L’actualité de la crise : DÉRANGEANTES VÉRITÉS, par François Leclerc

Billet invité

Jusqu’où va aller le dérapage en cours ? La stratégie qui a été suivie jusqu’alors vole en éclats en Europe et il n’y a toujours pas de plan B. S’attaquer prioritairement à la dette publique pour permettre aux établissements financiers privés de résorber leur dette privée ne fonctionne pas. On est revenu à la case départ, en pire, au sens où la dette publique a été augmentée en pure perte et la dette privée – dont la structure a entre temps évolué – est toujours aussi menaçante.

Comment ne pas se rappeler les avertissements de ceux, rares, qui expliquaient qu’il fallait prendre le désendettement par l’autre bout, celui des banques, et que cela serait beaucoup moins onéreux à l’arrivée ? Mais il est trop tard, et l’on ne peut pas recommencer. Les munitions ont été épuisées.

Ne pas prendre en considération la dette dans son ensemble, c’est sHe condamner à assister impuissant à l’écroulement du château de cartes. Mais le contraire imposerait d’appliquer au système financier les réformes structurelles qui sont considérées comme indispensables pour résorber la dette publique.

Voilà une dérangeante vérité : le système financier a une seconde fois failli, en ne jouant pas le rôle qui lui était attribué, incapable de relancer l’économie, tout occupé qu’il est à repartir sur le même mode qu’avant et à combattre avec succès les mesures de régulation – pourtant très limitées – qui lui sont opposées, car elles atteignent ses marges de manière inacceptable.

Les dirigeants politiques sont bien incapables de s’y opposer, ne pouvant mettre ne serait-ce que partiellement en cause un système pour en être partie prenante, avec des variantes. Ne voulant pas découvrir une machine devenue infernale qui, après être grippée, en viendrait à être dénudée et pourrait s’en trouver rejetée. Se raccrochant au déni comme à son sauveur, par incompétence quand ce n’est pas par calcul.

Progressivement, un nœud a été serré qui ne peut plus désormais être dénoué. Il étrangle ceux dont il est exigé qu’ils assument une situation dont les autres se défaussent, en venant à leur tour à connaître le même destin. C’est là où nous en sommes. Au moment paroxystique où il va falloir se résoudre à accepter ce qui était refusé avec la dernière énergie. Dans l’immédiat, à découvrir davantage son jeu en engageant un nouveau sauvetage des banques.

Que les banques françaises soient les plus attaquées sur le marché boursier n’a rien d’étonnant. Le gouvernement allemand a su créer des bad banks qui protègent à ses frais certaines des plus atteintes, leurs faiblesses étaient autres que celles des banques françaises, coupables qu’elles étaient d’avoir succombé aux charmes frelatés des produits structurés américains ayant comme collatéraux des crédits immobiliers. Tandis que les françaises ont acheté en masse une dette publique qu’il faut maintenant dévaloriser au prix du marché.

Il va encore être tenté de gagner du temps, en trouvant ici des fonds providentiels pour permettre à la Grèce de faire la soudure en trésorerie et en accélérant là la mise en place des nouvelles missions du Fonds européen de stabilité financière (FESF), afin qu’il intervienne en garantie des banques à la faveur d’un nouveau montage financier rocambolesque.

Rouler leurs dettes est devenu la principale et commune préoccupation des financiers et des autorités européennes, puisqu’ils ne peuvent pas la résorber et que le désendettement est donc bloqué. Tout sauf reconnaître l’insolvabilité, qui imposerait des remises en cause qu’ils ne veulent même pas envisager. La BCE étant là pour faciliter le travail du privé avec ses liquidités. Une division du travail pourrait ainsi être instaurée : au premier le soutien des États, à la seconde celui des banques.

Mais il y a d’ici là encore des os à avaler ! Il faudrait empêcher la Grèce de faire l’inéluctable, c’est à dire la faillite. Et contenir hors de la zone des tempêtes l’Espagne, et bien plus encore l’Italie. L’appétence que les marchés manifestent pour l’approfondissement de la crise – leur irrationalité, disent ceux qui se désespèrent de leur faire entendre les mauvaises raisons qui sont les leurs – n’offre à ce sujet qu’un espoir très limité. Une nouvelle fois, on se retrouve dans la même situation : une crise aiguë est tant bien que mal contenue alors que frappe à la porte la suivante, pour laquelle rien n’est prévu.

Une nouvelle bouée de sauvetage a été lancée, sur laquelle il est inscrit « euro-obligations ». La Commission européenne reconnaît aujourd’hui se préparer à en faire son va-tout. La mutualisation de la dette publique est, en réalité, le dernier rempart évitant le cataclysme, mais aussi la protection ultime des détenteurs de la dette privée. Si on arrive à la jeter à la mer, elle permet de gagner encore du temps, mais elle ne résout rien.

Tant décriés, les politiques sont comme les banques : les plus exposés à la vue, ils symbolisent un système qui ne parvient pas à retrouver son équilibre. La flagrante inefficacité des uns renvoie à la pugnacité des autres : au bord du gouffre, il n’est pas question de céder un millimètre. Au risque que la corniche toute entière s’effondre. Celle-ci est toute désignée, à voir la précipitation avec laquelle les investisseurs se jettent sur les dettes américaine et allemande, dont les taux sont inférieurs à l’inflation, leur faisant perdre de l’argent…

Jamie Dimon, le Pdg de JP Morgan Chase, vient d’engager un bras de fer avec les plus hautes autorités internationales de régulation financière, le Comité de Bâle, lui-même émanation de la Banque des règlements internationaux. Il prend à témoin le président des États-Unis pour dénoncer des mesures « anti-américaines » qu’il ne veut pas voir appliquées aux établissements américains. Offrant une parfaite image de la réalité du pouvoir et de la puissance de ces nouveaux riches que sont désormais les mégabanques.

Hier, l’Institute of International Finance négociait en première ligne un plan de sauvetage de la Grèce que les chefs d’État et de gouvernement avalisaient ensuite, mais qui ne fonctionne pas. En raison, a-t-il été expliqué, du temps de la démocratie, beaucoup plus lent que celui des marchés. Depuis la City, un dirigeant d’une mégabanque britannique prenait ensuite le relais en annonçant que le temps de la contrition était passé pour les banquiers. Le message a été immédiatement reçu à Wall Street.

Partager :

320 réponses à “L’actualité de la crise : DÉRANGEANTES VÉRITÉS, par François Leclerc”

  1. Avatar de eric
    eric

    Surtout apres le naufrage imminent, pour desserrer les noeuds qui sont mouilles……

  2. Avatar de Nina
    Nina

    Bonjour
    je ne comprends pas grand chose en économie , mais ce que je sais c’est que d’injecté de l’eau dans une passoire ne sert à rien , je ne sais pas ce que ces euro bon vont rapporté de plus que de nous mettre encore plus dans la M……, ma conclusion est simple on laise sortir la Grèce de l’euro zone pour éviter de s’endaité encore plus , mais la je penses qu’en ce moment il est trop tard car l’italie l’espagne et d’autres sont déjà largement déficitaire , pour moi tout est trop tard , n’importe quel mesure ne changera rien au faite que nous allons droit au mur qui n’est plus si loin , encore une chose quand es ce qu’on demandera l’avis du peuple , car l’etat c’est nous donc nous avons notre mot à dire , ce que je regrette aussi c’est que ici en France les politiques et les économiste n’ont pas de débat sur le sujet , comme en Suisse ou en Allemangne, labas y a des débats constructif décidément nous les français sommes toujours à la traine

    Nina

    1. Avatar de RV
      RV

      comment ça il n’y a pas de débat ?
      ça fait des mois que le Front de Gauche clame sur tous les toits que la BCE doit prêter aux Etats directement sans passer par l’intermédiaire des marchés et que cette simple mesure tarirait immédiatement la spéculation, qui clame aussi qu’il faut rétablir les recettes de l’Etat, ce dernier point, belle ironie de l’histoire, vient d’être repris par le président des EUA.
      http://www.dailymotion.com/video/xl396z_obama-melenchon-meme-combat_news#from=embediframe
      Rétablir les recettes c’est supprimer les « niches » fiscales, revenir à un impôt progressif à 14 tranches, imposer les « revenus » financiers au même taux que ceux de travail
      etc.

      1. Avatar de MerlinII
        MerlinII

        On est bien d’accord et il n’y a pas que le front de gauche à dire cela – y compris sur ce blog.
        Le problème est que ces opinions sont encore bien minoritaires et la question est de savoir s’il faudra attendre un effondrement brutal du système avec tous les effets de panique, de sidération et de chaos, ou si la voie démocratique est encore possible (élections et/ou indignation et/ou manifestations et/ou grève générale…)
        A suivre…

    2. Avatar de fnur
      fnur

      A propos de mur, de voiture en panne, de l’Euro et de l’hétérogénéité des structures familiales :
      http://www.franceculture.com/player?p=reecoute-4310889#reecoute-4310889

  3. Avatar de Pierre
    Pierre

    « Dérangeante vérité » pour François Pérol et NATIXIS……
    Pour avoir manqué à ses obligations d’information, la justice a contraint la Banque populaire des Alpes à indemniser un de ses clients à qui elle avait vendu des actions de la banque d’affaires, révèle Le Parisien.
    http://www.leparisien.fr/abo-economie/natixis-une-agence-des-banques-populaires-condamnee-14-09-2011-1606967.php

  4. Avatar de Papillon
    Papillon

    Eh ! Oui ! On ne combat pas l’oligarchie financière par de vains mots !

  5. Avatar de gaelec
    gaelec

    Le ministre polonais Jacek Rostowski dont le pays assure la présidence tourniqueti-tourniqueton de l’Europe a mis en garde sur l’impact de la crise actuelle sur l’économie réelle. « La crise actuelle, si elle se poursuit de façon aussi imprévisible, aura des répercussions majeures. Si elle perdure pendant un an, ou deux ans il faut que nous soyons prêts à être confrontés à un taux de chômage qui pourrait être deux fois plus élevé dans certains pays, y compris les plus riches », a-t-il dit.

    J’avoue que je savoure particulièrement ce genre de déclaration mais dans ce cas précis, il faut aller jusqu’au bout du raisonnement et surtout dans les non-dits.

    Décodage !

    Il aurait dû ajouter : « Avec un taux de chômage qui doublerait en Europe, les projections faites par nos experts laissent augurer dans la fourchette basse de leurs estimations, un accroissement exponentiel de la pauvreté et de la criminalité. C’est pourquoi, il nous appartient de prendre dès à présent toutes les mesures préventives visant à contenir, éradiquer la délinquance et la criminalité. »

    Ben dit donc mon p’tit gars ! N’est-ce pas ce vous auriez dû faire … s’agissant des responsables de la crise des subprimes en 2008 ?»

    Redécodage !

    Si je comprends bien, il va donc falloir construire des prisons pour les futures victimes de votre crise, en mode turbo, comme aux States. Ce n’est plus 30 000 comme l’a annoncé par anticipation Zébulon hier, mais 300 000 ou 3 millions qui vont sortir de terre en PPP avec Eiffage, Bouygues et consorts. Ne restera plus que les juges à mettre au pas pour obtenir un taux de remplissage maximum, mais là encore, ça ne devrait pas poser de problèmes, privatisation de la justice oblige. Et puis après, plus besoin de délocaliser en chine, hein ? Au contraire, on va même pouvoir re-localiser les activités fissa, because que la main d’œuvre … hé bé …elle sera gratos.

    C’est quoi le futur au fait ?
    New York 1997 ? 1984 ? Mad Max ? Bienvenue à Gattaca ? Terminator ? 2012 ? Que sais-je encore, je n’ai pas tout les films de fiction ou d’anticipation en mémoire, mais mettons déjà tout ça dans un checker, mélangeons énergiquement et nous commencerons certainement à avoir un début de réponse.

    Putain, que j’aime pas ce monde !

    1. Avatar de Fredo
      Fredo

      Les niveaux technologiques atteints par nos militaires occidentaux et le préexistence d’une crise énergétique majeure me laissent penser depuis longtemps à un mélange de Mad Max et de Terminator. En ce qui concerne les grandes cités occidentales, je pense qu’il y aura aussi une greffe des genes de « banlieue 13″…

      1. Avatar de Burano
        Burano

        Je pencherais plutôt pour « Soleil vert » de Richard Fleischer (1973); http://www.youtube.com/watch?v=wb2ZXbsC6Nk

      2. Avatar de noux
        noux

        Hollywood nous formate depuis tant d’années…Je crois qu’on est prêt.

      3. Avatar de noux
        noux

        pépite du forum boursorama

        La seule place des salariés de GS
        Auj. à 10:39

        est la tôle ..

        GS a organisé ce mouvement ..
        Ils doivent être suspendus d’activité sur le territoire français

        Ils ont publié leur note 15 jours avant les dégradations

        Ils ont émis les CDS

        Ils sont actionnaires de Markit qui les trade

        ils sont au sein de l’agence France Trésor

        Ils sont à la tête de la BCE

        Ils sont à la tête du Département Europe du FMI

        C’est parfaitement organisé ..

        Et quand on se trouve face à ce genre de comportement , on réagit !!!!

      4. Avatar de berni
        berni

        « La Route » c’est pas mal aussi (attention coeur sensible s’abstenir, interdit au moins de 12 ans)

        Version ciné
        http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=127661.html
        Existe aussi en version papier

      5. Avatar de Un Belge
        Un Belge

        @ renou

        Enron Enron Petipatapon…

      6. Avatar de noux
        noux

        @ Renou merci pour ce lien.

    2. Avatar de ZC
      ZC

      la situation économico-financière est étrangement comparable à Fukushima et ses réacteurs dont on ne sait plus que faire; ici on déverse des tonnes de dollars euros, là des tonnes d’eau, ici on déclare (2008/2009) la situation sous contrôle, les banques sauvées, là on limite la zone de contamination, on fait remonter le taux d’admissibilité des radiations; ici on se paye le retour de manivelle et, assommés on court comme un oiseau sans tête, recharger le wagon à dollars ou euros, tandis que là on fait disparaitre des étalages les compteurs geiger, comme un médecin casse le thermomètre pour arrêter la fievre.
      Enfin, ici ou là les hommes (et femmes) de bonnes volonté, s’assoient au bord de la rivière pour voir passer les idées, les projets voire les solutions qui auraient pu, pourrraient, devraient etc… remettre de l’ordre dans ce luna park de cauchemar.
      Mais bon, il n’y a pas de cauchemar qui ne finisse avec la nuit.
      Au fait il est à quelle heure le lever du soleil? Y a t il quelqu’un pour me renseigner ici?

    3. Avatar de liervol
      liervol

      Horrible n’est pas vous rappelez vous le film des années 80, Dead zone

    4. Avatar de franck marsal

      C’est pourquoi Sarkozy annonce 30 000 places nouvelles en prison.

      1. Avatar de brigitte
        brigitte

        et des centres des détentions fermés pour jeunes délinquants !! Ce sont eux les politiques (de tout bord) et les financiers qui sont des délinquants, de très gros délinquants. Il nous faudrait nous débarasser de ses gens et les remplacer pas des sages. Ils existent ici ou ailleurs.

    5. Avatar de Philippe MEONI
      Philippe MEONI

      Si je comprends bien, il va donc falloir construire des prisons pour les futures victimes de votre crise, en mode turbo, comme aux States.

      La délinquance n’est pas un choix de vie, c’est l’ultime recours à la survie d’un système qui tente de vous détruire…
      Et effectivement, la délinquance ne pourra que croître par le nombre « d’honnêtes gens » peu à peu dépossédés qui n’auront que peu d’autre choix pour survivre…
      Isolés, ils restent des délinquants face au système ; Regroupés, cela pourrait légitimement s’appeler « résistance », au sens de la morale, mais vite qualifiés de « terroristes » par ce même système qui nous lave le cerveau façon « méthode coué », surtout depuis le fameux « 11 septembre »…
      Si on ne se bouge pas, on va morfler…

    6. Avatar de VV!!
      VV!!

      Le Meilleur des mondes (Aldous Huxley, 1932)… adapté prochainement au cinéma par Ridley Scott.

      http://www.amazon.fr/Meilleur-mondes-Aldous-Huxley/dp/2266128566

  6. Avatar de Ando
    Ando

    Il semble que depuis 2007, et bien avant même, s’applique à cette crise toute la rigueur d’un principe de nécessité que révèlerait l’impuissance en cours à contrôler quoi que ce soit. On pourrait y applique la grille de lecture d’un Nâgârjuna, très célèbre logicien et moine bouddhiste indien du début de notre ére.

    Le monde des phénomènes que décrivent Nâgârjuna et le bouddhisme est, dans une première compréhension, structuré par une détermination causale qui s’applique à tout ce qui est, choses et êtres. Les choses ne sont pas en vertu d’une transcendance qui se situerait en arrière-plan, ou d’une détermination immanente, interne, mais uniquement en fonction d’un rapport fonctionnel qui lie ces choses entre elles (c’est ce rapport qui fait apparaître l’objet). La détermination causale donne aux phénomènes un cours déterminé en vertu du fait qu’elle établit un rapport nécessaire entre ces phénomènes. Est nécessaire tout processus qui ne peut manquer de se produire dans des conditions données. Cette détermination, puisqu’elle est stable et qu’elle se répète, définit une loi, une infinité de lois : lois de la nature, lois sociales, lois des rapports humains, de la pensée, etc.. . La conjonction des conditions particulières A, B et C fait apparaître (produit) un phénomène particulier D (conjonction car une cause unique ne peut pas produire un effet sans l’aide d’autre causes). Les conditions A, B et C sont elles-mêmes la résultante d’autres conditions plus en amont, tandis que le phénomène D devient l’une des conditions d’apparition d’un autre phénomène. Dans la première appréhension que l’on peut en avoir, toutes les choses sont ainsi produites en relation, tout est créé en dépendance, rien ne se produit de lui-même. Tout ce qui se produit (le prévisible comme le non prévisible, ce qui naît de l’action de l’homme comme ce qui découle de sa passivité), dans le moindre détail, est la conséquence d’une nécessité naturelle qui fait loi, et les choses et les êtres ne tirent leur réalité que de cette nécessité. La nécessité est donc un principe, naturel et inéluctable, dont dépendent les phénomènes dans leur existence. On parle alors de phénomènes conditionnés (les phénomènes n’existent pas en eux-mêmes mais seulement en vertu de conditions qui président à leur apparition) et de production de ces phénomènes (le moment où une loi, une conjonction de causes, fait apparaître un phénomène).

    En ce sens, l’homme n’aurait guère de prise sur l’évolution en cours et son rôle se limiterait, qu’il le veuille ou non, à servir le déroulement de cette évolution. Il n’y aurait même pas de point de bifurcation à rechercher, carrefour imaginaire où serait né le germe de la dégradation venue, car ce point serait lui-même le fruit de ce principe de nécessité. Lorsqu’autre chose viendra (la production suivante), déjà en germe (cela viendra donc forcément), cela se fera en vertu du même principe de nécessité. Il reste cependant à l’observateur son ressenti, son affect et son intellect. Forme de consolation..

    1. Avatar de pseudo cyclique
      pseudo cyclique

      la vie est un programme et l’humanité une idée well well well théorie des Qubits

      en gros , la vie c’est du papier à musique perforé , la fleche du temps la manivelle qui fait tourner l’orgue de barbarie et les sons produits tantot harmonieux tantot discordants sont les differentes especes issues de la chimie carbonée …

      lis simulacron3 de daniel galouye ..

    2. Avatar de CiaO
      CiaO

      en fait, c’est comme quand papa et maman font un gosse .

  7. Avatar de Guilhem
    Guilhem

    Jusqu’où va aller le dérapage en cours ?

    Pour GS ce sera très très bas : http://www.scribd.com/fullscreen/63818804

    Selon le Wall Street Journal, Brazil pense qu’un capital d’au moins mille milliards de dollars serait nécessaire pour renflouer les banques européennes ; que de petites entreprises américaines, autrefois source d’emplois sont languissantes ; et que la croissance chinoise peut ne pas être durable.
    La communauté financière mondiale vit actuellement dans la peur. Comme je l’écrivais l’autre jour, le monde financier est sur le point d’entrer en mode panique. Les choses pourraient commencer à se disloquer n’importe quand. La plupart de ces grandes banques ne vont pas admettre publiquement à quel point les choses vont mal en ce moment, mais il y a une grande panique en privé.

  8. Avatar de Jacques

    Premiers effets sur le citoyen lamda , hausse des taux , et réduction des crédits hypothécaires
    BNP Paribas

  9. Avatar de Un Belge
    Un Belge

    Bonjour et merci pour ces recadrages au jour le jour.

    Je me pose 3 questions :

    1) Y a-t-il clairement chantage aux apports/rapatriements de capitaux de la part de nos « partenaires » (américains et/ou BRIC)?

    2) Le FESF pourrait-il être financé par ces partenaires « providentiels » en échange de prérogatives accrues et d’une politique monétaire accomodante (type Fed) de la BCE ?

    3) Peut-on déjà parler d’une mise sous tutelle économique et politique de la zone Euro (Allemagne comprise) par des mégabanques et des fonds souverains, ou est-ce prématuré/exagéré?

    Merci pour vos éclairages.

    1. Avatar de juan nessy
      juan nessy

      La question 3/ est une très bonne question et peut être la réponse à 1/ et 2/

    2. Avatar de François Leclerc
      François Leclerc

      1/ On a rien sans rien !
      2/ Le FSFE émet des obligations, qui peuvent être achetées sur le marché.
      3/ Tout dépend de ce que vous entendez par tutelle.

      1. Avatar de Pierre
        Pierre

        Tutelle financière ET JURIDIQUE….. 2013

      2. Avatar de Un Belge
        Un Belge

        Merci pour votre (et pour les) réponse(s).
        Ok pour 1/ et 2/.
        Pour 3/ : par tutelle, j’entends la transformation des gouvernements de la zone euro en exécutants ou gestionnaires purs et simples d’un programme (type Plan FMI en 12 points) mis au point par les généreux bailleurs de fonds.
        Concrètement, la possibilité (occulte ou rendue légale) de dicter unilatéralement un programme de gouvernement, un calendrier de « réformes », des « ajustements législatifs provisoires », voire une série d’actions d’éclat sur le terrain social.
        Bref, l’application à l’Europe, à brève échéance, des recettes testées jadis en Amérique Latine.

        Prématuré? Exagéré?

      3. Avatar de Justin
        Justin

        Bien vu le Belge. A mon avis ni prématuré ni exagéré…Le capitalisme est une machine qui bouffe tout sur son passage et qui lamine toutes les règles qui s’opposent à la logique de l’enrichissement maximum d’une infime minorité.Pour piller un pays il faut l’appauvrir pour pouvoir en corrompre les fonctionnaires au prix le plus bas possible, ce qui est facile quant on crée la misère afin de créer un paradis pour businessmen où tout est permis… Ceux qui croient que j’exagère, je les invite à visiter ce qu’est devenu le Congo ex Belge…Les fonctionnaires ne sont plus payés et se « débrouillent » au détriment de la population… Dans ce pays la « privatisation » de la fonction publique est arrivée à son stade ultime : chaque fonctionnaire travaille pour lui-même et on peut considérer que c’est la population qui est au service de la fonction publique !

        L’arme de la dette permet d’obtenir les mêmes destruction que la guerre sans devoir mobiliser une armée. L’arme de la dette est certes moins rapide que la guerre mais aussi moins risquée pour celui qui la met en oeuvre! Les peuples d’Europe n’ont pas encore compris que la crise de la dette est une déclaration de guerre, assortie d’un pillage, d’une minorité contre une majorité. Le réveil sera laborieux. Aux armes citoyens…

        Cher sujet Belge , vous êtes ainsi informé de ce qui vous attend en cas de tutelle ! Heureusement votre petit pays ne contient pas de ressources naturelles vitales aux grandes puissances et avec un peu de chance, vous échapperez encore un certain temps à ce douloureux destin…

        Bonne chance cher sujet belge…

      4. Avatar de renou
        renou

        Tutelle… La grande bataille dérangeante des mots-vérité…

      5. Avatar de Un Belge
        Un Belge

        @ Justin

        Oui. Au moins, on sait dans quoi on est.
        Merci (beaucoup) pour votre témoignage.
        Bonne chance à vous aussi… et à chacun(e) d’entre nous.

    3. Avatar de Vincent Wallon
      Vincent Wallon

      Est-ce que je peux soumettre un léger, mais important selon moi, recadrage linguistique.

      J´en ai un peu marre qu´on parle sans arrêt de pays ou d´ensemble de pays comme s´ils étaient faits d´un seul bloc, tous derrière le chef face à l´Étranger.

      Personnellement, lorsque Angela Merkel parle, je ne mis pas tiens les allemands pensent ceci ou cela. Je me dis simplement, Angela Merkel et/ou le parti d´Angela Merkel et/ou les commanditaires/partenaires d´Angela Merkel pensent ceci ou cela.

      De même, lorsque Nicolas Sarkozy parle aux allemands, j´espère qu´ils ne se disent pas : Tiens les français pensent ceci ou cela. Parce que je ne pense rien de ce que pense Nicolas Sarkozy (en fait, je n´en sais rien, de ce que pense N.Sarkozy) et pourtant, il se trouve que je suis naît français et de culture française, c´est pas ma faute, mais bon, des fois…. pffff…

      Le principe de réalisme semble imposer cette vision des choses sur le plan géopolitique, mais sont-ce là des rapports démocratiques de population à population ? Ne sont-ce pas des échanges biaisés par le commerce des puissants, des créateurs de richesse comme ils disent ou pire, des évangélistes culturo-politico-économiques ?

      1. Avatar de juan nessy
        juan nessy

        Qui est ce ce Nicolas Sarkozy qui ose parler tout seul au nom de la France ?

        Qui c’est cette Angela Merkel qui ose parler au nom de l’Allemagne ( réunifiée même !) ?

        Qui est ce ,ces Belges qui n’ont même plus personne pour parler en leur nom ?

        Qui c’est ce Juan nessy qui parle au nom de celui qui emprunte ce pseudo ?

      2. Avatar de Charles A.
        Charles A.

        Bon rappel.
        C’est effectivement un point de vue nationaliste,
        passant au dessus de la réalité sociale.
        C’est un défaut majeur de la gauche réformiste française, largement cocorico.
        Un poison qui fait finalement le jeu de la droite souverainiste.

      3. Avatar de François Leclerc
        François Leclerc

        C’est en effet une facilité de langage qu’il faudrait prohiber.

      4. Avatar de Un Belge
        Un Belge

        Mea Culpa. Bien vu.

      5. Avatar de roma
        roma

        Vincent Wallon, et c’est aussi ce qui brouille l’intelligibilité de n’importe quel message… sans nul doute il y a des intérêts, et une sorte d’atavisme moral qui bétonne le langage à croire par exemple qu’un pauvre est un con et qu’un intellectuel est intelligent. on sait tous à quel point des fois… quant « à prohiber » ces facilités comme dit F. Leclerc je crains qu’une langue de bois les rattrape et les détourne avec une facilité déconcertante

      6. Avatar de AntoineY
        AntoineY

        Plus précisément:

        Le chef d’un Etat peut parle au nom de cet Etat. Et c’est ce que signifie ici « l’Allemagne » ou « la France » a pris tel ou tel engagement, telle ou telle poistion, spécialement quand le chef de l’Etat parle dans son rôle de chef d’Etat. Ceci, par ailleurs, n’a rien d’illégitime, et ne relève en rien d’une forme de nationalisme quelconque: ce n’est rien d’autre que la description exacte et appropriée d’un fait juridique (l’Etat comme sujet de droit international).

        En revanche, il ne parle pas effectivement « au nom de la France », ou de « l’Allemagne », si par là on entend « les français » ou « les allemands ». Mais personne ne fait cette confusion! Parce que quand nous disons « les allemands ceci, ou les grecs cela… », chacun comprend implicitement qu’il s’agit de « l’Etat allemand » (ou « les autorités allemandes ») ou de « l’Etat grec » (ou « les autorités grecques »).

        C’est donc la confusion entre l’Etat en tant que personne morale et la communauté politique ( le Peuple ou la Nation…) qu’il faut bannir. Mais encore une fois, instinctivement, personne ne la fait vraiment (y compris les « nationalistes » eux-mêmes!).

      7. Avatar de Vincent Wallon
        Vincent Wallon

        La nov´langue n´est pas une invention récente, je le crains. Et surtout François et Un belge, je sais bien de où venaient ces erreurs et ne les avais mises que sur la facilité de langage.
        Seulement, à l´heure où la peste brune brouille les discours progressistes, il est très important d´être très vigilants, à mon avis. Cela vaut pour moi, si vous m´y prenez, n´hésitez pas.

      8. Avatar de Vincent Wallon
        Vincent Wallon

        @AntoineY

        Mais personne ne fait cette confusion!

        Ah ouais ? Personne ? Vous avez pris des CDS pour parier là dessus ?
        Désolé, mais je ne peux pas vous croire bien attentionné en laissant supposer que cet état de fait (c´est indiscutable) est normal et naturel.

      9. Avatar de Hervey

        En ce moment on voit qui parle et qui commande.

      10. Avatar de Nicks
        Nicks

        @Vincent Wallon

        Il s’agit de droit. Merkel est chancelière et s’exprime au nom des citoyens allemands qui ont apporté une majorité à la CDU. Tant que nous vivons dans des démocraties représentatives, que cela soit bien ou mal, c’est juridiquement pertinent.

      11. Avatar de eric
        eric

        @ vincent wallon D’accord pour faire un distingo peuple et dirigeants chinois,le peuple subit c’est tres clair.Mais pour ce qui nous concerne,là en l’occurence l’allemagne nous sommes soit disant des democraties et les
        peuples occidentaux sont en partie responsable de se qu’ils subissent ou font subir

      12. Avatar de karluss
        karluss

        remarquons que un Belge vaut mieux que deux… je remarque surtout qu’il n’a pas eu d’éclaircissements sur sa question à François Leclerc (le point 3). Si Un Belge sont le peuple représenté, quelle déception ! Non ?
        Moi aussi je trouvais cette question pertinente, cette question aurait dû être posée par Taddéi.
        (sans réponse je laisse pousser ma barbe)

      13. Avatar de leo poulain

        🙂 Une facilité de langage, c’est le mot… comme… un lien hypertexte où l’on fait confiance à celui qui lit pour comprendre là où l’on veut en venir.

      14. Avatar de zébu
        zébu

        @ Antoine Y :
        Faut arrêter de propager inconsciemment la propagande post-vichyste, ‘tain, y en a marre !!!
        « Le chef d’un Etat peut parle au nom de cet Etat. Et c’est ce que signifie ici « l’Allemagne » ou « la France » a pris tel ou tel engagement, telle ou telle poistion, spécialement quand le chef de l’Etat parle dans son rôle de chef d’Etat. Ceci, par ailleurs, n’a rien d’illégitime, et ne relève en rien d’une forme de nationalisme quelconque: ce n’est rien d’autre que la description exacte et appropriée d’un fait juridique (l’Etat comme sujet de droit international). »

        Jamais de la vie !!
        Où, dans la constitution de 1958, on peut voir cette expression ‘chef de l’état’ (ou même ‘chef d’état’) ??
        Jamais !!

        La seule expression utilisant le terme ‘chef’, c’est dans l’article 15 : « Art. 15. – Le Président de la République est le chef des armées. Il préside les conseils et les comités supérieurs de la Défense Nationale. »
        Des ‘armées’, pas de ‘l’état’ (ou ‘d’état’) !

        On est en République française.
        Il n’existe pas de ‘chef de l’état’ en République française.
        Il existe par contre un Président de la République.
        Et ce Président parle au nom de la République française.
        Et certainement pas au nom du peuple français : « Art. 3. – La souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants et par la voie du référendum.
        Aucune section du peuple ni aucun individu ne peut s’en attribuer l’exercice. »

        Merde. Pas compliqué.

        Ce genre d’expression, c’est direct provenant de Vichy :
        « Acte constitutionnel n° 1 du 11 juillet 1940.
        Nous, Philippe Pétain, maréchal de France,
        Vu la loi constitutionnelle du 10 juillet 1940,
        Déclarons assumer les fonctions de chef de l’État français.
        En conséquence, nous décrétons :
        L’art. 2 de la loi constitutionnelle du 25 février. 1875 est abrogé. »

        Loi du 25 février 1875
        relative à l’organisation des pouvoirs publics
        « Article 2.
        Le président de la République est élu à la majorité absolue des suffrages par le Sénat et par la Chambre des députés réunis en Assemblée nationale. Il est nommé pour sept ans. Il est rééligible. »

        Je ne te fais pas de procès d’intention, Antoine Y, car je ne dis pas que tu utilises ces termes dans le sens des actes constitutionnels de Vichy.
        Mais je fais un procès à ces ‘procédés de langage’, utilisés communément et y compris par les journalistes, qui en disent long sur la méconnaissance patente et de notre histoire et de nos institutions.

        Désolé, mais ça m’a gonflé.

      15. Avatar de Wildleech
        Wildleech

        @ Nicks
        Vous devriez mettre des guillemets à « démocraties » et à « représentatives ».
        Citez moi un pays où le peuple détient un autre pouvoir que celui de se révolter ?
        Que s’est-il passer la dernière fois où le peuple a été consulté ?
        Nos « élus » représentent parfois le pouvoir qu’ils ont « acquis ». Le reste du temps ils gèrent et gouvernent.
        Le peuple n’est plus qu’une variable, plus ou moins bien contrôlable et contrôlée, dans le grand jeu de la réussite personnelle et du pouvoir.
        Nous vivons sous un régime oligarchique à peine camouflé derrière une compétition élective.

      16. Avatar de RV
        RV

        merci à Zebu pour le rappel des textes fondateurs

      17. Avatar de karluss
        karluss

        la propagande post-vichyste, ‘tain, y en a marre !!!

        zébu, y faut mettre quoi avant le ‘tain, un P … ?
        (tjs pas de réponse pour notre ami Belge)

      18. Avatar de zébu
        zébu

        @ Karluss :
        Excellent …
        Quel ami belge ?

      19. Avatar de AntoineY
        AntoineY

        Je dis « personne ne fait cette confusion », au sens où, lorsque quelqu’un dit « l’Allemagne estime que », personne n’interprête autrement que « une majorité des allemands estime que » (que ce soit vrai ou faux est une autre question) ou  » les représentants du peuple allemands estiment que » (qu’ils soient représentatifs ou non de ce que pensent/croient vraiment les allemands, ou qu’ils disposeraient toujours d’une majorité en cas de nouvelles élections est également une autre question).
        Bon j’aurais dû dire: « une part infinitésimale de la population française fait sans doute la confusion » et non pas « personne ne pense que ».

        Reste que que faire équivaloir « la France » et « Mr Sarkozy » lorsque ce dernier s’exprime dans un cadre officiel, ce n’est pas du novlangue, puisque ses propos engagent effectivement l’Etat français, que cela plaise ou non.

      20. Avatar de AntoineY
        AntoineY

        @ Zebu
        Y a aucun souci! C’est l’occasion de préciser quelques petites choses.

        OK pour l’expression « chef d’Etat ».

        Au passage, j’ai dit « chef d’Etat » au sens générique du terme, comme on dit « la Réunion des chefs d’Etats africains » et non pas « la réunion du Roi bidule, du Tyran machin, du Président trucmuche, de la Chancelière Tartampion… etc ». De la même façon que l’on parle de « citoyens belges » ou de « citoyens anglais », alors que, monarchie constitutionnele ou pas, on devrait parler de « sujets », au sens strict.
        Ce n’est donc nullement une erreur, mais simplement la polysémie du terme « chef d’Etat », qui a un sens « technique », et un sens « commun ». Je l’utilisais dans ce sens « commun », parce qu’il rend compte de la perception de ceux qui traitent avec le Président de la République française, et qui perçoivent leur interraction avec lui sous cet angle. Mais également parce-que tous les chefs d’Etat (au sens générique) sont dans la même situation.

        Il FAUT remplacer « chef d’Etat »par « president de la Republique » bien sûr dès lors qu’on s’en tient au terme technique, franco-français. Mais cela ne change strictement rien à l’argumentation. Il suffit de remplacer « chef d’Etat » par « Président de la Républqiue » dans le texte.
        Encore une fois, je le dis et je le répête, la parole du Président de la République engage l’Etat français, que cela plaise ou non (la question de savoir quelle valeur les contreparties devraient y accorder est une autre question). Je n’ai nulle part affirmé que cela engageait le Peuple français (la question de savoir si son Parlement l’engage effectivement est également une autre question).

        Pour ce qui est du « sens technique » lui-même.

        Sur la méthode, en général, du seul recour aux textes (sur ce qui y est inscrit et sur ce qui n’y est pas):
        On peut adopter une forme ou une autre de « positivisme légal », en citant les Textes, comme si le Droit y était contenu. . Il faut se méfier de cette manière de procéder. Le courant « sociologique » en matières d’études juridiques dissipe ces « fictions juridiques », mythologiques, qui ne rendent absolument pas compte de la manière dont le Droit est effectivement produit et appliqué dans la réalité, et donc du Droit existant.
        Ex: la fiction de la séparation stricte des pouvoirs, selon laquelle le juge ne créérait pas de Droit, enseignée dans toutes les facs de droit (peut-être moins maintenant, mais ça m’étonnerait) ne tient aucunement compte de la réalité de la pratique du Droit (il faut voir les circonvolutions doctrinales, dignes des meilleurs numéros de contorsioniste, pour ne pas l’admettre… un peu comme le concept « d’utilité » dans les théories de la valeur, qu’on cherche à sauver de toutes les manières possibles et imaginables!): c’est qu’il faut sauver l’ordre symbolique qui voudrait que seul le pouvoir Législatif soit à même de créer du Droit, le pouvoir Judiciaire ayant une autre fonction qui lui serait propre (et exclusive).

        Sur ce point de doctrine en particulier (qui est une partie du Droit, dotée d’implications pratiques puisqu’elles lui donnent sens, et non pas seulement un recueil d’interprétations dudit Droit ):
        La Constitution, justement, et la pratique institutionnelle reconnaissent au President de la Republique un rôle éminent en matière de diplomatie. La doctrine parle de « domaine réservé » . Le président de la République négocie et ratifie les traités. Il accrédite les ambassadeurs français à l’étranger et, réciproquement, les ambassadeurs étrangers en France sont accrédités auprès de lui. Il conduit la délégation française dans toutes les rencontres internationales ou européennes d’importance.
        Ainsi, même en période de cohabitation, le président conserve une prédominance en la matière et la France est systématiquement représentée par les deux têtes de l’exécutif.

        N’en déplaise donc, lorsque que Mr Sarkozy s’exprime en tant que président de la République, sa parole engage l’Etat français devant les Etats étrangers. Le nom de l’Etat français est bien « La France », et il est tout à fait normal d’employer l’expression « La France » ou l’expression « L’Allemagne » en lieu et place de « Le Président Sarkosy » et « La Chancelière Merkel ».
        Ce n’est ni du novlangue, ni de la propagande nationaliste. Seulement la simple réalité.

      21. Avatar de Nicks
        Nicks

        @Wildleech

        J’ai bien souligner que cette notion de démocratie représentative n’était pas forcément un bien et je suis bien évidemment d’accord qu’elle ne représente pas grand monde en ce moment…

      22. Avatar de roma
        roma

        recadrage linguistique

        :
        « Voici que les hommes s’échangent maintenant les mots comme des idoles invisibles, ne s’en forgeant plus qu’une monnaie : nous finirons un jour muets à force de communiquer ; nous deviendrons enfin égaux aux animaux, car les animaux n’ont jamais parlé mais toujours communiqué très très bien. Il n’y a que le mystère de parler qui nous séparait d’eux. À la fin nous deviendrons des animaux : dressés par les images, hébétés par l’échange de tout, redevenus des mangeurs du monde et une matière pour la mort. La fin de l’histoire est sans parole.  
        À l’image mécanique et instrumentale du langage que nous propose le grand système marchand qui vient étendre son filet sur notre Occident désorienté, à la religion des choses, à l’hypnose de l’objet, à l’idolâtrie, à ce temps qui semble s’être condamné lui-même à n’être plus que le temps circulaire d’une vente à perpétuité, à ce temps où le matérialisme dialectique, effondré, livre passage au matérialisme absolu – j’oppose notre descente en langage muet dans la nuit de la matière de notre corps par les mots et l’expérience singulière que fait chaque parlant, chaque parleur d’ici, d’un voyage dans la parole ; j’oppose le savoir que nous avons, qu’il y a, tout au fond de nous, non quelque chose dont nous serions propriétaire (notre parcelle individuelle, notre identité, la prison du moi), mais une ouverture intérieure, un passage parlé ».  
         
        Valère Novarina, Devant la parole, éd. P.O.L., 1999, pp. 13-14 cité in Jean-Michel Maulpoix, Le poète perplexe, 2002, p. 205

      23. Avatar de zébu
        zébu

        @ Antoine Y :
        Sans plus vouloir poémiquer sur le coupage de terme en 4 cheveux, d’autant que j’avais bien compris que ce n’était pas l’intention qui recelait en sous-jacent mais l’emprunt au langage commun.
        Juste souligner deux choses : c’est bien ces effets de langage commun qui transforment peu à peu la réalité, y compris juridique et constitutionnelle. Il faut donc y prendre garde, sans quoi, ce qui est communément admis le deviendra légalement défini.
        Paul a démontré justement avec l’histoire de la coulisse pour le marché à terme durant le 19ème siècle que laisser la pratique se réaliser (la tolérer), c’est permettre à un moment plus propice à cette pratique d’être reconnue comme légale et même, devenir l’alpha et l’oméga du corpus juridique (ce qui s’est passé).

        Les origines de ce langage commun sont clairement définies.
        Et il n’est pas anodin que ni les journalistes qui méconnaissent ces origines (et on pourrait se demander effectivement s’ils méconnaissent leur histoire et leur constitution, ce qui est plus que navrant pour des journalistes dits ‘politiques’), ni le Président de la République ne relèvent que l’emploi de ce terme est non seulement factice en droit mais qui plus est pourri dans le royaume politique.
        Ce en quoi, on ne peut que constater que les dits Présidents de la République (hormis Mitterrand je crois qui avait corrigé un journaliste sur ce terme il me semble) laisse dire ‘chef de l’état’ ou ‘chef d’état’ : c’est bien que cela flatte leur ego. Quant aux journalistes qui utilisent ce terme, inconsciemment ou non, je ne sais ce que cela flatte en eux …
        Et je le répète par ailleurs moi aussi : l’Etat français n’a pas de ‘chef’. C’est là encore un abus de langage coutumier.

        Pour finir, précisions qui ont leur importance :
        1/ le Président de la République française n’est pas le chef de l’état (ni même ‘français’ d’ailleurs) car il n’a tout simplement qu’un pouvoir de commandement très défini (heureusement, déjà que c’est quasi monarchique …).
        Si on voulait être précis, on devrait alors préciser qu’il est le ‘chef’ d’une partie de l’Etat ou qu’il a certains pouvoirs sur cet état.
        Et si on veut se référer à la constitution, référence suprême en droit, ce serait de citer l’article 5 :
        « Le Président de la République veille au respect de la Constitution. Il assure, par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ainsi que la continuité de l’Etat. ». Le Président de la République est donc :
        – un arbitre
        – un garant (quant à la continuité de l’état, par ailleurs sans aucune référence à ‘l’Etat français‘)
        Nul part, il n’est indiqué qu’il est un ‘chef’. Là encore, abus de langage, qui en dit long sur la conception monarchique de cette fonction.
        2/ L’Etat français n’est pas la France.
        Jamais de la vie.
        C’est d’ailleurs cette distinction qui permit historiquement à De Gaulle de distinguer la France de « l’Etat français » (là encore, quand même, faire très attention aux termes employés : ce sont ceux du régime de Vichy !!!) et de contester la légitimité même de ce régime.
        Au nom de la conception Républicaine de la souveraineté, définit par la déclaration des droits de l’homme :
        « Article III
        Le principe de toute Souveraineté réside essentiellement dans la Nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer d’autorité qui n’en émane expressément. » : et nul part dans la constitution, on ne parle d’un ‘état français’ comme ‘corps’ où résiderait cette souveraineté.

        L’Etat, qu’il soit français ou non, ne peut donc subsumer ce principe de souveraineté (qu’elle réside dans la Nation, pour la Déclaration de 1789 ou dans le peuple pour la Constitution de 1958).
        Et le Président de la République, qu’il soit ‘chef’ de cet état, qu’il soit ‘français’ ou non, ne représente que l’Etat et la République française.
        Mais en aucun cas ni la nation, pas plus la souveraineté, ni le peuple français et encore moins la France.
        Et parce que ces concepts lui sont supérieurs, au cas où il attenterait à ceux-ci, l’article 68 précise : « Le Président de la République ne peut être destitué qu’en cas de manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l’exercice de son mandat. La destitution est prononcée par le Parlement constitué en Haute Cour. »
        L’expérience du régime de Vichy, Antoine Y, celle de ‘l’Etat français’ en l’occurrence : ne pas permettre à un individu d’attenter à des concepts aussi essentiels que la souveraineté (nationale ou populaire) ou à la France, fusse-t-il Président de la République et même ‘chef de l’Etat français’.
        Si le Président de la République incarnait la souveraineté, la nation, le peuple français et la France, comment dès lors définir s’il manque ou non à ses devoirs dans le cadre de son mandat … ?

        Tu parlais de la nécessité de relier le droit à son contexte : c’est fait.
        Et ô combien !

      24. Avatar de zébu
        zébu

        @ Antoine Y :
        Pour être précis, en lieu et place de parler ‘d’état français’, on devrait dire ‘état de la République française’.
        Je sais bien que l’on parle de ‘français’ comme de l’adjectif pour des observateurs étrangers mais l’état n’étant qu’une forme de gouvernement, il serait opportun de rappeler cette forme, justement : républicaine.

      25. Avatar de vigneron
        vigneron

        @Zébu
        Jacques Rancière, « Élection et raison démocratique » ( Le Monde, 22/03/2007) :

        « L’élection présidentielle directe n’a pas été inventée pour consacrer le pouvoir populaire mais pour le contrecarrer. Elle est une institution monarchique, un détournement du suffrage collectif destiné à le transformer en son contraire, la soumission à un homme supérieur servant de guide à la communauté. Elle a été instituée en France en 1848 comme contrepoids à la puissance populaire. Les républicains avaient cru en limiter le risque par un mandat de quatre ans non renouvelable. Le coup d’État de Louis Napoléon fit prévaloir l’esprit monarchiste de l’institution sur sa forme républicaine. Après 1870, il n’en fut plus question jusqu’à ce que De Gaulle la rétablît en 1962. Il s’agissait, dit-il, de donner à la nation un guide au- dessus des partis. Il s’agissait en fait de donner tout pouvoir à ce guide en mettant l’appareil entier de l’État au service d’un parti minoritaire. Toute la gauche alors le comprit et vota contre cette institution. Apparemment, tous l’ont oublié : les socialistes qui découvrirent, avec les avantages pratiques du système, les charmes privés de la vie de cour ; les communistes et l’extrême gauche qui y trouvèrent les moyens de monnayer leurs voix en vue des partages de circonscription ou de faire un peu de propagande pour leur boutique. Rien d’étonnant à ce que tous, ou à peu près, aient fait cœur en 2002 pour plébisciter le candidat de cette « démocratie » « 

        Descends de ton nuage. Le président est bien le chef de l’État, de l’État gaulliste ou post-gaulliste si tu préfères et si la Constit ne parle pas de chef de l’État c’est justement pour éviter de malheureux relents d’État Français. Plus que cela, dans l’esprit de la Constitution comme dans celui de de Gaulle le président symbolise bel et bien la Nation, à la grande joie et avec la bénédiction des veaux, « une certaine idée de la France » qu’il disait le grand Charlot… Même 68 n’a fait qu’effleurer un temps cette représentation monarchiste pur jus pour finalement la renforcer. Alors les cohabitations, 2002, le référendum de 2005, ou même le Sarkopte de la Gaule au pouvoir aujourd’hui, no souci pour le l’image et le principe de « Chef de l’État »…
        Faudra au minimum la chute du capitalisme plus celle subséquente de la Maison France®â„¢© pour en voir la fin, et encore. Alors les effarouchements formalistes de jeune fille en fleur Zébuesques… louables certes, même si inexacts, mais bon.

      1. Avatar de eric
        eric

        @ Wildleech Une competition ou tous les coups sont permis et ou nous sommes sur d’avoir
        vraiment le » meilleur » des candidats,le plus verreux le plus pourri(je sait des propos pareils ca sert peut etre le pen fille)
        Juste un petit peu a 6h30 du mat ça fait du bien car j’ai vu hier soir que Chirac battait meme pasqua en nombre d’affaires jugees,admirez vous meme la performance !

    4. Avatar de bernique
      bernique

      Pour 2) les chinois veulent pouvoir acheter tout ce qu’il leur plaira en Europe, c’est à dire « nos » multinationales et leur technologies.

  10. Avatar de BA
    BA

    Deux banques européennes ont frôlé la faillite : elles étaient à court de dollars !

    Lisez cet article :

    Zone euro : la BCE prête 575 millions de dollars à deux instituts financiers.

    La Banque centrale européenne (BCE) a accordé un prêt de 575 millions de dollars à deux établissements de la zone euro, selon un communiqué sur son site internet, un indice de plus de l’incapacité de certaines banques de la région à accéder au marché américain.

    http://www.romandie.com/news/n/Zone_euro_la_BCE_prete_575_mio_USD_a_deux_instituts_financiers140920111309.asp

  11. Avatar de Philippe MEONI
    Philippe MEONI

    Le marché financier continue naturellement à faire, ce pourquoi il existe, produire de la plusvalue au profit des investisseurs… et il continuera, puisqu’on ne lui impose aucune limite, ni légale, ni morale.
    Les limites légales pourraient exister pour peu que le législateur, détenteur de ce pouvoir, ait intérêt à légiférer…
    Le législateur a t-il des intérêts, à ne pas légiférer ?

    1. Avatar de RV
      RV

      merci de remettre les i sous les points.
      si les marchés ont le pouvoir de spéculer sur les dettes des Etats c’est bien parce que les Politiques leurs en ont donné le droit, notamment par le traité de Lisbonne qui interdit à la BCE de prêter aux Etats.

  12. Avatar de juan nessy
    juan nessy

    Pour dénouer les noeuds , un certain Alexandre ( pas le nôtre !) avait eu une méthode assez efficace .

    Mais il n’était pas au bord d’une falaise .

    La tempête gonfle en ouragan .

  13. Avatar de francis
    francis

    Le système financier Mondial reposait sur ( M4) à quelque chose près sur 1000 000 de milliards de $, en 2010. Plus de la moitié, près de 60% sont des fonds qui reposent sur le système bancaire  » alternatif » ou encore » shadow banking » ces dettes n’ont aucune ou presque pas de contre partie en fonds propres!
    Comme « Nasrudin » qui ne savait pas où il avait perdu ses clés,en pleine nuit,et les cherchait sous un réverbère, parce que là au moins il y a de la lumière, nos acteurs de l’économie capitaliste préfèrent regarder dans les 40% restant qui reposent eux sur le système bancaire « classique » dont on « sait » qu’il est sous capitalisé ( core1 est de 13% aux states contre 9% en France ou en Allemagne (après le nettoyage chez nos amis teutons que vous évoquez dans la bad bank) il suffit de lire, comme il suffit de regarder pour les dettes souveraines que pour certains pays leurs « soutenabilité » au vue de l’importance des déficits, d’absence de croissance chronique( nulle ou négative) alors que les taux d’intérêts eux sont très supèrieur à 1%!
    Je vous invite à lire l’article suivant dans « ÉCONOMIE ET STATISTIQUE N° 438–440, 2010 »
    La crise de la finance globalisée
    Anton Brender et Florence Pisani *

    1. Avatar de yvan
      yvan

      Nous y arrivons, doucement, au million de milliards…
      Manque encore 400 000.

      1. Avatar de francis
        francis

        Non car les données ( 600 000 ) milliards son en unité SDR ( DST) en français;
        1 USD = SDR 0.635746
        600 000 milliards de SDR font 943 773 Mds de $
        Voyez nous sommes pas loin!

    2. Avatar de François Leclerc
      François Leclerc

      Merci, le document peut être téléchargé ici.

      1. Avatar de francis
        francis

        à François Leclerc,
        Je suis d’accord avec vous quand vous dites:
        « Beaucoup d’angélisme et bien peu de clairvoyance dans cette analyse et ce plaidoyer pour une meilleur régulation de la finance ! »
        (A propos des auteurs de l’article) Je ne connais pas leur livre, ni à quoi ils ressemblaient ( merci pour le lien avec la vidéo) mais leur étude est assez explicite, même si nous ne sommes pas d’accords sur leurs conclusions, pour comprendre que nous « marchons sur la tête »…

    3. Avatar de kertugal
      kertugal

      La crise de la finance globalisée => article et vidéo complémentaire sont disponibles ici

      A noter en bas de la page donnée dans le lien la mention suivante : Anton Brender et Florence Pisani enseignent à l’université Paris-Dauphine et sont économistes chez Dexia Asset Management. Ils ont notamment publié dans la même collection « Les déséquilibres financiers internationaux » (2007)

      1. Avatar de François Leclerc
        François Leclerc

        Beaucoup d’angélisme et bien peu de clairvoyance dans cette analyse et ce plaidoyer pour une meilleur régulation de la finance !

      2. Avatar de Bibules
        Bibules

        Dernière mise à jour novembre 2010 et à priori la vidéo est de 2009. Je ne pense pas qu’il tiendrait le même discours maintenant.
        En tout cas, peut-être des experts mais certainement pas des visionnaires. 🙂

      3. Avatar de Contempteur
        Contempteur

        « Anton Brender et Florence Pisani enseignent à l’université Paris-Dauphine et sont Economiste chez Dexia Asset Management. »

        On ne parlera surtout pas de conflit d’intérêt intellectuel…

    4. Avatar de zebulon
      zebulon

      Excellent :
      Ces dettes n’ont aucune ou presque pas de contre partie en fonds propres!

      S’il y avait besoin de fonds propres, on n’en serait jamais arrivé là.
      Madoff est un idiot , il s’est fait prendre.

      Entretenir l’illusion qu’il y a un marché qui fonctionne avec des règles intangibles, c’est cela qui est étrange. Vous comprendrez qu’on ne puisse pas vous dévoiler comment cela fonctionne…

      Autant demander à un fabricant de cosmétiques d’indiquer la composition de son produit sur l’emballage.

      1. Avatar de francis
        francis

        Je ne comprends pas votre remarque.
        Ou plutôt si, la bonne vieille théorie du complot!
        Le système bancaire classique a des règles le Core 1 ( plus que les fonds propres) doit être au moins égal à 8%
        Aux US les banques frôle avec les 13%! En europe ( France, Allemagne avec les 9%, on ne sait plus grand chose pour le royaume unie). Ce qui fait dire au FMI les banques Européènnes sont sous capitalisé.
        Les fonds propres en dehors des besoins de financement, c’est une déclaration à qui veut l’entendre  » VOILA CE QUE JE SUIS PRES A PERDRE » valable pour toute entreprise.
        En ce qui concerne le système bancaire alternatif, on ne sait rien!
        J’ajoute que l’interconnexion du systéme est évidente les banques fabriquent des produits dérivés et le systéme alternatif les achete! et vice versa.
        600 000 milliards de produits dérivés dans le monde.
        Comment le système fonctionne est bien relisait  » L’argent mode d’emploi »
        En gros comme l’argent n’est jamais au bon endroit, il y a les interêts et le reste s’enchaine…

  14. Avatar de la taupe rouge 04
    la taupe rouge 04

    Crise bancaire, crise financière, crise économique, le passage de la « Dette » Privée à la dette publique était effectivement inscrit, comme la non-régulation financière pourquoi ?
    En raison de l’irrationalité des puissants, ceux qui gouvernent derrière la « Scène » c’est à dire l’oligarchie Capitaliste ?
    Ou bien en raison du rapport de force qu’ils ont établi à l’échelle de la planète et qui se déploie comme un ordre naturel des choses, aux « saltimbanques » qu’ils nous présentent.
    Il faut aussi reconnaître que si toutes les prescriptions abondamment décrites ici avec un luxe de pertinence avaient été dictées et imposées (avec quelles forces ?) aux financiers, une gigantesque panique boursière et bancaire avec se serait produit comme le monde n’en a pas connu depuis 1929.
    Retour donc à la case départ …
    L’histoire retiendra, si nous sommes capables d’offrir une issue positive à cette crise protéiforme (nous ne parlons ici que ses aspects financiers, économiques et monétaires) que jamais une oligarchie, n’a réussi à dominer, d’un pouvoir aussi absolu, une telle masse de personnes, (institutions, groupes sociaux et partis inclus.)
    Les historiens ne manqueront certainement pas d’interroger également cette extraordinaire ironie qui aura conduit à endosser conjointement avec les néo-libéraux, la « sociale démocratie et ses alliés la responsabilité de la « Grande Dépression Capitaliste. »
    Cette oligarchie après avoir réussi à convaincre que la défense de ses intérêts particuliers servaient aussi l’intérêt général et que cette idéologie hégémonique a même su désarmer ceux qui devaient la combattre.
    Cette oligarchie, comme tout système qui doit s’adapter, poursuit tout simplement son œuvre, sa « crise », c’est comment passer de ce capitalisme déterminé pas des particularisme historiques en une sorte de nouvelle « féodalité capitaliste » dont nous voyons du reste l’installation partout dans le monde, de Buenos Aires à Kinshasa.
    Les appels à la rationalité capitaliste aux « responsables » divers et variés ont le poids d’un appel à l’abstinence devant la porte d’un bordel militaire de campagne.
    Taire le fait que cette oligarchie ne verra pas remis en cause le moindre de ses privilèges sans recours à un certain niveau de violence, en fonction de la situation et jusqu’à la « guerre totale » anti-populaire, si nécessaire, est une faute ? Même si c’est aussi une vérité dérangeante !
    Pour conclure sur quelques lignes de Lordon :
    « Mais l’essentiel est ailleurs : il est dans le fait que jamais un groupe d’intérêt aussi puissant que celui qui s’est constitué autour de la finance lato sensu ne renoncera de lui-même au moindre de ses privilèges, et que seuls peuvent le mettre à bas la force d’un mouvement insurrectionnel – puisqu’il est bien clair par ailleurs qu’aucun des partis de gouvernement nulle part n’a le réel désir de l’attaquer –, ou bien la puissance dévastatrice d’une catastrophe que son système aura lui-même engendré. A l’évidence, c’est cette dernière hypothèse qui tient la corde, et puisqu’elle déploie maintenant ses effets avec la force de fatalité du tsunami évoqué en ouverture, il ne reste plus qu’à attendre qu’elle accomplisse pleinement ses virtualités… »
    Après ces litanies parfaitement justifiées pour décrire le déferlement de problèmes avec la force d’un tsunami qui envahit terres et vallées, quand nous poserons-nous la question du « contre-pouvoir » et sur les forces sociales qui vont s’organiser et se mettre en mouvement ?
    Que mes bons camarades du parti de Gauche ne me répondent pas en sortant de leur chapeau un Mélenchon » et son gentil programme électoraliste … La questions reste posée : par delà les indignations : Que Faire ???

    1. Avatar de juan nessy
      juan nessy

      Je sens que vous n’allez pas tarder à vous répondre .

      1. Avatar de la taupe rouge 04
        la taupe rouge 04

        Pour progresser dans un débat, il faut raisonner, voir si son interlocuteur partage quelques présupposés, s’y appuyer quand on les partage pour avancer ensemblen etc. Avec un peu d’intelligence celle qui sert à construire des « liens », vous voyez bien que ma réponse est dans ma question, elle n’est pas encore audible mais l’évolution des conditions objectives me rende optimiste (http://alencontre.org/) Me répondre par ma question, témoigne une certaine désinvolture face au moins à un problème sérieux : Le recours à la violence dans les relations économiques. Au moins aurai-je mis cette question sur le tapis.
        Et vous qu’en pensez-vous ? Que faites-vous une fois votre écran éteint ?

      2. Avatar de juan nessy
        juan nessy

        Curieux raisonnement que celui qui pose des questions pour que l’on trouve la réponse dans la question qui a été posée . Une forte affirmation de la réponse dès le départ aurait peut être susciter l’intérêt que vous attendiez .

        Quand j’éteins mon écran , il est en général assez tard , alors je dors . Avant de l’allumer et dans les temps de pause , il m’arrive de participer à l’activité de mon syndicat , de mon comité de quartier , de ma famille , des associations auxquelles j’adhère , et malheureusement trop souvent depuis quelque temps , j’essaie de ne pas faire dépenser plus à la sécurité sociale et à ma mutuelle , que je ne cotise .

        Tout ça n’a pas encore mérité de grands titres dans les journaux mais c’est tout ce que j’arrive encore à faire pour me rendre utile .

        Mais peut être votre réponse-question me permettra-t-elle de franchir ce cap .

    2. Avatar de CiaO
      CiaO

      donner à fond perdu .
      pour la Somalie, par exemple , ou la Grèce .
      parce que perdu pour perdu, autant que cela serve à sauver ce qui doit l’être .
      sauver les finances ? autant bruler les billets avec des billets qui ne valent plus tripette .

    3. Avatar de J.Gorban
      J.Gorban

      que faire ? humm ça me rappelle un certain bouquin ………………

      sinon taupe rouge, vous tapez dans le mille : face à la violence inoui d’un capitalisme conquérant depuis 30 ans, ce n’est pas une réponse gentillette qui va changer les choses, genre ballade syndicale tous les 36 du mois.

      mais patience ; imbus de leur supposée victoire sur le mouvement de l’émancipation sociale ( qu’il confondent volontairement avec le stalinisme ) ils pousseront leur idéologie jusqu’au bout

      le souci, c’est qu’il n’y a pas actuellement une cristallisation de forces éparses pour un mouvement puissant de l’émancipation sociale ; travaillons à cela car sinon la dictature ne sera pas loin.

      socialisme ou barbarie

    4. Avatar de Contempteur
      Contempteur

      Effectivement, on peut ironiser sur les termes d’un discours, mais il n’empêche qu’on doit bien constater que les forces sociales, les salariés, les exploités, appelons-les comme on veut, ne sont convoqués ni dans les discours descriptifs, ni dans l’inventaire des problèmes, sauf mention des « peuples qu souffrent de l’austérié » ou autre périphrase pathétiquement euphémisante.

      On en reste toujours au niveau macro-économique. Hors le problème réel que pose la défaillance généralisée du système ce n’est pas tant, dans l’ordre hiérarchique de la nécessité, celui des décideurs et des structures, mais celui de l’impact de la faillite générale sur la vie des gens au quotidien.

      En clair, comment la laisse financière qui nous tient et la dette qui nous écrase impactent notre porte-monnaie, nos soins, notre épargne, nos charges (loyer, voiture…), nos vacances pour ceux qui peuvent encore l’envisager, etc.

      Celui qui décrira par le menu cet arasement quotidien de manière concrète aurai fait un pas significatif, puisqu’il proposera une pédagogie concrète de l’asservissement et ouvrira la compréhension à beaucoup, générant donc une réaction possiblement significative de ceux qui subissent.

  15. Avatar de kercoz
    kercoz

    Désolé , Mr Leclerc , je ne vois pas là de « VERITE » , juste des rustines ….. Pas plus crédible que : « Notre stock de binette est il suffisant ? « .
    Si le problème est structurel …une soution conjoncturelle est bien sur nécessaire …mais uniquement provisoire .

  16. Avatar de Pierre
    Pierre

    Jacques Delors :

    « la règle d’or, c’est un piège à C… »
    France Info – 12:46

  17. Avatar de AntoineY
    AntoineY

    Un tableau qui mériterait peut-être d’être placé en première page:
    http://www.zerohedge.com/sites/default/files/images/user5/imageroot/2011/09/jefco%20dunzo.jpg

    Importantly, France GDP is only 2 trillion and in bank balance sheets are some 400% of that number. The banks are dead men walking with massive leverage to both home country income as well as assets.

    1. Avatar de Luxy Luxe
      Luxy Luxe

      Ce qui est adorable dans la logique sous-jacente, c’est qu’on compare le PIB d’un pays (le revenu national) avec l’endettement d’une poignée d’acteurs privés qui, a priori, dans un système capitaliste digne de ce nom, devraient répondre seuls de leurs engagements…

    2. Avatar de Alain A

      Bonjour Antoine

      Les milliards de dollars placés par les banques pour le compte de leurs déposants ne sont certes que des prêts, c’est-à-dire des reconnaissances de dettes dont la valeur, dirait un certain PJ, varient entrer 100% et 0% de leur valeur théorique. « Quelle est la proportion de ces reconnaissances de dette qui sont non-remboursable? » est une question que même les agence de notation ne savent plus fixer avec précision. Mais si cette proportion dépassait les fonds propres de la banque, la décote devrait être supportée par ceux qui ont fait confiance à ces banques. N’oublions pas que les Etats garantissent en moyenne seulement 100.000 Euros par déposant. Donc, si faillite il devait y avoir, les Etats ne seraient pas obligés de tout garantir.
      Cela vous console-t-il de penser que seuls ceux qui ont plus de 100.000 E de dépôts seraient appauvris par la faillite bancaire?

      Par contre, les 100.000 E garantis par les Etats seraient évidemment fournis par les contribuables des Etats…

      Il me semble donc que personne n’a vraiment intérêt à voir arriver la cata mais si on ne bouge pas, elle arrivera inéluctablement.
      La meilleure solution ne serait-elle pas la re-création de banque publiques vers lesquelles iraient ceux qui veulent seulement protéger leurs petits avoirs, laissant les spéculateurs et boursicoteurs prendre leurs risques dans les banques privées mais sans plus mettre en danger l’ensemble de la société?

      Par ailleurs, je sais pas qui est jeffries mais il semble faire partie de ceux qui dans le concert mondial de l’influence des troupeaux de moutons qui forment les marchés essaient d’attirer les bêtes bêlantes et pleines de sous vers les USA plutôt que vers l’Europe…

  18. Avatar de Germanicus
    Germanicus

    Le problème actuellement: les gouvernements francais et allemands veulent gagner du temps, toute leur tactique se focalise sur cet objectif. Ils savent que la chose est sans issue, malgré les Chinois qui ne pourront resoudre le problème, tellement la dette de l’Italie est gigantesque.
    La vérité: les marchés financiers nous poussent vers la tiers-mondialisation, ce qui est déjà devenu réalité aux USA.
    Le Wall Street Journal (édition US) dresse un tableau édifiant de la situation sociale du pays: la couche moyenne est en train de disparaître. Des industriels tels que Procter et Gamble cessent de commercialer des produits pour la classe moyenne, et se concentrent sur la nouvelle dualité du marché: les pauvres et les riches. D’autres industrie suivent cet exemple.
    Le revenu d’un famille moyenne est aujourd’hui le même qu’en 1996……… Etre malade et chômeur ou pauvre aux USA peut signifier un arrêt de mort……
    Ce sont les véritables problèmes qui nous menacent. Il faut regarder derrière le rideau du psychodrame grec. On risque d’être pris par une spirale qui nous tire encore plus vers le bas.
    Il faut arrêter de fantasmer des « Etats Unis d’Europe ».

  19. Avatar de Boson
    Boson

     » S’attaquer prioritairement à la dette publique pour permettre aux organismes financiers de résorber leur dette privée ne fonctionne pas …. »

    Pardonnez moi mais c’est une phrase que j’ai du mal à comprendre …Qui peut m’expliquer ?

    Est ce parce que les organismes financiers ont des problèmes de liquidité qu’ils mettent la pression sur les pays pour se faire rembourser ?

    Non, je ne vois pas …Je pensais au contraire que ces organismes croulent sous le poids de capitaux dont ils ne savent que faire ….Et que la pression, via les agences de notation , leur permet de toucher davantage de dividendes ….

    Merci .

    Bs

    1. Avatar de François Leclerc
      François Leclerc

      Les liquidités ne manquent pas, en effet, ce qui ne règle en rien les problèmes de solvabilité des établissements financiers.

    2. Avatar de RV
      RV

      Qui parle de s’attaquer à la dette publique ?
      à part les marchés financiers qui spéculent sur cette dette dans un cercle vicieux qui leur permet d’engranger bénéfices sur bénéfices ?
      Les Etats, avec les mesures d’austérités tout azimut, s’attaquent au modèle social en cassant les services publiques.

  20. Avatar de CiaO
    CiaO

    question : comment boucher un trou de mille milliards avec des milliards qui n’existent pas ?

    1. Avatar de Fredo
      Fredo

      Comme c’est un trou virtuel, je suppose que des milliards virtuels suffiront ?…

  21. Avatar de BA
    BA

    Mercredi 14 septembre 2011 :

    Espagne : Fitch abaisse la note de cinq régions dont la Catalogne.

    L’agence de notation financière Fitch Ratings a abaissé mercredi la note de cinq régions espagnoles, dont la puissante Catalogne, s’inquiétant de la forte augmentation de leur endettement, alors que l’Espagne peine à sortir de la crise économique.

    Le fort degré d’autonomie des 17 régions espagnoles est une source d’inquiétudes pour les marchés, qui craignent que leur endettement ne compromette l’objectif du gouvernement de réduire son déficit à 6 % du PIB en 2011 (dont 4,8 % de déficit budgétaire), puis 3 % en 2013, après 11,1 % en 2009.

    http://www.romandie.com/news/n/_ALERTE___Espagne_Fitch_abaisse_la_note_de_cinq_regions_dont_la_Catalogne140920111509.asp

    1. Avatar de VV!!
      VV!!

      Et la commission du Parlement autrichien n’approuve pas la mise à niveau du FESF (pour une vue plus large du joli tableau des deux dernières heures).

      Sinon vous ça va ?

      1. Avatar de BA
        BA

        Moi, ça va, parce que chez nous, en France, on a Nicolas Sarkozy, François Fillon, François Baroin et Valérie Pécresse.

        Donc ça va.

      2. Avatar de VV!!
        VV!!

        Tant qu’on a des comiques pour se marrer un peu….

    2. Avatar de Charles A.
      Charles A.

      A propos de l’Espagne, le FMI disposerait d’après cet article de 400 milliards €
      pour lui venir en aide, sans compter l’Italie.
      Je me demande quelles sont les limites de prêt du FMI.
      Quelqu’un a une idée ?

      http://www.libremercado.com/2011-09-14/el-fmi-reserva-casi-medio-billon-de-euros-para-rescatar-a-espana-1276435311/

  22. Avatar de Jérémie
    Jérémie

    Chacun suit d’abord la pente de sa nature,

    Le grand banquier nous veut du bien, prétendant mieux agir qu’autrui pour le bien de l’Amérique mais n’en causant pas moins sa grande perte dans ses premières valeurs comportementales.

    Ne pas oublier que c’est bien le premier devoir de leur vie, de leur existence, en avion, dans les bureaux, à la tête des sociétés, sur les marchés où autre part, faut faire plus du chiffre partout à la fois, la belle condition humaine en partage.

    Celui qui préfère suivre constamment la folie de l’argent suivra jusqu’au bout le banquier, comme celui qui préfère avoir la barbe préférera d’abord suivre le barbu, hélas une plus grande soif de justice ou d’avoir ne rend pas mieux les êtres plus sages et différents, ce n’est en fait qu’un autre et même mouvement de bascule.

    Moi c’est un peu à la fois l’attitude des plus mal rasés dans le métro qui m’inquiète, pas seulement les banquiers surtout si la crise perdure au niveau des valeurs, pourtant jusqu’à présent et dans ma vie je n’y prenais guère d’importance, quoi qu’hier je vous raconte pas le bruit dans les oreilles alors imaginez la suite dans le métro.

    Oui vaut mieux pas trop montrer dans notre temps certaines images, nul ne peut être aussi un bon prophète imberbe au pays des barbus où alors au pays des plus possédants, ah si seulement le monde Occidental ne recherchait pas sans cesse à nous parler des seules choses du commerce, que voulez-vous c’est la vie, d’abord le pétrole.

    Déjà quand je prie le Ciel je ne sais pas toujours non plus de quel coté je dois me tourner, ah si seulement le monde Occidental n’avait pas autant tourné le dos au spirituel, peu vantard en plus le troisième type, c’est-à-dire au religieux moins marchand alors peut-être que le monde au Moyen-Orient n’aurait peut-être pas plus basculé dans un plus grave fanatisme religieux, mais pourquoi autant de violence et d’esprit revanchard un peu partout, com pour le
    prophète qui n’épargne personne pas même les plus consternants personnages et les plus ingrats envers la femme.

    Faut pas trop non plus être trop naif dans la vie, le bon amour charitable entre les personnes se meurt et que voyons-nous de moins renard ou rusé partout, autres vérités bien dérengeantes pour beaucoup. Ah si seulement le prophète Jérémie pouvait davantage se montrer plus digne de prier autrement avec ses chaussettes, faudrait déjà
    que je pense à m’acheter une boussole pour moins faire pareillement le même mal religieux et brutal aux autres.

    Pour mieux faire révolution faut pas trop vouloir nuire aussi à la religion d’autrui, et si moi je n’ai plus trop envie de faire le gentil prophète à mes propres dépends, oui ça craint mais pas qu’hélas en Occident.

    A bientôt si vous êtes toujours en vie et bonne crise pour tous !

  23. Avatar de lisabg
    lisabg

    Moi je suggère que l’Europe émettent plutôt des Mori-bonds

    1. Avatar de eric
      eric

      ,les Chinois on subit le grand- bond de mao, il y aura un bond de trop un jour et des furi-bonds

      1. Avatar de Charles A.
        Charles A.

        La voltige spéculative, c’est l’art des faux bonds sans faire défaut.

    2. Avatar de Alexandria
      Alexandria

      Génial…

      1. Avatar de step
        step

        excellent. Au passage une coquille :

        les plus autres autorités, les plus hautes, même si depuis on est tombé bien bas….

      2. Avatar de Charles A.
        Charles A.

        Le coq a des co(q)uilles …

    3. Avatar de fnur
      fnur

      Ca sent pas bond tout ça.

      1. Avatar de zebulon
        zebulon

        oui c’est le nauséa-bonds

    4. Avatar de Gregory
      Gregory

      Nous parlons de bonds qui lient tout,les pays participants pour longtemps . Emis afin de tenter de dénouer la situation .
      On devrait parler de bond age .
      Désolé….

      1. Avatar de yvan
        yvan

        Surtout que le marché risque d’être bouché.
        Et avec une bond bouchée, tu as le choix entre la ventouse et le furet.

  24. Avatar de Alexandre Letourneau
    Alexandre Letourneau

    Je suis dubitatif sur les euobonds. Je pense qu’il est beaucoup trop tard comme le pense également standard and Poors. D’ailleurs, ce dernier a déja averti que les euros-bonds seraient relégués en catégorie spéculative si ils venaient à voir le jour.

    1. Avatar de François Leclerc
      François Leclerc

      Plus exactement, qu’ils seraient notés en fonction de leur structure, et que si le montage du FSFE était reproduit, ce serait effectivement CC.

      1. Avatar de Alexandre Letourneau
        Alexandre Letourneau

        Il me semble que l’Europe aura beaucoup de mal à effectuer un autre montage. Standard and Poors attend un engagement politique très fort à savoir une Europe fédérale. Cette dernière sera impossible à mettre en place car les politiciens n’accepteront pas de perdre leur primauté (déjà qu’ils ne possède plus la politique monétaire) et les gens se réfugiront dans le nationalisme car aucune personne ne se sent encore « citoyen européen ».
        De plus, si la crise continue il se peut que la France perde son AAA ce qui rendrait toutes formes d’euro-bonds impossible à mettre en place. N’oublions pas que beaucoup de dégradations de notes souveraines viennent d’inquiétudes sur le système bancaire national.

        Comme vous l’avez très bien dit, on cherche à faire rouler la dette mais un montage financier ne sert qu’à camoufler de la dette mais en aucun cas l’effacer. D’ailleurs, la Grèce et son montage Abacus devrait pourtant nous servir d’avertissement. Hélas, il faudra attendre le drame avant d’avoir la réaction appropriée.(même si je pense qu’il est surment trop tard)

        PS :Je ne vous l’ai jamais dit mais j’apprécie beaucoup vos chroniques.

      2. Avatar de J.Gorban
        J.Gorban

        Standard and Poors attend un engagement politique très fort à savoir une Europe fédérale

        mais pourquoi ils appellent les peuples à participer aux élections pour décider de leur sort : 3 agences de notation ( et derrière toute l’oligarchie ) y suffiraient ………..

        depuis ma décision de 2002 de ne plus particper au spectacle médiatico-électoral, mon abstentionnisme politique n’a fait que se renforcer

      3. Avatar de Gudule
        Gudule

        Oui, car ils n’oublient JAMAIS le maillon faible…………..
        finalement ces gens là sont trés capricieux et trés fragiles sur le plan émotionnel LOL

        En tous cas Mr Zoellick fait une tentative , l’appel dans un désert de sourds, l ‘entendront ils ???

        http://www.latribune.fr/depeches/reuters/l-economie-mondiale-en-zone-de-danger-juge-robert-zoellick.html

      4. Avatar de nad
        nad

        Mme Merkel vient de répondre à Barroso aujourd’hui en indiquant que les euro-obligations seraient une erreur absolue. Cette réponse ressemble à ce que Paul nomme un moment « Paulson ». M Leclerc,pensez vous que les Allemands vont tenir cette position face à la pression des banquiers?

      5. Avatar de zebulon
        zebulon

        C’est amusant ça le fédéralisme comme solution …

        Autant adhérer aux usa directement,
        eux ils ont déjà deux trucs épatants : la FED et le dollar.

      6. Avatar de Alain V
        Alain V

        Pourquoi un fédéralisme européen ? Le monde est ma patrie. Les problèmes sont mondiaux.
        Les affamés sont partout dans le monde, les ultrariches aussi. Il faut des institutions au même niveau que les problèmes. Répartir les richesses, protéger tous et chacun des prédateurs, ça se règle maintenant au niveau mondial, dans un fédéralisme mondial (première étape).
        Il y a plus de différences entre un Corse et un Alsacien qu’entre un Alsacien et un Allemand, ou un Autrichien, ou un Polonais, un Canadien, etc..
        Sans renier l’histoire de France, on peut s’intéresser à tant d’histoires, y trouver les héros qui partagent nos valeurs. Mes ancêtres flamands sont aussi espagnols ou arabes, peu importe. Je vénère Corneille, Molière, Condorcet, Rimbaud, Brecht, Heine et Goethe, je m’émerveille devant les églises gothiques, baroques ou de la vieille Pologne (en bois), tout autant que devant les mosquées du Caire ou les temples grecs. Tout cela, c’est mon héritage, celui de l’humanité, et j’aspire à le connaître mieux. Dans les grands colloques internationaux, nous venons de tous les pays de la terre (sauf la Corée du Nord) et constatons que les problèmes d’éducation-enseignement sont identiques, quelle que soit la culture. Il n’y a qu’une race humaine, en fin de compte.
        Au lieu du repliement national(iste), développons et améliorons les institutions mondiales, dans le sens de la démocratie et du bien commun.
        Faisons en sorte que les conditions de vie se rapprochent, convergent et deviennent acceptables pour tous, dans le respect des ressources de la terre. Ce n’est pas une utopie, c’est un objectif.
        Oui, au fédéralisme mondial.
        Le projet de Constitution économique s’applique bien à toute la terre, n’est-ce pas ?

  25. Avatar de yvan
    yvan

    Bruno.
    Ceci est applicable à tous les pays du G8, entre nous…
    Mais bravo d’avoir redécouvert le Fordisme vs ce « cher » rentier. Les zinvestisseurs arrêteront peut-être leur suicide collectif.

  26. Avatar de Melchissedech
    Melchissedech

    Crise/dette : la Pologne craint la fin de l’Europe et une guerre

    http://www.romandie.com/news/n/_Crisedette__la_Pologne_craint_la_fin_de_l_Europe_et_une_guerre140920111509.asp

    Serait-ce la politique de la peur qu’ils veulent appliquer ? voici le définition de Wikipedia :

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Politique_de_la_peur

    1. Avatar de VV!!
      VV!!

      Il est effectivement hautement probable que cette crise amène l’Espagne à bombarder l’Italie, laquelle ne manquerait pas de répliquer en lançant une opération sur les côtes du Portugal.

      En Allemagne on entend déjà « Nach Paris » et sous mes fenêtres des gus avec des armes crient « A Berlin ! ».

      L’Angleterre et les Pays Bas préparent quant à eux l’invasion de l’Islande.

      C’est logique.

      1. Avatar de thierry
        thierry

        et moi, j’attaquerai bien le luxembourg !!

      2. Avatar de zébu
        zébu

        MDR …
        Malte d’ailleurs entend faire respecter ses droits de protectorat sur l’île de Rhodes.
        Ah non, me faire entendre l’oreillette, c’est déjà vendu : corto, Malte(se) …

      3. Avatar de Gregory
        Gregory

        Ceci dit le Luxembourg fait des réformes aussi. La documentation des produits financiers ne doit plus contenir un déscriptif par compartiment mais in descriptif pour chaque éléments.
        Double problème :
        -Il est plus difficile de planquer des fees à gauche à droite pour les banques.
        -le règulateur ne possède pas sufisament de fonctionnaires pour lire et vérifier cette masse de documentation supplémentaire.

      4. Avatar de eric
        eric

        @ VV!! .La ligue lombarde c’est meme engagee a proteger les frontieres sud de la Suisse, dont les coffres pleins attirent les convoitises des pays pauvres de l’europe du sud.

    2. Avatar de troglodyte
      troglodyte

      c’est à dire que d’un point de vue géo-strategique la pologne se situe en plein sur une sorte de faille sismique. en cas de frictions entre plusieurs blocs ils se retrouveraient aux premières loges comme toujours lorsque l’europe entre en crise… d’un point de vue historique il est assez compréhensible qu’ils soient plus sensibles à ça que d’autres…

      cela dit, ça en dit long sur la faillite du machin…et dire que ça a été marketé comme le produit miracle sensé nous garantir une paix perpétuelle (en plus de nous assurer à tous la prospérité)…

    3. Avatar de liervol
      liervol

      C’est de la politique de la peur, nous sommes dedans depuis le 11 septembre 2001,
      c’est ce jour là que le monde a basculé dans la folie fasciste actuelle , on parle des dictateurs au Magreb au proche orient mais ceux là étaient encore des enfants de cœur à côté de ce qui nous attend à ce régime là, c’est un cauchemar ce monde qu’on dit civilisé, civilisation où es tu ?

      1. Avatar de Philippe MEONI
        Philippe MEONI

        Totalement d’accord avec vous sur ce point Liervol

      2. Avatar de brigitte
        brigitte

        tout à faire d’accord. Et puis il est tellement plus simple de nous montrer du doigt les dictateurs d’en face, pendant que nous regardons ailleurs, ici chez nous les pires turpitudes sont en action. bienvenu dans les meilleurs des mondes.

    4. Avatar de --- ... ---
      — … —

      La politique de la peur, c’est en application depuis 2007; depuis, il y a eu la novlangue (videosurveillance >> videoprotection), la LOPPSI, la RATP employée pour véhiculer les indésirables roumains ou autres minorités, et les dérapages policiers au quotidien. S’habituer aux contrôles, aux fouilles, aux portiques, à ne pas sourire sur la photo.
      Demain, c’est The Matrix, résumé dans un billet du diplomatique : Programmées pour dominer
      Machines hostiles .
      http://www.monde-diplomatique.fr/2011/07/LAFARGUE/20788

    5. Avatar de sylla
      sylla

      propaganda!

  27. Avatar de Antoine
    Antoine

    Les préoccupations du comment rembourser la dette me paraît occulter le vrai problème: pourquoi tant de dette.

    Pas de création de richesse, selon moi, le progrès technique n’offrant qu’opportunément le sentiment d’une vie plus facile et plus agréable, mais ce sentiment retombe aussi vite que l’engouement suscité par l’effet de nouveauté.
    Quant aux besoins quotidiens, pour la plupart, on sait comment les combler, et ça ne suffit pas à occuper et légitimer tout le monde dans un système rationnel.
    Donc on utilise le temps à prescrire des comportements absurdes, sans réelles directions, sous couverts de chiffres et de mots. Et faire des coups d’éclats sous couvert de modernité technologique. Ceux qui prescrivent sont ceux à qui le monde sourit. . Ceux qui suivent à la lettre sont ceux qui, par compensation (le malheur de son voisin, de son semblable) s’estime heureux de son sort, et va « au turbin » avec le sourire.

    Selon moi, tant qu’on n’admettra pas que la faille n’est pas les subprime, mais que les subprime sont le cheminement logique d’un système rationnel, pas de solution.

    Question: avec quoi va–t-on rembourser la dette? Pas de secteur « porteur » en vue, il me semble. Qu’est-ce qui aujourd’hui permettrait de croire que l’activité humaine est capable de se libérer du poids d’une contrainte qu’elle s’est elle même créée? Absurde tout ça. On nage dans le délire. Il n’y pas d’ordre sans chaos, et l’irrationnel prend toute sa part aujourd’hui.
    La religion a cet avantage de puiser sa source dans l’irrationnel pour aller vers le rationnel.Cela me paraît nettement moins dangereux.

    1. Avatar de brigitte
      brigitte

      la religion, les religions, d’autres formes de pouvoir sur les êtres humains. La spiritualité sans les religions c’est déjà mieux.

      1. Avatar de Antoine
        Antoine

        La spiritualité je n’ai rien contre, mais ne touche pas l’organisation sociale.

        Se prosterner devant rien est moins abêtissant que de se prosterner devant l’homme selon moi.

        Et le rien peut être source de tout, même du magnifique et du bien être. « Qui se contente de rien possède toute chose » dit un philosophe.
        Un autre, « celui qui n’est pas limité par le plus grand, et qui réside pour autant dans le plus petit est divin ».

  28. Avatar de edith
    edith

    dérangeantes vérités …

    Déjà en juin dernier, l’expansion écrivait ceci :

    La Grèce met-elle vraiment en péril les banques françaises?

    ….. Pour l’heure, tout le monde préfère imaginer que cette situation restera du domaine de la fiction. Mais on le sait, révéler aux marchés le scénario du pire est extrêmement risqué. En fin de journée Société Générale perdait 2,48%, BNP 2,19% et Crédit Agricole 2,30%…
    http://lexpansion.lexpress.fr/entreprise/la-grece-met-elle-vraiment-en-peril-les-banques-francaises_257142.html

Contact

Contactez Paul Jorion

Commentaires récents

  1. Dans ce cas, effectivement, c’est plus délicat.

  2. nb : j’ai écrit imaginer et non croire.

Articles récents

Catégories

Archives

Tags

Allemagne Aristote BCE Bourse Brexit capitalisme ChatGPT Chine Confinement Coronavirus Covid-19 dette dette publique Donald Trump Emmanuel Macron Espagne Etats-Unis Europe extinction du genre humain FMI France Grands Modèles de Langage Grèce intelligence artificielle interdiction des paris sur les fluctuations de prix Italie Japon Joe Biden John Maynard Keynes Karl Marx pandémie Portugal psychanalyse robotisation Royaume-Uni Russie réchauffement climatique Réfugiés spéculation Thomas Piketty Ukraine ultralibéralisme Vladimir Poutine zone euro « Le dernier qui s'en va éteint la lumière »

Meta