Billet invité. Le texte de Jean-Pierre Pagé s’inscrit dans une désormais très longue lignée de billets – par moi-même ou par d’autres – s’interrogeant ici depuis dix-huit mois quant à la viabilité de la zone euro. Chaque jour qui passe pose de manière plus pressante la question : est-il encore temps ou bien un point de non-retour a-t-il déjà été atteint ?
Plus le temps passe, plus l’impression s’ancre dans les esprits, en particulier, ceux des acteurs des « marchés », d’une impuissance des gouvernants de l’Europe qui ne parviennent pas à surmonter leurs divisions et se contentent de « repousser devant eux » les problèmes qu’ils ont à résoudre, espérant ainsi gagner du temps. La dégradation de la note de l’Italie par Standard and Poors en témoigne : les « marchés » n’attendent plus des renforcements des programmes d’austérité, ajoutant à la « déprime », mais, bien plutôt, des stratégies conduisant à la reprise de la croissance, ce que nos « politiques » européens, tous bords confondus, semblent avoir beaucoup de mal à admettre.
Le débat se cristallise aujourd’hui sur l’avenir de la zone euro. Il tend à se polariser sur l’hypothèse de la sortie d’un ou plusieurs pays de celle-ci, c’est à dire, en fait, son éclatement. Or l’hypothèse de l’éclatement de la zone euro, outre les conséquences socio-politiques que celui-ci aurait en entraînant vraisemblablement la fin de la grande aventure de la construction européenne, soulève de gigantesques objections techniques et pourrait conduire à des conséquences impressionnantes, comme l’ont montré de récentes études (cf : notamment, le travail de Patrick Artus et Stéphane Deo). En effet, un retour aux monnaies nationales n’est pas chose facile, ni prévue par les « traités ». La suppression de l’une des grandes monnaies qu’est devenue l’euro avec une part importante de l’ordre de 27% dans les réserves mondiales poserait des problèmes d’une dimension difficilement mesurable qui pourraient entraîner l’explosion du système monétaire international. En ce qui concerne la zone elle-même, les calculs montrent que les dégâts causés par son éclatement seraient très importants pour toutes les parties impliquées, y compris pour l’Allemagne, que l’on présente parfois comme « gagnante » dans cette hypothèse.
La question centrale n’est donc pas de savoir si la zone euro doit éclater ou non, mais de remédier à ses dysfonctionnements (sachant, bien sûr, qu’elle n’est pas « optimale » actuellement). L’euro a vraisemblablement encore de nombreux jours (difficiles) à vivre. En fait, les pays de l’Union européenne – et, en particulier, ceux de la zone euro – sont face à deux défis importants : 1) achever la construction européenne, 2) concilier rééquilibrage des finances publiques et soutien de l’activité économique.
Achever la construction européenne
Comme beaucoup de voix le font maintenant entendre, l’Europe n’a guère de choix. Après s’être lancée, depuis plus d’un demi-siècle, dans ce que l’on peut considérer – malgré de sérieux dérapages – comme un certain succès, dans la construction d’une union européenne, l’Europe est aujourd’hui au pied du mur et sommée par le monde entier de porter le processus à son achèvement. Certains, par exemple, en Allemagne, la vice-présidente de la CDU, ont osé employer le terme d’« Etats-Unis d’Europe », longtemps prohibé car ceci sous-entend le vocable, honni par beaucoup attachés à l’indépendance nationale, de « fédéralisme ». Il faut dépasser ce faux débat. Une union digne de ce nom ne saurait exister sans une solide mise en commun des charges et des politiques, ainsi que d’un partage des coûts et des bénéfices de cette union, pour le meilleur et pour le pire . Cela suppose des institutions et une gouvernance commune dans tous les grands domaines de la vie politique et économique. L’Union européenne en est encore loin. Si elle dispose des institutions lui permettant de mener une politique monétaire commune – et encore sans en assumer toutes les conséquences – c’est loin d’être le cas pour l’autre pilier du « policy-mix », la politique budgétaire.
L’Union européenne – en tout cas la zone euro – doit être capable de prendre en charge collectivement les problèmes financiers de ses membres, quitte à en assurer et gérer, le cas échéant, le défaut et ses conséquences. On sait très bien aujourd’hui que le poids de la dette grecque et de son remboursement dans le total de l’endettement européen est minime. Et que, si l’on avait eu la lucidité et le courage de l’assumer dès le début, cela aurait rassuré les « marchés » et nous n’en serions pas dans la situation de crise avancée qui est celle d’aujourd’hui. Quels que soient les instruments qu’il faut mettre en œuvre – et on les connaît : « mécanisme de stabilité », « euro-obligations »,… – il convient donc d’avancer dans le sens d’une plus grande solidarité financière entre les pays-membres.
Cela a une contrepartie. Il faut accepter qu’il y ait une politique budgétaire coordonnée. Pour éviter l’obstacle de l’opposition au fédéralisme budgétaire, une première étape pourrait être la définition d’objectifs macroéconomiques communs s’imposant à la politique budgétaire des Etats membres, ce qui permettrait de conserver, conformément au principe fondateur de subsidiarité, les choix nationaux en matière sociale. Ceci devrait s’accompagner, bien entendu, d’un renforcement du budget européen stricto sensu, afin que l’Europe puisse disposer des instruments et ressources fiscales propres lui permettant d’étendre son action dans certains domaines et, en particulier, contribuer à financer une relance européenne. A ceux qui pourraient craindre que, malgré ces précautions, ce soit extrêmement dangereux en risquant de subordonner les choix budgétaires aux diktats de certains pays (l’Allemagne, par exemple), on répondra qu’il est tout à fait possible de soumettre cette politique au contrôle d’un Parlement européen dont le caractère démocratique devrait être renforcé par une réforme de son mode d’élection.
L’Europe n’a pas le choix : ou bien elle confirmera les options qu’elle a prises à juste titre après la Seconde Guerre Mondiale et parachèvera son union, ou bien, elle sera condamnée à retomber dans ses travers, ses divisions, et devra renoncer à peser dans le monde qui se construit aujourd’hui.
Concilier rééquilibrage des finances publiques et soutien de l’activité économique
L’autre défi auquel est confronté l’Union européenne est de taille. Comment concilier le nécessaire rééquilibrage des finances publiques et le non moins nécessaire soutien de l’activité économique.
On ne reviendra pas ici sur ce qui a été déjà longuement dit sur l’impasse à laquelle conduirait – conduit déjà – une aveugle multiplication de programmes d’austérité appuyée sur une généralisation d’une pseudo « règle d’or » dont Jacques Delors a eu raison de dire qu’il s’agissait d’un « piège à cons ». L’application temporaire d’un programme d’austérité sévère pour un pays (la Grèce, en l’occurrence) peut-être justifiée et s’avérer non nocive si ce pays se trouve dans un environnement économique porteur tirant son activité par la « demande extérieure ». Or tel n’est pas le cas aujourd’hui en raison, non pas tellement de l’impossibilité pour la Grèce de dévaluer, que de la multiplication de programmes d’austérité conjoints dans toute la zone euro qui laisse présager malheureusement, avec une forte probabilité, la retombée de la zone euro dans la récession, si ce n’est la dépression. Dans le contexte actuel de ralentissement de l’activité économique dans la zone euro, les chances de réussite de la « purge » imposée à la Grèce sont donc très faibles.
La menace est d’autant plus sérieuse que les programmes d’austérité sont fondés très largement sur des coupes dans les dépenses publiques (salaires, allocations sociales, consommation publique…) ou sur des hausses de taxation indirecte qui, d’une manière ou d’une autre, en pénalisant les classes moyennes et les plus pauvres, ont un fort impact négatif sur la demande globale. Or l’on sait que l’application de politiques d’austérité a un revers : si elles sont censées réduire les déficits publics, de façon privilégiée grâce à des coupes dans les dépenses, il ne faut pas oublier que, en réduisant la demande adressée à l’économie, elles diminuent les recettes que les Etats peuvent tirer de l’activité économique. Le résultat n’est donc pas celui qui est attendu. On en voit la démonstration dans le cas de la Grèce qui voit son déficit se maintenir et sa dette augmenter au fur et à mesure que son activité économique ralentit et qu’elle plonge plus avant dans la récession. Même si l’on peut avancer d’autres causes (difficulté rémanente à faire rentrer les impôts, notamment), il est clair que ce pays est dans une impasse.
Cette menace est sérieuse. Le Président Obama l’a compris et c’est pourquoi il lance son « programme pour l’emploi ». Le Secrétaire d’Etat américain au Trésor, Timothy Geithner, a cherché à le faire comprendre à Wroclaw, lors de la réunion du groupe Ecofin. Cet avertissement a été mal reçu car il n’était pas évident que Timothy Geithner avait sa place dans une réunion de ce groupe ! Mais il n’avait pas tort. Il convient donc de rééquilibrer d’urgence la politique économique de la zone euro en cherchant à compenser les inévitables effets négatifs du cumul des programmes d’austérité par des actes de soutien de l’activité économique. Mais cela ne peut être fait individuellement par des pays aux abois, mais collectivement dans le cadre d’une gouvernance européenne, non cantonnée à la surveillance et à la sanction des comportements des pays-membres en matière de finances publiques, et en utilisant les moyens d’une relance au niveau européen.
110 réponses à “L’EUROPE AU PIED DU MUR : COMMENT SORTIR DE L’IMPASSE ?, par Jean-Pierre Pagé”
L’ordre indiqué est-il l’ordre chronologique que vous préconisez?
La solution se trouve-t-elle là?
En fait, il faut avancer dans les deux directions en même temps et de façon pragmatique, c’est à dire : progresser dans le sens de la mutualisation des risques et de la prise en charge des dettes des pays-membres et, parallèlement, soutenir l’activité économique, ce qui est, bien entendu, difficile, car les efforts pour rééquilibrer les finances publiques ne doivent pas s’opérer au détriment de l’activité économique, d’où l’idée d’une « relance européenne ».
@Jean-Pierre Pagé,
Mutualiser les risques signifient deux choses contradictoires qu’il faudrait dissocier. Il existe déjà une mutualisation des risques avec la BCE appliquant la même politique monétaire à des pays très différents. Cette mutualisation a permis à la Grèce d’emprunter aux taux de l’Allemagne pour se retrouver dans l’invisibilité de son propre risque. La mutualisation aboutit à une double irresponsabilité : des États qui empruntent au-delà de ce qu’ils peuvent vraiment rembourser ; des banques qui gagnent d’autant plus d’argent que le risque de crédit public n’est pas mesurable.
L’autre facette saine de la mutualisation des risques que la zone euro ignore, c’est la solidarité dans la bonne gestion : une appréciation réaliste du cout des obligations publiques de la démocratie et l’investissement communautaire dans des systèmes de régulation publique des prix selon l’intérêt général. La mutualisation des risques dans le système actuel de l’euro est une fuite en avant dans la dissimulation des responsabilités publiques de régulation financière.
Après Pierre Sarton du Jonchay:
Une mutualisation des risques existe déjà, oui, comme l’illustre ce fait que l’UE dans son ensemble a payé la réunification de l’Allemagne, via les taux d’intérêt – si l’on en croit Jean-Paul Fitoussi dans Le débat interdit.
Dit autrement, et c’est une évidence au royaume de la domination, il y a toujours une « mutualisation des risques » au profit du dominant, pas dans les autres cas. L’expression est plus qu’un euphémisme, c’est un camouflage de la loi du plus fort.
Car nous vivons toujours à « l’âge de fer planétaire », comme le dit Edgar Morin dans Une politique de civilisation.
Je vais répéter ma question qui n’a pas été comprise:
Est-ce qu’il faut dans l’ordre:
1 -> finir la construction de l’Europe
2 -> s’occuper de l’économie
ou l’inverse?
Je lis avec un certain étonnement cet article quant à l’aspect de l’absence de condamnation des mesures d’austérité dans un tel contexte.
Juste un mot dans ce registre sinistre :
L’OCDE ,en coulisses, »donne » 20 millions de chômeurs supplémentaires dans les 12-18 mois à venir.
Où peuvent s’arrêter les « purges » ,les saignées des « classes moyennes « -lesquelles sont constituées ,on le sait,les salariés- ?
Aux portes des morgues, au train où les maffieux ménent notre Monde …!!!
Je préfère ,appréciant le fond et la forme,les condamnations justes que vous et F. Leclerc,avec beaucoup d’autres,prononcez habituellement.
Ne nous lâchez pas …
Pour ma réponse, voir ci-dessous, après le commentaire de Carlo.
« Cela suppose des institutions et une gouvernance commune dans tous les grands domaines de la vie politique et économique. L’Union européenne en est encore loin. »
Tant mieux…
« ce qui permettrait de conserver, conformément au principe fondateur de subsidiarité, les choix nationaux en matière sociale. »
Tout le problème est là. Les règles sociales ne sont pas les mêmes dans tous les Etats-membres. Mais c’est malgré tout préférable car le risque encouru est celui d’un nivellement par le bas. Cessons de croire naïvement qu’une Europe plus intégrée ce serait simplement la France en plus grand.
Après le grand saut libéral, maintenant le grand saut fédéral? Au secours.
90% de la législation économique de la France est de source européenne. Dans ces conditions, on peut fort bien concevoir le fédéralisme dans un sens plutôt positif: habituellement, les Français considèrent le fédéralisme comme synonyme d’une perte de compétence de leur propre état. Mais fixer les compétences de l’union dans le cercle étroit d’une « constitution » (je sais, aïe-aïe-aïe), c’est aussi protéger les compétences des Etats-membres. On n’est pas obligés d’attendre que le commerce européen soit intégré pour réaliser une union politique, parce que ça, c’est la vision marchande (la vision BOURGEOISE) de l’Europe, celle qui est servie ad nauseam à l’Institut d’Etudes Politiques de Strasbourg.
Ha, ça faisait longtemps que l’on avait pas eu droit à cette nécessité de « rassurer les marchés ». Il ne faut pas les rassurer, il faut les contraindre et les réglementer !
Avant cela, il faut réduire les écarts sociaux et fiscaux sans quoi aucune politique budgétaire coordonnée n’est possible. Et comme il n’y aura pas d’accord possible sur ces sujets, tout ceci n’est qu’incantation supplémentaire.
Ca ressemble à la bouillie néolibérale habituelle, délestée de l’hymne à la rigueur ! Fédéralisme, abaissement des seuils démocratiques, nivellement par le bas des outils sociaux …. que du bonheur !
Bien d’accord avec vous. « Rassurer les marchés » c’est rester dans la même logique que la logique actuelle, celle qui nous a mené où nous en sommes. C’est essayer d’affronter les marchés avec des instruments similaires au siens (créer des dettes), alors que c’est tout le cadre où s’expriment les rapports de force qu’il faudrait changer.
Lire l’article du très libéral Nicolas Baverez dans Le Monde économie, c’est la même incantation du il faut rassurer les marchés.
A Olivier.
Bien entendu, quand j’ai employé l’expresssion « rassurer les marchés », c’est de façon un peu goguenarde. Je partage avec vous le même sentiment à son égard. Il y a quelque chose, à la fois, de grotesque et d’humiliant dans cette manière de traiter les « marchés » comme une divinité devant laquelle il conviendrait de se courber et qu’il faudrait rassurer.
Si votre but est la construction de l’Europe,tout ce qu’a montrè le systems èconomique et financier actuel est qu’il est incapable de faire cette construction.
Une vidéo à voir absolument et à envoyer aux politiques.
Un trader, qui ne se cache même pas, ce matin sur BBC, qui attend avec impatience la dépression qui arrive selon lui car il va ‘faire un max de fric.Aucune morale il le dit, il se fiche des gens, de l’économie réelle etc…..à vomir.
http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=aC19fEqR5bA#!
http://www.zerohedge.com/news/bbc-speechless-trader-tells-truth-collapse-comingand-goldman-rules-world
Surprenant, n’est-il pas ?
Selon lui : Karl Marx, Goldman Sachs et lui-même : même combat ! Que tout s’écroule, il en rêve : il a « shorté » le capitalisme !
Vous ne voulez pas comprendre.
Son propos était de nous avertir sur la situation réelle, mais vous le vouez aux gémonies parce qu’il explique que tout s’écroule et que cela n’empêchera pas les traders de continuer à mener leur barque parce que toute situation est bonne pour faire du pognon.
Il nous dit que des millions de gens vont souffrir, et qu’il faut se préparer à y faire face maintenant, mais selon vous il n’a pas de coeur ?! Il compare notre situation à un cancer généralisé, toujours plus dangereux aussi longtemps que l’on refuse de considérer l’évidence.
Allons !
Vous êtes amoral. Vous n’avez aucune considération pour vos voisins.
Seule la perspective de votre ruine vous émeut.
Tiens, no surprise, voila un membre qui perd la tête, welcome, you are in the star fight club.Il y a 15 ans que je connais ce genre de type quand je cuisinais à Londres pour les yuppies, girouettes à sniffer où va l’argent..Je buvais de l’excellent vin avec leurs femmes pendant qu’ils apprenaient innocemment au reste du monde à trinquer, a world apart, c’est aussi un film.
Paul, vous confondez rêve et wishfull thinking, souhait, comme lui d’ailleurs, ces gens sont en permanents voyages de noces avec l’argent, ils convolent dans sa plus grande pureté.
Si je comprends bien – et je l’espère – vous avez, avec l’aimable consentement de leurs épouses,
goûtant grâce à votre galanterie, des nourritures plus charnelles que les pécettes virtuelles, fait
cocus quelques traders !
Tiens, ça fait plaisir !
Honneur au héros !
Je soupçonne ce type d’être le porte-parole de sa classe, disant tout haut ce que d’autres n’osent penser qu’à voix basse, dans un sifflement ou dans un rictus, au détour d’une phrase ou d’un acte manqué. Ici, la force brutale qui ne m’inspire que de l’aversion et de la colère, de la révolte pour ainsi dire. Je doute qu’il y ait autre chose que le spectacle de leur propre mort pour les remettre à leur place. Posture D, je dis, posture D.
Voilà qui éclaire à mon avis la principale faiblesse du blog : une tendance à sous-estimer, entre paternalisme bonhomme et mélancolie cultivée, la folie et l’implacable cruauté de l’adversaire. Ou si l’on veut le caractère aveugle et irrationnel (désolé pour ce gros mot) de la violence qui se lève.
Relire d’urgence Sarah Kane.
Belge une fois.
« sous-estimer la folie et l’implacable cruauté de l’adversaire. »
Pas vraiment.
Je dirais plutôt une envie assez folle de vouloir le beurre et l’argent du beurre.
Soit, vouloir sauver le système, car l’idiot moyen « tient » à sa cassette. Et donc en le modifiant alors que les plus richépuissants ne veulent surtout pas.
C’est en réalité le combat du pot de bière contre le pot de vin.
@ Yvan
Oui, aussi.
Et pot de chagrin pour tous.
Je crois que nous nous sommes mal compris. Donc, je me cite (2ème sous-titre, 2ème §) : « On ne reviendra pas ici sur ce qui a été déjà longuement dit [par moi notamment] sur l’impasse à laquelle conduirait – conduit déjà – une aveugle multiplication des programmes d’austérité appuyée sur une généralisation de la pseudo « règle d’or » dont Jacques Delors a eu raison de dire qu’il s’agissait d’un « piège à cons ».
Donc, je condamne vigoureusement la politique d’austérité telle qu’elle est menée par tous les pays européens, en même temps, tels les « moutons de Panurge », et qui ne peut nous conduire qu’à la récession (on y vient à vive allure), voire la dépression, comme au cours des années 30. C’est pourquoi, je préconise une relance de la croissance, mais qui, dans la situation actuelle des pays-membres, ne me paraît pouvoir être opérée qu’au niveau de l’Europe tout entière avec des moyens « européens » et non « nationaux ».
C’est pourquoi, je préconise une relance de la croissance, mais qui, dans la situation actuelle des pays-membres, ne me paraît pouvoir être opérée qu’au niveau de l’Europe tout entière avec des moyens « européens » et non « nationaux ».
Sous la houlette de l’Allemagne qui prône la modération salariale, qu’elle soit gouvernée par la CDU ou le SPD?
Quant à Jacques Delors, il ferait bien de se demander si le Traité de Maastricht n’était pas aussi un « piège à cons » car il paraît de plus en plus évident que le but inavoué de l’union monétaire était la construction d’une Europe fédérale.
Concernant la modération salariale allemande, ou son régime de retraite, c’est pas non plus si bas, même si une relance par l’augmentation des revenus des moins bien lotis serait souhaitable, voir :
http://www.filoche.net/2011/09/23/la-on-atteint-un-comble-fillon-veut-imposer-la-retraite-a-67-ans/
Merci .
Cela me rassure.
Et j’en profite pour préciser que ce n’est pas l’OCDE mais le BIT qui écrit sur son site :
le déficit d’emplois en 2012 ,au niveau du G20,sera d’environ 40 Millions.
Ceci était à préciser également…Et la tristesse reste immense.
Plus que jamais,et en clair,il convient de dénoncer les malfaiteurs.
Les Indignés et Anonymes divers, et extrêmement nombreux,sont excellemment informés et je suis plus qu’étonné d’entendre des politiciens,des journalistes parler encore « du Peuple ».
A l’évidence il y a énorme disjonction entre ce dernier et les actuels édiles et/ou « décideurs ».
Messieurs parlez à ce « Peuple » en considérant que vos auditeurs ne sont plus (grâce à internet ,grâce à des sites de valeur,à des intervenants éclairés..) ce que vous imaginez (Ignares,mal nés etc…).
Et ce malgré la coupure de courant des ascenseurs sociaux.
JPP
Vous nous dites : « …je préconise une relance de la croissance… », or:
– la croissance infinie est impossible dans un monde fini;
– l’obsession de la croissance oblige à une concurrence généralisée qui détruit tous les systèmes de sécurité sociale patiemment construits par les générations de nos pères et grands-pères;
– la croissance n’est nécessaire qu’à un groupe social: les prêteurs d’argent qui avancent à fort taux d’intérêt les moyens de l’inutile croissance;
– en Europe occidentale, la satisfaction des besoins réels est possible pour tous depuis 30 bonnes années, seul l’accaparement de la richesse créée par les rentiers et capitalistes l’a empêchée;
– en vivant simplement ici, on permettra à d’autres; là-bas, de simplement vivre;
– la course au « toujours plus de choses » détruit le polissage des rapports humains tels que les civilisations les avaient patiemment élaboré depuis des millénaires.
Faut vraiment sortir de la société croissantiste et travailliste, tellement travailliste qu’elle n’imagine même pas que les moyens financiers destinés à la plus que jamais nécessaire sécurité sociale peuvent venir d’ailleurs que des cotisations des travailleurs et des employeurs. Pour trouver les solutions autres que de porter l’âge de la retraite à 88 ans et d’euthanasier les malades chroniques, il faut juste sortir du cadre passéiste (comme dans les tests qui permettent de mesurer les QI supérieurs).
A Alain A 26/09 à 23:57
Tout à fait d’accord avec vous. J’hésite toujours à parler de « relance de la croissance » et préfère « soutien de l’activité économiquer ». Je pense, en effet, qu’il faut sortir de la « religion de la croissance » telle qu’elle a été pratiquée depuis plusieurs décennies. Il ne s’agit plus de « produire plus », mais de « produire mieux » (on peut aussi parler de « croissance qualitative » au lieu de « croissance quantitative »). Voir, à ce sujet : Jean Gadrey, « Adieu la croissance. Bien vivre dans un monde solidaire ». Editions « Alternative Economique ».
L’éclatement de l’URSS a-t-il empêché le rouble ? L’éclatement de la Yougoslavie a-t-il .. ? Qu’en est-il de leur « gouvernance » commune ?
Le franc CFA oblige-t-il les pays d’Afrique francophones à une « gouvernance » (qui n’a rien de démocratique, la « gouvernance » est un terme de l’entreprise) commune ?
Les territoires palestiniens -qui usent de la monnaie israélienne- et Israël ont-ils une « gouvernance » commune ?
La confédération hélvétique -qui n’est pas une fédération au sens de la fédération des Etats Unis d’Amérique- a-t-elle une « gouvernance » commune ?
La « gouvernance » est-il le modèle en vigueur du gouvernement des Etats Unis ?
La « gouvernance » des banques ou des grandes entreprises ou multinationales les restreignent-elles vraiment à l’usage d’une seule monnaie -monnaie unique- ou peuvent-elles travailler avec plusieurs ?
PS La langue unique ne va-t-elle pas finir par devenir le prochain grand dada européen, car après celui de la monnaie unique qui obligerait nécessairement de la « gouvernance » unique ..?
On subit déja assez leur pensée unique voir J Quatremer(par ex) de Libération Bruxelles en plein syndrome de Stockholm depuis des années.
Journée assez surprenante.
Toutes choses égales, aurait-on touché un point bas à 2700-2800 ?
La BCE diminue le niveau de ses interventions sur l’Italie et l’Espagne, mais se tient prête.
Les taux se calment.
L’or continue à baisser, signe possible que le sentiment du risque diminue.
L’euro se stabilise au delà de 1,3$…
Alors que rien de vraiment neuf ne s’est produit ce WE, au contraire, que des déclarations d’intention ! Mais que se pasa ?
En imaginant que ça déroule comme prévu en Allemagne jeudi et que la commission d’experts donne son feu vert d’ici mi octobre, évitant ainsi un défaut grecque dans la panique, peut être bien que la pression va s’inverser, que la restructuration de la dette grecque va pouvoir s’organiser tranquillement et que les marchés vont commencer à se poser d’autres questions que celles de la solidité de la zone euro, comme par exemple l’attitude des républicains vis-à-vis du plan d’Obama… ou encore plus inquiétant, la situation budgétaire publique et privée actuelle et à venir absolument catastrophique de la Grande Bretagne.
Avec du recul que constate-t-on ?
La monnaie unique, attaquée comme jamais, pourrait pourtant traverser cette 3em crise avec un fond de solidarité tout neuf dans la boîte à outil, fond qui se rapproche quand même pas mal d’une grande banque européenne avec de sacrés champs d’action voir même d’une agence européenne du trésor…
L’UE vient pour la deuxième fois de lever 4.6 milliards d’euros pour l’Irlande, à des taux ridiculement bas et une très forte demande, des eurobonds là aussi qui avancent masqués…
Si en plus, comme on en prend le chemin, la banque centrale sous la pression internationale assouplie ses dogmes en matière de taux directeurs et ferme un peu les yeux sur la qualité de son bilan…
Et bien, ça commence à faire beaucoup ! Et l’euro, 2em devise de réserve mondiale, avec 30% des encours, va devenir de plus en plus difficile à déboulonner.
@ Yueh,
Bonsoir,
Si tu succombes à l’histoire de ton avatar et de son antiquité…
Atréides (hellènes-atrée), pharmakon (poison et trahison ici), alors aux dunes d’épice d’arrakis repense..harkonnen est ta peur ou ta loi ?
Le nécessaire et l’indispensable, l’urgent et …
Le temps se partage.
Foreigner – Urgent
http://www.dailymotion.com/video/xbp3w_foreigner-urgent_music
Yueh, docteur tu es ?
L’Europe, la machine à faire des chômeurs.
Fatigant…. !
Bricolage sur bricolage, avec aucune analyse de fond de la situation.
Y a-t-il oui ou non une mécanique de fond à l’oeuvre, et laquelle ?
Oui ou non, les +- 10 % de PIB qui ont quitté depuis 30 ans la part de la rémunération du travail, pour gonfler celle de la propriété, dans à peu près tous les pays riches du monde, oui ou non ce transfert signe-t-il l’impossibilité de vendre la production et donc provoque-t-il la tendance foncière à la récession? (Malgré le bricolage de l’endettement des ménages qui a retardé les échéances, et pas simplifié le problème!)
Si c’est oui, le remède est dans un premier temps très simple: les gouvernements « rendent » cette part au travail, et elle sera dépensée, relançant l’activité.
Après, d’autres problèmes seront là, mais une chose à la fois.
Si c’est non, bricolons, et prions. On va au clash social dans les dix ans maximum dans ce cas. L’aumône de messieurs Buffett et Lévy n’y changera rien.
Si c’est oui, c’est une ponction qu’il faut.
Si c’est non, c’est quoi ?
Je ris, mais j’ai mal.
Jean-Pierre,
Patrick Artus et Laurence Boone préconisent, dans un article publié aujourd’hui dans Le Monde :
et
À défaut d’approuver ce genre d’horreurs, que suggérez-vous pratiquement ?
Je suis d’accord avec vous et, tel que c’est libellé, cela semble ressortir, effectivement, du « musée des horreurs » ! Je ne sais pas si les auteurs sont conscients de ce qu’ils ont écrit, mais ,si l’on voulait discréditer à jamais le « fédéralisme » honni, on ne s’y prendrait pas autrement ! Je pense qu’il faut laisser le temps à la Grèce de redresser son économie et ne pas l’acculer comme on le fait. Pour moi, le fédéralisme n’est pas la caricature que les propos que vous avez relevés en font (c’est d’autant plus gênant que la « bureaucratie bruxelloise », dans son comportement passé, pourrait tendre à les accréditer !). Mais si l’on observe la pratique dans d’autres unions fédérales (aux USA, par exemple), il me semble que l’on peut éviter ce genre de travers. Continuer à construire l’Europe, est une tâche exaltante et inventive qui ne doit pas nous entraîner dans ce genre de dérives.
Par ailleurs, donner en exemple la « fiscalité attrayante pour les entreprises » de l’Irlande au moment où l’on voudrait harmoniser les impôts sur les sociétés me paraît particulièrement malheureux.
Par ailleurs, donner en exemple la « fiscalité attrayante pour les entreprises » de l’Irlande au moment où l’on voudrait harmoniser les impôts sur les sociétés me paraît particulièrement malheureux.
Sauf dans le cas où il s’agirait d’étendre à l’Europe tout entière une fiscalité aussi attrayante.
Le nivellement par le bas, n’est-ce pas ce que nous avons déjà connu avec le démantelement des services publics, la flexibilité, la modération salariale, le recul de l’âge de départ à la retraite, la suppression du taux majoré de la TVA?
Encore une fois, il faut cesser de croire naïvement que l’Europe est simplement la France en plus grand.
On peut douter de la neutralité des auteurs, compte tenu des fonctions qu’ils exercent dans des institutions financières.
Le message est assez simple, empêchons la Grèce de sortir de la zone Euro, pour éviter tout risque de contagion aux autres pays, et, à terme, la nationalisation du système bancaire qui nous emploie.
Et si rayer la Grèce de la carte pouvait régler le problème, on devrait sérieusement envisager d’y faire exploser une bombe atomique pour aider la zone Euro à sortir de l’impasse.
Je pense que j’ai bien résumé.
Excellent.
La Grèce s’est montrée incapable d’être à la hauteur de son engagement dans la monnaie unique.
Dépenser, s’endetter, c’est facile.
Maintenant, il faut qu’elle accepte la tutelle.
Qu’elle taxe tout le monde (armateurs, église, riches, etc.)
Qu’elle apprenne des autres.
Ensuite, elle pourra marcher toute seule.
For that, we need politics with two things: brain and balls.
Unfortunately, they can’t be found on any politic we have.
Too bad.
@Yannt
Concernant la Grèce (et surtout son peuple), qu’entendez-vous par « tutelle » ? Par « qu’elle apprenne des autres » ? Par « ensuite, elle pourra marcher toute seule » ? Au risque de vous décevoir, ceux qui devraient exercer cette tutelle pour lui apprendre à marcher toute seule… ne sont pas forcément eux-mêmes au mieux. Lisez-vous ce blog de temps à autre ? A vous voir proférer un discours aussi violent, j’en doute… Au lieu de la grande démocratie européenne promise, de l’union des peuples et de la fraternité, nous nous retrouvons face à la mise en place d’éléments de gouvernement trans et supranationaux à caractère dictatorial, rien d’autre. En effet, à partir du moment où voter pour élire vos représentants (locaux, nationaux ou autres) ne vous protège plus d’une ingérence extérieure majeure (en ce qu’elle vise l’ordre budgétaire, la fiscalité et les ressources de l’Etat en général), à quoi avons-nous à faire ? Et quelle est cette troika mystérieuse qui vient, sans même se cacher, commander au premier ministre grec ce qu’il DOIT faire ? Tout cela n’augure rien de bon… Les Grecs vont fatalement se détourner de la construction européenne. Votre discours montre que vous les méprisez. Vous n’êtes pas le seul. Quel gâchis…Une dernière chose : il est extrêmement peu probable que les Grecs acceptent facilement la « tutelle » de Bruxelles que vous réclamez. Car la misère est mauvaise conseillère, voyez-vous…
Allons-nous utiliser les Grecs comme pharmakon (1), leur faire jouer le rôle de bouc émissaire, rôle ambigu, évidemment ?
Nous ne pouvons pas reconstruire en nous cachant la tête dans le sable.
Que les médias commencent par expliciter dans le détail, l’histoire par laquelle, du haut au bas de l’échelle, les Grecs ont effacé l’idée de citoyenneté. Comment et pour des raisons diverses, la société grecque a construit une hiérarchie parallèle compensant, partout, et par les petites enveloppes, les tristes joies d’un salariat médiocre et sans issue ; sans oublier, ni les propriétaires de yacht, ni l’Église ni les, ni Goldman Sachs, les colonels et le Pasok (laissons l’Empire ottoman de côté, faut ponctuer les séquences ou alors, remontons aux Macédoniens). Il faut, ben oui, il faut : relever les salaires des Grecs, démilitariser le travail – non mais, l’armée c’est aussi, un truc ou « y en a » qui se planquent à la mesure ou les autres en bavent – ( ah, il paraît que les Chinois sur Le Pirée, ce n’est pas le niveau de salaires des dockers marseillais, hummm, en voilà un levier !) Nous tous sommes grecs, c’est un tout petit peu, un peu moins, visible, mais tout aussi violemment détournés.
Ce que je propose, c’est de changer le niveau de la lutte, de créer partout en Europe des caisses de solidarité avec les indignés de syntagma et d’ailleurs,d’explorer d’autres retsinas que la seule Boutari. Nous avons changé d’ère, ne laissons pas la vieille taupe, à son travail d’aveugle entêtée; pendanr que « les banquiers » font traîner leur agonie – tant mieux-si ça nous laisse le temps, essayons de construire, l’idée n’est -elle pas dans l’air, de monter notre « Banque Eurocitoyenne de Reconstruction » ?
(1) En 1972, Derrida explore l’étymologie de « pharmakon » (p.398) par une note assez longue, laquelle, se borne à souligner «pharma » pour frapper (coup) < bher (frapper) ce qui renverrait au pharmakos, c'est-à-dire le bouc émissaire, sur les testicules duquel des coups étaient frappés, interprétation que conforterait le lituanien « burin » (homme magique). Cette étymologie est très courte, mais il faut reconnaître qu’il n’avait pas la possibilité -matérielle – de faire autrement (;) ).
Oui, mais non… On peut ne pas poursuivre cette union-là, sans être condamné à retomber dans des travers, des divisions. Quant à renoncer à peser, encore faudra-t-il que l’europe eût un poids…
@Jean-Pierre Pagé
Mais qu’est-ce que vous nous chantez là ? L’austérité et la croissance sont deux choses absolument irréconciliables. Un enfant de cinq ans le comprend de suite. Soit on adopte des programmes d’austérité et plus personne ne consomme, même pas les produits allemands, même pas les produits chinois (bien fait pour eux !), faute de fin du crédit magique pour les gueux depuis la chute de Lehmans ; résultat la dette ne file plus et les marchés sont contents trente secondes avant de nous refaire la gueule aussitôt puisque tout le monde file droit vers une récession mondiale. Soit on laisse filer la dette et les marchés s’affolent : perte de confiance, perte de voyelle, recapitalisation, volatilité, spéculateurs vautours, crise de nerfs et grosse fatigue… et au final, même problème même effets. Bref l’impasse comme vous dites. Sauf que ce n’est pas en ânonnant des formules aussi peu convaincantes que « dépensons moins mais dépensons quand même » – excusez-moi mais on dirait du Christine Lagarde du temps de sa « relance » magique – que nous allons voir enfin le bout du tunnel.
Cela apparaît, en effet, la quadrature du cercle ! Il y a quand même une solution. Encore une fois, si l’on parvient à dégager des ressources au niveau européen (par des eurobonds ou des taxes européennes comme la taxe sur les opérations financières, par exemple), on peut réunir un financement d’activités économiques comme le développpement d’infrastructures sans faire appel aux budgets des Etats membres. Cela paraît difficilement concevable, mais c’est possible. C’est un peu comme cela que Roosevelt aux Etats Unis a pu faire repartir la machine économique au cours des années 30 (sans hésiter à taxer sévèrement les plus riches, faut-il ajouter).
Jean-Pierre, à propos de cette taxe sur les transactions financières, je me pose une question : quelle genre d’administration va-t-il falloir créer pour être capable de capter l’impôt sur des millions de transactions journalières, internationales (entendez par là : des mouvements de capitaux UE/HORS UE et vice versa), la plupart du temps informatisées et donc fonctionnant en temps réel ? quels superfonctionnaires va-t-on devoir inventer pour contrôler tout çà ? Franchement, j’ai des doutes sur l’efficacité (autre que symbolique) de ce bidule…
Austérité pour les cigales ,relance pour les foumis?
Très bien, Jean-Pierre.
Vous avez compris et c’est indiqué clairement dans votre dernier paragraphe, que l’Europe doit rester sous la tutelle des US. Dominateur du monde.
Là, je rejoins donc le point de vue du souverainiste BA afin que la zone Euro éclate afin de faire couler les cowboys.
Un mal pour un bien.
Un autre point de vue sur l’Euro :
http://www.europe2020.org/spip.php?article708&lang=fr
Crise systémique globale – Quatrième trimestre 2011 : Fusion implosive des actifs financiers mondiaux.
extrait :
« Pour se concentrer sur le fond, on doit souligner que les « promoteurs » d’une crise grecque qui serait une crise fatale pour l’Euro passent leur temps à répéter cela depuis maintenant près de deux ans sans que quoique ce soit de leurs prévisions ne se réalise [12] (mis à part continuer à parler du sujet). Les faits sont têtus : malgré ce déchaînement médiatique qui aurait emporté nombre d’économies ou de monnaies [13], l’Euro est stable, l’Euroland a fait des bonds de géant en matière d’intégration [14] et s’apprête à franchir de nouvelles étapes encore plus spectaculaires [15], les pays émergents continuent à se diversifier hors des Bons du Trésor US et à acheter des dettes de l’Euroland, et la sortie de la Grèce de la zone Euro est toujours totalement inenvisageable hormis dans les articles de médias anglo-saxons dont les auteurs n’ont en général pas la moindre idée du fonctionnement de l’UE et encore moins des tendances fortes qui l’animent. »
Ouais, le LEAP est une bande d’allumés intelligents et documentés, mais surtout très allumés.
Donnez-leur le numéro de téléphone, ou l’adresse électronique, de Dieu himself et ils se précipiteront pour le conseiller.
Le LEAP, c’est le think-tank indépendant par excellence. La grande classe!
Les dirigeants le lisent, le peuple aussi (mais le peuple n’y est pas abonné. 200 euros pour 6 numéros, c’est cher!).
Je vous invite à lire ceci: http://fr.wikipedia.org/wiki/Leap/Europe2020. Il faut peut-être comprendre que c’est le LEAP qui nous empêche de vivre une Troisième Guerre Mondiale car ils ont le mérite de bien pointer du doigt les problèmes vers lesquels nous nous dirigions si nous n’agissons pas (là, je dis « nous », pour « nous, les dirigeants »…oui, j’suis un peu mégalo aussi)
Pour autant, les séismes, les catastrophes naturelles et les drames nucléaires dûs à l’activité solaire et à la présence de la comète Elenin dans notre système ne nous épargnent pas un certain climat d’affolement et ce, tout particulièrement, depuis mars 2011.
http://arxiv.org/pdf/1109.1240
« On this basis, we argue that seismicity is, generally, a phenomenon of astrological origin. »
Mauvais début pour un auteur qui confond astronomie et astrologie.
Ca va les ruiner.
La minute de commmunication avec Dieu est de 10 millions €,
mais ils croient que c’est un appel local…
@ PJ
C’est encore pire s’il ne confond pas.
@ Charles A
Ca n’est pas une question d’argent mais de rapidité.
Il suffit de dérouler un câble (cordon?) astral pour pouvoir être les premiers à Le prier.
Tout le reste est bénef.
Jusqu’à présent, si vous consultez les numéros pour abonnés du LEAP – qui ne sont pas si difficiles à trouver avec la bonne requête sur google – force est de constater que leurs prévisions sur une échelle macro se tiennent souvent. Bien plus que TF1, ou Europe 1, ou Boursorama …Investir, Challenges et 1000 autres, qui eux, ne sont pas des « allumés ».
C’est d’une logique qui m’échappe, même si je ne partage pas les vues pro-Europe qui y sont exprimées un peu trop chaudement, LEAP a le mérite de décortiquer les relations entre la finance US-GB et le reste du monde. Il faut appeler un chat un chat, que diable !
J’ai plutôt l’impression que c’est notre anticléricalisme qui nous ruine et qui nous empêche de comprendre ce qu’il se passe vraiment.
Si ce Monsieur confond sciences et astrologie, c’est qu’il en est convaincu. Ce mec publie ses études à partir d’une université US pas forcément ‘bas de gamme » si vous voyez ce que je veux dire.
S’ils le croient tous (jusqu’au plus haut niveau du pouvoir) et qu’ils imaginent (je dirais même à juste titre, les jours prochains nous le confirmeront ou non) que cette comète est la cause des catastrophes naturelles sur Terre, on comprend qu’ils soient déprimés! Puisqu’il n’y a rien à faire! Quoi de pire pour des entrepreneurs?! Surtout quand on sait que la Silicon Valley est sur la méga faille de San Andreas!
Vous n’avez pas idée du nombre de trader qui croient en tout cela, en la fin du monde etc…( à ce propos lire le dernier livre du patron de HSBC, à pleurer!)
La super-production hollywoodienne 2012 aurait dû nous signifier à nous Européens, Belge athée que les Américains n’y croient plus. Les réalisateurs cinématographiques US côtoient un autre gratin que nous sur leur continent (NASA, Pentagone, etc…), ils s’inspirent de ce qu’il se dit, je ne vous apprends rien. Ca fait d’autres genres de films, je ne vous apprends rien non plus…
Si par la suite, tous les Américains broient du noir, banquiers, traders, investisseurs, etc… (et pourquoi pas à juste titre? Je me répète), il faudrait peut-être s’y intéresser par le biais d’étude comme celles-ci pour avoir une idée juste de la situation inextricable actuelle.
La comète Elenin y est pour quelque chose là-dedans?
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/monde/20110926.FAP5261/argentine-ouverture-d-une-enquete-sur-une-mysterieuse-explosion.html
D’autres sont passées dans le ciel Canadien aujourd’hui…
@Paul Jorion
En fait, je n’ai trouvé aucune trace de cette phrase sans le PDF que je vous ai envoyé… D’où l’avez vous tirée???
« On this basis, we argue that seismicity is, generally, a phenomenon of astrological origin. »
@ Tim K.
« En fait, je n’ai trouvé aucune trace de cette phrase dans le PDF… »
Abstract. It is shown that, according to the criteria used by M. Omerbashich (arXiv:1104.2036v4 [physics.gen-ph]), during 2010 the Earth was aligned with at least one pair of planets some 98.6% of the time. This firmly supports Omerbashich’s claimthat 2010 strongest earthquakes occurred during such astronomical alignments. On this basis, we argue that seismicity is, generally, a phenomenon of astrological origin.
@ Astrolgnomie,
L’évolution du sens des termes « employés », de l’évolution temporelle à la distorsion affectivante ?
extrait wiki
« Antiquité gréco-romaine
De Chaldée, l’astronomie-astrologie se répand en Grèce après les conquêtes d’Alexandre le Grand20. De là, elle se diffusera dans tout l’empire grec, en Inde, en Égypte puis jusqu’à la Rome antique tout en devenant plus structurée, moins religieuse et donc plus populaire. En Grèce, Hippocrate et Galien (à l’exemple, sans doute, des prêtres égyptiens) feront de l’astrologie l’un des fondements de la médecine, associée à la théorie des quatre éléments qui existait déjà auparavant21. Platon tient les astres pour « vivants divins et éternels », des « dieux visibles » (Timée, 39e-40d).
Dans son Histoire de l’astrologie22, Wilhelm Knappich a écrit: « Sous l’influence des philosophes et des mathématiciens grecs, la divination babylonienne qui avait jusque-là un caractère général (N.B.: il veut dire collectif) devint l’astrologie individuelle hellénistique, création étrange se situant entre la religion astrale et la science, entre la spéculation métaphysique et l’expérience objective. Elle est parvenue jusqu’à nous avec ses contradictions et ses énigmes. »
La première synthèse magistrale de l’astrologie occidentale, le Tetrabiblos, fut écrite par l’alexandrin Ptolémée à l’époque de la domination romaine en 140 ap. J.C., posant les principes de ce qui va devenir l’astrologie moderne. Ce dernier a laïcisé l’astrologie héllénistique, ne faisant pas référence aux dieux grecs dans son exposé théorique, ce qui a permis sa large diffusion dans les mondes arabe et chrétien du moyen-âge23. Compilateur plutôt que praticien, à la différence de Vettius Valens, Ptolémée a cherché à bâtir un modèle rationnel pour l’astrologie basé sur la doctrine aristotélicienne causaliste24 et il a écarté les éléments qui le gênaient25. En particulier, les maisons astrologiques se voient attribuer une faible importance dans le Tetrabiblos26 alors que Vettius Valens, qui est jugé plus représentatif des pratiques horoscopiques de cette époque, leur a accordé une grande place dans son œuvre27.
Successeur d’Hipparque, qui a découvert la valeur de la précession des équinoxes28, Ptolémée a remplacé le zodiaque sidéral, qui prenait pour point de repère une étoile fixe29, par le zodiaque tropical commençant au point vernal. D’autres l’avaient précédé dans cette démarche, mais c’est l’autorité de Ptolémée qui fit vraiment école30. »
http://fr.wikipedia.org/wiki/Astrologie#Antiquit.C3.A9_gr.C3.A9co-romaine
L’intolérance dans les volontés et capacités à communiquer ?
De l’art du langage comme technique de domination par hiérarchisation des sens et des savoirs nommés et normés, nécessité, contingences et limites paradigmatiques conceptuelles ?
Ré-thorique, affect, pédagogie.
Par toutatis ?
En savoir plus sur la psychanalyse jungienne
http://www.youtube.com/watch?v=y2hS6a_4gH0&feature=fvsr
« L’archétype », concept « base » des chics types ?
Vous êtes un magicien pour moi. Je n’ai jamais pu trouver cet
quelque part… Tant pis, vous me direz votre truc si vous en avez envie.
Pour un terrain d’entente, ce site semble idéal: http://www.abovetopsecret.com/forum/thread642778/pg269 (c’est une page qui traite de de sujet, lire le « about+ » en haut est encourageant!!
Vous n’avez pas pu trouver cet abstract ? C’est en haut de la première page.
C’est moi le magicien.
Je vous ai envoyé le bon PDF dès le début et j’ai gardé l’astrologico-mystique pour moi ( http://arxiv.org/ftp/arxiv/papers/1104/1104.2036.pdf ) sans le savoir… Soupir.
Une chance sur deux pour être impressionné par la démonstration d’Omerbashich…
Merci pour votre patience, j’avais déjà remarqué que vous aviez cette qualité… 😛
le LEAP est ouvertement très pro-européen. Je ne sais si on peut faire plus militant.
On ne voit pas où se trouverait la légitimité d’un renforcement de la « construction européenne »alors qu’elle a été repoussée en France En hollande et en Irlande…Quant à compter sur un parlement européen ,tout le monde sait que ce sont des inféodés aux lobbies qui gouvernent ,Barroso en est l’exemple -type, inamovible,prétentieux dont le mépris pour la démocratie n’a d’égal que son incompétence….Vite sortons de ce carcan
Nous avons eu peur … On pensait le capitalisme à l’agonie et voici que des solutions apparaissent pour la prolonger, voire le sauver !
Le capitalisme, dans sa forme actuelle, (disons pour le dire très simplement : un capitalisme « démocratique » qui fait des promesses de lendemains meilleurs aux populations les plus larges et construit ainsi un large « consentement »), ce capitalisme là, n’est plus qu’un château de cartes, personne n’ose tirer la prochaine carte, ils se disent ça tient encore, jusqu’ici, ça va…
Et pour que ça tienne encore, le capital ne pourra jamais assez remercier, à sa juste valeur, les services immenses rendus par la social-démocratie européenne et ses alliés !
Donc ce ne serait pas une crise systémique, une crise de la baisse tendancielle du taux de profit ( le bon vieux Marx encore) qui a poussé dans un premier temps les entreprises à délocaliser en Irlande, pour aller ensuite plus loin encore, en quête sans fin du profit …
Ce n’est aussi une crise de surproduction classique sans demande solvable, avec nécessité à un moment ou un autre de « destruction de marchandises et de capital.
Les entreprises du CAC 40 en ce moment rachètent leurs actions au lieu d’investir !
Ce n’est pas une crise de concentration du capital avec ses corollaires, déconnexion de l’économie réelle et financiarisation absolue, absolue comme on pourrait dire un pouvoir absolu, mais nécessaire au stade actuel de développement du capitaliste mondialisé et ultra technicisé.
Ce n’est pas une crise de la création de la Valeur ( valeur à définir) et de « réalisation » de cette valeur.
Les capitalistes à ce stade historique ne veulent plus et ne peuvent plus investir car la « réalisation » des sommes investies en davantage de capital ultérieur n’est plus certaine.
C’est pourquoi 4000 milliards de dollars se promènent chaque jour au-dessus de la tête de millions de chômeurs alors que la misère s’installe et que de nombreux besoins sociaux sont insatisfaits.
Pendant la grande crise de 1929, on détruisait des stocks alimentaires à quelques centaines des mètres de camp d’affamés …
Déjà Marx expliquait que le capital ne peut croître que sur la base du pillage des ressources naturelles ET de l’exploitation du travail humain MAIS qu’à titre individuel ou en tant que groupe de capitalistes, échapper au rapport de classe de la production pour maximaliser leur profit est une tendance lourde.
En voici, pour cette période historique, la forme aboutie : le néo-libéralisme fanatique.
Séparer même dans un raccourci, les deux formes du capitalisme est toujours une stupidité : le capitalisme bon, national et entrepreneurial du capitalisme mauvais, cosmopolite et financier (suivez mon regard…). C’est comme vouloir enlever la peau d’un lièvre pour qu’ainsi allégé, il puisse courir plus vite. Il y a UN capitalisme qui gère lui-même ses contradictions internes.
Bien entendu, nous pouvons avec des fonds publics envisager des infrastructures dans l’espace (copmme l’a proposé Martine Aubry) aider des petits patrons, des commerçants, des paysans, victimes à leur tour et encore plus durement, du grand capital pour qu’ils le servent mieux en sous-traitance…
C’est vrai, Areva va avoir besoin de beaucoup de sous-traitants au Japon … ou Vinci, Bouygues, Véolia et consorts …
Devrons-nous aider ou remplacer les capitalistes pour ré-industrialiser « NOTRE » France (toujours en déclin, n’est-ce pas) contre la Roumanie ?
Faut-il encore leur prêter sur fonds publics ou « investir » à leur place dans le « capitalisme vert » pour sauver leur système ?
Cela va alors devenir un « privilège » d’être exploité(e) !
Et si on revenait à la préférence communautaire (mot poli pour parler de protectionnisme européen) ?
Il y aurait plein d’usines à reconstruire et plein de chômeurs à mettre dedans pour les faire fonctionner.
Qui connait l’histoire de ce petit vieux qui essayant de calmer la foule se fait lyncher parce qu’il refuse de chanter la marseillaise à la veille de la mobilisation générale ?
J’ai toujours eu un petit faible pour celui qui en prend plein la gueule.
Bon courage Jean-Pierre, ce que vous dîtes est plein de bon sens.
En quoi un parlement européen contenant des membres de 12 nations non participatrices à l’euro aurait une quelconque légitimité?
Des atlantistes, en fait sous vos grands mots, sous vos grands principes, nous n’êtes que des atlantistes.
« Des zatlantistes ! Des zatlantistes ! »
Ça doit être ça oui, au moins, p’tét même plus grave, va savoir ! Ça existe, à c’qu’on m’a dit… Si, si.
Et l’Kerjean ? L’est pas atlantiste ? L’est pacifiste ? Uh ?
c’est bien ce que je dis Vigneron, un Celine dérisoire. Pas pour le même maître ce coup ci, mais les mêmes motivations.
Heureusement, tu commence là où il a fini.
Trouve moi un Maître, Grand Pacifiste, et je te lêchouille tendrement les orteils, foi de désocéanisé.
(Accessoirement, dégote moi un maître pour l’aussi dérisoire Destouches, qu’on se marre.)
@RV
Je partage totalement l’analyse et la prospective des chercheurs du GEAB -LEAP/E2020
Laissons l’Europe du Sud adopter un euro dévalué et plus d’Européens du Nord iront y faire du tourisme. Mais il faut interdire les acquisitions immobilières.
Ne croyez pas un seul instant que les peuples d’Europe vont vous laisser faire ça peinard.
Vous avez craint un retour des années 30? Vous allez les avoir vos années 30 à force de déconner à plein tube.
Votre correctif aidant, je suis en accord avec votre proposition finale:
une relance est indispensable, européenne le niveau Etat étant trop restreint.
L’austérité est un leurre, un mal de banquier, une paresse d’ hommes
placés à la tête des Etats, mais inadaptés à la situation.
Exit l’austérité. En France, une simple justice fiscale remédierait à cette question
en quelques années.
L’emploi, l’emploi à tout prix , devrait être la mantra des gouvernants.
Il n’y a pas de progrès sociales tant que le chômage de masse détruit notre société.
Il n’y a pas de solutions aux déficits sans un minimum d’autonomie:
nous devons produire au plus proche ce que nous consommons.
J’en profite pour réaffirmer que vouloir « se bouger » dans n’importe qu’elle direction
face à l’urgence du chômage est plus important que la recherche de la Perfection,
au délai forcément prohibitif.
Donc , d’accord pour une relance.
La question est maintenant de savoir de quoi elle sera composée.
Il me semble que l’ére des grands travaux type plan quinquennal est bien terminée.
L’ Europe tout entière est bétonnée, ses autoroutes ceinturée d’acier,
ses rivières canalisée. C ‘est la rançon d’une longue industrialisation
et d’une densité humaine très élévée.
Faire du saupoudrage n’est pas la façon la plus efficace d’opérer,l’ expérience l’a montrée.
Reste la délégation à des intérêts privés promus pour l’occasion intérêts collectifs,
et là on est sûr d’aller dans le mur et avec beaucoup de gaspillage : Bruxelles n’est pas équipée pour ce travail et s’en remettra aux lobbies.
On connaît la suite. Les bureaux seront luxueux et les salaires en rapport.
Et notre autonomie industrielle est si faible que tout investissement public
se retrouvera hors d’ Europe en achats obligés.
Il faut agir autrement en remontant un peu plus vers l’amont.
C’est-à-dire savoir pourquoi une région à l’origine de la révolution industrielle,
ayant gardé une haute technologie et une recherche sans égale, a, très rapidement perdu ses industries .
Le plan est de permettre l’initiative privée, de la guider et l’orienter.
Car les capitaux existent; La fortune privée et l’ état calamiteux des finances publiques
sont deux critères bien différents.
Mais plus qu’un flot de capitaux , bousculer quelque idées politiques trop bien ancrées serait indispensable.
Il a fallut environ 25 ans pour détruire notre base industrielle et agricole.
Il en faudra autant pour la reconstruire. Sous réserve que les paradigmes gravés
dans le marbre du traité soient un minimum renégociés.
( Et les choses changent : l’évolution de Corinne Lepage, qui s’exprime
à France-Culture, est intéressante; en quelques semaines elle est passée
du déni – le traité n’est pas responsable- à l’idée que le traité n’est pas intangible.)
Le problème, dans tout ça, c’est que vous proposez en fait d’abolir la démocratie.
Certes, vous proposez de renforcer le pouvoir du parlement Européen, en soumettant notamment à celui-ci la politique budgétaire de l’union. Et certes, ce parlement est élu.
Mais quid de la souveraineté populaire? Un élément essentiel du principe de la démocratie représentative, est que le gouvernement est censé appliquer la politique voulue et exprimée par une majorité de la population d’une nation donnée. Or dans le cadre Européen, un peuple peut bien vouloir telle politique et voter en ce sens, toute alternative politique sera impossible, puisque la souveraineté sera [et est déjà] partagée avec d’autres peuples
C’est ça, le problème fondamental : il n’y a pas de ‘peuple Européen’. Pour arriver à un système démocratique à l’échelon Européen, il faudrait d’abord dissoudre les différents peuples dans une identité commune, forger un peuple Européen. Vaste programme.
Je ne dis pas que c’est impossible, l’histoire longue est remplie de dissolutions, fusions et genèses de peuples. Mais la démocratie, phénomène récent dans cette histoire, est née au sein d’identités nationales déjà constituées, généralement autour d’une langue.
Que faut-il alors penser? Doit-on mettre l’idéal démocratique sous le boisseau, et forcer les peuples existants à entrer dans le moule unificateur par le biais d’un régime autoritaire, le temps d’une nouvelle ethnogenèse? Charmante perspective.
Au reste, la dictature, nous la subissons déjà : celle de l’Europe néolibérale. Et je crains que la mise à bas de celle-ci ne puisse et ne doive passer que par la réhabilitation dans un futur proche des souverainetés nationales des nations déjà existantes, plutôt que par l’établissement hypothétique d’une nouvelle ‘nation’ continentale dans un futur lointain.
L’Europe prends des allures de dissertation sur la comète, qui risque d’être fracassée par le tumulte de l’histoire. Espérons du moins que l’on saura éviter les bains de sang.
Voeu pieux de ma part du reste, si l’on considère les multiples crises des ressources énergétiques, agricoles, aquifères, etc qui s’annoncent.
Le fédéralisme est peu probable. Quand on sait l’épaisseur historique des nations d’Europe.. « C’est ça, le problème fondamental : il n’y a pas de ‘peuple Européen’. Pour arriver à un système démocratique à l’échelon Européen, il faudrait d’abord dissoudre les différents peuples dans une identité commune, forger un peuple Européen ». Pas de peuple européen, mais une civilisation européenne. Vous semblez croire que la démocratie serait le garde-fou aux dérives financières. Ces dérives ne sont-elles pas nées et n’ont-elles pas prospéré dans des régimes pleinement démocratiques ? Où est l’erreur ?
Quand l »élite » au pouvoir est dans le laisser faire total, et lâche la bride à la folie dévastatrice de la phynance, c’est que ce qui fonde un lieu démocratique a disparu : instances diverses avec séparation des pouvoirs, Représentants du Peuple ayant leur mot à dire,Loi pour protéger les plus faibles respectée ; au lieu de cela, institutions bafouées chaque jour, sommes-nous vraiment en démocratie ?
c’est de la démocratie « canada dry » ! Pour un « bien vivre » ensemble, il y a des règles à respecter. Dès que ces règles sont détournées en vue de l’enrichissement démesuré d’une frange de la population, la démocratie n’est plus fonctionnelle.
Mais, nous voyons bien, de part le vaste monde, que l’ultralibéralisme se moque complètement de la démocratie, et qu’il s’adapte fort bien à tout système autocratique, brutal, et, ou mafieux .
=) l’erreur est de ne pas avoir posé de limites au monde de la finance, de lui avoir laissé prendre la main; et d’avoir « oublié » toute notion politique.
– Quelle Société voulons-nous ?
– Comment y arriver ?
C’est dans ce sens là qu’il faut penser les choses.
La première chose à re-mettre en place est un impôt sur le revenu justement réparti.
Une entrave solide à la spéculation sur tout ce qui est vital.
Et bâtir un plan de re-construction d’une politique tenant compte des dégâts causés à nous-mêmes et à la nature, et mettre au point un plan d’industrie « verte »qui ne soit pas du green-washing, càd de la com° et un cautère sur une jambe de bois ; et par là même réindustrialiser l’Europe. Et créer des emplois qui ont du sens, et dont on peut être fiers.
Ce qui me surprend dans ce billet c’est qu’il s’adresse à nous ….
Vous savez bien que nous ne sommes pas capables de réfléchir et c’est d’ailleurs pour cela que l’Europe telle quelle est s’est construire sans nous.
Et bien …. sans moi !
@edith
…
Vous m’ôtez les mots des doigts !
🙂
très mignon comme expression …
Monsieur Pagé,
J’ai toujours admiré les hommes courageux. Et il faut du courage pour défendre la construction européenne sur ce blog plein de libertaires (mais pas libertariens), d’eurosceptiques (mais pas europhobes), d’europhobes (mais pas nationalistes).
Courage n’est pas témérité, et j’aurais aimé que vous défendiez cette cause avec des arguments un peu plus élaborés.
Plus élaborés d’abord sur les modalités de contrôle démocratique de l’Europe ou de la zone euro. C’est sans doute le premier point à régler si vous souhaitez faire avancer, ici, vos idées.
Plus élaborées aussi sur l’analyse des causes de la « crise ». Pas un mot dans votre article sur le nécessaire rééquilibrage entre revenus du capital et revenu du travail, alors même que progressivement tout le monde, ou presque, commence à convenir que là est bien la cause première du mal qui nous frappe. Pas un mot non plus sur l’obligation de juguler la sphère financière qui accapare chaque jour un peu plus les richesses produites. Rien.
Mais bon, on dirait que vous auriez été tellement centré sur le problème de l’Europe et de l’euro que vous auriez tenu cela pour acquis. Et voilà que vous nous sortez, sans dire comment, l’improbable équilibre entre réduction des déficits (moins) et relance monétaire de l’économie (plus). Avec comme exemple le programme électoral de Monsieur Obama, auquel même les agences de notations ne croient plus (et pourtant, elles aiment être crédules si ça les arrange).
Certes vous dites que les politiques d’austérité amplifient le mal qu’elles prétendent combattre mais … Quelqu’un, dont je ne me recommande pas, a déclaré dernièrement qu’il allait falloir « prendre sa perte ». Commencez par nous dire qui doit prendre cette perte en premier, sur qui doit retomber le poids de la « solidarité » : eux ou nous, les gens (les peuples) ou les financiers. Et nous pourrons commencer à causer.
Que d’étiquettes !
Croyez vous vraiment que les gens se déterminent en fonction du libertarisme, de l’europe ou de la nation ?
Moi je constate qu’ils le font en fonction de la régression à tous les niveaux de notre société et ce, depuis les années 80.
Et pendant cette même période, certainement par le plus pur des hasards, étaient mis en place la dérégulation, l’europe et le désossage de l’état providence.
Voilà tout.
Je ne ne crois pas que les gens se définissent par rapport à des étiquettes, je crois que tôt ou tard, des étiquettes finissent par les définir. Donc, je parlais de ceux qui sur ce blog n’osent pas aller jusqu’au bout de leurs idées, pour cause de modération sévère.
Moi, l’Europe, comme principe, ces gens qui se faisaient la guerre et qui tentent d’apprendre à vivre ensemble, j’aime bien. Tout ce qui appelle au repli sur des bases nationales, idéologiques ou conviviales, me semble une régression.
Certes, la dérégulation et le désossage de l’État providence (vous y croyez, vous à la providence?) ont été mis en place au nom de l’Europe. Mais parce que nous nous en sommes désinvestis. Nous leur avons livré la place sans combattre. tant il est plus facile de se centrer sur une lutte locale sur laquelle on a prise.
Votre constat, qui est réel, est celui de l’incapacité des partis, syndicats, réseaux ou autres à dépasser des logiques locales ou nationales. C’est notre échec (en tous cas le mien) et c’est donc notre lutte à venir.
Tout à fait d’accord ! Avant de vouloir refaire l’euro, il faudra expliquer pourquoi plus de 80% des lois et réglements qui nous gouvernent en France sont édictés par des fonctionnaires non élus, siégeant à des commissions opaques. Où est la consultation ?
Nous ne voulons plus de cette Europe qui nous a été vendue comme une fraternité solidaire et sociale et que tous les politiques ont transformé en bastion des lobbies financiers et industriels.
« Défendre l’Europe »…
Europe est un fantasme, Europe est une belle, une figure mythologique…
Comme toujours, « tous » les pouvoirs se sont annexés « nos » rêves de la belle Europe, comme ils ont annexé les autres rêves… Vous avez vu cette arnaque de la devise gravée dans la pierre partout en France, « Liberté, égalité, fraternité »?
Les peuples une fois par siècle (c’est une image, pas une mesure), se jettent dans leur rêve, et toujours les élites, les réalistes, les « malins », les hérauts, figent le résultat et tiennent la caisse…
Comme dit un de mes vieux amis, « ils vont regretter de nous avoir appris à lire » !
A Renard
On ne peut pas parler de tout dans un « billet ». Là, je me suis centré sur la crise de la zone euro et les moyens de s’en sortir. Si vous aviez lu les billets de ma part que Paul Jorion a bien voulu faire passer sur son blog, ou encore mon livre « Penser l’après crise : tout est à reconstruire ! », publié chez Autrement, vous auriez constaté que je souscris entièrement à ce que vous dîtes. Je ne le tiens pas pour acquis. Au contraire, je constate que rien pratiquement n’a été fait, malgré les belles déclarations et promesses de nos « politiques ». Et je le déplore. Agissant ainsi, ils n’ont pas fait honneur à leurs fonctions.
Je profite de cette occasion pour répondre, notamment à Amsterdamois, sur le sujet du caractère démocratique ou non de la construction européenne actuelle. Certes, on peut dire que la « gouvernance » bureaucratique » (cf : les « eurocrates ») de la Commission, telle qu’elle est pratiquée, est loin d’être démocratique telle que l’on entend ce mot. Mais je trouve qu’il est injuste de faire le même reproche au Parlement européen. Certes son pouvoir réel est insuffisant. Mais ce serait oublier que le Traité de Lisbonne a sensiblement accru ce pouvoir. Et considérer qu’il est prisonnier d’ultralibéraux serait une grossière contrevérité. On oublie que les partis socialistes regroupés dans le PSD ont élaboré un programme de gouvernement très valable qui ne demande qu’à être appliqué pour peu (ce serait beaucoup !) que les majorités changent dans quelques uns des principaux pays. Bien sûr, il restera à modifier le mode d’élection de ces députés européens sur une base résolument européenne et non plus nationale comme aujourd’hui.
Je suis d’accord avec Renard. On dit que l’UE peut exploser tout juste parce que l’euro va exploser. Moi, je ne suis pas aussi pessimiste. L’UE existait avant l’euro, il y avait l’union douanière, la PAC, le programme Erasmus … je ne voit pas porquoi tout ça disparaitrait. C’est vrai que l’UE deviendrait un groupe d’institutions plus petit, plus technique, moins politique. Mais peut-etre cela correspond mieux à la mentalité et ls désirs des citoyens européens. De toute façon la Grèce n’aurait jamais dû adhérer a la zone euro, je ne vois pas comment elle va pouvoir rester.
Les deux projets de l’UE des années 90 (union monétaire et élargissement) son des échecs cuisants, et cela va avoir des effets tôt ou tard.
Mais la crise actuelle n’est pas particulièrement européenne. C’est vrai que les institutions de l’UE sont impuissantes face à la crise, mais il ne semble pas que les institutions américaines ou japonaises soient plus performantes. Et sur la Chine, on n’a pas encore vu la fin de l’histoire, mais on sait déjà que la politique Chinoise d’épargne et achat des bons américains n’a pas arrangé les choses non plus …
Oui, l’analyse est un peu simpliste et il n’aborde pas la repartition des « pertes » …
Après 2 millénaires de combats intestins , il a fallu deux guerres mondiales et l’horreur absolue , pour que quelques esprits conçoivent cette entité d’Europe , rencontre de cultures , de modes de pensées au moins cousins . L’ambition était de prévenir les conflits en nouant tous ses peuples par des « intérêts » communs et d’une certaine façon , voire d’une façon certaine , cet objectif a été atteint , même si les générations qui s’expriment l’oublient un peu hâtivement .
Le hic est que ce noeud d’intérêts , capitalisme et libéralisme mondial aidant , s’est fossilisé sur les intérêts marchands , les intérêts des marchands . On allait s’unir parce qu’on allait s’enrichir ensemble comme de bons consommateurs mondiaux .
Mais consommer ensemble n’est pas vivre , penser et créer ensemble . L’Europe s’est perdue dans un espace » économique » commun , un marché commun .
Si comme une majorité le pense ici , le capitalisme est à l’agonie , et les relations marchandes à réécrire dans un nouveau système de développement et de liens sociaux , il n’est pas étonnant que l’entité Europe , le projet européen , soient violemment interpellés dans leurs fondements .
En l’instant, je ne me fais que des remarques repères:
– ça n’est , à l’ évidence , pas uniquement en replâtrant des règles financières , budgètaires , boursières , » capitaleuses » , que l’Europe politique se définira ( ou alors ce serait en coup fourré , comme a failli l’être le TCE ) , mais en commençant à proposer à tous ses peuples de façon coordonnée , ce ou ces systèmes politiques nouveaux qui se cherchent ici .
– le challenge est mondial et s’il y a une chance que quelque chose de nouveau germe , l’Europe a encore tous les atouts culturels , économiques , territoriaux , climatiques , historiques , de pratiques politiques … pour que ce soit là que ça se passe.
– il ne faut rien attendre d’ambitieux et novateur des élus actuels;
– La volonté utile , le pari audacieux , ne peuvent venir que de la rue .
– La rue ne prendra sérieusement la parole que lorsque le système capitaliste aura fini d’étaler toute son obscénité . On y arrive peu à peu .
– L’Europe politique et sociale selon mes voeux ne se fera que dans le cadre d’un maelström désordonné plus vaste de niveau mondial .
– Il serait donc profitable et sain que le bordel à venir ,implique aussi et fortement Chine , USA , BRICS et plus si affinités .
– En Europe , toutes les forces politiques , sociales , économiques , syndicales , médiatiques … ont un rôle pour éclairer ce qui se joue et ce qui pourrait être joué . Quand les grecs et les allemends partageront avec le reste de la troupe la vision de l’avenir « commun » et les moyens » communs » d’y parvenir , il n’y aura pas besoin d’un gauleïter pour gouverner la Grèce .
– On n’est pas libre quand on a des dettes non remboursables .
– Les peuples ne seront pas libres tant qu’ils contracteront des dettes auprès de simples particuliers ou groupes de particuliers .
– Toutes les dettes anciennes ne sont pas dues et légitimes , quand la règle du jeu est écirte par » les prêteurs » .
@juan nessy le 26 septembre 2011 à 22 h 12
Dans l’ensemble, votre commentaire m’apparaît comme un excellent check-up de ce monde.
A deux restrictions près cependant. Il me semble naïf d’attendre de « l’Europe politique » qu’elle propose aux « peuples », pourquoi n’imposerait-elle plus ? (premier tiret). L’expression « toutes les dettes ne sont pas » impliquant que certaines dettes le soient me semble relever d’une maladresse syntaxico-logique si vous voulez dire « Aucune dette ancienne n’est due et légitime… », à moins que vous suggériez un tri, auquel cas ma seconde restriction ne serait pas seulement formelle (dernier tiret).
Bonjour ,
– sur le premier point : je veux rester effectivement naïf ;
– sur le second point : je parle effectivement de tri car dans la catastrophe actuelle par raison de « dettes » , il me semble qu’il y a lieu ( ne serait -ce que pour comprendre ce qu’on fait et de quoi on ne veut plus ) de séparer la dette « systémique et systémique déviant » , de la dette considérée comme » honnête » entre un prêteur et un un quémandeur , celle que l’on acceptera aussi d e considérer comme » normale » dans un sytème à venir où l’emprunt ( au moins public ) ne pourra être opéré qu’auprès d’un établissement public .
Comme , en clair , il s’agit d’exproprier les prêteurs actuels de la dette qu’ils considèrent comme leur étant due , je propose ( j’impose) un juge d’expropriation sous puissance publique et contrôle démocratique , avant changement de propriétaires et de prêteurs .
Y a du boulot et de la castagne à prévoir .
Comment croire à un sursaut d’indignation des peuples devant un système financier qui nous met à genoux, alors que depuis des décennies nous acceptons que meurent de faim chaque jours des milliers de gens.
Tant que les politiques de tous poils laisseront filer ce crime qui finira par nous toucher tous, il n’y aura rien à espérer de meilleur à venir pour l’humanité.
@ Plouf
« Dieu se rit des hommes qui se plaignent des conséquences alors qu’ils en chérissent les causes » (Bossuet)
Pourquoi les habitants de Dunkerque acceptent-ils de payer des impots qui risquent de bénéficier aux habitants de Nice plus qu’à eux-même (et inversement) ? C’est pas du tout pour des raisons abstraites (la nation, la patrie, blablabla) mais pour des raisons très concrètes. Par exemple parce que les uns comme les autres savent que si eux-même ou leurs enfants ne trouvent pas de travail près de chez eux, ils ont (ou plutôt ils avaient) de bonnes chances d’en trouver ailleurs en France.
Si actuellement les jeunes français pouvaient trouver facilement du travail ailleurs en Europe, alors l’Europe serait très séduisante pour eux (et leurs parents ne grogneraient pas beaucoup en payant leurs impôts.)
Avant 1789, il était impensable pour 95% des gens d’aller chercher du travail ailleurs en France.
Depuis on a:
– appliqué les mêmes lois sur l’ensemble du territoire (c’était loin d’être le cas avant)
– instauré la conscription (guerres de la période révolutionnaire, napoléoniennes et de 14-18)
– appris à parler la même langue (par intérêt le plus souvent mais par la force dans quelques cas)
– uniformisé les programmes scolaires et les diplômes
– pris l’habitude de nommer les fonctionnaire, du préfet au professeur de collège, dans une région dont ils ne sont pas originaires
– etc.
Demandez donc à nos amis (encore un peu) belges: partager le même budget et les mêmes impôts c’est délicat, surtout en temps de crise, même si c’est justement le moment où il est le plus souhaitable de le faire.
Une Europe où il faut l’accord de 17 ou de 27 parlements pour prendre une décision quand les impôts sont concernés est une institution parfaitement inefficace, que je trouve finalement plutôt ridicule alors qu’elle m’avais jusqu’ici parue sympathique malgré ses défauts évidents. Pas sur que je sois le seul…