « Eloge de la faiblesse », vous comprendrez qu’il ne s’agit en aucun cas d’un éloge de la médiocrité mais d’une invitation à nous enrichir très stimulante.
@ Alain A,
Il y a quand même des énarques qui valent mieux que d’autres tandis que certains sont même de grande valeur intellectuelle ET humaine. Mais globalement je pense comme vous : De Gaulle aurait été bien inspiré de dissoudre ce corps une fois l’administration française reconstituée.
@ Michel Martin,
toute architecture possède ses plans intérieurs , surtout une archi vivante . le plan, c’est le double sous-jacent, en infra, , et qui tient l’édifice . le problème, c’est que certains ont des parties du plan, d’autres une plus grande, et d’autres sont démunis ., c’est là où le bat blesse . ils ne peut pas y avoir de collectivité viable si tous les membres ne sont pas informés , pour leur « gouverne ».
ce n’est pas parce qu’un seul sait tout le nécessaire,, ou « se » connait, ou détient des pouvoirs, que cela va sortir les autres de leur état catastrophique ou de dégradation , de perdition .
un seul homme peut-être à l’origine d’un mouvement, d’une rénovation de la pensée, et proposer les clefs d’un futur viable , mais ces clefs doivent impérativement ensuite appartenir à tous, c’est à dire à chacun selon son temps propre .
c’est sans doute pour cette raison que les hiérarchies vraies agissent dans l’ombre, afin d’informer la chaine constituée .
cette formation , construction de soi est semble-t-il assez lente,
comme on dit ça va de soi .
parce que dès lors que cela ne va pas de soi, notre arbitraire dérègle tout .
la nature …
Sur le populisme (le vrai), Jean-Claude Michéa a tout dit, notamment dans son « Les intellectuels, le peuple et le ballon rond« .:
« Il faut toujours rappeler qu’il y a peu de temps encore, le terme de «populisme»était employé de façon tout à fait positive pour désigner certains mouvements révolutionnaires issus des traditions russes et américaines de la deuxième moitié du XIXe siècle. Ce n’est que depuis quelques années que « Le Monde » et les autres médias officiels se sont employés, avec beaucoup de cynisme, à conférer à ce terme (en lui-même irréprochable pour un démocrate) le sens infamant qui est maintenant le sien ; cela à seule fin, bien sûr, de pouvoir diaboliser comme fasciste toute inquiétude ou perplexité du peuple à l’endroit des décisions qui le concernent et que prend solitairement l’oligarchie régnante après consultation de ses prétendus «experts». »
à André,
Voilà un commentaire qui me convient.
Une question :: n’était-ce pas Georges Sand qui a créé, bien avant les stalinos-maoïstes, un journal intitulé la Cause du Peuple ?
Stalino maoïstes , je ne vois pas : les staliniens, oui, les maoïstes 68 je vois , mais il me semble que les deux se détestaient .
Merci pour ce bref et important rappel André.
Je rejoint entièrement ce que tu cites. A l’instar de la propagande de maints régimes finalement très auto centrés drapés de démocratisme à volo, il s’agit simplement d’insister sur le fait que ce système est incontournable et de toute éternité.
Quelle idée!
@André,
Faudrait quand même pas en arriver à nier l’existence de la tentation fasciste. Julie Clarini avait fait, sur ce sujet du populisme, des chroniques qui me semblent très équilibrées.
Les idées claires du 14/04/2011
Les idées claires du 20/04/2011
Allez voir ce que Michea nomme « Les Robert Macaire ». Le portrait de ce personnage me semble correspondre au fasciste tel que je le comprends. Dans son idée, il est très simple d’intégrer votre remarque et Michea admet que tant que ce problème ne sera pas résolu, toute action collaborative sera vouée à l’échec ou récupérée par les ambitieux de cet acabit.
Michea pose ce problème sans lui donner de solution. Je ne fais pas mieux sur ce problème. Si quelqu’un a une idée ? Même une piste serait utile. Je pourrais reconsidérer ma position sur le militantisme. Pour l’instant, je ne peux que rendre hommage à tout engagement de ce type en considérant que les militants reçoivent leurs idées de leurs supérieurs hiérarchiques. Si je vous choque, j’en suis désolé. Mais tous les Robert Macaire du monde m’interdisent de sortir de cette opinion. Ils font beaucoup plus de mal que moi avec mon opinion. Inversez ce rapport avec une idée et je serai ravi de changer mon attitude.
à DidierF,
Je pense que le personnage de Robert Macaire est celui d’un individu qui veut parvenir à n’importe quel prix, alors que le fasciste est un homme quelconque.
Par ailleurs, c’est une caractéristique bien connue que certains traitent de fasciste, de droite ou de gauche, tous ceux qui ne leur conviennent pas.
Et aussi, je pense que Michéa donne une piste importante pour éliminer les Robert Macaire : la common decency.
Avez vous lu directement Michéa ou en avez vous seulement entendu parler ?
Les fasciste étaient d’abord les partisans de Mussolini. Ils voulaient réformer et reconstruire la société italienne. Ils ont fait du bon travail. De grands travaux ont été réalisés sous ce gouvernement dont les effets se font encore sentir aujourd’hui de façon positive.
Les fascistes de cette époque étaient aussi des gens qui voulaient se tailler un empire par tous les moyens. Le goût du pouvoir chez ces gens était fort marqué chez les chefs. Les autres, en bons fascistes, devaient obéir jusqu’à la mort. La subdivision Robert Macaires et militants se vérifie pour ces gens.
Ils ont connu un régime de 1922 à 1944. C’est 10 ans de plus que le régime nazi. Les Robert Macaires de ce régime peuvent expliquer pourquoi ce régime a si mauvaise réputation aujourd’hui. Je vous concède qu’au sens historique du mot, facise et Robert Macaire ne se confondent pas. Au sens actuel du terme, ça colle.
La « common decency » proposée par Orwell et reprise par Michea a deux énormes faiblesses. Elle n’a aucun fondement dans la modernité car ne correspond à rigoureusement rien dans la liberté au sens actuel. Elle ne correspond à rien dans les processus dits scientifiques qui servent à réguler nos relations (je pense à la finance). En plus, cette idée est détruite par tous les Robert Macaire en circulation. J’en conclus que cette idée est aussi séduisante qu’impossible à pratiquer dans notre situation.
Je pense ensuite que vous sous-estimez l’énormité du phénomène que je désigne par Robert Macaire. Ce genre de personne se trouve facilement et est actuellement lourdement favorisée par l’idée de processus « scientifiques » régulant notre société. il suffit de s’appuyer sur eux pour avoir le pouvoir. Pour un ambitieux de ce calibre, c’est un tout petit prix à payer.
Finalement, la meilleure partie est votre question « Avez vous lu directement Michéa ou en avez vous seulement entendu parler ? » Je l’ai lu. Je m’en suis fait une idée. Elle a évolué avec le temps et mes expériences. Je suis sur une piste faite d’expériences, d’idées, de souvenirs, de rencontres et de bien d’autres choses. Je reconnais volontiers qu’un point de départ important pour moi est Michea. Il n’est pas mon dieu. J’évolue hors de sa volonté, hors de ses idées. Je ne me sens pas lié par cet auteur. Ses idées ne sont pas mon évangile. J’ai suffisamment évolué pour que vous notiez que ma fidélité à dernier n’est pas celle d’un musulman face au Coran. J’existe. J’en ai le droit.
Faciste au sens historique ne correspond pas à Robert Macaire. Au sens actuel, selon ce que j’en comprends, ça correspond et c’est effrayant de voir à quel point. Michea n’est qu’une facette de mes opinions et idées et encore sans souci de fidélité.
@DidierF
Si vous avez le courage de vous y plonger, alors je vous incite à explorer l’organisation sociocratique d’Endenburg qui me semble un excellent outil anti-arriviste dont il a démontré expérimentalement l’efficacité.
Michel Martin,
Je ne vous promets pas de réussir. Mais je suis d’accord d’essayer de m’y plonger.
@ DidierF
la « solution » de michéa c’est la démocratie directe et le refus du professionnalisation de la politique…
à lire sur le sujet « Principes du Gouvernement Représentatif » de b. manin
à Didier F
Merci pour votre réponse.
Il me semble que vous négligez le refoulé et ce que peut être le négatif à l’oeuvre.
Malheureusement, il se fait tard et cette page du temps qui nous a été accordé est déjà tournée.
@Troglodyte,
Si Michéa ne nous en dit pas plus sur la mise en place de sa démocratie directe, c’est bien dommage. C’est que ce n’est pas si facile de décider de tout, ça demande un temps fou et une compétence surhumaine.
Je crois qu’il ne faut pas renoncer à organiser la confiance et la légitimité de la représentation, en limitant le carriérisme politique, en procédant à des élections sans candidat partout où c’est possible, en liant au plus près les décideurs à leur prises de décision, en développant le principe de subsidiarité, c’est à dire la prise de décision au plus bas niveau possible, capable de contrecarrer la tendance bureaucratique de tout centralisme etc…
@Michel Martin 5 octobre 2011 à 13:21
Orwell, dans « Le Quai de Wigan » écrivait ceci (j’actualise , entre crochets, certains termes qu’il utilise):
« Le fascisme
le FN
est dépeint comme une manoeuvre de la classe dirigeante, ce qu’il est effectivement en substance. Mais ceci explique uniquement l’attirance que le fascismele FN
peut exercer sur les capitalistes. Que dire des millions de gens qui ne sont pas des capitalistes, qui, sur le plan matériel , n’ont rien à attendre du fascismedu FN,
qui bien souvent s’en rendent parfaitement compte, et qui pourtant sont fascistes"frontistes"
? De toute évidence, leur choix est purement idéologique. S’ils se sont jetés dans les bras du fascismedu FN
, c’est uniquement parce que le communismela gauche de gouvernement et ses "idiots utiles" du spectacle
s’est attaqué, ou a paru s’attaquer, à des valeurs (patriotisme, religion,la common decency des gens ordinaires
) qui ont des racines plus profondes que la raison économique. En ce sens, il est parfaitement exact que le communismela gauche de gouvernement et ses "idiots utiles" du spectacle
fait le lit du fascismedu FN
«La confection de boucs émissaires quels qu’ils soient est nocive et stupide. Beaucoup de populistes stigmatisant les élites et vénérant le peuple n’en sont pas exempts. Le peuple est manipulable par toutes les personnes qui ont un discours émotionnel, facile à comprendre parce que caricatural.
C’est vrai qu’il faut simplifier pour communiquer avec les gens simples. Mais caricaturer pour faire monter la mayonnaise (métaphore Jorionaise) pour dénoncer des boucs émissaires c’est de la manipulation malhonnête. Trop de politiciens veulent pêcher des voix par des discours du complot outranciers et simplistes. Ce type de populisme est exécrable et à dénoncer, vous en conviendrez.
Que le peuple ne soit pas content et doive être entendu, cela devrait aller de soi, bien sûr. Mais les plus malins doivent veiller à ce que le peuple ne soit pas manipulé dans ses rancoeurs. Comme l’héroïne Pauline Pearce des émeutes londonnienne de cet été le disait: « Pourquoi venez-vous casser dans nos quartiers qui sont déjà pauvres?* « . Le ras-le-bol du peuple n’a pas toutes les excuses, et ne doit absolument pas trouver n’importe quel chef charismatique obnubilé par sa propre soif de pouvoir.
————————————————————————————————————————————–
* Citation libre.
Les paroles véritables sont ici:
«Cette femme dans cette boutique, elle travaille dur, elle essaie de faire sa vie et vous tout ce que vous voulez, c’est ça» , dit-elle en pointant un magasin d’équipement. « Revenez à la réalité, frères noirs» , lance-t-elle encore. «J’ai honte d’être de Hackney (un quartier populaire) ce soir où plutôt que de tous nous unir pour une cause, nous courrons les rues pour voler des chaussures chez Footlockers».
Merci pour ce petit trait.
Le même symbole, pour moi, ce serait le thermos de mon père.
C’était avant la bulle des machines à café.
D’ailleurs, peut-être au lieu de vendre son âme au Diable, on pourrait la lui prêter, à 5% ? Que serait devenu Faust s’il avait prêté son âme au Diable, ce n’est pas sérieux.
Je pense qu’on a une extrême difficulté à se déprendre collectivement du système bancaire en tant que structure institutionnelle, car il est parfait, situé en dehors de la sphère politique elle même qualifiée de « populiste », – le politique c’est bien connu peut tomber dans le « populisme ». Or le système financier s’est mis à l’abri de tout cela dans une sorte de champs supra-lunaire Aristotélicien, une sphère apparemment éloignée de toute tentation « populiste »… cette émancipation de l’économique a été bien soulignée par tous, et en deçà tout tourne invariablement au populisme de sortes que la finance pure, sans intervention politique se drape de valeurs quasi scientifiques. Voilà le problème.
Il n’est pas mutuellement exclusif de dénoncer de « populisme » de certains politiciens, et de dénoncer la finance que vous décrivez très bien comme « dans une sorte de champs supra-lunaire Aristotélicien ». Arrêtons de nous révolter contre les critiques dont on nous affuble; elles ont parfois leur bien-fondé et parfois pas du tout. Ce qu’il faut faire c’est trouver la façon d’empêcher à l’avenir la bourse de n’être plus que spéculation sans lien avec la santé réelle des entreprises cotées en bourse. Mais comment?
Bolchévisme, populisme, deux mises à distance du genre humain pour différencier classe dominante et classe dominée. Chacune de ces désignations ayant son histoire ou ses histoires controversées.
Quelqu’un peut-il confirmer cette info selon laquelle bolchévique, en russe, voulait dire majoritaire alors que menchevik voulait dire minoritaire?
Merci
Je vous la confirme. Le terme « bolch’ » ou « bolchè » (transcription phonétique) en russe se traduit littéralement par « plus », ou « davantage ».
Vous avez raison de préciser que le populisme est digne. Il est une réponse au mépris de ceux qui rêvent de son contraire : l’élitisme et l’aristocratisme. Emmanuel Todd, dans « Après la démocratie », le présente ainsi : « Pour la première fois, les « éduqués supérieurs » peuvent vivre entre eux, produire et consommer leur propre culture […] le monde dit supérieur peut se refermer sur lui-même, vivre en vase clos et développer […] une attitude de distance et de mépris vis-à-vis des masses, du peuple, et du populisme qui naît en réaction à ce mépris ».
Tous ceux qui l’emploient, à tort et à travers, dans une acception péjorative, pour dénigrer tel ou tel acteur du paysage politique, ne font que démontrer, en vérité, leur propre mépris du peuple. Derrière la dépréciation, teintée d’ « infériorisation » de ceux qui, selon leur point de vue, sombrent dans le démagogisme populiste se cachent une condescendance, une arrogance, une morgue à peine masquées pour les électorats populaires de ces candidats.
Dans un article publié dans « Le Monde diplomatique », Alexandre Dorna nous rappelle que : Certains ont voulu assimiler le populisme au nationalisme et au fascisme. Nul ne peut sérieusement l’affirmer, sauf pour des raisons de rhétorique partisane. Le nationalisme autant que le fascisme expriment une conception totalisante du monde où l’identité nationale fait référence en dernière analyse à une doctrine de la race et au pouvoir sacralisé. De plus, l’appareil de l’Etat et l’armée, surtout dans le cas du fascisme, en sont les éléments essentiels, à la fois pour encadrer la masse avec une idéologie patriotique et/ou totalisante, et pour faire régner une discipline de fer, au nom de la tradition, de la race ou d’un chef dont le culte est le sommet de la hiérarchie formelle. Ces doctrines impliquent une théorie expansionniste de l’Etat, de surcroît hégémonique. La guerre est une conséquence jugée transcendante. On ne retrouve rien de cela dans le mouvement populiste.… Il ne saurait donc être assimilé a priori à un mouvement réactionnaire, démagogique ou fasciste. Cet amalgame a pour but depuis longtemps d’empêcher une interprétation plus fine et de le jeter hors de l’histoire, comme s’il s’agissait d’un phénomène sans racines ni causes véritables.
Le populisme serait, selon Dorna « un syndrome de désenchantement » et reposerait essentiellement sur « une volonté de reconstruction du bien commun ».Le populisme serait surtout un phénomène de transition, éruptif et presque éphémère, qui se développe au sein d’une crise généralisée et d’un statu quo politico-social insoutenable pour les majorités. Il s’agit d’une sonnette d’alarme, d’un avertissement bruyant et baroque plutôt que d’une explosion qui emporterait tout sur son passage.
Le décrier, comme le font certains, n’est qu’une preuve supplémentaire, au mieux, de leur aveuglement ou de leur déni de la réalité sociale, et au pire de leur profond mépris. Plutôt que d’en prendre acte, toujours confiants en leur bonne étoile et la sûreté de leurs jugements, ils soufflent le feu sur les braises en suggérant à demi-mots la bêtise crasse des électorats séduits par les soi-disant « populistes ». Dans de telles conditions, il est à craindre que Dorna se trompe quand il écrit que le populisme n’est pas « une explosion qui emporterait tout sur son passage« .
« Sonnette d’alarme » voilà la seule définition qui mériterait d’être retenu. A bon entendeur, salut !
Voir le débat sur France Culture « Le Peuple a-t-il toujours raison ? » entre Jacques Julliard et Jean-Luc Mélenchon :
http://www.dailymotion.com/video/xgi9m6
http://www.dailymotion.com/video/xgi9wd
http://www.dailymotion.com/video/xgia8r
Tssss!!! z’estes des p’tits joueurs coté populisme.
Mais heureusement on a quelques spécialistes que l’on devrait p’etre inviter ici.
Entre autre Fadela Amara, qui, indignée par toutes les discriminations, en l’occurrence celle due au patronyme, conseillait carrément à Jean Sarkozy de saisir la Halde.dans l’affaire de l’ehpad.
c’est vrai que çà témoignait d’une belle âme . Au fait qu’est-elle devenue ?
La critique du « populisme » est significative d’une démocratie représentative qui n’est précisément pas représentative de la société (95% provenant de CSP+/++) : leurs représentants deviennent donc de facto « populistes » dès lors qu’ils parlent du peuple puisque :
1) ils n’en font pas partie
et/ou 2) ils ne le connaissent pas
et/ou 3) s’ils en faisaient partie, ils ont tout fait pour s’en échapper, le meilleur moyen étant de se faire remarquer auprès des 0.01% en défendant de façon « populiste » la cause des 0.01% : ex: Margaret Thatcher, fille de boutiquier défendant les Lords de la LLoyd’s, les symboles de la diversité type Rachida (« beaucoup de travail, sic », mais elle y est arrivée, les « beurs » et « Goudous » sur la liste de Marine « de saint Pie X » (ses enfants ont baptisés chez les traditionalistes de Saint Nicolas du Chardonnet, n’en déplaise à ceux qui croient son intox de la défense de la laïcité et de la République), les sarah Palin et consors
La démocratie censitaire continue de perdurer : tant que les 20% d’ouvriers ne seront pas représentés par les 20% d’ouvriers, les « intellos autoproclamés » zélés (cf Eric Zemmour qui rêve peut -être d’être anobli par les 0.01% pour croire à la réussite de son ascension sociale fuyant son identité « pied noir ») au service des 0.01% continueront de crier au « danger » du « populisme » : ce sera alors drôle de voir que feraient les 0.01% CSP++++ s’ils n’avaient droit qu’à 0.01% des charges publiques… ils crieraient à la discrimination et deviendraient les fers de lance de nouvelles Prides : à quand les Rich Prides, quand ils ne seront représentés sur leur nombre, pas sur ce qu’ils possèdent. ?
Mais heureusement elle évolue : maintenant que les 0.01% ne payent (quasiment aucun impôt, via le sparadis fiscaux), la démocratie fait un « rebirth » vers la féodalité et l’Ancie régime.
A quand donc l’instauration de quotas par CSP pour l’accès aux charges publiques électives ? Et pour la présidentielle, obliger les candidats à prouver leur représentativité de l’ensemble de la société, via le parti qui les a choisi (quotas dans les partis)
http://www.laviedesidees.fr/Penser-le-populisme.html
« … S’il y a parfois de l’indignation ou de l’inquiétude en Europe devant le développement du populisme, il s’agit aussi d’avoir l’intelligence de son inquiétude, la science de son indignation et rejeter aussi bien le moralisme flou que le mépris hautain. Ne pas se limiter à une condamnation pavlovienne pour faire du mot « populisme » un épouvantail qui ne serait pas théorisé, qui ne serait pas pensé. La question du populisme est en effet interne à celle de la démocratie. Ce n’est pas un parasitage extérieur, sa présence oblige à penser la démocratie pour mieux l’accomplir. … »
Temps jadis.
Quand pour cause de rareté des radios tout le monde était abreuvé de la même chanson dans laquelle on pouvait se reconnaitre.
Quand « peuple » était presque un adjectif parmi des mots aujourd’hui désuets : prolo, populo.
Quand Momo était l’abréviation de Maurice.
Aujourd’hui, pour savoir ce qu’est le peuple, on en est réduit à payer des sociologues.
Et à l’arrivée le peuple fait peur, soit parce qu’on ne comprend pas ce qu’il veut, soit parce qu’on le comprend trop bien.
Maintenant, une question.
(Je jure sur la tête de ma chère et tendre Hermeline que c’est pas du trollisme, mais que c’est un problème sur lequel je butte depuis quelques temps et que j’aimerais pouvoir dépasser.)
Si on retire toute distinction entre populaire et populiste (entre démocratique et démagogique ?), laquelle de ces deux propositions est recevable, et, sinon, pourquoi :
– Organisons un référendum sur l’abolition du traité de Lisbonne !
– Organisons un référendum sur le rétablissement de la peine de mort pour les assassins d’enfants !
Une réponse toute simple : vous mêlez deux choses de nature différente :
– La question de Lisbonne est une question politique : le peuple est-il souverain?
– La question de la peine de mort est une question éthique : a-t-on le droit de tuer légalement?
La première question justifie et légitime le recours à un référendum, réponse éminemment politique.
La seconde se rapporte à un débat éthique, depuis longtemps déjà tranché. Nul besoin de revenir là-dessus parce que certains ne veulent pas admettre l’irrecevabilité morale de leurs instincts de vengeance.
@ Amsterdamois
Merci de votre réponse, je commençais à me sentir tout seul après avoir lancé ma bouteille à la mer..
En plus elle m’a permis une vraie discussion dans mon soviet familial, avec en bruit de fond six socialos qui redisaient des choses qu’ils avaient déjà redites.
Mais
Mais ça le fait pas. Grosso modo, je reste embrouillé entre politique, étique et morale.
Si le peuple est souverain, peut-il exister une éthique qui limite sa souveraineté. Et, si oui, qui détermine où placer le curseur ?
Je me souviens d’un passage de ‘La gloire de mon père » de Pagnol. Le narrateur, pour pouvoir suivre son père et l’oncle Jules à la chasse aux bartavelles sans être encombré par Paul, son frère cadet, admet « qu’on a le droit de mentir à un enfant, si c’est pour son bien. » Et c’est le frère, qui a écouté derrière la porte, qui lui fait remarquer qu’il a donné aux adultes une raison de ne pas le réveiller le lendemain, croyant que ce propos pouvait ne pas être appliqué à tous.
Soit le peuple est souverain, et alors lui seul peut décider des conditions dans lesquelles sa souveraineté peut être limitée, soit il existe une éthique transcendante qui, de droit, de facto, ou de n’importe quoi, limite cette souveraineté. (moi et la transcendance, on fait deux).
Tout n’est donc qu’une question d’emplacement de curseur, et il vous est aussi légitime de refuser au peuple le recours à la peine de mort (que je considère personnellement comme une solution facile et barbare) qu’aux « élites » de refuser le retour à l’État Nation, dans l’hypothétique attente d’une Europe sociale. Chacun voyant midi à sa porte.
Merci donc de votre apport, qui m’aura permis de clarifier mon dilemme, pas de le résoudre.
On ne se méfie pas assez des mots et de leur usage dans la politique et les médias (et la pub, mais passons). Les détournement de sens, les appropriations intentionnelles sont légions. Ainsi que ces créations absurdes tels que « hôtesse de caisse » ou « technicien de surface ». Un vieux devient « un sénior » pour le mettre en opposition à un « jeune ». Et on parle du » chômage des jeunes » ou de « l’emploi des handicapés » parce l’assemblage de ces mots permet l’utilisation de concepts, donc de manipuler les esprits.
@ Paul Jorion
Paul, soyez certain de ce que vous etes entendu !
J’ai connu des bourges englués dans une mentalité de « prolos » et des ouvriers qui étaient des princes, c’est à dire des gens profondément vrais, comme les marins pécheurs de l’ile de Houat, n’en déplaise à leurs banquiers ou aux petits consuméristes roulant en BMW .
J’ai fait la différence entre prolos et ouvriers, ne le prenez pas en mauvaise part; je veux dire par la que sous la casquette de votre père il y avait vraisemblablement un étre vivant la condition ouvriere que d’un résigné sans espoir.
Est ce trop dire que vous lui devez ce que vous étes ?
Je vous embrasse, vous et votre pére.
A propos de la casquette de Mr Jorion père. Mon père portait la casquette en semaine. Parfois le béret au travail. Le dimanche (car il y avait les « vêtement du dimanche » qu’on portaient aussi dans les grandes occasions) il mettait un chapeau de feutre. Je l’ai vu partir au travail en salopette (un « bleu »), jusque début des années 60, ce qui se faisait parce que les vêtement étaient chers. Tous les hommes portaient un couvre-chef. J’ai revu récemment un docu sur l’expo universelle 1958 de Bruxelles. Un monde de différence dans l’habillement. Strict, propre, conventionnel. L’habit serait-il un témoin de la pensée dominante? Un sujet de billet socio logique / anthropo logique? On s’habille comme on pense?… 😉
Il y a populisme et populisme. J’ai rencontré de la noblesse exemplaire (en terme d’attitude) chez des gens simples, alors que, par exemple, dans mon clan, il n’y a pas que des nobles dans le sens originaire du terme, il y a un certain nombre de moutons noirs.
Le populisme dans son expression politique suscite plutôt ma méfiance, tout comme les phénomènes de masse.
Je partage votre opinion en grande partie. Pour ce qui est de la méfiance des phénomènes de masse, je la partage également. Mais questionnons-nous: Sommes-nous devenus trop individualistes et donc méfiants des masses? Les phénomènes de masse ne sont-ils pas nécessaires aux changements? Sommes-nous trop convaincus que les masses sont plutôt stupides et facilement manipulables et donc incapables de mettre en place des institutions efficaces et humanistes?
Le populisme n’est pas une simple posture intellectuelle ou politique. Il se veut une réponse dans les moments de crise. Il se traduit par une montée de l’extrème-droite fascisante. Mais pas seulement. Voyez Berlusconi. J’ai écrit un article sur le sujet sur mon blog de Mediapart.
PROVERBE : quand on veut se débarrasser de son chien,on dit qu’il a la rage
POPULISME : quand on ……………
Lors du débat entre Mélanchon et E. Todd (Arrêt sur images) Todd pose la question: « Le peuple est-il meilleur que ses élites ». Une part de la réponse de Mélanchon est: » Le peuple français c’est pas la plèbe romaine ». Puisque Mélanchon est l’auteur de Qu’ils s’en aillent tous! et qu’il a le soutient du PC la question du populisme est forcément une de celles qui sou-tendent ce long et intéressant débat (une heure vingt.)
Très savoureux d’entendre revenir dans le « débat » public cette stigmatisation politique du « Populisme », sans que ces fins analystes ne se donnent la peine de définir cette caractérisation. C’est ce type de mot qu’on lâche dans un média et qui fait son chemin tout seul, le terrain est préparé et miné depuis longtemps …
Les mots sont importants, ils ont un sens, ils orientent, on passe facilement de populisme à peuple, à classes populaires, à prolétariat, à prolo, à quartiers populaires, à mouvements populaires, etc. Suivez les connotations explicites et implicites, faut-il y voir comme la vieille résurgence de la peur du peuple, la classe dangereuse ?
Pourtant Marx utilise peut le mot peuple, son analyse économico-politique lui fait préférer le mot prolétariat dans un contexte où les classes moyennes étaient nombreuses, paysannerie, artisans, commerçants, fonctionnaires, etc. Et elles n’étaient pas en voie de prolétarisation comme aujourd’hui
Dans cette phrase extraite du Manifeste du Parti Communiste, ( que tout le monde devrait relire) il moque les « socialistes réactionnaires », ce qu’on nommerait aujourd’hui « sociaux-démocrates »: « Dès que le peuple accourut, il aperçut les vieux blasons féodaux dont s’ornait leur derrière et il se dispersa avec de grands éclats de rire irrévérencieux.
Du reste le « peuple » est un concept mal défini, pendant la révolution française qui en a fait grand usage, le peuple c’est sans les femmes, dans le préambule de la constitution américaine : « Nous, peuple des États-unis » c’est sans les Indiens, les Noirs, les femmes et certains serviteurs.
Voltaire, le grand bourgeois méprisant commence avec l’analyse de classe, il entend par « peuple », « la populace, qui n’a que ses bras pour vivre. »
Pour Rousseau, le peuple exprime la volonté générale et le bien public. « La volonté générale ne peut être la volonté de tous lorsque les intérêts particuliers commencent à se faire sentir, lorsque le plus vil intérêt se pare du nom sacré de bien public. Alors on fait passer sous son nom des lois et des décrets iniques qui n’ont pour but que l’intérêt particulier. »
Michelet, en « historien » observe le « peuple » désigne tantôt la totalité indistincte et jamais présente nulle part, tantôt le plus grand nombre, opposé au nombre restreint des individus plus fortunés ou plus cultivés.
Mais qu’est-ce que le « peuple » aujourd’hui et pourquoi le « peuple » ?
Le peuple c’est le monde du travail, des sciences, de l’art, tous ceux qui vivent de leur travail et non de celui des autres. Ils sont l’immense majorité et les bulletins des nantis de toute espèce ne pèsent pas lourd dans les urnes …
Mais quand les politiciens invoquent le peuple, c’est une masse indistincte, d’individus atomisés, façonnés par une multitude de rapports de domination qu’on « consulte » dans un cadre institué qui ne peut construire que de la délégation de pouvoir et de la servitude.
Même quand le Peuple dit Non, et bien rien ne change comme lors du référendum pour le TCE.
L’élection est un art ancien parfaitement travaillé …
« Quiconque a semé des privilèges doit recueillir des révolutions. » Dans Mon oncle Benjamin, 1843.
Mais chacun comprend bien aujourd’hui, qu’on ne peut plus se confier aux « élites » ni justifier ou valider les moyens grâce auxquels elles ont pu arracher le consentement du peuple.
Jamais un groupe d’individus aussi puissant que celui qui s’est constitué autour de la finance n’a pu imposer sa loi et le maintien de ses privilèges à autant de personnes dans le monde.
Une oligarchie, une ploutocratie !
Alors, il ne nous reste plus que nous tourner une nouvelle fois vers le « PEUPLE »
Le populisme c’est justement oser dire que le « peuple » c’est à dire tous ceux qui sont victimes du système politique en place, vont se rassembler, vont se mettre en mouvement contre le pouvoir (le vrai, celui de Goldmann Sachs) et ses serviteurs et qui de plus en plus conscients de leur force, de leur légitimité économique, sociale et politique voudront établir un autre rapport de force pour changer radicalement le cours de l’histoire.
Dénoncer les populistes, c’est exprimer la peur du peuple, des classes laborieuses, toujours dangereuses.
Peu importe l’élément « détonateur », des artisans comme lors de la commune de Paris, des marins à St Petersbourg, des étudiants à Paris, des officiers à Lisbonne ou des ouvriers en 1936…
C’est dans et par ce mouvement que le Peuple existe en tant que peuple, par la solidité des alliances et du « front uni » qui se construira, au fur et à mesure que se développeront les mobilisations. La force de cette Union Populaire sera déterminante pour offrir une perspective ayant une chance d’aboutir : Renverser l’ordre existant et déjouer les manœuvres de la contre-révolution des oligarques.
La question des regroupements organisés et des alliances se pose toujours, c’est justement ce qui caractérise et distingue un évènement révolutionnaire d’une émeute ou d’une révolte. Il et elles ont en comment deux aspects : imprévisibles et aussi impossible à décréter. Sans perspectives, l’émeute exprimera la rage du désespoir dans un accès de violence qui consumera très vite toute son énergie et sera d’autant plus facile à réprimer qu’elle se coupera du reste de la population effrayée.
Le peuple ne sera plus que la populace, qui ne fait pas peur au bourgeois ?
Le recours à la violence est toujours un aveu de faiblesse pour un mouvement, le comprendre et le défendre, oui, car les révolutionnaires doivent être toujours aux côtés de ceux qui se battent, en faire l’apologie, non !
Il serait intéressant sur cette question de la violence économique et politique d’explorer les différences et divergences entre les « révolutionnaires » ceux qui affichent leur détermination à aller jusqu’au bout, même s’il faut sortir du cadre institutionnel convenu et ceux qui partant de la même analyse de faillite du capitalisme en appelle seulement à un « changement de paradigme », un « changement de logiciel » sans préciser les conditions de sa réalisation et en restant muet sur la structuration actuelle de la société capitaliste, sur les rapports de force qui l’organisent, sur les mouvements sociaux susceptibles de pouvoir briser ce consensus.
C’est dans la révolution que la notion de Peuple atteint son apogée, il n’y a de peuple sans révolution. N’est-il pas utile aujourd’hui de jeter un petit coup d’œil aux révolutionnaires post 1789 ?
Jules Guesde
« La révolution qui vous incombe n’est possible que dans la mesure où vous restez classe contre classe. (…) Si la classe capitaliste ne formait qu’un seul parti politique, elle aurait été définitivement écrasée à la première défaite dans ses conflits avec la classe prolétarienne. Mais on s’est divisé en bourgeoisie progressiste et en bourgeoisie républicaine, en bourgeoisie cléricale et en bourgeoisie libre-penseuse, de façon à ce qu’une fraction vaincue puisse toujours être remplacée au pouvoir par une autre fraction de la même classe également ennemie. C’est le navire à cloisons étanches qui peut faire eau d’un côté et qui n’en demeure pas moins insubmersible. Et ce navire-là, ce sont les galères du prolétariat sur lesquelles c’est vous qui ramez et qui peinez et qui peinerez et qui ramerez toujours, tant que n’aura pas été coulé, sans distinction de pilote, le vaisseau qui porte la classe capitaliste et sa fortune, c’est-à-dire les profits réalisés sur votre misère et sur votre servitude. »
Lille, le 26 novembre 1900.
Mao Zedong
« La révolution n’est point un dîner de gala, ce n’est pas comme si on écrivait un essai, peignait un tableau ou brodait une fleur. Elle ne peut s’accomplir avec autant de raffinement, d’aisance et d’élégance, avec autant de douceur, de calme, de respect, de modestie et de déférence. Une révolution est une insurrection, l’acte de violence par lequel une classe renverse le pouvoir d’une autre classe. » A propos du mouvement paysan, mars 1927.
Trotsky
La révolution signifie un changement de régime social. Elle transmet le pouvoir des mains d’une classe qui s’est épuisée entre les mains d’une autre classe en ascension. L’insurrection constitue le moment le plus critique et le plus aigu dans la lutte des deux classes pour le pouvoir. Le soulèvement ne peut mener à la victoire réelle de la révolution et à l’érection d’un nouveau régime que dans le cas où il s’appuie sur une classe progressive qui est capable de rassembler autour d’elle la majorité écrasante du peuple. Le 7 novembre 1932
Xavier Mathieu
« Ils ne comprennent pas que ça fait cinq semaines qu’on est gentils, qu’on ne dit rien, qu’on se retient. Ils ont eu des moutons, et maintenant ils ont des lions. »
Délégué CGT de Continental, 21 avril 2009.
Et eux aussi sont du peuple, qui se préoccupe de ce qu’ils vont faire ? Ils ne votent plus …
http://www.youtube.com/watch?v=KdA2j4oU7v8 – http://www.youtube.com/watch?v=fDZ9lbJEKQQ
@mammifère souterrain
Vous reprenez avec pertinence cette phrase: « La révolution signifie un changement de régime social. Elle transmet le pouvoir des mains d’une classe qui s’est épuisée entre les mains d’une autre classe en ascension. »
Elle devrait être lue et entendue par tous ceux qui, ici, en appellent vainement, commentaire après commentaire, à la chute des despotes de ce jour alors qu’aucune classe n’est non seulement en ascension mais même en voie de gestation… Avant de vouloir récolter, faudrait songer à semer…
Quand la parole est libéré, et qui y’a débat, je crois que le peuple se trompe moins que ses élites.
Pour 2 raisons aux moins:
-L’effet de masse très positif quand y’a échange d’idées
-L’effet très négatif du conformisme, perversion qui tend à justifier et conforter un système qui flatte ses propre intérêts et ego même si c’est au détriment de l’intérêt générale.
Merci pour ce rappel, Monsieur Jorion.
Je ressens la même chose. La haine est dans le cœur de ceux qui utilisent ce mot pour dénigrer. Ceux qui déforment le sens des mots jusqu’à ce que nous perdions nos repères, et que nous en arrivions nous même à dénigrer ce que nous devrions respecter., ce qu’ »ils » méprisent en crachant le mot « populisme » : le travail dur, le courage, l’honnêteté, la solidarité, la simplicité, la décence, la joie de vivre malgré les difficultés. Nos propres grands-parents, nos dignes ancêtres. Avez-vous remarqué que, dans leur novlangue, tous ces mots-là aussi sont devenus gros? sont devenus ridicules?
Je plussoie les commentaires de FOD à 12.10h et Gyps à 12.48h
Je m’inscrirai davantage dans la tonalité du commentaire de David :
La tonalité négative du mot populisme peut trouver à s’alimenter quand le peuple ( le populo ) en s’accouplant à un « isme » , devient une expression politique qui n’est pas le pouvoir du peuple ( au pied de la lettre et par essence , la Démocratie) mais ce que Sylla a pu appeler dans un autre billet , l’Ochlocratie .
Né populo , je me sens bien dans le populo . Pas trop dans le populisme .
PS : pour moi la casquette ( une « def » en stéphanois ) évoque immanquablement les seconds ou troisièmes prix de concours de pêche à la ligne , sur les bords de Loire , en haute Loire , vers 1955 ,
La casquette existe encore . Les ablettes sont beaucoup plus rares et immangeables .
Faux, archi-faux.
Ici, en bord de Seine, côté fleuve, vous avez bien lu, en bord de Seine côte fleuve, elles revivent accompagnées d’écrevisses, oui des écrevisses, alertes et vivaces pour échapper à la goinfrerie des hérons et des cormorans.
La casquette, d’ailleurs toutes les prévisions économiques le confirment, a donc de très beaux jours devant elle.
Pour la Seine , je ne connais pas . Mais les écrevisses sont sans doute des écrevisses américaines invasives et sans goût qui ont envahi nos rivières depuis 35 ans .
Je me réjouis pour Chazelles sur lyon que la casquette et encore mieux le chapeau , retrouvent des adeptes .
« mais ce que Sylla a pu appeler dans un autre billet , l’Ochlocratie . »
Le terme date au moins de Platon.
Ce que j’en comprends véritablement, c’est qu’il est utilisé pour parler d’un mauvais coté de la démocratie (ochlo=foule, et donc l’ère des tribuns dans une démocratie. Un genre de clientélisme aussi. on pourrait le traduire par « masse » aujourd’hui.). Terme aujourd’hui flou qui a le sens que veut lui donner l’orateur, mais qui permet de faire une distinction entre une démocratie en état de marche, et une en train de sombrer (vers la tyrannie, selon Platon, étape suivante au règne des sophistes tribuns qui flattent les désirs ou les opinions (opinion s’oppose à savoir étayé) contre du pouvoir).
Ainsi telle mesure sera populaire pour la gauche et populiste pour la droite, ou inversement, les partis étant trop partisans, ils ne peuvent tendre que vers l’électoralisme (d’autant plus avec les transferts de compétence à l’UE, la quasi totalité des formations politiques étant pour l’UE, et donc pour cette UE là, au mieux comme étape, rien ne les distingue politiquement à part les discours et les promesses, car la politique de l’UE se fait à 27.)
(De même démagogie (mener le peuple) est souvent mal vue, mais pédagogie (mener l’enfant) remporte tout les suffrages, et l’ »on » monte en épingle les « leaders d’opinions »(meneur de foules donc, paradoxalement…), voire on recherche le leadership. Ainsi l’on peut voir le populisme contré pour des raisons démagogiques, mais la démocratie contrée pour des raisons de pédagogie, expression servie à l’envie lors du referendum de 2005.
Bref, un peu tout et son contraire, en général, et même en caporal, dans le sens que veulent ceux qui ont le porte voix.)
Mais au delà de l’effet rhéthorique de cette distinction, il y a la question fondamentale de savoir comment se déroulent les décisions autour du bien commun, et au nom de quoi, raison pour laquelle elle me paraît encore importante.
P.S. : « la casquette ( une « def » en stéphanois ) » çà vient de où def? (nb : stéphane est le pendant germain de étienne…un rapport peut être?).
…la casquette kémaliste : populiste? ( 😉 )
(« Réformes sociales [le titre est de wiki. J’aurais écrit réforme vestimentaire…]
Interdiction du port du fez
L’interdiction du port du fez est une réforme purement symbolique, qui s’inscrivait dans les réformes anti-ottomanes menées par le gouvernement d’Ankara. Il croyait que l’interdiction du port du fez ne lui poserait aucun problème.
Mustafa Kemal commença d’abord par fournir des casquettes à sa garde rapprochée pour voir leur réaction. Et à sa grande surprise ses gardes du corps acceptent les casquettes. Il décide alors d’imposer la casquette au sein de l’armée, il les convainc de les porter pour se protéger du soleil, les soldats acceptent donc d’abandonner le fez pour la casquette.
Fort de ses deux succès, Mustafa Kemal lança un vaste programme dans tout le pays pour l’abandon du port du fez, il parcourait tout le pays coiffé d’un chapeau de paille sur le modèle européen. Mais il n’eut cette fois-ci aucun succès, les Turcs tenaient fortement au fez. »
Le chapeau de paille pour vendre la casquette, c’est pas fameux : fez ce que je dis, mais pas…)
Pour l’origine de « def » , je vais lancer une enquête familiale , mais je ne réponds de rien .
Surtout s’il faut tomber d’accord entre nous pour bétonner la réponse .
ah, non! pas d’entente préalable des témoins!
@Sylla :
Après consultation large , y compris des encore plus anciens que moi , qui se font rares , il apparait que :
– tout le monde sait bien ce que c’est qu’une def et a entendu ce terme , en particulier dans les années d’après guerre ;
– Les licenciés familiaux es Gaga ( le parler stéphanois) me font remarquer que dans ces années là ce mot était , dans le populo stéphanois , davantage une importation d’un argot que l’on ne sait pas situer , sans doute de l’argot parisien , que du Gaga authentique .
Le mystère de la Def reste entier , et je lance un appel au populo ( y compris parigot ) pour l’élucider .
Une très belle manifestation en Suisse:
http://www.youtube.com/watch?v=So6UGW12czQ&feature=player_embedded
Populiste?
En espagnol : La Visera .
« Mallos de Riglos » , pyrrénées espagnoles au nord de Huesca ….Pour les grimpeurs pas trop fort comme moi …un grand plaisir : la voie ZULU DEMENTE ds la visera qui est la parroie droite avec un surplomb prononcé en haut …Tres facile :6b ; 6b; 6b; 6b; 7a ….le 7a ds la casquette se « tire au clou » facile …vaut mieux finir en haut le rappel est problématique : dévers permanent !
si vous etes limite ou « vieux » , le faire avec un guide …inoubliable !
Il y a une autre voie qui finit ds la visera « fiesta des biceps » tres dur (7b je crois ) …qui a été fait en solo !
http://www.youtube.com/watch?v=VH6YlY_G6qk
Un petit plaisir : Le « mouve » de l’ année (pointes et talons ) le plaisir du geste!
http://www.youtube.com/watch?v=Vp7XEN4XbH0
C’est écœurant en effet.
Mais regardez les films de Chatiliez, les prolos y sont toujours au moins laids et cons et très souvent en plus vulgaire et méchant. Les riches eux, soit disant objet de cette satyre y sont invariablement, beaux, classes, intelligent.
Pareil chez Veber, le prolo est toujours un gros con, gentil ou méchant, mais con et laid. Par contre, le bourgeois, même salop y est toujours beau, riche, classe.
Et notre histoire?
Qui peut citer un seul héro d’origine prolo dans l’histoire de France? Un seul. Tous les Américains connaissent Basilone ou Murphy. Même les Japonnais, pourtant stratifiés hermetiquement ont des héros de source prolo comme Musashi ou Hideyoshi.
Vous pouvez chercher, seconde guerre, première(1.5 millions de morts) , guerres napoleoniennes, que dalle. Pas un prolo célèbre.
Aucun depuis Guesclin et Jeanne d’Arc, un mercenaire porcin sanguinaire sans foi ni loi et une schizophrène illuminée.
7 siècles sans célébrer un seul héros populaire. Même pendant la révolution, aucun artisan ou ouvrier sans-culotte n’est dans le pantheon bourgeois des Danton Desmoulins Saint Just, Robespierre. 10 ans de guerres révolutionnaires sans qu’un seul représentant du peuple qui sent sous les bras ne soit honoré.
…vous avez raison …en gros. Mais en détail, quand même, il y a eu :
– le petit tambour Bara (et son pendant littéraire Gavroche)
– une partie des maréchaux d’Empire (dont Murat)
– la déesse de la République : Marianne (Marie-Anne), fille du peuple
– …encore, chez Hugo : Cosette, Fantine et Jean Valjean
– Arsène Lupin (on n’insiste pas assez, dans les pastiches et les films, presque tous mauvais, surtout le dernier, sur son côté gouailleur et populaire, mais violent et indigné aussi, comme sait l’être le peuple parfois…)
– Cartouche
– Depardieu (au départ, hein !)
– Papillon (auto-fiction cela dit)
– Toussaint-Louverture
– Le Père Duchesne
– Bernadette Soubirous
– les personnages des contes et fables, laboureurs, bûcherons, meuniers et autres petits poucets…
…et tant d’autres encore, sûrement… à vot’bon coeur M’sieurs-Dames, citez-les donc, les héros prolétaires !
Merci pour cette liste, mais je parle de héros nationaux, pas de personnages de fiction, ni de stars religieuses dont il est dans la normalité qu’elles soient issues des plus pauvres dans une religion où on vénère un charpentier, ni de saltimbanques, métiers « ignoble » s’il en est et que seul les caprices du bizness ont monté à ce firmament.
J’aimerai savoir combien de Français connaissent le tambour Bara(personnellement, connais pas) .
En ce qui concerne les maréchaux et même Bonaparte, vous avez raison et je crois que justement ceci fait que cette période, pourtant funeste, est encore si populaire dans l’inconscient national.
Par contre, regardez, vous ne pouvez me citer aucun prolo, héro de la première guerre mondiale. Hormis les généraux, les seuls gens célèbres y sont, comme par hasard, les aviateurs, tous issus de la bonne société. Le poilu, on en parle dans la masse.
Quant à la seconde guerre mondiale, heureusement qu’il y a les cocos pour valoriser un Rol ou un Fabien. Sinon, c’est les Hautecloque, de Lattre, ou encore toute l’équipe de Londres de la meilleure société ou encore Moulin, authentique héro, mais connait-on un seul nom de résistant ou combattant héroïque étant retourné dans son champ, son usine ou son atelier?
Que dalle.
Il n’y en a pas eu?
C’est marrant cette pudeur à ne surtout pas valoriser les enfants du peuple en tant que tel.
Éventuellement, on fait à l’Anglaise, c’est à dire qu’on récupère, qu’on fait grimper et qu’on anobli(comme les maréchaux)
Je persiste à dire que l’une des forces du système américain est de savoir valoriser des héros authentiquement populaires, même si c’est hypocrite et démago, au moins , là bas, le mot « people » n’est pas sale.
« Qui peut citer un seul héro d’origine prolo dans l’histoire de France? »
« origine prolo », c’est quoi? des « prolos de souche »?!? Les rois de france n’ont pas commencé rois de france…une légende tenace raconte même qu’ils descendent d’une famille de bouchers (cf aussi le coté pratique et symbolique du boucher : il tue et nourrit).
« Mais regardez les films de Chatiliez, les prolos y sont toujours au moins laids et cons et très souvent en plus vulgaire et méchant. Les riches eux, soit disant objet de cette satyre y sont invariablement, beaux, classes, intelligent.
Pareil chez Veber, le prolo est toujours un gros con, gentil ou méchant, mais con et laid. Par contre, le bourgeois, même salop y est toujours beau, riche, classe. »
Vous faites pareil que weber et chatillez … :
« Et notre histoire? Aucun depuis Guesclin et Jeanne d’Arc, un mercenaire porcin sanguinaire sans foi ni loi et une schizophrène illuminée. » (les anglais n’étaient bien sûr ni mercenaires, ni porcins, ni sanguinaires…). Dommage de répondre à votre propre question (citer un « héros prolo »), pour dénigrer la réponse (çà ne compte pas du coup, j’imagine…) : autant être clair et dire tout de suite que ces deux là ne sont pas des héros, plutôt que de les pourrir.
Sinon, « prolos », c’est bien ceux qui doivent vivre de leur travail sans posséder d’outils de productions, non? çà fait du monde…
Je dirais, en plus de la liste de Nerima, l’abbé pierre, si vous voulez du célèbre (ou cousteau, ou curie, ou de gaulle, ou pasteur, ou jean bart, ou plus simplement le peuple français, lors de la guerre de cent ans, à la révolution, lors du printemps des peuples, lors de la commune, toutes les luttes à caractère social (les grèves etc), certains dans l’espagne de 36, la résistance ( http://www.francesoir.fr/actualite/societe/l-hommage-aux-heros-francais-99127.html ) etc…voire le soldat inconnu. ou les français ailleurs : ex : http://freeriders2.over-blog.com/article-7244390.html : héros français devenue légende américaine.).
l’histoire racontée dans Jacquou le croquant (tirée de faits réels) ressemble le plus à ce bon « héros prolo » (mesrine de l’autre coté).
à la limite, il y en a trop…
« 7 siècles sans célébrer un seul héros populaire. » faut savoir : c’est un manque de célébration, un manque de héros « prolos » ou de héros populaires?
Il y a aussi les personnages anti-héros, les contres exemples. De ce coté, face autoflagellation, les français sont un peu plus forts pour se trouver des défauts. Jusqu’à Napoléon ou Louis XIV qui ne sont vu que par leur mauvais coté.
Super dupont, on est les seuls je crois… 😉 .
Plus généralement, les français ne sont guère ni fiers(au contraire : jeanne d’arc en « schizo illuminée » par ex) ni intéressés par leur histoire, qui n’est pourtant pas pire que les autres, loin s’en faut.
« C’est marrant cette pudeur à ne surtout pas valoriser les enfants du peuple en tant que tel. »
la semeuse sur les pièces en franc, ce n’était pas pour faire plaisir au bourgeois…l’hymne national est quand même « aux enfants de la patrie »…et le bonnet phrygien n’a rien d’une perruque repoudrée.
P.S. : « là bas, le mot « people » n’est pas sale. » people signifie surtout gens, qui n’est pas « sale’ non plus en français. Et le héros américain de base, c’est l’entrepreneur, le pionnier. « in god we trust » sur le $. Des héros à plusieurs zéros! Roque feuille (américanisé en rockefeller) comme paradigme.
Un rigolo archétypal, époque romaine : « Selon la tradition, Cincinnatus se consacre à la culture de ses terres quand les sénateurs viennent le supplier d’accepter le commandement suprême. Il sait que son départ risquait d’appauvrir sa famille, déjà ruinée à la suite du procès de son fils, si en son absence les récoltes n’étaient pas assurées. Néanmoins, il accepte et en seize jours, il libère le consul assiégé, bat les Èques à la bataille du mont Algide[12], célèbre un triomphe, condamne Marcus Volscius Fictor et abdique[13],[14],[15],[1]. Sa restitution du pouvoir absolu dès la fin de la crise devint un exemple de bon commandement, de dévouement au bien public et de vertu de modestie. »
« Beaucoup d’Américains rapprochent Cincinnatus de George Washington, d’où le nom de la ville de Cincinnati. » (Washington possédait combien d’esclave à sa mort déjà? çà n’empêche aucun américain de le célébrer, mais les français font tout un fromage sur le rétablissement de l’esclavage par Napoléon, à tel point que ce dernier en devient presqu’infréquentable. Cherchez l’erreur.)
@Sylla
complètement à coté de la plaque mon pauvre ami.
Qu’est ce que viennent faire l’Abbé Pierre et Cousteau.
Le reste répond à coté.
au normand : « complètement à coté de la plaque mon pauvre ami. » quelle plaque, riche ennemi? commémorative?
« Qui peut citer un seul héro d’origine prolo dans l’histoire de France? » c’est bien çà la fameuse plaque?
avec des questions pareilles, c’est vrai que je peux m’égarer, déjà que je trouve bizarre ces appels à une figure emblématique nationale, c’est d’ailleurs pour cela que je vous avais posé quelques questions, restées sans réponse dans votre commentaire tendre et laconique, d’autant plus qu’après avoir introduit des exemples ambigus, vous balayez les exemples que l’on vous propose, de manière paradoxale… (Bart, Murat et Bigeard, entre autres) :
d’origine prolo? kezako, l’ami? (pour jehanne, c’est clairement anachronique).
pourquoi vouloir un héros, national qui plus est, l’ami?
pourquoi préférer glorifier un individu, l’ami?
(je rajoute : çà n’était pas bien clair) c’est quoi un héros (hero, c’est de l’anglais, en passant), l’ami?
Et à lire la suite : pourquoi nécessairement un militaire ou un guerrier?
« Pas un prolo célèbre. » dites vous : héroïque ou célèbre ou les deux, kergen? ou célébré institutionnellement? je m’y perds dans votre syntaxe…
« Qu’est ce que viennent faire l’Abbé Pierre et Cousteau. » vous voyez que vous n’êtes pas clair : ils ne sont pas célèbres ceux là? ou pas assez prolétaires à votre goût? Louise michelle, bof? les communards, trop bourgeois, pas assez individualisés? Jean bart : du flan royal?
La famille royale qui se réclame d’une ascendance roturière, pareil : çà vous en touche une sans bouger l’autre…ce n’est pourtant pas légion…
Marianne, la semeuse, le bonnet d’esclave, pareil…que dalle comme vous dites.
Je m’interroge quand même : « C’est marrant cette pudeur à ne surtout pas valoriser les enfants du peuple en tant que tel. »
A ce niveau, c’est du déni. Même des héros de guerre sous napoléon que vous « demandez » : « Vous pouvez chercher, seconde guerre, première(1.5 millions de morts) , guerres napoléoniennes, que dalle. Pas un prolo célèbre. », mais « En ce qui concerne les maréchaux et même Bonaparte, vous avez raison et je crois que justement ceci fait que cette période, pourtant funeste, est encore si populaire dans l’inconscient national. » : du coup, non retenus!
(« funeste »?).
les réalisations du peuple français (rapidement : la révolution, la commune, la résistance), que pouic aussi? Il vous faut un individu, nécessairement?
« Bigeard est célèbre car général, c’est tout. »…et il est devenu général par l’opération du saint esprit? Comme Napoléon : célèbre parce qu’empereur : trop facile, çà compte pas?
Bizarre en regard des samouraïs que vous citez…très bizarre.
« D’ailleurs, je note sans surprise le mépris et la méconnaissance que vous avez vous même de ce qui est popu. » dites vous à Vigneron…pourtant à vous lire (en plus des quatre exemples de heroes)… :
« Et notre histoire? Aucun depuis Guesclin et Jeanne d’Arc, un mercenaire porcin sanguinaire sans foi ni loi et une schizophrène illuminée. »
Vous en faites un beau aussi de valorisateur…bon, en même temps, « popu », je n’en fait pas une catégorie : çà n’a pas de sens.
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Ah, exclusivement militaire, le vrai de vrai, mais sans trop de galons : l’exemple à suivre pour la chair à canon…çà se précise… c’est très populaire en effet…
Philippe Pétain avait des parents cultivateurs…mais j’imagine que vous ne le retiendrait pas dans votre non liste…
« Qui peut citer un seul héro d’origine prolo dans l’histoire de France? Un seul. Tous les Américains connaissent [Sûr?]Basilone ou Murphy. Même les Japonnais, pourtant stratifiés hermetiquement ont des héros de source prolo comme Musashi ou Hideyoshi. »
Great! Super les exemples* : déjà les deux japonais furent élevés dans la caste des guerriers, et en plus, lequel des quatre est, pour vous citer, retourné dans son champs ou à son usine?
Pas un!!! Le premier est mort au champ d’honneur comme on dit pudiquement (là où les marines américains ont acquis leur célébrité), le second est devenu et resté célèbre parce que comédien, quant aux deux japonais (XVIème siècle : çà commence à dater aussi…), ils sont au moins l’équivalent de chevaliers en france : rien à voir avec des prolos célèbres parce qu’héroïques.
donc 1 une question bizarre 2 des définitions floues 3 des exemples foireux 4 je suis à coté de la plaque.
avec la séance d’autoflagellation typiquement française, vous me faites penser à cette gauche anti élite dont parle Michéa à l’instar de Lasch. Devriez écrire des biographies pour combler le « vide », plutôt que de râler…
Là où je peux vous donner en partie raison, c’est sur la nation : taboue en europe, et célébrée ailleurs, par exemple aux USA. Vous aurez sans doute remarqué que même de gaulle se fait conspuer : dans les ismes, la phrase de mitterrand est restée : « le nationalisme, c’est la guerre. », et son avers « l’européisme, c’est la paix ».
(*)Les exemples de Kerjean de « heroes prolos célèbres » dans leur pays :
(ou Comment fabriquer un héros militaire à l’intention du bon peuple : )
http://fr.wikipedia.org/wiki/John_Basilone : « Iwo Jima :
Il fut tué le premier jour de la bataille sur la plage rouge par un tir ennemi qui le blessa mortellement tandis qu’il menait ses hommes à l’assaut. Il a tout de même réussi à détruire un blockhaus ennemi, permettant à son unité de capturer un terrain d’aviation et de pénétrer dans les défenses japonaises.
Après quoi, il a été à titre posthume honoré de la Navy Cross et il est ainsi le seul marine enrôlé dans la Seconde Guerre mondiale à avoir reçu la Medal of Honor, la Navy Cross, et le Purple Heart. »
http://fr.wikipedia.org/wiki/Audie_Murphy « Il reçut une trentaine de médailles dont la Medal of Honor qu’il obtint pour son héroïsme au cours des combats dans le Bois de Riedwihr dans les combats de la poche de Colmar.
Il tourne son premier film Beyond the Glory en 1948 avec Alan Ladd. En 1949, il épouse la jeune actrice Wanda Hendrix (en) (dont il divorce l’année suivante) et tourne son premier succès personnel Bad Boy (en) de Kurt Neumann.Dans les années cinquante, il devient une star appréciée du public et tourne avec de prestigieux metteurs en scène comme John Huston ou Budd Boetticher. Il tournera une vingtaine de westerns B pour les studios Universal Pictures. En 1955, il tient la vedette dans L’enfer des hommes, mis en scène par Jesse Hibbs et tiré de son autobiographie. Il écrit les scénarios de nombre de ses films et participe à leur production. Tout cela lui apporte la fortune mais il reste cantonné dans des films populaires. Il trouvera son meilleur rôle dans Un américain bien tranquille, de Joseph L. Mankiewicz.
Il s’oriente en même temps vers la télévision et interprète le détective Tom Smith dans Whispering Smith (en) en 1961 pour la chaîne CBS. Ruiné par les échecs de ses derniers films et par un homme d’affaires peu scrupuleux, affaibli par l’abus de médicaments et de drogues, accusé de tentative de meurtre par un de ses voisins, Audie Murphy est une star déchue. Il tente un come back en produisant et interprétant un Jesse James vieillissant dans Qui tire le premier (A Time for Dying) mis en scène par Budd Boetticher mais il ne verra pas le film terminé.
Son corps est inhumé avec les honneurs militaires au cimetière national d’Arlington (Washinghton D.C.). » célèbre, oui, héros militaire, oui. Sans le cinéma, il serait où dans la mémoire collective?
http://fr.wikipedia.org/wiki/Musashi_Miyamoto « Musashi Miyamoto (12 mars 1584–19 mai 1645) est l’une des figures emblématiques du Japon et le plus fameux escrimeur de l’histoire du pays. » « Son grand-père était un très bon escrimeur » (un prolo escrimeur!!) « à passer son enfance sous la tutelle de son oncle, moine et propriétaire d’un monastère. » (un prolo propriétaire et moine!! pas étonnant qu’il soit célèbre…)
http://fr.wikipedia.org/wiki/Hideyoshi_Toyotomi « Hideyoshi Toyotomi est né en 1536 et mort le 18 septembre 1598. Il est le deuxième des trois unificateurs du Japon durant la période Sengoku : Nobunaga Oda, Hideyoshi Toyotomi, et Ieyasu Tokugawa. »
Comme récent, on fait mieux…
« Il perd son père à l’âge de huit ans et est élevé par son beau-père, employé chez Nobunaga Oda. » « En 1574, il se fait construire le château de Nagahama, prend le nom de Hashiba et adopte le kiri comme armoiries. » un beau parcours politique en ces temps troublés : http://fr.wikipedia.org/wiki/Hideyoshi_Toyotomi#L'arrivée_au_pouvoir
« complètement à coté de la plaque mon pauvre ami. »
z’inquiétez pas : c’est la dernière fois que je ne vous écris pas façon slogan.
Style « n’importe avion : « Les héros maritimes français de la première guerre mondiale » http://www.netmarine.net/tradi/marins14-18/index.htm
ou « zéro » : « La victime, nouvel héroïsme » http://classes.bnf.fr/heros/arret/03_3.htm
« Pov vieux vigneron. »
Il sait se défendre, mais n’est ce pas le même Kerjean qui réclamait il y a peu plus d’amabilité sur ce blog. Encore une plaque prise de traviole on dirait…
Pauvre Kerjean, sûrement trop jeune, ou trop cancre pour avoir entendu parler des Bara, Jeanne Hachette, Grand Ferré, Sainte Genevieve et tutti quanti de nos livres « d’histoire » d’école primaire, laïque, gratuite, obligatoire et surtout « républicaine »…
Ah mon bon Kerjean, z’avez ben raison, tout fout l’camp… Que sont donc devenus nos zhéros populo-populistes ?
Au fait, et Georges Carpentier ? Pas un héros popu d’la Grande ? Et Gabin, pas un d’la petite ? Et Bigeard pour les défaites glorieuses d’indo et d’Algérie, après la p’tite ? Tsssss, élève Kerjean, vous êtes irrécupérable…
@vigneron
Pour la p’tite histoire (événementielle), ton « Bigeard » m’a évoqué « Bigard », Jean-Marie, autre grand comique de l’Etat. Bizarre…
Carpentier est célèbre pour la boxe. Le sport est le seul jeu social basé sur des vrais résultats. Pas étonnant que là les prolos soient sur-représentés.
quant à Gabin, il fait parti des saltimbanques dont je parle plus haut.
Jeanne Hachette et le grand Ferré datent de la guerre de cent ans donc confirme ce que je dis plus haut ou plus aucun héro prolo n’a été célébré depuis la guerre de cent ans.
Bigeard est célèbre car général, c’est tout.
Moi je parle du vrai héro populaire. On a eu deux guerres mondiales. A-t-on une statue du sergent Lambert(ou Martin ou autre).
On a eu 1 millions d’ouvriers , artisans , paysans tués en 14-18. Aucun n’est personnellement reconnu. Non, on préfère glorifié le soldat inconnu, anonyme. Mais pour faire mousser les généraux et ministres, là, pardon, y a pas trop de pudeur. Même si ce sont les pires incompétents et le pires bouchers.
D’ailleurs, je note sans surprise le mépris et la méconnaissance que vous avez vous même de ce qui est popu.
Pov vieux vigneron.
Ha…Jeanne Hachette !
Paraît qu’elle détestait le bourgogne…
@Kerjean
Et Loulou ? Loulou Kerjean, héros breton de Londres à Alger….
Kerjean, si tu sais dalle y’t’reste au moins wiki. Renseigne toi mon populaire de mes deux, Carpentier comme Gabin furent aussi des héros de guerre, alors qu’ils étaient déjà des célébrités « populaires ».
Mais on s’en fout des héros de guerre mon pauvre ami, le populo s’en contrefout et gobe plus tes images d’Epinal à la mords moi l’vit. Les héros hollywoodiens font très bien l’affaire.
Et t’as raison mon p’tit général de vespasienne, la République Française en a inventé un beau d’héros populaire, un qui personnifie et unifie tous les héros et tous les martyrs et tous les lâches perdus par tout un peuple sacrifié, un que la Nation honore avec flonflons et trompettes tous les onze novembre que le diable fait, un qu’on appelle « Soldat Inconnu ».
Ça te dit kekchose, patate ? T’as besoin d’un nom ?
Et les monuments aux morts jusque dans les plus déserts des trous à rats, avec les blazes bien d’ici gravés dans le calcaire, le marbre ou le granit, c’en est pas de la statuaire au bon peuple héroïque, pauvre connard ? C’en sont pas des noms de « heros » par centaines de milliers, par millions ?
Et un statue équestre en l’honneur de votre sottise stratosphèrique, ça vous irait Monseigneur Kerjean ? Plus une en pied, en hommage à votre mauvaise foi intersidérale, cadeau de l’artiste, hein Messire ? Cela ne heurterait pas, ainsi présenté, votre légendaire modestie, sans doute, et vous le valez tellement mon Excellence, mon pur zéro.
@vigneron
Vu que « Bande de p’tits salopards » a l’air sous copyright par ceux font l’Jobs, peut-être à moins d’être geekment équipé, et à défaut de chauve-souris, un lapin.
C’est’y pas du bon peuple, du qui fait l’con, ça Guy Montagné ? et sans stèle ni héroïsme, un qui bosse, mais se marre et fait marrer au-dessus, juste au-dessus, de la ceinture, au point H des zygomatiques.
Au Vigneron a l’insulte un peu trop facile :un peu de kulture générale : le Langage de la statue equestre :
http://www.culture-generale.fr/histoire/2193-statue-equestre
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Il est toujours amusant de constater que certaines choses vous délivrent des informations sans que vous vous en rendiez compte. C’est le cas des statues équestres. Outre le fait de posséder une couche de guano plus ou moins épaisse selon leur localisation, ces dernières renseignent sur la disparition du cavalier honoré.
Si le cheval a les deux pattes avant en l’air, cela signifie que le guerrier est mort au combat. Un héros ! C’est plus classe pour la postérité.
Si l’équidé a une seule jambe antérieure levée, cela implique que le militaire a été bien amoché au combat, mais que, bon, on a pu le ramener avant qu’il ne rende son dernier souffle sur le champ de bataille. Mais Il est finalement mort des blessures inhérentes à la baston. Un battant quand même !
Si l’ongulé a ses quatre sabots sur le socle, alors là, rien de glorieux. Le bonhomme, certes reconnu en son temps, est alors parti de mort naturelle, vieux, riche, avec de la bedaine, devant « les feux de l’amour ».
Read more: http://www.culture-generale.fr/histoire/2193-statue-equestre#ixzz1a1h7myxl
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…et le cavalier jeancoz nous montre ses blessures, j’t’en cause pas.
Ker qu’ose
Légende urbaine tes histoires de jambes de canasson en haut en bas. Ou alors y’a plus d’exceptions, et pas des moindres, que de régulières… de Marc-Aurèle à Foch en passant par Louis XIV, Pierre le Grand ou Washington…
http://fr.wikipedia.org/wiki/Marc_Aur%C3%A8le
http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:PierreLeGrandParFalconet.JPG
http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:LouisXIVVersailles.jpg
http://fr.wikipedia.org/wiki/Statue_%C3%A9questre_de_Washington
http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Statue_Marechal_Foch_Paris_Trocadero_09062007.jpg
C’était le jour de la culte-ure et ça fait sortir les culte-uristes.
Quand le populo devient héros ,il ne le fait pas de façon individuelle :
http://www.dailymotion.com/video/x84ysd_la-commune-jean-ferrat_music
Et quand le peuple souverain s’avance, il y va rarement avec des pincettes.
(j’attire l’attention de Kerjean sur le quatrième couplet, à la gloire de Joseph Bara et de Joseph Agricol Viala).
@Vigneron
il y a un moment où il faut consulter mon vieux.
Kerjean roma sera votre dernier tique de l’été; vous savez les zhéros c’est au quotidien pour rêver demain c’était déjà hier LA SALAMANDRE (1971) -ending http://www.youtube.com/watch?v=SsYcycMF0Tw&feature=player_embedded#!
@roma
Bulle Bulle Bulle…
Merci.
(C’est pas François Simon qui se fait masser le jarret par Bulle ?)
François Simon… il était aussi dans Le christ s’est arrété à Eboli de Rosi, avec Volonte, Cuny, plus la Massari… pffff…
En voilà du beau populisme, ouais.
Le final.
http://youtu.be/k84AUhG1Fos
@vigneron, j’avais oublié « Le christ s’est arrété à Eboli », merci — et notre Bulle, si touchante, là qui parle de J. Rivette; http://www.youtube.com/watch?v=Xm8vI0LAToU , et notre Bulle, « l’importance d’un monde sans importance », par elle-même http://www.youtube.com/watch?v=Xm8vI0LAToU , François Simon, A. Cuny, comme des pères sans enfant, ou des enfants-pères sans famille, des populistes ainsi oui et pleins dans des bistrots de silence, bulle bulle ouvre-toi! Bulle dans la Salamandre « une majorité silencieuse est composée de gens comme vous et moi, munis de bras et de jambes, mais qui de temps à autre, dans le secret d’un isoloir, séparés de leurs frères comme aux toilettes, votent pour des cuistres et des canailles » ha! que le bonheur est proche, que le bonheur est lointain, que le bonheur est proche…