Billet invité
Est-il admissible pour le gotha des banquiers centraux de s’entendre dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas ? Visiblement non, car les oreilles de Christine Lagarde, directrice générale du FMI, ont tinté après qu’elle se soit exprimée à Jackson Hole, haut-lieu de l’Université d’été des banques centrales où elle été invitée au dernier moment à prononcer un discours.
Considérant que « nous sommes dans une phase dangereuse », elle a prodigué des avertissements sans équivoques aux Européens et aux Américains.
Aux premiers, elle a vivement recommandé de rendre obligatoire d’urgence le renforcement des fonds propres de leurs banques, « clé permettant de couper la chaîne de la contagion ». Préconisant d’utiliser tous les moyens, privés et publics, et plus particulièrement le fonds européen de stabilité financière (FESF).
Aux seconds, d’amortir une partie importante du principal des prêts immobiliers en actionnant Fannie Mae et Freddie Mac et de contribuer au refinancement des crédits immobiliers à des taux plus bas, expliquant que « l’heure n’était plus aux demi-mesures et aux atermoiements » alors que les prix des maisons continuent de baisser, tirant la consommation vers le bas et accroissant l’incertitude sur l’économie.
Grands spécialistes du rideau de fumée, surtout lorsqu’il s’agit de leurs banques qu’ils couvent comme des poules, les banquiers centraux n’ont pas spécialement apprécié de s’entendre dire ainsi leur fait et ont vivement répliqué, d’après les envoyés spéciaux. Les déclarations de Christine Lagarde seraient « confuses » et « mal orientées » et ils envisageraient de lui demander de « clarifier ses propos », car la question-clé pour les banques est celle de leur approvisionnement en liquidités, et il faut donc en rester-là. Encore et toujours le même déni.
Celui-ci est moins surprenant que les mises en garde prononcées au nom du FMI, impliquant de s’interroger sur leur signification. L’histoire de La Grande Perdition a déjà été traversée de déclarations hétérodoxes proférées par ceux dont on s’attendait le moins à ce qu’ils les prononcent. Par exemple de grands argentiers et régulateurs de la City, Mervyn King ou Lord Turner. Cela a signalé à chaque fois des moments d’élargissement de la crise et n’est pas résulté de coups de folie individuels.
Les autorités des pays développées planchent depuis quelques jours sur un nouveau sujet et Barack Obama va le premier devoir rendre sa copie au début du mois prochain. Comment conjuguer la réduction à long terme des déficits publics avec une relance à court terme de l’économie ? Avec quels moyens et quels objectifs ?
C’est ce moment-là que choisit la Grèce pour déraper à nouveau sous les projecteurs de La Troïka venue inspecter ses comptes, menaçant de nouveau à elle seule de faire sombrer toute la zone euro, elle-même au bord de l’explosion en raison de ses contradictions internes. « La dynamique de la décision du 21 juillet a été perdue » rapporte le quotidien grec To Vima en attribuant ce constat à une source « proche du dossier ». De fait, les comptes du pays sont à nouveau sortis de l’épure et le montage financier de la nouvelle aide de 159 milliards d’euros bat de l’aile. Les banques ne se précipitant pas pour y participer et les petits pays européens réclamant des garanties.
Il faudra un jour expliquer comment la Grèce – qui contribue si faiblement au PIB de la zone euro – peut à elle seule en menacer la solidité. Et sans aucun doute doute trouver dans les déclarations de la directrice générale du FMI à propos des « chaînes de contagion » que les banques représentent la clé de la compréhension de cette étrange situation.
Sur ces entrefaites, Angela Merkel et Barack Obama se sont concertés samedi dernier par téléphone, et, selon la Maison Blanche « les deux dirigeants sont tombés d’accord sur l’importance d’une action concertée, dont une action à travers le G20, pour affronter les défis économiques actuels et stimuler la croissance et les créations d’emploi dans l’économie mondiale ». Mais aucune indication n’est venue préciser comment cette pétition de principe allait être mise en œuvre. Car il s’agit d’opérer une transgression majeure par rapport à ce qui hier encore était présenté comme prioritaire : la réduction sans tarder des déficits. À laquelle les autorités allemandes continuent en Europe de se cramponner comme à une bouée de sauvetage et les républicains américains comme à la seule chance que les États-Unis retrouvent leur prospérité passée.
Cette volte-face est aussi significative que les déclarations inattendues du FMI à Jackson Hole, où l’événement n’a pas été du fait des banques centrales dont les représentants ont expliqué qu’elles ne pouvaient pas tout faire, sous-entendu qu’elles ne savaient plus quoi faire.
Plus incongrues, mais n’en signifiant pas moins le désarroi qui se répand, on a vu refleurir en France les déclarations sur les spéculations financières anglo-saxonnes et le complot des Américains visant à détourner l’attention sur l’Europe pour mieux masquer leurs propres difficultés. Plus discrètement, François Baroin prononçait l’éloge funèbre de la mesure phare du dernier sommet Merkel-Sarkozy en reconnaissant que le dossier de la taxe sur les transactions financières était vide de tout contenu.
La conférence de Jackson Hole fera date dans les livres d’histoire. L’occasion pour les banquiers centraux d’implicitement déplorer l’incapacité des dirigeants politiques tout en reconnaissant en même temps qu’ils n’ont pas les moyens de se substituer à eux. Que reste-t-il alors à entreprendre, une fois cela admis, sinon de changer de stratégie. Mais laquelle ? En attendant, la confusion gagne du terrain.
153 réponses à “L’actualité de la crise : LA FIN DES HARICOTS, par François Leclerc”
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Il est un fait que les gouvernements ne maîtrisent pas grande chose dans cette affaire.
Voilà une nouvelle preuve:
la sortie de la grèce de l’euro n’est plus un tabou pour l’administration allemande; on voit bien que ca tourne mal, que la France aussi bien que l’Allemagne se posent des questions quant aux coûts des sauvetages. Alors que cette solution était jusqu’à présent hors sujet.
On a l’impression que l’on est entré dans une phase de « brisures de tabous ».
Ce qui est piquant – dans tous les sens du terme – c’est de savoir que les « décideurs » politiques qui ont intégré la Grèce à l’Euro savaient déjà à l’époque que les comptes grecs étaient trafiqués…
Fort bien…
Mais quand viendra le tour du Portugal, de l’Irlande, de l’Espagne, de l’Italie… Ils vont aussi quitter la zone Euro ? Qu’arrivera-t-il ensuite ?…
Frédéric Lordon et Charles Gave argumentent pour une dislocation de la zone euro par le haut (sortie de l’Allemagne…).
Il me semble que rien dans les traités ne prévoit l’exclusion d’un membre. Et les Grecs, Portugais,.. n’ont, je crois, pas intérêt à quitter la zone.
Comme quoi Lordon et Gave peuvent pousser ensemble à la même roue… Bizarreries des croisements tactiques, des alliances objectives.
C’est pas tout à fait la stratégie de sortie de l’euro d’un Sapir…
Mais bon, la roue tourne vite chez les hétérodoxes. Ya pas si longtemps, en novembre 2008, les Lordon, Sapir, Maris étaient encore comme un seul homme derrière le programme economique de la motion Hamon (le leur en fait) à la candidature à la tête du PS…
Lordon et Gave peuvent argumenter tant qu’ils veulent, le jour où les allemands seront confrontés à un retour au mark et voir leur excédent commercial vis a vis des autres pays de la zone euro d’environ 150 milliards par an se réduire à une peau de chagrin (car le mark prendra au moins 30% par rapport à l’euro sans l’Allemagne), ou rester dans l’euro et payer 40 milliards de plus en intérêts sur des euro-obligations, le choix sera vite fait.
L’alliance SPD/Grüne a déjà fait savoir qu’ils étaient favorables aux euro-obligations. Si l’Allemagne n’est pas confrontée à un retour au mark ou les euro-obligations d’ici les prochaines élections du Bundestag de Sept 2013, ça sera fait à ce moment là.
« Confusion »
Comme dans tout apprentissage (ou cure), cette phase de confusion, en passe d’être admise au plus haut niveau, n’est-elle pas la bienvenue?
Ceux qui se présentent comme les guides de demain (y compris le Caporal Mélenchon) me paraissent plus suspects que ceux qui admettent ne plus savoir quoi faire. Dans la « Fosse aux Vents », le silence et l’attention me semblent préférables aux gesticulations.
Enfin, se lester de métal (même précieux) en plein naufrage… drôle d’idée. Dans Moby Dick, c’est d’un improbable cercueil en bois que vient le salut.
http://fr.reuters.com/article/frEuroRpt/idFRLDE77R06220110828
« Les difficultés de la zone euro ont été « orchestrées » aux Etats-Unis à des fins de déstabilisation, affirme Laurence Parisot dans une interview publiée dimanche sur le site internet du Figaro. »
» « si l’Europe a été attaquée, ce n’est pas parce qu’elle est faible mais parce qu’elle est forte ». »
tout dans la com’!
Les déclarations de Lagarde sont un pavé dans la marre des discours officiels lénifiants. Mais l’éditorial du Financial Times (ce n’est pas rien) qui y réagit transforme l’essai. Dommage qu’il n’y soit pas fait allusion dans ce billet. La partie que je considère d’une importance capitale est reprise, j’espère de façon pédagogique, dans mon blog (cliquer sur ºC).
PS: Voici le passage traduit de Lagarde’s Ugly Truth:
Le Financial Times diffère de la position de Mme Lagarde sur un point. Le contribuable européen ne devrait plus jouer les pompiers bénévoles envers le système financier. Il faut appliquer le droit des sociétés. Le sauvetage massif mis en place par l’Irlande était une mauvaise idée qu’il ne faut pas reproduire. Cela signifie, dans la situation présente, que c’est aux créancier de combler les fonds propres qui font défaut en acceptant de modifier leurs créances (obligations) en actions.
Ah, non, ça, c’est le capitalisme de papa… Faudrait que le FT évolue un peu !
Dans le même genre, on peut citer un article de slate qui met les pieds dans le plat. C’est de moins en moins rare, mais ça arrive tardivement.
Zéro déficit = esbrouffe
on ne peut que se féliciter du fait que madame Lagarde ne pratique plus la langue de bois et taille à vif dans le sujet avec le bât qui blesse. Merci !
Qui pourra nier l’existence de miracles désormais?
Lagarde, présidente !
elle ne risque pas la garde à vue, alors elle peut prétendre au trône ; why not ?
Marlowe a bu trop de whisky frelaté . Il lui faut un bon somme, avec une poche de glace sur la tête.
Si Lagarde – mais où est son speach in extenso ? – s’est lâchée …un peu, c’est que l’oligarchie
( dont fait partie le FMI ) a chaud aux fesses.
J’attends, de pied ferme, une déclaration d’annulation de la dette, urbi et orbi, avant de friser un tel emballement.
C’est une blague j’espère ?
Non ce n’est pas une blague.
Madame Lagarde est bien placée pour savoir, et dire, que tous nos malheurs viennent des USA puisque nous et surtout nos « élites » nous ne pouvons qu’être innocents.
Merci aux nombreux commentateurs qui signalent depuis longtemps « La stratégie du choc » de Naomi Klein, 800 pages décoiffantes datant de 2007 que j’ai lues cet été. C’était avant Obama, Lehman et Fukushima, qui n’ont fait que renforcer la démonstration.
Et ce n’est peut-être pas fini…. mais nous veillons prêts à monter à l’assaut si nécessaire 😉
Signalons, signalons, il finira par en rester quelque chose !
Même le Medef de Parisot devient « conspirationiste »……..
Avec Lagarde en renfort, on peut dire que « tous les clignotants sont over…. »
Un choc !
Prochaines étapes :
1. Taxer le Coca Cola à 100.000 %
2. Mettre une TVA à 100.000 sur le Big Mac
3. A compléter.
… et je dirais même « ovaires » pour faire le lien avec la vidéo du 29/08 de Paul J., à propos des excès d’hormones qui nuisent aux prédateurs des méduses. Vous êtes médusés, hein ?
Bon, bon ! j’m’en vais…
Bourreau, fais ton sinistre office…
Bien content – fait de la pub depuis longtemps, ici et ailleurs.
Il existe un complément tout aussi indispensable:
» Le grand bon en arrière « , Serge Halimi Fayard 2004.
Et pour les paresseux, il y a le documentaire de même nom où toutes les phases de l’avènement de l’ultra-libéralisme sont détaillées avec pour origine les idées de Milton Friedman, lui-même disciple de Von Mises, Van Hayek, enfin que du beau monde…
Quelques documentaires sur la dame :
http://leweb2zero.tv/search/Naomi_Klein%2C
Il semble que ça s’accélère et que nous devons « savoir s’il est possible de développer, sur la base des résistances populaires aux effets de la crise, un mouvement d’émancipation transnational capable, à travers un programme concret, de viser une réappropriation du contexte social en dépassant la logique capitaliste. »
Norbert Trenkle, à la fin d’un article écrit en mai 2008 et disponible intégralement sur :
http://palim-psao.over-blog.fr
Et oublier Lagarde marchandise.
Merci pour le lien!
@ Marlowe,
Bonjour,
http://sd-1.archive-host.com/membres/up/4519779941507678/Seisme_sur_le_marche_mondial_Des_causes_sous_jacentes_de_la_crise_financiere_par_Norbert_Trenkle.pdf
La simplification réclamée par Paul Jorion aux puissants a du être inaudible, ou mal entendue…
Cet article mériterait amha de figurer en billet invité…Julien, Pierre, françois et paul.
Je vous prie d’avoir l’obligeance de lire ces douze pages en toute tranquillité.
Une horreur idée-aux-logiques confortable transcrite en conte habilité? .
Merci aux lumières du blog de se tourner vers ce contenu.
Par avance merci, marlowe, tout doux le vis kiki
Anella est invitée bien sûr aussi
Alors un merci
Pour la devise de Marlowe:
Si je n’étais dur, je ne serais pas en vie
Si je n’étais tendre, je ne mériterais pas de l’être
Belle nuit Bernard, Ulisse…pas si fort, ça pique les yeux
Excellent article, merci
Oui c’est bien ça, la grande fin promise des haricots.
Mais d’où nous vient premièrement cette expression là grand Mère ?
http://www.expressio.fr/expressions/la-fin-des-haricots.php
Je confirme : Le Chili con carne n’a rien à voir avec les chicago boys.
Ne confondons pas Pinochet et haricots sauteurs.
Rouges, les haricots…… Saler aprés cuisson. Et n’oubliez pas le maïs !
J’en profite pour vous donner cette clef de survie FONDAMENTALE :
Pour qu’ un régime végétarien vous apporte en protéines végétales assimilable indispensable pour votre carburant physique ET intellectuel, toujours mélanger une graminée avec un féculent.
Voila qui a toujours permis la survie des pauvres n’ayant pas accès à la protéine animal :
Riz-lentilles pour l’inde, Maïs-haricots pour l’Amérique, couscous-poids chiches pour l’Afrique du nord, pour nous, pain-lentilles-haricots, poids cassés-patates…….
Et « une veille poule tous les dimanches » !
Et bien assaisonner sans oublier les herbes aromatiques.
@ Pierre,
Bonjour,
FONDAMENTAL oui, et sans « plantage »..
à consommer ensemble, pour digestion simultanée
LEGUMINEUSE + FECULENT Pierre…
Merci encore de m’avoir appris cela, fais gaffe à pas te mettre la filière protéine animale au derche..
On pourrait te prendre au sérieux à force, et les sérieux sont pas partageurs..
trouvé ça:
« »
le mélange féculent + légumineuse = 8 acides aminés
« »
« »
Féculents
Ce sont des légumes ou des fruits riches en fécule. Définition de la fécule : « poudre blanche tirée de toutes les parties de certains végétaux ». Il s’agit en fait de l’amidon, c’est-à-dire le glucide de ces végétaux, le même que celui des céréales. Sont définis comme féculent : la banane, la châtaigne et le marron qui sont des fruits, l’igname, le manioc, la patate douce et la pomme de terre qui sont des tubercules se développant sous terre. Les céréales sont souvent appelés féculents, à tort ou à raison. Bien que la banane soit un féculent, on n’en extrait pas de fécule. Mais il existe de la farine de châtaigne ; l’arrow-root est de la fécule d’igname ; le tapioca est celle du manioc ; on tire de la fécule de la patate douce ; celle de pomme de terre est très utilisée.
Légumineuses
Une légumineuse est une plante qui porte des fruits en gousses. Les plus courantes dans notre alimentation sont les haricots, les lentilles, les fèves, les pois. Mais aussi le soja et l’arachide. Une fois écossés et séchés, haricots, lentilles, fèves et pois deviennent des « légumes secs « . La graine du soja fournit nombre de produits. L’arachide donne de l’huile ou des cacahouètes : celles-ci sont des fruits secs.
« »
Un bon jeûne, jusqu’à la pâmoison, rend tout tellement meilleur. L’épice du vide sans nihilisme?
« Une société qui tire le quart de ses revenus économiques de la maladie, poursuivra, diffamera et, finalement, mettra hors d’état de nuire quiconque voudrait apprendre à ses concitoyens à vivre en bonne santé. »
(Gunther Schwab)
Un copain illustre cette citation..radié jusqu’à retraite, puis réintégré.
Nous avons tous de très humbles servier-tueurs..ultra compétitifs, des icônes quasi…asticotées aux bourses majeures de nos ECONOMIES.
« Le vrai médecin est le médecin intérieur. Malheureusement, la plupart des médecins ignorent cette science qui, pourtant, fonctionne si bien. »
Dr Albert Schweitzer
http://www.ateliersante.ch/associations.htm
Paraît intéressant.
Des spécialistes? Recettes aux fleurs?
Les 4 diathèses homéo en préventif au long court, très vague souvenir..ah oui, la médecine retrouvée, merdouille, j’crois bien qu’il est introuvable, allez imaginer comment.
Certains pharmaciens « résistants » de laboratoire, en auraient qqs ex, sous le manteau, mieux que du porno bonnes gens…simple rumeur
http://www.jelmiger.com/
Ne pas oublier la vitamine C qui facilite l’assimilation du fer contenu dans les légumineuses.
Et un petit truc de cuisinier, lorsque vous faites cuire vos légumes secs (sans sel bien sûr), y adjoindre en début de cuisson, des algues (type Kombu).
Cela en accélère la pénétration de l’eau et raccourci le temps de cuisson.
Le titre de ce billet me met la puce à l’oreille.
Selon une amie agricultrice les haricots sont les légumes les plus tardifs de l’année. Quand il n’en reste plus, il ne reste plus aucun légume; la fin des haricots est vraiment la fin de tout….
Quoique les haricots secs peuvent se conserver un temps.
Et vive le cassoulet, qui n’est pas une nourriture de végétariens…
Ne pas oublier de mettre du laurier dans la réserve pour faire fuir les charançons……..
Laurier……. symbole de gloire et honneur.
La fin des haricots, ça sonne un peu démondialisaion, non ? Ben oui, les zharicots, c’est Christophe Colomb qui les a découverts à Cuba en 1492, le Vatican qui les aurait promus en Europe – les voies aériennes du Seigneur, comme les digestives d’ailleurs, sont probablement impénétrables, les portugais introduits en Afrique comme en Asie et Catherine de Médicis en France…
Ah ! Non de d’là ! Ça gazait la mondialisation à l’époque ! Et nos amateurs de cassoulet de Castelnaudary, Toulouse ou Carcassonne, z’y pensent à rendre grâce aux incas et à leurs ancêtres, à Colomb, au Vatican, à Catherine de Médicis avant d’empuanter leurs salles-à-bafrer ? Uh ? Z’y pensent ces zingrats grassouillets du cassoulet ?
http://fr.m.wikipedia.org/wiki/Haricot_commun
Bien sûr , il n’y a aucune raison pour que la Grèce fasse couler la zone euro.
en effet le problème existait bien avant, il existera après.
« Sauver » la Grèce ne sert à rien.
il vaut mieux tourner son regard vers le fonctionnement des banques centrales et sur celui des banques qui gravitent autour.
On en reparle dès que les nationalisations des banques et la dévaluation seront à l’ordre du jour.
SCOOP
Nicolas Sarkozy a réuni à l’Elysée les principaux banquiers et assureurs français. Dans un climat de menaces encore alourdi par le refus de la Chambre des représentants américaine d’avaliser le plan de sauvetage présenté par l’administration, le chef de l’Etat a fait, pendant près d’une heure et demi, le point sur la situation des établissements financiers français.
C’était le… 30 septembre 2008.
Lors de la grande Tribulation à venir qui pourra encore penser du bien de nos élites terrestres. Les pauvres gens
à qui ont aura d’abord préféré faire peur et donner tout le temps coup de baton dans leur existence, dans leur vie c’est ça faire premièrement le bien du monde ? Tant de travail fait sans conscience un peu partout sur les marchés.
Il y a des politiciens, des bureaucrates, des marchands qui me font vraiment penser à autre chose dans la vie, dans ce que j’écoute, dans ce que j’entends. Vous devez peut-être également en ressentir la même chose, c’est sur à force cela ressemblera bien plus à la fin des haricots. On voudrait bien toujours pouvoir fermer les yeux aussi bien pour nos enfants. Mais non, on trouve toujours encore des gens préférant davantage planter des clous jusqu’au bout, faire du mal, tout ça bien sur n’empêchera pas plus à ce que le monde reçoive une autre plus grande averse de grêles içi où là, c’est juste une question de temps, de progrès, de productivisme et gaspillage à outrance, et de vain matérialisme de plus sur terre.
Mais pas maintenant les Anges laissons rêver encore un peu nos premières élites terrestres à l’image, comme ça le grand spectacle de la déblacle se montrera bien plus éclatant et révélateur pour tout le monde. Si encore la plupart
des programmes du soir étaient de meilleure qualité, mais non ce n’est plus que du réchauffé.
Merci Jérémie de revenir, vous me manquiez.
Depuis quelques temps , il est extraordinaire de voir qu’une grande banque Européenne ait emprunté 500 millions de dollards ou d’Euros sur le marché et personne ne sait qui c’est.La moindre strarlette qui se fait culbuter on est au courant de tout par la presse , qui, quoi , comment, et même les histoites du patron du FMI alors que cette affaire est autrement plus importante
Les USA ont eu le FED LOAN DISCLOSURE (dont personne n’a parlé en France), a quand le BCE LOAN trucmachinchose… lol
@ vanishing point
On en a parlé ici !
http://www.objectifeco.com/economie/economie-politique/article/sacha-pouget-le-scandale-du-reseau-mafieux-des-banques-centrales-eclate-le-fed-loan-disclosure
Jean-Pierre Chevallier avance une explication. Article repris, paraît-il, dans La Tribune:
http://chevallier.biz/2011/08/banques-de-la-zone-euro-rien-ne-va-plus/
Voila qui fera plaisir à François Leclerc:
Quel est la raison réelle de la crise?
Mais c’est tout simple!
Tout le monde sait que cela vient des banques, non ?
Or qui conseille les banques, par exemple qui est l’économiste sénior d’UBS?
Ni plus ni moins qu’un marxists!
http://www.bloomberg.com/news/2011-08-29/give-marx-a-chance-to-save-the-world-economy-commentary-by-george-magnus.html
(George Magnus is senior economic adviser at UBS)
Conclusion: la crise est causée par le marxisme.
CQFD
Plus sérieusement, quand l’économiste sénior d’UBS se réfère publiquement à Marx, à n’en plus douter maintenant, il doit réellement y avoir une crise!
Disons que le dollar lui est montée a la tête ,l’odeur de l’encre certainement.
Comment interpréter les chiffres des taux des obligations d’Etat grecques ?
Quelle interprétation pouvons-nous faire de ces chiffres tsunamiens ?
Que signifient ces chiffres razdemaréesques ?
Mon interprétation : les investisseurs internationaux pensent que la Grèce va se déclarer en défaut de paiement avant un an.
La Grèce est insauvable.
La Grèce est insolvable.
Grèce : taux des obligations à un an : 60,830 %.
Ben, tu viens quand même pas de le découvrir ?
Faut te réveiller BA, on est à plus de 50% de décote sur ce marché secondaire depuis déjà 6 mois…
La bourse d’Athènes monte de 14 %…du jamais vu depuis 20ans, suite à la fusion de deux banques insolvables.
Tel le produit de 2 chiffres réels négatifs: le résultat est positif. C’est mathématique :-D.
@ Arnaud
Voilà une solution très drôlatique, les valeurs absolues sont aussi intéressantes.
La bonne nouvelle pour le débiteur Grec c’est qu’ au niveau atteint par ces taux usuraires il pourra invoquer légitimement la doctrine de « la dette odieuse » !
Rappelons que les USA l’ont invoquée trois fois ( Cuba , Mexique,Irak ) avec succés ,et plus recemment l’Equateur s’est debarassé d’une montagne de dettes odieuses et louches .
Le nouveau president Equatorien a réuni une commision d’experts impartiaux qui a trié les dettes en legitimes et illegitimes
Entre autres on été éliminées les dettes correspondant à des contrats obtenus par des multinationales grace à des pots de vin : dans le cas grec on peut déjà cibler le metro d’Athenes (Siemens) ainsi que des achats d’armes disproportionnés .
De meme tous les emprunts à taux usuraires peuvent etre retoqués (mais pour cela il leur faudra changer de dirigeants !)
Grèce, Irlande et Portugal : pourquoi les accords conclus avec la Troïka sont odieux ?
http://www.cadtm.org/Grece-Irlande-et-Portugal-pourquoi
par Renaud Vivien, Eric Toussaint
Eric Toussaint est un des experts qui a participé à l’audit et à la réduction de la dette de l’Equateur.
A croire que les marchés n’ont pas la même lecture Monsieur Leclerc !
Depuis ce matin, toutes les places sont en hausse avec des commentaires dithyrambiques sur l’incroyable effet du discours de Bernanke à Jackson Hole !
A se demander si ils ne sont pas tous fous
Je le pressents dans l’air, un peu com une très grande tumeur maligne qui se répandrait partout, encore bien en mesure de détruire d’autres structures qui lui sont adjacentes. Je ne sais comment vous l’expliquez autrement regardez par exemple tant de nos médias. A l’observation que la plupart des gens préfèrent bien plus fonctionner selon les premières valeurs matérielles de ce monde en pleine perdition. Vous imaginez le tableau pour la santé publique du monde ? A quoi bon respecter les lois, écouter les prophètes et les autres premiers oubliés de l’histoire, c’est partout l’avidité, la cupidité, l’avarice, le travailler plus pour gagner plus pour les premiers fous avides de pouvoir et de domination terrestre, puis ce sera de nouveau la guerre et les destructions de masse entre les grandes puissances militaires, c’est réconfortant je pense de vouloir toujours croire au seul progrès machinal des êtres en priorité, quel monde de fous, d’abord le tout commerce puis la mort qui se répand com une
plus grande faucheuse dans le monde. Oui il y a vraiment de quoi être très positiviste dans notre temps.
Ils sont dans un hôpital psychiatrique mais ils ne le savent pas encore…. chuuuut ! il ne faut pas leur dire car cela leur serait fatal.
Ces patients ont été admis de force par les citoyens du monde lorsqu’ils ont représenté un danger pour eux-mêmes et pour leur entourage planétaire. Rassurez-vous, ils sont bien traités et aux petits oignons comme de vielles reliques vivante d’un ancien monde révolu . Ils ont même des ateliers monétaires pour jouer. Ils fabriquent de faux billets de 1 $ à tête de singe, ça les calme.
Il est vrai que le discours de l’amiral B.Bernanke dans le parc encore feuillu ce matin d’ Août 2011 entre les grabataires psychotiques et les Bernard Madoff Alzheimer était parfait. Très
» émotionnel » pour un ancien sujet froid de sa majesté la Banque. On avait presque envie de pleurer tellement qu’on était content qu’il soit enfermé le bougre.
@Pirouli
C’est peut-être l’effet du discours de Trichet:
« This includes implementing both non-standard monetary policies and our interest rate policy. Interest rate policy depends on the outlook for price stability. The use of non-standard measures depends on the functioning of the monetary policy transmission and must be commensurate with the level of malfunctioning or disruption of money and financial markets and segments of markets ».
Monument de novlangue que je traduis par: « La BCE va faire comme la Fed, elle va faire tourner la planche à billets ». Salué comme il se doit par les marchés.
En novlangue non-standard = en violation des traités
@BasicRabbit,
en violation de quel article de quel traité voulez vous dire?
L’art. 123? Relisez le bien.
La BCE va faire tourner la planche à billets? C’est ce qu’elle fait depuis qu’elle existe, mais bon, visiblement il y en a qui trouvent cela bizarre. Si une banque centrale ne peut pas faire tourner la planche à billets, d’où proviennent les billets qui sont dans votre porte-feuille?
et les 0 et 1 qui déterminent le solde de votre compte bancaire, c’est la BCE qui les imprime sans doute ?
L’opération Lybienne pour se débarrasser d’un oligarche et son système aurait coûté à la France 200 millions d’Euros.
Si c’est le prix d’une opération de nettoyage, je suis près à payer mon Coca encore un peu plus cher pour financer un telle opération dans nos murs.
Guerre plus ?
« Plus incongrues, mais n’en signifiant pas moins le désarroi qui se répand, on a vu refleurir en France les déclarations sur les spéculations financières anglo-saxonnes et le complot des Américains visant à détourner l’attention sur l’Europe pour mieux masquer leurs propres difficultés. »
Ne serait-ce pas plutôt l’inverse: détourner l’attention sur les anglo-saxons, afin de masquer ses propres difficultés? Supputation.
Le 07 mai 2009, notre éditorialiste en chef, nous sortait un article intitulé : « Salades Financières de Saison ». Tout allait déjà si mal…
Deux ans plus tard voici « La Fin des Haricots ». Tout va encore si mal…
Je vois bien pour juillet 2013 : « Le potager du roi », tout ira encore plus mal…
…suivi du grand éclat de rire de celui qui s’en sort toujours et encore… et du profond soupir de celui qui trinque toujours et encore.
« l’importance d’une action concertée, dont une action à travers le G20, »
Monsieur Leclerc, je suppose que vous avez repris ça pour nous faire rire…
« L’occasion pour les banquiers centraux d’implicitement déplorer l’incapacité des dirigeants politiques tout en reconnaissant en même temps qu’ils n’ont pas les moyens de se substituer à eux. »
Ha bon…???
Etes-vous vraiment sûr qu’ils veulent se « substituer » alors que l’hypocrisie est parfaitement au point : les banquiers ont le pouvoir, et les « dirigeants » manipulent les peuples.
Chacun est donc dans son rôle.
N.B. : il n’y a qu’en Chine que les dirigeants se font obéir des banques.
Et voilà donc une autre preuve d’une révolution nécessaires des peuples :
http://www.lemonde.fr/europe/article/2011/08/29/le-gouvernement-italien-abandonne-la-taxe-sur-les-revenus-eleves_1565097_3214.html
« Le gouvernement italien abandonne la taxe sur les revenus élevés »
Et ceci dit, c’est la richesse qui devrait se faire imposer. Pas seulement les plus haut revenus du capital.
Les Italiens voulaient, eux, imposer le revenu du travail, bien sûr…
Le coeur de Berlusconi ne saigne plus, fin des stigmates du crucifié…
« La fin des haricots » sonne comme une bruit lancinant d’offset.
Marlowe les commandes arrivent. Si Trichet vous contacte, faites en sorte que l’on soit les premiers avertis. Merci.
Et si vous saviez quels sont les livres qui se vendent sans discontinuer depuis trente ans et plus.
Les indices européens ont rebondi ce lundi. Un regain de confiance dans l’économie américaine, grâce à la reprise des dépenses des ménages en juillet, a incité les investisseurs à acheter des titres à prix bradés. La Bourse d’Athènes a enregistré sa plus importante hausse en 20 ans, grâce à l’annonce attendue de la fusion d’Eurobank et Alpha Bank. Wall Street poursuivait sa hausse, elle aussi rassurée par les chiffres de la consommation.
Et enfin la bonne blague du jour:
La directrice générale du FMI estime que les banques ont besoin d’une recapitalisation. Absolument pas, rétorque l’Europe. Les stress-tests le prouvent.
No comment.
echo.be
Si je me souviens bien la FED a été crée pour éviter les crises, depuis 1913, la FED n’a pas vraiment remplie son contrat, celui ci arrivant a terme en 2013, ça s’annonce houleux pour le futur président américain
Pourquoi ne laissons nous pas le capitalisme régler son histoire tout seul?
plusieurs banques feraient faillites, et nous serions dans la mouise pendant un temps mais au moins nous repartirions sur une base saine. En revenant sur la dérégulation du système financier des années 80, les banques de dépôts ne spéculaient pas sur des placements douteux et à court terme seuls les banques d’affaires pouvaient spéculer et elles ne risquaient pas de mettre en danger le « système ».
Je crois que quand les dettes sont impayables, on fait defaut, quand une monnaie, comme l·euro, se transforme en prison des peuples, il faut changer de monnaie. Jacques Sapir et quelques economiste italiens parlent ouvertement d·une sortie ordonnée de l·euro en scindant la zone en deux, « euronord » (Allemagne, Autriche, Benelux et Finlande) et eurosud (les autres, sauf la Grece, qui doit sortir en tout cas de l·euro).
Et on se sépare aussi du dollar…???
Allons. Comme si c’était de la faute d’une monnaie !!!
Faire de l’Europe des Etats-Unis d’Europe serait mieux.
Il ne peu pas y avoir d’états unis d’europe. L’europe n’a rien à voir avec les états unis les histoires sont totalement différentes. Ce sont des anglo saxons qui ont essentiellement peuplés l’amérique du nord.
@gil,
c’est totalement faux. Sur les 65 millions d’immigrants qui sont arrivés aux Etats Unis au cours des deux siècles derniers, seuls 5 millions provenaient du Royaume Uni (au début du XIXeme, la population n’était que de 5 millions dont une moitié d’origine britannique).
10 millions d’Allemagne et d’Autriche
8 millions d’Amérique du sud et du Mexique
4 millions d’esclaves en provenance des caraïbes et d’Afrique
8 millions d’Asie
6 millions d’Italie
5 millions d’Irlande
3 millions de Scandinavie
5 millions de Russie et des pays de l’est européen
etc..
http://www.lepoint.fr/economie/crise-de-la-dette-faut-il-craindre-un-complot-americain-contre-l-europe-29-08-2011-1367717_28.php
« Son statut de monnaie internationale confère au billet vert le « privilège exorbitant de pouvoir faire fonctionner la planche à billets et de créer des déficits presque sans fin ». Les Anglo-Saxons ont d’ailleurs toujours manifesté leur hostilité à plus d’intégration politique et économique européenne, pourtant maintenant jugée indispensable pour sortir de la crise de la dette. En témoigne leur volonté farouche de faire entrer la Turquie dans l’Union et de la réduire à une simple union douanière. »
Mon moment d’intromission diptère (concernant le premier paragraphe) : « après qu’elle s’est exprimée » et « où elle était invitée » 😉
Selon la région où l’on est, le HARICOT n’a pas la même signification.
Certains l’appellent « lingot » ou « fève », c’est dire si la valeur théorique qu’on lui prête est proche de celle de notre métal précieux.
En revanche, bouffer des fayots est plus péjoratif et annonciateur de déflagrations prochaines. C’est peuple.
Le haricot vert, lui, est digeste, neutre. C’est un fin politique.
Le coco de Paimpol, lui est rose. C’est un socialiste bon teint.
Il n’existe pas de haricots bleus tendance libérale et c’est tant mieux.
J’ai faim de haricots, Monsieur François 🙂
Cela pourrait être une bonne initiative histoire de rependre cet article à tous vents sur le woueb. Mais comme le blog n’est pas forcément en odeur de sainteté auprès des « instances supérieures », cela aggraverait encore le cas…
J’étais à la fnac cet après midi, impossible de trouver, par moi-même sans demander, un livre de Paul Jorion… ni en politique-histoire, ni en philosophie dans le classement par auteurs : Jankélévitch, Jonas, et pas de Jorion. Ensuite c’est Kant.
Dans ma petite librairie pareil, vos livres ne bénéficient pas d’une bonne exposition. Attali etc, toute la rentrée politique est bien visible… y compris le livre du manque de courage, de fleur vasseur…
En Be. cet été, à la fnac de Louvain-La-Neuve il était en »tête de banc » de Droit et Economie, on ne voyait que lui… 😉
Ah, bien… ! je vais regarder la prochaine fois
Il fallait regarder au rayon « roman noir ».
Dans le rayon économie (Fnac de Strasbourg, mais un seul titre).
Peut-être en anthropologie ?
Ou alors faudrait-il le chercher parmi les ouvrages touristiques sur la Belgique ?
En tant que Français, le nombrilisme de mes congénères m’a toujours agacé.
Les autres librairies en Alsace sont moins obtues que la Fnac. Certaines proposent même le quotidien régional, les DNA, dans sa version allemande (en kiosque également).
Ici, ils ne sont pas exposés non plus , je demande un titre et à chaque fois on me répond « J’espère qu’il nous en reste un »! 😉
Confusion, c’est bien le terme!
Il est bien clair que l’on s’en fout totalement des critères de Bâle et des fonds « propres » (ou sales) des banques!
Qu’est-ce que cela sauverait en cas d’effondrement systémique lié à des défauts prochains en vue?
Un défaut signifie que les dettes ne sont pas payés et les créances ne seront donc pas remboursées non plus.
Cela engage la totalité des fonds déposés en banque, et on ne voit pas du tout comment un ratio de fonds propres, même à 20% (!) y changerait quand 100% des fonds déposés sont en jeu.
Tous ceux qui le peuvent opéreront des replis liquides, et les autres n’auront rien.
Dans ce cas, le désarroi des banques centrales est évidemment total, car, en dehors de la planche à billets avec laquelle des créances pourries seront achetées par elles, celles-ci n’ont pas les moyens de restaurer la confiance.
Or, l’injection à ce point massive de liquidités nouvelles posera certainement un problème aigu d’hyperinflation pour combattre une déflation violente en cas de non réaction des banques centrales.
Bref, le désarroi des banques centrales est total, car elles montrent, cette fois-ci au niveau mondial, leur incapacité à maintenir la monnaie en circulation.
Car le numéraire sert actuellement de valeur refuge ultime, éventuellement relayée par l’or, mais les achats d’or signifient simplement que les vendeurs d’or accumulent, eux, de la monnaie liquide.
Seul moyen d’agir pour les banques centrales: l’émission d’un signe monétaire marqué par le temps, ou SMT, car celui-ci se maintiendrait en circulation régulière et sans possibilité de thésaurisation, quels que soient les éléments de méfiance qui s’accumulent légitimement ou non du fait de l’insolvabilité des débiteurs.
Pour sauver ce qui peut l’être, il n’y a pas d’autre solution.
Or, je constate que cette proposition continue d’être passée sous silence par ceux qui auraient pourtant intérêt à la mettre en oeuvre.
Pourquoi?
Geachte Mr Finckh
Je crains que la réponse ne soit fort simple : le système enferme ses acteurs dans un horizon mental indépassable.
Et le système lui-même ne cherchera pas à sauver ce qui pourrait l’être, parce qu’il ne peut renoncer à son être même.
Ne pouvant renoncer à rien, il emportera tout avec lui dans l’abîme.
Zo eenvoudig is het…
cela me fait penser à une démonstration impeccable de F.Lordon, sur les patrons des grandes entreprises, soumis à la pression des actionnaires, en vue de faire monter les dividendes, au dépend de l’organisation du travail, pression se répercutant de façon violente, et parfois mortelle sur les salariés, jusqu’en bas de l’échelle.
Pourquoi le Patron ne résiste-t-il pas aux pressions des actionnaires ?
Parce qu’il ne peut renoncer à son être patronal.
C’est effectivement le genre de réponse que je me fais aussi moi-même bien sûr.
Cependant, cela ne m’explique pas pourquoi l’ensemble de la caste universitaire reste à ce point servile face au grand capital! Pourquoi il n’y a aucun qui s’autoriserait à penser ne serais-ce un peu!
Il doit être possible de réveiller au moins un universitaire.
Pourquoi des données aussi massives comme par exemple toutes les dettes sont toujours identiques à toutes les créances ne les met pas sur la voie,
Ainsi, il est flagrant que l’épargne n’existe que parce qu’il y a des dettes.
Une somme épargnée en banque est due par cette banque, comme une somme empruntée à la banque lui est due.
C’est pourquoi une baisse, par défaut, des dettes engendre une baisse de l’épargne.
Pour sécuriser les dépôts et pour obtenir l’évitement du défaut – qui fait « horreur » à ce cher Jean-Claude Trichet à juste titre – il me semble que le SMT serait, y compris pour les capitalistes, une vraie solution relativement indolore.
je ne pense pas que dette=épargne. En effet, on peut épargner en devenant propriétaire de qqch (bien immobilier, action), que l’on peut éventuellement revendre plus tard si on a besoin de liquidité. Le problème est bien qu’il y a bcp trop de dettes dans le système comparé aux titres de propriété (immobilier, actions).
@johannes finckh,
vous devez croire aux miracles! une solution indolore pour les capitalistes n’est pas.. une solution.
M’enfin, les actifs du capital (immobilier, actions, créances…) sont tous très largement surévalués (au moins 50%) par rapport aux revenus du travail et vous pensez qu’il puisse y avoir une solution indolore pour les capitalistes?
La seule solution c’est la déflation de cette énorme bulle des actifs. Soit ça se fera sur la durée (une ou deux décennies) soit par liquidation, restructuration forcée, sur quelques années.
Tant que le prix des logements, des commerces, des pas de portes, des actions, etc… est à un niveau complètement irréel par rapport au niveau des salaires il ne pourra y avoir aucune solution.
Une fois que les capitalistes auront compris cela, ça permettra d’avancer.
La pensée est un supplice raffiné.
à Mathieu qui écrit: » je ne pense pas que dette=épargne. En effet, on peut épargner en devenant propriétaire de qqch (bien immobilier, action), que l’on peut éventuellement revendre plus tard si on a besoin de liquidité. Le problème est bien qu’il y a bcp trop de dettes dans le système comparé aux titres de propriété (immobilier, actions). »
Vous écrivez plutôt que vous ne pensez pas du tout!
Si, cela est un fait établi vieux comme le monde que l’épargne est à tout moment identique à la dette, avec des signes inverses.
Dois-je rappeler qu’en devenant propriétaire de qqch, je me sépare de ce que cela me coûte, je réduis mon épargne clairement en acquérant des actifs quels qu’ils soient. Je rappelle que l’épargne en banque est la somme déposée en banque et que la banque me doit. Un actif est une chose qui établit son prix sur le marché. Si la banque s’amuse à acheter des actifs, de la dette grecque par exemple, mes avoirs dans cette banques sont en danger, car la banque ne pourra sans doute pas revendre les obligations grecques au prix d’achat.
Le lien entre titre de propriété et dette n’est pas. Même en achetant à crédit, je dois la somme empruntée, pas l’immeuble. L’immeuble peut subir une vente peut-être forcée en cas d’insolvabilité, mais je dois me contenter du prix que j’obtiens, et si cela ne suffit pas, je devrai toujours de l’argent.
Pour aller plus loin, il est évident qu’il n’y a de l’épargne (un avoir bancaire) que parce qu’il y a une dette ailleurs.
Si la dette était nulle, l’épargne serait nulle, au niveau mondial.
Mais: les immeubles et autres équipements seraient toujours là. On peut, pour distinguer ces actifs de l’épargne, les appeler « richesse » si vous voulez.
Si je mets l’argent dans un bas de laine, il est vrai qu’il n’y a pas de dette en face, car cette part de monnaie serait tout simplement et pour plus ou moins longtemps mise hors circuit.
Il est donc établi que l’épargne n’existe pas sur un plan macroéconomique, ni la dette.
Une dette insolvable implique une créance pourrie. Une épargne d’autant plus réduite que la dette serait ainsi soldée par insolvabilité. payée par le prêteur « à l’insu de son plein gré ».
Si les sommes thésaurisées devaient revenir et faire demande et si ce montant devait être important, nous assisterions à des phénomènes d’inflation éventuellement importants.
Les banques centrales pourraient alors tenter de retirer du numéraire de la circulation en vendant des actifs, de l’or ou des devises (pour une zone monétaire), afin de réduire les phénomènes d’inflation en réduisant la masse activement circulante. Elles iraient aussi augmenter les taux directeurs, car cela obligerait les banques de se financer davantage sur les marché de de faire moins appel à de la monnaie fraîche.
Mais tant que vous confondez épargne et actif, vous n’aurez aucune chance de de comprendre quoi que ce soit.
à chris: Vous avez effectivement raison.
La chose ne serait pas totalement indolore pour les capitalistes, car nous assisterions, avec le SMT, à une diminution jusqu’à la disparition de la rente du capital.
Par contre, le principal des prêteurs serait à nouveau sûr, sans intérêts. Les insolvabilités disparaîtraient assez généralement.
Mais si on se représente le degré de richesse des fortunes financières, dans la mesure où ces fortunés détiennent la totalité de la dette existante sous forme d’épargne, ils ne mangeront pas de tartines beurrées en moins en devant renoncer à la rente du capital. Et s’ils travaillent en même temps, leurs salaires augmenteraient comme pour tous les autres. Résultat, la « fonte lente » des grandes fortunes les laisseraient encore et pour longtemps suffisamment riches pour ne pas à avoir à crier famine.
Ce silence ne date pas d’aujourd’hui. L’idée d’une monnaie fondante, perdant progressivement sa valeur lorsqu’elle n’est pas utilisée a par exemple été proposée par Silvio Gesell (1862-1930), Ses idées, mises au point au tournant du XX° siècle eurent un certain retentissement dans les années 20 mais, comme tous les hétérodoxes, il fut (et reste) superbement ignoré par les économistes, sauf par Keynes qui lui rend hommage dans le chapitre 23 (VI) de la Théorie Générale.
A titre personnel ça me paraît très simple à expliquer, la Grèce participe peu au PIB de la zone Euro chaque année, mais comme elle s’endette avec la complicité de banquier véreux depuis des années, 1) sa contribution même faible était factice (puisque basé sur du crédit qu’elle ne peut plus rembourser) 2) Ajouté d’année en année cette dette, ça commence à faire une somme dans les placards de nos banques si solides !!
Enfin moi ça me surprend pas !! Par contre faudra pas oublier de corriger le PIB des années passées en cas de défaut d’un pays !!
@ Léo
Si, señor ! Mais on arrête où la remontée en arrière ?
Est-ce que ça risque de changer les classements des pays entre eux ?
Peut-on avoir des surprises ?
Faut remonter en arrière jusqu’au »premier » crédit non remboursé et tout re-évaluer, sinon comment estimer la »valeur » du pays pour lui donner une note (Ah-Ah-Ah), calculer son futur PIB, etc… C’est un sacré beau bordel, admettons que la Grèce ait refait le palais présidentiel, l’entreprise a facturé 6millions, mais si la facture n’est pas payée (ou pire payée en bon au trésor qui ne valent plus rien), l’apport réel à l’économie grecque n’est que de la valeur »pièce et main d’oeuvre » toute la partie marge de l’entreprise est envolée.
Alors comment on calcule le prix de vente du palais présidentiel aux chinois ?