J’étais l’invité de Frédéric Taddéi. La vidéo est disponible ici, et également ci-dessous (merci à Dominique Larchey-Wendling).
PJ : « Un lecteur d’aujourd’hui de mon livre Principes des systèmes intelligents » Je pense que c’est le commentateur Colignon David*…
322 réponses à “FRANCE 3, CE SOIR (OU JAMAIS !), MARDI 13 SEPTEMBRE À 22h40”
Non, je ne décroche pas sur Clémentine Autain, je le répète c’est une politicienne qui vend son fond de commerce point. Je n’ai aucune sympathie pour Kadhafi mais voir la France et Sarkozy jouer à Bush en Lybie ça me dégoute. Comme disait cette sociologue hier, c’est le pire que nous installons en Lybie et cette Clémentine qui vous parle ici bas des insurgés comme si c’était des saints garant de la liberté dans un monde de brutes et le père noël il passe toujours le 25 décembre.?
Je suis lasse de ces gens vides que la foule prend en exemple.
Lybie, arrêter le massacre
L’actualité en Lybie est effroyable, révoltante. Tirer à l’aveugle dans la foule rebelle, c’est tout simplement insupportable. Alors que le pouvoir en place déploie une stratégie sordide, des centaines de milliers de personnes ont bravé le risque mortel au nom de la liberté. Je pense à cet adage révolutionnaire : ce ne sont pas les révolutionnaires qui sont violents mais les forces de la réaction qui s’en prennent à eux pour faire taire les insurgés et maintenir leur pouvoir en place. Faisons entendre notre solidarité avec le peuple lybien !
Clémentine Autain
Posté le 22 février 2011
Vous voulez changer les choses commencez donc par ne pas vous rallier au premier beau parleur venu même si c’est une jolie femme et surtout cesser d’écouter seulement ce que vous voulez entendre.
@ liervol
Puisque vous êtes « lasse de ces gens vides que la foule prend en exemple », qui serait digne, selon vous, d’être pris en exemple?
http://www.homme-moderne.org/textes/classics/mirbeau/greve.html
Voilà un joli texte plein de vigueur au style bizarrement contemporain. Mirbau demande: « À quel sentiment baroque, à quelle mystérieuse suggestion peut bien obéir ce bipède pensant, doué d’une volonté, à ce qu’on prétend, et qui s’en va, fier de son droit, assuré qu’il accomplit un devoir, déposer dans une boîte électorale quelconque un quelconque bulletin, peu importe le nom qu’il ait écrit dessus ?… Qu’est-ce qu’il doit bien se dire, en dedans de soi, qui justifie ou seulement qui explique cet acte extravagant ? » .
La réponse ne serait-t-elle pas le besoin de participer ? C’est une réponse qui en demande une autre: à quoi ?
Octave Mirbeau était exceptionnel, lisez son journal d’une femme de chambre.
Et Sébastien Roch, roman de mœurs :
Les jésuites de Vannes, leurs mœurs, leurs crimes. Un « roman autobiographique » en libre téléchargement chez les Editions du Boucher.
La préface de Pierre Michel, Sébastien Roch ou le meurtre d’une âme d’enfant est à lire.
Introuvable chez Cheminant !
Michel Camdessus : » Je vous rassure, la situation est dangereuse »
Alain Cottat : » Je rassure tout en inquiétant «
Mr Jorion,
D’abord, excellente prestation (très bon plateau de toute façon).
Par contre, concernant votre tirade comme quoi, ce ne sont que les mâles qui sont nocifs dans le monde de la finance, je vous rappelle que l’invention des CDS, à la base de cette crise, est une femme: Blythe Masters
excellent rappel, de plus, l’homme moderne n’est pas pire que la femme moderne.
L’égalité des genres, c’est l’égalité en « humanité », et d’accord « les femmes » ne sont pas meilleures que « les hommes ».
Quant au rapport à l’enfant, aux XVIII ème et XIX éme Scles, on mettait beaucoup d’enfants en nourrice. Il y aurait beaucoup à dire sur ce sujet.
Celui-ci nous ramène au donné et à l’acquis. Si nous ne dépendions que de nos gènes comme un fort courant actuel veut nous le faire avaler, nous serions des irresponsables; le discours sous-jacent perce: les forts sont destinés à dominer les faibles .
Moi cela me rappelle des idées qui me donnent la nausée.
Ne pourrait-on formuler les choses autrement ?
Blythe Masters, de sexe féminin, agit comme les hommes agissent, ou ont agi le plus souvent dans notre société, ce en quoi elle perpétue les attitudes et valeurs du patriarcat auxquelles on associe une culture du pouvoir.
Pourtant il existe bien des sociétés matriarcales qui possède certaines des caractéristiques que l’on attribue généralement au patriarcat. Autant dire alors que par nature l’exercice du pouvoir et les représentations associées n’est le propre ni de l’homme ni de la femme, mais le propre de certaines sociétés dont l’existence doit être déterminée historiquement.
On peut aussi imaginer que Blythe Masters a conçu un outil qui n’est pas foncièrement mauvais en soi (s’il est utilisé dans une perspective assurantielle) mais de toute façon pas nécessaire (il y a d’autres moyens de s’assurer après tout), mais que le monde patriarcal de la finance l’a dévoyé.
« Pourtant il existe bien des sociétés matriarcales qui possède certaines des caractéristiques que l’on attribue généralement au patriarcat. »
Lesquelles, par exemple?
@ yannt,Oui,mais vu la voisine qu »avait paul jorion……
Il en a meme oublie margareth taetcher(monde finance,politique?) ,allons soyons tolerants
Cher Paul jorion,
Dans votre intervention, cette déclaration m’a beaucoup marqué. Plusieurs raisons pourraient expliquer pourquoi nous nous sentons, submergés, débordés, dépassés.
L’une, pourrait venir de ce que, nourris et inspirés depuis longtemps par un idéal, une représentation d’un monde pré -conçu, différent de celui qui se présente à nous, nous refuserions de voir la réalité se dérouler sous nos yeux, dans un sens qui ne correspond pas du tout à ce que nous souhaitions. Alors, parce que nous serions aliénés par nos désirs contrariés, plutôt que de rester objectifs, nous préférerions dire que nous n’y comprenons rien, que cela dépasse notre entendement. Nous préférerions nous mentir à nous-mêmes, et de fait, mentir aux autres.
L’autre raison pourrait provenir de ce que la marche du monde nous apparait prendre une tournure qui nous fait peur, qui nous effraie tellement, que nous préférons déclarer ne pas comprendre plutôt que d’avoir à nommer l’indicible. Je connais des personnes dans mon entourage qui adoptent ainsi l’attitude de l’autruche. Nous ni pouvons rien, ça nous dépasse, oublions disent-ils.
En fin, une autre raison pourrait provenir de ce que nous croulions sous un déluge d’informations délivrées à une cadence très rapide, depuis des origines très diverses portant sur de nombreux points de mesure et de contrôle d’un processus très complexe mettant en jeu 7 milliards d’individus répartis dans près de 200 pays.
Comme toujours, quand c’est complexe, il faut prendre du recule, de la hauteur et simplifier pour y voir globalement plus clair.
Si l’on part de cette dernière raison, il faut quand-même reconnaître que les choses se sont notablement simplifiées, donc clarifiées, par un fait qui marquera l’histoire de l’humanité.
Après une lutte d’un siècle et demi, l’anticapitalisme/communisme initié sur les bases des théories marxistes, a capitulé face au capitalisme. En effet, les méthodes de développements des sociétés et entreprises se sont maintenant alignées partout dans le monde sur celle du capitalisme. L’Ex URSS, tous les pays de l’Europe de L’Est, la Chine, Cuba-même, sauf la Corée du nord, tous les pays dont la pensée dominante condamnait le capitalisme, ont fini par l’adopter.
Celui des pays qui pourrait être en passe de dominer à terme les autres, la Chine, apparait faire une démonstration grandeur nature de la supériorité du capitalisme puisqu’il fonctionne maintenant sur ce mode. Même si ce pays avance caché sous l’appellation de république, dirigée de manière autoritaire par des cadres toujours issus d’un parti dominant, communiste, il représente parfaitement ce qui peut s’appeler un Etat capitaliste. La preuve, c’est pratiquement le seul grand Etat de la planète qui soit en mesure actuellement, de prêter des capitaux aux autres.
Si seul les USA étaient en mesure de prêter, comme en 1945, ne dirait-on pas de lui qu’il est le plus grand Etat capitaliste de la planète ? Alors, pourquoi ne pas le dire pour la Chine ?
Il s’agit d’un capitalisme dirigé de manière autoritaire, sans grand partage du pouvoir, ni gestion participative excessive, même si des délégations existent, comme dans toute entreprise capitaliste. C’est un capitalisme de père de famille prévoyant, besogneux, sacrifiant les possibles délices du présent au profit de la consolidation des acquis utiles au futur. Ce capitalisme se pratiquait de manière traditionnelle dans le monde rural, même chez les pauvres, avant qu’il ne soit adopté dans le monde industriel.
Il consiste à ne surtout pas dépenser plus que ce que l’on gagne. L’essentiel, pour accroître et consolider le capital, est de veiller à travailler et faire travailler beaucoup et bien, de façon à être efficace et compétitif. C’est le plus sûr moyen de survivre et grossir dans un système de libre échange avantageant les gros groupes, qui exploitent des clients nombreux et des concentrations de production.
Le capital exploité depuis les 150 ans, celui qui a fait naître l’ère industrielle, est l’énergie d’origine fossile. Elle a permis aux pays développés de faire un bon en avant considérable.
Ce type d’énergie n’était que très peu utilisé antérieurement. Son usage a permis d’accroître considérablement la productivité humaine. La rentabilité élevée des capitaux investis, due au faible coût des investissements à réaliser pour accéder à cette énergie, couplée à l’exploitation d’un marché devenu mondialisé, a permis la constitution d’une colossale pseudo-énergie qui est la finance, l’argent.
Cette pseudo énergie, à l’identique de l’énergie vraie, est une chose qui a la propriété de mettre en action, de faire agir, de provoquer le changement quand on l’injecte dans l’économie. Tout en permettant l’évolution du monde, elle permet de faire vivre notre espèce, laquelle a besoin d’énergie vraie à consommer, pour vivre et survivre.
Alors que nous sentons venir l’épuisement des ressources fossiles, et que des ressources nucléaires ne semblent pas encore présenter la solution de remplacement, il apparait sage de se rabattre sur de vraies énergies prélevées non pas sur des stocks, mais sur les flux renouvelables. Hélas, ils conduisent à des rendements de captation très nettement moindres. Cela risque fort d’entraîner une assez longue phase de récession, le temps d’absorber une réduction de la consommation de confort immédiat au profit d’un long et lourd effort d’investissement dans des formes d’énergies nouvelles.
Voila, à mon avis la raison profonde des soubresauts et perturbations observés dans le monde de la finances, des monnaies, et des réserves de ressources, qu’elles soient sous forme de capitaux ou autre formes d’énergie stockées.
Pour revenir à la première raison évoquée ci-dessus afin de tenter d’expliquer la sensation de dépassement, d’incapacité à agir ou à comprendre, vous m’aviez invité à m’interroger sur le risque d’un « pré-jugé» il y a quelques temps. http://www.pauljorion.com/blog/?p=28462#comment-225695
J’avais fait un examen de conscience pour conclure dans le sens de la réponse que je vous ai donnée alors. Mais, il me vient une idée, un remord même. Je me demande si tout le monde a bien fait cet examen de conscience personnelle en remplaçant si besoin « pré-jugé » par « pré-conçu ».
Qu’en pensez-vous ? Merci encore pour tout ce que vous et votre équipe, faites.
Les invités du plateau de France 3 avaient pour la plupart, c’est évident, suivi une formation en « média training ».
Ce n’est pas un gadget et pour Camdessus, c’est certain qu’il a bénéficié d’une formation de ce type.
Le rapport caméra / impact, est optimisé et parfois la sincérité et le contenu du message sont défavorisés en confrontation avec des manipulateurs qui maîtrisent les procédures.
Bon, ce que j’en dis c’est pcq mon fils est cameraman et que pour gagner sa croûte lorsqu’il était étudiant il a gagné des sous en faisant ce genre de job.
Bonne journée à tous.
http://www.magister-films.fr/index.php?option=com_k2&view=item&id=215:media-training-et-gestion-de-crises&Itemid=49
http://www.direct-mediatraining.info/categorie-10533876.html
J’espère que Montebourg a suivi la formation car se soir faudra qu’il soit au top. 😉
J’ai apprécié votre intervention M. Jorion, par contre Clémentine Autain m’insupporte toujours autant, bref passons.
Pour revenir à Vous M. Jorion, j’ai aimé votre discours, votre sensibilité est tout à votre honneur, votre diatribe du capitalisme sauvage ou outrancier, était claire dans un langage châtié.
Il m’a semblé que votre intervention a été écoutée et admise par l’auditoire, ce n’est que mon humble avis.
Merci Paul pour cette radieuse intervention,les participants avaient une oreille attentive à votre propos , Tadéï a le mérite de présenter une émission toujours enrichissante.
J’ai eu un regret tout de même de ne pas voir sur le plateau Naomi Klein qui aurait été un PLUS quant à la liaison Libye et crise (Naha Chahal)…
Le message du non au tout financier progresse dans les médias , à noter tout de même l’heure tardive à laquelle il est délivré !
Merci encore Paul.
Sérieusement étant une femme ça m’a fait mourir de rire de me faire traiter de machiste, de lire que mon voisin intervenant avait honte d’être un homme à cause de mes propos que je ne supportais qu’une femme puisse tenir.
Je vous la fais bref, je ne supporte pas le déjà vu, le marketing électoral. Je préfère des Elisabeth Badinter
Enfin, on ne va pas refaire le monde, j’ai beau n’être pas encore trop stupide avoir même de l’humour la première chose qui fait que les hommes se souviennent de moi ce n’est pas ce que je peux penser dire ou écrire….. no comment.
« j’ai beau n’être pas encore… » J’ai belle n’être pas encore…
Bon orateur M.Jorion.
C’est clair, captivant, en plus il y a le sens de la formule…
La prestation de P. Jorion fut comme à son habitude, excellente.
Il sait être l’écoute, resté humble et discret tout en tenant un discours percutant.
J’ai aussi bien aimé l’intervention de Jean Tulard qui nous invitait à regarder historiquement ce qui a précédé la révolution française, notamment avec les Assignats.
L’histoire se répète nous a-t-il rappelé.
En partage, l’introduction d’un article dont je n’ai plus la source, article qu’il serait trop long de poster ici dans son intégralité, mais le décor est le même qu’aujourd’hui :
Cela ne vous rappelle-t-il rien ?
J’ai également bien aimé la phrase de Marx que P. Jorion a cité :
Ah ce sacro-saint marché !
Monsanto comme bien d’autres est à son image.
Tandis que le 1er brevète la couverture des risques assurantiels, le second brevète le vivant.
Cette phrase de Marx me fait penser à un vieux proverbe indien :
» Ce n’est pas le fils ainé qui hérite de la ferme, mais la ferme qui hérite du fils ainé.
Marx ne fait que reprendre sous une autre forme: « Noblesse Oblige » !
De quelles obligations par exemple ?
– Impôt du sang, courage, bravoure
– justice, religion
– honnêteté, réputation
Marx traduit sous forme matérialiste (bourse pleine) ce qui était exprimé par d’autres d’un point de vue mystique (renommée)
A y bien regarder, c’est un comportement « mystique » mais jamais économique qui est traduit là.
Tout simplement parce qu’on ne mène pas longtemps tous les hommes par le seul intérêt matériel. Certains oui, tous jamais et surtout pas la foule.
Personnellement, j’ai remarqué que les commerces , la restauration, les cafés semblaient mieux fonctionner lorsqu’ils « suivaient » la « tradition » de leur emplacement.: j’ai rarement vu bien fonctionner un lieux de brasserie transformée en restaurant de luxe,par exemple, ou une épicerie de quartier transformée en boutique,etc…Mais, bon, je ne suis pas une grande voyageuse donc mes observations sont toutes relatives! 😀
Comment peut-on encore invité Michel Camdessus? Cet homme qui félicitait le Président argentin Menem pour avoir indexé le pesos argentin au dollar, avec pour résultat la pire crise économique (la nôtre fait rire les argentins qui pensent que l’on ne sait ce qu’est une crise). La décence serait de se retirer des débats sérieux.
J’ai trouvé la prestation de Paul Jorion très bien et fidèle à lui-même. Je ne vois pas très bien pourquoi il devrait changer de style ?
Il y a un certain nombre d’idées importantes qui sont passées. C’est vraiment bien de pouvoir passer dans des émissions TV qui ont de fort taux d’audience.
Quand à la prestation de Clémentine Autain, je trouve qu’il faut quand même être de mauvaise foi pour qu’elle était mauvaise. Et c’est justement très bien qu’elle ai défendu des idées de Paul Jorion. Il n’a pas le monopole de la vérité et il n’est pas exclu que d’autres personnes y arrivent de manière autonome. Au contraire il faut que ses idées se propagent et touchent le plus grand nombre. Dans ce cas si, le duo spontané à très bien fonctionné.
Continuez comme ça.
La crise, la femme et l’homme
Il est significatif de voir Paul Jorion et Also Naouri sur un même plateau de télévision s’exprimer chacun à leur manière au sujet de la crise, et on se demande si les organisateurs en avaient conscience.
Car une compréhension de l’enfance et de l’éducation telles qu’elles ont évolué ces quarante dernières années apporte un éclairage, anthropologique s’il en est, sur la psychologie des auteurs/acteurs de cette crise dite actuelle. L’intervention télévisée terminait là où ces questions commençaient à se poser.
Paul Jorion semblait contredire Aldo Naouri lorsqu’il témoignait de son vécu dans le milieu financier qu’il décrit comme essentiellement masculin, à tout le moins dirigé exclusivement par des hommes. S’y lisait en filigrane un commentaire vaguement féministe, rappelant l’argument selon lequel les femmes apporteraient plus de vertu dans les conseils d’administration, comme si la responsabilité d’une crise qui intervient dans des sociétés occidentales au sommet de leur individualisme et à l’apogée du règne de l’argent (de l’ »avoir plus », au dépend de « l’être mieux » pour évoquer la formule proposée par les nouveaux apôtre du monde « durable »), pouvait être imputée (aussi) au fait d’être de sexe masculin.
Aldo Naouri, enonce contradictoirement que, le matriarcat ayant supplanté la fonction paternelle depuis mai 68 (pour abréger), il ne faut pas s’étonner que les limites aux lois (ethnopsychologiques, ou ‘civilisationnelles’ entre autres) soient franchies sans plus de vergogne que d’opposition. Apposer à cela la libéralisation (contemporaine des grandes batailles feministes) d’un marché plus proche aujourd’hui du Farwest que d’une soit-disant « civilisation numérique », et on voit bien ce que la toute puissance maternelle, asservissant ses enfants au principe de plaisir, a d’analogue à la recherche effrénée de profits en constante croissance.
On s’étonne qu’Aldo. Naouri s’en étonnât lui-même. Car ce n’est qu’une facette de la perversité ambiante (dénotée aussi par l’ »impératif anxiogène de bonheur sans contenu » qui ordonne la vie d’une foule innombrable…)
Alors quelle contradiction pourrait-il y avoir entre l’évocation de vertus inhérentes à la femme et la réprobation de l’effondrement du patriarcat?
Absolument aucune.
Puisque les hommes nés en 1968 ont aujourd’hui 44 ans, ils sont, pour ce qui est de la technostructure financière, aux commandes et dans la force de l’âge. Ils sont par ailleurs nés de jeunes femmes qui ont non seulement vécu les événements de mai 68 mais dont l’entière jeunesse a été marquée par un basculement des valeurs familiales et des usages (lois ethnopsychologiques, ou ‘civilisationnelles’) jusqu’alors restés incontestés. Qu’elles le veuillent ou non, ces mères, et plus encore leur progéniture, auront subit ces facteurs, de manière infra-liminaire. Il faut prendre le temps de lire quelques textes d’Aldo Naouri pour comprendre qu’il ne s’agit là nullement de passéisme à teneur réactionnaire, mais bien de la formation d’un déséquilibre dangereux dans la structure organique de nos sociétés. D’ailleurs la boite de pandore, puisqu’on ne refusera décidément rien à nos petits anges, ne demande qu’à exhiber de nouvelles monstruosités (cf. http://www.aldonaouri.com/textes/Lafamille.pdf).
Davantage de femmes dans les conseils d’administration rassureraient peut-etre les enfants terribles du capitalisme sans foi ni loi, mais on se demande bien d’où pourrait advenir un quelconque « rebond moral », sans parler du monde meilleur qu’on nous prepare pour « après la crise ».
Ce n’est pas tout à fait le même sujet mais Fausse Route d’Elisabeth Badinter s’interroge aussi sur les dérives du féminisme
« À en croire certains discours, il ne s’agit plus seulement de condamner les obsédés, les pervers. Le mal est bien plus profond et touche la moitié de l’humanité. C’est le principe même de virilité qui est mis en accusation. D’un côté Elle, impuissante et opprimée ; de l’autre Lui, violent, dominateur, exploiteur. Les voilà l’un et l’autre figés dans leur opposition. On prône ainsi un encadrement de plus en plus strict de la sexualité masculine qui atteint par ricochet celle des femmes. L’élargissement progressif de la notion de crime sexuel et la répression mise en place depuis quelques années dessine la carte d’un sexe légal, moral et sacralisé en opposition radicale avec la liberté sexuelle dont usent les nouvelles générations. En luttant aujourd’hui pour l’élargissement de la répression du crime sexuel à la prostitution et à la pornographie, le féminisme bien pensant n’hésite pas à faire alliance avec l’ordre moral le plus traditionnel. L’enjeu de la bataille est fondamental : il ne s’agit rien moins que de la redéfinition des rapports entre hommes et femmes, et de leurs libertés réciproques. Lutter contre la domination et les violences masculines est une nécessité ; mais vouloir aligner le masculin sur la féminité traditionnelle est une erreur, sinon une faute. L’Un est l’Autre, à condition que persistent l’Un et l’Autre. Parallèlement, la remise à l’honneur de la différence biologique entre hommes et femmes est-elle propice à l’émancipation de celles-ci ? À faire du biologique le critère distinctif des femmes, on justifie par avance la spécialisation des rôles que l’on s’est efforcée de combattre depuis plus de trente ans. On redonne ainsi vigueur aux vieux stéréotypes. Il est à craindre que les hommes aient tout à y gagner et les femmes beaucoup à y perdre. » E. B.
C’est un beau texte ..Encore une fois la vie nait de l’altérité . La réduire est une recherche perpétuelle qui occasionne cette vie ..mais qui ne doit pas aboutir pour ne pas réduire cette altérité .
@ Liervol
Je suppose que vous avez entendu parler de ceci:
http://www.rue89.com/2010/02/11/elisabeth-badinter-actionnaire-feministe-dun-publicis-sexiste-137891
Le drame des rapports hommes-femmes, c’est une catégorie qui s’identifie à une paire de couilles confrontée à une catégorie qui s’identifie à une paire d’ovaires. Le plus gros problème de l’être humain après sa survie c’est son identité. N’importe quoi et n’importe quel mensonge pour pouvoir combler ce vide.
Le jeu sexuel entre hommes et femmes est un jeu complexe, malgré les tentatives féministes de le régulariser avec les meilleures intentions du monde, et malgré les tentatives de banalisation consommatrices comme le porno et l’échangisme qui voudraient le réduire à une sorte d’activité gastronomique, et parce qu’il fait intervenir des forces qui dépassent les protagonistes il faut beaucoup de « conscience » , d’attention et…d’amour pour arriver à le jouer sans y égarer son âme.
@Arkao
Je suis issue d’une grand mère paternelle divorcé en 1948 et d’une mère divorcée en 1972, je vis en concubinage depuis 25 ans avec la même personne et j’ai toujours été contre le mariage, et si j’avais un idéal de couple ce serait le film avec Auteuil et Azéma dont je ne citerais pas le titre ici à cause de la censure car 1970 c’est fini depuis longtemps hélas.
Ayant eux deux grands mères chef de petites entreprises bien que parties de rien, je n’ai jamais connu le mauvais côté du patriarcat mais plutôt les travers du matriarcat.
Malheureusement dans ma famille aucun homme n’a jamais égalé mes grands mères.
C’est elles qui faisaient tourner les boutiques pendant que ces messieurs se reposaient.
C’était des femmes de tête, elles étaient faites comme ça, c’est tout.
Mais bon c’est loin d’être évident car l’homme n’aime en général ni la femme supérieur en intelligence question d’égo ni la femme trop jolie car il a peur de se retrouver trompé donc il ira la tromper en premier comme dans Bel ami le roman de Maupassant.
Donc je dirais que ce n’est pas les femmes le problème, mais les hommes la fragilité de l’égo masculin et de cette identité masculine qu’on veut uniformisé comme le reste avec le féminin et je suis plus enclin à partager à ce sujet les idées d’Eric Zemmour n’en déplaise aux féministes.
En ce sens je trouve qu’il faut laisser un peu de sexisme dans la publicité ou ailleurs juste une touche, pas quelque chose qui soit insupportable mais une touche comme un jeu, comme un clin d’œil érotique sinon nous allons tout casser sans rien en échange, or il faut laisser cette part de fantasme aux hommes et même aux femmes car la jouissance reste avant tout une satisfaction d’abord du narcissisme de l’un qui répond en écho au narcissisme de l’autre, je parle sexualité je ne parle pas d’amour , et je vous invite à relire la préface d’André Malraux de l’amant de lady Chaterley
J’ai deux fils et je n’ai pas l’impression de les avoir traumatisé.
http://www.youtube.com/watch?NR=1&v=UK3WWA9gmIc
Sylvain dit :
« Apposer à cela la libéralisation (contemporaine des grandes batailles feministes) d’un marché plus proche aujourd’hui du Farwest que d’une soit-disant « civilisation numérique », et on voit bien ce que la toute puissance maternelle, asservissant ses enfants au principe de plaisir, a d’analogue à la recherche effrénée de profits en constante croissance. »
Les cow boys, les européens qui ont colonisé l’Amérique, massacré les bisons et les Indiens, ont dû certainement être élevés par des mères « dégoulinantes d’amour » pour leur progéniture !
🙂
Je vous suis…
« la toute puissance maternelle, asservissant ses enfants au principe de plaisir »
J’en ai déjà lu des horreurs, mais celle là elle dépasse tout..
Isabelle a raison , en dessous, la transgression c’est une affaire d’hommes en général. La mentalité de pirates plus précisément
Les mères dégoulinantes d’amour pour leur fils ça donne La promesse de l’aube et Romain Gary
Louise,
Le Farwest sans foi ni loi est un exemple tres parlant car c’est precisement un contexte dans lequel les predateurs savent pertinament que les lois des « hommes blancs » ne s’appliquent pas sur le territoire de leurs exactions. Et en effet cela les incita a laisser libre cours a leur barbarie.
Par ailleurs, si vous vous interressez a l’histoire des Etats-Unis, vous constaterez avec quelle violence implacable s’exerca la loi du White Anglo Saxon Protestant apres le genocide indien, comme par un radical retour de pendule, une fois que fut construite la petite maison dans la prairie.
Parler d’ »ethnopsychologie » (je n’aime pas ce mot), de « Loi du pere », etc, n’est pas une remise en cause (ni une attaque!) a l’encontre de l’amour que porte chaque mere envers leurs enfants. Au contraire! La violence defensive avec laquelle sont recus ces propos en dit long sur la posture mentale a cet egard.
C’est tout de même incroyable que lorsque les hommes sont en cause, ils accusent encore les femmes d’être responsables…
Isabelle, incroyable, effectivement je n’y crois pas.
C’est n’est pas d’un antagonisme « hommes contre femmes » qu’il s’agit, mais d’un é-qui-li-bre
Sylvain, étant moi-même une femme née en 1968, j’ai 43 ans ! Et à ce sujet, il me semble que les femmes enceintes en 1968, n’ont pas bénéficié automatiquement des réformes. Et pour votre culture personnelle, si beaucoup d’entre elles ont pu divorcer, c’est plus de manque de temps et d’argent qu’elles ont manqué pour éduquer leurs GARCONS.
Les limites étaient bien à l’heure, avec une maman au travail et un maigre salaire. Les fils de 1968 sont devenus des pères pour leurs frères et soeurs, une épaule pour leurs mères et ont cessés de jouer comme des enfants bien avant l’âge !
C’est une autre histoire et elle est vraie aussi….
Par contre, la transgression est un fait plus masculin que féminin et ce n’est pas Strauss Khan qui me contredirait. Homme d’une autre époque où l’homme pouvait opérer son droit de cuissage, sa main sur la fesse et ses malversations en bourse !
C’est cette biologisation systématique, cette racialisation forcenée, cette façon si étriquée de penser le monde et les personnes qui nous enferment dans des concepts inadaptés aux évolutions rapides de nos sociétés et nous condamnent à l’incapacité de comprendre ce que nous vivons. Et c’est toute la force de l’anthropologue, mais aussi de l’historien, de pouvoir rappeler par son travail que les modes de comportement humains ne sont pas de toute éternité gravés dans le marbre de Jérusalem. Le médecin, lui, a toujours tendance a vouloir figer son domaine d’intervention, l’habituelle réticence du réparateur vis à vis des nouveaux process. Quant de surcroît vient s’y ajouter un penchant pour l’irrédentisme, ça peut faire quand même pas mal de dégâts. Aldo Naouri devrait sans doute se contenter de nous parler de sa mère, ce qui serait en soi plus intéressant pour nous, et plus libérateur pour lui.
J’ai visionné la vidéo avec retard. J’ai trouvé toujours aussi incroyable que l’on puisse justifier la crise grecque et mondiale par le simple panurgisme des spéculateurs qui agissent poussés par des craintes irrationnelles (propos de Michel Candessus)…
L’homme maîtrise tous les éléments et le monde animal mais, il semble qu’il n’est aucune prise sur les marchés et qu’il se soit résolu à subir leurs lois avec fatalisme et/ou masochisme.
Manquant d’heureux pères (a la production),nous échouons dans l’effet-mère de la consommation.
Lisant à la suite tous les commentaires déposés depuis deux jours, je constate qu’une fois de plus, les remarques relatives à ma présentation, à ma façon de débattre, etc. se neutralisent : c’est sur exactement le même point que l’un me dira de ne plus le faire, et un autre, de continuer.
L’explication réside peut-être dans ceci, que celui qui me dit de changer, me dit que c’est pour que j’arrive à convaincre « d’autres personnes ». Ce qui tendrait à prouver que pour le ou la convaincre lui ou elle, la méthode que j’utilise en ce moment était la bonne.
@ Paul
Dans un monde médiatique archi-formaté où tous les intervenants réguliers s’expriment de la même façon, capter l’attention de l’auditoire nécessite parfois de s’adresser à lui en brisant ces codes. Certains voient cette asymétrie comme une contrainte limitant la portée du discours là où d’autres relèvent une cohérence de forme et de fond qui fait défaut aux commentateurs patentés. Ceux là ont évidemment raison, car qui peut imaginer qu’une personne exprime des idées foncièrement opposées à celles d’une autre, mais de la même exacte manière, sans relever l’aveu machinal et inconscient d’un acte de dissimulation ?
Peut aussi que celui qui vous dit de changer à l’oral a été convaincu par votre discours avant tout sur le blog à l’écrit ? Il n’est en rien certain que votre prestation à l’oral l’aurait attiré ensuite à lire le blog s’il ne vous connaissait pas avant de vous voir à l’écran.
Ensuite n’oubliez pas qu’il y a beaucoup de personne qui déteste lire, doit on les exclure pour autant ? Votre message pourtant les concerne tout autant que les autres.
La communication est un métier et il faut se souvenir de Mitterrand avant et après Séguela pour en mesurer les effets.
Il semble évident que Paul a déjà fait le choix entre la promotion de sa personne et celle de ses idées.
Jorion, Camdessus, Cotta: débat de qualité. A refaire.