Billet invité
Omniprésent, le mot crise est devenu galvaudé et on évite en conséquence de l’utiliser. C’est à partir de ce constat – modestement partagé par l’auteur – qu’Alphaville, le blog phare du Financial Times, a engagé une consultation de ses lecteurs pour lui trouver un remplaçant. La liste est longue des propositions qui ont été faites, mais autant dire tout de suite que le vainqueur est… La Grande Perdition, en référence transparente à la Grande Dépression.
Comment, à ce propos, se porte le plan A des autorités européennes ?
Ce serait tomber dans le piège de l’arrogance que de commencer ce survol par l’appel de 16 riches Français à être mis à contribution, appel publié la veille de l’annonce du plan d’austérité gouvernemental et au lendemain d’une déclaration de Jean-François Copé, patron du parti gouvernemental UMP, favorable à « une contribution exceptionnelle » (souligné par moi), qui reprenait la balle au bond suite à une tribune de Maurice Lévy, PDG de Publicis, qui avait utilisé le même mot.
Appel éminemment louable bien entendu dans son esprit, mais à condition sans doute d’en ignorer les termes : la contrepartie exigée, si l’on comprend bien, par Maurice Lévy, au nom de ces 16 riches Français : « une vraie, une sérieuse, une profonde réforme de nos structures administratives et de nos systèmes sociaux, pour pouvoir à l’avenir réduire drastiquement nos coûts… ». Pour qu’il n’y ait pas d’ambiguïté, il ajoutait : « Osons nous attaquer aux vaches sacrées ». Décidément, les grands gestes généreux et désintéressés ne sont plus ce qu’ils étaient !
Dans le même ordre d’idée, Umberto Bossi, le chef de la Ligue du Nord et par ailleurs membre de la coalition gouvernementale, annonçait que le système italien était « condamné à mort ». Il n’entendait pas par là le système financier, mais la redistribution au Sud de la richesse du Nord du pays, via Rome, pour lui opposer la création de la Padanie. Les riches préfèrent vivre entre eux, dans leurs aises et en sécurité, et abandonner les autres à leur déshérence. C’est un phénomène appelé à trouver d’autres illustrations par chez nous, que l’on rencontre fréquemment dans les pays émergents.
Sur le départ, en Espagne, José Luis Rodriguez Zapatero a trouvé son cadeau d’adieu. Il propose une réforme de la Constitution afin d’y inscrire « une règle pour garantir la stabilité budgétaire », une mesure destinée à « renforcer la confiance à moyen et long terme dans l’économie espagnole ». A court terme non ?
Laurence Parisot, présidente du Medef, a d’autres plans. Déterminée à aller chercher des points de croissance, selon cette absurde expression, elle est dans son rôle en affirmant qu’il ne faut pas « pénaliser les entreprises », concédant toutefois qu’il y a peut-être des marges de manœuvre pour les grandes entreprises (dont on connaît les résultats), à condition de ne pas entraver leur compétitivité. Vient la suite, qui annonce les intentions. Des délégations de service public au secteur privé pourraient être envisagées, car « cela permettrait à l’État de moins dépenser ». Qu’elle ne cherche pas plus loin, elle a trouvé ses points de croissance !
Ces louables intentions ne doivent toutefois pas faire oublier la poursuite de La Grande Perdition. Claquée, la porte des Euro-obligations est depuis cadenassée par Angela Merkel, la Bundesbank et les libéraux allemands, entraînant Wolfgang Schaüble, le ministre des finances – qui n’y serait pas opposé à titre personnel – à en repousser l’éventuelle création à la Saint Glinglin.
La solidité du Fonds de stabilité financière européen (FESF) lui-même – seul canot de sauvetage de disponible dans la tempête – est menacée par Moody’s, qui prévient que les garanties consenties par la Grèce à la Finlande pour qu’elle participe à son sauvetage, ainsi que la demande identique d’autres pays, fissurent l’union des États de la zone euro et « suscitent des préoccupations supplémentaires à propos de la nature et de l’évolution du mécanisme actuel de soutien financier ». A la clé, le FSFE pourrait perdre sa note AAA, le montage financier monté à grand peine risquant alors de ne plus fonctionner.
Maria Fekter, la ministre autrichienne des finances, vient de mettre à ce sujet de l’huile sur le feu, en déclarant que « L’Autriche a toujours été claire sur ce point: s’il y a des garanties pour un pays, alors tous les autres doivent être traités de la même façon »…
La ratification par les Parlements européens des décisions du sommet des chefs d’État et de gouvernement du 21 juillet dernier reste par ailleurs à accomplir, notamment en Allemagne, dans des délais qui sont partis pour s’allonger. Cela ne fait pas l’affaire de la BCE qui, en attendant le relais du FESF, est coincée et doit continuer à soutenir le marché obligataire. Le cap des 100 milliards d’achats sur le marché secondaire a été dépassé. Ewald Nowotny, le gouverneur autrichien de la banque centrale, a ainsi déjà reconnu que l’échéance convenue de la fin octobre risquait de ne pas pouvoir être respectée.
Et les banques, comment se portent-elles ? Elles se remettent péniblement de leurs émotions et les plus atteintes survivent grâce aux liquidités de la BCE. L’une d’entre elles a failli chuter en Grèce, que ses consœurs ont sauvée. La Société Générale a demandé le soutien de la banque Rotschild. Il se confirme que les fonds monétaires américains prennent leurs précautions et assèchent les liquidités des mégabanques européennes. La première qui craquera aura une tapette !
En réalité, en guise de plan A, les autorités naviguent totalement à vue.
144 réponses à “L’actualité de la crise : LA GRANDE PERDITION, par François Leclerc”
Je ne les ai pas encore vu avec la corde au cou, les clefs du coffre à la main . Je me trompe sans doute l’âge , à Calais ils étaient six , là, seize pour toute la France c’est peu
La Grande Perdition est un qualificatif bien adapté à une époque qui manque singulièrement de vertu, au sens de dire la vérité.
Je m’attendais à ce que Zébu réagisse , car , » Perdition » , c’est bien le scenario 4 qu’il voulait éviter ?
Non, Juan, scenario 1 : on continue à arpenter les sentiers de la (grande) perdition.
Reste encore du temps pour le scenario 3, sans non plus retomber dans le scenario 2.
Par contre, le pendant antithétique qu’est le scenario 4 à cette perdition, on y court aussi.
Les Sentiers de la perdition – Bande annonce FR par _Caprice_
Juste en passant, pour rendre service : dernier paragraphe « L’une d’entre elleS a failli chuter en Grèce, que ses consœurs ont sauvéE. »
Corrigé, merci.
Attention Pernod Ricard perd 1.33% sur ses actions en plein été, ça c’est un signe de fin du monde très proche.
A la note
D’ici qu’ils gèlent les cours, ça nous fera des glaçons.
Ayons un geste écologie : protégeons la couche d’eau jaune.
Et si tous ces signataires commençaient par ne plus planquer leurs revenus et avoirs dans les paradis fiscaux, et donc payaient ce qu’ils doivent déjà ?
Les plus grandes vérités sont souvent voilées dans leurs contraires!
Une fonction f est paire si son ensemble de définition D est symétrique par rapport à 0 et si pour tout x\in D , f(-x)=f(x) (Autrement dit un nombre et son opposé doivent avoir la même image).
Exemples : f(x)=x^2 , f(x)=x^4 , f(x)=x^6 , … , f(x)=cos(x)
Une fonction f est impaire si son ensemble de définition D est symétrique par rapport à 0 et si pour tout x\in D , f(-x)=-f(x) (Autrement dit un nombre et son opposé doivent avoir des images opposées).
Exemples : f(x)=x , f(x)=x^3 , f(x)=x^5 , … , f(x)=\frac{1}{x} , f(x)=sin(x)
Les fonctions qui ne vérifient aucune de ces deux propriétés ne sont ni paires ni impaires.
Les vaches sacrées, intouchables, ce sont les super-riches et leur patrimoine, qui sert surtout à la spéculation. On aurait vite fait de renflouer l’état en ponctionnant annuellement une petite partie de leurs actifs financiers. Ce serait une cotisation tout à fait exceptionnelle dans l’histoire, je ne doute pas qu’ils seraient donc très heureux.
Les délégations de service public au secteur privé est un nom nouveau pour ultra-libéralisme et loi du plus fort, dans le droit fil de la tendance européenne actuelle.
L’état subventionne déjà une part non-négligeable de l’emploi privé, c’est dans la logique des choses de continuer en se faisant payer deux fois pour un job, une fois par le client et une fois par le contribuable.
Livestream de Tripoli:
http://rt.com/on-air/libya-tripoli-rebels-green-square/
je trouve plus facile de retrouver cette même info sur rts radio télévision suisse (romande)
http://www.tsr.ch/info/monde/3354005-l-onu-souhaite-que-kadhafi-soit-capture-vivant.html
Comment me défaire de ce sentiment funeste qui me tient au corps depuis plus de 30 ans que les très riches français sont encore bien plus imbuvables que les très riches ricains ? Peut-être la perception directe de l’arrogance, de la suffisance et du cynisme , sans le filtre relativement aimable à mes oreilles de la langue américaine ? Mes gênes d’origine prolétarienne qui font une réaction allergique ? La façon dont ils ont traité mes grands-parents ? Des logements ouvriers sans toilettes car c’est déjà bien suffisant qu’ils puissent faire leurs besoins dans un méchant seau de métal ? Ce sentiment accablant d’immobilisme de la société française, alors que la ricaine permettrait encore peut-être une possibilité de mouvement ? Cette façon pour eux de penser que tout leur est dû, et que le reste du monde est là pour les servir, sans même le vernis social démocratique d’outre-atlantique ?
La société française est ultra-inégalitaire et relativement peu mobile mais la société US est encore plus inégalitaire et encore moins mobile. Ce sont les sociétés scandinaves qui sont les moins inégalitaires et les plus mobiles (article de synthèse dans un n° d’Alternatives économiques dont je n’ai pas la source exactesous la main).L’étude a été réalisée avec les déciles de répartition du revenu.
La forte mobilité sociale US qui a été réelle au XIXème est devenue largement un mythe. Il y a 90% de salariés aux USA comme en France (chômeurs compris) et le salaire médian est quasi stagnant depuis 30 ans de finance libéralisée.
La Droite et la fausse gauche ont beaucoup fait pour aggraver les inégalités et pour diminuer la mobilité sociale.
Ce n’est pas exact de qualifier la société française d’ultra-inégalitaire, son coefficient de Gini la met à proximité des pays scandinaves. En revanche, c’est une société de statuts avec les privilèges et les verrous qui vont avec. Dans le cas de la fonction publique, le statut avait une utilité sociale (ce qui ne veut pas dire qu’il n’est pas amendable), l’accession en étant formalisé et en principe neutre (les concours) (moins vrai pour les hauts fonctionnaires). En revanche, dans le privé, les statuts sont dès leur acceptation tacite, corporatistes et élitistes, d’où la faible intégration de certaines catégories de population. C’est un reliquat de l’Ancien régime, ni plus ni moins…
En effet, le dernier livre de Paul Jorion est excellent. Nous avons malheureusement peu d’analyses sérieuses en ce moment à lire.
On peut citer : – L’or des fous de Gillian Tett
– Blythe Master de Pierre Jovanovic
– La marche irrésistible du nouvel ordre mondial, destination Babel de Pierre Hillard.
Je trouve ce mois d’août trés riche en événements importants et très pauvre en analyses et commentaires (excepté ici).
Exact !
Les mêmes économistes que l’on voit depuis 20 ans (excepté qq analyse de mediapart ou autre de temps en temps)
Et les grand journaux qui ne savent/peuvent plus faire leur travail.
Lire, sans abandonner tout regard critique:
« Les dettes illégitimes » de François Chesnais
« La crise de la croyance économique » de Frédéric Lebaron
« La nouvelle raison du monde » de Dardot et Laval
« Le nouvel esprit du capitalisme » de Boltanski et Chiapello
à lire aussi :
« La dette ou la vie » de Damien Millet et Eric Toussaint
Sur le thême buffettien « On devrait payer plus d’impôt. »
L’ argument est convainquant:
» ma base d’imposition est moindre que celui de ma femme de chambre ».
Les français en état de dire « moi aussi » sont plus modérés:
» d’accord pour un impôt, contribution pour des jours difficiles
mais seulement à titre temporaire ». C’est comme la fameuse prime
( complètement oubliée, même de ceux qui ne l’auront pas.),
il s’agirait de ne pas créer un précédent.
L’explosion d’empathie n’est pas sans exigence de solides contre-parties.
Une paille, trois fois rien, par exemple:
Abandon de services publics et privatisations
de quelques trucs qui encombrent encore l’Etat.
Dans le lot: l’éducation !
Car si la contribution est temporaire, les services publics sont un
boulet permanent, alors qu’ils pourraient rapporter ( selon
leur doxa). L’aide est donc double et certains oublieront encore
de dire Merci.
Probable qu’on ne devient pas très riche sans un solide
entrainement au marchandage et à ses opportunités.
Au total, l’hydre se camoufle bien, mais sa nature ne change pas.
J’espère que la dégoulinante de compassion n’emportera pas
les coeurs sensibles: c’est un marché truqué.
Qu’une péripétie donne à certains des espoirs mal placés serait regrettable.
Le mouvement de l’Histoire est définitif : des caisses publiques vers leurs poches.
les Vrais Finlandais ne seront grecs que lorsque les grecs deviendront de Vrais Finlandais… c’est quoi c’t’histoire ?
C’est le bon sens finlandais ! Pourquoi faut-il qu’ils payent ? Parce qu’ils ont eu le malheur de croire à l’absurdité de l’euro, à la différence de leurs voisins danois et suédois. Mais à l’époque on leur a pas tout dit, y compris qu’il faudrait mettre la main à la poche pour aider les « mauvais élèves de la classe »! L’euro, l’escroquerie des années quatre-vingt dix!!!!
Coligny.
Certainement pour cela que l’Angleterre est en « pleine forme »…
Mais bon, je reconnais, c’est plus facile de dire qu’il faut « contrôler » sa monnaie et que la crise n’est qu’Européenne.
Yvan : trop facile!
L’exemple de l’angleterre qui a misé sur la bulle immobilière, la finance et la city (25% du pib! Les fonds de pension anglais, largement plus développés qu’ailleurs en europe ce sont fait lessivés!), c’est y pas un peu limite mauvaise foi?
On court le paris-dakkar en bus et vous vous rassurez devant l’état du véhicule anglais?!
Vous avez entendu des prévisions d’éclatement de la livre sterling peut être…, ou plus…?
Vous auriez pas un autre contre exemple, par hasard?
Vous auriez des comparatifs plus généralement :
en UE entre la zone euro et hors zone euro?
Entre l’UE et les autres pays industrialisés?
Pas juste sur la crise, mais depuis mettons 1970. Au moins le temps de l’euro…
Qu’on s’instruise un peu…en rigolant…
D’ailleurs, l’euro qui plafonne à 1,5$…Ne serait ce pas le seuil de tolérance de l’exportation allemande…par hasard?
« c’est plus facile de dire qu’il faut » les grands yaka faucon, c’est…?
Ceux qui veulent plus d’UE et plus d’euro?
Ceux qui veulent une « autre mondialisation/UE »?
Par ce que pour ce qui est de parler, 50 ans pour les uns, et (rebelote!) 20 ans pour les autres…
Un doute? Mais non, ce serait tomber dans la facilité.
P.S. : « la crise est mondiale, pas européenne ».
Bien sûr : l’UE n’a rien à voir avec la mondialisation. L’UE n’a rien à voir avec le forex. L’UE n’a rien à voir avec le FMI. Elle vient de débarquer : c’est l’innocence personnifiée!
L’UE n’a jamais appuyé la dérégulation : elle s’y est toujours farouchement opposé!
D’ailleurs, c’est bien simple, si elle n’existait pas, il faudrait l’inventer pour sauver le monde de la catastrophe!
Aux USA, çà doit donner un truc genre : « la crise n’est pas qu’américaine. C’est avant tout une crise mondiale! »
Et « à crise mondiale, solution mondiale »!!
Et vive la grande politique!
Qui s’imagine encore que ceux hors zone euro voudront y entrer?!?
Qui s’imagine encore que l’euro recouvrira l’UE?!?
Le $ a mis combien de temps à s’imposer, de facto, dans des états parlant la même langue, conquis sous le même drapeau?
Mercredi 24 août 2011 :
Les marchés obligataires européens ont continué à se tendre mercredi, les pays solides de la zone euro souffrant d’un recul de l’aversion pour le risque, et la Grèce souffrant des craintes pesant sur le deuxième plan de sauvetage annoncé pour le pays fin juillet.
Du côté des pays dits périphériques – les plus fragiles de la zone euro -, les taux grecs à 10 ans continuaient à se tendre, repassant au-dessus des 17% à 17,493% contre 16,926% mardi.
Les rendements grecs à deux ans s’inscrivaient à un niveau record à 44,025%, contre 39,607% la veille.
Les garanties exigées par la Finlande pour venir en aide à la Grèce « fragilisent la mise en oeuvre du second plan d’aide mise en place pour ce pays et ravivent les inquiétudes des investisseurs », a souligné M. Naam.
La semaine dernière, Helsinki a annoncé être parvenu à un accord avec Athènes au sujet de ces garanties, soulevant de vives tensions dans la zone euro.
L’Autriche, les Pays-Bas, la Slovaquie et la Slovénie ont laissé entendre qu’ils souhaitaient le même traitement de faveur. L’Allemagne reste de son côté fermement opposé au versement de toute garantie.
Les autres rendements des pays fragiles souffraient de la cacophonie qui perdure au sein de l’Union monétaire. Le taux à 10 ans de l’Espagne montait à 4,993% contre 4,973% mardi, et celui de l’Italie à 5,032% contre 4,992%.
http://www.romandie.com/news/n/BONDS_EUROPETension_sur_le_marche_sur_fond_de_regain_d_appetit_pour_le_risque240820111808.asp
Grèce : taux des obligations à 2 ans : 44,025 %.
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB2YR:IND
Grèce : taux des obligations à 10 ans : 17,892 %.
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB10YR:IND
@ Un Belge 23 août 2011 à 16:00
Jacques Généreux a raison de songer à sauvegarder l’esprit de la contribution républicaine afin d’assurer le minimum commun, santé, éducation, justice, sécurité, etc….
Seulement il faut aussi et surtout songer à restaurer l’esprit de responsabilité, c’est-à-dire d’économie, de limitation des dépenses quand on s’apprête à devoir affronter une reconversion de notre mode de vie alors que nous ne nous y sommes pas préparés et qu’au lieu d’avoir des réserves pour investir, nous avons accumulé les dettes.
Qui tient un discours en ce sens ? Qui prépare l’opinion , laquelle n’est pas consciente de ce qu’implique une reconversion énergétique et des allocations de ressources réduites alors que la population est en croissance sur une planète finie que l’on vide à grande vitesse? Jacques Généreux ne dit rien et, ce faisant, il laisse entendre qu’il n’y a qu’un problème aujourd’hui, en se gardant bien d’évoquer demain.
Chez les gens de ma génération, même les petites gens, surtout dans les générations encore plus anciennes, il existait une culture de prudence, d’épargne, de capitalisation, même modeste, afin d’absorber un peu mieux les irrégularités économiques. Il y a seulement 70 ans, avoir un esprit capitaliste n’était pas honteux contrairement à ce que certains voudraient faire croire aujourd’hui. C’était même considéré comme vertueux que de songer à mettre de côté
« une poire pour la soif »
Cet esprit a totalement disparu au niveau individuel à force d’avoir déconsidéré le capital et les capitalistes, le réflexe de précaution qui existait depuis toujours a été remplacé par un réflexe, un conditionnement même, de consommation au maximum de ses possibilités du moment, quitte même à emprunter sans se soucier des lendemains difficiles, toujours possibles.
Cet état d’esprit visant à vider les caisses individuelles et celles de la collectivité, quitte à devoir emprunter quand on a dépensé un peu plus, s’est installé sans que cela ne dérange personne depuis 40 ans, nous amenant à rouler la dette, donc à toujours dépenser plus, jusqu’à vivre au dessus de nos moyens.
Souvenez-vous, en France, à la fin des années 90 quand par suite d’une conjoncture économique plus favorable que prévu, nous nous sommes trouvés avec une « cagnotte fiscale » que tout le monde voulait tout de suite redistribuer. Pensez-donc il faut toujours songer à se faire réélire. Au soir d’une élection perdue, une gente dame n’a-t-elle pas avoué, les sanglots dans la voix « Ils n’ont pas voté pour nous, pourtant nous leur en avons donné beaucoup. Alors il faudra leur en donner plus, la prochaine fois » Elle parlait comme s’il s’agissait de ses propres deniers alors qu’il s’agissait du bien public qui n’a jamais été mis en place pour assurer des réélections mais pour servir au mieux les intérêts du pays.
Les grosses fortunes qui parlent aujourd’hui, n’ont fait fortune (parfois leurs ancêtres aussi) qu’en dépensant moins que ce qu’ils gagnaient. Bien que ce soient des biens privés, ils concourent à la richesse nationale, ils forment une partie de son répondant, ce qui aide à maintenir la crédibilité du pays. S’ils avaient été dans d’autres mains, cette richesse aurait été consommée, le capital aurait été mangé, compte tenu du discours anticapitaliste instillé, lequel pousse les gens à l’inconscience, à l’irresponsabilité mais aussi à la vulnérabilité.
Au lieu de couvrir ces personnes riches, de tous les sarcasmes, ne devrait-on pas être moins ingrats à leur égard, pour avoir su sauvegarder ce que d’autres auraient consommé ?
Oui mais pourrait-on dire, nous disposons d’un système de protection sociale mis en place suite aux propositions du CNR, pourquoi faudrait-il en plus inciter à la prudence, à la constitution de réserves individuelles, de « poires pour la soif », n’est-ce pas inutile ?
A cela, on peut répondre qu’il y a deux raisons fondamentales.
D’une part, le système de protection est un système redistributif instantané. Il ne comporte pas de réserves, pas de capital, pas de stocks de ressources qui puissent amortir les irrégularités d’activité. Il ne fait que prélever sur le flux. La protection est donc bien plus vulnérable que lorsque le système n’existait pas. En effet, quand il n’existait pas « les poires pour la soif » les « périodes de vaches maigres » étaient prises en compte par anticipation par la population qui, de plus, ne s’endettait pas comme aujourd’hui. Le peuple, tout en étant pauvre, disposait de manière autonome d’une bien plus grande capacité de résilience qu’aujourd’hui.
Pour mesurer cette différence de résilience, il suffit de prendre conscience de ce qu’ont pu encaisser comme épreuves en France, les populations durant les 75 ans précédant 1945 ; soit 3 guerres sur le sol national depuis 1870 et cela sans système de protection sociale. D’un autre côté, durant les 65 dernières années, la population n’a pas eu à subir de grosses épreuves au contraire. Elle à vu naître grandir et consommer dans une grande insouciance, des générations d’enfants gâtés bien mieux loties, même pour les plus modestes, que celles de leurs ancêtres qui ont vécu dans la période précédente.
En déresponsabilisant totalement les individus de la nécessité de prendre en compte les aléas du futur et en leur présentant comme une panacée un système de protection un peu du type Ponzi-Madoff, on n’a pas rendu service au pays ni à ses habitants.
Le problème est maintenant de faire prendre conscience de la situation en devenant bien plus rigoureux. Il y a urgence. Voyez-vous qui en a conscience?
Louis XVI nous avait sorti à peu près le même genre de chanson à l’époque. Cela ne lui a pas du tout réussi…
Moi J’attends la réponse de Vigneron
😉
@ Meditacao 23 août 2011 à 22:37
Ne savez-vous pas que Vigneron est mon frère auto déclaré ? Il a parfois tendance à se comporter en Caïn. C’est logique ; il est jaloux de mon couteau suisse avec lequel on peut mettre les choses au clair. Parmi toutes ses lames, la plus utile s’appelle « objectivité ». La lame « honnêteté intellectuelle » est son complément indispensable.
Au lieu d’attendre Vigneron, prenez-donc vos responsabilités. Travaillez à démontrer que ce que je dis est faux!
@ jducac
« Au lieu de couvrir ces personnes riches, de tous les sarcasmes, ne devrait-on pas être moins ingrats à leur égard, pour avoir su sauvegarder ce que d’autres auraient consommé ? »
Vous avez complètement raté un épisode, vous!
Vos riches en question ne sont pas riches parce qu’ils ont moins dépensé qu’ils ne gagnent, mais parce qu’ils bénéficient d’un rapport de force leur permettant de gagner bien plus qu’ils ne pourraient dépenser, et que leurs surplus, ils les placent, ce qui les rend encore plus riche, et ainsi de suite…
Vous faites comme si l’origine de la crise était une sorte de ‘relâchement moral’ [mentalité dépensière], alors qu’elle résulte de l’offensive en règle d’une oligarchie cupide contre la société civilisée, afin de détruire les obstacles à sa domination sans partage!
Un peu comme le premier ministre britannique qui déplore l’immoralité des révoltés, quoi…
Ce genre de préchi précha culpabilisant les victimes de l’agression néolibérale… pfff
@Amsterdamois&jducac
Notre brave jducac ne peut simplement pas concevoir qu’il soit juste impossible de « consommer » de telles sommes à moins de troubles compulsifs extrêmement graves… Tentons (encore une fois) de lui faire prendre conscience de ce monde qu’il ne comprend pas:
Maurice Levy: 3.6 millions d’euros gagnés en 2010 (comme en 2009 source: http://www.journaldunet.com/economie/magazine/salaires-patrons/maurice-levy.shtml), dont:
900 000 euros de part fixe, soit un salaire mensuel de 75000 euros.
2 700 000 euros de part variable, soit un revenu complémentaire de 225 000euros mensuels en moyenne.
Ce premier chiffrage donne déjà une vague idée de l’univers béat dans lequel baignent nos chers riches, mais allons encore un peu plus loin:
part fixe journalière: 2419.35 euros (soit le salaire mensuel d’un ingénieur avec 1 ou 2 ans d’expérience)
part variable journalière: 7258.06 euros (soit grosso modo le prix d’une twingo II, ou encore pour faire dans le cliché, de certains modèles de rolex).
Voilà, jducac, de quoi on parle. A ce tarif là, être impécunieux ou économe ne fait plus grande différence.
En déresponsabilisant totalement les individus de la nécessité de prendre en compte les aléas du futur et en leur présentant comme une panacée un système de protection un peu du type Ponzi-Madoff, on n’a pas rendu service au pays ni à ses habitants.
Les actions du CNR c’est du madoff! Et le vieux maréchal c’est mieux?
Le mur du çon est une nouvelle fois pulvérisé par ce bon Judac, mais quel régal de lire ces propos « couleur sépia », je ne m’en lasse pas…..
@ argeles39 24 août 2011 à 10:40
Tant mieux si je vous fais rire. Je pense que quand vous aurez compris, vous rirez jaune.
Oui, le système de protection sociale sans un minimum de capitalisation ne fonctionne que lorsqu’on l’alimente. Dès qu’il ya des difficultés à l’alimenter du fait d’un ralentissement économique, il est mis en danger. Attendez un peu. S’il est mis à l’épreuve vous le constaterez.
Votre myopie, ou votre incapacité à comprendre, se situe au niveau de vos commentaires qui ne témoignent pas d’une grande hauteur de vue. C’est à pleurer.
Enfin une ode à l’individualisme, prévoyant et prudent. Qu’elle justifie
toutes les iniquités sociales passées et à venir est secondaire.
Le représentant du bon sens individuel est là.
Les iniquités sociales? On y va tout droit.
Avec un pessimisme modéré, je dirais : tout droit et sous peu, l’ hiver est si vite venu.
Les héritiers mal dégrossis de Darwin vont pouvoir
compter le nombre de fois où ils auront trébuché sur un SDF.
Noter bien, ils comptent un événement personnel, pas le vulgus qui fait
rien qu’à gêner les autres. Quelque part, ces malheureux méritent leur destin,
incapables qu’ils sont d’investir, incapables de prévisions, incapables
de faire des réserves, pas même foutu de se mettre un toit sous la tête.
Que faut-il faire pour que les enfants apprennent dès le plus jeune age
que dépenser sans faire de provision est mal?
Le mal est partout, il y aurait tant de choses à enseigner pour l’éviter.
Mais vous êtes là. ça soulage.
Et surtout qu’ils apprennent à ne rien dépenser pour aider leur voisin qui vient d’essuyer un coup dur , ce qui serait très très mal, ils auraient bien mérité leur destin de pauvres, mais à courir entasser un louis d’or de plus dans un coffre à la banque, ça c’est bien.
J’ai bien compris l’éthique du capitalisme ?
J. Ducac explique brillamment dans le « capitalisme pour les nuls », chapitre: construire sa fortune par l’effort et le mérite, P896” : « Les grosses fortunes qui parlent aujourd’hui, n’ont fait fortune (parfois leurs ancêtres aussi) qu’en dépensant moins que ce qu’ils gagnaient .
Ainsi L’ancêtre de G.Soros: Groutmh Sorrrrosss (dit « Grout » pour les intimes, il y a 86700ans ) avait patiemment et laborieusement constitué une réserve de bifaces d’obsidienne qui lui permit de racheter l’activité peau de chèvre de son lointain cousin à la mort brutale de celui ci à 24ans lors de l’épidemie de grippe en – 84689 av JC), l’ascension sociale de Grout et de sa descendance est aujourd’hui connue de tous et G. Soros ne manque pas de remercier son ancêtre entrepreneur, visionnaire et philantrope. Il va sans dire que cette success story serait impensable de nos jours à cause des droits de successions.
Moralité: les pauvres n’ont que ce qu’ils méritent. Préchi précha à la fois imbécile et odieux !
[…] Blog de Paul Jorion » L'actualité de la crise : LA GRANDE … La première qui craquera aura une tapette ! En réalité, en guise de plan A, les autorités naviguent totalement à vue. http://www.pauljorion.com/blog/wp-content/. Catégories : Economie, Finance … Source: http://www.pauljorion.com […]
François Leclerc écrit : « En réalité, en guise de plan A, les autorités naviguent totalement à vue. »
… et même les autorités se battent entre elles !
Dans le poste de pilotage du Titanic « ZONE EURO », la bagarre générale continue !
Et pendant ce temps, le bateau continue de couler.
Garanties grecques : la zone euro en pleine discorde.
http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?num=87be7041d3f32dda0f6159b46b6b1bc1
L’Allemagne est contre les euro-obligations, la France est contre les euro-obligations, la Finlande est contre les euro-obligations.
Mardi 23 août 2011 :
La Finlande a menacé de se retirer du plan d’aide à la Grèce si son exigence d’obtenir des collatéraux en échange de ses prêts n’était pas satisfaite, a prévenu mardi le Premier ministre finlandais Jyrki Katainen.
Interrogé pour savoir si la Finlande pourrait se retirer dans le cas où les collatéraux lui seraient refusés, Jyrki Katainen a répondu : « Oui ».
« Bien sûr, l’accord sur les collatéraux conclu entre la Finlande et la Grèce ne doit pas bloquer le plan d’aide à Athènes, mais dans tous les cas nous exigeons ce collatéral », a dit le Premier ministre à Reuters.
« Notre parlement a décidé que nous devions l’exiger comme condition de notre participation », a-t-il ajouté.
Jyrki Katainen a par ailleurs répété l’opposition de son pays, qui bénéfice d’une notation triple-A, à la création d’euro-obligations.
http://fr.reuters.com/article/businessNews/idFRPAE77M0R420110823?pageNumber=1&virtualBrandChannel=0
La dernière phrase de cet article est très importante :
– les cinq Etats européens en faillite sont POUR la création d’euro-obligations
– mais en revanche, les Etats européens notés AAA sont CONTRE les euro-obligations.
En clair : les Etats européens riches ne veulent pas payer un taux d’intérêt supérieur au taux d’intérêt qu’ils doivent payer aujourd’hui lorsqu’ils lancent un emprunt.
Les Etats européens riches ne veulent pas payer pour sauver de la faillite les Etats européens pauvres.
1929: on laisse couler les banques et on a la Grande Dépression puis la Grande Explosion (Seconde guerre mondiale).
2008: on sauve les banques pour éviter la Grande Dépression, mais on ruine les Etats, qui eux mêmes sont débiteurs des banques. On a donc la Grande Perdition, qui sera suivie de la Grande Implosion (???) …
« Sur le départ, en Espagne, José Luis Rodriguez Zapatero a trouvé son cadeau d’adieu. Il propose une réforme de la Constitution afin d’y inscrire « une règle pour garantir la stabilité budgétaire », une mesure destinée à « renforcer la confiance à moyen et long terme dans l’économie espagnole ». »
Et surtout une mesure contre son successeur Rubalcaba, qui s’était moqué de Rajoy quand il avait proposé la même chose il y a quelques mois, et l’avait écartée il y a une semaine la considérant trop conservatrice. Le virage à gauche de sa campagne électorale devient de plus en plus difficile.
La vengeance est un plat qui se mange froid partout, même en Espagne.
Des détails dans l’article « Zapatero dynamite la stratégie électorale de Rubalcaba avec le déficit zéro dans la Constitution »:
http://www.elconfidencial.com/espana/2011/08/24/zapatero-hace-anicos-la-estrategia-electoral-de-rubalcaba-con-el-deficit-cero-en-la-constitucion-83148/
http://politica.elpais.com/politica/2011/08/23/actualidad/1314128715_080054.html
À part ça, 5 régions déclarent déjà ne pas pouvoir respecter les déficits cette année:
http://lacartadelabolsa.com/leer/articulo/cinco_autonomias_se_declaran_ya_incapaces_de_cumplir_el_deficit
El malgré ses dettes colossales, l’Espagne devra apporter 92,5 Mds € au FESF (Fond européen de stabilité financière)
http://www.libremercado.com/2011-08-23/cada-espanol-aporta-6300-euros-para-rescatar-a-grecia-irlanda-y-portugal-1276433253/
Ce qui est extrordinaire, avec la mondialisation de la dette, c’est que chacun est obligé d’emprunter pour rembourser ses propres dettes, mais aussi celles de ses voisins.
La croissance existe bel et bien, c’est celle de la dette.
Que cette croissance soit durable est moins assuré.
Je rebondis sur le message de Pablo75 :
Le texte présente également un amendement budgétaire portant à près du double le versement initial de l’Espagne au célèbre Fonds de sauvetage européen.
Plus précisément, la facture que paiera le gouvernement espagnol (via les impôts) pour sauver la Grèce, l’Irlande et le Portugal est passée de 53 900 millions d’euros à un total de 92 543 millions d’euros, soit près de 38 700 millions d’euros supplémentaires. Il s’agit du montant total (y compris les garanties) que devront payer à partir de maintenant les contribuables espagnols.
El citado texto introduce también una importante modificación presupuestaria para casi duplicar la aportación inicial de España al famoso Fondo de rescate europeo.
En concreto, la factura que pagará el Estado español (vía impuestos) para rescatar a Grecia, Irlanda y Portugal pasa de 53.900 millones de euros a un total de 92.543 millones, es decir, casi 38.700 millones más. Esta es la cuantía total (incluyendo avales) que tendrán que aportar a partir de ahora los contribuyentes españoles.
http://www.libremercado.com/2011-08-23/cada-espanol-aporta-6300-euros-para-rescatar-a-grecia-irlanda-y-portugal-1276433253/
– à combien de milliards est la quote-part de l’Espagne au Fonds Européen de Stabilité Financière ?
– Réponse : la quote-part de l’Espagne est de 53,900 milliards d’euros.
– Mais, au total, le plafond de garantie de l’Espagne au FESF est beaucoup plus important que la quote-part de l’Espagne.
– Conclusion : l’Espagne apporte une garantie au FESF d’un montant de 92,543 milliards d’euros.
Et la France ?
« La France a augmenté son plafond de garantie dans le cadre de la facilité européenne de stabilité financière (FESF), à 159 milliards d’euros au lieu de 111 milliards. »
http://www.lesechos.fr/patrimoine/impots/actu/0201436592194-reforme-de-l-isf-les-deputes-ont-peu-modifie-le-texte-de-loi-175856.php
« Au total, le plafond de garantie de la France au capital du FESF, dont la capacité effective de prêt a été portée à 440 milliards d’euros, s’élève désormais à 159 milliards. »
http://lexpansion.lexpress.fr/economie/aide-a-la-grece-la-france-fait-ses-comptes_259789.html
Monsieur Leclerc.
Il me semble que le plan A des possédants, soit ceux qui tiennent le pouvoir, au contraire, se passe très bien.
Les peuples se tiennent bien. Donc, tout va bien.
[…] des garanties) entre la Grèce est la Finlande pourrait remettre en cause le AAA du FESF et faire capoter le fragile édifice du sauvetage […]
et pour changer de la rigueur, voici le Danemark
Confronté à des élections législatives d’ici mi-novembre, le gouvernement danois a présenté hier un programme de relance de 10,8 milliards de couronnes (1,45 milliard d’euros) sur deux ans. Soutien à l’investissement et à la consommation privés, nouvelles dépenses publiques et aide au marché immobilier en sont les piliers, précise le ministère des Finances qui a abaissé de 60 points de base (pb) à 1,3% sa prévision de croissance pour 2011. Il a en revanche relevé de 10 pb à 1,8% celle de 2012.
L’Agefi 24 aout 2011
La grande perdition soit de la Finance ultra-libéralisée , soit de l’Etat social et du salaire différé. Alors pourquoi pas la Grande Alternative.
Il va falloir choisir , comme le New Deal de Roosevelt, comme le programme du CNR entre la Droite de plus en plus ultra-libérale et une Gauche qui va devoir défendre efficacement l’Etat sociam et le salaire indirect.
Il s’agit d’actualité. De la crise. Qui n’existe plus depuis Mame L’Agarde.
http://www.latribune.fr/depeches/reuters/l-once-d-or-passe-en-deca-des-1.800-dollars.html
Après une montée en flèche, une redescente pas surprenante.
Quelles sont donc les commandes, en dehors du milliard pour les hélicoptères anglais, faites pour et par les US, qui permettent ce « mouvement »…???
Mercredi 24 août 2011 :
http://www.romandie.com/news/n/BONDS_EUROPETension_sur_le_marche_sur_fond_de_regain_d_appetit_pour_le_risque240820111808.asp
Grèce : taux des obligations à 2 ans : 44,025 %.
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB2YR:IND
Grèce : taux des obligations à 10 ans : 17,892 %.
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB10YR:IND
le problème c’est que le PS ne soulève absolument pas cette grosse arnaque des riches, tellement visible mais si peu souligner dans les médias télé et radio.
mais qui peut s’en étonner ?
car en matière de dette , le PS et l’UMP ont les mêmes vues de fond.
comme disait Goebbels, plus le mensonge est gros , plus il passe
Le PS est pour augmenter les impôts des plus riches, la Droite a tout fait pour les baisser: paquet fiscal, baisse de l’ISF, baisse des dernières tranches d’impôt sur le revenu. La Droite a augmenté de 50% la dette publique depuis 2002: de 60% du PIB à 90%.
Les lecteurs de ce blog peuvent aller par exemple sur le site d’Alternatives économiques.
Ou les sites du PS et de l’UMP pour voir les propositions fiscales de chacun.
Qui a privatisé les banques? UMP ex RPR en 1986.
Il suffit pas de citer Goebels. Il faut surtout citer des faits.
En politique on cherche le moins mauvais.
Les dessous de la grande perdition:
http://www.objectifeco.com/economie/economie-politique/article/sacha-pouget-le-scandale-du-reseau-mafieux-des-banques-centrales-eclate-le-fed-loan-disclosure
Jeudi 25 août 2011 :
Crédit agricole assure pouvoir affronter un gel du marché monétaire.
La banque française tente de rassurer sur sa capacité à se refinancer aux États-Unis.
http://www.lepoint.fr/economie/credit-agricole-assure-pouvoir-affronter-un-gel-du-marche-monetaire-25-08-2011-1366078_28.php
Je ne sais pas si l’article de S. Pouget est digne de foi.
Admettant que ce soit vrai ça me chiffonne de voir que des « grandes » banques européennes ont mis des titres (pourris?) en pension à la FED.
Les mettre en pension à la BCE, c’est une affaire de famille.
Les mettre en pension à la FED me semble autrement grave…
Oh vous savez ces grandes banques ont bien répercuté les pertes de leur filiales US sur leur bilan en France pour effacer les profits fait en Europe et minimiser l’impôt, alors……
Grande perdition ou grande Bifurcation.
La montée de l’endettement a permis à la fois le formidable enrichissement de l’oligarchie financière et le maintien relatif des servces publics et du salaire indirect en Europe Occidentale depuis 1980.
Maintenant il va falloir choisir: soit le diktat toujours plus brutal et anti-social de l’oligarchie financière avrec la Droite, soit le maintien des acquis sociaux et du programme économique-écologique avec une gauche renouvelée.