LA VÉROLE, par zébu

Billet invité

Il est des cartes qui ressemblent parfois à des radiographies : celle qu’a publié avant-hier Libération sur les collectivités locales concernées par les crédits dits « pourris » ressemble à s’y méprendre à la cartographie d’une gangrène en phase évolutive. Le corps, qu’il soit social ou physique, doit parfois pouvoir regarder sa pathologie en face. Et celle que l’on nous présente, sous forme de petits ronds d’intensité variable, relève d’une maladie que l’on croyait éradiquée ou à tout le moins dont nous étions sauvegardés des méfaits, un peu comme la tuberculose, des maladies liées à ce que d’aucuns dénommeraient des contingences externes ou même individuelles mais qui sont de fait constitutives de notre système de vie actuel : la rapacité.

En fait, on pourrait plutôt qualifier cette maladie de « vérole », tant les stigmates et le mode de propagation y ressemblent à s’y méprendre.

A. – PATHOLOGIE

1. Vx. Maladie éruptive qui couvre la peau de pustules qui laissent des marques. (Dict. xixe et xxe s.).

Car les pustules recensées sont celles des crédits « pourris » que Dexia laissa aux collectivités locales, en propageant pendant des années cette pathologie de la rapacité, incluse comme la vérole dans une relation d’échange entre un créditeur et un débiteur. Une fois l’échange ainsi noué, le débiteur s’en retrouve irrémédiablement contaminé. Que celui qui a octroyé le crédit le soit lui-même n’apporte qui plus est que peu de réconfort à celui qui reçoit ce « don ».

Car comme cette maladie, la rapacité est en train de faire des petits et des grands trous dans la face des budgets des collectivités locales.

L’expression commune « fondre comme la vérole sur le bas clergé » pourrait être aussi adaptée à la situation car les collectivités locales, dans l’ordre divin de la démocratie, sont bien ce bas clergé de proximité, celui qui fonctionne chaque jour que la République fait, quand les nations cardinales se préoccupent d’autres « pathologies », d’autres horizons qui feront bientôt défaut.

Ce bas clergé nous est ainsi certainement plus proche, tant de par sa condition que parce que nous pouvons nous saisir de lui quand l’envie d’aller confesser nos désirs nous prend : il reste accessible, tout en étant le soutier de notre vivre en commun. Celui qui s’occupe de nos vieux trop vieux, de nos enfants trop jeunes pour aller à l’école, des routes sur lesquelles nous circulons avec nos voitures polluantes, de nos espaces naturels protégés de nos propres activités, qui construit les murs et les toits de nos écoles, soutient ceux qui nous amusent et nous font rêver par leurs spectacles, qui ramasse nos déchets et les trie, nous forme pour de nouvelles compétences, soutient l’activité économique et sociale. Entre autres et multiples choses de la vie de tous les jours. Celui qui inlassablement investit pour notre avenir et celui de tous ceux qui viendront ensuite : les quasi ¾ de l’investissement public en France.

Les trois quarts.

Force est de constater néanmoins que la rapacité a bien fondu sur ces collectivités et dans les grandes largeurs. En premier lieu, par le nombre. Selon les données confidentielles obtenues par Libération, 5.500 collectivités locales et établissements publics sont concernés. Or, d’après les chiffres de la DGCL (Direction Générale des Collectivités Locales) de 2009 (soit la même période que les chiffres de Dexia), il existe 36.682 communes, 100 départements et 25 régions, sans compter 2.601 groupements de collectivités locales à fiscalité propre. Globalement, 40.000 collectivités. Le chiffre de 5.500 doit donc être mis en rapport avec celui-ci, même s’il faudrait l’affiner, notamment en déduisant les établissements publics pour ce qui ne concerne que les collectivités locales : 13,75 %. Ce pourcentage, déjà exorbitant, doit être encore rehaussé, en considérant que les 27.199 communes en France de moins de 1.000 habitants sont quasiment exclues de ce type de fonctionnement. Dans ce cas, on atteindrait alors un rapport de 5.500 sur environ 12.800 collectivités concernées, soit un pourcentage de 43 % !

Même en retranchant d’un côté comme de l’autre et en affinant la perspective, on constate que nous ne sommes plus face à une maladie contagieuse mais bien face à une véritable pandémie au sein de la population des collectivités locales. Que l’on considère donc bien le phénomène : l’infection touche presque la moitié des collectivités locales pouvant accéder à ce type de crédits.

La moitié.

Comment dès lors expliquer que cette épidémie, dont les médias nous reparlent de temps à autre quand un édile plus pugnace que d’autres se répand dans les journaux sur le sujet, ne soit pas tous les jours à la une des actualités ?

Comment donner sens à un fait comme celui-ci au sein même d’une crise de sens que nous sommes en train de vivre alors même que tout plaide pour en faire un exemple : une massification effrayante, des collectivités parfois très gravement touchées et sur le point de défaillir, la fine fleur de la finance internationale à la manœuvre, les produits dérivés les plus pervers et les plus toxiques, un impact directement évaluable ou potentiel sur la vie quotidienne des citoyens ?

Comment interpréter le silence des opposants, à tous les niveaux, sur ce sujet quand une telle épidémie servirait le propos de n’importe quel adversaire à la « finance folle » et au « capitalisme dérégulé » ?

Comment expliquer aussi la répugnance de l’État à intervenir directement, pourtant théoriquement à même de mettre en oeuvre la régulation sur ce type de problème ?

À toutes ces questions, on pourrait en premier lieu répondre que cette maladie est une maladie honteuse. On ne va pas clamer sur les toits que l’on a la syphilis, sauf à vouloir en faire un juste combat, contre la maladie même. Car rares parmi les collectivités locales sont celles qui se déclarent être contaminées. La honte d’un échange vérolé révélé, c’est aussi reconnaître pour certains la part de faiblesse que les édiles pourraient avoir, soit la fin d’un mythe de toute puissance de ces collectivités, rendues presque enfantines face aux lobbys bancaires. Reconnaître aussi l’excès de confiance envers une banque comme Dexia, partenaire historique des collectivités, qui leur a vendu des produits financièrement transformés, et donc reconnaître certes l’abus mais le fait aussi d’avoir été abusé : la honte peut s’emparer des victimes, pendant qu’elle n’empêche pas de dormir sur leurs deux oreilles les coupables.

Que dire ainsi d’une petite ville de 7.000 habitants, à 5 kilomètres d’une agglomération de 250.000 habitants, ayant subi durant les 20 dernières années des restructurations industrielles et des réductions d’effectifs importantes, quand on constate qu’elle contracte un crédit vérolé en 2007 basé sur une parité monétaire et dont le surcoût est estimé en 2009 à plus de 50 % ? Quel avenir pour une telle ville, déjà durement touchée par le passé, pour ses services publics, ses investissements, ses habitants, si ce n’est l’augmentation constante des impôts locaux, si ce n’est la croissance inexorable de la dette due à ces prêts, au service exclusif d’une banque ? Quelle responsabilité imputer à cette ville dont à l’évidence les compétences qui lui auraient permis de ne pas s’engager dans cette voie lui font cruellement défaut, quand même des agglomérations importantes furent aussi piégées ?

Certaines collectivités doivent ressentir néanmoins plus qu’un sentiment de culpabilité car des crédits ont pu être contractés encore en 2009, alors même que la crise financière battait son plein et que des révélations avaient déjà émergé dans les médias dès 2008. Telle ville de 150.000 habitants engage ainsi un crédit en 2009 de plus de 30 millions d’euros (sur plus de 80 millions d’euros de crédits « pourris »), sur une base de parité dollar-franc suisse, avec un surcoût estimée en 2009 à plus de 60 %.

En effet, la spécificité de ces crédits sont leur structuration : une phase dite « bonifiée » (à taux très bas voir nul) puis passé une certaine durée, l’adossement du taux d’intérêt à des indices pour le moins spécifiques, dont la très grande partie se révèlent être très dangereuse pour les collectivités locales et très juteuse pour les banques. De sorte que pour certains, tout le monde s’y retrouvait : emprunter à taux mirifique pendant plusieurs années afin de pouvoir réaliser les « grands travaux » dont rêvent certains édiles pour leur réélection, puis refiler le bébé aux successeurs, une fois retirés, ou repousser le problème à un lointain horizon. Pendant que les banques attendaient leur tour. À se demander si ces offres de crédit n’ont pas été spécifiquement formées pour répondre à une certaine demande : « Dans la ferme des collectivités locales, une bonne part étaient vérolées mais certaines plus que d’autres. » À se demander aussi si là encore comme avec les subprimes, les banques n’ont pas vendu des produits qu’elles savaient pertinemment configurées comme perverses et surtout défavorables à leurs clients, histoire de se refaire une santé, sachant qu’il fallait juste attendre quelque temps pour que le fruit tombe, « pourri » de l’intérieur, dans leurs cabas.

Les indices sont ainsi constitués de parités monétaires, de spreads de taux d’intérêt, de swaps, etc. et pas même de taux variables même « capés » larges (avec des spreads de fluctuation importants). Car même définis en taux d’intérêts variables, il apparaît ainsi clairement que les fluctuations, sources de profits pour les banques proposant des crédits aux collectivités locales, ne seront pas assez importantes pour leur rapacité phénoménale. Force est de constater que la conformation des taux d’intérêts adossés aux dits indices ainsi constitués révèlent pour le moins assez peu la nature de l’aléa, sauf à prétendre que décidément le hasard ne s’acharne que sur les débiteurs et quasiment jamais sur les créditeurs : les opérations positives se comptent sur les doigts des mains de Shiva…

Quant au silence des opposants, il ressemble plus au silence des agneaux, en dehors des quelques édiles qui ont tout fait, y compris la négociation avec leurs créditeurs et même de porter plainte en justice, pour que cette contamination soit enfin révélée. Le combat d’un Claude Bartolone, pour parler de celui que l’on remarque le plus, apparaît bien isolé au sein des structures mêmes du Parti Socialiste, dont on peine à entendre le murmure d’une réflexion et d’une dénonciation du phénomène dont tout laisse accroire, pour un parti qui doit sa survie dans l’opposition aux élections locales, qu’il n’ait pas à un moment ou un autre pu prendre conscience de la réalité de terrain de ses élus. Vérole donc, mais aussi faillite politique des partis comme institutions qui auraient dû, a fortiori pour ceux qui sont structurés politiquement sur les collectivités locales, a minima porter le réquisitoire contre la maladie et la contagion. Il est vrai aussi qu’il est plus facile pour Claude Bartolone de clamer d’autant mieux son combat qu’il succéda à la tête d’un département ravi à un communiste. Il se peut donc que bon nombre d’édiles n’aient pas la conscience aussi tranquille que M. Bartolone au sein du même « parti des collectivités locales » qu’est devenu le PS…

Enfin, celui que l’on entend le moins, à savoir l’État, n’en a pas moins une part de responsabilité, bien qu’il ait en apparence beau jeu de déclarer ne pas vouloir s’immiscer dans les « affaires locales », immiscion que l’on n’aurait d’ailleurs pas manqué de lui reprocher. À la différence près que pour avoir sauvé la mise à la même Dexia, l’État était bien placé pour aussi intervenir de manière prophylactique auprès des collectivités locales, en régulant par exemple l’accès à ce type de crédit, dont on peut constater qu’il était jusqu’en 2009, date ultime des données (« confidentielles ») que Libération a fait paraître, assez aisé et répandu encore. Tout au plus, l’État nomma fin 2009 un médiateur pour les produits toxiques, Eric Gessler, qui s’empressa d’élaborer une charte de bonne conduite des banques et de produire une circulaire rappelant le danger de tels produits à des collectivités locales déjà largement infectées.

Claude Bartolone d’ailleurs n’est pas loin de penser que la DGCL (Direction Générale des Collectivités Locales) et la préfectorale n’ont pas joué leurs rôles de contrôle budgétaire des collectivités locales, comme elle savent le faire parfois et pour moins que cela, dans certains cas. L’État enfin qui a toujours refusé d’interdire les dits produits toxiques (un peu comme si on déclarait que l’amiante est certes toxique mais que finalement sa commercialisation et son acquisition relevait de la responsabilité de chacun) et de mettre en place une structure de défaisance, se sachant par ailleurs déjà fort mal en point côté dettes publiques.

Sur toutes ces questions, la seule voie empruntée actuellement hors de la faillite ou de l’augmentation des impôts locaux est celle des prétoires des tribunaux, où l’on jugera très certainement les différents aspects sur différentes bases juridiques, dont celle de la Cour de Cassation sur l’obligation de mise en garde et le devoir de conseil, jugements qui seront longs à obtenir et incertains sur le fond. Pour autant, il s’avère que si la justice était amenée à trancher le noeud gordien des relations commerciales en faveur de l’une ou l’autre partie, cette justice ne prendra en compte que la justice des relations économiques, telles que définie dans le droit et dans la jurisprudence. Plus au fond, il semble pourtant évident que le sujet est aussi d’un autre ordre que le simple juge de paix entre deux sujets dont les relations ont dégénéré et dont l’examen de celles-ci doit permettre d’identifier les responsabilités. Le sujet est d’ordre médical car lorsqu’un corps est malade, il est normal de chercher à se préserver en premier lieu d’une sur-infection, soit l’interdiction de tels crédits et ce quelle que soit la nature des crédits vérolés et des collectivités locales. Puis ensuite à chercher à soigner les patients atteints par cette vérole, par divers moyens.

Reste donc à trouver non pas la médecine, que l’on devine, mais bien un médecin, dont on manque apparemment. Mais le sujet est aussi plus profondément encore celui de la légalité et de la démocratie. En effet, le sujet nous oblige à aborder la question des impôts et du consentement de celui-ci. Pas le consentement à l’impôt, notion plus que libérale, qui ouvre la porte à toutes les réfutations possibles et imaginables d’un chimérique consentement de chaque individu à payer ses impôts et à mettre en question sans cesse la nécessité de ceux-ci (et des emplois, forcément pervers, que l’État ou l’institution publique en feraient) mais bien le consentement de l’impôt, à savoir la légalité de l’impôt. Historiquement, le consentement de l’impôt provient du refus par exemple en France (depuis la position de jurisconsultes, opposés aux pouvoirs d’une royauté sans limites, notamment sur l’impôt) que l’impôt puisse être défini de manière arbitraire par le Roi mais bien comme devant relever des États Généraux. C’est d’ailleurs sur la nécessité du consentement de l’impôt que les États Généraux de 1789 furent convoqués, pour débattre de la possibilité pour le roi de lever de nouveaux impôts. Ces impôts doivent donc pouvoir être définis par le parlement, bien qu’une partie de l’analyse jurisprudentielle constitutionnelle juge que ce n’est plus le cas depuis longtemps en bonne partie, l’aspect technique l’emportant souvent sur la possibilité de réaliser un réel débat. Reste que la Constitution française de 1958 définit justement ce consentement, par la loi : (art. 34) « La loi fixe les règles concernant (…) l’assiette, le taux et les modalités de recouvrement des impositions de toutes natures (…). »

Cet article se fonde sur la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 : « Art. 14. Tous les Citoyens ont le droit de constater, par eux-mêmes ou par leurs représentants, la nécessité de la contribution publique, de la consentir librement, d’en suivre l’emploi, et d’en déterminer la quotité, l’assiette, le recouvrement et la durée. » Or, quelle quotité et quelle assiette définir pour l’impôt quand la nature même des crédits vérolés ne permet en aucun cas de le faire, puisque dépendant des fluctuations mêmes de marchés financiers sur lesquels les édiles locaux n’ont aucune prise, mais dont ils devront néanmoins tenir compte en équilibrant leur budget (obligation pour les collectivités locales) et donc en jouant soit sur la réduction des dépenses, soit sur l’impôt ? Pour être plus précis, ce n’est pas tant le facteur exogène qui doit être retenu ici, comme pourrait l’être par ailleurs un défaut de la Grèce forçant entre autres la France à modifier la définition de ses impôts pour intégrer ce surcoût, mais bien plutôt le fait que le risque même ne peut être déterminé car dépendant de fluctuations non déterminables.

En conséquence, il apparaît que l’impôt ne peut être déterminé puisque l’endettement ne peut pas l’être non plus. En conséquence, il ne peut y avoir de consentement de l’impôt. Ces crédits, par leur nature et par la fluctuation qu’ils induisent sur les budgets des collectivités locales, sont donc illégaux. Ils doivent donc être interdits pour les collectivités locales et les établissements publics qui dépendent de l’impôt et dénoncés comme illégaux en tant que tels. Mais bien qu’illégaux et dénoncés, restera néanmoins la question de la responsabilité des acteurs. La justice jugera donc ce qu’elle doit juger. Derniers aspects et non des moindres, cette même Déclaration de 1789 intègre deux autres articles qui ne manqueront pas d’interroger pour ce cas.

« Art. 15. La Société a le droit de demander compte à tout Agent public de son administration. »

Le droit de demander des comptes s’applique bien évidemment à ce cas. Les citoyens et la société plus largement peut, doit même, demander des comptes à ses administrations.

En premier lieu, les citoyens peuvent exercer leurs droits, reconnus par la constitution :

« Art. 72-1. – La loi fixe les conditions dans lesquelles les électeurs de chaque collectivité territoriale peuvent, par l’exercice du droit de pétition, demander l’inscription à l’ordre du jour de l’assemblée délibérante de cette collectivité d’une question relevant de sa compétence. Dans les conditions prévues par la loi organique, les projets de délibération ou d’acte relevant de la compétence d’une collectivité territoriale peuvent, à son initiative, être soumis, par la voie du référendum, à la décision des électeurs de cette collectivité. »

Cette question pourrait être, par exemple, de connaître si la collectivité locale possède de tels crédits et de quelle nature. En second lieu, les citoyens concernés peuvent inciter les collectivités locales à réaliser un référendum sur la déclaration d’illégalité et de dénonciation des prêts concernés. Enfin, les citoyens pourraient exiger du législateur qu’une loi vienne interdire ce type de produits, en se basant sur la multiplicité des référendums locaux ainsi réalisés mais aussi en s’appuyant sur un autre article de la déclaration de 1789 :

« Art. 16. Toute Société dans laquelle la garantie des Droits n’est pas assurée, ni la séparation des Pouvoirs déterminée, n’a point de Constitution. »

Le droit, reconnu par la Constitution par l’article 34, que seule la loi fixe l’assiette et le taux de l’impôt, n’est plus garanti puisqu’il est dorénavant fixé par des fluctuations que même les banques sont en incapacité de contrôler. De deux choses l’une dès lors : soit le législateur fait ce qu’il a à faire, soit nous n’avons plus de constitution. Il faut espérer alors que face à la vérole et à ses stigmates de plus en plus visibles, le médecin se décidera à être ce qu’il toujours été et qu’il n’aurait jamais dû cesser d’être. Sans quoi, un peuple sans constitution est un peuple sans Loi et soumis à l’oppression du plus fort. Et en dernier recours, il ne lui restera que la résistance à cette oppression.

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178 réponses à “LA VÉROLE, par zébu”

  1. Avatar de lars
    lars

    Et après certains ont beau jeu de hurler avec les furio-libéraux qu’il y a trop de fonctionnaires, et autres employés de la fonction publique….. Entre les banques qui braquent les fonds publics et le BTP qui se vautre dans des surcoûts faramineux, quand il ne nous loue pas des prisons et des hôpitaux « clés en mains » (quand ça marche!) et qui reviennent au contribuable tellement plus cher à l’arrivée. Il manque plus au tableau qu’à baisser les impôts pour les copains……

  2. Avatar de FINAS

    Bravo. Démonstration magnifique. C’est un peu compliqué pour être diffusé largement, mais voilà les bases légales d’une future insurrection. Merci à Zébu. Aux armes citoyens !
    Christian, ancien vice-Président de SIVOM qui a refusé ce type de prêts en leur préférant des taux fixes.

    1. Avatar de eric
      eric

      j’avoue que de tout de suite en voyant la longueur de l’article………..et bien j’ai pas vu passer les lignes.

  3. Avatar de knock
    knock

    C.Q.F.D. … rien à ajouter sur le fond ; sur la forme , le bas-clergé sus-nommé était traditionnellement breton ( dans le reste de l’ hexagone, bien sûr ) !… Voilà pourquoi tout ceci finira très probablement avec des têtes au bout de piques …

  4. Avatar de Samuel
    Samuel

    J’ai eût la même sensation zébu (pour l’avoir entendu à la radio, je ne sais quand),sachant des collectivités affectés d’actifs toxiques, mais j’avais d’autres choses à faire (je n’y pensai plus) et j’en ai encore d’autres (c’est la vie 🙂 ).
    Mais, ça fait du bien (dans le sens, d’autres s’y attellent), même si cela pourrait être plus court (j’ai diagonalisé les lignes), mais c’est aisé de commenter.

  5. Avatar de Bruno
    Bruno

    « Précision: les chiffres datent de 2009, et certains prêts ont été renégociés depuis. De plus, Dexia n’est pas la seule banque à avoir distribué des emprunts toxiques. » (dixit l’article cité, de Libération)

    Autrement dit, la carte présentée n’a pas la prétention d’être exhaustive.

    1. Avatar de zébu
      zébu

      Non.
      C’est forcément … pire (on ne parle pas de la filiale du Crédit Agricole, par exemple, entre autres).
      De plus, les données sont de 2009. O, depuis, la crise s’est aggravée, notamment sur les ‘indices’ spécifiques définis (spreads de taux, couple de change, etc.).
      C’est pire en volume et pire en intensité.

  6. Avatar de Alexandria
    Alexandria

    Magistral. Merci, Zébu, d’éclairer au scialytique une question qui n’est jamais présentée que comme anecdotique, rubrique « chiens écrasés ». De la même façon qu’on nous parle de la recrudescence de certaines maladies – la tuberculose, l’actuelle épidémie de rougeole – sans jamais faire la relation avec la dégradation des conditions de vie.
    Mais comment agir ? comment exiger la communication des comptes d’une collectivité locale, avec les caractéristiques des crédits contractés ? Ça encore, je crois que c’est possible ; mais une fois qu’on sait qu’il s’y trouve ce genre de crédits, que faire ?

    1. Avatar de eric
      eric

      une petite suggestion les scialytiques pour eclairer les pustules d’accord, mais les hps en in ,peuvent etre d’un grand secour pour voir tout ceci avec serenite

    2. Avatar de Nicks
      Nicks

      @Fab

      Maintenant j’attends que vous me disiez comment on assure une solidarité homogène, donc à tous, sans impôt et sans structure liée. On prie, c’est ça ?

    3. Avatar de Nicks
      Nicks

      Vous auriez pu vous contentez de répondre oui à ma question. Je vous laisse donc en appeler aux forces surnaturelles…

  7. Avatar de Jean-Luce Morlie
    Jean-Luce Morlie

    C’est comme ça ; les luttes municipalistes libertaires prendront la place de conseils ouvriers comme horizon de l’émancipation radicale ; seule la classe moyenne sera en mesure de s’opposer à l’alliance des nomenclatures locales, de droite comme de goche, qui en cassolettant avec Dexia, ont signé, à perpète, leur contrat de gestionnaire du contrôle social des exclus par la frugalité active, en prévision de la fin inéluctable du prélèvement de leurs prébendes sur la redistribution de l’argent public facile . Nous avons changé d’ère.

    1. Avatar de Marlowe
      Marlowe

      Bonjour Jean-Luce,

      Je ne pense pas que « nous avons changé d’ère ».
      Je pense que nos ennemis ont conduit leur attaque là où nous leur avons laissé le terrain libre, c’est à dire partout, et ils visent une victoire éternelle.
      La question est réglée si aucun retour en arrière et aucune modération ne sont possibles : il faudra tout casser pour tout reconstruire.
      En dehors du fait qu’il faut à la domination, qui prend de plus en plus la forme d’une économie devenue folle et de plus en plus violente, des complices, il nous faut nous poser la question, et y répondre, de notre complicité active.
      la vraie question n’est pas la nature des crédits pour les collectivités, les entreprises, les particuliers et même pour ceux qui ne sont pas encore nés.
      La vraie question, c’est pourquoi le crédit.

      1. Avatar de Jean-Luce Morlie
        Jean-Luce Morlie

        activation de notre passivité plutôt que complicité active; je réfléchissais sur ce thème à partir de l’envoi , par Cécile , dans le fil de mon dernier billet ,du lien vers la vidéo de l’interview de Savaino à propos de son livre Gomorra , et j’ai cherché à explorer les ressorts de l’activation de notre passivité, au sens ou, bien entendu « « le spectacle n’est pas un ensemble d’images, mais un rapport social entre des personnes, médiatisé par des images. »

        Nous ne sommes pas devant « les balles et le sang » comme à Naples, mais devant l’argent, le passe-droit, l’arrangement; l’opération médiatique en cours à propos de la corruption: montrer ce qu’elle occulte, alors même qu’elle croit éclairer au plus large. Dans mon billet, j’avais précisé que je n’abordais pas ce point. Ce passage de l’interview de Roberto Saviano m’a convaincu de le faire plus rapidement que je ne le pensais.

        Après la publication de Gomorra , Saviano expliquait que ses proches s’étaient éloignés de lui :

        … mes proches, mes amis, mes amis d’enfance, là aussi il y a eu beaucoup de distance, une distance qui ne doit être confondue avec l’omerta , ils ont pris leur distance, non pas par peur d’être tués, ça les ennoblirait. Ils ont pris leur distance à mon égard parce que me fréquenter, ça signifiait ‘interroger leur conscience », reconnaître qu’ils acceptaient tout ce type de mécanisme, les faire penser à leur paresse dans l’acceptation de tout ça…

        La Xème peopolisation des affaires : – « la Gaubert  » – m’a incité à reprendre billet sous le titre

        « Du détournement des rapports de corruption par la médiatisation de leurs images ».
        Les prémices du texte « reformulé » sont les suivantes :

        « Les médias propulsent les affaires des grands, mais laissent de côté les petits arrangements avec la légalité qui corrompent pourtant de près notre quotidienneté et tuent à petit feu l’esprit citoyen, il ne s’agit pas de vilipender, mais notre tolérance devant les situations injustes devrait, elle aussi, pouvoir être soulagée du poids de sa paresse coupable avant qu’elle ne réclame un bouc émissaire qui l’en délivrera. Les images imposées de la corruption, « les affaires » bloquent la compréhension partagée des processus anthropologiques par lesquels, nous « les petits » laissons faire et, par là même, participons à cette montée en puissance de la corruption réelle. Vous et moi renforçons l’irrésistible prise de pouvoir de la voyoucratie qui s’installe, non seulement dans les plus hautes sphères de la finance, du commerce et l’industrie mondialisées, mais encore dans l’intimité du fonctionnement de nos villes de nos communes, de nos commerces les plus proches. J’esquisserai comment les médias aident à cette prise de pouvoir, non pas par leur complicité, mais par l’incomplétude et jusqu’à l’indigence.

        Servir une seconde fois le même poisson mais en changeant la sauce, peut être une expérience gustative intéressante, mais pas dans la même assiette. Cette reformulation du texte est disponible ici.

        Pour le changement d’ère, c’est en référence à Jean-luc Godard, à son « aujourd’hui les salauds sont sincères», lequel ne fait que condenser l’aphorisme « Mais l’ambition la plus haute du spectaculaire intégré, c’est encore que les agents secrets deviennent des révolutionnaires, et que les révolutionnaires deviennent des agents secrets. »

      2. Avatar de Marlowe
        Marlowe

        à Jean-Luce,

        Les balles et le sang sont toujours présents dans le Spectacle et n’apparaissent que lorsque ceux qui tiennent les rênes le décident tout comme le monstre froid est toujours disponible derrière le masque de la démocratie.

      3. Avatar de Jean-Luce Morlie
        Jean-Luce Morlie

        Mais justement Marlowe, nous n’avons plus affaires à des organisation criminelles qui font des affaires, mais des organisations d’affaires ( mondialisées) qui utilisent des méthodes criminelles ; dans les affaires, l’usage terroriste des balles est résiduel et n’a pour fonction que de réactiver la croyance collective de la perpétuation de la figure ancienne…de même lorsque vous rêver qu’il fassent sortir la troupe.

        Comparons ce qui est comparable, les révolutions de l’est, la « chute de l’empire » « de velours « orange » etc. les balles y sifflent très, très peu.

        Quitte à vous faire mal, je ne peux que reprendre ce que j’ai répondu à notre cher « axolotl muté »

        …chacun, selon le niveau qu’il peut se permettre, prend plaisir à asservir celui du dessous en contrepartie du déplaisir venu d’au-dessus. Le type de joies que nous recherchons, notre moteur, trouve à se satisfaire dans un type d’organisation sociale le plus à même de les produire. C’est en cela qu’un renversement de perspective est nécessaire. Jusqu’à quelle profondeur du tissu social descendait l’organisation en bakchich des Trabelsi ? 100.000 miliciens / 27.000 militaires. Pourquoi fut-elle supportée si longtemps ! 100.000 l’ouvrière à 30 euros par mois devait encore payer un, alors qu’il « suffisait » de crier – Dégage ! La peur de chacun de perdre le si peu qu’il reçoit encore montre qu’il accepte encore de le recevoir de cette façon, les Tunisiens semblent en avoir pris conscience, à première vue seules les villas Trabelsi sont incendiées et celles d’à côté sont laissées tranquilles. La mécanique de l’opprimé opprimant à son tour afin d’effacer l’indignité d’avoir accepté l’oppression – genre « mort aux collabos »- ne semble pas jouer ici, et conforterait la thèse de Sloterdick sur la fin de la capitalisation des affects dans des » banques de colères bolcheviques ».

        Le souci de Nietzche visait le remplacement de « l’humilité vengeresse » par une intelligence qui s’assure de nouveaux motifs thymotiques. On le comprend: on ne peut y parvenir sans une culture ouverte de l’ambition. Celle-ci devrait être postmonothéiste en ce qu’elle brise radicalement les fictions de la métaphysique de la vengeance et de ses reflets politiques. Ce que l’on s’efforce d(obtenir, c’est une méritocratie qui au niveau intraculturel et transculturel, crée l’équilibre entre une morale antiautoritaire et détendue, une conscience affirmée des normes et un respect pour les droits inaliénables de la personne. L’aventure de la morale s’accomplit par le parallélogramme des forces élitaires et égalitaires. Ce cadre est le seul dans lequel on puisse penser un changement de centre de gravité remplaçant les pulsions de l’appropriation par les vertus de la prodigalité.
        Peter Sloterdijk, Colère et Temps , p.317

        (Avec l’internet, perdons-nous la chaleurs des tabacs, des alcools, des cafés et des passions constituantes…?

    2. Avatar de fujisan

      @ Marlowe
      +1
      Et au delà, une autre question c’est pourquoi les communes ont des impôts différents, pourquoi n’y a-t-il pas de solidarité. Les communes riches, attirent les riches avec des impôts locaux faibles et des règlements communaux visant à écarter les ménages à bas revenus. Quand on parle de mixité sociale, c’est toujours dans le sens « attirer les riches » (et donc chasser les pauvres).

      Et que penser de certaines communes belges du Holding Communal en Belgique qui a augmenté sa participation dans Dexia avec «promesse» d’un rendement annuel de 13 %. Mazette 13% ! C’est un taux usuraire pour les riches communes belges. Pas vite gênés !

      Assemblée générale du Holding Communal: 12 millions d’euros en dividendes pour les communes wallonnes

      Les dividendes relatives aux parts A, payables le 15 décembre 2010 étaient proposées sur la base d’un rendement annuel de 13 %
      (…)
      les communes qui ont investi à nouveau dans le Holding en septembre 2009 en acquérant des actions privilégiées « A », toucheront un montant de 5,32 euros par action.

      Ce ne sont pas toutes les communes, mais uniquement celles qui avaient trop de fric à « investir » dans des actions privilégiées « A ». Et ces pauvres communes pleurnichent parce qu’elles n’ont pas touché les 13% promis (mais «seulement» 7% si mes souvenir sont bons).

      Ceci dit, le Holding Communal est en plein déconfiture, vu la baisse des actions Dexia.

      1. Avatar de Marlowe
        Marlowe

        La vraie question est : pourquoi tous ces crédits ?

        La réponse serait-elle que tous ces crédits sont le pendant financier moderne de toutes ces marchandises produites par le capitalisme dans les pays où règne ce mode de production, c’est à dire partout ?

      2. Avatar de simplesanstete
        simplesanstete

        On produit de la communication comme on peut, malgré soi et comme personne,les dites sociétés anonymes s’en chargent, elles sont très chargés de la violence du non sens ,de tout ces sens qui ne sont pas reliés. La marchandise incarne parfaitement cet état des choses, la croyance qui croasse de croissance, les croyances sont innombrables et personnalisées et leurs ppcd c’est l’argent, c’est le prix à payer pour une, toujours future, rédemption.
        PS: Rappelez-vous Marlowe, tout simplement qu’entre les hommes il n’existe que deux relations : la logique ou la guerre. Pédéraste ne signifie pas seulement, comme on le pense communément, qui se tape des petits garçons mais, selon le Socrate du Banquet de Platon, un devoir pédagogique.Les profs commencent à en un connaitre un rayon, le bâton a changé de mains, c’est le retour de bâton.

  8. Avatar de Pierre-Yves D.
    Pierre-Yves D.

    Article qu’on aimerait dire magnifique s’il ne révélait une terrible réalité.
    Le zébu a encore frappé, beau travail !

    Ce texte est extrêmement pertinent car ce qu’il révèle de la réalité locale hexagonale
    met en lumière de manière flagrante l’impéritie de nos édiles face à une crise de régime dont ils ne veulent pas dire le nom. En mettant le doigt sur ce piège financier local c’est le pouvoir systémique exorbitant de la finance et la démission des politiques inhérente à ce pouvoir qui sont dénoncés tout à la fois.
    Reste donc à dénouer pratiquement ce nœux de la politique et de la finance qui nous enserre en questionnant âprement et sans relâche nos édiles et autres candidats à l’élection ou la réélection. Nous les amenons ainsi sur un terrain où les réponses évasives valent par avance un discrédit.

    1. Avatar de Marlowe
      Marlowe

      Bonjour Pierre-Yves,

      Le texte de Zébu est effectivement bien tourné, bien que je pense qu’il lui manque une dimension essentielle (voir mon commentaire à Jean-Luce).
      Je crois aussi qu’il faut le lire tel qu’il se présente, et aussi le lire entre les lignes.
      Mais la question n’est pas là.
      Pourquoi, toi et quelques autres persistez vous à demander aux responsables du désastre de corriger leurs actions et de réparer cela même qu’ils ont détruit ?

      1. Avatar de Pierre-Yves D.
        Pierre-Yves D.

        Marlowe,
        Il ne s’agit pas de leur demander gentiment, mais de provoquer un débat dont ils ne veulent pas.
        Que cela fonctionne ou pas c’est une autre question. Il m’est d’avis que tout espace aussi infime soit-il où les discours convenus peuvent être désorientés doit être occupé. N’est-ce pas Debord qui s’intéressait au jeu de go. Pourquoi devrions-nous nous retirer du jeu discursif abandonnant la victoire à nos adversaires ? A propos, en chinois le caractère JI æ©Ÿ c’est le moment décisif où tout peut basculer vers la victoire ou la défaite, c’est aussi le même mot qui signifie le subtil presque rien qui fait que dans la transformation une chose n’est pas une autre même si pourtant c’est l’uniformité qui semblait régner. Ji c’est enfin ce même caractère que l’on retrouve dans le mot contemporain qui veut dire crise.
        J’ai lu comme vous entre les lignes des actions plus unilatérales, elles sont aussi possibles, outre le fait de s’engager sur un terrain juridique.
        Je ne vois aucune raison sérieuse d’opposer les deux stratégies. La bataille se joue aussi sur le terrain du langage. La vision que chacun de nos concitoyens a de la crise est largement structurée par le discours ambiant. Or un tel discours cela se travaille.

      2. Avatar de Marlowe
        Marlowe

        à Pierre-Yves D.

        Ce sur quoi nous divergeons, malgré nos intérêts communs et notre respect mutuel, c’est sur le fait que tu affirmes qu’il faut encore des débats, et que moi, je suis persuadé que le temps en est passé, et celà depuis que nous étions jeunes.
        Et puis, je ne suis pas sur cette terre pour persuader mes contemporains de ce qu’ils refusent d’entendre, et on ne pourra pas me reprocher de ne pas avoir tenté l’impossible.

        Bien à toi.

      3. Avatar de zébu
        zébu

        @ Marlowe :
        Ahhhh …
        Et que disent les entre-lignes ?

      4. Avatar de Marlowe
        Marlowe

        à zébu,

        Si vous ne savez pas ce que vous aviez envie de dire, mais que vous avez omis pour des raisons qui vous sont propres, telles qu’une part nécessaire de réserve, je ne le sais pas non plus.
        Du reste, chaque lecteur qui se retrouve face à un texte ne peut pas avoir la même vision que celui qui l’a écrit, d’autant plus quand sont suggérées des stratégies et des tactiques.
        Ceci est d’autant plus vrai quand le terrain de lecture est un blog, sorte d’auberge espagnole des idées et des sentiments et ou la majorité des participants demeurent masqués.

        Quand à moi, à la lecture de votre texte, j’ai posé une question qui ne semble pas passionner grand monde : pourquoi tous ces crédits ?

  9. Avatar de Pierre
    Pierre

    Nous n’avons donc « point de constitution »….. (Art. 16)
    Mais Nicolas Sarkozy compte pourtant siéger au conseil constitutionnel. 🙂

    1. Avatar de Pierre-Yves D.
      Pierre-Yves D.

      Non, pas ça !
      Nous n’avons pas besoin d’un nouveau Roland Dumas au conseil constitutionnel.

      1. Avatar de Pierre
        Pierre

        Giscard siégeait bien avec Chirac jusqu’à des temps récents……
        Chacun des membre (9 auxquels s’ajoutent de plein droit les anciens présidents de la République) touche 12 000 € (en 2009) brut par mois…….
        http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9mun%C3%A9ration_des_%C3%A9lus_politiques_en_France#Conseil_constitutionnel

  10. Avatar de eric
    eric

    Je vient de m’acheter un lada niva(gaz)d’apres ce que j’entend pour le deneigement cet hiver y’a plus de fric
    tant au niveau du departement(01) que des grandes communes,nous dans notre hameau ont deneige avec une etrave en bois tiree par un bon comtois

  11. Avatar de theuric
    theuric

    Question:
    Un contribuable, du fait qu’une partie de ces impôts locaux serait, de ce fait, relevant de l’inconstitutionnalité, aurait-il le droit de ne pas payer ceux-ci, ou, du moins, de ne payer ces impôts retranchés de ces crédits pourris?

    1. Avatar de zébu
      zébu

      Si ces crédits étaient déclarés inconstitutionnels, ils seraient alors déclarés nuls et non avenus.
      Mais il faudrait alors les remplacer par d’autres crédits, légaux ceux-ci, les investissements engagés devant être financés.
      De sorte que les impôts baisseraient (moins d’intérêts à verser) … ou pas : la décision serait politique. Mais ce ne saurait être un prétexte pour ne pas payer les impôts.

      1. Avatar de zébu
        zébu

        Correction : pas les crédits, l’acte administratif de contractualisation.

  12. Avatar de Marx prénom Groucho
    Marx prénom Groucho

    L’expression complète, c’est « fondre comme la vérole sur le bas clergé breton » Paul appréciera, ou non
    J’aime bien votre écriture
    bon dimanche

  13. Avatar de André
    André

    Le France compte 36.682 (sic) communes dont 27.199 de moins de 1.000 (resic) habitants ?

    Qu’est-ce qu’elle attend pour les fusionner, comme la Belgique l’a fait, en 1975 : le nombre de ses communes est passé de 2 359 à 596. Si on appliquait, en France, le même ratio de réduction qu’en Belgique, il n’y aurait plus que 9263 communes !

    Le nombre invraisemblable de communes françaises n’est peut-être pas étranger aux difficultés financières qu’elles connaissent.

    1. Avatar de Upwind
      Upwind

      La France est un pays où l’on est susceptible …

      Nous préférons ajouter à soustraire.
      Pour amorcer le mouvement de réduction du nombre de communes, nous avons inventé des communautés de communes (ce n’est pas un pléonasme …).

    2. Avatar de Marx prénom Groucho
      Marx prénom Groucho

      @ André: J’ajoute, aux 36 000 communes ( et 36000 capitaines de sapeurs pompiers ) le mille feuille départements et régions, agglomérations, communautés de communes, SIVOM, SIVU, etc etc etc avec chacun chacune un président, un secrétaire général, des cumuls de mandats en veux tu en voilà; il n’y a pas que dans les conseils d’administration que l’on retrouve toujours les mêmes qui tiennent bien souvent les manettes avec un népotisme digne du clan de don Corleone!

    3. Avatar de Tigue
      Tigue

      A l’ inverse, on peut esperer que  » Le nombre invraisemblable de communes  » ne sera pas étranger a la défaite historique (et judiciaire) des bataillons bancaires, et de leurs féroces soldats qui viennent jusques dans nos bras etc etc..
      Zont pensé a tout nos anciens de 1789, il va leur falloir un max de troupes, aux banques, pour affronter cette multitude, cette résistance qui par ses plaidoiries diverses pourra être souvent hors des enclos conceptuels carrés ou la victoire leur était assurée, loin des zones de combat.
      Il leur sera opposé un joli maquis conceptuel et fractal, qui fondra comme le système immunitaire sur la petite vérole.
      Mais il est possible que cette petite vérole soit justement la conséquence, le symptôme d’ une grave défaillance du système immunitaire arrivée au terme de son patient travail de destruction du système de défense.
      On va avoir la réponse en direct live, très bientôt .

      1. Avatar de kercoz
        kercoz

        +1
        De plus ces « innombrables communes « surnuméraires …possèdent leur territoire de subsistance et ce sont les seules ! ce qui peut interroger . Il serait normal de regrouper certains service , mais par « principe » il me semble qu’il faudrait y maintenir 1 poste , 1 école , 1 mairie et un magasin multiservice . Les villages etaient en general distant de 4 à 8 heures de marche …Et il va bientot nous y remettre …ou du moins au vélo .
        Au sujet de cette dissémination et de la stabilité qu’ elle apporte , se souvenir de l’ occupation .

      2. Avatar de André
        André

        @kercoz 25 septembre 2011 à 09:39

        « De plus ces « innombrables communes « surnuméraires …possèdent leur territoire de subsistance et ce sont les seules !  »

        La superficie de la France métropolitaine est de 547.030 km2 et elle comporte 35.571 communes, ce qui donne, comme superficie moyenne par commune, 15,38 km2.

        Cette superficie me semble être idéale. Or, le nombre de communes de moins de 15 km2 s’élève à … 22.680. C’est un chiffre énorme : il y a de la marge, donc, pour fusionner !

        (source : toutes-les-villes.com)

      3. Avatar de kercoz
        kercoz

        @André:
        //// , comme superficie moyenne par commune, 15,38 km2.

        Cette superficie me semble être idéale. Or, le nombre de communes de moins de 15 km2 s’élève à … 22.680. C’est un chiffre énorme : il y a de la marge, donc, pour fusionner !
        ///////
        Ces communes se sont mises sur des contraintes physiques qui ont leur « raison » (ex :ds les vallées de montagne , les communes sont souvent a 1km d’écart , mais s’ouvrent chacune sur une partie de la vallée ou des hautes vallées tres spécifiques ) ces contraintes sont pour la pluspart liées a l’énergie rare. Il est possible que l’on soit obligé bientot de repeupler ces villages . De plus une « concurrence  » localisée peut avoir des vertus positives ..m.eme s’il est possible de regrouper certains services
        Il faudrait etudier le cas des communes de petites surface , pour voir si la raison de leur existence est toujours valable ou peut le devenir (voies de circulation, port, banlieues …)
        Il n’ y a guère (1960/70) les villes etaient encore des amas de villages possèdant chacun église , mairies, quartier commerçant ..etc avec agressivité intercommunale et vie intense …On voit ce que donne la standardisation .

    4. Avatar de juan nessy
      juan nessy

      Oh que non ! En respect de votre souhait, la vérole n’en aurait été que plus étendue et rapide .

      Bravo à Zébu pour ce véritble article de véritable journaliste d’investigation . Je n’aurais pas fait mieux .

      Sur les responsabilités et le mutisme ambiant : il s’explique bien évidemment par le fait que des élus de tous bords sont tombés dans le piège , comme de simples particuliers d’ailleurs , qui, pour d’autres natures de prêts, ont été alléchés par des dispositifs similaires . Les élus qui ont voulu faire vite et fort au prix d’une prise de risques inconsidérée ( en pensant d’ailleurs quelquefois cyniquement que « les bonnes années » de remboursement d’emprunt étaient pour leur manadat , et le risque éventuel pour leur éventuel successeur de l’autre bord ) doivent bien sur être sanctionnés . Au delà des recours proposés ( un peu vaguement dans le concret ) par Zébu , il y en a un assez simple : c’est déjà de les écarter , pour ce motif , de l’éligibilité à un mandat public .

      Personnellement j’aurais la dent plus dure pour le ministère de l’intérieur et celui des finances , car Préfet et TPG ont les moyens intellectuels et administratifs pour voir venir et parer à ce type d’aventure . A leur décharge il fallait avoir bien du courage dans le vent de la décentralisation et celui de la  » libéralisation » à outrance du management public , pour se mettre en travers de la joyeuse fête .

      De tout ça , il importe de relever la nécessité pour les citoyens de s’intéresser ( et comprendre ) de plus près à leurs affaires , de poser les bonnes interrogations à leurs futurs élus , et de reconnaître que ce n’est pas toujours le fonctionnaire ou l’élu qui leur dit non ,qui les empêchent de mieux vivre .

      1. Avatar de zébu
        zébu

        @ Juan :
        « Au delà des recours proposés ( un peu vaguement dans le concret ) par Zébu , il y en a un assez simple : c’est déjà de les écarter , pour ce motif , de l’éligibilité à un mandat public . »

        C’est effectivement une part de la sanction : politique.
        Mais les renouvellement sont parfois loin (2014 …) ou déjà effectués.
        Les citoyens ont aussi la mémoire courte.

        Il ne faut pas effacer la part de responsabilité, au civil cette fois. Notamment des banques.
        Ou à l’administratif. De l’Etat en particulier.

        Sans oublier le constitutionnel. Qui permettrait un ‘reset’, fort pratique, surtout pour les citoyens.

        Bref, la seule sanction politique est insuffisante. Mais nécessaire néanmoins.
        A condition que les citoyens exigent de savoir ce qu’ils doivent savoir …

  14. Avatar de idle
    idle

    Attention Zébu fait la vaisselle, il va y avoir de la casse…Merci Zébu pour ce billet qui tombe à point nommé…Alors citoyens avant de payer l’addition, prenez votre temps et utilisez votre droit de regard…Cette fois-ci contribuables étudiez mieux l’impôt avant de le payer et ne vous laissez surtout pas intimider par les date limite de payement…Lorsque un calcul est faux et ne veut plus rien dire, vous ne devez plus rien.

  15. Avatar de idle
    idle

    Un slogan en vogue pour la rentrée :
    « L’état ne me doit rien et je ne dois rien à l’état. »

    1. Avatar de Marlowe
      Marlowe

      Un slogan en vogue

      et à mettre en pratique.

      1. Avatar de daniel
        daniel

        Marlowe

        La phraséologie libertarienne dans toute sa splendeur,
        par scissiparité ou imprégnation inconsciente, je suppose benoitement.
        Demain, on rasera gratis, mais faut d’abord vous libérer de cet
        Etat castrateur de l’initiative individuelle, qu’ils disent.

        N’avez-vous pas l’impression de vous laisser embrigader dans une opération sous fausse bannière ?
        Dans un roman de Rowlings on écrira : « L’ ennemi avance masqué ».
        Sauf que le frisson, bien au chaud dans son fauteuil, est à remplacer par les cris des favelas. Pas toujours joyeux…
        Drogues, travail au noir (le vrai), prostitution, trafic en tout genre, police vendue au
        plus offrant, mortalité élevée etc… c’est cela, pour eux, la liberté du sans Etat quand
        vous avez travaillé à leurs profits.

    2. Avatar de yvan
      yvan

      Absolument, Idle.
      Adoptons la même politique que les multinationales ainsi que les plus riches que l’état GENE !

      L’état, tel que les vieux ont connus ici, est FAIT pour l’intérêt du peuple. Soit, à abattre. Et en tuant l’un, tu tues l’autre.

      1. Avatar de Marlowe
        Marlowe

        Nous sommes quand même quelques uns à savoir que l’abolition de l’Etat est une revendication révolutionnaire quand cette abolition est liée à l’abolition des classes sociales, de la marchandise, de la plus value, etc.
        Les ultra libéraux ne demandent pas l’abolition de l’Etat, d’autant plus dans le moment historique qui nous contient. Ils demandent que l’Etat ne prennent pas aux riches pour donner aux pauvres et ils demandent que l’Etat prennent aux pauvres tout ce qui leur reste pour le donner aux riches.
        C’est même la propriété individuelle la plus fondamentale, de son logement ou d’un simple livre (avec les liseuses électroniques remplaçant le papier) qui est menacée.
        Confondre, volontairement ou non, les deux côtés de la critique de l’Etat est très grave.
        Croire, et faire croire que l’Etat revisité pourrait nous sauver, par un impossible retour en arrière, c’est raconter une fable.

      2. Avatar de jérôme
        jérôme

        @ Yvan,

        Bonjour,

        hum, allez, avocat du diable pour la circonstance:

        En réduction du « nominal humain », vous envisagez une « décote » de combien ?

        Quelle garantie de solvabilité et de moralité présentez vous pour ces mètres cubes de sang? Face à qui ?

        Avez vous vocation au suicide, à celui « des autres », lesquels?

        Face à une équation, vous seriez sans doute admirable, mais sinon quoi ? ( provocation : ne tueras tu point – ce monstre en vous – ?)

        Un zeste de parano (qui n’exclut pas la possibilité d’être persécuté):

        Ne pensez-vous pas réaliste que nous soyons tous ici profilés, fichés, utilisés, ou toutes autres fantaisies en vogue de tempête?

        Vôtre choucroute existe-t-elle ?

        Beau dimanche yvan

      3. Avatar de yvan
        yvan

        Jérôme.
        Va falloir t’intéresser, un jour, à l’ordo-libéralisme. Car c’est dans CE système que tu vis.
        http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2011/09/25/80-indignes-de-wall-street-arretes-a-new-york_1577538_3222.html

        Maintenant, n’hésites pas.
        Que proposes-tu pour changer une situation qui fait que la finance TUE CHAQUE JOUR des dizaines de milliers d’humains par la faim, la maladie, les guerres, etc…
        Allez, sors-nous tes tripes et poses tout sur la table.
        On triera.

      4. Avatar de yvan
        yvan

        J’en remets une couche tellement tu me fais sortir de mes gonds.

        Ne pas se tromper de cible est (à titre hypothétique) tuer 20 humains au maximum. Les 20 plus riches histoire de faire un exemple et de « passer l’envie » aux autres.
        Là, tu supprimes d’office aussi TOUTE la machine qui les alimente et ensuite, seulement, nous pouvons envisager de rebatir quelque chose de censé.

        N’oublies surtout pas que ces 20 là, histoire de protéger à tout prix leur cagnotte, n’hésiteront pas à lancer une guerre mondiale comme ils l’ont fait en Europe il n’y a pas si longtemps.

        Vois-tu VRAIMENT l’enjeu..?????

      5. Avatar de edith
        edith

        Yvan, à part une ou deux exagérations, je suis d’accord avec toi.

        L’Etat tel que je l’ai connu (je suis vieille :-), était casse c…lles mais protecteur, il a biens changé le petit.
        Vers midi, j’ai entendu Bayrou qui disait (à peu près) qu’il était insupportable que l’Etat alors qu’il était fait pour nous protéger des fripouilles, à présent les protégeait elles.

        ouyouyouye, ma littérature est poussive cet aprèm.

      6. Avatar de Jean-Luce Morlie
        Jean-Luce Morlie

        Il faudra donc vous tordre le, cou Marlowe

        pour qu’enfin, vous ne regardiez plus le communisme comme une réponse, mais comme une question brûlante, sortez de vos gonds… si vous voulez ouvrir la porte pour de bon !

      7. Avatar de yvan
        yvan

        En effet, Edith.
        Lorsqu’un milliardaire sait détourner des millions vers des hypothétiques paradis fiscaux et shadows banking tout en réclamant de se faire « plus imposer », crois-tu qu’il ait l’impression d’exagérer…??????
        Un doute m’habite.
        Je réclame donc le droit parfaitement légitime d’exagérer aussi.

      8. Avatar de yvan
        yvan

        De plus.
        Je ne serais pas le premier à tuer des milliardaires puisque Roosevelt L’A FAIT en tuant leurs sources d’approvisionnement.

        Bis repetitas.

      9. Avatar de Marlowe
        Marlowe

        à Jean-Luce Morlie,

        Me tordre le cou ?
        pourquoi pas 4 balles ou un coup de piolet ?

        Plus sérieusement, le communisme n’est pas une réponse, mais « le mouvement réel qui abolit les conditions existantes. »

      10. Avatar de Nicks
        Nicks

        Je ne peux qu’approuver Yvan. Vouloir détruire l’Etat en ce moment, c’est laisser filer toute chance de victoire pour des siècles peut-être, laisser le champ libre aux libertariens pendant que les libertaires constateront qu’une fois de plus ils se sont fait voler leur révolution. Il faut réinvestir l’Etat, le plus vite possible.

      11. Avatar de simplesanstete
        simplesanstete

        Et bien non ce n’est pas l’Etat qui gène c’est la nation, c’est la langue et sa culture et la France est bien un enjeu, des mangeurs de camembert comme disait Dick Cheney qui n’a pas apprécié notre refus de participer au pillage et partage de l’Irak. Notre président autre marque de camembert est maintenant révolutionnaire, l’alibi americano anglo saxophoniste de la Lybie.

      12. Avatar de jérôme
        jérôme

        @ Yvan,

        Bonsoir,

        Avocat de l’Yvan terriblement remonté,

        au nom des tripes, des saints milliards et de la choucroute:

        Elimination de tous les riches. Petit nombre. Gros produit. Extinction des dettes dont ils sont propriétaires…c’est très tentant, non?

        Interdiction d’accumuler.

        Casinos fermés.

        Légalisation du cannabiche, faut bien se décrédibiliser démagogiquement et sincèrement ?

        Seuils de propriété matérielle et financière réduits par individus et par entités géographiques (échelle de lieux et de taille de groupe). Des réseaux imbriqués et intriqués. Par vote !

        La piste légale est intéressante pour court-circuiter le phénomène d’accumulation.

        Le concert des nations attend ses prétextes et victimes expiatoires, depuis le temps que les services intelligents imaginent, préparent tous les conflits.

        Vous imaginez les prendre de court, vous êtes dans un état défavorable à votre intention, et seule peut être votre colère apaise parfois la mienne..si vous suivez l’esprit de cette pensée, on va pas comparer la taille respective de nos désespoirs et de nos zigounettes.

        Enfin yvan, zut, imaginez-vous que les décideurs de tous poils n’ont pas des allégeances et des intérêts croisés au même titre que les entités bancaires et financières, avec leurs chiffres affichés, leurs flux officiels et officieux ?

        Pour élargir au-delà de nos nombrils, aussi brillants soient-ils parfois :

        La volonté des individus, des peuples, et des Etats divergent. Voire la comptabilité de chacun ?

        Des Etats nombreux, aux intérêts officiel et officieux, des jeux de stratégies variées, forme et fonds dont nous savons peu.

        Actuellement, dans cet épuisement systémique, nous on tire la langue, parfois on crève, jusqu’au propre.

        Même si ce n’est idéologiquement pas formulable at home, les manoeuvres tant chinoises que russes, via l’a-ppeau européen(ne), sont en train d’enlever un des attributs d’impérium de nos frères d’outre atlantique, le monétaire, on pourrait même parler de diplomatie pré-militaire, les enchères de distribution de cet attribut sont en vivants palabres, cher apprenti assassin, alors dégonflons cette baudruche de haine aveugle, d’autres en sont plus et mieux chargés que nous?

        Notre rôle de français européens terriens est de mettre la pression à notre système et nos élus pour aider à un accouchement pas trop violent, vu vos dispositions de l’instant, un tour au vert vous remettrait quelque faculté d’applomb.

        Etes-vous donc d’un seul siècle, d’une seule idéologie, d’une seule misère ? Je ne saurai le croire.

        Le partenariat russe se profile. La chine a moins a perdre dans la perspective en cours en « privilégiant » un peu l’Europe. La réciproque manque d’évidence à moyen terme. Les recompositions lucides du temps humain demandent mieux que la colère qui nous étouffe l’esprit et l’intelligence.

        L’interdiction des paris sur les prix c’est bien, et rien que pour ça le monde du chiffre n’est pas encore suffisamment à genoux, et les Etats, manipulés par les perspectives de leurs comptes comme par le spectacle de leur peuple, ont aussi la main crispée sur leur flingue et leurs moyens de destruction et manipulation accumulés, Vigneron souligne à juste titre l’hyper dominance des states, et encore une fois on sait ce que l’on connaît de l’iceberg militaire, la grande muette. Faite pour agir, attention à ne pas se tromper de cadre. A ne pas trop pousser l’humiliation américaine, c’est explosif là-bas aussi.

        Il nous faut être exemplaires, organiser la misère commune pour regagner nos galons de citoyens et d’hommes, ça veut dire manger, se tenir chaud et bien vivre ensemble même serré, c’est comme pour le pari sur les prix, notre acceptation et compréhension réelles de l’instant nous en rendent-elles encore seulement et/ou suffisamment capables ?

        Entre voisins, jusqu’à la Grèce et l’Espagne, c’est plus dur de frotter son humanité écorchée aux autres que tirer une balle dans une tête fut-ce la sienne propre ?

        J’arrête Yvan, nous ne sommes pas ennemis, loin s’en faut et j’ai deux tartines du même acabit en placard d’aujourd’hui que j’ai pour une fois enregistrées et auto modéré par crainte de ce feu, de cette poudre qui nous crépite tous, on est en pétard, mais pas des bombes humaines, ne mimétisons pas la perche maligne qui nous fouaille les tripes Yvan, je ne désespère pas de goûter ta choucroute, avec quelques appréhensions faut il l avouer ?

        Envie, colère, domination rendent fous leur « support de traverse », ne soyons pas conducteurs de ces foudres qui ne sont pas les nôtres.

        Isolons le mal, et préparons nous au bal, pourvu que les balles modernes nous soient évitées, nous n’avons pas idée des armes modernes et les Etats-majors jugent et agissent dans leurs sphères également…oui on entend le tambour, oui ça pue la poudre.

        Il va juste falloir être magnifique, pour ça l’ordo libéralisme sera au chiottes en guise de PQ, ça te va?

      13. Avatar de Tigue
        Tigue

        Jeune Jedi, écoute Obi One, ne cède pas au coté sombre de la force qui te suggères de lâcher ta colère.
        Jeune Bonobo devant ton miroir, tu peux choisir une désescalade dans le jeu de mimes violents.

        Rappelle toi, jeune Jedi, le désordre organisé, qui fait ensuite acclamer l’ avènement de l ‘ empire censé ramener l’ ordre perdu.
        Obi One te dit plein de choses et ceci :
        « Il nous faut être exemplaires, organiser la misère commune pour regagner nos galons de citoyens et d’hommes, ça veut dire manger, se tenir chaud et bien vivre ensemble même serré, c’est comme pour le pari sur les prix, notre acceptation et compréhension réelles de l’instant nous en rendent-elles encore seulement et/ou suffisamment capables ?
        Entre voisins, jusqu’à la Grèce et l’Espagne, c’est plus dur de frotter son humanité écorchée aux autres que tirer une balle dans une tête fut-ce la sienne propre ? »

      14. Avatar de Marlowe
        Marlowe

        L’Etat et le Capital

        En Chine, comme partout ailleurs.

        La fusion économico-étatique est la tendance la plus manifeste de ce siècle ; et elle y est pour le moins devenue le moteur du développement économique le plus récent.

        Guy Debord. Commentaires sur la société du spectacle. 1988.

  16. Avatar de Runn
    Runn

    Quand j’ai vu cet article de Libération, je me suis souvenu du film « Le viager » avec Michel Serault où un petit vieux pas si vieux soit disant mourant vend sa maison en viager à un notaire avec un prix du viager indexé sur l’aluminium « parce que c’est à la mode ».
    Ici on est sur la même chose, pourquoi indexer des emprunts sur des parités monétaires pour des collectivités locales qui ne jouent pas sur ce terrain là, surement parce que c’était « à la mode ». Messieurs les élus, mettez du sens dans vos actions, du sens s’il vous plait !

    De deux choses l’une dès lors : soit le législateur fait ce qu’il a à faire, soit nous n’avons plus de constitution.

    Mon sentiment est que depuis l’élection présidentielle Chirac-Le Pen, la constitution de la 5e république a montré son échec, Sarkozy le démontre encore en montrant l’inutilité du doublé président (au sens de la 5e république) et premier ministre.
    Depuis longtemps, je trouve que les assemblés législative ne représentent plus grand monde (comme évoqué récemment ici), même pas une vision critique de la situation et que la séparation des pouvoirs exécutifs et législatifs n’est que très théorique. Quant au pouvoir judiciaire, sa dépendance financière au pouvoir exécutif permet une neutralisation trop facile en fonction des intérêts des riches (qui savent se cacher derrière une réalité complexe qui demande une expertise onéreuse pour en démêler l’écheveau) et qui en fait le larbin du pouvoir exécutif.
    Maintenant vous en proposez une lecture d’un échec quant à la légitimité de l’impôt qui est la base de l’état moderne depuis que les dirigeants de l’état ne le sont plus de droit divin, nous nous enfonçons donc dans l’échec du système dans ses textes les plus fondateurs, comme le dit Mr Jorion nous approchons d’une situation pré-révolutionnaire.

    Autre approche : est il possible d’attaquer les banques en justice pour escroquerie ?

    1. Avatar de zébu
      zébu

      « Autre approche : est il possible d’attaquer les banques en justice pour escroquerie ? »
      C’est une possibilité. Mais il faudrait prouver que les banques ont sciemment organisé les indices de telle manière que ceux-ci n’aient comme résultats que d’être favorables aux seules banques, alors même que les instruments de crédit présentés l’étaient comme relevant de l’aléa, soit positif, soit négatif, pour le client.
      A la vue, simplement des résultats (une poignée de résultats positifs sur l’ensemble), je serais tenté de dire ‘oui’. Mais avec quelles preuves ?

      1. Avatar de Jean-Luce Morlie
        Jean-Luce Morlie

        @ZEBU à propos du dol et de la faute détachable

        « Le juge retient également la faute détachable dans le cas où le dirigeant commet une faute volontaire sans rechercher le dommage, il doit avoir agi volontairement tout en ayant eu conscience d’un risque réel de dommage[9]. Les circonstances entourant l’acte permettent de déterminer si le dirigeant a eu conscience de ce risque.. »

        http://www.incepto.fr/2011/09/16/la-faute-detachable-une-faute-intentionnelle-imputable-au-dirigeant/

      2. Avatar de zébu
        zébu

        @ Jean-Luce :
        Merci.
        « Il n’est pas nécessaire qu’il ait agi volontairement afin de causer précisément le dommage, il suffit qu’il ait persisté volontairement dans son comportement tout en sachant qu’un dommage allait en résulter. La jurisprudence ne s’intéresse pas aux mobiles du dirigeant telle la recherche d’un profit personnel ou la vengeance[7]. »
        Quand on a la persistance et qu’on souhaite un profit personnel, c’est plus une faute, c’est qu’on est un tâche !!

  17. Avatar de Dissonance
    Dissonance

    J’aimerais profiter de cette article pour envisager un problème consubstantiel à celui-ci, à savoir la gestion des marchés publics par ces collectivités, qui tient dans certains cas au mieux de l’absurde et de l’incompétence, au pire de la malhonnêteté voir de l’abus de biens sociaux.

    Depuis des lancements de travaux utiles mais excessivement coûteux, pour ne pas dire sur-facturés (j’ai en tête en particulier une histoire de dos-d’âne à 70000 euros dans une commune de 3000 habitants) jusqu’à ceux parfaitement inutiles mais non moins coûteux (notamment les projets pharaoniques dit « d’embellissement », dont on peut parfois être amené à se demander le bien-fondé), les collectivités locales semblent peu avares pour ce qui est de répondre à des attentes que leurs concitoyens n’ont pas formulées, lesquels ne trouvent la plupart du temps rien à redire jusqu’à ce qu’ils reçoivent leur avis d’impôts locaux…

    Cela procède à mon sens d’une tendance que je n’ai de cesse de dénoncer depuis un bon bout de temps, à savoir cette idolâtrie quasi pathologique au principe du « il vaut toujours mieux faire n’importe quoi plutôt que rien », à mon sens omniprésente dans la société occidentale contemporaine (et au delà?): En l’occurrence, les élus locaux – à l’instar de leurs collègues nationaux semblerait-il – manifestement démunis devant la rudesse et la complexité de l’économie, veulent néanmoins avoir des promesses à faire et des bilans de leurs actions à présenter, afin d’obtenir une certaine légitimité aux yeux de leurs concitoyens.

    Même dans une commune idéale, prospère et sans problème, un élu qui n’aurait rien fait pour « améliorer les choses » serait à coup sur jugé de manière très défavorable et conduit à ne pas renouveler son mandat. A plus forte raison, dans une commune réelle, dont les problèmes sont pléthoriques, l’inaction ne pourrait jamais être envisagée comme bénéfique.

    Néanmoins, bien que la question du travail et de son pendant le chômage soient par exemple en tête des préoccupations locales – comme nationales – les élus, quel que soit le niveau auquel ils interviennent, n’ont qu’une prise toute relative (euphémisme) sur le développement du tissu économique du territoire dont ils ont la charge. On se souvient ainsi du député Jean Lassalle ne trouvant pas d’autre solution qu’une grève de la faim pour infléchir la relocalisation d’usine dans sa circonscription…

    Avec des capacités d’action à ce point précaires, et néanmoins contraints par l’injonction d’agir, les élus locaux bricolent donc des projets à la pertinence aléatoire afin de dynamiser leur territoire, le rendre attractif, et surtout surtout, de se prémunir contre l’accusation d’inaction.

    A l’autre bout du « tuyau », les entreprises généralement privées répondant aux appels d’offres ont pour première nécessité celle d’être plus compétitifs que leurs concurrents, notion vague aux contours incertains quand il s’agit de comparer des prestations pas nécessairement comparables à des prix pas toujours très différents.

    Entreprises mues également par une autre nécessité, celle faite par leurs dirigeants d’une rentabilité maximale, ce qui en situation d’oligopole, comme c’est le cas dans le BTP (4 « majors » se partagent le gâteau français en 2005) n’est pas sans mettre à mal le principe de « concurrence non faussée » dont on nous rebat pourtant les oreilles.

    De là à envisager des facturations unanimement surestimées par les acteurs de ce type de marchés pour produire des prestations d’une utilité discutable (me revient encore en tête une histoire locale de pelleteuse spécialement défrayée sur un chantier d’embellissement pour creuser les fondations… D’un unique banc public…), il n’y a qu’un pas qu’on hésite à ne pas franchir.

    En résumé, il me semble qu’il faille considérer la situation des collectivités locales comme celle d’un double perdant: En amont par la contraction d’emprunts aux caractéristiques douteuses, et en aval par la réalisation de dépenses parfois difficilement justifiables, le tout au bénéfice systématique d’entreprises privées et à la charge toute aussi systématique, en dernier ressort, des contribuables.

    1. Avatar de yvan
      yvan

      Pas tout à fait, Dissonance.

      J’ai travaillé suivant le Code des Marchés public dans le nucléaire. Et me suis rendu compte qu’il était EXTREMEMENT facile pour toute entreprise de noyauter le système.
      Il y a arrangement entre les entreprises et cela saute aux yeux tous les jours.

      Et, de plus, les acheteurs publics sont d’une nullité extrême tout simplement parce qu’ils n’ont AUCUN intérêt à être bons. Au contraire, cela leur supprimerait quelques miettes comme les cadeaux symboliques de fin d’année.

      1. Avatar de Charles A.
        Charles A.

        Yvan ne fait que rappeler que dans ce domaine comme dans les autres,
        y compris les acteurs et les institutions politiques,
        le capital impose sa loi, jusqu’à tout acheter et corrompre.

        La démocratie ne commencera que sur la base de son expropriation,
        et du contrôle social des moyens de production et d’échange.

      2. Avatar de Nicks
        Nicks

        Pas uniquement Yvan. Le problème des marchés publics c’est souvent qu’ils sont passés et suivis par des personnels non compétent (ce n’est pas leur spécialité, notamment l’aspect juridique)) et trop peu nombreux. L’externalisation systématique a beaucoup joué aussi pour gréver les budget contrairement à la vulgate communément admise…

        Par ailleurs, ce que Dissonance pointe, c’est tout simplement le résultat de la décentralisation, d’autant plus quand elle a été accompagnée du nouveau management public , c’est à dire des dogmes néolibs (mais le but, c’était bien d’ouvrir les portes). La continuité territoriale, c’est le boulot de l’Etat. Abandonnant cette mission pourtant prioritaire, il a laissé les autres collectivités s’engager dans des politiques concurrentielles qui expliquent en bonne partie les dérapages financiers actuels (il n’y a qu’à voir les budgets comm dans la territoriale).

      3. Avatar de Dissonance
        Dissonance

        @yvan

        Lorsque tu dis:

        Il y a arrangement entre les entreprises et cela saute aux yeux tous les jours.

        Et que je dis:

        De là à envisager des facturations unanimement surestimées […] il n’y a qu’un pas qu’on hésite à ne pas franchir.

        Il me semble que nous disons en fait globalement la même chose. Je me montre un peu moins affirmatif, mais c’est tout.

        Idem lorsque tu dis:

        Et, de plus, les acheteurs publics sont d’une nullité extrême tout simplement parce qu’ils n’ont AUCUN intérêt à être bons. Au contraire, cela leur supprimerait quelques miettes comme les cadeaux symboliques de fin d’année.

        Et que je dis:

        la gestion des marchés publics par ces collectivités, qui tient […] au pire de la malhonnêteté voir de l’abus de biens sociaux.

        Du coup, j’ai un peu de mal à comprendre à quoi tient ce « pas tout à fait » initial 🙂

        @Nicks

        J’ai effectivement failli évoquer explicitement la question de la décentralisation dans tout cela mais me suis ravisé pour ne pas produire un commentaire à rallonge. Toutefois, on peut au moins dire que la décentralisation ne règle rien en matière économique, dans le meilleur des cas:

        Il suffit de voir comment sont réparties les compétences en matière de réseaux routiers, pour comprendre qu’en dessous de l’échelon départemental, aucune décision significative ne peut être prise. Or la desserte d’une zone d’activité économique par une route départementale me parait autrement plus déterminante en matière d’attractivité que le design des lampadaires et autres coquetteries municipales.

        Par ailleurs, la décentralisation c’est aussi la fermeture de nombreuses agences de services publics de base dans les zones rurales voir péri-urbaines (services postaux, hôpitaux, écoles et même plus ironique, trésor public), et là on passe du meilleur au pire des cas, celui des effets néfastes d’une décentralisation qui fait finalement l’inverse de ce qu’elle prétend, en concentrant en fait tout son effort sur les zones à forte densité de population.

      4. Avatar de yvan
        yvan

        Tu n’as pas tout à fait tort, Dissonance. 😉

        Ce n’est pas la surfacturation en cause. Mais le contrat initial passé. Car un contrat non totalement bordé ne devrait pas être signé.

        Ce n’est pas de la malhonnêteté ou de l’abus de biens sociaux, mais tout simplement de la bêtise. Et t’inquiètes, des « importants » dans le métier, ça foisonne au point que tu hésites à poser le pied pour éviter d’en écraser.

        Et là, le pernicieux est qu’ils « devraient » être aidés par les techniciens qui connaissent le métier. Mais les techniciens sont encore plus arrosés.
        Tu vois le malaise, fils..??

      5. Avatar de Jacques

        Vous ne connaissez pas les ronds points enveloppes, la France le pays des ronds points avec statue , fleurs etc

      6. Avatar de Marlowe
        Marlowe

        Il y a déjà longtemps, quand les ronds points sont apparus, j’ai dit à quelqu’un qui travaillait dans le BTP que les ronds points étaient en réalité des pots de vin.
        Il m’ a répondu, que dans son milieu, c’était de cette manière qu’ils étaient nommés.

  18. Avatar de Marx prénom Groucho
    Marx prénom Groucho

    Les prêts « structurés à taux variables » dits toxiques, c’est un peu comme le supplice du Pal: ça commence très bien et ça finit très mal!
    ça pose quand même la question de la compétence des édiles aux manettes plus celle du tresor public censé conseiller les communes, non ?

    1. Avatar de Pol
      Pol

      J’ai réalisé beaucoup de prêts aux communes et aux entreprises dans ma carrière, des fixes et des révisables cape 1 ou 2.
      Depuis la création de la BCE et compte tenu de sa mission (verrouillage de l’inflation), les taux révisables avaient ma préférence (dans l’intérêt du souscripteur, car un praticien de la banque, ne vous en déplaise, prend généralement le parti de son client contre son état major)
      2 raisons de cette préférence: Au jour J, le taux du prêt révisable est plus bas que le fixe et en cas de remboursement anticipé, il n’y a pas de pénalité. A mon sens, il fallait une totale incompétence pour souscrire un prêt dit « toxique » et je doute que leur diffusion soit telle qu’annoncée.

      1. Avatar de eric
        eric

        @pol autour de chez moi il y a 3 gros bourgs de plus de 2000 habitants et bien les maires sont un ancien veto, mon toubib et un petit transporteur routier,que croyez vous qu’ils y connaissent dans toutes vos entourloupes?
        cape1….cape2….captage….capitonage… et contribuable.

      2. Avatar de eric
        eric

        « prend generalement le parti de son client contre son etat major »,evidement quand on a les memes criteres que sa hierarchie
        pour trouver le pigeon.

      3. Avatar de frédéric
        frédéric

        Lorsqu’une collectivité passe commande d’un équipement particulièrement technique (une station d’épuration, par exemple), à ma connaissance elle est généralement assistée d’un ingénieur conseil extérieur ; sa mission est d’assister la collectivité afin valider que les composantes techniques de l’équipement correspondent effectivement aux attentes de la collectivité.
        Sans mettre en doute votre respect personnel des règles déontologiques, vous est-il arrivé souvent, dans votre rôle de bailleur de fonds, de négocier les prêts que vous évoquez avec en face de vous une commune assistée d’un consultant financier externe? Et s’agissant des prêts « toxiques », savez-vous si les emprunteurs s’étaient fait conseiller avant de contracter de tels emprunts?

        Cordialement

      4. Avatar de zébu
        zébu

        @ Pol :
        « et je doute que leur diffusion soit telle qu’annoncée. »

        Auriez-vous d’autres sources à m’opposer/proposer ?

        Je serais preneur.

      5. Avatar de Pol
        Pol

        Auriez-vous d’autres sources à m’opposer/proposer ?

        Il est vrai que ma carrière a pris fin il y a une dizaine d’année et, en ce temps là, aucun prêt n’était toxique (à ma connaissance) Cependant, lorsque l’on négocie un contrat de prêt avec une commune, l’interlocuteur est en général non pas le maire mais le conseil municipal. Toutes les caractéristiques du prêt sont examinées et les risques évalués et il est rare que les interlocuteurs du banquier soient tous des béotiens. Par ailleurs, la plupart des communes sont assistées du TPG, d’un percepteur, de commissaires aux comptes et d’experts comptables.

        eric: connaissent dans toutes vos entourloupes?

        J’ignore quelle est votre profession, mais le milieu doit être glauque et avec un tel état d’esprit, tout « captage » vous est en effet interdit.

      6. Avatar de frédéric
        frédéric

        Pol,

        Si le conseil municipal est assisté du TPG, de CAC et d’experts comptables, et qu’on en est arrivé où on semble en être, de quel côé de la table de négociation sont les « incompétents » que vous mentionnez? Côté banques, ou côté collectivités?
        Lorsque j’évoquais l’appui d’un consultant financier, je parlais d’un réel connaisseur de ces produits et de leurs risques. C’est un métier en soi, je crois. Pas vraiment le métier d’un TPG ni d’un CAC.
        Loin de me rassurer, vos divers commentaires me font craindre que la situation des collectivités au sujet des emprunts toxiques soit pire que celle déjà connue.

      7. Avatar de zébu
        zébu

        @ Pol :
        Vous préférez vous rassurer sur le fait que cette maladie était partagée (et donc qu’en l’occurrence elle n’aurait saurait être ainsi répandue) plutôt que d’accepter les faits tels que présentés et d’en tirer les conclusions logiques : soit la nature des prêts ne permettaient pas d’identifier les risques, soit la responsabilité a été diluée et partagée. Par tous. Y compris par l’Etat.

      8. Avatar de frédéric
        frédéric

        Le journal satirique toulonnais Cuverville tente un état des lieux chiffré de la situation en mentionnant les organismes prêteurs et les appartenances politiques des élus emprunteurs. On dirait bien qu’on n’est pas sortis de l’auberge!

        http://www.cuverville.org/article43396.html

      9. Avatar de jérôme
        jérôme

        @ Marlowe,

        Bonjour,

        Rapport au suicide mutuel : le BTP peut envoyer la quasi-totalité des élus en taule, pour ne pas faire dans les généralités.

        Un accouplement à ne pas oublier…un des six-ment du syst’aime ?

  19. Avatar de lisztfr
    lisztfr

    Crédits contractés pour la bonne cause, le BTP. La France a un immense secteur de BTP et il faut bien le faire tourner. D’ailleurs chez moi on ne dit plus le centre ville mais le centre bourg (nouvelle appellation) et un maire sert à quoi si ce n’est à planifier des travaux ? Et dans cette euphorie de la construction à crédit il arrive qu’on surestime ses capacité de remboursement, quoi de plus normal ?

    Matthieu 5:13-16

    Vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel perd sa saveur, avec quoi la lui rendra-t-on? Il ne sert plus qu’à être jeté dehors, et foulé aux pieds par les hommes.

    1. Avatar de eric
      eric

      @pol ma profession manuel,pas parasite et je reste poli
      en plus vos dires ne sont meme pas fiables,vous venez nous faire tout un plaidoyer sur les prets toxiques ou du moins vous en portez la responsabilite sur les elus,et apres vous nous expliquez que vous avez quitte la profession depuis mathusalem mais que ca doit se passer comme ca,et bien c’est justement ce que l’on ne veut plus, que ca se passe comme ca.
      Sinon destruction ou mieux implosion aporique plouf plus rien

      1. Avatar de eric
        eric

        PS:parasite visait juste le systeme que defend pol

    2. Avatar de M
      M

      Mais si le sel perd sa saveur

      je veux bien que les prêts aient été salés, mais ils ont surtout été  » poivrés  » ( au sens du XVII°
      siècle ) !

      la finance mondialisée est pornographique.( càd, ne reconnait pas la Loi pour elle, mais l’exige pour les autres : les emprunteurs)

  20. Avatar de jérôme
    jérôme

    @ Zébu,

    Bonjour,

    Chronos mangeant ses petits..où la fin des temps du crédit titanesque?

    Atlas y écopa d’une lourde tâche…

    Super production cherche acteurs géants, martyr et audimat garanti !?

    La hausse des impôts locaux, la baisse des services publics et de l’immobilier, ainsi que les taux de chômages des zones pointées sont des indicateurs à combiner en révélateur fautographique de notre fantastamatique paysage « intérieur » ?

    Ô mon pais, ô mes frères, les bourses de nos élus sont déjà bien tenues au col, j’ai la pécole!

    Zébu, chapeau pour le regard des oreilles.

    http://www.dailymotion.com/video/x10pz6_lavilliers-betty_music

    La structure familiale…lapin blanc?

  21. Avatar de Cyberpipas
    Cyberpipas

    La résistance à cette oppression fiduciaire passerait par un défaut de paiement des collectivités locales suivit d’une collectivisation des banques implantées sur leur division administrative. L’assemblée délibérante pourrait alors se doter d’un signe monétaire propre, désinfecté. Et pourquoi pas dans la foulée régénérer ses tissus socio-productifs (j’ai pas écrit productivistes).

    Car il est fort décevant de l’écrire mais la nationalisation des fabriques à vérole n’est pas pour demain, pas plus que leur rappel coercitif aux valeurs constitutionnelles. L’ubris est à présent institutionnalisée, nous devrons donc nous en prendre à ses structures pour espérer une évolution bénéfique.

    Quant aux tribuns et escrocs commandant aux collectivités locales, ils méritent au minimum d’être entartés et certainement notre insoumission; ici à Grenoble, le discours est bien rodé (en parlant à un représentant d’association dont le budget vient d’être annihilé un sbire de la mairie dirait): c’est génial ce que vous faites, mais là, franchement, les caisses sont vides, on ne peut plus vous soutenir.
    Comme s’ils n’avaient pas le choix…
    Ces pleutres installent des caméras de vidéosurveillance en pagaille pour des contrats aux montants faramineux, construisent un stade de foot encore plus vide que coûteux, j’arrête l’énumération je sens que je m’énerve.

    Bref ils font des choix. Retrousser les babines et montrer les crocs aux usuriers, ça, ils ne savent pas le faire, le seul budget qui augmente à la Mairie de Grenoble cette année c’est celui de la communication, afin que la plèbe puisse les voir oreilles en arrière se rouler aux pieds des escrocs en jappant d’excitation.

    1. Avatar de lisztfr
      lisztfr

      J’aurais écrit la même chose, en employant le mot « mafia »… ou « pègre ».

      Grenoble c’est le fief de… d’un type condamné… il y a longtemps, A Carignon ?

      Il y a un type d’esprit mafieux qui se répand dans les « hautes » sphères (lorsqu’on connait le niveau de l’ENA on met des guillemets) la sphère de la bourgeoisie aux affaires, et ensuite on voudrait rétablir des cours de morale à la maternelle et l’allégeance au drapeau etc. Ils sont tous idiots ou corrompus.

  22. Avatar de Merl Mokeur
    Merl Mokeur

    Dexia n’est-elle pas une filiale de BNP Paribas elle même dénationalisée en 1986 par le RPR UMP de Balladur mentor de notre « cher » président?
    Là aussi le choix est entre d’une part un néo-libéralisme financier anti-social et anti-écologique pro-oligarchie initié par Reagan, Thatcher et Milton Friedman à l’origine du surendettement public et privé et d’autre part un keynésianisme qualitatif pour le développement social, durable et démocratique.

  23. Avatar de Roger Wielgus
    Roger Wielgus

    Bel article. J’ai toujours eu ce sentiment que l’on pourrait en finir avec la chienlit qui nous gouverne, non pas en allant dans la rue, mais en allant devant une multitudes de tribunaux compétents, et , en s’unissant, d’obtenir l’inconstitutionnalité des procédures utilisées et la dissolution du système qui en est à l’origine.

    Le droit, reconnu par la Constitution par l’article 34, que seule la loi fixe l’assiette et le taux de l’impôt, n’est plus garanti puisqu’il est dorénavant fixé par des fluctuations que même les banques sont en incapacité de contrôler.

    Je suis prêt à mettre ma main au porte-feuille pour apporter ma part à une action commune allant dans ce sens.

    1. Avatar de zébu
      zébu

      Merci mais il vaudrait mieux en savoir un peu plus sur mes élucubrations juridiques quant à l’inconstitutionnalité de la chose avant que de mettre la main à la poche …

  24. Avatar de erreipg
    erreipg

    McNamara du temps où il était Secrétaire à la défense des USA, disait qu’il y avait un rapport égal à pi (3,14), entre le coût prévisionnel de n’importe quel programme d’équipement militaire et le coût réel constaté après qu’il fut mené à bien ! Ce constat pourrait être le même dans tous les autres domaines. Le surcoût est-il inconstitutionnel pour autant ? Sans doute les élus sont-ils contraints de voter des rallonges sinon les travaux engagés restent en plan et la Justice se met en branle. Dans ces situations, les responsabilités ne sont jamais simples à identifier, elles viennent souvent d’une évolution du cahier des charges en cours de route, de l’évolution des textes législatifs, de l’évolution des prix du travail et des matières premières et des impondérables (poches d’eau dans le percement d’un tunnel par exemple).
    Dans le domaine du financement des collectivités locales, il faudrait presque, à vous suivre, faire appel à la notion d’ »abus de faiblesse » qu’on invoque souvent lorsqu’un commerçant ou un démarcheur peu scrupuleux « fourgue » sa marchandise à une personne âgée diminuée. Au passage, la Justice ne donne droit que très exceptionnellement cet abus dès lors que la personne âgée n’est pas sous tutelle ou sous curatelle et qu’elle dispose de son chéquier…
    Mais un élu au sein d’un Conseil municipal est on ne peut plus, responsable ! On ne sait pas faire mieux, n’est-ce pas ? La morale de l’histoire comme le disait La Fontaine est que tout flatteur vit au dépens de celui qui l’écoute. Tout consommateur et a fortiori tout élu avant de s’engager, doit lire les contrats avec un minimum le sens des anticipations, positives mais surtout négatives.

  25. Avatar de liervol
    liervol

    Hier j’ai envoyé un petit mot à mon percepteur par le mail du trésor pour lui demander comment il comptait récupérer cela auprès de ces gens trop payés qui ont pris des produits structurés auxquels ils ne comprenaient rien. Je lui ai suggérer l’avis à tiers détenteur sur leurs salaires pendant quelques années. Ce qui me sidère le plus c’est que ce sont des banques américaines qui tiennent nos communes par les c….. On est vraiment des vassaux ici en Europe et rien d’autre, le dollar tient le monde en otage.

  26. Avatar de gibus
    gibus

    …et voilà pourquoi votre fille est muette !
    Merci Zébu, écriture limpide au service d’une démonstration magistrale.

  27. Avatar de "alain"
    « alain »

    Bug à la française
    A la faveur de cette sombre histoire, à coup sûr futur scandale promis à un éclatement majeur, on peut se demander si la décentralisation à la française, en dehors de la constitution d’une nouvelle féodalité politique et administrative, est une réussite. La France n’est pas née de ses régions ou de ses départements. Elle procède de Paris. Chez nous, point de culture économique et de culture politique en phase avec une stratégie de décentralisation induite par le projet européen, et l’exemplarité supposée de l’Allemagne, de l’Espagne ou de l’Italie. Donc, des personnels plus nombreux en manque de légitimité, souvent inexpérimentés, aux compétences fluctuantes, l’Etat se déchargeant peu à peu sur ces vrais-faux pouvoirs d’une part grandissante de ses responsabilités. Une grande fragilité donc, structurelle, et en l’absence d’une sérieuse surveillance de la part des pouvoirs publics, dont on connaît à présent le proximité et la connivence avec le monde de la finance, une gestion inappropriée le plus souvent due, on l’espère, à la méconnaissance des dossiers et à l’incompétence en matière de gestion et non à d’autres causes moins glorieuses. Peut-être mesurera-t-on un jour le coût exorbitant de cette « révolution administrative » mise en oeuvre par M. Defferre, expert reconnu en matière de pouvoir local, qui se traduit par un empilement de pouvoirs et de compétences, et par une multiplication de personnels administratifs et politiques trop souvent plus soucieux de carrière que d’action sociale ou d’initiative économique. L’enchevêtrement des pouvoirs locaux (ville, département, région, Etat) et parfois la concurrence qui est la leur donne en outre aux édiles une liberté sans doute excessive. Ce regard est peut-être erroné. Mais multiplier les niveaux de décision et les sources de dépense de l’argent public dans un pays où la lourdeur administrative est régulièrement dénoncée ça et là quand l’Etat veut « dégraisser le mammouth » est pour le moins étrange. En la matière, peut-être que notre pays vit effectivement au dessus de ses moyens, au prix d’une perte d’efficacité et de substance. Les errements pharaonesques autour par exemple de la construction des « hôtels » de certains Départements et de certaines Régions seraient risibles si cette dilapidation d’argent public n’allait pas de pair avec les difficultés grandissantes de nombre de nos concitoyens. A suivre donc.

    1. Avatar de Nicks
      Nicks

      @Alain

      D’accord avec vous sur la responsabilité de la décentralisation, mais de façon générale. La situation en Espagne est également catastrophique et les allemands n’y font pas exception, même si sans doute, leur organisation fédérale est la moins mauvaise dans le genre.

    2. Avatar de zébu
      zébu

      La question de la pertinence de la multiplication des niveaux de décisions locales et des investissements est un débat qui peut se porter mais qui n’est pas celui-ci selon moi.
      Le débat est bien plutôt que ces niveaux de décisions ont ou se sont mis en dépendance d’un niveau de décision financier qui a muté dans les années 90 (cf. Dexia), en proposant des produits ‘structurés’ et non plus classiques, pour des questions de rapacité.
      La question est de savoir si on accepte non seulement cet état de fait mais aussi d’être livré à l’arbitraire des paris sur les fluctuations des prix …

      1. Avatar de Nicks
        Nicks

        @Zebu

        Ce sont deux problèmes parallèles et qui ont la même origine, la décentralisation étant un produit du néolibéralisme à la française, pour mieux l’imposer. De plus, les échelons locaux ont du trouver plus de financement avec le désengagement de l’Etat d’où le recours croissant au crédit et à ses merveilles structurées.

      2. Avatar de zébu
        zébu

        @ Nicks :
        « la décentralisation étant un produit du néolibéralisme à la française »
        Ouch, je crains que taxer Deferre de ‘néolibéral’ ne lui fasse un mauvais pastis de là où il est …

      3. Avatar de Nicks
        Nicks

        @Zebu

        Dès les années cinquante, au coeur de la reconstruction jacobine de la France, les libéraux ont oeuvré pour inverser la balance idéologique. La décentralisation faisait partie du processus. Il s’avère que, comme souvent, c’est le Ps qui s’est chargé du boulot…

  28. Avatar de Paul Stieglitz

    En tant que « bon père de famille », j’ai toujours été inquiet de voir les trésoriers de nos institutions se vanter d’avoir contracté des emprunts à bas coût initial mais à taux variables basés sur des « spreads ». Les conseils d’administration, censés définir les politiques des institutions publiques en général et économique en particulier, ont bien été « embrouillés » comme on dit dans les banlieues… Les banques ont érigé en méthode commerciale la complexification qui embrouille les esprits simples comme les nôtres !

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