Billet invité
Ingénieur de formation, j’écoute et je lis le blog depuis quelques semaines, espérant arriver à comprendre au moins les grandes lignes de « comment marche le grand Monopoly de l’économie et de la finance ». Or plus j’avance et moins je comprends (sinon que lorsque toutes les cases sont couvertes d’hôtels au Monopoly, on recommence à zéro avec redistribution des cartes).
Je vous livre ces quelques réflexions de candide que tout ce fourbi m’inspire :
1) L’imbrication entre un système dérégulé et sans véritable patron (la finance mondiale) et des politiques élus ayant délégué une partie de leurs pouvoirs à des bureaucrates, ne permet pas d’espérer une réforme du système de l’intérieur ni par l’un ni par l’autre camp, malgré les belles paroles (discours de Toulon par exemple).
2) Puisqu’il est exclu que le changement vienne de l’intérieur du système et que, comme de nombreux intervenants l’ont à juste titre souligné, le changement ne viendra pas non plus de l’extérieur tant que les ventres seront encore suffisamment remplis, la voie du changement la plus probable est un collapse « naturel » du système (un peu comme en 1929 ?). Mais comme le monde a « légèrement » changé depuis (triplement de la population mondiale, concentration citadine, dépendance généralisée à l’énergie, émergence de la Chine et des autres pays du BRIC, transfert rapide de technologies, vitesse de l’information et des échanges tendant vers une égalisation des savoirs et des aspirations etc. etc.), quelle forme peut prendre un tel collapse aujourd’hui ?
3) Que se passera-t-il si la Grèce fait défaut demain ? A l’intérieur du pays on voit bien que ce ne serait pas la fin du monde pour les gens actifs. Le troc (déjà largement utilisé) se généraliserait et la drachme ou je ne sais quel coquillage servant de monnaie de remplacement prendrait rapidement le relai de l’euro. Quant à l’État qui a trahi la confiance de ses créanciers, il n’aurait plus rien à perdre à annuler totalement la dette publique. La situation pour une grande partie de la population (jeunes, inactifs, malades, retraités…) serait très difficile mais (c’est sans doute le mon côté optimiste), je suis convaincu qu’un grand mouvement de solidarité est alors tout à fait possible.
4) Ensuite la défaillance d’un premier pays provoquant la défaillance du pays le plus faible suivant, chaque pays tombé déclarerait son incapacité à rembourser la dette et, plus radicalement, sa décision unilatérale de ne pas l’honorer ni en partie ni plus tard. Incapable de ce fait d’emprunter à nouveau, chacun de ces pays n’aurait d’autre choix que de vivre de ses ressources propres, c’est-à-dire à un niveau de vie auquel il aurait dû descendre petit à petit depuis 25 ans dans un monde de vases communicants (Occident baissant beaucoup / pays émergeants montant un peu) s’il n’avait eu accès au crédit facile qui n’a permis que de « reculer pour mieux sauter ».
5) A la fin du processus, toutes les dettes publiques des pays seraient annulées (libérant ainsi les générations futures de leur poids insupportable) et l’on n’aurait d’autre choix que de repartir de cette nouvelle situation, sans doute sur les mêmes bases de l’offre et de la demande des produits et services, mais à l’exception de la finance qui devrait être traitée à part (au moins une banque publique de dépôts, séparation des banques de dépôts et d’affaires, etc.), l’argent, simple outil facilitant les échanges, ne pouvant et ne devant pas être considéré comme un produit ou un service comme un autre.
6) Concernant la focalisation sur le monde politico-financier considéré comme principale cause de la débâcle actuelle pour avoir permis la formation d’une méga-bulle de crédits publics et privés qui a caché depuis plus de 20 ans la réalité de la baisse inévitable de niveau de vie de nos sociétés « riches » (car il est évident que 7 milliards d’habitants ne pourront jamais vivre comme nos sociétés occidentales l’ont fait au siècle dernier en exploitant la plupart des ressources de la planète à notre seul profit), ne nous trompons-nous pas de cause du mal ? Et si ladite débâcle n’était que la traduction naturelle et inéluctable de la tendance au rééquilibrage mondial en cours à laquelle nous tentons de résister par tous les moyens ?
7) En conclusion, et comme je ne crois pas à une réhabilitation raisonnée du système avant sa chute, les réflexions ci-dessus, dont je n’ignore pas le côté simpliste, se résument en une question :
Que va-t-il se passer concrètement quand tout ça va casser ?
355 réponses à “QUE VA-T-IL SE PASSER CONCRÈTEMENT QUAND TOUT ÇA VA CASSER ?, par Pierredev”
DING DING DING
15h40 ce jour: le CAC passe en dessous de la barre des 3000 points, à 2998 (15h43)
DING DING DING
DINGUE DINGUE DINGUE ?
Tsst tsst, on se tue à vous expliquer que la bourse est un placement à LONG TERME !
Un exemple pour que vous compreniez bien :
Admettons que vous ayez investi en actions Société Générale, il y a 5 ans, et bien vous auriez gagné….oups ! non, mauvais exemple (perdu 82 %).
Bon ça compte pas…je reprend avec un indice, au hasard, le CAC 40, donc je disais, si vous aviez investi il y a 5 ans, vous seriez plus riche à hauteur de 40 %, en 5 ans c’est pas mal! Ha t’ain, j’ai inversé…Bref
Mon banquier, il dit que c’est vachement bien la bourse sur le long terme épicétou.
C’est dommage que vous parliez de ce pseudo-événement.
Le monde ira mieux quand, enfin, il se libérera du symbole du néant
affairé que représente ce machin.
Les infos pourraient aller à l’essentiel si le pseudo-truc et ses pseudo-événements
disparaissaient. En y rajoutant pour faire bonne mesure
le pseudo-sport, dernier refuge des nationalistes paumés.
Je fais qu’en rêver: qu’il crève, le pseudo-truc.
Il n’a plus de signification depuis longtemps.
Il ne joue plus son rôle depuis encore plus longtemps.
Retour au sérieux, l’ info réelle est celle-ci:
les pigeons continuent à se faire plumer.
Le pourquoi du truc qu’il ne disparaitra pas:
les pigeons sont suicidaires, et invincibles:
il y en a toujours pour se bousculer au portillon.
DINGO DINGO
15H45 : le CAC repasse au dessus des 3001 points.
On dirait que les ordinateurs s’affolent pour éviter l’abime.
Forte activité sur les volumes échangés. Ah, les nouvelles technologies, y’a que ça de vrai 🙂
De toutes façons, si ce n’est pas aujourd’hui, ce sera demain… ou après-demain.
Qui peut voir ça plus de 10 minutes (F5… F5… F5…) et trouver là-dedans un sens ?
Capitalisme pulsionnel (lisez Bernard Stiegler).
La mise en chiffres du monde a fait ça très bien.
On a inventé non seulement la vérité (Aristote) puis on lui a abouché une réalité (Galilée et suivants), mais en plus, on a mis un lien entre entendement et émotion qui n’existait pas : le chiffre. La perception du manque de bois par la paysanne du Jura occiputal en l’an 1072 n’avait pas besoin de chiffrage, on jaugeait à l’oeil avec la taille de la réserve de l’an précédent.
Ca me rappelle la blague classique de Gaetano qui dort pas et répond à sa femme qui lui demande pourquoi : « J’ai 5000 sequins de dettes envers notre riche voisin Marco qui échoient demain, et nous n’avons pas un sou vaillant! ». Sa femme ouvre alors la fenêtre et crie très fort « Marco! Marco!!! Gaetano n’a pas de quoi te payer tes 5000 sequins ! « , et une fois revenue dit à son Gaetano : « Maintenant c’est lui qui ne va pas dormir ».
En résumé, l’argent a été une forme de libération en rendant chacun libre d’organiser ses achats sans l’accord préalable de son clan ou de sa corporation, mais la désublimation qu’a fait la société de consommation de l’acte d’achat a réduit cette liberté à celle du hamster dans sa roue.
Le capitalisme prétend lui faire mieux en mutualisant les roues entre beaucoup de hamsters, les grandes s’appellent des Norias, n’est-ce pas, et ce que fait le capitalisme, c’est qu’il verse l’eau de la noria (= les dividendes) seulement dans les bons jardins.
Et le CAC 40 c’est le débit de la Noria (fluctuat, mergitur parfois, même à Paris).
L’avenir sera comme d’habitude, quand tout va casser , après ce sera l’inflation et la guerre.
Après tout nous sommes trop nombreux et en plus nous dereglons la planete.
Il faut que cela change!
Inch Allah
Allez, je vais essayer d’apporter une petite pierre à l’édifice (à celui à construire bien sûr, pas celui qui s’écroule. Il n’a pas besoin d’une pierre supplémentaire pour finir par terre).
Bon, allons direct au sujet :
Suite au billet « LES ETATS-UNIS, CE SOIR : RÉPONSE À PAUL JORION, par Pierre Sarton du Jonchay 27 JUILLET 2011« , j’avais (Pseudo Osbert, qui est en fait mon nom de famille) répondu à Daniel Maniscalco (ligne n° 6). J’expliquais ma situation personnelle et un petit périple à travers la France à la rencontre des monnaies complémentaires locales.
Le sujet peut faire (fera) sourire ou rire certains tant cela peut paraître une goutte d’eau dans l’océan. Ce n’est pas grave du tout.
Mais ce sujet peut également donner des idées à d’autres, et c’est ce qui est important, non ? Alors, attendre ou agir ? Ou les deux en même temps ?
Alors, si vous avez un peu de temps et de curiosité, jetez un petit coup d’œil à ce qui se passe à Toulouse :
Introduction :
Nous sommes arrivés dans le bureau de Jean-Paul Pla, élu à la mairie de Toulouse, avec mon amie tôt un matin de début juillet 2011. Et voici ce qu’il nous a expliqué devant mon caméscope :
– Économie solidaire & monnaie locale – 1/5 (15 mn 18 s)
– Économie solidaire & monnaie locale – 2/5 (15 mn 14 s)
– Économie solidaire & monnaie locale – 3/5 (15 mn 17 s)
– Économie solidaire & monnaie locale – 4/5 (14 mn 31 s)
– Économie solidaire & monnaie locale – 5/5 (13 mn 30 s)
Jean-Paul Pla m’a donné son accord pour que soit diffusée cette interview. Merci à lui.
Pour celles et ceux que cette expérience intéresse, le documentaire réalisé par Les Zooms Verts qui devrait probablement sortir en mars 2012 ().
Un petit regret toutefois que je ne dois qu’à moi-même : ne pas avoir osé proposer ces cinq vidéos directement à Paul Jorion. Si le sujet traité me paraît important parce qu’il concerne notre quotidien à toutes et à tous, notre vie dans la vraie vie, il m’a semblé bien dérisoire par rapport aux autres sujets économiques traités ici. Il est peut-être même hors sujet. Merci de votre indulgence.
Osbert
Merci, je vais regarder tout ça, avez vu vu cette vidéo su le même sujet , on pourra comparer 🙂 http://www.dailymotion.com/video/xjgmzj_bernard-lietaer-au-labo-colibris-1-2_news
http://www.dailymotion.com/video/xjh6zr_bernard-lietaer-au-labo-colibris-2-2_news
Cordialement
Bonsoir hema,
Oui, j’ai regardé les 2 vidéos de Bernard Lietaer. Je les avais d’ailleurs intégrées dans ma réponse à Daniel Maniscalco (ligne n° 6) du billet LES ETATS-UNIS, CE SOIR : RÉPONSE À PAUL JORION, par Pierre Sarton du Jonchay 27 JUILLET 2011.
Ces deux vidéos sont très intéressantes et montrent que des tas de solutions différentes sont possibles (et légales) au niveau local. Bernard Lietaer sort d’ailleurs un bouquin ces jours-ci : « Au cœur de la monnaie » aux éditions Yves Michel ! C’est autre chose que le très intéressant « L’argent, mode d’emploi » de Paul Jorion que j’ai lu il y a un moment.
Dans notre virée à travers la France et ses monnaies locales, lorsque nous avons été reçus par Jean-Paul Pla et qu’il a commencé ses explications, nous avons senti aussitôt qu’il s’agissait là d’autre chose, de quelque chose que nous n’avions pas encore rencontré. Et, de fait, à travers ce document en 5 vidéos, on se rend compte qu’il ne s’agit pas seulement que d’une monnaie locale, mais d’un ensemble cohérent, intelligent, patient et qui attire, aimante d’autres grandes villes. Pour couronner le tout, nous avons appris quelques jours plus tard et pas de n’importe qui, que Jean-Paul Pla était quelqu’un de bien. Je pense que son naturel et sa sincérité apparaissent nettement à l’image. Après tout, pourquoi ne pas dire ces choses ?
Quoi qu’il en soit, il me paraît important de signaler qu’une telle monnaie n’est surtout pas un repli sur soi, mais une tentative concrète pour préserver une économie locale. La différence ici avec d’autres expériences est qu’il y a une volonté politique forte et assumée pour tenter quelque chose. C’est une différence de taille à mon avis et c’est tout à leur honneur. Pour finir mais sans vraiment répondre au billet à Pierredev, toutes ces personnes de tous les milieux qui ont travaillé ensemble pour ce Sol-Violette sont, à mon avis, tout à fait apte à faire face à une situation d’urgence qui, sait-on jamais, pourrait survenir.
Conseil à celles et à ceux qui souhaitent regarder ce document :
La première partie annonce tranquillement le sujet (patience !) et les 4 suivantes développent et approfondissent ce magnifique projet qui, je le souhaite, fera école. Alors, demain, Nantes ? Brest ? D’autres villes encore ? À suivre.
Cordialement
@Patrick,
Tout visionné, très intéressant, bravo et merci pour ce reportage.
En fait ces projets de monnaies complémentaires me semblent en totale contradiction avec les dogmes de la concurrence libre et non-faussée (Ah, Ah, Ah) et de la Sacro-Sainte compétition qui doit sélectionner les meilleurs pour le bien de tous (Ah, Ah Ah,).
Que ces idées se répandent de plus en plus avec l’assentiment, semble t’il, d’une partie des libéraux de tout poil, me semble soit réjouissant soit curieux:
Soit ils ne comprennent pas les implications, laissent faire, et ils vont bientôt devenir schizophrènes.
Soit ils comprennent les implications et vont tout faire pour récupérer ces expériences en les cantonnant et en essayant d’éviter la contagion (bon courage à eux).
A+
« Que ces idées se répandent de plus en plus avec l’assentiment, semble t’il, d’une partie des libéraux de tout poil, me semble soit réjouissant soit curieux:
Soit ils ne comprennent pas les implications, laissent faire, et ils vont bientôt devenir schizophrènes.
Soit ils comprennent les implications et vont tout faire pour récupérer ces expériences en les cantonnant et en essayant d’éviter la contagion (bon courage à eux). »
Vous êtes naïf : c’est la mise en oeuvre du programme libertarien de von Hayek. La disparition de l’État en tout, sauf la défense des intérêts d’une nouvelle féodalité dirigée par une aristocratie de marchands.
Wikipedia :
Bernard Lietaer (aussi bien intentionné soit-il) soutient un point de vue «naturaliste» qui est la négation du fondement social (politique) de la monnaie. Sa comparaison du système monétaire avec un écosystème est une absurdité qui revient à exclure tout l’aspect politique de la monnaie. Il dit en substance : « on ne peut rien comprendre au système monétaire (efficient / linéaire dirait kercoz), alors faisons en sorte qu’il s’adapte naturellement à la situation (résilient / complexe dirait kercoz) ». Il n’y a pas de « naturellement » qui tienne avec la monnaie, comme l’a montré Karl Polanyi (La Grande Transformation) :
« Notre thèse est l’idée qu’un marché s’ajustant lui même était purement utopique. Une telle institution ne pouvait exister de façon suivie sans anéantir la substance humaine et naturelle de la société, sans détruire l’homme et sans transformer son milieu en désert. »
@Paul
Halala ! jusqu’où vont se nicher les tentaculaires et toujours vertes ramures de l’ultralibéralisme hayekien… P’têt qu’on peut exonérer les systèmes de troc solidaires, type SEL, nés il y a 20 ans au moment de la crise du début des années 90, de la célébrissime et bien oubliée « fracture sociale » et des derniers combats de Bourdieu, non ? Quoique… il s’agit encore pour une bonne part de contourner le fisc, l’Ursaf, bref l’État…
Tain… quand j’vais dire ça à Plassard, me d’mande s’il enfilera la tunique hayekienne estampillée Jorion aussi complaisamment que le masque-tuba clownesque cévenol…
Ya pas moyen de moyenner, libertaires et libertariens finissent toujours par se donner la main…
C’est bien le Libéralisme philosophique et politique dans son ensemble qu’il faut remettre sur le métier, deux siècles et demi d’Histoire politique et d’idéologies plus ou moins déviantes, plus ou moins orthodoxes, plus ou moins hybridées, plus ou moins dégénérées…
@Vigneron,
Vive le goulag!
Non, je plaisante, c’est qu’on serait presque sur la même longueur d’onde!
@Vigneron,
erreur de lien, ci-dessus, aller au commentaire 36.
@Paul et Fujisan,
Et la conspiration réapparaît là ou je ne l’attendais pas.
Mais actuellement, l’état se délite (voire les états se délitent), (Est ce l’aboutissement des théories de Hayek qui sont à l’oeuvre ?, à mon avis pas que…, car il me semble que le capitalisme se délite aussi, mais…).
Toujours actuellement, les structures supra-nationales (Europe and Co) sont au mieux paralysées, au pire nuisibles.
Alors d’où, exactement, voyez vous arriver un sursaut si ce n’est de micro-initiatives « locales et globales » (telle l’expérience de Toulouse sur la monnaie et l’économie locale) ou « mondiale et spécialisée » (telle Wikileaks et anonymous)?
Que ces initiatives représentent aussi un immense aveu d’échec pour notre civilisation actuelle, je le reconnais, mais je n’arrive toujours pas à voir, à appréhender, en quoi consiste une sortie « Par le Haut », alors je cherche aussi une sortie « Par le Bas », sait-on jamais 🙂 Merci, en tout cas, pour vos remarques, ça m’oblige à rester vigilant.
Cordialement
si l’on considère que l’homme est une divinité bipède mortelle, pour ne pas dire une divinité dégénérée, ou que toute incarnation est une forme hybridée esprit/corps, j’ai du mal à saisir où se trouve la conclusion du croyant.
dans ce cas peut-être bien que de bons pansements peuvent faire l’affaire, à défaut… ce hayek semble surtout vaniteux et sectaire. l’interventionnisme colle si bien aux inventeurs, au chercheurs, aux progressistes, les vrais penseurs de notre temps.
difficile de croire que ce chef d’œuvre serait le fruit du hasard… quand d’un simple rocher, je peux apercevoir un grain de sable ou la voie lactée.
@Fuji san:
Tu as de bonnes lectures ..je ne connais pas ces gens là mais ils semblent rejoindre (Lietaer et Polanyi) ….
Ce qu ‘il ne faut pas oublier qd on évoque un modèle naturaliste , c’est qu il doit etre « naturel » des le début de sa mise en place (donc avant les spécialisisations ) …et non pas revendiquer une auto-organisation « naturelle » apres avoir destructuré les premieres cellules societales .
Il faut insister sur le fait que tout est basé sur l’affect des échanges . donc des groupes restreints .
Il est évident que ce modèle ne peut etre que théorique …mais il s’oppose au modèle centralisateur actuel tout aussi utopique …et en faillite .
Ce sont les outils du modèle parcellisé originel (que j’estime vertueux par def et nécessaires parce que rigides ) qu’il faut étudier et si possible réutiliser .
Le « rond point » est un exemple involontaire de l’ utilisation de la possibilité du cerveau humain de gerer des situations complexes …et l’on constate que cette réutilisation est supérieure , en terme de régulation des flux croisés , a tout l’arsenal technologique que l’on pourrait tenter d ‘ « inventer » …. Ces possibilités sont actuellement délaissées ds nos rapports entre individus , au bénéfice d’ un « gain de productivité » . Etant tous bétifié , réduits , nous ne nous apercevons pas de cette réduction .
j’ai vérifié sur le site de la Mairie :
http://www.toulouse.fr/solidarites/actualite/lire/-/journal_content/56_INSTANCE_3iH6/10128/7369731
L’utopie au concret ? c’est un des chemins possibles…si c’est bien encadré et qu’à l’exemple de trop nombreuses « coopératives » elle ne débouche sous d’autres formes de domination.
Ces expériences concrètes mériteraient d’être fédérées et d’avoir des « sites » de référence.
Merci pour ces vidéos positives…à 19h nous n’étions qu’une douzaine à les avoir regardé…courage.
Bonsoir morvandiau,
Tout d’abord, merci pour votre petit mot. Et oui, il existe un site, une Plate-forme pour mutualiser des outils, des informations et de la documentation sur les MLC « papier » et convertibles. Il s’appelle Monnaie locales complémentaires.
Lire l’éditorial actuel de Michel Lepesant, notamment sur la monnaie locale de Romans-sur-Isère lancée le 28 mai 2011. Nous avons commencé notre petit tour des monnaies (pas toutes malheureusement car il y en a beaucoup quand même, et beaucoup en projet) par la troisième rencontre des monnaies complémentaire qui se sont déroulées justement à Romans-sur-Isère en juin 2011.
Quant aux nombres de visiteurs pour nos vidéos, cela se fera avec le temps si cela doit se faire.
L’utopie au concret ? Ça doit être ça, oui. Ou peut-être l’utopie et le concret, les deux en même temps. On imagine et on fait en même temps. Un des chemins possibles, probablement. Il ne tient qu’à nous de mettre les sécurités nécessaires pour que les utopies ne se transforment pas en dominations de tout genre.
Je profite de l’occasion que me donne ce petit mot pour préciser que cette expérience toulousaine a ceci de particulier qu’elle réveille, si j’ose dire, les élus qui jusqu’alors ne prenaient pas les monnaies complémentaires au sérieux. Le Sol-Violette semble être un détonateur, voir le détonateur.
Les monnaies complémentaires ne sont pas une mode. Elles pourraient l’être, mais ce n’est pas le cas. Elles sont chacune une tentative concrète (optimiste ? désespérée ? utopique ? que sais-je encore, c’est comme vous voudrez) de s’éloigner au plus vite d’un capitalisme à l’agonie pour paraphraser Paul Jorion, d’une société mortifère, d’une perte de sens généralisée.
Et vous savez quoi ? Et bien, créer une monnaie complémentaire, ce n’est pas de tout repos pour toutes celles et tous ceux que nous avons rencontrés. S’il faut une bonne dose d’utopie pour se lancer dans l’aventure, il faut également et en même temps un esprit concret, pratique et responsable.
Cordialement
Très intéressant, merci de la contribution.
Envisagez-vous de voir sur le terrain ce qu’il en est concrètement au-delà du point de vue d’un élu ?
Je me pose tout un tas de questions, en particulier le degré d’autonomie de la base, des acteurs vs le «guidage», l’«encadrement», le «soutien» apporté par des structures mises en place par des élus (et pour des élus ?). Par ex. j’ai bondi de ma chaise quand il a parlé du «suivi» à la trace de chaque billet. Pour moi c’est du flicage pur et simple. Il parle de «on», de «nous»… C’est qui ce «on», ce «nous», qui décide réellement, qui contrôle effectivement… ?
Bonjour fujisan,
Je vous avoue être un peu dépourvu pour vous répondre. Cet entretien a été réalisé sans aucune préparation, à l’arrache comme on dit aujourd’hui. Pour être bien, il faudrait que j’habite Toulouse et je vous informe régulièrement et sérieusement.
Heureusement, vous pouvez consulter ce site et ce blog, tous deux liés à cette monnaie. Vous pouvez vous inscrire à la lettre d’information, vous recevrez des invitations pour les réunions. Et puis, et vous avez raison quand à vos questionnements et vos inquiétudes, déplacez-vous sur place si vous pouvez, invitez ces personnes. Si elles sont disponibles, elles viendront.
De mon côté, je n’ai rien à vendre, je ne représente personne d’autre que moi-même.
J’ai seulement voulu partager ce que moi j’avais moi-même vu et entendu.
Bonne journée fujisan
Osbert
Bonjour Paul Jorion,
Je suis tout à fait d’accord avec vous. Poussée à l’extrême, et encore à peine, une monnaie complémentaire, ou locale si on veut, qui aurait pour objectif affiché ou masqué de se substituer à la monnaie officielle, dans notre cas l’euro, reviendrait exactement à ce que préconisait Hayek. Vous avez parfaitement raison.
Je me suis permis de traduire ci-dessous votre article Wikipedia complétant votre petit mot (corrigez-le si besoin). Je le trouve vraiment très intéressant. Je vous avoue humblement que je ne le connaissais pas et je vous remercie de l’avoir posté.
« La dénationalisation de l’argent
En 1976, dans un journal sur la dénationalisation de l’argent, Hayek préconise que, plutôt que réinstituer un étalon or mis sous le mandat de gouvernement, un marché libre de l’argent pourrait être permis de se développer, avec des émetteurs d’argent rivalisant les uns avec les autres pour produire meilleure monnaie, la plus stable et la plus saine. »
Malgré tout, ce texte très intéressant je le répète, ne peut pas empêcher ma curiosité. Et en l’occurrence, je ne pense pas avoir eu à faire à ce type de projet à Toulouse.
Le sujet mérite peut-être une réflexion ? Un complément d’information ? Et puis, le WIR en Suisse, le Chiemgauer en Allemagne et toutes les autres monnaies. Toute chose que vous devez connaître. Par contre, je suis conscient que ce n’est qu’une très très modeste solution (encore en test d’ailleurs) à ce que nous vivons et allons vivre.
Je terminerais en vous disant que, suite à ma toute première participation sur votre blog le, une personne m’a répondu en me fournissant des liens à consulter. Ils s’agissait de vidéos d’une salle archicomble devant un orateur état-unien que vous connaissez forcément. La première vidéo commençait tranquillement sur un constat presque séduisant de la crise que nous commençons de traverser. Puis, cela continuait en catastrophe, en pure démagogie et stupidité. J’étais ébahi, littéralement, pour finir en nausée. Vous avez bien fait de retirer cette personne qui avançait masquée sur votre blog. Je regrette de ne pas vous avoir prévenu.
Donc, je pense pouvoir me décerner le titre de « pas si naïf que ça ». 😉
Cela pour dire que devant des spectacles aussi affligeants qui ont l’air de faire recette, du moins en nombre de spectateurs, quand je regarde et écoute un type comme Monsieur Pla qui m’explique simplement, modestement et calmement son projet, je me sens curieux, je cherche à comprendre. Et je mets ma main à couper que vous êtes pareil avec vos marins pêcheurs. Non ?
Cela dit, je n’ai pas l’intention de monopoliser votre blog avec ces monnaies. Rassurez-vous.
Très cordialement
Osbert
A propos du message 34. de Osbert
Très intéressant ce vidéo, merci et certainement à suivre.
Cela me rappelle de la théorie de Silvio Gesell, la monnaie fondante.
…Un petit village en faillite totale dans les années ’30 en Autriche (Woergl), son maire, ayant plus rien à perdre, faisait application de cette théorie, et au bout d’un an, ils s’en sortaient plutôt bien, quasiment plus de chomage, le commerce prosperait, ont reformait les écoles et l’infrastructure, simplement car l’argent circulait dans le même circuit sans arrèt, pour cause, le fait qu’il perdait sa valeur avec le temps.
…Et les villages entourés commençaient à reprendre la même idée, mais, les banques commençaient à comprendre qu’il n’y a pas de frique à gagner avec cette méthode, donc, elles ont fait tout au près du gouvernement autrichien, pour que cette monnaie soit interdit.
Un an après l’interdiction de cette monnaie fondante, Woergl se trouvait dans la même misère qu’avant…
Que va-t-il se passer concrètement quand tout ça va casser ?
Pourquoi, il se passe quelque chose ?
Depuis ce matin sur France Infos aux flashs de l’heure et de la demie-heure les titres sont :
– procès de jacques Chirac,
– rentrée scolaire,
– grève des enseignants à venir,
– retour de DSK,
–
Pas un mot dans les titres principaux en ce qui concerne cette journée boursière ou le CAC 40 subit une très forte croissance négative.
Comme au bon vieux temps de la propagande soviétique.
Alors, que va t’il se passer ?
Demain… on instaure la dictature du prolétariat … non je déconne.
et hier jp raffarin à 18h-19h sur france culture et france inter-a monopolisé les 2 radios pour la propagande ump
il y a eu sur france cuture il me semble une vision du raffarin saisissante comme un beau portrait.
« Alors on rabote les niches… les bleues les vertes les roses, enfin sauf celles qui sont occupées comme les parcs d’attraction dans lequel s’est tapi un raffarin qui grogne dès qu’on s’en approche… »
Crise des valeurs en arrière plan
Au delà des aspects matériels, les crises actuelles remettent en cause les fondements de la modernité, puisque ces fondements sont à la racine de la situation actuelle: individualisme et extraordinaire développement matériel. Ce sont bien les enfants de la liberté mariée au progrès, les enfants des lumières.
La « liberté anarchique » dont nous affublons les libertariens, histoire de faire dévier le boulet qui menace notre jeu de paradigmes, avait été perçue comme telle par Auguste Comte au milieu du 19ème. Il avait bien perçu le danger individualiste, l’émergence du je qui se moque bien de la collectivité, puisque la main invisible était censée s’en occuper. Il proposait une liberté qu’il qualifiait de sociocratique pour désigner une liberté qui tienne compte concrètement de celle du voisin et même des voisins.
La formidable efficacité matérielle de notre civilisation a permis, comme chacun sait, une croissance de population considérable sur une période ultra-courte. Mais ce mode de développement est aussi très gourmand, en matière, en énergie. il produit en outre, une quantité de déchets fantastique. A tel point, que l’activité humaine est devenue perceptible par l’écosystème qui, jusqu’ici, lui en avait touché une sans faire bouger l’autre.
Nous pouvons régresser et célébrer à nouveau le culte de la nature et celui des anciens, peut-être aidés en cela par quelque catastrophe écologique ou sanitaire.
Nous pouvons peut-être réussir le mariage du progrès et de l’écologie dont nous faisons aujourd’hui les fiançailles. Est-ce que ce mariage de raison et d’amour sera possible sans toucher à notre sacro-sainte liberté individuelle? Saurons-nous faire atterrir la liberté sociocratique à l’échelle d’une société, ainsi qu’a su le faire Gerard Endenburg à l’échelle de l’entreprise et des organisations?
Apprendre à vivre ensemble a toujours été compliqué du fait de notre jalousie endémique capable de nous conduire aux pires excès. Le faire en étant aussi nombreux est notre principal défi actuel.
Je pense que votre commentaire tient plutôt du rêve que de la réalité. Les problèmes de la planète tiennent au fait qu’il y a trop d’êtres humains et la raison en est le progrès technique. Je m’explique : il y a 35 ans j’effectuais mon premier post-doc de biologie à UCLA Health Science Center, l’équivalent d’un immense CHU et mon patron, un éminent scientifique, me répétait que l’humanité courait à sa perte pour deux raisons qu’il avait coutume de détailler. L’avènement des antibiotiques au cours de la deuxième guerre mondiale et la généralisation des vaccins après cette même période. Il s’appuyait pour son argumentaire sur des observations intuitives, ayant remarqué que la courbe de croissance du tonnage d’antibiotiques et de doses de vaccins fabriqués suivait une loi mathématique exactement semblable à celle de l’augmentation de la population humaine et concluait que ceci expliquait cela mais qu’inexorablement l’humanité irait à sa perte du fait de l’augmentation de sa population.
On voit aujourd’hui apparaître des super-bactéries résistantes à tous les antibiotiques connus, bactéries contre lesquelles il n’existe pas de vaccin, et si on a réussi à éradiquer la variole, on ne sait toujours pas combattre le HIV.
Une autre réponse possible au billet de Pierredev pourrait être une catastrophe sanitaire planétaire.
Je réfléchis encore …
@Henry38,
j’ai bien envisagé ce que vous dites:
Mais pourquoi cette option morbide serait la seule possible?
@henry38,
Oui, les nucléocrates essaient de toutes leurs forces. Fukushima était pas mal dans le genre, mais nul doute que le génie français aboutira au summum de l’art.
Arggh, on est trop sur terre… ? Pourquoi ça ? Je ne comprends pas cette idée. Pourquoi sommes nous trop sur terre ? Ne serait-ce pas plutôt ce que nous faisons sur terre qui pose problème plutôt que combien nous sommes à le faire ?
Sommes-nous trop sur terre pour assister au levé de la voie lactée dans une nuit claire et étoilée ? Je vous le demande. Sommes-nous trop sur terre pour voir et découvrir cet immense univers et sonder cette planète qui nous sert d’incubateur ? Je vous le demande aussi. Trop encore pour apprendre et s’émerveiller devant les connaissances et les sciences ? Je vous le demande à genoux ! Trop pour assister tout ceux qui ont besoin d’un coup de main ? Me répondrez-vous enfin ?
Mais si voulez dire qu’on est trop sur terre pour se taper des embouteillages afin d’aller chercher des meubles pourris et des appareils en tous genre comme autant de gadget à notre ennui mortel, alors oui mon brave Henry38, je vous plussoie ! Je dirais même tellement trop que cela en est déjà horriblement gênant comme on peut le constater sur un parking de zone commerciale un samedi après-midi…
Pour le reste je ne suis pas certain de vous suivre. Ou alors montrez l’exemple, déguerpissez donc un peu pour voir.
@Henry38Spécial,
« Il s’appuyait pour son argumentaire sur des observations intuitives, ayant remarqué que la courbe de croissance du tonnage d’antibiotiques et de doses de vaccins fabriqués suivait une loi mathématique exactement semblable à celle de l’augmentation de la population humaine et concluait que ceci expliquait cela mais qu’inexorablement l’humanité irait à sa perte du fait de l’augmentation de sa population. »
On ne meurt pas assez donc on va tous mourir.
» Je réfléchis encore… »
Sois prudent.
Salut Pierredev,
Comme toi je suis ingénieur de formation et un peu anarchiste de déformation. Je me permets de mettre lien vers un commentaire que j’avais laissé sur un billet de Paul Jorion et qui n’a manifestement été lu par pesonne… Peut-être le liras tu… Je pousse un peu la provoc, mais c’est fait exprès…
http://www.pauljorion.com/blog/?p=28021#comments
Commentaire no 131 en bas de page…
De mon côté, j’espère que c’est mon centre des impôts qui va fermer en premier.
Bonjour à toutes et tous!
Première contribution de ma part, je m’excuse d’avance pour la simplicité de mes propos, et leur aspect très personnel. Premièrement, merci à Monsieur Jorion et tout les acteurs de ce blog qui me (nous) permette de comprendre un peu les méandres de ce labyrinthe sans fin que représente l’Economie.
Dans un second temps, je résumerais la situation par deux phrases qui me correspondent tout à fait en ce moment :
» Et moi pendant ce temps là, j’tournais la manivelle » et « Rame, rameur, ramer, on avance à rien dans ce canoë »
Voilà 10ans que je travaille toujours plus. Etudiant, je cumulais les petits boulots. Diplômé (ostéopathie), je ne m’en sortais pas. Un deuxième diplôme plus tard (ergonomie/prévention des risques professionnels), je me bagarre tout les jours pour garder la tête hors de l’eau. Aujourd’hui, 3 boulots (Dont 2 en libéral, en cours de développement), des heures à travailler (40h une petite semaine, plus de 65h une grosse semaine), une conjointe à charge (problèmes de santé, non couverts par sa prévoyance libérale), aucune aide de personnes, toujours plus de charges à honorer, etc. etc. Alors, à la question « Que va-t-il se passer concrètement quand tout ça va casser ? », je ne peux apporter d’éléments concrets de réponse, mais je sais une chose (peut être égoïste, mais bon) : J’aurais le sourire aux lèvres! Galérer je sais ce que c’est, avoir les banques sur le dos je sais ce que c’est, ne pas manger à sa faim je sais ce que c’est, … Maintenant, si les « grands » pouvait découvrir « ce que c’est », alors oui, cela me ferait sourire!
Bon courage à toutes et tous!
Bonne continuation.
@ Mathieu
5 sur 5
Courage à toi et ta compagne.
Cherches quand même appui quand nécessaire de la famille et/ou collègues et amis
Et ne restes pas seul pour te battre.
Heureusement que la famille a été là au moment utile!
Du fait d’un CDI obtenu après 15 mois de recherche, je dirais que je suis sorti du plus gros du problème, et que je peux assurer le minimum (logement, factures, nourriture), et fait exceptionnel, j’ai même pu reprendre un loisir : un peu de sport! Alors, que demander de plus? 🙂
Merci de votre soutien!
@ Mathieu
Courage à vous, j’ai un parcours quasi identique, qui s’est terminé par un burn out. Je vous souhaite le burn out sociétal avant l’individuel, la pente est de toute façon dure à remonter, mais ce doit être plus facile à plusieurs.
Merci de votre soutien!
Heureusement que le Burn out est un sujet « que je maîtrise »! 😉
Rhô… J’ai oublié la fin de ma citation!!!
« Rame, rameur, ramer,
On avance à rien dans ce canoë,
La haut, on te mène en bateau,
… »
Important le « là haut, on te mène en bateau »… 😉
Rame…
Bon courage Mathieu, oui le club des galériens à prospéré ces derniers temps…….heureusement il y a encore de la solidarité !
oui on ne leur en voudrait absolument pas aux petites zélites, qui auraient pu être grandes si elles assumaient…..et puis avec des bleus aux genoux et ailleurs interet à apprendre vite….ça fait bobo !
Il y a quelques mois, et à plusieurs reprises, je prédisais une guerre pour remettre tout en place, et je vois que cette allusion resurgit dans divers commentaires: il n’y a qu’à relire l’Histoire, car la nature humaine n’a pas fondamentalement changé depuis l’avènement d’internet ou de la télévision, et en dernière extrémité les hommes s’entretuent. La situation au Moyen-Orient devient franchement inquiétante et le moindre incident déclenchera l’embrasement. Faut-il rappeler qu’il y a 5 porte-avions américains dans le golfe et trois en Méditerranée, le Hezbollah a rapatrié tout son arsenal entreposé en Syrie, les Hamas n’a plus de problème pour ses livraisons d’armes avec la bénédiction des frères musulmans en passe de prendre le pouvoir en Egypte (et dans d’autres pays arabes « révolutionnés ») et cerise sur le gâteau, le mécontentement enfle en Israël, sans oublier de mentionner la livraison de systèmes anti-missiles par la Russie à l’Iran ou la crise turco-israélienne …
Je défie quiconque d’infirmer mon hypothèse de conflit moyen-oriental dans les trois à six mois à venir et alors toutes les pendules se remettront à l’heure automatiquement.
En quelque sorte une réponse à ce billet.
@henry38
Foutaise ! La guerre ne remet jamais les pendules à l’heure ! Elle les détracte encore davantage. Et puis franchement, vous savez quoi, j’en ai vraiment ras-le-bol de lire à longueur de commentaires sur ce blog que la guerre serait une solution au merdier actuel. On croirait entendre un disque rayé de grands-pères bougons marmonnant dans leurs barbes sales : « Une bonne guerre, tiens voilà ce qu’il (leur) faudrait, tout serait remis en ordre, té, c’moi qui vous’l’dit… « . C’est un discours épuisant de bêtise à la fin ! Et du reste, vos guerres tant espérées, avec vos bons gros chars et de vos jolis portes-avions ne sont jamais qu’une certaine forme de la guerre. Vous croyez peut-être que nous sommes en paix actuellement ? Vous pensez peut-être que les gens ne se battent pas économiquement les uns contres les autres ?! La bonne blague… Alors bon Henry38, la prochaine fois, si vous pouviez allez fourguer vos paris débiles à ceux qui ont encore le temps de supporter pareilles âneries, ce serait vraiment, mais alors vraiment, sympa.
Ben voyons………………………., la guerre comme solution, merci de ne pas nous accabler d’un si consternant poujadisme !!!!
Très bien Martine. Foncez dans le tas, j´aime bien.
Pour l´autre papy vermoulu /même si je le sens jeune, l´âge n´étant pas une question d´années), si une récupération contre-révolutionnaire pousse vers le guerre, je dis, oui, possible.
Par contre si j´entends un mec appeler à la guerre, je me sens comme un véritable Front Populaire qui voit ses « camarades » abandonner les révolutionnaires espagnols et tendre la joue à Hitler /pour se faire pardonner, sans doute).
tu no eres compañero mio, henry38
@Vincent Wallon
Perdu ! Henry38 a 66 ans (dixit himself).
@Martine
OK, mal vu de ma part, mais 66 ans j´appelle pas ça vieux du tout, sauf pour des mecs comme henry38, qui lui a peut-être été vieux toute sa vie, ou alors, l´a mal tourné le pauvre.
Quant au post sur lequel vous envoyez, je dirais que ´ça ressemble à du concentré de réaction, un zeste de malthusianisme, une pincée de prince de l´apocalypse, un peu de barbare refoulé, une énorme peur, telle qu´il souhaite partir avant, sans pêcher capital, entendons-nous bien.
Après moi le déluge, la devise de tels personnages, tout en réclamant la perpétuation de l´espèce dans le cercle restreint des gens respectables et comme eux.
Pouah !
Ben moi j’infirme…..rdv dans 6 mois.
Degré zéro du commentaire : le type qui passe avec son petit pseudonyme du moment et qui vous balance tout fier de sa petite expression perso : « ben moi j’infirme… rdv dans 6 mois ». Le meilleur de l’Internet en résumé.
Allons allons Martine, de mauvaise humeur aujourd’hui ?
Quand on lit quelqu’un qui déclare « défier quiconque d’infirmer mon hypothèse de conflit moyen-oriental dans les trois à six mois à venir « , on ne va pas commencer à prendre ça au sérieux, non ? Ou alors vous faites partie des contributeurs de ce blog qui se prennent eux-mêmes et leurs postures/réactions humanistico-révolutionnaires très au sérieux ? Et je ne parle même pas du dénommé Wallon ci-dessus qui en profite pour faire au malheureux Henry38 qui n’en mérite pas tant un vrai procès d’intention…. à part ça Vincent, on astique la Kalachnikov dans le garage en attendant la grande confrontation anti-fachiste ?
Et oui dénommé nol, si les cris des affamés ne vous empêchent pas de dormir (peut-être, car je ne voudrais pas vous faire un procès d´intention, et vous demande de préciser si besoin si vous flairez une incompréhension de ma part),
moi si, ainsi que les bruits de bottes. à part ça, j´vous demande pas si la gégène de papa grésille toujours aussi bien. T´en foutrais du boudin, moi !
Z´inquiétez pas : « si remettre en cause le système de façon radicale est un acte terroriste, alors tu peux ajouter mon nom à cette liste noire et débarquer à 6 heures du mat´et me foutre au placard » (il compañero Skalpel).
Je ne suis pas un subversif, je suis convaincu de la dignité de certains combats et de l´indignité d´autres, mais je n´imposerai jamais rien à personne sans lutter contre moi-même aussitôt. Je ne crois pas à une révolution par une minorité éclairée, le risque est trop grand qu´elle devienne une dictature « éclairée »… jusqu’à ce que la lumière s´éteigne et qu´il ne reste que les ténèbres.
@nol
De très méchante humeur hier. Bien noté. Fin psychologue vous êtes ! Devriez songer à ouvrir un cabinet : les pauvres malheureux pourrait s’épancher sur votre divan compatissant.
J’ai lu quelque part qu’aujourd’hui, nous n’aurions plus l’énergie nécessaire pour nous sortir d’une déflagration type 39-45. Energie morale et matérielle, plus assez de pétrole pour se relever par exemple.
Donc en cas de conflit généralisé, il y a des chances que ce soit le dernier et malheur aux survivants.
et d’ailleurs pourquoi tous ces livres/films sur la fin du monde. Mélancholia, les derniers jours du monde, la route etc.
En effet, ça fait déjà quelques temps que je le dis. Si le monde a de nouveau à faire a une guerre mondiale de cette ampleur, il ne pourra plus reconstruire comme il la fait après la Seconde guerre mondiale.. avec les conséquences que ça va engendrer. Mais a mon avis il faudra compter sur la bombe nucléaire ou pas.. dommage que l’homme possède cette arme à un des plus grands tournant de son histoire.
C’est pourquoi il faudra lutter de toutes ses forces contre toute inclination à la guerre, contre toute perte de repères conduisant au raisonnement simpliste : « tout va tellement mal, je vais tellement mal, vivement la catastrophe » que l’on voit naître de ci de là sur ce blog.
Ah bon…
Si j’ai bien compris, si on avait assez d’énergie pour reconstruire après un conflit mondial, alors youpie, on pourrait s’y remettre?
Pour moi, l’ explication à la crise est politique.
Toutes les choses incongrues, ridicules, le management stupide, les rendements délirants que je constatais dans mon coin, je les ai trouvés théorisés et expliqués dans le livre de Jacques Généreux « La grande régression ».
Toute la dérive néo-libérale de ces 30 dernières années y est expliqué.
La cause de ce marasme étant politique, j’ en déduis que la solution est politique.
excellent livre effectivement que « la grande régression » de Jacques Généreux. Je l’ai lu cet été et j’en suis encore profondémen touché.
Ai bien aimé Généreux aussi !
Mais il me semble encore un peu politique et pas encore assez anthropologique (quoiqu’il ai fait un beau chemin) pour décrire nos maux.
Je ne sais plus comment il nomme le petit moteur qui nous fait aller, nous rend curieux et désirant (peut être « le désir » tout simplement), ce que Lordon appelle « conatus » quand il est spinozien, Stiegler « énergie libidinale » quand il est freudien, mais ce moteur là n’est pas simple à gérer face
à des aspects fondamentaux de ce que nous lègue la technique : les « supports de mémoire » et la façon dont (i) nous nous y adaptons douloureusement dans un premier temps et (ii) quand nous le pouvons, nous les adoptons sous forme d’un « système associé » où il est naturel de pouvoir tenir les rôle d’émetteur et de récepteur (la langue parlée, l’écrit, et maintenant un peu l’internet, mais nous sortons à peine de la télé qui nous a rendu « unidimensionnels »).
Les moments difficiles de l’adaptation conduisent à des désublimations, des dissociations (come la Dissociété de Généreux), de la prolétarisation comme les « nouveaux antimondialistes » finissent par la voir (la classe moyenne perd aussi son savoir-faire : Sapir, Chevenement, Montebourg le disent aussi), notre relation au travail est viciée par le libéralisme (R. Sennett, M.B. Crawford) et ce dernier profite optimalement des chocs pour placer ses pions (Naomi Klein).
Bon, mais vous pourrez retrouver un post à moi sur le site de Généreux sous le bouquin en question, le plus commenté (ver le n° 75 je crois) eh ben, si on essaye de porter le débat sur ce terrain un peu plus « anthropologique », ça ne prend pas du tout.
Je suis « ravi » de dire ça chez un anthropologue qu’on vient voir en masse face au manque d’explication des politiques (Ah, la conf de presse de De Gaulle de 1965 sur l’abandon de la convertibilté or du dollar), et qui mâtine ses allusions politiques d’emprunts à Saint-Just et au Stagyrite. Mais j’ai l’impression que la « sauce anthropologique » dont il faut recouvrir le mets politique pour que Dame Société en prenne sa ration n’est pas à l’ordre du jour. Du coup, je crains que Dame Société ne se contente de dose allégée de politique, vous savez, comme avec le beurre allégé à 60% d’eau.
Bien vu
Par parenthèse, le livre de Jacques Généreux fait écho à celui de Serge Halimi; « Le grand bond en arrière » (Fayard, 2004)
Tout y était déjà parfaitement analysé
http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Grand_Bond_en_arrière
« Que va-t-il se passer concrètement quand tout ça va casser ? »
Ce sera difficile pour nos concitoyens gavés se tout, revenus de tout, dont l’activité principale se résume essentiellement à consacrer leurs WE à courir les magasins pour dépenser de l’argent qu’ils n’ont pas afin d’acheter des biens dont ils n’ont pas besoin.
Fukuyama (un américain, bien sûr, car il n’y a que dans un cerveau américain que de telles âneries peuvent naître) avait cru prophétiser la fin de l’histoire. Il n’en est évidement rien. Au contraire, l’histoire continue son cours et à un rythme accéléré, à ce qu’il semble.
Nos contemporains ont juste oublié à quel point l’histoire est tragique. Dans une société incapable de résilience, baignée par une ambiance compassionnelle névrotique dans laquelle le moindre micro-événement donne lieu à une « marche blanche », constituée de petit narcisse qui consacrent tellenent de temps à se regarder le nombril qu’ils en évacuent le collectif, le retour dans le vrai monde sera certainement terrible.
que va-t’il se passer ?
regardez à nouveau Mad Max II :
-la fin du pétrole,
-la guerre du plus fort où le chef de bande est un ex-policier à l’époque du monde civilisé,
– les plus forts, les plus fous, seuls survivent, les plus riches aussi s’ils sont malins,
bref, la fin d’une époque folle pour rentrer dans un jungle post-industrielle où seuls les fous survivront…
Le paradoxe du « roadwarrior scenario » puisque c’est comme ça qu’ils appellent ça aux states. Mais comment voulez vous qu’on se batte pour le carburant s’il n’y a plus d’état pour entretenir des autoroutes?
LL : » Mais comment voulez vous qu’on se batte pour le carburant s’il n’y a plus d’état pour entretenir des autoroutes? »
Parce que les autoroutes payées par les impôts des contribuables ont été vendues pour une bouchée de pain à des multinationales qui font payés à nouveau les cons.
Pas de paradoxe du » roadwarrior scenario » : les plus nases pourront rouler. Ils auront les armes. ( Faudra en trouver ailleurs ).
Ceci est une pure digression de l’esprit bien sûr baignée par un scénario catastrophe digne de
Cormac McCarthy. Espérons que nous soyons capables d’inventions humaines d’un autre type.
Une petite idée du début du commencement de la fin: la déclaration du président de la Deutche Bank toute fraiche du jour, sur « certaines banques »….
A déguster sans modération!
http://www.latribune.fr/entreprises-finance/banques-finance/banque/20110905trib000646861/la-conference-bancaire-de-francfort-tourne-a-la-reunion-de-crise.html
Extrait :
»Deutsche Bank, premier établissement bancaire allemand, a déjà prévenu qu’il lui serait plus difficile que prévu d’atteindre son objectif de 6,4 milliards d’euros de bénéfice annuel avant impôt. »
Bof …
Ils ne feront probablement »que » trois milliards de bénéfices.
Tout çà pour çà ?
« De source européenne, on indiquait à Reuters que le FMI évaluait à 200 milliards d’euros les besoins en fonds propres des banques du vieux continent.
Josef Ackermann a rejeté lundi les appels à une recapitalisation forcée des établissements, qui selon lui « menacerait d’envoyer le signal que la classe politique a perdu confiance en la capacité des mesures actuelles à atteindre leurs objectifs ». »
Et pourquoi pas des prises de participation majoritaires, de la part des Etats? Cela serait « soft » (pas besoin de tout un formalisme – contrairement aux nationalisations – ), et pas immoral.
De plus, participations à revendre, lorsqu’elles auront pris de la valeur…
Mais bon: je ne suis pas spécialiste.
Bonjour,
Votre approche me paraît « optimiste »… Il ne faut pas oublier le contexte. Il conditionne les évolutions possibles.
Ce qui suit n’est bien sûr que fragmentaire. Beaucoup d’autres hypothèses pourraient encore enrichir cette maigre contribution.
Les questions qui se posent aujourd’hui doivent combiner un nombre important de dimensions qui n’ont pas nécessairement de précédent dans l’histoire. C’est très imparfait, mais on pourrait les formuler comme ceci : Que se passe-t-il lorsqu’ un ou plusieurs faits des dimensions décrites ci-dessous se réalisent ?
Dimension Economique :
– Une banque fait faillite
– Plusieurs banques font faillite.
– Le système bancaire d’un pays fait faillite
– Le système bancaire de plusieurs pays fait faillite
– Les ménages sont massivement endettés
– Les Etats sont massivement endettés
– Les entreprises ont massivement délocalisés faisant que les producteurs ne sont plus les consommateurs.
– L’organisation du monde permet aux plus riches d’éluder l’impôt.
– La technologie permet la concentration des moyens de productions et des revenus de celle-ci.
– Un Etat fait faillite.
– Plusieurs Etats font faillite.
– …
Dimension politique :
– Le leadership économico-militaro-technologico-politique est occupé à changer d’épaules et risque d’être fragmenté.
– La monnaie d’un groupe d’Etats disparaît.
– Dimension écologique :
– Notre planète est un espace limité.
– L’énergie « pétrole » se raréfie.
– Le climat change.
– La population augmente.
– …
Pris un à la fois, on peut cadrer le problème et des pistes de solutions pour le résoudre, mais face à la combinaison de l’ensemble nos modèles ne me semble pas mener bien loin.
Selon son stade de décomposition, l’économie « virtuelle », va affecter l’économie réelle. L’impact des autres dimensions me semble au difficile à évaluer que le risque de la titrisation.
Personne ne peut exclure aujourd’hui que dans un terme plus ou moins long, ce soit notre civilisation qui s’écroule pour des raisons banales découlant des facteurs décrits plus haut :
– La complexité de nos organisations.
– La fragilité de nos circuits d’approvisionnement et plus particulièrement en nourriture et en biens de premières nécessités.
– La spécialisation des métiers qui fait que la majorité des gens ne savent plus pourvoir à leur alimentation.
– La concentration de la production alimentaire entre quelques mains.
– La technologie de production du circuit alimentaire.
– Le petit nombre de personnes qui sont « autonome » en matière alimentaire
– …
Oui à lire ceci, une autre hypothèse s’impose : l’occident pourrait bien être plus fragile que le reste du monde… Mais que notre monde pourrait se rompre et s’écrouler sous son propre poids n’est qu’un mauvais rêve. Il suffit de se réveiller pour se rendre compte de la bêtise d’avoir ce genre de crainte… Loin d’être la mouche du coche, je ne suis peut-être qu’un affreux pessimiste
BAV
Mais non, vous n’êtes ps pessimiste, juste optimiste lucide.
Sans rire, ou si peu, vous pensez à l’optimisme du désespoir quand vous écrivez cela ?
L’expression qualifie cette attitude, cet indicible « quelque chose » de si profond que l’on voit souvent chez nos frères du dénuement, qu’ils soient d’Afrique ou d’ailleurs. A la pauvreté, à la misère, à la dureté du quotidien, ils répondent par des sourires, des rires, cette forme d’apparente insouciance, là où, nous, sans même avoir à partager leur sort nous ne pouvons souvent que redouter, culpabiliser voire pleurer… En vain !
J’y pense souvent quand je me surprends à me faire du souci pour des choses qui n’en valent pas la peine.
BAV
Que va-t-il se passer ? eh, je pense que la réponse est dans votre analyse ! Et, pour commencer, dès les premiers temps du « choc », des monnaies parallèles qui existent déjà depuis longtemps vont se mettre en place. La Vie est plus imaginative que les bureaucrates, politiques et financiers gredins et gangsters de toute la planète. Les Systèmes d’Echanges Locaux (S.E.L.) en sont un exemple. Les pauvres (la majorité) n’ont rien à perdre sinon la Vie ! Mais ils survivent déjà avec une partie d’eux-même déjà dans la tombe car sans aucune espérance sinon de discours, des discours, et encore des discours pour leur donner l’illusion que peut-être quelques chose va se modifier alors qu’on leur fait les poches tous les jours… et bien ce sera un chaos généralisé dans premiers mois. Mais, actuellement, c’est pas mieux ! plus de services publics valables, plus de sécurité. Prise de folie meurtrière la classe dirigeante a certainement prévu un scénario d’élimination de la population mondiale à grande échelle. Qu’à cela ne tienne ! ECCE HOMO voici l’Homme tel qu’il était à l’ouverture « des camps de concentrations » ! Souvenez-vous !
Je viens juste de terminer » L’écriture ou la vie » de Jorges Semprun
http://mondalire.pagesperso-orange.fr/ecriture_ou_vie.htm
Flash spécial – Flash spécial – Flash spécial – Flash spécial –
OUF!!!!!!! Même pas mal !!
16h41 ce jour, le CAC 40 se maintient vigoureusement à 3009 points.
Après être descendu au plus bas à 2977,18 points, l’indice boursier ne dépassera peut-être pas résolument aujourd’hui la barre psychologique des 3000 points.
Attendons les minutes de clôture 🙂
Tout ceci est de la belle foutaise.
Le CAC a remonté la semaine dernière de 4/5 pour cent juste pour prendre un peu de hauteur pour pouvoir se permettre de chuter et flirter avec les 3000 points effectuant une brève incursion sous ce seuil.
Sinon, il y a belle lurette qu’il serait à la cave. De la manipulation de cours ni plus ni moins.
Quelle belle synchronisation entre la réunion des banquiers en Allemagne et la chute du jour.
Belle manière de dire aux politiques :voyez, si vous ne bougez pas, les indices, on les envoie au plus bas.
Je suis près à parier que l’on terminera à 3000,25, à peine au dessus pour bien mettre la pression pour les discussions à venir qui auront lieu en cours de semaine.
On est bien d’accord là-dessus !
2 999,54.
D’un cheveu !
3000,25? Raté! 2 999,54, -4,73%…
BRAVO BRAVO 2999,54 points à la clôture !!
Quelle talent divinatoire à moins de 1 point de précision !!
0,033 % précisément, fallait le faire !
Jeanpaulmichel Président !
Et dire que personne ne l’avait vu venir !
oui BRAVO!!!
en plus ils vont avoir du boulot, avec un bond Grec 1 an à plus de 80%
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB1YR:IND
bonne chance …..pour eux…..bien sur .
c’est vraiment n’importe quoi !!!
La peste soit des homoncules rivés à leurs bouliers compteurs.
@Pierredev:
De quoi vous inquiètez vous au juste ?
I) Que va t-il se passer ? …Pourquoi va – t – il se passer quelque chose .?.Je dirai ..
Sand doute parce que les ‘ régles du jeu « étaient .elles faussées dès le départ …
….Monde Diplomatique – Septembre 2011 page 22 et 23 – Ibrahim Warde
…Extrait
« …Dans un ouvrage expliquant ”pourquoi les marchés échouent ”, John Cassidy , journaliste économique au NEW YORKER , voit dans cette idéologie non pas l’accomplissement du libéralisme économique classique mais sa perversion . Il rappelle que le concept de marché financiers rationnels et autocorrecteurs est une invention des quarante dernières années ( 1)
Si la profession financière cherche à se situer dans la lignée d’Adam Smith, un auteur qu’on a tendance à vénérer sans le lire, elle viole allègrement les principes qu’il a énoncés en matière de règlementation financière.
Quelques années avant la parution de sa célèbre Recherche sur la nature et les causes de la richesse des nations (1776), le père de l’économie classique avait assisté à l’éclatement d’une bulle financière qui devait anéantir vingt-sept des trente banques d’Edimbourg.
Smith savait donc que, livrée aux seules forces du marché, la finance faisait courir de graves dangers à la société.
Tout favorable qu’il fût au principe de la ”main invisible”, il stipula expressément que la logique d’un marché libre et concurrentiel ne devait pas s’étendre à la sphère financière.
D’où l’exception bancaire au principe de la liberté d’entreprendre et de commercer, et la nécessité d’un cadre règlementaire strict : Ces règlements peuvent à certains égards paraître une violation naturelle de quelques individus, mais cette liberté de quelques –uns pourrait compromettre la sécurité de toute la société. Comme pour l’obligation de construire des murs pour empêcher la propagation des incendies , les gouvernements , dans les pays libres comme dans les pays despotiques , sont tenus de règlementer les services bancaires.( 2)
(1) John Cassidy, How Markets Fail : The Logic of Economy Calamities ,Farrar ,Straus and Giroux ,New York ,2010
(2) Livre II, chapitre II
…
« Standard & Poors a prévenu que si l’Europe mettait en place des ‘Euro-obligations’, elles seraient assorties d’une notation lamentable, de type ‘junk bond’… ce qui rend leur création quasiment inutile et la faillite de la Grèce plus que probable. »
http://www.abcbourse.com/marches/cac40-se-rapproche-des-3000-sur-faillite-grecque-imminnente_215573_PX1p.aspx
Personnellement il y a quelque chose que je crains vraiment, c’est un effondrement « techno systémique » du système, c’est à dire qu’avec la panique, avec le fait d’avoir dans de nombreux domaines tiré sur la ficelle des gens connaissant les systèmes (informatiques en particulier, mais ne pas oublier que ces systèmes gèrent aussi le fonctionnement des télécoms, énergie, eau, gaz, transport, hopitaux, etc), et avec la complexité monstrueuse de ces systèmes et qui ne cesse de croître, il y ait des pannes à répétition qui « effondre » le système.
Pour l’énergie et l’électricité cela peut venir aussi de la chaîne des intrants obligeant à black out périodiques, comme au Pakistan ou même en Chine actuellement (du à la difficulté à amener le charbon nécessaire aux centrales).
Ce blog pointe bien la sur-complexité du monde financier, mais le même phénomène est présent dans de nombreux domaines en liaisons beaucoup plus directes avec ce que l’on appelle « économie réelle ».
vous avez raison. A lire absolument:
Post-Soviet Lessons for a Post-American Century
Part 2
Part 3
Oui merci, je connais assez bien les textes et le blog d’Orlov, toujours à relire, et le fait que pour lui la société US (et Europe quasi pareil) et encore plus sujette à des cassures brusques, la où le système soviétique a « aplani » certains aspects dans l’effondrement de l’URSS
Effondrement techno-systémique probablement causé par quelques sabotages au niveau des nodaux par des agents écoeurés ou en rebellion contre le système.
Apparemment les syndicats stipendiés n’appellent pas à la révolution.
Les supergrèves ne seront pas organisées par FO ou la CGT…qui eux organiseraient les coupures.
Un monde sans courant électrique ou subissant des coupures aléatoires d’énergie est aussi un monde sans transports et surtout…. sans EAU.
Plus de glou, rien que du slurp!
Oui probables pour les sabotages, ou encore vol du cuivre des cables, ce qui se développe déjà pas mal.
Pour les sabotages on pourrait aussi rapprocher cela du gazoduc Egypte->Jordanie/Israel qui a pété 3ou 4 fois ces derniers temps, pas le même contexte mais il est clair que beaucoup de gens « énervés » mais qui savent, pourraient mettre pas mal de choses par terre …
Quoi sans eau ?
Et bien nous boirons du VIN !
Non MAIS!
A la votre !
@ hakimc’est quoi cette peur du black out,je ne suis pas balese en anglais mais je ne croit pas que cela se traduise par »fin du monde »
fin du monde non certainement pas, fin d’un monde oui peut-être bien …
Je ne sais pas ce qu’il va se passer mais en attendant on peut toujours chanter et danser.
Don’t Stop Me Now
Freddie Mercury aurait 65 ans aujourd’hui.
La petite vidéo anniversaire en page d’accueil de Google est plutôt sympa.
2) Que va t-il se passer ? …Pourquoi va – t – il se passer quelque chose .?.Je dirai ..
Qu’il ya eu la ‘mise en place des pions dans le jeu ‘des néocons ..
…En réaction au keynésianisme ambiant de l’après 1945 (État-providence), les membres de la Société du Mont-Pèlerin souhaitent favoriser l’économie de marché et la « société ouverte » à l’échelle mondiale. Le but officiel de ces rencontres n’est pas de créer une doxa officielle mais d’offrir pendant quelques jours un lieu de discussion et de débats. Les rencontres de la Société continuent à fonctionner ainsi. Après cette première rencontre, les membres de la Société du Mont-Pèlerin ont continué à se rencontrer, généralement en septembre de chaque année.
La Société ne divulgue pas le nom de ses membres mais ceux-ci peuvent le faire. Pour devenir membre, il faut être invité par un adhérent puis être approuvé par le comité d’organisation[3]. En 2006, la Société du Mont-Pèlerin est présidée par Greg Lindsay qui en a organisé les rencontres à Guatemala City en novembre 2006. C’est l’Université Francisco Marroquin, créée par Manuel Ayau, ancien président de la Société, qui a accueilli ces rencontres, autour, entre autres, de José Maria Aznar.
Huit adhérents passés et présents, dont Friedrich Hayek, Maurice Allais, Milton Friedman, George Stigler, James M. Buchanan, Gary Becker et Ronald Coase, ont reçu le « Prix Nobel » d’économie. De plus, de nombreux membres ont créé des think tanks importants. Ainsi Edwin J. Feulner est cofondateur de la Heritage Foundation, dont la MPS reçoit d’ailleurs le soutien financier pour organiser sa réunion annuelle. Pascal Salin, ancien président de la Société estime que plus de 100 instituts libéraux ont été créés par des membres[réf. nécessaire].
Pour Keith Dixon, elle « constitue en quelque sorte la maison mère des think tanks néolibéraux »[4]. Le président tchèque Vaclav Klaus ou l’ancien ministre de la Défense italien Antonio Martino en sont membres[3].
…Voilà pour la mise en place …
La composante qui me semble la plus fiable pour anticiper l’avenir est pour moi le principe de réalité. Ce qui était bâti sur une illusion s’effondrera, ce qui est constitué de richesse tangibles se maintiendra, c’est à dire que relativement au reste elles prendront de la valeur. Evidemment j’enfonce, à l’heure ou l’or ou Apple flambent en bourse, une sacré porte mais il me semble que pour répondre à votre question, on peut déjà prolonger le trait le plus loin possible.
La finance, autrement dit l’argent magique fabriqué par un assortiment de règles (la cotation continue et tout ce qui va avec) va disparaitre – au moins le temps que le système ne pourra plus la supporter, un peu plus si l’on a deux sous de sagesse dans les années à venir. L’activité réelle va se maintenir, de façon probablement plus marquée dans les secteurs primaires et secondaires mais sans volatilisation complète du tertiaire pour autant. Avec une nuance : tout ce qui dans l’activité dépendait de l’argent magique de la finance (non en investissement, mais en spéculation) en subira le contre coup. Typiquement, tout ces grands groupes qui font l’essentiel de leurs profits en jouant sur la trésorerie (paiement fournisseur à 2 ou 3 mois) à la bourse louperont quelques marches et si la chute n’est pas mortelle, devront sérieusement changer leur fusil d’épaule. Paradoxalement, je m’attends à ce que l’investissement dans l’activité réelle prenne un peu d’ampleur : malgré les perspectives de crises, il deviendra probablement une des moins mauvaises solutions de repli pour les fonds cherchant à se placer.
En tirant ce trait je vois donc une purge et selon toute vraisemblance, un mouvement de balancer inverse sur l’accumulation de richesse : tout ce qui dans celle des uns et des autres est basé sur des valeurs spéculatives en prendra à mon avis un coup. L’immobilier vera la composante spéculative de ses prix (dans les grandes villes en particulier) se dégonfler, mais la composante « valeur d’usage » se renforcera. Beaucoup risquent de se retrouver avec de mauvais crédits sur le dos, mais peut être qu’une inflation compensera cet effet là (au prix d’autres).
En fait, tout celà serait assez positif au fond sans ce qui va accompagner l’évolution : le chaos. Machine grippée, récession, probable inflation – il semble assez sur qu’il y aura toujours plus de chomeurs (enfin, de gens qui ne travaillent pas) et de mauvaises passes. La question que je me pose surtout, c’est qu’est ce qui se passe quand, risque systémique oblige, tout le monde tombe simultanément, plutôt que certains au profit d’autres comme c’était historiquement le cas ? Si tout le monde à intérêt à rayer les ardoises, n’est ce pas ce qui risque d’arriver ? Ou la force de l’intérêt collectif n’est elle pas de taille face à l’abscence d’entité organisatrice ? Le cas échéant je ne serais pas triste : prolonger l’illusion serait entrer dans une névrose encore plus extrême et ne présagerai à mon sens rien de bon.
Un procès de Nurenberg pour les banksters , les politiques qui ont fait sauter préalablement tous les verrous prudentiels et les « économistes » qui ont promu l’idéologie de la finance ultra-libéralisée: ça va faire du monde.
Attention dans l’immédiat aux adeptes de la stratégie du choc si bien décrite par Naomi Klein qui nous décrivent l’apocalypse pour demain à moins que les 95% de citoyens travailleurs contribuables mettent la main à la poche et se désaisissent de leur salaire différé par la privatisation de l’éducation, de la santé, des retraites (fonds de pension sur le modèle US souhaité par N.Sarkozy qui font faillite les uns après les autres , ce qui fait qu’après 45 ou 50 ans de travail et de cotisations toute leur vie certains vieux se retrouvent sans rien et doivent continuer à travailler à 75 ou 80 ans).La moyenne est 70 ans aux USA.
L’autre solution est de voter à gauche pour des candidats qui défendent les intérêts de la majorité, les travailleurs, et non les intérêts de l’oligarchie.
voter à gauche, voyez-vous ça.
Pour Mélanchon par exemple, ancien-sénateur ?
Ou pour les apparatchiks du PS, au pouvoir (partiellement) depuis 30 ans ?
Ou pour FO, qui a refusé de voter la taxe Tobin au parlement Européen ?
Ou les Verts et leur trublion Dani-le-rouge, politicien professionnel depuis 40 ans ?
L’autre solution, c’est écouter Cantona et retirer ses sous du système et tout payer en liquide.
Dites, Mélanchon fut sénateur, et alors? Argument foireux.
Toute sa carrière témoigne d’un engagement constant contre le système.
Déja, le fait de continuer à croire naïvement que le vote, tel qu’on nous le propose à ce jour, puisse servir à quoi que ce soit dans l’intérêt général disqualifie votre commentaire…
http://www.democraciarealya.es/
@ Amsterdamois
Ministre de Mitterrand et toujours mitterrandolâtre,
et négociant un remake en farce,
c’est, avec les dirigeants « communistes », leparfait parcours
du nomenclaturisme à la française, bref coco rico!
La naiveté est de croire que l’action directe seule paie. Après la plus grande grève générale de l’histoire du XXème siècle (Mai 68) il y a eu des élections .. et le retour de la Droite.
Il faut refuser le simplisme et combiner action directe sociale, action électorale et action dans les partis si on veut être efficace.
Zolko, tu confonds FO (syndicat) et LO (parti trotskyste)
Et pendant ce temps, juste là, en live, le CAC40 passe sous 3000 pts.
Vive la rentrée !
3) Que va t-il se passer ? …Pourquoi va – t – il se passer quelque chose .?.Je dirai ..
Que les règles et le jeu étant posé .., des corrections en cours pourraient bien avoir lieu …
…Consensus de WashingtonLe consensus de Washington est un corpus de mesures standard appliquées aux économies en difficulté face à leur dette (notamment en Amérique latine) par les institutions financières internationales siégeant à Washington (Banque mondiale et Fonds monétaire international) et soutenues par le Département du Trésor américain. ….
avec ses quelques ‘solutions ‘habituelles imposées ..avec pour exécutant …La Banque Mondiale , le FMI , l’OMC …et leurs propositions ....1) Dérégulation des marchés financiers mondiaux – libres circulation des capitaux de par les paradis fiscaux à partir desquels ils peuvent mener leurs raids destructeurs sur les pays visés
2) Libéralisation des flux de capitaux …
3) affaiblissement des états ( réduction des recettes par ex ) afin que celui-ci ne soit plus en mesure de défendre ses citoyens …
4) privatisations à prix bradés……
Recettes appliquées à un pays endetté avec la complicité du gouvernement en place ou ‘importé …
…Au nom de la liberté …
John Perkins ,ex assassin financier explique sont job.
… ‘ Un pays avec des ressources potentielles exploitables est repéré ..le gouvernement ( élu ou dictatorial ( + facile encore ..) ) ,est approché afin d’être corrompu ..si il ‘résiste’ les chacals sont envoyés pour le renverser ou …l’assassiner .. Salvador Allende Chil , Jaimes Roldos Aguilera , Equateur ;Omar Torrijos – PANAMA , sinon Comme en Irak, où Saddam Hussein a voulu effectuer les transactions pétrolières de son pays dans une autre devise que le dollar …Il est conquis …
…Ensuite par l’intermédiaire de la Banque Mondiale ( ou consœurs ) aux ordre des tueurs économiques …,un énorme prêt est concocter au pays visé ..et ce , même si d’abord ce prêt ne sert au final qu’ à corrompre et à payer les investisseurs étrangers venus spolier le pays …en laissant sa population exsangue …ensuite , ces mêmes institutions viennent demander le remboursement des dettes …ou sinon .. leur voix lors d’un vote crucial à l’ONU ou une aide militaire …là où ailleurs …tandis que la population est toujours autant surexploitée dans les multiples ateliers clandestins aux services des plus grandes marques …et leur pays spolié de leurs matières premières …
Avant c’était la colonisation qui forçait les populations à produire ..aujourd’hui c’est .. banque mondiale…and Co …
Oui, bien sûr, rien de plus simple. Il n’y a qu’à annuler les dettes qui ne servent qu’à enrichir les banques.
N’oublions cependant pas que les entités qui ont des dettes ont leur contrepartie : des entités qui ont des créances :
– les caisses de retraite : désolé, les retraites ne pourront plus être versées
– les assurances-vie : désolé, mais les patrimoines individuels fondront comme neige au soleil
– les banques : désolé, mais elles ne pourront plus prêter. Baisse colossale de l’activité économique
J’en parlais cet été à un gentil français installé en Amérique Centrale, dans un mode de vie ultra-écolo, dans une superbe et immense cabane en bord de mer, avec sa superbe femme et ses non moins superbes 3 enfants. Il me faisait la même réflexion : il n’y a qu’à annuler toutes les dettes. Les dettes, ça n’est que du virtuel, de toute façon, me déclama-t-il très très enflammé.
Quand je lui ai demandé de quoi il vivait, après le très attendu « de rien ou presque, on vit quasiment en autarcie… », il a bien fallu qu’il m’explique comment dans cette autarcie miraculeuse, qui ne comportait cependant ni le budget éducation des enfants, ni la connexion internet par satellite, ni les 2 4×4 de la famille sur place, (oui, mais ça, c’est vraiment indispensable quand on est eu bout du monde, me souffla-t-il…) il parvenait à extraire les quelques dizaines de milliers d’euros lui permettant, lui et sa famille, de venir 4 fois par an en Europe, d’y louer une voiture, de régler les hôtels, etc, etc.
Il lui a bien fallu reconnaître qu’il avait un important patrimoine placé de manière très sûre (suivez mon regard oblig) qui lui rapportait tout ce surplus, au demeurant « pas très nécessaire », me précisa-t-il ingénuement. Il a fallu à mon tour que je lui explique que si on annulait toutes les dettes, comme il le suggérait avec tant de flamme, hé bien, lui-même n’aurait plus grand chose, car il y avait de fortes chances que 60 à 80 % de son patrimoine soit justement constitué d’obligations. Ah bon, mais comment c’est possible ? me demanda-t-il alors, visiblement et subitement très très inquiet.
Je me suis permis de lui répondre qu’on n’était pas chez les bisounours, mais plutôt dans la m….
Je ne peux pas croire que Paul Jorion, compte tenu du niveau technique de son blog et des contributions de M. Leclerc, ait pris au sérieux le contenu de ce billet. Ca devait être un gag pour nous ramener à la réalité, non ?
L’annulation des dettes pénaliserait (pénalisera) les rentiers, tels votre « ami« . Il ne pénalisera pas les retraites par répartition (seulement celle par capitalisation) ni les travailleurs.
C’est même une bonne occasion pour renforcer les mécaniques de répartition comme la retraite ou l’assurance santé type sécurité sociale.
La faillite de ces acteurs rendrait bien service en fait.
Je suis même persuadé que des solutions techniques seraient tout à fait possible compte tenu de l’informatisation générale. De nombreux systèmes publics sont plus performants que leurs équivallents privés, laissons ces opérateurs disparaitre et nationalisons. Les structures productives sont préservées, et on ne manque de rien.
Certaines boites disparaissent, d’autres pas, la loi des faillites s’applique, pendant quelques mois c’est un peu le bordel mais au final :
– la finance a disparu
– les services publics auront été étendus (re nationalisés) gratuitement suite aux faillites
– et surtout il devient possible d’alléger le budget de l’état du service de la dette, et de mieux faire passer la nécessaire hausse des impôts pour financer la nouvelle solidarité
enfin c’est un peu bisounours tt de même …
PS : et juste en dessous le commentaire d’Amsterdamois, mille pardons
Vous êtes encore prisonnier de la « matrice », il faudrait vous réveiller… 😀
Il convient d’euthanasier les rentiers, disait Keynes.
Et il avait raison…
– les fonds de pension feront faillite? excellente nouvelle, c’est un des piliers essentiels du système néo-libéral. Après ça, on pourra passer au système par répartition…. [l’argument du vieillissement démographique est du pipeau, une menace bidon pour imposer les systèmes par capitalisation, au grand bénéfice des assureurs, et donc des actionnaires et autres rentiers]
– les assurances vies ne vaudront plus rien? Très bien. Il est bien temps que les rentiers apprennent que faire de l’argent avec de l’argent n’est qu’une activité parasitaire et immorale. Les exploités ne verseront pas de larmes sur les malheurs des rentiers.
– Les banques ne pourraient plus prêter? On les confisque et on les transforme en service public de prêt aux particuliers et aux entreprises…
Et naturellement, interdiction au pénal des activités spéculatives, interdiction de la cotation continue en bourse, salaire maximum, patrimoine maximum, contrôle des capitaux, etc…
La répudiation des dettes vis à vis des banksters est bien sûr la plus favorable,
à condition d’exproprier les banquiers, socialiser tout le secteur banque et assurance,
tout et garantissant la petite épargne.
Rappel dans ce film docu qui fait ravage en Grèce et ailleurs:
http://www.cadtm.org/Dette-les-grecs-et-la-Debtocracy
Si je ne dis pas de bêtises, sur 28 millions d’actifs, il doit y avoir quelque comme 6 millions de sans emplois (une fois les stats officielles bien comprises).
http://www.chomiste-land.com/lesvraischiffreschomage.htm
Ajoutons les travailleurs pauvres: disons 2 millions, à la louche.
Puisque les deux catégories doivent partiellement se recouper, estimons donc le nombre d’actifs exclus du système à 7/28 soit… 25 pourcents.
25 pourcents! Tout de suite, la question de savoir si le fameux taux de « 9 pourcents » de chômage est une donnée intéressante devient très relative…
Ca, c’est pour la situation actuelle, avec la « crise ». Si jamais ces 25 pourcents d’actifs prenaient conscience de leurs conditions, et s’ils avaient les moyens de se rassembler, ils pourraient tout obtenir. Gandhi Style. Vu leur nombre, ni la police ni l’armée n’y pourraient rien, et ceux qui possèdent (encore) un emploi seraient condamner à les soutenir à moins de venir grossir leurs rangs.
Si quelqu’un ici est capable de créer ce genre de structure (non pas pour aider les sans emplois à trouver un travail, ce qui reviendrait à cautionner le système, mais pour exercer une intense pression sur le système – bancaire ou autre », qu’il n’hésite pas!).
Le système tient encore pour 3 raisons:
– commerce de substances illicites dans des zones urbaines dévastées par le chômage (la camapgne n’a pas cette possibilité).
– redistribution intra-familliale, intergénérationnelle
– minima sociaux en tout genre, et une certaine progressivité des revenus, ce qui évite les éruptions de violence dues à un trop grand différentiel de « frustration relative ».
– absence de prise de conscience de ce que l’union de 25 pourcents d’inactifs éduqués représente (divertissement, isolement, presse pravda qui fait diversion + TINA, culpabilisation du sans emploi ou présentation de sa situation comme « marginale » (les fameux 9 pourcents…)).
Imaginons donc que cette crise ait lieu:
– explosion du chômage (liquidation des services)
– (et peut-être, mais il semble que ça a déjà commencé aux US), hyperinflation.
Faisons l’hypothèse, qu’on passe alors fort modestement de 25 à 30 pourcents d’actifs exclus du système.
1 actif sur 3 n’a plus rien à perdre .
Par ailleurs ‘Etat n’est plus en moyen d’acheter la paix civile (et non pas « sociale »). Beaucoup perdent tout: les transferts intergénérationnels ne peuvent plus se faire aussi bien.
A ce stade, la question est simple: combien de temps avant le grand bain de sang (avec bagarre pour la designation du meilleur bouc emissaire)? A partir de quelle proportion d’exclus une communauté politique n’est-elle plus possible?
Je suis gentil, j’ai pris les hypothèses les plus softs.
Dans les plus « perchées » les gens crèvent littéralement de faim, parce que le supermarchés sont vides. Et le jeu des alliances amène l’engagement de la France dans un troisième conflit mondial (on fait d’une pierre deux coups, puisque les jeunes constituent bien sûr l’immense majorité des actifs sans espoir, des générations sacrifiées par leurs aïeux).
Vous pariez sur la solidarité. Vous ne devriez pas. Il vaudrait mieux parier sur le desespoir.
Peut-être sommes nous trop éduqués, c’est à dire « policés », pour notre propre bien.
Que va-t-il se passer concrètement quand tout ça va casser ?
La question m’apparaît posée de façon maladroite. Anachronique.
N’est-ce pas plutôt:
Que se passe-t-il depuis que tout a cassé? 8)
À leur niveau, les personnes oeuvrent pour une éducation populaire, se désendoctrinent, un mot après l’autre. Une phrase après l’autre. Elles se réapproprient leur temps et leur énergie, abolissant la propriété privée des moyens de production, abolissant le salariat, abolissant le précariat -donc les privilèges- ; elles luttent contre l’obsolescence programmée, qui permit en son temps de transfigurer nos conforts de vie en mythe de Sisyphe.
Enfin elles espèrent. Dénigrant leur condition parasitaire, elles s’efforcent de muter en symbiotes, grâce aux progrès techniques, grâce aux découvertes scientifiques. Tout le savoir leur est accessible via l’externalisation de la mémoire, notre grand-esprit exosomatique, ce blog, Internet.
Les personnes s’assument sans s’en remettre aux guides, aux experts, aux hiérarques belliqueux, aux usuriers, elles réduisent leur peur de l’avenir, se prennent en charge, deviennent autonomes, érigent l’insoumission en jeu, rient à la face des puissants, meurent dans les dernières convulsions de la barbarie institutionnelle. Elles partagent.
Elles n’ont plus peur de s’appauvrir, si la pauvreté est une vertu et la misère un malheur, alors elles retrouvent leur dignité en se préoccupant davantage de leur liberté et de leur érudition que de leur rang et leur pouvoir d’achat.
Quand Sarkosy montre la lune, l’idiot regarde la Rolex!
Et ils regardèrent tous la lune en grelotant, faute de pouvoir se chauffer !!
La résignation et l’arnaque l’emportèrent à nouveau !!
Alors que la dette ne représente qu’un pouième de 20 ans de PIB !!
@ Cyberpipas : C’est vrai qu’il y a qqchose dans l’air ( et dans les actes : les luttes à val de susa et contre l’aéroport de Nantes par exemple ) qui ressemble à ce que tu dis . Réappropriation , insoumission . Cependant les travailleurs ( dans les pires tâches ) et la jeunesse sont particulièrement sous le feu du pouvoir . Je ne sais si tu as des enfants mais , pour peu qu’ils soient un minimum politisés , ils se font cartonner la gueule pour un oui ou pour un non ………au moindre prétexte , ils ont droit aux flics , gardes-à-vue , amendes qui vont avec , tribunaux . Ceux qui se révoltent en ce moment sont des héros anonymes et sans voix . La révolte tunisienne n’a pas commencé le jour d’une immolation mais 4 ans auparavant environ par des luttes ouvrières . Nous sommes tous des Tunisiens ! Haine de ce monde !
J’ai une fille de trois ans, un prochain ou une prochaine pour octobre.
Je suis déjà fiché à la police. Et après? On va se faire cartonner la gueule par des débiles, des nostalgiques en uniforme, mais on va le faire en se marrant. Ceux qui portent les armes n’ont plus rien de sérieux à protéger, ni à nous offrir. C’est bientôt la fin de leurs illusions. Certains doutent déjà terriblement. Une armée de psys dépressifs les empêche de faire passer France Télécom pour une entreprise où il fait bon vivre. Encore un an et mon beauf, qui a choisit d’être CRS pour la sécurité de l’emploi, pour avoir un métier d’avenir, tout ça, -alors qu’il touche en informatique le con- jettera l’éponge. Avez-vous la chance d’avoir un beauf CRS pour les repas de famille? Dehors, c’est un bordel sans nom; dans les écrans, les hiérarques ont l’air bien seuls avec leurs appels à l’ordre et leurs suppliques à ne pas frauder…
Ça a cassé hier, ou bien avant. 8)
Bien d’accord avec Cyberpipas. Oui, c’est ce qui se passe pour les jeunes papas comme toi ou moi (moins de 40 ans?), encore minoritaires. Je vois tout de même que quand j’explique que j’ai choisi de ne pas faire carrière après mes études (et quoique qu’ayant un métier pas effrayant: ingénieur bâtiment), de gagner moins, de vivre dans un village, d’avoir plus de temps pour avoir mes enfants… ben mes parents, gentils comme tout, ils s’inquiétent. Alors que moi, je m’inquiète pour mon frère, qui gagne le quadruple de moi, a placé des tas d’argent sur des actions, a un prêt sur 25 pour sa maison, un prêt pour être devenu associé de sa boîte, rentre chez lui vers 21h en moyenne sans voir ses trois filles… Et je l’admire aussi, car il représente malgré tout l’économie réelle, par son travail.
Les plus anciens ont théorisé cela peut-être depuis plus longtemps mais observent plus qu’ils ne peuvent ressentir, ce que notre génération peut donner à leurs enfants. Je dis ça comme ça, c’est ma manière de leur dire mon espérance.