Billet invité
La « crise », dont beaucoup de bons esprits disaient qu’elle était derrière nous, a donc rebondi au cours de l’été. Le spectre du « double dip » se profile. Les réminiscences des « années 30 » se multiplient.
Les responsables politiques de l’Europe ont cru que l’on pouvait rassurer les « marchés » en multipliant les déclarations concernant la mise en place de dispositifs accentuant l’« austérité » en vue de résorber les dettes des pays-membres. On a même entendu au plus haut niveau des propos selon lesquels tous les pays de la zone euro devraient viser le retour à l’équilibre des finances publiques, ce qui constitue une aberration économique. En effet, s’il est normal et souhaitable de préconiser de ramener la zone dans son ensemble à un niveau d’endettement raisonnable, cela n’a aucun sens de demander à tous les pays membres de la zone à la fois de rechercher l’équilibre budgétaire selon on ne sait quelle « règle d’or ». C’est oublier que la variété des situations économiques et budgétaires appelle des politiques différentes. On a cru rassurer les « marchés », on les a effrayés, car ils savent que la multiplication concomitante de programmes d’austérité ne peut conduire qu’au retour redouté de la « grande récession » en Occident. D’où leur réaction négative. On a beau rappeler ce qui s’est produit au cours des années 30, l’impression prévaut que nos dirigeants se dirigent à l’aveugle vers le piège.
Raisonnons et mettons-nous à la place des « marchés », même en faisant abstraction de la spéculation toujours prête à tirer parti, en l’aggravant, de la détérioration de la situation. Que constatent-ils ? Les mesures résultant du « compromis » européen du 28 juillet n’ont donné qu’un répit à la zone euro dans l’espoir de gagner du temps. Mais elles n’ont en rien changé fondamentalement la situation. Certes, elles sont de nature à soulager la Grèce en atténuant la pression qui pèse sur elle, en supposant que l’inertie qui paralysera l’application de certaines d’entre elles puisse être surmontée. Mais, que peut-on espérer ? Les programmes d’austérité mis en place de toutes parts pour résorber l’endettement public, s’ils ne sont pas accompagnés d’autres mesures pour soutenir et relancer l’activité économique, risquent fort de plonger les pays concernés dans la récession et, en empêchant ainsi l’assainissement financier recherché, ne pourront pas atteindre leur objectif. Ceci, les « marchés » le savent et n’ont donc aucune confiance dans les mesures prises. Et on les comprend. Anticipant l’échec de ses « solutions », ils s’attaquent aux maillons les plus faibles, un jour la Grèce, puis l’Italie, demain l’Espagne… Les agences de notation, culpabilisées par leur incapacité à avoir signalé le risque des subprimes, les yeux rivés sur les niveaux d’endettement, ne font qu’en rajouter en exigeant toujours plus de rigueur dans les politiques (cf : les arguments de Standard & Poor’s pour dégrader la note américaine).
L’occident se trouve pris dans un cercle vicieux avec la perspective redoutée du « double dip » et d’un retour aux années 30. Certes, la situation n’est pas directement comparable. Les pays « émergents » sont capables de tirer l ‘économie mondiale, mais seulement dans une certaine mesure. Les États-Unis et l’Europe pèsent encore très lourd. A la fin des années 30, le redressement économique fut résulté, d’abord du conflit mondial obligeant les États-Unis à faire tourner leurs usines pour renforcer leur armement, puis de la reconstruction de l’Europe de l’Ouest grâce au Plan Marshall financé par les États-Unis. Espérons qu’il ne faudra pas avoir besoin d’en arriver là pour sortir l’occident de l’ornière !
Il est clair que la conjoncture économique, après le feu de paille de la reprise en 2010, se détériore et que la faible croissance que l’on a enregistré se ralentit. Si ce n’est pas encore franchement la récession, cela s’en rapproche à vive allure. Les politiques économiques, tous freins serrés, y pourvoient. Sous l’aiguillon aveugle du « Tea Party » empêtré dans une idéologie suicidaire, le Parti Républicain y contribue de façon majeure aux États-Unis, malgré la résistance du Président Obama. Si, en Europe, la situation est plus nuancée, on y vient. En France même commence à se produire une surenchère entre la majorité actuelle qui, jusqu’ici, n’avait pas vraiment succombé à la maladie de l’austérité, mais s’arcboute sur la stupide (du point de vue économique) « règle d’or » et une opposition qui veut faire preuve de vertu et démontrer qu’elle a renoncé à ses penchants supposés « dépensiers ».
Si l’on n’y prend garde, l’Europe risque de se trouver dans une impasse, faute de moteur pour faire tourner l’économie, sans pour autant – ce qui est un comble – que la résorption escomptée des déficits et des dettes puisse être obtenue, faute de recettes publiques. Quant aux États-Unis, tant qu’ils resteront financés par le reste du monde, ils peuvent se permettre de continuer à accumuler de la dette, mais, si la pression idéologique du « Tea Party » parvient à l’emporter, il est à craindre qu’ils connaissent une sérieuse récession, voire une dépression, rappelant encore une fois les sinistres souvenirs des années 30. Il convient, par ailleurs, de souligner que ces politiques, par les dégâts sociaux qu’elles entraînent inévitablement, renforcent l’extrême-droite dans les différents pays, renvoyant à de sombres souvenirs.
Que faudrait-il faire ? Tout d’abord, passer au plus vite à la mutualisation de la dette européenne qui, agrégée, apparaît supportable, en tout cas, nettement inférieure à celles des États-Unis et du Japon, et mettre en place le système des euro-obligations, préconisé à juste raison par beaucoup, car seul susceptible de mobiliser l’abondante épargne du secteur privé en vue de financer à la fois le remboursement de la dette et des investissements porteurs d’avenir. Cette dernière mesure paraît d’autant plus facile à adopter qu’elle fait l’objet d’un consensus de plus en plus large, même en Allemagne où seuls résistent au sein de la coalition au pouvoir des tenants d’une idéologie libérale et d’une conception de la vertu et de la puissance de l’Allemagne dépassées.
Ensuite, en même temps, pour disposer des instruments de lutte contre les déficits et l’endettement, il convient de soutenir l’activité économique. En ce qui concerne l’Europe, et plus particulièrement la Zone Euro, ce soutien ne peut venir, dans la plupart des cas, des pays eux-mêmes plombés par l’ampleur de leurs dettes et la rémanence de leurs déficits. Ceci est particulièrement évident dans le cas des pays de la périphérie méridionale (Grèce, Espagne, Portugal), mais aussi, non seulement de l’Italie, mais de la France. L’initiative ne peut donc être menée que dans le cadre d’une action au niveau de l’Europe tout entière. En d’autres termes, l’Europe doit s’imposer un plan de relance, une sorte de nouveau « Plan Marshall ». Ce plan de relance serait d’ailleurs l’occasion de revoir les conditions de la croissance dans l’optique d’une lutte contre les gaspillages et d’une réorientation vers le développement durable.
Ceci implique, bien entendu, des avancées institutionnelles combinant le passage de l’actuel budget « croupion » (de l’ordre de 1 % du PIB européen !) de l’Europe à un budget digne de ce nom car disposant des ressources propres nécessaires, avec un système de fonds d’investissements qui pourrait être articulé autour de la BEI (banque européenne d’investissement) et la création d’une agence européenne de la dette (sorte de « Trésor » européen). Ces transformations sont à effectuer dans les plus brefs délais, avant que la situation ne devienne impossible à maîtriser. Que l’on n’aille pas invoquer les « Traités » et autres alibis. L’expérience récente a démontré que, si de telles avancées étaient difficiles à obtenir, elles pouvaient s’imposer au pied du mur. Au passage, signalons que les efforts menés pour transformer le Fonds de Stabilisation actuel en un véritable instrument opérationnel doivent absolument éviter l’écueil que constituerait la mise en place d’un clone du FMI, dévolu entièrement à la recherche des équilibres budgétaires, quitte à sacrifier les besoins des populations.
En dernier lieu, il est aussi évident qu’il convient de mettre fin à la tyrannie des agences de notation privées et à l’abri de celles-ci les fonds souverains des États. Là encore, il convient de passer de la simple évocation renouvelée sans cesse du sujet à une réelle mise en application, malgré l’opposition farouche des milieux financiers privés trop satisfaits par le système actuel.
Si l’on n’y prend garde, le risque de voir l’occident basculer dans un cycle de graves turbulences est élevé et dépasse de très loin la seule éventualité d’un éclatement de la zone euro sur laquelle on se focalise trop volontiers.
251 réponses à “ÉVITER LE RETOUR AUX ANNÉES TRENTE, par Jean-Pierre Pagé”
Bonjour
Il n’y a pas de crise, mais des attaques de financiers contre les Peuples ..
Les politiques doivent se recycler en jardiniers bio, pour servir à quelque chose ..
Nous négocierons directement avec les financiers ..
Le pire, Xian, est que tu as raison.
Sinon, bonne croissance à tous de vos PEA et PER.
Coté PER d’ailleurs, aux US, ça marche « moins »…
en tout cas ça y ressemble……………
Négocier ??????????
Qu’y a t il de negociable ???
c’est stop et fin la ruine des peuples tout simplement !!!!
Comment Pompidou a t il pu leur donner les clés qui ont ouvert les vannes ?????,
des apprentis sorciers !
Pompidou n’était pas un apprenti sorcier, mais fut, avant son entrée en politique, banquier de profession. Ça éclaire bien des choses, non?
Bon, Roosevelt aussi, mais lui sut mettre sa connaissance du monde financier au service de la nation et contre les banquiers. N’est pas Roosevelt qui veut.
Négocier avec les financiers? Leur reddition inconditionnelle?
Je suppose que xian parle de « négociations au sabre laser » comme disais je sais plus qui dans une galaxie lointaine, très lointaine…
Une autre variante c’est la négociation à la Korben Dallas.
@ jroger
C’est toute la question. On négocie avec des armes. Lesquelles ?
J’aime bien l’arme de Zébu sur les Assurances Vie.
Bonne analyse et excellenfes suggestions.Une question: que voulez-vous dire a propos des fonds souverains des Etats?
Je connais bien le domaine des Swfs,mais souhaiterais plus de precision. Bien a vous. Renaud Bouchard
Le terme est peut-être mal choisi. Je pense à la « position financière » des Etats. S’il me paraît , dans une certaine mesure, que ces agences notent des entreprises et entités privées en fonction de leur situation financière (et, encore, au nom de quoi sont-elles habilitées à le faire ? Il y a – on le voit- d’énormes risques de conflits d’intérêt), il est totalement incongru qu’elles aient le droit de noter des Etats !
Jean Pierre Pagé
le truc, c’est qu’il y a un marché…qui n’attend qu’une note pour savoir ce qu’il vaut.
En gros, les notations sont perçues comme une nécessité par les investisseurs. çà a commencé aux USA, sur les compagnies ferroviaires, je crois (d’ailleurs au moins une des trois agences américaines vient de là).
il y a une place à prendre, comme on dit.
Pour les états, pareil : à partir du moment où ils se refinancent sur les mêmes marchés.
Mais personne pour les noter. Certainement pas la mort dans l’âme, les agences de notations, les trois soeurs, ont pris sur elles de le faire.
Incongru mais néanmoins nécessaire, ou au moins utile, aurait dit J.Attali (ce qui précède résume qq entretiens du mr).
En passant, une question. Si un produit est noté AAA, ses rendements vont augmenter. Et inversement. Dans quelle mesure ces agences n’amplifient pas voire ne créent pas ce qu’elles annoncent? Prennent elles seulement leur propre influence en compte?
Avez vous vu la vidéo de « la dernière enquête de Columbo »? je vous suggère de la visionner ; elle est …formidable.
Elle se trouve encore sur AGORAVOX.
le coupable pour Columbo c’est KEYNES et non HAYEK; mais pour cela il faut suivre l’enquête; Il est sûr que cette mise en scène n’est pas du niveau de ce blog, que j’apprécie au combien au demeurant.
Néanmoins en ces temps de disette intellectuelle, cette vidéo vaut le détour. Revenez nous la commenter, je suis preneuse.
ça manque d’un paragraphe fiscal.
Et de protectionnisme : tant que l’on ne maîtrise pas le flux des marchandises importées , l’Europe prendra la tasse car il est impossible de lutter contre les pays à bas coût sauf à s’aligner sur leur critères sociaux : retour de l’esclavage .
Le protectionnisme est un moyen de réindustrialiser un pays et de rétablir la balance commerciale .
Puis quand le rattrapage est effectué alors on peut ouvrir davantage les frontières .
Oui, Boson tu as raison, ce n’est pas seulement la spéculation qu’il faut contrôler, en taxant les flux finnaciers et en prenant le contrôle des banques, il faut lourdement taxer les produits en provenance des pays émergeants (dont la chine), aux frontières de l’Europe, il n’est pas normal que l’union européenne ait éliminé les droits de douane avec ce pays, alors même que la Chine taxe lourdement les produits occidentaux à l’importation!!!, qui plus est avec une monnaie le yuan sou-évaluée, et les institutions europénnes, qui ne se gênent pas pour faire la leçon aux pays membres, ne protège même pas ses industries.
On peut même douter fortement, que l’idée d’un protectionnisme européen ( que fait-on avec les nouveaux entrants?) puisse se mettre en place un jour vue la cacophomie qui rèene entre les Etats. Et que des violations inadmissibles de la souveraineté de la part de la troïka (FMI, CE, BCE) sur les pays mis sous tutelle (comme la Grèce). Faudra-t-il que la France et d’autres pays se posent sérieusement l’option de quitter l’unin Europénne!!.
Le chomage est l’actualité du jour .
croissance émergents (Chine,inde,Bresil,..) 5 à 10%
croissance Europe : 1% avec inclus l’Allemagne qui est l’exception qui confirme la règle.
Pour relancer un débat
Il faut protéger le travail contre les délocalisations, par Maurice Allais, prix Nobel d’économie
Contreinfo :16 janvier 2010
« Tout libéraliser amène les pires désordres », constate le prix Nobel d’économie Maurice Allais, qui se définit comme « libéral et socialiste », préoccupé à la fois par « l’efficacité de la production » et de « l’équité de la redistribution des richesses ». Il est « fou d’avoir supprimé les protections douanières aux frontières », tonne-t-il, car le commerce international est un moyen et non une fin en soi : le « chômage résulte des délocalisations, elles-mêmes dues aux trop grandes différences de salaires… À partir de ce constat, ce qu’il faut entreprendre en devient tellement évident ! Il est indispensable de rétablir une légitime protection. » Déplorant la quasi unanimité en faveur de la mondialisation qui prévalait avant la crise, Maurice Allais dénonce « un pourrissement du débat et de l’intelligence, par le fait d’intérêts particuliers souvent liés à l’argent », et rappelle que malgré ses demandes répétées, les médias ont toujours refusé de donner la parole au seul Nobel d’économie français.
http://www.contreinfo.info/article.php3?id_article=2956
@ Boson
Je partage totalement votre avis.
Pour aller plus loin :
link
Il faudrait aussi et surtout rétablir le contrôle des mouvements de capitaux, interdire la cotation en continu, [voire carrément fermer les bourses :-)…
Il manque toujours quelquechose…mais le problème ailleurs, dans cette proposition:
Le budget européen est géré par les bourgeoisies européennes.
L’augmenter ne changera rien.
Les mêmes bourgeoisies continueront à l’utiliser pour le même objectif:
créer les meilleures conditions pour l’accumulation du capital,
avec tous les moyens qu’impose la situation.
En l’occurence, dans la crise qui commence: la régression sociale,
la répression, même la plus sauvage.
Bref: la barbarie qui accompagne nécessairement l’agonie du capital.
La seule solution, c’est l’euthanasie de la bête malade,
condition indispensable de la démocratie réelle.
Reste quelques petites années pour organiser le soulèvement.
L’Union Européenne telle qu’elle existe a amplement démontré qu’elle était indécrotablement libérale, et irréformable. Mieux vaut dissoudre cette saleté et rebâtir une autre union au service des peuples. Mais pour cela, il faut d’abord que les-dits peuples se soulèvent et reconquièrent leur souveraineté et leur liberté.
Je n’aurais jamais cru, il y a quelques années, devoir en venir à cette conclusion, Européen convaincu que j’étais [et suis encore].
On rencontre souvent l’argumentation concernant ces « grandes nouveautés historiques » ainsi que leur effroyable conséquence :
« la hausse du prix du pétrole, la hausse du prix du gaz naturel, le passage à une économie basée sur les énergies renouvelables, le démantèlement des centrales nucléaires, le stockage des déchets nucléaires, le raz-de-marée des vieux, le vieillissement de la population, l’arrivée de millions de personnes âgées qu’il faudra loger, nourrir, soigner, l’explosion du coût des dépenses de santé, etc, etc. (liste non exhaustive).
A cause de ces « grandes nouveautés historiques », la France ne respectera pas la règle d’or. »
L’énergie, la santé, la démographie… on trouve là presque une caricature des sujets qui ont exacerbé les peurs séculaires du progrès chez les humains.
Ainsi, au dix-neuvième siècle, le plus proche dont on puisse parler avec recul:
– pour l’énergie, l’avènement de la machine à vapeur faisait déjà craindre à la fois le chômage généralisé dû à l’accroissement de la productivité industrielle (comme pour l’informatique), la gravité des accidents ferroviaires (comme pour le nucléaire), et les dangers pour l’homme (qui ne pourrait respirer correctement au-delà de quarante kilomètres/heures), etc.
– pour la santé, la diabolique découverte du chimiste Pasteur (qui avait le tort de ne pas être médecin) était pour les bien pensants un défi à l’équilibre naturel de la survie du plus apte parmi les agressions microbiennes qui accompagnent la vie depuis son apparition sur terre. Que ferait-on de tous ces survivants imprévus?
– pour la démographie, les écrits de Malthus furent d’une influence encore plus grande sur son temps. Sociologues, politiques, philosophes considéraient presque tous comme acquis qu’on ne saurait nourrir la terre au-delà du nombre d’habitants atteint à cette époque et les exemples de famine étaient cités comme preuve d’un point de non retour…
Aujourd’hui, on retient du dix-neuvième siècle qu’il fut l’un des plus inventifs de l’histoire, en sciences (naissance de l’électrodynamique de Maxwell pour domestiquer l’électricité, de la thermodynamique de Boltzmann pour la chaleur) tout comme en technologie (que ferait-on sans moteurs thermiques et/ou électriques?).
Tout au long de l’histoire, ce ne sont jamais les facteurs techniques de notre évolution qui ont posé problème, mais les facteurs politiques et sociologiques qui ont amené crises et guerres en raison des égoismes et des rivalités d’intérêts entre nations et/ou classes sociales…
Dois-je continuer pour montrer l’inanité qu’il y a à renouveler cette confusion, à l’endroit insignifiant de… « la règle d’or budgétaire » ?
S’il est une cause socio-politique aux déséquilibres actuels, c’est bien la mondialisation et sa globalisation financière qui, loin de hisser le tiers monde émergeant vers nos acquis sociaux, sont utilisées par une oligarchie pour les mettre à bas chez nous afin d’augmenter leurs profits!
D’où croit-on que vienne la concomitance des difficultés à maintenir nos budgets, nos régimes sociaux et services publics, et celle de la mise en concurrence avec cette partie de l’humanité qui en est démunie… sinon de la volonté des « ínvestisseurs » pour le plus grand bonheur des bénéficiaires ?
Introduire aujourd’hui chez les travailleurs l’idée d’une austérité nécessaire au lieu de contribuer à remédier à un état de fait patent, cela rappelle inévitablement aux aînés la célèbre blague de Fernand Raynaud: à son employé qui souffre d’une précarité croissante, le patron répond: « venez me trouver Lundi, je vous expliquerai comment on peut vivre pour moins cher! »
coluche aussi disait « Écrivez nous de quoi vous avez besoin, on vous expliquera comment vous en passer »
Sur l’interaction technique / humanité (/histoire / politique), je retiendrais plutôt l’approche de Bernard Stiegler : c’est notre relation aux « supports de mémoire » ( « hypomnemata » en jargon) qui conduit à des crises qu’il faut ensuite dépasser. Dans un premier temps nous nous adaptons aux techniques d’information (imprimerie, télévision, internet), puis, si tout va bien, nous évitons leur côté désublimant, et nous les adoptons.
Désublimation = manque de soin, perte de savoir-faire.
La technique n°1 qu’on se transmet , c’est tout simplement la langue. C’est pourquoi le cas des sophistes retient l’attention de Stiegler comme emblématique. Quand la langue fut amené à un niveau de complexité par son contenu « asymétrique » (cf Jorion), ouvrant une capacité à raisonner réellement hors de la sphère précédente du langage (artisano-religieuse, disons), vers une sphère de logique, une réelle brèche s’ouvrit, que Socrate montra, mais qu’aussitôt les sophistes détournèrent comme la télé aujourd’hui a détourné l’idée pas malsaine au départ d’être informé par voie visuelle à distance, et devient le lieu de mise en scène des viscères mêmes de la société, donc pas beau à voir (l’épisode de l’élection de 2007 fut un sommet de politique spectacle de tout côté, sommet dont on s’est à peine remis: attendez Carla à la maternité).
Dans ce cadre (il faut certes se taper le jargon Stieglerien pour accéder aux perles, notamment sa version de la prolétarisation, de l’énergie libidinale, etc. ), on ne découple pas vraiment les grandes nouveautés historiques. On raconte l’histoire de l’humanité comme suite de « redoublements » permettant de passer de stade d’adaptation (subie) à celui d’adoption (où la technique est réintégrée dans le savoir-faire/savoir-vivre de tous, comme la lecture aujourd’hui, euh hier faudra-t-il dire). Cela peut échouer et les civilisations se diluer, mais le rebond de la civilisation occidentale (souligné par Jean Gimpel par exemple) entre antiquité et renaissance/révolution industrielle, fournit matière à réflexion sur le « redoublement », et il est vrai qu’on se fait une idée sans doute pas très juste du moyen-âge, par exemple de l’architecture des villes, avec un boxon autour de la cathédrale, ce que R.Sennett explique par des visions auxquelles notre entendement quasiment se refuse aujourd’hui (ordre associé à la seule maison de Dieu, … dans « La Conscience de l’oeil »).
C’est tout pour le volet « révolution technique » et je m’arrête là.
Vous oubliez que machines et carburant ça n’est pas la même chose ….
Une machine ça n’est pas de l’énergie, ça en utilise, et l’énergie ça ne s’invente pas, ça se récupère
L’énergie n’est pas un problème. Entre le soleil, le vent, la géothermie, les marées… on trouve bien l’argent pour les armées… ou on ne parle jamais de déficit.
@Chesnes
Je ne dirais pas que l’énergie n’est pas un problème, d’ailleurs il me semble que vous voulez dire que la production d’énergie n’est pas un problème et je suis entièrement d’accord là-dessus. Le problème, il est toujours le même : si le vent est gratuit, si le soleil, les marées, les vagues, la chaleur de la Terre etc sont gratuits, le problème est : où vont aller les bénéfices, bénéfices d’autant plus plantureux que toutes ces ressources sont, justement, gratuites (contrairement au pétrole, à l’uranium etc), et que le seul effort (qui est un coût, tout le monde est d’accord là-dessus) consiste, à peu près, à « se baisser » pour les ramasser…
Tentative de début de réponse (en Belgique, mais tout le monde peut contribuer et, donc, récolter les bénéfices, dans tous les sens du terme) : Les éoliennes des citoyens
Bonjour,
Citation 1 :
« Ainsi, au dix-neuvième siècle, le plus proche dont on puisse parler avec recul:
– pour l’énergie, l’avènement de la machine à vapeur faisait déjà craindre à la fois le chômage généralisé dû à l’accroissement de la productivité industrielle (comme pour l’informatique), la gravité des accidents ferroviaires (comme pour le nucléaire), et les dangers pour l’homme (qui ne pourrait respirer correctement au-delà de quarante kilomètres/heures), etc. »
Ces craintes, maladroitement exprimées par des gens n’ayant pas eu la chance d’être longtemps allés à l’école, sont en train d’être réalisées sous vos yeux, mais vous ne le voyez pas, finalement aussi ignorant en la matière que les personnes que vous fustigez.
La planète est exhangue, ses habitants également :
Emballement climatique (« Ah, ils vont finir par nous détraquer le temps ! »), Dépassement des capacités d’absorption écologique de la terre (« on est trop nombreux ! »), pas à cause du nombre, mais de l’empreinte écologique/ hb qui explose, épée de Damoclès nucléaire (un 747 sur la Hague et c’est l’Europe entière qui est inhabitable (« le progrès tuera l’homme ») etc.
En fait, nombre de ces « simples » faisaient preuve d’un bon sens intuitif qui fait cruellement défaut à nos « élites » gâvées d’économisme et de matérialime simpliste.
Ca ne veut pas dire que leur monde, dur, un peu figé, ne devait pas évoluer. Mais pas comme ça, Pas faire passer la technique au service de l’hyperproduction, donc l’hyperrichesse de ses promoteurs, pour la technique au service du progrès social. Pas aliéner ces gens de peu au matérialisme désespérant, pour l’immense profit du dominant.
Citation 2 :
« Tout au long de l’histoire, ce ne sont jamais les facteurs techniques de notre évolution qui ont posé problème, mais les facteurs politiques et sociologiques qui ont amené crises et guerres en raison des égoismes et des rivalités d’intérêts entre nations et/ou classes sociales… »
La technique modèle l’homme parce que nos chimères sont d’abord le fruit de notre vision du monde contextuelle à notre cadre de vie.
La « crise » (?) ne se résoudra pas par une meilleure pertinence d’analyse économique.
Elle est écologique, existentielle, philosophique.
C’est comme si des intellectuels de l’époque féodale cherchaient à résoudre la fin de ce monde avec une démarche féodale.
Croissance, grand travaux. Vous croyez vraiment que ça suffira ?
Delphin
Waw !
J’adore ce genre de débat ! Je suis merveilleusement content de participer à ce blog, dont je trouve la teneur exceptionnelle… Comme quoi, on n’a pas besoin d’avoir « fait économie » pour y écrire des choses intelligentes et sensibles.
Non seulement je crois que ça ne suffira pas, mais je suis convaincu que c’est parfaitement inutile, voire nocif. Ce qui « suffira », c’est notre capacité à nous rencontrer, à habiter ensemble (ce qui diminuera le coût de l’habitation, mis à mal par la spéculation), à acheter directement nos denrées alimentaires chez celui qui les produit avec conscience et respect de la nature, etc.
Hors débat ? Franchement, je ne pense pas. Ne sommes nous pas ici pour réinventer le monde, non pas sur le zinc d’un bistrot, dans des rêves irréalisables, mais très concrètement, dans et au-delà du constat que ce qui a été inventé pour nous comme « modèle » est un échec ?
Jean Pierre, vous dites :
.
Entendez vous par là la mise en place d’une interdiction des paris sur les fluctuations de prix et le retour à l’exception de jeu, et surtout la remise à plat de l’ordre monétaire international sur le modèle du bancor de Keynes? déjà longuement détaillés ici. Pourquoi ne pas être plus précis sur ces points?
Quitte à faire un rapprochement historique avec les années 30 pourquoi ne pas mentionner le nouvel ordre monétaire sur lequel cette période a débouché après la deuxième guerre mondiale?
evafisc-le-conseil-d-etat-rejette-la-requete-de-hsbc
Alors, en principe, comme le gouvernement actuel est conseillé par les plus riches, le Delaware devrait être mis en concurrence avec la Suisse.
Avec penchant certain pour le Delaware, bien sûr…
Un moyen de preuve obtenu illégalement n’est pas valable et s’en servir est constitutif de recel (de vol de données par exemple).
Bref concrètement :
– oups Monsieur Alexandre est sur la liste !
– il sera convoqué pour un entretien avec les services fiscaux ou la douane (non contraignant)
– s’il a la mauvaise idée d’y aller, il subira la pression et le coup de bluff afin de lui faire signer un document dans lequel il reconnaît les faits
– s’il ne reconnaît rien…ça se complique … contrôle fiscal (ECSFP dans le jargon)…
– MAIS des pays comme la Suisse ne répondent pas aux demandes de notre belle administration fiscale (secret bancaire)
– EPILOGUE : Julien Alexandre coule des jours heureux, ayant planqué l’essentiel de son patrimoine là ou l’œil inquisiteur de l’administration ne peut l’atteindre.
HSBC veut rassurer ses clients par son action devant le CE, c’est uniquement marketing et psychologie de la clientèle.
J’imagine qu’il était trop difficile de trouver un autre nom que le mien !
Vos comptes en Suisse ne seront pas ébruités. Ça reste entre nous 😉
haha VV que de veines intimidations.
encore un qui roule pour ceux que ce blog dérange
Et pendant ce temps là : M. Bertrand s’est « battu » pour que les sodas light soient moins chers que les autres … Aux grands hommes…
Un centime la bouteille : c’est farce !
Oui, les sodas light méritent largement que M. le ministre se batte pour eux…
http://www.ateliersante.ch/aspartame.htm
Pour moi, le symptôme du soda light, se limite au mal de tête. Je m’en sort bien !
Finalement, je vais rester au sirop de fraise.
non!! c’est « DIVERSION »…au boulot les gens ne parlent « presque » que de ça aujourd’hui (l’autre sujet étant…DSK…sic)…et pas des vrais problèmes.
merci de préciser que l’aspartam est une belle s….
tant que la question, n’est pas celle de se battre pour la promotion du soldat light …
Il me semble que ces 2 pays ne soient pas des références, donc se comparer à eux me semble une mauvaise idée et surtout dangereux.
La situation est certes mauvaise, mais cela fait presque 40 ans que l’on a pas construit un budget équilibré, du coup la « règle d’or » est une nouveauté, alors que c’est bien le principe de base dans la gestion d’un budget, le construire équilibré.
On peut concevoir un endettement, dans des cas particulier mais en aucun cas dans la conduite normal des choses.
Alors certes oui ça ralenti la croissance, mais en allant plus vite on va ou? on fait une course? avec qui? Pourquoi?
Tant que l’on posera les choses en terme de compétition, de toujours plus, la nature humaine trichera, mentira et cherchera à rabaisser les autres pour être devant et cela quelques soit les règlements.
Après l’être humain a besoin d’un moteur, et la compétition en est un, c’est le plus facile à mettre en œuvre et malheureusement on sait ou cela nous mène, suffit de regarder l’histoire…
Mais on est toujours la!
A Alphonse.
Une réponse en plusieurs points :
– La référence aux 2 pays est faite parce que ce sont des pays industrialisés dont la dimension économique (les deux seuls en fait) est comparable à celle de l’Union européenne.
– Il faut regarder le niveau de la dette consolidée de l’ensemble de l’Union. Or la situation de cet ensemble est, en fait, très raisonnable (je n’ai pas le chiffre ici). On ne peut pas dire qu’elle est mauvaise.
– Au niveau d’un pays, a fortiori, au niveau d’un ensemble de pays, cela n’a aucun sens de dire que le budget doit être systématiquement équilibré. Ce n’est pas une épicerie. La situation souhaitable du budget dépend de la situation économique générale du pays (ou de l’ensemble) et du contexte économique environnant. En 2008, il était souhaitable de construire des budgets en déficit pour éviter une dépression générale. On ne peut donc pas se lier les mains à l’avance par une règle rigide.
– Ce qui est vrai au niveau de l’ensemble, l’est aussi à l’intérieur de celui-ci. Compte tenu de la variété des situations des pays de l’Europe, il est chimérique de vouloir construire une Europe où tous les budgets seraient équilibrés à la fois et en même temps. C’est pourquoi, il faut laisser de la souplesse et prévoir la possibilité de transferts de pays excédentaires vers des pays déficitaires.
– Enfin; il ne s’agit pas tellement de croissance que, plus trivialement, de soutien de l’économie. Il fait bien voir qu’un programme d’austérité, s’il n’est pas compensé par ailleurs, a toutes chances de diminuer le PIB. Et, qui dit diminution du PIB, dit diminution des recettes publiques tirées de l’activité économique, donc manque à gagner pour équilibrer le budget.
Est-ce une solution de reculer l’échéance, si cela ne s’est pas produit en 2008, 2011est-il un meilleur moment?
Si on ne le fait pas alors on se laisse la liberté de modifier les règles en permanence, est-ce une meilleur solution, je n’en suis pas si sur, ca rajoute de la confusion et une perte de confiance dans les dirigeants, qui au final ne sont plus crédible au yeux de leur peuple.
On serait plutôt un ensemble de magasin dans le même centre commercial.
Sauf a ne pas surévaluer les recettes de l’économie et à plutôt les minorer à la construction du budget. Par contre ca paraitra moins ambitieux, mais vaut-il mieux un budget plus faible avec des bonne surprise, ou un budget ambitieux que l’on ne tient pas par manque de réalisme.
La soi-disante règle d’or est bien une règle de plomb.
Deux tiers de l’accroissement de la dette publique depuis 2002 (droite) sont dûs aux cadeaux fiscaux aux riches et la majorité de cette augmentation s’est réalisée quand N.S. était aux responsabilités.
L’année qui vient sera celle de la Grande Bifurcation.
Soit on tourne à Droite. L’objectif caché est alors la suppression progressive du salaire différé (retraites, santé…) et des services publics. Mr Lévy de Publicis et la PDG de l’IFOP et du MEDEF , Me Parizot ont déjà annoncé partiellement la couleur: privatisation tout azimuth et exclusion de ceux qui ne pourront pas payer.
Soit on tourne à Gauche. L’objectif est alors le maintien des services sociaux, le progrès économique, écologique et une plus grande équité sociale.
Le probleme gauche ou droite , il n’y a plus de sous dans la caisse, demandez a une maman comment elle fait , elle met tout le monde aux pâtes, pas aux artichauts comme disait Coluche c’est un plat de pauvre il y en a plus dans l’asiette après qu’avant, mais l’artichaut est devenu cher. Il faut bien que nos bons Messieurs Mulliez et consort gagnent leur vie
Oui il n’y a plus de sous dans la caisse, parce que des petits malins de droite et de malheureux socio-démocrates l’ont vidée (niches fiscales, bouclier fiscal, exonérations de charge, abaissement des taux d’imposition de l’impôt sur le revenu,…). Résultat : de moins en moins d’argent dans les caisses, mais de plus en plus d’efforts demandés aux classes populaires et aux classes moyennes.
Taxer les revenus du capital à la hauteur de ceux du travail rapporterait 100 milliards d’€ par an. La dette, en estimant qu’on doit la payer en l’état, c’est 50 milliards par an ( intérêts + capital). Le budget de l’Etat, c’est 270 milliards, en constante diminution depuis des années alors que le PIB est de 1950 milliards d’€, en constante augmentation (jusqu’à maintenant, cf. les mesures d’austérité présentées hier et ce que la même logique a donné en Grèce ces derniers mois). On supprime des services publics pour payer la dette ! Les services publics, c’est la seule richesse de ceux qui n’ont rien.
@Jacques
« Le probleme gauche ou droite , il n’y a plus de sous dans la caisse »
Les administrations publiques en France gèrent et ou redistribuent environ 45% du PIB. Il y a encore de l’argent dans les caisses. Le problème est quels groupes sociaux doivent payer davantage ( ceux qui vivent de leur travail présent et passé) ou les autres? Et quels sont les choix de dépense publique les plus judicieux hors ceux déjà affectés dans les domaines économique, social, écologique?
Bonjour,
Il me semble qu’il y’à une incohérence dans ce que vous écrivez : « En ce qui concerne l’Europe, et plus particulièrement la Zone Euro, ce soutien ne peut venir, dans la plupart des cas, des pays eux-mêmes plombés par l’ampleur de leurs dettes et la rémanence de leurs déficits. Ceci est particulièrement évident dans le cas des pays de la périphérie méridionale (Grèce, Espagne, Portugal), mais aussi, non seulement de l’Italie, mais de la France. L’initiative ne peut donc être menée que dans le cadre d’une action au niveau de l’Europe tout entière »
Si Grèce , Espagne, Portugal, Italie et France ne peuvent soutenir l’activité, je ne vois pas très bien quel pays de la zone Euro peut le faire si ce n’est l’Allemagne….. qui n’en a pas du tout envie car elle se retrouve seule à financer les autres. Après tout la zone Euro n’est que la somme des pays qui la composent…
A Pascal.
C’est pourquoi, je propose que l’on passe à un plan de soutien de l’activité économique au niveau européen (il n’est pas question de laisser à l’Allemagne seule, ou accompagnée d’un ou deux autres pays, le soin de le faire). Mais cela suppose de passer à une autre dimension dans la construction de l’Union : un budget européen disposant de ressources propres (la taxe carbone ou la taxe sur les opérations financières, par exemple) et donc capable de financer des grands travaux et autres investissements et un système d’euro-bonds permettant de collecter des ressources d’épargne en provenance du secteur privé. En un mot, plus de fédéralisme.
encore une taxe à la consommation, la taxe carbone, et une taxe qui quoiqu’il arrive, arrivera en bout de ligne, facturée sur le quidam
le bugdet de l’Europe est déjà principalement prélevé de la TVA, et les seules propositions de recettes possibles seraient des taxes ?
pourquoi ne pas déclaré tout de suite, un impôt sur le sel, un impôt sur l’eau, un impôt sur l’air ?
au moins ça sera clair, retour aux péages, gabelles et tailles, vive la fiscalité de l’ancien régime !
Je me suis mal expliqué : Je ne vois pas comment l’Europe aura plus de moyens que la somme des pays européens qui la composent. Ce « budget européen » ne va pas arriver de nulle part, il sera bien issus d’une « taxe » quelconque. En bref, je ne vois là qu’un système de vases communicants : les moyens européens vont venir amputer les moyens nationaux. Et comme vous le dites, la plupart des pays sont incapables de fournir cet effort financier. Pour moi, l’Europe est dans l’impasse. Et les Euro-bonds n’y changeront pas grand chose si ce n’est en terme de confiance vis à vis des marchés financiers ce qui n’est déjà pas rien.
EXTRAIT DU CADTM :
… »Que faire ?
Ce n’est pas ici le lieu d’énoncer l’intégralité d’un programme qui passerait en revue toutes les mesures nécessaires, certaines qui découlent directement de la situation actuelle, d’autres qui en sont la conséquence logique, d’autres encore qui s’attaquent au système capitaliste dans ce qu’il a de plus fondamental. Cela serait utile, mais le feu est à la maison et il faut mettre en œuvre l’indispensable quitte à ce que, à partir de là, d’autres voies soient ouvertes sur un autre horizon. Il faut – priorité des priorités – éteindre l’incendie de la dette. Il faut – geste de survie – maîtriser la finance, l’empêcher de nuire, une bonne fois pour toutes. Il faut – préparation de l’avenir – jeter les bases d’un redémarrage, de façon à assurer l’emploi.
L’urgence absolue est de faire face au problème de la dette publique. Trois points sont essentiels :
1) quel que soit le pays, il faut décréter un moratoire sur la dette existante et la soumettre à un audit, pour porter un jugement circonstancié et déterminer quelles dettes seront remboursées et quelles ne le seront pas. Une partie substantielle de la dette, cela est clair, devra être répudiée. Le reste sera soumis à restructuration : rééchelonnement, réduction, plafonnement, etc.
2) réformer dans les plus brefs délais les statuts de la BCE, pour permettre le financement monétaire du déficit public (achat par la BCE des titres de la dette publique lors de leur émission). La BCE procède déjà à des achats de tels titres, mais il s’agit surtout du « marché de l’occasion », où les titres achetés par les banques sont revendus. Ce qui permet aux banques, tout à la fois, d’exiger une prime de risque lors de l’achat du titre et d’être assurées ensuite de pouvoir le revendre. Le financement monétaire du déficit enlèverait son pouvoir de chantage à la finance.
3) En matière de déficit public, il faut redresser la situation, surtout s’il faut renoncer aux fonds fournis par les marchés. Une réforme fiscale d’ampleur s’impose, pour revenir sur les avantages consentis aux patrons et taxer fortement les hauts revenus, les profits des sociétés et les patrimoines des riches.
La crise l’a montré de façon éclatante…. et désastreuse : il faut ligoter la finance. Ce qui, outre l’interdiction de la titrisation des créances et des fonds spéculatifs, implique la levée du secret bancaire, la chasse aux paradis fiscaux et la constitution d’un grand pôle bancaire public, par nationalisation d’un nombre significatif de banques en position dominante. L’appareil bancaire doit être soumis à un contrôle sévère, la séparation entre banque de dépôts et banques d’affaires restaurée. Il faut taxer les transactions financières, instaurer le contrôle du mouvement des capitaux. Il faut interdire les ventes à découvert, qui permettent la spéculation sur titres. Il faut aussi placer les Bourses en position subordonnée, ce que nous pouvons obtenir par une taxation renforcée des plus-values, l’introduction d’un délai entre l’achat et la revente des actions ou carrément la non cessibilité des titres émis. Il faut enfin mettre les banques centrales et toutes les institutions financières sous le strict contrôle des pouvoirs publics.
Si l’on ne veut pas que les mêmes causes produisent les mêmes effets, il faut rompre avec le modèle de la mondialisation libérale. … »
http://www.cadtm.org/Crise-l-heure-de-verite
Je suis largement d’accord.
Il y a un parti politique / homme politique qui est prêt à faire cela : Le Front de Gauche / Jean-Luc Mélenchon.
@morvandiau
D’accord 100%.
extrait ( et fin) de l’article cité ci-dessus :
… »Si l’on ne veut pas que les mêmes causes produisent les mêmes effets, il faut rompre avec le modèle de la mondialisation libérale. Ce qui suppose bien des choses qu’on ne peut développer ici, qu’il s’agisse du droit de propriété de l’entreprise, d’une autre mondialisation (et d’une autre Europe), du périmètre des biens communs ou encore de la crise écologique. Mais l’indispensable, le socle à partir duquel bâtir, c’est un nouveau rapport salarial. En effet, il faut un nouveau partage de la valeur ajoutée, radicalement différent de l’actuel, pour assurer les bases d’un autre développement. Il faut aussi stabiliser le marché du travail, en rétablissant la prépondérance des CDI, en confinant les diverses formes du travail précaire, en encadrant strictement les licenciements. Il faut garantir les acquis sociaux, en finir avec les politiques d’austérité, reconstituer des services publics dignes de ce nom.
Voilà le plus urgent. L’accomplir serait déjà énorme, mais s’en tenir là serait illogique. Ne voit-on pas que derrière tel ou tel « excès » de la finance, il y a l’esprit d’un système, le capitalisme ? Ne voit-on pas que, derrière la mondialisation libérale, il y a encore et à nouveau les exigences d’un système, le capitalisme ? La crise actuelle a déjà suscité d’immenses souffrances dans le monde. Ses nouveaux développements sont, de ce point de vue, terriblement menaçants. Il est temps de tirer un trait, il est temps de changer d’horizon.
Achevé de rédiger le 7/08/2011. »
Vous avez raison. mais on ne peut pas tout mettre dans un texte : il risque de perdre de sa force si l’on multiplie les sujets. Mais il est évident que la crise actuelle ne pourra pas être surmontée sans une réforme profonde (on pourrait dire : révolution) de la fiscalité dans le sens de plus de justice sociale et, en même temps, de plus d’efficacité. A cet égard, la « taxation des plus riches » qui vient d’être décidée, si elle va dans le bon sens, apparaît comme un épiphénomène !
Un épiphénomène? Un contre-feu plutôt.
Allez, à combien fixe-t-on le RMA (revenu maximal admissible) ? Voilà une question qu’elle est bonne…
Je me lance: puisque le minimum vital est de 1.000 E par mois, puisque le revenu médian tourne autour de 1.500 E/mois, puisque les économistes libéraux les plus libéraux des USA estimaient il y a 50 ans (avant l’ère de l’avidité sans limites) qu’un patron ne devait pas gagner plus de 20 à 30 fois ce que gagnaient ses ouvriers de base, disons qu’avoir des revenus supérieurs à 20.000 E/mois soit 240.000 E/an est indécent et justifie une confiscation de ce qui excède. Et tout le temps, pas seulement en temps de crise, évidement.
Faudrait voir sur le calculateur de Thomas Piketty combien cela rapporterait à l’Etat.
Le problème étant de savoir ce que fait l’état de cet argent ensuite.
C’est la qu’on aimerait un peu moins de gouvernancerie et un peu plus de vraie démocratie
« épiphénomène »
Ou coup de vaseline pour faire passer la prolongation du programme de destruction sociale…
@Alain A
Marchais, sors de ce corps 😉
http://www.dailymotion.com/video/xdkg99_marchais-pcf-elkabbach-et-alain-duh_news
Sur l’idée que les rentes et revenus financiers étaient considérés par les économistes classiques comme un prélèvement sur la production collective :
Why America Had A 90% Income Tax – Michael Hudson
NB une mesure en «aval» (sans chercher à comprendre, à changer les rapports de forces)
@ nouxolène
Se désendetter, par exemple.
« Ne serait-il pas plus simple que ces sommes dont M. AAA dispose en trop par rapport à ses besoins, et qu’il peut prêter à l’État, l’État les perçoivent plutôt sous forme d’impôt ? Il y aurait là un double avantage : la dette publique serait diminuée du montant de cette somme, et il n’y aurait aucun versement d’intérêts, aucune charge de la dette attachée aux emprunts qui auraient dû être émis à la place. » Paul Jorion, Le capitalisme à l’agonie, Fayard (2011), p. 100
BOURSORAMA
13:51 Sarkozy: la Chine a un « rôle majeur » au G20 pour relancer l’économie : si ils nous relancent encore une fois ,on est mort
16:00 Warren Buffett investit 5 milliards de dollars dans Bank of America Eh ben pourquoi pas
Je pleurs lol mdr etc
je ne sais pas mais notre Sarko investit dans l’aventure militaire, et une aventure militaire en Côte d’Ivoire, et une aventure militaire en Lybie,
et dans le vent médiatique, se pressent le chucotement de la promotion d’un petit goût de revient y, l’aventure militaire, bien emballée, papier cadeau, ruban à fleur, c’est tellement généreux, bon et tellement gentil, bien, c’est un bel et bon investissement, alors pourquoi s’en priver
pour ma part, je n’aime pas ces aventures militaires, je préfèrerais d’autres investissements faits de cet argent-là
déjà à l’époque de louis XVI il y avait financement des armées américaines contre les anglais , malgré un déficits énorme du budget français , c’est étonnant comme l’histoire repasse les plats
Ces solutions ne résolvent rien.
Un enfant peut comprendre que le système « libéral » n’accorde véritablement de liberté qu’en proportion des sommes monétaires que chacun peut manipuler, bien peu pour les pauvres beaucoup plus pour les très riches, et un maximum pour ceux occupant des positions financières névralgiques.
Dans nos fausses démocraties, c’est une politique tournée résolument vers la diminution de la liberté financière qui rééquilibrera la société.
@ Wildleech,
C’ est bien en substance ce qui est proposé dans le texte mis en ligne par Morvandieu, texte que je cautionne ; à une dictature il faut opposer une contre-dictature. Bref, quand il faut il faut comme on dit.
Maximilien, reviens!
Mais la tyrannie des agences de notation privées est directement issue du rôle qu’on leur a donné dans la réglementation bancaire (Bâle II). Et ce rôle primordial, c’est le régulateur qui leur a donné!
Tiens, un keynésien, souche européenne…
Mais rien. Pourquoi s’acharner ?
Et surtout, la bonne question serait *pourquoi* faire quelque chose, le but, non le moyen.
Bonjour,
Je ne pensais sincèrement pas trouver dans ce blog que je considère de qualité une intervention aussi conventionnelle sur la manière de sortir du problème d’endettement voire de surendettement excessif de nos sphères publiques et privés occidentales….
Ce que M. Pagé propose c’est la « croissance, croissance, croissance…. » tel un mantra semblable à celui sur l’Europe à l’épaoque du « cabri » bondissant de feu le général de Gaulle. Il est indéniable que le centre de gravité économique est en train de se déplacer de notre monde occidental vers certains pays dits encore « émergents » et que la prédominance actuelle du secteur financier accèlere de manière vertigineuse.
Pourquoi vouloir ajouter une structure d’endettement à nos actuels endettements faramineux ? Pourquoi laisser des technostructures politiques décider de l’architecture financière, fiscale, voire économique de l’union européenne sans passer par des consultations citoyennes et démocratiques?
Sommes nous devenus totalement lobotomisés pour ne pas prendre des décisions majeures concernant nos obligations envers les générations futures? Je ne le pense pas.
Alors épargnez nous la propagande pseudo-keynésienne de la relance et laissons la bulle du crédit se dégonfler, les créances faire défaut et arrêter cette fuite en avant
Encore une fois, il ne s’agit pas de crier « croissance, croissance…. », mais simplement de soutenir l’activité économique en vue d’éviter la grande dépression comme au cours des années 30.
Il ne s’agit pas, non plus, de rajputer de l’endettement à l’endettement, mais de mobiliser l’épargne privée abondante qui existe en Europe (mais pas aux Etats-Unis) par les euro-bonds.
Les gouvernements occidentaux organisent méthodiquement depuis plus de trente ans la faillite de leurs états. Ils pourraient donc simplement retourner aux niveaux de contribution des années 80 pour améliorer leur solvabilité. D’autant plus que nous empruntons l’argent que nos gouvernements ont décidé de ne plus collecter auprès de ceux qui ont bénéficié de ces allégements d’impôts.
Nous pourrions également imaginer que le problème de la dette souveraine n’en est pas un. Si les agences de notation estiment que les titres de tel ou tel pays sont des titres pourris et qu’ils ne valent plus rien et bien prenons les au mot : ne remboursons plus rien. Messieurs les prêteurs vous avez joué, vous avez perdu.
L’autre problème majeur auquel nous devons faire face est l’incompétence absolues de nos élites. La classe politique occidentale est dépassée. J’écoutais sur France Inter un de mes anciens professeurs, membre imminent de la vulgate néo-libérale, ânonner son catéchisme et incapable de se rendre compte de la réalité. Ce qui m’est venu à l’esprit, c’est « comment allons nous nous débarrasser de ces types? » Malheureusement, je ne connais pas la solution.
Faites comme à Detroit (Michigan): commencez à planter, partout; bas cotés, terrepleins, jardins, parcs…
Vous ne me croyez pas..? Pas grave.
A plus tard… :-/
La situation actuelle n’a strictement rien à voir avec celle des années trente
@jjdi
L’invité de ce jour ne veut pas revenir aux années 30; il propose donc de passer aux années 50-60 sans passer par la case guerre. C’est gentillement keynésien mais complètement décalé historiquement et ne tient aucun compte des enseignements de 35 ans d’écologie politique ni des inégalités encore plus grandes qu’en 29, ni de la mondialisation qui a rendu nos industries manufacturières non compétitives.
S’il avait bien compris Keynes, notre invité aurait pu deviner que notre économiste britannique, devant la multiplication par près de 10 de la richesse globale des sociétés européennes depuis 1940, aurait conclu qu’il faillait maintenant passer au but de l’existence rendu possible par une économie efficace: l’art, l’esthétique, les amours et autres joies plus humaines que le turbin. Comme les marxistes ont dénaturé le message de Marx après sa mort, les néo-keynésiens dénaturent les propos de leur modèle. Ne faut-il pas trouver les voies de l’avenir en regardant devant soi et pas dans le rétroviseur ?
Je soupçonne parfois Paul, François et les autres de lancer des billets-pièges pour nous forcer à réagir et, dans ce cas-ci, nous insurger contre une social-démocratie morte depuis 30 ans et qui ne s’en rend même pas compte. Vous avez dit zombie?
Il ne s’agit pas de revenir aux années 50-60 ! On ne refait jamais le même chemin. En 50-60, la mondialisation sous sa forme actuelle n’existait pas ; l’Union Européenne était tout juste embryonnaire. Et la social-démocratie a bon dos. Même si elle s’est quelque peu couchée devant un capitalisme envahissant tout, elle n’est pas morte ! C’était un autre monde. Il s’agit seulement de tirer les leçons des erreurs passées pour ne pas retomber dans les mêmes ornières.
Malheureusement, elle ne meurt pas.
Au contraire, elle se gave à chaque fois qu’elle se couche…
Et elle ne mourra pas, pas plus ici qu’ailleurs.
C’est le projet d’alternance à la table du caviar, via les urnes,
qui permet au capital de perpétuer sa domination.
Jusqu’au moment ou la vieille corde usée casse…
Il ne s’agit alors plus d’alternance social-démocrate,
mais de révolution, de démocratie vraiment!
Bien d’accord avec vous, Alain A.
On a l’impression que certains veulent à tout prix sauver un système qui montre chaque jour sa perversité.
Que pensez-vous de la taxation des mutuelles de santé ? Certains ne pourront plus payer de mutuelle, donc se soigneront moins bien, donc mourront plus tôt. La réforme Schröder en Allemagne a eu le même effet. Au début, la presse en a parlé, puis plus rien. Les gens qui ne peuvent plus se soigner correctement meurent en silence.
En France, demandez aux pharmaciens pourquoi leur chiffre d’affaire a tant baissé : les gens ne prennent plus les médicaments non remboursés, quitte à être plus malades encore, ils ne peuvent pas payer.
Le système s’attaque aux plus faibles, ménage les plus riches, et certains viennent nous dire :
Je qualifierais cela de non-assistance à personne en danger. Et cette accusation, je la porte à tous ceux sur ce blog qui cherchent le moyen de sauver le système, alors qu’il faut en changer. Si vous prétendez que ce sera pire, lisez attentivement ce que proposent le Front de Gauche et son candidat JL Mélenchon (NB : je ne suis pas adhérent de son parti).
Ouais c’est vrai, il est temps d’inventer autre chose. L’argent mène à la perdition.
et que l’idée première de ce système n’est pas le soin, mais le flouze !
notre système – mixte – avec un système de soins public d’un haut niveau de compétence …etc …a été **acclamé il y a quelques années par le Monde entier ...dans le but évident, non de s’en servir comme modèle, mais de le détruire point par point . Le sous-vers-rien, ses affidés et lobbies y afférant ont été acharnés sur ce coup là !
**
le but est la privatisation totale du système de soins, dans un but hautement lucratif, pour les assureurs …évidemment, nombre de personnes ne pourront plus se
soigner !
avec les franchises diverses, c’est déjà le cas pour les plus bas salaires ( le coût du logement étant si élevé, que même en se serrant la ceinture, c’est tout simplement impossible )
J’aimerais bien connaitre le regard de feus les socialistes sur ce point : que comptent-ils faire pour stopper le processus ? seront-ils complices jusqu’au bout de cet état de fait !
rappel :
avec un salaire de 7000 euro / mois, déjà, il n’est guère difficile de payer des soins lourds ! cela demande juste une petite restriction sur d’autres plans …avec un « minimum vieillesse », ou un smic, cela veut dire qu’on ne se soigne plus, et, ou, qu’on attend trop pour se soigner …
La mondialisation ultra libérale, telle qu’en elle-même, ne souhaite que le passage forcé d’un maximum d’argent dans les tuyauteries mondiales – pour l’accaparement d’une minorité – pour cela, il s’agit d’aligner tous les Pays sur le moins-disant social (avec textes de lois votées au forcing et sous la pression de lobbies, extrêmement contraignants pour les uns ( les « gueux » = le plus grand nombre ), et extrêmement « coulants » pour les autres : une minorité de pieds nickelés .
L’ultra-libéralisme mondialisé est une arnaque générale, qui, une fois installée, sera irrémédiable . Elle sera inique, asservissante, anti-démocratique …
Le discours miellé que l’on nous sert est une escroquerie et une vaste manipulation !
Le soi-disant » soft-power » est d’une violence inouïe pour les populations . Il est aussi peu fraternel que possible. Il va provoquer des désastres .
http://www.marianne2.fr/SlovarMarianne/La-sante-des-francais-principale-victime-du-plan-d-austerite-gouvernemental_a316.html
extrait:
… »De son côté, L’Unocam, qui réunit toutes les familles de l’assurance ( mutuelles d’assurance, compagnies, bancassureurs, institutions de prévoyance) intervenant dans le domaine de la santé, on explique clairement l’impact de cette mesure sur les assurés : « (…) Compte tenu de l’ampleur de la hausse, les assureurs n’auront, en effet, pas d’autres choix que de la répercuter sur leurs tarifs (…) Et l’Unocam de préciser : Cette mesure (…) a été prise sans concertation, ni même information préalable et va ainsi renchérir considérablement le coût de la santé, peser sur le pouvoir d’achat des familles et des classes moyennes, et donc constituer pour certains un frein supplémentaire à l’accès aux soins. »
On notera au passage que la taxation et donc le renchérissement des complémentaires santé est une spécialité du gouvernement puisque : Avec la taxe CMU portée à 6,27% en 2010 et une TSCA (taxe sur les cotisations d’assurance) à 7%, la fiscalité des contrats responsables va atteindre… 13,27% !
Plus grave, nous dit La Mutualité Française : « (…) La taxation quasi uniforme des garanties complémentaire santé ne permettra plus de valoriser les contrats solidaires et responsables, accentuant ainsi la dérégulation et l’exclusion par la sélection des risques (…) »
Traduction : En perdant cet avantage fiscal,
voir et revoir d’urgence Sicko, de Mickael Moore ( il semblait exagérer !)
Alain V, noux,
Dans notre société la solidarité est conditionnée à la production : c’est insensé.
La solidarité doit être la seule activité que la société doive s’imposer : http://www.pauljorion.com/blog/?p=27878#comment-219904
OUCH !!
Le petit caillou finlandais dans la chaussure …
Mais n’oublions pas non plus ces semelles de compensation si fines que sont les ‘participations volontaires’ des banques : « Le plan de sauvetage du 21 juillet, d’un montant total de 158 milliards d’euros, prévoit une participation, sur une base volontaire, des créanciers privés. Or, pour l’instant, « une quarantaine de banques en Europe se sont dites intéressées, ce qui est très peu »
40 …
C’est quand même bien plus que 16, non ?
Bon, c’est vrai, en europe, mais bon, on va pas chipoter, non ?
Ces marchés, vraiment, jamais contents (avec du 45,89% à 2 ans, pas beau, ça ?) …
C’est le nombre qui compte, ou le nominal?
« »Nous ne porterons atteinte ni à l’Union européenne, ni à l’euro, ni aux intérêts d’aucun des Etats-membres », a assuré le ministre des affaires européennes et du commerce extérieur finlandais Alexander Stubb. »
Question : ce n’est pas un peu contradictoire dans les termes…?
Voire une union uniquement concurrentielle et composées d’intérêts différents (et d’autres communs, j’imagine…)…
Il me semble parti pour tenter une aufhebung…
On peut se demander quel est le réel pouvoir des institutions et des états face à la « mondialisation » c’est-à-dire face à des sociétés à caractère multinational qui, elles, n’ont vraiment pas de patrie !
On parle en effet de régenter, de régulariser… Mais pour ne prendre qu’un seul exemple, le Parlement européen est régulièrement bafoué par les décisions et ententes d’Etat à état… et ne pèse pas grand chose.
S’attaquer au pouvoir de la finance revient à vouloir s’attaquer au système capitaliste tout entier.
Tu tombes du ciel, cap’tain Nemo ?
Faut te réveiller, te s’couer, ça fait belle lurette qu’on le sait.
On dirait que tu découvre le fil à couper le beurre, et encore le beurre est une image un peu molle.
Je le sais depuis assez longtemps. Mais pas tout le monde, je crois. Notamment les auteurs d’articles qui rêvent encore à un « sursaut de raison » des capitalistes au pouvoir.
Des euro-bonds ? Ouais, bof.
D’abord, je ne suis pas certain que l’ »épargne du secteur privé » soit particulièrement intéressée. Car acheter des euro-obligations reviendrait à acheter de la dette allemande, mais aussi grecque ou espagnole… Ca sent un peu les subprimes tout ça, non ? 🙂
Par ailleurs le chantier institutionnel et administratif serait absolument énorme puisqu’il faudrait supprimer tous les trésors nationaux, lesquels seraient alors transformés en « caisses locales » avec comme principales ressources celles attribuées par le « Trésor européen » central. Et qui aurait droit à quoi ? Il y aurait également le risque que les politiques budgétaires ne puissent plus être établies par les gouvernements nationaux…
Une solution simple et radicale ? On restructure la dette ! De préférence celle qui est détenue à l’étranger évidemment via les hedge-funds, fonds de pension etc… patriotisme économique oblige… (Et contrairement à ce qui est parfois avancé, de nouveaux investisseurs seraient rapidement intéressés par de nouvelles émissions de dettes.)
L’économie de marché est sans pitié. Pourquoi le serions-nous également ?
La situation est fondamentalement différente de celle des subprimes. Les acheteurs US de logement achetaient avec de l’argent « à venir », qu’ils n’avaient pas. Les souscripteurs acheteraient des euro-obligations avec leur épargne. On oublie que, globalement dans le monde, l’Europe est riche. Et l’on peut être certain que les souscripteurs à l’affût de bons placements se précipiteraient sur ces euro-obligations !
Si les euro-bonds voient le jours, leur destin sera celui des emprunts russe.
c’est les pays d’europe qui prennent un crédit en espérant une croissance à venir… c’est eux qui seront saisis de leurs bien lorsqu’ils ne pourront pas rembourser les créanciers… vous voyez mieux le rapport avec les subprimes, ou toujours pas ?
l’Europe est riche de sa dette, de l’argent qu’elle n’a pas.
je dis ça comme ça, mais économiquement, la confiscation du surplus de certaine poche européenne bien trop pleine, me semblerait moins dommageable, que d’un règlement de comptes intra-muros, à l’échelle de l’Europe, et extra-muros …
On reste toujours dans la même logique : les détenteurs privés de capitaux accroitront encore leur capital par la simple magie de la rente; c’est-à-dire qu’ils vont continuer à prospérer en parasitant la société.
Alors qu’il faut justement rompre avec cette logique, et confisquer les surplus pour les mettre au service de la collectivité!
Donc pas d’Eurobonds, mais un Revenu Maximum Admissible, des impôts confiscatoires au dessus d’un certain niveau de fortune, etc…
D’autre part, il faut une remise en cause de la structure actuelle de la propriété des moyens de production. Ce qui ne signifie pas le passage à l’économie planifiée à la soviétique, de sinistre mémoire; il ne faut pas confondre économie de marché et capitalisme : transférer la propriété d’une entreprise à ses employés peut se faire dans le cadre d’un mécanisme de marché – la chose existe déjà, c’est le modèle coopératif, et il fonctionne. Cela reviendrait à démocratiser enfin la sphère de l’économique : les dirigeants des entreprises tiendraient leur pouvoir d’une délégation de la base, tout comme dans le modèle politique démocratique, au lieu d’être des délégués sur terre des dieux capitalistes de l’Olympe.
Bonsoir .
Comme beaucoup , vous présentez cette « crise » comme ayant des raisons conjecturelles …..ce qui n’est pas prouvé , mais qui arrange beaucoup de monde (Schoot again …It’ s more fun to compeete !)
Il me semble pourtant (avec pas mal de gens) , que cette « crise » est une conséquence …conséquence induite par une pénurie énergétique .
Dans l’équation globale , l’intrant énergétique me parait majeur et déterminant de l’économie .
D’autre part si l’on se place du point de vue de l’occidental et de son modèle économique , on s’aperçoit que ses cartes sont mineures ….Les pays émergents en tant que « masse » consumériste sont nettement plus déterminants pour conjecturer le modèle global ….Le gus qui a quitté son vélo pour aller au champ, pour une mobylette pour rejoindre l’usine , est pret a payer tres cher son litre de carburant …plus cher que nous !
Une « crise « , par définition est un phénomène extra_ordinaire qui revient a son etat initial …..ce qui ne pourra pas etre le cas ? …. Ce n’est donc pas une crise , mais un délitement ..nous quittons un etat autrefois assez stable …pour un autre qu’il serait opportun de conjecturer afin de limiter la casse l’atterrissage …présenter nos problèmes comme « une crise » est , me semble t il dangereux , car démobilisant et laissant croire a un retour a une abondance disparue ….C’est l’ effet de « collage » qui risque de nous causer des « choses tristes » du point de vue sociétal …
Téléphone : Flipper 1979
http://www.dailymotion.com/video/x4e809_telephone-flipper-1979_music
…It’ s more fun to compeete !
Réponse à Amsterdamois (27/08 à 12h28).
Tout à fait d’accord avec l’esprit de ce que vous dites dans le dernier § sur la structure des moyens de production, mais pas avec ce que vous dîtes sur les « euro-obligations ». Celles-ci sont un moyen opérationnel pour mutualiser la dette et permettre son financement par l’émission d’obligations garanties par la signature de l’Europe dans son ensemble à des taux, de ce fait, très raisonnables, au lieu des taux usuraires auxquels sont soumis les pays endettés quand ils font l’émission eux-mêmes. A charge, bien sûr, pour l’organisme (celui qui succédera à l’actuel Fonds de Stabilité) chargé de contrôler l’allocation des ressources ainsi collectées aux pays qui en auront besoin (c’est, en fait un mécanisme du même type que celui qui est utilisé dans les structures fédérales pour venir en aide aux unités comosantes de ces structures). En outre, ces ressources pouront servir à financer des dépenses d’intérêt général pour l’Europe.
Je veux bien croire que la mutualisation de la dette par le mécanisme des euro-bonds permettrait d’obtenir des taux ‘raisonnables’. Du moins dans un premier temps : il fut un temps où les taux espagnols, portugais et même grecs étaient raisonnables; l’emballement de la spéculation aidant, je crains qu’on ne fasse que reculer pour mieux sauter…
Et surtout, le principe à l’oeuvre reste inchangé : les Etats n’ayant pas le droit de se refinancer sans frais auprès des banques centrales, restent dépendant du bon vouloir d’investisseurs privés, qui gagnent de l’argent du simple fait qu’ils possèdent déjà des capitaux à placer.
C’est avec ce mécanisme pervers de création monétaire privée qu’il faut rompre.
C’est la dictature de la rente privée qu’il faut abattre, si l’on veut se libérer de l’endettement perpétuel.
L’émission d’eurobonds serait surtout efficace si elle remplaçait toutes les émissions des états de la zone euro. On créerait ainsi une situation de monopole au profit de l’Europe, comparable à celle du trésor américain sur le marché du dollar.
Pourquoi les USA arrivent ils encore à lever des fonds malgré la perte de leur AAA? Par ce qu’il n’existe pas d’autre émetteur en $ aussi sûr, en dépit des débats délirants sur le plafond de la dette.
Plaçons l’Europe dans la même situation
C’est bien ce que l’on propose avec les euro-obligations et l’idée d’un « Trésor européen ».
Placer l’Europe dans la même situation que les EtatsUnis ?
Non merci !!!
Sinon, pour l’article, les solutions préconisées (mutualisation de la dette/eurobligations, fond d’investissement), c’est trop tard !!!
De trois ans trop tard.
Maintenant, on ne mutualiserait que les ‘surplus’ de dettes, dettes impossibles à gérer pour l’hypothétique ‘ensemble’ européen et on aurait bien du mal à créer un fond d’investissement européen (avec quels financements, vu l’état de la dette ?).
L’Allemagne ne s’y est pas trompée, qui refuse ces ‘solutions’.
« Chacun pour soit. »
Et faut-il ajouter : « Et Dieu reconnaîtra les siens ».
Non, l’Allemagne ne refuse pas cette solution : le SPD, les « verts », les milieux d’affaires et une partie de la CDU, sont pour. Cela fait beaucoup. Il n’y a que Madame Merkel qui craint de perdre sa majorité pour s’arcbouter.
Les réponses à la crise de JP Pagé me semblent sortir tout droit du programme du PS . C’est dire sa pertinence et son efficacité ! (du 97 modifié 2010).
Reste le défaut mon cher Zébu ! Le défaut généralisé que même l’Allemagne serait bien aise de suivre afin de repartir sur des bases saines…
Alain Loréal
Vous êtes toujours au PS ? 😉
Je vous le redis, aux primaires du PS, je voterai pour vous. 🙂
Cela devait être dit.
@ Alain Loréal :
Pas gentil pour Jean-Pierre, ça …
@PYD,
C’est sympa mais je ne suis pas candidat (il y en a de très bon)
A propos du PS si vous pensez qu’il sagit d’un parti monolithique en terme de pensées, vous confondez avec feu le PC.
De nombreuses voix, dont on ne retient souvent que l’aspect discordant, s’expriment. Malheureusement la synthèse molle qui tient lieu de discours majoritaire depuis une quinzaine d’années gomme les aspérités et ne laisse percevoir qu’une position surranée, en retard d’une guerre, faite de demi-mesures qui, du coup, ne peuvent répondre que très partiellement
aux questions qui se posent..
Ca n’est pas exclusivement le fait d’une génération de dirigeants sexagénaires rêvant à 1981. Ces gens là ont été élus, les militants -qui se sont embourgeoisés- partagent ces approches.
Mais (et tant qu’ils sont encore à l’intérieur) il ya autant de différence d’approche entre Montebourg et Aubry qu’il peut y en avoir entre Mélanchon et Bayrou…C’est peu dire…
Alain
Vous inquiétez pas je ne suis pas de ceux qui iront pêcher à la ligne et pensent que les primaires sont sans signification. Ces primaires sont une occasion — parmi d’autres — d’alimenter un débat d’idées par trop occulté par des querelles de personnes évidemment surmédiatisées . Ces primaires du parti socialiste sont un moyen de peser dans la balance pour la gauche dans son ensemble. Et puis personne ne peut dire quel sera le contexte économique, social lorsqu’elles se dérouleront alors autant y participer plutôt que de laisser les adversaires les plus déterminés pousser leur avantage.
Comme vous le dites le programme du PS fait dans la synthèse molle. Or, avec la crise financière qui s’aggrave, chaque candidat sera bien obligé à terme de prendre des positions plus tranchées qui elles-mêmes seront mieux distinguées par les électeurs parce que l’actualité brûlante sera passée par là. En toute hypothèse, même la ligne globale du PS pourrait s’infléchir dans un sens plus radical ….. . Mais le PS doit réfléchir vite, car à droite il y aura aussi des inflexions, on le voit très bien déjà au sein de l’UMP où des divergences apparaissent.
@Alain Loréal
Oui, le défaut généralisé, on laisse le système se manger le bitume une bonne fois pour toute.
Qu’est-ce qu’ils ont tous à vouloir « sauver » un tel système? voire à le « réformer »?
La cupidité érigée en morale politique et en but individuel, ça ne se réforme pas, ça s’écrase comme une punaise, et même si ça pue quelques temps, on se bouche le nez et on aère un peu..
Il est vital de penser à une autre organisation du vivre ensemble.
Que veut dire une « société d’ homme, si on la prive de son idée première qui est le mieux vivre pour tous?
Ils ont détourné le sens des mots, ils ont fait du « vivre ensemble » un » vivre les uns contre les autres ». Ils ont érigé le vol en sport de haut niveau.
Et certains, ici, en redemandent encore et encore… Quand donc cette humanité deviendra t-elle adulte?
Le problème du PS, c’est sa sociologie : des profs et des fonctionnaires. C’est à dire des catégories sociales qui sont en dernière ligne face à la mondialisation. Elles découvrent sa réalité depuis quelques mois. Les ouvriers avaient ouverts le bal dans les années 70, ils furent suivis par les employés dans les années 80 et les cadres dans les années 90.
Les éléphants suivront peut-être…
Je n’aurais pas dit ça. Le problème du PS, ce n’est pas de quoi il est composé mais par qui il est dirigé. Les profs utilisent les nouvelles technologies pour échanger leurs méthodes pédagogiques. Ils sont souvent en pointe, et très ouverts aux alternatives. Ce n’est pas pour rien qu’ils ont été fliqués sur la toile. Les chercheurs, comme les directeurs de fac, ont été les premiers à vouloir briser cette rigidité des rôles et démocratiser les universités. Ils l’ont suffisamment prouvé ces dernières années. Quant aux autres fonctionnaire, comme eux, ils ont subi de plein fouet les diverses réformes et la précarité est devenue la règle. On ne compte plus les lanceurs d’alertes et les initiatives (syndicales ou pas) dans les différentes catégories professionnelles, du secteur médical jusqu’aux forces de l’Ordre. Mais personne ne les écoute. Si les composantes votent pour des éléphants, il faut regarder du côté de la structure de sa hiérarchie. Si l’on considère qu’un parti de gauche est par essence anti-réactionnaire, anti-autoritaire, le PS est une aberration. Si les responsables à la tête du parti ont été les fers de lance du néolibéralisme, ce n’est pas un hasard. Il s’agit d’un parti social-libéral, il faut appeler un chat un chat. C’est ce mensonge, double langage typique, qui paralyse les électeurs de gauche. Même Mélenchon ne le dit pas. Il n’ose pas, et continue de louer Mitterand, comme les autres dissidents du PS. C’est pourtant dès le départ qu’on a détourné l’attention sur sa vraie nature. Et si l’on remonte dans l’histoire, aucun parti de gauche structuré de cette manière n’a résisté au capitalisme. Ils ont toujours tourné le regard vers la richesse et les rentiers. 1981 n’était qu’une fumisterie libérale de plus.
Moi je soumets à chaque présidentielles la question de savoir comment cela se passerait si la gauche (tout compris, se disant de gauche) proposait une candidature pluri-nominale, en tirant au sort UN ou UNE candidate au trône de France qui se désistera le jour J+1 pour une Constituante.
Croyez-vous que les candidats de droite voudront faire pareil?
@ MM & Miluz
Début 2011 le PS a commandité une étude approfondie des militants et du militantisme. Les résultats (largement ignorés du plus grand nombre) sont interessants et éclairants :
– sur la période 2008/2011 les adhérents sont :
–cadres supérieurs : 35
–Prof sup : 8
–instits : 4
–cadres moyens : 9
–techniciens : 11
–employés : 17
— ouvriers : 4
— autres : 9
La légende du parti de profs et fonctionnaires est donc en partie erronée puisque 50% des adhérents actuels sont issus du privé.
Ceci au niveau des militants. Par contre lorsqu’on regarde les dirigeants (les éléphants)et les cadres du parti, la prédominance (historique) des fonctionnaires, en particulier de l’éducation nationale, est quasi absolue.
Il faut certainement y voir le peu de disponibilité temps des cadres du privé et l’intérêt médiocre qu’ils peuvent trouver à s’investir lourdement dans une activité peu gratifiante pour celui qui exerce déja une responsabilité professionnelle. Par contres pour les enseignants la progression vers des situations électives (rémunérées) est un véritable ascenseur social qui explique vraisemblablement leur opiniatreté à cumuler et s’accrocher aux mandats….
Oui alors d’anciens profs… à l’ancienne et qui se sont mis à l’abri au bon moment. Qui, comme dit MM n’ont jamais connu les intempéries, ni les conséquences des décisions du Parti. Cela nous met tous d’accord du coup.
Quant aux militants, qui n’ont qu’un rôle de soutien mineur parce qu’ils ont d’autres responsabilités ailleurs, je comprends mieux. Merci pour ces éclaircissements.
On est mal barrés.
@MM.
« les profs et les fonctionnaires en dernière ligne face a la mondialisation » ??!!! Savez vois ce qu il se passe dans nos écoles aujourd’hui? Savez vous que les programmes enseignes visent a faire de nos enfants des petits moutons prêts pour la tonte mondialisée ? Savez vous que les révoltes commencent a être évacuées des programmes d’ histoire, afin de ne pas donner a nos jeunes de mode d’ emploi ou d’idees? Savez vous le nombre de lycéens qui travaillent pendant les vacances ? Savez vous le nombre de parents désesperes de ne pouvoir s’occuper de leurs gamins car ils doivent avoir 2 boulots? Ne généralisez pas : un enseignant dans le 16eme est peut être loin des misères mondialisées mais croyez moi un enseignant a vitry sur Seine par exemple en est très proche! Que dire a nos jeunes? » si tu veux t en sortir, petit, écrase les autres!! » ils ne nous croient plus quand nous leur disons que l école va les aider, ils ont raison et nous ne savons plus que dire…
Il faut que les Politiques reprennent le contrôle de la finance déregulée! Sinon le pire est à venir, mais je n’en vois pont du tout l’ombre d’une esquisse tant le conformisme voire l’inculture économique de nos dirigeants est patent. Seuls Jean Luc Mélenchon voire Arnaud Montebourg l’envisagent mais leur chance de gouverner est des plus réduites.
Vous prévoyez un plan de relance, alors que beaucoup de produit manufacturier sont produit a l exterieur de nos frontieres.
Le plan Marshall a été fait pour faire tourner l industrie, et l agriculture Européenne ( et des USA ) comment comptez vous être compétitif par rapport aux pays émergents.
Pour faire les Euro bond, il faut un gouvernement Européen, comment seront nommés ses braves gens. Si gouvernement européen, pensez vous que les peuples devront approuvé par réferendum, ou il pourra être imposé par nos dirigeants, comme le traité de Lisbonne.
Enfin les banques seront appelé a jouer un role important, comment ferons nous pour reformer ce capitalisme banquaire, si nous avons besoin de lui.
Arf, j’ai tout de même du mal (beaucoup de mal en fait) avec ce « plus d’Europe ». Et si c’était justement le piège qu’on nous tend : la bonne crise qui permet de faire accepter, et même plébisciter ce que 2 mois plus tôt on aurait refusé à grand cris. Alors je dis « Attention ! » Les Français n’ont pas voulu de cette Europe, je vous le rappel, et un système économique plus intégré, c’est un doigt de plus dans l’engrenage. Une question pour finir : Dans vos propositions, à quel moment le peuple est consulté ?
Cordialement
Bien entendu, cela doit s’accompagner d’un progrès démocratique avec un rôle accru du Parlement européen. Je vous rappelle que le programme du PSE (qui regroupe les partis socialistes d’Europe) n’est pas éloigné de celui que je propose.
Le parlement Français a « fait passer par la lucarne parlementaire un traité que le peuple français avait sorti par la grande porte du suffrage universel » (J P Chevènement)
…. alors le parlement au niveau Européen … je ne préfère pas imaginer dans quel recoin il faudrait chercher la « démocratie »
Depuis quand
voyant les ravages actuels, a-t-il montré et démontré, qu’il avait fait erreur, et refusait désormais, au vue du réel, de soutenir la « concurrence libre et trés faussée », et le GMT included !
Je n’ai rien ouï à ce jour !
Regardez les différents chefs d’état PS d’UE ! qu’ont-ils fait face à la crise ?
– soumettre leur population aux plus grandes restrictions ! et, ou vendre leur propre patrimoine à la découpe !
-tout cela, soit après s’être soumis aux malversations de banquiers US douteux ( est-ce que la population était au courant de cela ? bien sûr que non !) pour les uns, avoir fait passer la dette privée vers la dette publique ( renflouement des banques, SANS contre-parties ) gonflant celle-ci de façon astronomique [ cf niveau d’endettement de la France, avant le *sous-vers-rien, et maintenant ] * sans compter la gabegie liée aux « hautes » sphères, pour les autres …
quant à nous, nous n’avons guère entendu le PS à ce moment précis (2008) …
Vous avez raison quant au comportement de certains chefs d’Etat, mais regardez le dernier programme du Parti Socialiste Européen au Parlement Européen sur lequel se sont mis d’accord les participant nationaux à ce parti, vous y verrez des éléménts qui vont dans le bon sens.
« Que faudrait-il faire ? Tout d’abord, passer au plus vite à la mutualisation de la dette européenne qui, agrégée, apparaît supportable, en tout cas, nettement inférieure à celles des États-Unis et du Japon, et mettre en place le système des euro-obligations, préconisé à juste raison par beaucoup, car seul susceptible de mobiliser l’abondante épargne du secteur privé en vue de financer à la fois le remboursement de la dette et des investissements porteurs d’avenir. »
Donc, mettre en commun les dettes va relancer l’économie ??? Les pays qui se sont retrouvés plombé par un euro fort ne vont pas repartir vers la croissance par magie ! Au mieux, ils creeront plus de dette car a l’instar du dollar la charge de la dette sera payé par les autres pays membres de l’euro…
Mobiliser l’épargne privé : en gros faire un braquage sur les contribuables qui sont encore un peu solvables ? Je vois pas comment en élargissant le cercle des pauvres, vous pensez résoudre les problemes sociaux…
De plus, je vous signale que le Japon détient à un taux extremement élevé sa dette ce qui rend le poid de cette dette infiniment plus acceptable malgré la forte récession que celle de la France malgré sa pseudo croissance…
« Ensuite, en même temps, pour disposer des instruments de lutte contre les déficits et l’endettement, il convient de soutenir l’activité économique. En ce qui concerne l’Europe, et plus particulièrement la Zone Euro, ce soutien ne peut venir, dans la plupart des cas, des pays eux-mêmes plombés par l’ampleur de leurs dettes et la rémanence de leurs déficits. Ceci est particulièrement évident dans le cas des pays de la périphérie méridionale (Grèce, Espagne, Portugal), mais aussi, non seulement de l’Italie, mais de la France. L’initiative ne peut donc être menée que dans le cadre d’une action au niveau de l’Europe tout entière. En d’autres termes, l’Europe doit s’imposer un plan de relance, une sorte de nouveau « Plan Marshall ». Ce plan de relance serait d’ailleurs l’occasion de revoir les conditions de la croissance dans l’optique d’une lutte contre les gaspillages et d’une réorientation vers le développement durable. »
Plan de relance qui échouera vu que l’économie mondiale est en contraction, en partie du à la fin du QE2, il faut arreter de penser que jeter des milliards d’euros par les fenetres va resoudre le probleme ! Les USA sont à fond dans ce systeme depuis 60ans et on voit le bout du chemin alors STOP !
Il faut changer le mode de consommation à crédit et reprendre de force ce qui appartient à tous : en Afrique par exemple, il est intolerable de voir les terres agricoles saisies pour servir la speculation sur les produits alimentaires par quelques grandes societes. La force politique doit intervenir et saisir ces biens pour permettre aux gens de bouffer ce qui semble un bon début…
« Ceci implique, bien entendu, des avancées institutionnelles combinant le passage de l’actuel budget « croupion » (de l’ordre de 1 % du PIB européen !) de l’Europe à un budget digne de ce nom car disposant des ressources propres nécessaires, avec un système de fonds d’investissements qui pourrait être articulé autour de la BEI (banque européenne d’investissement) et la création d’une agence européenne de la dette (sorte de « Trésor » européen). Ces transformations sont à effectuer dans les plus brefs délais, avant que la situation ne devienne impossible à maîtriser. Que l’on n’aille pas invoquer les « Traités » et autres alibis. L’expérience récente a démontré que, si de telles avancées étaient difficiles à obtenir, elles pouvaient s’imposer au pied du mur. Au passage, signalons que les efforts menés pour transformer le Fonds de Stabilisation actuel en un véritable instrument opérationnel doivent absolument éviter l’écueil que constituerait la mise en place d’un clone du FMI, dévolu entièrement à la recherche des équilibres budgétaires, quitte à sacrifier les besoins des populations. »
Strategie du choc : lorsque tout va mal, on fais vite passer en douce des reformes qu’en d’autres temps personnes accepteraient… Vous etes pret pour vivre sous le dixat de Bruxelles…
Ce qui ait plus grave, c’est que vous etes en train de nous vendre un modele de societe avec un etat federal qui NE MARCHE PAS ! Regardez aux USA, l’emergence du tea party qui reflete un rejet violent et irraisonné de cet etat federal qui se contre-fout des americains et qui en reaction votent pour des personnes pretent a tout pour le detruire quitte à entrainer tout le monde avec eux, ce qui paradoxalement serait peut-etre une bonne chose car le retour à l’equilibre serait plus rapide…
« En dernier lieu, il est aussi évident qu’il convient de mettre fin à la tyrannie des agences de notation privées et à l’abri de celles-ci les fonds souverains des États. Là encore, il convient de passer de la simple évocation renouvelée sans cesse du sujet à une réelle mise en application, malgré l’opposition farouche des milieux financiers privés trop satisfaits par le système actuel. »
En gros, il faut tuer le messager ?
Si il y a une dette c’est important de pouvoir permettre aux investisseurs de connaitre la solvabilité de l’emetteur non ?
Perso, si vous me demandez de preter de l’argent à quelqu’un dont vous m’interdisez de connaitre la solvabilité, je vous dirais non…
Si l’on n’y prend garde, le risque de voir l’occident basculer dans un cycle de graves turbulences est élevé et dépasse de très loin la seule éventualité d’un éclatement de la zone euro sur laquelle on se focalise trop volontiers.
Si vous pensez à la possibilité de voir un conflit mondial se dessiner, oui c’est trés probable parce que la pauvreté provoque la colere et la colere n’a pas l’amie de la raison…
En résumé cet article vend :
– des eurobonds qui auront pour seul resultat l’augmentation d’émission de dette et de faire porter le poid aux peuples européens pendant que les banques privées vont se gaver à moindre risque : un dollar européen quoi…
– un modele d’etat federal à l’americaine dont nous connaissons les limites et surtout l’issue : un saccage social pour permettre aux entreprises de prosperer surtout sans partager les richesses !
– therapie du choc pour faire avaler la pillule empoisonnée aux peuples européens…
– suppression des agences de notations parce qu’il est connu que tuer le messager à toujours resolu le probleme…
Vous ne faites que des procès d’intention.
Ben y’ a guère que ceux des pays qui ont gardé des secteurs nationalisés/protégés importants qui n’ont pas eu à subir le discours « c’est au pied du mur qu’on est donc là faut changer ceci cela et le reste », … sous la pression des débiteurs, c’est un peu angélique de croire qu’ils ne trouveront pas les pressions à exercer pour que cela aille dans le sens d’une privatisation. Naomi Klein biaise bien ses arguments, mais n’a pas forcément tort sur le biais que prennent les choses quand « au pied du mur » apparait dans le discours.
Ou alors on leur fait tous lire Todd et son acolyte (Hakim El Karoui) sur le protectionnisme européen d’abord, et là on peut espérer qu’ils changent de point de vue sur où est le mur et où est le sol, le pied quoi…
@ julien, 25 août 2011 à 18:32
Merci pour cette intervention, le billet du jour faisait l’impasse sur ce qui avait été largement discuté sur ce blog, comme par exemple :
Quant à la remarque de Julien Alexandre 25 août 2011 à 19:14
les lecteurs apprécieront. C’est subtil et nuancé, pas du tout accusateur gratuit. Quel niveau !
@ Alain V
Parce que ça :
C’est « subtil et nuancé » peut-être ? C’est toujours étonnant de voir l’élévation des seuils de tolérance de chacun, du moment que cela va dans le sens que l’on préconise aussi soi-même.
@Julien Alexandre
Ah… J’ai mal compris alors quand vous dites :
« Tout d’abord, passer au plus vite à la mutualisation de la dette européenne qui, agrégée, apparaît supportable, en tout cas, nettement inférieure à celles des États-Unis et du Japon, et mettre en place le système des euro-obligations, préconisé à juste raison par beaucoup, car seul susceptible de mobiliser l’abondante épargne du secteur privé«
Que voulez-vous dire ? non parce qu’on dirait quand meme que vous trouvez que les eurobond sont une solution ?
Je me trompe ?
Et quand vous dites : « seul susceptible de mobiliser l’abondante épargne du secteur privé »
Vous parlez bien de l’epargne des menages non ? Vous dites qu’il serait bien de mettre en place les eurobond qui servirait comme moyen de pression odieux pour extraire le peu d’epargne qu’il reste en europe ?
Je me trompe sans doute encore…
Parce que les banques, sur le plan grec elles n’ont rien donné : elles ont juste accepte que les emprunts qu’elle avait consentis à presque 15% sur 2ans soit revu a des taux entre 5 et 7%…
Quelle generosité ! Elles investissent dans des actifs pourris jusqu’a l’os en sachant qu’elles seront secourus quoi qu’il arrive !
Mon objectif n’est pas de vous être désagréable mais plus de vous faire comprendre que votre article m’a vraiment blessé car il me semble emprunt d’un profond mépris des populations qui pourrait être soumises de force à ces politiques d’austérités et qui vont se revolter dans la violence parce qu’elles seront plongées dans la misere…
L’article est de Jean-Pierre Pagé. Si vous vous sentez blessé par cela, attendez de voir ce que les libéraux vous réservent.
Oui, vous vous trompez. « Moyen de pression odieux » ? Je vous rappelle qu’un bon donne lieu à une rémunération pour celui qui le possède. On a connu pire comme « moyen de pression », certains parlent même d’incitation. Le but recherché est simplement à l’instar du Japon de mobiliser l’épargne européenne au financement des Etats européens, plutôt qu’à des placements spéculatifs ou au profit d’autres Etats hors Union, de sorte que la dette européenne soit détenue par les Européens, et pas comme pour la France à 66 % par des investisseurs étrangers, qui EUX peuvent utiliser ce « moyen de pression odieux ». Vous comprenez mieux ?
Vous ne justifiez évidemment aucun des autres procès d’intention. Vous avez vu Jean-Pierre préconiser un saccage social ou une stratégie du choc ? Non, alors éviter de prêter aux auteurs des intentions qui leur sont étrangères, merci.
Le temps, notre maître à tous, et maître bien cruel, a passé.
Il est trop tard pour sauver ce monde et nous sommes quelques uns à nous demander pourquoi essayer de le sauver.
Travaillons plutôt à en achever la critique radicale et à imaginer comment en reconstruire un plus humain.
Yep.
Exacte…
@Marlowe.
IL y a une quarantaine d’années qu’on entend ce discours « révolutionnaire » qui à ma connaissance n’a rien changé. Alors quelle critique radicale? Comment? Pourquoi? Comment on passe d’une situation à l’autre?
Zinquiétez pas, ça vient tout seul. Vous n’avez qu’a remarquer le désespoir de notre hôte.
Il est anthropologue, lui; et sans vouloir parler à sa place, il sait comment fonctionnent les peuples…hélas!
Cela fait bien plus de 40 ans que s’élaborent des alternatives au capitalisme.
En fait près de deux siècles…
Mais c’est normal.
On ne change pas de mode de production en quelques dizaines d’années.
Le capitalisme a mis des siècles pour s’impose, et au prix de beaucoup de tentatives échouées.
Pourquoi le socialisme, la démocratie réelle, bénéficierait d’un coup de baguette magique ?
C’est toujours l’oeuvre des hommes, pas de Dieu.
@ Charles A. 26 août 2011 à 09:26
Rêvez ! Rêvez encore et toujours ! N’avez-vous pas vu que le capitalisme et l’homme sont consubstantiels ?
Quand l’un disparaitra l’autre disparaitra aussi.
Le fondement de tout c’est le capital, et ceux qui savent le gérer le mieux sont ceux qui ont une nature, des réflexes, des traditions de capitalistes. Ils veillent à préserver le leur, à le renouveler, l’adapter, le maintenir au top, afin d’en tirer profit pour eux-mêmes et par contrecoup, pour ceux auxquels ils s’associent pour l’exploiter et qui en vivent du fait des retombées.
Bien sûr, ils savent que le capital premier, notre capital commun, c’est la planète et son environnement. Le capital secondaire, celui des capitalistes dépend du premier et quand ils voient que la partie non renouvelable du premier capital s’épuise à vitesse accélérée, ils se disent que ça va mal se terminer. Ça va d’autant plus mal se terminer que, malgré les investissements en éducation, les foules ne rêvent que d’augmentation de pouvoir d’achat donc du pouvoir de consommer, alors qu’il faut prendre conscience du devoir de moins consommer.
C’est pour cela que les spécialistes en gestion de capital font ce qu’ils peuvent pour éloigner l’échéance fatale. Ils prennent les dispositions qu’ils peuvent à l’aide de ce dont-ils disposent pour ralentir la consommation. La dette est dans leur collimateur, car la dette est un accélérateur de consommation donc un accélérateur de marche vers l’extinction. On ralentira et on stoppera cette marche funèbre en consommant moins et en investissant plus dans des moyens d’extraction d’énergie non carbonée non renouvelable et/ou non émettrice de carbone.
Toute autre consommation que celle qui est consacrée à cet objectif primordial est une consommation qui réduit les chances de victoire de l’humanité sur elle-même. Elle réduit ses chances de survie. Ça n’est pas en faisant l’autruche que cela change les choses.
jduCAC40:
Le féodalisme l’était aussi…
Tout comme les rapports de production esclavagistes.
Le 3ème Reich devait durer 1000 ans…
On dit même que le dinausaure aussi se croyait « consubstantiel à la nature…
Pas de bon blog sans de temps en temps une bonne blague…
Jducac
Les « foules » hyper consommatrices elles ont bon dos.
Qui les abreuvent de programmes publicitaires et de divertissements pour les inciter à consommer aveuglement tout et n’importe quoi si ce n’est quelques sociétés bel et bien cotées en bourse et qui ont de toute évidence : » une nature, des réflexes, des traditions de capitalistes. »
De même, du capital (selon votre définition) » elles veillent à préserver le leur, à le renouveler, l’adapter, le maintenir au top, afin d’en tirer profit pour eux-mêmes et par contrecoup, pour ceux auxquels ils s’associent pour l’exploiter et qui en vivent (j’ajoute : de moins en moins bien et c’est bien le problème !!) du fait des retombées. »
Non, il n’y a pas d’un coté les foules avides de plaisirs à crédit et de l’autre les bons capitalistes.
Les foules consomment parce qu’il est de l’intérêt des capitalistes qu’elles consomment, cash dans une économie fordiste ou à crédit quand la concurrence capitaliste s’est exacerbée après que la dérégulation mondiale fut instaurée. Le facteur premier de la crise est socio-politique et non pas moral au sens d’une valeur dont l’essence serait purement individuelle. Bien sûr une société est composée d’individus, mais pour l’avenir d’une société ce qui compte c’est bien plus les règles de base sur lesquelles s’accordent les individus que le vouloir des humains pris individuellement. Le vouloir individuel dans sa moralité n’a de signification qu’à l’horizon d’un bien commun.
Pour vous ce bien commun se peut être réalisé par l’accumulation du capital. Cela n’a pas fonctionné car le capital en s’accumulant appauvrit les uns quand il enrichit les autres. Vous ne voulez pas admettre que le capitalisme par essence induit à terme une logique d’endettement. Même la banque mondiale avait pondu un rapport après la crise de 2008 disant que la croissance mondiale n’a pas été la panacée qui devait enrichir toutes les nations. Bref, la concurrence capitaliste c’est l’impasse.
problèmes liés d’ordre logique et de logique:
Pourquoi « nous demander pourquoi essayer de le sauver. » alors que c’est décidément décidé, par vous je suppose, « Il est trop tard pour sauver ce monde » ?
Pourquoi « en achever la critique radicale » puisque « Il est trop tard pour sauver ce monde »,
si on a le goût de l’efficacité, ou si on est conscient de l’urgence.
L’ autopsie sur cadavre réduit à l’état de bouillie n’ a pas beaucoup d’intérêt même rétrospectif…
En conclusion on fait comme Lucky luke: on pend d’abord, on juge ensuite.
Ou bien on constate que ce monde ne vaut plus grand chose et avant qu’il ne s’effondre,
on imagine comment en reconstruire un plus humain.
Mais il y a toujours cette histoire de timing ( ou de développement dans le cours de temps):
Va-t-il tenir jusqu’à temps que nos réflexions aboutissent, car si écroulement il y a,
peu de penseur seront en état de penser-reconstruire.
Les désastres dans les entreprises humaines peuvent souvent se résumer par
« trop peu, trop tard ».
Finalement, je préfère la réforme, y compris continue, y compris avec expérimentations,
sous réserve d’innocuité sociale;
mais là-aussi il y a urgence. « Oh Temps, suspend ton vol » ne marche pas.
mais OTAN suspend ton vol ( au dessus d’un nid de coucou ) serait judicieux …
OUI ! Comment reconstruire un monde plus humain ?!
Ces rafistolages sont d’une incroyable absurdité !
Le deficit democratique dévastateur !
Cette idée qu’avancent certains actuellement n’est qu’un moyen de gagner du temps pour prolonger la situation actuelle. Or il est temps de la changer.
Non, ce n’est pas un problème d’offre que nous avons actuellement, c’est un problème de demande. Ce qu’il faut c’est augmenter le pouvoir d’achat, donc diminuer les bénéfices des entreprises et les salaires exhorbitants des élites pour augmenter les salaires des travailleurs.
Quand les politiques décident des investissements, le résultat est dans la plupart des cas calamiteux (gaspillage, copinage, …).
Ce ne sont pas elles qui sont a blamer, ce sont ceux qui les utilisent (les investisseurs gogos qui ont écouté madoff à une époque, les gouvernements qui les instrumentalisent actuellement pour faire passer les plans de rigueur, …). Fondamentalement, si les taux d’emprunts augmentent pour certains états, c’est parcequ’il n’y a personne pour leur prêter avec des taux moindres. S’il n’y avait pas les agences de notation, les taux seraient peut être encore plus haut (sans avoir cet avis extérieur, beaucoup préféreraient s’abstenir plutot que de prendre le moindre risque). Ce ne sont donc pas non plus les « méchants spéculateurs » qui sont responsables des taux hauts, simplement des gens qui réfléchissent avant de prêter leur argent à des paniers percés.
Les emprunts des états ne sont que des impôts différés (et même des impôts négatifs puisquent les préteurs recoivent des intérêts alors que si les états devaient être à l’équilibre, ça serait en augmentation directe des impôts qu’ils donneraient leur argent à l’état).
@Daniel, 25 août 2011 à 19:04
Vous écrivez :
C’est donc le millionnaire qui doit décider d’investir pour le pays tout entier . Vous en avez déjà rencontré qui l’ont fait, pour le bien commun ?
Des hommes/femmes politiques honnêtes, élus par le peuple, et devant rendre des compte au peuple, dans une réelle démocratie, sont les seuls à décider (voire avec l’appui d’un référendum) quels seront les investissements utiles à la société : développement des transports collectifs non polluant, aménagement des villes, aménagement du territoire, (re)création de services public mis à mal par les néolibéraux et néoconservateurs de droite et de gauche…
Je n’ai jamais dis ça. Je dis que c’est à ceux qui payent de décider de la manière dont est utilisé leur argent, ou a défaut, à ceux qui sont proches d’eux (élus locaux). Avec les technologies actuelles, il serait par exemple tout a fait envisageable de faire voter l’ensemble des élus (plus de 600 000 sièges à pourvoir en France) sur chaque loi, et non pas uniquement les députés trop peu nombreux dont trop facilement influencables.
En ce qui concerne le fond d’investissement, si cela consiste à investir de l’argent dans la bulle écolo par exemple, on sera bien avancé quand les boites subventionnées auront fini par faire faillite (voir la débandade actuelle en ce qui concerne le solaire ou l’éolien). L’argent facilement gagné est inconsidérément dépensé.
@ Daniel, 25 août 2011 à 22:48
Je ne vois pas pourquoi vous parlez de « bulle écolo », car les Allemands (Volkswagen) continuent d’investir massivement dans ce domaine, comme l’annonce le Financial Times allemand :
Un milliard dans les éoliennes pour les futures voitures électriques, c’est conserver le cap, c’est l’inverse du sarkozysme.en somme.
Chez volkswagen, ils font ce qu’ils veulent, c’est leur argent, ce n’est pas l’argent du contribuable
@Daniel
Quelle débandade?
http://www.ines-solaire.com/solpv/photo/photo51.gif
Charbon, gaz, pétrole, nucléaire… toutes ces sources d’énergies ont été massivement subventionnée par le contribuable. Soyons intelligent, pensons à l’avenir. Ce n’est pas une mesquine politique de comptable qui fera avancer l’humanité.