Ce texte est un « article presslib’ » (*)
Devant l’appel de seize riches Français pour une contribution « exceptionnelle » de leur part à la guerre contre la dette publique, la première réaction pourrait être le scepticisme, voire la moquerie. Si en effet le mal est chronique, pourquoi la contribution devrait-elle être exceptionnelle ? Si le problème est constant, pourquoi le « sacrifice » – qui à ce niveau là de fortune n’en est pas véritablement un – devrait-il être lui ponctuel ?
Autre dimension à la question : il est tentant de rapprocher la signature de l’appel par Maurice Lévy, P-DG de Publicis, des propos qu’il a tenus dans une tribune libre du Monde il y a moins d’une semaine, où il réclame à demi-mot d’achever le programme néo-libéral avant de se perdre plus avant dans d’oiseuses considérations. « Une profonde réforme de nos structures administratives et de nos systèmes sociaux, écrit-il, au besoin et en complément, par un programme de privatisation dédié exclusivement au désendettement… réduire sensiblement les coûts des charges qui pèsent sur les salaires », sans pour autant porter la moindre attention à ces derniers. Le rêve de Hayek donc, enfin réalisé, en échange d’un impôt « exceptionnel » affectant quelques riches Français ? On a connu des marchés de dupes beaucoup moins choquants, et François Leclerc a raison d’ironiser quand il écrit :
« Appel éminemment louable bien entendu dans son esprit, mais à condition sans doute d’en ignorer les termes : la contrepartie exigée, si l’on comprend bien, par Maurice Lévy, au nom de ces seize riches Français : « une vraie, une sérieuse, une profonde réforme de nos structures administratives et de nos systèmes sociaux, pour pouvoir à l’avenir réduire drastiquement nos coûts… ». Pour qu’il n’y ait pas d’ambiguïté, il ajoutait : « Osons nous attaquer aux vaches sacrées ». Décidément, les grands gestes généreux et désintéressés ne sont plus ce qu’ils étaient ! »
Et pourtant ! Et pourtant, il suffit de lire ce qu’écrivent quelques autres « très hauts revenus » français cet après-midi : ceux qui refusent de signer l’appel, pour que tout fin sourire qui pourrait encore égayer notre visage se fige aussitôt. Car le gouffre qui sépare les seize signataires de cet autre type de riches est profond. Jugez-en plutôt !
Bertrand Puech et Patrick Thomas, Gérants d’Hermès : « Notre seul souhait est que la charge fiscale soit appliquée sur tous les revenus afin de ne pas conduire à la vente forcée d’entreprises. L’effort des mieux nantis doit être suffisamment clair pour être perçu et compris par tous ». Autrement dit : « Il y a les bons et les mauvais super-riches. Nous, on est les bons, aussi, fichez-nous la paix ! »
Et Claude Bébéar, Président de l’Institut Montaigne : « Rapporter ces enjeux vitaux à la simple instauration d’une taxe exceptionnelle sur les riches me paraît dangereusement démagogique ». Autrement dit : « Circulez, y a rien à voir ! »
Ou encore, Henri de Castries, P-DG d’Axa : « La priorité du pays n’est pas une taxation supplémentaire, fut-elle symbolique, des « riches ». Le texte […] donne […] le sentiment que la solution à nos difficultés passe avant tout par une « amende honorable » d’une minorité ». Autrement dit : « C’est pas aux riches d’avoir honte ! ». Laurent Joffrin mentionne aussi parmi les exigences de de Castries : « modération salariale et flexibilité de l’emploi », autrement dit, et plus brutalement : « Les pauvres peuvent encore faire davantage ! ».
C’est le même Laurent Joffrin qui commente dans les colonnes du Nouvel Observateur : « Les uns y verront une avancée dans la bonne direction, les autres une simple gesticulation destinée à faire oublier une injustice fondamentale. »
Alors ? Une initiative à simplement ignorer, parce qu’il ne s’agirait que de grandes fortunes dont les unes ont le cran de dire : « Casse toi ! », tandis que les autres se sentent obligées de s’écraser parce que les circonstances de l’heure l’exigent et que faire autrement passerait pour de la provocation pure et simple ? Difficile de trancher tant qu’il reste cet « exceptionnel » dans l’expression « contribution exceptionnelle ».
Joffrin écrit : « Ce n’est pas la nuit du 4 août 1789 et Maurice Lévy, président de Publicis, n’est pas le vicomte de Noailles montant à la tribune de l’Assemblée pour proposer l’abolition des privilèges ». En effet, pour que la comparaison s’impose, il faudrait que l’« exceptionnel » se métamorphose en « habituel ».
Ils ne sont que seize en faveur de la « contribution exceptionnelle », combien seront-ils à sauter le pas et se porteront volontaires pour une « contribution habituelle » de ceux qu’ont eu de la chance, en faveur de ceux qui n’en ont pas eu ? Appelons-les à être plus nombreux : il n’y a pas de honte à être un vicomte de Noailles.
(*) Un « article presslib’ » est libre de reproduction numérique en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.
163 réponses à “POUR UNE CONTRIBUTION « HABITUELLE » DES PLUS FORTUNÉS”
POUR UNE CONTRIBUTION « HABITUELLE » DES PLUS FORTUNÉS [?]
Comment ?
La solution est techniquement simple: rétablissement la notion de progressivité de l’impôt.
(son complément est une baisse de la TVA sur ce qui relève de la consommation vitale.)
Admettons qu’elle soit réalisée, alors il faudrait acclamer cette réforme comme révolutionnaire.
Avez-vous jamais eu connaissance d’une droite réactionnaire au gouvernement
capable d’imposer ses mandants à hauteur de leurs facultés contributrices?
Pour ma part, jamais.
Au moyen-age, pendant la guerre de 100 ans, après la défaite de Poitiers et la Peste Noire,
il y a eu un sursaut approchant; il n’a pas duré longtemps, cela se saurait.
(bon livre de Barbara W. Tuchman. Un lointain miroir. Le 14.ième siécle des calamités. FAYARD-1978)
Nouvelles habitude dans les contributions :
Loi tendant à faciliter l’utilisation des réserves militaires et civiles en cas de crise majeure (n° 2011-892 du 28 juillet 2011), parue au JO n° 0174 du 29 juillet 2011
Objet du texte
Cette loi reprend les conclusions du rapport de la mission de Michel Boutant et Joëlle Garriaud-Maylam pour évaluer la contribution des réserves militaires et civiles à la gestion des crises majeures, qui proposait d’offrir la possibilité aux différents ministères de mobiliser leurs réservistes de façon plus volontariste en cas de crise mettant en péril la continuité des services de l’État, la sécurité de la population ou la capacité de survie de la Nation. La proposition de loi définit un régime spécifique aux cas de crise majeure, qui serait déclenché par le Premier ministre au moyen d’un décret autorisant à recourir aux réservistes civils et militaires.
http://www.senat.fr/dossier-legislatif/ppl10-194.html
A la fin du deuxième alinéa de l’article L. 2211-1 et au premier alinéa de l’article L. 2212-1 du même code, le mot : « défense » est remplacé par les mots : « sécurité nationale ».
Et personne ne relève…
Pas mal de gens ici sont déjà au courant..
et une part sait déjà que le capital se prépare, en France comme ailleurs,
à des affrontements gigantesques avec les peuples…
@ Charles A
que les possédants « affutent les couteaux » c’est certain ;
qu’il y ait pas mal de gens au courant de cette loi c’est déjà moins sûr
quant à la part qui voient les noires dessins des possédants alors là cette part est infime.
On aurait besoin d’ un Jaurès ici…
@Sinetein : http://www.pauljorion.com/blog/?p=27398 ; commentaire n°5.
Mais que je vous comprends…ce n’est évidemment pas le genre d’actions dont nos politiques vont se targuer dans les médias !
En principe, si tout se passe mal, les Chinois devraient bientôt relever de 1% l’obligation de fonds propres de leurs banques tant par raison interne qu’externe. Soit, ils étaient les plus blindés de la planète, mais ce ne sera pas suffisant.
Cela ne devrait pas faire démissionner le gouvernement chinois, contrairement au gouvernement japonais qui l’a annoncé hier après mes écrits d’avant-hier.
Dans la série des prédictions : s’il ne pleut pas en Bretagne, c’est que l’on voit le clocher, ce qui annonce la pluie.
Un update sur la Libye:
http://blog.mondediplo.net/2011-08-23-La-Sirene-de-Tripoli
Holibywood?
J’ai un problème concernant l’idée de rationalité. Nous sommes à un moment de l’Histoire où la rationalité semble prise dans une sorte de tremblement, une oscillation… Si l’on se réfère aux Lumières, on a pu dire que Voltaire était le dernier philosophe heureux (Spitzer, Léo), au sens où son combat était clair, – contre l’obscurantisme, prenant parti pour la connaissance, l’encyclopédie, le savoir, contre un régime qui était … injuste, et irrationnel.
La Renaissance aussi, avec Roger Bacon, Da Vinci, s’engageait dans la voie de la transformation du monde, – « Dans l’Opus Tertium s’élève l’hymne à la connaissance (…) il n’y a rien de plus digne que l’étude du savoir, etc p 24, Eugènio Garin, Tel) –
La révolution communiste avait une autre forme de justification qui était le matérialisme historique mais ce n’est déjà plus la « raison pure », c’est une conviction basée sur l’observation empirique. On suppose que ceci doit arriver. Cette idéologie a fonctionné, se prétendant science, et rationalité…
Je pense que les révolutions ont toujours été secondées, soutenues par un principe de rationalité qui l’a emporté contre l’autre parti qui était dans l’irrationnel, enfin ceci est à démontrer donc je le laisse comme hypothèse ; même la révolution chrétienne s’est pensée comme rationnelle par rapport au « foutoir » païen.
Aujourd’hui, pour en terminer provisoirement, tout le monde voit que le parti de l’irrationalité se situe à droite, mais 2 éléments viennent brouiller les lignes de partage, à savoir le modèle des marchés qui s’est imposé comme « rationnel », et qui par sa simplicité mime une sorte de perfection rationnelle, comme une belle hypothèse qui séduit par sa simplicité (les idées simples se diffusent bien mieux dans la société), d’autre part nous n’avons pas à gauche de soutient d’une quelconque rationalité évidente et décisive.
Le modèle de remplacement n’est pas étayé par une forme de rationalité nouvelle, bien qu’il prenne en charge l’humanisme qui aura été celui des révolutions précédentes, mais la rationalité n’est pas clairement de notre côté et ceci est très, très, très ennuyeux, voire gravissime.
L’irrationalité de l’autre n’implique pas que moi, je sois rationnel, aujourd’hui. Avant c’était le cas…
Nous n’avons pas de matérialisme historique pour nous persuader du bien fondé du changement auquel nous aspirons, nous pouvons seulement dénoncer l’irrationalité de la partie adverse ! Et c’est bien insuffisant, car le « modèle » économique libéral continue à se présenter comme l’incarnation de la rationalité, même s’il s’agit d’une rationalité économique qui est autre chose que la rationalité en soi.
Nous n’avons que la critique, nous ne sommes pas sûr de pouvoir présenter un modèle plus séduisant sur le plan logique, moins arbitraire, au contraire. Ce qui sera régit par l’Etat Socialiste ne sera pas rationnel au sens où l’on se privera d’une économie en elle même rationnelle, ou prétendue telle.
D’où les résistances, finalement nous ne pouvons pas abandonner cette apparence d’ordre économique formellement rationnel qui s’énonce clairement et qui est une sorte d’ancre de la pensée, en fait le seul point fixe de l’univers si on y réfléchit, et donc la rationalité pose problème, nous ne l’avons pas clairement de notre côté !
Pourra-t-on faire mieux que ce qui va tomber ? basé sur quels principes ? l’économie des marchés était supposée être rationnelle et on a beaucoup fait pour en esquisser le fonctionnement scientifique, et nous ne pouvons pas nous réclamer de la science pour inventer un autre modèle ! Donc quel est le vecteur de progrès, qu’est ce qui nous assure, promet, un monde meilleur…
Comme toujours, le progrès des techniques que nous n’imaginons pas.
En 1900, certains prédisaient qu’au rythme où les parisiens achetaient des calèches, Paris serait inondée de crottin en 1920. Ils ne pouvaient prévoir qu’à partir de 1905 l’automobile prendrait lentement le dessus, certes en générant d’autres problèmes…
Deux pistes pour les années qui viennent:
– L’armement nucléaire: si un pay se dotait de technologies radicalement nouvelles, qui existent en théorie, et agissant comme des catalyseurs tant en pouvoir destructeur que réparateur (en réduisant la demi-vie des éléments radio-actifs d’un facteur 100), c’est tout l’équilibre de la terreur qui serait bouleversé, et nous reviendrions au temp paisible de la guerre froide.
– Les neurosciences, qui nous permettront de comprendre les mécanismes de croyance et saperont ainsi le fondement même de tous les modes de spiritualité éliminant ainsi nombre de conflits.
– La fin du vieillissement, dont les causes sont aujourd’hui connues. Le vieillissement est l’exception plutôt que la règle comme cause de mort dans le règne animal où la prédation élimine l’essentiel des êtres. Lorsque les conditions sont réunies, environnement stable, prédation faible, le vieillissement devient alors une cause de mort suffisamment importante pour que l »évolution se charge de faire passer l’info qu’il faut supprimer le gêne qui en est responsable. Des manipulations génétiques ont été tentées avec succès sur des mouches et on a trouvé des palourdes de 450 ans dans des régions du monde paisibles (il en reste donc). Appliquées aux humains, ces manipulations permettront les voyages spatiaux, nous pourrons alors aller foutre en l’air d’autres parties de l’univers, oh joie 😉
Et puis surtout, comme je le disais, il y a tout ce que nous n’imaginons même pas…
Abiram
Et puis surtout, comme je le disais, il y a tout ce que nous n’imaginons même pas…
Oui ou oui et oui l’inimaginable, c’est le réel. Que fait un chercheur si ce n’est taquiné l’inimaginable pour approcher le réel ? Enlevez l’inimaginable à un poète, un peintre, un écrivain, un musicien, un scientifique et même un politique et un médecin, masculin et féminin, qui deviennent-ils ? Des experts, des spécialistes, des critiques, des synthétiseurs, et si comme je le pense nous n’allons pas changer d’ère nous avons changé d’ère, des ante (hantés). Expiration.
Derrière les pistes …… derrière le miroir les jeunes, les enfants. Ils sont là, inimaginables déjà. Inspiration.
Les imaginables sont comme un homme atteint de perfectitude qui se découvre un nouveau goût pour la pêche. Il lit tous les livres, tous les manuels, il apprend les bons gestes, il s’attife de toute la panoplie du pêcheur, il s’assure des prises avec le dernier matériel garanti sans faille. Il a tout surtout c’est sûr ça yest il est pêcheur, il se lance. Il est prêt archi prêt, il part à la pêche.
Et hop ! La saison de pêche est passée. Près de chez prêt, il était, il ne peut pas renoncer ! Alors il pêche, il pêche, il pêche sans s’arrêter. Parce qu’il aime ça ? Non, parce qu’il le mérite, il est pêcheur. Dans son fi laid, le soir, des cas d’havres, derrière son miroir, l’Arche des Neo. En kit.
Pour obliger les riches a payer l impot, il faut refermer les frontieres fiscal. Sinon, le capital ira toujours la ou il est le moins taxer.
Tout le reste est du bla bla bla
Pour vous démontrer toute l’inanité de cette contribution exceptionnelle, je viens d’entendre aux infos que cette mesure rapporterait 300 millions d’euros et s’appliquerait aux ménages gagnant plus d’1 million d’euros par an. Ces ménages étant au nombre de 30 000, leur contribution moyenne sera donc de…….. 10 000 euros, autant dire rien.
Pour une mesure symbolique, c’est une mesure symbolique… de taille lilliputienne. Je crois sincèrement que l’on se fout de nous.
vous croyez ?
lors de la conférence de presse, fillon a du lâcher le chiffre devant l’insistance d’un journaliste …….. italien
il a parlé d’environ 200 millions ……..
il faut revoir le passage de la conférence : une antologie de mauvaise foi :
l’italien pose la question de combien ça va rapporter ; le fillon lui dit que le chiffre est dans le document qui a été remis aux journalistes
l’italien insiste en disant que le chiffre n’y est pas
le fillon finit par cracher le chiffre mais on sent bien qu’il est pas content
morale de l’histoire : il faut interdire les conférences de presse aux journalistes étrangers !
Excellent dégonflage de la baudruche des « gentils mega-riches qui veulent bien payer exceptionnellement un peu plus d’impôts à condition qu’on démolisse toute la protection sociale ». Cela ne devrait pas être trop compliqué à faire comprendre aux premiers intéressés, les « salauds de pauvres qui sont assistés et qui ne veulent faire aucun sacrifice ». A coté de nos méga-riches français, Warren Buffet, la première fortune du monde apparait comme un dangereux socialiste, alors même qu’il ne propose explicitement d’augmenter la fiscalité US que pour 0,3% des contribuables, laissant la fiscalité des 97,3% restant inchangée !
Mais il faut aussi absolument démonter la « règle d’or », car l’or comme on le voit bien sur les marchés a des propriétés magiques et une règle d’or ne peut être qu’une bonne règle (;-). Et là, miracle, il y a pour une fois un excellent article de Gérard Courtois dans Le Monde (daté du 23 aout) au titre parfaitement explicite « La règle d’or ou les rois de l’esbroufe » qui fait en une demi page le tour de la question et fournit un argumentaire impeccable pour convaincre ceux qui pourrait se laisser avoir. Ne boudons pas notre plaisir.
100% – 0,3% = 99,7% non ? D’ou bigre sort le 97,3% ?
Ok, ok… je chipote !
L’économiste espagnol Santiago Niño Becerra trouve très inquiétante la déclaration du chef économiste de la Banque de Suède, Lars Frisell, publiée il y a quelques jours dans El País et dont la presse française n’a pas parlé:
« Il ne manque pas grand-chose pour que le marché interbancaire s’effondre. On n’en est pas là, mais l’impression existe que ça ne serait pas difficile d’arriver à un tel extrême. »
http://lacartadelabolsa.com/leer/articulo/promesas1
Version française trouvé sur un blog:
Lars Frisell sur Bloomberg News: « On est plus très loin d’un effondrement du marché interbancaire. La situation n’est pas si grave pour l’instant, mais elle pourrait basculer très vite et une paralysie complète pourrait survenir ».
http://mahamudras.blogspot.com/2011/08/on-y-est-presque.html
« Les propos de Lars Frisell, chef économiste auprès du régulateur financier suédois, selon lesquels le marché interbancaire européen pourrait facilement s’effondrer, ont miné la confiance du marché et alimenté les craintes d’un assèchement des sources de crédit, indiquent les opérateurs.
« Le secret le moins bien gardé du monde est que, manifestement, une ou deux banques européennes, voire davantage, ont des problèmes de liquidités. Nous en sommes visiblement revenus au point où les banques ne se font plus confiance », a indiqué Charlie Aitken, du courtier en actions Bell Potter. »
http://fr.advfn.com/devises/actualites/CHANGES-Les-inqui-tudes-du-march-p-sent-sur-l-euro-vendredi_48887563.html
Une explication à cette situation: les 25 banques européennes les plus importantes doivent rembourser avant 2013 plus de 1 500 Mds €.
http://www.expansion.com/2011/08/21/empresas/banca/1313963382.html
Mais selon Minc, dans l’entretien que j’ai cité plus haut, tout va bien aussi côté banques:
« Les marchés spéculent sur la Société Générale en pensant qu’elle pourrait pâtir d’un défaut de paiement de l’Italie ou de l’Espagne. Mais si ces deux pays font défaut, toutes les banques du monde feront défaut: il faudrait être aveugle pour croire qu’une seule grande banque, comme la Société générale, puisse tomber sans que tous ses concurrents plongent avec elle! C’est la raison pour laquelle le monde entier ne laissera jamais tomber l’Italie ou l’Espagne. Au passage, je ne comprends pas l’attitude des grandes banques européennes qui en cette période de crise coupent leurs lignes de crédit à leurs collègues censées être les plus fragiles. Les banques sont toutes reliées les unes aux autres et devraient au contraire afficher leur solidarité. »
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2011/08/23/04016-20110823ARTFIG00548-alain-minc-le-aaa-de-la-france-est-un-tresor-national.php
Il ne manquerait plus, pour parfaire l’absurdité de notre situation, que nous laissions aux riches une occasion de sauver leur système, celui qui les a avantagé, qui les avantage, qui les avantagera, tant ils confondent ce qui juste et ce qui est avantageux…
Il est bon pour eux que les choses ne s’aggravent pas. Il est bon pour eux de laisser choir quelques miettes de leur table. Dieu soit loué, ou pas, nous ne mangerons bientôt plus de ce pain là.
En fait, finalement, on se retrouve de nouveau avec une espèce d’aristocratie sur mes bras..
Baissez-les, cela soulage…
L’autre jour, le patron de Poweo, Beigbeiger s’est déclaré favorable à cette ponction exceptionnelle à condition que l’état purge ses dépenses sociales.
En d’autres termes, les riches viennent nous dire qu’ils sont prêt à payer une fois, afin que nous autres puissions payer perpétuellement et surtout que les pauvres arrêtent d’être assistés.
Je commence à comprendre qu’en d’autres temps, pour éviter toutes discussions inutiles et stériles avec cette frange de l’ancien régime, les révolutionnaire de 1789 n’ont pu trouver d’autres solutions que la guillotine pour ne pas avoir à répondre à de un tel mépris.
Ils ne perdent pas le nord. Payer des impots est pour eux un investissement et ils en espérent un retour sur … investissement.
L’indécécence de ces gens est sidérante.
Moi ce qui me fait rire c’est que ce sont les mêmes qui faisaient montages sur montages pour payer le moins possible, comme Madame Bettancourt.
Ce sont les mêmes qui ont fermé des usines en France pour s’installer dans des pays moins cher ect…
Si ce n’est pas de l’hypocrisie cet appel à payer plus, c’est quoi ?
la corruption est toujours plus rentable que payer les gens correctement ,
la charité coute toujours moins chere qu’une égale répartition des services !
si les 16 mlliardaires veulent « payer plus » c’est que cela doit etre rentable pour eux ,soyez pas bisounours ..
Il y a quelques jours j’avais lu avec désinvolture, le matin, un article du Monde qui décrivait les biens et dépenses pharanoïques de grandes fortunes, en exemples leurs yachts (le + grand n’atteint cependant pas la taille de notre porte-avion) et résidences secondaires.
En résumé, certains ultra riches dépensent sans compter, à tort et à travers, gloups, merci peut être aussi.
Le soir même j’entend Pascal Salin s’exprimer dans un média public où il était opposé à Michel Pinçon.
Comble de son ultra-libéralisme il nous assène (de mémoire) parmi d’autres aberrations pour un citoyen ordinaire comme moi :
« les paradis fiscaux sont bien nécessaires, la France est un enfer fiscal à réformer »
Oh punaise. Combien sont acquis à ses thèses ?
Pascal Salin est philosophe et économiste, prof à l’université Paris IX Dauphine !
Lien utile, l’avis de Monique Pinçon-Charlot « Les riches sentent les dangers de la situation actuelle »
http://www.20minutes.fr/economie/771510-monique-pincon-charlot-les-riches-sentent-dangers-situation-actuelle
« Cette idée est dans l’air du temps. Elle circule dans les cercles privés et les résidences huppées. Avec les révolutions arabes, les émeutes en Angleterre, la classe dominante sent les dangers explosifs de la situation actuelle ».
Il vaut mieux faire un peu l’aumôe en attendant des temps meilleurs.
Dauphine : tout est dit .
Entre les pauvres et moi il y a un fosse,entre moi et les riches il y a un mur.
Je suis l individualiste moyen de la classe moyenne,je sens que je m enfonce dans la boue.
j’aurais bien une idée, Monsieur Baudoin.
Le fossé est volontairement creusé par les non-gouvernants à la tête du Pays. Par le biais des restrictions diverses et variées imposées à la population la plus vulnérable …
La petite classe moyenne sait déjà qu’elle bascule.
Une société sans classe moyenne ( professions intermédiaires : éducation, santé
notamment = ce qui civilise ) est un Pays sous-développé. C’est ce vers quoi nous tendons,
ce qui plait bien à la frange supérieure trés aisée : dans son ensemble, elle a une grande admiration pour les potentats quelle prétend combattre .
La classe moyenne, au lieu de s’enfoncer dans la boue, devrait construire des passerelles, des ponts suspendus ( cherchons ingénieur des ponts, ayant encore le goût de la chose publique !), et tendre la main vers les pauvres, qui sont trop dans la survie quotidienne : cela pompe toute leur énergie . Et ensemble, faisant de nouveau société, lançons les béliers et machines de guerre contre le mur . Abattons la forteresse !
post-scriptum : les personnes mettant au ban les **démondialisateurs de l’ultra-libéralisme , ne sont point des personnes ouvertes au monde comme on veut nous le faire croire, mais, pour une grande part, des adeptes des murs de l’argent, ici, là-bas et ailleurs …ou des gens trés naïfs ( mais je n’y crois guère ).
** »démondialisateurs de l’ultra-libéralisme » = rien à voir avec replis identitaires …car, c’est bien un neocon-neolib à la tête du Pays, qui détruit le vivre ensemble, jette les uns contre les autres, montre du doigt ceux-ci ou ceux-là, divise en clans ( chose inconnue jusqu’alors ici ), travaille uniquement pour un petit groupe, comme un petit potentat, bref, est à l’inverse de notre construction historique .
La Tribune qualifie de « mauvaise communication » les mesures proposées.
http://www.latribune.fr/opinions/20110824trib000644192/communication-de-crise.html
« Plaident-ils pour une tranche supplémentaire de l’impôt ? Un élargissement de son assiette ? Que l’on se rassure, il s’agit d’une « contribution exceptionnelle » accordée du bout des doigts. Une obole fiscale en quelque sorte au moment même où, ironie du sort, se remplissent les demandes de remboursement liées au bouclier fiscal. »
A priori, de plus en plus de médias comprennent ce qui se passe. Mais aussi, OSENT l’écrire.
Entendu ce matin à France-Info à propos de l’appel des 16 riches : Jean Peyrelvade est partant pour une tranche d’impôt supplémentaire et non pas un impôt exceptionnel. Pourquoi ? Parce que les enjeux le demandent. Décidément, le toto est surprenant.
ah me disais bien avoir entendu ça aussi. Visiblement dans ce texte, il y a un plus petit dénominateur commun qui les différencient des simples négriers, mais il y a encore des différences à l’intérieur même de ces personnes.
n’ayant pas lu tous les commentaires, je vous prie d’excuser par avance, une éventuelle redite.
Je suis tout simplement estomaquée par ce famaux appel des « seize riches » et de ce qu’il a d’indécent au regard de nos principes républicains.
Je précise que je suis avocat et de formation publisciste, ce qui veut dire tournée vers la compréhension de la chose publique.
En effet, cet « appel » est le signe manifeste que la « chose publique » n’appartient plus à ceux de nos élus dûment mandatés par nous pour statuer sur l’intérêt public. L’impôt , sa définition, son assiette, relèvent du parlement. C’est donc à ce dernier de décider qui doit être assujetti à l’impôt.
Or la faillite intellectuelle de nos mandants est telle, qu’il revient à quelques uns des plus nantis de décider que: bon voila, pourquoi pas une contribution mais attention exceptionnelle, mais foi nous serions d’accord, mais point trop n’en faut. Et le débat se fait entre riches qui veulent bien et riches qui ne veulent pas.Et nos « journalistes » de commenter qui est le plus sympa ou le plus pas sympa!!
C’est une faillite morale totale; elle va avec ce temps .
les 16 signataires de » l’appel des riches »:
Jean-Paul Agon, PDG de L’Oréal ; Liliane Bettencourt, actionnaire de L’Oréal ; Antoine Frérot, PDG de Veolia Environnement ; Denis Hennequin, PDG d’Accor ; Marc Ladreit de Lacharrière, président de Fimalac ; Maurice Lévy, PDG de Publicis ; Christophe de Margerie, PDG de Total ; Frédéric Oudéa, PDG de la Société générale ; Claude Perdriel, président du conseil de surveillance du Nouvel Observateur ; Jean Peyrelevade, président de Leonardo & Co France ; Franck Riboud, PDG de Danone ; Stéphane Richard, PDG d’Orange ; Louis Schweitzer, président de Volvo et d’AstraZeneca ; Marc Simoncini, président de Meetic, fondateur de Jaïna Capital ; Jean-Cyril Spinetta, président d’Air France-KLM, président du conseil de surveillance d’Areva ; Philippe Varin, président du directoire de PSA Peugeot Citroën.
et voili voilà, l’affiche rouge des gagne petits qui n’ont pas voulu signer:
1 Bernard Arnault 21 240 M€ LVMH Luxe Paris
2 Gérard Mulliez et sa famille 21 000 M€ GROUPE AUCHAN Distribution Croix
3
4 Bertrand Puech et Famille Hermès 12 200 M€ HERMES INTERNATIONAL Luxe Paris
5 François Pinault et sa famille 8 100 M€ PPR Distribution, luxe Paris cedex 08
6 Serge Dassault et sa famille (ahh celui là ) 7 500 M€ GROUPE INDUSTRIEL MARCEL DASSAULT Industrie Paris
7 Margarita, Eric, Kirill et Maurice Louis-Dreyfus 6 600 M€ LOUIS-DREYFUS Services Paris
8 Alain Wertheimer et sa famille 4 500 M€ CHANEL Luxe Neuilly-sur-Seine
8 Pierre Castel et sa famille 4 500 M€ CASTEL FRERES Boissons Blanquefort
10 Vincent Bolloré 3 800 M€ BOLLORE Transport, médias Puteaux
11 Jean-Claude Decaux et sa famille 3 410 M€ JCDECAUX COMMUNICATION Communication Neuilly-sur-Seine
12 Xavier Niel et sa famille 3 150 M€ ILIAD-FREE Télécoms Paris
13 Emmanuel Besnier et sa famille 3 100 M€ LACTALIS Agroalimentaire Laval cedex 9
14 Benjamin de Rothschild 3 000 M€ GROUPE EDMOND DE ROTHSCHILD Finance Paris
15 Robert Peugeot et sa famille contrairement à leur PDG…) 2 980 M€ PEUGEOT SA Automobile Paris
16 Ginette Moulin et sa famille 2 900 M€ GALERIES LAFAYETTE Distribution Paris Cedex 09
17 Jacques Servier et sa famille (le médiator…) 2 800 M€ LABORATOIRES SERVIER Pharmacie Suresnes cedex
18 Patrick Ricard et sa famille 2 600 M€ PERNOD RICARD Boissons Paris cedex 16
19 Alain Mérieux et sa famille 2 440 M€ BIOMERIEUX Pharmacie Marcy l’Etoile
20 Famille Courtin-Clarins 2 350 M€ CLARINS Cosmétiques Neuilly-sur-Seine cedex
21 Familles Coisne et Lambert 2 300 M€ SONEPAR DISTRIBUTION Distribution Paris cedex 16
22 Martin et Olivier Bouygues ainsi que leur famille 2 295 M€ BOUYGUES BTP, télécoms Paris
23 Familles Duval et Aubert 2 190 M€ ERAMET Industrie Paris Cedex 15
24 Pierre Bellon et ses enfants 2 160 M€ SODEXO Services Issy-les-Moulineaux cedex 9
25 Jacques et Philippe Bouriez ainsi que leur famille 2 100 M€ GROUPE LOUIS DELHAIZE Distribution Charleroi – Belgique
26 Jacques Saadé et sa famille 2 000 M€ CMA-CGM Transport Marseille
27 Famille Guerlain 1 915 M€ CHRISTIAN DIOR Luxe Paris
28 Bris Rocher et sa famille 1 800 M€ LABORATOIRES YVES ROCHER Cosmétiques La Gacilly
29 Romain Zaleski 1 770 M€ CARLO TASSARA Industrie Paris Cedex 15
30 Jacques Merceron-Vicat et sa famille 1 585 M€ VICAT Matériaux de construction Paris La Défense cedex
source: NOBS
Pour Mulliez (Auchan ) la famille vit en Belgique
Bon, a déjà les cibles…
Les riches prennent la parole ?
Il ne leur manquait donc que cela, le droit de râler.
Quant on est pauvre, difficile et peu de chance de devenir riche (surtout si on compte que sur son travail). Par contre quant on est riche, facile et la certitude de pouvoir devenir pauvre, juste une question de volonté . Alors, pourquoi tous ces riches, si généreux tout d’un coup ne vont pas jusqu’au bout, en donnant tout simplement tout ce qu’il veulent directement à l’ÉTAT?????
Y a une loi qui l’interdit ?????
Pourquoi ont ils besoin de cet état qu’ils exècrent, pour agir ????
Ils ont besoin d’être assistés comme les pauvres ????
En plus comme ils sont en général LIBÉRAUX, qu’il prônent la concurrence et l’esprit de compétition, si les 16 (qui ont l’air décidés) commençaient, les autres devant cette concurrence de générosité et dans un esprit de compétition ce lanceraient à leur tour sur ce nouveau « marché » très prometteur . Quelle honte d’être moins généreux que la concurrence, ce serait insupportable . Il faut être le meilleur « the winner » comme ils disent (ça fait toujours mieux in engliche).
Alors encourageons les !!!!
J’ai regardé sur TF1 la prestation du PM; bon, eh ben j’attendais « massacre à la tronçonneuse » et j’ai eu droit à « la fée du logis et son plumeau magique », bref, un complet décalage entre la gravité de la crise et les mesurettes présentées!
l’insistance portée sur les riches mis à contribution est touchante, on dirait du Marchais très très soft!
drôle de sensation, j’ai l’impression qu’il a pris conscience que les carottes étaient cuites et que l’on prenait quelques mesurettes en attendant le tsunami….qui ne saurait tarder
PS: pour le look, j’ai tout faux, bien pâlichon le François, pourtant, il y a du soleil en Toscane, à moins que la Gwendoline l’ait expédié visiter les tourbières de Hollande ? costar anthracite bien foncé, cravate bleue, chemise blanche, normalement, autrefois, le PM se pointait à la télé avec le museau tout bronzé, fin août ! et en plus, on dirait qu’il nous couve un gros rhume!
et la blonde de service n’a pas posé de questions insolentes!
on verra bien demain les réactions des marchés!
Juste en passant : pour la famille Hermès, c’est justement principalement un problème d’imposition du capital. La plupart des héritiers vivent hors de France (tout en laissant l’entreprise en France, c’est à dire en respectant le code du travail Français) pour la simple raison qu’ils veulent garder l’entreprise dans la famille. S’ils revenaient ici, ils seraient obligés de vendre leurs actions pour payer l’impôt, condamnant Hermès à plus ou moins long terme aux griffes de spéculateurs (du genre LVMH, justement) autrement plus dangereux. D’une certaine manière, le système d’imposition français sur le capital n’encourage pas le succès d’une entreprise, puisque cela la fragilise, et c’est là que ça cloche. Hermès racheté par des Chinois ou des Ricains, c’est la fin de l’artisanat (durable, en plus : un sac Hermès est sans aucun doute inabordable pour un revenu moyen, mais il est censé durer toute une vie) du luxe français, car le début probable de délocalisations diverses.
Comme quoi les choses ne sont jamais aussi simples qu’elles le paraissent.
(D’autant plus que l’on voit les choses à l’envers : l’industrie du luxe est le seul moyen qu’on aura trouvé de faire raquer les riches sans qu’ils s’en doutent, tellement ils craquent devant les sacs et les cravates et le toutim.) :0)
Allez dans les grands magasins , vous verrez qui achète les marques , la classe moyenne , qui croit qu’elle est riche avec le 4X4 à crédit, la connerie et l’égo n’ont pas de limite
navree de vous decevoir dans les boutiques de luxe les acheteurs sont étrangers et on leur rembourse une grande partie des taxes cf mon post plus loin
Euh au fait, je ne sais pas quel était l’inventaire exact de la fortune de Noailles, mais à priori il n’était qd même que viconte (vi-compte ?) – ce qui n’est pas mal – si l’on voit ce que je veux dire. 🙂
En équivalence néo-libérale, Lévy serait quoi lui, prince ? Hmmm. Monsieur ? Sûrement pas marquis, c’est clair…..
Allez, vive le roi ! (des cons)
Bonsoir,
une question que je me pose depuis quelques temps déjà et peut être que parmi vous certains auront une réponse à me donner :
y a t il une loi qui empêcherait de baisser le taux de détaxe remboursée aux etrangers achetant en France des produits de luxe (actuellement entre 10 % et 15 % de remboursement selon les societés) ?
Je sais c’est moche de vouloir faire payer les autres mais quand je vois un nombre de plus en plus important d’achats effectués sur des produits de non premiere necessité (ok le savoir faire Francais et le snobisme de la marque) par des étrangers je me dis (peut être à tort) qu’il serait preferable de les voir repartir avec leurs achats et un peu moins de remboursement de la part de l’etat français.
Toujours ca de moins que nous serions obligés de donner non ?
Idée stupide ?
@spicy:
Habitant l’étranger, moi et plusieurs de mes amis avons tenté d’avoir le remboursement de la TVA,sur quelques achats,a la douane de l’aéroport de Paris. En général la queue pour obtenir le papier nécessaire est impressionnante et la plupart des ayant droit abandonnent avant d’arriver au guichet. Il m’est arrivé une ou deux fois d’avoir le papier et l’estampille pour recevoir le remboursement mais,pour vous rassurez, je ne n’ai jamais reçu un centime. Il doit y avoir quelqu’un a la douane française qui applique déjà votre idée… 😉
Ceci dit, c’est pas ça qui va diminuer la dette française de beaucoup, ça serait mieux de mettre une taxe a 50% pour les millionnaires et 75% au dessus de 10 million par an.
Vous ne devez pas avoir du de chance…
Je me demande si quelqu’un a deja fait le calcul.
Et je pense que la sagesse populaire a parfois du bon : les petits ruisseaux font les grandes rivieres…
Il m’est arrivé dans ma vie d’epargner quelques francs (oui ca date) pour pouvoir payer un objet onéreux.
Tout à fait. Pour moi, les contributions des plus aisés n’ont pas à être décidées par eux-même.
Dans une démocratie qui fonctionne normalement, c’est l’Etat qui redistribue de manière démocratique et non les riches, via leurs cercles philanthropiques ou leurs appels « exceptionnels » (surtout très cyniques) conditionnés à des coupes dans les budgets « démocratiques » (prestations sociales, services publics, …) qui décident des contributions collectives. On est en train de créer du clivage explosif entre riches et pauvres (social, santé), entre vieux et jeunes (retraites), entre « de souche » et autres, entre fonctionnaires et salariés du privé, entre salaires d’un pays et ceux d’un autre, entre pays endettés et d’autres qui ne veulent pas payer pour eux, etc… En fait c’est le même schéma répété à l’infini. Je me demande parfois si ce n’est pas une stratégie de la classe dominante pour garder le pouvoir en jouant sur la division. Une autre façon de voir « la stratégie du choc »…
Manquent pas d’humour à la CSC 😉
« Chapeau à Etienne Davignon ! »