Billet invité.
Et si nous devions faire face à un rendez-vous manqué se demandent certains ? Si, en dépit de l’implosion en cours, l’avènement d’une alternative au système, nécessairement en rupture avec celui-ci au point où nous en sommes, tardait à venir pour de multiples raisons ?
Cette déplaisante hypothèse ne mérite-t-elle pas d’être envisagée, l’Histoire n’étant pas à un lapin près ? En collationnant dans les développements en cours ce qui pourrait préfigurer une nouvelle période, destinée à être longue. Tout en se demandant si cette nouvelle configuration par défaut du capitalisme serait finalement viable.
Avec la persistance d’une croissance économique anémique dans le monde occidental, créant de fortes tendances récessives, le décor est planté. Celle-ci résulte du très lent et tumultueux processus de désendettement, cette tentative de dégonflement progressif de la bulle financière de la dette, qui ne passe pas, et qui accorde la priorité à la dette publique pour donner du temps à la dette privée.
La machinerie financière reste largement intouchée, la régulation devenue une histoire à dormir debout. Les marchés désertés sont abandonnés – comme celui de la titrisation – pour se reporter sur ceux qui fonctionnent à plein rendement, en particulier des Exchange-traded Funds (ETF), les produits indiciels, dont le volume a explosé en l’espace de quelques années. Car les financiers sont incorrigibles, ayant sans perdre un instant fabriqué de nouveaux instruments de destruction massive pour remplacer les précédents qui ont perdu les faveurs des marchés.
Quand la machine ne fabrique plus assez de dette pour s’alimenter, elle fabrique du risque en remplacement.
Le système oligarchique de concentration des pouvoirs financiers, économique et politique est pour ce qui le concerne globalement intact, toujours aux commandes.
Dans les pays développés, les prestations de l’Etat providence sont menacées de réduction, quand ce n’est pas déjà effectif, afin de donner du champ à une financiarisation à la recherche d’un nouveau souffle. Pour les mêmes raisons, les programmes de privatisation se multiplient, au prétexte de dégager des recettes pour des Etats sommés de réduire leur déficit. Enfin, la dévaluation interne se fraye son chemin, en s’appuyant sur des réformes structurelles en premier lieu destinées au marché du travail, au nom de la recherche d’une nouvelle compétitivité. L’ensemble a sa cohérence mais également d’inévitables profonds effets sociaux.
Un nouveau paysage est esquissé, qui va s’affirmer. Pour schématiser : les plus démunis sont bien entendu condamnés à le rester, abandonnés à leur sort et assistés a minima ; les mieux pourvus sont confortés et protégés, au nom de la défense du patrimoine et de la récompense due au talent. Entre les deux règnent l’incertitude et la crainte du déclassement, ferments de la révolte ou de la résignation, c’est selon.
Est-ce que tout cela est à terme viable ?
La première raison d’en douter est assez paradoxale. Elle s’appuie sur la dynamique de l’implosion, qui n’a pas encore produit tous ses effets. Qui aurait pu penser, ne serait-ce qu’il a deux ans, que l’acte II de la crise succéderait aussi rapidement au premier ? Qui peut aujourd’hui écarter l’idée que l’acte III pourrait survenir tout aussi inopinément ? Utiliser l’image de l’implosion, c’est se référer à un effondrement interne, dont les causes sont propres au système qui le connaît : tout à fait ce dont nous sommes témoins et qui se poursuit.
Comment et quand cette logique peut-elle être enrayée ? Rien dans ce qui lui est aujourd’hui opposé a l’apparence d’être en mesure d’y parvenir. Ce qui laisse à penser que les apprentis sorciers sont effectivement dépassés et que toute stabilisation de la crise, pour ne pas parler de sa résolution, est illusoire. Elle est et reste incontrôlée et incontrôlable.
La deuxième raison est plus prophétique et à ce titre plus incertaine. Elle implique que les résignés d’hier deviennent demain des indignés et, par des chemins qui restent largement à explorer, qu’ils aient finalement gain de cause sur de premières revendications de rupture, enclenchant une autre dynamique. Que l’accumulation des peines des uns et du cynisme insouciant des autres suscite des réactions subites et incontrôlables, comme cela parfois survient, quand l’inacceptable devient insupportable. Cela s’est vu, cela se reverra, à l’appréciation près du rapport de force que cela suscitera et des changements qui en résulteront.
La Grande Perdition entame sa quatrième année. Une durée qui n’est ni à l’échelle du bouleversement en cours, ni à celle des ruptures qu’elle implique. La poursuite de l’implosion du système est à ce jour le meilleur allié de ceux qui pensent que le temps de la bifurcation est arrivé.
L’actualité du jour vient de ce point de vue à la rescousse. Le sauvetage de la Grèce continue de faire l’objet de tractations à l’issue repoussée et incertaine, tandis que le FMI réaffirme en le précisant le plan de recapitalisation des banques qu’il propose, qui fait appel au Fonds de stabilisation financière (FSFE). Le défaut de l’un impliquant le renforcement simultané des autres. Mais une nouvelle porte serait ouverte sur l’inconnu, si cela devait survenir. Que l’Union européenne se révèle incapable de l’empêcher jetterait un doute – s’il en était encore besoin – sur sa capacité à gérer la suite, en particulier ce qui pourrait vite survenir pour l’Espagne et surtout l’Italie. Les besoins de refinancement de la dette de cette dernière sont colossaux, alors que les taux qu’elle obtient du marché augmentent, allant progressivement l’étrangler. Le scénario est écrit, il ne reste plus qu’à le jouer.
Il est déjà acquis que des traces subsisteront de ces derniers épisodes, même s’ils devaient se conclure par un rapiéçage de fortune.
209 réponses à “L’actualité de la crise : DYNAMIQUE DE L’IMPLOSION, par François Leclerc”
Le renouveau ne peut-il pas provenir de groupe genre Les Pirates qui ont fait 9% à Berlin dimanche ?
Vous avez leur programme ?
Ce serait intéressant pour bp ici…
En tout cas, le renouveau n’est pas venu de Die Linke, modèle des nomenclatures FdG,
qui s’est effondré suite à son alliance pour gérer Berlin avec le PS allemand…
Prémonitoire sans doute.
J’ai une question, quelqu’un peut-il répondre ?
Il y a relatif consensus, semble-t-il, sur le fait que la crise actuelle a pour cause principale le fait que la part relative des salaires dans la richesse produite n’a cessé de baisser depuis les années ’70. La part de richesse dont ont été amputés les salaires s’est retrouvée investie dans la finance principalement et en partie dans la production, mais la demande a baissé ce qui a amené à l’encouragement à l’endettement des ménages (seul moyen de pouvoir écouler la production, fut-ce à crédit). D’où notamment la crise des subprimes et ses conséquences dans lesquelles nous sommes toujours.
Ma question est celle-ci : quels sont les principaux facteurs qui, dans les années ’70, ont permis cette diminution de la part des salaires dans la richesse produite ? Y a-t-il un rapport avec les chocs pétroliers de ’73 et ’79 ? Avec le développement des délocalisations ? Avec les gains de productivité dus aux progrès technologiques ? Avec des changements de rapports de force politiques (mais dus à quoi ?) Avec d’autres facteurs ?
Merci de me répondre ou de m’indiquer des liens utiles.
@ Thierry
Il ne s’agit pas de facteurs structurels mais de prétextes. Ceux que vous citez ont participé de cet élan idéologique de la matrice néo-libérale (les monétaristes et l’inflation, les hausses des salaires étant considérées comme des facteurs d’inflation – voir l’abandon progressif dans tous les pays, sauf la Belgique, de l’indexation des salaires sur l’inflation), mais pas seulement : tout était bon à prendre, pourvu que cela serve la finalité.
Merci, Julien, de votre réponse, mais je reste quand même un peu sur ma faim : parce qu’après tout, ces prétextes, ils auraient pu servir avant, dans les années ’60, par exemple. J’ai vraiment du mal à comprendre ce qui a pu faire que le monde syndical n’a pu opposer une résistance suffisante à ces diminutions (relatives) de salaires dans les années ’70 alors qu’auparavant il y parvenait. Je peux imaginer que des idéologies nouvelles(monétaristes, par exemple) aient pu jouer un rôle dans tout cela, mais resterait à expliquer pourquoi elles ont pu naître et acquérir un tel pouvoir dans les années ’70 et pas avant. Est-ce qu’une partie de l’explication ne serait pas que le premier choc pétrolier, en ’73, a considérablement augmenté « l’armée de réserve du capital », le nombre des chômeurs ? Mais si c’est le cas, y aurait-il eu d’autres facteurs ?
Oui, évidemment, le contexte d’essoufflement des 30 glorieuses et d’accélération des gains de productivité est essentiel. Les « chocs pétroliers » étaient de vastes fumisteries qui ont elles-aussi servi de prétexte à l’avénement revenchard des idéologues monétaristes. Rappelez-vous que pour les néo-libéraux, la réalité n’est pas un donné mais une construction. Il n’était pas besoin d’un terreau fertile pour renverser le rapport de force, simplement d’activer les bons leviers au bon moment pour précipiter la résignation.
@Thierry
Lire et/ou voir La Stratégie du Choc – Naomi Klein
Julien Alexandre,
Ils n’ont pas complètement tort sur ce point là… On peut expliquer la situation actuelle par une série de décisions, politiques et autres. De ce point de vue la réalité est aussi la conséquence de choix.
Pour répondre à Thierry, ne pourrait-on pas aussi ajouter que la chute de l’empire soviétique a supprimé l’épouvantail qui permettait un relatif équilibre de l’idéologie politique dominante en Europe?
@ Baric
Vous avez raison. J’aurais du parler de « croyance » et de « perception » pour être plus explicite.
Il fallait faire l’euro et cela impliquait de se rapprocher de la rigueur allemande, alors on a fait porter la réduction de l’inflation pour rejoindre la vertueuse Allemagne aux salariés, c’est aussi simple que cela, même pas besoin de la mondialisation..
vous mesurez maintenant combien nous a coûté l’euro et combien il va nous coûter maintenant.
Et en plus cerise sur l’euro ça plaisait bien à la finance, moins de moyen plus d’endettement carte de crédit révolving et crédit consommation et donc un chiffre d’affaire en hausse tout bénéfice, quand aux actifs on sait bien qu’ils ne rentrent jamais et pour cause dans le calcul de l’inflation
Ce matin, comme je suis dans un hôtel, un coup d’oeil sur le média « le Figaro » qui titre : « la facture exorbitante du nucléaire« , plus de 750 milliards d’euros.
Outre le fait que ce charmant quotidien n’évoque pas la facture correspondant à la décision de persister éternellement dans la production d’électricité nucléaire, il faut remarquer que sortir du nucléaire ou sortir de l’euro ont en commun le fait que ce n’est pas possible à cause de raisons économiques alors que les deux ont été mis en place pour des raisons économiques.
La « richesse produite » n’est qu’une immense accumulation de marchandises pauvres.
Certes. (bonsoir Marlowe)
Au passage la notion de production de richesse est abusive, il serait plus juste de parler de « transformation » de richesse, de la même façon qu’ un pays n’est pas « producteur » de pétrole mais juste « extracteur », ce qui n’est pas tout à fait pareil.
Rien ne se perd, rien ne se crée, et un jour ou l’autre, tout se paie….
Ceci n’est que mon sentiment de profane.
La crise de la sidérurgie.
Dans le monde, les nations ex-colonisées ont naturellement initié leur industrialisation par la sidérurgie.
On a donc assisté dans nos pays à des restructurations en cascades.
La sidérurgie est une importante pourvoyeuse d’emplois, on y travaillait de père en fils et l’avenir était assuré.
La nécessité de concentration de la sidérurgie au niveau européen a entraîné de sévères pertes d’emplois et les syndicats ( et par ricochet, tous les travailleurs ), ont été victimes du chantage à l’emploi pour neutraliser leurs revendications.L’économie s’est donc orientée vers le développement de PME et des services mais ces deux secteurs requièrent moins de personnel et les qualifications sont différentes.
http://www.lagauche.com/lagauche/spip.php?article572
Merci, Béotienne, j’imagine qu’en effet la crise de la sidérurgie a dû jouer un rôle, je n’y avais pas pensé.
@ Thierry
Vous faites bien d’évoquer le défaite des syndicats.
Le mouvement ouvrier, partis et syndicats,
au moment de l’offensive du capital contre le travail,
était en train de perdre le rapport de force politique hérité de la révolution russe,
de sa victoire sur le fascisme, de l’extension du « socialisme » réellement existant
sur la moitié de la planète.
Le camp capitaliste avait déjà gagné sur le camp dit socialiste,
économiquement et politiquement.
Aux yeux de la bourgeoisie, la menace de révolution ‘socialiste » n’existait plus.
Au même moment, entre la crise des années 70, liée en partie au pétrole,
et la baisse du taux de profit depuis les années 60, la bourgeoisie était obligée
de rétablir le taux de profit par un taux accru d’exploitation.
D’où le renversement progressif, jusqu’à aujourd’hui,
de la répartition du produit entre capital et travail.
Il y a donc bien une raison politique profonde.
Dont nous ne sommes pas encore sortis.
La lenteur de la mise en branle des résistances, révoltes et révolutions,
que chacun constate, tient en partie à la destruction du vieux projet « socialiste ».
Un nouveau fait son chemin, axé sur une démocatie réelle, l’éco-socialisme,
et autres appelations.
Mais il lui faut, pour inspirer les grandes majorités,
le temps des horreurs majeures à venir du capitalisme.
Sur les étapes de la mise en oeuvre des politiques dites « néo-libérales » voir ce travail court et précis
http://tendanceclaire.npa.free.fr/contenu/autre/artpdf-288.pdf
Merci, Charles A., pour ces éléments de réponse et pour le lien du site du NPA.
@ fujisan
Merci de la référence !
@ Thierry 21 septembre 2011 à 22:32
Oui Thierry, vous posez de bonnes questions. Surtout, vous mettez en relation la survenue de faits calés dans le temps avec l’observation de changements de tendances. C’est une excellente méthode pour accéder à la connaissance de phénomènes lents et profonds dont on ne ressent pas le développement, sauf à prêter attention aux signaux qu’ils émettent.
Le déclin de la part salariale dans la richesse produite est bien en relation avec le choc pétrolier de 1973. L’un est la conséquence de l’autre, les deux résultant de la collision entre l’écologie et l’économie. Se pencher sur l’histoire ne peut que nous éclairer http://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_l'%C3%A9cologie
Au début des années 70 on devient sensible à l’écologie mais, comme toujours, les hommes se trouvent confrontés à des influences contradictoires. Le slogan de l’époque « penser globalement, agir localement » a amené « les petits » à s’intéresser au local, aidés en cela par leurs édiles (le tri sélectif etc…) tandis que « les gros » se sont intéressés au global, c’est-à-dire à l’essentiel, au principal, au capital ce qui est à la base de tout, je veux dire l’ENERGIE. On s’est rendu compte dans le monde capitaliste que le véritable capital utile à l’humanité résidait dans la quantité d’énergie quelle est capable de capter pour vivre.
Or les, « les gros » sont viscéralement, naturellement, génétiquement enclins à consolider « leur capital » celui qui leur permet de vivre, de survivre et de faire vivre et de survivre, par une capitalisation régénérative en compensant l’épuisement dû à la consommation. C’est pour cela qu’on les appelle capitalistes, car paradoxalement, alors qu’ils pourraient être tentés de consommer parce qu’ils en ont, plus que d’autres, les moyens, ils sont plus tentés de servir leur capital, qu’à servir la satisfaction des plaisirs qui nourrissent la consommation, la destruction définitive du capital. Il faut voir le capital, comme une réserve, une ressource qui représente une certaine valeur, c’est-à-dire une certaine capacité (en termes de quantité) à entretenir la vie en général, donc les vies de toutes les personnes qui vivent sur ce capital, lesquelles incluent les personnes qui gagnent leur vie en concourant à l’exploitation des moyens de production de richesse détenus par le capitaliste.
Ce qu’il est très important de voir, c’est qu’en additionnant le capital (gros ou petit) de tous les habitants d’un pays, et en y ajoutant le capital détenu en commun, au niveau de son Etat, on aboutit à un capital national.
Quand on fait le même raisonnement en additionnant ce que détiennent toutes les nations, on arrive à un capital international qui est le capital de l’humanité entière et c’est à ce stade là qu’il convient de faire le changement de référentiel. C’est d’autant plus facile de le faire quand on prend conscience de notre situation globale au niveau de la planète.
La terre est un objet sur lequel la vie se perpétue parce que de l’énergie lui est apportée par son environnement, par le soleil et la lune. Longtemps, les hommes ont entretenu leur vie en énergie en ne prélevant leurs besoins que sur les flux d’apport en énergie : l’agriculture, l’élevage, la pêche, la sylviculture, l’écoulement de l’eau, de l’air etc…Mais, au 19ème siècle, ils ont découvert les énergies fossiles et, puisque c’était facile et peu coûteux(en énergie donc en argent ) d’y accéder, ils se sont mis à les consommer sans vergogne, jusqu’à prendre conscience de l’épuisement de cette source non renouvelable.
Le premier choc pétrolier de 1973 est la traduction d’une prise de conscience chez les pays de l’OPEP qui sont les plus gros les détenteurs d’un capital essentiel à l’entretien de la vie de l’homme moderne, à savoir l’énergie. Cette prise de conscience, s’est ensuite propagée, chez leurs cousins, les gros détenteurs de capitaux secondaires fondés sur l’argent. Les stocks de ces capitalistes se trouvent être investis dans des moyens de production qui, outre des services, procurent une richesse secondaire mais primordiale : l’argent, qui permet de vivre en société. L’argent nait des échanges qui par suite d’un immense système de drainage, contribuent à assécher les sources d’énergie primaire dont dispose la planète.
Contrairement à se qui se passait antérieurement, et qui a subsisté dans les milieux ruraux jusqu’à la fin de la seconde guerre mondiale, l’importance du capital (même modeste) a été perdu de vue par une très large majorité de la population plus intéressée à jouir en consommant qu’à se contraindre en freinant sa consommation pour permettre à la vie sur terre de se perpétuer.
Consciemment ou non, les capitalistes ont été conduits à freiner les salaires, afin de repousser l’heure de l’épuisement lié à la consommation de ceux qui, bien que consommant peu individuellement, sont à l’origine de l’essentiel de la consommation globale d’énergie non renouvelable. Augmenter les salaires aggraverait la situation. Il n’y a donc pas se solution à envisager avec la croissance de la consommation. C’est ce que j’ai prouvé ici : http://www.pauljorion.com/blog/?p=28462#comment-229719
Je n’ai pas expliqué pourquoi, les désordres actuels dans l’économie touchent plus certains pays que d’autres. Il est à mon avis au moins aussi important de s’intéresser à l’origine de l’énergie qu’ils dépensent qu’à l’état de leurs finances.Je reste disponible pour le démontrer.
Cordialement.
Magnifique: les capitalistes auraient voulu sauver la planète
en augmentant de 10% à leur profit la répartition capital /travail.
Finie la baisse du taux de profit qui a précéde, finie la concurrence.
Ils ont entendu la voix de Bernadette (Sous Bayrou, pas l’autre…)
les implorant de sauver les eaux de la grotte.
Bienvenus chez Radio CAC 40 et TV Sarko.
Pour que personne n’en rate une,
et détendre les zygomates dans les temps stressés qui nous attendent,
je propose à Alexandre d’ouvrir un bêtisier « science de l’agonie ».
Chacun y propose les perles trouvées sur le blog, sans en mentionner l’auteur, par charité…
Paul pourra même le proposer à un éditeur d’ici quelques mois,
avec une belle préface sur les contorsions zygomatiques en temps d’agonie.
Jducac
Salauds de consommateurs! Quelle engeance! Quand on pense à tous ces fainéants qui se lèvent tous les matins en se disant : «Tiens! Et si aujourd’hui, je me levai pour jouir en consommant de la lessive, du produit vaisselle, une bonne barquette de jambon blanc. Hummmm! Je sens que je vais prendre un max de plaisir!»
Vraiment tous pourris ces consommateurs incapables de résister aux sirènes de la publicité et de freiner leur consommation débridée. Bien sûr, les publicitaires, les producteurs et les industriels ne sont responsables de rien. Eux, ce sont les bons, les gentils.
Pas encore compris le Jducac que la consommation a été le moteur essentiel de la croissance et favorisée sciemment dans le double but d’entretenir l’expansion économique et une addiction liberticide.
Alors là, c’est franchement n’importe quoi. Charles A a dégainé plus vite que moi, sa crise de fou rire a peut-être duré moins longtemps que la mienne. Non seulement nous apprenons que les capitalistes seraient les sauveurs d’une humanité en perdition mais qu’en plus, le profit serait le cadet de leur souci. Ces braves gens (les capitalistes bien sûr), dans leur grande mansuétude, auraient juste freiné les salaires non pas pour améliorer leur marge de profit, mais pour enrayer la consommation. Mais alors pourquoi parallèlement les banques ont-elles ouverts les vannes du crédit? Ah ben oui, bien sûr! Les banquiers sont pas les copains des capitalistes et y z’ont juste voulu mettre des bâtons dans les roues aux ONG du capital. Pas sympa les banquiers… alors que les capitalistes, eux, y sont la bonté incarnée. Amen.
@ Charles A. 22 septembre 2011 à 15:50
Cher Charles, je comprends que par manque de contre-argument et sans outils de démonstration logique à votre disposition pour démolir les thèses qui ne vous conviennent pas, vous en arriviez à verser dans la dérision, le sarcasme, voire à l’invective.
Mais dans l’intérêt du blog et même dans votre propre intérêt, ne croyez-vous pas que vous pourriez mieux faire ?
Personnellement je m’efforce de justifier mes thèses. Si les justificatifs qui vous sont avancés manquent de solidité, il devrait être possible de les démonter. Or, vous ne le faites pas. Vous devriez vous y exercer sérieusement car, cela bénéficierait à tout le monde. A vous le premier.
Cordialement.
Chacun a bien compris que je ne voudrais surtout pas freiner Jducac40
dans l’exposé de ses (fou)thèses.
Le blog y perdrait beaucoup en fou rire.
@ Jean Naimard 22 septembre 2011 à 17:34
Rira bien qui rira le dernier, s’il en a encore la force et le coeur. C’est ce que je vous souhaite.
Hélas, d’après vos propos, vous tendez à montrez que vous n’abordez pas l’examen de la situation avec suffisamment de froideur, de détachement et de hauteur de vue, pour raisonner objectivement. Ça n’est pas forcément de votre faute. C’est peut être la faute de ceux qui ont fait votre éducation dans votre entourage ou à l’école. Si, devant des dérives observées, ils vous ont toujours incité à prendre parti avant d’avoir fait l’inventaire de toutes les causes possibles, il est normal que vous ne sachiez pas analyser une situation. Dans ce cas, il est normal que tout ce qui ne correspond pas à l’idée que vous êtes faite a priori, ou qu’on a instillé dans votre esprit à votre insu, vous fasse rire, sans même que cela suscite chez vous la moindre interrogation, le moindre réexamen critique de votre position.
Une autre explication, peut trouver sa raison d’être, dans un refus d’admettre, ne serait-ce qu’en partie, les arguments qui vont à l’encontre de ce que vous souhaitez voir retenir. Votre rire alors serait un rire de dépit, de capitulation, de jeté d’éponge. Votre rire, ne serait qu’un piètre rictus d’impuissance destiné à détourner votre vision d’une possibilité que vous refusez d’envisager. Votre rire serait un rire jaune, un rire forcé par la désillusion, un rire sans éclat, un sous rire.
Tout n’est cependant pas négatif dans votre commentaire. Bien évidemment, les capitalistes ont limité les salaires pour augmenter leurs profits, mais en toute bonne conscience. Ils ont agit tout comme les vendeurs de pétrole l’ont fait, pour réduire la vitesse d’épuisement et prolonger la durée d’exploitation, la durée de vie de leurs ressources. Mais, comme leurs gènes étaient programmés, chez les uns et les autres, pour capitaliser des dollars ou des euros, ils ont investi dans des biens qui auront, pensent-ils, encore de la valeur (capacité à faire vivre) plus tard, quand la forte croissance enregistrée durant les derniers 160 ou 60ans, aura été « consolidée ». Lorsqu’elle aura été débarrassée de ses excès, lorsqu’on aura détruit tout ce qui sera devenu sans valeur au regard d’un terme plus lointain.
Vous n’avez pas tenu compte de la précaution que j’ai introduite en usant de la formule « consciemment ou non » et vous avez eu bien tort.
La prise en compte du futur et la réflexion à caractère philosophique portant sur l’évolution possible du monde, étaient très nettement plus marquées chez les anciennes générations que dans celles nées après 1945. L’éveil à l’écologie a certainement eu chez les dirigeants, issus des anciennes générations, celles qui avaient 50 à 60 ans en 1970, une influence sur leur comportement. Pour un capitaliste, le capital est essentiel, c’est lui qu’il faut préserver préférentiellement à la consommation, laquelle est principalement pilotée par les salaires.
Dans les anciennes générations, qu’on soit riche ou pauvre, on était sensibilisé à l’importance du capital, lequel s’alimente en augmentant les profits et en réduisant les consommations. Or, pour un employeur, les salaires versés entrent pour beaucoup dans ses consommations. Un employeur, sensibilisé à l’écologie et disposant d’une certaine hauteur de vue, sait bien que tout ce qu’il verse en salaires se retrouve en destruction de la planète. Il a bien vu le comportement des salariés, qui ont totalement changé d’attitude depuis la mise en place des protections sociales en Europe en 1945. Ils ne sont plus tentés d’épargner, donc de capitaliser pour faire face aux aléas du futur et aux temps difficiles que, potentiellement, il réserve. Ceux qui, en 1970, avaient déjà vécu la crise des années 30 puis celle des années 40 savaient bien qu’il vaut mieux aborder une crise avec un capital, plutôt qu’avec des dettes.
C’est certainement une chose que Charles A, vous-même, et beaucoup d’autres, inconscients de ce que peut receler le futur, allez découvrir, mais trop tard. Aurez-vous le courage de l’expliquer à vos enfants et petits enfants, eux qui devront payer vos dettes. Je ne pense pas que cela les fasse rire ?
Cordialement.
@jducac
« Un employeur, sensibilisé à l’écologie et disposant d’une certaine hauteur de vue, sait bien que tout ce qu’il verse en salaires se retrouve en destruction de la planète. »
Et que faites vous de la production ?
Et des gains de productivité (automatisation, informatisation…) qui font que pour produire la même chose, il faut de moins en moins de salariés ?
« Il [l’employeur] a bien vu le comportement des salariés, qui ont totalement changé d’attitude depuis la mise en place des protections sociales en Europe en 1945. »
Et que faites vous de la propagande consumériste (pub) et autre propagande pour consommation ostentatoire : « Si à 50 ans, on n’a pas une Rolex, on a raté sa vie » dixit J. Séguéla. Cette propagande consumériste est produite par les employeurs (les producteurs) afin d’écouler leur production (de faire consommer toujours plus).
« Ils [les salariés] ne sont plus tentés d’épargner, donc de capitaliser pour faire face aux aléas du futur et aux temps difficiles que, potentiellement, il réserve »
Que signifie vivre en société pour vous, jducac ? « vivre dans la préoccupation permanente » , « être toujours menacé », « être en risque permanent » comme l’annonçait Georges Pompidou en juin 1967 ?
PS: je vous ai répondu ici et là
PS2: Merci pour le fou rire !
@ jducac
Je ne reprends pas tous vos propos, il y aurait tant à dire qu’un livre de 1000 pages n’y suffirait point. Quant à mon éducation, laissez là là où elle est et évitez vos considérations ineptes. Contentez-vous de ce que vous lisez! Ceci dit, je note tout de même votre propension à penser que vous incarnez l’objectivité absolue. Arrêtez, je vous en prie ! Mes crises de fou rire vont finir par avoir raison de ma santé.
Par contre, je reviens sur deux ou trois réflexions qui me paraissent pour le moins infondées et franchement outrancières. Comme ça par exemple :
Parce que payer une nounou ou une femme de ménage, c’est détruire la planète? Acheter des produits bio, c’est détruire la planète? Consacrer une partie de son salaire à son éducation ou celle de ses enfants, c’est détruire la planète?
Par manque de nuance, vous racontez n’importe quoi.
Qu’il soit nécessaire de revoir notre consommation, personne ne le nie, mais je vous rappelle que les consommateurs, selon vous responsables de tous nos maux, achètent ce qu’on leur propose. Jean-Baptiste Say avait fait très justement remarquer que c’est l’offre qui crée la demande, et non l’inverse. Dès lors, la destruction de la planète incombe-t-elle plus aux consommateurs ou aux industriels et producteurs, en quelque sorte les « offreurs », largement « sponsorisés » pour certains d’entre eux par vos chers capitalistes, principaux responsables des externalités négatives ?
À propos d’externalités négatives et dans un autre ordre d’idée, je vous renvoie à cet article qui ne traite pas de la destruction de la planète, mais de la destruction de valeurs sociales – « social », un mot que l’on voit peu sous votre plume -.
http://www.monde-diplomatique.fr/2010/03/RIMBERT/18923
Que l’épargne ait baissé suite à la mise en place des systèmes de protection sociale, c’est possible. Pour autant, revenir sur ces acquis sociaux serait une véritable régression.
Au-delà de ces considérations et après consultation de l’Insee (http://www.insee.fr/fr/themes/tableau.asp?reg_id=0&ref_id=NATTEF08148), il apparaît que le taux d’épargne des ménages français depuis 1960 est relativement stable ce qui apporte un démenti formel à votre thèse.
Bien sûr vous, vous êtes un grand lucide, et seul capable de connaître le futur. Il consulte où le Grand Marabout Jducac et il le lit dans quoi le futur : le marc de café, les tripes de poulet, la boule de cristal, le tarot de Marseille, la numérologie, l’astrologie?
Arrêtez avec vos grands airs de blanche colombe que la bave du crapaud ne pourrait pas atteindre et surtout cessez de prêter aux autres une supposée irresponsabilité! Je ne parlerai pas au nom de Charles A, mais pour ce qui me concerne, je suis tout à fait conscient du défi écologique.
C’est ce que vous proposez que je conteste qui sent la Grande Régression ou la nostalgie d’un passé révolu, et votre penchant à faire porter la seule responsabilité sur les consommateurs ou les salariés, tout çà pour sauver vos chers capitalistes et votre théorie sur le « travailler plus et consommer moins ».
Avant de donner des leçons à tout le monde et puisque vous partez du principe que chacun est totalement responsable de sa situation (ce que je conteste aussi), balayez devant votre porte en réfléchissant à votre propre part de responsabilité dans le monde que vous allez nous léguer… vous soi-disant, à vous lire, si irréprochable, si lucide et si objectif.
@ fujisan
Ai lu votre commentaire après rédaction du mien. J’y plussoie totalement. 😉
@ Jean Naimard 23 septembre 2011 à 14:05
J’ai dit tout ce que j’avais à dire sur le rire. Je vais donc vous faire part de ce que je pense sur le reste où vous auriez tout intérêt à approfondir votre réflexion.
Et bien, j’ai le regret de dire que oui, si vous vivez dans un pays européen vous détruisez la planète depuis votre naissance jusqu’à votre mort. C’est essentiellement dû au fait que, par exemple en France, nous ne consommons pas que des énergies renouvelables, loin s’en faut, et que tout ce qui n’est pas renouvelable correspond à une destruction de la planète qui, quoi que nous fassions, l’épuise. Je n’évoque même pas la pollution que nous engendrons qui porte atteinte à notre environnement et peu conduire à terme à des catastrophes de tous ordres.
Revenons aux personnes que vous citez, la nounou, la femme de ménage, l’agriculteur bio, l’enseignant, sont des individus qui sans s’en rendre compte épuisent la planète la vident d’une substance précieuse, et non renouvelable : l’énergie fossile. A des degrés divers nous y contribuons tous à moins de vivre en ermite, seul au fond d’une forêt. Encore qu’un jour quelqu’un découvrira votre cadavre, ce qui déclenchera une enquête et entraînera des déplacements en voiture amenant à la consommation de carburant.
Dès lors que nous vivons au sein d’une communauté qui utilise des énergies non renouvelables, par l’intermédiaire des services que nous obtenons de cette communauté, nous contribuons à l’épuisement de ces énergies, même si nous-mêmes nous n’en consommons pas du tout directement. Même si la personne que nous employons (la nounou ou la femme de ménage) ne consomme pas directement d’énergie fossile, le fait qu’elle soit née dans une maternité qui en utilisait, soit allée à l’école qui en consommait, laquelle employait des professeurs qui en consommaient pour venir à leur travail, lesquels habitent dans un logement qu’il a fallu construire avec des matériaux dont l’élaboration en consommaient etc… tout cela fait que notre CONSOMMATION nous rend coresponsables de l’épuisement de la planète.
Certes nous ne contribuons pas tous au même niveau. Le conducteur d’un puissant 4×4 consomme plus que la moyenne des autres automobilistes. Mais si ce conducteur est notre docteur, que nous faisons travailler de temps en temps, par l’intermédiaire de l’argent que nous lui donnons, nous contribuons un peu à l’énergie fossile qu’il consomme.
Quand on s’emploie à réfléchir avant d’invectiver celui qui émet une idée à laquelle on n’avait pas pensé, en général, on s’enrichit au lieu d’en rester à des approches sommaires qui n’aident pas à s’élever pour y voir plus clair.
Documentez-vous donc et réfléchissez un peu plus, vous n’en serez que plus aimable, la planète ne s’en plaindra pas et la vie n’en sera que meilleure.
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89nergie_en_France
http://www.manicore.com/documentation/environnement_prospective.html
http://www.countercurrents.org/chefurka201109.htm
@fujisan 23 septembre 2011 à 12:59
Merci pour l’excellente vidéo de G. Pompidou
PS : Je vous ai répondu ici : http://www.pauljorion.com/blog/?p=28462#comment-229719
@ jducac 24 septembre 2011 à 07:55
« Merci pour l’excellente vidéo de G. Pompidou »
Mais encore ? C’est tout ce que vous avez à dire ? Vous ne voulez pas répondre à la question que je vous pose ?
« PS : Je vous ai répondu ici »
Et bien non, car je vous avais répondu plus loin.
Nos principales divergences portent sur:
1. les responsabilités du consommateur et du producteur. Vous semblez oublier qu’il n’y a pas de consommation sans production. Je ne peux comme vous le faites rejeter toute la «faute» sur les seuls consommateurs et disculper totalement les producteurs et distributeurs. Voir mon message du 22 sept.
2. vos préjugés à l’encontre des salariés à petits revenus qui iraient inévitablement consommer toute augmentation de salaire. Et vos préjugés à l’encontre des «épargnants» capitalistes qui seraient indistinctement frugaux quels que soient leurs revenus. L’observation montre au contraire que les plus gros «épargnants» (les plus riches) sont les plus pollueurs, les plus gros consommateurs, que ce soit à l’intérieur d’un pays ou en comparant un pays à l’autre (empreinte écologique).
3. votre glorification des pays exportateurs (Allemagne, Chine) en oubliant qu’exporter plus implique produire plus et donc trouver plus de consommateurs ce qui va à l’encontre de l’objectif écologique. A l’échelle planétaire, il y a équilibre entre les exportations des uns et les importations des autres. On ne peut rejeter toute la «faute» sur les seuls importateurs et disculper totalement les exportateurs puisque l’un et l’autre sont indissociables, les importateurs sont une nécessité absolue pour écouler la surproduction des exportateurs.
4. votre refus obstiné de voir que épargnants et emprunteurs sont indissociables. Le système financier a pour fonction de trouver des emprunteurs pour l’argent qui est déposé/épargné (c’est-à-dire emprunté par les banques et assurances). Quand vous épargnez, vous donnez mandat à la banque de prêter votre argent (exception faite de la part minime mise en réserve). En dehors de fournir des moyens de paiement, c’est à ça ce sert système bancaire, c’est son rôle d’intermédiation, sa raison d’être.
@ fujisan 24 septembre 2011 à 11:42
Cher Fujisan,
Merci de vous êtes donné la peine de dresser, à la date d’hier, une sorte de bilan de notre progression. Cela devrait nous aider à franchir les points qui nous séparent encore avant de nous amener vers une perception commune de la situation et, au-delà, de dégager des voies d’évolution possible pour la débloquer.
J’ai cependant, deux propositions à vous faire avant d’aller plus loin.
A _Il ne faut surtout pas que nous perdions de vue le point sur lequel nous sommes d’accord, à savoir que, pour des raisons écologiques, il faut rechercher la non croissance économique. Pourquoi ne pas l’avoir mentionné dans le bilan ?
B_ Afin d’éviter des chamailleries inutiles, il serait préférable que chacun s’autocontrôle dans son expression, en évitant d’accuser l’autre de parti pris, d’a priori, de préjugé. De tels propos, reconnaissez-le, tuent le dialogue. Il vaudrait mieux, lorsqu’une telle attitude semble guider un des contradicteurs, mettre en cause son raisonnement ou la logique de construction de son argumentation plutôt que son manque d’objectivité.
Le bilan d’étape que vous venez de dresser, aurait été encore plus positif et profitable, si ce travers avait pu être évité. Je vais m’obliger personnellement à veiller à cela. J’espère que vous serez d’accord pour faire de même de votre côté.
Quant à votre message du 22 septembre, c’est le summum.
Ce message me semble être le type même de ceux qu’il convient d’éviter. Etiez-vous réellement bien intentionné à mon égard lorsque vous l’avez écrit ? Permettez-moi d’en douter.
Reconnaissez que vous n’avez pas hésité à forcer le trait pour me dresser un portrait détestable, quitte à falsifier mes propos. Tous étant sortis de leur contexte, sont de fait, dénaturés. Heureusement, vous avez corrigé le tir avec votre message du 24/09. Alors de grâce, ne vous laissez pas aller à la méchanceté. Au passage, je vous mets au défit de trouver dans mes écrits, un seul endroit où j’aurais dit, ou seulement laisser entendre « salauds de pauvres »
Malgré cela, je vous souhaite une bonne fin de dimanche.
@jducac
« A _Il ne faut surtout pas que nous perdions de vue le point sur lequel nous sommes d’accord, à savoir que, pour des raisons écologiques, il faut rechercher la non croissance économique. Pourquoi ne pas l’avoir mentionné dans le bilan ? »
Parce que nous ne sommes pas d’accord non plus. Je ne recherche pas la non croissance économique, mais à sortir de l’obsession de la croissance, c’est-à-dire de l’obsession de la consommation, c’est-à-dire de l’obsession de la production, c’est-à-dire de l’obsession du travail. Et plus fondamentalement sortir de l’obsession de l’économie (auquel ce blog participe «à l’insu de son plein gré» étant focalisé sur l’économie). Tout ça se tient, il faut être cohérent.
« Reconnaissez que vous n’avez pas hésité à forcer le trait pour me dresser un portrait détestable, quitte à falsifier mes propos. Tous étant sortis de leur contexte, sont de fait, dénaturés. »
Comme je l’ai écrit « Je vous crois sincère, mais vous n’avez même pas idée de l’extrême violence de vos propos. » Ces extraits sont révélateurs de votre attitude. Si vous avez l’impression que vos propos sont déformés, il ne tient qu’à vous d’y apporter de la nuance que je ne trouve pas ; il ne tient qu’à vous d’arrêter de diviser arbitrairement et subjectivement la société en coupables et bienfaiteurs, de vous poser en donneur des leçons… A vue de nez les 3/4 au moins de vos propos sont de cet ordre, je ne peux les ignorer !
@ fujisan 26 septembre 2011 à 07:55
Cher Fujisan, vous commencez à me faire de la peine et à m’inquiéter en ce qui concerne la cohérence de votre démarche de pensée. Votre logo renvoie à un site d’objecteur de croissance, et je vous dis être en accord avec cet objectif. Partant de là, je vous dis que nous avons un point d’accord, qu’il ne faut pas oublier.
Mais apparemment, cela vous gêne que je sois d’accord avec vous, ne serait-ce que sur un seul point.
Alors vous évoquez d’autres points de telle sorte qu’on peut logiquement se demander si votre intention profonde, celle qui vous motive, ça n’est pas de rechercher avant tout les points sur lesquels nous pourrions nous opposer.
Désolé, mais je ne vois aucune cohérence là dedans.
Ce qui me semble net, c’est que vous donnez l’impression de vous être promis de n’être en accord sur aucun point avec moi.
Et c’est vous qui m’accusez de vouloir diviser. Cela ne vous gêne pas de me prêter une telle intention, alors qu’elle semble être manifeste chez vous?
Ce qui me semble net, c’est que vous n’êtes pas un contradicteur loyal, parce que vous tendez à déformer les propos que je vous tiens et allez même jusqu’à m’attribuer des propos que je n’ai jamais tenus « salauds de pauvres » par exemple. Un contradicteur loyal, reconnaitrait qu’il est allé trop loin en me prêtant des propos que je n’ai pas tenus et s’en excuserait.
Vous me croyez sincère dites-vous. Mais pour ce qui vous concerne, vous sentez vous sincère, vous sentez-vous en accord avec votre conscience ? Ne voyez-vous pas que vous portez atteinte à la confiance qu’on peut vous accorder ?
Ce qui me semble net, c’est que vous en êtes arrivé à donner l’impression d’ être mal intentionné à mon égard et que la réciproque n’est pas vraie.
Alors, cher Fujisan, ressaisissez-vous !
Bien cordialement
@jducac
Je ne peux suivre votre « rechercher la non croissance économique » et je m’en explique : la non croissance n’est un objectif à atteindre, à rechercher (pas plus que la décroissance). Je revendique pour tous et chacun un droit d’inventaire sur les productions selon qu’elles respectent ou non l’humain et l’environnement. J’entends me mêler de ce qui me regarde mais aussi de ce qui regarde l’humanité et l’environnement, fusse à mon détriment. Dit autrement, je n’entends pas laisser d’autres exploiter ou asservir les Hommes, piller ou polluer notre planète. Et cela implique un droit de regard pour tous et chacun sur les conditions de production et de distribution (entre-autres).
« Désolé, mais je ne vois aucune cohérence là dedans. »
La production et la consommation sont les deux faces de la seule et même chose, exception faite des stocks (qui sont de la consommation à venir), des investissements à long terme (qui sont de la consommation étalée dans le temps). Vouloir dissocier les deux est incohérent. Si vous êtes aveugle, je ne peux rien pour vous.
@ Thierry 21 septembre 2011 à 22:32
Voici d’autres liens.
http://storage.canalblog.com/52/19/338284/34742826.pdf
http://www.countercurrents.org/chefurka201109.htm
Merci, jducac, mais je pense qu’effectivement c’est un peu naïf de croire, comme vous semblez le faire, que
Je pense que pour au moins 99% d’entre eux, l’épuisement des ressources est le cadet de leurs soucis.
Néanmoins, merci encore de m’avoir répondu.
La conclusion du contre-point d’AGS, FR C :
17:55
La contre-pointe d’Alain-Gérard Slama
Production : Alain Gérard Slama.
Chers auditeurs, bonsoir. Depuis le début de cette semaine je me suis interrogé sur les formes prises par l’usure de la 5è République, et pas l’usure du monde de la finance. J’ai essayé de montrer que la principale cause de la crise de la 5è R ne réside pas dans sa Constitution, les vraies causes du malaise résultent du fossé qui s’est creusé, entre les institutions et les moeurs (lesquels ?) c’est à droite, l’irrespect par le Front National des valeurs démocratiques, et d’la discipline majoritaire et c’est à gauche, le retour en force des combinaisons partisanes (nous v’là au fait du Slamanisme..). Quant au monde de la finance, la dégradation des moeurs de nombre de ses acteurs à causé plus de tort au capitalisme que ses adversaires. La question est d’savoir si pour réparer cette usure, il faut sortir de la 5è République, il faut sortir du capitalisme (bien évidemment non !). Sortir de la 5è, reviendrait à retomber dans une crise de régime, peu nombreux sont ceux qui le souhaitent, quant à sortir du capitalisme (Ah non !), la plupart de socialistes eux-même échaudés par les échecs des expériences dirigistes, n’en manifestent guère l’intention. Mais la tentation est très forte chez les écologistes, en particulier, qui rendent le capitalisme responsable de de l’usure de la planète, et qui en concluent à la nécessité d’imposer leurs solutions, parfois même par la contrainte. Or un philosophe d’une rare ingéniosité d’esprit, Vittorio Hösle, c’est un disciple de Hans Jonas, a proposé en 1990 une philosophie de la crise écologique que la petite bibliothèque Payot nous permet de redécouvrir (enfin, de saines lectures !). Sa thèse est la suivante : De même qu’il s’rait vain d’imaginer une constitution idéale, sensée répondre clefs en main à la monté des populismes, au divisions de la gauche, il serait vain selon lui, de prétendre construire, de toutes pièces, un modèle économique idéal, sensé résoudre les problèmes posés par la dégradation de l’environnement (CQFD). Ainsi écrit-il, il est absurde, et même immoral, de vouloir nier abstraitement (surtout pas !) l’égoïsme économique. Ce serait absurde, pasque, l’égoïsme existe hélas, et l’efficacité de l’action a besoin d’énergie, et l’égoïsme est un accumulateur d’énergie (hélas !), et ce s’rait immoral pasqu’y faudrait, pour éradiquer l’égoïsme, recourir à la violence. Au surplus la routine voire le gaspillage des économies planifiées n’ont jamais eu d’impact positif sur l’environnement. En somme, ce dont il s’agit, ce n’est pas de moraliser le capitalisme, on en rêve, mais de l’humaniser, et la sagesse consisterait selon ce philosophe, à orienter les motivations économiques des entrepreneurs et des consommateurs (suivez mon r’gard), tout capitalistes qu’ils soient, vers les fins bonnes qui sont celles de l’écologie. Plutôt que de Savonaroles de l’écologie, nous avons besoin de Machiavels, de l’écologie. Eh bien, pour ma part je s’rait tenté d’applaudir, voilà en tout cas un bon usage de l’usure (eh bien …) qui nous change des idéologies de la rupture.
=> Un morceau d’anthologie, je ne le referais pas mais là… Ah ça me la coupe. Slama me la coupe toujours d’ailleurs, c’est le voltaire de la médiasphère, avec son art de la transition, et de l’esquive.
En fait il s’agit du viatique d’un conservateur type. On déplore, on minimise, et de toutes façons on ne peut rien faire. Donc on continue.
L’égoisme est un mal nécessaire qu’il serait immoral de combattre, donc combattons la générosité c’est plus sûr. L’égoisme est toujours la vertu cardinale du capitalisme, à laquelle ils tiennent beaucoup, mais ce n’est qu’un « pêché » selon la véritable morale et pas cette concession au vice qu’on nous expose éhontément.
Comte Sponville avait déjà dit que le capitalisme était amoral, ou plutôt amoral, qu’un bon patron n’avait pas à aimer ses salariés ni ses concurrents etc, n’empêche qu’il est amoral seulement pour qui ne veut pas voir les prolongements de son action, ou s’en défausser. Voir Monsieur Ebenezer Scrooge.
Comte Sponville n’examine pas l’aspect moral du capitalisme, il dit que l’efficacité du capitalisme n’est pas morale, mais efficace, et donc, souhaitable. C’est ça le sophisme. Bref…
Je vais de regarder le journal de Fr3 ce que je ne fais jamais et je viens à ma grande surprise d’entendre : de grandes entreprises se retirent des banques française de la générale en particulier, ils veulent réussir où Cantona a échoué ??? A ce régime là, on va finir par l’avoir le bank run.
La question est quels sont les actionnaires, qu’ »on »y a laissé benoîtement entrer, avec une courte vue, et pour goûter de juteux émoluments, stock-options zé autres parachutes dorés ? certains sont fort proches (je dis cela pour rester convenable) du département d’état US …et,ou d’autres lieux trés bienveillants …de là à ce que certaines pressions s’exercent, je n’oserais aller jusqu’à pouvoir imaginer penser cela …
Kenneth Rogoff : « Un fort défaut de paiement en Grèce et au Portugal est inévitable. »
http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/interview/0201651040188-kenneth-rogoff-un-fort-defaut-de-paiement-en-grece-et-au-portugal-est-inevitable-222442.php
Appel à Charles A.
Il y a quelques temps vous aviez ramassé dans une formule percutante le fait que les riches gagnaient 2 fois, selon le schéma suivant:
– baisse de leurs impots ( gain primaire) -> emprunter devient obligatoire pour le gouvernement -> souscription de ces emprunts ( grace aux sommes libérées par les baisses fiscales) -> remboursement des emprunts augmentés de la valeur du taux. ( second gain).
Votre formule résumait bien ce cercle, vertueux pour les happy few.
Pourriez-vous la ressortir? d’avance , merci.
Ce double gain est le point de départ à la création de ces immenses masses de capitaux qui cherchent fébrilement un placement. Un argument supplémentaire au fait que l’ équité fiscale est indispensable pour la mise au pas de la finance. ( Equité= progressivité .)
Peu importe que le double gain soit juste ou faux -à mon sens la notion est juste, mais insuffisante;
les gains sont supérieurs par la bonification ou la garantie offerte par l’Etat sur certains investissements qu’il veut favoriser.
En plus, du fait que le principal ne sera pas remboursé, la mainmise des prêteurs sur l’ Etat devient pérenne. Rendre le gouvernement attentif à ses propres revendications, qu’il y soit opposé ou coopérant, est un gain inestimable…
La dette bafoue le démocratie. Le lien de cause à effet est évident.
Une remarque. La dette est rendue « obligatoire » par leur fait , au moins partiellement.
Les riches ne veulent pas que l’ Etat ajuste strictement ses dépenses à la hauteur de
ses rentrées fiscale diminuées: il veulent pouvoir continuer à bénéficier de la gratuité
de certains services , tels transport, éducation, services publiques …
Tant que c’est possible, il n’y a pas de petits profits.
Je n’ai pas la primeure de l’explication, mais voici comment fonctionne le Jack Pot:
Depuis les contre-réformes fiscales,
le capital bénéficie du recul de l’imposition sur les bénéfices,
comme sur les revenus, sans parler des niches…
D’où déficits budgétaires, qui sont comblés en rémunérant
les obligations d’Etat par ce même capital.
Ce qui contribue au déplacement de 10% environ dans la répartition capital travail
depuis les années 90.
Et la crise classique de suraccumulation, retardée et agravée seulement
par le génie financier, l’endettement sans précédent.
On en sortira seulement par l’expropriation du capital.
Patience…
Pour les détails voir le bouquin ou ici l’article de François Chesnais:
http://www.npa2009.org/content/les-dettes-ill%C3%A9gitimes-quand-les-banques-font-main-basse-sur-les-politiques-publiques-fran%C3%A7o
@Charles A
Euh, entre Jack et Pol, Pot, on est obligé de choisir ?
Et que dire du Pote aux roses ? du pote aux noirs ? Et du poteau d’exécution ? Sans parler du pote olé à Perrette, Perret bien sûr, ni des potes à Paul, François et les zaut’, sans Pol et Mick bien sûr…
@ Vigneron
J’aime votre chipotage quand il crache dans la soupe…
@Charles A.
Pour qui n’est pas si certain de la réussir à l’avance, et donc ne fait pas sans-blanc d’y mettre de l’huile de coude, la salive ne nuit pas à la mayonnaise, quelle qu’en soit la recette.
@ Daniel à nouveau
Un argumentaire complet pour la répudiation de la dette
Ensemble, refusons de payer la dette !http://www.npa2009.org/content/ensemble-refusons-de-payer-la-dette
Extrait
Merci de vos réponses ( y compris Vigneron, en forme olympique . Attention aux risques de remontées gastriques. Les tripes savent se rappeler à l’existence…)
Néanmoins, je suis déçu. Je vous assure que vous aviez exprimé tout le suc de la chose
d’une manière compacte, et surtout très claire. J’en avais été frappé, un Euréka
que je comptais réutiliser auprès de gens de la famille bouché par trop de TF1 et de
Point, histoire de leur faire partager l’inquiétude -ou la joie, c’est selon- ambiante.
Encore merci, tout est utile.
La décrédibilisation de l’Etat : effet collatéral de la crise
Santi prônant l’individualisme qui, justement, a donné cette crise. Vraiment rien compris, le gars.
Plus qu’une alternative au systeme l’histoire n’attend elle pas plutôt un personnage?
Ça me rappelle vaguement qqchse de Tolstoï à la fin de guerre et paix sur le déterminisme historique….
Vu la liste des psycopathes qu’elle a su parfois se trouver, ça fait un peu flipper….
Heureusement il ya aussi eu Gandhi… Le pire n’est donc pas certain…
Dup,Gandhi c’est complique ,pacifiste, sa politique de partition de l’Inde a entraine une violence qui perdure,de plus il etait ultra conservateur au niveau religieux ,il beneficie d’une aura tel que toute remise en question de sa politique declenche immediatement des critiques virulentes.
Certes mais c’est autre chose qu’ hitler ou staline.
Ça faisait partie de mes prédictions à l’époque… Bon. Je n’ai pas tellement eu l’impression d’être seule à le dire, ce d’autant plus que c’est à peu près à ce moment que j’ai commencé à lire régulièrement ce blog…
Donc qui: HOULA! plein de monde. Ici, ailleurs… Un peut partout… Sauf, manifestement, dans les chambres de décision de l’époque. Dommage…
Scoop : Les banques souhaitent être recapitalisées.
Qui le souhaite ? Les banquiers. (direction du FMI, direction des banques centrales etc)
Les promoteurs immobiliers souhaitent que l’immobilier soit soutenu.
Les agriculteurs souhaitent que l’agriculture soit soutenue.
Les enseignants souhaitent que l’enseignement soit soutenu.
Les pharmaciens souhaitent que la consommation de médicaments soit soutenue.
Etc…
Et bien attendons le nouvel an, pour que tous ces souhaits légitimement corporatistes soient renouvelés et intégrés dans les promesses des candidats à la présidentielle de 2012.
Et bien surtout ne faites rien, laissons le marché efficient agir, les chantres du libéralisme ne pourrons rien dire. Que les banquiers inconséquents disparaissent de la place au profit de ceux qui disposent de la capacité de survivre.
N’ayez pas peur, la communauté a tout à gagner à effectuer cet auto-nettoyage le plus rapidement possible. Coupez leur les vivres: plus de taux à zéro, plus de reprise de dettes hors processus de liquidation et de nationalisation.
« L’industrie financière » improductive a besoin d’une restructuration en profondeur digne de celle subie par les chantiers navals. Elle doit réduire la voilure, et pour cela, il n’est guère besoin de capitaux.
Gardons-nous des comparaisons, mais je regardais hier soir sur Arte un excellent documentaire sur l’Egypte avant la révolution (tourné à l’automne 2010) et ce qui apparaissait clairement c’est que le peuple se défiait des pouvoirs politiques, exprimait à la caméra un dégoût inouï pour sa classe politique et pour les élections, jugées parfaitement inutiles. Et pourtant… Mais bon, l’Egypte ou la Tunisie ce n’est pas la France. Les conditions de vie sont sans comparaison aucune. Cependant, il y a dans notre pays, à la fois un attachement culturel et historique à la politique et à la République ainsi qu’une culture du bien public, et cela en dépit du consumérisme et de l’individualisme qui a ravagé la société depuis une trentaine d’années. Ce sens de la justice sociale, qui prend probablement ses sources dans notre culture révolutionnaire et dans les grandes heures des conquêtes sociale, n’est pas mort, mais seulement endormi. Je fais le pari qu’à la lumière des évènements qui nous attendent, il saura retrouver le chemin de l’éveil et contribuer au renouveau. C’est peut-être une aspiration naïve, ou alors une forme de méthode coué, mais cela m’aide à vivre. Car au final, peut-être que tout cela dépend de notre seule volonté?
vm
Une fois de plus, il se vérifie que la faillite du système interviendra à brève échéance.
N’est-il pas certain qu’une faillite des plus surendettés serait la fin la moins coûteuse de ce cauchemar?
On pourra, ensuite, soit en maintenant l’euro soit en l’abandonnant, trouver des solutions politiques.
Cela passera par des défauts actés et l’abandon de certaines créances.
Cela coûtera sans doute cher, mais infiniment moins cher que la continuation comme actuellement.
Bien sûr, il n’est pas « plaisant » de devoir avouer au grand public une telle situation, mais je suis convaincu qu’il suffirait de garantir les montants d’épargne jusqu’à peut-être 100.000 euros, pas au-delà, pour que le système retombe sur ses pieds.
Evidemment, cela recommencerait rapidement, car la monnaie est ainsi faite.
Si on n’introduit pas le SMT, il n’y aura aucun espoir que cela change complètement.
Mais je rappelle que des faillites systémiques se sont toujours surmontés en recommençant pareil.
Quel soulagement!
Je continue à croire que nous poursuivons une stratégie du choc. Certes, les tanks ne sont pas sortis mais ils ne sont pas nécessaires non plus.
La crise fait très bien ce travail de déstabilisation. Les autorités européennes convergent vers une europe fédérale en douce où le pouvoir économique et donc politique restera concentré à bruxelles ou Francfort, au choix.
On laisse la situation glisser pour devoir ensuite agir dans la supposé précipitation. Il n’empêche que les mêmes processus, les mêmes programmes qui ont été appliqués dans tous les pays victimes de la stratégie du choc sont ici présents. on ne peut pas ne pas le voir!
privatisation, déréglementation, réduction des pouvoirs publics. l’idéologie de chicago est toujours présente.
Vous attendez tous que le système tombe mais il ne tombe pas. et s’il tombe, vous imaginez que le messie viendra remettre tout ça d’aplomb mais il n’y a pas de messie. seulement des docteur folamour qui attendent aussi que l’édifice tombe pour pouvoir le refaire un peu plus à leurs images et pas la votre. et pour être sur que l’édifice tombe ces docteurs en catastrophe s’acharnent à le faire tomber. hier la Grèce, demain l’Italie. 3 pays sont déjà tombés. regardez ce qui s’y passe. les remet-on debout? non. on brade, on vend à bas prix, on dépèce. Les fleurons de ces pays sont vendus à petit prix pour de grandes entreprises étrangères. et pour rendre la belle plus séduisante, on réduit le code du travail de ces pays pour vendre plus facilement. n’a-t-on pa vu cela en russie, en asie, en amerique latine ou en irak dans notre histoire récente? ne reconnaissez-vous pas ce qui se passe?
non mes amis, nous attendons tous que le système se casse la figure, en espérant qu’après ça ira mieux. mais eux aussi.
J’abonde dans le sens de vos propos, ajoutant que l’Europe fédéralisée en douce n’est encore qu’une étape…
Arrêtons d’aider ce qui ne le mérite pas (inflationniste), taxons ce dont nous ne voulons plus, interdisons ce qui nous y a mis dedans. Oui, oui, c’est très dirigiste, mais comme dirait Sir Winston, il est fini le temps de la procrastination et des demi mesures. Raser gratis n’est plus possible, et sortir sec d’un orage comme celui qui se prépare tiendrait du miracle… Où sont nos Grands Hommes ?
morts. je regardais hier le reportage sur Pompidou, quelle différence de culture de sensibilité et d’intelligence par rapport à nos actuels, c’est la nuit et le jour, cet homme était un produit français tandis que notre président est un produit mac do.
Il est vrai qu’un Rossevelt ferait du bien, s’il apparaissait.
Or, le pouvoir acquis par les plus gros possédants ne le permettra pas.
Désolé.
Ca sent le roussi pour nos amis les banquiers: quoi qu’ils disent, désormais, c’est recapitalisation urgente, le fonds européen, censé servir à soutenir les pays dans la dèche étant utilisé pour cela ( en gros, et corrigez moi si je me trompe, on, n’aide plus les pays mais les banques? )
Ce qui voudrait dire que les Etats en difficulté sont laissés à leur sort via le défaut et que le cordon sanitaire protège les banques, et elles seules; joli programme!
J’ai tout faux?
En 2007 j’ai annoncé que les états seraient morts en 2010 , que le Cac 40 viendrait à 2500 et qu’à la suite il ne resterait que jardin, cochon , vélo….au bout de 15 ans peut être une motobécane.
Nous y sommes.
Voir le cours du CAC-40 sur 20 ans: ça va se stabiliser à 2000 points. Way to go.
Ou encore sa variante sur 30 ans.
La Grande Bretagne s’enfonce grâce à l’austérité
ce sont les les mêmes forces qui œuvrent: sous l’effet de l’austérité, la chute du PIB est en avance de phase donc est plus rapide (chute des recettes fiscales) au final que la baisse des déficits…rien n’y fait…
GB : déficit record malgré l’austérité, un coup dur pour le gouvernement
Selon des statistiques officielles publiées mercredi, le déficit britannique s’est creusé de 13,8 milliards de livres (15,9 milliards d’euros) pour le seul mois d’août. Soit plus de 2 milliards supplémentaires qu’un an plus tôt, avant la mise en œuvre de coupes budgétaires drastiques.
Les bibliothèques municipales ferment par centaines, les allocations sociales diminuent et 110.000 emplois ont été supprimés durant l’été dans le secteur public. Mais les dépenses de l’État semblent à peine s’en ressentir, malgré une légère baisse sur les cinq derniers mois cumulés.
Résultat: le gouvernement doit continuer d’emprunter à tour de bras pour boucher les trous et la dette publique s’envole, tandis que la croissance rétrécit comme peau de chagrin, comme partout ailleurs en
Europe.
dans mon entourage je ne vois pas la révolution ou l’implosion à l’oeuvre-il faudrait que les banque ferment ou prennent les économies pour que le peuple bouge-ou que l’onne puisse plus acheter de quoi se nourrir
arlors peut etre des émeutes et incendies préfecture commissariats gendarmerie – super marché -la violence contre la violence
mais pour le moment tout est calme et c’est la résignation qui prédomine –
chez les salariés et chez les retraités
Pour les banques, ça ne va pas tarder…
Troy Davis a été exécuté. Yes, we can.
… Et après trois ou quatre heures d’agonie psychologique supplémentaire, resté attaché sur la table de « mise à mort », issu d’un ultime délai requis par les autorités…
Un tel degré de barbarie… Quand on veut nous faire croire que les ricains vont en guerre au nom de la démocratie et des droits de l’homme, on atteint un niveau de cynisme effrayant…
Un État qui « pique » ses citoyens (coupables ou innocents) ne devrait faire la morale à quiconque…Et pourtant cette nation va décider si une autre à droit à un État indépendant. Elle refusera mais restera un grand modèle de part le Monde à coup de propagande, corruption et spoliation.
Cette nation a créé la Dette Immonde…espérons que ses forfaits resteront dans l’Histoire.
Ils avaient pourtant annoncé la couleur avec « notre monnaie, votre problème »…
Maintenant, c’est ouvertement « notre pouvoir, votre problème »… Quelle arrogance !
Ont ils encore quelque chose d’humanité, outre atlantique ?
La recapitalisation publique des banques «n’est pas exclue»
Michel Barnier, commissaire européen aux Services financiers, affirme que Bruxelles «se prépare» à cette issue.
http://www.liberation.fr/economie/01012361383-la-recapitalisation-publique-des-banques-n-est-pas-exclue
Tout allait si bien, pourtant…
Fausses nationalisations et vraie socialisation des pertes
D’après Médiapart ce jour, « pour placer la gauche en porte-à-faux et prévenir le choc d’un probable défaut de la Grèce, le projet d’une nationalisation de certaines banques ou compagnies d’assurances est secrètement débattu à l’Elysée. Mais selon des modalités qui ne donneraient presque aucun pouvoir à l’Etat. Si BNP Paribas y est fortement opposé, Alain Minc en est l’un des plus chauds partisans et aimerait au passage sauver certains de ses clients. L’idée chemine d’une éviction du patron de la Caisse des dépôts au profit d’un proche de Nicolas Sarkozy. »
Réquisition de tout le secteur financier!
Expropriation du capital!
Et comme dit François Leclerc, le scénario est écrit…
Sauf que c’est le même scénario déjà joué depuis l’après guerre et l’ère Friedman… Le pouvoir place ses hommes d’influences là où il le faut pour agir quand ils le veulent, et tant pis pour les dommages collatéraux… Libéralisme et « a bas l’état » avant tout…
Ce qui m’étonne, c’est que bon nombre veuillent encore croire que cette situation n’est due qu’au hasard, alors qu’on sait aujourd’hui, grâce notamment à internet, l’ingéniosité des stratèges économiques et surtout sachant qu’à leurs yeux, la fin justifie les moyens, la bataille semble perdue d’avance…
Jeudi 22 septembre 2011 :
Le fonds américain Pimco pense que les banques françaises menacent l’Europe.
http://www.boursorama.com/international/detail_actu_intern.phtml?num=9ff355f3c9243217677d5f8f0f0577e9
Rectification : les banques menacent le monde…
Eh oui Pierre Yves, mais pour faire monter le blanc en neige, faut bien d’abord l’avoir séparé du jaune. Et ça c’est le boulot de Pimco, entre autres, et font en sorte de pas se tromper et de bien torcher leur meringue…
Qui va pleurer sur nos vaches sacrées de la glorieuse bancocratie gaul(l)o-pébéarienne, à l’encéphale spongiformoïde ? Pas moi nom de d’là ! C’est Champomy pour tout le monde !
Même Dessertine, la semaine dernière dans le figaro, a fait la nécrologie à peine anticipée de ces girafes alzheimerisées qui, à force de déni, de rapacité courtermiste et de crasse procrastination (il dit aussi à force de soumission au desiderata des politiques…), ont définitivement selon lui perdu toute chance de se recapitaliser hors une intervention massive de l’État, (i.e nationalisations).
« PIMCO oversees investments totalling more than $1 trillion on behalf of a wide range of clients, including millions of retirement savers, public and private pension plans, educational institutions, central banks, foundations and endowments, among others. » ( Wikipedia)
Quand on est juge et partie …. pour filer la métaphore je dirais que cette compagnie fait monter le blanc en neige, pour spéculer un max.
Nous sommes en train de passer de l’effet « dentifrice », c’est à dire que quand il est sorti du tube, c’est très compliqué pour le remettre dedans à …..l’effet « Champagne »: une fois que la bouteille est débouchée, essayez donc de remettre le bouchon! macache!
donc, entre BNP Paribas qui envoie illico presto des émissaires au Qatar pour gratter du pognon ( je croyais qu’ils n’en n’avaient pas besoin, à les entendre clamer haut et fort qu’ils étaient pétés de thunes ) et la Soc Gen qui dégringole, qui dégringole, qui dégringole….où on va là ?
les derniers soubresauts avant la chute finale ?
Je prends les paris: à 2500, les banques sautent! le vainqueur emporte un filet garni….mais de quoi ?
Tu ne serais pas un vilain petit trader, parier sur l’effondrement des banques, c’est pas sympa. Assures-toi à grand coup de CDS.
Chassez le naturel il revient en Ferrari.
Ferrari, c’est vulgaire et m’as tu vu; perso, c’est Maserati, ou alors Bentley cabrio, un peu voyante, toutefois, surtout en rouge baiser métallisé.
dans la rubrique » ils ne savent plus quoi inventer »: un peu hors sujet, mais bon: F.Fillon préconise une harmonisation de l’âge de la retraite avec la Grande Allemagne ( entendez 67 ans); évidemment le conseiller en com qui lui a soufflé le truc a oublié de lui dire que la démographie n’est pas tout à fait la même entre les deux pays…il aurait pu demander à F.Lefèbrve, l’aboyeur en titre de l’ump!)
donc, désormais c’est « place aux vieux », il va y avoir un boom sur le taux de chômage du senior, tiens!
@ Marx prénom Groucho,
Bonjour,
Evolution du CAC 40 du 1er janvier 1979 au 26 août 2011
http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/d/d2/CAC_40_1979-2011.jpg
http://fr.wikipedia.org/wiki/CAC_40
Qui bono?
Le mini scénario reçu ci-dessous est déconseillé aux mineurs, ainsi qu’aux humains n’ayant jamais tenu un bouton à 10 M€:
Avec les ventes/achats à terme, à nu et effets de leviers, il est paranoïaquement facile d’imaginer un suicide organisé via de simples montages légaux…dispersion non-organisée des gros chiffres en petites tranches empaquetées.
Survidage de toute caisse, désertion, manche à gauche pluskapoil, décrédibilisation totale et hop, retour en cravatte et cravache, nom d’un nerf de boeuf, bull market!! karmaguiddon..yo, no future!
Juridiquement inexpugnable..la subtilité est un humour?
Gentil, le trader, tout doux, bio écolo et tout…lâche ce clavier, bazar, le marché est fermé!
-« grrrr….gnarf, nikkeï ouvert, Jones dow open, alligato, mon os, grrrr….!! Dégage où je monte le levier du hft, j’ai un algodopeur à injecté à bobby HFT, c’est mon copain nonos prime…prime…rrraaa, pas oublier les armes, tain, un red bulle vodkakak, 2% la min nette, j’t’emmerde, le sarkoplaneur m’emmène au caillemanman si j’fais +10 M€uhhh au black et mini -5M€uhhh à l’office média avant les tacotocaricains….rrrraaa, dégage bouffon, j’aime la viande d’homme, j’ai goûté à tous les peuples hmmmm… pauv’ naze, casse toi je jouis j’ai pas faim t’as du bol, GRRRR!!
-« Bernie, appelle le véto, il va nous coûter trop cher en prime, il m’excite ce con, pas présentable, dangereux, pique moi ça…merci, un concuconnard de moins!! yep, champagne, ‘pelle les fifilles, fais un fesse-bouc sur le canal dom, raa c’est trop bon les mous cons!
hein les amis grecs, espagnols, européens..bandes de pauvres, à 100€ d’écart vous vous boufferez entre entre vous, on va golri dans nos bunkers 5 étoiles top secret d’étouille
60 indignés au commissariat, excusez les ces petits monstres ont été dopés à la déprime citoyenne, cette drogue n’a pas encore été classée au tableau des illégales, mémé y tenait beaucoup..j’ai payé la stagiaire de la MDR (maison de retraite) pour lui épargner ce désagrément, saloperie d’anosognosique, on va avoir pouvoir tout éclater vraiment…allez, à quat’pat ma couille, répét’générale
-« ouiii maîtresse!! hachez moi menu, j’me sens nu comme un pauvre…
– C’est QUI le CHEF?
Bien sûr, toute ressemblance avec des faits réels ou existants n’est que fortuite et issue d’une imagination purement délirante, délirante, délirante…
Merci de m’avertir! d’ailleurs, l’autre jour, dans la Bentley, le chauffeur en livrée et moi en smoking, nous allions au Jockey club, je me disais: faudrait pas quand même tomber sur un ramassis d’indignés, les rues de Paris ne sont pas sûres, désormais je me balade en Hummer avec 2 gardes du corps!
Maintenant on voit très bien que les économistes occidentaux ont été formés pour n’avoir qu’une idée en tête : éviter absolument les risques du communisme, présenter la lutte des classes comme étant sans objet quitte à rendre toute une série de travailleurs comme invisibles. Ils ne se sont préoccupés en rien de travailler la question qui doit traverser normalement leur science, à savoir la question de la valeur. Mais qu’est-ce qui vaut ?
Ils se sont préoccupés de la construction et de la dissémination du modèle de l’homo economicus qui a depuis fait faillite de façon retentissante. La valeur eut été un faux débat. Les efforts auraient du être concentrés à la construction d’une véritable « science économique » dont on aurait pu enlever les guillemets.
L’homo economicus n’a pas fait faillite, ceux qui ne faisaient pas partie de la caste et qu’y s’y sont essayés, oui, mais le noyau dur est toujours là, indemne, continuant son œuvre de démantèlement…
Nous les verrons à l’œuvre au moment des premières adjudications des privatisations Grecques
n’ya til pas des taupes- espions chez les traders ou banquier pour nous informer des conciliabules ??
Certes, couche tot, mais, que ferions nous de secrets ainsi révélés ? Sinon encore nous lamenter par avance de la prochaine saillie anale qu’ils nous infligeront ?
Tant que les peuples, qui n’ont pas encore compris que c’est une guerre, ne prendront pas les armes pour se défendre, finalement, à quoi bon savoir ?
[…] Les pendules remises à l'l'heure : suite …DYNAMIQUE DE L’IMPLOSION, par Franç… Source: http://www.pauljorion.com […]
Le pire, c’est que quand on en sera revenu au troc (échangerais Iphone contre sac de patates), voudront encore palper. Et là, ce sera niet.