Billet invité
Pas un jour ne se passe sans qu’une nouvelle échéance attendue ne ponctue l’actualité, en règle générale de manière plus inquiétante que prometteuse. Hier, Ben Bernanke prononçait son discours annuel de Jackson Hole (Wyoming), à l’occasion de l’université d’été des banques centrales, pour finalement ne rien annoncer sinon qu’il passait la main. Renvoyant au discours de rentrée de Barack Obama, à l’occasion du Labor Day qui tombe cette année le 5 septembre. Le sujet du moment n’étant plus les déficits mais la récession et la question du jour comment combattre les uns sans précipiter l’autre.
Vers la fin septembre, il est attendu la décision du Bundestag, qui devrait ratifier les décisions du sommet des chefs d’État et de gouvernement européens du… 21 juillet dernier, alors que se poursuit à propos de la Grèce une course de vitesse en marche arrière.
Cette fuite est sans fin et n’apporte pas de solution.
Nous nous dirigeons vers le centre d’une dépression, où comme chacun sait règne un lourd et étrange calme plat, alors qu’autour c’est le gros temps. La Grande Perdition est désormais arrivée à maturité, elle se manifeste simultanément dans tous les domaines et l’ensemble du monde développé : tour à tour financier et économique, politique et social. Avec une attention particulière réservée au monde politique, traversé par des contradictions exacerbées et faisant face à des blocages de plus en plus difficiles à contourner. Craignant l’arrivée de crises sociales accentuées, telles qu’elles se répandent dans le monde, au Chili, en Israël aujourd’hui, avec comme dénominateur commun la lutte contre les inégalités sociales et dans le cas de l’Inde contre la corruption.
Aux États-Unis, le blocage politique provient de l’opposition irréductible entre les démocrates et les républicains, à propos de la meilleure manière de réduire le déficit public. La montée en puissance dans le camp républicain du candidat ultra-conservateur, le gouverneur du Texas Richard Perry, ne rend pas optimiste pour la suite. Après avoir prévu d’envoyer à Barack Obama une « lettre de licenciement », il a vivement condamné comme étant « déloyale et traîtresse » toute éventuelle mesure de relance de l’économie par la Fed et vient d’ailleurs d’être exaucé, pour des raisons qui ne sont pas celles qu’il avance.
À Jackson Hole, la banque centrale étasunienne vient de rendre tout simplement son tablier, reconnaissant qu’elle est désarmée, renvoyant la balle au gouvernement et laissant sur leur faim les analystes qui espéraient, comme celui du cabinet IHS Global Insight cité par l’AFP, qu’elle affirmerait au moins « Nous savons ce qu’il faut faire, nous le ferons si nécessaire. » Le niveau des espérances diminue alors que la crise s’approfondit.
En Europe, ce sont les Allemands qui engagent la retraite. À l’offensive, les idéologues d’un libéralisme toujours renaissant de ses cendres font alliance sans façon avec les doctrinaires hors du temps de la Bundesbank, adeptes des vertus de la rétention. Aveugles au point d’être convaincus de pouvoir continuer à obtenir le beurre et l’argent du beurre sur leurs marchés européens, dont la croissance continue diminue au fur et à mesure que la rigueur s’affirme.
Angela Merkel enfonce le clou en réclamant une plus grande implication de la Cour de Justice de l’Union européenne, qui devrait selon elle être en mesure d’exiger des États qu’ils revoient leurs prévisions budgétaires si elles ne sont pas conformes avec le plan de stabilité. Après les foudres de la BCE, les procédure constitutionnelles et les mesures de coercition automatiques, voici venu le temps des Cours suprêmes, aux jugements tout aussi sans appel et à la légitimité démocratique fort éloignée.
On piétine : le plan de sauvetage de la Grèce est mis en péril par des petits pays exigeant des garanties et les hauts fonctionnaires recherchent d’urgence un montage financier tarabiscoté de plus pouvant les offrir sans exclusive. Le Fonds de stabilité financière devrait voir ses missions élargies, mais sans les moyens correspondants. L’émission d’euro-obligations – présentée comme une panacée – est repoussée au jour lointain où les problèmes qu’elle devraient permettre de régler auront été préalablement résolus…
Annonciateur d’un nouvel irrésistible épisode européen, la croissance espagnole vient à nouveau de ralentir, atteignant 0,2 % au deuxième trimestre selon l’Institut national de la statistique. Elle est tirée par la demande extérieure, qui ne compense que partiellement le ralentissement de la demande intérieure. L’emploi continue de décroître et le chômage officiel atteint 20,89 %. C’est le moment que choisit, avant son départ, José Luis Rodriguez Zapatero pour à la fois lancer en urgence une réforme constitutionnelle chargée d’établir une règle d’or du déficit public et de lancer un plan de relance de l’emploi dont les objectifs ne peuvent être que modestes, pour ne pas parler des résultats. La spirale continue d’être descendante.
Au Japon, l’expérience de centre-gauche s’effondre, tandis que le pays s’enfonce. À tort, on ignore la situation du pays, qui continue de s’essoufler et doit faire face à la constante réévaluation du yen en raison de la crise du système monétaire international (SMI) qui s’accélère et dont il est la première victime (après la Suisse). Après les interventions coordonnées des pays du G7, ainsi que les interventions japonaises renouvelées sur le marché des changes, sans succès, le gouvernement vient de décider la création d’un fonds spécial de 100 milliards de dollars, pris sur les réserves de change, destiné à aider les entreprises à investir à l’étranger, afin d’acquérir des entreprises ou des ressources naturelles. La délocalisation de l’industrie japonaise passe à la vitesse accélérée, augurant d’autres problèmes, notamment au niveau de l’emploi, de la consommation intérieure et des ressources de l’État. Parachevant le déséquilibre de l’édifice financier japonais.
Nicolas Sarkozy tente de donner corps à sa présidence du G20 et de relancer la réforme du SMI en tentant de convaincre les Chinois d’accélérer le processus qui pourrait mener à la convertibilité du yuan, puis ensuite à l’adoption d’un panier de devises l’intégrant, pour devenir la monnaie de référence internationale qui graduellement détrônerait le dollar suivant de savantes procédures négociées à mettre en place. L’occasion inespérée d’un swap protégeant les avoirs en dollars chinois. Mais une transition à froid est-elle vraiment réaliste ?
Faute de savoir – si ce n’est dans les mots – comment résoudre l’équation impossible permettant de conjuguer la relance à court terme et la réduction structurelle des déficits à long terme, car les priorités sont en train de changer, les grands stratèges cherchent une sortie monétaire. Et l’on reparle d’une banque centrale mondiale, en filigrane si l’on peut dire, chargée d’émettre cette nouvelle monnaie qui rééquilibrerait le destin du monde. Avec toujours l’espoir insensé de dénicher une solution qui ne soit que monétaire à l’implosion du système financier qui se poursuit, pour continuer d’évacuer l’inconcevable perspective qui dégonflerait l’énorme bulle toujours aussi menaçante : la restructuration globale de la dette.
Il sera ensuite temps de s’attaquer aux racines du mal. De stopper la machine à produire de la dette en redistribuant la richesse, notamment fiscalement, et d’interdire sans autre forme de procès les produits et transactions financières spéculatifs.
247 réponses à “L’actualité de la crise : LES FUITES INFERNALES, par François Leclerc”
Je voudrais rappeler à tous ceux qui douteraient encore de la bonne santé du capitalisme dans le monde, que le gros événement planétaire de cet été, ce n’aura été ni la grossesse de Carla Bruni ni la relaxe de notre Casanova national DSK, mais le gain de 190 millions d’euros opéré par un prolo écossais, lumineux auteur de quelques croix tracées sur un ticket d’euromillion.
Je me trouvais dans mon duvet ce matin-là, sous une tente infestée de moustiques, lorsque j’ai entendu cette fabuleuse nouvelle à la radio. Je venais d’être réveillé par des clameurs et des chansons aux accents ibériques s’élevant de tentes voisines qui saluaient à tout rompre ce formidable événement. Par contraste, la munificente beauté naturelle du parc national de Huascarán tout proche nous parut soudain évoquer, à mes deux coéquipiers francebroques et à moi-même, un dimanche après-midi à La Courneuve.
Quand il y a autant de gens à travers la planète qui aiment l’argent et le réclament de toutes leurs forces et de toute leur âme, il n’y a pas de raison que le capitalisme craigne pour sa santé. S’il s’enrhume demain, le capitalisme, il y aura six milliards d’individus pour lui tendre un grog et le border bien au chaud dans son lit. Il nous enterrera tous.
Mais c’est bien ce que nous craignons Monsieur Duchesne ; « qu’il nous enterre tous ». On voudrait bien vivre un peu. Et si possible sans se laisser distraire par les jeux du cirque.
Je me permets de signaler cet article paru dans Médiapart (pour les abonnés):
où Clément Sénéchal interroge Christian Laval, auteur de « La Nouvelle Ecole Capitaliste », livre à paraître à la rentrée.
Le point de vue semble très synthétique, et assez distancié.
Il rappelle entre autres que dans « Néo-libéralisme », c’est le préfixe « néo » qu’il faut prendre au sérieux.
Citation:
Etc…
« On l’a tuée à coups de chassepot,
« A coup de mitrailleuse
« Et roulée avec son drapeau
« Dans la terre argileuse.
« Et la tourbe des bourreaux gras
« Se croyait la plus forte.
« Tout ça n’empêche pas Nicolas
« Qu’la Commune n’est pas morte. »
la suite :
http://www.rougemidi.org/spip.php?article6096
VIVE LA COMMUNE !
Vive la bétise commune !
Renard 27 août 2011 à 23:04 : Mais à la fin, il se rallie à un Roi Richard (sic) providentiel qui va tout arranger et lui laisser 10%.
Non, Richard n’a jamais eu le temps de monter son affaire car en rentrant de la troisième croisade il est mort en France, devant Château-Gaillard. Sans même parvenir à Douvres, donc. En tout et pour tout Richard 1er n’aura régné sur l’Angleterre que quelques mois. Comme quoi, on peut avoir un coeur de lion et mourir jeune.
« devant Château-Gaillard »
Ben voyons …
« Château-Gaillard, la forteresse voulue par Richard Durant plusieurs années de guerre, il parvient à redresser la situation et à défendre efficacement la Normandie. Il fait construire Château-Gaillard près des Andelys, sur la rive droite de la Seine. Cependant, le pape lui impose une trêve qui profitera à Philippe Auguste.
Richard meurt le 6 avril 1199 des conséquences d’un carreau reçu durant le siège de Châlus en France, château de son vassal. Il est enterré près de ses parents en l’abbaye de Fontevrault près de Chinon, mais ses entrailles sont enterrées à Châlus, où elles sont toujours conservées. Son cœur repose à Rouen, capitale de la Normandie. »
http://www.jesuismort.com/biographie_celebrite_chercher/biographie-richard_coeur_de_lion-1023.php
Les gisants de l’Abbaye de Fontevraud :
http://www.youtube.com/watch?v=BD0SZ5D5M60
dont celui de la Reine lettrée Aliénor d’Aquitaine …
Pourriez-vous préciser pourquoi l’initiative française de réforme du FMI à froid vous semble anecdotique ? (peut-on dire à froid en ce moment ?)
Il me semble que la proposition franco allemande de taxer les transactions pouvait déjà traduire une sorte d’ultimatum à la finance anglo-saxonne et révèlait un alignement de la France sur les propositions de l’Allemagne.
Taxer les transactions et proposer aux autres partenaires (zone euro + chine) une réforme du SMI représente une véritable initiative. Bien sur il y aura opposition farouche des USA et des Anglais (Japon aussi probablement) et les progrès seront lents, mais cela permet d’avoir une solution sur la table à chaque G20 face à la paralysie américaine.
@Marc,
La proposition franco-allemande suggère t’elle une remise en cause de la sacro-sainte liberté de mouvement des capitaux entre la zone euro et le Royaume Uni? Non, alors pourquoi pensez vous qu’une taxe sur les transactions dans la zone euro se traduise en un « ultimatum » à la finance anglo-saxonne? Ce sera plutôt le contraire qui se produira, les transactions jusqu’alors effectuées depuis Paris et Berlin se feront désormais à Londres comme cela c’est déjà produit durant les années 90 quand la Suède avait passé une taxe Tobin et l’avait abandonnée après deux ans seulement et quasiment aucun revenu de la taxe puisque toutes les transactions de la bourse de Stockholm s’effectuaient désormais depuis Londres.
Mais nos politiciens franco-allemands le savent bien, cela fait encore partie de ces annonces poudre-aux-yeux comme celle de fermer les paradis fiscaux sans jamais remettre en cause la sacro-sainte liberté de mouvement des capitaux!
Qu’ils commencent par annoncer la sortie de l’euro du système monétaire international des changes flottants et la mise en place d’un système efficace de contrôle des capitaux sortants, voilà ce que serait un véritable ultimatum à la finance anglo-saxonne!
Le fait de proposer une solution qui serait un premier pas de reprise en main par le politique de la finance internationale représente pour moi un ultimatum envers la main mise anglo-saxonne sur la finance internationale (qui représente la colonisation du XXI siècle avec comme faut nez les droits de l’homme, la démocratie..) car c’est attaquer le noyau dur de la richesse américaine.
Il y a derrière cette proposition un pas vers une fracture du SMI ; c’est une façon de forcer la main des USA vers une réforme avec eux ou sans eux ; même si la France et l’Allemagne ont parlé en langage diplomatique, ils proposent au G20 une solution inacceptable pour les USA. Le fait de rencontrer la Chine pour rentre convertible le yuan et créer une monnaie internationale n’est ce pas une deuxième pas dans le même sens ?
Il s’agit toutefois d’une simple supposition, ils auraient pu faire une proposition plus forte, d’ailleurs M Leclerc n’a pas relevé.
@Marc,
Bon, je vais prendre un exemple concret, peut être ceci facilitera t’il la compréhension:
mettons que vous soyez un investisseur français ayant un compte résident à la BNP Paribas à Paris sur lequel vous avez 10 million d’euros avec lesquels vous désirez vous constituer un portefeuille d’actions d’entreprises côtées à Paris et Frankfurt. Si vous passez les ordres d’achat et de vente d’actions depuis ce compte vous devrez vous acquitter pour chaque transaction, d’une taxe Tobin en vigeur dans la zone euro (vous savez, celle qui est supposée être une « solution qui serait un premier pas de reprise en main par le politique de la finance internationale, un ultimatum envers la main mise anglo-saxonne sur la finance internationale (qui représente la colonisation du XXI siècle avec comme faut nez les droits de l’homme, la démocratie..) qui attaque le noyau dur de la richesse américaine…).
Par contre, rien ne vous empêche d’ouvrir un compte résident en euros (si, ça existe!) à la Barclays de Londres au nom d’une société patrimoniale ou d’un trust fund dont vous êtes le bénéficiaire, d’y transférer les 10 millions d’euros depuis votre compte à la BNP Paribas (puisqu’il n’y a aucune barrière aux mouvements de capitaux entre la France et le Royaume Uni) et d’y effectuer les transactions, tax free, depuis ce compte sur des titres de ces mêmes entreprises côtées à Paris ou Frankfurt et désormais aussi côtées à Londres.
Résultat des courses :
taxe pour le gouvernement français ou allemand = 0
reprise en main par le politique de la finance internationale = inexistante
ultimatum envers la main mise anglo-saxonne sur la finance internationale = encore pire
c’est pourquoi je dis que sans contrôle des capitaux sortants de la zone euro, cette proposition de taxe sur les transactions financières dans la zone euro n’aura pas plus d’effets que de pisser dans un violon.
@Marc
taxer les transactions tombe sous le coup des lois de répression du proxénétisme.
Bien évidemment parler de taxer les transactions cela sous entend de limiter la circulation des capitaux, c’est bien une proposition qui met en cause les USA au G20.
Aujourd’hui on constate que Mme Parisot met directement en cause les USA dans la crise de la dette Européenne avec des » fausses informations orchestrées outre atlantique »..ce qui démontre une fois de plus la tension qui monte entre Europe – USA sur les solutions pour sortir de la crise et conforte mon commentaire.
Bonjour. Comme d’habitude, papier très intéressant. Mais il y manque à mon sens un élément de poids, à savoir la remise en cause de la mondialisation marchande version OMC. On ne peut pas concevoir une durable sortie de crise sans envisager l’abandon du libre échange tel qu’il est (de moins en moins il est vrai) pratiqué. S’attaquer à la financiarisation de l’économie et à ses symptômes les plus révoltants sans se préoccuper des modes de production et d’échange avec, en corollaire, l’exigence d’un développement soutenable, c’est s’arrêter au milieu du gué. Vous évoquez la récession, qui à mon sens est d’ores et déjà à l’oeuvre, mais, au moins en Europe, elle sera probablement une occasion rêvée pour nos oligarques de mettre plus encore en cause les acquis sociaux au nom du réalisme. C’est en fait tout un système de domination et d’exploitation qui aujourd’hui est en crise. Mais soyons assuré qu’il sera âprement défendu (Cft les programmes des principaux candidats à la Présidentielle). Cordialement.
@ Alain
J’ai tendance à partager votre avis :
On ne peut pas concevoir une durable sortie de crise sans envisager l’abandon du libre échange tel qu’il est (de moins en moins il est vrai) pratiqué. S’attaquer à la financiarisation de l’économie et à ses symptômes les plus révoltants sans se préoccuper des modes de production et d’échange avec, en corollaire, l’exigence d’un développement soutenable, c’est s’arrêter au milieu du gué.
Pour remettre en cause les échanges version OMC, il faudrait peut-être revisiter la charte de 1948:
http://www.ladocumentationfrancaise.fr/dossiers/omc/pdf/doclahavane.pdf
S’il y a si peu d’activités du privé, c’est non seulement parce qu’il ne sait pas quoi produire et quel sens ça aurait. Mais admettons même qu’il y ait des réponses à ces deux questions, il faudra bien constater que les 40 années qui viennent de s’éc(r)ouler, auront vu le système scolaire se transformer à un point tel que la transmission des savoirs aura disparu des préoccupations de l’Education. Or, on ne sait pas produire de richesses sans une transmission au plus grand nombre d’une charpente intellectuelle.
Ceux qui auront eu des enfants pendant cette période savent comment il aura fallu ramer pour aller à l’encontre des dérives de l’école. Ne pas lacher prise, affronter de face le passage de l’homo faber à l’homo festivus .
Naturellement comme il n’y avait pas moyen d’aller contre ce mouvement des écoles de la compétence-où-les-savoirs-sont-construits-par-les-élèves, on a juste pu construire un radeau pour « son » enfant. Dans la plus grande tristesse.
J’ai quatre enfants, et j’en connais pas mal d’autres
Ce dont il m’inquiète est la réforme en cours, dont je vous conseille de vous informer car elle constitue une véritable avancée dans le sabordage du primaire
Par exemple, les lauréats du concours IUFM, recrutés niveau Master, après une formation universitaire enseignée à l’université, seront désormais jetés directement dans les classes de primaire. Leur formation à enseigner est en passe d’être allignée sur celle quasi inéxistante des professeurs du secondaire. Je souhaite bonne chance à vos petits enfants
@bsna
Puisque le sujet de l’école semble vous intéresser, voici quelques liens pour vous documenter un peu :
http://resistancepedagogique.org/site/
http://www.korczak.fr/
http://www.icem-pedagogie-freinet.org/
@ bsna 28 août 2011 à 10:14
Vous pouvez faire un beau discours à des classes d’enfants, si vous ne leur donnez pas les moyens de « construire leurs connaissances » (et c’est un travail qu’on ne peut faire à la place des autres), ce discours n’aura pas beaucoup d’effet sur l’apprentissage. Ayant participé à des colloques de formateurs d’enseignants dans différents pays du monde, je peux vous assurer que tous connaissent ce qui se fait dans les autres pays et que nous avons un langage commun de la France au Québec et en Finlande, du Sénégal à la Corée, en passant par le Japon et -de plus en plus souvent par la Chine. La notion de « construction de la connaissance » a été créée à la même époque (les années 30) par le Suisse Piaget, le Russe Vigotsky et l’Américain Dewey, chercheurs qui, parfois, travaillaient avec des équipes d’enseignants.
Dans tous les pays sans exception, le but de l’école est la transmission des savoirs. Mais cela ne se fait pas comme entre vases communicants. Les élèves ne sont pas des entonnoirs.
La difficulté du métier d’enseignant vient du fait que chaque élève doive tenter de s’approprier ces connaissances, et il ne sert à rien d’apprendre par cœur des définitions si elle ne sont pas comprises et intégrées au reste du savoir, cad si le savoir n’est pas construit. Piaget l’a très bien expliqué et de nombreux chercheurs dans le monde depuis.
Le métier est très difficile, demande donc une formation très poussée qui commence dans la plupart des pays du monde dès l’entrée à l’université, pour durer quatre à cinq ans.
En France, on veut « former sur le tas », sans les moyens; certains disent que ce qui manque le plus en France, c’est la formation des décideurs : hauts technocrates, députés et ministres. Je pencherais plutôt pour la thèse suivante : Ils sont informés, ils comprennent les enjeux, mais leurs objectifs ne sont peut-être pas les nôtres = former au mieux le plus grand nombre de jeunes, dans un service public et gratuit …
En tant que parent :
Depuis l’école primaire, mes enfants (14 et 16 ans) ont rencontré beaucoup d’enseignants qui les ont aidés à construire leurs connaissances, puis à bien classer et mémoriser ces connaissances; actuellement, ils réussissent bien leur scolarité et leur savoir est solide. Des progrès en orthographe sont encore possibles, bien entendu, mais cela ne les empêche pas de bien raisonner et d’avoir un bagage qui leur permet de bien raisonner. Et ils débrouillent bien en allemand et en anglais aussi, grâce au système public de bilinguisme précoce, mis en place en Alsace-Lorraine.
Ayant aussi des enfants qui ont maintenant 35 et 36 ans, je peux vous dire que les deux plus jeunes ont jusqu’à présent été mieux aidés dans leur scolarité par leurs enseignants.
Depuis la suppression de nombreux postes, je constate que le nombre de cours non assurés est en réelle augmentation en 2010-2011. Les chefs d’établissements semblent avoir pour ordre de refuser de communiquer toute statistique à ce sujet.
Voilà où se situe le vrai problème.
pourquoi bosser à l’école quand ton père ( sinon déjà ton grand père ), tes frères et soeurs sont ou ont connu de longues périodes de chomage ?
je suis d’une génération qui a connu l’ascenseur social ( parents ouvriers ) moi-même ingénieur.
que peuvent penser des gamins dans les quartiers ou les jeunes sont à 50% chomeurs ?
le problème , c’est pas l’école, c’est le fait qu’il n’y a plus de taf permettant de vivre dignement pour de plus en plus de personnes.
comme il faut bien vivre le bizness se développe au grand
PS : il semblerait que le chomage des jeunes diplomés augmente fortement : erreur des possédants à rectifier rapidement , car les diplômés sont les meilleurs supports de ce système inique.
« Il est fou celui qui bâtit sa maison sur le sable »
un charpentier Palestinien
Palestinien? Dubaîote fait plus au goût du jour. Avec la démesure en prime.
Il est fou plutôt celui qui parle constamment du mauvais temps matériel en plus à l’homme.
La nature humaine n’ayant pas changé depuis la préhistoire, mais sa puissance sur la nature ayant énormément progressé, cela n’augure rien de bon, s’il ne se reprend pas en main pour se maîtriser..
Ce qui s’est passé dans le dernier siècle, c’est comme si vous preniez un enfant de 4 ans qui joue avec des jouets en bois, et à 4,5 ans, vous lui donnez des poignards, des mitrailleuses, des grenades, des bombes …
Stanley KUBRIK a très bien résumé l’épopée humaine dans son film « 2001 l’odyssée de l’espace », quand on voit le singe, qui après avoir touché le monolithe, ramasse un os de fémur et le tend au bout de son bras désormais armé pour dominer ses congénères..
Rien n’a changé, sauf l’os de fémur qui est devenu un lance-roquettes ou une crise financiere organisée ..
Peut être que la prochaine mutation, planifiée par le Cosmos et qui arrive à la vitesse d’un cheval au galop, fera disparaître l’homo-sapiens au profit de l’homo-conscience.
Ainsi en est il dans l’Eternel Infini !!
Un lac réfléchit mieux les étoiles qu’une rivière. [Théodore Jouffroy]
Cheval vers qui et vers quoi se dirige d’abord le monde au grand galop de tout avoir ?
Viens autre cheval, ne part pas toujours au grand galop vers la grande perdition annoncé.
Ce sont surtout les étoiles, les étoiles tout là-haut qui gouvernent les êtres. [W Shakespeare]
Qu’est-ce qu’une étoile ? Et on lit son nom dans un livre, et on croit la connaître. [J Renard]
Cheval nous avons trop aimés cela pour avoir peur que cela s’arrête dans la mangeoire.
Cheval si les choses se gatent à quoi serviront encore les premières fausses étoiles ?
Plus personne ne les suit vraiment car c’est déjà bien un peu partout la dictature.
Et alors les étoiles tomberont, et les puissances des cieux seront ébranlées.
@François Leclerc,
Un petit graphique vaut mieux qu’un long discours.
Volume total de dettes (publiques + privées) aux USA:
Q1 2009 : $ 52 729 milliards
Q1 2011 : $ 52 604 milliards
Quantité de dettes produites sur les dernières deux années : – $ 125 milliards
(par comparaison, la machine avait produit + $ 6 203 milliards de dettes durant les deux années précédentes Q1 2007 – Q1 2009)
Horreur, damnation, cela fait déjà deux ans que la machine à produire la dette est stoppée!
Et c’est la même chose dans tous les pays de l’OCDE.
Ni les sujets du Roi, ni ses chevaux
Ne purent démarrer de nouveau
La machine à produire la dette
Merci pour l’info
@Chris
Et c’est la même chose dans tous les pays de l’OCDE.
En france aussi?
http://www.insee.fr/fr/themes/info-rapide.asp?id=40&date=20110630
@argeles39,
je parle du volume de dettes publiques ET privées (des particuliers et des entreprises).
Le graphique plus haut c’est pour la totalité du marché du crédit (dettes publiques + privées) aux Etats Unis. En Zone Euro, au Japon, au Royaume Uni, c’est la même chose : les dettes publiques augmentent, les dettes privées diminuent d’autant (normal puisque il y a juste transfert de l’un vers l’autre) : pas de nouvelles dettes produites. La machine à produire de nouvelles dettes est en panne depuis plus de deux ans… et elle n’est pas prête de redémarrer avant longtemps, très longtemps.
@ Chris
Avez-vous des liens où on puisse consulter le même type de tableaux pour la zone €?
Pour ce qui est de la france, au T3-2010, il semblerait que la dette globale était sur une pente ascendante.
http://www.gecodia.fr/Niveau-de-dette-en-France-au-T3-2010-nouveau-record-d-endettement_a1106.html
Ah un truc interessant!
A supposer votre information exacte, vous laissez entendre que l’épargne des gens fortunés aux USA aurait reculer d’autant que la dette. Admettons, tant mieux…
Pouvez-vous expliciter un peu plus tout cela?
@Johannes Finckh,
non, je ne laisse pas entendre cela… l’épargne des gens fortunés aux USA n’est pas égale au volume des dettes ni n’est elle composée exclusivement de créances de dettes publiques et privées américaines.
Quand à savoir si les statistiques de la branche de St Louis de la FED sont exactes, c’est comme demander si les statistiques de la banque de France sont exactes. Je n’en sais fichtre rien mais je n’ai rien de mieux à vous proposer.
Pas de faux débat, j’aurai du écrire: démonter la machine à faire de la dette ! Car il est certain qu’elle est largement grippée.
la machine à faire de la dette ne peut être démontée tant que le capital rapporte!
Cécile 28 août 2011 à 12:21 : Leur formation à enseigner est en passe d’être allignée sur celle quasi inéxistante des professeurs du secondaire. Je souhaite bonne chance à vos petits enfants
Si vous vous êtes donné pour mission de leur enseigner l’orthographe, un conseil : laissez tomber ! Plus tard, nos petits-enfants ne vous en seront que plus reconnaissants.
Charles A. 28 août 2011 à 11:07 : En attendant, les marxistes ont une explication de la crise.
Malheureusement, les tonitruants discours d’un Mélenchon, au milieu de la tourmente, font aussi peu de bruit que le mimodrame éploré d’une carpe égarée dans le Musée Océanographique de Monaco.
Le choix du futur président dépend aussi de chacun..
A moins que ce ne soit le contraire…
Pas gentil pour Charlène!
Je ne parlais pas des effets de manche des éternels politiciens professionnels,
destinés à négocier des postes dans la classe dirigeante, mais des explications de la crise.
En dehors de l’explication marxiste de la suraccumulation,
suite à l’augmentation de la part des revenus du capital, on attend toujours…
lacsap15 28 août 2011 à 00:33 : Je ne sais pas ce que vous faites pour avoir les moyens de prendre deux mois de vacances ni votre degré de naîveté pour le proclamer mais c’est pour le moins choquant . Moi je n’en ai pas pris du tout faute de moyens, tout en bossant 70 heures par semaine!
En somme, vous avez opté pour la formule travailler plus pour en profiter moins. Ne me dites pas que vous l’avez fait de votre plein gré, à moins d’être naïf ou de chercher à être provocant.
Euh… Vigneron, help. Y’en a un qui fait rien qu’à nous embêter. En plus, il se moque et ses posts sont creux au possible.
Bah, laisse, c’est le p’tit canard laquais …
Faut qu’il se trouve un vocation. Paraît que ça leur arrive, aux capitalistes, à un certain âge : la ‘pub-erté’, qu’ils appellent ça.
J’ai un souci: puisque le monde entier dépend des Etats-Unis, serait-il raisonnable de penser que personne (hormis les Etats-Unis) n’a d’autonomie?
Questions hautement utiles : qu’est-ce que l’indépendance d’un pays ? Qu’est-ce que l’indépendance d’un peuple ? Avec l’OTAN, certains pays ont abandonné le droit de s’opposer à la guerre (cf. riposte automatique en cas d’agression d’un des membres). Ce qui se profile, avec l’UE, c’est l’abandon d’une partie de la souveraineté nationale en matière d’élaboration et de contrôle du budget de l’Etat. Etc… Le concept de l’Etat-nation se délite et çà ne date pas d’hier. Bonne chose ? Mauvaise chose ? Je n’ai pas de réponse mais quand les intérêts financiers, économiques et politiques sont trop imbriqués au point que cela devient évident, alors, cela me pose problème. Je voudrais pouvoir voter en me disant que mon vote sera utile à la réalisation d’un programme politique clair, précis et connu. Pas de blanc seing à des zigotos pour qui la politique est une « carrière professionnelle ».
Personnellement, je me dis : pourquoi ne pas dire carrément les choses de manière à pouvoir faire avec? Ainsi, si aucun pays n’est indépendant et que tous dépendent des Etats-Unis, autant mettre « cartes sur table » et voir la politique internationale (adjectif, au passage, qui n’a plus de sens) telle qu’elle est. Pourquoi multiplier les discours politiques, économiques,etc, sur la France, ou le Japon, ou, l’Afrique du Sud ,si tous ces « pays », en fait n’ont aucune autonomie et ,de toutes façons dépendent des Etats-Unis? Autant parler directement du projet Etats-Unien pour le monde, au moins on sera « au clair ». J’ai sensation que tous ces discours ne font qu’entretenir une confusion qui, à mon sens, n’est pas porteuse, est source de pathologie.
Question d’indépendance, la France ne faisait plus partie de l’OTAN depuis De Gaulle, jusqu’à ce que notre président actuel nous y remette en douce, sans nous consulter par referendum .
La manière dont est suivie par beaucoup la politique « intérieure » des Etats Unis et aussi celle d’un nombre de plus en plus grand d’autre pays, pas seulement lors des élections ou autres évènements mais en permanence, et pas seulement « du point de vue français », comme c’était encore le cas il y a 20 ou 30 ans, est une preuve évidente que ce n’est plus chez nous que ça se passe.
Le fait que les pays environnants n’aient pas accepté la révolution de 1789 a eu une grande influence sur son déroulement, ce n’est donc pas une chose entièrement nouvelle, mais une France réellement à gauche s’opposant aux Etats Unis dans une Europe à droite est pour le moins difficile à imaginer…
Oui, le monde dépend parfois des USA à plus d’un titre. Effrayant.
Parce que les dettes ne peuvent jamais, en dehors des défauts dûment actés, reculer, il est illusoire de mener des politiques de rigueur pour y parvenir. Même si, pas « miracle », les milliardaires et autres fortunés devaient décider de prendre à leur charge une part conséquente de cette dette (ce qui n’est pas encore le cas, mais Warren Buffet et quelques autres pensent que l’on devrait leur demander de payer davantage d’impôts…), même dans ce cas, cela ne changera pas fondamentalement le problème du défaut lié à un défaut de confiance.
En fait la rétention liquide ne peut que s’accentuer, et on comprend le désarroi de la Fed et de hélicoptère-Ben de ne plus savoir quoi faire…
Des politiques de relance ne marcheront pas davantage.
Tant que l’on ne parvient pas à maintenir la monnaie en circulation convenablement, nous aurons ce problème systémique pas si nouveau que cela.
A quand l’émission d’un SMT?
HS : Les chômeurs mis à contribution à Saint-Trond: une proposition illégale
http://www.rtbf.be/info/societe/detail_les-chomeurs-mis-a-contribution-a-saint-trond-une-proposition-illegale?id=6656043
Bravo le veau.
Les esclaves de l’époque étaient nourris logés au moins…
à mettre en corrélation avec ça :(anpe et abus de pouvoir)
http://www.youtube.com/watch?v=JFsctiGEyso&feature=player_embedded
La société s’automatise, les supports de travail deviennent les facteurs de décisions, l’immatériel devient intelligent, l’homme devient esclave de son bébé, le progrès.
Avant de créer il faut anticiper. L’homme crée d’abord et modélise après, quand le mal est fait.
J’avais un prof de mercatique, qui nous disait que selon lui, dans le doute, il fallait essayer.
J’ai bien peur que cette formule soit la philosophie d’un grand nombre d’acteurs décisionnaires.
J’écrivais que le respect était une notion qui ne trouvait pas encore de sens véritable aujourd’hui. On perçoit de loin ce que ça pourrait bien vouloir dire, sans pour autant pouvoir l’appliquer comme une valeur élémentaire.
Le respect, la sagesse, l’égalité, la fraternité, la liberté, placés dans un même contexte, ne sont en fait que des mots qui signifient la même chose.
Des conceptes qui déranges et qui sont aujourd’hui ignorés ou transformés.
« Des concepts qui dérangent »
Plus les gens s’opposeront révolutionnairement à eux, et cela histoire d’avoir moins mal socialement, et plus hélas la nouvelle Dictature Mondiale se mettra progressivement en place partout dans les corps,
Mais pourquoi donc Jérémie ne nous aime plus guère beaucoup en matière de révolution
bien trompeuse de plus.
Qu’avez-vous donc fait de mon slogan perdu ? Demain peut-être les gens s’en morderont
beaucoup moins les doigts en société.
http://www.youtube.com/watch?v=IzMhTLWY9Ls
Faites sauter la banque !
Je vous recommande le sermon…
Synopsis
http://fr.wikipedia.org/wiki/Faites_sauter_la_banque_!
je vomis , nous on fait des blablas moi y compris et un mec Warren Buffet, 3ème fortune de la planète, qui faisait déjà parler de lui la semaine dernière en réclamant une augmentation des impôts pour les riches, a annoncé qu’il allait investir 5 milliards de dollars dans Bank of America , j’ai regardé le cours si il revend dans les 24 heures +1 milliard ,allez Warren dans vingts ans t « es mort lâche toi aide les autres
Mon dernier coup d’éclat,renflouer Bank of America;mesurez la grandeur du symbole ,j’ai failli écrire du syndrome;God bless America!
Même les limaces laissent des traces…
Si les patrons européens adhèrent à un certain complotisme, c’est que c’est vraiment la guerre, les ricains feront tout pour conserver leur hégémonie en tentant de couper toute velleïté d’affranchissement à l’Europe.
Voir la dame Parisot:
http://fr.reuters.com/article/frEuroRpt/idFRLDE77R06220110828
Bonsoir à tous
Sur le site du telegraph le dernier billet d’Evans Pritchard: l’allemagne gagnée par l’hystérie…
Selon lui, le 7 septembre, la cour suprême allemande statuera sur la légitimité des bailout à l’européenne. C’est loin d’être gagné vu l’opposition qui monte en allemagne pour assumer tout et le reste.
même Georges Ugeux sur son blog s’indigne des pratiques douteuses de garanties collatérales négociées entre grèce et finlande et réclamées depuis par d’autres bailleurs…
les eurosceptiques sont à la fête et sonnent l’hallalli …..
mêmes sons de cloches genre tocsin et glas sur Business Insider et Zero hedge….
« Old Charlie stole the handle and the train it won’t stop now , no way to slow down »
(Jethro Tull – pour les dinosaures, mes semblables)
Cordialement.
Lagarde’s ugly truth on debt, Financial Times, 28/8
Where the FT disagrees, is in Ms Lagarde’s willingness to allow taxpayers to act as unpaid lifeguards for the financial system – rescuing the banks if private investors will not. This shifting of risk from bondholders was a bad idea in Ireland and generalising it across the eurozone will not improve it. It would be better to fill capital holes by mandatory debt to equity swaps that put unsecured bondholders where they belong – behind both taxpayers and depositors.
Inimitable la tronche d’ancestrale punk FMInée sur la une du FT!
… avant, c’était bien … on avait une ou deux petites vidéo musique de la part de Paul Jorion.
Ca devient vraiment austère l’austérité 😉
Samedi 27 août 2011, à Jackson Hole, Christine Lagarde a parlé de la situation économique et financière. Surtout, elle a prononcé une phrase très importante en ce qui concerne l’Europe.
Elle a dit ce qu’elle pensait de la situation financière en Europe : « banks need urgent recapitalization. »
« En Europe, les banques ont besoin d’une recapitalisation urgente. »
http://www.imf.org/external/np/speeches/2011/082711.htm
En clair : les banques européennes sont sous-capitalisées. Le ralentissement de la croissance dans tous les pays d’Europe va avoir des conséquences dévastatrices sur les banques. Si par malheur il n’y avait pas de recapitalisation, les banques européennes feraient faillite.
Problème : où trouver l’argent pour cette « recapitalisation urgente » des banques européennes ?
Je sens que les contribuables vont encore morfler.
En tout cas je confirme ma chère banquière n’a pas voulu m’augmenter d’une misère mon découvert autorisé comme si j’allais mettre en péril la banque.
tout va bien
Il fallait lire l’éditorial du FT, ce n’est pas rien, ci-dessus. Il est repris dans mon blog, le maillon faible.
C’est le moment de les nationaliser!
Je remets à votre lecture cet article de 2008 qui parle de crise monétaire à venir en Europe :
On a les mêmes ingrédients mais différents, ce ne sont pas les déficits des pays du club med qui sont la tête d’affiche, la présentation est différente, c’est la fuite des capitaux des pays du club med pour cause de crise mondiale qui les retrouvent du jour au lendemain sans financement.
Donc la dette des états n’était bien pas la cause de la vague 2, la vague 2 est du au rapatriement des capitaux comme en 1932
On retrouve aussi nos milliards de besoin de refinancement des banques européennes :
L’article de 2008
après la crise financière , se profile la crise monétaire aussi redoutable!
L’Europe au bord de la crise monétaire
27 octobre 2008
Les mouvements massifs de capitaux qui fuient le risque provoquent une crise gravissime sur le front des devises, en une réédition de celle qui avait éprouvé l’Asie en 1996. Mais cette fois, le monde entier est concerné, de l’Amérique Latine à l’Europe de l’Est sans oublier l’Asie. A tel point que Krugman, reprenant l’expression forgée par feu Saddam Hussein, la qualifie aujourd’hui de « mère de toute les crises. » Dans cette nouvelle tourmente, contrairement à la première vague qui avait frappé le crédit, c’est l’Europe – et ses banques – qui sont en première ligne, avec une exposition aux pays émergents qui se chiffre en trillions de dollars. Au risque de voir exploser l’Union Monétaire ? Certains l’envisagent, et en tout cas mettent un prix sur ce futur potentiel. Voici les faits, rapportés par Evans-Pritchard.
La crise financière qui se répand comme une traînée de poudre dans tout l’ex-bloc soviétique menace de déclencher une deuxième crise bancaire en Europe de l’Ouest, encore plus dangereuse, entraînant l’ensemble du continent dans un véritable marasme économique.
La solidité des monnaies est testée jusqu’à la rupture à la périphérie de Union Monétaire Européenne, durant cette tourmente qui rappelle celle de l’effondrement du serpent monétaire européen en 1992.
« C’est la plus grande crise monétaire que le monde ait jamais vu », déclare Neil Mellor, analyste à la banque Mellon.
Les experts craignent que ce chaos ne puisse bientôt déclencher une réaction en chaîne au sein de la zone euro elle-même. Le risque réside en une augmentation brutale de la fuite des capitaux quittant l’Autriche et des pays du « Club Med » qui tablent sur les financements de l’étranger pour couvrir les énormes déficits de leurs balances des comptes courants.
Les données les plus récentes de la Banque des Règlements Internationaux montrent que les banques d’Europe occidentale ont dans leurs livres la quasi-totalité de l’exposition au risque né du dégonflement de la bulle sur les marchés émergents.
Elles détiennent les trois-quarts du total 4 700 milliards des prêts bancaires octroyés en Europe de l’Est, en Amérique Latine et dans les pays émergents d’Asie lors du dernier boom mondial du crédit. Cette somme dépasse largement les montants de la débâcle des crédits hypothécaires US.
L’Europe a déjà eu un premier avant-goût de ce que cela pourrait signifier. Les mésaventures de l’Islande lui a coûté 74 milliards de dollars. Les Allemands ont perdu 22 milliards.
Stephen Jen, responsable du secteur des devises chez Morgan Stanley, affirme que le crash des marchés émergents est un risque largement sous-estimé. Il menace de devenir « le deuxième épicentre de la crise financière mondiale », qui concernerait cette fois-ci l’Europe et non plus les USA.
L’exposition des banques autrichiennes sur les marchés émergents est égale à 85% du PIB – avec une forte concentration en Hongrie, en Ukraine et en Serbie – qui tous, avec la Biélorussie, se pressent à la porte du FMI pour obtenir des prêts pour leur sauvetage.
Le montant de cette exposition au risque représente 50% du PIB en Suisse, 25% en Suède, 24% au Royaume-Uni, et 23% en Espagne. Aux États-Unis elle n’est que de 4%. L’Amérique restera spectatrice durant ce nouvel épisode.
Les banques espagnoles ont prêté 316 milliards de dollars à l’Amérique latine, près de deux fois le montant accordé par l’ensemble des banques américaines ( 172 milliards) à ce qui était autrefois le pré carré des États-Unis. D’où les doutes croissants qui s’expriment sur la santé du système financier espagnol – déjà en situation de stress en raison de la crise de l’immobilier – au moment où l’Argentine se rapproche d’un nouveau défaut de paiement, et où la devise, les obligations et les actions Brésiliennes sont en chute libre.
D’une manière générale, les États-Unis et le Japon se sont tenus à l’écart du boom du crédit dans les marchés émergents. Cette fête du crédit a été un jeu européen – souvent en utilisant des fonds en dollars, ce qui ajoute encore à l’aspect terrible du « deleveraging, » ce processus de liquidation mondial, qui propulse le dollar vers des sommets. Nulle part ailleurs ce phénomène n’a été plus extrême que dans l’ex-bloc soviétique.
La région a emprunté 1 600 milliards de dollars, euros et francs suisses. Quelques propriétaires qui ont pris de gros risques en Hongrie et Lettonie ont souscrit des crédits hypothèques libellés en yens japonais. Ils ont tout simplement subi une hausse de 40% de leur dette depuis juillet. Personne ne les avait mis en garde contre ce qui pouvait se passer lorsque le carry trade [1] avec le Japon connaîtrait une inversion brutale, comme c’est le cas avec ce retournement de cycle.
Les experts du FMI avaient rédigé un rapport il y a deux ans, intitulé « Asie 1996 et l’Europe de Est 2006 – la réédition du Déjà vu ? », qui avertissait que cette région était le théâtre des plus dangereux excès financiers dans le monde.
Ce texte, inexplicablement, n’a jamais été publié, bien que des copies non officielles aient circulé. Peu de choses ont été faites pour tenter de refroidir la croissance du crédit, ou pour mettre fin à une dépendance mortelle à des capitaux étrangers. La semaine dernière, les discrets auteurs de ce document ont tenu lors revanche, lorsque l’Europe de l’Est est partie en vrille.
La Hongrie a stupéfié le marché en augmentant les taux de 3% pour les porter à 11.5% en une dernière tentative pour défendre le cours du Florin vis-à-vis de la monnaie européenne.
Les requins des hedges funds sont attirés par l’odeur du sang et voient se former une liste de devises qui sont leurs victimes potentielles. « L’économie n’est pas assez forte pour supporter le choc, donc on sait que ce n’est pas viable », avertit Simon Derrick, spécialiste des devises à la Banque Mellon.
La Roumanie a multiplié par 9 son taux au jour le jour pour tenter d’endiguer la fuite des capitaux, rappelant ainsi les mesures désespérées prises par les banques Scandinaves dans les derniers jours de la crise du SME en 1992 – décisions qui avaient transformé en catastrophe la crise bancaire des pays nordiques.
La Russie est également dans l’oeil du cyclone, en dépit de sa richesse énergétique – ou à cause d’elle. Le coût de l’assurance sur la dette de l’Etat russe, par le biais de contrats de Credit-Defaut Swaps (CDS), a bondi à 12% la semaine dernière, a un niveau plus élevé que celui qu’avait atteint la dette Islandaise, avant que Reykjavik ne subisse son « Crépuscule des Dieux. »
Les marchés ne croient plus que la structure du budget et des dépenses de l’État russe soient viables maintenant que le pétrole menace de plonger à moins de 60 dollars le baril. La dette extérieure de l’oligarchie (530 milliards de dollars) dépasse le niveau des réserves en devises du pays. 47 milliards de dollars doivent être remboursé au cours des deux prochains mois.
Les courtiers suivent la situation avec une attention particulière au moment où la contagion passe de la périphérie au cœur de la zone euro. Ils suivent l’évolution des différentiels de taux entre les bons du trésor à 10 ans de l’Italie et de l’Allemagne, qui fournissent un baromètre du stress auquel est soumis l’union monétaire.
Cet écart a atteint 93 points de base, soit 0,93%, la semaine dernière, plus haut niveau observé depuis la création de l’Union Monétaire. Personne ne sait où se situe le point de rupture, mais une valeur supérieure à 100 serait considérée comme une alarme rouge. Le marché a pris bonne note que ce vendredi, les plus grandes banques portugaises, Millenium, BPI, et Banco Espirito Santo se sont préparées à accepter en urgence les garanties de crédit offertes par l’Etat.
Hans Redeker, responsable du secteur devise à BNP Paribas, écrit qu’il existe un danger imminent que les parités des devises de l’Europe de l’Est soient rompues si les autorités de l’UE ne prennent pas une pleine conscience de la gravité de la menace, ce qui à son tour provoquerait une dangereuse crise pour l’Union Monétaire elle même.
« Le système est paralysé, et il commence à ressembler à celui du mercredi noir de 1992. J’ai bien peur que cela ait un effet déflationniste sur l’économie de l’Europe occidentale. Il est pratiquement garanti que l’offre de monnaie dans la zone euro soit sur le point d’imploser », estime-t-il.
Léger réconfort pour les lecteurs britanniques : les banques du Royaume-Uni n’ont pratiquement pas d’exposition sur l’ex-bloc communiste, à l’exception de la Pologne, qui est l’un des Etats les moins vulnérables.
La menace pour la Grande-Bretagne réside dans les pays émergents d’Asie, où les banques ont accordé 329 milliards de dollars de prêts, presque autant que les Américains et les Japonais réunis. Que vous le sachiez ou pas, votre fonds de pension coule en même temps que les obligations des entreprises vietnamiennes et les prêts octroyés à des magnats indiens de l’acier. Personne ne vous l’avait dit ?
Ambrose Evans-Pritchard the telegraph
Contre info
François Leclerc a écrit :
Je suis étonné de ne pas voir mentionner, au fil des articles et des commentaires, le MESF (Mécanisme Européen de Stabilité Financière).
C’est bien ce mécanisme qui est appelé à prendre le relai du FESF … en 2012/13 il me semble, via des DTS, comme pour le FMI.
Une forme d’euro-bonds financés par le MESF ?
C’est la restructuration de dettes qui n’ont pas lieu d’être qu’il faut mais ils ne peuvent pas agir car selon les contrats de couverture les fameuses armes de destruction massive, ils ne savent pas ce qu’ils déclenchent. L’évènement de crédit tant redouté de Trichet, c’est le débouclage en cascade des CDS sans qu’il y ait assez d’argent pour les règler……….
Oui merci pour l’explication @]liervol, je comprends.
Cela veut dire que même en doublant le fonds du FESF par le MESF, ce ne sera pas suffisant.
Alors on bricole, en espérant que ça tienne et pour que rien ne change
Le message de Benanke est limpide :
« Débrouillez vous sans moi. »
Merci, mille fois.
Pourvu que çà dure.
Mr Leclerc merci de la qualité de vos billets et belle conclusion de l’article:
« Il sera ensuite temps de s’attaquer aux racines du mal. De stopper la machine à produire de la dette en redistribuant la richesse, notamment fiscalement, et d’interdire sans autre forme de procès les produits et transactions financières spéculatifs. »
« Redistribuer la richesse » , donc si on étudie l’histoire, la Gauche vaut mieux que la Droite: les progrès de la redistribution en période de paix ont été légiférés quand la « Gauche » et ou le mouvement social était forts , en France 1936, 1945 (Sécu), 1968, 1981…, Aux USA Roosevelt, les travaillistes en Angleterre en 1945…
La montée de l’inégalité s’est opérée quand la Droite était majoritaire: Reagan, Thatcher, Bush; la gauche caniche (Droite de la gauche) aussi y a parfois contribué: Clinton et la fin du Glass Steagel Act…
« ’interdire sans autre forme de procès les produits et transactions financières spéculatifs. »
Les pouvoirs publics vont peut-être y arriver sans vraiment le vouloir vu l’absence , voulue par la Finance, de pare-feux efficaces dans le système.
Pourriez vous SVP donner la référence d’un ou deux de vos billets (Mr Jorion ou vous)sur la question: peut-on commencer par un seul pays? Quelles sont les mesures de rétorsion possibles de la Finance, quelles sont les mesures d’accompagnement nécessaires?