L’actualité de la crise : LES PENDULES REMISES À L’HEURE ! par François Leclerc

Billet invité

Parmi les remèdes qui tuent le malade figure en bonne place sur les étagères la dévaluation interne. Une de ces expressions sibyllines employées par les économistes quand il faut parler des mesures qui font mal. Comme si les mots allaient l’atténuer, ou en tout cas ne pas leur en faire porter la responsabilité. En l’occurrence, il s’agit de la baisse du coût du travail, c’est à dire des rémunérations salariales. La nécessité de réformes structurelles, l’accroissement de la flexibilité du marché du travail, deux formules qui noient encore plus le poisson, sont toutefois généralement préférées.

La dévaluation interne est la clé de voûte de la stratégie poursuivie avec le succès que l’on connaît par les autorités européennes. Cela coule de source : si la dévaluation monétaire n’est pas possible pour un pays en difficulté, en raison de son appartenance à une union monétaire (la zone euro), il faut procéder autrement pour accroître la compétitivité de son économie et créer la croissance qui le sortira de l’ornière. L’idée est d’aller affronter sur les marchés internationaux la production en provenance des pays émergents où les salaires sont bien plus faibles. Une bataille gagnée d’avance !

Jean-Claude Trichet, à qui on ne fera pas le procès de l’inconstance sur ce sujet, vient de revenir sur celui-ci, qui lui tient particulièrement à cœur. « L’Espagne doit continuer à consacrer une attention particulière à l’application déterminée de nouvelles réformes structurelles, afin d’atteindre une croissance potentielle aussi élevée que possible, d’améliorer sa productivité et de pouvoir rétablir ainsi la confiance des investisseurs », a-t-il déclaré à L’Expansion.

Pour ne pas être en reste, rappelant la phraséologie employée par les bureaucrates soviétiques lorsqu’ils évoquaient les perspectives flamboyantes du prochain plan quinquennal, le FMI qualifiait dans son dernier rapport sur l’Espagne d’audacieuses les réformes du marché du travail. Peut-on être contre le fait d’avoir de l’audace ?

Sur un terrain proche, puisqu’il s’agit de diminuer les pensions des retraités et de licencier massivement dans le service public, les négociations se poursuivent entre le FMI et le gouvernement grec, n’ayant pas abouti hier. On avait déjà appris comment le représentant du FMI entendait obtenir que soit accéléré le processus de privatisation en Grèce, présenté comme la solution pour débloquer la croissance, et donc pour accroître les recettes de l’État.

Standard & Poor’s vient de dégrader sur le front des troupes l’Italie. L’Espagne craint de connaître le même sort de la part de Moody’s, qui a prolongé sa réflexion à propos de l’Italie. Elena Salgado, la ministre espagnole des finances, s’inquiète d’une reprise beaucoup plus faible qu’espérée, puisque la croissance de l’économie était de 0,2 % au second trimestre et qu’elle n’atteindra pas à la fin de l’année les 1,3 % qui sont prévus.

Retour sur la réunion des ministres des finances européens de Wroclaw, qui a été présentée comme un affrontement entre Européens et Américains à propos de la relance économique. Les seconds voulant convaincre les premiers qu’il fallait la susciter sur fonds publics, les premiers répondant qu’ils n’en avaient plus les moyens et rétorquant que les Américains seraient bien inspirés de faire le ménage chez eux avant de venir donner des leçons. Cette présentation tronquée permettait d’escamoter l’essentiel du message de Tim Geithner, bien plus embarrassant, qui portait sur la nécessité de créer une seconde ligne de défense en protégeant les banques, la première risquant d’être enfoncée. Le problème de la relance n’étant pas moins posé.

Tout à sa campagne électorale, Barack Obama vient de rendre public un nouveau plan destiné à favoriser l’emploi, prenant les Américains à témoin que les républicains sont les membres du parti des riches, lesquels lui répondent qu’il favorise « la lutte des classes »… Passé plus inaperçu, il a pour la seconde fois conversé hier soir par téléphone avec Angela Merkel – devenue son interlocutrice européenne de référence – dégageant selon la présidence américaine un accord « sur le fait qu’une action concertée sera nécessaire dans les prochains mois pour répondre aux difficultés actuelles de l’économie et assurer une reprise de l’économie mondiale ». Cette question épineuse est donc renvoyée à plus tard, mais elle sera au centre du prochain G20, en novembre prochain.

Que ce soit aux États-Unis ou en Europe, une même interrogation reste sans réponse. Elle ne porte pas sur le calendrier du retour de la croissance, que personne ne s’aventure plus à prédire, mais sur ses moyens et sa nature même. Ce dernier sujet n’étant abordé qu’en termes très généraux, à long terme et bateaux, comme investir dans la formation et l’éducation.

La réponse apportée s’inscrit dans le cadre d’une surprenante conception de l’économie mondiale, où tous les pays devraient simultanément trouver dans le développement de leurs exportations la solution à la panne de croissance qu’ils connaissent, sauf les émergents, priés de développer leur marché intérieur pour laisser place libre. L’Allemagne priée de faire de même pour rééquilibrer l’Europe, ce qui risque de s’opérer en raison du ralentissement mondial de l’économie et de la baisse de la croissance allemande qui en résultera, étant donné sa forte dépendance aux exportations. Certaines prévisions prévoient même une croissance zéro en 2013.

Tout cela comme si un déséquilibre général, abusivement présenté comme cause de la crise actuelle, allait être réglé par un retournement magistral de tendance. Une inversion des grands flux commerciaux planétaires, gageure à laquelle la dévaluation intérieure pourrait contribuer. Comme si les pays exportateurs devaient cesser de l’être et les autres prendre leur succession !

Le Comité de politique monétaire de la Fed va se réunir demain et après-demain et se pencher sur ce que pourrait être sa contribution à la relance de l’économie américaine. Il n’en est plus attendu des miracles, mais des mesures limitées destinées à abaisser les taux longs et à favoriser le crédit.

Deux leviers – la baisse des salaires et le crédit – sont actionnés pour relancer la croissance économique. Précisément ceux qui ont été a l’origine première de la crise actuelle : une distribution inégale de la richesse impliquant le développement du crédit pour maintenir la consommation grâce au développement de l’endettement. Avec désormais une nouveauté, à savoir que le crédit ne pourra pas reprendre avec la même ampleur. La conclusion s’impose donc : une longue période récessive est inévitable.

La Grande Perdition porte en elle une interrogation qui est encore éludée à propos non pas de la croissance, cette divinité qui se fait prier, mais du modèle de développement et de société auquel il est possible et nécessaire d’aspirer. C’est en ce sens qu’elle remet les pendules à l’heure.

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241 réponses à “L’actualité de la crise : LES PENDULES REMISES À L’HEURE ! par François Leclerc”

  1. Avatar de Martine-Bxl
    Martine-Bxl

    Vive l’indexation des salaires et…..un « non gouvernement « ! ( comme dans Alice au pays des merveilles et son .. »non anniversaire » ;-)))
    Le FMI prévoit une croissance pour l’économie belge :
    http://www.lesoir.be/actualite/economie/2011-09-20/le-fmi-prevoit-une-croissance-pour-l-economie-belge-864459.php

    1. Avatar de taratata
      taratata

      @ Martine-Bxl
      eh oui ! ainsi , ça sert à quoi un gouvernement ?

    2. Avatar de xas
      xas

      Finalement au lieu de Berlin, je pars m’installer à Bruxelles.

  2. Avatar de dissy
    dissy

    http://www.lalibre.be/economie/actualite/article/686445/zone-euro-le-fmi-craint-une-contagion-au-systeme-financier-mondial.html

    Le Fonds monétaire international (FMI) prévoit une croissance de l’économie belge de 2,4% cette année et de 1,5% en 2012, selon ses dernières « Perspectives de l’économie mondiale » publiées mardi.

    http://www.lalibre.be/toutelinfo/belga/157238/le-fmi-prevoit-une-croissance-de-15-pour-la-belgique-en-2012.html

    1. Avatar de Béotienne
      Béotienne

      Réarmement moral par la lecture dans une boule de cristal ?
      Ca fait du bien d’entendre ce qu’on souhaite entendre, mais il arrive que les extra-lucides corrigent leurs prévisions au fil des évènements.

  3. Avatar de dissy
    dissy

    Slovenian Government Collapses After Confidence Vote Loss; EFSF Ratification To Be Delayed Until 2012.

    http://www.zerohedge.com/news/slovenian-government-collapses-after-confidence-vote-loss-efsf-ratification-be-delayed-until-20

  4. Avatar de edith
    edith

    La réponse apportée s’inscrit dans le cadre d’une surprenante conception de l’économie mondiale, où tous les pays devraient simultanément trouver dans le développement de leurs exportations la solution à la panne de croissance qu’ils connaissent, sauf les émergents, priés de développer leur marché intérieur pour laisser place libre. L’Allemagne priée de faire de même pour rééquilibrer l’Europe, ce qui risque de s’opérer en raison du ralentissement mondial de l’économie et de la baisse de la croissance allemande qui en résultera, étant donné sa forte dépendance aux exportations. Certaines prévisions prévoient même une croissance zéro en 2013

    mais….euh…. ça n’est pas le but du « bancor » ?

    1. Avatar de Julien Alexandre

      Le bancor vise à équilibrer les déficits commerciaux, pas à faire de tous les pays des économies basées sur l’exportation comme l’Allemagne.

      1. Avatar de edith
        edith

        Il n’y avait pas de mauvais esprit dans ma question, bien au contraire 🙂
        Je m’explique :

        lorsqu’il est « conseillé » aux pays qui exportent peu de développer les ventes à l’extérieur, et aux pays trop exportateurs de développer leur consommation intérieure, on arrive en fait à demander un équilibre.
        Equilibre qu’il serait plus facile d’obtenir avec le bancor qu’avec des voeux pieux.

      2. Avatar de Ygorf
        Ygorf

        Petit rappel de macroéconomie élémentaire.
        Il est logiquement impossible que tous les pays aient des excédents commerciaux, car si un pays a un excédent (vend à l’étranger plus qu’il n’achète), il y a forcément un (ou plusieurs) pays à l’étranger qui lui a acheté plus qu’il ne lui a vendu – car ce qui est vente pour l’un est forcément achat pour un autre. Au niveau international le total des excédents est forcément égal au total des déficits. Un pays qui se crée un excédent (comme la Chine et l’Allemagne actuellement), créé automatiquement un déficit dans les autres pays. Les pays excédentaires ont donc aussi une responsabilité dans l’existence de déséquilibres : à vrai dire ces derniers sont inévitables (la seule situation qui pourraient les éviter serait que tous les pays maintiennent constamment un équilibre instantané de leur balance commerciale), et certaines structures de déséquilibres peuvent même être avantageuses aussi bien pour les excédentaires que les déficitaires : un déficit commercial par exemple pour un pays en développement qui a besoin d’importer des équipements pour se créer une industrie – ce qui a été d’ailleurs le cas pour les USA et l’Australie pendant plus d’un siècle – et qui est compensé par un excédent commercial de pays développés à la population vieillissante qui accumule ainsi des actifs qui permettront pus tard de financer le surcout des retraites. Mais il est clair que la structure actuelle des déficits/excédents n’est aucunement satisfaisante. Même dans le cas de la Chine et l’Allemagne, le succès de leur politique mercantiliste de développement des exportations leur permet sans doute d’accroitre l’emploi intérieur au détriment des pays chez ils créent du déficit mais au prix d’une baisse du niveau de vie des travailleurs en Allemagne et d’une exploitation éhontée de la main d’œuvre en Chine. En plus, on démontre facilement en macroéconomie qu’un pays excédentaire n’utilise pas toute sa production pour sa consommation et son investissement intérieur, ce qui peut être un inconvénient. Inversement, un pays déficitaire (la Grèce ou la France par exemple) a moins d’emplois que si son commerce extérieur était équilibré; par contre, il a une consommation+investissement plus importante que ce qu’il produit – ce qui peut être un avantage.
        En plus, des structures de déséquilibres trop importantes et trop durables du commerce extérieur créent des problèmes financiers qui débouchent souvent sur des crises – nous en savons quelque chose. On rappelera que tout pays qui a une balance commerciale excédentaire a nécessairement une balance des capitaux déficitaire – et vice-versa.
        C’est pour ces raisons (et quelques autres) que Keynes estimait que, pour des pays de même niveau développement, il fallait limiter les excédents/déficits annuels de façon à avoir en moyenne de long terme un quasi-équilibre pour les différents pays, et qu’il a proposé en 1944 à Breton-Woods le Bancor, un système qui tendait à orienter automatiquement les balances commerciales vers l’équilibre en faisant porter le poids du rééquilibrage à la fois sur les pays excédentaires et sur les pays déficitaires – et non sur les seuls pays déficitaires comme dans le système actuel.
        Et c’est évidemment un système de ce type qu’il faudrait mettre en place – et non pas se contenter de souhaiter pour que tout aille mieux que tel pays réduise ses excédents et tel autre réduise ses déficits; voeux pieux comme le dit très justement Edith. Mais la mise en place d’un nouveau système monétaire international demanderait, dans le meilleurs des cas des mois- même si on se décidait immédiatement sur sa nécessité – et ne n’est pas cela qui peut nous tirer de la m…. actuelle. Car les étapes de la crise systémique qui se développe actuellement se comptent désormais en semaines, sinon en jours.

  5. Avatar de Martine-Bxl
    Martine-Bxl

    et encore pendant ce temps …
    L’Allemagne, le Royaume-Uni, la Suède, le Danemark, les Pays-Bas et la République tchèque forment à eux seuls une minorité de blocage qui pourrait faire passer les fonds alloués au PEAD de 480 millions d’euros cette année à 113,5 millions d’euros en 2012.

    « Six Etats décident d’affamer » 18 millions d’Européens démunis, a tonné le député européen belge Marc Tarabella.
    http://www.dhnet.be/infos/monde/article/369195/les-pauvres-menaces-d-etre-mis-a-la-diete-en-europe.html….A vomir !

    1. Avatar de taratata
      taratata

      C’est p’têt la situation d’assistanat qui est à vomir !

      1. Avatar de noux
        noux

        Laisser crever qq1c’est comme encourager la peine de mort. L’homme est un requin.

      2. Avatar de Béotienne
        Béotienne

        Je crois bien décoder votre affirmation, il ne devrait pas exister de nécessité d’assistance.
        Mais …on assiste bien les banques et ça coûte encore plus cher, non seulement en argent mais aussi en augmentant le nombre potentiel d’assistés.

  6. Avatar de dissy
    dissy

    “C’est l’ère des banquiers qui a ruiné l’Europe et la Hongrie: ils ont fait croire aux gens au cours des dernières 15-20 années qu’il est possible de s’endetter sans conséquences.”

    Viktor Orban, le Premier ministre conservateur hongrois

    1. Avatar de yvan
      yvan

      Dissy, c’est ça, le populisme.
      Tu tapes sur les banquiers en face, mais en coulisse, tu t’arranges pour faire affaire avec eux.

  7. Avatar de Thom Bilabong
    Thom Bilabong

    Question aux boursicoteurs SVP

    En me promenant sur BOURSORAMA pour voir le sort réservé aujourd’hui à nos banques, je tombe sur le tableau concernant la BNP (-6,51% aujourd’hui). J’y note qu’il y figure les mentions  » seuil de suspension baisse » ou « seuil de suspension hausse », mentions auxquelles je n’avais jamais prêté attention puisque je ne boursicote pas.

    Est-ce là le système de protection des valeurs bancaires qui est censé les prémunir des ventes à nue ? Est-ce là une autre forme de protection pour éviter les effondrements ou explosions à la hausse des cours ?

  8. Avatar de dissy
    dissy

    Vidéos : Paroles de traders anonymes
    Voici une vidéo exclusive filmée tournée par Pascal Canfin sous anonymat de traders expérimentés. Entre le blanchiment d’argent de votre banquier et d’autres dérives dignes des plus grandes escroqueries vous allez découvrir pourquoi le système financier est voué à une faillite certaine.

    http://www.dailymotion.com/video/xl2mxo_paroles-de-traders-l-integrale-9-mn_news

    Last Thursday (15 September), Greek economist Yanis Varoufakis addressed a capacity audience in Dublin’s Shelbourne Hotel on the roots of the crisis in the Eurozone, and offered his own proposals for solving it.

    « Every single bank in the Eurozone is bankrupt ».

    http://politico.ie/social-issues/7896-understanding-the-euro-crisis-varoufakis-o-toole.html

    1. Avatar de lisztfr
      lisztfr

      Intéressant, j’aime bien l’expression de :

      « The moment this surplus recycling mechanism broke down, the euro was doomed »

      Contexte :

      The tragedy is that this collapse was so big, that the USA ceased to be able to operate like a recycling mechanism. The capacity of the USA to absorb other people’s products, and to finance its deficits in a manner conducive to the recycling that is necessary to create demand for German goods, for Japanese goods, for Chinese goods – we lost that. The reason why our world is in disarray, why we have a crisis in the Eurozone, why we have a crisis in Japan, why there is a crisis in the USA.

      « The moment this surplus recycling mechanism broke down, the euro was doomed »

      => Ce texte comporte le mot « demande », il n’est donc pas idiot. Il a une bonne intuition des mécanismes macroéconomiques, appuyé par des références historiques … il en reste cependant à un mode de pensé strictement keynésien (vulgate je suppose), selon lequel il suffirait de continuer à s’endetter, la dette étant une bonne chose :

      « …debt is absolutely essential in a capitalist economy… »

       » It’s a bit like – if you can imagine it figuratively – under capitalism what some do is, they put their arm into the future, and they grab value – future value, that has not been generated yet, and they bring it into the present, to finance the production process that will yield the value in the future. »

      Il a seulement oublié un petit détail, à savoir qu’il faut rembourser les dettes en principe. La dette sert ici à gagner à la rigueur la bataille économique car c’est seulement au détriment d’un autre (pays, région) qu’on peut effacer ses créances. Voilà Keynes vu par un libéral, libéral style caméléon, libéral gauchisant mais tout de même.

      On est loin de pouvoir faire une relance keynésienne aujourd’hui.

      1. Avatar de Béotienne
        Béotienne

        On est loin de pouvoir faire une relance keynésienne aujourd’hui.

        – Parce que les dettes sont découplées de l’économie réelle et que cet argent ne produit qu’un fantôme de richesse ?
        – Parce que qu’il faudra plusieurs générations pour stabiliser les migrations de qualifications nécessaires dues aux innovations technologiques ?
        – Parce que les énergies non-renouvelables diminuent et que la démographie augmente, et qu’il faut des capitaux ( indisponibles là où il faudrait , selon P. Jorion ) pour développer la mutation de ce secteur ?
        – En résumé, parce que l’argent est siphoné par quelques uns pour faire de la mauvaise graisse ( excuses , c’est pas moi, c’est la souris) et investir dans des productions polluantes et inutiles. ?

  9. Avatar de edith
    edith

    La Grande Perdition porte en elle une interrogation qui est encore éludée à propos non pas de la croissance, cette divinité qui se fait prier, mais du modèle de développement et de société auquel il est possible et nécessaire d’aspirer. C’est en ce sens qu’elle remet les pendules à l’heure.

    Il est sage de penser que ce ne sont pas les caisses enregistreuses très en vue actuellement qui pourront prendre à bras le corps cette question.

    Il est grand temps que le genre humain se tourne radicalement vers ceux qui détiennent les outils pour cela, les antropologues, les philosophes, les sociologues etc.
    quant aux quelques uns restants, ils iront déguster leur croissance au beurre fourrée au papier monnaie.

  10. Avatar de Kakashi
    Kakashi

    Une dévaluation interne ne serait pas une forme de déflation ?

    1. Avatar de fnur
      fnur

      C’est aussi une forme de protectionnisme, favorisant la consommation des produits locaux( sardine au lieu de boeuf…) au détriment des importations, pour celles dont peut réduire la consommation.

      1. Avatar de Kakashi
        Kakashi

        Donc si les Grecs sont protectionnistes alors pourquoi le pays continue à se casser la figure ? (comme ce qu’avait prévu F.Lordon jcrois)

      2. Avatar de fnur
        fnur

        Pour le moment, c’est pas fait, surtout vu le déficit de leur balance commerciale.

  11. Avatar de fito
    fito

    Jacques Attali envisage déjà l’apocalypse financière… (j’aimerai bien savoir ce qu’en pensent François ou Paul, mais bon, cela dit, rien de nouveau pour eux dans les mots d’Attali)

    1. Avatar de Thomas

      Ne me dites pas que c’est le même Attali qui souhaitai voir dans son « rapport Attali  » de 2008, la France suivre l’Angleterre, et Paris dépasser bientot la City dans le domaine de l’innovation financière :
      Je ne le croirais pas.

      (et si c’est lui, il mérite d

  12. Avatar de dessalades
    dessalades

    relancer la croissance quand une salade se vendait 0,20 euros en 2002 et maintenant 1 euro 20 ?

    1. Avatar de Alexandre Venisse

      La salade a 0.20€ était produite où? comment ? par qui? et vendue par qui?
      La salade a 1.20€ idem?

      PS: je suis producteur de légumes

  13. Avatar de BA
    BA

    Mardi 20 septembre 2011 :

    Union Européenne : Bruxelles juge une recapitalisation des banques « peut-être nécessaire ».

    Une nouvelle recapitalisation des banques européennes sera « peut-être nécessaire » en raison de l’aggravation de la crise de la dette, a déclaré mardi le commissaire européen chargé de la Concurrence, Joaquin Almunia lors d’une conférence de presse.

    Il va proposer d’étendre les règles mises en place par la Commission en 2008 et 2009 pour permettre aux gouvernements d’apporter une aide publique à leur secteur bancaire.

    http://www.boursorama.com/actualites/ue-bruxelles-juge-une-recapitalisation-des-banques-peut-etre-necessaire-7ec7672092fe85e50bc9c5b7ee1c4f52

    En clair :

    Contribuables européens, préparez-vous à payer.

    Contribuables, vous allez payer pour recapitaliser les banques européennes.

  14. Avatar de titi

    Bravo François encore pour cet excellent exercice de défrichage.

  15. Avatar de Kerjean
    Kerjean

    ça y est, Quatremer sur Libération, vient, lui aussi, de préconiser l’abandon de la démocratie en Grèce et la mise sous tutelle par des experts étrangers.
    Je ne savais pas que la construction communautaire visait à établir une Europe des gauleiter.

    Il serait bien que les euro-inconditionnels du site se déterminent clairement par rapport à cette tendance quasiment fascisante qui devient lourde chez les médiacrâtes et intellos de vouloir s’affranchir des peuples pour le bonheur du bizness et des rentiers.

    Je m’adresse là particulièrement à Vigneron qui a l’invective et l’insulte faciles dés qu’il s’agit d’euroscepticisme.
    J’aimerai savoir si, pour lui, entre autre(J. A. aussi peut se prononcer s’il le souhaite) cette Europe des mises sous tutelle est conforme à l’idéal qui lui permet de prendre si violemment à partie tout hérétique osant douter du dogme européiste.

    1. Avatar de Julien Alexandre

      @ Kerjean

      Non, cette Europe ne correspond pas à l’idéal démocratique que je me fais, au même titre que certaines alliances proposées par certains commentaires ne correspondent pas à mon idéal républicain.
      Rassuré ?

      1. Avatar de Kerjean
        Kerjean

        Tout à fait, mais j’étais sûr de votre réponse. De votre réponse à vous.
        Vous avez aussi raison sur le point des alliances. Même si elle ne sont que de circonstance et pas de gouvernement, vous avez raison, il faut être cohérent, il y a des lignes à ne pas franchir et des fourchettes même très très longues qu’il faut savoir laisser dans des boites hermétiques.

        Mais je vous avoue que ce danger de totalitarisme là, celui défendu par Quatremer, Barbier, Minc, l’editorialiste de Boursorama et maintenant d’Adler à propos de……………l’Italie, carrément, me terrifie.
        Car si ces éditocrates et médiacrates se permettent de sortir de telles énormités ouvertement, c’est qu’ils sont certains de ne pas être immédiatement être cloués au poteau. Donc que ce qu’on peut bien appeler un projet est largement partagé par les élites européennes.

        Au niveau politique, seuls, pour l’instant, Mélenchon et Dupont-Aignan ont réagit.

        C’est effrayant. On a pris la Grèce en Europe pour qu’elle ne retombe pas dans un régime des colonel, et on parle de leur mettre un gauleiter.
        Et si ça passe pour les Grecs….

        1. Avatar de Julien Alexandre

          Voyez, on tombe d’accord Kerjean. Merci pour le mea culpa entre les lignes, j’apprécie.

      2. Avatar de juan nessy
        juan nessy

        Lenfant grec est-il toujours vivant ?

        http://www.gauchemip.org/spip.php?article10230

        Et pourquoi le laisser seul ?

    2. Avatar de daniel
      daniel

      C’est un cas flagrant montrant que le Peuple ne convient plus aux gouvernants…
      Je constate avec consternation qu’ « ils  » vont arriver à faire détester l’ Europe.

      A ce point, « ils » commencent à dériver grave.
      Mais c’est, espérons-le, une dérive limitée de gens perdant momentanément leurs repères démocratiques.
      Après tout qu’est-ce qu’un journaliste ?

    3. Avatar de sp
      sp

      Cela ne serait ni plus ni moins qu’une annexion de la Grèce par la finance internationale. C’est sur, après cela la Grèce sera sauvée !

    4. Avatar de Luxy Luxe
      Luxy Luxe

      Le terme tutelle est offensant.

      Ceci étant, il semble qu’il y ait un réel problème dans l’organisation de l’Etat grec. Pas plus tard qu’hier, un intervenant parlait de l’absence de cadastre et de la nécessité de percevoir les taxes foncières par le biais des fournisseurs d’électricité… L’union européenne, bien avant la crise, avait alloué des sommes non négligeables pour combler ce vide, et l’argent est parti en fumée sans résultat tangible au final.

      Ce sont des problèmes qu’il faudra bien résoudre… Comment assurer l’équilibre du budget de l’Etat si l’impôt ne peut pas être collecté de manière efficace ? A titre d’exemple, dans le foutoir de la révolution française, une des premières mesures prises par le premier consul Napoléon, dans la foulée du coup d’Etat de Brumaire VIII, fut de réorganiser de manière beaucoup plus efficace l’administration chargée du recouvrement de l’impôt…

    5. Avatar de gotoul
      gotoul

      N’oublions pas que le journal Libération appartient à la famille Rothschild

  16. Avatar de Germanicus
    Germanicus

    La productivité est très élevée en Europe, ce n’est pas le problème. Le problème réside dans les effets de la mondialisation économique, dans la concurrence industrielle et commerciale accrue entre les nations de la planète.
    Dans l’avenir proche, le salarié sera encore davantage obligé de travailler plus pour gagner moins, fini les parcours professionnels linéaires. Les pays émergents veulent vivre comme les occidentaux, cela ne se fera pas sans une baisse significative du niveau de vie (et les conditions de travail) en Europe.
    Ceci dit, les problèmes de l’Europe ne sont qu’en partie le résultat de la crise financière/de la crise de l’euro, ils sont aussi largement imputables à la mondialisation.

    1. Avatar de Nicks
      Nicks

      @Germanicus

      Qui a produit la mondialisation sous la forme que nous connaissons ? On gagne rien parce que la réponse est un peu trop facile…

      Vous imaginez sincèrement que le salariat occidental va accepter sans sourciller une baisse de 50% de son niveau de vie, quand dans le même temps les inégalités exploseront ?

      1. Avatar de Germanicus
        Germanicus

        Une simple réponse:
        Qui aurait imaginé il y a 30/40 ans la dégrangolade sociale que l’on observe depuis? Et que fait le bon peuple? Il a fait confiance, en 2007, à un candidat proche du patronat et du capital.

        Tant les gens auront leur baguette, leur quart de rouge et surtout leur télé, il n’y aura pas de révole ouverte et encore moins une révolution. En revanche, les partis populistes, surtout de droite, verront augmenter leur paroisse en nombre.

      2. Avatar de Nicks
        Nicks

        @Germanicus

        La courbe descendante ne fait que commencer. L’écart avec les pays émergents est encore abyssal. Les efforts demandés aux populations vont correspondre à un recul de société de presque un siècle. Autant dire que c’est un schéma jamais expérimenté depuis la chute de l’Empire romain. Aucune chance que cela se passe tranquillement. S’il n’y a pas révolution, il y aura au minimum régime sécuritaire…

      3. Avatar de renou
        renou

        Germanicus,
        « Qui aurait imaginé il y a 30/40 ans la dégrangolade sociale que l’on observe depuis? » Un cinglé, forcément…
        Theodore Kaczynski – Manifeste: l’avenir de la société industrielle, traduit et présenté par J.-M. Apostolidès, préface d’Annie Le Brun, Jean-Jacques Pauvert aux éditions du Rocher, Paris, 1996.
        « 196. Les révolutionnaires pourraient envisager de soutenir les mesures qui tendent à unifier l’économie mondiale. Les accords de libre échange comme l’ALENA ou le GATT sont sans doute nuisibles à l’environnement à court terme, mais ils peuvent être avantageux à long terme car ils favorisent l’interdépendance économique des pays. Il sera plus facile de détruire le système industriel dans le monde entier si l’économie est à ce point unifiée que son effondrement dans un seul pays avancé conduise à l’effondrement de tous les pays industrialisés. »
        http://kropot.free.fr/Kaczynski-livre.htm#editeur

      4. Avatar de jducac
        jducac

        @ Nicks 21 septembre 2011 à 17:20

        Les efforts demandés aux populations vont correspondre à un recul de société de presque un siècle.

        Vous y allez peut-être un peu fort. Un demi siècle, soit un retour au niveau de vie de l’après dernière guerre mondiale serait déjà très difficile à vivre, même pour ceux qui ont déjà connu cela entre 39 et 49.

      5. Avatar de pladao
        pladao

        @jducac
        c ‘st bien ce retour que vous preconisez au cours de vos diverses interventions
        je me trompe ?

  17. Avatar de daniel
    daniel

    France-Culture, « les matins » et France-Inter –
    « là bas si j’y suis ». de 15hà 16h: la corruption , diversité des points de vue.

    Bien vulgaire, matérialisée par des enveloppes en papier kraft, des valises
    ( des trucs de gagne-petit) ou des virements dans des paradis fiscaux
    ( du sérieux ! ) .
    Un livre récent montre qu’elle existe et se porte bien.

    Le corrompu n’est pas libre. Il est victime d’une addiction qui dévore son temps.
    La corruption voile et distord sa perception de la réalité.
    Si c’est un homme politique, la question se pose de savoir si on peut faire fond
    sur ces déclarations et intentions…
    Certains penseront qu’il est nul besoin de cette explication pour mettre en doute la sincérité…

    « Tous pourris  » ?, non, certainement mais c’est un bruit de fond qui empoisonne la vie politique.
    A mon avis , elle n’est pas sans rapport avec l’incapacité des gouvernants à s’extraire d’une vision passéiste ou dépassée, ayant peu de rapport avec le réel communément admis.
    Le phénomène « tour d’ivoire » a sans doute des causes  » complexes »; la corruption pourrait être invoquée dans des cas bien déterminés.( prudence …)

    L’absence de preuves ou d’aveu invitent, à tord, à la généralisation.
    Mais il apparait que l’occasion fait le larron. Un ouvrier chez Renault -s’il en existe encore-
    ne court aucun risque. ( c’est ma rubrique « Ré-industrialisation » et non une remarque
    tendant à dire que la Justice « répugne » à instruire au-delà du comparse.)

    1. Avatar de Laurent K
      Laurent K

      « Tous pourris » ? oui pour la majorité des homme politiques. Sinon, vous ne pouvez pas expliquer la soumission à la finance et l’efficacité des lobbies…

      Remarquez que je reste optimiste: Je laisse la porte ouverte à ce qu’il y en ait encore quelques un d’honnêtes.

  18. Avatar de Calgonite
    Calgonite

    Très intéressant, tous ces commentaires… (sans oublier les articles de ce blog of course)
    Merci pour ces éclairages.

  19. Avatar de Marx prénom Groucho
    Marx prénom Groucho

    Grèce: il y a quand même d’inquiétants bruits de bottes, ne trouvez vous pas? deux ou trois « experts » se lâchent, du genre: il faudrait un gouvernement à poigne, mettre le pays sous la tutelle de Bruxelles et du FMI ( on sait ce que cela a donné dans les passé quand les’ Chicago’s boys débarquaient), et pourquoi pas les colonels, tant qu’on y est ?
    Et ne rigolons pas trop des mésaventures de ce sardanapale de Berlusconi, parce qu’après l’Italie…..la France est dans le collimateur!
    Mais ,bon, nous, les petits français, on fera comme la dernière fois, on …collaborera ( toute analogie avec les évènements s’étant déroulés en 1940-1944 n’est que purement fortuite )

    1. Avatar de Laurent K
      Laurent K

      On collaborera ou on résistera. Au choix de chacun.

    2. Avatar de eric
      eric

      De toute facon,nous on s’en fout, on a la ligne maginot,alors hein!

  20. Avatar de torduducarafon
    torduducarafon

    Cette europe me debecte. L’euro peut bien disparaître s’il embarque avec lui les eurocrates, ce sera une bonne affaire. Videz vos comptes et achetez de l’or. Shortez l’euro. Achetez de l’or à crédit. C’est une manière de boter les fesses de cette europe des marchands, une manière de préserver votre retraite et l’avenir de vos enfants. Dites non au chomage, à la planche à billets et aux magouilles financières. Bref, le bras d’honneur du peuple à l’oligarchie qui pense gouverner quelque chose.

  21. Avatar de 20100
    20100

    Nous étions au bord du gouffre…
    http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/nous-etions-au-bord-du-gouffre-101017
    Note : Lecteur audio en haut du texte.

  22. Avatar de Matthieu
    Matthieu

    J’ai l’impression que cette semaine est décisive…

    Nous y sommes enfin… le grand tournant

  23. Avatar de Sébastien
    Sébastien

    Remettre les pendules à l’heure: oui.
    Recentrer le débat: oui.
    Remettre l’homme au centre: oui.
    Il suffit de….(ou méthode Yaka): décentrer l’économie.

    Le seule problème économique existant depuis les débuts du capitalisme fut de placer l’économie au centre de la société et à la place de la vie politique (sens noble du terme, évidemment).

    La croissance? On s’en fout.
    La bourse? On s’en fout.
    Les banques? On s’en fout.

    Ce ne sont que des problèmes parasitaires et secondaires. Une société centrée/basée sur le fric, donc matérialiste (règne des objets), est non viable. Evidemment, les personnes qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez me rirons…au nez. J’aimerais juste pouvoir vivre assez longtemps pour feter avec eux un millénaire de capitalisme (une paille, quoi). Meme dans les livres de science-fiction les plus dingues, aucun auteur n’a été capable d’imaginer ce que cela pourrait donner. C’est tout simplement inconcevable.

    Essayer de trouver des solutions au sein du pire système qui soit (celui que personne ne peut voir ni identifier en tant que tel et dont les conséquences échappent à la totalité de l’humanité qui « doit » le supporter) revient à essayer de parcourir les galaxies à vélo en tongues en espérant trouver un Mac Donald’s encore ouvert pour s’y ravitailler.

    1. Avatar de pirlouwi
      pirlouwi

      J’aime ta remarque Sébastien.
      Mais… ce qui fait une société d’Hommes, c’est avant tout des valeurs communes.
      Or, les valeurs communes qui me semblent importantes pour former un projet commun sont parmi celles que mes parents m’ont enseignées: le respect des anciens, le non-gaspillage, la solidarité inter-personnelle, le respect de notre environnement… et j’en passe. Toutes des valeurs qui sont en voie de disparition, voire disparues complètement de l’ADN de nos enfants.
      Il faut espérer que si le capitalisme disparaît sous peu (disons je lui donne encore 30 ans), qu’il n’ai pas tué le germe de reconstruction, qu’il n’ai pas abîmé irrémédiablement nos chances de reconstruire une société nouvelle basée sur nos vieilles utopies.
      L’Homme a toujours vécu en équilibre en société entre les opportunistes tirant la couverture à eux et les Hommes altruistes, et globalement cet équilibre faisait quelque chose d’acceptable pour la majorité des gens. J’ai personnellement vu une évolution depuis l’ouverture au marché mondial fin des années 90, tout est question de profit, l’être humain n’a pas plus d’importance qu’une machine, voire moins, puisqu’une machine, on peut chiffrer dans combien de temps on pourra la remplacer par une autre. Je suis écoeur é par cette classe dirigeante qui n’a plus peur de montrer dans nos médias les magouilles qui lui permettent d’avoir encore plus de profit au détriment des brebis que nous sommes.
      Donc, oui, je voudrais un monde sans banques, un monde où la bourse serait un lieu où se concrétise l’engagement de personnes qui croient dans le travail d’entreprises innovantes et veulent les aider à réaliser leurs projets et pas comme un lieu envahi par une horde de voleurs qui ne visent qu’à pomper un maximum de blé sans rien faire en échange. C’est une honte.
      La croissance? Pourquoi faudrait-il toujours être en croissance? Celui qui dit cela a arrêté de grandir à 25 ans comme nous tous! Ou alors, il doit avoir des problèmes de stabilité osseuse à l’heure qu’il est.
      Bon j’arrête mes divagations et je vais me faire un Quick.

      1. Avatar de D-croissance
        D-croissance

        @pirlouwi
        Ce n’est pas des divagations, sauf une de taille: se nourrir au Quick.
        Ce n’était sans-doute pas dans les préceptes de vos chers parents?

      2. Avatar de pirlouwi
        pirlouwi

        Si bien sûr D-croissance, et croyez qu’il me sont toujours chers, grâce à Dieu.
        Cette boutade sur le Quick pour nous rappeler à tous que nous sommes, quoi qu’on y fasse, des consuméristes, nés dans une époque capitaliste.
        Donc il serait plus facile à un extérieur de changer les choses.

  24. Avatar de eric
    eric

    @ Groucho,Et cette chanson pour mettre un peu de musique
    http://www.youtube.com/watch?v=7QCUc9jMcQI

    1. Avatar de Marx prénom Groucho
      Marx prénom Groucho

      @Eric: Merci pour le lien; en retour, celle qui m’émeut le plus, vu qu’un de mes ancêtres, journaliste au Cri du Peuple, avec le Grand Jules,y est mort au combat sur les barricades, luttant contre les versaillais…
      J’en suis fier, mais alors fier! et je me la pète quand je raconte l’histoire, une vraie légende familiale;
      bonne journée!
      http://www.dailymotion.com/video/x3r80v_la-commune-est-en-lutte_shortfilms

      1. Avatar de eric
        eric

        Quand j’ecoutais ca j’avais 18 ans(milieu annees 70) et je me disais il pousse un peu quand meme(pour la france),et maintenant..?
        Ca devait etre un type bien ton grand grand papy
        .

  25. Avatar de Marlowe
    Marlowe

    Revenir en arrière alors que les jours sont comptés

    Qui peut vraiment croire que tous les anciens apologistes de l’euro, c’est à dire ceux qui en ont fait la promotion, et ceux qui les ont écoutés, tous ceux-là, qui sont encore aux commandes, vont avouer leur erreur et corriger le tir, alors qu’il est déjà trop tard, sans être violemment contraints ?
    Comme chaque nouveau mensonge de la publicité est l’aveu de son mensonge précédent, les nouveaux mensonges reposent tous sur le non-dit fondamental : la société capitaliste, avec ou sans monnaie unique ou monnaie commune, est condamnée.
    Tout le reste est beau discours pour les caves, ceux qui croient que tout est fait pour leur plaisir.

  26. Avatar de BA
    BA

    1- Chiffres officiels, fournis par Eurostat, qui prennent pour argent comptant les chiffres de Berlusconi :

    Italie : la dette publique est de 1843 milliards d’euros, soit 119 % du PIB.

    http://epp.eurostat.ec.europa.eu/cache/ITY_PUBLIC/2-26042011-AP/FR/2-26042011-AP-FR.PDF

    Est-ce qu’Eurostat croit vraiment aux chiffres fournis par Berlusconi ?

    Est-ce qu’Eurostat les croit vraiment ?

    2- Chiffres réels :

    Nous saurons les chiffres réels lorsqu’un nouveau gouvernement socio-démocrate succédera au gouvernement Berlusconi.

  27. Avatar de Alistair
    Alistair

    Et si…

    Plus je pédale moins vite et moins j’avance plus vite. Plus je lis et plus se fait jour l’idée que finalement, on va dépecer les classes moyennes, encore un peu solvables, par l’impôt.
    Ma première réaction est celle finalement de la décroissance choisie : pourquoi alimenter un moulin en le poussant ? Travailler moins (et gagner moins) en consommant moins de produits inutiles, ce sera ma vengeance sur le système. La prospérité existe peut être dans autre chose que l’accumulation, qu’elle soit de dettes ou de richesses ou des deux.

    Cette crise est un problème d’emprunteurs et de créanciers. Si on n’a ni besoin d’emprunter de l’argent, ni d’en prêter, au fond, tout ce cinéma est équilatéral.

    On vit la fin du Magicland Circus avec ses sous parcs à thèmes Debtland et Pétroland. L’Humanité devra apprendre de toute façon à faire avec moins dans une génération. C’est peut être une chance, finalement, de vivre un crash à l’échelle planétaire, à l’échelle de l’intégralité du paradigme économique : une forme d’avertissement indiquant aux humains que la tour de Babel montera pas jusqu’au ciel et qu’on ne se mesurera pas à la Nature…

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  1. Dans ce cas, effectivement, c’est plus délicat.

  2. nb : j’ai écrit imaginer et non croire.

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