Billet invité.
Le système financier a beau être secoué par de nouvelles bouffées délirantes, le monde occidental au bord de la récession, il ne perd pas le Nord pour autant. Manifestant contre vents et marées la même constance dans la défense de ses intérêts que ses laudateurs dans la promotion de leur vision biaisée de la société.
Un même discours péremptoire est martelé, qui n’emprunte qu’un seul mot à un vocabulaire ne se renouvelant pas : celui de la rigueur. L’appliquant aux dépenses de l’Etat et non au fonctionnement du système financier, qui en est lui dispensé. Contribuant à une campagne d’intoxication destinée à faire admettre que les coupes budgétaires sont rédemptrices et que le salut de tous est à ce prix. Faisant appel à des réflexes enfouis de bonne ménagère, ou de bon père de famille, selon lequels on ne dépense que ce que l’on possède, assimilant faussement le budget de l’Etat à celui de chacun d’entre nous.
Un mot magique a dès lors fait florès : restructuration. Pas de la dette ni des finances, mais de l’économie ! Car l’économie doit changer pour que la finance se porte bien, curieux retournement. A la faveur des plans d’austérité qui envahissent le paysage comme chardons et épineux au printemps, ce mot se décline dans tous les pays occidentaux. Avec pour unique traduction la privatisation de ce qui peut encore l’être, la suppression des « rigidités » du marché du travail, l’étranglement financier des collectivités locales et leurs services, et la diminution des prestations sociales… Ainsi que, pour accréditer le partage des sacrifices, des mesures toutes symboliques affectant les détenteurs de revenus les plus élevés, quand c’est le cas, afin de faire passer le ragoût. Le plan italien qui vient d’être adopté est de ce point de vue un cas d’école.
Dans cette même veine, le ministre libéral de l’économie allemand, Philippe Rösler, vient d’innover en suggérant la création en Grèce de « zones économiques spéciales », destinées à relancer l’économie, au sein desquelles les entreprises bénéficieraient de mesures fiscales dérogatoires. Excellente idée pour améliorer les recettes fiscales de l’Etat et diminuer son déficit !
La fracture sociale a pris la succession de l’ascenseur du même nom, en panne de longue durée comme affiché. Loin d’être réduite, elle s’élargit : les inégalités de revenu et de patrimoine se creusent, la précarité s’élargit. Le pire est que l’ensemble se banalise et que la lutte contre la marginalisation sociale est devenue synonyme de cause perdue. S’y oppose, en haut de l’échelle, un monde qui cultive son propre enfermement pour mieux protéger ses privilèges.
Des émeutes soudaines, présentées sous un jour purement criminel en profitant des pillages, sont l’occasion pour la coalition gouvernementale de s’affirmer comme le parti de l’ordre en jouant sur la peur et en appelant à la délation, sa compagne de toujours. David Cameron, le premier ministre, est allé jusqu’à prévoir de faire appel à l’armée. En attendant, il impose des couvre-feu locaux, tous les quartiers surveillés par un réseau mégalomane de caméras. Le ministre des finances libéral, George Osborne, réaffirme plus que jamais nécessaire la poursuite du plan d’austérité britannique, sur l’air connu qu’il faut gratter jusqu’à l’os. Est-ce que ce modèle britannique cauchemardesque est lui aussi destiné à faire école ?
Tout semble se passer comme si les représentants qualifiés du capitalisme financier voulaient profiter de la crise en cours pour accentuer la financiarisation de l’économie, justifiant une nouvelle cure d’amaigrissement de l’Etat, ne retenant de la crise financière globale que le seul endettement public. Dissimulant la monstruosité de la bulle financière derrière l’obésité de la dépense publique. Allant chercher, comme des parasites, leurs bénéfices sur de nouveaux terrains de jeu, dans les pays émergents prometteurs de merveilles, sans négliger ce qui peut encore être glané sur les anciens. Spéculant sur la résignation quand ce n’est pas sur la peur, sur le désir d’ordre rassurant quand tout va mal, sur la crainte de perdre ce que l’on possède encore, dont d’autres plus démunis pourraient s’emparer. Un très mauvais terreau.
Ces mauvaises intentions ne sont pas sans susciter des réactions spectaculaires. A tout seigneur, tout honneur, les premiers indignés furent portugais, avant d’être espagnols puis grecs. D’autres relais ont depuis été pris, le plus inattendu, en Israël, à la fois au contact des révolutions arabes et des protestations occidentales. Sans négliger celui – de grande ampleur également – qui se poursuit tout au loin, au Chili. En n’oubliant pas non plus les Américains de Madison, dans le Wisconsin, qui ont renoué avec l’histoire protestataire oubliée de leur pays. Cela fait beaucoup et peu à la fois.
Les formes de mobilisation comme les cris de l’indignation sont propres à chaque pays, mais ils expriment tous une protestation sociale identique, le refus d’une précarité montante devenue destin partagé de classes moyennes habituées aux bienfaits des Trente glorieuses et des décennies qui suivirent. En Israël et en Espagne, ce sont les jeunes des classes moyennes qui vont au contact avec les plus défavorisés pour qu’ils se joignent à la mobilisation. En Grande-Bretagne, à l’image initiale de la « racaille » des communautés émigrées s’est substituée celle de la population mélangée des quartiers déshérités, non sans contradictions en son sein.
Si des cris retentissent en surface, un grondement provient des profondeurs. Celui d’une implosion du système qui se poursuit, imprévisible dans ses manifestations et dans son rythme, alternant des phases aiguës et d’autres sourdes. La crise débutant en septembre 2007, puisqu’il faut une date et que la chute de Lehman Brothers s’y prête, nous allons entrer dans un mois dans sa cinquième année, sans même y prêter attention, comme si nous y étions déjà accoutumés.[ERRATA: c’était en 2008 et nous entrons dans la quatrième année !] Au moment même où elle connaît une nouvelle phase spectaculaire et peut-être plus redoutable.
On n’en a décidément pas fini avec l’effondrement du système financier, qui s’est cru tiré d’affaire en écartant toute menace d’une stricte régulation de son activité, annoncée exemplaire pour se terminer ces temps-ci en queue de poisson.
Quel avenir a, dans ces conditions, la « stratégie du choc » dont il poursuit la mise en oeuvre, pour reprendre le titre de l’ouvrage de Naomi Klein qui analyse le « capitalisme du désastre » ? Une question de rapport de force, bien sûr. De quoi est-il fait ? De la résistance opiniâtre des oligarchies ainsi que des indignations qui se multiplient, du rejet qui s’insinue dans les esprits. Mais aussi, et peut être surtout, de l’auto-destruction d’un système arrivé au bout de son rouleau. Ce qui était inconcevable avant-hier survient aujourd’hui.
Les colosses les plus imposants s’effondrent au bout du compte. Le cinquantième anniversaire de la construction du Mur de Berlin, n’est-il pas l’occasion de se rappeler combien la Deutsche Demokratische Republik (la RDA), paraissait devoir durer éternellement ? Et de se souvenir avec quelle soudaineté le régime qui usurpait la dénomination de « soviétique » s’est lui aussi écroulé, ce qu’il en était advenu n’ayant pas été à la hauteur des espoirs qu’il avait suscité.
Ce n’est qu’une analogie, mais elle est puissante. Hier comme aujourd’hui, les dissidents ne prêchent pas dans le désert, s’il est toutefois permis de se comparer à eux.
150 réponses à “L’actualité de la crise : LES COLOSSES LES PLUS IMPOSANTS par François Leclerc”
Les dettes d’état devant être imputées aux préteurs , l’état dépendant de ces préteurs , ne peut lui même l’attribuer.
Il est urgent de changer l’état , sans attendre qu’il constate sa funeste erreur.
L’état peut faire ce qu’il veut alors l’Europe encore plus vu le nombre, la solution est politique, sauf que nos politiques ne servent pas les intérêts des peuples.
Il y a encore deux ans, je pensais que Naomi Klein poussait un peu loin le bouchon, histoire d’étayer sa thèse…
Je constate avec effroi qu’elle était en dessous de ce qui se prépare…
Chaque jour qui passe apporte sa pierre à l’édification du tombeau où va descendre notre système social.
Les manifestations? Dangereux terroristes.
Les élections? Même ça, ils nous l’ont enlevé.
Il ne nous reste donc plus que la résignation?
Le soucis principal pour résister et combattre ce qui se passe c’est les autres, nous devrions tous être dans la rue avec les indignés : connaissez vous ce poème :
Martin Niemöller (1892-1984), pasteur protestant arrêté en 1937 et envoyé au camp de concentration de Sachsenhausen. Il fut ensuite transféré en 1941 au camp de concentration de Dachau. Libéré du camp par la chute du régime nazi, en 1945.
Quand ils sont venus chercher les communistes,
Je n’ai rien dit,
Je n’étais pas communiste.
Quand ils sont venus chercher les syndicalistes,
Je n’ai rien dit,
Je n’étais pas syndicaliste.
Quand ils sont venus chercher les juifs,
Je n’ai pas protesté,
Je n’étais pas juif.
Quand ils sont venus chercher les catholiques,
Je n’ai pas protesté,
Je n’étais pas catholique.
Puis ils sont venus me chercher
Et il ne restait personne pour protester.
@liervol
merci pour cette publication , ce texte à une profondeur incroyable , c’est tellement vrai
J’en conclus qu’il n’était pas Luthérien parce que çà a commencé par eux .
C’est la stratégie du choc…
Revoir la Conf. De Naomi Klein (1h40 en VO sous-titré français)
http://www.youtube.com/watch?v=MKeiChMRWTU
Merci pour le partage, ca m’intéresse 😉
Il suffit de ne plus voter pour personne, de supprimer les devises, de libeller les prix des produits et services en minutes de bonnes actions.. Le milliardaire aux poches pleines de biftons sans odeur, entrant dans un magasin devra justifier d’un temps passé à faire de bonnes actions pour pouvoir manger.. Sinon, la caissière lui balancera un balai pour qu’il en gagne, avant de faire ses courses.. Sourires ..
merci beaucoup pour ce lien
Merci pour ce lien :
après visionnage, c’est vraiment passionnant et terrifiant… comme le dit Naomi Klein en conclusion : « descendons dans la rue … »
A voir, revoir, diffuser, tant c’est d’actualité.
Ça fait peur et je crains que ce soit la réalité, mais hélas trop compliqué pour être compris par la majorité. Réaction qui sera jugé un peu trop élitiste; mais essayez d’en parler autour de vous et vous verrez les limites.
Il faut trouver un discours plus simple pour être suivi, il n’y a qu’à voir les succès d’ « Indignez-vous », quelques pages, 3 euros, facile à lire, des idées simples. La première fois que je l’ai lu, j’ai trouvé ça drôle et sympa venant d’un homme presque centenaire, puis j’ai vite oublié. Puis, j’en ai acheté une dizaine pour le donner autour de moi, car le succès du livre faisait ch… les intellos et le gouvernement. Enfin, j’ai découvert avec surprise que le discours du livre prenait sur les gens, sur les jeunes. Voilà peut_être la voie de la mobilisation : la simplicité et l’exemplarité.
merci pour ce lien
Je ne crois pas aux printemps arabe, parce que je ne crois pas que ce sont les peuples qui ont fait la révolution, je crois que les peuples ont été instrumentalisé mais que si c’était bien des ordures les chefs en place ils auraient pu tenir encore longtemps si dans l’ombre le même mouvement venu d’ailleurs, le même qui attaque la Lybie n’était pas intervenu pour bousculer tout cela.
En Lybie, le peuple n’était pas malheureux, et il a fallu changer de scénario, de plus ça fait toujours marcher l’industrie de l’armement, pour la paix pas de fric mais pour la guerre alors là…
Peut être que les dictateurs alors en place faisaient preuve de trop d’arrogance et d’indépendance d vis à vis de leurs bailleurs comme le Shah d’Iran à son époque.
Il était temps pour certains d’en changer….
samedi et dimanche, des manifs monstre a Tunis ont été organisées pour dénoncer la corruption des juges et réclamer une restructuration du conseil supérieur de la magistrature qui est à la merci du président afin qu’il soit élu et mon désigné, y a eu un mort et des dizaines d’arrestations et on en dit pas un mot.
Je termine le bouquin ces jours -ci et moi aussi je me disais qu’elle exagéraient peut-être, mais je vois que ce qu’elle décrit se produit ici et partout. La même logique est en marche, on se sent terriblement désemparés et impuissants, nos hommes politiques s’attendent à des réactions assez violentes, un décret en date du 1er juillet vient d’être pubié permettant le tir à balles réelles sur les manifestants.
la Stratégie du Choc s’applique parfaitement ici, ce livre de Naomi Klein était -hélas- visionnaire en tous points. Maintenant, ce qui peut changer la donne, et le chemin néfaste qui semble se tracer en ce moment, c’est la réaction des peuples… Nous entrons dans une nouvelle phase que je qualifierais d’accélération : ou bien ils gagnent, ou bien nous ne nous laissons plus faire.
Inutile de vous dire que je suis très pessimiste (les « indignés », ça n’est pas suffisant ..)
A ceux qui ne connaissent pas lisez Octave Mirbeau
octave mirbeau,
http://fr.wikisource.org/wiki/Auteur:Octave_Mirbeau
merci wikisource
Un article essentiel pour comprendre l’enjeu de la Grande crise. Superbe, François ! Si vous permettez, je m’en servirai pour un prochain article du Yéti.
Tchang est d’accord.
À vos souhaits.
ANNIVERSAIRE.
15 aout 1971, début de la financiarisation de l’économie. 40 ans.
Ouverture du Robinet Dollars à plein régime et vive les investissements dans tous les pays dont ceux à bas coup pour produire in fine la mondialisation actuelle, la financiarisation c’est plus tard .
coûts mais bon à me relire coup est un bon lapsus.
A « coûts bas », peut-être?
Cela semble être également l’opinion d’Olivier Berruyer (à laquelle j’accorde plus de valeur qu’à la mienne!):
http://www.les-crises.fr/40-ans-d-incurie-monetaire/
« Au milieu des années 1970, tout ceci a changé. Les régulations de la finance prévues par le système de Bretton Woods ont été démantelées, la finance a été dérégulée, la spéculation a explosé, des montants énormes de capitaux ont été utilisés pour spéculer contre les monnaies et pour d’autres manipulations, et toute l’économie s’est financiarisée. »
En effet, un anniversaire important ce 15 aout 2011 : la fin du système monétaire international issu de Bretton Woods .
Voici le discours de Nixon suspendant temporairement la convertibilité du dollar en or.
Ceci visait, je crois, à empêcher la spéculation sur le dollar. Avec 40 ans de recul il me semble que Nixon s’est trompé.
Les entreprises du CAC 40, DOW JONES ou autres paraissent désormais être des forteresses plus que de véritables sociétés soumises à la concurrence. La concurrence balayée, plus de remise en question possible, plus de développement encouragé par ailleurs, plus de nouvelles idées, pas de persepctive d’avenir.
Ce qui est redouté dans le système communiste, à savoir la tyranisation des personnes, qui sous couvert d’agir pour le peuple, s’approprient les richesses et laissent à la majorité le droit de boire de la mauvaise vodka, se révèle également vrai pour le système capitaliste.
Le CAC 40 est l’iilusion d’une réussite d’un fleuron économique et industriel, qui cache en fait l’exploitation de la majorité au profit du petit nombre.
Surtout que vous ne savez pas ce qui se cache derrière, la holding Lagardère par exemple pour la part qui revient au fils cache plus de dettes que d’actifs puisque les cours ont plongé, ce qui est étonnant c’est que personne ne lui fasse d’appel de marge comme on le fait aujourd’hui si je puis m’exprimer ainsi aux états.
De plus regardez les actionnaires des sociétés cotées à Paris, vous serez surpris à quel point le capital est made in USA.
@ antoine
Bravo, belle analyse.
Notez que le capitalisme, a aider toute les dictature du XX em siecle.
Lenine les appelait les idiots utiles.
La haute societé new yorkaise soutenait les idées nazi durant les années 30.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Prescott_Bush
Peut on imaginer que le capitalisme, ait aidé ses dictature afin de perfectionner sa propre idéologie. Laisser les autres innover puis récuperer ce qui marche le mieux pour asservir l être humain.
Perso je n ai pas la réponse, mais de grands doutes.
le Chili, l’Argentine, l’Indonésie, pour ne citer que quelques exemples…
@loire42
« Toutes » les dictatures ? Axiologiquement neutre politiquement le capitaliste aide tout régime disposé à lui faire gagner du pognon, démocratique ou pas, pluraliste ou pas, quitte bien sûr à favoriser une dictature si le régime démocratique en question remet en cause ses prérogatives et sa part de gâteau, et lycée de Versailles, point. Et donc « toutes les dictatures » êvidemment que non, même si ce capitaliste a su, sait et saura parfaitement instrumentaliser idéologiquement et politiquement – soit en terme d’hostilité, d’alternative manichéenne ami/ennemi, de guerre – la dictature « non-coopérante ».
« L’idiot utile » de Lénine c’était Henderson, un syndicaliste et pacifiste anglais parmi les fondateurs du Labour, bref un partisan « stupide » (sic) du régime de Lénine que celui-ci utilisa aisément pour la défense de ses intérêts contre les intérêts anglais. Absolument rien à voir avec vos dictatures ou dictateurs « idiots utiles » du « capitalisme ».
(Wiki) :
Le terme « Useful Idiot » n’apparut aux États-Unis la première fois qu’en 1948 et ne fut attribué à Lénine que plusieurs décennies plus tard. Cette expression a alors été utilisée dans un article du New York Times à propos de la politique italienne. L’expression semble ensuite n’avoir plus été utilisée dans la presse écrite jusqu’en 1961.
Les détracteurs de la parenté historique de cette expression argumentent que le terme « idiot utile » n’a jamais été découvert sur les documents publiés de Lénine, et qu’il n’existe aucun témoignage direct de quelqu’un l’ayant entendu dire par Lénine.
Néanmoins, il est confirmé que Lénine a parlé des sympathies gauchistes de l’Ouest en termes très péjoratifs. Dans une lettre du 10 février 1922 au commissaire soviétique des affaires étrangères Gueorgui Tchitcherine en négociation à la Conférence de Genève, Lénine écrivit :
« Henderson est aussi stupide que Kerensky, et pour cette raison il nous aide. […] »
« En outre. C'est ultrasecret. Il nous convient que la Conférence de Gênes soit un fiasco, (...) mais pas par notre faute, bien sûr. Réfléchissez-y bien avec Litvinov et Joffe et faites-moi une note. Bien sûr, cela ne doit pas être mentionné, même dans des documents secrets. Rendez-moi cette lettre et je la brûlerai. Nous obtiendrons un meilleur prêt en dehors des accords de Gênes, si nous ne sommes pas de ceux qui coulent Gênes. Nous devons mettre au point des manœuvres plus intelligentes pour que nous ne soyons pas de ceux-là. Par exemple, l'imbécile Henderson et Co. nous aidera beaucoup si nous les poussons intelligemment […] » « Tout vole ; à part pour “eux”. C'est la faillite totale (l'Inde, etc.). Nous devons provoquer une chute inopinément, pas de nos mains. »
Même si les mots de Lénine à propos d'Arthur Henderson ou d'autres gauchistes occidentaux sont sarcastiques, on n'y retrouve nullement l'expression « idiot utile ».
Le papy Bush n’était assurément pas favorables aux thèses nationales-socialistes du chancelier hitler – contrairement au « brave » Henry Ford – il a juste fait du pognon pas très propre avec les « braves » capitalistes Thyssen, même si l’on peut considérer que, comme beaucoup aux States, il ne voyait sans doute pas d’un oeil particulièrement hostile l’instauration d’un régime politique et militaire fort en Europe centrale face au concurrent impèrial en phase ascendante soviétique ou à ceux en phase terminale, britannique et français.
Bref, encore une fois vous racontez n’importe quoi…
@vigneron
Ayant l habitude du travail manuel, l huile de coude est toujours sous la main.
Pour nettoyer ma tache, je ferai comme mes instituteurs m ont appris, « Cent fois sur le métier tu remettras ton ouvrage » donc je vais continuer a apprendre. Solution plus ecologique que toute cette chimie que vous me proposez.
@ vigneron
J ecris « Notez que le capitalisme, a aider toute les dictature du XX em siecle. »
vous ecrivez « Axiologiquement neutre politiquement le capitaliste aide tout régime disposé à lui faire gagner du pognon, démocratique ou pas, pluraliste ou pas, quitte bien sûr à favoriser une dictature si le régime démocratique en question remet en cause ses prérogatives et sa part de gâteau, et lycée de Versailles, point. Et donc « toutes les dictatures » êvidemment que non, même si ce capitaliste a su, sait et saura parfaitement instrumentaliser idéologiquement et politiquement – soit en terme d’hostilité, d’alternative manichéenne ami/ennemi, de guerre – la dictature « non-coopérante ».
ET C EST MOI QUI RACONTE N IMPORTE QUOI. Chez nous un tel phrasé veut dire » l argumentation c est comme la confiture moins on en a plus on l étale .
J ecris » Lenine les appelait les idiots utiles »
Vous ecrivez,…. un truc tres long qui parle de pret a Genes. Prets accorder par les capitalistes je pense et non par Staline ou trotsky, ou les chinois, voir les japonais,
Mais c est encore moi qui dit n importe quoi.
J ecris » La haute societé new yorkaise soutenait les idées nazi durant les années 30″ pas que la haute societe était nazi.
Vous ecrivez « il a juste fait du pognon pas très propre avec les « braves » capitalistes Thyssen, même si l’on peut considérer que, comme beaucoup aux States, il ne voyait sans doute pas d’un oeil particulièrement hostile l’instauration d’un régime politique et militaire fort en Europe centrale face au concurrent impèrial en phase ascendante soviétique ou à ceux en phase terminale, britannique et français.
Moi ca tiens une phrase vous 3 lignes, donc ……. voir mon commentaire plus haut.
Enfin je ne suis qu un petit ouvrier dans une pauvre vallée je m éduque politiquement tout seul, pensant que l université fait de grand penseur et de beau causeur . Lenine, Marx, Castro, le Che viennent tous de famille de la petite bourgeoisie, Ils avaient tous de beau discour avec plein de mots et d expressions compliqués que les seuls initiés pouvaient comprendre, faisant des petits ouvriers ou paysans des idiots. Idiots que ses penseurs voulaient defendre. Voila la racine de l echec de toute les gauches LE MEPRIS, PAR LA PAROLE, DU PEUPLE.
Mais bon je raconte n importe quoi, vous, vous savez……
@ loire42
Vous auriez pu simplement remercier Vigneron d’avoir nuancé votre propos !
@J.A.
On ne peut remercier qqun qui vous insulte et vous méprise ……
Second degré anyone ???
Certainement Julien, car pour ce qui est de la nuance, notre vigneron est passé orfèvre en la matière :
:-)hahaha …
http://www.pauljorion.com/blog/?p=27550#comment-214288
ben oui Julien, vous avez demandé si il y avait quelqu’un pour le second degré, j’ai répondu « présent », mais je ne dois pas être aussi forte que vous, dommage, j’adore cet humour …. mais aussi celui de vigneron qui fait dans le -10° (par beau temps 🙂
Désolé Loire quarante deux, je dois faire amende honorable et battre ma coulpe humblement en public. Je vous demande donc pardon. Vous n’avez nullement dit n’importe quoi, vous n’avez tout bonnement rien dit. Je n’ai donc pas répondu n’importe quoi, je n’ai pas répondu du tout. Tout cela est nul et non avenu.
Passons donc l’éponge sur tout ce fatras voulez-vous ?
Voilà… un coup d’éponge et d’eau fraîche et ma tache est effacée.
ps : Pour la vôtre, de tache, je vous recommanderais, amicalement, la soude caustique, puis la solution chlorée concentrée, la paille de fer, la brosse en chiendent et pas mal d’huile de coude. Devrait suffire.
M’sieurs dames,
J’ai pas tout lu : déjà qu’il est difficile ici de parler de choses importantes autres qu’économiques, je ne vais pas me mettre à commenter rien.
Cela dit ! : les dictatures sont capitalistes. Alors effectivement, dire que le capitalisme les a aidées…
@ François Leclerc
Je suis d’accord avec vous pour la situer en septembre 2007 mais la chute de Lehman sauf erreur c’est septembre 2008.
A l’occasion si vous pouvez répondre sur mon interrogation sur le produit structuré mi RBS mi AXA.
merci,
Dont acte ! Nous rentrons dans la quatrième année…
François Leclerc n’a pas tout à fait tort. La crise a démarré en juillet 2007 avec l’effondrement de deux fonds spéculatifs de Bear Stearns : le Bear Stearns High-Grade Structured Credit Fund et le Bear Stearns High-Grade Structured Credit Enhanced Leveraged Fund. Ayant investi dans des produits liés aux subrpimes, quand le flux de revenus de ces derniers s’était tari, les deux fonds devaient faire face à des appels de marge (donner des gages supplémentaires) pour poursuivre leurs activités. La maison-mère, Bear Stearns, leur a versé 1,6 milliard de dollars en juillet. Mais au lieu de puiser dans ses propres coffres, la banque d’affaires a eu l’idée saugrenue d’emprunter cet argent auprès d’autres institutions. C’est à partir de ce moment que les autres banques se sont penchés sur l’affaire, ont constaté qu’elle n’était plus rentable, se sont rendu compte qu’elles se trouvaient elles aussi dans la même situation avec leurs propres fonds et autres conduits spécialisés et ont fini par ne plus se faire confiance. La crise était amorcée. En juillet 2007, messieurs dames, il y a donc plus de quatre ans.
On le dit pas le contraire, la Société Générale a commencé à prendre l’eau en bourse en juin 2007, elle a valu 143 euros au zénith, mais on dit que le raccourcis démarrage crise et chute de Lehman même si ça ajoute à la dramatique dans le texte n’est pas à faire car il s’écoule plus d’un an entre deux.
Pour certains la crise a une date de début parfaitement identifiée, c’est le 2 avril 2007, date de la faillite de New Century Financial, un des plus gros pourvoyeur de prêts subprime. Notre président n’était pas encore élu, et radotait qu’un pays qui a confiance en lui s’endette. Je trouve tellement dommage que ce New Century n’ait pas deposé son bilan le 1er avril. Mais c’était un dimanche…
Trés juste (comme toujours). « La stratégie du choc » un pavé de plus de 600 pages et un livre prémonitoire d’une précision diabolique. Bref nous sommes à lastratégieduchoc².
Vous avez bien raison, il ne faut pas manquer une occasion de le redire, comme d’autres n’en manquent pas une de vouloir faire croire le contraire. Ce n’est rien moins qu’un crime contre l’humanité de vouloir reléguer la souveraineté des États (et donc des peuples qu’ils instituent) au rang de mythe.
La guerre c’est la paix .
La liberté c’est l’esclavage.
L’ignorance c’est la force .
Le sacrifice des peuples c’est le courage (dénommé « Accords de Munich » par Jacques Généreux).
Tous les Animaux sont égaux, mais certains plus que d’autres.
merci François pour ce billet . Des crise j’en ai vues , mais celle ci a un aspect plus particulier INTERNET et ses sites sociaux , les gens ont de plus en plus accès à des informations qu’il n’avaient pas jusque là , et ceci change la donne .il me semble que le monde de la triche, avance à découvert (c’est bête quand on est dans la finance) .je vais souvent sur un forum qui a un accès limité ,mais qu’un commentateur de ce bloc a laissé , merci a lui . Ces gars de la bourse y sont fous , OK c’est leurs boulot , mais y sont dans un monde fait de graphique, ordre ,achat, vente qui ne repose en rien sur du réel , avec des règles propre à leurs métier (si on peut parler de règles). La bourse outil qui permettait d’augmenter son capital a perdu son sens initial . C’est devenu n’importe quoi .La banque qui vous demande votre bilan toutes les années (pour les entrepreneurs) est dans l’incapacité de vous donner le sien .La solution pour remettre un peu d’ordre dans tout ce merdier, prendre un infime pourcentage à tout déplacement d’argent ,virtuel ou pas ,je ne sais pas lequel mais un 0.01% pourrait rapporter peut être beaucoup , et pour que ce système soit égalitaire il s’appliquerait a tous vous et moi , et la somme réunie serait gérée par un organisme mondial ou les dirigeants seraient citoyen du monde et n’auraient qu’une possibilité , aider les peuples en souffrance. Ce système permettrait de diminuer les actions traité chaque jour dans le monde et éviterait la surchauffe.Bon d’accord c’est un peu le monde de OUI_OUI et la finance mais j’essaye de trouver , je ne peux laisser mon futur à une agence de notation ou un cours en bourse décidé à ma place . Dans ce monde ou les infos concernant la famine dans le monde , le développement vert , la libération des peuples , passent en arrière plan des montées descente du gag40. Si les générations futur nous demandent ce qu’on à fait pendant l’été 2011 « on regardait les bourses à la télé » ils vont avoir une drôle d’image de nous
lien dont je parle au début
Hard échoit.
La taxe Tobin tombe sous le sens au vu des multiples possibilités d’évasion fiscale et aussi de la faiblesse de la pression fiscale sur les revenus du capital.
Mais même avec un montant dérisoires, je pense qu’elle ne pourrait jamais être appliquée.
Non pas par limite technologique. Les ordinateurs sont maintenant assez puissants.
Mais par le fait de circonstancier les mouvements.
Et là, oui, là, ça leur fait peur.
Le monde des finances a besoin d’ombre…
Machiavel : « Il n’est pas nécessaire d’être transparent lorsque l’on est puissant. »
merci pour ton @ alors on est mal mdr
Bear Stearns en mars 2008
Lehman en septembre 2008
bien à vous
Pour le coup, bravo Père François.
Courrons vite Camarades, le très vieux monde est en train de nous rattraper.
Marx, au secours ils sont même capables de privatiser le communisme.
C’est déjà fait c’est un sacré commerce même
Ce disant, Mr Leclerc, n’oublions pas que ces effondrements-là ne concernaient en aucun cas nos sociétés capitalistes.
Ils portaient plutôt en germe les prémisses de la victoire totale à laquelle, impuissants, nous assistons.
Je ne suis pas sûr du tout que le système actuel souffre des mêmes faiblesses que ceux du bloc soviétique d’antan….
Pour preuve, l’aisance avec laquelle toute contestation populaire est étouffée dans l’oeuf par une imparable manipulation médiatique.(les émeutiers ne sont que des délinquants, limite terroristes, etc…)
Et force est bien de constater que la planche à billets US fonctionne depuis des mois et des mois à plein régime sans déclencher d’hyper-inflation, et que les bonds en $ sont encore et toujours le refuge ultime.
Il ne reste plus à la BCE qu’à lui emboiter le pas, et vogue la galère, sur le dos des Chinois…
Les années passent…Le système surnage… à l’aise….
François Leclerc écrit : « Les colosses les plus imposants s’effondrent au bout du compte. »
Rien à ajouter.
Sauf que ces colosses ne se sont pas effondrés d’eux-mêmes : il y a fallu quantité d’engagements apparemment inutiles (les dissidents à l’Est, par exemple). Nous pouvons difficilement rester assis dans nos fauteuils à attendre la chute du Kapital, et en même temps, nous ne savons pas quoi faire. Je me demande si, par exemple, un mouvement de résistance civile contre certaines mesures d »‘austérité » ne serait pas imaginable.
Merci François Leclerc, merci jour après jour.
Je me souviens qu’en Pologne en 1986, pratiquement plus personne ne croyait au système. Les gens riaient beaucoup, inventaient continuellement de nouvelles blagues pour tourner en dérision les représentants du pouvoir, inventaient aussi toute une économie parallèle pour contourner les dysfonctionnements notoires (pénuries en tous genres). En même-temps, personne ne remettait en cause le fait que les transports publics, par exemple, soient particulièrement bon marché, ou que la profession de mineur soit la mieux rémunérée, ou que les études dans les meilleures écoles/universités du pays soient gratuites et accessibles à tous.
Souvent je repense à ce séjour en Pologne, me demandant si collectivement nous en sommes à un tel stade de défiance généralisé, qui permettrait l’émergence d’un « mouvement de résistance civile » de type Solidarnosc… Y a-t-il un Lech Walesa dans la salle? J’avoue qu’à la fin des années quatre-vingt-dix, au moment de la ratification des accords du G.A.T.T., j’ai bien cru qu’il était là, moustachu, brandissant son roquefort à Seattle… Mais depuis, where are you, José?
Excellent article. Après 30 ans de saoulographie ultra-libérale pour les riches, on observe l.e surendettement des Etats du Nord et du Sud périphérique, le Sud semi-périphérique (majo de l’Asie de l’Est) s’en sortant de ce point de vue.
Les politiques vont devoir choisir:
soit la Finance-économie de type ultra-libéral et la diminution progressive et de plus en plus brutale des acquis sociaux, droit du travail, emploi stable, pouvoir d’achat du salaire direct et plus rapidement encore du salaire indirect différé (prestations sociales, services publics);
soit la social-économie de type keynésien , celle qui a permis le progrès économique et social rapide de 1945 à 1975.
La majorité des Droites européennes (Cameron, Berlusconi..) a déjà choisi l’ultra-libéralisme.
La Gauche peut-elle sortir du social-libéralisme qui accompagne l’ultra-libéralisme? Oui si son électorat potentiel (les 95% de citoyens qui vivent de leur travail) leur donne des rappels à l’ordre vigoureux.
http://www.courrierinternational.com/article/2011/08/11/il-faut-laisser-les-etats-et-les-banques-faire-faillite
Marc Faber gourou Suisse
Ses propos sont intéressants dans le contexte présent et cela montre bien qu’il y a différents types d’investisseurs.
A propos d’un pays qui a fait faillite, de (rares) nouvelles de l’Islande : apparemment, la rédaction de la nouvelle constitution est achevée, reste à l’adopter :
http://www.branchez-vous.com/techno/actualite/2011/08/islande_constitution_revision_stjornlagarao.html
On aimerait vous entendre un peu au sujet de la démocratie bafouée par les dispositifs adoptés pour imposer les cures d’austérité qui se succèdent de part et d’autre de l’Atlantique ! Ici encore, pas une seule occurrence …
@ François Leclerc
Un excellent article de la FAZ : http://www.faz.net/artikel/C30351/buergerliche-werte-ich-beginne-zu-glauben-dass-die-linke-recht-hat-30484461.html
Le journaliste se pose la question en citant Charles Moore, biographe officiel de M.Thatchers :
« Cela a duré plus de 30 ans, jusqu’à ce que en tant que journaliste, je me pose la question, mais cette semaine je sens qu’il faut que je la pose : est-ce que la gauche n’a pas raison en fin de
compte ? » (Il parle de la vraie gauche par rapport à la bourgeoisie, pas du Labor).
Sont ce les méchants qui cassent ou ceux qui les regardent en les laissant faire ?? (Einstein)
L’indignation ne suffira pas..
En Espagne les diverses administrations ont plus de 50 Mds € de factures non payées, ce qui a des conséquences sur plus de 3,2 millions d’entreprises. Le retard moyen pour toucher une facture du gouvernement central, régional ou municipal est de 157 jours.
Quelques exemples des conséquences des factures non payées: à Galapagar on a fermé la piscine municipale, à Los Barrios on a coupé le téléphone de la Mairie, à Villarobledo l’électricité. Et à León (ma ville de naissance, 134 000 habitants) la police circule à pied parce qu’elle n’a plus d’argent pour se payer l’essence.
http://ecodiario.eleconomista.es/politica/noticias/3306126/08/11/El-drama-de-las-cuentas-publicas-suman-ya-50000-millones-de-euros-en-impagos.html
Malgré ça, en 2010 les salaires des maires et conseillers municipaux ont augmenté de 9,3 % et les subventions aux partis politiques de 15,6 %.
http://www.expansion.com/2011/08/14/economia/1313349945.html
http://www.expansion.com/2011/08/14/economia/1313349830.html
[…] L’actualité de la crise : LES COLOSSES LES PLUS IMPOSANTS par François Leclerc […]
Je relève des propositions qui ont le (seul..?..) mérite d’être concrètes et …( peut-être ) fédératrices à peu de frais….sans doute tout à fait insuffisantes sur le fond ,….mais peut-être un pas réalisable dans la bonne direction………
http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/08/15/crise-de-la-dette-quelle-devrait-etre-la-politique-de-la-france_1559076_3232.html
Quelques approbations ET/OU objections ARGUMENTEES pourraient sans doute intéresser les lecteurs de ce blog………..?
désolé, mais pour pouvoir « réagir » aux articles, il faut s’abonner à ce torchon. Et je n’en ai pas envie, je préfère donner la même somme, tous les mois, ici…
Oui, très intéressant : c’est le point de vue de Chevènement, par son porte-parole.
Il reprend des thèmes un peu négligés depuis 2 ans et des analyses toujours valides à mon avis. Les propositions énoncées constituent un renversement diplomatique qui peuvent constituer un début de remède à la paralysie actuelle et le fonds d’une réponse de « gauche » à la situation. On entendait des propos semblables dans la bouche de Mélanchon et de Jacques Généreux.Chez J. Sapir aussi plus récemment (dans Marianne).
La lecture de cet article est accessible aux non abonnés
Vendredi 12 août 2011 :
Italie : record de la dette en juin à plus de 1900 milliards d’euros.
La dette publique de l’Italie, qui est l’une des plus élevées du monde en valeur absolue, a atteint un nouveau record en juin, à 1901,9 milliards d’euros, contre 1897 milliards d’euros au mois de mai.
Elle représente 120 % de son produit intérieur brut (PIB).
Elle s’accentue ainsi pour le troisième mois consécutif. Sur un an, elle a progressé en juin de 3,19% en données absolues.
« Chaque nouveau-né se trouve avec une dette publique de 31’700 euros, qui s’élève à 90’565 euros par ménage », ont dénoncé les associations de consommateurs italiens.
http://www.lematin.ch/flashinfo/economie/italie-record-de-la-dette-en-juin-plus-de-1900-milliards-deuros
C’est pour ça que les italiens après avoir eu de grandes familles n’en ont plus et ne font plus d’enfant …………….
Tout ça va très mal finir.
Pour nous.
« Maman, kikecé Monsieur Nous ? »
Je vous recommande l’excellent article suivant:
ÉCONOMIE ET STATISTIQUE N° 438–440, 2010 INSEE
intitulé
La crise de la finance globalisée
Anton Brender et Florence Pisani *
Pour info les propositions du socialiste de gauche Arnaud Montebourg
http://www.liberation.fr/politiques/01012353955-montebourg-on-laisse-les-marches-sans-gendarme-ni-radar
Extrait
Mais qu’est-ce que vous proposez?
« Il n’y a plus d’autre choix que des mesures dirigistes et de prohibition. Le moment n’est plus à la régulation, qu’il aurait fallu faire il y a quinze ans. Nous sommes engagés dans un conflit ouvert et nous avons un arsenal juridique à notre disposition qu’il revient aux responsables politiques d’utiliser et mettre en œuvre: démantèlement des agences de notation, interdiction de la spéculation sur les marchés financiers pour tout établissement bancaire qui dispose d’une licence sur notre territoire et ses filiales.
Ce sont des mesures immédiates que nous pourrions prendre immédiatement, dès la session extraordinaire de septembre plutôt que je ne sais quelle règle d’or qui ressemble à une discussion sur le sexe des anges, concession surtout faite aux marchés financiers.
Enfin, il faut mutualiser chaque dette publique nationale des Etats de la zone euro due à la crise, dans une agence européenne chargée de racheter cette dette, financée par une taxe sur les transactions financières de la zone euro. Avec un tel dispositif, il n’y aurait aucune crise des dettes souveraines, et aucun plan de rigueur destiné à faire payer la crise financière par les gens. »
C’est bien un politique .
1) Comment va t-il interdire les agences de notation qui sont Us , la spécul sur les Cds aux States
Uk et paradis fiscaux ?
2) Une agence européenne abondée par quoi sinon les impots des contribuables , autrement il
faudrait que la taxe sur les transactions soit telle que plus rien ne bouge !
Il s’agit de milliers de milliards , les quelques centaines de milliards de la Gréce c’est rien à coté
de ce qui est encore caché .
3) c’est du méme genre que Sarkhozy , avec quoi garantir jusqu’à 100000 e les comptes
bancaires sinon avec la bouche ?
Le fonds de garantie dispose de 6 mois pour rembourser en cas de faillite bancaire. Largement le temps de multiplier par 1000 (par exemple) le nombre d’euros et de dollars en circulation. Vous serez bien remboursé à hauteur de 100.000 euro, mais cette petite fortune vous permettra d’acheter une ceintaine de baguettes de pain.
J’attend avec impatience ce moment: c’est un des moyens de remettre à presque zero la montagne de dettes ainsi que les patrimoines des super riches, pour les politiques de tenir leur promesse (pas un épargnant ne perdra un euro), et surtout de remettre tout le monde au travail sur les vrais problèmes du monde, p. ex. développement accéléré de sources d’énergies renouvelables avec de l’argent frais.
Le boycott général involontaire mais forcé finira par s’avérer efficace. Je trouve ‘amusant’ qu’une société entièrement basée sur la consommation se retrouve en phase de mettre dans l’obligation une part de plus en plus grande de la population de boycotter tout sauf les pâtes, le riz et l’eau (à terme) faute de pouvoir même se nourrir correctement pour cause de précarité avancée.
Le nombre de foyers non imposables va réussir à exploser en France, je me demande comment ils vont réussir à tenir leur discours de suppression de l’ISF et autres du genre…
Ce qu’il nous faudrait, c’est une nouvelle loi fiscale qui limite les réductions d’impôts en donnant un pourcentage maximum: Liliane Bettencourt ne peut pas bénéficier de plus de 1% de réduction sur ses impôts quoi qu’elle fasse, et le nière lambda première tranche d’imposition peut déduire jusqu’à 80% de son impôt. On laisse les niches fiscales en l’état, elles seront vidées de leur substance de toutes façon.
Ce système prédateur, formidablement inégalitaire et au main d’une infime minorité de rapaces est déjà mort. Il nous faut sortir du cadre conceptuel actuel pour nous sauver collectivement, il faut développer un nouveau modèle de société.
L’expérience de Pierre Rabhi est de ce point de vue intéressante et ouvre des pistes:
http://www.dailymotion.com/video/xaeqef_pierre-rabhi-nous-parle-de-la-decro_lifestyle
http://www.rue89.com/planete89/2010/07/24/rabhi-cest-la-civilisation-la-plus-fragile-de-lhistoire-159675
Si nous n’engageons pas collectivement cette mutation humaniste et écologiste, nos sociétés seront submergées par les partis de la haine de l’autre et de la régression barbare:
http://www.slate.fr/story/42207/montee-extreme-droite-radicale
Ces nouvelles extrêmes-droites européennes, plus généralement occidentales – puisque des extrémistes américains et israëliens se joignent au mouvement – sont en train de muter et de se refaire une virginité en gommant du moins en apparence leur fond atavique anti-juif, mais non antisémite puisqu’elles réorientent la haine de l’autre sur d’autres sémites les arabes et plus généralement les musulmans.
Ces gens là oeuvrent à rendre réel le choc des civilisations théorisé par Samuel Huntington. Sur fond de crise économique et de civilisation majeure, il y a désormais une course de vitesse qui est engagée, entre les forces qui travaillent à une sortie par le haut (respectueuse de toutes, de tous et de la nature), et celles qui travaillent à faire diversion sur des boucs émissaires( par la haine de l’autre), et à un retour de la barbarie.
La responsabilité des oligarchies dominantes est particulièrement lourde, car par les choix qu’elles vont faire dans ce contexte délétère, la balance penchera plutôt d’un côté que de l’autre.
Dans les années 30 elles ont pensé que leurs intérêts seraient sauvegardés en appuyant la montée des partis fascistes et nazis, on sait ce qu’il en est advenu.
Vont-elles par égoïsme de classe refaire les mêmes choix mortifères, aux conséquences monstrueuses?
Les réactions de ces classes face à la montée en puissance d’une instabilité sociale, qui ne l’oublions pas est le résultat de leurs politiques sur plusieurs décennies, n’incitent malheureusement guère à l’optimisme (voir la reprise plus ou moins explicite des thèmes des extrêmes-droites par les droites classiques, ou le flirt plus ou moins affiché avec ces dernières souvent pour des raison électorales)
Et la « gauche » dans tout ca?
On peut tomber d’accord sur le fait que le neoliberalisme se casse la figure (et nous avec), mais considerer egalement qu’il vendra cherement sa peau avant de ceder la place. Aussi, pour le plaisir d’une naivete infantile, peut-on se demander ce que fabrique notre gauche PS alors que le pays a besoin d’un relais politique puissant pour mener le rude combat politique contre l’austerite et le demantelement des services publics. Et bien, soucieux une fois encore de privilegier les apparences, il organise des primaires, etant entendu que les deux candidats favoris sont « raisonnables », « serieux », « rationnels », bref, qu’il soutiennent en gros le systeme qui nous etrangle apres que le PS a, a partir de 1983, si puissament contribue a le vendre aux francais sous couvert d’avenir europeen radieux. En dehors de M. Montebourg, existe-t-il un ponte du PS susceptible de proposer autre chose que des paroles verbales? Doit- considerer en l’etat actuel des choses, que ce parti peut representer une veritable alternative? A chacun de juger: J’avoue pourtant mom pessimisme profond. Cordialement:
La réponse est non! Non il n’y a rien a attendre du PS pour changer le système.
Pour ce qui est des retraites par exemple: au mieux va-t-il remettre la retraite à 60 ans, mais en augmentant le nombre d’années de cotisation pour avoir une retraite à taux plein.
Le PS est inféodé aux forces du marché, ni plus ni moins que les autres partis de gouvernement.
Le Dalaï Lama a rassemblé plus de 10000 personnes ces trois derniers jours à Toulouse en plein mois d’Août. Je doute que le PS eût rassemblé le centième à la même date.
Ce n’est pas pour dire, mais le message du PS est totalement démonétisé.
Et c’est ce qui fait que la droite a bon espoir de gagner la compétition, même avec un Sarkozy faisant de mauvais scores dans les sondages.
ALERTE – Merkel ne parlera pas d’euro-obligations avec Sarkozy.
La création éventuelle d’obligations communes aux pays de la zone euro ne jouera aucun rôle lors de la rencontre prévue mardi entre le président français Nicolas Sarkozy et la chancelière allemande Angela Merkel, a dit lundi le porte-parole de cette dernière.
Les euro-obligations ne sont pas une option, a renchéri le porte-parole du ministère des Finances lors d’une conférence de presse.
(©AFP / 15 août 2011 11h52)
Jacques Ellul, (Bordeaux 1912 – id. 1994), sociologue, cité par Bernard Maris dans son Anti manuel d’Economie 2, Editions Bréal 2006, ISBN 9782749506296
http://rleb07.free.fr/satiric/conso.html