Billet invité
3. N’ayez pas peur ! Premier mot d’ordre philosophique.
7. Je ne cherche pas Dieu : j’ai trouvé son absence.
8. L’art survient quand l’oeil s’empare de la main.
10. Malgré la grossièreté des préjugés et l’étalage satisfait de l’ignorance, une autre humanité se devine.
11. « Vivre ! » Autrement dit : « Apprendre à vivre quand il est trop tard ».
12. À l’instar de Dieu, les humains travaillent pour se reposer.
13. Parfois, la solitude revient au logis à la nuit tombante. Elle fait le ménage, et me tient froid au lit.
14. Les réponses vieillissent ; pas les questions.
21. J’ai pensé, d’autres ont agi. Ai-je vraiment pensé ?
36. Ce qui menace les meilleurs causes : la bigoterie.
84 réponses à “APHORISMES (I), par Jérôme Grynpas”
La clé, semble-t-il, de ces formules bien tournées et denses apparaît dès la première ligne qui penche résolument vers le précepte moral.
« n’ayez pas peur ».. est tout de même une citation que l’on retrouve des centaines de fois dans la Bible avant les philosophes. Dieu, vous n’y croyez pas (7) … liberté, liberté chérie… mais pourquoi vouloir empêcher les autres de le rencontrer ?
L’art a-t’il seulement besoin de la main et de l’oeil ? (8)de la tête et du coeur aussi ce me semble…
apprendre à vivre ? (11) si cela est le privilège de la vieillesse, tant mieux ! cela lui donne au moins un petit intérêt et avantage sur les autres âges.
J’ai pensé, d’autres ont agi et cela me conforte dans ma vision universelle de l’homme
Ce qui menace les meilleures causes ? la bigoterie et la vanité.
Précision: L’évêque de Rome s’attribue cette parole, en fait elle est du Christ – Quelle confusion !!!
Que viens tu marauder en ces terres soeurette?
@brusyl
si je peux me permettre mettre la philosophie après la bible c’est un peu comme la charrue avant les bœufs , ou comme le chemin de saint Jacques de Compostelle après A7
Amicalement
@ archéchoix
Comme bon vous semble… il me semblait que l’écriture des premiers textes de l’Ancien Testament sont antérieurs à l’apparition de la première réflexion philosophique : en gros (on peut toujours pinailler !) de deux siècles, de -7 à – 5 des premiers textes bibliques écrits durant l’exil du peuple juif à Babylone par rapport à l’apparition des premiers philosophes pré-socratiques.
Mais est-ce important ? je voulais simplement signaler que ce « n’ayez pas peur » est un appel à tous les hommes, croyants ou non, à se tourner vers l’autre, ne pas se replier vers leurs certitudes et convictions qui vous enferment plus sûrement que toutes les murailles de pierre.
En ces moments de grand chamboulement, il me semble urgentissime de sortir de nos schémas, nos représentations, nos modèles… ne pas avoir peur de dire « non » ensemble à ce système injuste et inégalitaire, quels que soient nos parcours antérieurs, ne pas avoir peur du lendemain car de l’après nous pouvons en faire un monde meilleur et non le chaos que nous annoncent les prédicateurs du système actuel…
Cordialement
@ ardéchois
Deuxième essai pour vous répondre, après un premier, qui, je ne sais pour quelle raison a été squizzée par le modo du site..
je vous disais mon peu de goût pour le pinaillage de savoir qui était là avant l’autre. Il me semble bien pourtant qu’il y a deux siècles séparant les premiers écrits bibliques datant de l’exil à Babylone (-7) aux premiers philosophes athéniens présocratiques.
Mais on pourrait discuter à l’infini sur cette datation. Je souhaitais simplement signaler que ce « n’ayez pas peur » est commun à tous les hommes, croyants ou non. Un appel à s’ouvrir à l’autre, à ne pas se renfermer sur ses propres convictions, schémas, modèles qui enferment bien mieux que les plus épaisses murailles de pierre.
En ces temps de grand chamboulement , un tel appel est essentiel : ne pas avoir peur de dire « non » au système inégalitaire et injuste que l’oligarchie dominante nous impose, ne pas avoir peur de l’après, qui sera si nous le voulons un monde meilleur et non le chaos que nous annoncent les prédicateurs du système en place.
Cordialement
Excellent !
Merci beaucoup 🙂
Le courage, pas la témérité. La peur est une sentinelle, pas un maître.
???
Un vice : l’ignorance. Une vertu : le savoir. (Socrate)
Epicure parle :
1) N’ayez pas peur , oublier le Pape , la peur ne vient pas du cerveau çà ne se commande pas .
mais l’ataraxis çà s’obtient sans controle .
2) Si l’oeil organe du lointain et du controle s’empare de la main c’est foutu . La mécanique quantique dit stop à l’oeil et au controle , mais bien avant l’art l’a dit , plus exactement fait ressentir .
C’est la main qui trouve , avant méme que l’oeil est vu et le cerveau ‘pensé’ . Je ne cherche pas je trouve …
3) Solitude , non , c’est la souffrance , la douleur est supportable , pas la souffrance .
L’intellect crée la division le ressenti uni . Le plus null des étres est une compagnie qui contient toute la richesse humaine .
4) Dieu est non seulement une hypothése inutile mais nuisible , libérez vous du bancor et des experts , vivez .
c’est vrai, je suis de trés bonne compagnie …
un bouquin merveilleux et subtil :
de Patrick Chamoiseau : « Les neuf consciences du Malfini ».
de plus d’une richesse et invention verbale qui ne déplairait pas, je pense, à notre ami du Québec.
(il y a en un qui ne se montre plus) …et, à bien d’autres …
Ce qui me plaît en lisant ce blog est souvent d’ y trouver à travers les nombreux écrits, une sensibilité.
3. N’ayez pas peur ! Premier mot d’ordre philosophique.
la peur n’evite pas les dangers , risques et inconforts moraux ,l’inquiètude au sens religieux du terme devrait etre la regle du philosophe , doute et scepticisme .
7. Je ne cherche pas Dieu : j’ai trouvé son absence.
Dieu s’est suicidé mais cela fait 5000 ans que les sufètes Le taisent .
8. L’art survient quand l’oeil s’empare de la main.
la technê au service de la poïèn ,l’art dércivant la réalité : L’oeil EST la main .
10. Malgré la grossièreté des préjugés et l’étalage satisfait de l’ignorance, une autre humanité se devine.
Nul n’est méchant volontairement (d’un grec ancien ) , individuellement en considerant les causes premieres et leurs conséquences ,il n’y a pas de libre-arbitre possible .
11. « Vivre ! » Autrement dit : « Apprendre à vivre quand il est trop tard ».
il y a-t-il une vie avant la mort ? chaque fois est une derniere fois . l’impermanence est l’avers de l’immanence .
12. À l’instar de Dieu, les humains travaillent pour se reposer.
tu as envie de travailler , assis toi ça passera ! ( proverbe corse)
13. Parfois, la solitude revient au logis à la nuit tombante. Elle fait le ménage, et me tient froid au lit.
l’homme d’esprit n’est jamais seul .
14. Les réponses vieillissent ; pas les questions.
les reponses aux questions changent selon qui s’interroge .
21. J’ai pensé, d’autres ont agi. Ai-je vraiment pensé ?
Que celui qui peut agir ,agisse ,que celui qui ne peut agir , enseigne ( Fucius )
36. Ce qui menace les meilleurs causes : la bigoterie.
la bigoterie c’est quand les cyniques croient vraiement à leur mensonges .
Et Foulcault, tu sais ce qu’il disait sur le commentaire, même laudatif ?…
au contempteur se contente d’heurts ,
pourquoi cette agressivité ? une autre tasse de thé ?
tu n’aimes pas les aphorismes ? les aphorismes d’aphorismes te hérissent ?
préferes tu l’hermetisme ? de longues dissertations ,que tu cherisses ?
de foulcault michel à jean pierre foucault ,
est ce ton dernier mot ?
Il y a un proverbe chinois qui dit que quand on a rien à dire on dit un proverbe chinois.
Cette perle du Figaro n’est sans doute pas un aphorisme, mais c’est joli quand même:
J’aime beaucoup la dernière phrase…Ou: comment rassurer son monde pendant que tout fout le camp…
Ne serait-ce pas une litote?
Il prévoit quoi début novembre, la faillite ? S i on enlève la prise il n’ y a plus de tension…
ça me rappelle cette citation dont je ne connais l’auteur:
« nous étions au bord du précipice, mais heureusement, nous avons fait un grand pas en avant »..
Bof ça vaut pas celle de notre mémorable grand génie du gaullisme, je veux parler bien sûr de l’ineffable Debré Michou, qui, ministre de l’économie et des finances (euh en 68 on l’a viré, rassurez vous…), avait déclaré tout de go aux français-françaises :
Dans leur très grande sagesse, les français-françaises n’avaient pas obéi aux injonctions acrobatico-natalistes du génial géniteur de notre Constitution bien-aimée. M’enfin j’veux dire qu’ils avaient continué à prendre sagement l’ascenseur quoi…
Je reprends , ce que j’ai dis ne viens pas du cerveau , c’est plus profond . Si Epicure , c’est vieux jeu , je le concéde ; ce que j’ai dis c’est de la phénoménologie , ce dont je parle . çà vous prend le cerveau ?
J’espére , au moins à défaut d’une vraie pensée .
Je répete la main va plus vite que le cerveau . Essayez de bricoler , ou de danser , çà va s’imposer à vous . Vous croyez peut étre que rester assis à 6 ans à écouter des cérébralités c’est de la culture ? Vous apprenez quoi au juste ? A nier votre corps ? A quoi çà sert un corps ? Pour l’au-delà çà ne sert à rien , mais pour vivre ? Et c’est quoi votre probléme au fond ? L’idéal ? C’est çà faites moi rire .
Marx n’a pas remplacé le Christ , par le prolétariat comme on a voulu le faire croire ses ‘partisans’mais par la classe ouvriére .
Ouvriére c’est à dire qui oeuvre . On oeuvre avec ses mains . Faut tout vous expliquer . Si vous voulez conclure avec une dame faut
en passer par là et c’est çà qui fait la différence avant il y a le logos et sur le ‘moment’ le logos non seulement n’est pas le bienvenu , mais c’est autre chose qui conclut vraiment .
Ben dis-donc… zavez torché tout ça avec vos mains j’imagine ?
ou avec vos pieds ?
La bêtise consiste à vouloir conclure. (Flaubert).
» Ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qu’on te fasse »
En vertu de quoi je n’ai pas à tolérer les cris d’enfants dans mon immeuble, et en vertu de quoi demain je ventile.
mon pauvre lisztfr
Ces enfants ont vraiment l’air de vous causer des problèmes, vous en parliez déjà il y a quelques jours.
Je compatis (j’ai habité quelques temps à côté d’une école et l’heure de la récré me donnait des boutons)
Sérieusement, lisztfr, dites-nous comment vous allez vous y prendre.
Le « demain je ventile » me laisse perplexe.
c’est beau comme du Michel AUDIARD !
Bien en fait j’achète un petit klaxon en bas, très fort d’ailleurs qui fait mal aux oreilles et je fait un petit concert… J’en ai déjà cassé 1. J’hésite à acquérir une corne de brume… mais j’ai bien envie.
Sinon les boules quies…
Quelques autres que j’aime bien :
Comme les lapins, les hommes s’attrapent par les oreilles.
Ce qui n’est pas donné est perdu.
Les dieux rendent aveugles (ou sourds) ceux qu’ils veulent perdre.
Toute la philosophie peut se résumer en trois syllabes : je_ m’en_ fous.
Bon, c’est du Audiart, à déguster sans modération!
1.Nous ne sommes pas des voleurs.
– Bah alors, c’est quoi que vous faîtes?
– De la mendicité à mains armées!
J.Carmet/B.Blier
2.- Où est l’argent?
– Quelle argent? Si vous voulez prendre de la fraîche, faut aller braquer les prolos… Aujourd’hui c’est les damnés de la terre qu’on le pognon ! Vous êtes en retard d’une révolution… A partir d’un certain chiffre, on vit a croum, on paye plus, on signe!… C’est pas le Faubourg St Germain qu’il faut arraisonner, c’est le quai de Javel!
B.Blier
3.- Si t’avais connu les samedis d’autrefois! Quand la paye tombait directement de l’usine au comptoir… Maintenant, elle passe par les pompes à essence, la paye
4.- C’est pas inhumain d’entendre ça ! Mais qu’est-ce que tu veux que je fasse avec cinq cents briques, hein ! Surtout d’nos jours… Le SMIC est en plein chancelique, la TVA nous suce le sang, la Bourse se fait la malle… J’ai calculé, j’en aurais à peine pour cinq piges… J’aurais cinquante berges… Tu voudrais tout d’même pas que j’retourne au charbon à c’t âge-là, non ? Tu serais pas vache avec les vieux, des fois ?
B.Blier
– Mais Charles, je te donnerais cet argent avec le plus grand plaisir, mais nous sommes samedi… et les banques sont fermées…
– Mais chaque fois qu’t’es rentrée dans une banque, elle était fermée !… La Chase Bank de Dallas ! Et la BNP d’Levallois ! Ça t’dit rien, non ?!
F.Rosay/B.Blier
So long..
Aux esprits fins : détendez-vous . Vous savez jouer à la balle . Détendu demandez à quelqu’un de vous envoyez une balle en dehors du champ visuel . Si vous étes vraiment détendu vous l’attraper
sans méme la voir . Essayez . Et aprés cherchez les experts qui vous expliquerons çà !
C’est pas du miracle les enfants . Et çà çà derrange les rationnalistes et les croyants .
Tout à fait exact. D’ailleurs j’ai un pote qui m’a raconté avoir croisé Djokovic dans les rues de Monaco. Il portait des lunettes noires et tenait une canne blanche. Etonnant, non ?
Non, non. Il a aussi été vu à Zurich avec canne et lunettes .
D’ailleurs cela fonctionne également pour la conduite automobile. Faites l’expérience. Fixez avec intensité votre attention visuelle sur l’impression auditive de grattement qui picote l’extrémité du pied posé sur la pédale de frein. Vous roulerez (en trombe qui plus est) sans problème.
Attention de ne pas confondre lacher prise quand on veut virer un moustique et l’assurance prompte et scélérate qui nous fait coller un oeil bleu au voisin qui lui n’a ni vu ni entendu ledit moustique…….le pôv..
listzfr nous avertit qu’il va bientôt faire du grabuge !
J(aime surtout :
3. N’ayez pas peur ! Premier mot d’ordre philosophique.
7. Je ne cherche pas Dieu : j’ai trouvé son absence.
taoïste ?
8. L’art survient quand l’oeil s’empare de la main.
faire confiance à l’intelligence du corps……..tout un ART !
10. Malgré la grossièreté des préjugés et l’étalage satisfait de l’ignorance, une autre humanité se devine.
vi et elle m^me plutôt chouette quand on y voit clair par une nuit noire et sombre………
11. « Vivre ! » Autrement dit : « Apprendre à vivre quand il est trop tard ».
Une vie suffit elle pour cela ? On apprend tout le temps ……..alors pourquoi serait il trop tard ???
merci pour ce bref moment de pascalienne distraction…….houpiiiiiiii !!!!!!!!!
Les grandes âmes naissent en France ..
Elles y étouffent plus sûrement.
Surproduction=>Entassement
çà cogite , ergo sum .
Sans peur, le mot philosophie existerait-il?l
Je ne cherche pas Dieu, j’ai trouvé ma présence!
Il y a des aveugles, qui sont de grands artistes!
L’humanité n’a pas de critères, elle s’exprime de mille façon! Il n’y a pas « d’autre humanité ».
Vivre! Autrement dit » il n’est jamais trop tard »!
A l’instar des humains qui l’ont l’ont imaginé, Dieu travaille et a besoin de se reposer!
Souvent, la solitude recherchée, fait le ménage et me remet dans cette bonne réalité, me tenant bien chaud au lit!
Les questions vieillissent , pas les réponses.
J’ai pensé, je n’ai pas agi! Les autres ont-ils pensé?
Ce qui crée les meilleures causes? La bigoterie!
3. N’ayez pas peur ! Premier mot d’ordre philosophique.
Car la peur altère le jugement.
7. Je ne cherche pas Dieu : j’ai trouvé son absence.
Croire a cette absence…c’ est déjà croire.
8. L’art survient quand l’oeil s’empare de la main.
L’ art : La main conçoit guidée par l’ œil qui perçoit
10. Malgré la grossièreté des préjugés et l’étalage satisfait de l’ignorance, une autre humanité se devine.
Il faut s élever un peu pour avoir une vue d’ ensemble. Cette humanité ne se voit que d’ en haut.
11. « Vivre ! » Autrement dit : « Apprendre à vivre quand il est trop tard ».
Apprendre à vivre, c’ est vivre vraiment.
12. À l’instar de Dieu, les humains travaillent pour se reposer.
Les humains sont donc bien à son image.
13. Parfois, la solitude revient au logis à la nuit tombante. Elle fait le ménage, et me tient froid au lit.
Heureusement, elle n’ est pas fidèle.
14. Les réponses vieillissent ; pas les questions.
C’ est que les questions concernent Dieu
21. J’ai pensé, d’autres ont agi. Ai-je vraiment pensé ?
Il faut leur demander
36. Ce qui menace les meilleurs causes : la bigoterie.
Et la cupidité
Une croyance n’est pas un problème quand elle est considéré comme une hypothèse destinée à être testée, et non une certitude.
Une croyance n’a de sens que lorsque qu’elle est établie pour être confrontée au fait afin d’être infirmée ou confirmée au moins à titre temporaire avant de trouver une meilleure croyance. En revanche, il n’y a rien de plus nuisible qu’une croyance qui est considérée comme une certitude et- que les croyants cherchent à imposer aux autres. Aussi, s’il peut être justifié de respecter les croyants qui ne sont pas responsable de leur conditionnement, et qui après avoir entendu mille fois le même mensonge finissent pas le prendre pour une vérité, respecter les croyances prises pour autres choses que des hypothèses est totalement contre productif, voire nuisible au vue de la capacité de destruction de l’humanité actuelle. Ceci est vrai aussi bien pour les religions, que pour l’économie, la science, ou la politique.
Croyance/certitude
Confirmée/ infirmée
Mensonge/ vérité…
C’ est blanc ou c’ est noir, pas le moindre espace pour négocier une autre façon de voir.
Ce qui se confirme par votre : « respecter les croyances prises pour autres choses que des hypothèses est totalement contre productif, voire nuisible »
Il faut les respecter ces croyances comme on respecte point de vue, dès lors qu’ il ne cherche pas a s’ imposer.
On ne peut pas démontrer une croyance de type métaphysique, elle est vraie dans un cadre qui échappe aux outils de la logique aristotélicienne (hypothèse, syllogismes etc…). Une croyance de type métaphysique ne peut pas etre réfutée ou mise en suspens comme une hypothèse qui attendrait poliment une démonstration, qui tarde a arriver…
Une telle croyance qui chercherait a s imposer deviendrait autre chose : idéologie, dogme…portant atteinte a la liberté.
Il manque donc au moins une corde a votre arc logique qui n’ en comporte que deux.
Les aphorismes enfilés comme des perles me donnent la nausée. On dirait des souvenirs de vacances, photos mortes de chemins jamais parcourus, puisque le doigt était vissé sur le déclencheur. Ou aussi bien des papillons piqués sur un liège.
Après tout, il faut aussi des entomologistes…
Aphorisme :
Certains commentaires me donnent envie d’arrêter le blog, parce qu’ils me font désespérer de la nature humaine.
Raison de plus pour le continuer encore plus fort. La nature, ça se façonne. Il y a ceux, très très très nombreux qui la tirent vers le bas et il y a ceux, beaucoup plus rares, dont la croix est de la tirer vers le haut.
Chacun sait quel camp est le votre.
Alors, évidemment, ce n’est pas facile, mais en constatant UN post désespérant , pensez aux innombrables que vous avez participé à laisser dans leur besace de médiocrité et tous ceux qui sont bien plus élevés que leurs propres auteurs.
Et je sais de quoi je parle…
Molière.
Paul,
Ne désespérez pas : nous sommes tous des élus mais on ne le sait plus. Il suffit de le réapprendre. Et nous n’en sommes pas loin ! Aidez-moi !
PS : des nouvelles de Pierre-Yves ?
c’est compréhensible bien que ce blog soit plutôt propre sur lui, enfin on ne voit pas tout. je ne poste pas beaucoup, mais peut-être fais-je parti ds désespérants en souhaitant donner sa juste place au complot des classes dirigeantes contre les peuples. je dis sa juste place, pas sa place centrale !
enfin la question n’est pas là; ce que je voulais dire c’est que la désespérance de l’Homme se nourrit d’une vision magnifiée de l’Homme, pétrie d’orgueil dont on dit qu’elle fut notre soutien moral face à notre conscience d’une mort certaine. Or à bien y regarder, l’espèce humaine est globalement une espèce totalement bricolée, suprêmement intelligente mais psychologiquement instable qui n’a rien fait d’autre que de systématiquement détruire pour finalement (c’est un pari) s’autodétruire. Un ratage complet.
soyons humbles, très humbles par rapport à nos capacités et la désespérance disparaîtra
C’est le problème avec les paroles convaincantes, elles n’en sont pas pour autant vraies. Et vous en connaissez un bout sur la « vérité »… Quant à la nature, humaine ou pas, c’est la nature. Ni sens ni but. Le souci peut-être c’est la culture et son malaise fort bien diagnostiqué par le bon Viennois. Les commentaires « désespérants » comme vous dites, et j’en parle en connaissance de cause puisque la modération m’aime bien, sont des aiguillons bien utiles; ils permettent de se plaindre et de recueillir alors moult encouragements… Nous avons tous un bon fond de vanité. C’est ainsi, ni bien ni mal.
Enfin je pense à la dernière nouvelle de Fitzgerald, La Fêlure, où il explique qu’une intelligence remarquable doit pouvoir se fixer sur deux idées contradictoires sans pour autant cesser de fonctionner. Etre convaincu que le monde ne changera jamais et être pourtant déterminer à le changer. L’espoir aussi peut être désespérant.
J’ai du goût pour la mise en tropes,d’autres pour la mise en plis…
Misogyne moi?
à Fab,
Marlowe, le détective, pense que Pierre Yves D. est en vacances et se repose, loin d’un ordinateur.
Fab, Marlowe,
Les vacances sont terminées, hélas.
A vrai dire je ne vois plus trop — pour le moment — ce que je pourrais ajouter, tout a été déjà dit sur les causes de la crise et ses conséquences. Les choses suivent leur cours. Paul a fait un énorme travail d’analyse et d’information. Il ne reste plus qu’à récolter ce qui a été semé et continuer le travail d’information, chacun a son niveau et selon ses dispositions et son sentiment propre quant à la signification des évènements qui se suivent, se chevauchent à un rythme soutenu et qui entrent de plus en plus en résonance les uns avec les autres.
La récole me semble plutôt bonne : la spéculation comme symptôme déterminant de la crise est maintenant bien identifiée par le commun des mortels, à droite comme à gauche. L’idée a fait son chemin. Ne reste plus au plus grand nombre mais aussi à nos décideurs à tirer toutes les implications que comporte le constat. Là, manifestement, il y a encore du boulot ! Mais nous pouvons d’ores et déjà nous saisir de l’assentiment (quasi) général quant à rôle de la spéculation dans la crise pour montrer qu’en réalité derrière elle se profile le caractère dysfonctionnel du capitalisme, chose qui demeure encore obscure dans nombre d’esprits. Toute la pertinence et la force de l’analyse de Jorion se trouve dans l’épreuve positive des faits qui accule les esprits les plus sceptiques à accepter l’évidence, ce qui ne peut qu’augurer chemin faisant l’acceptation d’autre évidences pour l’heure encore niées, impensées ou simplement jugées secondaires.
Bref, de l’explication du symptôme faisons à la suite de Paul un puissant levier conceptuel pour préparer le monde de demain. Le reste suivra, y compris les objections récurrentes de Fab qui ne se situent sur un autre plan d’analyse que Paul qu’en apparence, puisqu’il le rejoint en réalité pour dire que le système actuel n’a rien de naturel. De même Paul ne propose aucun système futur clé en main, seulement quelques règles du jeu sur lesquelles tout le monde pourrait s’accorder si toutefois on est d’accord pour penser que le système actuel n’est plus viable. Mon sentiment est que c’est surtout dans la façon de présenter les choses, de mettre l’accent sur un point plutôt qu’un autre, que souvent, ici, parmi nous, les points de vue divergent, car, sur le fond — d’un point de vue existentiel — il faudrait vraiment mettre à nu les coeurs et les esprits — ce dont je ne me sens pas capable et encore heureux ! — pour savoir qui peut se prévaloir d’être plus radical qu’un autre.
A PYD,
Dans le rapport fait au sénat US par la presidente 2005 de l agence de notation financière Standart And Poors , il est précisé page 5 :
« …Procedures provides, for example, that:
ƒ rating opinions must be assigned by rating committees, not by an individual;
ƒ at least two analysts must attend all meetings with the management of an issuer;
ƒ analysts are not to be compensated based upon the ratings assigned to issuers they cover
ƒ analysts are prohibited from engaging in negotiations with issuers about fees or other business matters; and
ƒ analysts are prohibited from engaging, directly or indirectly, in any Standard & Poor’s activities with respect to non-ratings businesses, including any cross marketing of non-ratings services… »
Or le dernier président de SP a été limogé
ceci témoigne du caractère dysfonctionnel interne, au système qui change ses propres règles .
Ce limogeage va calmer plus d un président d agence financière.
Cet « autre chose » que le capitalisme en tant que concept, doit être abordé autrement qu ‘ avec les référentiels classiques auquel le capitalisme était opposé (marxisme etc…)
Cet autre chose les dépasse, les englobe et les concerne.
On a besoin de philosophes…,
Pierre-Yves,
C’est ballot ; j’étais à Panam !
D’accord : « sur le fond – d’un point de vue existentiel – il faudrait vraiment mettre à nu les coeurs et les esprits » : un ami qui a une vision à la Matrix de la société parle de la nécessité de débrancher les individus de la matrice : la prise de conscience.
Je pense que nous n’en sommes pas loin : en mettant en avant le point de vue humaniste de la crise, de la société, en en parlant, en essayant d’occuper une part de cerveau disponible…
Paul , J’avais bien perçu votre misanthropie « bien tempérée » ….
N’y a t-il pas une contradiction entre vos recherches visant à améliorer la qualité des échanges humains et votre « nature » plutôt « désespérée » ?
vous allez devoir « prendre position »
Je prends position : je renonce solennellement à la misanthropie désespérée et je me rallie avec enthousiasme à la misanthropie bien tempérée ! Sus à l’ennemi !
Paul Jorion misanthrope ?????????
Anthropologue oui. Misanthrope non.
@ Paul
je n’en attendais pas moins
cordialement
@ quiveux, L’humanité – Bruno Dumont
http://www.youtube.com/watch?v=l4j3S0Flm2I
N’ayez-pas-peur ! Police !
Ne cherchez pas Dieu, il a pris sa retraite.
L’Art est fait de muses qui ne s’inventent pas.
Ce n’est pas toujours de bon gré que l’on accepte un peu plus d’humanité.
Vivre c’est revivre autrement.
On se tue au travail pour ne pas mourir à la guerre.
La solitude n’est pas une mauvaise compagne surtout à deux.
Poser la question, assaisonnez, salez, poivrez, goûtez, vous aurez la réponse.
Penser et agir, le dilemme.
Faire ce que l’on croit et croire à ce que l’on fait n’est que certitude.
Aphorismes :
La démocratie est inévitable.
« N’ayez pas peur ! Premier mot d’ordre philosophique. » : RARE ! (Rien À Rajouter Excellent)
Je ne cherche pas dieu : c’est moi. (Ni Dieu ni maître)
Malgré la grossièreté des préjugés et l’étalage satisfait de l’ignorance, l’humanisme se devine.
Vivre := apprendre à vivre.
Le stade le plus proche de l’anarchie pure serait une démocratie basée sur la non-violence. (Gandhi).
La finance est une ponction : nécessaire au capitalisme. (Fab)
« Les philosophes n’ont fait qu’interpréter le monde; il s’agit maintenant de le transformer. » (Karl Marx) : au boulot !
Hello Marlowe !
La question n’est pas d’être d’accord pour ou contre le changement (la transformation) mais de s’accorder sur la nature du changement.
Si la finance est une saignée du capitalisme, n’oublions pas le joli mot de mai 68 :
3. N’ayez pas peur ! Premier mot d’ordre philosophique.
N’ayez pas peur et faites en quelque chose.
7. Je ne cherche pas Dieu : j’ai trouvé son absence.
Si Dieu est absence Dieu est encore quelque chose… Question de définition. Dieu est ce qui ne s’explique pas. Qu’est-ce ce qui ne s’explique pas ?
8. L’art survient quand l’oeil s’empare de la main.
En sens inverse c’est plus douloureux.
10. Malgré la grossièreté des préjugés et l’étalage satisfait de l’ignorance, une autre humanité se devine.
On pensait la même chose il y a quelques siècles.
11. « Vivre ! » Autrement dit : « Apprendre à vivre quand il est trop tard ».
On n‘apprend pas à vivre, on vit. On peut aussi se jeter à l’eau.
12. À l’instar de Dieu, les humains travaillent pour se reposer.
Mais point 7 ci-dessus (Dieu est absent).
13. Parfois, la solitude revient au logis à la nuit tombante. Elle fait le ménage, et me tient froid au lit.
« N’ayez pas peur ! Premier mot d’ordre philosophique ».
14. Les réponses vieillissent ; pas les questions.
Questions et réponses sont la même chose et ont donc le même âge.
21. J’ai pensé, d’autres ont agi. Ai-je vraiment pensé ?
Qui est « je » ?
36. Ce qui menace les meilleurs causes : la bigoterie.
Et la paresse.
Monsieur Grympas,
« N’ayez pas peur! Premier mot d’ordre philosophique »
Je comprends cet aphorisme comme l’observation que toutes les philosophies nous invitent à une compréhension du monde, à utiliser ses outils pour lui donner un sens. Cela diminue notre angoisse face à lui. Alors toutes les philosophies disent de ne pas avoir peur.
Cela met cette affirmation plus loin que toutes les philosophies. Il y aurait quelque chose au-delà d’elles.
Lol
Les fanatiques, les dogmatiques et les prosélytes aussi n’ont pas peur
…. et ça, ça fait peur
Les cons n’ont plus n’ont pas peur – l’aut’ disait même que c’est à ça qu’on les reconnait, « ils osent tout » – et ils sont plus nombreux.
L’aphorisme ne coïncide jamais avec la vérité: il est soit une demi-vérité soit une vérité et demie.
(Karl Kraus)
Les aphorismes doivent être des sommets.
(Nietzsche)
Impossible d’établir une vérité à partir d’une position fragmentaire. Placée entre deux contradictoires une opinion sur les choses ne peut être qu’au milieu, c’est-à-dire dans le vide.
M. Jorion n’a pas tort de désespérer à la lecture des commentaires à ce post : les aphorismes s’y résolvent en apories !
Prenez un peu d’altitude, que diable !
le capitalisme à l’agonie ,
les commentateurs à l’aporie .
c’est contempteur qui va etre content … :/
Pourquoi vouloir plus que la stupéfiante lumière des jours sans histoire…
A. CAMUS …l’Étranger
Bin, moi je reste terre à terre
Les capitalistes gagnent ce qu’ils dépensent, les travailleurs dépensent ce qu’ils gagnent.
Ben non : en bonne critique marxiste, les capitalistes dépensent ce qu’ils ne gagnent pas et les travailleurs ne gagnent ni ne dépensent : ils se reproduisent.