Ce texte est un « article presslib’ » (*)
Il y a quand même quelques bonnes nouvelles dans l’actualité, et l’assassinat de la retraite par capitalisation fait partie de celles-là.
Oui je sais : la retraite par répartition est une malédiction dont nous accablons nos enfants, et les enfants de nos enfants, et ceci pour sept générations. C’est du moins ce que nous claironne le Ministère de la Propagande. Mais nous n’accablons nos descendants que pour une unique et simple raison : parce que la richesse créée par l’augmentation de la productivité des années récentes est confisquée dans sa quasi-totalité par les actionnaires des entreprises, sous forme de dividendes en hausse même en période de récession, et par les salaires toujours plus mirifiques des patrons de celles-ci. Remettons bon ordre dans tout cela et tout ira déjà beaucoup mieux.
Comme vous le savez, les compagnies d’assurance qui vous vendent de l’assurance-vie comptent sur 10% de gains annuels garantis sur leur portefeuille boursier, et sur les gras coupons de la dette publique des titres qui composent leur portefeuille obligataire.
Commençons par les gains à la Bourse et oublions-les : les Bourses sont désormais aux mains des ordinateurs et les gens normaux les ont désertées. Voici quelques chiffres récents : de juin à août, les OPCVM à l’échelle planétaire ont subi des retraits d’un montant équivalent à 68 milliards d’euros et de 18,5 milliards supplémentaires depuis le début du mois de septembre. Et pour ceux qui n’ont pas encore abandonné la Bourse, je ne vous apprends rien en vous disant que les cours y sont en berne.
Oublions ensuite les gras coupons de la dette publique : je vous épargnerai par charité chrétienne le rappel des épisodes précédents et l’opération « twist », « torsion », annoncée par M. Bernanke jeudi dernier ne va pas arranger les affaires. En deux mots, la Federal Reserve échangera la dette américaine à court terme en sa possession pour des obligations à long terme, ce qui fera en sorte que les compagnies d’assurance devront prêter pour une durée supérieure à cinq ans si elles veulent récolter un taux supérieur à… 1 % sur les sommes qu’elles avancent à l’État américain. Comment garantiront-elles un revenu décent à leurs assurés dans un contexte comme celui-là ? C’est la question que tout le monde se pose. Mystère et boule de gomme !
Indexer sa retraite sur les gains d’un tel casino ? « Nein, Danke ! » pour reprendre une expression historique aux anti-nucléaires allemands.
(*) Un « article presslib’ » est libre de reproduction numérique en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.
155 réponses à “C’EST LA RETRAITE PAR CAPITALISATION QU’ON ASSASSINE”
champagne ! ou Orval ! ou Duvel ! etc.
Le frère du nabot va devoir trouver un autre moyen de se faire des ronds !
La retraite!!!!Retraite de quoi tout d’abord? De ce système de production/productivité. J’avoue ne jamais avoir autant travaillé que depuis que je suis à la » retraite »….Mais certainement pas avec « leurs » normes. Le plaisir de faire ne m’ayant pas déserté c’est avec plaisir que je travaille: mais sûrement plus pour tous ces parasites…et je suis polie. C’est toujours un bonheur de vous retrouver même si je suis un peu intermittente sur le blog. Bien à vous. France Furby
Il y a bien 30 ans, quand l’espoir d’un monde meilleur existait encore, des penseurs avaient déjà fait le différence entre la sphère du travail hétéronome, lié, rétribué, pénible et nécessaire pour survivre et la sphère des activités autonomes, dont l’exécution est le but en soi, qui procurent du plaisir et dont la pénibilité, parfois encore présente, est sublimée par la conscience de l’utilité de l’ouvrage, pour soi ou pour ceux qui en sont les destinataires.
oui ! =) impossible maintenant, sauf microclimat préservé de ci de là, avec les cost-killers sur le paletot ! les cost-killers n’entravent que pouic ! et sont point dans la sublimation !
« subli-quoi », vous dit le cost-killer, qui, s’il se prend à écouter ceux qui travaillent « pour de vrai »et, non les court-circuiter, et donc à réfléchir autrement, risque un court-jus neuronal !
sérieusement, Stiegler est à relire sur ce point : consumérisme-pulsionnel versus désir-sublimation …
Intéressante distinction.
C’est de qui ?
@ Alain A
Je ne suis pas exégète de Marx, mais bon, c’est bien avant André Gorz :
« Dominique Méda – Quand Marx dit : « Le travail premier besoin vital », essayons de nous demander ce que seraient les conditions pour que le travail devienne le premier besoin vital et pour que ça devienne une œuvre. Si on veut que ce soit une œuvre individuelle et une œuvre collective, il faut une révolution.
Sophie de Menthon – Il y aura toujours des gens qui feront des tâches pénibles. Evidemment que j’en rêve que tout le monde soit passionné par ce qu’il fait. Eh bien, il y aura toujours quelqu’un qui mettra la vaisselle dans le lave-vaiselle.
Dominique Méda – D’accord, mais si on pense qu’on aura toujours ces tâches nécessaires, Marx dit : « On va réduire le temps que chacun y consacre ». Si vraiment, le travail c’est cette dure nécessité, réduisons le temps que nous y consacrons. Mais, si on pense que le travail, c’est cet épanouissement formidable, alors mettons en place les conditions… »
Arte, Paris – Berlin, 19 nov 2009, Sommes-nous vraiment faits pour travailler ?
Merci à Alain A pour cette réponse.
D’accord avec lui pour un nouveau paradigme de société (post-capitaliste). S’opposer aux crises économiques successives, au chômage, au travail aliénant, à la mal-bouffe, aux inégalités sociales, aux déséquilibres N-S, au réchauffement climatique, à l’épuisement des ressources, à la disparition de la biodiversité …
Défendant les mêmes valeurs le blog de l’An 01sur le site : http://www.philosciences.com
@furby
après 42 ans de travail physique , agriculture et travaux publics,
je suis usé et je vous envie, vous qui pouvez encore travailler à la retraite.
@Juignet
Beaucoup ont porté ce genre d’idées mais je crois que c’est André Gorz qui les a le mieux résumées et exprimées le premier. En Belgique, Philippe Defeyt et Philippe Van Parijs ont diffusé.
Aujourd’hui, les objecteurs de croissance ou les simplicitaires mettent en pratique dans des « expériences existentielles » micro mais porteuses d’enseignement et d’espoir.
@danmaru touvabien
Rester actif après une dure vie de labeur qui a physiquement usé ne veut pas dire continuer à travailler. Je suis sur que dans une organisation sociétale autre que le productivo-consumérisme capitaliste, vous pourriez être un sage écouté et actif au meilleur sens du terme.
@France
Vous êtes un exemple vivant de ce que dit Bernard Friot :
Cool ! 🙂
Switch ou twist ;je ne sais plus sur quel pied danser !
Witch, du balais !
Par moment je crois entendre Jacques Généreux . . .
c’est un compliment !
oui, c’est un beau billet !
Z’auriez ptêtre même pu aller jusqu’à écrire :
C’est la retraite tout court, qu’on assassine.
Parce que si on pousse le raisonnement un poil plus loin on peut se poser cette question : Comment feront les gérants des fonds de pension corporate ou étatiques pour « conserver » la pelote ?.. En tout cas ceux qui ne bossent pas avec le shadow banking.
La retraite par répartition a cela de magique qu’elle ne dépend d’aucun fond puisqu’elle consiste en un transfert des « actifs » vers les « passifs ». Les salaires et taux de cotisation ne sont pas encore indexés directement sur la bourse contrairement aux fonds des fonds de pension.
Faudra vous méfier un peu plus des comptables. Ce sont eux qui dirigent le monde.
»Commençons par les gains à la Bourse et oublions-les : les Bourses sont désormais aux mains des ordinateurs et les gens normaux les ont désertées. »
Les gens »normaux » …
J’aime bien cette expression et je ne sais si vous l’avez fait volontairement où pas …
Elle fait écho à une discussion en famille ce week-end durant laquelle j’avais soutenu qu’il fallait vraiment être »frappa-dingue » pour investir ses économies en bourse au vu de ce que nous apprenons quotidiennement sur le fonctionnement des marchés boursiers.
Point positif : Avec la chute des marchés, beaucoup de »frappa-dingues » sont récemment redevenus des gens »normaux ».
C’est sans doute pour cela qu’il y a un tel battage actuellement à la radio (même publique) pour inciter « les zinvestisseurs » à zinvestir lol
Cela promet de grosses pseudosurprises…
Je me suis esclaffée à la lecture de votre billet fort bien écrit.
Ca m’amuse moins quand je pense à ceux qui ont souscrit à ce produit, mais enfin, comme de toute manière on passera tous à la moulinette n’est ce pas, autant en rire.
Et pourquoi les medias ne parlent pas de ce problème des retraites par capitalisation ,pourquoi?
Comme dirait le regretté Desproges: ETONNANT,NON?
parce que les médias , voilà pourquoi ils z’en causent pas .
obregon,
Quand Greenspan était encore le patron de la Fed, il a admis publiquement que le 80 % des retraites par capitalisation ne rapporteraient rien ou des clopinettes à leurs détenteurs. La version suisse du MEDEF se nomme EconomieSuisse. Un de ses porte paroles a admis publiquement le même chiffre pour les Suisses qui se sont mis à cette retraite par capitalisation.
L’énorme majorité des trentenaires et moins ne compte pas sur ce genre de capital pour vivre une bonne retraite.
Ce problème est connu depuis au moins une vingtaine d’années. Il est sous le tapis. il y a trop d’argent à mettre en bourse dans les capitalisations pour le remettre en question.
Il y aune retraite d’état en suisse, elle est a minima, vraiment petite, (je dirais la même pour tous, sur des cotisations proportionnelles aux salaires)
je ne sais pas exactement mise à part que les casinos et autres jeux d’argent, depuis qu’ils sont autorisés en Suisse (ce n’est pas si vieux) sont taxés, et que cette taxe lorqu’elle a été crée a rétabli en équilibre le budget de cette retraite suisse (qui semble plus être comme l’équivallent d’un minimum vieillesse, c’est pourquoi il est complèté par une deuxième retraite, gérée par les entreprises suisses lesquelles alimentent en même tant que les salaires un compte épargne retraite -donc je suppose par capitalisation- pour chacun de leurs salariés)
DidierF,
Oui, il y a un intense lobbying financier en faveur de la retraite par capitalisation, à l’oeuvre tant envers la presse et le grand public, qu’envers les colloques et publications universitaires, les think tanks, les gouvernants, l’OCDE…, vu que remplacer les retraites par répartition par de la capitalisation offrirait un eldorado gigantesque à la finance.
Oui, oui !
Mais, comme le dit Paul ici, et comme je le répète à ma façon, il y a une formidable pédagogie du réel qui montre, à tous, les dangers, et l’échec actuel, de la retraite confiée aux financiers !
Enfin, « à tous », c’est beaucoup dire. À nous tous ici, oui… un cercle que nous pouvons tenter d’élargir!
Nous pouvons diffuser cette bonne nouvelle, pas bonne pour tout le monde.
Cécile
Ah ! La Suisse… Bel exemple, que dis-je The Exemple ! Exemplaire Suisse… Les fameux trois piliers des retraites suisses. La retraite d’État de base, obligatoire, dite Assurance Vieillesse et Survie minimum, correspondant effectivement à un minimum vieillesse pour des cotisations sur salaires à plus de 10 %; la prévention professionnelle, obligatoire elle aussi, qui abonde un fond de pension moyennant une contribution augmentant avec l’âge dans une fourchette de l’ordre de 7 à 18 % du salaire brut, plus la prévention professionnelle individuelle privée qui permet aux plus riches de cotiser à un fond de pension, moyennant une déduction fiscale des sommes concernées, l’impôt étant à payer au moment du versement des pensions, mais uniquement sur le capital, les intérêts accumulés etant exonérés… Un rêve de banquier.
C’est Chomsky je crois qui, après des problèmes de censure avec la police helvète avant une conférence à l’université de Genève, avait dit que la Suisse n’avait pas vraiment de gouvernement, qu’elle est en fait dirigée par les banques… Propagande chomskyste outrancière bien entendu.
Les Suisses, redoutables gestionnaires et grands spécialistes de la valeur ajoutée, comme les allemands, si ce n’est qu’ils y furent obligés du à des ressources naturelles inexistantes (et pas de colonies). Peuvent maintenant s’appuyer sur cette réalité simple : 30 à 40 % de la fortune privée mondiale est gérée par eux. Ce qui permet pas mal de latitudes. Les banques commandent of course.. mais c’est un truisme à peu près partout, sauf pour l’Islam.
En cas de gros collapse j’ai peur qu’ils ne seront pas mieux lotis que les autres, bien au contraire…
@Mike
Sauf qu’il y a qu’en Suisse qu’il ait été demandé à Chomsky de communiquer à la police le texte de sa conférence avant celle-ci et qu’il fût ensuite, et après autorisation, instamment prié de ne pas s’en écarter. Du coup il ne fit évidemment pas son exposé à l’université de Genève comme prévu initialement, mais en face, au Cern, zone neutre en zone neutre…
J’ai résisté pendant 10 ans aux sirènes de ma banque. Pour finir par accepter une AV amorcée par 1000 € en 2008, un jour de prodigalité et de prime excelptionnelle. Jamais abondée depuis cette date, ma banquière m’ayant assuré que seul la date de souscription importait….Je n’ai pas tout compris dans son jargon.
-7% en 4 ans, c’est absolument excellent, non ? Mais on est loin des 10% par an. Je peux demander réparation ?
Fallait prendre des UC en euros et c’était un glorieux +8 % en 4 ans (- 4% de frais ça fait du -1% annuel en euros constants). Qu’il est merveilleux d’être une poule libre dans le poulailler libre en compagnie du renard libre.
UC ?
Unités de Compte, des sous dans notre cas mais en mieux car il y a une bonne chance que le « client » n’y comprenne rien. (cela justifie les « frais » en tout genre). En fait, pour les dépôts monétaires on parle plutôt de contrat en euro. Les UC sont pour le banquier ou l’assureur, la possibilité de truffer les produits avec un peu de tout (immobilier, actions, obligations, produits titrisés,….). J’appellerais ça des Mixed Asset Obligation (MAO).
incroyable !
que 1000 MAO s’épanouissent !
heu, bon …
Pendant sa retraite de Russie Napoléon a dû se dire qu’il aurait plutôt dû investir chez Rothchild branche Anglaise…… 🙂
C’est la Bérézina du troisième age…… La glassnost des miroirs menteurs…….
ça ira de votre coté, cette « bonne » nouvelle Monsieur Jorion ?
@ Pierre,
Bonjour,
Napoléon fut défait tant par l’envie et la gourmandise d’un rêve d’unification-domination trop rapide et trop violent, bien que neveu d’archidiacre de Corse, les contingences de l’époque lui ont « collé » Fouché à l’intérieur et Talleyrand à l’extérieur, dont « l’union sacrée » causa sa perte..
Talleyrand s’est beaucoup appuyée sur les affaires financières et les femmes, dont la fille de Necker.
Il cherchait de son côté à rapprocher France et Angleterre, quand et comme il « pouvait ».
Et c’est bien avec le comte Tolstoï entre autres, et le tsar dont il était le bras droit, qu’il aménagea et le remariage de Napoléon, et le nouveau corps réduit de l’ex Empire français, après avoir court-circuité et le Vatican et les obédiences secrètes -au moins idéologiques royalistes- de N.( Duc d’enghein passé par les armes dans son « dos »), le contraignant à la fuite en avant et à l’accélération du canon. Il était pendant longtemps prêt à restaurer lui-même le trône.
La pression appliquée à l’Europe en vue de la diviser tend à la remettre dans une vassalité assagie, c’est l’intérêt de ses concurrents. Certes imparfaite à nombreux points de vues, développés sur le blog, elle est encore le meilleur rempart de ses occupants, que l’ironie mord certes moins que la misère et l’excitation. Cela par exemple a dépassé Yvan, dont la colère plafonne le champ de réflexion un peu parfois peut-être, le fameux instinct de mort.
L’attentisme et le statu quo officiels reflètent bien ces pulsions d’ancien régime qui animent tout ces derniers temps, le 19e s’écroule, enfin effeuille ses masques, nos chairs de peuple en sont le lubrifiant pratique.
De par son maillage nucléaire dense, la France Europe, le terrain est proscrit pour les jeux modernes de guerre, sauf à décompter l’U.E des zones vivantes et exploitables, le green power alimentaire entrant en ligne de compte également, pourvu que la nécessité des uns ne remette pas cela en balance ?
La transformation du monde du chiffre ne fait ni dans le détail, ni dans le sentimental, la diplomatie n’étant que le marchandage musclé des rapports de force. Toucher trop radicalement à la notion de propriété ou de monnaie en ces temps troublés est un va-tout conditionnant le raidissement militaire total en cours, en sourdine de l’affolement médiatique et du strip tease politique, son coming out si tu préfères.
Le point démographique, et l’inscription aveugle et injuste des nouvelles générations dans un monde de bisounours, est un autre tabou social stratégique ( chômage des jeunes en local pudibond), effleuré comme des adolescents qui explorent le monde des attouchements dans l’ombre ou en fermant les yeux pour ne pas trop exposer la vue de leur rougeurs, cette autre nudité essentielle?
L’ensemble des nations impliquées à des degrés divers dans cette refonte galope sur le pont historique de ses idéologie à grands coups de sabots, le cavalier tuera-t-il encore sa monture dans le rêve à en mourir?
Cette pléthore de dinosaures verrouillant la propriété et les perspectives d’occupation du terrain se heurte au tabou du on va pas tuer mémé quand même, mais l’industrialisation du mouroir de luxe transcrit bien in fine ce sens de la famille explosé par le nomadisme économique aux nouveaux arrivants qui ont beau jeu de constater l’inégalité de leur position vis à vis de leurs aînés.
On donnait autrefois au monde du sacré les enfants surnuméraires en oblation, ne restant du siècle que ceux remplissant la règle d’aînesse et/ou d’extrême valeur (le point de début de carrière de Talleyrand par exemple), pour contrebalancer les équilibres successoraux et de domination, bien sûr tout cela ne concernait pas le bas peuple, toujours copieusement utilisé sur l’échiquier en myriades de pions.
bah, une somme d’analogie reflétant mal la quadrature d’un cercle des-pensées, j’arrête la confiture amère..
Belle journée Pierre, tiens bon la barre, capitaine, la balance de ta cuisine n’est jamais à l’équilibre, c’est de l’humour primaire ?
[…] C’EST LA RETRAITE PAR CAPITALISATION QU’ON ASSASSINE […]
En 2007 j’ai informé que le siège d’AXA à Bruxelles Bd du Souverain verrait les corbeaux nicher sur les fenêtres.
On s’en approche.
Pourquoi ?
Car pire qu’une banque une ASSVIE obtient un dépôt long terme abondé annuel , elle est obligée de le faire fructifier et la commencent les ennuis.
Une banque n’a pas les risques d’une ASSVIE.
Le dépôt long terme poule aux oeufs d’or au début , mortel à la fin.
Il suffit que la compagnie d’assurance vie augmente sa base de clients qui payeront pour les anciens Clients.
Un conseil de Madoff ;).
Mais non, voyons, les régulateurs veillent…
ah bon, j’ai dis une bêtise?
YAXA ……..??????????on avance , on avance , après cession au Canada , cession du Private equity un des + gros fonds du monde ?????????YAPASDEPROBLEME
RIP. Avec un pensée pour les Hollandais et Suisse (et Jduc aussi, tiens !)
Vous croyez que les Suisses vont mieux faire ?
Merci à François de m’avoir signalé que l’opération lancée par Bernanke n’est pas appelée « switch » comme je l’avais d’abord appelée, mais « twist ».
Le vieux réflexe sans doute, appris en onze ans de vie en Angleterre, de toujours corriger les Américains sur leur usage fautif de l’anglais !
C’est Oscar Wilde qui écrivait déjà :
« L’Angleterre et l’Amérique n’ont plus rien aujourd’hui qui les distingue l’une de l »autre , sauf, bien entendu , le langage » .
D’autres diraient, de corriger les anglais de leur usage fautif de l’Américain… http://accent.gmu.edu/browse_atlas.php
pas operation swift, ca donnerait çà ! : http://fr.wikipedia.org/wiki/Modeste_proposition
un maitre de l’humour noir au 18eme siecle
Lapsus ? Ben est un peu jeune pour s’être tortillé dans sa jeunesse Let’s Twist Again 😉
de Laurence Parisot : « (…) Nous devons aujourd’hui nous demander comment mettre en place, en plus de ce que nous pourrions garder du système par répartition, un nouveau dispositif très incitatif, voire obligatoire, de système par capitalisation »(Laurence Parisot)
Elle veut dire : une cagnote à renflouer les banques ?
Gorban, veuillez, svp, préciser l’ »héritière » Laurence Parisot, il est toujours utile de rappeler que ces personnes comme Mrs Dassault, Lagardère, Bouygues etc;;;, qui ont souvent le terme d’assistanat à la bouche n’ont que le mérite d’être naît..
Eh oui, elle a tout compris la Laurence, pas folle la Paristo. Plutôt qu’exiler le pognon, voire les pognifiés eux-mêmes en Suisse, reproduisons donc le modèle Swiss en France, çui des coucous et des cocus, Helvètisons la Gaule ! Té ! Faisons en un énième canton, 27eme non ? rendez vous compte des avantages ! Le plus considérable ? Tain, mais bien sûr ! L’Emmental français devient suisse ! Que demande le peuple ?
Laurence Parisot, la « Croisée » du Capitalisme.
Delphin
C’est amusant, c’est exactement ce que je m’époumone à dire depuis des années, trouvant indécent que les revenus hors salaires siphonnent toutes les marges de croissance des retraites de salariés.
En fait, ce n’est pas tant le fait que les revenus hors salaire augmentent qui me gêne que la parfaite inégalité de ponction sur ces revenus – au détriment des salaires – qui aboutit au déséquilibre infernal actuel. Dans l’absolu, si les revenus hors salaire contribuaient à l’assiette de répartition des retraites actuelles, on s’arrangerait pour moins jouer au casino et tout irait bien. Hélas, il n’en a rien été et maintenant, avoir une retraite par répartition va bientôt faire des jaloux !
Malheureusement, ici, au Canada, une bonne partie de nos retraites dépendent des rendements de la Bourse avec nombre de fonds de pension. Les gens se pensent riches avec ces fonds de pension et des actifs comme l’immobilier, en oubliant que notre voisin du sud a connu de belles déconvenues sur ces critères.
@Olivier M.:
Oui, le cerveau.
Il faut utiliser son cerveau, à ces questions-là aussi.
Ça vient.
Ça vient, mais bizarrement, il faut de la douleur pour que ça vienne.
Où sont donc partis les fonds d’actionnaires retraités américains , anglais et pas que ?
Spéculation sur les matières premières ?
Partout !
Et nulle part …
Signé : Furax !
On se trompe de crime là . La retraite par capitalisation , figure de réthorique , en soi , un épargnant se prend pour un capitaliste , on l’a conditionné pour çà .
La retraite par ‘capitalisation’ est un retour réactionnaire aux années d »avant 1945 , pour salariés
à l’aise . Il lui arrive le destin normal des épargnes en régime de monnaie fiduciaire : la ruine .
Le cours de l’or dessine actuellement un mégaphone . C’est aussi une figure de réthorique : au
premier degré çà signifie une grande incertitude dans l’opinion , au second degré çà vous
hurle de placer en or , c’est la derniére chance pour ceux qui n’ont rien compris jusque là .
Les politiques ont pris les devant , vous ne pouvez déjà plus le faire anonynement dans le cadre
normal . C’est la derniére possibilité en ce moment .
@ paul alain
vous parlez de l’or, il parait que c’est la future monnaie
sur laquelle sera gagée la monnaie papier.
comme avant finalement.
c’est pas gagné.
j’ai bon ?
Cela dépend… Si l’on investit son épargne dans un fond mutualiste, cela peut fonctionner, non?
Non.
C’est décevant comme réponse. Je pensais pas une seconde à la Bourse, mais à des placements dans des PME, genre microcrédit en pas cher. Je n’ai pas d’église en la matière, mais pardon, j’aimerais bien une démonstration un jour que ce système ne fonctionne pas, un peu plus qu’un « non ».
J’imaginais qu’un fond qui investit dans des PME locales pouvait allouer le capital, avec des contreparties en matière d’emploi au niveau local, et un usage du crédit qui ne soit pas l’effet de levier financier, mais un effet de levier économique, pourrait fonctionner à la manière d’une boucle de rétroaction positive ou de cercle vertueux, pour employer un terme moins pompeux (Paul, grâce à un crédit mutualisé, a pu s’acheter une petite machine-outil produite par Pierre – son voisin – et embaucher deux ouvriers pour faire tourner la machine, son crédit servira à financier la retraite de Jacqueline et Lucien, un couple d’épargnants du quartier qui achèteront les poulets vendus par Paul, après avoir travaillé pour Pierre, dont une partie de CA ira à Pierre).
Un non ne suffit pas. Quelles sont les hypothèses pour qu’un fond mutualiste fonctionne et ne fonctionne pas?… Bon, j’ai quand même l’impression qu’il faut que je fasse mes recherches tout seul.
@Leo Poulain
Si on prête de l’argent pour ramasser des intérêts, on prête de l’argent d’abord pour ramasser des intérêts, ensuite pour ramasser des intérêts, enfin pour ramasser des intérêts, point. A la ligne.
Parce que moi, le capitaliste ou son représentant-placier-banquier, si en plus d’aller pleurer mon financement en me pliant bon gré mal gré à ses conditions de garanties, de plan de trésorerie, de bilan, de taux, d’assurances, de frais zé zacessoires, je dois en plus dire dire amen à ses impérieux desiderata en matière éthique, écologique, locale, salariale, esthétique, cuculturelle ou que sais-je, j’vous l’dis tout net mon bon, j’me reconvertis dans l’explosif agricole fissa, bordel de dieu ! Et pis quoi encore ?!! Baiser ma femme pour voir si elle est bonne aussi ?Bande d’enfoirés d’kapitalistéthiks en toc !
En cas de remboursement anticipé, le prêteur de denier pourra percevoir des intérêts sur la somme restant due à hauteur maximale de 3%.
Héritage du code Napoléon qui sera bientôt supprimé, au train où vont les « choses » du libéralisme.
Tout comme les clauses réputées non-écrites qui s’immiscent dans les contrats de gré à gré. Sarko les fait sauter tout ce qu’il peut.
Et c’est là que tu constates que le dictateur Napoléon reléguait le peuple au rang de soldat-chair-à-canon, mais haïssait les usuriers à un point que ça fait plaisir, quelque part… 🙂
Il faut faire le deuil de la retraite, la répartition va aussi se casser la gueule, compte tenu de l’evolution du chomage et des salaires dans le privé. En outre les jeunes sont loin d’être stupides, ils ont compris qu’ils n’auraient jamais de boulot jusqu’à 65 ans, jamais assez de trimestres, alors pourquoi se prendre la tête, ils bosseront ce qu’ils pourront et toucheront le minimum vieillesse, ils le savent, vous le savez tous ! la retraite, c’est pour ceux qui ont un peu epargné, dans des placements peu rentables mais, peu risqués, en se préparant à vivre avec peu. Pour les autres, sauf fonction publique, la retraite par répartition, en plus d’être injuste pour les jeunes, est un piège à gogo, un piège à cons…
@pascal b eisenstein
Très drôle!
D’accord, suicidons-nous.
Vous commencez ?
« Après vous, mon cher. »
çà n’a rien de drôle, c’est un constat : presque aucun jeune entrant sur le marche du travail, disons à 25 ans, dans le meilleur des cas, ira jusque 65 ans, et en plus, sans connaître de chômage, je ne sais pas quoi vous dire d’autre…alors pour ceux qui veulent consommer, oui, il vont peut-être vouloir se suicider, mais pas moi ; car la vie sans trop consommer, sans souffrir en enviant ceux qui ont de l’argent, sans même les mépriser, et je dirais sans trop se soucier des théories économiques, peut être heureuse, et même intéressante, ce n’est pas une blague.
A mon avis, le privé va vite trouver le moyen de créer des caisses de retraites par répartition!
En groupant les cotisants/retraités selon des critères de revenus/taux d’employabilité.
>pascal b eisenstein
Propos idiots et bien conformiste.
Ma grand-mère qui en 1920 avait commencé à travailler, devait penser la même chose après avoir vu ses frères revenir de la guerre de 1914, l’un gazé, l’autre traumatisé par Verdun. D’ailleurs, je me demande si à l’époque elle savait seulement ce qu’était la retraite. Après la seconde guerre mondiale, et le retour de son mari des camps de prisonniers, pouvait-elle envisager l’idée même d’une retraite?
Et pourtant, quelques années après, elle y avait droit.
N’essayons pas maintenant de faire des prévisions au delà des quelques mois qui viennent, cela évitera de nous couvrir de ridicules, surtout en ces temps où l’Histoire semble vouloir se remettre en marche.
J’espère sincèrement que vous aurez raison…je ne sais que vous dire de plus, je prend simplement quelques données statistiques, j’utilise, grossièrement, la formule de calcul de la retraite en fonction des trimestres et des salaires de bases, je ne veux blesser personne mais prévenir. Bon courage !
Excusez moi blob,je ne trouve pas du tout les propos de pascal b eisenstein ni idiots ni conformiste ,au contraire il fait preuve de sagesse!
Ma mere est nee en 1921,on parle souvent economie , disons plutot conjoncture :elle voit notre monde comme Pascal ,un chateau de carte!
pascal,
une autre solution est de planquer vos économies sous le matelas (ou a la banque) … et on verra ce qui vous restera apres inflation.
Je me permet, humblement, de vous coriiger: la retraite par capitalisation (va) se casse(r) la gueule (du fait de l’effondrement de la finance) et le retraite par répartition va certes s’affaiblir (du fait du haut taux de chômage) perdurera sur le long terme (si la finance n’emporte pas tout sur son passage bien sur)..
Besides, il y a la je crois une distinction notable: miser sur l’économie virtuelle ou sur l’économie réelle (du moins ce qu’il en reste). Il y au jour d’ aujourd’ui peu de raison d’être fier d’être français, mais la retraite par répartition en est une a mon avis.
cdt,
la retraite par capitalisation va bien entendu se casser la gueule, je ne dis pas le contraire. La retraite par répartition va s’affaiblir en effet, mais à un niveau très très bas, certes elle est encore préférable à la retraite par capitalisation j’entends bien, mais nous parlons de presque rien après 65 ans, il n’y aura rien à répartir suffisemment. Quant à l’argent, pas le choix malheureusement, à la banque, il sera bouffé par l’inflation, c’est comme y a rien d’autre à faire sauf prise de risque réellement dangereuse.
@ pascal b eisenstein,
Bonsoir,
En l’état actuel des choses, pure vérité amha.
Belle et lucide franchise.
Honnête.
Le déni n’a pas de prix diront d’autres.
Pas trop télé, mais la confrontation Plenel – Guaino de ce soir sur france 2 mérite un regard de psychiatre en sus du politologue. Faites-vous « plaisir »
Guns N’ Roses – Civil War (Music Video)
http://www.youtube.com/watch?v=E9VhD4SccSE
Mass murder : http://www.youtube.com/watch?v=aC19fEqR5bA
« If U know what to do… Allessio, c’est ça.
damned, meme un socialo-communiste n’a jamais ose la sortir celle-la: « l’assassinat de la retraite par capitalisation »
Fallait oser, mais la demonstration y aide bcp.
Merci !
Du nouveau ce soir wall street s’envole su la rumeur d’une création de banque qui prendrait en charge les créances douteuses et émettrait des bonds en échange!??? Je pensait que c’était la bce qui faisait ca déja. Si quelqu’un a plus d’info sur le sujet! Une rumeur positive pour aider les fonds a se dégager de l’europe?
Ce sont les retraites (c’est-à-dire les « salaires différés » anciennement promis aux travailleurs) « par répartition » et « par capitalisation » qui auront été assassinées, et ce en toute entente http://chroniques-ordinaires-jr.blogspot.com/2010/04/le-fonds-de-reserve-pour-les-retraites.html Ah ! Le rapport Charpin, chef d’oeuvre de l
Ce sont les retraites (c’est-à-dire les « salaires différés » anciennement promis aux travailleurs) « par répartition » et « par capitalisation » qui auront été « assassinées », comme si une promesse pouvait être « assassinée » et ce en toute entente.
Ah ! Le rapport Charpin, chef d’oeuvre du temps jospinien « sauaïste » (comme le prononce Hollande) de la productivité étalée dans le temps, dans le peut-être ultérieur à la manière du crédit, réalisme économico-équilibriste (comme le théorisa Jospin) l’obligeant.
Preuve dans le temps et in vivo de combien, mais vraiment comment, l’économie oblige. Tout un programme, réalisé.
Correction : » « sauçaïste » (comme le prononce Hollande) »
pas étonnant que ça lui écorche la g—-e à mimolette !
car dans socialiste, il y a : social, choix de société, impôts sur le revenu avec juste répartition …
@M
C’est y pas mi-mollet qui avait eu les couilles de dire pendant la campagne de mimolette royale en 2007 que selon lui à 4 000 € par mois ben on était riche ?
Le Fonds de Réserve pour les Retraites est autrement plus gratiné que le prétendu Fonds de vieillissement en Belgique. Je dis bien prétendu, car il n’y a effectivement aucun argent dans ce fonds. En effet, la loi oblige qu’il soit placé en … bons du trésor de l’État belge. Donc, l’état se prête de l’argent à lui-même contre une promesse de se le rembourser à lui-même à l’avenir. Entre-temps évidemment l’état a dépensé cet argent (sinon pourquoi emprunter ?) et devra soit l’emprunter à nouveau (faire rouler la dette) soit augmenter les taxes et cotisations sociales pour les payer à l’avenir. Notez au passage, que ce tour de passe-passe a permis de réduire artificiellement la dette publique car ce n’est pas comptabilisé dans la dette publique au sens de Maastricht. C’est aussi pour faire croire au bon citoyen qu’on s’occupe des pensions. Et puis, c’est un bon coup pour caser les copains dans un service tout à fait inutile mais avec avec des titres ronflants et de belles rémunérations.
Le « Fond de vieillissement » ? Non ? L’ont vraiment appelé comme ça leur machin ? Tu m’étonnes qu’ça parte en saucisse le bidule, avec un nom d’baptême pareil…
Sinon et blague à part, rien de choquant d’investir obligatoirement et conformément à la Loi ce pognon sur des titres publics. Y’a pire comme placements, n’est-il pas ?
@fujisan 27 septembre 2011 à 09 h 21
Sur le bonneteau d’accord, mais quels poètes ces Belges (francophones au moins) !, « fonds de vieillissement » dit quelque chose de bien plus beau que « fonds de réserve pour les retraites » ou que ce qu’aurait dit « fonds de retraite ».
Dans un cas on ne travaille plus non seulement parce qu’on est trop vieux, ce serait « fonds de vieillesse », mais parce qu’on devient vieux ; dans l’autre cas parce qu’on est retiré du travail ou qu’on s’en est retiré. Si le devenir vieux méritait salaire sans contrepartie productive, cela en ferait-il encore un salaire, la rétribution n’apparaissant plus liée au temps échu du travail comme sa rétribution différée ? Et à partir de quand devient-on assez vieux pour ne plus travailler ?
@schizo
Le dit fond ne devait pas, théoriquement, servir que pour les retraites; il devait aussi servir à adoucir le choc des augmentations des frais de soins soins de santé dus au vieillissement de la population (durée de vie augmentée mais pas en très bonne santé)i et surtout l’arrivée de moins en moins de jeunes générations pour aider la génération du baby-boum à vieillir sans trop de mal…
L’âge moyen de la population augmente, c’est ce qu’on appelle le vieillissement en Belgique.
@Alain A le 27 septembre 2011 à 12 h 48
Ledit fonds « ne devait pas »… « devait »… « devait » ; mais a, n’a pas, n’a pas. Quelle surprise ! Comme c’est bizarre l’argent. Sinon, si le fonds est le fonds de l’augmentation de l’âge moyen, c’est bien moins poétique du coup, de quoi « s’écharpiner » quelques années. Comme quoi même une langue commune est plus belle de l’extérieur.
@tous
Pour résumer, le Fonds de vieillissement est juste un jeu d’écriture comptable entre dette publique & sécu. Ce sont d’ailleurs des bons du trésor spéciaux, non négociables sur le marché (voir rapport). En fait, il a aussi servit à réduire artificiellement la dette publique (au sens de Maastricht) vu que ce qui était comptabilisé comme dette publique «officielle» est revenu dans ce fonds et n’est plus comptabilisé comme dette publique «officielle» (au sens de Maastricht).
Je ne retrouve plus la référence, mais en 2008, un édile qui s’inquiétait qu’on puise dans ce fonds pour renflouer les banques. La bonne blague comme s’il y avait le moindre euro là dedans !
@Vigneron
D’accord, il y a pire comme placement, mais c’est démago en plein : rassurer le brave petit belge en lui faisant croire qu’on s’occupe des pensions. Voir aussi cet article du Vif
Historiquement en en France même ce sont les régimes par capitalisation qui ont commencé ( avant même 1936 ) à explorer les systèmes de retraite quand bien même les idées sur des systèmes par répartition agitaient déjà les débats .
C’est en fait … Pétain qui en 1942 , avec la complicité agissante de la CGT , a institué le système obligatoire de référence par répartition .
Pour une raison bien simple : comme la France était ( déjà ) ruinée , il lui fallait des ressources fraîches pour assurer les missions minimales de l’Etat . Il est allé les chercher assez naturellement là où elles traînaient encore un peu , soit dans la caisse des régimes divers par capitalisation .
Les deux régimes ont donc des points de rencontre historiques . La différence , c’est qu’aujourd’hui il y a une promesse dans le plateau répartition , et de plus en plus de vent , capitalisme fou aidant , dans le plateau capitalisation .
On retiendra que lorsque la puissance publique a vraiment besoin de richesses pour continuer à être , elle sait et peut les trouver .
On n’ira pas jusqu’à dire qu’il faut un Pétain pour finir de tordre le cou aux prêteurs accapareurs confiscateurs d’avenir !
Un peu de bonne musique et de jazz dans toute cette finance sans coeur.
http://www.youtube.com/watch?v=CkWO6YT-Ehk&feature=share
Petit rappel pour les lecteurs belges: la Belgique a instauré un système de pensions par répartition en 1968, parce que le système de pensions par capitalisation qui prévalait jusque là … avait fait faillite!
Petit rappel pour les lecteurs français: la france a instauré un système de « comblement » des déficits de l’ENIM au frais du contribuable, parce que le système de pensions par répartition qui prévalait jusque là … avait fait faillite!
Presque drôle Hatoup mais trop orienté…
Si l’ENIM (la sécurité sociale des marins et des ostréiculteurs) menaçait de faire faillite, tout comme la MSA (sécurité sociale des agriculteurs), qui compense en versant des retraites dérisoires, ce n’est pas à cause du système de pensions par répartition en soi mais parce que de brillants gestionnaires n’ont pas anticipé ce simple phénomène: de moins en moins de cotisants pour au moins ces deux caisses. De moins en moins de pêcheurs, pour des raisons géopolitiques entre autres (la France a échangé l’agriculture contre la pêche au niveau européen), et de moins en moins d’agriculteurs, pour des raisons d’accroissement de la productivité.
Du fait du « bénéfice » induit pour la collectivité, rien ne serait plus normal qu’elle compense, en regroupant tous les différents régimes en une seule caisse générale pour tous, avec une retraite indexée sur la richesse générale produite, pas sur ce qui reste aux gens en salaires une fois l’accroissement de productivité siphonné par les spéculateurs. Ce qui sera de toute façon la seule manière de sauver le principe d’une solidarité collective, même envers les pêcheurs (!). Et d’ailleurs, d’une société en général, sans laquelle il n’y a plus à terme, d’électricité, d’école, d’Internet, de blogs, etc.
PS: Qu’est-ce que vous avez contre les pêcheurs?
Rien, juste que la retraite comme vous le démontrez dans votre poste est un gigantesque ponzi. Ayant moi même mangé à la grande gamelle de l’ENIM je n’ai bien sûr rien contre les pêcheurs.. Entre parenthèse n’oubliez pas les gens du commerce, c’est un ancien de la « SNCDV » qui vous le demande… 😉