Le jour se lève sur un paysage européen peu avenant. Il révèle le chaos et la confusion qui résultent de l’application d’une stratégie de désendettement faisant passer en premier la diminution de la dette publique pour laisser du champ à la privée, qui cherche depuis quelques jours un second souffle.
Afin d’agir sur le déficit public, la croissance économique faisant défaut pour l’avoir enterrée, d’autres recettes sont préconisées et partiellement mises en oeuvre, sous les appellations génériques de réformes structurelles et de déréglementations. Le bien-être dont l’Etat est porteur – car l’Anglais Welfare State sonne mieux qu’Etat providence en Français – est mis en cause sous tous les prétextes incontournables ou culpabilisants possibles : pyramide des âges, surconsommation médicale, égoïsme générationnel, etc… Un deuxième ressort de l’âme humaine est activé : après la peur, la culpabilité sert de levier, le désir étant destiné à rester largement inassouvi.
Des programmes de privatisation massifs sont également engagés, qui au fil des temps prennent de plus en plus d’importance, les recettes fiscales des Etats diminuant. Dans leur lettre secrète au nom de la BCE au gouvernement italien, Jean-Claude Trichet et Mario Draghi (qui va lui succéder), réclamaient « des privatisations à grand échelle », il s’agit de les exaucer, et pas seulement en Italie.
Progressivement, tous les pays sont entraînés dans cette même dynamique. Brutalement ou plus progressivement, en fonction des circonstances et aussi parfois d’échéances électorales. Le rythme diffère, mais les intentions sont les mêmes. L’occasion est bonne pour donner un coup d’accélérateur à ce qui piétinait auparavant et faisait obstacle à l’extension d’activités lucratives. L’objectif est de continuer à tailler l’Etat, pour dégager des ressources au nom du désendettement et sous la pression des marchés, au prétexte de ses manquements ainsi que de la lutte contre les corporatismes et autres conformismes rétrogrades.
La Grèce est un cas d’école, un laboratoire. L’ampleur du plan de privatisation qui y est en cours n’étant sans doute pas suffisant, d’autres solutions sont recherchées. On vient ainsi de voir un cabinet de consultant allemand proposer de reproduire pour la Grèce ce qui avait été réalisé lors de la privatisation des entreprises de l’ex-RDA, et de créer une structure ad hoc dont serait doté l’essentiel des actifs de l’Etat grec, le summum ! Une issue peu vraisemblable mais néanmoins symptomatique de l’état d’esprit actuel. A moins que l’on ne décide et parvienne à obtenir des banques qu’elles acceptent une décote supplémentaire de la dette qu’elles détiennent, au-delà des 21% déjà décidés. Bref, on bricole toujours…
De leur côté, les Italiens s’engagent dans une opération de « fructification » des actifs de l’Etat, sous les auspices de Guido Tremonti, le ministre des finances. Celui-ci vient de réunir aux fins de présentation de ses richesses plus de 150 représentants de banques, de fonds d’investissements et de sociétés immobilières, afin de discuter le bout de gras. Entre la vente et des prises de participation, la meilleure formule est recherchée.
Le gouvernement espagnol vient par contre de rencontrer de sérieux déboires dans l’application de son plan, dont les deux premières mesures portent sur la cession de la gestion des aéroports de Madrid et de Barcelone, ainsi que de la société de loterie, la SELAE. Il attendait 7 milliards d’euros de l’entrée en bourse de cette dernière, mais a du renoncer à l’opération en raison de la faible valorisation qui se présentait. Par ailleurs, le programme d’entrée en bourse des caisses d’épargne (les Cajas), qui était censé faire prioritairement appel aux investisseurs privés, ne fonctionne pas comme espéré, impliquant à nouveau l’intervention de l’Etat, via le Frob constitué à cet effet. CG Branco, Catalunya Banc et Unnim Banc, créées cette année à la faveur du regroupement des Cajas, vont à l’arrivée bénéficier de recapitalisation sur fonds publics, en guise de privatisation.
Il est plus facile de dresser la liste de ce quel l’on veut vendre que de trouver des acheteurs qui ne cherchent pas à tirer parti de la situation… C’est une leçon que pourront méditer ceux qui s’engagent dans la même voie: il faut brader pour que cela fonctionne.
Dans ce contexte, le patronat italien se sent à son tour autorisé à avancer son programme, sans encore mettre les points sur tous les « i ». Il vient de rendre public un manifeste destiné à « sauver l’Italie du déclin ». « L’Italie est à un carrefour. Elle peut choisir entre la voie des réformes et de la croissance dans un contexte de stabilité des finances publiques, ou au contraire glisser inéluctablement vers un déclin économique et social », proclame ce texte. Les organisations patronales réclament sans surprise la réduction des dépenses publiques, la réforme des retraites et de la fiscalité, dans la cadre d’une libéralisation de l’activité économique.
Ces idéologues libéraux se sentent pousser des ailes. Mais ils viennent d’enregistrer une mauvaise nouvelle : si l’on rapproche les prévisions de faible croissance avec l’augmentation de l’inflation, qui vient d’atteindre 3% pour la zone euro selon Eurostat, cela confirme que celle-ci pourrait rejoindre le Royaume-Uni dans la stagflation, ce mélange redouté de stagnation et d’inflation. La BCE serait alors placée dans la même situation que la Banque d’Angleterre, tiraillée entre la lutte contre l’inflation et la nécessité de distribuer de la liquidité à faible coût en faveur des banques; de fermer et d’ouvrir le robinet à la fois.
Dans ces conditions, les traditionnelles marges de manoeuvre dont disposent en temps prospère les gouvernements sociaux démocrates pour faire du social seront considérablement amoindries. Même si les émules de José Socrates, José Luis Rodriguez Zapatero et George Papandréou, conscients des difficultés qui les attendent, espèrent pouvoir mieux s’en sortir (car ils en sont toujours convaincus au début).
Un dernier facteur va contribuer à encore assombrir ce tableau économique. Un phénomène s’observe aujourd’hui dans l’ensemble du monde occidental, qui risque de s’amplifier : si les grandes entreprises trouvent aisément leurs financements sur le marché ou auprès des banques, c’est nettement moins le cas des PME. Ce qui explique que les gouvernements font pression – comme la Banque d’Angleterre vient de le faire au Royaume Uni – pour que les banques accordent dans le cadre de leurs arbitrages financiers internes la priorité au maintien du crédit, selon des coûts qui ne répercutent pas le surenchérissement de leurs propres ressources. C’est beaucoup demander et cela ne sera pas obtenu ! Est-ce pourquoi certains économistes, notamment américains, vont droit au but et préconisent que les banques centrales s’engagent directement dans le financement de ce secteur de l’économie, grand pourvoyeur d’emploi ?
Le dicton selon lequel « l’occasion fait le larron » trouve une troublante illustration dans la volonté des libéraux d’accélérer la mise en oeuvre de leur programme en profitant du vacuum actuel. Les inégalités sociales s’accentuent rapidement, la société change progressivement de nature. Celle qui se présente alimente une vision anxiogène de l’avenir et suscite des rejets et des indignations qui restent marginalisés, sauf quand ils s’imposent brusquement, souffrant alors à la longue de ne pas trouver de répondant politique.
En attendant, la roue tourne. Dans la même journée d’hier vendredi, on a compris que le Portugal suivait les traces de la Grèce et risquait fort d’avoir prochainement besoin d’un deuxième plan de sauvetage, enregistrant un déficit plus élevé que prévu et une récession plus forte, selon un scénario qui se répète à chaque fois. Et que Nicolas Sarkozy, après avoir rencontré George Papandréou et exprimé son « obligation morale et économique » à aider la Grèce (en l’enfonçant), avait annoncé qu’il se rendrait « dans les prochains jours » en Allemagne pour rencontrer Angela Merkel. Continuant d’adopter cette étonnante ligne de conduite voulant qu’à eux-deux ils puissent décider de l’avenir de l’Europe, prenant lors de chaque rencontre des décisions définitives dont la portée excède rarement le mois qui suit.
D’expérience, si la confiance en quelque chose peut leur être accordée, c’est dans leur capacité à gérer cette crise à la petite semaine et à s’accrocher à leur plan originel, quitte à lui donner forcés et contraints plus d’ampleur. Car le trou financier s’agrandit au fur et à mesure que la crise progresse et s’étend. Il dépasse désormais les capacités financières des Etats européens, appelant impérativement l’intervention de la BCE. Tous les montages possibles sont dans l’immédiat étudiés pour naviguer entre ces deux écueils, aucun évite une énorme prise de risque qui ne peut pas être évacuée.
———-
(*) Pardon de cet emprunt resté admiratif à Samuel Beckett, à Madeleine Renaud qui créa la pièce dans le rôle de Winnie et à Roger Blin qui en signa la mise en scène à l’Odéon.
235 réponses à “L’actualité de la crise : OH LES BEAUX JOURS…, par François Leclerc (*)”
Ce qui inquiète tout le monde c’est ce type de phrase : »c’est dans leur capacité à gérer cette crise à la petite semaine ».
Parceque les gens en sont conscients maintenant.
Et Internet le prouve tous les jours.
[…] Blog de Paul Jorion » L’actualité de la crise : OH LES BEAUX JOURS…, par … Source: http://www.pauljorion.com […]
Les 2 moteurs de l’Europe n’ont pas de chefs compétents. France et Allemagne sont dirigés par des médiocres sans aucune vision à long terme, des incompétents soumis. L’alternance apportera peut-être quelque chose s’il n’est pas trop tard.
Je doute de ce que « l’alternance » (représentation politique, échelle nationnale) puisse si promptement réaliser de cet effet magique, car la « gouvernance » (ordre économique, échelle mondiale) …
Hors cette « gouvernance » ( déclinée de la Loi du Marché – laquelle s’impose de fait comme celle de l’interprétation obligée de la Loi de l’échange, car elle est la seule à être réalisée et universelle- ) n’a pas encore de trop trop trop seulement vraiment vacillée, bien que des G8, des G20, de FMI, de BRI, de Banque mondiale et tuti quanti
Je ne doute même pas.
Suffit de voir ce que l’alternance « socialiste » fait en Espagne, en Grèce et au Portugal.
Ces « socialistes », c’est ce que la bourgeoisie a de mieux pour casser la résistance du peuple,
quand elle a besoin d’avancer au plus vite vers la barbarie.
On a donné un peu en France.
On sait à quoi ils servent.
Le peuple?
Eclairez ma lanterne!
sources…
http://fr.wikipedia.org/wiki/Oh_les_beaux_jours
et puis…L’Odéon…. d’Athènes… est un petit théâtre construit en -443 près du théâtre de Dionysos pour abriter … ?…les chœurs dithyrambiques et les concours musicaux…(G7..8..20..)
Pas besoin, j’y étais !
http://www.youtube.com/watch?v=l2Fnrs1X8ec
Yves Simon « Les gauloises bleues »
‘
…c’est clairement la stratégie du choc (cf. Naomi Klein).
…les banques centrales au secours des PME ?!! …jamais l’inutilité voire la nocivité des banques et autres opérateurs privés financiers pour une grande part de l’économie réelle n’auront été aussi exemplairement démontrées, dans le cadre-même du néo-libéralisme souverain, in situ !
…jamais le bradage de l’économie réelle et des secteurs publics ou mixtes aux seuls intérêts de la finance privée n’aura connu pareille accélération. C’est la généralisation de la « toll booth economy » : on érige des péages au profit de quelques-uns sur les fleurons productifs réalisés par des années d’efforts et d’investissement de la collectivité publique, de la nation (ainsi des autoroutes françaises par le régime Sarkozy)…
Votre article est un nouveau résumé explicite de la prédation financière qui ronge et détruit l’économie réelle, sans plus de frein.
C’est la guerre.
Les peuples peuvent-ils vraiment attendre que grossissent gentiment des mouvements aussi vagues et sympathiques que les indignés états-uniens (Occupy Wall Street) ou s’en remettre aux résultats, eux-même biaisés (non prise en compte en France du vote blanc p. ex.), d’élections de plus en plus truquées et inopérantes (2012 : DSK auto-détruit, l’oligarchie nous demande maintenant d’élire Hollande et son parti de mous-néosociaux, incapables de porter le fer dans toute cette corruption gigantesque) ?
Alors ? ALORS ?!!
Je pense que, tout comme moi, vous êtes de celles et ceux qui l’avaient vu venir depuis longue date et font le constat aujourd’hui que la théorie s’avère….
Vous êtes peut être aussi de celles et ceux qui pressentent que l’oligarchie n’en restera pas là et prête à bien pire que le dépeçage actuel… mais, gaffe, sujet tabou !!
Alors… Le maquis ?
Les armes.
Oui, ça en prend le chemin dans l’esprit de certains…
Nous vivons dans une société finalement extrèmement fragile, cette fragilité-même devrait à un moment ou à un autre finir par s’imposer comme une limite
…le maquis… mais il n’y a pas d’hinterland envisageable où se réfugier, loin du capitalisme actuel et le temps que les renforts arrivent (d’où d’aileurs ? …à pied par la Chine ? …longue marche bien improbable !).
…et nous voudrions-nous résistants, que nous serions encore passablement collabos et pas très partageux (mon assurance-vie, mon livret A, mon RSA, mon RMI, mon HLM, mon soupirail chauffé…).
C’est la guerre et c’est Matrix, nous sommes tous dans la matrice du système… seul espoir : que le système implose, se débranche (il y a une limite physique de toute façon : hyper-démographie et hyper-réchauffement intenables d’ici 100 à 200 ans ; épuisement des ressources d’ici 50 à 150 ans).
… bonne nouvelle : c’est ce qu’il est quand même en train de faire !
(je partage la vision eschatologique du site : dedefensa.org …moins ses redites et verbiage fastidieux)
ce n’est pas une stratégie mais un réflexe, conditionné, ancien, atavique.
@ Nerima-kum,
Bonjour,
Les « hautes parties contractanctes », si si..
http://www.ecb.eu/pub/pdf/other/ecbinstitutionalprovisions2004fr.pdf
« ».
Article 11
Le directoire
11.1. Conformément à l’article 112, paragraphe 2, point a), du traité, le directoire
se compose du président, du vice-président et de quatre autres membres.
Les membres assurent leurs fonctions à temps plein. Aucun membre ne peut
exercer une profession, rémunérée ou non, à moins qu’une dérogation ne lui ait été
accordée à titre exceptionnel par le conseil des gouverneurs » »
http://www.ecb.int/ecb/orga/decisions/html/cvtrichet.fr.html
http://www.ecb.int/ecb/orga/decisions/html/cvconstancio.fr.html
http://www.ecb.int/ecb/orga/decisions/html/cvbinismaghi.fr.html
http://www.ecb.int/ecb/orga/decisions/html/cvgonzalez-paramo.fr.html
http://www.ecb.int/ecb/orga/decisions/html/cvstark.fr.html
http://www.ecb.int/ecb/orga/decisions/html/cvpraet.fr.html
Les dérogations entre-accordées de nos maîtres de l’harmonie monétaire locale sont pléthore, la possibilité de conflit d’intérêts n’effleurerait aucun de ces brillants esprits.
Durée de règne : 8 ans non renouvelable.
Des informations inaccessibles, pourquoi ? Exemples :
http://www.ecb.int/ecb/orga/decisions/genc/html/index.fr.html
http://www.ecb.int/ecb/orga/decisions/eb/html/index.fr.html
http://www.ecb.int/press/pr/date/2011/html/pr110303_3.fr.html
( « 3 mars 2011 – Avis du Conseil des gouverneurs de la BCE sur la nomination d’un nouveau membre du directoire de la BCE. » )
« 403 Forbidden »
Info simple, pourtant, et accessible ici :
http://www.banque-france.fr/fr/eurosys/europe/bce/cpresse/2011/Avis-Conseil-gouverneurs-BCE-nomination-nouveau-membre-directoire-de-la-BCE.htm
« you don’t have permission to access/ecb/orga/decisions/genc/html/index.fr.html on this server.
Apache/1.3.41 Server at http://www.ecb.int Port 80″
http://www.europarl.europa.eu/highlights/fr/1003.html
« »
Contrôle démocratique de la Banque centrale européenne
La Banque centrale européenne (BCE) agit en toute autonomie par rapport aux institutions nationales et communautaires lorsqu’elle prend ses décisions de politique monétaire. Mais elle reste soumise au contrôle démocratique et est tenue de faire rapport au Parlement européen et au Conseil de l’Union. Le président de la BCE se présente une fois par an devant l’assemblée plénière et chaque trimestre devant la commission économique et monétaire du PE. Le Parlement a également un rôle consultatif dans la nomination des nouveaux membres du directoire de la BCE.
La BCE est dirigée par les deux principaux organes que sont le conseil des gouverneurs et le directoire, tous deux présidés par le président de la BCE (voir encadré). Aux termes de l’article 113 du traité CE, le président de la BCE est tenu de présenter le rapport annuel de la Banque centrale à l’assemblée plénière, habituellement en juillet. C’est l’occasion pour les députés de faire connaître leur avis sur la politique monétaire. Le débat se conclut par une résolution parlementaire qui, jusqu’à présent, a toujours apporté un ferme soutien à l’indépendance de la Banque et à sa politique monétaire. Le Parlement a également fait écho à l’appel lancé par la BCE aux États membres pour qu’ils entreprennent sans tarder des réformes structurelles. Toutefois, les députés se sont montrés plus critiques à l’égard de la politique de communication de la Banque et lui ont souvent réclamé une plus grande transparence. La Banque a accepté certaines requêtes du PE, notamment au sujet de la publication des modèles économétriques, mais elle en rejette toujours d’autres. L’une des plus anciennes revendications du Parlement concerne la publication des comptes rendus de toutes les réunions du conseil des gouverneurs, détaillant les positions favorables aussi bien que défavorables. Le Parlement a également demandé que les décisions soient prises par vote et non par consensus, de manière à réagir plus rapidement aux évolutions économiques.
Le « dialogue monétaire » régulier entre la commission économique et monétaire du PE et le président ou le vice-président de la Banque constitue un autre élément du contrôle démocratique. Le traité stipule que les membres du directoire « peuvent » être entendus par les commissions compétentes du PE. Le premier président de la BCE, M. Wim Duisenberg, s’est entendu avec la commission économique et monétaire pour la rencontrer quatre fois par an. Le nouveau président, M. Jean-Claude Trichet, s’est engagé à perpétuer cette tradition. Toutes tendances confondues, les députés ont pris très au sérieux cette possibilité d’interroger le président au sujet du rôle de la BCE, qu’il s’agisse des objectifs pour les taux d’inflation ou de la situation économique, des taux d’intérêt ou des réformes structurelles, en passant par le Pacte de stabilité, entre autres. Un compte rendu in extenso de ces réunions est publié sur l’Internet.
Statuts de la BCE et nomination des membres du directoire
Le Parlement doit également être consulté avant tout changement des statuts de la Banque centrale. En mars 2003, les députés ont critiqué une proposition visant à modifier les procédures de vote au sein du conseil des gouverneurs pour permettre un meilleur fonctionnement de ce dernier en cas d’élargissement de la zone euro. Le Parlement entendait maintenir la règle des droits de vote sans restriction pour les gouverneurs de toutes les banques centrales nationales, à qui il incombe de prendre, avec le directoire, les décisions de politique à moyen terme. Mais les ministres des Finances ont néanmoins persisté et se sont accordés sur un nouveau système prévoyant une rotation du droit de vote entre les pays de la zone euro, les gouverneurs n’étant pas tous appelés à voter à chaque fois.
Le Parlement doit également être consulté pour la nomination de tous les membres du directoire de la BCE, y compris son président. Ce dernier a été remplacé sous l’actuelle législature, les députés ayant approuvé la nomination de M. Jean-Claude Trichet pour un mandat de huit ans qui a pris cours le 1er novembre 2003, date à laquelle M. Duisenberg était démissionnaire. Sous l’actuelle législature, les députés européens ont également approuvé les nominations du nouveau vice-président de la BCE, M. Lucas Papademos, en 2002, et d’un autre membre du directoire, en 2003, Mme Gertrude Tumpel-Gugerell. Avant le vote en plénière sur leur nomination, les candidats doivent répondre à un questionnaire écrit, élaboré par la commission économique et monétaire. Il leur faut également passer l’épreuve d’une audition publique organisée par cette commission et au cours de laquelle les députés peuvent évaluer les compétences des candidats et leur volonté de coopérer avec le Parlement. Les avis du PE ne sont pas, dans ces cas, juridiquement contraignants. Mais il serait politiquement difficile pour les gouvernements de l’UE de désigner un membre du directoire dont la candidature aurait été rejetée par l’Assemblée plénière.
Les organes de direction de la BCE
La BCE compte deux organes de direction. Le conseil des gouverneurs, composé du directoire et des gouverneurs des banques centrales des pays de la zone euro, décide de la politique monétaire générale de la zone euro et fixe les taux d’intérêts. Le directoire, dont les six membres sont désignés par les chefs d’État et de gouvernement des pays de la zone euro, met en oeuvre la politique monétaire sur la base des orientations données par le conseil des gouverneurs.
« »
http://www.senat.fr/fileadmin/Fichiers/Images/commission/affaires_europeennes/Actualites_16.pdf
du 28 septembre 2011
A lire, 3 pages.
http://fr.euronews.net/2011/09/29/les-missions-et-les-moyens-financiers-du-fesf/
1’04
Xerfi Canal Jean-Marc Daniel La Grèce peut-elle sortir de la zone euro ?
http://www.youtube.com/watch?v=fJjlgpjQOOc
11’20
Xerfi Canal Alexandre Mirlicourtois La consommation est en panne de longue durée
http://www.youtube.com/watch?v=WaS8ko-zcwQ&feature=related
4’53
La belgique, une évolution bancosociétale invisible ?
http://www.bnb.be/pub/cp/cphome.htm?l=fr
http://www.bnb.be/pub/cp/cphome/twinpeaks.htm?l=fr
Tiens, un arrêté royal belge à la même date que l’avis du Conseil des Gouverneurs de la BCE.. une synchronicité due au hasard, à n’en pas douter !
Alors, le pouvoir arbitraire européen n’existe pas pour sûr…
http://france-inflation.com/taux-directeurs-bce-fed.php
Petit rappel décennal, taux de change et déclarations, ( avant 11 septembre, provocation):
http://lexpansion.lexpress.fr/economie/pas-de-lien-automatique-entre-la-fed-et-la-bce_81079.html
« »
« Pas de lien automatique» entre la FED et la BCE
L’Expansion.com – publié le 26/01/2001
«Il n’y a pas de lien automatique » entre les décisions prises par la Réserve fédérale américaine (Fed) et celles prises par la Banque centrale européenne (BCE). C?est ce qu?a affirmé Laurent Fabius à Davos. Car avec la nouvelle baisse des taux américains qui se profile, les regards se tournent désormais vers la BCE. Sur cette question, le président de la Bundesbank, Ernst Welteke, a été plus explicite que le ministre français, en estimant que la BCE n’a pas besoin de «changer la direction de sa politique monétaire pour le moment». Coté euro, la devise s?est redressée en fin de semaine, «dopée» par les propos pessimistes d’Alan Greenspan. Vendredi en clôture à Londres, elle cotait 0.9222 dollar. « »
Bon, l’étude de l’évolution combinée du taux de change et des taux directeurs n’indique absolument rien dans la promenade spectaculaire…n’en parlons pas plus que des « orientations économiques comparées respectives…
La confusion n’est pas une science économique du vol et du viol extorqué aux lois et citoyens dressés-éduqués au culte de l’irresponsabilité matérielle égoïste, du bouc émissaire permanent, de la basse politique des sphères supérieures, qui n’ont absolument aucun lien avec l’évolution des budgets militaire et du développement de la terminomythologie de l’intelligence éconmique artificielle.
Fer ment de guerre, monnaie de paix, et super alliances des supers mensonges.
Au cul la BCE, telle qu’elle hait « son » peuple.
La perle compable, au lendemain de la nuit du 4 Août :
http://www.jpchevallier.com/article-fed-bce-bilans-81252965.html
« Par ailleurs, un certain flou artistique règne au passif de la BCE : plus de 500 milliards d’euros d’autres passifs (rubriques 10 et 11) équilibrent mystérieusement les actifs, ce qui est peu compatible avec la rigueur nécessaire d’une banque centrale !
A l’actif, les réserves en devises (rubrique 2.2) sont curieusement stables à 140 milliards d’euros malgré les sorties importantes de capitaux de la zone euro à la suite des opérations de clientèle et de portefeuille dixit énigmatiquement la BCE dans son communiqué. »
Et on ne regarde que de dame Europe, et que sur dix ans…mégabeurk et tartopoil !!
L’oligarchie est bien en place, partout, mais elle commence à être clairement identifiée par les peuples ; quand certains n’auront vraiment plus rien à perdre… personnellement, je pense que l’explosion populaire peut d’abord venir de Chine…
http://www.counterpunch.org/2011/09/30/cracked-china/
…et non pas d’Amérique ou d’Europe (le peuple grec est trop peu nombreux), où les classes moyennes ne sont pas encore suffisamment cuites et dépossédées, et où tout un chacun ne se mobilise, même fantasmatiquement, que pour ses petits avantages…
http://fr.news.yahoo.com/milliers-lycéens-rue-contre-suppression-dun-mois-vacances-162819369.html
…plus probablement, des changements, certes cosmétiques au regard des besoins populaires, pourront découler de la discorde au sein même de l’oligarchie, comme le montre l’affaire DSK. Emmanuel Todd rappelle d’ailleurs que les oligarques romains, de temps en temps, assassinaient ou jetaient à la vindicte populaire l’un des leurs…
Nerima-kun, qu’appelez-vous peuple?
@Charles …tout ce qui n’est pas l’oligarchie et… désolé, je ne trouve pas d’autres termes… ses chiens courants (polices SWAT teams, « pundits », c’est-à-dire chroniqueurs influents, tel un Thomas Friedman au NYT, ou, chez nous, les petits maîtres à penser, genre BHL, etc)…
Aux dernières nouvelles, c’était 1% aux USA (qui possèdent 80% de la richesse), un peu plus si on y ajoute leurs valets, mais ceux-là peuvent (re)prendre conscience et se révolter, ne plus appliquer le désordre officiel (c’est ce que l’on voit en Syrie où l’armée se débande malgré – et à cause – des atrocités).
C’est noté: le peuple selon vous c’est tout ce qui n’est pas l’oligarchie et ses chiens courants.
Merci.
C’est un détail, mais en fait je crois que c’était surtout Villepin sur ce coup.
…ah oui ! …comme quoi, quand on est de droite, on est de droite, malgré les brillantes envolées onusiennes…
à Nerima -Kun :
Oui, c’est exactement ça : c’est ce que décrit Naomi Klein dans son livre « la Stratégie du Choc » que je me suis procuré il y a peu (édit Babel , livre de poche- pas cher-) .
J’ai longtemps attendu pour m’y plonger car je craignais une sorte de théorie complotiste …
Mais non, il s’agit de l’école de Chicago d’obédience friedmanienne , radicale libérale ,tournant le dos à J.M Keynes qui au lendemain de la guerre avait travaillé sur la façon d’enrayer les crises économiques et monétaires et ses conséquences (le fascisme ) -ex: République de Weimar- …et qui avait été l’ instigateur du FMI , à l’époque solidarité et conseils , puis complétement dénaturé par les Chicago Boys ,dont le lobbyisme s’est répandu partout ,qui ont fait du FMI et de la banque mondiale leur instrument , en Amérique latine , en Afrique soutenant les juntes , très corrompues au passage ….
Libéralisations, dérégulation , libre marché, privatisations imposés contre des prêts pour enrayer les endettements , irremboursables par ailleurs .
Ce qui se passe en Grèce c’est ce qu’a connu par exemple l’Argentine et avant le Chili , avec le coup d’état d’ A.Pinochet ….
Oh, ils ne s’en vantent pas , mais le souci est là : vous refusez la combine « libérale », on fomente un coup d’état .
Le braquage de l’Irak , guerre n° 2 est un summum ….
Ca a commencé dans les années 70 , s’est répandu avec Reagan et Thatcher en 80 , et 30 ans après nous en sommes toujours là , mais en pire .La junte néolibérale étend son talon de fer partout , suscitant des crises pour profiter du chaos en s’accaparant les richesses , les privatisations ,en prêtant de manière irresponsable …
Le monde sous la botte financière …
@ Boson
D’accord à 95% avec Naomi Klein et vous.
Chapeau d’ailleurs, d’arriver à faire tenir une thèse qui procure une vision d’ensemble alors que des années de Monde Diplomatique n’ont pas abouti aussi clairement sur une telle vision, à mon avis.
(ce qui n’a pas empêché le Diplo d’être émaillé d’articles visionnaires, de Berger, de Lordon, de Stiegler, de Susan George ou Viviane Forrester…).
Il faut quand même par honnêteté intellectuelle aller lire les critiques de Naomi Klein. Le fait que la CIA se soit vraiment inspiré du psy canadien autant qu’il l’est dit, Kubark, etc, je crains qu’elle aurait trouver d’autres façons d’arriver à des traitements aussi déshumanisant. Toute une génération est quand même passé par la seconde guerre mondiale, puis Corée, Vietnam. Des milliers de gens ont subi l’absurdité des tranchées, la mortelle vie hallucinante des sous-marins, et tant d’autres situations, le « vivier » n’est pas mince.
L’aveuglement des yankees non plus, nés dans le consumérisme, que voulez vous qu’ils fissent.
C’est toujours dur à comprendre d’un autre côté, car les USA de l’immigration ont aussi recueilli le sel de la Terre qu’étaient les intellectuels d’Europe centrale, les Lubitsch et Chaplin au cinéma, les Fermi, Szilard et Einstein en science, vous en trouverez tant d’autres porteurs de valeurs humaines parmi les célébrités.
« je craignais une sorte de théorie complotiste … »
C’est vrai, la pratique du complot, ça « craint » moins……… 🙂
http://www.dailymotion.com/video/xjqc8p_capitalism-a-love-story-vostfr-1-3_news#rel-page-6
http://www.dailymotion.com/video/xjqgvc_capitalism-a-love-story-vostfr-2-3_news#rel-page-1
http://www.dailymotion.com/video/xjqjtc_capitalism-a-love-story-vostfr-3-3_news#rel-page-1
Pour ceux qui ne l’auraient pas vu « Capitalism a love story » de Michael Moore, version française.
« La stratégie du choc » de N. Klein mérite d »être lu, pour la qualité de la démonstration:
tous le moyens sont bons pour défendre l’accumulation du capital,
même les plus sauvages.
Par contre, elle n’offrait pas de stratégie de sortie du capitalisme.
Plus récemment, j’ai lu une déclaration où elle semblait quand même appeler
à organiser la révolte.
@ Boson,
Bonjour,
Finalité de l’éducation et amalgame roublard du sens des mots.
Des hommes, et des « a-sens » esclavagisant, réifiant, marchandisant.
De la nécessité de savoir ridiculiser volontairement « ses » « outils » ?
Konscience, finalité, « moyens », de nous-même ?
1/3 Comment est propagée la pensée unique
http://www.youtube.com/watch?v=-NK7TrNeyLs&NR=1
2/3 Comment est propagée la pensée unique
http://www.youtube.com/watch?v=7Y241b3StTY&NR=1
3/3 Comment est propagée la pensée unique
http://www.youtube.com/watch?v=kpOE6MmKjrk&feature=related
Chomsky : Les 10 stratégies de manipulation de masse
http://www.youtube.com/watch?v=Nynt7VrMBL0&feature=related
1/3 Une mascarade nommée liberté d’expression – Chomsky & Bricmont
http://www.youtube.com/watch?v=s0yuPFZELmY&feature=related
Qu’est-ce que vous entendez par peuple?
@ Pierre :
je me suis mal exprimé : il y a complot et complot …Du plausible , de l’avéré et du tiré par les cheveux …
J’en profite pour ajouter que mon point de vue ne se veut pas un résumé du livre de N.K qui est beaucoup plus subtil et fouillé et dont je n’ai d’ailleurs pas terminé la lecture…
Hier j’ai lu par exemple comment les Chicago Boys sont intervenus en Pologne pour imposer leur point de vue lors de la chute de Jaruzelski et que la direction de Solidarnosz était très partagée sur comment rétablir l’économie dans ce pays qui était au fond du gouffre …
C’est donc le prêt à penser néolibéral qui l’a emporté avec la complicité de quelques uns …
Bonne journée .
Bs.
Par petites touches, le tableau se complète, « un rêve de libéral »: plus d’état ou plutôt le minimum pour faire la police, une presse policée, des salariés disciplinés et travailleurs, des grandes entreprises riches à crever (riches de quoi ?) et des PME sous-traitantes aux ordres (il faut bien qu’il y en ai qui bossent, un peu).
Et pendant que les « artistes » fignolent, la toile commence à se craqueler de partout, m’étonnerai qu’une couche supplémentaire empêche l’inéluctable.
La toile du rêve libéral ne se craquelle pas, au contraire… La forme du personnage central du tableau est définie et d’ici peu, les artistes peindront son visage… C’est là que, le découvrant, beaucoup tomberont de haut…
Après la peur, la culpabilité… La recette a 2000 ans, éprouvée, pourquoi ces grands « pretres » s’en priveraient-ils?… Pour Beckett… Assis sur un banc, l’homme attend quelqu’un, qui ne viendra jamais. Encore un bon papier monsieur Leclerc, c’est déjà ça…
Bjr,
Il y aura des organismes que l’on aura renfloués avec de l’argent des contribuables (à fonds perdus) qui rachèteront. La boucle sera bouclée. Hi Hi ! Pauvre de nous !
New York: Apres 14 jours d’existence ‘Occupy Wall Street’ a mis hier des millers d’indignés New yorkais dans la rue. Manifestation silencieuse et pacifique contre les brutalités policieres. Les manifestants arrivés en face du batiment de la police ont repris en coeur et en raisonnance les mots d’ordre de leur representants. Impressionant…Ils reviennent demain Samedi a 15H heure NYC. A suivre en direct:
http://www.livestream.com/globalrevolution
Faut-il comprendre que pour nous désendetter, vous préconisez de nous endetter davantage pour favoriser une politique keynesienne (en cours depuis 30 ans) ?
Et donc faire payer la relance d’aujourd’hui et d’hier aux générations de demain ?
Il faut tout relire depuis le début du blog , mais si vous êtes là , c’est qu’il y a de l’espoir .
Je crois qu’une restructuration ordonnée de la dette publique est la seule porte de sortie, qui aura comme deuxième avantage de tailler dans la masse des capitaux improductifs.
Si le désendettement ne peut pas se faire par le remboursement, il ne reste plus que la solution opposée ! C’est tout l’enjeu de l’apurement du passé.
La relance de la croissance est une autre question. Passons sur le fait qu’il faudrait s’accorder sur sa nature et venons-en à la question suivante: quel en est le moteur dans des pays où la consommation des ménages est en berne, faute de redistribution adéquate de la richesse, alors que les prodigalités et miracles du crédit ne sont plus de saison ?
Question subsidiaire: la mondialisation étant un fait, ainsi que l’émergence d’une partie du monde, comment rééquilibre-t-on l’ensemble ?
Ok, mais que rétorquer à ceux qui avancent le taux d’épargne français qui est de l’ordre de 16%. Sous entendu que les Français ont de l’argent, ils se refusent juste à le dépenser et s’ils en avaient plus, ils l’épargneraient.
Non, Monsieur Leclerc.
Vous ne ré-équilibrez rien en restructurant. En fait, c’est même pire.
Mais bon. La question peut se poser juste pour la gymnastique quotidienne de l’esprit car dans les faits, cela n’aura pas lieu.
à François Leclerc,
Votre réponse a le style d’un roman noir.
PS. Ce n’est pas une critique, bien au contraire.
Par ailleurs, je comprends bien votre remarque au sujet des campagnes médiatiques de désinformation en cours concernant le Welfare State, mais permettez moi de remarquer que la surconsommation médicale est réelle et qu’elle sert, avec en grande partie de l’argent public, des intérêts privés.
De plus il est souhaitable de s’interroger sur le rôle social de cette surconsommation de marchandises médicales, particulièrement en ce qui concerne les tranquillisants et autres produits anesthésiants qui ne sont rien d’autres que des drogues légalisées et financées par l’ensemble de ceux qui se croient des citoyens d’une démocratie.
Redistribuer les richesses implique, d’un côté, la prodigalité et l’établissement d’un centre qui se serait approprié provisoirement l’ensemble des biens (distribuer) et, d’un autre côté, une réappropriation, celle d’un propriété perdue. La redistribution des richesses n’a donc pas aboli la notion de propriété. Elle propose un reset, une mise à zéro, voire un recommencement, sans doute est-ce dû au fait d’envisager un mode de production comme un système.
François:
… « faute de redistribution adéquate »…
C’est la vraie cause et donc s’ensuit la seule vraie question, à mon humble avis: ou on accepte ce manque de redistribution comme « un fait », ou on décide d’y remédier.
À défaut, le processus historique impersonnel s’en occupera, comme après 1929.
Entre ces deux aléas, une seule véritable, douloureuse et révoltante question: le différentiel de prix, exprimé en vies brisées.
@Schizosophie
Je suis d’accord sur le fond de l’argument. Que penseriez-vous de l’utilité d’établir une distinction entre:
« redistribution »,
« redistribués »
et « redistributeurs »
L’état bismarckien, beveridgien, s’est bâti comme assurance anti-émeute, certes.
Aujourd’hui , que devons-nous penser de la classe fonctionnelle ayant pour tâche de redistribuer l’argent public (travaux public ,secteurs social, .. tout confondu) et dont une partie s’est organisée en réseaux diffus, jusqu’au bas de l’échelle aussi bien , pour y prélever ses prébendes ?
@ Schizosophie
On devine qu’une redistribution de la richesse ne se limite à un simple reset et qu’elle touche nécessairement au fondement sacré de la propriété… La question étant de savoir ce que signifie socialisation, ce terme que l’on emploie pour signifier que l’on ne veut pas s’en tenir aux nationalisations et que l’on ne croit pas en une vision fétichiste de l’Etat…
ça commence à devenir intéressant .
Quel niveau de maîtrise ( de taille ) du nouveau système ( Monde , autre ?)
Quel statut pour le travail ? (Travail sociétal, travail production primaire , travail secteur secondaire ? nouveau séquencement ?) .
Qu’est ce qui est gratuit , qu’est ce qui ne l’est pas ? Qu’est ce qui est de droit public par nature ou intérêt stratègique?Qu’est ce qui n’est pas brevetable et doit rester de domaine public ?
Qu’est ce qu’un revenu ? Place et coùt du Revenu de base minimal garanti ? Quelles règles d’encadrement des revenus et des capitaux accumulés ?Quelles garanties d’une fin de vie digne pour tous ?Comment tuer la rente et les négriers ?
Quel type de relations au travail , au savoir , à la santé , à l’expressioin de la pensée ?
Quels outils d’échange ( réseaux ,leurs supports , langues , monnaie )?
Quel est le bras armé de la nouvelle Loi ?
Où seront les contre-pouvoirs à la nouvelle Loi ?
Où concilie-t-on en permanence le passé et les cultures des peuples , le hors du temps et l’innovation permanente débarassée du secret , le présent et l’écriture des règles opérationnelles juridiques ou normatives de tous poils , le futur et la fixation de l’horizon commun ?
Comment réussit-on le passage encore nébuleux entre la commune et l’ONU ?
Que fait on de PSDJ ?
A propos de » Quel statut pour le travail ? » , on peut mettre en commande que le nouveau système nous épargne à la fois le résultat , et le traitement du résultat, du travail à la sauce actuelle:
http://actu.orange.fr/une/gestion-du-stress-et-meditation-au-chevet-du-monde-du-travail-afp_250510.html
Bref un monde nouveau qui rende les sophrologues à leurs propres occupations .
Mitch :
Les 1% en on de plus en plus.
Mais comme le crient des milliers de manifestant en ce moment à NY
et dans autres villes US « Les 99 %, c’est nous ».
Ils veulent provoquer la chute de Wall Street.
Ici la sortie vers le haut c’est aussi la chute du même Mur.
à juan nessy
Juste une question: qu’appelleriez-vous peuple aujourd’hui?
@Charles :
Bonjour ( vous vous couchez tard !) .
Aujourd’hui , comme hier et demain , un peuple c’est un groupe qui désire , par envie ou/et nécessité, ( et parvient à ), se donner une Constitution .
La Constitution est à la fois le périmètre et l’essence d’un peuple .
Ce périmètre n’est donc pas géopraphique , ethnique , linguistique ( pourvu que toutes les langues soient traduisbles l’une dans l’autre ) , religieux ou philosophique ( si l’on pose comme moi que la laïcité autorise toutes les religions ou athéismes dans le carde des lois de la République encadrées par la Constitution ) .
1) Si le Fond européen se crée, s’il emprunte lui-même à la BCE à un coût équivalent à celui du maché interbancaire, n’a -t-on pas trouvé là un moyen de diminuer considérablement la pression des marchés eux-mêmes?2) La Grèce va être mis en défaut organisé, ramenant son taux à 60% du PIB
3) Son problème: comment retrouver une compétivité sans dévaluation, face par exemple à son voisin concurrent la Turquie? Une baisse massive du coût du travail?
4) Non, la relance doit se négocier avec les pays qui le peuvent (Allemagne, Danemark, une relance par le commerce extérieur.
@François Leclerc le 1 octobre 2011 à 15 h 27
« On devine » dites-vous. Ben non, je n’ai pas deviné. Ma lecture ne s’était satisfaite pas du caractère ironique de votre « faute de distribution adéquate » que j’aurais alors saisi comme signifiant « ces cons ne savent même pas remettre leur machinerie à jour, comme les théories régulationnistes ou néokeynésiennes les y invitent, tant pis pour eux ». J’y ai lu, en contrepoint, un « tant mieux pour nous », comme une suggestion de proposition renvoyant à une sorte de socialisme positiviste qui a toute une histoire, disons d’Auguste Comte ou des utilitaristes à Bernard Friot en passant par le distributivisme à la Duboin ou au PSU autogestionnaire.
Or donc « socialisation », plutôt que « nationalisation », mais de quoi ? Des modes d’accès aux biens, donc des banques, ou bien des moyens de production ? Comme vous fîtes récemment référence aux conseils ouvriers, j’incline pour que votre point de vue émane de la seconde hypothèse. Mais c’est alors que tout commence, comme l’enchaînement des questions de juan nessy y invite, mais selon un sens du juste milieu qui tranche à l’intérieur des conditions encore existantes, c’est-à-dire tout en les préservant comme à moitié.
Que fait-on de ce toucher au fondement sacré de la propriété ? Nettoie-t-on le fondement ? Ne s’agit-il que de l’épurer de son caractère sacré ? Et conséquemment, l’État doit-il être seulement défitichisé ? Cela me semble renvoyer au refus de l’acception de l’État du Hegel de 1821, à savoir « la réalité effective de la volonté substantielle (…) élevée à son universalité », à la négation de l’État fétiche. Mais cette désacralisation suffit-elle ? Passer des lois, assujettissantes par définition, aux règles potentiellement émancipatrices suppose d’abolir les conditions d’une socialisation où les moyens de production sont encore appropriés, lesquelles conditions impliquent la persistance d’instances distributives et font apparaître comme nécessaire leur encadrement légalisé.
A juan nessy
Merci
Un peuple c est ….
Je suis sur un iPad et je n arrive plus à vous retrouver pour retranscrire votre réponse.
Le mot peuple revient si fréquemment qu’il me semble intéressant d’en définir une signification commune… Et commune. Je pense que c’est d’actualité.
Je me couche tard et j adore ça. La semaine qui qui vient il va falloir que je me lève aussi tôt que je me couche tard.
Si ça vous amuse de reprendre le petit jeu auquel je me suis livré ces derniers jours ne vous gênez pas. Au moins je ne passerai pas pour le seul obsesssionnel compulsif de la question.
@Charles :
J’aurais préféré que vous me disiez si mon rappel de ce qui définit un peuple vous paraissait opportun , mais je vous encourage à dormir davantage .
@juan nessy
Certains commentaires me plongent dans une réflexion, une méditation, une rêverie qui s’abandonne au rêve et à la promenade intérieure dans un endormissement fécond…
J’ai bien noté que pour vous le peuple c’est la construction politique d’un groupe de gens qui se choisissent une constitution.
Là-dessus je retourne à mes moutons.
@Charles :
Si vous appelez construction politique , une Constitution , nous devons être d’accord .
Selon moi cependant une Constitution laisse la porte ouverte à des constructions politiques .
Mais cela renvoie d’une certaine façon au billet sur le vivant et la machine .
Passer des lois, assujettissantes par définition, aux règles potentiellement émancipatrices suppose d’abolir les conditions d’une socialisation où les moyens de production sont encore appropriés, lesquelles conditions impliquent la persistance d’instances distributives et font apparaître comme nécessaire leur encadrement légalisé.
Je ne comprends pas !
Ce n’est pas grave, après tout je ne vous avais pas deviné. Pour comprendre il faut supposer une socialisation sans propriétés, ou tout au moins pas fondée sur elles. Peut-être un autre mot que « socialisation » ferait-il mieux l’affaire, mais je ne le connais pas.
Votre réponse me laisse supposer que vous avez compris ce qui précède.
@Roger
« Politique keynésienne depuis trente ans » ?
Ben mon lapin… C’est hibernatus ou Roger Rabbit votre p’tit nom ?
» …elle touche nécessairement au fondement sacré de la propriété… »
Voilà bien le centre des affaires qui nous occupent ici !
Et puisque , ds ce blog , la remise en question de l’Etat se pose , je veux rappeler avec quelle vigueur Sarko a su , en pleine crise de 2008 , appuyer sur le champignon de la propriété individuelle ( » je veux une France de propriétaires … ») .
Alors je veux dire à ts les petits propriétaires de ce blog qu’une remise en cause de la propriété ne leur ferait certainement pas perdre ce qu’ils ont chèrement acquis et que c’est certainement plutôt le contraire qui risque de le leur faire perdre ! Apparaissent en France les crédits sur deux générations à des taux usuraires , la voie de l’Amérique …
Que l’on commence déjà par interdire de posséder plus d’UNE maison …
Tata.
C’était surtout pour tuer les offices HLM. Une privatisation de plus.
@ Vigneron,
Bonjour,
Une petite idée provocante pour prolonger le statue-ko :
Si l’onu adoptait une résolution d’intérêts négatifs aux prêts des kapitaux flottés-flottant dans l’inkonnu fantasmatique, décote croissant à partir de la date établie, une anti inflation anti intérêts légale, les ombres-shadow viendrait pas fissa se reloger ?
C’est sûrement des maths de très bas niveau, mais à la racine appliquée, c’est moins bourin que de se foutre tous la tête au carré, avec ou sans uniforme, et sans extrapoler la kyrielle de raisons bonnes et mauvaises de se foutre sur la gueule ?
Tu payera ton coup un jour ?
Tes frites sont elles aussi hmm que tes épluchures ?
C’est juste un principe d’idée kom ça, monnaie fondante inspirante un peu adaptée au besoin de la cause..pour désenfler le pouvoir de fuite des milliards anonymes perdus !!
Oh la contrition des shadows men, les banquiers obligés de sourire-jaune-
Et à la grecque, pyrrhus merci ! Sinon j’en ai plein des pires tellement j’suis véner.
Samedi matin , il fait si beau ! Les blogueurs sont à la plage ! Ou dorment encore !
Plus sérieusement , j’écoutais Fr. culture tôt ce matin , émission d’interviews de riches émigrés en Suisse . L’un deux disait que l’Etat français dilapidait l’argent et que c’était la raison principale de son exil choisi ( mise à part la réduction d’impôts phénoménale dont il bénéficie là-bas , de 40 à 3 pour cent , expliquait-t-il ) ; il a aussi évoqué les compétences , au plus haut niveau , ( lui-même a été sénateur ) qui se surimpriment , se croisent , créant des situations de non-décision ( » en avant comme avant » ) , situations confortées par le fait que les décideurs n’ont aucun intérêt personnel à ce que cela change …
Bon , en attendant Godot , je vais me baigner !
Juste à couper le souffle.
Merci Monsieur Leclerc.
Draghi,ex numéro 2 de Goldman sachs/Europe, qui trouver de mieux pour « régler » le sort (mauvais) de l’Italie : on n’est jamais si bien servi que par les siens…!
Quant aux ignobles gesticulations appelées « aides » ,quelle supercherie…!!!
Je l’ai déjà écrit ici ,et ce n’est bien sûr pas de moi (La Bible) :
« Tout ce qui est caché viendra à la Lumière… »
On le lit,on l’entend,on le voit du matin au soir.
L’indignation de Paul Jorion est une « sainte colère ».
Comme celles qui se manifestent partout dans le Monde.
Bientôt il ne restera même plus d’alternative. C’est le but non dissimulé des banquiers !
Comment agir ?
Eh ben, c’est pas votre meilleur titre à mon goût. Et pourtant j’aime bien SB.
On pourrait dire :
@ Mike : ouh ouh ! C’est de l’humour …
@ taratata,
Bonjour,
Télé-vision: l’excellent docteur who, « prince de l’uni-vers »
»
Les Caryonites sont une espèce très anciennes. Ce sont des sorcières qui pratiquent la magie noire. La plupart d’entre elles ont été emprisonnés dans un monde dont elles ne peuvent sortir que par le pouvoir des mots dans l’édifice idéal. Pour ce faire, elles vont se servir du talent de Shakespeare et faire construire le Théâtre du Globe au proportion bien calculé afin que la porte du monde s’ouvre et que les Caryonites puissent envahir la Terre, semer l’horreur et le néant.
Contre cette magie noire, le Docteur va utiliser une autre sorte de magie : la Magie du Nom. Lorsqu’une créature est nommée de son vrai nom cela l’affecte plus qu’une simple insulte. Mais cette magie agit dans les deux sens et Martha va en faire les frais… »
Ré-éduquer son imaginaire et son subconscient, une nécessité humaine extra-temporelle et une une urgence politique ?
Des germes et des pousses..d’amours possibles, d’élargissement des systèmes peu perméables des Sois-Soit, soies délicate de ces entre nous ?
La résponsabilité des banques privées
30 septembre par Eric De Ruest, Eric Toussaint CADTM
http://www.cadtm.org/Video-Dans-l-oeil-du-Cyclone
merci pour le lien
j’attends avec impatience la suite 🙂
Merci.
Les productions du CADTM sont vraiment les compléments indispensables de ce blog!
Cher F.L
Pour synthétiser vos nombreux (et intéressants) exposés sur la crise de la dette et la critique de son traitement par les autorités européennes, il serait utile que vous clarifiez en les listant les mesures que vous jugez indispensable de prendre pour la juguler et résorber les déficits.
Déjà exposées il y a environ un an.
Pas assez radicales pour moi, mais j’ai des tendances sauvages par l’esprit afin d’éviter que la sauvagerie ne gagne la rue.
Les sphères domaine public et domaine privé me paraissent avoir une seule et même vocation: le désengagement. Car toute oeuvre, qu’elle soit réalisée au nom de tous ou par quelques uns, au final, c’est toujours le quelques uns qui prévaut.
Et donner d’emblée la primeur aux quelques uns, c’est d’abord se laver les mains de l’engagement à prendre au nom de tous, et c’est ensuite se blottir derrière la loi de l’offre et de la demande pour se parer à tout échec. En d’autres termes, la faute à pas de chance.
Et ceux qui ont la force de supporter ce jeu de hasard sont les familles puissantes qui tiennent les robinets de la vie pour leur agrément… Si le plan de libértalisation se profile, on retourne directe dans le monde moyen âgeux de la seigneurie, et MAD MAX n’a qu’à bien se tenir.
Dans le sens où l’oeuvre est réalisée par le petit nombre… Même si elle a vocation à profiter pour tous.
« Pardon de cet emprunt » Vous remboursez à intérèt ? Maintenant, on ne dit plus emprunt mais intertextualité 😉
Nous sommes en pleine « stratégie du choc », il faut lire et relire le bouquin de Naomi Klein et puis saisir les banques comme le propose Frédéric Lordon, ça ira tout de suite mieux pour interdire la spéculation, liquider les paradis fiscaux et fiscalisés les profits du CAC40 qui y sont dissimulés .
Mais vu que la finance représente 30% du PIB de la France, si on casse l’activité financière de la sorte, on va diminuer d’autant la croissance et générer une récession phénoménales… et là, adieu le AAA
De toutes manières, à plus ou moins brève échéance, ce sera quand même « adieu le AAA »…
Encore un qui tient à sa « notation »…
Comme les US qui attaquent les agences de notation pour récupérer LEUR AAA qu’on leur a piqué.
Si les banques sont nationalisées et les paradis fiscaux tués, tu parles que la notation…
Ne pas confondre causes et effets.
Mauvaise note…
Pavlov laisse des traces depuis l’école, finalement.
euh non…les activités financières c’est à peine 5 % du PIB en France…mais ils ont un rôle incontournable d’intermédiation d’où l’importance de bien encadrer les sociétés financières…
La France Fouquets, Rollex, Karachi, Ben Ali, Moubarak et Georges V
C’est celle du passé, inutile, sansue, dangereuse.
A dégager!
Une piste (en anglais) : Le problème n’est pas une croissance en berne, mais trop de croissance.
http://thnlnk.com/guardian/Trop.de.croissance/041
Le plan de jeu de la GS était-il déjà prévu au moment de l’entrée de la Grèce dans la zone euro ?
Maintenant, ils ont réussi à placer un homme de main à la tête de la BCE et arrivent donc à dicter les choix politique à faire aux différents pays européens. En tant que stratège, c’est une manoeuvre très impressionnante.
Encore un bel exemple de la partie de Risk qui se joue sur notre planète..
Très bonne question phidul, mais les quelques fois où certains ont tenté d’en faire état, depuis fort longtemps, ils sont passé par le hachoir de la modération…
Il n’y aura jamais de débat évoquant les stratégies possibles sur le blog de Paul Jorion, considérée comme « folle théorie du complot » par ses tenanciers… qu’on se le dise…
Alors où ?
Visiblement nulle part, dans la mesure où la réflexion sur les grandes stratégies soient quasiment toujours assimilées à la théorie du complot, elle n’a sa place que dans très peu de médias « fréquentables » aux yeux des « grands penseurs »…
Tentez votre chance dans un club d’Échecs ou les participants sont, eux, rompus à une certaine gymnastique intellectuelle en terme de stratégie ?
Je ne vous conseille pas celui que je fréquente à Zaragoza, que je pense trop difficilement accessible géographiquement par la distance, mais peut être que dans votre quartier ?
Bonne chance, cordialement
J’ajoute qu’il ne faut pas perdre de vue que derrière GS, il y a la FED, et se souvenir de la relation entre les deux entités en 2008…
Grèce: ce qui se dessine dans ce laboratoire de la dégringolade, c’est une sorte de mouvement de fond de la population, l’évasion fiscale, sport d’happy fews s’étendant à l’ensemble de la société, grève du paiement des impôts, des péages et j’en passe…à part faire sortir les bidasses des casernes ( après c’est comme le dentifrice, une fois qu’il est sorti du tube, c’est compliqué pour le remettre dedans…) pour les transformer en collecteurs d’impôts ( pépé, fais le chèque sinon on t’embarque au stade )….
l’épisode, on vend les bijoux de famille, mais à partir d’une structure basée au Luxembourg ou je ne sais où, ça vous a des relents d’organisation TODT, vous ne trouvez pas ?
bref, on n’est pas sorti de l’auberge car tant que les grecs n’auront pas la conviction que l’effort et les sacrifices sont équitables et partagés et que ces sacrifices ont un sens, tout le dispositif consistera à p….sur un tas de sable.
On rafistole, on ravaude, on s’accroche à un système qui a largement fait ses preuves de sa nocivité, on charge ceux qui nous ont mis dans la m…..de nous en sortir, business as usual
De toute façon, les allemands coincent au niveau des montants qu’il faudrait engager; donc: la Grèce est t-elle devenue l’Afghanistan de la finance européenne ?
http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2011/10/01/97002-20111001FILWWW00329-fesf-l-allemagne-ne-donnera-pas-plus.php
oui, MpG, en gros, c’est la désobéissance civile feutrée qui s’installera peu à peu, le système D, comme ceux qui déjà tentent de se barrer sans payer après avoir fait le plein de la bagnole…
Mas, je ne suis pas certain qu’on ordonne aux bisasses de faire le sale boulot… Ce serait plutôt réservé à ceux qui le font déjà : Police, Gendarmerie, Sociétés privées de sécurité…
Remarque :
Dans le code pénal Espagnol, « n’est pas condamnable celui ou celle qui vole par nécessité pour s’alimenter… » Ça laisse une petite porte de sortie, pour le moment…
@ Philippe Meoni: L’état de nécessité existe aussi dans le code pénal français!à l’occasion il faudrait que je relise tout ce qui concerne le droit à l’insurrection lorsque les libertés fondamentales sont bafouées…sait-on jamais!
L’état de nécessité dans le code français… ? Je me souviens d’un cas qui avait fait les « une » (même sur TF1) il y a quelques années : relaxe en première instance d’une mère de famille qui avait volé de la viande, dans un supermarché, pour nourrir ses gosse et condamnée en seconde instance après appel du parquet… L’exception qui confirme la règle ?
En tout cas, l’idée de creuser un peu dans le code pénal pourrait révéler des pépites éventuelles… Alors bon courage et merci par avance… 😉
Bien à vous
Hors sujet
échange lucratif d’argent , échange de droits donc , augmentation diminution,
marché financier, place de négoce des droits ?
En résumé : oui
le super flic qui est tombé du mauvais coté de la force ( dixit la radio) nous montre que ce rapport de force et de droit se joue à trois .
inextricable .
la morale, n’est-ce pas savoir ce qu’on fait ?
Et ce n’est que le dernier exemple en date, parmi les innombrables passés et peu médiatisés…
Outre le droit, c’est aussi la question de légitimité des acteurs et un souci de justice, lorsqu’il s’agit de constater que règles pourtant existantes soient détournées en toute impunité par celles et ceux qui les ont initialement instaurées…
Evidemment, la part prise par les activités financières dans le PIB et les sommes énormes que ces activités financières rapportent à un petit nombre de gens sont responsables d’une bonne partie des difficultés des gouvernements à réglementer la finance. Nos voisins britanniques en savent quelque chose, eux qui ont bien du mal à réguler la City. Voici un article du Guardian qui montre les liens entre les milieux financiers et le principal parti au pouvoir (la majorité des dons proviendraient désormais de la City). On y découvre que le directeur d’un des principaux hedge funds est à la fois l’un des plus gros donneurs au parti tout en étant … trésorier de ce même parti. A partir de 50 000 £ de dons au parti du gouvernement, on a droit à une entrevue avec le premier ministre pendant laquelle on peut exprimer ses souhaits. Le souhait principal des donneurs de la City serait d’empêcher la mise en place d’une taxe sur les transactions financières.
http://www.guardian.co.uk/politics/2011/sep/30/city-conservatives-donations
http://www.guardian.co.uk/politics/2011/sep/30/city-conservatives-donations
On notera également que l’opposition courtise également la City, mais avec moins de succès semblerait-il :
http://www.guardian.co.uk/business/2011/sep/30/city-labour-leaning-blip
La situation actuelle des grecs m’a remis en mémoire le statut de l’hectemore dans la Grèce d’avant Solon: Le propriétaire confisquait la récolte, en ne laissant que 15% à l’hectemore .
Mais nous ne sommes pas seuls :
http://www.avaaz.org/fr/eu_people_vs_banks_fr/?cl=1299969232&v=10547
Rien à voir avec ce qui vient d’être dit qui est écrit en langage clair, mais je voudrais pousser un petit cri de protestation.
Ce blog est fait- semble-t-il pour faire prendre conscience de ce qui se passe actuellement dans l’économie et dans la société. Beaucoup commentent sur le blog, mais certains élèvent le niveau de la réflexion à un niveau difficilement compréhensible dans la formulation, le choix des auteurs cités, etc…
Je trouve ça très bien, par contre je ne comprends pas très bien pourquoi une partie d’entre eux dévalorisent ceux qui ne sont pas à leur niveau et ne s’expriment pas avec tant de facilité, ou ne citent pas de si brillants auteurs, mieux encore le comble de l’aristocratie des intellos, ilsraillent et caricaturent les fautes d ‘orthographes, arme ultime de dévalorisation des lettrés envers ceux qui n’ont pas fait d’études.
Voici un exemple de réponse à d’un blogueur qui n’a même pas eu le courage de mettre son nom sur la file de « Le Monde de Dorian Gray sur Alessio Rostani » ou pouvait avoir des choses à dire sans avoir fait la rue d’Ulm ou l’ENA.
rrrrrrrrrrrrrrrrrrr
30 septembre 2011 à 13:54
Pas mieux!! trop fainéant ou incompétent pour commenter! Cet extrait clôt dignement des commentaires plutôt censés sur la question du rapport entre la Réalité et la Vérité en nos temps de décadence accélérée!
Ceci après une centaine de posts dont certains volaient très hauts, ce qui est très bien,mais comme je l’ai déjà écrit, on peut écrire autre chose et autrement.
Alors si vous voulez que la Société change, ne continuez pas à laisser de côté le peuple en lui coupant la parole sous prétexte qu’il ne sort de l’ENA, ULM, l’X, ou Bac + XXX.
Hessel a écrit une trentaine de pages avec un langage simple et a fait bouger les foules, prenez-en de la graine
Je suis sorti de l’école à 15 ans avec un CAP, ai pu entre en fac à Vincennes après 68, car on acceptait les non bacheliers et au cours de mes 5 années universitaires, je n’ai vraiment pas eu l’impression, ni mes profs, d’avoir un niveau de refléxion inférieur aux autres étudiants, juste , c’est vrai , un niveau de rédaction et de formulation à l’écrit, ce qui ne m’a pas empéché d’avoir mers diplômes qui ne me servent à rien mais me permettent de me sentir mieux dans ma peau. Il faut savoir quel regard vous renvoie la société quand vous n’avez qu’un CAP.
Désolé d’avoir polué la file mais les posts que je lisais ce matin me montrait que l’on pouvait s’exprimer clairement.
J’adhère à votre « coup de gueule », Bruno C…
Un peu d’humilité serait parfois bienvenu dans les colonnes de ce blog
Perso, j’approuve le coté « sélection par l’expression ».
Et là, il s’agit de ne pas être complexé et faire dans le compréhensible.
Par contre, avoir des interlocuteurs d’un niveau de réflexion bien supérieur est toujours profitable. Non..??
Là aussi, il existe une ouverture d’esprit nécessaire qui ne dépend pas d’un niveau de « culture ».
Il ne semble point question de « niveau de réflexion » qui n’est aucunement relatif au niveau culturel (l’instruction ne fait pas l’intelligence)
Je crois que ce que pointe Bruno C, c’est surtout la forme de dédain de la part de certains « culturés » vis à vis du pauvre hère à bac – 6 qui a pourtant généralement une capacité de réflexion égale…
La référence à des auteurs ne donne que des lignes directrices à la réflexion, car ces mêmes auteurs tant cités peuvent aussi se tromper…
Dernier cas en date : La remise en cause de la théorie de la relativité laquelle reste pourtant la base de toute la physique moderne que nous connaissons aujourd’hui…
J’ajoute que la culture peut s’avérer parfois un carcan dangereux… Combien de Freudiens continuent de tourner en rond refusant toute autre hypothèse que celle édictée par le consensus ?
J’ai parlé ouverture d’esprit, Phiphi.
Car c’est cela qui permet de dialoguer malgré une éventuelle différence de niveau de réflexion.
D’ailleurs, faudra que j’explique ma méthode pour décortiquer des discours de haut vol comme ceux, par exemple … tout à fait au hasard … tiens : Pierrot. Sarton du Jonchay.
Personne que j’apprécie au plus haut point car capable de mêler des concepts tant concrets qu’abstraits dans une densité et une efficacité rare.
Et puis ça me permettrait d’expliquer pourquoi il existe un rapport entre ses écrits, un champs de bataille, et une ratatouille niçoise.
Sinon, Freud, c’est qui…??
Philippe, … là quand, … tu critiques un pilier de Monsieur Jorion … je reste désormais discret. 😉
Je t’avoue très sincèrement que je suis preneur de ta méthode qui me permettrait peut être de ne plus passer des dimanches après-midi entiers à décortiquer sa prose… Merci par avance, Yvan 😉
@ Bruno C,
Bonjour,
Bien dit !
Vrai dans les deux sens de l’évaluation subjective du niveau de chacun, connaissance(s) et intelligence(s).
Emotion(s) et répercussions dominatrices des colères qui cherchent des boucs et des faces à tarter… dur dur pour tout le monde à l’occase.
http://prix-immobilier.info/news-immobiliere/fmi-bce-et-fed-bilan-sur-leconomie-mondiale/
La version « tweet » de l’info est souvent un peu courte, tant elle est « synthétique »
Les explorations doctorales spécialisées, même d’apprentis guidés par la volonté et/ou l’indignation, s’égarent un peu aussi parfois, enfin nous égarent aussi…
Mais rien n’est vain, faut encaisser nos visions de la « réalité », dans ces tentatives de partage de compréhensions et de savoirs, nous cherchons tous quelque part des accords, avec nos défauts et états d’âme passagers.
Les-kolles du kon-promis, le défi politique et citoyen de l’ékonomie ?
Svinkels – Petit con
http://www.youtube.com/watch?v=CgKLdNa-_h4
association de gens normals
http://www.youtube.com/watch?v=3eBzhvIuOQY&feature=related
Je me permet de réagir rapidement ici en revenant sur l’histoire du trader Alesso Rastani parce que c’est quelqu’un du peuple qui parle. Ce n’est pas un intello ou un salaud de riche, c’est le garagiste du coin, le plombier, peut-être aurait-il été mineur dans les années 30 mais aujourd’hui en Angleterre le boulot c’est dans la banque ou les assurances.
Ce qui me semble super important c’est qu’il est ni plus con ni moins con, ni plus cynique ni moins cynique que n’importe lequel des employés ou des chefs qui travaillent dans mon agence bancaire.
Il faut se souvenir du discours que ces mêmes employés ou chefs tenaient quand ils voulaient vous vendre quelque chose il y a 5 ans. Ils ne comprenaient rien au système, ils étaient nés dedans, ils n’avaient rien connu d’autre, ça fonctionnait comme ça et ils ne voyaient pas de problème.
Aujourd’hui les mêmes personnes n’ont plus confiance dans les produits qu’ils vendent et commmencent à s’inquiéter pour leur boulot et peut-être sur le rôle qu’ils ont eu à jouer toutes ces années et qu’ils continuent de jouer.
La chose fondamentale que montre cette histoire c’est ça : que les gens à la base, au guichet, savent et n’ont plus confiance. Il y une sorte de solidarité de base entre les gens de chaque côté du guichet. Ils ne peuvent plus vendre leur soupe de la même manière doutant comme ils doutent.
Est-ce cette solidarité-là qui forme le peuple?
Qu’est-ce que le peuple?
Sinon je trouve agréable et utile la tenue de ce blog sur le plan de la langue.
Si solidarité il y avait, elle serait pour le moment totalement inconsciente et désorganisée, ce sur quoi comptent les gouvernements pour continuer allègrement leurs turpitudes.
L’utopie serait de croire qu’elle réussisse un jour à se reconnaître telle une entité ordonnée unie dans des actions de contre-choc salvatrices contre le système…
Mais bon, on peut toujours en rêver…
La dernière fois que j’ai rencontré mon gestionnaire de compte , il m’a proposé un produit , tout en me faisant remarquer qu’il ne m’apporterait que des emmerdes . ( c’était une carte de crédit quasi inépuisable )
Voilà une manière de solidarité pas du tout inconsciente et organisée – on peut parler d’une solidarité de classe. C’est un Rastani votre gestionnaire de compte!
Mais est-ce que cette solidarité fait le peuple?
@ Bruno: Moi, ça me désole de ne pas avoir de CAP de plombier, en cas de fuite ou de panne de chauffe eau, avec le type en face qui t’explique qu’il faut tout changer….chauffagiste aussi, c’est pas mal…..
Deux réflexions par rapport à ce paragraphe :
– dans le cas de figure où des banques centrales prêteraient directement (aux PMEs et/ou à d’autres), l’utilité du secteur bancaire privé deviendrait de facto nulle, et il serait alors beaucoup plus évident de soit supprimer ce secteur qui ne servirait plus à l’économie réelle, et de le remplacer par soit des banques publiques, soit en faisant des banques centrales ces banques publiques. Car après tout, du point de vue des simples citoyens que nous sommes, le métier d’une banque doit être de récolter l’épargne de ceux d’entre nous qui ont les moyens d’en dégager de manière à ce que cette épargne puisse servir à financer l’économie réelle – avec la réserve qu’alors il faudrait réglementer bien plus strictement les PME, SPRL et autres « sociétés d’une personne » de manière à assurer que seuls les candidats entrepreneurs qui ont les connaissances en gestion, en comptabilité et autres – vérifiées par certification ou diplôme, ou autre, à voir – sont autorisés à bénéficier de ce type de financement : trop souvent les petites entreprises ne survivent pas 5 ans avant de déposer un bilan, le plus souvent parce que le projet n’est pas suffisamment réfléchi, mûri, planifié…et aussi souvent à cause d’erreurs de gestion.
– toujours en parlant des PMEs, et surtout des entreprises de plus petite taille : il faut aussi examiner QUEL TYPE D’EMPLOI elles fournissent : s’agit-il de CDIs, ou de contrats précaires, d’intérims, de stages, de CDDs en série en utilisant les emplois subsidiés (où l’on est exonéré de cotisations, et donc on vide les caisses de l’état) le temps que court l’exonération avant de jeter la personne recrutée pour en embaucher à nouveau une autre sous le même statut de merde ? Ceci est un sport national dans pas mal de petites structures, et aussi dans de grandes structures en Belgique, puisque les contreparties des exonérations de cotisation – non, ce ne sont pas des charges, ce sont des parties du salaire de la personne, simplement représentant un salaire différé – sont généralement absolument non contraignantes et les lois étant faites pour non pas favoriser l’emploi mais bien favoriser les employeurs. Sans oublier les salaires, le respect des droits des travailleurs – très souvent, dans les petites structures les bases des droits des travailleurs (le droit social) ne sont pas respectées (par exemple, on refuse des congés parentaux ou on refuse un congé de circonstance pour un deuil dans la famille) tout simplement parce qu’il n’y a pas de possibilité d’avoir une délégation syndicale si le seuil de 50 travailleurs n’est pas atteint –> les gens ont peur de réclamer ce qui est pourtant leur droit : ils courraient le risque de se faire licencier sans recours puisqu’en Belgique le licenciement abusif des employés n’existe pas et le licenciement abusif pour un ouvrier n’est quasi plus jamais accepté par les tribunaux du travail… Et dans ce cadre, je ne parle même pas de négocier de meilleures conditions de travail, des primes ou augmentations de salaire (on doit alors se contenter d’un éventuel accord interprofessionnel, battu en brèche par un patronat qui se sent de plus en plus fort, et des éventuels accords sectoriels)… Bref, et ceci dépasse le cadre de l’article, mais compter sur un secteur « pourvoyeur d’emplois » comme les PMEs exige à mon avis une révision en profondeur du droit social, un bétonnage des protection des travailleurs et de leur droit à avoir une délégation syndicale même dans les petites structures (oui, oui, la directive européenne, vous ne voulez pas savoir ce qu’elle est devenue en Belgique, à pleurer), etc. Parce que soutenir un secteur qui fait surtout de l’emploi précaire où on bat en brèches les conquêtes sociales et les droits des gens, bon, je trouve ça un peu moyen, quoi…
Ouyeouyeouye.
Tu retrouves le même phénomène de dé-engagement de Dexia vis-à-vis des communes (et alitées car malades de la dette)
Là, l’état « compense » en mettant en place une béquille afin d’aider indirectement.
La même chose va se faire pour les PME avec un financement public déguisé en plus ou moins privé.
Soit, c’est encore l’argent du citoyen de base qui sauvera « le » système.
A votre première réflexion, il conviendrait de se poser la question de savoir s’il est impératif, aux yeux de la FED de remplacer le secteur privé disparu par des entités publiques…
La FED est déjà une banque privée qui peut concurrencer les autres entités existantes… (Réfléchir au cas Lehman Brothers)
Votre seconde réflexion inspire le parti pris, car, des cas de type d’emploi auxquels vous faites mention, ceux qui en usent et en abusent ne sont généralement pas les PME, mais plutôt les gros groupes et « multinationales », particulièrement dans la grande distribution…
Dans le cadre d’un de mes jobs, en qualité d’auditeur ISO, j’ai plutôt souvenir que les PME trouvaient leurs compte en « investissant » dans une main d’œuvre qualifiée pérenne, difficile à recruter.
Comme quoi, certains souvenirs sont mauvais. Ou la vue d’un « auditeur de qualité ISO » est biaisée.
Une PME ne peut en aucun cas apporter à un salarié le salaire, ni les avantages, ni la stabilité qu’apporte une multinationale.
Les mouvements salariaux sont d’ailleurs bien plus fréquents des PME vers les multinationales que l’inverse. Et compris, aussi.
Vécu : « vous auriez mieux fait de devenir technicien dans une multinationale que cadre en PME ». Recruteur dixit…
Il ne m’a pas revu, le gars. Je me suis intéressé à une autre boite.
Bon, probablement que certains paramètres doivent entrer en compte dans le point de vue… Parlant de PME, encore faut il faire le distingo entre secteurs d’activité, taille de l’entreprise, zone géographique etc.
En ce moment, les hôtelier/restaurateurs se plaignent à tout va de ne pas trouver le personnel en quantité… Un matin, chez Bourdin, c’est un petit industriel qui pleurait de ne pas pouvoir recruter 2 OS fraiseurs…
Et puis, auditeur, c’était en 93 et 94 sur la région Bretagne, j’avoue que ce n’est plus très actuel, c’est vrai. Ceci dit, j’ai vraiment connu bon nombre d’entreprises locales capables d’offrir des salaires et conditions de travail tout à fait décents parce que la gestion du turn-over leur paraissait une barbarie, surtout en terme de formation des nouvelles recrues…
Mais bon, les cas particuliers ne font pas une généralité, tu as raison… 😉
En parlant de béquilles, autres exemples au pays des Soviets de l’argent :
AIG s’est faite nationaliser,
Fannie et Freddy, aussi.
(pas Félicie, mais ça va venir.)
Pouvoir d’achat et niveau de vie
Je peux connaître, du moins approximativement, mon pouvoir d’achat en soustrayant de mes revenus les impôts que je verse à l’état .Si je vivais aux Etats Unis je pourrais prétendre que « je vaux tant de dollars » (à partir d’un certain niveau de revenus ce n’est plus le niveau de vie qui s’accroît mais le prestige et le pouvoir.)
Par contre je ne peux pas connaître mon « niveau de vie » puisque par exemple la qualité de l’air que je respire ne correspond à aucun montant en euros. Cette qualité de l’air est vérifiée: il y avait récemment plusieurs véhicules spécialisés qui stationnaient au pied de l’immeuble où j’habite et en cherchant bien côté du Conseil Général je pourrait certainement y faire correspondre une somme d’argent mais, pour une tentative d’évaluer le prix de l’air, ça ne m’avancerait pas beaucoup.
Pour mettre ces choses en lumière des élus de la commune où j’habite avaient prétendu, il y a quelque dizaines d’années, envisager de mettre en bouteille et commercialiser l’eau dont elle assure la distribution mais ça n’a pas empêché les super-marchés de vendre des bouteilles d’eau de source. (Note de politique politicienne: dans l’intervalle un des membres actuels de l’entourage de N. Sarkozy a fait un séjour remarqué en prison à cause – entre autres – de relations coupables avec la Lyonnaise des Eaux à l’époque où, la majorité des électeurs ayant changé, il était notre maire…)
Il me semble parfaitement logique que ceux qui nous gouvernent actuellement mettent en avant le pouvoir d’achat, la croissance et son instrument de mesure l’euro. Il me semble tout à fait lamentable que l’opposition « de gauche » n’essaie pas vraiment de sortir du piège. Le niveau de vie est impossible à mesurer, c’est vrai, mais quand le sujet central de la démocratie est le pouvoir d’achat il devient logique d’y inclure un maximum de choses, y compris (autres exemples) la valeur des diplôme ou la solidarité entre les générations.
L’Allemagne ne consacrera pas plus d’argent au FESF.
Le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, a exclu que l’Allemagne consacre plus d’argent au FESF que les 211 milliards d’euros votés par le Bundestag et le Bundesrat, dans un entretien au magazine Super-Illu.
« Le Fonds de secours européen a un plafond de 440 milliards d’euros, 211 milliards incombent à l’Allemagne. Et c’est tout. Terminé. A l’exception des intérêts qui viendraient s’ajouter », a déclaré le ministre.
La dotation du mécanisme européen de stabilité MES, qui doit remplacer le FESF au plus tard en 2013, sera d’après M. Schäuble moins importante.
« Il ne sera alors question que de 190 milliards au total, pour lesquels nous seront garants, intérêts inclus », a expliqué le pilier du gouvernement de la chancelière Angela Merkel.
Une majorité d’Allemands (58 %) considère l’extension du Fonds de secours de la zone euro comme une erreur, indique un sondage à paraître dimanche 2 octobre dans le journal Bild am Sonntag.
http://www.romandie.com/news/n/_L_Allemagne_ne_consacrera_pas_plus_d_argent_au_FESF_011020110910.asp
« Si le désendettement ne peut pas se faire par le remboursement, il ne reste plus que la solution opposée ! C’est tout l’enjeu de l’apurement du passé.»
Je me suis toujours demandé s’il était possible qu’un état, ou un ensemble d’états répudie ses dettes (je pense aussi aux dettes « odieuses »). Quelles pouraient être les modalités, les risques, qui perd, qui gagne ?
Ceux qui attendent le remboursement ne peuvent t’ils attendre un peu plus, encore plus, indéfiniment ?.
Se serait une déclaration de guerre aux institutions financières étasuniennes dont les lobbies convaincraient facilement le gouvernement US de la nature terroriste des pays en question…
L’enjeu serait de savoir quelle serait la place de la france, par sa puissance nucléaire, dans ce schéma…
Ce qui expliquerait aussi l’instauration de sarkozy (et sa reconduction prochaine) à la tête de la france pour s’assurer que le pays resterait du bon côté de la ligne, quoi qu’il advienne, militairement, dans les autres pays de l’UE.
Ce que j’écris n’est bien sûr que pure fantaisie, mais si j’étais conseiller de bernanke, je ne m’y serais pas pris autrement pour m’assurer la position dominante de la FED sur l’europe, dans un premier temps…
L’Islande constitue un exemple remarqué de désendettement qui ne peut que très difficilement se faire par le remboursement.
« Lors de ce référendum les Islandais se sont prononcés à plus de 93 % contre le plan de sauvetage d’Icesave (et 1,7 % en faveur de ce plan – taux de participation de 63 %). La mise en place de ce remboursement prévoyait que chaque habitant allait devoir verser l’équivalent de 100 euros par mois pendant 8 ans afin de rembourser l’intégralité de la dette d’Icesave. La conséquence de ce rejet est un nouveau projet de remboursement, à un taux plus faible et sur une durée plus longue. Le nouveau refus du président Islandais de promulguer le deuxième accord conduit à un deuxième référendum le 9 avril 2011. Les Islandais se sont prononcés à 58,9 % contre ce deuxième plan (taux de participation de 70 %). » (Wikipedia)
Ceci dit 300 000 habitants et même pas d’armée, même Mme Tchatcher aurait peut-être hésité à envoyer sa flotte…
Des exemple peut-être plus intéressants:
– Russie (de 1917 à nos jours) « En 1918, un décret des Bolchéviques répudie unilatéralement l’intégralité de ces dettes. Plus d’un million et demi de Français avaient investi dans ces emprunts. Depuis, le gouvernement soviétique d’abord, la Fédération de Russie ensuite, considèrent cette dette comme nulle et non avenue. 316 219 porteurs français, recensés par le Trésor public en 1999 conservent leurs titres. Une part d’entre eux, 15 644 (au 31 décembre 2009) selon un décompte des associations, militant sans obtenir gain de cause auprès des gouvernements successifs de la Russie, continuent d’envoyer leurs lettres de revendication d’une indemnisation décente. » (même source)
– Mexique (1861 et 1982) « Situation financière critique au Mexique, qui endetté de plus de 80 milliards de dollars, se déclare incapable de rembourser ses créanciers. Il demande des prêts aux gouvernements étrangers, un moratoire pour le remboursement du capital aux banques commerciales et un rééchelonnement de sa dette. Les banques, échaudés par les risques qu’elles avaient pris antérieurement, refusent d’accorder de nouveau crédits ou de renouveler les anciens. Dans la crise mexicaine, les gouvernement étrangers (États-Unis), le FMI et les grandes banques commerciales s’efforcent d’abord de maintenir ouvert les robinets du crédit et de faire pression sur les banques de taille inférieure pour qu’elle agissent de même. Une politique de « prêts concertés » contraint les banques à fournir de nouveaux crédits proportionnellement à leurs prêts antérieurs. La dette est rééchelonnée, passant du court terme au long terme. Le Mexique parvient à réduire ses dépenses publiques de 20 % entre 1982 et 1986. » (même source)
– Argentine (2002) « Néstor Kirchner exerce la fonction de président de la République argentine de 2003 à 2007. Il renégocie la dette du pays en 2005 (en fait, il refuse le remboursement de trois quarts des 100 milliards de dollars de dette extérieure). » (même source)
– Venezuela (2007) « L’action politique du président Chávez est centrée sur le renforcement du rôle de l’État par le biais de nationalisations et la revalorisation du pétrole, principal produit d’exportation du pays. Elle vise à se libérer des impositions d’une lourde dette, qui grevait en 1998 50 % du budget national, en la payant.«
Ce Chavez est véritablement dangereux : en remboursant sa dette, il ne permet pas au FMI de lui imposer la privatisation du pétrole et des services publics.
Je suis sur que, la prochaine fois, le FMI s’assurera que le pays cible est véritablement incapable de rembourser avant de lui faire fermer les robinets à crédit et d’intervenir en sauveur.
En effet, GL.
L’Islande DEVRA rembourser les 5,2 milliards que le FMI lui doit. A 300 000 habitants, tu calcules la dette plus les intérêts qui seront simplement augmentés par allongement du remboursement.
La privatisation du pays vient d’ailleurs de commencer avec l’achat de terrains du pays.
Bientôt y passeront toutes les sources d’eau chaude et les gisements de minerai.
Parmi tes exemples « intéressants » :
Russie : les emprunts russes sont toujours en discussion devant la Justice française.
Ceci dit, les intérêts courent toujours et doivent être monstrueux. Ce qui explique le refus actuel de la Russie.
Mexique : « La dette est rééchelonnée, passant du court terme au long terme. » Ce qui permet aux US de mettre le pays sous tutelle et de développer le marché de la drogue par absence d’état.
Argentine : laboratoire officiel initial des US pour prendre un pays en otage par la dette. Je ne connais pas le dossier donc je ne vais pas en parler mais, là aussi, l’argentine est certainement devenue une colonie officieuse.
Vénézuela : seul pays a avoir osé envoyer paître les US. Chavez est donc, en effet Renard, considéré comme dangereux.
Son arme principale est de nationaliser les sources de profit privées au profit des habitants de son pays.
Cela ne se fait effectivement pas, selon les courants de « pensée » de la barbarie économique actuelle courante.
Erratum : que l’Islande DOIT au FMI. Evidemment…
Mangeai trop lourd, ce midi…
On ne peut pas simplement se contenter de mesurer ce que doit un Etat à ses créanciers lorsqu’il fait défaut. On doit aussi inclure dans l’établissement de ce bilan ce qui est du à cet Etat. Le nouveau pouvoir bolchèvique né du coup d’Etat d’octobre a certes répudié la dette de l’Empire russe monarchique. Mais l’Etat russe d’avant 1917 avait consenti à des dépôts d’or pour des montants considérables dans des banques françaises et anglaises. Ces dépôts n’ont jamais été restitués par la France ou la Grande-Bretagne… Capitalisés depuis 1917 les intérêts à rendre ainsi à l’Etat russe (avec le capital) doivent être assez significatifs… Pure supposition: peut-être trouvera-t-on dans les cas mexicains ou argentins d’autres contreparties d’une nature différente, mais qui équilibrent sans doute ce qui est dû. Rien ne se perd.