Billet invité
Ce qu’il y a de patent, c’est le sentiment d’impuissance, à l’échelle des individus comme au niveau le plus élevé des décideurs des États les plus puissants. On ne peut que constater l’incapacité de ces décideurs et de leurs conseillers de penser hors du système, alors même qu’ils en fustigent les errements. Il faut dire qu’ils ont une excuse et ceci est vrai aussi pour les sphères dirigeantes européennes et leurs experts. Où puiseraient-ils un discours politique cohérent qui puisse être un contre- projet novateur et réalisable ?
L’indignation et ensuite ?
Il ne reste aux citoyens qu’une indignation plus ou moins violente. Ce n’est pas neuf. Rappel. Avant le XVIIème siècle, on a connu des révoltes jamais abouties et toujours durement réprimées comme celle des « fratellini » dans l’Italie du moyen-âge, la guerre des paysans en Allemagne à la Renaissance, les « troubles » causés par les famines à travers toutes les époques, etc.
Maintenant, l’indignation est toute de gesticulations. Dans les pays arabes, plus vigoureuse, cette indignation est soit réprimée (Syrie, Émirats, etc.), soit forte d’un premier succès (Égypte et Tunisie). Elle n’en reste pas moins grosse du meilleur comme du pire. En effet, les seuls à avoir un discours cohérent, quantitativement significatif, avec une vraie capacité organisationnelle, sont les religieux. Les autres ont des indignations, des aspirations mais cela ne fait pas un projet politique propre à conquérir idéologiquement une fraction importante de la population. La même situation d’indignation (pour le moment non violente) se déploie sous nos yeux tant en Europe (Israël compris) qu’en Amérique.
Rien ne fonctionne sans idéologie
Toutes les sociétés sont construites sur des idéologies. Dans l’antiquité, elles se construisent sur les religions du Livre, le bouddhisme ou en Chine à travers le confucianisme… Toutes ont vécu sur des corpus idéologiques – des textes. Ceux-ci avaient pour prétention, d’une part, d’offrir une représentation du monde ici-bas (et pour la plupart de l’au-delà) et, d’autre part, de proposer une pratique tant collective qu’individuelle déduite de cette idéologie.
À partir du milieu du XVIIème siècle, la modernité occidentale a suivi la même voie. Elle s’est exprimée d’abord idéologiquement dans ce qu’on appelle les « Lumières ». Celles-ci, face au pouvoir monarchique absolutiste appuyé par une caste de privilégiés, ont développé la théorie de l’égalité juridique de tout un chacun et, donc, sa capacité (selon ses mérites) à participer de plein droit au pouvoir et dans tous les secteurs de la vie au quotidien. Certes, il s’agissait de principes et le développement a été long et en dents de scie. Mais la démocratie, l’État de droit, la solidarité étaient nés. Les révolutions américaine et, surtout, française en sont les enfants légitimes.
À la charnière des XVIIIème et XIXème siècles, le libéralisme économique donne à la révolution industrielle sa légitimité (Adam Smith, Ricardo, etc.) tout en suscitant à partir du milieu du XIXème siècle surtout à travers la doxa marxiste, la constitution d’une contre-idéologie globale – sur la base d’un compendium écrit – capable de s’opposer au capitalisme triomphant.
Le capitalisme, idéologie mondiale
Tant que le capitalisme usait de sa force pour se sustenter toujours davantage par l’exploitation coloniale, par exemple, il continua à se développer. Développement qui entraîna les premières lourdes contradictions (guerre et révolution). Pour des raisons, trop longues pour en parler ici, le contre-projet révolutionnaire des bolcheviques de plus en plus oligarchique et donc de plus en plus policier, échoua de la pire des façons : l’implosion. En Occident, ceux qui tentèrent, tout en s’accommodant du système, de l’améliorer – les socio-démocrates – connurent d’abord des succès, puis peu à peu se firent gestionnaires. Quand le soviétisme s’effondra, ils se turent définitivement se contentant de privilégier faute de mieux des « avancées sociétales » tout en pratiquant les « bonnes oeuvres ».
Globalisé, sans contradicteur idéologique crédible, le capitalisme – à partir des années 80 – passa à la vitesse supérieure : la financiarisation du monde. Il se trouvait ainsi à l’abri des États – étant hors loi. Mieux encore, il fit accepter par les gouvernants et les gouvernés (dans une large majorité) que le profit privé était l’alpha et l’oméga de tout développement possible. Il ne s’agissait plus d’une « idéologie » puisque, claironnait-il, les idéologies étaient mortes. Tout cela est scientifique, disaient les experts médiatiques. Et les gens « sérieux » n’y voyaient rien à redire.
Autrement dit, le drame – intellectuel et politique – de notre époque, c’est l’absence de tout contre-projet idéologique. Les possédants et tous ceux qui vivent convenablement au sein de ce système n’ont pas besoin de théorie nouvelle, leur seul projet c’est de se maintenir. La gauche de la gauche, très minoritaire, fait semblant de chercher auprès du vieux Marx des réponses. Visiblement, ce n’est pas sérieux.
Aujourd’hui, de par son développement même, le capitalisme a mis à nu son incapacité à se réguler au point de tendre à la déliquescence et l’opinion publique comme ses dirigeants le reconnaissent, mais se sentent incapables de penser à une solution viable au long terme. Il n’y a pas de projet, pas de « nouvelles Lumières ». On s’indigne et on a peur. La révolte sans la solution. Face à un capitalisme même malade, c’est peu.
Conclusion
Beaucoup se disent in petto : cela ne durera pas. « Ils » vont devoir réagir pour leur propre bien. Mais, ils sont empêtrés dans un quotidien dont ils vivent bien (que mon voisin fasse le premier pas…) Cet avantage, ils tiennent à le conserver. Sans compter qu’ils estiment que leurs certitudes sont l’expression d’une réalité irréfragable. Le néolibéralisme, le libre-échange planétaire ne sont-ils pas des faits de nature ? On ne peut pas empêcher la terre de trembler, au mieux on peut construire des bâtiments selon des méthodes antisismiques toujours améliorées. Peut-on faire mieux dans la sphère du politico-économique puisque la théorie novatrice capable de modifier notre paradigme économique ne se déploie nulle part ?
Quel individu, quel groupe proposera, au-delà de l’indignation et de la peur, une théorie et une pratique capable de porter un projet novateur ?
Jérôme Grynpas
Philosophe
257 réponses à “LA RÉVOLTE SANS LA SOLUTION, par Jérôme Grynpas”
Bonjour,
1) n’oubliez pas la Réforme au XVIème siècle, surtout puisque vous soulignez le rôle idéologique des religieux, sa signification et sa portée politiques, vu les rapports et similitudes entre Papauté et Monarchie, Eglise et Pouvoir.
2) toutes les idéologies ne sont pas appuyées sur ou par un texte. Il s’a
la suite..;
(…) Il s’agit parfois de traditions purement orales, regardez les Royaumes et Empires du Pérou antique et moyenâgeux.
Votre discours est surprenant .
Vous avez l’air de penser que l’idéologie dominante n’a pas de détracteurs pour s’y opposer ou proposer autre chose .
J’ai tendance à penser que les néolibéraux , partout au pouvoir ,laissent peu de place à la discussion et à la confrontation d’idées innovantes , dans les médias dominants qui sont tous aux mains de cette oligarchie qui nous berce de son TINA …
Et que ces néolibéraux malgré ce monde déséquilibré et chaotique qu’il propose à une grande majorité , n’ont pas vraiment envie de voir le pouvoir leur échapper .
Et qu’ils feront tout pour bénéficier de ce système qui bénéficie à la rente et à la spéculation ,au risque de faire sombrer des populations entières dans la misère et l’esclavage . Et sans doute les engager dans des guerres .
Donc, monsieur le philosophe , ne dites pas qu’en dehors de l’idéologie dominante il n’y a rien .
Louis XIV , de la monarchie absolue , disait tenir son pouvoir de dieu et qu’il n’avait à rendre compte qu’à dieu . Et quiconque s’y opposait le payait lourdement .
Aujourd’hui , ce système n’a de compte à rendre qu’au marché de droit divin, qui a pouvoir de vie ou de mort sur nos pauvres têtes .
Mais cela va surement changer : ce matin sur FI , un économiste brillant et parfaitement inconnu , va répondre à nos questions . Il s’agit de Monsieur Elie Cohen .
Nul doute qu’il va nous parler d’autre chose que de nous soumettre aux diktats des marchés , qu’il va défendre que nos démocraties n’ont pas à s’agenouiller devant eux , qu’il existe d’autres valeurs que l’argent roi et que pour l’avenir il y a d’autres solution que de nous serrer la ceinture pour maintenir l’ordre capitaliste actuel .
Et si justement il fallait renoncer, foutre à la poubelle de l’histoire toutes les idéologies, donc revenir sur terre !
Très intéressant… d’autant que c’est exactement le sujet que je publierai à la rentrée (la mienne, après le 15 août) ! Son titre : « Passer de l’indignation à la reconstruction ».
Il reprendra à peu près le même constat que celui fait ici, mais sera plus précis sur « l’individu, le groupe » de propositions alternatives au capitalisme moribond.
Ce groupe de salut public, sorte de nouveau Front populaire, hétéroclite (de gauche à droite) mais décidé, doit aussi comporter dans ses rangs… nous-mêmes, les Paul Jorion, François Leclerc, les lecteurs de ce blog… Mais encore les Frédéric Lordon, Emmanuel Todd et tous ces nouveaux intellectuels de toutes spécialités qui ne peuvent plus, sauf à être inutiles et vains, se contenter d’être de simples observateurs ou analystes passifs, mais doivent mouiller leur chemise et s’engager activement.
Reconstruction ?
Comme toujours , en conservant 80% de l’ancienne pyramide ….ça laisse peu de surface constructible ..
En observant les pyramides, on voit bien que dès l’antiquité déjà, les ouvriers avaient tendance à travailler de moins en moins
Dans un post précédent, j’ai tenu exactement les mêmes propos que vous. Julien Alexandre m’a répondu en me disant que la réunion de ces intellectuels dans la même pièce se finirait très certainement en pugilat. Son silence actuel, me réjouit et me laisse à penser que l’idée fait son chemin.
@ NAD
Je maintiens à la virgule près et je vous explique pourquoi : il y a parmi les penseurs éclairés de la crise des jusqu’au-boutistes qui se refusent à tout compromis (et qui refusent même parfois d’échanger le plus simplement du monde avec leurs homologues, en leur reprochant telle ou telle accointance qui les disqualifieraient…). Ne me demandez pas de noms, je ne les donnerais pas, mais je maintiens que l’attelage de rêve est improbable. Et franchement, à les lire les uns et les autres, je ne vois pas très bien comment on pourrait aboutir à une position de compromis qui présente encore un peu de sens pour réformer le système. Je ne dis pas que certaines approches soient moins bonnes ou meilleures que les autres, mais chacune à sa cohérence. Or, à moins de rallier les autres à ses propres positions sans réserve, le puzzle de mesures n’aurait aucune cohérence.
@Julien
C’est un peu court, ce n’est pas parce que Lordon ne soutient pas Jorion à cause d’Attali, qu’il faut faire un trait sur tout rapprochement possible, de toutes façons, des 3, c’est Attali qui prendra la direction du vent et il a, c’est un fait, une audience qui pourrait être utile.
Ce n’est nullement un reproche pour Paul, qui en tant que dernier arrivant dans cette basse-cour et n’étant pas le plus bête, crée des jalousies, mais ce sont ces problèmes d’ego qui nuisent terriblement à la diffusion des messages.
Les commentateurs de certains blogs et les citoyens qui veulent comprendre peuvent voir cela mais massivement ne l’acceptent pas. C’est petit, mesquin, ridicule, et pas à la hauteur des enjeux.
Même si la réalité est ce qu’elle est, à ce niveau là, et au moins sur ce blog, il me semble qu’on pourrait sortir du bac à sable.
Ce jusqu’ auboutisme est inquiétant ici.
Cette crise plonge ses racines dans notre incapacité a admettre qu’ un réel objectif qui serait indépendant de nos conceptions, n’ existe pas ( voir concept de la valeur).
Le travail qui attend les hommes de bonne volonté est de décrire chacun leur propres conceptions en ayant toujours a l esprit leur caractère nécessairement subjectif.
L état d esprit nécessaire est celui de l observateur qui décrit avec humilité et de là ou il observe , une chose qu il n a jamais vue, en apprenant a d’ autres a faire comme lui, avec les mêmes outils, le même état d esprit , mais a partir d autres lieux d observation.
Ce n est pas l état d esprit des Conquistadores qu il faut avoir…
Je vous recommande de choisir un autre titre : celui-ci me hérisse les poils, désolé de vous le dire.
« Quel individu, quel groupe proposera, au-delà de l’indignation et de la peur, une théorie et une pratique capable de porter un projet novateur ? »
Au-delà de l’UMPS, regarder du côté du Front de Gauche, peut-être …
Monsieur Grynpas,
il existe des solutions, et la plupart passent par la création d’une Assemblée Constituante ( http://lavoiedespeuples.unblog.fr/2011/02/22/les-solutions-existent-elles-passent-par-la-creation-dune-assemblee-constituante/ ).
Nous réfléchissons à la mise en place de celle-ci sur un forum, http://laconstituante.forumgratuit.fr/ , forum que nous sommes en train de reformer, et dont nous souhaitons l’union avec tous les partisans de changements…
@Caleb Irri
Une constituante… bien bien, l’idée est bonne.
Toutefois, cette constituante ne pourra vraiment se faire que sous un rapport de force nettement favorable aux tenants de celle-ci ce qui n’est pas encore le cas aujourd’hui..
La masse d’individus favorables aux changements n’est pas encore une troupe capable d’imposer un renversement aussi radical. Il lui manque d’abord une mutation de ce ras le bol dans la pensée à un ras le bol dans les tripes. Avec un peu de chance nous y serons bientôt.
Il lui manque ensuite des formes d’action susceptibles de montrer que le rapport de force est largement en sa faveur.
Sans cela, il ne s’agit que d’une piqure de moustique sans réelle conséquence pour le système en place.
1- Ceci étant le préalable à toute constituante, comment comptez-vous transformer ces idées en vrai mouvement de masse?
2- Etes-vous prêt à assumer la violence sociale « probable » qui démontrerait que ce rapport de force est bien en votre faveur?
Je suis assez séduit par cette idée de constituante, mais je ne vois pas bien quelles seront les modalités de mise en place. Un appel à tous ceux qui, comme intellectuels communicants, se démènent actuellement dans les médias et sur le web? Des historiens, sociologues, anthropologues, économistes, philosophes, politiques auxquels se joindraient tous les « sans-grade » dont je suis?
Et si, devant les réactions violentes que ne manqueraient pas de déclencher le pouvoir, il fallait répondre à la violence par la violence, est-ce, pour vous, une option possible? Si oui, sous quelle forme et dans quelles limites?
Merci de votre réponse.
Bonjour,
Les premiéres paroles réalistes que je lis sur cet excellent blog. La dénonciation sans la possibilité de solution risque d’amener au pire.
C’est ainsi que les civilisations disparaissent sous le poids de leurs propres excès.
Elles ne sont pas victimes des assauts barbares.
Les »barbares » plus ou moins agressifs s’installent à leur place et un jour périclitent à leur tour.
Naturellement.
Lire Jean-Claude Michéa, Impasse Adam Smith, sous-titré « De l’impossibilité de dépasser le capitalisme ». Ce qu’on appelle la gauche fait partie du capitalisme au pouvoir depuis 1789, elle fait partie du problème.
Il ne nous faut pas une autre gauche, nom d’un projet belge, il nous faut une « outre-gauche ».
Et elle se construira, elle se construit inévitablement, elle est en route. Combattue déjà par tous les partisans de « l’illusion électorale », expression empruntée à Howard Zinn, elle ne peut que continuer à se dessiner. On peut la distinguer dans le mouvement espagnol, le seul mouvement social massif actuellement en Europe, avec le grec.
Nos hommes politiques et nos decideurs n’ont aucune solution alternative pour la simple raison que leur job est la preservation et l’approfondissement d’un systeme dont ils sont les agents, apres en avoir ete les initiateurs. Ils « sont » le systeme actuel, et ils poursuivront leur tache tant qu’ils ne seront pas obliges de faire une autre politique ou un autre travail. Au-dela du fait que vous envoyez bien vite le « vieux Marx » aux oubliettes, je vous rappelle que les bases d’un projet novateur existent, tant sur le plan economique (economistes atterres par exemple), social, ecologique, (Des livres passionnants sont sortis sur ces sujets), et des formules politiques en gestation (parti de gauche?) sont susceptibles de contribuer a la formulation du « projet novateur » que vous appelez de vos voeux. Rien n’est acquis, mais je crois contrairement a vous que, comme souvent, l’avenir pointe son nez pour peu qu’on veuille le voir naitre sous nos xeux. Alors, la question essentielle pour moi est de savoir dans quelle mesure les citoyens concernes ont le desir et la capacite de s’impliquer dans ce qui risque d’etre une bataille politique de grande envergure, car, je le concede, pour l’heure les relais politiques sont a quelques exceptions pres aux abonnes absents. Cordialement: (tape sur un clavier non francophone)
@Jérôme Grynpas
« Je désespère de tout, mais avant tout de l’espoir » aurait raturé Cioran.
Hush, hush… ça sourd, ça sourd ; puis ça jaillit d’on ne sait où et en même temps. Elle est comme ça la praxis ou la poiésis historique, elle se surprend elle-même. Pas de vade-mecum révolutionnaire, mais beaucoup d’idées en apparent bordel. Jazz en ré mineur.
//////// Rien ne fonctionne sans idéologie
Toutes les sociétés sont construites sur des idéologies.///////
lire: » toute société fonctionne sur une idéologie »
Ce ne me semble pas exact . Comme beaucoup, vous confondez société et civilisation . Il y a , il est vrai ambiguité ds ces termes .
On peut conserver le pluriel pour les sociétés anciennes , puisque société il y a dès le regroupement des animaux .
Dire que les loups ont une idéologie serait incorrect …donc l’idéologie survient ulterieurement a la société .
Les loups ont des « rites » (rituels inconscients au sens de Goffman) , et ces rites sont semblables à la « morale » (K/LOrenz) , ……On peut dire que ces rites deviennent morale parce que l’animal humain a voulu « expliquer » des procédures illogiques …
On peut aussi remarquer que ces idéologies-civilisations sont des dérives tres récentes et occupent une place infime ds l’histoire de l’humanité ….est il pertinent de donner a ces dérives tant d’importance ?
la multiplicité des groupes archaiques et donc des idéologies assurait la stabilité de l’ensemble du système , l’ hypertrophie des « civilisations » les condamnent a echouer .
L’idéologie, les idéologies sont les béquilles de ceux qui sont incapables de penser librement par eux mémes.
/// Penser librement // c’est deja un oxymore , mais par EUX meme , on a là un pléonasme qui conserve l’ oxymore …pas mal !
Comme c’est beau ! la Liberté, l’Individu qui pense tout seul … Je ne pensais plus lire ces vieilles lunes et c’est Marx le « vieux » … La meilleure prison est celle qui donne l’illusion de la liberté ou pour reprendre un classique : Nul n’est plus esclave que celui qui se croit libre sans l’être. Goethe.
Et aussi Rosa Luxembourg : « ceux qui ne bougent pas, ne sentent pas Leurs chaînes …
Pour finir avec le vieux Marx : dans une société divisée en classe (mais la nôtre ne l’est pas, n’est-ce pas ) l’idéologie dominante est toujours l’idéologie de la classe dominante.
Le mondialisme OMCiste étant « de fait », vous pourrez confondre société et civilisation.
Pour la première fois de l’histoire humaine probablement…
Ce qui rendra le collapsus plus terrible.
Pour que quelque chose de radicalement nouveau puisse émerger, il faut d’abord une catastrophe à l’échelle planétaire…hélas, mais c’est ainsi !
Ou une volonté du peuple de se prendre en main pour construire une société de proximité (peak oil).
Ce qui est déjà possible en attendant l’onde de choc.
Prise de conscience des ressources naturelles comme biens de l’humanité et non tributaires d’un casino.
Développer l’énergie renouvelable sous toutes ses formes (transport, habitat…).
Une ré-industrialisation suffisante.
Une maîtrise de la démographie, avec une occupation des sols sans désert rural.
Une assemblée où le peuple est majoritaire pour maintenir au moins ces 5 points :
L’écologie
L’éducation
L’alimentation pour tous et de qualité.
Un toit (architecture économe en énergie)
Un chauffage (économe en énergie)
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Pas très intellectuel, mais simplet
Excusez-moi j’ai oublié la bourse
(beurk !)
+ un 6° point, et non des moindres :
un système de santé pour tous et de qualité
6 ok bien sûr
Proposer et construire une nouvelle forme d’organisation politique et économique qui ne soit pas le prétexte à la mise en place nouvelle domination est une tâche nécessaire, mais non suffisante.
Le mode qui s’écroule a une longueur d’avance, il contient déjà sa suite, préparée de longue date . L’économie sociale et solidaire, appuyée de – partenariat public privé – et la transition attendent leur heure, pour « tout changer et rester le même » . Je crois qu’il est utile (et prioritaire) de reconnaître ce qui, dans le neuf, perpétue l’ancien . Sans doute faut-il réapprendre à penser en terme de rapport de forces entre classes sociales, mais alors, il faut dire lesquelles avec précisions, l’invocation d’un rapport référentiel « prolétariat / bourgeoisie » masque les intentions.
Benjamin Bayart : « Il est désormais possible de relocaliser le monde »
http://www.article11.info/spip/Benjamin-Bayart-Il-est-desormais
Je viens de relire le manifeste des économistes atterrés .
http://economistes-atterres.blogspot.com/
En avez vous entendu parler dans les médias .
Bs.
Programme de redressement de la France:
Organisation de tribunaux de la déspéculation immobilière.
Décourager la création d’entreprises de service.
Permettre le financement de matériels d’occasion aussi bien que neuf.
Envoyer en vacances de prospection à l’étranger les inactifs.
Créer des émissions télévisées sur le bonheur au travail.
Médiatiser des humbles héros de l’entreprise.
Instaurer des droits de douane sélectifs.
Inciter les vacances en France.
Interdire la cession de savoir faire.
Chaque jour de nouvelles solutions si vous êtes demandeurs…..demandez.
Un peu beaucoup de simplisme et de mécréance :
Dans les tables de la loi
Supprimer :
« Tu ne convoiteras point la maison de ton prochain ; tu ne convoiteras point la femme de ton prochain, ni son serviteur, ni sa servante, ni son bœuf, ni son âne, ni aucune chose qui appartienne à ton prochain. »
Et remplacer par :
« La richesse tu répartiras »
« La planète tu préserveras »
La femme de ton prochain?
Ce ne serait pas à la racine du droit de propriété cher à notre ADN??
L’Europe vole au secours de ses marchés financiers mais pas de sa jeunesse, dont les droits élémentaires en matière d’éducation, de travail et de logement sont de plus en plus bafoués. Alors, pour se défendre, elle applique ce qui est devenu la règle : prends ce que tu peux et file.
http://www.presseurop.eu/fr/content/article/852261-sauvez-les-jeunes-pas-les-banques
Globalement tout à fait d’accord, et les avalanches de bons sentiments genre « c’est les autres et pas moi, ils faut qu’ils arrêtent » sur ce blog sont une bonne illustration de ce billet.
S’il vous plait, arrêter de parler « d’intellectuels ». L’aveuglement de la technocratie à anticiper les difficultés depuis 40 ne vous suffit pas? Intelligence n’est pas sagesse.
Je souscris très largement à cette analyse. Vous allez me trouver dur mais notre époque plus que de philosophe, de penseurs, requiert d’urgence des individus qui agissent.
Et donc, des citoyens qui trouvent des convergences politiques au-delà des partis-pris comme l’avait fait, dans la douleur il est vrai, le CNR durant la seconde guerre mondiale.
Car n’oublions jamais que le programme mis en place en 1945 a été le fruit d’intenses tractations, conflits, négociations entre gaullistes, communistes, nationalistes royaliste, socialistes et centristes.
Serions-nous moins intelligent aujourd’hui ou l’individualisme a-t-il eu définitivement la peau de notre capacité à nous rassembler, nous entendre pour faire avancer un projet collectif?
Aujourd’hui, pour finir, je lis, j’entends et vois beaucoup de pensée critique que ce soit sur internet, dans la rue, dans des soirées. Mais je vois plus rarement, voir jamais dans certains quartiers, des citoyens faire du porte à porte pour défendre une alternative ou des types qui mouillent le maillot, comme Paul Jorion ou dans un autre domaine Albert Jacquard.
Bien à vous
Il est plus facile de créer à partir d’une « tabula rasa ».
L’éthique globale du CNR fût admirable…
Reste à évaluer le coût de la tabula rasa mondiale?
Le World Comity n’est pas né; de plus il est fermé de l’intérieur.
Il est très juste que les contextes sont très différents, quoique…
En 1941, il devait être difficile d’envisager autre chose que la continuité des victoires allemandes, non?
Et aujourd’hui, le capitalisme et son rejeton, le libéralisme, indépassable aussi?
Pour ce qui est du World Comity, cher ami, s’il n’est pas né on voit mal comment il peut-être fermé de l’intérieur.
Enfin quoi, c’est l’œuf qui fait la poule ou …
Bien à vous.
La lecture de cet article est déprimante. La pensée d’une personne qui a peut-être trop pensé ?
Votre analyse est sévère, bien trop sévère, Monsieur le Philosophe.
Par contre, la lecture des commentaires déposés sous « inventaire de demain » sur ce blog donne de l’espoir. Les semences sont là et elles germent et germeront nécessairement.
S’ il n’y a pas de solution, c’est qu’il n’y a pas de problème.
J’ai oublié d’ajouter une question qui me taraude:
Est-ce que je fais des commentaires pour me faire plaisir ou dans le but d’enrichir une pensée partagée?
Les 2 mon capitaine
Faites-le, on ne sait jamais, se faire plaisir en enrichissant son prochain voilà un grand changement de paradigme.
Bonjour,
Ce texte prend le parti d’acter une absence de d’idéologie « civile » en l’opposant à une idéologie religieuse qui en Europe ne s’impose pas (je ne veux pas m’avancer pour les USA que je ne connais pas), l’idéologie majeur qui est présente, le capitalisme, est présentée dans son impasse actuelle. Présenter l’idéologie sous sont seul aspect économique sans la lier au régime politique me semble un amalgame simplificateur, le capitalisme est autant présent en Europe et aux USA qu’en Russie (régime de plus en plus totalitaire) ou dans les pays dictatoriaux en Afrique ou en Asie où les multinationales exploitent les matières premières en pratiquant la corruption.
A ma connaissance, il y a pourtant trois autres idéologies qui existent mondialement :
1) La Chine qui expérimente une idéologie totalitaire (que je ne souhaite pas, je veux être clair sur ce point) en utilisant des « outils » de l’économie capitaliste tout en ayant une volonté dirigiste de cette économie avec une large intervention de l’état
2) Dans quelques pays d’Amérique Latine où un régime démocratique côtoie un capitalisme là aussi avec une large intervention de l’état dans l’économie, même si les capitalistes (relayés par les médias) crient au scandale à chaque intervention.
3) Dans les pays occidentaux, l’idéologie décroissante fait aussi son chemin en proposant aux gens une action quotidienne de terrain qui consiste pour une large part à tourner le dos au consumérisme, à contourner la marchandisation du temps et dans une moindre part à tourner le dos au capitalisme (en effet, le capital demeure sous la forme de la propriété privée des terres et des logements, le logement communautaire est expérimenté à plusieurs endroits mais reste marginal). Dans cette idéologie le concours de chacun au quotidien est appelé pour changer soi même sa vie, l’indignation se donne le moyen d’actions concrètes dans la vie quotidienne. Le moyen de tourner le dos au capitalisme s’exprime de manière diverse de manière « plus sociaux démocrate » (redistributive), de manière plus communiste ou encore via l’allocation universelle pour le revenu, ce virage par rapport au capitalisme tout en étant reconnu nécessaire ne se traduit pas par une voie déjà tracée, il y a encore beaucoup de tâtonnements. (*)
Je ne tiens pas ma liste pour exhaustive, je veux juste citer trois exemples qui montrent que l’absence d’idéologie n’est pas si présente que ce texte le présente.
(*) : Paul Jorion établie une liaison entre la décroissance / simplicité volontaire et le mouvement religieux des Quaker ce qui nous ramènerait à une opposition de l’idéologie capitaliste avec l’idéologie religieuse, la filiation est plutôt multiple comme le décrit ici (page 11 à 25) ce mémoire universitaire.
Les doux rêveurs seront surpris par la violence de la classe dominante lorsqu’elle placera ses mercenaires (armée, police) dans les rues, les entreprises et les hôpitaux. N’oublions pas le passé, et les millions d’êtres humains brimés par quelques-uns, l’univers concentrationnaire.
Si vous croyez que l’oligarchie ploutocraque ou l’ UMPS va lâcher le morceau, vous vous trompez. Ces gens là détruisent la planète, saccagent des vies pour … LE POUVOIR.
Quant à la démocratie, on a bien vu ce que cela donne, quand il s’agit de voter une fois tous les 5 ans, et pour élire un Président, pas marquer son avis sur une décision de société.
La démocratie, en France profonde, marquée par 30 ans de TF1 et de désinformation,c’est ce que vous entendez quand Sarko pêche des voix du côté du F Haine.
De gros beaufs racistes qui veulent rouler en 4×4 et gagner au loto, pensent que les éoliennes polluent le paysage et que l’Internet est un outil utilisé par les terroristes et les pédophiles…
Bon courage !
c’est dommage que vous donnez l’impression d’etre en dehors de ce conflit
FP pense que les terroristes et les pédophiles en sont encore au pigeon voyageur.
Les lecteurs des thèses du FN seraient possesseurs de 4×4, de bergers allemands et détesteraient les éoliennes, c’est réducteur.
merci de lire le programme du parti de gauche avant de dire conclure qu’il n’y a pas de perspectives d’avenirs, il y a toujours des solutions.
Les idées les plus simples sont souvent les meilleures et les plus simple à mettre en oeuvre. Pour s’imaginer ce que pourrait-être une société de libre échange construite autour de vertus simple mais efficace, je recommande la lecture du « Manifeste hédoniste » de Michel Onfray.
« Jouir, faire jouir, sans entraver l’autre » Tout est dit. Aujourd’hui, le problème est que l’orgasme d’une infime minorité met à genoux la majorité des habitants de la planète.
La citation originale est de Sébastien-Roch Nicolas de Chamfort « Jouis et fais jouir, sans faire de mal, ni à toi, ni à personne » –
Vous êtes sérieux Roger ? Car moi ça me fait déjà un peu quelque chose dans les cotes.
Et si ce genre de Monsieur qui parle souvent à la radio ne permettait guère mieux au monde de passer à autre chose de moins libéral, de moins jouissif, de moins médiatique dans les corps, de moins Onfray. Comment réellement savoir si mon propre propos quotidien dans une société, fait authentiquement le bien de l’autre ? Fait réellement moins de mal à l’homme ? Serait-ce parce que je serais plus autorisé à m’exprimer plus souvent à la radio ou sur les ondes ?
Non désolé Roger j’accroche vraiment pas envers ce Monsieur, ne plus vouloir faire jouir plus longtemps les premiers gens de radio ou de l’image. Car ces gens ne rechercheront avant tout que leur propre intérêt médiatique avant tout dans la vie.
Les gens d’un système quand vous les rencontrez dans la vie, dans une société, vous voyez bien d’ailleurs que vous ne faites pas du tout parti de leur beau monde, vous n’existez pas, vous ne servirez en fait que tout le temps de faire valoir médiatique, les faire jouir plus longtemps sur les ondes et ça prétend faire moins de mal à l’homme.
Michel Onfray est tout le contraire de homme d’un système. Il a rompu avec la pseudo-élite parisianno-parisianniste en s’exilant en Normandie, ce qui lui vaux d’ailleurs, de part ces élites auto-proclamés, le titre de philosophe du bocage.
Si Michel Onfray avait voulu être celui que vous décrivez il se serait vautré avec les BHL, Ferry et autre Finkielkraut dans les miasmes du marais de la capital.
Lisez son Manifeste Hédoniste, à la rubrique Economie, et revenez sur ce blog pour me dire ce qui vous choque dans ses propositions.
Bien à vous
« Quel individu, quel groupe proposera, au-delà de l’indignation et de la peur, une théorie et une pratique capable de porter un projet novateur ? »
Celui qui ne craindra pas de passer pour fou. Un exemple, au hasard : moi.
Pour solutionner le problème social, il faut et il suffit de criminaliser l’excès de richesse. Pour réaliser la chose, il faut et il suffit de voter pour un parti politique qui propose cette pénalisation.
Les riches donc peuvent dormir tranquille : ce qui ressemble le plus à un parti de gauche, en France, est le Front de Gauche. C’est dire dans quelle merde on est.
On avance bien.
Criminaliser l’excès de vitesse.Qui va étalonner le radar à richesse?
Interdire la richesse excessive au VietNam ou à WashingtonDC?
Interdire les paris sur les fluctuations de prix semble plus facile.
D’autre part il n’y a plus de partis politiques.
Hello Jerome !! As tu pensé à libeller les prix des services et des produits en minutes de bonnes actions réalisées?
Bonnes actions à comptabiliser sur un support infalsifiable et individuel.. Tu fais des bonnes actions, tu peux consommer, sinon tu ne consommes pas..
Quelqu’un a t’il d’autre SOLUTION à proposer.. Les constats c’est bien, les solutions, c’est mieux !!
Re-désolé, suivi de l’annonce de l’interdiction de vente à découvert d’hier soir :
– malgré l’annonce, la bourse de Paris qui avait ouvert en hausse a tourné au rouge au bout de 2 minutes, plombée par la chute des financières. De sorte que ce type de décision, sollicitée apparemment par les organismes concernés a peut-être pu stopper la spéculation par la vente à découvert … mais a contribué à diffuser la panique sur ces organismes.
– par ailleurs, je me demande si l’interdiction française concerne uniquement les ventes à découvert d’actions ou aussi de produits dérivés (positions explicitée par l’Espagne, par exemple) : « sur les titres de capital ou donnant accès au capital des établissements » ? Dans le premier cas, ce serait un coup d’épée dans l’eau …
– autre élément, qui permettrait d’expliquer la panique quant aux ‘rumeurs’ sur la Société Générale et qui a fait plonger son titre en bourse, donné par Bloomberg aujour’dhui :
« “The primary culprit for the share-price decline is funding concerns for European banks in general and French banks in particular,” RBS analysts including Stefan Stalmann said in a note to clients yesterday. “The mix of euro doubts and rating fears in recent days and weeks may have dented the confidence of funding counterparties, which has then fed back into equity markets.” »
« Societe Generale, Credit Agricole, Spain’s Bankia SA, Italy’s UniCredit SpA (UCG) and Intesa Sanpaolo SpA (ISP) as well as Germany’s Commerzbank AG (CBK) are among banks with the lowest net stable funding ratios and are most reliant on short-term sources of wholesale funding, RBS said. »
Soit, donc la combinaison de deux facteurs, pouvant expliquer la panique : les ratios en Tier One les plus faibles parmi les bancaires et la dépendance la plus grande envers des financements à court terme …
On est donc loin de ‘rumeurs’, propagées par un journal anglo-saxon mais bien par l’analyse d’une bancaire elle-même, RBS, diffusée auprès de ses clients hier.
Bloomberg donne aussi le point de vue de Jim Chanos :
“The vast majority of short-selling financial shares is by other financial institutions, hedging their counterparty risks, not speculators. The interbank lending market froze up completely in October to December 2008 — after the short-selling bans.”
Cette action d’interdiction de vente à découvert dans 4 pays fait suite à celles prises dans 2 autres pays déjà, aux prises avec la spéculation : la Grèce et la Corée du Sud.
La liste s’allonge donc.
Pour finir, la décision de la Consob, qui a été décalée par rapport aux trois autres parce qu’une réunion devait se tenir cette nuit avant l’ouverture des marchés ce matin :
http://www.consob.it/main/documenti/comunicatistampa/cs-2011.html#20110812
On comprend mieux pourquoi la décision a été ‘décalée’ :
« Tale divieto si applica a chiunque, persone fisiche o giuridiche e altri soggetti giuridici, sia italiani che esteri. » : « Cette interdiction s’applique à toute personne, personnes physiques ou morales et autres entités juridiques, qu’elles soient italiennes ou étrangères. »
Cette décision s’applique donc à TOUS les organismes financiers et quelque soit leurs nationalités, contrairement aux décisions des autres régulateurs belge, français et espagnol : c’est donc que c’est encore pire en Italie, pour l’étendre à tous les organismes …
En conclusion sur cette interdiction, les régulateurs ont pris cette décision mais avec des applications variables selon « l’état du pays » concerné (du pire au moins pire : Italie, Espagne, France, Belgique).
Cette décision n’est pas, du tout, basée sur de ‘fausses rumeurs’, mais bien sur une analyse d’une banque (RBS) à ses clients et que le Daily Miror a retransmis.
Sachant que l’excuse de ‘la rumeur’ ferait long feu, les régulateurs ont donc pris les devants et décidé l’interdiction des ventes à découvert.
Néanmoins, cet acte n’empêche en rien les cours de plonger ce matin, cette décision provoquant d’autres conséquences non prévues (doute, perte de confiance, panique, …).
En conclusion, ça craint, si l’analyse de RBS s’avère justifiée : les banques françaises (notamment la SG) ont les capitaux propres les plus faibles du monde bancaire et sont les plus exposées au financement à court terme.
A part ça, les banques françaises, c’est du solide …
Restrictions, pas interdiction. C’est une énorme nuance, alors qu’il faudrait, bien entendu, interdire, définitivement cette pratique.