Ce texte est un « article presslib’ » (*)
J’ai beau rechercher l’origine de l’information selon laquelle la police de New York aurait récemment reçu 4,6 millions de dollars de la banque JP Morgan Chase, je ne trouve rien d’autre quant à la date à laquelle ce don aurait eu lieu que ce même mot « récemment », répété de dépêche en blog et de blog en dépêche. Ce qui rend bien entendu l’information éminemment suspecte. Pourquoi le succès de cette « information » fausse ou exacte ? En raison de sa plausibilité dans le climat de polarisation politique qui caractérise aujourd’hui les États-Unis. On aura noté aussi dans la journée d’hier la montée en puissance des « indignés » new yorkais « Occupy Wall Street », dont le mouvement a essaimé désormais à l’échelle du pays tout entier.
L’élément déclencheur de cette montée en puissance a été l’arrestation dimanche de 700 manifestants d’« Occupy Wall Street » et leur transfert vers les commissariats dans des bus réquisitionnés, alors qu’ils occupaient le Brooklyn Bridge. Le syndicat des métallurgistes a été le premier à apporter son soutien, suivi dans la journée d’hier de celui des transports en commun et du personnel paramédical. Ce dernier va apporter un encadrement sur le terrain, les conducteurs de bus s’opposent à leur réquisition dans le transport de prisonniers, et tous ensemble, ils offrent des fonds et l’accès à des équipes d’avocats et de juristes.
La preuve est faite une fois de plus qu’on n’a heureusement jamais l’occasion de se plaindre de la « passivité des gens » très longtemps.
(*) Un « article presslib’ » est libre de reproduction numérique en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.
264 réponses à “LA « PASSIVITÉ DES GENS » NE DURE JAMAIS QU’UN CERTAIN TEMPS”
Les mots clés les plus utilisés sur le site Web du New York Times (ce mardi à 14 H heure française – sur une période non précisée)
Keywords most frequently searched by NYTimes.com readers
1 – occupy wall street
3 – china
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19. paul krugman
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(J’ai enlevé les mots clés genre modern love, immigration, crossword.)
Les réactions de lecteurs sont vraiment très intéressantes, souvent bien rédigées, plus de 50% de « favorables » ou « plutôt favorables ». Elles sont probablement sérieusement filtrées, le fait que les lecteurs ne représentent pas l’ensemble de la population limite évidemment beaucoup l’intéret de ce post, m’enfin…
http://opinionator.blogs.nytimes.com/2011/09/30/can-you-hear-them-now-3/
tapes http://taxjustice.blogspot.com sur actualités suisse : 0 occurence
ou http://taxjustice.blogspot.com « Report on Switzerland » sur le web suisse: nothing
http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/0201675826504-les-franc-tireurs-de-la-transparence-fiscale-pointent-la-suisse-du-doigt-228383.php
Dexia / Lehman Brothers, même combat ?
Avant la crise, Lehman Brothers avait un cours à 85,80 dollars.
Quelques mois plus tard, le 12 septembre, le cours de l’action était de 3,65 dollars.
Le rapport entre les deux chiffres est de 23,50.
Juste 3 jours avant que celui-ci ne cote plus que 0,13 dollars, avant la faillite.
Dexia avait un cours il y a 5 ans, soit avant la crise, de 24,95€.
Il y a trois ans, parce que la banque avait été recapitalisée par les états, son cours avait été ‘maintenu’ à 7€, avant de chuter encore à 3€ 2 ans plus tard.
Si on applique le même rapport au cours de l’action de Dexia, on obtiendrait 1,06€.
Aujourd’hui, le cours de Dexia est à 1,115€.
Comme les états ne peuvent/veulent plus recapitaliser Dexia, il ne reste donc plus, avant la faillite, que la vente à la découpe.
Petit souci pour les états : ils ont émis des garanties pour des financements.
@ Zébu: P…toi, tu veux désespérer l’épargnant, là! c’est de la guerre psychologique, du harcèlement, de l’atteinte au moral des marchés, et en temps de crise, qui plus est!
Dexia, ça me rappelle Natixis: le conseiller financier: » je vous ai pris du Natixis sur votre livret A, 6000 €, c’est une affaire, 22 € l’action, ça ne peut que monter!
moi: – ah bon?, mais je n’avais pas passé d’ordre!
-l’autre, pas de problème, passez à l’agence, je vous ai préparé les documents antidatés….une opportunité dont je vous fais bénéficier…..parce que c’est vous….
moi: Hi hi…., 2€, 2.50 € autant en tapisser les WC, malheureusement, contrairement aux emprunts Russes, pas de jolis titres tout coloriés avec des enluminures, juste une ligne sur le relevé….
Suis déjà le dos au poteau.
Vive !! … vive quoi, déjà ?
Et puis Dexia, c’est bien plus beau vu de Belgique …
Rapport au fait que la Holding Communal détient plus de 14% de la Holding de Dexia.
Et que non content de s’être auto-diffusé des crédits pourris, Dexia leur refilait aussi, of course, des dividendes.
Qui peuvent monter haut :
« Si l’action Dexia perd de sa valeur (elle a perdu 57% en un an, et est passée d’une vingtaine d’euros il y a quatre ans à des valeurs proches d’un euro, soit rien), cela aura des répercussions fâcheuses pour les actionnaires, le Holding et les communes qui verront leurs dividendes disparaître (comme c’est déjà le cas cette année) et leur mise s’évaporer. Chaque année, le Holding versait de l’ordre de 140 à 150 millions d’euros par an aux pouvoirs locaux. Dans le cas de Schaerbeek, gros actionnaire historique avec plus d’un million d’actions, c’était dans les 4,3 millions d’euros, soit environ 3% de son budget.
A ce sujet, Michel De Herde est le plus inquiet : pour lui, il y a réel danger de faillite du Holding Communal. Enfin, l’échevin s’interroge aussi sur la volonté politique de sauver le Holding communal. »
Bahhhh …
Vaut mieux s’interroger tard que pas du tout sur ce que fait sa main droite, pendant qu’on regarde sa main gauche se faire les poches …
@ Mars prénom groschaud :
Bonjour,
Verde que te quiero verde. Manzanita y Ketama .
http://www.youtube.com/watch?v=cn-D2uRGVQ0&feature=mr_meh&list=PLD553136B10E11FB9&lf=rellist&playnext=0
A sniffer la ligne de pêche au fil financier, c’est bru gnons garantis, mais portefeuille garni sait maigrir sans cesser de sourire.
Votre humour est rat-frais-chie-sang, à certains et l’inverse à d’autres !
Bravo, alpha prime.
Dale el aire – Alejandro Sanz, Antonio Carmona (ketama) y Juan Habichuela
http://www.youtube.com/watch?v=XD1Vsh8YQcE&feature=autoplay&list=PLD553136B10E11FB9&lf=rellist&playnext=1
@zébu
Holding Communal : FAQ sur l’augmentation de capital et les assemblées générales
La «solidarité» a bon dos surtout pour des communes comme Knokke ou Lasne 😉
Voir aussi : RTBF, Questions à la Une : Dexia joue-t-il avec l’argent des Belges ? où Michel de Herde, échevin des finances de Schaerbeek intervient.
@jérôme: « Verde que te quiero verde. »
ça faisait longtemps, ça me rappelle les mariages de mon enfance. Merci. 🙂
AFFAIRE DEXIA
Dexia avait déjà été frappée de plein fouet par la crise de 2008. Pour lui éviter la faillite, la Belgique, la France et le Luxembourg l’avaient renflouée à hauteur de 6,4 milliards d’euros. Trois ans plus tard , y faudrait en remettre autant , cela fait grosso merdo 2 milliard de perte annuelles , soit 165 millions par mois , soit 7millions 600€ par jours ouvrable , je dois vous laissez ma calculette fume.
suite de la blague :Concernant le sort de Dexia en Belgique, M. Reynders(ministre belge des Finances) a assuré qu’il n’y aurait pas de « démantèlement de l’activité bancaire ». « La banque en Belgique est solide, on regarde en revanche comment résister à la crise de la dette souveraine. Il faut revenir (chez Dexia) à des métiers de base, à savoir la collecte de l’épargne. Bon suis rassuré
Vous avez retrouvé un gouvernement en Belgique ?
@ Diogène :
En avril 2010, le gvnt belge a démissionné. Le parlement a été dissous et de nouvelles élections ont eu lieu.
Pendant ce temps, l’ancien gouvernement est resté en place mais avec de pouvoirs limités à la gestion journalière.
En juin, les belges sont allés voter, ils ont élu de nouvelles chambre.
Après les élections, les partis politiques se sont mis à négocier pour former une nouvelle coalition.
L’ancien gvnt reste en place pendant les négociations, toujours avec des pouvoirs limités.
Les négociations traînent, l’ancien gvnt commence à prendre des mesures qui excèdent la gestion journalière (genre : faire un budget, envoyer des F16 bombarder la Libye…). Scandale ? Non, car en fait, ce gvnt prend ces mesures avec l’accord du nouveau parlement…
En réalité, cette absence de gvnt n’en est pas une. Il y a un gvnt, le vieux, mais qui a l’accord de la majorité du parlement pour prendre une série de décisions. Ce n’est évidemment pas ce dont les belges ont l’habitude, mais c’est un mode de fonctionnement comme un autre.
@Diogènes2synapses
Moi non , mais Boursorama oui
« Vous avez retrouvé un gouvernement en Belgique ? »
Faut croire puisque Paul Jorion n’a pas une barbe à la ZZ Top 😉
« Vous avez retrouvé un gouvernement en Belgique ? »
Les Belges donnent l’air de très bien s’en passer.
Le Royaume à 6 à 7 gouvernement en activité (cela dépend si on considère les gouvernements flamands comme un ou deux). Un gouvernement en affaire courante élargie et 5 à 6 gouvernement régionaux et communautaires.
Good guy ce Soros.
http://youtu.be/G7t_mhEkn9o
Quant vous faites des fautes d’orthographe, cela m’amuse ; c’est gauche de votre part alors que vous écrivez si droit au but.
On peut vous commander du vin ?
C’est l’ambulance qui tire sur l’hôpital, 007…
@ noux,
Mes deux phrases étaient une réponse à un commentaire de vigneron, qui ne fait pas souvent des fautes.
Son commentaire, amusant mais un peu dûr à l’égard de Marlowe, dans lequel il avait écrit : « Quand à moi », a été modéré a posteriori.
Amis financiers et politiques, encore un petit effort et vous arriverez à mettre la populace (lire les citoyens) en un état tel qu’à la moindre étincelle -et l’on ignore toujours dans ces cas d’où elle viendra – que mai 68 sera perçu comme une aimable Garden Party sur la plage du Boul Mich.
A propos de mai 68, je me souviens qu’en mars, Le Monde avait fait un gros titre » La France s’ennuie »…dans le même temps, un obscur mouvement dit du 22 mars ( de savants historiens prétendent que c’est le jour où ils ont mis au bain le ministre des sports ou de l’éducation ou des universités venu inaugurer la piscine du campus de Nanterre ), tout cela pour protester contre un règlement qui interdisait aux jeunes gens de rester dans les cités U des gonzesses après 10 h. du soir….comment voulez vous réviser correctement dans des conditions pareilles, hein, je vous le demande!
la suite, on la connait et on s’est bien marrés
Le réglement des cités U et la piscine, c’était avant, ça donne l’ambiance dans la jeunesse qui n’en peut plus de la répression, notamment sexuelle.
Source et article intégral:
http://orta.dynalias.org/inprecor/article-inprecor?id=538
Sauf que vous oubliez une chose: Mai 68, c’est aussi la plus grande grêve ouvrière de l’histoire de France. Plus de 10 millions de personnes à l’arret. On parle sans arrêt des leaders étudiants, parce qu’un petit nombre d’entre eux ont confisqué la parole sur ce sujet de nos jours, mais les autres, les simples individus qui d’habitude ne parlaient pas ont fini par mettre des mots sur ce qu’ils ressentaient tout les jours.
Charles…
J’ai pas lu ton commentaire, mais juste le début avec les cités U m’a refait penser à la première fois que j’ai mis les pieds dans un resto U.
Sur un poteau soutenant l’étage supérieur, un dessin sur un format A4.
Deux étudiants suivent un corbillard et l’un dit à l’autre :
« Je lui avais bien dit de pas manger tous les jours au resto U. »
Ca, c’est le genre de choses qui te fait un peu plus encore aimer la fac.
Râleur un jour…
@ Blob
Qui pourrait oublier trois semaines de grève générale.
Lisez le document cité: il y est justement consacré.
Extrait, qui montre que l’opposition actuelle des bureaucrates à la grève générale
est leur raison d’être dans le système…mais se font souvent déborder:
1980, Lycée Louis Liard à Falaise, avec seulement 4 potes, nous avons déclenché une manifestation étudiante massive inter-établissements, avec défilé dans les rues, juste pour une histoire de patates pas assez cuites lors du déjeuner au réfectoire de l’internat…
Bien peu savaient à l’époque pourquoi ils étaient dans la rue à protester mais, ça suivait…
Comme quoi, n’importe quelle étincelle peut enflammer le bazar
@ Eomenos
» Amis financiers et politiques, encore un petit effort »
Le ton est ironique et pourtant , si c’était vrai ?
Tout mouvement est manipulable , relativement aisément
et le pouvoir récupère tout .
Qui n’a pas trop de merde dans les yeux pourra aisément constater :
– l’ingénuité , le manque quasi-total de dimension politique de ce mouvement de Wall street
– et le moment où il se produit ( pré-élections américaines )
Ceci ne retire rien à la spontanéité de tel ou tel
L’allusion au Boul’ Mich est mal venue ; il y avait une grève générale en France et les possédants ont vraiment eu peur , très peur . Mais , bon , l’humour , OK …
D’ailleurs , à propos de 68 en France , je ne suis pas seul à penser que , à sa faveur , les américains étaient trop contents de se débarrasser de De Gaulle
…ce qui devait arriver Areva , isn’t it ?
La comparaison des situations Maghreb et les bouffeurs-de-blédine-indignés de Wall-street est absurde .
Alors on se lève tous et on dit bien fort : « Merci Tonton Sam ! »
Tain, trois libérations grâce à eux en 50 ans…
Rappel : c’est sous le régime gaulliste de 58 jusqu’à 68 que la progression du pouvoir d’achat du salaire minimum et des salaires du premier décile fut la plus faible relativement à celle des salaires de cadres ou du salaire moyen. Bref, les plus pauvres en prenaient plein les gencives, du Gôôllisme.
En parlant de gauchistes, un petit hommage à un Ricain de gauche. Howard Zinn
« Small acts, when multiplied by millions of people, can transform the world »
Je pense qu’il aurait bien aimé l’appellation 99%.
Bien à toi.
C’est le moment de le lire, pour comprendre les racines du mouvement social aux Etats-Unis.
Passionnant!
Si tous les gars du monde… C’est sûr que ça f’rait un sacré tintamare et une drôle d’atmosphère nouvelle, quoique fugace, si sept milliards d’humains pétaient tous en choeur. Une planète transformée subito presto en pétaudière divine, pour un instant, un instant seulement…
aurons nous un mois d’octobre americain, a l’image de la revolution d’octobre russe?
C’est un mois de trente et un jours ,et nous sommes le quatre.
La révolution d’Octobre a eu lieu en Novembre!
Pour parler de Dexia,cette banque avait passé les déja fameux ‘stress tests’ sans problème.
Ce qui démontre une fois de plus la crédibilité zéro de ces tests.
on appelle cela , des « Strass Tests » ou encore « Test Fantaisistes, en Toc » ! 🙂
Sérieusement, entendu hier encore à la radio (BFM – oui je sais) l’ancien boss de Groupama je crois, administrateur du « bidule » anti-crise systémique, représentant des ass. vie devant le père le fils et ainsi de suite, grand Ecuyer de mes..bref :
– question : les banques sont elles solides ?
– T’endez, les stress test ! Sont stupides ou quoi…résultats très solides…’bécile.
– Mais Christian Noyer a dit …en asie…que finalement bof bof quand même
– (grand silence bien 20 sec.) Vous savez, moi, les banques, c’est pas trop mon job hein…c’est complexe, trop compliqué (‘bécile), pas le temps à la radio….MAIS….les stress tests…patati patata
C’était vers 19H si vous voulez vous marrer avec le pod cast.
disons qu’elle avait bien resite au test 🙂
Dexia, la banque qui a tout raté… sauf les stress tests
http://lexpansion.lexpress.fr/entreprise/dexia-la-banque-qui-a-tout-rate-sauf-les-stress-tests_264150.html
KENTAISKONOKUPE le palais Brongniart ? Alors les parigots, on s’endort ?
15 octobre, hôtel de ville #prenonslaplace
.. petit rigolo
mais il n’y a plus d’échanges boursiers dans ce palais ? C’est plutôt la défense qu’il faut occuper…
Ah bon ? et bien … attaquons la défense 🙂
Bonne question, Cadavre.
La meilleure des solutions pacifiques est de bloquer les accés de chaque lieu important avec des voitures garées en double et triple et quadruple file et avec des voitures en attente pour prendre la place au fur et à mesure que les « dirigés-par-le-pouvoir » obligent à dégager la voie.
Cela est aussi assez efficace pour empêcher les manoeuvres des engins destinés au « maintien-de-l’ordre ».
« Anciennement Bourse de Paris (dont les cours sont gérés par informatique depuis 1987), le Palais Brongniart, propriété de la Ville de Paris, est actuellement un lieu de conférences, séminaires et réceptions, géré auparavant par Euronext, aujourd’hui par GL Events pour une durée de trente ans. » (Wikipedia en français)
Délocalisée, spatialement ventilée la Bourse de Paris, pas tous les oestrogènes dans la même corbeille.
…
???
Ben mince alors, non seulement la crise, c’est la faute à Descartes, mais en plus c’est la faute aux oestrogènes !
Non là c’est trop ! je m’insurge !
Bon d’accord, on sait que la spermatogénèse est en berne, mais c’est la faute aux pesticides ça !
=) voyez plutôt mon-ni-santo-ni-sano !
Merci d’avance !
La révolte mondiale, radicale, éclairée et pacifique
des sociétés humaines est en marche.
A la bonne heure !
S’agissant de passif , peut être y -a-t-il un phénomène de vase communicant entre celui » des gens » et celui des bilans comptables .
Il diminue chez les gens quand il augmente en comptabilité publique .
La passivité c’est une forme de soumission à la souffrance .
Un Belge qui est devenu spécialiste du sujet , avec son rappel de Milgram , devrait ici donner son diagnostic d’expert sur l’évolution de la situation .
La cartographie à jour des sites où l’exaspération se manifeste de par le monde , quelqu’en soit le motif ,pourrait éclairer l’interprétation modeste de ce qui évolue , au delà des préjugés simplificateurs .
Paul,
Un homme averti en vaut deux. C’est le rôle de ceux qui consacrent du temps à la réflexion d’informer les autres de l’évolution de leur travail : c’est un rôle démocratique. Comme le rôle d’un paysan est de veiller à ce que vous n’ayez pas faim, le rôle d’un médecin de veiller sur votre santé, etc., vous voyez le topo : ce sont ces rôles-là qui constituent la démocratie, qui étaient censés assurer la solidarité, satisfaire les besoins de base de tous.
Le truc, c’est que le bon sens est partout (enfin il me semble. Non ?) : le penseur se doit alors d’exposer une variété de points de vue, de diversifier sa marchandise – imaginez que le paysan ne fasse que des frites en arguant qu’il n’a jamais connu que ça, n’irez-vous pas le voir pour lui toucher deux mots !?
Également c’est une mauvaise médecine, qui prétend soigner là où ça fait mal en pensant s’occuper de la cause plus tard. Au bout d’un moment, quand on est débordé par des cas qu’on n’a pas vu venir, on n’a plus que le temps pour panser les plaies. Ça peut en passant être une manière de décrire le mal-être du monde médical (entre autres), qui peut changer bien des choses. Même chose pour l’économie défaillante, ce symptôme du mal de vivre ensemble : si on s’entête – on sème : on (se) met en tête – à ne pas s’occuper de la cause, on est vite débordé. L’histoire pour preuves.
Alors oui : la « passivité des gens » ne dure jamais qu’un certain temps », mais pour quelle activité ?
Ça m’inquiète.
Autre phrase d’un poète californien: devenu responsable du département Poésie à la bibliothèque du Congrès Américain.
Rober Hass:
[img]http://www.flickr.com/photos/jahw/4883370684/[/img]
« …a healthy democracy must discourage apathy and respect dissent. »
Une démocratie en bonne santé doit décourager l’apathie et respecter les dissensions.
Photo prise à Woodstock NY, oui celui qui a organisé le festival rock en1969…
J’ai eu la chance de travailler deux ans pas loin de Woodstock et d’y vivre à une période où on voyait encore des « hippies » en train de fumer un joint, assis sur le capot de la voiture du Shérif…
C’est pourquoi ce soir mon épouse et moi allons écouter Joan Baez en concert dans notre région.
Elle aussi en avait du courage d’aller chanter l’amour inter-racial et la lutte contre la ségrégation dans les états du Sud des USA… Ou encore allait distribuer des tracts en chantant des chansons pacifistes contre la guerre au Vietnam au départ des trains qui amenaient les soldats vers leurs moyens de transport.
Paul
@Paul Tréhin
J’ai lu votre commentaire sur les patrons ,les actionnaires etc. Une simple remarque vous mélangé PME et grande entreprises , pour la plupart des patrons de PME la voix de leur banquier au téléphone ,il la connaisse , mais ce n’est pas pour faire du placement , c’est plutôt pour réduire les encours.
C’est pourquoi ce soir mon épouse et moi allons écouter Joan Baez en concert dans notre région.
Très bon concert à vous
@Ardéchoix,
J’ai cherché dans mes contributions récentes mais je n’y a pas trouvé de commentaire spécifique « aux patrons »
J’ai connu les deux catégories de patrons dans ma vie, patrons de PME par mon père qui dirigeait une très petite entreprise et qui mettait un oint d’honneur à augmenter les salaires de ses employés avant que ces derniers demandent d’augmentation. Mon père n’avait aucun intérêt pour la spéculation ni boursière ni foncière.
J’ai aussi connu les patrons de grandes entreprises par mon emploi chez IBM. A la période où j’ai commencé IBM avait une politique de salaires élevés et de protection sociale en avance par rapport aux entreprises de taille comparable, et très supérieure à celles qu’accordaient les PME en France. Cette politique relativement « généreuse » n’empêchait pas IBM d’engranger des profits considérablement supérieurs à ceux des entreprises pratiquant des politiques de restrictions salariales.
Je sais donc qu’il existe des variantes entre les patrons. Cependant avec l’arrivée au pouvoir des « financiers », comme dans la plupart des grandes entreprises, les comportements des « managers » de plus en plus soumis à des objectifs financiers et à des contraintes budgétaires, ont aussi changé de comportement. La gestion assez paternaliste jusque là est devenue beaucoup plus compétitive: à l’intérieur de l’entreprise les cadres se battant pour atteindre le niveau hiérarchique leur donnant droit aux « stock options »
Par ailleurs sous prétexte de « lutter contre la bureaucratie interne » les cadres financiers ont mis en place des stratégies visant à réduire les coûts de gestion et d’administration. Mais faisant cela selon des critères financiers et comptables ils ont souvent obtenu ces réductions de coûts administratifs par des stratagèmes en fait bureaucratique: en déplaçant un poste de travail rattaché à la direction générale vers un service productif sans que la mission ne soit changée tout d’un coup ce salaire disparaissait des coûts administratifs et apparaissait dans un projet comme coût de production… Un de mes frères qui travaillait pour une très grande entreprise française me disait avoir observé les mêmes comportements dans cette entreprise.
Donc il faut ajouter à la perception du rôle des grands patrons une dimension historique. Les premiers étaient des « entrepreneurs » au sens Shumpétérien recherchant le profit au travers de l’innovation et des risques dont plusieurs économistes libéraux disaient qu’il étaient les seules justification du profit.
Une autre grande différence entre les « petits patrons » et les dirigeants de grandes entreprises est que les petits patrons sont très souvent dans une situation où ils risquent gros en cas de défaillance ayant souvent dû mettre leurs biens personnels en garantie auprès des organismes prêteurs. C’est en pensant à des entreprises de cette taille qu’Adam Smith avait conçu sa théorie libérale. A tel point que quand sont apparues des entreprises en société par action ayant plusieurs milliers d’actionnaires Adam Smith a parlé « d’abomination » La dispersion de l’actionnariat diluant la responsabilité des dirigeants d’entreprises.
On a pu voir certains grands dirigeants d’entreprise ayant fait faillite s’en sortir avec des « parachutes dorés » malgré une gestion catastrophique de cette entreprise.
Dans un autre domaine, quand un trader prend des risques avec de l’argent qui ne lui appartient pas, il gagne un certain pourcentage de commission sur les gains, et sauf en cas de fraudes graves il ne me semble pas subir de conséquences négatives de ces pertes… Ne serait-il pas logique qu’on lui fasse payer un pourcentage sur les pertes occasionnées par ses prises de risques, équivalent au pourcentage qu’il aurait touché en cas de gains? Cela ferait peut-être un peu réfléchir ces jeunes loups de la finance.
Pour finir, ma critique de la spéculation s’adresse à des individus ou à des organisations dont les activités sur les marchés ne créent aucune richesse dans l’économie réelle et donc aucun travail et aucun revenu.
On en reparlera sans doute encore longtemps…
Paul T.
@ Paul Tréhin,
Bonsoir,
Amazing Grace by Melissa – Age 10
http://www.youtube.com/watch?v=VkiGDUfizb0&feature=related
Amazing Grace, how sweet the sound,
That saved a wretch like me.
I once was lost but now am found,
Was blind, but now I see.
T’was Grace that taught my heart to fear.
And Grace, my fears relieved.
How precious did that Grace appear
The hour I first believed.
Through many dangers, toils and snares
I have already come;
‘Tis Grace that brought me safe thus far
and Grace will lead me home.
The Lord has promised good to me.
His word my hope secures.
He will my shield and portion be,
As long as life endures.
Yea, when this flesh and heart shall fail,
And mortal life shall cease,
I shall possess within the veil,
A life of joy and peace.
When we’ve been here ten thousand years
Bright shining as the sun.
We’ve no less days to sing God’s praise
Than when we’ve first begun.
Soweto Gospel Choir – Amazing Grace (Most beautiful version!!)
http://www.youtube.com/watch?v=ZoJz2SANTyo&feature=fvwrel
Le AAA de la France et le AA+ Belge en péril avec la garantie d’état pour Dexia?
http://blog.lefigaro.fr/economie/2011/10/pourquoi-laffaire-dexia-est-inquietante-pour-letat-francais.html
tic-tac, tic-tac, tic-tac…
http://www.usdebtclock.org/
Aujourd’hui, au cirque…
Mon patron, dans un dossier de succession, adresse dans un premier temps un courrier à une association tutélaire, en août 2010, selon lequel une estimation d’un immeuble faite en 2006 n’a pas lieu d’être modifiée… Il s’agissait alors de procéder à une licitation, c’est à dire la cession de droits indivis sur l’immeuble dans une succession par un héritier à un autre indivisaire également héritier. La tendance est alors de minorer la valeur de l’immeuble, puisque le bien reste entre les mains d’un des héritiers, pour pas que l’achat des parts de l’autre lui coûte trop cher. Minoration raisonnable tout de même.
Sauf que finalement, cette année, le patron est sollicité pour la même question (oui oui, quand il y a une association tutélaire dans la partie, faut savoir prendre le temps) et là, il estime nécessaire d’actualiser l’estimation, « le marché de l’immobilier s’est rétabli ».
Et avec la nouvelle estimation, +40% depuis 2006…. Et le patron d’indiquer à l’association: « ça ne me surprend pas », et d’indiquer par la même occasion que sur cette base, pas possible pour le cessionnaire prétendant de suivre… Il faut donc vendre 🙂
Souvenez vous de Margaret Tatcher et l’école de Chicago et tout était écrit… traité de Maastricht, indépendance de la banque centrale ( à créer à l’époque) et tout ce staff politique international d’applaudir cette chimére.
Nous voilà 25 ans plus tard, et me faire croire que tout ceci n’est pas le fruit d’un hasard… mais plutôt l’ objectif d’une Classe ou même d’une caste organisée. Qu’est ce qui est encore crédible? bilans truqués, stress tests sans valeur…promesses en l’air… résultats : Indignatos.
Allez qu’on tourne la page.
http://www.franceinter.fr/emission-la-bas-si-j-y-suis-francfort-capitale-du-capital-iii
puis, sur là-bas.org
émission éclairante à ce sujet : ( avec une « pub » hilarante, et effroyable d’anticipation )
Francfort – Capitale du capital III
« Un voyage dans la BCE.
La Banque Centrale Européenne ne fait pas de politique naturellement.
Vraiment ?
Suite du reportage de François Ruffin.
Avec Paul Mercier, Jean-Pierre Chevènement et Serge Halimi. »
Pimco’s El-Erian says real US unemployment rate is close to 20% .
http://ransquawk.com/headlines/172687
Libérons la Grèce de ses élites.
L’aide d’urgence sur laquelle planchent les pays de la zone euro n’offre pas de solution durable à la crise grecque, estime l’économiste Rens van Tilburg. Il faut d’abord briser l’emprise des élites locales, dont les privilèges intacts empêchent une répartition équitable des sacrifices.
http://www.presseurop.eu/fr/content/article/1020921-liberons-la-grece-de-ses-elites
Tant qu’à faire, ne peut-on pas mondialiser l’idée. Il paraît qu’il faut s’adapter à un environnement globalisé, allons-y !
Indignés US: « Nous sommes les 99% » c’est tout à fait ça, contre les 1% qui captent et raptent tout!; ça parle ce slogan
http://wearethe99percent.tumblr.com/
« Nous sommes les 99 % ! »
C’est c’la voui.. Allez y dans la rue, sniffer du pepper, tâter d’la tonfa, tester gratos d’l’hydromassage au canon à eau 900 l/mn à 15 bars, pendant qu’nous on bosse aux étages du d’ssus, courez y vite les 25 % de chômeurs, les précaires, les miséreux, les loqueteux, les éclopés, les édentés, les recalés, les oubliés, les ancestrimeurs, les galèriens, les gagne-rien, les vauriens. les taulards, les chassés pour primes, les subprimés, les supprimés des listes, les radiés, les irradiés, les opprimés, les oppressés, os brisés, os pressés, les précoces de l’arthrose, les zenretard d’un rêve, les effarés désaffairés, les sansriensansespoir, allez y défendre les 10 % de Plutos contre les 1 % de Dingos, allez y les Mickeys, amenez Minnie, pi Donald, pi Riri, Fifi. Loulou aussi, c’est les tontons Walt et Wal qui régalent et qui rigolent. Walt Disney et Wal Mart contre Wall Street… Gaffe au Mur.
HS :http://www.youtube.com/watch?v=u6nUQtO2t8o&feature=player_embedded
Une fiction réaliste sur la strangulation du peuple.
La révolte gronde les grecs ne payeront pas , tout ce qui est fait actuellement précipite la fin de la grêce, de l’europe, de la stabilité au niveau mondial.
La grêce n’a pas les moyens de payer ses dette même avec une forte croissance et actuellemnent on démantelle son secteur public comme si ca pouvait créer de la croissance.
La grêce est en défaut c’est un fait , maintenant après le portugal, l’irelande et l’espagne reste a savoir qui va rester en europe a la fin.
Et les USA on se demande …. On est au bord de la crise systémique de grande ampleur, ou on est déja dedans, ca me fait penser a une partie d’échec ou un des joueur annonce un mat en 20 coups et ou l’autre cherche a voir si c’est pas en 25, mais c’est plié…
@Paul Jorion
« Ce n’est plus là que les choses se passent » en réponse à Tim K
C’est incroyable qu’il y ait encore des gens qui y croient à la politique et aux politiques.
Combien de temps encore allez-vous abuser, la classe politique, de notre patience? est peut-être la seule question.
Il faut en inventer une autre de classe politique….
@ Campos Philippe
» Combien de temps encore allez-vous abuser, la classe politique, de notre patience? »
Catilina a fini en exil … Je doute que la classe politique subisse le même sort .
Quo usque (quousque) tandem abutere, Catilina, patientia nostra? Quam diu etiam furor iste tuus nos eludet? Quem ad finem sese effrenata iactabit audacia?
…ah, nostalgie de ma jeunesse ! Nous étions de tout petits gamins qui nous coltinions ces péroraisons !
Mammon est l’ange de la richesse et le démon de l’avarice. Mot appartenant à la langue juive et judéo-chrétienne, il est la transcription européenne, hébraïque ou araméenne du mot grec mamônas, probablement dérivé de la racine hébraïque amên (ce qui est fidèle, sûr). Dans l’Ancien Testament, on ne le rencontre que dans l’Ecclésiaste (XXXI, 8). On trouve Mammon à Qumrân, en hébreu, dans la Règle de la communauté (VI, 2) et dans l’Écrit de Damas (XIV, 20), où il désigne l’argent. Dans le Nouveau Testament, il apparaît en Matthieu (VI, 24) et en Luc (XVI, 9, 11 et 13). Dans le judaïsme tardif, en hébreu mishnaïque ou en araméen targumique, Mammon désigne la richesse ou le gain, souvent mal acquis. Il apparaît dans le Talmud de Babylone et dans les targums, où il a le sens de profit ou d’argent. Dans le targum palestinien du Pentateuque, il sert à rendre (Genèse, XXXIV, 23) le mot original, hébraïque, « bétail » (la richesse du fermier). On le trouve fréquemment dans le Talmud de Palestine. On le rencontre aussi dans la littérature apocalyptique, notamment dans l’Énoch éthiopien, où il signifie les sécurités illusoires de ce monde. Dans l’Évangile de Matthieu (VI, 24, « Vous ne pouvez servir Dieu et Mammon »), le terme est, dans la bouche de Jésus, presque personnifié et identifié à une puissance démoniaque.
Encyclopedia universalis
Etes-vous sûr que ceci vient de Encyclopedia universalis ? Ou bien faites-vous confiance à quelqu’un qui l’affirme ? J’ai corrigé « Ecclésiastique » en « Ecclésiaste », mais j’ai laissé « On trouve Mammon à Qumrân », qui veut dire, j’imagine, qu’on en parle dans les manuscrits de Mer Morte.
Il serait « normal » que le système passe à la défense de ses intérêts. Le problème des révoltés: le système dispose de l’argent pour payer la police et d’autres forces de l’ordre dans le but de dissuader les manifestants à continuer. Le problème du système: la situation économique de la classe moyenne continuera à se dégrader, et on a vu ce qui s’est passé en Russie en 1917: une situation sans issue (la défaite militaire suite à un carnage côté russe sans précédent), un système de caste sclérosé et arrogant, un élite incompétente face aux difficultés.
Ce qui est un paradoxe: le Tea Party, le parti des révoltés notoires, prône la mise en pratique d’une idéologie selon Hayek, alors que celle-ci aggraverait la situation de la classe moyenne.
Belle remontée(envolée) par enchantement de la bourse américaine à 15 minutes du gong …pas credible merci la fed 😉
http://www.boursorama.com/cours.phtml?symbole=%24INDU
http://www.boursorama.com/actualites/wall-street-fin-de-seance-cauchemardesque-pour-les-vendeurs-7584f38dc32710aa2051298d0c4a0f10
Clôture parabolique: ça sent les POMO.
http://www.daily-bourse.fr/analyse-CAC-40-et-US-En-equilibre-sur-un-fil-vtptc-13500.php
Prémices d’un QE3?
Je me rapelle le conseillé fortis il y a quelques années : ah oui votre ordre pour dexia n’est pas passé ( une erreur) mais nous pouvons aranger celà en plus le titre a légerement baissé ..
Finamement non j’ai changé d’avis…. Des fois on remercie l’incompétence 🙂
Ce qu’il y a d’étonnant, c’est que la grogne aux US vient de deux ou trois courants totalement opposés idéologiquement.
1) Ces indignés de Wall Street qui dénoncent le capitalisme et le néolibéralisme…Donc, plutôt des gens à gauche, fonctionnaires, jeunes, chômeurs, retraités à faibles revenus, etc. Ils se réclament des mouvements nés en Grèce, à travers l’Europe ou lors du printemps arabe.
2) Les Libertariens et le Tea Party qui sont anti-gouvernements, anti-Obama, anti-impôts, anti-gauchistes, anti-keynésiens, etc…Et donc plutôt à droite, tout au moins en ce qui concerne l’économie (voire même parfois extrême-droite). Eux, le responsable, c’est le trop d’État. Pour d’autres raisons que la première catégorie, ils considèrent qu’on en a trop fait pour les banques et qu’il fallait laisser-faire (le célèbre « laisser-faire » de la politique néolibérale). Ils considèrent que les gouvernements, depuis des années, ont fait du socialisme et non pas du capitalisme. Pour eux, le problème, c’est la réglementation…pas la déréglementation, dont ils semblent nier l’existence pendant des années. Parmi les contestataires, ce sont certainement les plus nombreux.
3) Il y a même une troisième catégorie (les néonazis et autres groupuscules armés) qui rejoint la 2ème catégorie au niveau des idées économiques : eux aussi anti-gouvernements, anti-Obama, anti-impôts, anti-gauchistes, anti-tout et bien entendu racistes http://www.lemonde.fr/m/article/2011/09/30/les-neonazis-visent-la-maison-blanche_1579415_1575563.html
Moody’s dégrade l’Italie.
De 3 crans.
Qui plus est, la perspective est négative.
Entre Dexia qu’on écartèle avant qu’elle n’implose, la Grèce qui s’enfonce dans sa récession entrainant avec elle le plan de sauvetage européen et l’Italie dont la note est dégradée, il me semble que nous avons atteint ce soir le point de bascule en Europe.
Il ne manque plus que l’Espagne.
Demain, c’est le crépuscule d’un autre jour qui se lèvera.
C’est déjà demain.
Un regard aux indicateurs boursiers :
L’or et l’argent baissent, l’euro remonte, la bourse caracole.
Un regard aux indicateurs sociaux, rien de particulier :
Les Grecs manifestent, les indignés s’indignent, les re-nationalistes roulent des mécaniques. Tout le monde s’en fout.
Un regard aux indicateurs macro :
R.A.S. (Tout va pas pire que la veille)
Finalement, Moody’s ne fait que prédire ce que les boursicoteurs avaient depuis longtemps anticipé.
Finalement, la solution pour Dexia rassure plus qu’elle n’inquiète.
Finalement la normalisation progressive de l’occident, notre dilution dans la misère mondiale, ne fait plus trembler personne.
@ Renard :
Oui, je pense que c’est très révélateur.
Il ‘suffit’ donc d’anticiper sur la cata pour que celle-ci ne devienne plus réellement ce qu’elle est ‘en vrai’ …
Alors qu’en réalité, on est bel et bien dans la cata de pire en pire.
Exemple :
« Le ministre de l’économie François Baroin a déclaré de son côté sur RTL que l’intervention de l’Etat français en faveur de Dexia « n’alourdira pas la dette de l’Etat français puisque, selon Eurostat, les garanties aux établissements financiers ne sont pas intégrées dans la dette publique ». »
Puisqu’Eurostat le dit …
Par contre, il n’est évidemment pas du tout du tout certain que ‘les marchés’, eux, apprécient de la même manière la situation.
D’ors et déjà, le spread entre le taux allemand et le taux français a pris 8 en une journée, rapport à l’affaire Dexia (le spread en compte 80, soit 10% d’augmentation en une journée).
Qu’on ne vienne pas me faire croire que cela n’a aucun effet.
Par contre, que cela induise un discours sur l’absence d’effet est effectivement très symptomatique de l’état psychologique dans lequel nous sommes en occident.
Cela s’appelle le déni de réalité et le tabou.
Rien de neuf donc.
Sauf que là, en une même journée, on a bien un effet cumulatif sur 3 directions :
– le système bancaire (Dexia) et la dette publique en lien avec les garanties octroyées (taux d’intérêt),
– les ‘solutions’ et leurs échecs prévisibles (plan européen ‘de sauvetage’ et récession grecque),
– les mécanismes d’approfondissement de la crise de la dette publique (note et perspective négatives, plans de rigueur).
Soit, en une seule journée, tous les aspects cumulatifs de la crise en cours.
Et demain, on sera ‘surpris’ par de nouvelles cata …