Un entretien avec Christian Losson et Jérémy Armand : La spéculation n’est plus tolérable.
Effondrement des valeurs bancaires, retour annoncé de la récession: pourquoi ne sort-on pas de la crise ?
Parce qu’aucune des mesures mises au point à l’automne 2008 n’a été appliquée. Retournons au Discours de Toulon, appliquons-en toutes les mesures annoncées pour « refonder le capitalisme », et nos chances de sortir de la crise en seront grandement améliorées !
Comment situer cette crise dans l’histoire du capitalisme ?
Il y a une superposition de crises. Crise des matières premières: on a dépassé sans doute le pic pétrolier. Crise environnementale et climatique: la survie même de notre espèce sur la planète est en jeu. Crise du crédit: une grande partie des bénéfices des entreprises, au lieu de servir à l’autofinancement, a été distribuée en dividendes aux actionnaires : les « investisseurs », et aux dirigeants de ces entreprises, au lieu de revenir aux salariés, qui se sont endettés pour essayer de compenser une baisse du pouvoir d’achat due à la stagnation des salaires au cours des trente dernières années. Crise philosophique : l’introduction de l’ordinateur et les calculs extrêmement complexes nous dépassent. La machine ne connait pas la peur comme nous la ressentirions et prend des décisions extrêmement risquées.
N’est-on pas à un tournant historique, où le pouvoir régalien est en train de s’effacer au profit d’une complexité extrême, immatérielle et mathématisée ?
Une déconnexion s’est faite entre une logique financière mondialisée et la logique étatique des systèmes économiques. Les Etats dépendent de leurs recettes : de la collecte des impôts. Or la plupart des entreprises ou des individus qui ponctionnent la richesse créée parviennent à passer par les mailles du filet. Par les paradis fiscaux ou simplement par de l’« optimisation fiscale », autrement dit, des techniques comptables qui permettent d’échapper à l’impôt.
Y-a-t-il encore une forme de gouvernance du système économique et financier mondial ?
Le problème, c’est que plus personne ne gouverne. La machine est trop complexe et les théories du complot remplacent les explications que l’on n’arrive plus à trouver. On a cru qu’une science économique nous permettait de comprendre et anticiper. Faux: se consacrant exclusivement à prouver que le capitalisme est immortel, elle n’a produit qu’un pseudo savoir. Et quand on se tourne vers les économistes, ils n’ont absolument rien à dire.
Au final, sur quoi les gouvernements peuvent-ils s’appuyer ?
Il n’y a jamais eu de machine économique autorégulée : ce sont toujours les politiques qui, « en dernière instance », ont été à la direction des affaires ; il faudrait qu’ils en reprennent conscience. Quand tout s’effondre, quand la panique gagne comme aujourd’hui, la tendance est au repli sur soi. Le système actuel est tel qu’on s’en prend au voisin en disant que c’est probablement de sa faute, à l’image du feuilleton Grèce versus Allemagne. On va se tourner vers le protectionnisme, mais ce n’est pas une solution.
La sortie par le haut passe par quoi ?
La refonte d’un nouvel ordre monétaire pour arrêter la compétition et la guerre économique permanente entre tous les pays. Cela passe par la fin des anciens privilèges, à l’image de la primauté du dollar. Ou un FMI où les Américains ont de facto un droit de véto sur toute les décisions. Il existe un bon plan : celui de John Maynard Keynes, présenté à Bretton Woods en 1944, mais rejeté à l’époque. Avec des échanges basés sur une chambre de compensation multilatérale internationale, où les exportateurs nets sont pénalisés de la même manière que le sont les importateurs nets. On encourage chacun à la vertu et on le fait dans un cadre d’équilibre entre zones économiques. Et une monnaie internationale: le bancor.
Comment s’attaquer à la spéculation ?
Dans les périodes où l’économie marche bien, la ponction que la spéculation opère sur le système passe relativement inaperçue. Dans une crise, elle prend une part trop importante de la richesse créée, provoque des déséquilibres, soit en tuant les producteurs quand les prix baissent trop, soit en tuant les consommateurs quand les prix augmentent trop. Par ailleurs, elle a introduit du risque systémique, un risque d’effondrement généralisé. La spéculation n’a pas toujours existé: elle a été interdite jusqu’à la fin du 19ème siècle. Elle a été instaurée il y a à peu près 150 ans, sous la pression constante des milieux d’affaires. A l’époque de l’explosion de la révolution industrielle, où tout le monde gagnait de l’argent et où on colonisait un monde pratiquement vide. Dans une planète complètement explorée et exploitée de manière peu rationnelle, la spéculation n’est plus tolérable.
Y-a-t-il une prise de conscience de la gravité de la situation ?
Oui, elle commence à apparaître, mais aucune des mesures prises depuis 2008 n’a jamais été à la hauteur de la gravité de la situation. Il est temps que les politiques fassent ce qu’ils prétendent faire. Il y a eu par le passé des situations de rebonds, comme à la Renaissance, où des Etats très atteints ont réagi pour repartir vers autre chose. Il y a aussi des époques où tout s’écroule, comme à la fin de l’Empire romain ou Maya. Aujourd’hui? Une seule certitude: à toutes époques, des hommes se sont élevés pour essayer de sauver la mise. Parfois, ils ont réussi, à d’autres époques, malheureusement non…
224 réponses à “LIBÉRATION, « La spéculation n’est plus tolérable », le 19 août 2011”
Productif, aujourd’hui, le Paul. On y prend vraiment goût.
Euro : la maison brûle, la France et l’Allemagne regardent ailleurs …
J’avoue être assez étonné (négativement) par les décisions de Mme Merkel et de M. Sarkozy depuis le 16 août 2011 (Règle d’Or, gouvernement économique, taxe Tobin, sanctions pour les pays en déficits excessifs –je les discute ci-après). Ils semblent ignorer l’ampleur de l’incendie et leurs réponses sont insuffisantes.
http://lecercle.lesechos.fr/node/37039
Pour la qualité et pertinence de vos liens , en 2 syllabes :
Merci .
Hum Delpla a pourtant pas mal d’influence… Ça commence à tanguer fort là haut.
Mmhh… Delpla c’est aussi, en plus des dettes rouges et bleues – et de ses fonctions chez BNP, celui qui avait calculé ça :
http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/interview/0201458716889-jacques-delpla-l-allemagne-doit-575-milliards-d-euros-a-la-grece-184540.php
Oui vous l’avez déjà dit Vigneron. Soyez gentil avec Delpla ou je me fâche.
Culpabiliser est devenu la règle !
Qu’on se le dise…..
« Taxe Tobin : une mesure stupide et vide »
Tout à fait d’accord avec lui. Je répète ce que j’ai l’habitude de dire : encourager les opérations financières utiles, interdire les opérations nuisibles.
Taxer toutes les opérations financières, c’est s’assurer que le montant de la taxe sera simplement refilé aux consommateurs. La Taxe Tobin, cela part d’un bon sentiment, mais cela trahit malheureusement une grande inculture en matière de finance.
Bien décevant J-F Kahn dans l’émission C dans l’air ce jour où les invités se sont excités sur la Taxe Tobin. Plus surprenant encore de ne pas avoir évoqué votre proposition pour tordre le cou à la spéculation. Il vous connait pourtant fort bien J-F Kahn. Un journaliste se doit pourtant d’informer, d’informer sur les outils. C’était le moment ou jamais d’en parler, non?
Votre proposition posée sous forme de question bien avant l’émission sur le site n’a même pas été retenu dans les questions des internautes. Mais ce n’est pas la première fois que je vois mes questions passer à la trappe.Très curieuse la sélection des questions certains jours. A croire qu’un essaim d’UMP a envahi le studio.
Olivier Berruyer qualifie la mesure d’idée crétine: « Taxée, la finance pressurera encore plus le système pour la compenser, prenant plus de risques. Enfin, le gouvernement ne luttera plus contre la spéculation s’il en vit au niveau de taxes, ne refaisons pas l’expérience du tabac… »
Peut-être une taxe permettrait de suivre ces transactions financières, les pister ???
APPEL EUROPÉEN CONTRE LA DICTATURE FINANCIÈRE
http://blogs.mediapart.fr/blog/les-invites-de-mediapart/180811/appel-europeen-contre-la-dictature-financiere
Cet appel a reçu à l’heure qu’il est : 6600 signataires.
Je n’ai pas vu votre nom dans la liste des signataires.
Pourriez-vous nous préciser
– votre position vis-à-vis de cette initiative,
– les critiques que vous pourriez faire à son contenu,
– les revendications qui n’y sont pas et qui vous paraissent essentielles ?
Merci
Encore des questions d’un Nul:
Les opérations financières et/ou les transactions entre organismes financiers se font-elles:
– directement d’organisme à organisme ?
– ou bien doivent-elles transiter par un « organisme de compensation » ?
– quelle est la traçabilité de ces opérations ?
La taxe « Tobin », au delà de son intérêt de recette financière, ne serait-elle pas un moyen de réaliser cette traçabilité ?
Mais comment définir ce qui est utile et ce qui est nuisible ? Sans compter qu’une telle définition devrait être acceptée partout dans le monde… On peut penser que ces définitions ont un caractère hautement philosophique et politique, et que donc jamais on ‘arrivera à un accord mondial là-dessus. A partir de là, autant taxer toutes les transactions boursières et financières, et tant pis si ça retourne juste « au consommateur », pour moi, si ça remplit les caisses des états, c’est bon.
Evidemment, je préfère de loin une taxation réelle, progressive, de tous les revenus cumulés – en revoyant les échelles et en ayant une seule échelle pour toute l’Europe, mais cela suppose de résoudre encore bien plus de difficultés.
De toute façon le système de la bourse a fait son temps, il n’est quasi plus que toxique, et ne remplit plus son objectif premier : permettre un financement pour des entreprises qui se créent et veulent investir. Les places financières n’apportent plus rien, tout est à revoir.
« Mais comment définir ce qui est utile et ce qui est nuisible ? »
C’est très simple : l’utile réduit le risque systémique, le nuisible l’augmente.
Ben non pas « tant pis » si c’est le consommateur qui paye, et pas plus « tant mieux » si ça remplit les caisses de l’État. Sinon, ben ya qu’à juste augmenter la TVA de19,6 à 21,6 % et supprimer le taux réduit à 5,5, et pis résultat idem, « tant pis/tant mieux », uh ?
@Paul: « C’est très simple : l’utile réduit le risque systémique, le nuisible l’augmente. »
Tout dépend du point de vue, non? Votre définition provient de quelqu’un qui cherche à sauver le système. Pour quelqu’un qui veut sa perte, le risque systémique est utile et désirable.
Il est absurde de dire comme vous le faites : « je veux un autre système et je veux aussi réduire le risque systémique de ce système ». C’est comme dire « je veux la mort de X et je veux aussi qu’il évite les risques mortels ».
Me serai-je trompé sur vous? Vous ne voulez pas d’un autre système?
PS: j’avais compris que l’interdiction des paris sur les fluctuations de prix était un moyen de fonder un nouveau système, pas un moyen d’éviter au système actuel un risque systémique qui s’est déjà concrétisé ou encore un moyen de le sortir de cette crise qui risque d’être mortelle (si on laisse faire nos géniales élites).
Ah, oui ! Suis-je distrait !
Je croyais que la spéculation à combattre c’était celle des traders qui consiste à acheter et vendre, très vite, très souvent, et même faire faire cela par des ordinateurs à très haute fréquence. La taxe Tobin, à taux très faible, n’est-elle pas destinée à freiner ces jeux et réorienter les placements vers ceux qui ont pour but le soutien aux entreprises, une fois pour plusieurs années?
Maintenant si c’est parce qu’elle est reprise (en paroles seulement) par Merkel et Sarkozy,qu’elle est devenue stupide et vide, je peux comprendre de tels jeux politiciens mais m’en dissocie…
Je n’ai jamais varié là-dessus : encourager les transactions utiles (fonction propre de la finance), interdire (purement et simplement) les transactions nuisibles (spéculation).
La taxe Tobin, cela consiste à dire : « Euh… la finance, je comprends pas trop, alors taxons, cela freinera. Ce qui ne peut pas être une mauvaise idée, non ?… euh…à moins que je ne me trompe ? »
@Alain A
Tu sais que Paul Jorion est partisan de revenir à la bifurcation : traiter les causes en amont et non un palliatif en aval
On pourrait avoir le même débat entre par ex. l’interdiction des stocks options de Jorion et le SLAM de Lordon.
Voyez aussi http://www.pauljorion.com/blog/?p=18893#comment-127759
Paul
Vous prêtez beaucoup d’inculture finanicère à bien du monde…
On peut aussi comprendre asseza la finance (moins bienque vous évidemment mais quand même) et se dire « Comment faire changer ce gachi? « . Bien sur,l’idéal serait d’ »encourager les opérations financières utiles, interdire les opérations nuisibles. mais plusieurs vous ont déjà fait comprendre que l’instauration du tribunal mondial de l’attribution de certificats sur l’utilité et de la nuisance prendra quelques siècles. (Je pense perso qu’il serait plus simple et quasi moins dirigiste d’en venir à une économie planifiée).
Donc; copme Tobin, Spahn, les militants d’Attac, le Parlement belge, un peu moins de la moitié du Parlment européen, Merkel et Sarkozy… et j’en passe, je crois qu’une taxe sur les opérations financières spéculatives, même indifférentiées, serait un premier pas dans la direction d’une nutralisation des effets poervers de la finance déchaïnée. D’ailleurs, les cris d’horreur des tenant de la spéculation sont plutôt convaincants.
Mais peut-être que 30 ans de combat politique dans l’opposition au système dominant m’ont-ils trop fait entrer dans la tête que, quand on n’est pas du côté du manche, le mieux est souvent l’ennemi du bien.
Le test : « Tel type de transaction financière augmente-t-il ou réduit-il le risque systémique (le risque de faire s’effondrer le système financier dans son ensemble) ? », est très facile à appliquer, et il ne nécessite pas une culture financière très étendue pour être utilisé à bon escient. Le coût d’une Taxe Tobin sera entièrement imputé aux clients des banques – ce n’est pas moi qui le dit, c’est, si j’ai bon souvenir, le dirigeant d’une grande banque française.
Cris d’horreur ? Vous plaisantez ! Gloussements plutôt : « Qu’est-ce qu’ils sont c…s ! »
Vous voulez de vrais cris d’horreur, des cris d’horreur qui ne soient pas feints : « Interdiction des paris sur les fluctuations de prix ! »
PS : Si le but est maintenant simplement de précipiter l’effondrement du peu qui reste encore debout, alors oui : une Taxe Tobin, tout comme un rétablissement du Glass-Steagall Act, feront l’affaire dans le Grand N’importe Quoi du feu d’artifice final !
Paul
Je sais que les dirigeants des banques (et des autres pouvoirs industriels) ont rétorqué à chaque mesure touchant leurs intérêts qu’ils la feront payer au peuple. Mais cela n’est pas un scoop mais une constante. Et ilks le font car ils savent depuis 40 ans que tout leur est permis.
Si vous croyez que l’on peut trouver un consensus (à quel niveau à propos ?) sur les transactions utiles et les nuisibles, je vous souhaite de trouver les relais nécessaires pour avancer la proposition dans la direction que vous souhaitez. Mais n’oublions pas quéunre taxe type Tobin est défendue depuis très longtemps, a reçu moults appuis et commence seulement à être evoquée avec des peut-être et des si dans les milieux qui décident vraiment et ce avant le tir de barrage de ceux qui, selon vous, se réjouissent. Je vous promets de dire à mes petits enfants ce qu’il faut pour qu’ils soutiennent l’interdiction Jorion… Le diable étant dans les détails, je pense sincèrement qu’il y a 10.000 moyens de saboter, retarder, édulcorer vottre bonne idée. Ce qui n’est plus le cas de la taxe Tobin.
Mais au-delà de cette différence de stratégie, très naturelle, j’avoue Paul, que je ne ddevine plus quel est votre objectif. Dans certains billets, vous semblez avancer des solutions qui améliorent, peut-être en amont comme dit Fujisan, mais améliorent et sauvent le système. Dans d »autres, vous sembler rejeter toutes les micro-solutions avec la motivation qu’elles sauvent le système plutôt que de l’abattre. Cette non définition de votre choix entre les options 2/3/4 de Jean-Maxence Granier fait que sur le blog se côtoient, avec tous les intermédiares, des sociaux-démocrates très modérés et des désepéré&s anarchisants qui voient le fin du mond dans chaque recul de 5% des bourses européennes. Certes, quand on est en commerce il ne faut pas mécontenter les clients mais dans un blog aussi idéologique que le vôtre, le non-choix commence à provoiquer le désordre et la confusion.
Vous savez que cee qui précède est une certes une critique mais qui se veut constructive.
l’obsolescence des dettes ,vous connaissez cher Mr Jorion?
Vous parlez des postures de Granier. Je n’ai pas changé d’un iota : « C » = changements fondamentaux, la question de savoir s’il faudra encore appeler cela « capitalisme » ou autrement sera purement une question de sémantique. C’est d’ailleurs là, en « C » que Granier m’avait placé lui-même.
Ceci dit, la volonté affichée de nos dirigeants de n’envisager que « A » = reconstruction à l’identique, rend inéluctable la venue de « D » = disparition de l’ancien système et son remplacement par un nouveau. Cela aussi, je l’ai dit depuis le début de ce débat.
Où est l’incohérence ? Où est le changement d’attitude ? Nulle part, bien entendu !
PS : Taxe Tobin, Glass-Steagall Act, etc. relèvent toutes d’une posture « B » : modifications de détail.
@Alain
« l’instauration du tribunal mondial de l’attribution de certificats sur l’utilité et de la nuisance prendra quelques siècles »
L’utilité à la chose, à l’idée, au système… à l’homme, vise à lui permettre de persévérer dans son être.
En l’occurence, la taxe Tobin permet au système de persévérer (elle prolonge sa durée)
Paul
Ouf, le jorionien de la première heure que je suis est rassuré: le C est bien l’objectif.
Reste que je persiste à croire que pour aller de A à C, il faudra bien passer par B (par nécessité de progression continue par petits pas sur la longuer marche et aussi pour que les populations ne souffrent pas trop en attendant…) alors que vous semblez croire que le cheminement s’attarderait en B si celui-ci voyait le jour. Et puis, vous êtes dans votre rôle en défendant C comme si on pouvait y arriver… sans le big one financier.
Je constate cependant une évolution de votre analyse car vous semblez craindre de plus en plus l’aventure vers le D suite à l’immobilisme aveugle de nos maîtres. Je crains personnellement qu’après le D, on ne puisse plus revenir vers C mais qu’on s’achemine vers un E qui n’est plus une organisation politique quelconque mais un chaos total tel que décrit par Asimov dans le cycle de Fondation.
Et je crains que nous n’ayons même pas d’équation psycho-historique qui nous permette d’en sortir après quelques millénaires…
PS: 1000 excuses pour les fôtes (de tape et autres) d’hier: je suis en villégiature chez mes enfants en Drôme sur un ordinateur qui n’est pas le mien. Et la France est trop belle en cet été enfin revenu pour que je relise 3 fois mes élucubrations…
Effectivement, Paul n’a pas modifié sa posture.
Mais le nom n’est pas qu’une question de sémantique. Si la posture C garde les relations de pouvoir, il s’agira toujours de la même chose sous une forme différente. Alors autant rester francs et continuer à appeler un chat un chat.
Oui mais introduire une taxe sur les transactions ne favorise-t-il pas d’une part :
– le ralentissement des transactions (en rendant certaines et en particuliers « high frequency » non bénéficiaires)
– les trnsactions à but d’investissement et non de spéculation
@Paul Jorion,
Puisque ce test est très facile à appliquer, pourquoi les gouvernements et législateurs des pays du monde ne l’appliquent il pas? Cela devrait pourtant être très facile de mettre tout le monde d’accord, puisque le test est très facile à appliquer.
Au fait, pouvez vous préciser, comment on fait pour montrer sans doute possible, qu’un certain type de transaction passe ou ne passe pas ce test ?
Pouvez vous s’il vous plait écrire un billet là dessus?
Merci
Même vous chris06, vous n’auriez aucun mal à faire la différence. Cherchez plutôt du côté de la mauvaise volonté.
@hakim,
pour qu’une taxe ralentisse les transactions financières, il faut que ces transactions soient taxées.
Ceci a l’air d’une lapalissade, mais si l’effet d’une taxe est que ces transactions sont délocalisées vers les pays qui ne l’appliquent pas (par exemple à Londres), il n’y aura aucun ralentissement des transactions financières. Et aucun revenu non plus.
C’est pourtant pas bien compliqué à comprendre, de plus l’expérience à déjà été tentée par la Suède dans les années 90 : le gouvernement Suédois passa une taxe Tobin, résultat, tous les titres cotés à Stockholm se mirent à être coté parallèlement à Londres. Le volume des transactions sur la bourse de Stockholm chuta de plus de 90%. au bout de deux ans, le gouvernement Suédois arrêta l’expérience.
Pourquoi voulez vous qu’une taxe Tobin appliquée dans la zone euro aie le moindre effet alors qu’il y a liberté totale de circulation des capitaux entre la zone euro et le Royaume Uni?
Pourquoi nos politiciens font il semblant de ne pas vouloir comprendre ce point pourtant d’une simplicité élémentaire? Les avez vous entendu ne serait ce que suggérer un contrôle des capitaux vers le Royaume Uni? Ou même ne serait ce qu’une interdiction aux entreprises de la zone euro d’être cotées sur des bourses en dehors de cette zone?
Combien de fois faudra t’il répéter qu’une taxe Tobin dans la zone euro sans contrôle des capitaux vers le Royaume Uni ne servira à rien et fera les choux gras de la City?
@Paul Jorion,
à part dire qu’intuitivement je pense comme vous que les produits dérivés nus sont nuisibles et augmentent le risque systémique, je vois pas comment produire un test qui le démontre.
Je ne pense pas non plus qu’on arrivera à obtenir un large consensus sur l’interdiction de ces transactions en disant à ceux qui s’y oppose (voir page 6) qu’ils mettent de la mauvaise volonté à être d’accord avec vous!
Tout ce que je vous demande c’est de produire un argumentaire imparable.
J’ai déjà répondu à la question de savoir si je dois répéter (peut-être indéfiniment ?) sur le blog ce qui se trouve déjà dans mes livres. J’ai fait quelques vidéos à l’intention de ceux qui disposent seulement d’un quart d’heure.
Ceci dit, si je décris précisément une transaction financière, je défie en effet un enfant de plus de cinq ans d’affirmer qu’il est incapable de dire s’il introduit ou non du risque systémique = « Est-ce que ça risque de tout casser ? »
@chris
Arrête donc de tourner autour du pot. Tu ne cherches pas un argumentaire à opposer aux adversaires de l’IPFP ou aux sceptiques, tu n’es pas du tout convaincu toi même, point. Et comme, à t’en croire, ce n’est pas faute d’avoir économisé ton temps, tes neurones et ta sueur pour ce faire, une conclusion s’impose, sous forme alternative :
– Age mental < 5 ans
– Mauvaise volonté.
@Paul Jorion,
1. vous confondez trois choses différentes :
A. interdiction de la spéculation
B. interdiction des paris sur les fluctuations de prix (ou le terme pari est,comme vous l’avez précisé maintes fois, au sens propre du terme, c’est à dire comme défini par le juriste Polthier)
C. interdiction visée par les art. 421 et 422 du code pénal français avant 1885
Les transactions visées par ces trois interdictions sont des ensembles différents. L’ensemble C est un sous ensemble de B qui est lui même un sous ensemble de A.
Partons de l’ensemble plus petit, C, ce n’étaient pas tous les paris sur les fluctuations de prix qui étaient visés, (et encore moins la spéculation) comme je vous ai répondu ici.
L’ensemble B, c’est à dire concrètement tous les produits dérivés nus, contrats à terme nus, ventes à découvert à nu, n’inclus pas toutes les transactions spéculatives de l’ensemble A. Par exemple, l’achat d’une action ou d’une obligation ou d’une propriété immobilière ou d’une quantité livrée de matière première dans le seul but de revendre ce titre ou cette quantité à un moment ultérieur pour en dégager un profit sur la variation du prix constituent des transactions spéculatives qui ne sont pas incluses dans l’ensemble B.
Je suppose que ce que vous voulez vraiment interdire c’est B, alors pourquoi continuez vous à amalgamer B avec A et C? Un élément essentiel d’un interdiction c’est qu’elle définisse clairement et sans doute possible ce qu’elle interdit.
2 vous faites une moquerie des arguments de ceux qui s’opposent à une telle interdiction. Ce n’a jamais été pour un problème de liquidité que les assureurs et les entreprises industrielles opposent une telle interdiction, c’est qu’ils disent qu’aucune activité de hedging n’est possible s’il n’y a pas un minimum de paris nus. D’une part parce qu’il est impossible de viser juste et une entreprise qui produit ou distribue des biens aura toujours tendance à sur-hedger ses approvisionnements en matières premières ainsi que ses besoins de financement et de changes. D’autre part, il est facile de comprendre qu’il faut un minimum de participants prêts à prendre les positions inverses de ceux qui livrent ou prennent livraison pour qu’un minimum de hedging soit possible.
3. vous dites qu’un seul pays (mettons la France) pourrait très bien interdire B et que cela suffirait pour créer un cercle vertueux qui s’emparera de tous les pays. Mais qu’est ce qui empêchera toutes les banques, sociétés d’assurances, fonds spéculatifs français de délocaliser tous les paris qu’elles faisaient depuis leurs comptes résidents en France à Londres? La même quantité de paris continuera à se faire, simplement depuis Londres au lieu de Paris et Londres. De plus,l’essentiel du trading sur les matières premières s’effectue à Londres et Chicago, une interdiction des contrats à terme nus depuis Paris n’aura strictement aucun effet sur la volatilité des cours. La même chose se passerait si c’était la zone euro dans son ensemble qui passait une telle interdiction, tant qu’elle laisse totale liberté aux capitaux de circuler dans le monde entier une IPSFP circonscrite à la zone euro n’aurait pas plus d’effet que de pisser dans un violon.
4. mais ceci nous détourne du point essentiel, l’aspect nuisible des paris sur les fluctuations de prix.
J’ai déjà dit que j’étais d’accord avec vous sur le fait qu’il faille arrêter de laisser pulluler un nombre astronomique de paris nus sur des marchés qui pourraient très bien se contenter d’une liquidité dix à vingt fois moins grande sans que cela affecte les activités de hedging indispensables au fonctionnement des entreprises. Que cela soit sur l’amplification de la volatilité des cours ou sur le risque systémique qu’ils produisent, je partage avec vous cette intuition que plus le degré de liquidité des marchés augmente, plus la quantité de paris nus augmente, plus cela amplifie la volatilité intrinsèque des prix., ce qui augmente le risque systémique. Mais je pense aussi que les arguments de ceux qui s’opposent à une interdiction totale des produits dérivés nus sont recevables et qu’il va falloir trouver un moyen de limiter les produits dérivés nus au strict minimum nécessaire.
@ Hervey
« C’est dans l’air » est très souvent un organe de propagande à peine voilé ……….
c marrant quand on parle de feu, je pense à ça :
http://www.pauljorion.com/blog/?p=8523
piqure de rappel
« Ils semblent ignorer l’ampleur de l’incendie et leurs réponses sont insuffisantes. »
Les Merkel et Sarkozy connaissent TRÈS BIEN « l’ampleur de l’incendie », seulement, voyez-vous, leur souci n’est pas de l’ éteindre mais de sauver les pyromanes.
J’ai l’impression d’entendre Mr José Manuel Barroso
Nous sommes entrés dans cette machine infernale au son de la même musique devenue aujourd’hui exaspérante. Il fallait absolument marcher vers l’euro; la mondialisation était inévitable; on ne pouvait pas toucher aux gains des spéculateurs…et n’oubliez surtout pas de vous agenouiller et de vous signer devant la Règle d’Or !
Réveillez-vous!!!! Une grande partie de l’Europe vit très bien sans l’euro. L’Angleterre plonge en piqué vers la récession pour avoir joué exclusivement la carte de la mondialisation et de la financiarisation de son économie. Cela devrait au moins vous faire réfléchir.
Nous sommes pris au piège infernal d’une monnaie surévaluée. L’Europe est le ventre mou de l’économie mondiale. Bientôt nous allons mesurer les effets de la rigueur budgétaire sur les populations du neuf-trois.
Je vous prie de bien vouloir m’indiquer ou se trouvent les statistiques qui démontrent l’utilité pour la France du passage à l’euro.
@RIOU René,
on est face à une crise mondiale qui prend sa source à la fin des années 70 après la mise en place des changes flottants, puis la totale liberté de circulation des capitaux, puis la dérégulation systématique de toutes les opérations financières et vous pensez que tout ira mieux pour les pays de la zone euro s’ils se contentent de rétablir les monnaies nationales?
@chris06
J’ai voulu à travers cette réponse, adressée à dissy, attirer son attention sur le retour insidieux d’un discours que nous rabâchent les médias officiels, notamment à travers l’article des « echos » auquel renvoi le lien internet..
Cet article se contente en effet de disserter sur les moyens envisagés pour faire face à la catastrophe qui se profile à l’horizon et en esquivant soigneusement toute idée de sortie du schéma imposé par la finance. Il s’agit donc, et de toute évidence, de nous acclimater à un retour de l’orthodoxie imbécile qui à prévalu jusqu’à présent.
Concernant la «
»
Vous avez raison mais nous n’avons eu aucun pouvoir pour empêcher ce premier hold-up des américains contre la richesse des peuples ….
Il en va de même concernant
Et de:
Quant à
C’est un peu différent….
c’est, bien sûr insuffisant si on ne contrôle pas ce qui se passe à l’intérieur de notre territoire….
.
Examinons l’histoire récente…
Cette mondialisation pilotée par des politiciens sous influence n’a pas toujours été la norme. Nous avons vécu une autre époque qui n’interdisait pas les échanges au plan international et durant laquelle le commerce mondial a pu exister concomitamment avec des salaires qui n’entraient pas en compétition avec ceux du tiers-monde. Les riches payaient tout de même des impôts (ils n’en sont pas morts). Les américains, que nous tenions cependant à distance de nos affaires, tiraient la couverture à eux pour financer leurs petites opérations outre-mer, comme vous le soulignez.
C’est lorsque le tandem Reagan-Thatcher a commencé à plomber les salaires au profit des banksters et de leur lobby militaro-industriel, que nos politiques se sont montrés de plus en plus irrésolus au fur et à mesure que la finance mondialisée engrangeait plus d’argent et donc de pouvoir
.
Qui peut oublier que ces monstrueuses opérations de fusions-acquisitions financées avec des crédits à court terme ont aspiré l’essentiel des bénéfices et donc paralysé toute velléité de redistribution.
Qui peut oublier que les licenciements massifs qu’elles ont occasionnés découlaient de la nécessité de réaliser des gains de productivité pour rembourser les crédits et bien sûr servir les « parts à goinfre » des principaux actionnaires.
Aujourd’hui le système financier obèse, risque de tourner de l’œil. Les banques menacent de partir le ventre en l’air, très bien. C’est le moment d’en profiter pour proposer quelque chose de moins bête.
Nous sommes d’accord. Il faut repenser notre système global d’échange. Je pense comme vous qu’il faut mettre un terme à la mondialisation sauvage de l’économie et la circulation sans frein des capitaux. Mais pour que ce soit réalisable nous devons retrouver les prérogatives régaliennes que nous avons rétrocédées sans contrepartie aux fonctionnaires américanophiles de Bruxelles.
Dirigeons à présent nos regards au-delà de la ligne bleue des Vosges
Les allemands ont pu développer une industrie forte capable de produire des biens à haute valeur ajoutée et donc performants à l’exportation parce qu’ils disposaient d’un marché intérieur capable d’absorber la plus grande part de ces produits. Les salaires généreux versés outre-Rhin sont donc à la racine du miracle économique allemand. Il est intéressant de noter que les gouvernements de la RFA et leurs successeurs se sont montrés beaucoup moins prodigues vis à vis des entreprises. Il est encore plus intéressant de noter que les entreprises allemandes ne s’en sont pas plus mal portées.
Cette politique sociale généreuse a été initiée par Bismarck qui, vous en conviendrez, n’était pas vraiment de gauche
Des voies originales existent. Je ne veux pas forcément retourner vers le passé. Je ne saurais cependant ignorer ses enseignements.
merci dissy pour cet article.
C’est là le point essentiel : tant qu’on laisse la totale liberté de circulation des capitaux, toute proposition de taxer, réguler, ou interdire certaines transactions financières dans une Zone et pas dans le reste du monde ne servira a rien.
La condition nécessaire à la mise en place de toute proposition de taxer, réguler ou interdire certaines transactions financières c’est:
a) soit le faire mondialement (on peut toujours attendre que tous les pays du monde se mettent d’accord, autrement dit ce n’aura jamais lieu)
b) soit la Zone qui passe ces mesures met en place les moyens de contrôler les mouvements de capitaux vers les pays qui refusent de les passer
Le seul moyen de redonner aux gouvernements le pouvoir de contrôler la finance c’est de contrôler les mouvements de capitaux. Sans cela, tout le reste ne servira à rien.
La Chine le fait, elle contrôle les mouvements de capitaux hors de Chine et sa banque centrale peut par là même fixer le cours de sa monnaie par rapport au dollar et aux principales monnaies.
Pourquoi la Zone Euro ne pourrait elle pas faire la même chose?
Il semblerait que ce soit interdit par les traités 🙂 Mais c’est bien une partie fondamentale de la solution.
Parce que la zone Euro a été voulu comme un transfert de richesse des uns vers les autres pour le maximum de profit d’une minorité, d’où le crédo euro fort.
A qui profite l’interdiction de contrôler les mouvements de capitaux inscrite dans les traités?
Si ce n’est au plus grand paradis fiscal de la planète, la city et son réseau tentaculaire de recouvrement et de placement de fonds dans les possessions extra territoriales, jersey, guernesey, Man, iles vierges britanniques et ses multiples connections vers toutes les autres principales places financières de la planête, New York, Chicago, Dubaï, Singapour, Hong Kong…
Sans parler des trusts qui confèrent à ceux qui les possèdent le plus grand secret pour leurs opérations.
Non mais les british nous prennent vraiment pour des cons, quand est ce qu’on va dénoncer ces traités avec le Royaume Uni ?
@Liervol,
ce que vous dites n’est pas propre à la zone euro. Vous croyez que c’est différent aux Etats Unis, au Royaume Uni, au Japon, en Russie, au Brésil, en Chine, en Inde? Où les 1% les plus fortunés dans chacun de ses pays y concentrent une part encore plus importante de la richesse qu’en Zone Euro?
Ce n’est pas la Zone Euro qui a été conçue pour cela, mais le système, le capitalisme financier mondialisé qui domine dans la plupart des pays de la planète depuis plus de trente ans.
@Chris
Ok pour la zone euro, elle ne fait que du suivisme, c’est tout ce qu’elle peut, lilliputienne politique qu’elle est. Mais
Le problème c’est qu’elle n’y arrive pas du tout à contrôler les capitaux la pôv Chine, malgré ce qu’elle prétend. Le cours du renminbi, ok, mais les bulles de crédit comme l’inflation, macache mollo ! Rien que Hong Kong se fait du miel de ses contrôles… On domine pas le capitalisme financier. T’y mets le doigt, t’y mets le reste. Elle va le payer très cher, enfin les chinois de base surtout…
La Zone Euro est un grand machin ingouvernable parce que composée d’intérêts nombreux et par trop divergents.
On ne compte plus ses fiascos au plan international.
Voyez les errances du tandem franco-allemand qui bénéficie, nous disent les médias, d’une longue et chaleureuse histoire….
@vigneron,
vous avez entièrement raison de dire que la Chine n’arrive pas à contrôler l’afflux de capitaux spéculatifs entrant en Chine. Mais elle arrive parfaitement à contrôler la quantité de capitaux sortants puisque c’est le SAFE de la PBOC qui fixe la quantité de Yuan convertibles en devises étrangères. C’est d’ailleurs comme ça qu’elle arrive à contrôler le cours du Yuan.
Quand je dis plus haut que toute proposition de taxer, réguler ou interdire certaines transactions financières dans la zone euro doit être assortie d’un contrôle des capitaux, je parle bien sûr des capitaux sortants.
La croissance française pourrait plafonner à 1,4% en 2012.(prévision du gouvernement en avril +2.25 pct).
La croissance économique de la France risque d’être inférieure à 1,4% du PIB en 2012, ce qui imposera des choix draconiens à Nicolas Sarkozy pour assurer la réduction du déficit à la veille de l’élection présidentielle.
http://fr.reuters.com/article/businessNews/idFRPAE77I0J920110819
@dissy Si la croissance économique de la France atteint 1 % en 2012, ce sera un miracle…
Deux-Montagnes Québec
la tolérance n’est pas spéculative, elle dépend de Julien ! 🙂
Je ne sais pas si l’appel de Médiapart contre la dictature financière a déjà été mentionné ici. Voici le lien en tous cas :
http://blogs.mediapart.fr/blog/les-invites-de-mediapart/180811/appel-europeen-contre-la-dictature-financiere
Le G-20 a fait beaucoup et même trop :
Un cadeau a la banque privée 10.000.000.000.000 eur !
Une bagatelle.
L’ONU demande 50.000 millions $ l’an pour éliminer la famine du monde avec des investissements à la agriculture, pêche etc.
Le cadeau équivaut à 55 ans sans famine au monde ?
Qui peut oublier ces merveilleuses opérations de fusions-acquisitions financées avec des crédits à court terme qui ont aspiré l’essentiel des bénéfices et donc paralysé toute velléité de redistribution.
Qui peut oublier les licenciements massifs qu’elles ont occasionnés puisqu’il a bien fallut ensuite réaliser des gains de productivité pour rembourser les crédits et bien sûr servir les « parts à goinfre » des principaux actionnaires.
Plus on ouvre le sac et plus ça gigote
@Paul
Crise des matières premières+crise environnementale et climatique=3 crises induites par une consommation insensée et une croissance insoutenable à moyen terme. Comment et pourquoi croire encore à ce mythe de la croissance nécessaire alors??? Si vous demandez au système de nous fabriquer des objets utiles et durables (« des voitures qui durent 10 ans au moins » aviez-vous dit dans une vidéo du vendredi), vous plaidez indirectement pour une décroissance organisée et volontaire non?
c’était la moins chère à l’époque; et, j’ai eu une voiture qui a duré 17 ans ! et, sans ménagement !
en fait, elle roulait encore, et a fait le bonheur de quelqu’un d’autre ensuite …
donc, à la fin des années 80, on trouvait encore de la qualité .
on se demande si on n’a pas rêvé .
Obsolescence programmée, ça s’appelle. Ou désuétude planifiée, c’est mignon.
A M et à Fredo: les voitures d’aujourd’hui sont sans aucun doute plus sures et plus durables que les anciennes (Je repense avec émotion à ma Dauphine..). Ce sont le marketing, l’écologie et le coût des carburants qui vous en font changer.
Je roule dans un vieux 4×4 de 25 ans, « incassable », sans électronique (même qu’il faut une manivelle pour baisser les vitres, ouai, jvous jure !) et que je répare avec des potes et des pièces récupérées quand il casse quand-même, on boit un coup ensemble dans ces moments là et ça crée du lien social.
La génération « tuperware » des véhicules récents doit passer par les systèmes électroniques experts et les concessionnaires pour fonctionner. Difficile de mettre soi-même les mains dedans.
Tout casse très facilement et rien ne se répare, se soude, ne se redresse mais tout se change (à prix d’or), le plastique, le fragile est partout.
Parfois, descendu « à la ville », coincé dans un bouchon chronique, un gnou englué dans sa migration quotidienne et sa caisse à crédit qu’il use pour aller bosser afin de payer son crédit, m’insulte au feu rouge (bouhhh, un beauf en 4×4)… ça me fait marrer. 🙂
Pas du tout! Un ami s’est acheté il y a quelques années une mercedes 123 ,240 diesel datant de 1981,avec près de 500 000 kiomètres au compteur et qui tourne encore impécablement(certaines sont allées au million) .En plus on peut encore tout réparer soi-même.
D’un point de vue énergétique,malgré une consommation de 7L/ 100 (bonne performance pour l’époque,mais dépassée depuis),je serait curieux de savoir ce qui consomme le plus de barils au bout du compte,si on compare avec une voiture d’aujourd’hui qui tourne autour des 4L/100,mais qu’il faut remplacer tous les 5 ans,au bout de quelques 200 000 kilomètres(électronique oblige).
Finalement l’électronique qui permet un réduction de la consomation d’une part,reduit d’une autre part la durée de vie du véhicule. Ce n’est pas un problème inconciliable,mais la logique du marché étant ce quelle est…On marche sur la tête.
Côté crise, une petite allusion à Fukushima, notre -discrète- machine à vapeurs radioactives
« Pendant ce temps, à Fukushima », 16.08.2011 – 18:15
Discussion avec Jean-Marie Chevalier, économiste, Bruno Chareyron, ingénieur en physique nucléaire et Daniel de Roulet, écrivain
http://www.franceculture.com/emission-contre-expertise-pendant-ce-temps-a-fukushima-2011-08-16.html
« Avant la fin de l’année 2011, tous les sols de la planète seront inexorablement contaminés par l’irradiation quotidienne et permanente des réacteurs de Fukushima. Il en sera de même pour les océans et les nappes phréatiques. C’est alors que les isotopes radioactifs de Fukushima vont entamer un long processus de bioaccumulation en remontant les divers échelons de la chaîne alimentaire. En 2012, la totalité de la chaîne alimentaire planétaire sera radioactive et donc hyper-toxique pour la santé humaine ».
Source :
http://www.kokopelli-blog.org/?p=375
J’en arrive à me demander si les sites comme kokopelli ne sont pas manipulés par des pro-nucléaires : on y lit tellement de bêtises que cela risque de décrédibiliser ceux qui s’opposent au nucléaire avec des arguments sérieux.
@ D-croissance 20 août 2011 à 00:31
Vous vous demandez si Paul Jorion plaide indirectement pour une décroissance organisée et volontaire. Et bien moi je me demande si c’est judicieux de s’accrocher au PIB.
Se focaliser, se braquer, se bloquer sur la croissance ou la décroissance, et laisser passer le temps, cela ne nous fait progresser que vers notre extinction. N’aurions-nous pas un grand intérêt à nous sortir de cette notion de croissance ou de décroissance économique et pour cela, de sortir de notre focalisation sur le PIB.
L’important serait de mesurer notre capacité à survivre. Un indice plus intelligent consisterait à comparer la quantité d’énergie que nous captons par la voie du renouvelable et du nucléaire à celle que nous consommons au total. Tendre vers 1 serait l’objectif à atteindre.
Les premiers dans ce classement, ne seraient pas forcément les mêmes que ceux qui sont en tête de classement selon le PIB par habitant.
Si on arrivait déjà à 0,40 qui est le rendement maximal d’un moteur thermique , ça serait un exploit .
Mais l’idée de la chasse au gaspi devient de plus en plus incontournable .
@jducac
Le PIB n’est en effet pas forcément un indicateur très pertinent. A côté de ça je ne suis pas vraiment d’accord avec le reste de votre propos… mais vu votre goût pour les débats au long cours (cf vos interminables polémiques avec Julien Alexandre), je refuse d’argumenter avec vous. Cela me prendrait au moins ce bel après-midi d’été. Pardonnez-moi mais je préfère emmener mes enfants au lac de Neuchâtel… Vous êtes vainqueur par forfait. Vous seriez toujours vainqueur d’ailleurs, car je me fatiguerai avant vous!
Jducac
Le mouvement organisé et réfléchi des objecteurs de croissance a depuis longtemps récusé l’indicateur faussé qu’est le PIB. La croissance qu’ils ne souhaitent plus voir filer vers des sommets fous est cele de la consommation et de la production de biens matériels…
Je suis certain que vous considérez comme moi le coéfficient de Gini comme le meilleur ndicateur de la santé d’une société (sur les 27 pays européensn, la Slovénie est en tête…: pays solidaire et paisible).
@ D-croissance 20 août 2011 à 14:19
Il ne faut être trop gourmand. C’est déjà formidable que nous soyons d’accord sur un point. Quant à la longueur interminable de certaines discussions, il n’y a pas lieu de les regretter lorsqu’elles s’achèvent sur des rapprochements, même partiels. Il faut aussi voir que dans le domaine des échanges, c’est comme partout ailleurs, certains sont plus efficaces que d’autres. C’est aussi vrai pour comprendre que pour se faire comprendre.
Jack a donné un renvoi, que je rappelle ci-dessous, qui devrait aller dans votre sens et avec lequel je suis en phase. Donc, je vois encore des possibilités de rapprochement. http://www.pauljorion.com/blog/?p=27741#comment-217191
@jducac
L’empreinte écologique peut être un indicateur pertinent pour mesurer cette capacité à survivre. Elle se présente en général sous deux formes: soit le nombre d’hectares utilisés à titre individuel, soit le nombre de planètes consommées au niveau global.
Mais je vois dans ces définitions quelques difficultés, entre autres pour amener à la prise de conscience de notre impact:
– si nous consommons x planètes avec x > 1, comment se fait-il que nous soyons encore là? ça n’est pas très pédagogique et ne fixe finalement pas de limite à x;
– combien de personnes se représentent encore aujourd’hui ce qu’est un hectare, alors que beaucoup vivent la plupart du temps dans moins de 50 m2? (bon d’accord en stades de foot beaucoup s’en font une idée) De combien d’hectares pouvons-nous disposer de manière durable, quels sont nos besoins minimaux, et comment cet usufruit est-il réparti à la surface du globe?
Au long d’une existence, l’espérance de vie est une donnée variable en fonction des conditions de vie, des évolutions du système de santé etc.
Je crois que nous sommes capables aujourd’hui d’estimer la part des ressources, renouvelables et non renouvelables, à laquelle chacun peut prétendre sans nuire à son voisin et à ses descendants. A partir de là, il doit être possible de calculer à chaque instant de notre vie ce qui nous en reste, et d’en déduire une « espérance de vie à consommer » (EVC) au rythme présent, un peu comme le fameux temps estimé de téléchargement qui dépend du débit du réseau. Notre comportement individuel ou en tant que membre d’un groupe influerait donc directement sur cette variable, qui pourrait nous aider à « ajuster le tir » si elle dépasse notre espérance de vie tout court (EV). Evidemment (exemple au hasard), des vacances sur le yacht de 80 mètres de long d’un ami réduiraient fortement cette EVC. Le rapport EVC/EV en dirait long sur les disparités planétaires et devrait nous inciter à modifier les comportements. Je pense qu’un tel indice « il devrait raisonnablement vous rester tant à vivre » ou « depuis telle date, vous vivez sur les côtes des autres » est plus directement parlant, et même frappant, que l’empreinte écologique, non?
« sortir de notre focalisation sur le PIB »
Vous devenez objecteur de croissance sans le savoir. Bienvenue au club 😉
Si vous voulez creuser la question du PIB, je vous conseille le lecture de Au-delà du PIB – Pour une autre mesure de la richesse par Dominique Méda, Flamarion (2008)
Pour un avant goût : Après le rapport Stiglitz, comment mesurer la richesse ? – Questions à Dominique Méda
Cependant :
« Face à l’hégémonie de la course à la croissance du PNB, une première stratégie consiste à proposer une autre convention de la richesse et à adopter un autre indicateur de richesse, par exemple l’Indicateur de développement humain (IDH) ou l’un de ses substituts (cf. en France les travaux de Dominique Méda, Patrick Viveret ou Jean Gadrey). Cette stratégie se justifie au premier abord par le fait qu’il n’existe en effet aucune identité congénitale entre PNB et richesse et, pire encore, que la recherche d’un accroissement à tout prix du PNB peut de toute évidence entraîner des destructions qui ne sont nullement les « destructions créatrices » célébrées par Schumpeter, mais des destructions nettes, définitives et sans contrepartie positive. Le problème ici soulevé par cette stratégie est que le PNB est moins conventionnel et arbitraire qu’il n’est dit, pour autant que nous avons effectivement tous besoin aujourd’hui d’un revenu monétaire pour vivre. Or, c’est précisément ce qu’enregistre la comptabilité du PNB : la somme des valeurs ajoutées monétaires. Il suffit de constater les ravages sociaux qu’engendre la perte d’un point de croissance du PNB pour se convaincre que, derrière le PNB, on trouve des réalités bien palpables.
Il y a bien et nécessairement une dimension conventionnelle dans la mesure du PNB, mais il s’agit d’une convention qui n’est nullement arbitraire. En revanche la pondération des composantes des multiples indicateurs de richesse alternatifs existants, comme celle des indicateurs de bonheur, est, elle, largement arbitraire. Ce qui explique l’incroyable diversité des résultats obtenus. Plus grave : à vouloir à tout prix quantifier la « valeur sociale » ou le « capital social » des sociétés plutôt que leur capital économique, on peut craindre que la critique du PNB ne se retourne contre elle-même en proposant au fond son simple envers tout en restant dans un cadre de pensée utilitariste. Si, comme il est permis de le penser, la vraie richesse est de l’ordre du gratuit, alors la tentative de mesurer la part de l’inestimable, qui croit relativiser les valeurs économiques, aboutit en fait à les absolutiser en laissant entendre que n’ont de vraie valeur que les productions non marchandes susceptibles d’être mesurées comme si elles étaient des quasi-marchandises. »
Alain Caillé, Du convilialisme vu comme un socialisme radicalisé… in De la convivialité, La découverte (2011), pp. 81-83
« Les premiers dans ce classement… »
Je serais plus enclin à dire comme Paul (de mémoire à un Ce soir (ou jamais) et en substance): « Vous avez tous un zéro pointé. Améliorez votre situation, mais arrêtez de vous comparer les uns les autres. »
La question de rendements thermiques est fondamentale car on peut déjà faire mieux avec moins; exemple des rendements de 90% pour des appareils de chauffage à bois
http://www.xeoos.de/ch/technik/brenntechnik.html.
le solaire thermique a un rendement plus du double que le photovolt. donc il serait plus judicieux de favoriser le solaire thermique par des mesures fiscales
(oui mais cela rend les consommateurs quasi autonomes côté eau chaude et cela ne génère plus de flux monétaire: facture dont TVA sur des décennies en cas d’achat de fuel / gaz/ électricité pour chauffer l’eau… )
Merci pour ce blog particulièrement intéressant
Pas un seul instant, depuis que la « mondialisation » a été décrétée, les pays ont joué la partie de concert.
Seules les mesures de dérégulations, de libre circulation des capitaux, de concurrence libre et non faussée (mon oeil), de désossages des états, de la désintégration de toute forme de protection des populations ont mené le monde durant ces décennies.
Les pouvoirs qui ont mis en place ces mesures, ont néanmoins continué à jouer perso, et non collectif.
Je pense donc à l’inverse de votre analyse, le repli sur soi (dès le départ) a entrainé cette situation désastreuse dans une mondialisation désorganisée.
sentiment d’un effroyable gâchis .
Je partage votre opinion relativement à la duplicité des nations les unes vis à vis des autres….mais j’ai bien peur qu’on ne puisse y changer grand chose.
Par contre considérer que
Nous lie un peu vite les mains. N’y aurait-il que deux choix possibles et partant forcément extrêmes? Cette mondialisation pilotée par des politiciens sous influence n’a pas toujours été la norme.
Nous avons connu un autre modus vivendi qui n’interdisait pas les échanges au plan international pour autant nos salaires n’entraient pas en compétition avec ceux du tiers-monde. Les échanges étaient sérieusement contrôlés voila tout.
Les banquiers étaient sages. Les riches payaient tout de même des impôts (ils n’en sont pas morts)
non non, voilà ma phrase complète :
Ce qui veut dire qu’on a dérégulé les échanges mondiaux, tout en appliquant une politique propre à chaque pays, et pour ne pas se cacher derrière son petit doigt, pour certains, d’avoir ostensiblement fait du protectionnisme et la guerre des monnaies (ce qui n’est pas le cas de l’Europe).
Non en Europe, on s’est contenté de se faire une guerre économique et sociale entre nous (c’est encore mieux pour s’affaiblir)
Ce que je veux dire par là, c’est que le concept de dérégulation en soi est bon, pour autant que ce sont des saints et des anges qui sont à la tête des pays.
»Crise des matières premières: on a dépassé sans doute le pic pétrolier. Crise environnementale et climatique: la survie même de notre espèce sur la planète est en jeu »
C’est en fondtion de ces affirmations qu’il faut modifier, changer en profondeur, l’économie actuelle.
Il faut également ajouter au pic pétrolier le pic de toute les ressources nous menant, je le répète, vers des discontinuités irrémédiables.
Je vois que M. Jorion est conscient de ce fait mais comment se fait-il qu’il y a si peu d’écho auprès des autres blogueurs ? Faut-il en déduire que le niveau d’élévation de conscience de nos amis n’a pas encore atteint un niveau suffisant pour se dégager des préoccupations strictement.personnelles.
C’est pourtant ici la cause commune par excellence au delà de toute autre autour de laquelle nous devront tôt où tard se regrouper .
Mieux vaut tard que jamais ne s’applique pas ici, parce que trop tard nous n’aurons plus les ressources nécessaire pour réagir adéquatement.
C’est maintenant où jamais qui s’applique ici.
Bougeons, sortez de votre tor-PEUR paralysante.
Vous vous inscrivez dans un mouvement tout à fait salutaire pour notre planète et pour nos enfants.Ne vous laissez pas trop influencer, cependant, par les informations que diffusent les médias officiels. Nous disposons de ressources énergétiques tout à fait confortables et mobilisables. Je vous le jure.
Cette pénurie annoncée est une fumisterie de plus. Il s’agit, une fois de plus, de manipuler l’opinion. Cette PEUR paralysante bénéficiera, une fois de plus, à ceux qui tirent les ficelles. Soyez-en sûr.
@RIOU René
Ne le jurez pas sur la tête de vos enfants alors car ils n’ont aucune chance de s’en sortir! Et ce serait dommage de risquer la vôtre aussi. Vous pouvez croiser de nombreuses sources d’origines différentes sur le net pour vérifier semaine par semaine la raréfaction progressive des énergies fossiles et des minerais. Et c’est logique avec un gaspillage pareil. Pour le pétrole allez par exemple sur le blog « Oil man » du Monde…
Pour les matières premières agricoles ce n’est pas réjouissant non plus avec la consommation de viande qui affame la planète et cette folie de la monoculture. Je reviens de vacances en Bretagne. J’adore cette région et je suis triste de voir leurs terres agricoles se transformer en un gigantesque champ de maïs. Tout ça pour manger du jambon sans goût et sans saveur! La logique de notre espèce c’est le pillage des ressources et la politique de la terre brûlée.
A ce rythme là on ne tiendra pas longtemps: on change ou on disparaît!
Faire l’Amour sans procréer pendant 15 ans.. faire des gosses tue la planète.. En 1960 nous étions à 3 milliards sur Terre, aujourd’hui, nous ssommes à 7 milliards. En l’espace d’une vie d’un individu né en 1960, la population aura été multipliée par 2.5 fois.. STOP les criquets pélerins, STOP FREINEZ ;;
Je crains que vous ne rejoigniez le courant des « lous ravis » qui considèrent que notre Terre a des ressources naturelles infinies, autant que la bonté de notre Seigneur.
Malheureusement il y a une réalité incontournable: nous sommes 7 milliard de consommateurs, et les habitants de l’Inde et de la Chine veulent vivre de manière aussi gaspilleuse que nous….Ne parlons pas du pillage océanique et sylvestre; Il ne s’agit pas de se complaire dans le pessimisme et dans la peur, mais de regarder en face la réalité présente et future.
Et bien, la croyance en le croissance perpétuelle garantie a la dent dure. La désillusion promet d’être à hauteur de l’ancrage qu’a cette croyance au sein de nos sociétés.
Et pour ce qui est des ficelles, je crains (je sais c’est bizarre) qu’elles ne soient bien plus ténues que vous ne le pensez. Face à la perte de contrôle qui nous pend au nez je ne vois pas très bien qui pourrait tirer son épingle du jeu. Même l’armée s’inquiète et cela se comprend aisément quand on sait à quel point l’énergie est au cœur de son fonctionnement.
L’inéluctable démondialisation des échanges affectera absolument tout le monde car la complexité propre à nos sociétés va s’effacer à un rythme qu’il va être de plus en plus dur de prévoir et qui risque de paralyser en cascade bien des organes de notre système. Nous quittons une ère de relative prévisibilité et rentrons dans une ère de relative imprévisibilité.
Qu’adviendra-t-il de l’aide humanitaire ou de la capacité de telle ou telle armée à maintenir l’ordre dans un monde post peak qui se dispute des restes ? Bien que pacifiste il m’arrive de me dire que l’on pourrait tous en arriver à regretter une armée qui fonctionne, comme dernier rempart face au chaos. Les zones de non droit pourraient devenir la norme plus que l’exception.
Le plus inquiétant dans tout cela sont tous ces pays qui n’auront plus que la bombe pour peser dans la ballance quand il devront faire face à la pénurie. Sauront-ils rester sages et privilégier la voie de la vertu ? Rien n’est moins sûr.
Peak Oil – Club of Rome
http://www.youtube.com/watch?v=mxIINmkE2eQ
@xian.
Une éducation sexuelle à la ferme ? Pourquoi pas …
http://www.peakoilblues.org/blog/?p=2765
@xian
Nous sommes trop sur terre? OK montrez l’exemple: allez au bout de votre logique et suicidez-vous. Après on discute. Ce n’est pas une tare de faire des enfants. Si on partage les ressources au lieu de vivre dans le gaspillage et au dessus de nos moyens, il y a de la place pour tous!
Et rassurez-vous: avec les cancers, l’obésité et la montée en puissance du diabète, les famines, les guerres, le réchauffement et la montée des océans, la baisse de la fertilité masculine etc… les courbes de croissance de population vont sacrément ralentir ces 20 prochaines années!
@lars
Nous allons tous être obligés de revoir notre train de vie à la baisse: les occidentaux, les chinois et les indiens… Il n’y a plus assez de ressources pour que chaque être humain ait son portable ou sa bagnole… il faudra bien qu’un jour nous sacrifions aussi notre intérêt individuel pour le bien de tous. Pourquoi aller à 200km/heure? Pourquoi lire nos mails dans la rue? Pourquoi un week-end à Prague etc? Toutes activités qui se font en exploitant la misère du Sud de la planète. Je suis un exploiteur, involontaire c’est vrai, mais un exploiteur. I have a dream: que mes enfants n’en soient pas!
Sur la croissance démographique : une énigme rassurante . Un seul pays d’Afrique ne connait pas de croissance démographique : le Gabon . Pourtant tout y est fait pour çà : plusieurs centres d’études , systéme de santé au top , mesures alloc et cie , campagnes rien n’ y fait .
Ne serait-ce pas en rapport avec le fait que ce soit le seul pays d’Afrique qui aie un bon niveau de vie ? …à cause de sa richesse en mat prem de toutes sortes .
Ainsi on ne peut que favoriser la démographie que chez les miséreux des mégapoles de taudis .
Mais au fond n’est ce pas bien ainsi , et conforme à la tradition ? En restreignant l’accés aux
terres et en entretenant une population en excés on a des serviteurs bon marché et surtout une
reserve prete à rendre les bons services au cas d’une révolte de ceux qui produisent .
Elle est pas belle la vie ?
@Paul-Alain
Bien vu! La démographie ralentit avec la montée du niveau de vie mais également avec la montée du niveau d’éducation. Et bien vu aussi la remarque sur les serviteurs bon marché et conciliants.
@D-croissance
Je suis d’accord avec vous pour l’essentiel. Je trouve votre combat très utile et votre position réaliste.
Je me permet cependant d’insister sur l’aspect fallacieux du discours sur la pénurie énergétique. Les maquignons du pétrole s’amusent à nous mettre la tête à l’envers.
Qu’il faille ne pas gaspiller c’est une question de bon sens.
René Riou n’a pas totalement tort quand il dit : « Nous disposons de ressources énergétiques tout à fait confortables et mobilisables. Je vous le jure ».. Ce qu’il ne prend pas en compte c’est le coût nécessazire pour disposer de ces énergies. Ce qui est terminé c’est la parenthèse de l’énergie à bon marché (grâce au pétrole, au gaz et au charbon facvilement exploitables). On ne peut pas consacrer l’ensemble des moyens de la société (humains, financiers et scientifiques) à consommer toujours polus d’énergie.
Le pic (peak) du pétrole n’est pas, rappelons-le, l’épuisement du pétrole mais l’atteinte de l’exploitation de la moitié des resserves terrestres (les plus accessibles, évidemment).
La question de la survie de l’humanité dépendra de notre capacité à réalier une transition vers les économies d’énergie et accessoirlenbt vers les énergies non nuisibles assez tôt avant que l’ensemble du système ne se grippe par étouffement énergétique.
Peut importe le type d’énergie utiliser (éolien, solaire, hydro- électricité, biomasse etc.), ces énergie servent ou serviront à transformer d’autres ressources de base pour fabriquer des objets à obsolescence programmés, qui doivent être reconstruit prématurément pour alimenter une économie/croissance qui servent uniquement banques et systèmes financiers au détriment des ressources limités de la planète.
Je regrette RIOU René mais vous êtes victime ici de désinformation visant à prolonger un système agonisant ne serait-ce que mathématiquement au profit bien futile de quelques privilégier (soi- disant) qui en bout de ligne n’auront que faire d’immense fortune sans ressources.
Je suis de ceux qui croit encore que nous pouvons maitriser la situation, pendant que nous le pouvons encore, nous avons encore une fenêtre/opportunité, c.à.d. pendant qu’il y a encore des ressources suffisamment pour se réorganiser, cependant cette fenêtre se refermera d’ici peu, sommes nous assez intelligent pour être proactif et éviter le chaos.
Ce qui nous menace n’est pas la débacle économique mais la discontinuité des ressources et son corollaire qu’est la dégradation du mileu de vie, air et eau, par la pollution et les changements climatiques.
Les solutions existent suffit de les appliqués, dans un cadre complètement différent évidemment, mais possible en fonction de nouveaux paradigmes à l’opposé de ceux actuellement en force.
Économie basé sur l’efficience(durée de vie décuplé des objets de consommation, revenu de base , reprise du contrôle sur notre patrimoine financier, etc. rien d’impossible, faisable sans violence.
Condition, une élévation de la conscience unitaire qui éloigneras IGNORANCE et PEUR..
« Et quand on se tourne vers les économistes, ils n’ont absolument rien à dire. »
Bon billet mais là pas d’accord. Il faut distinguer la minorité d’économistes financiaristes négationnistes de la réalité socio-économique et la majorité d’économistes honnêtes même s’ils manquent de votre formidable réactivité sur ce sujet clé. Jacques Généreux a dit l’essentiel quand il a rappelé que la politique dirige l’économie.
Un exemple de discours négationniste de la réalité socio-économique c’est quand un président en exercice dans la même allocution dit: « je ne mens jamais » puis quelques minutes plus tard: « Les paradis fiscaux c’est terminé ». L’esprit de Munich dénoncé à juste titre par Mr Leclerc c’est quand aucun journaliste ne relève cette énormité.
http://www.marianne2.fr/Crise-impuissance-du-President-inconsequence-de-l-opposition_a209423.html
Un article de J.Sapir économiste qui a quelque chose à dire
Un article de Frédéric Lordon, économiste qui a quelque chose à dire
http://www.politique-actu.com/osons/lordon-banques-nous-prennent-otage/295576/
Pas de fausse interprétation.
Paul se réfère aux économistes « main stream », ceux qui sont payés non pas
pour faire avancer les connaissances si fragiles de cette discipline des sciences humaines,
et ignorent les contradictions et l’agonie en cours du capitalisme.
Un site, parmi d’autres, à qui met par contre à l’honneur les hétérodoxes:
http://hussonet.free.fr/@bibi.htm
A la question
La réponse est immédiate
Les les gouvernements peuvent s’appuyer et s’appuieront toujours sur leurs citoyens. Ils trouveront là un appui d’autant plus ferme qu’ils n’auront pas dépensé l’essentiel de leur temps à les appauvrir financièrement et intellectuellement. Et ce principe irrigue tout le corps social.
Les allemands ont pu développer une industrie forte capable de produire des biens à haute valeur ajoutée et donc performants à l’exportation parce qu’ils disposaient d’un marché intérieur capable d’absorber la plus grande part de ces produits. Les salaires généreux versés outre-Rhin sont à la racine du miracle économique allemand. Il est intéressant de noter que les gouvernements de la RFA et leurs successeurs se sont montrés beaucoup moins prodigues vis à vis des entreprises. Il est encore plus intéressant de noter que les entreprises allemandes ne s’en sont pas plus mal portées.
Le plus formidable étant que cette politique sociale généreuse à été initiée par Bismarck.
L’Etat Providence s’écoule …
La Providence tout court ? Pas trop rassurant !
Interdiction des paris et ce marché dérivé où 10 fois le PIB mondial est négocié avec les maths.
Faudra- t-il attendre, et même espérer, sous fond guerrier, le “default” pour nationaliser le crédit à prix zéro (Lordon) ?
Faudra-t-il faire à M. Paul Jorion faire la « pédagogie politiqué économique » contre le «laisser-faire-passer-et-voler, chère aux Banskters et les économistes néo des dernières décennies ou sera la leçon du vécue ? Merci
En tout cas, il faudra tenir compte des limites « éco ». La « Renaissance » …. est plus limitée aujourd’hui.
Fin de partie pour l’Euro
Bonsoir,
Cette analyse de la situation qui élargit la crise aux sphère climatiques, politiques, sociales est rafraîchissante : la conclusion qui introduit un parallèle avec les transformations qui ont eu lieu à la fin de l’Empire romain, ou Maya, nous rappelle aussi que la crise que nous traversons dérive en grande proportion d’un délitement mondial des valeurs de morale, d’éthique, de rapport d’altruisme envers nos semblables, et, si je peux le résumer simplement en un mot, d’un grave déficit d’AMOUR, ou de FRATERNITE pour reprendre la devise française, entre les Hommes.
La solution passe sans doute par la nécessité de restaurer ces valeurs dans le monde avant de remonter les murs du futur édifice. Merci.
@Fred
Oui nous sommes dans la civilisation de l’individualisme, de l’égoïsme et de l’indifférence aux autres. Beaucoup de gens sont vraiment dans la m… par exemple et combien d’entre nous préfèrent cajoler leur petit chien-chien plutôt que d’aider un tant soit peu les autres? Un chien-chien ça coûte cher, en vétérinaire, en bouffe spéciale chien-chien, en crottes partout. Ici en Suisse, vous n’imaginez pas le nombre de gens qui préfèrent les petits animaux de compagnie aux enfants. Et ils mangent de la viande tous les jours pourtant! Quand on sait ce que sont l’élevage et l’abattage industriels…
Nestlé vient de sortir (pour les USA) une glace spéciale chien pour chiens allergiques au lactose!
Comme dit Paul, c’est l’engeance humaine! On est une drôle d’espèce! Non seulement on ne sait pas comment mettre l’humain au centre de nos préoccupations mais une grande partie d’entre nous n’en ont même pas envie…
Si on continue comme ça la vie continuera sans notre espèce mais on a le temps de faire encore beaucoup de dégâts d’ici là. Mais bon, on ne doit pas se résigner pour autant n’est-ce-pas?
@D-decroissance
J’aime les chats , mais malgré le bien être qu’ils m »apportent je reste néanmoins stupéfait par l’amour débile qui montre un malaise pour l’être humain exemple : jardinerie près de chez moi portion individuelle 60gr pour chat et ben le prix de ce repas 2€50/unité soit 41€/kg
lien de ce produit sur internet , y doit avoir moins cher mais on en est pas à quelques centimes
le mal est grand ,bien à vous
http://www.eprofeel.com/friandises-pour-chat-en-boite-whiskas-temptations-60-g-b-uf-produit-fr-599682.html
@à D.croissance
Vous avez déjà essayé d’aider quelqu’un ?
Parce que je vais vous dire bon courage !!!! et quand aux enfants excusez moi mais ils ne sont pas plus « humains » que les adultes, parfois même ils sont pires, il faut voir ce qu’ils peuvent faire subir aux autres enfants ces « anges » à l’école. Et plus tard adolescents, il faut voir aussi les monstres d’égoïsmes et d’ignorances qu’ils peuvent être, vous avez une vision angélique de l’espèce.
Et concernant les produits pour chat ce n’est pas de l’amour mais du marketing, vous savez j’ai vu dernièrement dans un leader price du jambon espagnol en 80 grs pré emballé à 66 euros le kilo.
@liervol
Non je n’ai pas une vision angélique de l’espèce. Je préfère tout simplement les êtres humains aux petits minous tel que celui qui trône à côté de votre pseudo.
Un enfant est beaucoup façonné par l’amour et les limites que ses parents ont su-ou pas- lui donner. Vu vos propos haineux à leur encontre je présume que vous n’avez pas dû être un enfant choyé! C’est bien dommage.
Un enfant peut avoir des comportements horribles envers d’autres personnes et même envers d’autres enfants, c’est vrai, mais pour autant un enfant n’est pas un monstre en puissance. Un enfant a besoin d’un encadrement bienveillant mais ferme des adultes car il ne sait pas encore dominer ses pulsions. Lisez Brazelton ou Halmos ou Dolto (par exemple) pour avoir quelques connaissances de base sur l’enfance.
L’adolescence est une étape particulière de la vie qui est maintenant très bien connue. Un ado est bien moins égoïste qu’un chat vous savez. Lisez Marcel Rufo (par exemple) pour savoir ce qu’est un ado.
J’ai déjà aidé des gens, ça peut marcher. Vous savez qu’il y a des gens qui vont aider des autres à l’autre bout de la planète? Lisez Soeur Emmanuelle (par exemple) pour savoir ce que c’est qu’aider les autres.
Pour comprendre qui vous êtes vous trouverez sans-doute tout seul de très bonnes lectures. Mais n’attendez pas trop, vous avez du pain sur la planche!
Je suis d’accord avec çà . Les Chiens et les chats et méme les oiseaux a qui on créve les yeux
ont ceci de mieux que les enfants , c’est qu’ils sont reconnaissants et causent beaucoup moins de tracas . En outre coute beaucoup moins cher
Bien sur humainement c’est moins satisfaisant pour l’égo qu’un fils qui a fait polytechnique ou une fille qui a épousé un prince . Mais avec la Sécu ce n’est plus indispensable d’avoir des jeunes
pour nos vieux jours , hormis les questions de vanité . Méme plus besoin de jeunes étrangers
pour remplacer nos ingrats , puisqu’on a la garantie de l’état qui a ses fonctionnaires remboursés
Sécu sans qu’ils y soit affiliés . Encore un des mystéres de la vie …
Lu sur un forum d’un quotidien belge : « Des études statistiques démontrent que les ventes à découvert concernent principalement des titres qui sont surévalués et permettent un rééquilibrage, ce qui en soi est sain et permet d’éviter une réévaluation plus brutale, appelée vulgairement krach boursier.
Cependant, certain – qui considèrent que les spéculateurs sont responsables des fluctuation alors qu’en fait ils surfent dessus – interprètent mal cela et considèrent cela comme des attaques contre les titres. »
Quelqu’un peut-il démonter cette opinion ?
Bonjour,
Je ne sais pas si il faut démonter ces études statistiques mais ça semble venir de la théorie du marché qui s’autoregule.
j’ai l’impression qu’en mode panique ça ne régule rien du tout mais envoie tout au fond et de plus vendre quelque chose que l’on a pas m’apparait moralement assez destructeur (parier sur la baisse voir sur la fin, la disparition)
Si c’était si vertueux, il n’y aurait pas besoin de suspendre les cotations…
Voir Paul Jorion, Le Prix, éditions du Croquant (2010). En particulier «La vente à découvert» pp. 179-181
Pour qu’un titre soit «surévalué», il faut la croyance qu’il existe une «valeur» cachée derrière le prix. De même pour le «rééquilibrage»…
Un bel exemple de solidarité européenne !
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2011/08/19/04016-20110819ARTFIG00556-la-finlande-menace-le-plan-de-sauvetage-de-la-grece.php
Fermeture des bourses immédiate. Reste à vivre compris entre 3000 et 6000 euros mensuel pour tous les travailleurs et retraités. Spéculateurs et profiteurs mis aux travaux d’intéret général..
Seul problème pour les travaux d’intérêt général :
http://www.youtube.com/watch?v=3xIbVuGX6Cw
Tout s’apprend dans la vie.. J’ai eu des hommes des bois et des nobles au ptit doigt en l’air dans mon équipe.. Ils ont bossé comme tout le monde..
Dès demain, les devises n’auront plus cours.. Chacun ira à la mairie retirer sa carte de pointage-consommation-retraite individuelle et infalsifiable.. Sur cette carte sera noté et cumulé le temps passé à réaliser des bonnes actions.. Les prix des produits et services dans les magasins seront libellés en minutes de bonnes actions réalisées et validées (par exemple, le kilo de pommes de terre ne coûtera plus 1 euro, mais 15 minutes de bonnes actions). La carte servira de moyen de paiement. Une fois 80000 heures de bonnes actions accomplies (équivalent actuelle d’une carriere de 40 42 ans), la carte deviendra une carte de retraité, avec consommation permanente raisonnable possible.. Un crédit de 3 mois de bonnes actions sera noté sur chaque carte pour démarrer le système. Ensuite, ce sera à chacun de la remplir..
Il n’y a plus qu’à se mettre d accord sur ce qu’est une bonne ou une mauvaise action….
@Albéric de la Bastide
La vision de xian c’est ce qui nous guette si nous ne choisissons pas une décroissance volontaire et joyeuse: une décroissance subie et autoritaire voir fascisante, et triste. Nos exploiteurs actuels sauront organiser la pénurie pour que nous restions leurs esclaves. Ce n’est pas une révolte qu’il faut c’est une révolution!
comme par ex : planter et ramasser la pomme de terre ?
@ Albéric de la Bastide
Moi je veux bien mais se mettre d’accord avec qui?
Avec les bien-pensants qui sont prêt à tout pour imposer l’innommable, ou avec les mal-pensants qui sont eux aussi prêts à tout pour d’autre raison. Sachant bien évidemment que les mal-pensants font bien souvent parti des bien-pensants. Ça les aide à se justifier.
Parce que si vous voulez vous mettre d’accord avec les gens censés, vous allez avoir du mal à obtenir une majorité.
@ Xian
Dormir, c’est une bonne action? Étant donné que tant qu’on dort, on ne consomme pas de matières premières et qu’avec le ralentissement du rythme biologique, on émet moins de CO² que lorsqu’on est éveillé, il me semble que c’est la meilleure des bonnes actions qui soient.
L’harmonie, c’est la ronde des graves (planètes) avec l’alternance des jours et des nuits (sinusoide).. Il ne sert à rien d’aller plus vite que la musique de l’univers.. Tout comportement sortant des limites de tolérance ou inharmonieux , se paie tôt ou tard.. Pour ce qui est de la décroissance, je la vois plutôt dans la décroissance démographique humaine en douceur (par exemple faire l’amour sans procréer pendant 15 ans.. Ou faire qu’un seul enfant..On sait faire), car en l’espace de 50 ans nous sommes passé de 3 milliards de criquets pélerins bouftout, à 7 milliards de bouftout.. Nous sommes donc dans la phase croissante de l’exponentielle .. La plupart des humains vivent confortablement avec 3000 euros mensuels par tête.. Donc pourquoi en vouloir plus ??
Pour ceux qui font leur 8 heures journalières dans l’industrie de l’armement;bonne ou mauvaise action?
Sans parler des militaires en opération,là ça se corse.
Une bonne action, c’est une action qui fait du bien.. Un pruneau dans le buffet fait il du bien ??
@ xian 20 août 2011 à 09:33
Une fois la liste et les barèmes de bonnes actions établis, une fois cet investissement réalisé, il n’y aura plus qu’à mettre en place des agents territoriaux pour remplir les cartes.
Pour cela ils s’aideront des listes électorales, comme pour les primaires.
Voila de bonnes créations d’emplois. C’est ce qui permettra d’équilibrer notre balance commerciale.
@ Ambiorix 20 août 2011 à 13:50
Tenter, comme vous le faites, de désigner des individus comme coupables de mauvaises actions ne me semble pas bon pour plusieurs raisons.
1-Il ne faut pas être naïf. Sauf à être au paradis, il y aura toujours besoin d’armes pour assurer sa défense.
2-Celui qui travaille pour gagner sa vie au lieu d’être à la charge des autres est tout à fait respectable dès lors qu’il le fait dans des emplois autorisés et déclarés.
Etes-vous certain d’avoir fait une bonne action en déposant votre post?
La principale raison de mon post c’est de mettre en lumière la complexité de définir une « bonne » ou une « mauvaise » action.
Je ne suis pas duppe et sait tres bien dans quel monde on vit.Bien sur qu’il nous faudra toujours des armes,et je ne blâme pas les ouvriers qui les fabriquent.Même si ils s’arrêtaient de le faire, on en reviendrait vite aux arcs,aux lances et aux gourdins.
Mais là ou je suis plus réticent c’est envers ceux qui font de la recherche en armement,et vous n’avez même pas idée du nombre de salopperies qu’on peut inventer dans ce domaine. Personellement,je trouve que pour ce qui est de faire du mal à son prochain,l’homme à déjà plus que suffisement cherché.Il faudra quand même bien qu’un jour on se pose quelques questions!
Selon vous il suffit de gagner sa vie avec un emploi autorisé et déclaré pour être respectable.
Les bourreaux d’autrefois avaient ce statut. Etaient’ils respectables pour autant,au point de devoir porter un masque pour faire leur office?Les tortionnaires de Guantanamo sont ‘ils respectables?pourtant ce sont des sodats qui ont un emploi autorisé et déclaré.Et pourquoi alors s’en prendre aux banquiers,traders,et autres businessmen puisqu’ils ont eux aussi un métier déclaré et autorisé?
@jducac
Le rapprochement avec vous, mon cher, c’est pas demain la veille avec des positions pareilles!
Travailler dans une usine d’armement ou dans une fabrique de clopes ou dans un abattoir me poserait un sacré problème de conscience: tant que je ne crève pas de faim, j’évite ce genre d’employeur. Que ce soit autorisé ou déclaré n’y change rien: je préfère être à la charge de la société plutôt que de fabriquer de la mort. Mais rassurez-vous, j’ai la chance de bosser et je ne vous coûte rien! Donc le post d’Ambiorix pose une question éthique pas nouvelle mais toujours intéressante: c’est une bonne action à mes yeux.
Vos positions me font penser à un homme intelligent certes mais vieux jeu, vieille France, bien pensant, un peu dépassé par les évolutions de la société et qui se raccroche aux derniers lambeaux d’un monde qu’il a aimé mais qui a sombré corps et bien (il est permis de le regretter) dans les années 1980…
Nostalgique, hein, jducac?
Et le retrait de points pour mauvaises actions ?
La bonne action c’est une action qui fait du bien .. Faire le bien c’est l’AMOUR ..
Il suffit d’interdire les mauvaises actions et décréter qu’ils s’aiment les uns les autres.
C’est tellement simple qu’on se demande pourquoi ils n’y ont pas pensé plus tôt!
Et si nous décrétons les impôts facultatifs, beaucoup en paieraient ils ? Sourires
Bonjour Xian,
Cette idée de bonnes actions est fondamentalement bonne, puisqu’elle permet d’obtenir des crédits qui permettent de réaliser des choix (c’est le même système que ce qui existe aujourd’hui avec l’argent en fait, sauf que le cercle avec l’argent est facilement dévié pour devenir vicieux, alors que celui des crédits de bonnes actions me semble vertueux).
Imaginez quelqu’un qui veut acquérir des biens ou services, ou consommer selon la définition actuelle de la consommation, eh bien, il est « forcé » (si je peux dire) de pratiquer plus de bonnes actions, plus de bien pour les autres, ça me paraît vertueux et maintient les équilibres puisque nous nous mettons au service de la collectivité pour servir et alimenter notre bien-être personnel : utopique ?, naïf ?, trop loin ?, trop compliqué ? A méditer…
Une bonne action pourrait se définir ainsi : en utilisant mes capacités/connaissances/profession, un service que je rends à quelqu’un qui en a besoin et qui bénéficie à la collectivité dans son ensemble (ou tout au moins qui renforce et maintienne pour la collectivité, on peut l’étendre à la communauté mondiale, la solidarité, le bien-être social et de l’esprit, la paix et l’harmonie. En échange, je reçois des crédits bonnes actions. A bientôt.
Exact, il faut sortir de la dualité pour aller vers l’unicité et tant qu’à faire, celle DU BIEN ..
Ne dit on pas que le chemin de l’enfer est pavé de bonnes intentions ? Oups… Bonne action, ça fait peut être trop manichéen non ? Qu’est ce qui définit une bonne action dans le temps ? D’ailleur qui est capable de définir une bonne action dans le temps ? Mince, on revient vers la spéculation, mauvaise pioche.
Il y a de l’Amour, même dans l’oeil du monstre.. L’Homosapiens doit se distinguer de la force brutale par la maitrise de lui même .. Un humain c’est un être qui se maitrise..Un être humain qui a une rage de dent n’est plus un être humain, il est devenu sa rage de dent.. Donc la santé d’abord et l’équilibre aussi ..
@xian,
que vous l’appeliez « minutes de bonnes actions » ou autre chose, la question restera toujours la même: qui fixe et par quel calcul le prix des choses?
Combien de minutes de bonnes actions pour acheter un litre d’essence à la station du coin?
Quand vous aurez la formule, faites moi signe.
J’en sais rien pour le moment.. C’est une piste que je lance, et comme nous sommes tous et chacun une parcelle du même être, ça reste à construire, à peaufiner, à consolider, Paris ne s’est pas construit en un jour..
Le fascisme Vert: Gorz nous avait pourant prévenus…
Baden-Powell, Mani et compagnie, sortez de ce corps 😉
« Je hais l’idée d’une aube nouvelle où les homo sapiens vivraient en harmonie, car l’espoir que cette utopie suscite a justifié les plus sanglantes exterminations de l’histoire. » François Bizot, Le Portail
La complexité est-elle une nouvelle sorte de divinité ?
Lancer une pièce en l’air puis la rattraper, jouer à pile ou face, c’est complexe. La complexité si vous voulez, est partout : mais concernant les produits financiers, des gens bien réels les ont institués et s’en servent, je dirais qu’il maîtrisent la complexité, qui n’apparaît telle que pour ceux qui perdent à ce jeu.
Le monde a toujours été complexe et il ne l’est pas davantage aujourd’hui qu’hier, sinon cela dépend pour qui. La complexité n’empêche ni l’usage ni la maîtrise, et elle n’est pas le problème.
Depuis La Fontaine… rien ne change :
http://www.lafontaine.net/lesFables/afficheFable.php?id=24
Dès l’abord, leur doyen, personne fort prudente,
Opina qu’il fallait, et plus tôt que plus tard,
Attacher un grelot au cou de Rodilard ;
Qu’ainsi, quand il irait en guerre,
De sa marche avertis, ils s’enfuiraient sous terre ;
Qu’il n’y savait que ce moyen.
Chacun fut de l’avis de Monsieur le Doyen :
Chose (6) ne leur parut à tous plus salutaire.
La difficulté fut d’attacher le grelot.
L’un dit : « Je n’y vas (7) point, je ne suis pas si sot, »
L’autre : « Je ne saurais. » Si bien que sans rien faire
On se quitta. J’ai maints chapitres vus,
Qui pour néant se sont ainsi tenus ;
Chapitres, non de rats, mais chapitres de moines,
Voire chapitres de chanoines.
Ne faut-il que (8) délibérer,
La cour en conseillers foisonne;
Est-il besoin (9) d’exécuter,
L’on ne rencontre plus personne.
Glou glou (chanson submersible)
Plouf plouf
La bourse
Fait
plouf plouf
L’euro
Fera
Plouf plouf
Refrain
Et nous ferons
Quoi quoi ?
et
Plouf plouf
Je note que les ceusses de Libé sont moins balaises que les ceusses de L’Huma.
Ici, les questions sont prévus et posés sans rapport avec la précédente réponse. C’est bourrin. Et ils se sont mis à deux pour ça?
Je me rappelle d’un entretien dans l’Huma paru ici où le journaliste « dansait » littéralement avec Paul en rebondissant sur ses questions. C’était parfaitement stupéfiant.
M’enfin, ça fait plaisir de voir qu’on demande son ami à Paul plutôt qu’aux habituels ayatollah du Komintern néolib.
Glou glou (chanson submersible)
La bourse fait
Plouf plouf
L’euro bientôt
fera
Plouf plouf
Refrain
Et nous ferons
Quoi quoi ?
et
glou glou
(bis)
Je réve d’un systéme financier qui serait une arnaque mais sans spéculation .
Prenons le systéme de Law , çà aurait pu durer beaucoup plus longtemps sans spéculation ,
le vide des investissements au Mississipi serait apparu beaucoup plus tard , sinon pas du tout .
D’un autre coté les déficits de l’état auraient été moins vite résorbés .
Il est important à cet effet de bien mettre en évidence que les moyens de paiements ne sont pas de la monnaie , seulement comment en convaincre les états et les banques centrales , puisque sans celà l’arnaque n’a pas d’intéret .
Le Mississipi eut été un formidable champ d’investissement à de libres entrepreneurs , ce sont libre et entrepreneur qui n’allaient pas car alors pourquoi une compagnie , royale ?
A partir de là on comprend je crois pourquoi les Etats-Unis parlent Anglais et non Français .
De méme on ne saisit pas la différence entre l’arnaque à l’anglo-saxonne et l’arnaque à la
continentale .Elle ne porte pas seulement sur la vitesse de circulation .Lors d’une guerre ou d’une crise par ex , la BC sur le continent achéte des obligations et bons d’états , logique ,(pour nous) ;de l’autre coté de la mer c’est le contraire : on revend les bons d’états pour acheter des moyens de paiements privés , curieux non ?
« A l’époque de l’explosion de la révolution industrielle, où tout le monde gagnait de l’argent et où on colonisait un monde pratiquement vide. »@P. Jorion.
1 – » Tout le monde gagnait du pognon » : Ah! pas de misère pendant la « révolution industrielle », bonanza pour tous et toutes, comme c’est curieux, comme c’est faux .
2- » ..;où l’on colonisait un monde pratiquement vide » : que d’abstractions ! ON, MONDE, & le plus chargé : Pratiquement vide…Les pratiquement inexistants apprécieront post mortem : Indiens, Amérindiens ( la conquête de l’Ouest, n’est-ce-pas ) Aborigènes d’Australie, Africains colonisés ou esclavagisés Auracans, Patagons, Javanais, Maori peuples de l’extrême-Orient, de la Sibérie…Algérie, Tunisie, Maroc… Vides ou tout comme, c’est-à-dire « un monde pratiquement vide de colons européens ». C’est du lourd, vraiment du très lourd.
Pour le reste : c’est le mode de production capitaliste, dans sa totalité, qui est en jeu. Abolir les règles de son jeu ce n’est pas l’affaire ( le bizness) des classes exploitantes et dirigeantes, c’est contre elles que les règles s’abolissent.
C’est bien : sur mon blog, vous avez droit à quatre paragraphes, et vous auriez pu les faire aussi longs que vous le vouliez, moi j’ai eu droit à une phrase sur Libération.
« A l’époque de l’explosion de la révolution industrielle, où tout le monde gagnait de l’argent et où on colonisait un monde pratiquement vide. »@P. Jorion
« .moi j’ai eu droit à une phrase sur Libération. » @ P.Jorion.
Non, vous « avez eu droit » à un article avec cette phrase, mais quelle phrase ! Celle-là justement, dont le contenu est très révélateur, que ce soit pour la première proposition, tout à fait infondée et méprisante envers la misère extrême des classes exploitées au cours de l’époque en question, que ce soit pour la deuxième, qui sonne étrangement venu d’un anthropologue : l e monde colonisé n’était pas un monde vide, ni pratiquement, ni théoriquement; par contre, vide il l’était idéologiquement, pour les colonisateurs qui n’ont pas hésité à vider les colonies des peuples indigènes pour les remplir de colons.
Pour le reste : personne ne vous force la main, ni pour les interviews – à Lhibernation, à l’IMmonde, à la TV show ( pas de télé sans VISIONS), ou bien à Luma -humains : le Dimanche.
Si je devais prendre comme prémisse la phrase citée pour avoir une idée de l’idéologie (ensemble, kit, ) qui sous-tend votre idiosyncrasie, cela serait désastreux.
D’ailleurs ça l’est.
Je lis ce qui est ici produit pour me faire une idée de l’impasse actuelle de l’alternative fordiste-keynésienne, c’est-à-dire : retour à la politique, retour à l’état-providence, etc… et je suis en effet servi.
Ladies & Gentlemen…
Je vous ai offert une chance de faire semblant d’être de bonne foi, mais vous n’avez pas su la saisir.
« Je vous ai offert une chance de faire semblant d’être de bonne foi, mais vous n’avez pas su la saisir. »
C’était donc une « offre » ? Ah! De toutes manières : je n’ai pas besoin de « faire semblant » d’être ou de ne pas être de bonne foi. Je ne fais pas semblant. Quant à la bonne ou mauvaise foi, la question n’est pas là. la question, en l’occurrence, portait sur le contenu de cette phrase. Vous êtes dans l’erreur. Point Barre.
Puisque « AD » y en a pas comprendre, moi m’en va expliquer : Paul être obligé faire des raccourcis dans les interviews, car pas beaucoup espace disponible pour faire passer idée.
« AD » compris ? Ou « AD » persister dans la mauvaise foi ?
Admettons que vous soyez de bonne foi et que ce soit simplement la colère qui vous aveugle en ce moment, expliquez-moi pourquoi j’aurais voulu exprimer dans cette phrase – qui a sur vous l’effet de la muleta – des opinions en parfaite contradiction avec ce que j’écris depuis quarante ans ? Quel bénéfice ? Ou alors, folie passagère ? J’attends vos hypothèses.
AD,
Franchement, là, vous poussez le bouchon un peu loin !
Prendre cette phrase dans ce sens, alors qu’elle ne doit être prise que dans le sens de la spéculation (objet de la réponse de PJ), c’est à dire partant du principe de l’exploitation des territoires où la matière première existait à profusion, c’est vraiment se moquer du monde.
Vous formalisez pas, édith, ça l’occupe l’AD, y s’passe les nerfs sur une star de la blogosphére éco, il a ben l’droit, m’enfin quoi.
Tain, c’est quoi ça ? ça veut dire quoi ? C’est du québécois ou cois ?
Vigneron, vous étiez trop petit ….
voilà Bonanza :
http://www.dailymotion.com/video/x4yqwb_serie-tv-bonanza_shortfilms
Merci édith, mais Bonanza la série télé ok, le générique, l’air tout ça, bon, mais « bonanza pour tous », désolé non, ça me parle pas.
vignerooooonnnnn !!! Ayééé !!! j’ai trouvé bonanza
http://grattage-gratuit.fr/bingo-bonanza/
Une bonanza est un terme qui remonte à la ruée vers l’or californien (profitez-en pour relire « l’Or » de Cendrars) et qui désignait une parcelle révélant après prospection préliminaire un filon particulièrement prometteur.
Ce que reflète semble-t-il cet échange, c’est qu’avant de construire il faut avoir clairement établi le relevé du terrain, mis au diapason les équipes en levant les ambiguïtés qui chaque jour les minent (n’est-ce-pas EELV), puis se mettre d’accord sur le cahier des charges du projet. Après, c’est à chacun de s’y associer ou non.
Une phrase malheureuse, ça peut arriver à tout le monde. Paul ne pense pas les idées que vous lui prêtez, AD.
Mais, mais, mais… Revenons au fond car ce paragraphe est intéressant. Corrigeons le faux constat d’un monde vide et cela donne ceci: « La spéculation a été instaurée il y a 150 ans, sous la pression constante des milieux d’affaires (elle est intimement liée au capitalisme). A l’époque déjà, elle a fait d’énormes dégâts (sur les peuples colonisés et les prolétaires occidentaux). La spéculation a toujours été intolérable. »
Pourquoi Paul n’a-t-il pas dit cela? Pourquoi condamne-t-il dans ce passage la spéculation uniquement parce qu’elle devient à présent un danger pour le système? Là, ce n’est plus la même chose sur le fond. Cela donne l’image de quelqu’un qui cherche à sauver un système globalement positif contre lui-même, contre ses excès.
En gros, Paul se pose en Keynes plutôt qu’en Marx. Et là, il faut éclaircir les choses, car cette ambigüité est constamment présente. Moi je ne soutiendrai pas un Keynes, Soros s’en chargera…
Cher A.D.,
Pouvez vous concevoir ce qu’ il y a de vrai, si l on de place dans le point de vue de ces colonisateurs ou de leurs héritiers que nous sommes : Ce monde a conquérir, vide de résistance ?
Ce point de vue, pris a partir du meilleur endroit pour le décrire a ses héritiers : le sommet du rouleau compresseur de ce mouvement. Etait-il répandu, était il partagé par leurs auteurs, était il faux de cet endroit ?
Comment atteindre, comment toucher les consciences si on commence par asséner sa vérité, telle qu on la conçoit, sans expliciter le cadre dans lequel elle est valide, sans accepter qu’ une autre vérité, dans un autre cadre peut etre valide aussi.
L esclavagisme massivement pratiqué par les blancs, existait aussi entre populations colonisées.
Les massacres de masse perpétrés par les blancs, l on été aussi par les peuples du Rwanda, entre eux. Qu’ y a t’ il de commun dans tout cela : la cupidité humaine.
C’ est l’ adhésion extrême à une idéologie, qui fait concevoir a l homme, une verité faussement absolue. Elle fait nier la parcelle de vérité qui existe dans la parole differente et la conception alternative proposée par un autre. C’ est cette parcelle de vérité qui doit etre recherchée si l on veut se comprendre.
On ne peut pas tomber dans le piège manichéen maintenant, il ne fait que diviser les bonnes volontés.
J’ espere vraiment que votre colère est sincère.
Si elle ne l’ est pas, c’ est que la cyberguerre a commencé.
A relire : « La controverse de Valladolid » dans la version de poche et accessible à tous (coût et écriture) de JP Carrière. Comment, depuis 500 ans, les esprits les plus tolérants, les mieux intentionnés, confrontés à la bête avide qui est en chacun de nous, ont difficilement tenté de comprendre et accepter leurs propres contradictions et de faire évoluer le monde vers moins de barbarie.
@ Alain A: merci pour votre rappel salutaire
controverse Valladolid
Merci Paul pour votre intervention pleine de sagesse.
Nous avons besoin de lanternes comme vous pour que l’union reste une force
et que la désunion ne nous plonge pas dans la misère sociale et culturelle.
Bravo M.Jorion car en qqs lignes vous avez réussi à placer l’essentiel d’un discours cohérent qui porte de plus en plus aux oreilles qui s’intéressent à la problématique économique sociale culturelle et écologique dans sa globalité.
Il reste tout de même difficile à mon sens de faire ouvrir les oreilles à beaucoup de monde. Comment parler de tout cela à ceux qui n’ont aucune idée du fonctionnement du système et s’arrête à la possibilité ou non de remplir le frigo ou pour les plus riches de s’acheter de grosses voitures? Il y a également ceux qui ont une idéologie depuis longtemps ancrée en tête mais c’est vrai que pour ceux là la crise de décroissance de l’occident va sans doute les faire réfléchir (j’espère pas trop en cherchant la paille dans l’oeil du voisin chinois, musulman ou je ne sais quel autres vieille excuse).
On devrait peut être essayer de diffuser les idées qui circulent sur le blog dans des domaines ou les gens se sentent concernés,comme le sport par exemple.
Si on pouvait lire quelque chose du genre »interdiction des paris sur la fluctution des prix »,ou « nouveau Bretton Woods » sur les formules 1, les bagnoles de rallye, les abords de pelouse des stades de foot, ou encore les fesses des cyclistes,on sensibiliserait tout de suite beacoup plus de monde.
Je suis pratiquement sur qu’avec un bon marketing,on peut faire croire aux gens que Bretton Woods est le dernier soda à la mode.En plus le mot sonne bien.
Si on adosse ça sur des pancartes dans des manifestations,ce sera beacoup plus pesant et ennuyeux,et la plupart des gens n’en entendront jamais parlé.
Sinon,combien de temps pour remplacer « carrefour » par « Paul Jorion » dans ce célèbre slogant publicitaire que l’on a tous assimilé inconsciemment à force de matraquage médiatique: « Avec …..,je positive »
1-« Nous avons besoin de lanternes »
2″pleine de sagesse. »
1-Sûr de pas con-fondre avec » vessie »?
2- Il n’est de pire fou que celui qui se croît sage. Eventuellement que celui qui croit à la sagesse d’un maître à penser…
Merci, Peak-oil 2008, les propos flatteurs passent toujours très bien, mais attention, ne font que passer.
L’union de qui avec qui, et dans quel but ?
La misère sociale? voyez la misère tout court : Des hommes, des femmes et des enfants meurent de faim, là et là-bas, et ailleurs : depuis longtemps, depuis toujours « plongées ».
La culuture, n’a-t-on pas Ministère pour cela , Que demande le Peuple?
La valeur de quoique ce soit devrait directement être fonction de sa durabilité.
Et c’est peut-être pour cela que l’or a de la valeur depuis la nuit des temps.
L’or est une valeur refuge, soit, mais son prix ayant été multiplié par 4 en 6 ans, on peut se demander si il va le rester longtemps. En 1981 aussi, c’était une valeur refuge. Et en 1982, il avait perdu la moitié de sa valeur.
http://france-inflation.com/cours_de_l_or_historique_et_actuel.php
En valeur refuge, il y a aussi l’immobilier. L’immobilier est 35 à 40% trop cher par rapport à sa valeur historique si on la calcule par rapport aux revenus des ménages. Mais si on peux s’attendre à ce qu’il baisse lui aussi, ce sera sans doute dans des proportions moins forte que l’or, qui au bout du compte ne sert pas à grand chose, à part dans certaines industries de pointe qui l’utilise avec parcimonie. En plus, en dehors de la plus valu, l’or ne rapporte rien, contrairement à l’immobilier qui rapporte tout de même des loyers, si on ne veut pas le revendre car ayant trop baissé par rapport au prix d’achat.
Tout ça pour dire que je suis de plus en plus dubitatif quant au caractère valeur refuge de l’or, même si il est clair qu’en cas de guerre civile, c’est plus facilement transportable que l’immobilier,
La banalisation çà va avec la décadence , mettre tout sur le méme plan , une opinion en vaut une autre …. Sauf que les opinions ont un prix , ce sont des anticipations qui s’ignorent , pour les ignorants . L’or , l’argent , le cuivre , le platine , le pétrole sont valeurs refuges pour encore au moins 30 ans , l’immo c’est terminé méme en France dernier bastion de la connerie , les actions
aussi . Les obligations d’état aussi mais là l’illusion est soignée , faudra attendre encore 30 ans comme pour l’or mais dans un mouvement inverse pour que le dernier carré de cons se rendent .
Ceci dit nominalement tout continue comme avant ceux qui veulent se laisser plumer en assurances vie actions ou placemenbts garantis par l’état sont libres et je les y encourage , de méme que pour l’immo . Le malheur des uns fait le bonheur des autres surtout quand il ne s’en rendent méme pas compte . Je souhaite le bancor çà peut faire durer plus longtemps si çà peut exister.
La compassion pour mon prochain ne fait pas partie de mes valeurs , il me plait que les cons soient pris au piége de leur connerie
c’est drole et c’est justice . Ceux qui se font avoir sont aussi ceux qui ne veulent pas savoir .
la valeur du plutonium, et celle des radiations de cesium vont monter en flèche !
Oui, très bonne durabilité, quant à l’utilité ??
La valeur de quoique ce soit devrait directement être fonction de sa durabilité.
Et c’est peut-être pour cela que l’or a de la valeur depuis la nuit des temps. @pichuile.
Vous êtes sûr ?
C’est vous qui y êtes dans la nuit des temps, et vous avez, ce me semble dépassé votre « peak » depuis un moment. il est vrai que : votre « réflexion », elle a une durée de vie très courte, le temps d’un sourire…
Et les caillasses , pourquoi n’ont-elles que peu de valeur ? Les ardoises, ou les cristaux calcaires, durables ou pas ? Alors ?
« votre « réflexion », elle a une durée de vie très courte, le temps d’un sourire… »
Vous avez une rage de dents ou quoi pour être hargneux comme cela?
Développez vos arguments au lieu de vous en prendre personnellement aux personnes!
@Paul
Auriez vous la gentillesse de préciser quels sont ces pays qui; à la Renaissance, ont décidé de changer de système. ça m’intéresse au plus haut point
Cher Monsieur Paul Jorion, merci !
Voila encore un billet qui me plait parce qu’il fait part de l’urgence d’agir en des termes mesurés et sans appeler à la révolution qui ouvrirait la porte au chaos et à l’effondrement. Il faut absolument l’éviter, sans quoi il faudrait probablement des générations pour espérer s’en remettre.
Oui, il faut agir, mais la situation n’est pas encore mûre, la soupe n’est pas cuite.
« Il faut donner du temps au temps » disait un de nos anciens présidents.
Les populations sont encore très loin d’avoir suffisamment pris conscience de la nécessité d’une reconversion radicale de notre mode de vie. Cela ne peut pas se faire du jour au lendemain. Il faut que la prise de conscience se fasse dans la masse des 7 milliards de cerveaux très mal préparés et mal conditionnés pour cela jusqu’alors.
Certaines élites en ont pris conscience il y a 40 ans avec le Club de Rome mais ils exprimaient une préoccupation que personne ne voulait entendre. Ni les riches ni les pauvres, ni les manuels ni les intellectuels. Les uns et les autres n’ont fait que s’opposer les uns aux autres et continuent à le faire au lieu de travailler à rapprocher leurs points de vue afin d’aboutir à la définition du seul objectif commun qui vaille : la perpétuation de notre espèce et de celle qui lui sont associées.
Votre blog peut très largement y concourir à condition de viser à associer toutes les bonnes volontés et surtout pas aider à l’accroissement des divisions ce qui ferait perdre l’objectif humaniste auquel personne ne peut s’opposer. Vous le sentez bien puisque de temps à autre vous évoquez la nécessité d’un gouvernement d’union nationale. Il faudrait y parvenir sans avoir besoin de passer par une phase d’écroulement, de descente aux enfers, de destruction de tout, comme ce fut le cas dans la décennie précédant votre naissance.
Pour que cela ait un sens, au point où l’humanité en est arrivée, il faudrait certainement avoir comme objectif un gouvernement d’union mondiale issu de gouvernements d’unions régionales ou continentales. Mettons nous d’accord au niveau national, cela fera un noyau de cristallisation pour que le mouvement s’étende partout.
L’Allemagne et la Chine qui ne sont pas dans l’œil du cyclone, y sont arrivées par des voient différentes, opposées même. Mais elles sont parvenues à prendre la bonne option, celle qui les a amenées à consommer moins que ce qu’elles produisent. Se focaliser sur la seule l’évolution du PIB, entraînant croissance ou décroissance, est stupide.
Jducac : » Se focaliser sur la seule l’évolution du PIB, entraînant croissance ou décroissance, est stupide. »
sur cette page de Jean Marc Jancovici http://www.manicore.com/documentation/serre/kaya.html vous trouverez une discussion complète sur les 4 paramètres qui interviennent dans l’équation de Kaya avec la conclusion qu’il faut se séparer du PIB comme indicateur .
Comme toujours, JduCAC40 appelle à une « union nationale »
dont tout le monde sait qu’elle ne vise qu’à prolonger la tyrannie
et l’agonie du capital, toujours aux dépens des exploités.
Le vieux disque rayé de la Voix de son Maitre.