Achever le programme ultralibéral
Le trader Alessio Rastani
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La BBC et le Daily Telegraph
La « lettre secrète » de Mario Draghi et Jean-Claude Trichet adressée à Berlusconi
*Godot est mort !*
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OpenAI o3 est-elle une IAG (ou AGI) ? Il semble que tous les spécialistes ne soient pas d’accord, tel François…
@Khanard et Pascal Pour moi, Marianne reste un média de gauche ou de centre gauche, heureusement, il n’est pas encore…
Oui, le canal de Panama est évidemment un des plus hauts points stratégiques que tenteront de s’arracher les marchands qui…
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« En période de récession économique ou de crise politique, l’extrême gauche devient souvent l’extrême droite…! » Il faut changer de lunettes…
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@Mango je pense que vous faites une mauvaise analyse. Vous semblez supposer qu’il existe une passerelle entre PJ, l’idéologie plus…
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151 réponses à “LE TEMPS QU’IL FAIT LE 30 SEPTEMBRE 2011”
Du plus loin que l’on puisse examiner le passé historique de l’homme, il y a eu bien des individus pour construire leur fortune et leur pouvoir (ou simplement pour gagner besogneusement leur petite croûte, car ne sont pas forcément des aigles, à vrai dire) en profitant des catastrophes qui affligeaient la grande masse de l’humanité.
Qu’on fasse mine d’être sérieusement surpris des propos de Rastani (et d’en tirer une conclusion sur la supposée exceptionnalité de notre époque à cet égard, une époque qui serait, comme chacun sait, particulièrement ‘mauvaise’ selon la doxa du moment) me paraît donc sidérant, bien digne de la naïveté de notre époque et de ses vues édulcorées sur l’être humain.
Naïveté ? Finalement, je ne sais, cynisme ‘caché’ plutôt – car au fond tout le monde sait cela – et naïveté jouée, naïveté dans le discours (de plus en plus soumis à mille règles idéologiques intériorisées et implicites).
Pour ce qui concerne le trader A Rastani il ne s’agit pas de provocation, il ne s’agit non plus de quelqu’un qui est en lutte pour où contre le système, il n’y a pas l’expression d’un point de vue politique ou d’un point de vue qui ait une hauteur particulière, qui soit distingué. C’est le point de vue du petit mécano du coin sur l’état de la bagnole.
Si il n’exprime rien de tout cela c’est qu’il exprime sa naïveté et on ne peut qu’être d’accord avec P Jorion pour dire « qu’il vend la mèche », en toute innocence. Il fait preuve d’une grande franchise et de son point de vue, d’altruisme.
Oui une transformation est en cours si un presque enfant dévoile les règles du jeu.
Plus besoin d’être Orson Wells ou Pasolini pour dire la vérité!
Le roi est nu, le discours des journalistes est en train de changer. Ils sont doucement en train d’intégrer certains points de vue qui jusque là étaient jugés trop radicaux.
Jusqu’où iront-ils?
@ Gruau
En supprimant l’historicité du capitalisme financier, vous nous enfermez dans la résignation fataliste…
@ Gruau : je vous cite « Naïveté ? Finalement, je ne sais, cynisme ‘caché’ plutôt »
J’ai le sentiment que votre approche est une amorce. En 2019, J-L Godard , ponctuait son dernier film Socialisme (2010); par la phrase suivante « aujourd’hui les salauds sont sincères » interrogé sur son les Inrockuptibles, il répondait :
« C’est une phrase qui m’est venue en lisant des passages de la Nausée. En ces temps-là, le salaud n’était pas sincère. Un tortionnaire savait qu’il n’était pas honnête. Aujourd’hui le salaud est sincère… «
Nous héritons d’un usage disjonctif des termes « salaud » et « sincère »: si on est un salaud, on n’est pas sincère, si on est sincère on n’est pas un salaud ; Godard nous lance « l’objet contradictoire » du salaud sincère, pour que nous relancions la balle ; il en donnera plus tard une traduction : « un salaud qui ne se sait pas insincère ». Cela fait bien quarante ans que les journalistes resassent l’idée qu’une crise est l’occasion d’une renaissance. L’origie indo- européenne de « Krisis » incorpore effet, les sens de « diviser » et « exécuter » tout est donc disposé pour que la crise nous débarrasse du mal, sépare le bon grain de l’ivraie, mais voilà ce climax attendu nous tarde et le « gimmick » est usé. Aussi, nous ne nous étonnerons pas si le chinois est appelé renfort et que de partout, les médias nous chuchotent que le mot « weiji » pour « crise » est en effet formé de deux termes opposés, le « danger » (wei) et « l’occasion ou opportunité » (ji), est-ce bien tout ?
Le « Salaud sincère » de Godard, effectue un contre champ fulgurant il questionne non plus la crise, mais bien l’hypocrisie : hupocrisis. Qu’y a-t-il « sous la crise » ? Qu’avons-nous mis « sous » (hypo) le tapis ? Qu’avons -nous oublié de ce qui liait l’hypocrisie à la crise ? Dans la tragédie grecque, l’hupocrates était l’acteur qui agit en secret ; sa force de participation au drame n’agit pas dans le sens annoncé et, comme chacun sait l’hypocrisie partagée stabilise la menace des tragédies ménagères. En forgeant la figure du salaud sincère, Godard montre que c’est l’hypocrisie elle-même qui a disparu de la scène. L’idée est simple, les Grecs pensaient d’un même mouvement la crise et l’hypocrisie ; crise et hypocrisie divisent et agissent, l’une au grand jour, l’autre en sous-main, indissociablement, cette répartition des rôles est bien la colle qui fait tenir le scénario debout.
Par contre, nous, nous ne voulons plus nous reconnaître dans l’intimité de ce jeu, nous préférons penser qu’il se joue « à l’insu de notre plein gré », qu’il y a estompement de la norme, que la corruption n’est qu’une force adjacente, naturellement partout présente, mais non constitutive du jeu.
Cette attitude n’est-elle pas est aussi dangereuse au haut de l’échelle – les belles Affaires à la Une – mieux, ces belles affaires nous aident à détourner le regard des petits arrangements quotidiens avec lesquels nous tous, écornons chaque jour un petit peu le contrat de citoyenneté, mais avec l’indifférence d’acteurs qui joueraient leur rôle sans savoir quand ils jouent l’hypocrite .
Sommes-nous prêts comme citoyens à affronter la crise qui vient . « Nikademus » commente l’affaire Rassani pour conclure à la fin de la race des traders et inviter à la victoire prochaine :« Des milliers de gens normaux qui ont pour ambition normale de mener une vie juste et décente, pour lesquelles l’accumulation infinie ou pas de richesse est un comportement indécent, anormal et dangereux ». Est-ce suffisant ? Comparons ce qui est comparable, qu’est-ce qui n’a pas marché pour que des millions de braves gens laissent l’URSS de Brejnev se transformer en Communauté des États indépendants (CEI), modèle de Poutine ?
« En 2019, J-L Godard , ponctuait son dernier film Socialisme (2010); par la phrase suivante « aujourd’hui les salauds sont sincères »
Juste un petite rectif, son dernier film: « Film Socialisme » et la citation entière, « Donc à mon avis très/Humble l’Afrique est de nouveau mal partie/Vous voulez dire pas rentrée dans l’histoire vous/Pensez ça Ce qui ne change pas c’est qu’il y aura/Toujours des salauds Et ce qui change aujourd’hui/C’est que les salauds sont sincères » On a compris de qui il parle.
Et si nous parlions des gens, du peuple, des gens du peuple dont Allessio Rastani fait partie!
@ Renou, Charles, dites-moi donc, directement , ce que vous avez à me dire…
Jean-Luce
Votre réflexion pointe le lien indissociable entre éthique et politique, c’est à dire entre la dimension individuelle et collective de toute situation, et donc aussi des situations de crise.
Dans la société de demain le problème éthique n’aura pas disparu. En un sens c’est même souhaitable car l’inverse signifierait que l’adhésion aux nouvelles normes collectives serait totale ; c’est seulement dans une distance d’avec la norme que cette dernière peut avoir un sens. Sans quoi nous ne sommes plus dans le domaine de la moralité mais dans celui de l’état de nature où il n’y a que des règles indiscutables et indiscutées. Les gens ne seront donc pas plus normaux qu’ils ne le sont aujourd’hui, n’en déplaise à un certain candidat à la candidature pour les présidentielles qui se voit déjà en futur « président normal » ! — ils se seront seulement donnés de nouvelles normes pour se protéger collectivement d’eux-mêmes et sur ces bases faire vivre une société nouvelle.
En attendant il me semble difficile de faire l’économie de l’étape pendant laquelle une profession est vilipendée, en l’occurrence celle que pratiquent les traders, en tant qu’elle constitue un point névralgique du système sans la disparition duquel aucune évolution ne pourra se faire, tout le mal que nous puissions leur souhaiter étant alors leur simple mise au chômage.
Certes la nuisance sociale se peut constater à tous les niveaux, jusque dans nos comportements les plus quotidiens, mais à un moment donné il faut bien trancher dans le vif social à un niveau plus collectif en imposant une nouvelle règle, seule façon de nous protéger de nous-mêmes réduisant alors d’autant le champ de certaines nuisances que nous pouvions nous faire les uns aux autres au quotidien. La crise divise en effet, mais c’est parce qu’il y a une décision à prendre, un parti pris à prendre. Cette décision ne concerne pas tant des hommes que des idées, des représentations sociales, sans l’évolution desquelles il n’y pas de sortie de crise. Ces représentations ne seront sans doute pas partagées par tous avec la même intensité, mais bon an mal an un nouveau consensus quant à ce qui est communément acceptable s’imposera.
Ramenez tout a vous!
« @ Renou, Charles, dites-moi donc, directement , ce que vous avez à me dire… »
Je précisais le titre du film de Godard et le contexte de son « salaud sincère ». Rien de plus. Rien de mal j’espère?…
« – Qu’avez-vous voulu dire exactement?
– J’ai voulu dire, mais pas exactement. »
J.L. Godard
@ Pierre-Yves D
Bonjour .
Pour revenir à votre réponse, vous écrivez « Dans la société de demain le problème éthique n’aura pas disparu », bien entendu ; mon argument est plutôt que les rapports éthiques peuvent devenir spectaculaires, c’est-à-dire que leur formes soit rendue insaisissables du fait que seule leur simulations en seront montrée de façon généralisée, et dans le but d’entretenir la confusion.
Je m’efforce en ce moment, d’interpréter les affaires « Buffet » et « Rastani comme les indices d’une transformation du capitalisme spectaculaire intégrée, en capitalisme spectaculaire autoréférentiel, comme mode de domination par la propiété .
Nous pourrions sans doute dialoguer constructivement sur le sujet de la corruption et de la common decency , tout comme sur le parallèle entre la corruption et le salariat en tant que formes exacerbées et complémentaires de la domination. Ces deux sujets sont indissolubles et, je crois que c’est à partir de leu l’analyse détaillée de leurs liens qu’il sera possible de construire des dispositifs pratiques et des lois qui rendront non pas la vertu simplement probable, mais rendre sans intérêt le trop de corruption et d’hypocrisie, n’en déplaise aux inconditionnels de l’invincibilité de la corruption (je reprends les deux dernières expressions en italique , d’un courrier privé récent dont je remercie l’auteur) .
La rapidité du « filage du blog » ne me semble pas constituer un cadre pratique pour la continuation suivie de cette discussion ; par exemple, je tiens à disposer de deux semaines pour choisir le temps dans lequel, je placerais les deux ou trois heures que je consacrerai à répondre à un seul post. Pourriez-vous ouvrir un espace de discussion gratuit, de type « Yahoo group, « Google group », etc. ou tout autre espace collaboratif, à votre meilleure convenance, visible en entier ou en partie, par tous, mais nominal et sur invitation pour ce qui serait de la participation à la discussion ? Nous pourrions y continuer le débat, en liaison avec son amorce sur le blog de Paul, et peut-être, avec la possibilité de faire état de son avancement à l’occasion, le cas échéant, d’un éventuel billet invité collectif. Ce type d’organisation, s’il se révélait pratique, pourrait en outre « faire arborer » certains sujets abordés sur le blog de Paul.
Je reviens sur votre argument . : « Dans la société de demain le problème éthique n’aura pas disparu » lequel, me semble également pouvoir répondre à Marlowe , dans le fil d’un autre billet, lorsqu’il avance que le « L’ambition la plus haute du capitalisme concentré dans la finance est de mettre fin à toutes les formes de souveraineté autres que la sienne. » Je tiens pour ma part, la position suivante : le système qui prendra la place de l’hégémonie financière renouvellera les images de l’opposition à son règne ; je la crois debordienne . Par ailleurs,Je vous rejoins, je crois, sur l’idée qu’un système de valeurs qui ne se situeraient que « d’un seul côté », sans plus s’opposer à rien, n’aurait, aucun sens.
J’en viens à votre distinction entre éthique et politique, lorsqu’en présentation de votre réponse vous écriviez. « Votre réflexion pointe le lien indissociable entre éthique et politique, c’est à dire entre la dimension individuelle et collective de toute situation, et donc aussi des situations de crise. »
Pour le moment historique que nous traversons, l’idée avancée par Marlowe, que la société serait maintenant du seul côté du jeu financier ne tient pas « matériellement » car la finance prédatrice se nourrit en dehors d’elle-même, en effet, du point de vue de la logique financière le sac « de pommes » sur lequel il lui fut possible de puiser, est vide, c’est fini. Cela, P. Jorion l’a annoncé et montré depuis quelques années, tandis que, si nous l’attendions avec certitude, nous ne savions où ; Jorion , lui, a fixé les lieux du rendez-vous!
Si la souveraineté absolue n’est pas envisageable, par contre, nous pouvons envisager un renversement de force « apparent » entre fractions dominantes du système capitaliste laquelle larguerait le petit monde de la finance « glamour », après lui avoir fait donner tout ce qu’elle pouvait donner : Le milking auquel nous venons d’assister est en effet spectaculaire , nous tous sommes au courant que l’affaire fut juteuse. « Rastani » et « Buffet » sont, je crois, quelques-uns des moments spectaculaires , un rapport social médiatisé par des images, par lesquels la finance se largue elle-même, au sens où sa médiatisation cache le retour à une forme de domination recentrée sur les droits de propriété sur les usines , les terres et les brevets. Dans les conditions actuelles de la reproduction de la domination, les usines ne doivent plus être rentables dans une visée d’accumulation (tans-pis pour les rentes en papier sans raccord à quelque titre de propriété) ; dans le monde fini, elles ont pour seule fonction de préserver le statut plus élevé des propriétaires et seulement « tourner », justifiées qu’elles sont par les besoins simples et frugaux imposés par l’impératif catégorique de la trace écologique la plus légère possible. Nous sommes rentrés dans une féodalité de réseaux d’industrie et de distribution couplée à la propriété privée de la terre, utilisant des moyens mafieux. La dernière rafle de monnaie dans les poches des citoyens a ouvert de dernières opportunités à ceux qui se sont sentis en position de convertir « en dur » les quelques reconnaissances de dettes qui, ces temps-ci leur, leur passent dans les mains.
Pour le moment étique, « J’ai tenté de montrer, ailleurs, cfr supra Belles affaires à la Une crise ou hypocrisie comment nous nous délions du couple indissoluble de la crisis et de l’hypocrisis, lequel persévérait encore, comme le faisait remarquer Godard, au temps de La Nausée (1938), et constater en 2010 qu’aujourd’hui les salauds sont sincères ». L’explication donnée par Paul Jorion du malaise médiatique comme le simple effet d’un petit caillou qui se serait glissé dans la « pantoufle médiatique » pour y crier « le roi est nu » me semble juste, mais courte, du moins s’il convient d’ajouter à notre construction de la réalité, l’examen du rapport social que ces images médiatisent par en provoquant l’écœurement devant le toujours plus de fric.
L’abandon du modèle de croissance a commencé dans les années septante, et c’est accompagnée d’un processus d’installation / dénégation de l’hypocrisie ; à cette époque déjà, IBM , pour donner un exemple , enseignait à ses senior officers, la nécessaire conscience planétaire de la finitude des ressources. Soylent green (Richard Fleicher ) date de 1977 et tous les gamins de rue ont reçu le message 100% ; Everybody knows de Cohen et Sharon Robinson date de 1988 ; La croyance en la croissance et la croissance financière « infinie » était insincère, Aujourdhui, la croissance comme forme selon laquelle générer l’avenir n’en a plus et , il ne reste aux économistes main stream, dont l’inutilité vient de nous être révée, qu’à s’employer une dernière fois à en surreprésenter l’image de la croissance comme seule solution possible. Leurs objurgations envers son retrour, aident à son retournement, sans que ce retournement ne révèle que la croissance fut bien avant toute autre justification mise d’abord au service de la domination . Nous observons que les images destinées à appuyer l’obligation naturelle (Hulot etc … ) d’en rejeter modèle sont autant imposées que celles liées à la volonté du capital de sauver la croissance par la justification d’un dernier et héroïque baroud contre la pauvreté , tandis que, progressivement, s’affirme le retour à une la conception cyclique de la bonne gestion patrimoniale de l’avenir , laquelle sera certifiée à la façon de RRRRR , cycliques, dont une andouillette en sortirait estampée.
Certainement, je dérogerai à Debord et lui tordrait le cou sur l’analyse des rapports de classes en jeu dans cette transformation.
à Jean-Luce Morlie
Vous écrivez à Pierre-Yves D
« La rapidité du « filage du blog » ne me semble pas constituer un cadre pratique pour la continuation suivie de cette discussion ; par exemple, je tiens à disposer de deux semaines pour choisir le temps dans lequel, je placerais les deux ou trois heures que je consacrerai à répondre à un seul post. Pourriez-vous ouvrir un espace de discussion gratuit, de type « Yahoo group, « Google group », etc. ou tout autre espace collaboratif, à votre meilleure convenance, visible en entier ou en partie, par tous, mais nominal et sur invitation pour ce qui serait de la participation à la discussion ? Nous pourrions y continuer le débat, en liaison avec son amorce sur le blog de Paul, et peut-être, avec la possibilité de faire état de son avancement à l’occasion, le cas échéant, d’un éventuel billet invité collectif. Ce type d’organisation, s’il se révélait pratique, pourrait en outre « faire arborer » certains sujets abordés sur le blog de Paul. »
Pourquoi vous ne vous envoyez pas des mails tout simplement?
Jean-Luce
Franchement je ne me sens pas d’attaque pour organiser un espace de discussion parallèle.
Et puis je suis par nature assez réticent à tout ce qui ressemble à de la réflexion en petit comité, à l’exclusion bien entendu des dialogues entre personnes se rencontrant réellement.
Repensez-donc aux périodes pré-révolutionnaires, c’est dans le feu de l’action que les acteurs pensaient et échafaudaient des stratégies. Et c’est aussi plus stimulant de devoir se confronter à l’hétérogénéité de la pensée d’autrui.
Bref, l’espace du blog me convient très bien, on y est obligé d’aller à l’essentiel.
On y réfléchit plus vite, parce que stimulé par les nombreux autres commentateurs dont les critiques ne peuvent qu’être constructives si l’on sait y trouver un défi à relever.
La thèse que vous présentez est que le capitalisme se survivra à lui-même après s’être débarrassé de son excroissance financière, cela débouchant alors sur un capitalisme relocalisé.
La question que je me pose alors c’est si en se relocalisant le capitalisme ne va pas perdre ce qui faisait sa force, à savoir son caractère insaisissable étant donné la volatilité des capitaux nécessaires à son fonctionnement. Le capital en refluant vers les simples camps de base pourvoyeurs de services et d’infrastructures mises à son service qu’étaient devenus les Etats, permettrait alors aux mêmes Etats de recouvrir tout ou grande part de leur souveraineté perdue, ce qui ouvrirait un espace pour les revendications et les actions citoyennes. Dans un tel contexte je vois mal comment une nouvelle idéologie faite d’écologie capitalistico-compatible pourrait s’imposer sans de très vives résistances.
Les technologies actuelles permettent le contrôle social des citoyens tout autant qu’elles ont potentiellement — et déjà réellement dans le cas d’internet — la possibilité de les associer au partage de la productivité. Dans l’hypothèse d’un monde reconfiguré à la dimension locale, à moins bien entendu qu’il soit sciemment procédé à une opération de destruction de tout le legs culturel philosophique et politique de l’histoire européenne, il serait très difficile pour les néo-capitalistes de justifier leur nouvel ordre, le chantage continuel à l’emploi ayant disparu avec la disparition de l’ancienne croissance.
Il est tard, veuillez m’excusez si je n’ai pas répondu point par point à votre riche commentaire. Nous aurons l’occasion d’y revenir sans doute.
@ Pierre-Yves D
Relocalisation non, mais renforcement des alliances entre les groupes de dimension planétaire et les collectivités locales décentralisées …
Dans ce cadre, Il serait nécessaire de réexaminer les rapports de classes et de revoir quelle marchandise est produite ; je crois que le terrain de lutte se déplace des conseils ouvriers au municipalisme libertaire (Murray Bookchin). Seule une large partie des classes moyennes ( que leur dégringolade unifie en rendant par là même leur conscience de classe possible –à supposer que la pensée mécanique de groupuscules ne veuillent leur en imposer une qui leur serait extérieure ) est capable, pour un temps bref, de s’opposer à la montée des groupes de ressentiments sur la fusion et l’ascension desquels , l’alliance entre firmes multinationales et nomenklaturas locales assurera la pérennisation du nouveau système écologiquement durable et solidaire . Nous y sommes déjà en plein.
C’est la magie du spectaculaire autoréférentiel, n’ayant plus de « contre » sur lequel s’affirmer, il se taille une révolution, à sa mesure, contre une finance devenue inutile ; il n’y a pas metteur scène, c’est le déroulement du spectacle une fois lancé. Après, en effet, l’Europe comme culture disparaît et les peuples, @Charles, se tassent patiemment, tels de petits cailloux, sous le roulement des trains de camions, lorsque passent les royaumes combattants.
Ne faisons pas de Debord notre livre de chevet, nous le lirions en vain. Sous le palimpseste de l’effondrement, il ne se trouvait qu’un aggloméra improbable de petits business aussi divers que stupides. L’exigence du spectacle demandait que l’on se préoccupât de l’unifier pour en justifier l’image imprévue ; ce siècle est parti sur un silence de plomb, j’imagine qu’il ronflera sauvagement. C’est la règle du jeu, heureusement qu’il reste les patates au vin blanc.
Sur ce fil, j’arrête ici.
qu’est-ce que vous proposez d’autres comme philosophie ?
Ce que je veux dire et pas vous dire et pas exactement c’est que cette figure du salaud insincère n’apparait que rétrospectivement, à la relecture.
Parallèlement un acteur qui joue un personnage hypocrite peut tout à fait le faire à son insu. On ne joue pas l’hypocrisie, par plus que la bravoure, la sagesse, la veulerie ou la sincérité, sinon on reste dans les clichés. C’est le public qui relit le spectacle.
Jean-Claude Trichet par exemple est-il un salaud sincère? Ou fait-il ce qu’il peut? Ou est-il un salaud sincère parce qu’il fait ce qu’il peut?
Ce qui n’a pas marché avec le communisme en URSS est assez clair pour tout le monde.
Aujourd’hui nous sommes le public et nous sommes les acteurs. C’est ça qui compte? On fait face à notre vie et on se demerde. Il arrive à tout le monde de mettre des choses sous le tapis.
Qu’est-ce que les gens, le peuple, les gens du peuple?
@Charles A
à mon avis, en plus d’une suite de courriers, c’est une sorte de cahier collectif, qui peut être organisé divisé, en chapitres; facilement partagé en partie avec des « nouveaux » , présenté en entier ou en partie, facile à manipuler etc.
A+
à Jean-Luce,
Oui,
Il faut envoyer par courrier électronique des textes sous la forme de pièces jointes, pour qu’elles soient aisément transmissibles et organisables, par thème, ou quelque autre classement.
à Charles,
Vous parlez du peuple, d’autres parlent de la masse, d’autres des spectateurs, d’autres encore des prolétaires ou des prolétarisés, etc.
Voilà déjà un bon sujet de réflexion et de débat. Mais pas sur un blog ouvert à tout vent et qui traite essentiellement de l’actualité.
marlowe@orange.fr
Il n’y a peut-être pas d’autre moyen de remplacer le système que de le laisser s’auto-détruire …
La Chute, ou la saison de notre héroïsme
La position métaphysique de « dedefensa.org » mériterait, je crois, d’être corrigée,.
Le schéma proposé par dedefensa s’appuie sur un credo (accepté de Guenon, pfff- selon lequel il conviendrait de se tenir sur une position d’inconnaissance de façon à ne pas être pris par les rets du système: laisser l’avenir ouvert … le neuf , l’inattendu va advenir, respirons … l’aventure
Et , dedéfensa d’exposer , on ne peut plus clairement son schéma d’analyse :
(1) qu’il est impératif de détruire le Système ;
(2) que seul le Système peut se détruire lui-même ;
(3) donc, qu’il est impératif de pousser le Système vers son autodestruction.
Il manque une pièce , rien n’est dit de la reconversion rapports de force qui, de l’intérieur du système, le détruisent. Ce modèle présuppose que la disparition du système (en tant que phase d’équilibre provisoire) fera disparaître, -du fait de sa disparition – , les forces qui précisément se sont trouvées à s’agréger de façon déséquilibrée et qui l’ont conduitent à sa perte. Détachées des structures par lesquelles elles s’exprimaient, elles n’ent garderont pas moins leur intentionnalité propre (ce sont des groupe sociaux) et trouverons d’emblée, après l’effondrement, le terrain de leur reconversion dans le cadre de l’émergence du nouveau système .
Bref, c’est tout de suite et dans la phase d’effondrement qu’il nous faut désigner, les forces qui se préparent à construire l’avenir, tout de travers, déjà. Espérons au moins qu’un Poutine nous sauvera , nous aussi, non seulement des Maffias reconverties depuis vingt ans en organisations mondialisée, de la finance, de la production et du commerce, mais tout autant , des tentations de leur alliance prochaine avec municipalisme de proximité, aussi bien. De même, les raisons de la faiblesses des forces,qui de l’intérieur du système, n’ont su s’opposer au déséquilibre, ne sont pas questionnées; et allons-y gaiement, cela me rappelle les images de ces files de pauvres gens, courant nus vers les fosses qu’il avaient eux-même, préalablement creusée, pour s’y faire mitrailler .
A moins de nous satisfaire d’une couche de blanc de Meudon, n’espérons pas trop des ruses de l’histoire et tentons de ruser avec ces ruses.
Alors là, objections mon Morlie !
1) dedefensa ne mérite rien
2) dedefensa est incorrigible.
3) dedefensa ? J’entends Junta de Defensa Nacional…
– corrigée – Vigneron « pan – pan »
Morlie:
Je n’ai pas le temps ni l’envie de lire ce long article de dedefensa.
Je connais bien ce site et son auteur, plus exactement je l’ai bien connu et très fréquenté il y a quelques années. Accessoirement, l’animateur unique de ce site vit dans la région de ma bonne ville de Liège, Belgique.
Ce type est un gaulliste total, il représente le gaullisme de la grande époque, soucieux de se départir des Etats-Unis, déplacé inchangé dans un temps qui n’est plus celui de son origine… Une fois que vous savez ça, vous comprenez la bigarrure de sa vision du monde, qui conjugue un conservatisme résiduel avec un antiaméricanisme rigoureux et des options férocement « anti-système » , comme il le dit lui-même, mais pas vraiment émancipatrices.
Internet est un objet fabuleux. Toutes sortes de subjectivités peuvent s’y déployer avec l’énormité de documentation qu’il, ou elle (Internet), autorise, de sorte que la séduction de l’intelligence qui habite chacun de nos semblables s’y déploie à son maximum.
Internet maximise le pouvoir de séduction des intelligences individuelles, ce qui devrait offrir prochainement à quelques bons auteurs de réajuster les théories de la psyché humaine.
Mrrpf !
J’emploie « corrigée » dans le sens de « fessée », Leboutte (même remarque que pour vigneron) ! .
Lisez mon argument, je vous prie. Que signifie selon vous mon « pff » accolé à Guénon ? Voyez aussi l’argument que je développe, je conteste radicalement le schéma de principe utilisé par dedefensa en montrant pourquoi il est , selon moi, nécessairement générateur de monstres ! Que voulez-vous de plus ? Maintenant, réfléchissez…
@ Morlie:
– j’ai dit en accord avec vigneron que dedefensa ne mérite pas trop d’intérêt
– sur ce coup-ci, votre phraséologie me paraît inutilement savante, je vous ai déjà lu plus lisible et plus incisif
– accessoirement, que nous dites-vous de Poutine ? je dois bien vous poser la question, puisque vous maniez le second degré – ce type est un criminel qui manipule le meurtre en politique, une crapule qui a plus à gagner à sauver un capitalisme d’Etat qu’à copiner avec les oligarques de la grande tradition de l’accumulation primitive sauvage, vu que sa formation et ses réseaux, c’est le KGB, et que son talent, c’est de dominer l’appareil dudit Etat.
Bref, j’aimerais vous lire plus simple et donnant vos sources.
Voyons Leboutte , c’est une antiphrase !
« Comparons ce qui est comparable, qu’est-ce qui n’a pas marché pour que des millions de braves gens laissent l’URSS de Brejnev se transformer en Communauté des États indépendants (CEI), modèle de Poutine ? »
Non mais, franchement ? – comme dirait Sarkozy –
Ceci dit, je le fais exprès !!! La question est : comment un peuple qui a vécu la vie « à la Zinoviev » s’en remet-il une couche ? La seule faute à une poignée de « Chicago Boys » et à Bernard Pivot invitant Eltsine, quelques mois avant le largage de Gorbatchev ?
Bonjour M. Jorion,
Vous avez raison, l’indignation gagne du terrain, même à Wallstreet : https://occupywallst.org/. C’est grâce à des personnes telles que vous qui ouvrez les yeux des néophytes de la finance tels que moi que cela est rendu possible.
Je fais de la publicité autour de moi pour votre blog. Malheureusement, beaucoup de personnes pensent que les paroles qui sortent de la bouche d’un ministre ou d’un journaliste sont plus crédibles que ce qui est écrit sur un blog. Néanmoins les mentalités changent lentement, ce qui doit nous inciter à poursuivre et à rester optimistes.
Merci pour tout.
Dites à ces gens de se doter rapidement d’une casserole ( ils en auront besoin demain quand ils hurleront devant les banques ) et éventuellement d’une brouette à cause de l’inflation. En ce qui concerne les armes, pour l’instant nous avons le blog de M.Jorion. Il n’est pas tout seul mais il faut avouer que dans le désert peu de monde s’y côtoie. Profitons-en, car demain il y aura foule et on ne s’entendra plus. Quand aux dits « journalistes » qui bien souvent ne sont que des animateurs de spectacle ou d’ancien G.O du club Med, ils ne vaudront pas chers demain quand les maîtres pour la plupart auront pris l’avion vers de quelconques dictatures plus accueillantes. On les reconnaitra aisément parce qu’ils auront exercé à » la Télé » à découvert. Ô, on ne leur fera pas de mal, ils n’existeront tout simplement plus. Personne ne regrettera le temps béni du » foutage de gueule 24 sur 24″. Même pas la ménagère âgée de plus de 50 ans.
A propos de cette fameuse émission, je me souviens également des hauts-cris de Closets.
Revoir l’échange entre Woerth et Jorion à l’aune de la lettre de Draghi et Trichet adressée à Berlusconi.
il ne faut pas deseperer de Mario Draghi , en son temps , Peke Botha grand défenseur de l’apartheid sud africain fut le plus ardent promoteur de sa destruction .
Peut etre que parmi ces nouveaux Templiers JPmorganiens il se trouve des St Augustin ?
et le trader freelance n’est il qu’un petit prophète ? seuls les fous et les enfants disent la vérité sans crainte .
sur la lettre secrète, article en italien
titre : »Le condizioni DELL’EurotowerIl documento segreto della Bce: ridurre gli stipendi pubbliciLe richieste del 5 agosto scorso al governo italiano Liberalizzazioni, flessibilità del lavoro e privatizzazioni
http://www.corriere.it/economia/11_settembre_29/sensini_documento_bce_e68f29d6-ea58-11e0-ae06-4da866778017.shtml
La même lettre en Français
http://www.boursorama.com/monbourso/redaction-participative/article.phtml?id=95
bonjour!
juste sur un point :
ruse de la raison et la Raison dans l’Histoire, chez Hegel. [Si, si, c’est « Dieu » (celui de Spinoza, certes, pas celui des curés, c’est la « providence »]
cad le progrès du concept et son incarnation dans le monde(Phénoménologie de l’Esprit), cad l’efficience (le concept est efficient, l’efficience concept, itou pour la Raison), chez Hegel. (Histoire=histoire de l’arrivée de Dieu sur terre, Dieu=Absolu=Raison : Hegel est croyant.).
Du matérialisme transcendantal…et une façon de parler de l’influence des puissances dans le monde…voire de justifier les adages : la raison du plus fort et c‘est la force qui fait le droit. Hegel professe aussi « la fin de l’Histoire », et l’ »avènement de la Raison », dans le droit fil de cette approche…particulière. Sa métaphore « l’envol de l’oiseau de minerve se fait au crépuscule » vaut pour lui (c’est lui la chouette), et selon Hegel, est indépassable (l’Absolu, le Dieu revenu sur terre etc…). Hegel*, c’est notre modernité arrogante dans toute sa splendeur!
Dommage qu’une inopportune peine de cœur lui fit abandonner sa dialectique de l’amour, pour une de la raison. Une auf hebung autre que celle de l’égoïsme…
Fin de Partie
Tout çà pour dire qu’en gros j’espère que vous vous trompez mr Jorion, et que ce ne soit pas une ruse de la Raison…mais bien le signe que la réalité sanctionne.
Samuel Beckett, Fin de partie
Comment croire qu’un Mario Draghi a été nommé pour arranger les choses ? Non, il a été imposé par qui ? Pour défendre toujours les mêmes intérêts …
Quant à cet Alessio Rastani , il s’est fait un coup de pub magnifique : ses propos sont évidemment infiniment choquants pour une majorité d’entre nous , mais ceux qui feraient appels à ses services ne peuvent qu’être intéressés : une machine à trader , à faire du fric , sans aucun scrupule ….Mieux qu’un ordinateur ,qu’une martingale codifiée qui ne rapporte qu’à la marge mais sur des sommes immenses .
Le système court à sa perte? Oui, à nos yeux mais apparemment des gens l’utiliseront jusqu’à la dernière minute , pour tenter de s’enrichir .
Avec du fric on peut encore tout s’acheter : des biens de consommations , de l’immobilier , des terres, des iles, etc …Et corrompre …
Car la propriété privée est toujours sacrée , et la révolution n’a rien changé sur ce plan .
C’est peut être la pierre d’achoppement de nos critiques …
Bonjour Monsieur Jorion
J’avais quelque espoir croyant qu’en parlant la chute du système, du capitalisme à l’agonie, de la montée « générale » de l’indignation, que les politiques européens auraient pu avoir un sursaut de rébellion face au diktat…
L’arrivée Mario Draghi, avec la bénédiction de tous nos « représentants » tend à confirmer le contraire et de plus, concrétise la liaison (dangereuse) entre Goldman Sachs et la BCE.
Ceci soulève maintenant bien des questions, Monsieur Jorion, et j’espère que vous aurez le temps et l’envie d’éclairer un peu ma méconnaissance totale de la mécanique des flux financiers internationaux :
Goldman Sachs a t-elle le droit de financer, directement ou indirectement la BCE ?
S oui, contre que type de garantie ?
La BCE peut elle prendre seule l’initiative de la création des « fameux eurobonds » ?
Un président de BCE a t-il besoin d’une quelconque autorisation politique pour faire varier son taux directeur ?
Merci par avance pour le temps que vous consacrerez à votre réponse, bien à vous
J’ai écouté l’émission d’Europe1, amusant comme ils affirment ne pas être assez compétents quand il s’agit de savoir si ce que vous dites est vrai, et oublient cette évidence pour vous discréditer comme le fameux trader.
Et comment se fait-il qu »en lecteurs assidus de votre blog ils soient contrariés par votre position ?
Quant au « protocole… », on vous l’avait déjà fait ou c’est un baptême ?…feraint mieux de relire Maurice Joly…
Bravo pour votre intervention percutante sur Europe 1! En l’écoutant, j’ai eu l’impression d’assister en direct à un basculement, je me suis dit ça y est, nul doute que pour le citoyen lambda, l’auditeur ordinaire, la ménagère de cinquante ans, la parole d’un Paul Jorion, mais aussi celle d’un Alessio Rastani est désormais bien plus crédible que celle d’un animateur de radio commerciale.
De ce basculement, je m’en réjouis! Aurions-nous enfin atteint ce point de non-retour, à partir duquel une majorité de l’opinion ne croit tout simplement plus au système? A partir de là, songeai-je, tout devient possible, me rappelant la défiance généralisée, le « on ne nous la fait plus », le « cause toujours tu m’intéresses » de la population polonaise dans les années 1980 face à la propagande communiste.
Bonjour,
Impossible d’entendre ce que vous avez dit à Europe 1.
Le lien Podcast sur votre post mène à Michel Drucker en direct 🙂 qui est hors sujet.
Leur site est nul et ni avec Explorer, ni avec Firefox ou Opéra on ne parvient à vous écouter ou réécouter.
Merci d’avance.
@ Thom
http://www.pauljorion.com/blog/?p=29096#comment-233644
Ici non plus : pas moyen d’écouter le podcast. Le lien amène vers le direct. J’ai essayé par la rubriques « réécoute » d’europe1, mais sans succès.
Alexandre le libraire
Essayez ceci
http://www.europe1.fr/MediaCenter/Emissions/Des-clics-et-des-claques/Sons/Des-clics-et-des-claques-29-09-11-744307/
Ça commence à 44:25, ils annoncent un « trader fou, mais ce n’était pas vraiment un trader » et ils ne vont pas quitter leur point de vue, bien sûr.
Des journalistes excités sur tous les scores d’audience, le nombre de tweets sur un sujet est leur religion.
Merci Leboutte !
Paul, vous fûtes percutant.
Merci.
@ Paul,
Bonjour,
A quand le big bug des banques centrales ? tic tac toc…
« »
Å’uvre métaphysique : la sympathie, le destin[modifier]
L’unité du monde tient, non pas à deux facteurs comme chez Chrysippe (Dieu, la sympathie), mais trois : Dieu, la nature, le destin1.
L’idée la plus importante et la plus célèbre de Posidonios est celle de sympathie cosmique. « L’univers est un corps unifié » fait de parties qui collaborent. Tout conspire, tout sympathise. « Le monde est un tout sympathique à lui-même. » « Dans le cas de corps unifiés, il existe une certaine sympathie, puisque, lorsque le doigt est coupé, le corps entier en est affecté. L’univers est donc lui aussi un corps unifié. » Selon Bréhier (Chrysippe, p. 184), « le principe de sympathie est destiné à montrer soit l’action réciproque universelle de toutes choses, soit l’influence des causes éloignées et en apparence négligeables ». Exemple de l’interaction : « À Athènes l’atmosphère est subtile, d’où vient la finesse d’esprit des Athéniens » : il n’y a pas causalité simple, mais affinité entre l’atmosphère délicate et la mentalité déliée ; exemple d’action à distance : celui d’une victime sacrificielle qui indique l’avenir.
Posidonios défend un déterminisme universel spiritualisant, qui annonce le néoplatonisme émanatiste, mais qui rend compte aussi de la divination. Zeus est l’âme omnisciente, le destin est l’enchaînement causal des phénomènes, qui obéissent à des lois nécessaires dont on trouve l’expression dans le mouvement des astres. Posidonios distingue trois types de divination : celle qui vient directement de Dieu par la bouche d’un prophète inspiré, celle qui vient du destin et qui est liée à l’observation astrologique, enfin celle qui vient de la nature (les songes)2.
« »
http://www.pauljorion.com/blog/?p=29147#respond
Les couches trinitaires accouchent deux divines trinités, l’hétérodoxie hypernormée, l’essence par delà les sens, le noeud des infinis se réduit au point de rencontre du huit tourbillonnant ?
(Ascii more)
bleh..
Un algo au p’ti déj, ça allège..
M’est avis qu’ils cherchent le paradis, si anella est dans le coup ptêt qu’elle trouvera les clefs de saint-pierre, pasque entre anneaux sots gnosiques, c’est ping pong et dingue dong ?
Kabát – ELVIS
http://www.youtube.com/watch?v=fyu5J3g6Ick&feature=related
(Elvis est vivant, il est tchèque, et les infirmiers, ces dingues, l’ont emmené en plaint qu’on sert)
Théodore président ! anella première dame !
Céphalantipodes grecs et kebab à gogo !
Ici les docteurs sont chats et les patients griffent peu.
Les cachets hors la loi sauf en cas de crise spectaculaire
Il étaient des rois, et des voies de faire, qui sang est moi,
Ebattaient l’atmosphère, du long vol des ères,
Prix du cou, cous dü prix ?
Matous et mistigris
L’aggravité lévite dans les hautes sphères, six fois
je répète…
Le collège doit se réunir, deux fois,
Kabát – FRAU VOGELRAUCH
http://www.youtube.com/watch?v=6mijt3G4Jhw&feature=related
(elle, elle seule sait comment bien nous la dresser, pauv’tis mecs..lol)
Merci pour la pertinence du propos. Il y a peut-être des éléments de réponse sur la succession de Mario Draghi à la tête de la BCE, justement après un passage chez Goldman Sachs, c’est la corrélation entre le néocapitalisme et les conséquences de la notion de « Travail » moderne. Je suis en train de lire « Le Travail sans qualités » de Richard Sennett et ce qu’il aborde à ce sujet est très révélateur de ces mécanismes. Sennet a écrit « The Corrosion of character, the personal consequences of work in the new capitalism » en 1998, le livre a été publié en France en 2000.
à propos de ce trader, et de la situation générale, n’est-ce pas Lénine qui aurait dit, avec il est vrai près d’un siècle d’avance sur les événements : « le capitaliste vendra la corde qui le pendra » ?
La lettre de Trichet et Draghi
Merci à dissy
dissy
29 septembre 2011 à 14:23
Le quotidien italien Corriere della Sera dévoile aujourd’hui le texte complet de la fameuse « lettre secrète » envoyée à Berlusconi le 5 août par le président sortant de la Banque centrale européenne Jean-Claude Trichet et son successeur Mario Draghi, ancien cadre de la banque Goldman Sachs à Londres.
On nous affirme que l’Europe a besoin d’un gouvernement économique mais en lisant la lettre on se rend compte qu’il existe déjà. Seulement, ce ne sont pas nos élus qui mettent les banques sous tutelle, mais l’inverse. A travers Trichet et Draghi, ce sont les spéculateurs qui dictent leur loi aux peuples d’Europe !
Ils écrivent :
« Cher Premier ministre,
Le conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne a discuté le 4 août de la situation de l’Italie sur les marchés obligataires. Le conseil considère qu’une démarche rapide de la part des autorités italiennes est essentielle pour restaurer la confiance des investisseurs.
Le sommet des chefs d’Etat et de gouvernements du 21 juillet 2011 a conclu que « les pays de la zone euro réaffirment solennellement leur détermination inflexible à honorer pleinement leur propre signature souveraine et tout leur engagement à des conditions fiscales soutenables et des réformes structurelles ». Le Conseil considère que l’Italie doit d’urgence rétablir sa signature souveraine et son engagement à une condition fiscale soutenable et des réformes structurelles. Le gouvernement italien a décidé d’établir un budget pour 2014 et, à cet effet, a récemment introduit une réforme fiscale. Ce sont des pas importants, mais ils ne sont pas suffisantes.
A l’heure actuelle, nous considérons les mesures suivantes comme essentielles :
1) Nous constatons un besoin de mesures significatives pour stimuler la croissance potentielle. Certaines décisions récentes prises par le gouvernement vont dans ce sens ; d’autres sont en discussion avec les partenaires sociaux. Cependant, plus doit être fait et il est essentiel d’avancer d’une façon décisive. Les défis clés consistent à augmenter en particulier la concurrence, en particulier dans les services, afin d’améliorer la qualité des services publics et d’élaborer des systèmes régulateurs et fiscaux plus appropriés pour soutenir la compétitivité des entreprises et l’efficacité du marché du travail.
a) Une stratégie de réforme profonde et crédible, comprenant la libéralisation des services publics locaux et des services professionnels est requise. Cela devra s’appliquer en particulier pour l’offre des services locaux grâce à des privatisations à grande échelle ;
b) Il existe également le besoin d’une réforme supplémentaire du système de conventions collectives permettant des accords salariaux par entreprise afin d’adapter les salaires et les conditions de travail aux besoins spécifiques et d’augmenter leur pertinence par rapport à d’autres niveau de négociations. L’accord du 28 juin entre les organisations syndicales principales et les associations patronales vont dans cette direction ;
c) Un passage en revue en profondeur des règles concernant l’embauche et les licenciements devrait se faire en conjonction avec la création d’un système d’assurance chômage et un ensemble actif de politiques de travail capables de faciliter l’allocation des ressources vers des sociétés et des secteurs plus compétitifs.
2) Le gouvernement doit prendre des mesures immédiates et courageuses pour garantir la solidité des finances publiques.
Des mesures fiscales correctives supplémentaires sont nécessaires. Nous considérons comme essentiel pour les autorités italiennes d’avancer la date d’adoption des mesures décidé en juillet 2011 d’au moins d’un an. Le but devrait être d’obtenir un meilleur déficit que celui planifié pour 2011, un endettement net pour 2012 de 1% et un budget équilibré en 2012, pour l’essentiel par une réduction des dépenses. Il est possible d’intervenir encore plus sur le système des retraites, en durcissant les conditions d’éligibilité pour les retraites seniors et en alignant rapidement l’âge de la retraite pour femmes du secteur privé à celui établi pour les employés du secteur public permettant ainsi des économies dès 2012. En plus, le gouvernement devrait sérieusement envisager la réductions des coûts des employés du secteur public en renforçant les règles de remplacement et si nécessaire, en réduisant les salaires.
Une clause plafonnant automatiquement le déficit devrait être introduite, affirmant que tout dérapage s’éloignant des objectifs en matière de déficit sera automatiquement compensé par des coupes horizontales dans les dépenses discrétionnaires.
L’emprunt, y compris la dette commerciale et les dépenses des collectivités régionales et locales devra être soumis à un contrôle strict, conforme avec les principes de la réforme en cours des relations fiscales intergouvernementales. Étant donné la gravité de la situation actuelle des marchés, nous considérons comme essentiel que toutes les actions mentionnées dans la première et la deuxième section ci-dessus soient adoptées au plus vite par décrets-lois, suivi d’une ratification parlementaire fin septembre 2011. Une réforme constitutionnelle durcissant la législation fiscale serait également approprié.
3. Nous encourageons le gouvernement à prendre immédiatement des mesures afin de garantir une réforme majeurs de l’administration publique afin d’améliorer l’efficacité administrative et un esprit plus amical envers les entreprises [business friendliness]. Dans les entités publiques, l’utilisation d’indicateurs de performance devrait être systématique (en particulier dans la santé, l’éducation et le système judiciaire). Il existe un grand besoin d’un engagement fort pour abolir ou consolider des niveaux administratifs intermédiaires (notamment les provinces). Des actions destinées à réaliser des économies d’échelle dans les services publics devraient être renforcées. »
Nous faisons confiance au gouvernement pour prendre toutes les actions appropriées.
Mario Draghi, Jean-Claude Trichet »
La dictature est en marche…
http://www.lalibre.be/economie/actualite/article/688497/italie-la-lettre-secrete-de-la-bce-a-rome-publiee.html
J’aime beaucoup à la fin de ce précis de découpage des systèmes sociaux et publics:
« Une réforme constitutionnelle durcissant la législation fiscale serait également appropriée. »
Tiens donc!
De la démocratie dans les temps difficiles.
Nous sommes quelques uns à savoir et à avoir dit que la démocratie est la forme privilégiée du capitalisme quand tout fonctionne à peu près correctement.
Et si nous parlions du peuple, des gens, de nous, des Alessio Rastani et autres?
à Charles,
Comme Jean-Luce Morlie vous l’a déjà signalé, soyez plus clair.
De qui, et de quoi, puis-je parler en disant que la lumière de la démocratie a une tendance à s’éteindre quand tout cesse visiblement de ne plus fonctionner ?
à Marlowe
J’essayerai.
« De qui, et de quoi, puis-je parler en disant que la lumière de la démocratie a une tendance à s’éteindre quand tout cesse visiblement de ne plus fonctionner ? »
La lumière de la démocratie disparue dans la lumière electrique…
a Marlowe
J’ai essayé
http://www.pauljorion.com/blog/?p=29214#comment-234212
@ Marlowe,
Bonjour,
Détente didactique et psyko-logique :
la petite troupe au théatre – Juin 2010 – les monologues du vagin
http://www.youtube.com/watch?v=l2kGNbr_ROg
Plus important qu’il n’y paraît.
à Charles,
Vous proposez que certains poursuivent des discussions en s’envoyant des courriers élctroniques.
C’est pour cela que je donne régulièrement une adresse valide et que je cherche à rencontrer les personnes qui sont derrière.
C’est dans la posture inverse, de rester un brillant (?) intervenant que certains ne veulent absolument pas retirer leurs masques, d’autant plus que parmi eux se dissimulent quelques désinformateurs.
Ce que je veux dire pratiquement c’est qu’un blog comme celui de Jorion permet de se rencontrer sur des thèmes de réflexion et/ou des affinités.
C’est à nous d’aller plus loin si nous le souhaitons.
marlowe@orange.fr
Et qu’en dit le gouvernement italien ?
PS, je reste sidéré par le contenu de cette lettre…et pourtant je n’avais guère d’illusions sur ces tristes sires
Il ne manque plus que la BBC interroge le trader Jorion !
Que seraient les « qu’en dira t-on ? ».
Revelations du trader : Russia Today a prefere analyser le contenu plutot que polemiquer sur le messager et confirme que d’autres « insiders » disent la meme chose
voici leur reportage : http://www.dailymotion.com/video/xldyg5_russia-today-au-sujet-d-alessio-rastani-s-t_news#from=embediframe
Si vous dites du mal de la Federal Reserve, elle entend être désormais au courant. Elle tient à « identifier et à atteindre (reach out) les blogueurs et les influenceurs clé ».
Qui parlait de « Guerre civile numérique » ? Oups ! je me retrouve déjà dans la base de données, dans la catégorie « positif » ou « neutre », certainement.
T.bond 10 years yield, 29.09.2011 : 1,99 %.
Ça va… Pour l’instant le mec dans le 4/4 Toyot aux vitres fumées garé d’vant chez Jorion a encore droit à la sieste et au lecteur DVD… 😉
Et nous avec vous !
Mr Jorion, dans ce cas vous y êtes sans doute en bonne compagnie avec tous vos contributeurs grâce aux vertus de l’accord SWIFT.
Je ne donne pas cher de l’avenir d’Internet.
Curieux que la FED soit ainsi tant attentive aux réactions « webiennes », non ?
A moins qu’elle n’ait besoin de reportings sur l’intégration de cette nouvelle donne inattendue et peu contrôlable dans son business plan ?
@ Paul,
Bonjour,
L’affect comme point central de jauge de l’individu ? Pour « qui bono » ?
Une horreur temporelle car celui-ci bouge plus vite que le lowgiciel, comme si l’analyse politique se réduisait à une capacité de dispute dominatoire immédiate ?
Vision très « castratrice » de l’éducation de ce type « d’analyse programmée » peut-on craindre aux « mains » de « l’instrument ultime » de la politique monétariste.
A moin, peut-être, que la nécessité du conflit généralisé ( ou une des variantes spécifiques de cette idée ) ait été introduite comme une des finalités d’action du « programme sensible » dans une plage temporelle dé-terminée.
L’insensible guerre des sensibilités sabrera-t-elle le champagne ( rite napoléonien ) ?
Eugénisme diffus, conflit des différentes couches-réseau de l’identité individuelle et collective, et principes de domination ?
La dépression, une nécessité pour diminuer le coût des adhésion volontaire à des « vérités toutes faites », l’hostie politique des idéologies amalgammées en pierre angulaires ou d’achoppement « spontanées » ?
Mark Zuckerberg dévoile « par accident » la mission de Facebook
http://www.youtube.com/watch?v=_MZkL_ZP4to&feature=related
Les accidents programmés, la qualité des intentions et des attentions, une opportunité de retournement par la réaction intégrée de l’individu ? Hippon soi-même ?
Le « petit homme » « grandi » par le « gadin » ?
À partir du 1er octobre 2011, les justiciables devront s’acquitter d’un ticket modérateur de 35€ avant de pouvoir saisir le juge.
Fin de la (fausse) gratuité de la justice. On ne préserve même plus les apparences….
Sites d’infos sur la Grèce en anglais et rédigées par des grecs :
Bonjour, pour tous ceux qui veulent suivre ce qui se passe en Grèce avec les yeux des grecs, trois sites intéressants en anglais :
les journaux officiels
http://www.athensnews.gr/
http://www.ekathimerini.com/
un blog participatif rédigé par des grecs en anglais
http://www.keeptalkinggreece.com/
Pris dans ce dialogue kafkaïen:
– De toutes façons tout est perdu.
– Je dois donc cesser?
– Non, si tu cesses tout est perdu.
le mot révolution revient à la mode.
Les médias sont de drôles de bêtes, des machines à désindignation.
Au lieu d’interviewer un homme politique sur les mesures à prendre (par exemple la date à laquelle supprimer les paradis fiscaux) ils vont s’amuser maintenant à banaliser le mot révolution.
Bonjour,
Pourquoi ne pas réunir nos petites et grandes économies, nos savoir-faire respectifs, et créer un fonds d’investissement citoyen ?
Objectif : financer l’économie sociale et solidaire, sauver les centaines de PME/PMI qui vont sombrer dans les prochaines mois, etc.
@Yann
ces dernier temps , j’ai cherché une banque tel que vous la décrivez , eh ben je vous souhaite bon courage , car devant de belles devanture c’est le flou artistique
La nef sur leur site :Il existe un lien de longue date entre les deux organismes, le Crédit Coopératif ayant soutenu la Nef dès sa création.
Par ailleurs, la Banque de France a délégué au Crédit Coopératif une part des missions de contrôle qu’elle exerce, de par la loi, sur tous les établissements financiers en France.
Crédit coopératif sur leur site :Société coopérative anonyme de banque populaire à capital variable, membre du réseau des banques populaires, le Crédit Coopératif est une maison-mère de BPCE »banque populaire+caisse d’épargne » (dont il détient 1% du capital).Organe central au sens de la loi bancaire, BPCE est notamment chargé de représenter le Crédit Coopératif auprès des autorités de tutelle, de veiller au bon fonctionnement des établissement du groupe, et de prendre toute mesure nécessaire pour garantir sa solvabilité.
Bonjour,
Les grands esprits se rencontrent du moment que le terreau est fertile
Allez faire un tour sur le site http://www.osez.eu.
Nous le démarrons et il doit beaucoup à ce blog.
Bonne chance les amis.
Excellente initiative.
Si on pouvait recenser les initiatives qui en Europe vont dans le même sens, en Belgique par exemple…
On peut partir de bases de raisonnements différents pour comprendre ce qui se passe dans la tête de nos politiques :
– Ils travaillent pour l’intérêt général mais sont incompétents et cumulent les erreurs.
– Ils ne sont que des idéologues forcenés au servir de quelques grands groupes ou financiers.
Tant de faits accumulés depuis des années avec cette persistance permettent de moins en moins de donner du crédit à la première option. Même si le constat est dur il faut finir par admettre que la majorité des politiciens en place (de droite comme de gauche, cette classification actuelle d’ailleurs a t elle encore du sens) sont sous la coupe des financiers, qu’ils ont perdu tout pouvoir qu’ils ont progressivement abandonné et ne souhaitent pas affronter vigoureusement ceux qui les dominent. La seconde option peut être retenue.
Les peuples, malgré quelques résistance ici ou là, sont effrayés par les raisonnements faux diffusés par les grands média et préfèrent suivre.Le manque de réel débat contradictoire accessible au plus grand nombre et qui pourrait développer l’esprit critique est par ailleurs absent. Cherchez l’erreur !.
Il faut donc se résigner et attendre de toucher le fond, pour le pas dire le pire, pour vaguement espérer trouver d’autres solutions au service de l’intérêt général. Et c’est loin d’être sûr.
Doit on s’attendre à une nouvelle forme d’esclavage, plus subtile car on n’arrête pas le progrès.
La servitude volontaire en quelque sorte.
Désolée si mon commentaire est aujourd’hui particulièrement pessimiste.
Nous sommes déjà majoritairement esclaves par le fait du crédit à rembourser…
Certes mais nous ne sommes probablement qu’au début de la pente avec la perte prochaine de tous les acquis qui avaient permis la constitution d’une large moyenne qui fait la réelle richesse des pays sans pour autant que la faim dans le monde ou autres misères des pays du tiers monde ne soient réellement résolus. Les classes d’âge qui auront connus les deux époques pourront encore le raconter à leurs petits enfants comme on raconte une légende mais après… Pour ceux qui attendent cette situation il convient d’être patients et de détricoter tranquillement. La peur de la dette sans plus d’explication ne fait-elle pas déjà partie des outils de persuasion ?
Pour ma part, je crois que la persuasion est déjà efficiente, et laissera bientôt place à la rétorsion et la répression envers ceux qui seront condamnés par le système et qu’on empêchera d’en sortir…
Le tableau semble très sombre et cynique à la fois, sachant que les quelques un(e)s qui ont tenté d’échapper à cette mascarade de société ont vite été remis à leur place, parlant des quelques « huluberlus » qui osaient la vie en autarcie dans leurs yourtes et qui ne nuisaient à personne, la loi loopsi II a réussi à les évacuer pour revenir dans le giron du système sous prétexte de problème de salubrité…
je le disais dans un autre commentaire, c’est plus « officiellement décent », aux yeux des oligarques, de crever en douce et dans l’anonymat sur un trottoir urbain que de vivre, rebelle, dans une cabane au fond des bois…
D’accord avec votre analyse.
Même en opérant par décrets-lois – ainsi qu’il est précisé dans la lettre – un tel train de mesures, qui concernent aussi bien la manière dont les salaires sont négociés entre les syndicats et les entreprises que des réformes de la constitution (l’Italie est entre autres invitée à reconsidérer le fonctionnement des régions et a disposer d’un équivalent de ce que Sarkozy a choisi de dénommer règle d’or) en passant par de profondes réorientations de l’équilibre des pouvoirs entre l’état et les entreprises, nécessite le vote d’un tel nombre de lois qu’aucun régime parlementaire ne pourrait y parvenir dans les délais impartis.
« we regard as crucial that all actions listed in section 1 and 2 above be taken as soon as possible with decree-laws, followed by Parliamentary ratification by end September 2011. A constitutional reform tightening fiscal rules would also be appropriate. »
« nous considérons comme essentiel que toutes les actions mentionnées dans la première et la deuxième section ci-dessus soient adoptées au plus vite par décrets-lois, suivi d’une ratification parlementaire fin septembre 2011. Une réforme constitutionnelle durcissant la législation fiscale serait également approprié. »
Que ce soit vraiment Trichet qui ait pondu pondu un texte aussi délirant et qu’il ait sérieusement envisagé que Berlusconi ait la moindre chance d’y parvenir est difficile à croire. A moins que le prochain gouvernement italien dispose de pouvoirs plus expéditifs que l’actuel?
En ce qui concerne le Daily Telegraph, qui est surnommé le Daily Torygraph et même le Tory Dailygraph par des types subversifs comme votre serviteur, il s’agit là d’une publication anglocentrique et néolibérale intransigeante, lue par Monsieur Angry de Tunbridge Wells, qui est typiquement homme d’affaires ou agent de change dans la City, qu’il faut protéger à tout prix bien sûr en pratiquant une propagande anti-subversive (en même temps qu’en érigeant des barrières défensives contre les Européens à la frontière sud et les Ecossais à la frontière nord). C’est ça le Torygraph.
Le pauvre M. Rastani, qui n’est ni ‘insider’ ni même Anglais ! En le regardant de près, le journal des ‘insiders’, comme d’habitude, « baisse les yeux au-dessous de lui avec complaisance » :
« L’esprit français est de ne pas vouloir de supérieur ; l’esprit anglais, de vouloir des inférieurs. Le Français lève les yeux sans cesse au-dessus de lui avec inquiétude. L’Anglais les baisse au-dessous de lui avec complaisance. » (Alexis de Tocqueville, Voyages en Angleterre et en Irlande, 1835)
Ouaip, le Daily Telegraph, propriété des frères Barclay, milliardaires anciens pauvres (les pires c’est bien connu), qui lança opportunément la polémique sur le GIEC, comme par hasard, comme l’affaire des notes des frais des parlementaires en 2009…
Sur les frangins Barclay, Wikipédia, une anecdote croquignolesque :
http://fr.m.wikipedia.org/wiki/David_et_Frederick_Barclay
http://www.forbes.com/sites/emilylambert/2011/09/27/trader-or-prankster-we-called-alessio-rastani-and-asked/
Le problème c’est que la crise, la plupart des gens s’en foutent un peu.
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Les politiques sont tous un peu pourris mais ils restent compétents, ce sont des gens intelligents, venant de grandes écoles. Ils savent ce qu’ils font.
Dans les médias, les journalistes et les très bons économistes (c’est ceux que l’on voit à la télé et à la radio sinon ils ne seraient pas invités), rassurent, expliquent qu’il y a quelques dysfonctionnements, des abus mais que les choses s’améliorent.
De toute façon, il y a des évidences (quelques exemples) :
– Le capitalisme c’est la démocratie
– La retraite par répartition c’est impossible à tenir avec notre démographie
– Travailler plus créé de l’emploi, c’est démontré par des études économiques
– La délocalisation ne créé pas de chômage car cela permet de créer d’autres activités plus qualifiées
– On ne peut pas trop taxer les riches parce que sinon ils s’en vont et c’est eux qui créés des emplois.
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Comme dis F Lordon, pour parler dans les médias, il faut à chaque fois déconstruire toutes ces évidences, c’est long et ça ne correspond pas au temps des médias.
J’observe la même chose quand j’en discute en famille ou avec des amis. Il faut du temps et on monopolise la parole ce qui n’est pas très agréable. Donc je parle d’autres choses, car après tout si on se réunit c’est pour passer un bon moment. 🙂
J’ajoute que mes sources sont disqualifiés d’office : internet (dont tout le monde sait que l’on y trouve tout un tas de foutaises en passant par une majorité de thèses complotistes) contre les médias mainstreams (car si des infos vraies circulent sur internet, alors elles sont évidemment reprises par ces mêmes médias).
Pot de terre contre Pot de fer
Atmosphère feutrée à boulets rouges…