Ce texte est un « article presslib’ » (*)
Une fois les calculs faits, on s’apercevra qu’il aurait mieux valu prendre les mesures radicales préconisées à l’automne 2008. Mais on a préféré tergiverser, puis on est passé à autre chose. On a attendu que les États tombent dans l’abime, à la suite des banques.
Pas de quoi être surpris cependant : le prix que certains auraient eu à payer au moment-même était trop élevé – même si, au bout du compte, il apparaîtra faible par comparaison. Trop élevé pour ceux qui étaient aux manettes et qui restent convaincus que – quoi qu’il arrive – ils s’en sortiront bien personnellement, ou du moins pas trop mal. Mieux que la moyenne en tout cas.
On touche ici aux ressorts profonds de la nature humaine : cette conviction du plus crétin d’entre nous, qu’il est bien plus malin que tout le monde. L’entièreté de notre pseudo-science économique est fondée sur cette prémisse. L’édifice tout entier a été conçu et sponsorisé au fil des siècles par des individus convaincus d’être bien plus malins que les autres : « Le vainqueur est « rationnel », disaient-ils, le vaincu aurait mieux fait de l’être. Tant pis pour lui. »
Il leur faudra déchanter : « C’est ptêt’ plutôt qu’j’avais eu de la chance ? » Eh oui, mon vieux, c’était ça l’explication !
Enfin… toutes les bonnes volontés seront requises quand il s’agira de reconstruire. Même celles de ceux qui se croiront, dès le lendemain matin, plus malins que tout le monde !
On ne change malheureusement pas la nature humaine.
(*) Un « article presslib’ » est libre de reproduction numérique en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.
230 réponses à “L’ATTENTISME N’A PAS PAYÉ”
Pour rajouter une touche noire a ce tableau.
http://www.courtfool.info/fr_Energie_et_population_mondiales.htm
Noter que si il y a une belle crise économique, toutes les belles analyses de cette étude deviennent caduques.
Si il n y a pas de crise économique, est ce que cette étude se réalisera ???
Continuons a vivre,
Monsieur le bourreau encore une minute ….
ou
viva la muerte
😀
Il n’y a pas de crise de l’énergie, il y a une crise de l’ignorance.. et de la conscience..
Mais cela devrait s’arranger..
vous n avez pas tord.
Vous ne pouvez PAS avoir tord ….
Vous faites un pari pascalien.
…pour ne pas dire panglossien.
« …cette conviction du plus crétin d’entre nous, qu’il est bien plus malin que tout le monde. L’entièreté de notre pseudo-science économique est fondée sur cette prémisse. »
Sûr…., voilà un attendu moral premier!
Néanmoins, chacun perdra des points de permis de conduire, s’il doit déménager quiconque dans une contrée inconnue, puisque l’autre prend des prunes, tandis que n’ayant à déménager en rien, plus malin que les autres en quelque sorte, et tandis qu’il n’a pas levé l’ombre d’un petit doigts, jamais chacun ne défendra l’autre qui déménage…
En morale, l’entreprise de pompes funèbre en impose à celles de déménagement, qui en imposent à celles d’assurance, qui en imposent, grâce soit rendue à l’inflation des règlements, au simple quidam, puisque lui-même blanc comme neige constate seulement le crétinisme de l’autre….
En sciences économiques, le mouvement perpétuel a trouvé toute sa pertinence, que dis-je!…son élégance!
C’est la longue bataille entre l’Ego et la Conscience. Ce que nous visons actuellement c’est la rage de l’Ego qui, avec l’énergie du désespoir ne se laissera pas détruire sans tout détruire autour de lui. Les événements auxquels nous assistons permettent de le démasquer. On le voit tout tenter pour sa survie personnelle, il ne veut pas crever, il entraînera le plus de monde possible dans sa chute.
Mais l’Ego est le crétin qui se croit plus malin que la Conscience … qui n’a pas dit son dernier mot … et l’Ego risque de tomber de haut.
Ne vous inquiétez pas, la Conscience s’éveille et son flot lumineux finira par éclairer le monde ou ce qu’il en restera. L’Ordre Nouveau ne sera pas celui de l’Ego.
Je médite chaque jour pour la Paix et je vous inclurai dans mes méditations. 🙂
« La vraie valeur d’un homme se détermine d’abord en examinant dans quelle mesure et dans quel sens il est parvenu à se libérer du moi. »
Albert Einstein
Et encore une fois, la nature humaine aura transformé ses merveilleuses idées en arme de destruction massive: Le vrai ego d’un homme se détermine d’abord en examinant dans quelle mesure et dans quel sens il est parvenu à libérer son moi.
Stefaan Decraene, le « chief executive » de Dexia s’en va.
Nature humaine, si simple et complexe à la fois.
Résultat de tant de temps d’évolution, de la mémoire de soi, mémoire de la/de ses/des sociétés, mémoire de l’humanité, mémoire de la vie.
Évolution pas achevée, en devenir.
Nous ne sommes qu’au tout début de l’aventure et, depuis les dix milles ans du néolithique, depuis l’adolescence de notre espèce, entrons, enfin, dans l’age de l’adulte.
» La Terre est le berceau de l’humanité, mais on ne vit pas dans un berceau pour toujours. »
Tsiolkovsky Konstantin
« Ce qui est formidable avec l’infini, c’est que chacun d’entre nous en est le centre »
xian
Belle pensée Theuric
Belle phase Xian!
Merci 😉
Génial ! Merci ( trop drôle ). Egocentripète ne vaut pas tripette ! C’est à ça qu’on les reconnait.
heu… à mon avis, l’infini ne peut avoir de centre..
@ Osiris
En fait cela correspond à la même dichotomie que pour le modèle quantique.
Le centre de l’univers infini est son observateur.
Le résultat d’une observation dépend de son observation ou pas dans la réalité quantique.
La vie existe car il y a une conscience, sinon la vie s’écoule sans personne pour s’en rendre compte, et dès lors « rien » et « tout ce qui est possible » existe à la fois.
Qu’est ce que l’infini si ce n’est l’indéfini?
Tchuss ; )
Les dinosaures en savent quelque chose!
Pour dire: nous avons aussi quelques chances sérieuses d’être morts-nés…
Très très dangereux à mon avis de se contenter croire au destin de l’humanité (c’est ce que j’ai lu).
Il paraît que les taux grecs à 1an sont passés à plus de 70%….
82,144% ce jour, pour être précis !
Je ne pensais pas que cela pourrait aller aussi haut…
Aller je prends les paris: 100% avant la fin de la semaine !! 🙂
Trop tard y en a qui ont déjà pris les paris…
😉
Ceux qui parlent de nature humaine sont les désespérés.
Ceux qui parlent de l’histoire sont les désespérés qui tentent de surmonter le désespoir, c’est à dire ceux pour lesquels la vertu (virtus) est tout.
Scénario prémédité – ou du moins prévu – par le groupe de Bilderberg. Dépression phase 2 en vue. Avec méga krach. Octobre 2008 n’aura été qu’un hors-d’oeuvre.
Mais dans l’histoire ce sont les Européens qui doivent les premiers faire faillite, masquant la débacle nord-américaine pourtant bien plus réelle. Lagarde – femme au service de la finance américaine chez qui elle a effectué toute sa carrière – et Sarko, admirateur béat des Etats-Unis, sont dans la combine.
Quels conseils leur donner ? Ils n’écoutent rien. Se faire porter pâle ou simuler le gâtisme quand ça craquera de tous les côtés ? Déjà fait.
Je prépare un papier sur le bouquin de Jorion , »Le capitalisme à l’agonie », que je trouve remarquable de clarté sur l’explication de la crise financière et la crise économique en générale. Il ouvre des portes. A nous de nous en sortir. Mon questionnement un peu critique sans doute sur la fin…. Oui je sais : d’autres ont déjà écrit quleque chose sur ce bouquin. Mais moi je ne suis pas un thuriféraire, c’est bien connu…
Et le hasard fait bien les choses : en même temps que le livre de Jorion, j’ai acheté, de passage à Paris, le bouquin de Paul Mattick, heureusement réédité par Gallimard, « Marx et Keynes ». Mais celui là je l’ai pas encore lu. J’y devine des réponses à certaines hypothèses du professeur Jorion.
Quelqu’un qui aime le Québec et la bonne musique de jazz ne peut être foncièrement mauvais.
Bon courage à tous en ces premiers jours de rentrée.
Moi je vais reprendre la routine : plage le matin et promenade avec le chien en soirée….
L’attentisme n’a pas payé pour tout le monde !
L’attentisme a payé pour tout ceux qui ont compris ce qui se passait.
Le temps gagné n’est pas perdu pour tout le monde.
Le temps gagné sert a construire un radeau, un arche, un bunker, un refuge, un silo, bref, tout ce qu’on peut pour « transmettre » une fois arrivé de l’autre coté de la berge !
Il faudra toutes les bonnes volontés c’est vrai.
Mais il faudra aussi des survivants.
Espérons qu’il y ai un peu des 2.
Le moyen age a été long suite a la dernière grosse chute d’un empire. Les bonnes volontés, on en aura peut être besoin dans 3 ans, ou peut être dans 300 ans …
D’ici la … il faut préserver ce qu’on peut.
Allons bon, encore un qui croit que le Moyen Âge a été une période d’obscurantisme…..Et bien une période d’obscurantisme qui a construit les cathédrales gothiques avec la corde à nœuds comme ordinateur, et qui plaçait l’âme et l’humain au-dessus du mercantile, je suis preneur.
Malheureux ignorant, la période d’obscurantisme, nous la vivons depuis 40 ans….Elle va bientôt se terminer heureusement.
Mais oui, le Moyen-Age, époque humaniste s’il en est…(soupir)
Au delà du phénomène de la crise financière et monétaire et derrière toute cette cavalerie financière a travers l explosion du capital et credit fictif :
Au cours de la crise, tout le capital fictif s’effondre. Elle indique que la production capitaliste n’est pas arrivée à dominer la loi de 1a baisse tendancielle du taux de profit, ou, ce qui revient au même, que la crise n’est qu’un moyen catastrophique pour surmonter cette contradiction. Elle est parvenue à dominer la loi sur 1a base de laquelle elle s’est développée (loi de la valeur) mais elle ne parvient pas à s’assujettir celle qui la régit. C’est pourquoi cette loi de la baisse tendanceille du taux de profit est « la plus importante de l’économie politique et elle est la plus essentielle lorsqu’il s’agit de comprendre les rapports les plus difficiles. Du point de vue historique, elle est aussi la loi 1a plus importante. C’est une loi qui, malgré sa simplicité, n’a jamais été comprise jusqu’à ce jour et encore moins exprimée de façon consciente. » (Fondement, t. 2, p. 275).
« 4.2.22. –Avec l’accroissement du capital et donc de la productivité du travail ,toutes les entraves au procès de valorisation, que le capital n’a pas supprimées mais englobées, deviennent des moyens de valorisation: la rente foncière(agraire οu des terrains à bâtir), les limites nationales avec le protectionnisme, etc… Cela veut dire, en définitive, essor considérable de la spéculation. Autrement dit arrivé à un certain stade de la dévalorisation, le capital ne peut la fuir qu’au travers de la spéculation et en devenant capital fictif. »
Extrait de la revue Invariance, Thèses de travail 1969
Ben oui Bordigus – esprit de B. es-tu là ? – c’est là une bonne chose à redire. Même si beaucoup font semblant de n’avoir rien entendu…
Une lueur au fonds du puits : Tarkovski.
– Comment vous situez-vous par rapport à ce qu’on appelle la « modernité » ?
– Comme un homme… qui a un pied sur le pont d’un premier bateau, l’autre sur le pont d’un second bateau… L’un des bateaux va tout droit, et l’autre dévie vers la droite. Petit à petit, je me rends compte que je tombe à l’eau. L’Humanité est actuellement dans cette position.
@Un Belge
Magnifique observation de Tarkovski! Merci de le citer.
« Que le projet s’acomplisse.
Qu’ils se fient à ce qu’ils voient.
Et qu’ils s’amusent à découvrir leurs passions.
Ce qu’ils nomment ainsi en réalité n’a rien à voir avec l’énergie de l’âme,
ce n’est que le produit de son frottement contre le monde matériel.
L’essentiel c’est qu’ils en viennent enfin à croire en eux-même. »
http://www.dailymotion.com/video/x1rtz4_andrei-tarkovsky-in-memoriam_news
bonsoir,
d’abord, merci aux auteurs et commentateurs de ce blog
depuis longtemps, on est comme ça (chacun cherche à se sauver lui-même en temps de crise), ce qui n’empêche pas d’aider son voisin et de participer à la lutte par du troc ou échanges de services tout en spéculant à la baisse et en mettant les PV au crédit coopératif par exemple, et participer ainsi à des projets dits durables – des compromis valent mieux que rien du tout, avec le petit potager et le bois autour de la maison en prime, sur zone protégée, et pas endetté ni propriétaire de rien, je suis prêt … si jamais on nous coupait le jus (les jus : électricité et carburant), je vois pas de meilleure assurance survie, on fait ce qu’on peut nous en attendant, comme disait le regretté Balavoine – en espérant ne jamais revenir à la bougie, c’est juste au cas où 🙂 – et le puits est à 50 mètres, si un jour rien ne venait à sortir du robinet, hum, hum, une chance sur 500 ou 1.000.000 ? j’en sais rien du tout, j’avoue mon ignorance sur cet épineux sujet !
bon courage à tous pour la suite, on rebondira un jour , il suffit de savoir à partir de quelle profondeur cela commencera 🙂
Ah la nature humaine… Ça me rappelle un reportage sur une catastrophe maritime. Pour une fois, le sujet ne traitait pas le coté sensationnel de l’évènement, mais analysait le comportement humain. Très intéressant… Point d’actes héroïques, ou extrêmement peu, mais dans la très grande majorité, une expression d’instinct de survie très révélatrice. Les gens se marchaient dessus, se bousculaient, se frappaient jusqu’au sang, même entre membres de la même famille.
Les plus égoïstes ont survécu, d’autres ont eu de la chance et d’autres pas.
« La solidarité n’existe pas : n’existe qu’une coalition d’égoïsmes. Chacun reste avec les autres pour se sauver soi-même. » Francesco Alberoni.
Mince ! Cette citation pourrait être une définition de notre capitalisme.
La solidarité existe. Trouver un fait dans lequel elle est asbente ne prouve pas qu’elle n’existe pas. C’est un raisonnement de boudeur. A l’inverse, de nombreux exemples montrent qu’elle existe. L’exigence de se sauver soi-même (ou ses enfants au mieux) passe souvent devant la solidarité, question de survie qu’on peut trouver médiocre ou légitime suivant le point de vue. Mais avec chance, quand l’urgence pour soi-même ne dicte pas de passer outre la solidarité, l’expérience montre que les hommes en usent abondamment, et non pour se sauver soi-même. Dit autrement, il ne faudrait pas se sentir dans l’urgence pour soi, avoir un peu de temps, ne pas être effrayé, tête reposée (c’est peut-être instinctif chez certains, empathie quand tu nous tiens!), pour user de solidarité.
Du temps, c’est ce que nos dirigeant nous ont pris depuis quelques décennies. L’urgence qui se manisfeste de plus en plus risque d’en effrayer beaucoup.
Je vous envie, j’ai très rarement observé un élan de solidarité pur, à ne pas confondre avec celui qui sauve son intégrité morale (une manière de se sauver soi même). Complètement d’accord, la peur en général amplifie de manière exponentiel l’égoïsme chez l’être humain. Quelle est la place de la peur dans nos sociétés actuellement ?
La peur occupe à peu près la même place que la laideur, si la solidarité occupe à peu près celle de la beauté. Quant à différencier la solidarité d’un besoin d’intégrité morale, je ne sais pas trop, je ne suis jamais sûr que ce soit différent. Je pense pouvoir les confondre sans remord? Je pense que vous chercher quelque chose de trop absolu, besoin de pureté?
Des petites choses simples se nourrir, y ajouter, malgré une intégrité morale trop impure, un rapport au plaisir, à la beauté et à la gratitude. Ces petites gouttes d’eau, ces larmes de joie du ciel tombent ; et qui alors voudrait se sauver? On n’est pas en sucre.
Oui, je pense aussi comme vous.
A l’heure actuelle, il y a quand même de plus en plus de gens qui prennent conscience que ça ne tourne pas rond et qu’il y a un risque de catastrophe.
Même si l’on ne connait pas la nature du danger, on peut quand même se préparer dans sa tête à affronter l’adversité et à essayer de concevoir la façon de se comporter.
Se sauver soi-même, ses proches, mais aussi voir plus large et laisser le moins de personnes possible sur le bord de la route.
Je cherche surtout à comprendre l’origine de nos crises et je suis convaincu que notre égoïsme latent y participe grandement. Ma grande interrogation est de savoir si nous sommes capable d’évoluer, rien ne m’a convaincu pour l’instant. Je vous enviais car vous sembliez avoir découvert une piste. Mais non finalement.
Allez-y.
Quand il y a naufrage en mer, si l’eau est froide, seuls les gros survivent.
Vous en tirez quelle conclusion?
Cordialement! 🙂
Qu’il n’y a pas de requins en eau froide ?
Qu’en eau froide, être égoïste ne suffit pas.
On dirait que c’est le début de la fin pour les grandes banques italiennes, faudra suivre ça de près demain (mardi). Les banques brittish vont trembler aussi, et les françaises ne sont guère plus solides. Faillite d’une grosse banque faisant dominos avec les autres, plus faillite de la Grèce qui ne tient encore la rampe que du bout des ongles, ce qui ne va pas arranger les comptes des banques, je crois que c’est le moment de retirer du liquide pour la semaine/quinzaine, ce n’est pas pendant une possible panique qu’il faudra faire la file devant les distributeurs vides.
La France est le nouveau point de mire du marché des CDS
http://www.agefi.fr/articles/La-France-nouveau-point-mire-marche-CDS-1190523.html
D’accord avec le billet, je rajouterais que avoir conscience que sur le plan psychologique et social, que le déterminisme (déjà qu’en simple logique c’est dur, alors en psycho) de la réussite dépends bien plus de son environnement de départ (et oui bien que dans notre cahier des charges on essaie, en théorie, de faire en sorte que ça soit le moins vrai possible, car des gens doué, il en naît partout) et des rencontres que l’on ferra dans la vie que de ses propres talents (la pugnacité augmente ses chances mais ne garantie en rien, par ce juste trait le 100%), est la premiere clef de voûte de l’humilité. 🙂 et que la conscience que personne est irremplaçable, en est la seconde !!
On pourrait aussi parler par extension, de la lutte des classes consciente ! des très riches, et plus inconsciente dans les niveaux de confort, juste en dessous. Le dernier seuil (plancher) de cette lutte inconsciente serait celui du « journaliste » télé, à 4000+ euro par mois (voir aussi le cas particulier, de plus en plus fréquent, surtout en période de crise, où le risque de déclassement est grand, qu’est le symptôme du Larbin)
Expliquer la macroéconomie par la nature humaine individuelle ; et la réussite individuelle, par la chance… C’est tout bon, et tellement rare à lire.
Je m’attendais à ce qu’on rigole devant une bonne pêche!
Bravo Paul. L’appât était bon, les hameçons de bon numéro.
A mordu la longue file de ceux qui ont intérêt
ou le caractère du soumis qui prend le capitalisme comme la nature humaine.
« L’homme est un être culturel par nature parce qu’il est un être naturel par culture » (Edgar Morin)
Marshall Sahlins : La Nature humaine: une illusion occidentale : http://www.lyber-eclat.net/lyber/sahlins/nature1.html#00
Comment ne pas être révolté , ils parlent et ne font rien.
Ils regardent l’homme mourir et ne font rien.
Il y à plus de crime à laisser faire le crime que de le faire.
Comment peut on faire pour ne rien faire face au crime.
Je veux de mes mains tuer celui qui laisse faire.
C’est celà la révolte.
En ne faisant rien ils ont révolté chacun.
Il suffit maintenant de rien pour une explosion de haine.
quand tout va mal , je ne connais qu’une devise , celle de l’aviateur Georges Guynemer :
Faire Face
Oui, Jacques. C’est clair.
Mais les valeurs de la société actuelles étant orientées vers le tout argent, la « reconnaissance » des pairs est maintenant située au niveau du portefeuille.
Si vous voulez comprendre une société, regardez à quoi elle joue.
Le Poker est ainsi le jeu par excellence qui donne l’impression de contrôler l’incontrôlable : le hasard.
Se croire plus malin que tout le monde est conviction de crétin, non, me semble-t-il, un trait de la nature humaine. La rationalité implique de se reconnaître faillible et d’être prêt à tirer les leçons de ses erreurs. Cet idéal de rationalité n’est pas hors de portée de l’humanité. Il est d’ailleurs la condtion de possibilité de tout progrès.
A un commentateur qui parlait de dirigisme de la part des « experts » et concernant l’Europe.
Mais pour retrouver l’article et l’endroit, ça devient mission impossible. (la rançon de la gloire)(oui. C’est de votre faute d’avoir tant de succès, Monsieur Jorion 😉 )
Voilà une autre preuve du mouvement qui nous vient des pays anglo-saxons :
http://www.lemonde.fr/europe/article/2011/09/06/un-europeen-sur-trois-souffrirait-de-troubles-neurologiques_1568122_3214.html
Nous ne sommes pas « normaux »…
P.S. : et les deux-tiers restants ne sont pas à l’abri d’un accident de la vie qui en fait aussi des clients potentiels, bien sûr…
Le marché obligataire semble résister :
http://www.oblis.be/fr/panique-sur-les-bourses-le-point-sur-le-marche-obligataire-13177
Concernant votre article, j’ai une version un peu différente, et vous la propose donc.
Nos zélites ont peut-être pensé que les peuples étaient suffisamment formatés par leur propagande ainsi qu’accro à l’argent pour aller très loin dans l’acceptation, voire le fatalisme.
Je ne sais plus quel « élite » anglais disait d’ailleurs qu’il ne comprenait pas pourquoi les Anglais ne se révoltaient pas…
Et il y a aussi une dimension non négligeable : si les mesures nécessaires avaient été prises, là, nous aurions VU directement tous les rouages de cette machine de l’ombre.
Ainsi, les zélites ont non seulement joué la carte du « après moi le déluge car je m’en tirerais forcément », mais aussi le fol espoir de « normalisation » de la situation, soit la carte « après la pluie, le beau temps ».
Hors, les gros possédants, ceux réellement au pouvoir, et je l’avais écrit il y a environ deux ans, ne PEUVENT se permettre une baisse de leurs revenus. Et font payer les peuples.
N.B. :
Excusez-moi de ne pas retenir le coté « intelligence », mais c’est une variable tout à fait subjective dont la mesure s’appuie sur des maths. Soit, une trop large part de connaissances et donc d’éducation.
Et de respecter l’ennemi. Car qualifier les zélites de crétins ne fait que monter d’un cran cette haine qui vient d’une trop grande différence construite.
Précision néanmoins : ce n’est pas pour cela qu’ils ne sont pas coupables de crime contre l’humanité. Bien sûr.
La responsabilité est d’autant plus présente que des actes ont été commis. Nous n’en sommes plus aux faisceaux de présomptions ou à de l’intention de nuire.
« Ainsi, les zélites ont non seulement joué la carte du « après moi le déluge car je m’en tirerais forcément. »
Il y a juste un petit problème : la Terre est ronde et la NASA a cessé d’envoyer des fusées dans l’espace.
Bonjour,
Paul Jorion :
« On ne change malheureusement pas la nature humaine. »
La « nature » humaine n’arrête pas de changer au gré des contextes.
Qu’un contexte monstrueux se profile, par exemple la crise de 1929 au Etat Unis avec l’onde de choc européenne misère et l’humiliation allemande du traité de Versailles + la peur de la montée du communisma en URSS, qui pousse les régimes occidentaux à soutenir la Droite dure Hindenbourg … et le nazisme sort du chapeau, le pire de la « nature » humaine.
Que Tchernobyl explose, menaçant l’Europe entière, et des centaines de milliers d’hommes jeunes, ayant tout de même une idée -même atténuée par la propagande – du risque à long terme, se sacrifient pour sauver territoires et familles vivant dessus : le meilleur de la nature humaine (pour ceux qui en tirent bénéfice).
Parce que le pire est plus spectaculaire que le meilleur, que détruire est plus immédiatement conséquent que construire.
Parce que nous préférons voir le pire là où le meilleur nous entoure en même temps (des voisins qui s’occupent discrètement de leur vieille voisine seule par exemple), de la même façon que nous préférons pester contre le mauvais temps que nous réjouir du beau temps, le discret patchwork de meilleur est écrasé par les chatoyantes étoles du pire.
NB : Il ne m’est pas nécessaire d’être le siège d’ une idéologie religieuse pour constater cela.
Amicalement,
Delphin
« On ne change malheureusement pas la nature humaine. »
C’était de l’ironie un peu lourde de ma part. Mes lecteurs habituels ont apprécié. Certains de mes nouveaux lecteurs, l’ont pris au pied de la lettre. Désolé !
La rançon du succès. Va falloir songer à placer les bouquins en press´Lib´en ligne. et inviter à vous lire pour cerner un peu mieux dans le contexte vos propos 🙂
Paul, compatissant, a remonté le filet…
La prise est suffisante pour la journée.
Il faut, blog à part, protéger la ressource.
Toutes mes excuses.
On ne change malheureusement pas la nature humaine…
Delphin
Si l’espece humaine accepte une certaine plasticité d’adaptation dans ses comportements internes (interelations…voir notre capacité a survivre 4 ans dans un camp ou dans une banlieue) … la rigidité structurelle des comportements interelationnels des animaux sociaux est me semble t il tres forte …aussi forte que la forme d’une aile ou du sabot d’un cheval …On peut aussi se demander si cette « élasticité » ne se fait pas au détriment de l’optimisation de l’individu (auto-domestication ou non passage au stade adulte …ah ! l’ eternelle jeunesse et son game boy a 40 ans !
kertugal 6 septembre 2011 à 10:04 : Le schizophrène construit des châteaux dans les nuages. Le psychotique y vit. Le psychanalyste touche les loyers.
Si j’en crois pourtant certains observateurs plus avisés que moi, le socialo-schizo Zapatero les construit en Espagne, les indignés y végètent, et Angela en est le régisseur.
Ce qu’on a l’habitude d’appeller la « nature humaine » (la mesquinerie, la peur, le conformisme, etc..) fait elle vraiment partie de ce qu’est l’homme dans son essence ?
A ceux que le sujet interesse je recommande chaleureusement la lecture de l’oeuvre de Carlos Castaneda, non pas comme une etude anthropologique (ce qu’elle n’est pas, meme si son auteur en avait le titre et que le premier tome est sa these de doctorat), mais en tant que recit d’un chemin qui le menera a une reponse a cette question… au contact d’un etre exeptionnel, il mettra des decennies a comprendre que la reponse est non !
Quelques infos:
Ralentissement de la croissance des 27 au second trimestre 2011: 0,2%
http://epp.eurostat.ec.europa.eu/cache/ITY_PUBLIC/2-06092011-AP/EN/2-06092011-AP-EN.PDF
La banque suisse a decide de s’arrimer sur l’Euro! a 1,20 francs.
Je suis en Pologne et l’explosion du franc suisse est une vraie source d’inquietude ici. En effet les polonais empruntent souvent en francs suisse ou en euro pour beneficier de meilleurs taux. Aux alentours de 6% en zloty (monnaie nationale), alors que ce sera plutot 3,5 en francs suisse.
http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?num=b3f074ea930f52587efeda511e2f0008
on emprunte ici à moins de 3.50 pct.. J’ai même un prêt à 0.98 pct…
Cela dit il n’y a pas que la Pologne qui est touchée, de nombreux pays de l’est mais également des villes en France qui ont des emprunts indexés sur le cours du franc.
A l’attention des modérateurs:
l’évacuation de Tokyo n’était pas une rumeur !
Fukushima: l’ex Premier ministre a craint de devoir faire évacuer Tokyo
TOKYO – Une vision cauchemardesque d’un Tokyo inhabitable a traversé l’esprit de l’ex Premier ministre japonais Naoto Kan, en poste lors du séisme du 11 mars et de l’accident à la centrale de Fukushima, a avoué ce dernier dans trois entretiens publiés mardi.
M. Kan reconnaît dans les colonnes du Tokyo Shimbun avoir eu froid dans le dos à la pensée terrifiante d’une mégapole abandonnée, aux rues désertes, sans âme qui vive.
Naoto Kan a quitté ses fonctions il y a une semaine, critiqué pour sa gestion de la triple catastrophe du 11 mars, le séisme de magnitude 9 suivi d’un tsunami géant ayant provoqué à Fukushima (nord-est) le pire accident nucléaire depuis celui de Tchernobyl en 1986.
Un drame de cette ampleur n’avait pas été envisagé, nous n’avons pas su y répondre, a-t-il reconnu, évoquant les cafouillages des premiers jours suivant le désastre.
[…]
(©AFP / 06 septembre 2011 11h08)
Howard Zinn :
Le Parti Démocrate n’a rompu avec son conservatisme historique, sa complaisance envers les riches, sa prédilection pour la guerre, que lorsque il a rencontré en face de lui la rébellion d’en bas, comme dans les années 30 et 60.
Nous ne devons pas nous attendre à ce qu’une victoire dans les urnes en novembre commence à libérer le pays de ses deux maladies fondamentales : l’avidité du capitalisme et le militarisme.
Exactement comme partout, y compris en France.
La bourgeoisie ne cède que devant la menace de tout perdre,
pas devant des urnes…