Warren Buffett, hier, dans le New York Times, Stop Coddling the Super-Rich :
Tandis que les pauvres et les classes moyennes se battent pour nous en Afghanistan, et alors que la majorité des Américains se débattent pour nouer les deux bouts, nous, les méga-riches, continuons de bénéficier de nos extraordinaires niches fiscales.
Gérard Béaur, avant-hier, dans Le Monde, Le long passé de la dette publique :
Si la monarchie succomba, c’est parce qu’elle ne fut pas capable de supprimer les avantages fiscaux des privilégiés.
97 réponses à “L’ÉCHO”
Et qu’en pense Liliane B ?
– » Mon Dieu, quelle horreur, Warren, vous êtes devenu un partageux!!! »
» Quand la vérité est dite et redite, une fois qu’elle se trouve dans le domaine public, elle finit toujours par gagner du terrain. Beaucoup plus vite qu’il ne semblait possible, un consensus se fait sur des positions qui, peu d’années auparavant, paraissaient encore révolutionnaires, complétement inadmissibles aux conservateurs.
Il y a beaucoup d’abus dans ce qui se passe dans nos sociétés depuis un quart de siècle, mais il y a aussi beaucoup de justice en marche. Il est très difficile de maintenir ces deux vérités ensemble sous le regard et de faire à chacune la part qui lui revient. Les hommes sont ainsi faits, malheureusement, que la correction d’une injustice ne va jamais sans risque de chute dans l’excès inverse. C’est le mimétisme des groupes qui veut cela. Les sociétés modernes ressemblent à d’énormes masses semi-liquides toujours en mouvement. Pour modifier leur direction le moins du monde, il faut des efforts inouïs et une chance extraordinaire. Dès qu’on réussit, l’avalanche mimétique menace de tout emporter. A notre époque, le mimétisme est renforcé par la communication instantanée et le sensationnalisme des médias. D’où l’importance du politique, et presque toujours sa prodigieuse poltronnerie, sa tendance à nager dans le sens du courant, comme Pilate, par souci électoral, par impuissance à penser seul. »
René Girard, Quand ces choses commenceront…, Entretiens avec Michel Treger, Arléa, 1994, pp. 68-69.
Les hypers-riches qui font semblant d’avoir une conscience, quelle bonne surprise !
Juste un investissement moral, dès fois que leurs bonniches, en suivant le procès de DSK, commencent à réfléchir sur leur sort et celui de leurs semblables.
Journal Marianne Août 2011 : Reportage sur les Palaces :
« Sept mille € la balade en Bentley de location, 18 000 € la chambre double, 45 000 € le repas en famille ….. »
…
c’est une éventualité.
Une autre serait d’être un personnage clairvoyant et sachant qu’il vaut mieux un plus petit business que pas de business que pas du tout, l’instabilité politique pouvant mener aisément à la seconde situation.
Buffy fait le diplomate pour qu’on ne lui choure pas tout ^^
Warren Buffet est le nouveau Duc d’Aiguillon.
Warren laisse de la place au buffet…il ne doit rester que des os…
Ben là sur le coup je suis scié, sans voix. C est rare de voir un être humain demandé a payer plus d impot. Que dis je il ne demande pas, il le quemande, implore le congres qu il vote pour plus de taxe. Un grand moment, comme quoi cette crise est une vrai tragédie grecque a rebondissement multiple.
Le grand théoricien economique de l école de chicago doit se retourné dans sa tombe.
Ils doivent sentir le souffle de la guillotine leur chatouillé la nuque.
En l’occurence, il s’agirait plutôt du chatouillis de la chaise électrique. ^-^
S’ il m’ arrivait de m’ exprimer avec autant d’ arrogance et de mépris que ce W Buffet, je me dirais que je suis vraiment paumé.
Wall Street efface toutes ses pertes de la semaine dernière
http://www.lexpress.fr/actualites/1/economie/wall-street-efface-toutes-ses-pertes-de-la-semaine-derniere_1020874.html
schizophrénique et bipolaire , ça fait deux pathologies mentales.
Oui, en plus parmi les plus graves, les plus dangereuses et les plus incurables. Il est temps de leur passer la camisole de force. 😀
Au lieu de papoter dans les journaux pour se faire mousser sans sortir un sou, ils ont qu’à redistribuer pour de bon et la fermer !!
On dirait que certains découvrent le personnage, alors qu’il s’exprime sur le sujet depuis des années.
http://www.performancebourse.com/actualites/warren-buffett-berkshire-hathaway-veut-payer-plus-d-impots,224.html
Merci pour cette mise au point. On peut lui prêter des intentions personnelles, mais le monde n’est pas noir ou blanc, avec les méchants riches d’un côté, qui ne pensent qu’à accaparer, et les gentils pauvres de l’autre, qui ne pensent qu’à partager. Si c’était le cas, les révolutions nous auraient conduits au Walhalla depuis longtemps.
» Walhalla » ? Vous avez dit Walhalla ……
Merci beaucoup pour cette mise au point tres constructive ,qui elle au moins fait avance le debat !!!
Merci pour ce rappel. Ca veut donc dire dire qu’il n’est pas très écouté, de ce point de vue en tout cas. Mais c’est le bon moment pour en remettre une couche. Peut être cette fois ci sera t il entendu?
J’ai une question pour ceux qui s’y connaissent en finance. Il paraît que beaucoup de produits financiers (les CDS par exemple) s’échangent de gré à gré et aussi sur des places étrangères (comme à Chicago par exemple). Alors si le gouvernement français ou même l’Europe interdit un produit (CDS, produit dérivé ou autre) ou une pratique (VAD, pari sur les fluctuations de prix dont on parle beaucoup ici) est ce que ça change quelque chose ou bien les acteurs de ces businesses iront faire leurs affaires ailleurs?
Est ce que certains produits identiques ne sont pas cotés sur différentes places et donc si l’une les interdit cela profitera aux autres?
Qu’est ce qu’on peut espérer de telles mesures d’interdictions: réduire les mauvaise pratiques, les repousser à l’extérieur, les marginaliser, mettre à l’abri nos économies ou nos entreprises ou nos états?
Ca me paraît bien difficile et compliqué.
Merci par avance pour vos réponses même si c’est un peu technique.
A vrai dire rien de tout cela. C’est bien plus simple:
– entamer la campagne électorale, enfumer les gogos dans l’urne.
Il n’est pas con Buffett: il préfère payer 1, 5 ou 10 % de plus d’impôts que de perdre toute sa fortune dans une catastrophe financière mondiale. Il a l’air d’en avoir vraiment peur en ce moment l’ami Warren (c’est la même peur qui l’a fait dire l’autre jour, quand son pays a perdu le triple A, qu’il méritait en réalité un quadruple).
Quand on voit que M. Buffet est taxé à 17.7% (sur environ $40 mio de revenu imposable) il y a effectivement un soucis avec les lois fiscales.
« Allain Leprest a mis fin à ses jours à Antraigues-sur-Volane, en Ardèche, où il avait participé en juillet au festival Jean-Ferrat, a-t-on appris lundi soir auprès de son producteur, Didier Pascalis. Ce grand de la chanson avait 57 ans. »
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/culture/20110815.FAP2505/deces-d-allain-leprest.html
Allain Leprest: « Donne-moi de mes nouvelles »
http://www.youtube.com/watch?v=MLEejFZMVBE
Merci beaucoup Pablo 75, je ne le connaissais pas et je découvre dans ces circonstances tristes un grand poète.
« Allain Leprest, un Rimbaud des temps modernes ».
http://www.lexpress.fr/culture/musique/allain-leprest-un-rimbaud-des-temps-modernes_1020999.html
A un certain niveau l’argent ne représente plus du pouvoir d’achat mais du pouvoir.
Augmenter l’impôt des super possedant c’est une manière de donner plus de pouvoir à l’ètat et de lui permettre de maintenir la structure sociale nécéssaire à l’exercice du pouvoir de Waren and co.
Si tous les super possèdant payent proportionnelement la même chose, il ne perdent pas de pouvoir l’un par rapport à l’autre et c’est ça le plus important pour eux. Pour mesurer son pouvoir il faut une reference. A une table de pocker que l’on joue pour 10 centimes 10euros ou 1 millions d’euros les régles du jeu sont les mêmes, par contre si certains on 10 fois plus de jetons que les autres avant de commencer ca ne marche plus. W. Buffet a compris que si il voulait continuer a jouer dans de bonne conditions, il fallait donner de tant en tant un jeton au propriètaire de la salle de jeu pour qu’il paye son personnel, son chauffage etc. Si la salle de jeu ferme et que le personnel se rue sur les jetons les joueurs perdent tous
Jeudi 11 août 2011 : un article exceptionnel écrit par Peter Oborne.
La décadence morale de notre société est aussi mauvaise dans les classes supérieures que dans les classes populaires.
David Cameron, Ed Miliband et toute la classe politique britannique se sont réunis hier pour dénoncer les émeutiers. Ils avaient bien sûr le droit de dire que les actions de ces pillards, de ces incendiaires et de ces agresseurs ont été odieuses et criminelles, et que la police devrait avoir plus de soutien.
Mais il y avait aussi quelque chose de très faux et d’hypocrite dans toutes les réactions choquées et dans l’indignation exprimées par le Parlement. Les députés ont parlé des événements terribles de la semaine, comme si ils n’avaient rien à voir avec eux.
Je ne peux pas accepter que ce soit le cas. En effet, je crois que la criminalité dans nos rues ne peut pas être dissociée de la désintégration morale dans les plus hauts rangs de la société britannique moderne. Les deux dernières décennies ont vu une baisse terrifiante dans les normes de l’élite britannique au pouvoir. Il est devenu acceptable pour nos politiciens de mentir et de tricher. Une culture quasi universelle de l’égoïsme et de la cupidité a grandi.
Ce ne sont pas seulement les jeunes pauvres de Tottenham qui ont oublié qu’ils ont des devoirs ainsi que des droits. Il en est de même pour le sauvage riche de Chelsea et de Kensington. Il y a quelques années, ma femme et moi sommes allés à un dîner dans une grande maison dans l’ouest de Londres. Des gardes de sécurité patrouillaient le long des rues au-dehors, et nous avons beaucoup parlé de la «fracture Nord-Sud », une expression que j’ai prise au sens littéral au début, jusqu’à ce que je réalise que mes hôtes faisaient une facétieuse allusion à la différence entre ceux qui vivaient au nord et au sud de Kensington High Street.
La plupart des gens dans cette rue très huppée ont été tout aussi déracinés et coupés du reste de la Grande-Bretagne que les jeunes pauvres, les chômeurs et les femmes qui ont causé des dégâts terribles ces derniers jours. Pour eux, le magazine « Financial Times : comment dépenser son argent ? » est une bible. Je suppose que peu d’entre eux paient l’impôt britannique s’ils peuvent l’éviter, et que peu d’entre eux ont le sentiment de devoir quelque chose à la société, alors qu’il y a quelques décennies, ce sentiment venait naturellement chez les riches et chez les mieux lotis.
Pourtant, nous célébrons les gens qui vivent des vies vides comme ça. Il y a quelques semaines, j’ai remarqué un article dans un journal disant que le magnat des affaires Richard Branson va déménager le siège de sa société en Suisse. Ce déménagement a été ressenti comme un coup dur pour le chancelier de l’Échiquier, George Osborne, parce que cela signifiait moins de recettes fiscales.
Je ne pouvais pas m’empêcher de penser que dans un monde sain et décent, une telle démarche serait un coup dur pour Sir Richard Branson, et non pas pour le chancelier de l’Échiquier. Dans un monde sain et décent, les gens auraient vu qu’un important homme d’affaires ne pense qu’à éviter de payer l’impôt britannique, et ils l’auraient moins respecté. Au lieu de cela, Richard Branson est anobli et il est largement fêté. La même chose est vraie pour le brillant détaillant Sir Philip Green. Les entreprises de Sir Philip Green ne pourraient pas survivre, mais pour la stabilité sociale de la Grande-Bretagne, notre système de transport a changé ses biens et nos écoles ont éduqué ses travailleurs.
Pourtant, Sir Philip Green, qui il ya quelques années a transféré un extraordinaire dividende de 1 000 000 000 de livres sterling dans un paradis fiscal, a l’intention de payer peu d’impôts pour cela. Pourquoi personne ne le considère comme coupable ? Je sais qu’il paie des avocats fiscalistes très cher et que tout ce qu’il fait est légal, mais est-ce qu’il fait face à des questions éthiques et morales, tout autant qu’un jeune voyou qui casse dans une des boutiques de Sir Philip Green et qui lui vole certaines de ses marchandises ?
Nos politiciens – debout benoîtement sur leurs pattes arrière au Parlement hier – sont tout aussi mauvais. Ils se sont montrés prêts à ignorer la décence commune et, dans certains cas, prêts à enfreindre la loi. David Cameron est heureux d’avoir certains des pires contrevenants dans son cabinet. Prenons l’exemple de Francis Maude, qui est chargé de lutter contre les gaspillages du secteur public – dont les syndicats disent que c’est un euphémisme pour faire la guerre aux travailleurs faiblement rémunérés. Pourtant, M. Maude gagne des dizaines de milliers de livres sterling en violant l’esprit, mais pas la loi, entourant les indemnités des députés.
Beaucoup de choses ont été dites au cours des derniers jours sur l’avidité des émeutiers pour les biens de consommation, notamment le député travailliste de la circonscription de Rotherham Denis MacShane, qui précisément fait remarquer : « Ce que les pillards voulaient, c’était pendant quelques minutes entrer dans le monde de la consommation de Sloane Street. » Cette phrase est d’un homme qui a reconnu avoir dépensé 5900 livres sterling pour acheter huit ordinateurs portables. Bien sûr, en tant que député, Denis MacShane a obtenu ces huit ordinateurs portables en notes de frais payées par l’argent des contribuables.
Hier, le député travailliste Gerald Kaufman a demandé au Premier ministre d’examiner comment ces émeutiers peuvent être «récupérés» par la société. Oui, c’est bien le même Gerald Kaufman qui s’est fait rembourser 14,301.60 livres sterling en notes de frais payées par l’argent des contribuables, dont 8865 livres sterling pour une télévision haut de gamme Bang & Olufsen .
La députée travailliste Hazel Blears a appelé bruyamment à une action draconienne contre les pillards. Je trouve très difficile de faire une distinction éthique entre la tricherie sur les notes de frais et l’évasion fiscale commises par Hazel Blears, et les vols commis par les pillards.
Le premier ministre ne montrait aucun signe qu’il avait compris que quelque chose puait lors du débat au Parlement hier. Il a parlé de la morale, mais seulement comme quelque chose qui s’applique aux pauvres : « Nous allons restaurer un sentiment plus fort de la morale et de la responsabilité, dans chaque ville, dans chaque rue et dans chaque domaine ». Il semblait ne pas comprendre que cela devrait s’appliquer également aux riches et aux puissants.
La vérité tragique, c’est que M. Cameron est lui-même coupable de ne pas réussir ce test. Il y a six semaines qu’il s’est présenté à la fête d’été de News International, même si ce groupe de médias a été l’objet de deux enquêtes de la police. Encore plus notoirement, il a embauché au 10 Downing Street l’ancien éditeur du journal News of the World Andy Coulson, même s’il savait à l’époque que Andy Coulson avait démissionné après des actes criminels commis sous sa direction. Le Premier ministre a expliqué son erreur de jugement en proclamant que « tout le monde mérite une seconde chance ». Il a été très révélateur, hier, qu’il ne parlait pas de deuxième chance pour les émeutiers et pour les pillards.
Ces deux poids, deux mesures de Downing Street sont symptomatiques de doubles standards répandus au sommet de notre société. Il convient de souligner que la plupart des gens (y compris, je sais, les lecteurs de The Telegraph) continuent à croire en l’honnêteté, en la décence, continuent de travailler dur, et de donner à la société au moins autant qu’ils en reçoivent.
Mais il y a aussi ceux qui n’ont pas de morale. Certes, les jeunes pauvres semblent ne pas avoir la conscience de la décence et de la moralité. Mais parmi les personnes immorales, vénales et cupides, il y a un trop grand nombre de nos banquiers, de nos footballeurs, de nos hommes d’affaires et de nos politiciens.
Bien sûr, la plupart sont assez intelligents et assez riches pour s’assurer qu’ils respectent la loi. On ne peut pas en dire autant des hommes pauvres et des femmes pauvres, sans espoir ni aspiration, qui ont provoqué le chaos de ces derniers jours. Mais les émeutiers ont cette excuse : ils suivent l’exemple donné par les classes supérieures et respectées dans la société. Gardons à l’esprit que beaucoup de jeunes dans nos centres-villes n’ont jamais été formés à des valeurs décentes. Tout ce qu’ils ont jamais connu est la barbarie. Nos politiciens et nos banquiers, en revanche, ont été dans les bonnes écoles, dans les bonnes universités, et ils ont eu toutes les chances dans la vie.
Quelque chose va terriblement mal en Grande-Bretagne. Si nous ne sommes pas capables d’affronter les problèmes qui ont explosé dans la dernière semaine, il est essentiel de garder à l’esprit que ces problèmes n’existeront pas seulement dans les cités.
La culture de la cupidité et de l’impunité à laquelle nous assistons sur nos écrans de télévision s’étend jusque dans les conseils d’administration des grandes entreprises et à l’intérieur du Gouvernement. Cette culture touche la police et de grandes parties de nos médias. Ce n’est pas seulement sa jeunesse abimée, mais la Grande-Bretagne elle-même qui a besoin d’une réforme morale.
Peter Oborne.
http://blogs.telegraph.co.uk/news/peteroborne/100100708/the-moral-decay-of-our-society-is-as-bad-at-the-top-as-the-bottom/
« Ils se sont montrés prêts à ignorer la décence commune »
http://www.pileface.com/sollers/article.php3?id_article=753
Bonjour BA,
Merci pour l’article, très bien écrit. Cela change de votre habituelle « météo du jour » 😉
Analyse de L’IDÉOLOGIE LIBÉRALE- Jean-Claude Michéa
http://www.youtube.com/watch?v=5PfjgTfYKV0&feature=player_embedded#at=142
http://www.youtube.com/watch?v=wsyHT4hqyLM&feature=related
Désormais j’attends la même chose en France : qu’un membre du Premier Cercle des donateurs de l’UMP réclame de payer plus d’impôts ! Hum, quelqu’un en coulisses me souffle que je rêve…
En Allemagne, c’est chose faite depuis deux ans : http://www.lepoint.fr/actualites-monde/2009-10-22/allemagne-quand-les-riches-veulent-payer-plus-d-impots/924/0/388232
Tu ne veux pas payer, on ne t’écoute pas. Tu veux payer, on ne t’écoute pas non plus.
Ca en dit long, non ?
PetitNarya13,
http://www.pauljorion.com/blog/?p=27212#comment-211119
http://www.pauljorion.com/blog/?p=21570#comment-153180
http://www.pauljorion.com/blog/?p=27458#comment-214014
PetitNarya13,
La chose la plus difficile à comprendre au monde c’est l’impôt sur le revenu ! (A. Einstein)
On sait que le congres américain a nommé une commission de 12 membres pour proposer des solutions pour réduire la dette des US. Un petit calcul fait avec les chiffres de 2009, donnés par Buffett, sur les taxes des plus riches américains permetterait facilement d’atteindre les objectifs de réduction de la dette, soit:
1./ Taxe de 50% sur les revenus au dessus de 1million de dollar par an: Rapporterait au trésor: +400 Milliard
2./ Taxe de 70% sur les revenus de plus de 10 million par an: +160 Milliard
Soit un total de 4.500 Milliard sur 10 ans Bien plus que la réduction des dépenses (Essentiellement coupures des services et aides sociaux) demandé par le congres US: 1.500 milliard
@Alain samoun
Tout est dit.
Ah si ! sans oublier qu’un zunien millionnaire ou milliardaire n’a même pas le recours de l’exil fiscal, lui… Et que c’est un petit comptable du fisc US, Frank Wilson, qui envoya Al « Scarface » Capone mûrir sa syphilis à Alcatraz à 32 ans, il y aura exactement 80 ans de cela le 24 octobre…
Et mine de rien aussi, la fin de la prohibition à la même époque avec l’abrogation du Le Volstead Act sous Roosevelt, ça reste le premier exemple prouvant qu’aucun amendement à la Constitution des USA n’est immuable ou sacré…
Attention, Diogène-Vigneron vous êtes en train de devenir mélenchoniste là… Ah j’oubliais c’est vrai, si c’est Mélenchon qui le propose ça vaut pas !
Le rêve américain…….
http://www.youtube.com/watch?v=boIfTFcH-B4&feature=share
super merci
Sur la scène du Globe, l’abandon de l’autorité politique du « Roi Lear » instaurait le chaos dans sa famille et dans son royaume, confronté à la brutalité des forces naturelles , Lear revalorise les valeurs d’humilité et de care !
Le concept de « société du spectacle » rend compte du fait que les rapports sociaux y sont remplacé par des images de rapports sociaux. Lorsque le chef porion empoignait le revers de la veste du propriétaire de la mine il pouvait lui dire, « ce drap-là nous sommes allés te le chercher là dans le fond« . Depuis, le propriétaire de la mine répliquait « et ton écran plat tu crois qu’il vient d’où ? ». Aujourd’hui Warren Buffet passe à la télé en prime time pour montrer qu’il obtient – lui – ce qu’une armée « d’indignés » et trois livres d’intello s’époumonent, en vain, à faire entendre. Joli coup, Warren, tu paies le théâtre et montes sur la scène pour jouer la pièce.
King Lear
Oui. Sauf que comme cela est dit plus haut, ce n’est pas la premiere fois qu’il dit cela.
Et de plus, il s’est engage a donner 85% de sa fortune. Je ne sais pas ou il en est maintenant, mais fin 2006 il avait deja donne plus de 30 milliards de dollars a la fondation Gates (entre autre). Je serais curieux de savoir combien des aigris le critiquant ici-meme ont donne a des associations caritatives….
« Buffett has said he plans to leave them « only » about $5 million apiece. He was quoted in Esquire as saying, « I think kids should have enough money to be able to do what they want to do, to learn what they want to do, but not enough money to do nothing. »
Donc franchement, ca m’exaspere que les gens aient une conception aussi kitch de la realite (kitch au sens kunderien de la negation des nuances) « riche = caca ».
La pauvreté ne garantie pas la conscience sociale, alors pourquoi la richesse l’interdirait forcement (certains passent à travers le tamis du conformiste).
Pis les meilleurs spéculateurs sont un peu marxien.
Pfff tous ça !!!!, ça aide pas, pour différencier les méchants des gentils.
Le néo-libéralisme luis aussi a 2 visages
Le coté méchant: c’est une horreur sociale, écologique, démocratique, il détruit l’intelligence collective (ça!! hein!! vous l’aviez oubliés…p’tits chenapans), etc….
Et comme Janus, l’autre visage: Il détruit le capitalisme.
Le don aux associations caritatives est respectable.
Mais il ne résoud rien au fond.
Dans certains cas, ils ne font qu’entretenir le système.
Par contre un don à certains blogs à certains partis, associations et actions anticapitalistes,
certains blogs y compris…font avancer l’humanité.
Combien de fois faut-il le répéter? Les riches ne donnent pas leur fortune (sauf morts). Ces donations à des fondations ne sont pas des donations, c’est une pure manoeuvre pour échapper au fisc. Il n’y a là rien de neuf, les Rockefeller et les Ford l’ont fait des décennies auparavant.
Ces fondations sont toujours contrôlées par les familles en question et la majeure partie de l’argent qu’elles possèdent n’est pas dépensé mais au contraire capitalisé. Ces fondations contrôlent discrètement des pans entiers de l’économie mondiale.
Y’en a marre de cette propagande sur les riches généreux (mais qui refusent de voir leurs impôts augmenter).
@Moi
Ne prenons pas notre cas pour une Loi Universelle et Eternelle, monsieur Moi, svp, nous ne sommes pas assez riches pour en juger avec l’objectivité nécessaire… enfin moi en tout cas…
@vigneron: ouaip, passons sur la généralité de pure forme rhétorique. En tous cas, Gates n’a pas donné sa fortune, il l’a transférée à sa fondation qu’il dirige bien entendu. Et Buffet non plus.
Qu’on arrête de nous bassiner avec cette pseudo-générosité et qu’ils payent leurs impôts. C’est dingue quand même, ils sont supposés donner 100% de leur fortune ou pas loin, et puis quand l’Etat fait mine de leur faire payer 50% d’impôts, là on leur arrache le coeur à ces braves gens. On nous prend vraiment pour des cons.
« Si j’étais très très très riche, je distribuerais mon argent jusqu’à ne plus être que très riche. Très riche, ça me suffit. »
(Philippe Geluck. Le chat est content)
Décapiteur-de-grappes-qui-remplissent-les-tonneaux.
Lui a raison.
Remember le discours de Buffet à ses actionnaires disant qu’il fourbissait ses armes car de bonnes affaires se présentaient.
Soit, racheter du réel qui se cassait la figure.
Ces gars sont une plaie pour l’humanité.
Il est de bon ton aussi de léguer sa fortune à une quelconque église afin de s’assurer une place au « paradis ».
Comme disait mon beau-père : « Le paradis doit être tellement bien que personne n’en est jamais revenu… »
« Si j’étais riche, je distribuerais mon argent jusqu’à ne plus être que pauvre. Pauvre, ça me suffit. »
(P75. Le vieux minet germanopratin est content)
@ Vigneron
C’est qui « le vieux minet germanopratin »? (avec l’âge tu deviens de plus en plus cryptique).
Et celle-là, elle te va? « Un riche ne l’est jamais assez pour consentir à l’être un peu moins. » (André Frossard)
@Charles
Le don caritatif et le don anti-systeme ne sont que les deux faces d’une même pièce: dans le premier cas, on assure une distribution plus équitable de la richesse a notre niveau, dans le deuxième cas on le prône pour les autres. Mais je trouve que la deuxième action est plus facile que la première, surtout si on pense pouvoir être un jour du cote des gagnants de la redistribution (ce qui constitue une bonne partie de la population française, heureusement que les africain et les indiens n’ont pas les mêmes prétentions).
@ Moi
Ce n’est pas parce vous le répéterez plusieurs fois que cela deviendra vrai. Il faut que vous m’expliquiez: on peut a la rigueur échapper au fisc en donnant à une fondation, mais quel est le montage financier qui vous permet de récupérer les fonds sans que le fisc ne l’apprenne, surtout compte tenu des comptes très contrôlés des fondations ? Pourquoi ne pas directement partir dans un paradis fiscal, qui a les avantages sans les inconvénients ? Pourquoi ne pas se taire plutôt que de publier une nouvelle tribune dans le presse ? (pour payer plus d’impôts, je le rappelle suite a votre commentaire ci-dessous).
D’autre part, je vous rappelle ou vous apprend que le but d’une fondation est bien d’être pérenne, et donc de capitaliser une partie l’argent. Je ne connais de fondation ayant pour but de dépenser l’intégralité de ses fonds en quelques années. Ainsi donc la fondation Nobel ou la fondation Abbe Pierre comme la fondation Sasakawa (certes au parfum de soufre !) continueront à avoir des actions récurrentes.
Quand a la fondation Rockfeller, je constate que bien après la mort de son fondateur elle continue a avoir des activités. Ses fonds sont passes de 250 millions de dollar à plus de 4 milliards de dollars ! Bien joue pour frauder le fisc ! Rockfeller n’a plus qu’à quitter l’ile secrète ou il fainéante avec Elvis Presley et Kennedy pour venir récupérer son magot (vous me pardonnerez cet effet de manche mais l’image était trop plaisante…)
Quand a Bill Gates, le fait qu’il contrôle sa propre fondation ne parait suspect qu’aux personnes posant en lemme qu’un très riche doit être forcement malhonnête. Pour les autres, on peut aussi imaginer le bonheur moral d’être à la tête d’une des plus grandes fondations caritatives du monde.
Réiichido, je vous répondais ici
A+
@Reiichido: « Ce n’est pas parce vous le répéterez plusieurs fois que cela deviendra vrai. »
Non seulement c’est vrai, mais si je le répètais beaucoup et que les gens me croyaient, cela me suffirait déjà. Tel Hayek.
« mais quel est le montage financier qui vous permet de récupérer les fonds sans que le fisc ne l’apprenne »
Il n’y a rien à récupérer, avec une fondation l’argent est toujours sous leur contrôle si vous gardez le contrôle de la fondation. Ces milliardaires n’ont pas besoin d’avoir tout leur capital à leur nom, il suffit d’en avoir les avantages, c’est-à-dire ce que ce capital permet comme pouvoir. Ce capital est du capital et donc ne servait de toutes façons pas à s’acheter des yachts, donc en passant par une fondation, cela ne change rien. D’ailleurs, les yachts n’ont pas besoin non plus d’être à leur nom. Il est bien plus intéressant d’utiliser les jets privés, yachts, apparts, etc qui sont au nom de la fondation.
« Pourquoi ne pas directement partir dans un paradis fiscal, qui a les avantages sans les inconvénients ? »
Un paradis fiscal c’est bien pour planquer le fric. Mais c’est moins bien pour l’utiliser aux USA. Rapatrier l’argent est toujours problématique. Et pourquoi se casser la nénette alors qu’en passant par une fondation, tout est simple et facile? Et en plus, on passe pour un bienfaiteur auprès des idiots utiles.
« Pourquoi ne pas se taire plutôt que de publier une nouvelle tribune dans le presse ? (pour payer plus d’impôts, je le rappelle suite a votre commentaire ci-dessous). »
Et il va payer des impôts sur quoi le Buffet, après qu’il aie planqué tout son fric dans une fondation, comme Gates? On va l’imposer sur le revenu, par sur le patrimoine.
Qu’on impose sévèrement leur fondation, on verra s’il rigolera toujours.
« Je ne connais de fondation ayant pour but de dépenser l’intégralité de ses fonds en quelques années. »
« Ses fonds sont passes de 250 millions de dollar à plus de 4 milliards de dollars ! »
Vous venez d’avouer que ce sont des machines à capitaliser, pas des machines à dépenser. Vous êtes en train de me dire que ce sont de « généreuses » institutions qui gagnent de l’argent au lieu de le donner. Autrement dit, au lieu de donner ce qu’elles ont aux pauvres, elles leur en prennent.
« Rockfeller n’a plus qu’à quitter l’ile secrète ou il fainéante avec Elvis Presley et Kennedy pour venir récupérer son magot »
Puisque je vous dis qu’ils ne récupèrent rien. Cet argent a toujours été sous leur contrôle. C’est du capital, pas un budget de dépenses. Le budget de dépenses, c’est ce que leur donne la fondation comme revenus divers (ils trouvent des fonctions grassement payées pour tous les membres de la famille). Tout indépendant comprendra ce que je veux dire, on ne mange pas le capital, on le contrôle pour faire encore plus de capital. En Belgique, on a un peu la même entourloupe fiscale, sauf qu’au lieu de passer par une fondation, on fonde une société où l’on place tout son capital et dont on est le seul salarié. C’est très à la mode. Cela permet de payer moins d’impôts, de continuer à contrôler son capital, d’utiliser les avoirs de la société (voitures, maisons, ordinateurs, etc) et de se verser des revenus pour les dépenses courantes.
« Pour les autres, on peut aussi imaginer le bonheur moral d’être à la tête d’une des plus grandes fondations caritatives du monde. »
Snif. J’en ai une larme à l’oeil. C’est beau. C’est con de naïveté, mais c’est beau.
« une conception aussi kitch de la realite (kitch au sens kunderien de la negation des nuances) ».
Le kitsch kundérien, c’est la négation de la merde. Nuance.
à Reiichido
l’aumône ???
Autant j’ai l’impression que BUFFETT est sincère, autant je reste sceptique quant à l’altruisme des fondations… Beaucoup de structures jurdiques servent à cacher le mercantilisme sous des airs de sainte ni touche. Les associations caritatives ont en leur sein de vrais requins, qui se font une concurrence acharnée pour passer pour les meilleurs sauveurs…Et ramasser à l’occasion un max de donations et de subventions… Les coopératives, mutuelles et autres, sont de vrais sources à fric plus qu’un outil juridique de développement et de partage… Quant aux fondations, si certaines sont peut être réellement utiles au plus grand nombre, d’autres n’ont vocation que de dorer le blason et de réduire l’assiette fiscale des fondateurs.
Pour résumer, si BUFFETT m’a attendri avec son appel, qui m’a rappelé un peu la détresse d’un TOLSTOI, les gesticulations de GATES et consorts me laissent de marbre.
@reichido
Laisse tomber va. Le mur du con est décidément indépasable.
Et je subodore que tant que Warren ne lui aura pas dédié une petite fondation personelle Moyienne rinkalui, il tordra toujours méchamment le nez…
Té ! le genre de zig qu’aurait volontiers fait trucider et détrousser Armand Désiré de Vignerot du Plessis Duc d’Aiguillon et de La Noailles avant le 4 aout…
« fracture du peuple »
(c’est à cause de l’essentialisation …)
http://www.franceculture.com/emission-les-rencontres-de-petrarque-ete-11.html
http://www.franceculture.com/emission-les-rencontres-de-petrarque-ete-11-les-nouvelles-fractures-du-peuple-2011-08-13.html
« Goûts de l’élite, goûts du peuple – Marin de Viry »
(ce « Moiyenne rinkalui » textoterait-il en franglais-pékinois ? )
http://www.franceculture.com/2011-07-18-les-26emes-rencontres-de-petrarque-a-montpellier.html
肯定
« Pour sûr » ouais.
肯定 aussi, il y beau temps que j’ai constaté combien les petits malins qui se prétendent les moins naïfs sont souvent, que dis-je, toujours ! les plus niais. Et les plus dangereux aussi, mais c’est une autre histoire.
« Ne prenons pas notre cas pour une Loi Universelle et Eternelle » Etc
Je suppose que tant que W. B. ne va pas sciemment mourir de faim au fin fond de l’Afrique avec ses enfants il n’en fera pas assez pour certaines personnes. Et encore, on l’accusera peut-être de boboisme aigu, et de vouloir propager l’idée raciste qu’il n’y a qu’en Afrique qu’on meurt de faim.
@Jean-Luce Morlie
Votre analyse est à la fois très bien construite et fort intéressante. Ce qui ne m’empêche pas d’etre en total désaccord avec vous. Je n’ai pas un argument a vous opposer, et je ne peux pas retirer un seul de vos arguments. La veritable opinion de Buffet est connu de lui et de lui seul (et encore…) et il n’y a pas d’éléments factuels permettant de discrimer un riche converti tardivement dans la redistribution d’un riche ayant un agenda tel que vous le décrivez. On retrouve également dans nos propos une vieille séparation des individus: ceux qui sont pour une amelioration pragmatique bien qu’insuffisante et ceux qui exigent d’un coup une tabula rasa des vieilles conceptions.
@Moi
Sensiblement la même chose que pour Mr Mortie. Je m’étonne tout de même du fait que, puisqu’il est si facile de créer une fondation, qui permet en sus de faire fructifier son capital, et que ce soit en outre bien plus avantageux que de partir dans les paradis fiscaux, les fondations personelles ne fleurissent pas et que des gens tentent encore de partir en Suisse ! Mais ce sont sans doute leurs cabinets fiscaux qui les ont mal conseillés, ces gens-là ne sont pas trés compétents.
Ah, et pour le cas trés improbable où vous n’auriez pas vérifié le code des impôts US pour les fondations privées avant de vous prononcer sur cette affaire, un petit lien. En particulier, regardez bien ce qu’impose le self-dealing.
@Reiichido: « les fondations personelles ne fleurissent pas »
Il existe aujourd’hui 62 000 fondations aux États-Unis. (extrait wikipedia)
Voyez aussi ici, ça pullule.
Et elles jouent toutes en bourse pour faire fructifier leur capital. vigneron trouvera sans doute que c’est très bien, lui qui aime défendre les riches et taper sur la classe moyenne.
Pour le reste, les liens que vous mettez mènent vers des lois, moi je vous parle de faits, pas de la théorie. Les lois sont aisément contournables avec des bons avocats fiscalistes et des bons comptables.
Les riches sont spécialistes dans l’art de l’enfumage et de l’illusion, il y va de la survie de leur fortune.
Je vous mets pour vous déssiller les yeux, un petit rapport sur les fondations US. On y parle entre autres de la si généreuse fondation Gates. Ici.
@Moi
C’est vrai qu’au niveau désenfumage, soit l’art de la fumisterie, avec Monsieur Moyien, on est équipé pour l’hiver… Un Grand Maître qu’on a là. Le Michel-Ange de la fumisterie, pas moins M’sieur Dame !
Pour le désillusionisme industriel, pas d’souci non plus. Là c’est carrément dans les gènes. Un désillusionné de naissance qui carbure à la frustration p’tite bourgeoise et à l’assur-vie rikiki ça désillusionne à la chaine ! L’Henry Ford du désillusionnage M’sieur Dame !
Jaloux va. 🙂
PS: tiens, t’as vu qu’on a lancé une enquête sur S&P pour des possibles délits d’initiés lors de la dégradation de la note US?
@Moi
Il y a presque 3 millions de millionaires aux Etats-Unis. Que font les 2 940 000 qui n’ont pas de fondation ? (en admettant que toutes les fondations soient crées par des riches).
Le lien que vous m’avez fourni ne me descille pas du tout. Si on y lit -ce que j’admets depuis le début- que les fondations investissent pour faire fructifier leur capital, on y lit aussi qu’elles sont très actives et la fondation Gates par exemple semble bien enracinée sur le terrain bien qu’elle ait fait des choix d’investissement éthiquement -sinon financièrement- perfectibles. Par ailleurs, lisez attentivement le reste du document, en particulier les obligations financières. Si vous avez un doute, n’hésitez pas: saississez la justice US.
Quand au texte de loi, vous les balayez d’un revers de la main en introduisant un facteur magique de découplage -les cabinets fiscaux- comme certains utilisent Dieu ou le père Noel. Vous n’avez aucune idée de comment c’est possible, mais vous dites que ça l’est parce que vous avez posé comme lemme une bonne fois pour toute que les riches ne pouvaient pas donner une partie de leur fortune.
Au lieu de penser qu’il est facile pour les riches de créer une fondation pour contrôler leur capital, mais que peu en ont, que c’est légal, mais qu’il faut contourner la loi pour obtenir des bénéfices, qu’ils font fructifier leur capital, alors que la loi les oblige à dépenser une partie de leur capital en don et taxe le reste, aplliquez le rasoir d’Ockham: il existe des riches qui, pour de bonnes raisons morales ou de mauvaises raisons publicitaires, donnent une partie de leur fortune.
@Reiichido: écoutez, je ne vais pas me fatiguer avec vous, tout comme je ne me fatigue plus avec jducac. Vous avez la (mauvaise) foi. Vous pensez que les riches et le nucléaire vont sauver le monde et vous n’en démordrez pas même si on vous mettait le nez dans ce caca. Amen. J’espère juste pour vous que vous êtes riche, idéalement en ayant fait fortune dans le nucléaire. Sans quoi c’est triste.
Je vais en rester au vigneron et au zébu pour la castagne. C’est déjà bien assez.
Bien Reichido. Votre rasoir d’Ockam a coupé court, et quelque sifflet…
The FDI companies days are numbered in Ireland… The USA are focusing on changing their laws to stop them from avoiding paying taxes back in the USA by setting up in places like Ireland…
60 Minutes on CBS News: 60 Minutes, 08.14.11 – American companies are finding new overseas tax havens to legally protect some of their profits from the U.S. tax rate
http://www.cbsnews.com/video/watch/?id=7376852n
« La guerre des classes existe, d’accord, mais c’est ma classe, la classe des riches, qui fait cette guerre, et nous sommes en train de la gagner. »
warren buffett en 2006
WB août 2011.
« Ca y est , cette fois c’est fait, on a gagné, qu’est ce qu’on fait maintenant, y a plus rien à tondre facilement, on leur rentre dans le lard pour tondre ce qui reste à tondre, ou on négocie un sursis ?
Bof, à l’âge que j’ai, vaut mieux négocier un sursis, ça me semble moins risqué, et puis, on sait jamais, si c’est ce con de Cameron qui a raison, il sera toujours temps de reprendre la main. »
J’ai pas retrouvé la source, excusez moi… 🙂
Bigre! on ne bovarise pas chez vous.
Les Américains sont plus charitables que mutualistes depuis belle lurette. L’Etat peut y fonctionner a minima, parce que la « société civile » s’achète sa conscience et sa protection plutôt par sa propre contrainte qu’en se pliant à celle du centralisateur administratif (aux yeux de la plupart des yankees Keynes est un communisss) : plutôt volens que nolens, le social ricain upper-class, donc. En réclamant du nolens dans cet environnement qui s’y refuse traditionnellement, Buffett, qui se souvient qu’il payait ses impôts sur ses premières payes de vendeur de journaux, s’ennoblit aux moindres de frais politiques puisque dans sa vision du monde l’argent est l’intermédiaire universel et incontournable d’une société qui repose sur la notion d’inégalité mesurable, qui fait dire au pauvre : « Bon prince, une obole Monsaigneur, une obole… ! »
Quantum énième de cacahuète méritent donc chaque pauvre ? On se demande…
Plutôt que la dialectique quantitative, limitée aux allers-retours des vases communicants (ou de la vase communiquante ou communiante dans la Valeur) des princes financiers modernes ; Mendiants et Orgueilleux, Albert Cossery, parfum d’Egypte, qui plus est !
Mendiants et Orgueilleux d’Albert Cossery.
Merci d’avoir cité ce merveilleux écrivain d’origine égyptienne.
« Je suis toujours indigné, indigné de tout ce que je vois, l’imposture universelle, ce monde vit sur une imposture totale. » A.C
« L’Orient est plus philosophe que l’Occident, le moindre va-nu-pieds vous dira des choses extraordinaires sur la vie, sur le monde, et qui assis par terre, et vous entendez chacun est philosophe parce qu’il a le temps de réfléchir de penser de voir le monde passer. En Occident on court derrière l’argent, on achète des choses, puis on meure sans avoir vécu. Moi je pense que j’ai vécu minute par minute. » A.C
Mort en 2008 à 94 ans dans sa chambre minuscule de l’hôtel parisien « La Louisiane », rue de Seine, où il habitait depuis plus de 60 ans.
C’est ça qui est génial dans ce blog,
Merci de me faire connaître cet écrivain .
http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/08/13/le-long-passe-de-la-dette-publique_1559248_3232.html
çà me rappelle quelque chose…
Je déteste les hypocrites comme Warren Buffet.
Belle déclaration, pour continuer à se gaver, à faire des coups de Bourse et à affamer ci ou là, à faire monter le pétrole, à stimuler le marché des armes. Avec une bonne conscience en sautoir ? Et puis quoi encore ? Mon cul sur la commode ?
Quant à Gréau, c’est court son diagnostic.
Ce n’est pas les avantages redistributifs qui sont en cause, mais la prime au capital permanente. Dans le travail, dans la politique et dans les valeurs qui font la différence. Il me semble mille fois plus grave qu’on finance à millions euros des campagnes électorales et qu’on autorise les candidats à recueillir des dons, c’est l’assurance que celui qui aura le plus d’argent sera élu, donc la même politique partiale et censitaire. Voir 2012; mis à part l’effet rejet qui va casser le locataire de l’Elysée, ce sera celui/celle qui aura beaucoup d’argent, même si moins que lui, qui sera élu…
Le moteur fondamental des privilèges et inégalités corrélatives, c’est aussi et toujours qu’on laisse exploiter le travail, la richesse vraie et l’effective création de valeur, – contrairement à ce que brament depuis X années des députés dont j’aimerais bien voir les mains sur la table – de la même manière, sans tenter de faire un siphon allant du profit vers les salaires.
C’est le fondement, avec la démocratie électorale brisée par l’argent, l’injuste rétribution du travail, qui conduit à des profits faramineux que les politiques issus du capital et serfs de celui-ci n’imposeront évidemment pas.
Imaginez un autre monde ou ce ne serait pas même pas inatteignable, le disparu des radars « 1/3, 1/3, 1/3 », mais 60% au travail, 20% à l’éventuelle recherche et 10% aux rémunérations pédégères et pour les dividendes usuriers.
Quel Art Suprême de l’insolence, mélé d’un Héroïsme semi-divin pour le Contempteur que s’élever seul ainsi face à l’ignoble componction du Puissant…
Je m’incline devant Votre Grandeur.
C’est lourd et ça pétitionne de principes confus et curetons : c’est du Renan.
Vous l’fait pas dire, « Contempteur », mais ni moi ni Renan ne vous ont imposé ce pseudo léger-léger.
Je n’ai rien à répondre à ça, Vigneron. Tu rentres dans ma zone proximale…
La nuance est d’importance – dites-vous – Reiichido il convient d’analyser à deux niveaux, celui du rapport social réel, et celui du rapport social médiatisé par l’image.
Concernant l’attitude de Buffet, le premier niveau de critique considère que le milliardaire protège le système, cède un pouce de terrain pour garder l’essentiel. Son intérêt étant de continuer à jouer, il abandonne quelque gain, invite sa classe à le suivre pour sauver le dispositif du jeu. Il s’agit de rapport de domination classique, le maître ne doit pas tuer ses esclaves, rien de neuf, sauf qu’apparemment, ce que tout le monde sait depuis toujours est ici redécouvert avec étonnement, quel progrès ! Cet effet « d’heureuse surprise » interroge le mode social d’occultation des évidences concernant les contradictions mortelles et mortifères du fonctionnement capitaliste, « comment ça tient ce barnum ?» Le second niveau de critique analyse le surplus de domination créé par la médiatisation du premier et tente de cerner un « moment du cirque » en fonctionnement.
Pour le rapport social réel, Buffet se situe tout en haut des rapports sociaux d’exploitation capitaliste, l’historique de ses comptes en banque suffit à nous mettre d’accord, je crois. Les variations par donation ne changent rien, le capital accumulé est autrement réparti, une fondation est une institution de principe strictement capitaliste.
Pour le rapport social médiatisé par l’image, il convient de dégager au moins l’image centrale et ensuite d’analyser le réseau de rapports sociaux auquel cette image participe, il s’agit d’un réseau, car la sémiotique d’une image est plus souvent ramifiée et multiple, devant la multiplicité des interprétations potentielles il suffit d’appliquer la règle d’Umberto ECO : il y a toujours une signification explicite.
L’image de Buffet c’est l’excellence « bonhomme », le bon sens réel et réaliste, le dieu de la finance a la « toute-puissance » du bon Papa , c’est un puritain agnostique : le travail accompli Dieu sur terre, la fortune en manifeste la volonté, et comme Dieu ne se divise pas, et que l’on ne peut y succéder, les conflits d’héritage seront externalisés .
Cette image est utilisée dans un réseau de rapports sociaux complexe, mais dont la forme qui s’en dégage frontalement est « qui décide », qui a le pouvoir. Ce problème est en effet posé par la dissolution de toute démocratie du fait de l’éloignement politique de la moitié des Américains et par la financiarisation des élections locales à laquelle vient s’ajouter la gangstérisassions manœuvrière dont paralysie d’Obama est le symptôme – . La parole de Buffet « que les riches paient leur du » avalise l’image simpliste d’une simple division entre riches / pauvres , prolétaires / bourgeois, laquelle serait presque naturelle fonctionnelle, inévitable, et dont à la condition du retour de la philia et à la raison chez les riches les réglerait les inconvénients. Ce « cessons de dorloter les riches » transforme la classe responsable en sujet porteur de solutions aux misères qu’elle crée dans la classe qu’elle reconnaît elle-même comme opposée .
Le gain principal de cette l’opération spectaculaire par laquelle Buffet affiche avoir « gagner la lutte des classes » pour ensuite y porter remède est de conforter l’idée que la lutte des classes se résume encore aujourd’hui à une géométrie simpliste gauche droite. La preuve que c’est simple: et facile à comprendre, voici un riche qui porte haut et fort l’écho de la solution tant attendue et affiche en gros dans le New York Times le message que le peuple peine à y faire passer. L’avantage est double, montrer la surpuissance naturelle des riches par rapport à l’impuissance naturelle des pauvres, et surtout masquer la réalité des rapport sociaux réels en réactivant un schéma simpliste afin d’éviter que le grondement des 700. 000 indignés du Wisconsin, ne renouvelle par le détails l’analyse des pratiques sociales par lesquels les groupes sociaux maintiennent et renouvellement des formes subtiles du réseau par lesquelles ils s’assurent en commun et dans l’ombre le partage de la domination du plus grand nombre. Postuler une carte faussée de la lutte des classes permet de ne pas aller voir comment « cela » fonctionne sur le terrain, et garantie que la voie sera ouverte tant pour l’économie sociale et solidaire que pour les partenariats publics privés afin d’être utilisés, de part et d’autre, comme tremplin pour le renouvellement des formes de domination. De même, il convient de s’interroger sur le fait que la décroissance écarte l’analyse des rapports de classes qui la constituent et lui feront sans doute porter le faux nez de la domination qui vient.
les partenariats publics privés sont une erreur , un abandon des services publiques , un fonctionnement en agence gouvernementale tel que le conçoit les usa …
les ppp sont une étape de plus dans le démantelement du systeme et en rien redistributif .
C’est bien ce que je dit: une nouvelle forme de domination s’installe par les ppp et l’économie sociale, laquelle se fiche complètement de tout visée d’émancipation des publics qu’elle cible.
Ce Buffet , sans donner un cent de sa fortune, essaye d’amadouer les gueux à peu de frais au cas où il leur viendrait un jour des velléités de couper des têtes comme cela arrive tôt ou tard dans tous les pays trop inégalitaires .
Excellent, c’est pour la richesse des intervenants et la finesse de nombreuses interventions que j’aime ce blog, même le remplisseur de tonneaux me plait parce qu’il est fondamental que nous ne soyons pas tous dans le même moule. Je commence à penser qu’il peut peut être changer quelque chose, il s’agit de faire passer le témoin à l’extérieur.