QUE VA-T-IL SE PASSER CONCRÈTEMENT QUAND TOUT ÇA VA CASSER ?, par Pierredev

Billet invité

Ingénieur de formation, j’écoute et je lis le blog depuis quelques semaines, espérant arriver à comprendre au moins les grandes lignes de « comment marche le grand Monopoly de l’économie et de la finance ». Or plus j’avance et moins je comprends (sinon que lorsque toutes les cases sont couvertes d’hôtels au Monopoly, on recommence à zéro avec redistribution des cartes).

Je vous livre ces quelques réflexions de candide que tout ce fourbi m’inspire :

1) L’imbrication entre un système dérégulé et sans véritable patron (la finance mondiale) et des politiques élus ayant délégué une partie de leurs pouvoirs à des bureaucrates, ne permet pas d’espérer une réforme du système de l’intérieur ni par l’un ni par l’autre camp, malgré les belles paroles (discours de Toulon par exemple).

2) Puisqu’il est exclu que le changement vienne de l’intérieur du système et que, comme de nombreux intervenants l’ont à juste titre souligné, le changement ne viendra pas non plus de l’extérieur tant que les ventres seront encore suffisamment remplis, la voie du changement la plus probable est un collapse « naturel » du système (un peu comme en 1929 ?). Mais comme le monde a « légèrement » changé depuis (triplement de la population mondiale, concentration citadine, dépendance généralisée à l’énergie, émergence de la Chine et des autres pays du BRIC, transfert rapide de technologies, vitesse de l’information et des échanges tendant vers une égalisation des savoirs et des aspirations etc. etc.), quelle forme peut prendre un tel collapse aujourd’hui ?

3) Que se passera-t-il si la Grèce fait défaut demain ? A l’intérieur du pays on voit bien que ce ne serait pas la fin du monde pour les gens actifs. Le troc (déjà largement utilisé) se généraliserait et la drachme ou je ne sais quel coquillage servant de monnaie de remplacement prendrait rapidement le relai de l’euro. Quant à l’État qui a trahi la confiance de ses créanciers, il n’aurait plus rien à perdre à annuler totalement la dette publique. La situation pour une grande partie de la population (jeunes, inactifs, malades, retraités…) serait très difficile mais (c’est sans doute le mon côté optimiste), je suis convaincu qu’un grand mouvement de solidarité est alors tout à fait possible.

4) Ensuite la défaillance d’un premier pays provoquant la défaillance du pays le plus faible suivant, chaque pays tombé déclarerait son incapacité à rembourser la dette et, plus radicalement, sa décision unilatérale de ne pas l’honorer ni en partie ni plus tard. Incapable de ce fait d’emprunter à nouveau, chacun de ces pays n’aurait d’autre choix que de vivre de ses ressources propres, c’est-à-dire à un niveau de vie auquel il aurait dû descendre petit à petit depuis 25 ans dans un monde de vases communicants (Occident baissant beaucoup / pays émergeants montant un peu) s’il n’avait eu accès au crédit facile qui n’a permis que de « reculer pour mieux sauter ».

5) A la fin du processus, toutes les dettes publiques des pays seraient annulées (libérant ainsi les générations futures de leur poids insupportable) et l’on n’aurait d’autre choix que de repartir de cette nouvelle situation, sans doute sur les mêmes bases de l’offre et de la demande des produits et services, mais à l’exception de la finance qui devrait être traitée à part (au moins une banque publique de dépôts, séparation des banques de dépôts et d’affaires, etc.), l’argent, simple outil facilitant les échanges, ne pouvant et ne devant pas être considéré comme un produit ou un service comme un autre.

6) Concernant la focalisation sur le monde politico-financier considéré comme principale cause de la débâcle actuelle pour avoir permis la formation d’une méga-bulle de crédits publics et privés qui a caché depuis plus de 20 ans la réalité de la baisse inévitable de niveau de vie de nos sociétés « riches » (car il est évident que 7 milliards d’habitants ne pourront jamais vivre comme nos sociétés occidentales l’ont fait au siècle dernier en exploitant la plupart des ressources de la planète à notre seul profit), ne nous trompons-nous pas de cause du mal ? Et si ladite débâcle n’était que la traduction naturelle et inéluctable de la tendance au rééquilibrage mondial en cours à laquelle nous tentons de résister par tous les moyens ?

7) En conclusion, et comme je ne crois pas à une réhabilitation raisonnée du système avant sa chute, les réflexions ci-dessus, dont je n’ignore pas le côté simpliste, se résument en une question :

Que va-t-il se passer concrètement quand tout ça va casser ?

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355 réponses à “QUE VA-T-IL SE PASSER CONCRÈTEMENT QUAND TOUT ÇA VA CASSER ?, par Pierredev”

  1. Avatar de Ken Avo
    Ken Avo

    Bonjour,

    je pense avoir identifié deux points sur lesquels vous vous trompez:

    « 1) L’imbrication entre un système dérégulé et sans véritable patron (la finance mondiale) et des politiques élus ayant délégué une partie de leurs pouvoirs à des bureaucrates, ne permet pas d’espérer une réforme du système de l’intérieur ni par l’un ni par l’autre camp, malgré les belles paroles (discours de Toulon par exemple). »

    –> Les politiques ne se sont pas défaussés sur les bureaucrates, ils se sont défaits volontairement de leur pouvoir au profit du marché (cad le-p’tit-bonheur-la-chance selon les points de vue)
    Dans l’ancien système tel qu’il fonctionnait avant, pour rappel, les politiques et les bureaucrates avaient chacun un rôle bien déterminé: les politiques (élus) prenaient les décisions, les bureaucrates (fonctionnaires d’état) les éxécutaient. C’est ce qu’on appelait l’Etat.

    « (2) …La situation pour une grande partie de la population (jeunes, inactifs, malades, retraités…) serait très difficile mais (c’est sans doute le mon côté optimiste), je suis convaincu qu’un grand mouvement de solidarité est alors tout à fait possible. »

    –> Je crains que vous soyez plus naïf qu’optimiste. Ce n’est pas tout à fait ce que montre l’éxpérience vécue des populations dans les situations difficiles. Généralement, c’est la solidarité familiale qui prend le relais. C’est ce qu’on a observé en Espagne par exemple depuis des décennies. (mais aussi en France de plus en plus dans une moindre mesure. Les grands-parents aident leurs petits-enfants, voire même leurs enfants !)

    Historiquement dans les cas d’ »état failli », de plus on assiste souvent à la montée en puissance de mafias. C’est ce qui s’est passé en Italie du sud au XIXème siècle et on en est encore là aujourd’hui. Mais on peut multiplier les exemples dans ce domaine.

  2. Avatar de Renard
    Renard

    Ça a déjà cassé.
    Regardez autour de vous. Le système poursuit sur son parcours par inertie, mais l’énergie qui assurait sa cohérence ayant disparu, ses éléments commencent à se disperser. Chacun d’entre eux tente de « persévérer dans son être » sans avoir encore compris qu’il doit modifier ses comportements, ou quels nouveaux comportements il doit adopter. Qu’il y ait ou non un crash ne modifie en rien le délitement final.
    Montée des égoïsmes donc, ce que PJ appelle la construction de radeaux. Égoïsmes individuels, familiaux, claniques, corporatistes, communautaires, territoriaux, régionaux, nationaux. La question est de savoir quel niveau de maille va se révéler le plus performant. Et quelle idéologie le sous-tendra.
    Puis, à mon avis assez rapidement, reconstruction d’ensembles à un niveau supérieur.
    Tant la phase de chacun pour soi que celle de ré-assemblage vont générer une honnête dose de violence, violence sociale et violence physique.
    Regardez autour de vous, ça a déjà commencé.

  3. Avatar de Vincent
    Vincent

    Les seules ressources monétaires extérieures dont à besoin un pays sont celles des devises qu’il ne peut pas produire lui-même ( rien n’empêche un pays de produire sa propre monnaie, même si actuellement « le dogme »a créé une auto-interdiction de le faire), c’est à dire un éventuel solde négatif de sa balance des échanges (balance des transactions courantes).
    Lorsque la dette sera annulée suite à une défaillance ou plutôt à un refus de payer des taux exorbitants juste pour « la faire rouler », et que nous n’aurons plus d’intérêts à payer on s’apercevra que les endettements réels nécessaires sont en fait extrêmement faibles et que cet équilibre peut être facilement rétabli.

    Je ne suis donc pas du tout d’accord avec votre « 4) » puisque ce n’est que depuis 2006 que la balance des transactions courantes française est en « déficit »: non, nous n’avons pas vécu au dessus de nos moyens…

    1. Avatar de yvan
      yvan

      Vincent le monétariste. Jettes un oeil :
      http://www.latribune.fr/depeches/reuters/la-bns-fixe-un-cours-plancher-pour-la-parite-franc-euro.html
      « ZURICH (Reuters) – La Banque Nationale Suisse (BNS) annoncé mardi qu’elle fixait un cours plancher de 1,20 franc pour un euro afin de répondre à la surévaluation actuelle de la devise suisse qu’elle juge « extrême », une décision qui a aussitôt fait chuter le franc. »

      Et tu veux sortir de l’Euro…???

      Par contre, bien d’accord avec toi que l’Euro est mal géré. Mais comme l’Europe est sous domination américaine…

  4. Avatar de Béotienne
    Béotienne

    Pour rester du côté simpliste qui est aussi le mien:
    L’argent de cette dette des banques il a servi à quoi ?
    Financer uniquement les Etats ? – Spéculer ? – Enrichir quelques actionnaires ?

    L’argent de la dette des Etats , il a servi à quoi ?
    Gestion normale de la société ? Armement ? Sécurité sociale ? Là oui on est informé des problèmes de viellissement, mais ils étaient prévisibles, – Relance de l’emploi là c’est le gros échec.

    J’en profite pour remarquer que l’on évoque les sacro-saints marchés, ce ne sont pas des entités désincarnées, les marchés sont gérés par des humains, des actionnaires.
    Alors irresponsables et imprévoyants ces actionnaires de banques et de multi-nationales en essayant de déréguler tout, cad de dominer les Etats?

    Exemple de mon incompréhention:
    -Paul Jorion nous dit que Goldman Sachs conseille ses clients en comptant sur la dépréciation .
    -Warren Buffet propose une contribution des classes aisées.
    – «  »Le 23 septembre 2008, il a décidé d’acquérir pour 5 milliards de dollars américains d’actions préférentielles perpétuelles de la banque américaine Goldman Sachs. » »
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Warren_Buffett
    – «  » Le 30 août 2010, Axa cesse d’être le premier actionnaire de Goldman Sachs. «  » »

    Le site G.S. sur Wikipedia est continuellement piraté:

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Goldman_Sachs

    Je ne comprends plus les décisions des opérateurs et des actionnaires, sous le masque bien pratique  » du marché « , destruction des structures étatiques mondiales ?
    En considérant que les grandes instances internationales ne sont pas démocratiques mais aux mains de fonctionnaires issus de la bourgeoisie internationale, je rejoins le texte du billet , le déficit démocratique des instance mondiales livre le monde aux forbans. Ceux-ci sont indifférents à l’intérêt général.
    Prospective: à quand un tribunal international pour crimes financiers ?

  5. Avatar de jducac
    jducac

    @ G.Le Clech 6 septembre 2011 à 09:32

    J’ai lu quelque part qu’aujourd’hui, nous n’aurions plus l’énergie nécessaire pour nous sortir d’une déflagration type 39-45. Energie morale et matérielle, plus assez de pétrole pour se relever par exemple

    C’est un sentiment qu’il m’arrive de partager, mais qu’il n’est pas très sain de propager

    Il m’arrive souvent de dire que les générations nées après la seconde guerre mondiale se sont construites sans imaginer qu’il puisse y avoir de forte régression dans la marche de l’humanité. Dire cela ne vise pas à les culpabiliser pour leur insouciance. Ces générations n’ont, jusqu’alors, pas eu à affronter de temps difficiles, sauf pour les plus jeunes qui ont le sentiment d’être sacrifiées, alors qu’elles le sont bien moins que celles de leurs ancêtres décimées dans des guerres fratricides.

    Dire cela vise seulement à les inviter à regarder un peu en arrière, ce qu’a été la vie de leurs arrières grands parents qui, par exemple, ont connu sur leur territoire national des guerres tous les 20 à 40 ans depuis 1870 alors que nous avons vécu en paix depuis près de 66 ans. Nos ancêtres ont su faire face à ces désastres en trouvant la force de se ressouder pour tenir dans les moments difficiles et se relever ensuite.

    Aujourd’hui, l’union au niveau national et international s’impose afin de réunir une énergie morale collective là où l’individualisme était devenu la règle. En effet, même si elle n’est pas évidente à réunir, c’est l’énergie morale collective qui est probablement la plus à notre portée, parce qu’elle ne dépend que de notre volonté à nous dépasser, individuellement et collectivement.

    C’est à nous tous d’y œuvrer, car c’est là que se trouve certainement le plus grand gisement d’énergie à mettre en exploitation à bon compte.

    Les autres gisements, ceux qui donnent accès à l’énergie matérielle également indispensable, sont maintenant devenus plus problématiques à exploiter, car ils nécessitent d’opérer de grandes reconversions afin, notamment, de passer d’une exploitation de stocks à une exploitation de flux. Cela nécessite du temps et de gros efforts d’investissement auxquels nous ne nous sommes pas du tout préparés, puisqu’au lieu d’économiser pour investir, nous nous sommes endettés pour consommer.

    Personnellement, je déplore que ce billet, fruit d’une très bonne analyse, n’ait pas posé son interrogation de façon à amener des réponses plus positives du type:

    « Que devons nous faire pour affronter et surmonter collectivement la période difficile qui s’annonce ? »

    1. Avatar de Béotienne
      Béotienne

      Vous avez raison, nous craignons que nos enfants soient obligés de vivre comme nos grands-parents.

      Que devons-nous faire ?
      Je n’ai pas la réponse, sauf à considérer que nous manquons d’outils politiques pour chercher une réponse adéquate.
      Les partis politiques qui articulent le pouvoir démocratique du peuple vers l’Etat se sont dévoyés dans la recherche du pouvoir pour le pouvoir et sont maintenant confrontés à des défis de société qui exigent un retour à leur raison d’être, des programmes ambitieux qui dépassent le court terme d’une élection.
      Aussi émanciper la prise en otage des Etats par les pouvoirs financiers à travers la construction de l’U.E.
      L’Europe des marchands est un échec.

    2. Avatar de Mianne
      Mianne

      Pour cette énergie collective, il faudrait revenir aux veillées de voisinage d’avant la télé, aux discussions autour d’un verre de gens occupant des positions sociales différentes, du cadre sup à l’agent d’entretien , du retraité au chômeur.
      Avant, les gens se réunissaient le dimanche autour d’un verre au café pour discuter, pas uniquement pour regarder ensemble un match de foot à la télé en braillant .

      On a créé une association de voisins qui marche bien , potager collectif, entraide et solidarité, échange d’outils et de savoir-faire, des prêts sans intérêts pour épauler celui qui en a besoin ( actuellement des jeunes du quartier montent un atelier de réparations automobile).
      Cela nous aidera sans doute à passer le cap .

      Au départ, ce fut une invitation à un apéro, petit papier déposé dans les boîtes à lettres , pour faire connaissance, discuter et nous mobiliser contre une nuisance que voulait nous imposer la municipalité.

    3. Avatar de juan nessy
      juan nessy

      Encore un effort de mise au net , et je sens que Jducac va rejoindre les jeunes qui aujourd’hui ( et déjà depuis 5 ans environ ) ont compris que c’est dans des organisations faiblement consommatrices en énergie et ressources naturelles , qu’ils pourraient se maintenir en vie et prospérer ….autrement .

      Mon cher Jducac , les jeunes de 2008 sont plus intelligents que ceux de 1968 . Et ils ne nous ont pas attendus pour ça .

      Normal , ils ont 40 ans d’expérience en plus .

      1. Avatar de jducac
        jducac

        @ juan nessy 6 septembre 2011 à 16:08
        Est-ce donc si difficile que cela de cerner mes pensées ? De comprendre ce que j’ai compris et que tout le monde peut comprendre tant qu’il reste libre d’esprit ? N’avez-vous pas remarqué depuis très longtemps, qu’un de mes slogans préférés est « Travailler beaucoup et bien, tout en consommant le moins possible » ?

        Il est pourtant facile de voir que c’est la consommation qui détruit à jamais l’énergie. Tant que l’énergie a été transformée en travail pour élaborer des produits, ou transformée en substitut d’énergie, en argent par exemple, ou tout autre support stockable sans perdre de valeur, de la richesse a été crée. Elle peut être accumulée sous forme de capital qu’il convient alors de gérer rationnellement. Le capitalisme, c’est ça et rien d’autre que cela. Le fin du fin est de ne pas le laisser se déprécier par obsolescence, ou se consommer par insuffisance de productivité.

        C’est ce même slogan que l’Allemagne et la Chine ont décidé de faire adopter à leurs peuples depuis longtemps pour éviter de les laisser se détruire dans la consommation. Elles ont bridé les augmentations de salaires pour limiter leur consommation. Par ailleurs, pour travailler beaucoup afin d’atteindre une bonne productivité, elles n’ont pas réduit la durée du travail dans une semaine et dans une vie comme nous l’avons fait. Les résultats sont là, elles se sont enrichies et se trouvent en bien meilleure situation financière que nous.

        Le capitalisme, dans ses principes de base, est vieux comme le monde. Ses règles de bases étaient comprises et adoptées intuitivement par toute la population, même pauvre, tant qu’elle était essentiellement rurale et qu’elle n’avait pas été influencée par les courants de pensée du 19ème siècle, certainement bien intentionnés, mais qui, en final, comportent des aspects pénalisants.

        Vous dites que la jeunesse d’aujourd’hui, l’a redécouvert, j’en suis très heureux.

      2. Avatar de juan nessy
        juan nessy

        La jeunesse n’a rien découvert . En tous cas pas ce que vous exprimez , et la mise au net va prendre encore un peu de temps .

        Elle fait bien mieux que ça : elle se prend en main et décide seule de ce qui lui semble bon pour son avenir .

        Sans Jducac et Juan nessy .

        Moi , c’est plutôt ça qui me rend heureux .

        PS : Après vérification , mes ennuis cardiaques anciens ou récents n’ont rien à voir avec mon usage d’une poêle à revêtement cancérigène . Signé Juan nessy , vieux comme le monde .

    4. Avatar de Pierredev
      Pierredev

      Je me permets de vous renvoyer aux liens transmis par Jeff plus haut:
      http://www.dailymotion.com/video/xke2wg_l-effondrement-collapse-un-documentaire-incontournable-part1_news
      http://www.dailymotion.com/video/xke4g6_l-effondrement-collapse-un-documentaire-incontournable-part2_news
      C’est assez long mais j’y ai trouvé beaucoup de confirmations sur ma compréhension des causes de la dégradation de la situation mondiale et quelques réponses à la question que vous posez.
      Ma question initiale était volontairement abrupte pour susciter des réactions et je n’imagine évidemment pas que tout casse d’un coup.
      A ce sujet je me pose plutôt des questions sur les raisons de l’entêtement des politiques à « sauver » les pays en difficulté comme la Grèce.
      Pourquoi ne pas leur permettre de retrouver leur monnaie et ajuster sa valeur en fonction de leurs réelles possibilités d’échange ? Ils seront peut-être ainsi les premiers à retrouver un rythme de vie plus équilibré, que les autres pays leurs envieront bientôt.

      1. Avatar de jducac
        jducac

        @ juan nessy 6 septembre 2011 à 18:23

        Après vérification, mes ennuis cardiaques anciens ou récents n’ont rien à voir avec mon usage d’une poêle à revêtement cancérigène

        Alors, profitez-en bien ! On peut même être surpris que l’augmentation de la longévité, observée dans les pays développés, n’ait pas été attribuée à ces molécules antiadhésives qu’on ingère à très petite dose. Elles pourraient, au delà de leur effet placébo, contribuer à éviter les dépôts dans les artères, faciliter la circulation sanguine et ainsi soulager le moteur cardiaque. On pourrait même envisager un remboursement par la sécu.

        On l’a bien fait pendant 40 ans pour un coupe faim présenté comme un antidiabétique…..Il est vrai qu’avec lui, au moins, cela montrait que certains tenaient déjà compte du rapport Meadows. Ils contribuaient à la réduction de la consommation d’énergie. http://www.societal.org/docs/cdr2.htm

        @ Pierredev 6 septembre 2011 à 17:05

        A ce sujet je me pose plutôt des questions sur les raisons de l’entêtement des politiques à « sauver » les pays en difficulté comme la Grèce

        Il n’est pas impossible que l’on s’achemine vers un gouvernement du monde et qu’il faille faire comprendre à la civilisation occidentale, la plus responsable des difficultés qui s’annoncent, la nécessité de ne pas consommer plus que ce l’on produit.

  6. Avatar de André Couchard
    André Couchard

    Je lis très régulièrement ce blog pour essayer de comprendre l’évolution de notre environnement macro-économique. Je suis responsable d’une petite entreprise qui nourrit 5 familles. Mes préoccupations sont triviales en comparaison de celles des éminents auteurs qui s’expriment ici (écrit sans ironie).

    J’aimerais comprendre concrètement quel sera le déroulement du processus d’effondrement (le cas échéant… et à vous lire, il semble bien qu’il échoira).

    Concrètement, je comprends qu’il y a une probabilité significative pour que les grandes banques ne soient plus en mesure de faire face à leurs obligations, les états n’ayant plus les liquidités pour les aider (me trompe-je ?).

    Les liquidités des entreprises comme la mienne disparaîtraient (banque en faillite = compte en banque indisponible), provoquant des cessations d’activités en série (nouveau point d’interrogation dans ma tête peu éduquée à la macroéconomie).

    Par contre les entreprises qui disposent de liquidités (pour une raison ou une autre), seront avantagées et pourront reprendre les activités de leurs concurrentes… enfin, les activités qui restent puisque une partie importante de l’économie se sera effondrée.

    Pour les travailleurs qui se retrouveront sans emploi, il n’y aura pas d’indemnité de chômage. Si les états n’ont pas la possibilité d’aider les banques, ils n’ont pas non plus les ressources pour aider les allocataires sociaux (fin de notre sociale démocratie). Les fonctionnaires sont payés parcimonieusement.

    L’économie parallèle se développe, les nombreux malchanceux luttant comme ils peuvent pour faire bouillir la marmite et payer le loyer.

    Subsiste une partie de l’économie, survivent les entreprises les plus solides (et les plus chanceuses).

    Les états se réorganisent (refonte de la fiscalité, de l’accès à l’enseignement et aux soins de santé, du droit du travail tant dans le privé que dans le public, etc.).

    N’est-ce pas le néolibéralisme qui se consolide ?

    1. Avatar de juan nessy
      juan nessy

      Je vous ai à peu près suivi jusqu’aux deux premiers tiers de votre scenario ; ça devient moins clair et un peu fantasmé pour moi à partir de  » entreprises qui disposent de liquidités  » : c’est à dire ?

      – … »partie importante de l’économie qui se sera effondrée » : laquelle ? pourquoi y a -t-il « une autre partie » qui ne s’effondre pas ?

      – …nombreux  » malchanceux » : sur quoi repose la chance ou la malchance ?

      – … qu’est ce qu’une entreprise » solide « ?

      – .. ».les états se réorganisent  » : vous êtes sur qu’il y aurait encore des états ?

      Votre dernière phrase peut laisser penser qu’après la main invisble du marché , vous nous incitez à croire à la main invisible du néolibéralisme prêt à récupérer les cendres du chaos .

      Ce qui n’est pas un risque exclus et donne du prix ( je ne sais pas si c’est orthodoxe vis à vis des théories sur la formation du prix …) aux efforts de Zébu .

      1. Avatar de zébu
        zébu

        @ Juan, @ André Couchard :
        Juan, je vous piste …
        Mes ridicules et pathétiques ‘efforts’, on s’en fout, Juan.
        Ce qui importe, c’est bien qu’André comme vous ayez senti ce que confusément j’essaye d’exprimer et qui est parti avec l’eau du bain de l’après grand cassage : ce qui adviendra a très peu de chances de ressembler à une douce anarchie locale-localiste, même matinée de violences limitées à la pénurie d’énergie bon marché, où les chacunes et les chacuns se remettront progressivement à réinstaurer des règles de ‘proximité’.
        Mais bien sans doute à une féodalité sans nom, d’où émergera les plus puissants des barons : ‘Coca-Cola’, ‘Etc’, que sais-je.
        Car l’effondrement profite toujours aux plus puissants, jamais l’inverse.
        Soit, la règle du plus fort. Soit, la règle du néolibéralisme.
        Soit, au profit de ceux qui sont déjà les plus forts.
        C’est sans doute l’achèvement du ‘projet’ néolibéral : suppression ‘total’ de l’Etat (sauf les fonctions permettant de ‘surveiller et punir’, chères à notre ami Foucault).
        Et ce ne sera pas l’avènement de l’anarchie, soit la suppression de l’Etat, sans le pouvoir.
        Vigneron a raison quand il dit que quand les libertariens donnent la main aux libertaires, ça craint, version retour vers le passé.
        Si on commence par poser le postulat que de toute façon ça va s’effondrer, on commence donc par accepter les termes … ‘du marché’, qui nous est ainsi imposé.
        J’arrête là, me gonfle …

      2. Avatar de zébu
        zébu

        @ André :
        Eléments de réponse : « Les impayés des entreprises ont augmenté au premier semestre »

        « En Italie, cette moyenne est en hausse de 29 %, 28 % en Grèce, 71 % au Portugal notamment en raison d’un effet volume, explique Coface. En Espagne et en Irlande, autres pays de la zone euro aux caisses vides, le nombre des impayés des entreprises est de respectivement 10 % et 7 %. Ce niveau bas s’explique par une base de comparaison très élevée en 2010, selon Coface. »

        « Dans les pays émergents, les compagnies payent en revanche plus facilement selon Coface. C’est le cas en Inde, au Brésil et en Turquie où par le passé elles remboursaient difficilement. Cette amélioration s’explique par une croissance toujours au beau fixe, alors que l’on s’attend désormais à une croissance molle dans les pays avancés. »

  7. Avatar de Mianne
    Mianne

    @ José et Coco

    @ José

    Et quand nous aurons, par nos déchets, pollué tout le plancton marin, l’espèce humaine s’éteindra, comme l’ont fait bien d’autres espèces de prédateurs avant elle et que le feront d’autres espèces après elle, jusqu’à ce que le soleil ait dardé son dernier rayon . Aucune importance au niveau universel .

    Il doit bien y avoir quelque part, dans l’infini, d’autres lointaines planètes gravitant autour d’astres lumineux qui réchauffent d’autres espèces vivantes à différents stades de leur évolution. Rien que des cycles , ni début ni fin au niveau de l’ensemble matière-énergie …
    Aucune importance au niveau universel mais ce qui nous importe à nous, pauvres petits microbes éphémères, c’est nos conditions de vie et celles de notre espèce pendant notre ridicule existence, le temps d’un « clin d’oeil » de l’univers, plus les deux « clins d’oeil » de l’existence des deux générations qui nous suivent …et encore !

    @ Coco

    Tout cet espoir autour de l’effondrement du système financier et l’émergence d’une société internationale plus juste et solidaire m’émeut terriblement . Il remue en moi des souvenirs très vivaces .
    Puissiez-vous, les jeunes, savoir éviter les écueils, démasquer et réduire à l’impuissance les arrivistes qui essayeront de se propulser au pouvoir et ne pas leur donner un chèque en blanc pour gouverner .
    Si seulement la mésaventure vécue par les anciens vous permettait d’être plus vigilants qu’eux .
    J’essaye de résumer comment j’ai vécu cet espoir déçu, à mon petit niveau . Peut-être que d’autres n’ont pas vu les choses sous cet angle.

    Mon père , à son retour de captivité, adopta avec enthousiasme les principes généreux et solidaires du CNR remis en cause aujourd’hui par les prédateurs financiers, principes que vient de nous rappeler à juste titre Stéphane Hessel . Puis mon père constata avec horreur que d’anciens collaborateurs avérés des Nazis avaient été laissés en place dans l’administration française et que ceux parmi eux qui avaient fait fortune pendant la guerre se trouvaient automatiquement propriétaires de grandes entreprises et aux commandes .
    Désenchantement …
    Les 30 « Glorieuses », certes, mais pas pour ceux des taudis, au SMIG .

    Comme Coco, j’attendais, en mai 1968, le grand mouvement généreux de la jeunesse qui renverserait le capitalisme et j’ai cru que ça y était . De l’autre côté de l’Atlantique, les copains américains étaient aussi dans la rue, Martin Luther King et Joan Baez en tête, réclamant à la fois l’égalité des droits civiques pour les Noirs et l’arrêt de la guerre du VietNam .

    Dans les manifs de masse, en France, les étudiants et les ouvriers presque tous syndiqués étaient en liesse : la vieille bourgeoisie capitaliste était vaincue, place à la jeunesse généreuse, partageuse et solidaire .
    Dans les manifs en France, les étudiants maoïstes nous offraient le Petit Livre Rouge et de grandes affiches colorées . Mao était formidable, tout était merveilleux, en Chine, le capitalisme était définitivement vaincu et la Place Tian En Men un lieu de rassemblement sympathique pour les jeunes.

    Pendant ce temps-là, certains des étudiants de la haute bourgeoisie, leaders des manifs en France et qui appelaient leurs copains à faire la grève des examens, ayant trouvé ce créneau pour se mettre en avant dans les médias, allaient passer leurs examens en douce. On les revit donc peu après, à la tête de ministères et même aujourd’hui au Parlement Européen, bien à l’aise dans le système.

    Puis ce fut l’ultime trahison : des directions syndicales dirent aux ouvriers de reprendre le travail alors que rien d’essentiel n’avait été obtenu. Idem pour les leaders du mouvement étudiant . Fin du mouvement de mai 68.
    Pour les jeunes sincères, ce fut le désenchantement et la colère . Certains entrèrent massivement dans les syndicats pour essayer de les changer de l’intérieur et différents mouvements et partis d’extrême-gauche virent le jour . D’autres allèrent s’installer dans des hameaux abandonnés pour vivre en petites communautés presque autarciques pour élever des chèvres, des moutons, des volailles , produire leurs légumes , filer et tisser la laine ….

    Aux USA le désenchantement lié au retour des tristes « héros » du Vietnam donna lieu au mouvement Hippy et d’autre part les Black Panthers poursuivirent dans l’action les revendications de Martin Luther King assassiné.

    En Europe, ce furent les années de plomb avec des mouvements extrêmistes essayant de soulever le lourd couvercle : les Brigades Rouges en Italie, la Bande à Baader en Allemagne , etc …

    Espoir déçu en Russie et dans tous les pays de l’Est après la chute du Mur en 1989 : découverte du chômage, de la difficulté de se loger, de se soigner et d’offrir des études de qualité à ses enfants quand on n’a pas d’argent , alors que c’était accordé à tous auparavant mais sans les paillettes et futilités de la société de consommation .

    Voici que l’écroulement financier nous offre une nouvelle occasion de mettre en place une société solidaire. Comment empêcher que de cyniques arrivistes aux belles paroles ou d’autres mafias ( peut-être la même mafia financière déguisée) ne nous mette une fois de plus le grappin dessus ?

    1. Avatar de Charles A.
      Charles A.

      Ne faire confiance à aucun politicien professionnel.
      Ce sont des marchands qui échangent des votes contre des maroquins et le caviar.
      Leur opposer toujours la démocratie, qu’ils fuient comme la lumière.

      S’organiser dans assoc, groupes informels ou partis démocratiques,
      menant ou préparant des luttes non pas dans mais contre le système,
      des plus locales ou petites jusqu’aux plus grands affrontements à venir,
      pour imposer la démocratie face à la tyrannie du capital.

    2. Avatar de Béotienne
      Béotienne

      Qui transmet le savoir et ses conformismes ?
      Les universités.
      Qui finance les universités?

  8. Avatar de Béotienne
    Béotienne

    Il m’arrive d’imaginer qu’une épidémie détruise l’humanité entière mais préserve les Papous et les Inuits.
    Alors que dans notre imaginaire collectif et hollywoodien, l’humanité renaît , certe dans un chaos photogénique, toujours à partir de quelques super-héros américains musclés et savants.

    Les sociétés papous et inuits n’ont probablement rien à craindre d’un effondrement économique.
    La morale de l’histoire: nous ne sommes plus capables de vivre et nous ne voudrions plus vivre comme ces sociétés préservées.
    Préservées de la rupture avec leur environnement, c’est là que l’économie et la finance nous ont amenés. Dans l’humaine condition qui est multiple, l’économie et la finance ont introduit un déséquilibre en marchandisant tout et vogue la galère, maudite galère.

    1. Avatar de Mianne
      Mianne

      @ Béotienne

      Il parait que la nouvelle loi ordonnant aux préfets de procéder à la démolition des constructions atypiques ( cabanes etc …) abritant les sans-logis ne peut rien contre ce qui n’est pas construit mais seulement planté .
      Une société vivant dans des tipis ou des yourtes, économiques et faciles à chauffer, au milieu de potagers dans des zones non constructibles survivra à l’effondrement financier. Pas question d’accepter de leur échanger une de nos belles patates contre un lingot d’or inutile !

  9. Avatar de Christian
    Christian

    Que va-t-il se passer concrètement quand tout ça va casser ?

    Est-ce un avant gout pour tout le monde?
    http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=LMqjfDl4wGA

  10. Avatar de Merl Mokeur
    Merl Mokeur

    L’oligarchie financière et les gouvernements de la zone euro les plus proches d’eux , de droite, Merkel, Sarkozy, Berlusconi, le président de la Commission Barroso disent RIGUEUR mais ne veulent surtout pas érafler les intérêts des riches: pas touche aux revenus supérieurs à cinq cent mille euros (40 fois le SMIC net annuel), ni aux hotels cinq étoiles qui facturent une nuit au dessus de 2000 € etc.
    Aucune réforme des banques dénationalisées par le RPR-UMP en 1986, autre que cosmétique. L’argent des déposants peut toujours être joué à la Bourse et mis dans les paradis fiscaux sans aucun contrôle ni sanction.
    On est loin des débats sur la décroissance pour qui? du retour au troc pour qui et pour combien?

    1. Avatar de Mianne
      Mianne

      Cessons de les NOURRIR !

      1. Avatar de Merl Mokeur
        Merl Mokeur

        @ Mianne
        Notamment en votant contre eux pour leur retirer le pouvoir politique et mettre la Finance au service des citoyens travailleurs (95% de la population).

  11. Avatar de djea
    djea

    LA SOLUTION EST SOUS NOS YEUX!

    Y’a qu’un peuple DIGNE en ce moment! ils ont la tête haute en Islande! :

    « D’après un récent rapport du Fonds Monétaire International (FMI), l’Islande est sur la voie d’un désendettement rapide.

    Plus encore : elle demande des comptes :

    le président islandais Olafur Ragnar Grimsson a demandé dimanche à l’Union européenne de mener une enquête pour déterminer comment elle a pu permettre à la Grande-Bretagne et aux Pays-Bas d’exercer une telle pression sur l’Islande pour tenter de transférer sur le contribuable islandais les sommes dues par la banque Icesave en faillite.

    Nous applaudirons sans modération le gouvernement islandais pour sa fermeté et son patriotisme, et nous ferons observer que le remboursement de dettes privées par le contribuable, cela s’appelle du détournement de fonds publics et, là où la justice fonctionne normalement, cela mérite la paille humide des cachots… »
    AGORAVOX.

    REFUSEZ LA DETTE! DIFFUSEZ!

    1. Avatar de Vincent Wallon
      Vincent Wallon

      Ouais, pour que je fasse plus qu´un léger sourire un poil désabusé, il seraient inspirés de retirer le mot patriotisme dans leurs louanges.
      Vous ne trouvez pas que mettre cela sur le patriotisme revient à dire « tous les anglais et tous les hollandais sont des fumiers de salops qui ont essayé de voler les gentils islandais dont aucun n´a jamais tiré aucun profit de la situation ». Pas mal comme sophisme, je trouve.
      « Allez, foutez vous sur la gueule les prolos, nous on compte nos milliards » ça ! ça aurait un accent de sincérité comme pétition de riches.

    2. Avatar de chris06
      chris06

      @djea,

      si vous diffusez de l’information sur la dispute Icesave entre l’Islande et le Royaume Uni et les Pays Bas , il s’agirait peut être de donner l’information, et non pas seulement la vue forcément biaisée du président Islandais.

      Puisque vous faites référence au récent rapport du FMI, il suffit d’aller le lire et voir ce qui s’y trouve à ce sujet :

      Notamment :

      1. Dans une lettre signée par le gouvernement islandais à Mme Lagarde datée du 16 Août 2011 (voir p.47):

      16. We still attach high importance to resolving the Icesave issue. The law authorizing
      the Minister of Finance to confirm the agreements reached between the Icelandic
      Government a, respectively, the Dutch and U.K. authorities on the Icesave issue was revoked
      following a national referendum in April last. We had negotiated these agreements in spite of
      our view that the reimbursement of the Icesave deposit payout is not a sovereign obligation
      and that Iceland´s deposit guarantee scheme was set up in full compliance with the respective
      European directives. This is still our view. Consequently, it is likely that the dispute
      regarding the deposit guarantees will be settled through legal channels. We are ready to fully
      engage in such a process. We have already affirmed that should a competent court come to the conclusion that Iceland has a sovereign obligation stemming from the Icesave deposits, we will honor that obligation.

      2. Dans ce même rapport publié par le FMI, p23:

      Litigation risks related to the resolution of Icesave and challenges to the Emergency
      Law remain.
       On Icesave, the EFTA Surveillance Authority (ESA) issued its reasoned opinion
      in June, finding that Iceland is in breach of the EU Directive on Deposit
      Insurance. Given the authorities’ longstanding position on the issue, it is likely
      that the matter will be brought before the EFTA Court. Should the EFTA Court
      also find Iceland to be in breach of the EU Directive, it remains unclear what the
      actual sovereign liability would be and on what terms–interest and maturity–
      Iceland would have to discharge such a liability. These risks are mitigated by the
      significant asset recovery from Landsbanki’s estate, which are estimated to cover
      94–99 percent of Icesave deposits. Stress tests suggest that, while fiscal costs
      would rise substantially in some possible outcomes, public debt would remain on
      a downward path (Appendix I)

      Conclusion : cette affaire est encore loin d’être terminée et, quoi qu’en dise Mr Grmisson, se terminera devant la cour de justice de l’EFTA suivant la procédure en cours.

  12. Avatar de Kercoz
    Kercoz

    Pour conjecturer l’ avenir ..il y a un facteur important (entendu ce matin sur Fr Cult . ) : L’ individu balance toujours entre sécurité et liberté , en privilégiant bien sur la sécurité …..Et du point de vue « sécurité » /peur , il y a eu récemment un changement radical de paradigme : de global et virtuel (incertain et onirique / bombe atomique , péril rouge ou jaune …on est passé a une peur diffuse qui peut vous frapper et frappe souvent pres de vous : le voisin cadre -piscine quasi SDF et divorcé etc …. Ce ne sont plus des régions ou des pays qui sont menacé de pauvreté ou de souffrance , mais chacun de nous …
    Ce qui est inquiétant ce sont les réactions sociétales résultantes de ce basculement et les considérations humanistes révisées a la baisse …. qui rendent la conjecturation délicate .

  13. Avatar de toutouadi
    toutouadi

    QUE VA-T-IL SE PASSER CONCRÈTEMENT QUAND TOUT ÇA VA CASSER ?

    C’est simple, et les débats sur ce blog le démontrent en grande partie:

    Libération de la parole et donc une émergence d’une intelligence collective insoupçonnée, qui mettra sur pieds les prémices de la grande révolution post néolithique.

    Le pire crime du capitalisme (et dieu sait qu’il en est riche) c’est d’avoir tuer l’intelligence collective.
    Le problème n’est pas de trouver les solutions de demain, le problème est le système d’aujourd’hui.
    (bon!! c’est vrai, je suis un indécrottable optimiste!!!!)

  14. Avatar de Polo
    Polo

    Modeste Pierredev, voilà une excellente synthèse, pour quelqu’un qui n’y comprend rien !
    François de Closets était l’autre jour sur France Culture pour parler de son dernier livre, il a une vision assez proche.
    Je partage votre point de vue, et je crains qu’il ne faille tous nous adapter à une baisse de la consommation (dans les pays développés). Cela va être un sacré changement culturel ! Comment faire pour que ça ne se passe pas trop mal ? Il va falloir trouver du plaisir dans autre chose que dans la consommation, quel tristesse…
    Je vous recommande les pistes de François Flahault dans son petit livre « Le paradoxe de Robinson ». A mon avis un grand petit livre, qui aide à imaginer une société autrement.

  15. Avatar de Anthelme
    Anthelme

    « Que va-t-il se passer concrètement quand tout ça va casser ? »

    Bientôt deux ans que je lis ce blog, j’en tire un grand plaisir intellectuelle, au même titre que de lire M.Mac Luhan, P.Bourdieu, N.Klein ou Annah Arendt etc. J’ai acheté le capitalisme à l’agonie mais je n’ai jamais donné un kopeck pour ce blog (il me tarde).
    Pour mon premier commentaire je vais me présenter « un poil » pour répondre en partie à cette question. J’ai presque trente ans et toujours vécu en dessous de 900 euros par mois tout en conjuguant mon M2 de droit et mon activité d’artiste peintre. J’appartiens donc à ces 8 millions de français qui vivent en dessous du seuil de pauvreté, pourtant je ne me sens pas pauvre, loin de là. j’ai du temps pour lire, pour peindre, restaurer des meubles, faire des échanges, réparer/embellir des objets ou du matériel, voire mes amis et entretenir ma vie sociale, trouver des expositions et vendre mes peintures. je suis très heureux et n’ai pas besoin de plus.

    De mon humble avis la réponse à la question de l’auteur de ce billet est fort simple

    Quand tout sera « foutu » les peuples occidentaux vont s’apercevoir que les plus grand plaisirs sont les plus modestes. il s’agit tout bonnement des besoins primaires.

    Ils vont constater que de se réunir plusieurs fois par semaine autour d’une table et de faire la fête entre amis ou en famille permet de rire, de discuter et de refaire le monde pour une grande quantité de bonheur à moindre frais.

    Que de s’acheter un pull, des chaussures, un pantalons de bonne facture de temps en temps est moins aliénant et largement plus agréable que de suivre les dictâtes de la société qui font consommer des fringues pourris et moches faites à l’autre bout du monde.

    Que de manger des fruits et légumes au file des saisons créent des redécouvertes culinaires, de gout, et quel plaisir de manger un énorme steak lorsqu’on en mange qu’une seule fois par semaine.

    Que de façonner son intérieur comme on a envie, en construisant ces meubles, en faisant un beau jardin, un potager etc. Des loisirs simple qui créent une immense satisfaction et un épanouissement personnel.

    Que de voire ces enfants grandir, les éduquer, s’occuper d’eux est moins « relou » que d’avoir deux « bagnoles », deux places de parking, une crèche, une nourrice etc.

    et dieux sait qu’il y en a moult autres.

    En conclusion il est d’ores et déjà plus possible de vivre comme on le fait depuis 6O ans, notre rythme de conso est d’une planète et demie, nous avons pris un gros crédit sur notre amie la Terre. Plus on est modeste, plus on a de temps, moins on consomme, plus on profite des plaisirs de la vie, moins on fait de mal et plus on se prépare au changement.
    j’attends avec impatience cette grande remise à plat

    1. Avatar de schizosophie
      schizosophie

      @Anthelme
      Attention à l’infinitif « voir », votre « e » final pourrait faire croire que vous réparez ou embellissez vos amis.

    2. Avatar de Vincent Wallon
      Vincent Wallon

      @Anthelme

      Bienvenu(e), au plaisir d´en lire davantage 🙂

    3. Avatar de Kercoz
      Kercoz

      ////// j’attends avec impatience cette grande remise à plat /////
      Me too ; mais je crains que vous ne soyez obligé de lacher l’ art et le pinceau pour la binette (le meilleur instrument pour attraper les figues en ce moment )

    4. Avatar de Fab
      Fab

      Anthelme,

      Bienvenu au club ! La grande remise à plat (un buffet…) a commencé ici depuis un bon moment ! Quelques exemples récents :

      http://www.pauljorion.com/blog/?p=28250#comment-222885 (+réponses+liens internes)
      http://www.pauljorion.com/blog/?p=28196#comment-222506 (…)
      http://www.pauljorion.com/blog/?p=28112#comment-222135 (…)

      Bonne lecture 🙂 !

  16. Avatar de Michel Bady
    Michel Bady

    Voici une histoire intéressante comme outil pédagogique pour animation dans nos soirées ou la crise financière fait débat sans experts disponibles …..

    Un homme portant cravate se présenta un jour dans un village.

    … Monté sur une caisse, il cria à qui voulait l’entendre qu’il achèterait cash 100 euros l’unité tous les ânes qu’on lui proposerait. Les paysans le trouvaient bien peu étrange mais son prix était très intéressant et ceux qui topaient avec lui repartaient le portefeuille rebondi, la mine réjouie. Il revint le lendemain et offrit cette fois 150 € par tête, et là encore une grande partie des habitants lui vendirent leurs bêtes. Les jours suivants, il offrit 300 € et ceux qui ne l’avaient pas encore fait vendirent les derniers ânes existants. Constatant qu’il n’en restait plus un seul, il fit savoir qu’il reviendrait les acheter 500 € dans huit jours et il quitta le village.

    Le lendemain, il confia à son associé le troupeau qu’il venait d’acheter et l’envoya dans ce même village avec ordre de revendre les bêtes 400 € l’unité. Face à la possibilité de faire un bénéfice de 100 € dès la semaine suivante, tous les villageois rachetèrent leur âne quatre fois le prix qu’ils l’avaient vendu et pour ce faire, tous empruntèrent

    Comme il fallait s’y attendre, les deux hommes d’affaire s’en allèrent prendre des vacances méritées dans un paradis fiscal et tous les villageois se retrouvèrent avec des ânes sans valeur, endettés jusqu’au cou, ruinés.

    Les malheureux tentèrent vainement de les revendre pour rembourser leur emprunt. Le cours de l’âne s’effondra. Les animaux furent saisis puis loués à leurs précédents propriétaires par le banquier. Celui-ci pourtant s’en alla pleurer auprès du maire en expliquant que s’il ne rentrait pas dans ses fonds, il serait ruiné lui aussi et devrait exiger le remboursement immédiat de tous les prêts accordés à la commune.

    Pour éviter ce désastre, le Maire, au lieu de donner de l’argent aux habitants du village pour qu’ils paient leurs dettes, le donna au banquier, ami intime et premier adjoint, soit dit en passant. Or celui-ci, après avoir rétabli sa trésorerie, ne fit pas pour autant un trait sur les dettes des villageois ni sur celles de la commune et tous se trouvèrent proches du surendettement.

    Voyant sa note en passe d’être dégradée et pris à la gorge par les taux d’intérêts, la commune demanda l’aide des communes voisines, mais ces dernières lui répondirent qu’elles ne pouvaient en aucun cas l’aider car elles avaient connu les mêmes infortunes.

    Sur les conseils avisés et désintéressés du banquier, toutes décidèrent de réduire leurs dépenses : moins d’argent pour les écoles, pour les programmes sociaux, la voirie, la police municipale… On repoussa l’âge de départ à la retraite, on supprima des postes d’employés communaux, on baissa les salaires et parallèlement on augmenta les impôts. C’était, disait-on, inévitable mais on promit de moraliser ce scandaleux commerce des ânes.

    Cette bien triste histoire prend tout son sel, quand on sait que le banquier et les deux escrocs sont frères et vivent ensemble sur une île des Bermudes, achetée à la sueur de leur front. On les appelle les frères Marchés.

    Très généreusement, ils ont promis de subventionner la campagne électorale des maires sortants.

    Cette histoire n’est toutefois pas finie car on ignore ce que firent les villageois. Et vous, qu’auriez-vous fait à leur place ? Que ferez-vous ?

    Pour nous retrouver tous sur la place du village le samedi 15 octobre 2011 (Journée internationale des indignés)

  17. […] la foule des impies, dehors, commence à s’interroger et à s’inquiéter. Pierredev, ingénieur de formation sur le « trottoir » de Paul Jorion : « J’écoute et je lis le […]

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