Billet invité
Un train peut en cacher un autre, sauf au dernier moment : le discours sur la nécessité de réduire la dépense publique ne masque plus l’état réel du système financier. Une multitude de raisons partielles peut être trouvée pour expliquer la dégringolade en bourse des banques de tous les pays occidentaux, mais elles s’effacent devant une simple et unique constatation : la stratégie suivie jusqu’à maintenant est en faillite, les banques potentiellement aussi d’ailleurs.
Il s’agissait de donner du temps aux établissements financiers pour se refaire, en espérant qu’ils contribueraient ensuite à la relance économique. Quitte à leur laisser la bride sur le cou et à fermer les yeux sur leurs bilans, puis à parallèlement s’engager dans une véritable opération de diversion à propos de la dette publique, empruntant le discours de la rigueur pour les uns tout en en exonérant les autres. Précipitant, au bout du compte, l’économie vers une récession généralisée à tout le monde occidental, qui se précise, détruisant par la même toute perspective réaliste de réduire les déficits comme prévu.
Le plan A a vécu. Empiler les plans de rigueur est une aventure dont on voit en Grande-Bretagne ce qu’elle peut susciter. Ce qui ne signifie pas qu’elle ne doit pas être tentée, faute d’alternative.
Si l’on s’approche du champ de bataille, le tableau se précise. Que ce soit aux États-Unis ou en Europe, les États viennent de se révéler incapables de prendre les mesures décisives, faisant des magistraux faux-pas.
À Washington, Barack Obama a reçu en soirée à la Maison Blanche Ben Bernanke, le président de la Fed, auquel se sont joints Tim Geithner, secrétaire au Trésor, Bill Daley, secrétaire général de la Maison Blanche et Gene Sperling, directeur du Conseil économique national. Un geste pour la galerie, tel que les Français viennent aussi d’y procéder. Aux discours creux succède la figuration muette.
Plus important, les six élus républicains nommés pour participer à la commission bipartisane chargée d’étudier les nouvelles mesures de réduction du déficit ont tous signé la promesse de voter contre tout projet de loi qui viserait à augmenter les impôts. C’est une nomination sous forme de faire-part pour Barack Obama et l’intention d’une nouvelle aventure.
Une même impasse est constatée en Europe. L’intervention forcée et contrainte de la BCE a été saluée comme un geste qui sauvait l’Europe, alors que l’essentiel est ailleurs. Le dispositif monté à grande peine par les Européens pour financer le roulement de la dette des pays entrant dans la zone des tempêtes se révèle incapable – en raison du montage financier sur lequel il repose – de répondre à l’urgence, si l’Italie ou l’Espagne y entraient à leur tour. Tout au plus Chypre pourrait être sauvé.
Pis, toute nouvelle solution consistant à mutualiser à l’étage supérieure la dette, quand bien même les Allemands accepteraient de souscrire aux euro-obligations, n’ayant pas le choix, est désormais devenue peu crédible, pour avoir trop tardé : le morceau est devenu trop gros à avaler. L’édifice de la dette publique financée sur fonds privés est parvenu au bout de sa logique en mettant en évidence que les clients ne sont plus solvables. Quand ce n’est pas le crédit hypothécaire qui trébuche, c’est le financement des États…
Les marchés ont tiré la conséquence logique de ces deux impasses parallèles. Si les États ne sont pas en mesure de gérer comme convenu leur dette, ce sont les banques qui sont désormais à nouveau en première ligne et vont être sous le feu de la mitraille.
Déjà morts et enterrés, les stress tests européens avaient soigneusement écarté de leur analyse la dette souveraine. Les banques ont depuis plastronné, prétendant amortir le choc du nouveau sauvetage grec par des comptes tout aussi biaisés et trompeurs qu’avant. Ne prenant en compte qu’une décote de 21 % de la dette grecque, éludant les pertes sur les produits dérivés – probablement incalculables d’ailleurs – et n’incluant pas dans leur provisions la dépréciation inéluctable de la dette grecque privée. Les comptes des banques sont toujours aussi truqués, point à la ligne.
Dans un premier temps, il a été reconnu que le désendettement allait être un long processus, avec l’intention de justifier ainsi le temps qui était accordé aux banques. Le calendrier étalé d’application de la réglementation de Bâle III en était une des illustrations. A contrario, il a été ensuite affirmé que le désendettement des États devait être accompli en un temps record, mais le rééchelonnement en cours de la dette grecque démontre que c’est illusoire.
La patate est toujours aussi brûlante et les banques viennent de se la faire une nouvelle fois refiler, avec le résultat que l’on a vu. Les marges de manœuvre des dirigeants politiques se rétrécissent, qu’ils soient au pouvoir ou dans l’opposition, structurellement incapables de définir un plan B (pour emprunter à leur vocabulaire).
172 réponses à “L’actualité de la crise : LES MARCHÉS NE S’EN LAISSENT PAS COMPTER, par François Leclerc”
Il y a un avantage à cette situation. Mes amis et mes collègues commencent à s’intéresser à l’économie et à la macroéconomie. Ici en Suisse, les medias font la une presque chaque jour sur ce sujet. Un vieux diction disait : Quand on commence de parler de quelque chose sous le casque de la coiffeuse, c’est que cette chose existe! Merci à Vous pour toutes ces infos et analyses.
Bonjour,
je souhaite rappeler que la crise actuelle est avant tout celle de la solvabilité. Aujourd’hui encore, le ventre des banques est sans doute toujours gorgé d’actifs toxiques dont on ne pourra se débarrasser qu’au bout d’une vingtaine d’années. Comme vous le soulignez, « les comptes des banques sont toujours aussi truqués ». Ainsi, je pense qu’avec la chute vertigineuses des bourses et la dépréciation des actifs qui s’ensuit, on risque de voir un grand établissement bancaire en faillite (avant même de voir un état en cessation de paiement).
Les banques françaises inquiètent en Asie
avec Reuters Publié le 11/08/2011 à 12:14
Une banque en Asie a coupé ses lignes de crédit aux grandes banques françaises et cinq autres banques asiatiques sont en train de revoir leurs crédits, ont indiqué jeudi à Reuters six sources bancaires.
La hausse soudaine du sentiment de risque, associée à la chute brutale des cours des banques françaises mercredi, ont incité certaines banques en Asie à réexaminer leurs risques de contrepartie et à regarder si elles devaient réduire leur exposition aux établissements bancaires européens, ont expliqué ces sources, de six banques asiatiques.
Le responsable de la gestion des risques au sein d’une banque basée à Singapour a expliqué avoir coupé ses lignes de crédit aux banques françaises en raison des risques de contrepartie qu’elles présentent. « Nous avons coupé. Les limites ont été retirées du système. Il faut obtenir des autorisations pour chaque cas (de crédit, NDLR) », a-t-il expliqué, refusant d’être nommé en raison de la sensibilité du sujet.
Il n’a pas non souhaité donner le nom des banques visées par cette décision.
« Il est évident que nous réexaminons (les crédit, NDLR) », a souligné le responsable des risques d’une autre banque à Singapour. « Tout est en rapport avec notre position sur le risque crédit des banques françaises », a expliqué un autre banquier au sein d’une banque japonaise.
Interrogées sur ce changement de perception des banques asiatiques vis-à-vis des banques françaises, une porte-parole de BNP Paribas a répondu: « Nous ne commentons jamais les rumeurs de marché. » Le Crédit agricole, qui publie ses résultats du deuxième trimestre fin août, n’a pas non plus souhaité faire de commentaire, tandis qu’aucun commentaire n’était disponible dans l’immédiat auprès de la Société générale.
.
« Plus important, les six élus républicains nommés pour participer à la commission bipartisane chargée d’étudier les nouvelles mesures de réduction du déficit ont tous signé la promesse de voter contre tout projet de loi qui viserait à augmenter les impôts. »
Les « élus » US illustrent, version caricature, le comportement de nos 577 et, pas plus pour les nôtres que pour ces personnages hauts en couleur, on ne doute plus de ce qu’ils peuvent bien représenter.
Cinglés ? Fascistes ? Les mots manquent pour définir ce mélange d’autoritarisme une fois encore manifesté par cette décision de fermer le jeu avant d’avoir commencé – après tout, ces gens-là ne consultent jamais leur population, comme chez nous, mais ils s’arrangent pour leur proposer, en plus, des votes mélangés entre l’élection locale et le maintien de la chasse à l’ours ou autre distraction totalement oblique par rapport à l’essentiel -, de duplicité absolue, d’addiction évidente à l’argent et de refus total d’écouter, même lorsque tout s’écroule, autre chose que leur abyssale fatuité – de ce point de vue-la, le dernier prix Nobel de la Paix n’a besoin d’aucune leçon, sauf peut-être quelques remarques énervées de son caniche nouveau, notre éminent Premium Primus inter Frances -.
Mais la presse continue à traiter avec sérieux et componction les gesticulations des acteurs aussi lamentables que nuisibles de cette production Chaplinesque, mauvais remake du Dictateur, avec 535 membres + 1 chef d’orchestre candidatant pour la place, aux USA, pour 577 en France, toujours avec un chef d’orchestre, mais deux talonnettes.
Après ça, les crottes imprimées dans le Sun pour appeler à traquer le « sauvage », la bête brute prête à foncer sur la petite culotte de Cameron paraissent au moins franches du collier.
Pour infos, à ceux qui ne l’auraient pas capté : carte superposées des quartiers misérables de Londres et des foyers d’émeute.
http://www.flickr.com/photos/jamescridland/6028703970/
11/08/2011 – Et si la crise financière ne servait qu’à faire disparaitre les derniers services publics et à mater les salariés ?
Je ne suis pas le moins du monde un spécialiste des questions économiques et financières et je ne suis pas non plus un adepte de la théorie du « complot permanent » auquel les citoyens seraient confrontés…
Mais, au bout de ces onze jours de crise financière (si nous sommes au bout…) il m’est venu un soupçon que d’aucuns jugeront naïf : et si cette crise n’avait que deux fonctions, deux objectifs majeurs :
– Inciter les pays qui en possèdent encore, à se débarrasser définitivement de leurs derniers « services publics », à les vendre, qu’il s’agisse de réseau de transports, de distribution d’énergie, d’acheminement du courrier, de la santé, de la protection sociale, etc. Une vente qui les rendrait miraculeusement rentables au dépend du « service » rendu. La privatisation et la réduction des déficits font partie des conditions (au fait exigées par qui, exactement) pour « aider » des pays ou garantir leurs dettes. Dans les conditions imposées, je n’ai pas entendu parler, probablement que je ne suis pas assez attentif, d’augmentation des recettes auprès des entreprises et des banques imposée par la banque européenne, le FMI ou la Banque Fédérale américaine.
– Inciter les salariés à accepter de plus en plus de « souplesse » et de plus en plus de « flexibilité » pour reprendre ce mot étrange qui caractérise en fait un nouveau droit de licenciement plus expéditif. Et de moins en moins de protection sociale et d’indemnités de chômage.
Ensuite, sauf catastrophe pour des gens, des banques et des institutions qui pourraient se brûler en jouant avec le feu, tout redeviendra « normal », sauf pour les salariés et les retraités.
Aux économistes de dire si je fantasme ou si je pose deux bonnes questions.
Politis – Claude-Marie Vadrot
La porte est ouverte
Détruire les services publics (la liste et longue… sécu en prem’s quand même)
Supprimer le SMIC
Tous privé
de tout
droit
Sauf celui de se faire exploiter et de fermer sa G
Tant que les français ne se seront pas mis en tête de les détruire à EUX, ceux-là, les vrais sauvages pourront continuer à appliquer la Stratégie du Choc.
Personnellement, je trouve la théorie du complot alléchante, mais, comme vous, je lutte pour la maintenir à distance.
Cependant, un constat s’impose, matérialisé par les ordres donnés par la BCE en terme de programme de gouvernement imposé à l’Italie : à l’occasion de cette crise, le rapport de force entre états – démocraties – et des institutions – technocraties au service de lobbies ou autres mal définis, pas clairs malgré le fait que eux imposent aux autres de la « bonne gouvernance » – comme la BCE ou le FMI s’est complètement déséquilibré.
En pratique, nous nous trouvons devant une situation où des démocraties sont sommées d’appliquer des programmes d’austérité qui sont des politiques complètes – d’où invasion du domaine normalement réservé aux élus de la nation qui, eux, sont soumis à la sanction de l’électeur – et en plus, des politiques pas neutres du tout. Des politiques de droite néo-libérales qui, comme par hasard, comportent toujours leur cortège de mesures qui détruisent les conquêtes sociales : recul de l’âge de la retraite, réforme du droit du travail qui vise toujours à « faciliter le licenciement », et tout ça alors que des politiques alternatives existent. Il n’y a donc aucune excuse pour ne pas proposer autre chose que ces recettes qui ne marchent pas (sinon, ça se saurait, et on verrait bien plus de peuples heureux).
Et puis, il y a les gouvernements. Ils ne résistent pas, ces gouvernements, ils s’aplatissent, ils font la crêpe et obéissent obséquieusement, au mépris des peuples qu’ils sont censés représenter. En soi-même, cet élément est un danger terrible pour l’avenir des démocraties que personne ne semble mesurer vraiment. Pourtant, la récupération par des obscurantistes d’extrême-droite nous tend les bras. Mais bon, je m’éloigne de mon idée de base : les gouvernements cèdent. Pourquoi ? Ils ont pourtant l’arme nucléaire en mains, ces dirigeants : il leur suffit de ne pas se détourner de leur route, et de dire merde très gentiment et poliment à la BCE, au FMI, et autres commissions européennes ou chancelières allemandes : c’est vrai, quoi, on le sait, on le lit à longueur d’article : l’Italie/Espagne/etc. NE PEUT PAS TOMBER SANS ENTRAINER TOUT LE SYSTEME AVEC ELLE !
Or, la chose que « lémarchés », cette entité mi-amibe, mi-démon des abysses, redoute le plus au monde, c’est la fin de ce système, son écroulement final. Enfin, ils ne sont pas seuls dans la terreur de ce cauchemar, les mêmes institutions, repaires de technocrates et de chancelières allemandes et premiers ministres britanniques conservateurs eux aussi la partagent.
Conclusion : il faut les envoyer à la gare. Ils n’auront de toute façon aucun autre choix que de sauver le système, parce que c’est ce qui justifie leur existence et les fait vivre. C’est ce qui leur donne leur position et leurs privilèges.
Ce raisonnement est d’une simplicité enfantine, et il m’étonnerait beaucoup que les gouvernements européens soient incapables de l’avoir fait – enfin, pour Berlusconi, bon – donc, de deux choses l’une :
– ce sont des lâches incapables d’assumer le mandat que le peuple leur a donné
– ils ont été pris/achetés/assimilés par le système et sont à sa botte.
Que ce soit l’un ou l’autre, ce n’est guère engageant, car je ne vois pas beaucoup de personnalités politiques prêtes à affronter les technocrates de tout poil, et à ne pas céder.
Une question intéressante, c’est de savoir comment on en est arrivés là, comment les gouvernements ont-ils, historiquement parlant, laissé leur pouvoir leur filer entre les doigts pour être repris par ces technocrates dont ils ont permis, aidé voire financé l’avènement. Et aussi, quelle est notre responsabilité à nous, en tant que citoyens, électeurs, censés s’intéresser à la res publica…
PS : une bête réflexion de dernière minute, coq à l’âne, quoique : les petits jeux boursiers des derniers jours viennent de provoquer une perte comptable (pas réelle, virtuelle) de plus de 5 milliards d’euros pour l’état belge, actionnaire de BNP Paribas Fortis parce que ayant dépensé les deniers du contribuable pour sauver la banque en 2008. Leterme, premier ministre en affaires courantes, bat le rappel pour que la rentrée parlementaire soit précipitée début septembre, pour voter les mesures pour le fonds d’aide européen – et pour faire le budget 2012, afin de rassurer « lémarchés » (avec Didjé le magnifique qui nous explique tout ça tous azimuts). On parie que dans le budget, il va falloir faire payer par les citoyens – oh, indirectement, bien sûr, via des économies sur les dépenses, des investissements qu’on ne réalisera pas, une baisse de la norme de croissance des soins de santé, etc. – cette perte comptable avec laquelle ils n’ont strictement rien à voir ? Mmmh ?
Le grand complot est un leurre, mais une certaine « convergence d’intérêt » est une évidence si l’on regarde l’humanité sous un angle cynique, mais tellement humain (Et au plus nous observons, au plus le phénomène s’accentue, au moins ils se cachent !) :
Pour devenir riche, il ne faut pas « créer de la richesse », mais la « détourner ». C’est beaucoup plus facile…
Et là, il y a la cible est toute désignée : le plus riche c’est l’état, le plus facile à piller c’est l’état !
Parce que « ce qui est à tout le monde en fait n’est à personne » dans la conscience populaire ! Qui s’insurge quand on vole l’Etat ? Pas grand monde !
Le grand carouselle de la finance, n’est qu’une des facettes d’un grand hold up « vieux comme l’état démocratique »…
Dans les régimes politiques antérieurs, voler l’Etat c’est voler celui qui détient le pouvoir et il en se laisse pas dépossèder facilement. C’est dangereux, ça peut déboucher sur des guerres ou des arrestations « arbitraires », le fait du Prince…
Dans une Démocratie, le pouvoir n’est pas acquis et ne vaut pas titre de propriété, voler l’Etat n’est donc pas voler celui qui exerce le pouvoir et il est facile de cacher « ces petites choses » au peuple…
Ce point se renforce d’autant plus que n’étant que de passage au pouvoir, la tentation est grande d’en profiter soi-même… C’est le principe même de la corruption !
BAV
PS : Je n’écris ni ne pense que la corruption soit « inéluctable », mais qu’il est difficile d’y échapper, même si seule une toute petite minorité « triche »
L’offensive des financiers anglo-saxons est en marche. Les banques françaises une à une vont tomber. D’abord la Société Générale, puis la BNP, puis le Crédit Agricole dont les bilans en plus contiennent massivement des obligations d’Etat grecques. Il n’y pas plus de plan A que B ou C. Toutes les annonces triomphantes claironnées après tous les sommets bling blings sont restées lettre morte. Elles n’étaient d’ailleurs pas de nature à régler quoique que ce soit. Notre gnome avait même déclaré qu’il allait réformer le Capitalisme. On a vu. Le nouveau Bretton Woods n’aura pas lieu, désolé pour Paul qui semblait tant y tenir. Pour en sortir, va pas falloir mollir ou être tenaillé par les scrupules. a) Sortir rapidement de l’Euro, b) Rétablir immédiatement le contrôle des changes, c) Nationaliser la totalité du secteur bancaire et financier en créant un service bancaire national séparant l’activité de collecte de celle des placements, d) Rétablir les prérogatives de la Banque de France et mettre fin aux dispositifs Giscard obligeant l’Etat à emprunter auprès du secteur privé…. En attendant Armageddon se poursuit, l’incapable Trichet rachète mais plus pour longtemps les obligations des divers Etats européens dans la mouise…. A 13 heures 30, on est à – 1.60%…. La descente se poursuit, c’est bien d’un naufrage dont il faut parler…..
@ steinmann christian :
-vos options s’inscrivent sur du très court terme, s’attaquer à certains aspects. Elles ne sont pas des rémèdes , présentent lerus propres inconvénients mais présentent l’avantage commun et cumulatif de mettre un « STOP » temporaire, sans pour autant souffler, à cette mascarade!
– l’option » Re- bretton woods » proposée, entre autre par P. JORION, s’inscrit dans le moyen terme ! Et non pas en S31/2011 et ce jusqu’à S52/2013. … me semble t’il …. Trop d’échéances à venir … et sauvegarder ( pour certains) …à tout prix !!!
Alors que la Grèce ne cesse de se débattre pour échapper à la faillite totale provoquée par l’énormité de sa dette, alors que les citoyens européens ont déjà payé cher la crise financière en sauvant les banques en 2008 et pourraient à nouveau devoir payer pour faire sortir l’Union de la crise de la dette européenne actuelle, Wolfgang Hetzer, conseiller anticorruption à l’Office européen de lutte antifraude (Olaf), a accordé une entrevue au quotidien allemand Die Welt et dans laquelle il évoque une mafia financière qui a corrompu le monde politique.
La cupidité des financiers associée à la corruption des politiques a, selon lui, mené aux crises et menaces actuelles. Il n’est pas le seul à le penser. « Lorsque le Premier ministre grec Giorgos Papandreou était en Allemagne, il a déclaré que son pays est dans cette difficile situation parce que la corruption est largement répandue en Grèce », a-t-il déclaré.
« Les politiciens laissent le travail législatif aux mains des institutions financières elles-mêmes »
La crise a éclaté parce que les financiers ont agi avec cupidité, produisant des dérivés financiers hautement spéculatifs et dangereux. Mais rien ne serait arrivé si les politiques avaient pris des mesures. Il n’y a eu aucune surveillance. Le monde politique n’a pas limité le périmètre d’action des financiers. Il a laissé faire. « La politique a permis aux entreprises financières de ne pas inscrire toutes leurs opérations dans le bilan, et de les cacher. Elle a admis que les banques ne disposent pas de suffisamment de fonds propres en face des risques qu’elles avaient pris. Il n’y a pas eu de limite quant aux opérations sur compte propre des institutions financières avec leurs produits financiers alors que cela aurait été nécessaire. Les politiciens ont admis que les risques de crédit soient transférés jusqu’à 100 pour cent » explique au cours de l’interview Wolfgang Hetzer.
Aucune loi n’est venue brider les institutions financières. Et lorsque des lois ont été ou sont mises en place, ce sont les financiers eux-mêmes qui s’en chargent. « Les politiciens laissent le travail législatif aux mains des institutions financières elles-mêmes » observe le spécialiste anticorruption. L’expertise dans les administrations des Etats est de plus en plus absente, « la politique délègue son cœur de métier principal, à savoir l’expertise dans l’élaboration de la législation » ajoute M. Hetzer.
« La politique s’est laissée balader sur la scène mondiale par l’industrie financière »
On aurait donc un monde politique faible et sous contrôle : « La politique s’est laissée balader sur la scène mondiale par l’industrie financière comme si on la tirait par un anneau dans le nez. L’industrie financière a placé ses intérêts par paquets de milliards dans la politique. C’est bien à cette conclusion qu’est parvenue la Commission du Congrès américain quand elle a tenté d’établir les circonstances qui ont mené à la crise financière » estime le conseiller de l’Olaf.
La menace majeure de cette mafia: son influence
Et en face, une véritable mafia financière particulièrement puissante et dangereuse: « Le monde financier suit la logique de la mafia, qui est de suivre le maximum de profit avec le minimum de risques (…) L’idée que la mafia vraiment dangereuse est celle caractérisée par la violence, est naïve. Leur menace majeure est leur influence, leur pouvoir par les liens qu’ils construisent, la façon qu’ils ont ainsi de corrompre lois économiques à leur propre avantage, de les faire dysfonctionner ou ne pas entrer en vigueur [quand ça les gênerait]. Telle est la logique de la mafia » estime Hetzer.
« L’électeur fait ses adieux à la politique »
Et au milieu, le citoyen, lui, paie la note et n’y croit plus. « Parce que nul ne s’oppose à ces personnes. Parce que la politique volontairement se livre à leur emprise, l’électeur, de son côté, fait ses adieux à la politique. Nous nous retirons dans la sphère privée, nous nous résignons et nous lamentons que ‘ceux d’en haut’ de toute façon, font ce qu’ils veulent. C’est une attitude qui a toujours fréquemment conduit à des catastrophes auparavant » justifie le conseiller de l’Olaf.
Au bout de la crise de la dette, il y aura une facture. Et les citoyens devront payer. Ils devront payer pour les banques. « Les banques allemandes et françaises ne craignent rien de plus que la faillite nationale des Grecs, parce qu’ils seraient obligés de mettre une croix sur de grosses créances et d’encaisser de lourdes pertes. Ainsi, les recettes fiscales qui sont encore bonnes en Allemagne seront utilisées pour renflouer ceux-là même qui sont responsables de la situation dans laquelle ils nous ont coincés » expose Hetzer.
« Nous allons donc sauver les banques encore une fois ? », demande, en guise de conclusion de l’interview, le journaliste de Die Welt.
« Tout à fait », répond Wolfgang Hetzer. « Tout l’argent dont nous avons besoin pour des besoins sociaux urgents, est maintenant utilisé pour payer les intérêts dus aux banques. Mais de cela on ne parle évidemment pas avec la clarté qui conviendrait », conclut l’expert dans l’interview.
RtlInfo.be
Une assez bonne analyse dans Médiapart, (titre: « l’impromptu de l’Elysée « ).
Conclusion de cet article ( je cite):
«
Ils ne capitulent pas, ils sont potes, ils jouent au bachich…
« ils sont potes »,dites vous eza … non , je crois plutôt que les politiques sont les larbins, les porteurs de valises, des grands financiers !
oui je suis d’accord avec vous et cette capitulation va laisser
sur le champ de bataille de nombreuses victimes sacrifiées
au nom de l’oligarchie
« Les banques solides » (Noyer)
AFP Publié le 11/08/2011 à 13:22
La solidité des banques françaises n’est pas affectée par les évolutions récentes sur les marchés, déclare jeudi le gouverneur de la Banque de France Christian Noyer, alors que les valeurs bancaires françaises sont attaquées à la Bourse de Paris.
Christian Noyer évoque dans un communiqué les « rumeurs infondées qui touchent les banques françaises » et souligne que « les résultats publiés par les banques françaises pour le premier semestre 2011 ont confirmé leur solidité dans un environnement économique difficile grâce à une gestion rigoureuse de leurs risques et un modèle de banque universelle qui repose sur des activités diversifiées ».
« Les niveaux de capital, appréciés par les fonds propres les plus durs, sont adéquats et les programmes de refinancement à moyen et long terme sont réalisés dans des conditions tout à fait satisfaisantes », ajoute-t-il.
« Les banques françaises ont réussi les stress tests récemment menés par l’Autorité bancaire européenne, dont les résultats sont conformes à ceux que l’ACP réalise régulièrement », poursuit Christian Noyer. « Christian Noyer souligne, enfin, que les évolutions récentes des marchés boursiers n’affectent pas la solidité financière des banques françaises et la capacité de résistance dont elles ont fait preuve depuis le début de la crise. »
No comment, ou, comme on dit à Marseille, « ils n »ont pas de figure »
J’ai toujours du mal à comprendre pourquoi le modèle de banque universel est tellement encensé en France alors qu’il avait été abandonné après la crise des années 30 aux USA accusé d’avoir fourni des munitions aux banques pour spéculer et mis en danger l’épargne populaire.
Accusé d’être facteur de désordre d’un côté et sensé être facteur de sécurité de l’autre. Pourquoi cette différence ? N’y en a-t-il pas un des deux qui ment dans cette histoire-là (et j’ai mon idée là-dessus) ?
La musique que fait ce communiqué ressemble à s’y méprendre aux communiqués des PC des Pays de l’Est juste avant que le Mur ne tombe. Le communiqué serait signé Eric Honnecker qu’on n’y verrait que du feu.Ca sonne faux.
Après le gouvernement français ce sont les Italiens qui font dans la surenchère pour serrer encore une fois la ceinture à leurs concitoyens. Mais cela n’empêche pas les bourses de tomber en chute libre!
Plus aucun gouvernement ne maîtrise la situation, c’est le chaos…
http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?num=f53d5a055588bd515f2a4d9b10ca5a1a
C’est en train de partir en « live »…
Accepting default is Europe’s only option.
http://politico.ie/social-issues/7825-accepting-default-is-europes-only-option.html
balbutiements d’une ignorante qui commence à peine à mettre des mots sur son désarroi
« empiler les plans de rigueur est une aventure dont on voit en Grande Bretagne ce qu’elle peut susciter; Ce qui ne signifie pas qu’elle ne doit pas être tentée, faute d’alternative »
donc TINA provisoire, mais pourquoi ? alors que la suite de l’article montre, si je comprends bien, les contradictions qui s’affichent : long processus de désendettement, et affirmation que celui-ci devait être accompli en un temps record.
Les mouvements désordonnés du secteur financier, le rétrécissement des marges de manoeuvre du politique, ça mène à quoi, (hors enfin une prise de conscience des dirigeants qui me paraît bien longue, à s’adapter de gré ou de force à la situation réelle).
Cela peut mener à une dégradation sociale et politique, manipulée par des politiques qui y voient une planche de salut. Voir les déclarations de David Cameron devant le Parlement britannique cet après-midi.
Bonjour Jacqueline!
Je ne comprends décidément pas les propos de F Leclerc aujourd’hui. Comme si la dé dégradation sociale n’était pas engagée depuis 3 décennies. Bien sur qu’elle existe l’alternative il faut simplement l’aider à voir le jour !
Mais qui écoute encore ces gens?
Je veux dire qui de sensé? Plus que jamais plus personne n’ a envie ni de les entendre, ni de les croire.
Je dis ça, mais je sais que ceux qui sont réellement informés restent minoritaires. N’ empêche ..
Comme de très nombreux visiteurs de ce site, je lis vos billets avec… voracité !
J’ai une requête à vous adresser, qui fait appel à votre précieux don pédagogique. Auriez-vous la possibilité (et l’envie) de détailler l’enchainement des mécanismes tournant autour du coeur ( 🙂 !…. ) des banques. Le rapport réel entre les différents ratios Tiers Core (?), le cours des actions des banques, les dépôts auprès de la BCE. Ma démarche est vraiment très ingénue, mais j’ai du mal à trouver des infos précises et bien structurées, même en limitant ma recherche à la situation européenne. Je ne comprends plus grand chose à la situation réelle : quels types de « papiers » sont déposés par les banques auprès de la BCE ? Des obligations ? Des actions ? Autre chose ? Ces dépôts, aujourd’hui, leur donnent droit à quoi, côté création monétaire ? Comment l’évolution des cours boursiers des valeurs bancaires influe-t-elle sur leur solidité ? Qu’est-ce que Bâle III apportera comme changements dans la structuration de ce mécanisme ?
Si vous en avez le temps, et surtout l’envie, je vous en remercie infiniment d’avance. Et j’imagine que beaucoup de visiteurs de ce site se joindront à moi pour des remerciements tout aussi vifs.
Vous vous posez de bonnes questions, ce qui signifie que vous êtes sur la voie des réponses !
Mais il m’est impossible, faute de temps, d’y répondre comme je voudrais. Au fil de mes interventions, j’essaye d’être le moins elliptique possible et de mettre en évidence ces mécanismes financiers qui ne sont pas si mystérieux qu’il y paraît au premier abord, mais tout simplement pas familiers.
Pas con, ça serais bien sur le blog un p’tit schéma explicatif indiquant les différents acteurs, leurs liens/ce qu’ils s’échangent etc 🙂
A cette heure, ce ne sont plus seulement les financières qui décrochent, mais c’est une grande majorité de valeurs.
Nous sommes donc revenus près de trois ans en arrière, avec des perspectives moins bonnes qu’à cette époque.
UK militarisation de la société:
http://fr.news.yahoo.com/cameron-nexclut-recours-%C3%A0-larm%C3%A9e-113500275.html;_ylt=AvlnMof5i2M1lYpiBYHbOXEEfsl_;_ylu=X3oDMTM1dTFnZXUwBHBrZwMwYTUwMjU5OC1lZGYwLTM3YWEtOGZjNS1mNzJmYTkwZmQzMWUEcG9zAzEEc2VjA2p1bWJvdHJvbgR2ZXIDZjQ3NWM1MjAtYzQwZS0xMWUwLWIzN2UtNmY2YjY4Njc5MDBm;_ylg=X3oDMTFwcWsyZGZtBGludGwDZnIEbGFuZwNmci1mcgRwc3RhaWQDBHBzdGNhdANtb25kZQRwdANzZWN0aW9ucwR0ZXN0Aw–;_ylv=3
Pour les nombreux fans qu’il a sur ce blog, l’interview de Jean-Luc Mélenchon ce matin sur france 2 :
http://info.francetelevisions.fr/video-info/index-fr.php?id-video=rhozet_4v_20110811_53_11082011081710_F2
Spéciale dédicace à Diogène-Vigneron 🙂
Ils m’inquiètent ces « bas du front », de gauche ou national, pile et face d’une même pièce? A mon goût Ils sentent un peu trop la naphtaline le renfermé la poussière, la pose déjà-vue, le peplum le ready-made. Pour tout dire: le kitsch!
Bravo pour l’analyse brillante et la qualité des arguments… On est impressionnés ! 🙂
Ce qui m’inquiète de mon coté, c’est que le monde soit aux mains de dégénérés shootés au néolibéralisme et aux profits sans limite, sans aucune possibilité de remise en question.
Qu’un homme politique représentant un pari de gauche fasse des propositions de gauche … ça par contre, ça ne m’inquiète pas, au contraire, c’est une bonne chose pour le débat politique.
On peut être d’accord ou pas (je ne le suis pas), mais la disqualification sans argumentation ça ne vaut même pas l’électricité consommée pour écrire votre commentaire.
yep z’avez raison mais quelle alternative proposez vous ? j’ai beau chercher je vois pas , donc je prends la moins mauvaise ( je ne demande qu’a être contredit) CDT
J’ai cessé depuis longtemps d’écouter les discours des politiciens professionnels. Mais la forme m’intéresse, elle est toujours révélatrice. Or je trouve que le mot « front » a une connotation vraiment militaire, ça me rebute, d’autant que ça colle bien avec le manque total d’humour du personnage.
Voilà, j’essaye simplement d’analyser ce qui spontanément « m’inquiète » chez ce Mélenchon, qui d’ailleurs ne manque pas de supporters zélés parmi les commentateurs.
De quel Front parlez-vous ? …
Ah, le bon temps où les gueux trimaient 14 heures par jour, et surtout ne prenaient jamais de congés ! faisaient pas de vieux os, au moins !
Et ne polluaient pas les plages, avec leurs grossiers appétits, leurs velos, leurs shorts, leurs « marcels » et leur absence de culture patricienne !
@M: Il parle du Front de Gauche.
Vieux discours d’impuissance mitterrandienne…
On a déjà donné…
Il appelle Sarko à « résister ».
La raison serait aux « agences de notations »
Il faudrait « rassurer les entreprises »…
L’emprunt direct auprès de la BCE résorberait la crise…
Ce qui est navrant c’est que, s’il y avait en France un homme ou une femme digne de gouverner la France, il ou elle se serait déjà montré. Non pas avec des critiques ou des envolées lyriques, mais avec un plan d’action complet expliqué assez simplement pour n’avoir besoin ni de promesses, ni de menaces.
S’il y en a un qui hésite encore, c’est maintenant le moment idéal d’avoir le courage de sortir de l’ombre.
OK JI VEU BIEN MISSIEUR.
Il y a de quoi être attérré en effet:
http://fr.news.yahoo.com/dynamique-perverse-entre-etats-march%C3%A9s-114903039.html
Heho !
Y a quelqu’un ?
Patience, on cherche. On vous prévient dès qu’on a quelqu’un. Sur ce, couvrez-vous !
On dirait qu’on achève les banques avant d’attaquer l’état.
C’est quoi exactement ceci :
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=CFRTR1U5:IND
et ça ????
SINGAPORE, Aug 11 (Reuters)
Auj. à 14:03
SINGAPORE, Aug 11 (Reuters) – One bank in Asia has cut credit lines to major French lenders while five other banks in Asia are reviewing trades and counterparty risk as worries about the exposure of French banks to peripheral euro zone debt mounts, banking sources told Reuters on
Thursday.
http://www.publicbroadcasting.net/wnij/news.newsmain/article/0/0/18 39072/
Singapour travaille beaucoup avec l’Australie, l’UK et les USA : Elle est leur tête de pont en Asie.
Jusqu’au jour où la grande bascule se fera …
L’opposition de gauche Italienne également contre la règle d’or tout comme le PS.
Pour les mêmes raisons.
« First, let’s not talk about things that don’t exist in any place in the world, » Bersani said during a hearing of the parliamentary constitutional committee. « Balancing the budget in the constitution — well, we don’t intend to castrate ourselves for centuries from any possible economic policy. » « So let’s find a solution that has flexibility. »
zero hedge
C’était volontaire, merci quand même.
De rien M. François Leclerc. 🙂 Cela m’attristait de vous voir ainsi vous adresser – tout seul en bas en plus – à la femme invisible. Certaines personnes n’ont visiblement pas goûté le titre de votre billet. 😉
Le plus triste de cette histoire, c’est que si les economies des pays occidentaux s’effondrent, ceux qui perdront le moins seront ceux qui ont achete de l’or par exemple. Les autres verront leurs maigres economies devorees par l’hyperinflation. La chute de l’economie triplera les disparites. Les tres riches seront relativement plus riches et tous les autres tres pauvres. C’est pourquoi meme si je n’aime pas du tout ce systeme, j’ai peur qu’il s’effondre. Sniff…
Le réunion surprise et précipité à l’Élysée hier matin suivi d’aucune annonce puis dans l’après-midi la chute des valeurs bancaire, me laisse penser qu’il se passe quelques chose, mais que l’on ne nous l’a pas encore annoncé….mais quoi, ce sera la surprise!
Encore bravo aux rédacteurs de ce blog fantastique!
Pour que Merkel vienne elle à Paris, oui il se passe certainement quelque chose.Le terme de ‘bonne gouvernance’ utilisé, me semble porteur de catastrophes.Mais quelle légitimité ont encore ces deux personnes?Sarkozy personne n’en veut plus et Merkel est battue à chaque élection depuis fin 2010.
Il se pressent de tout détruire à leur gout pour leurs amis avant de quitter les lieux en 2012 et 2013.Et sur ordres des banques qui sont leurs sponsors.(voir lettre de trichet à berlusconi qui est un coup d’état fasciste, désolé pas d’autre terme c’est la réalité).
Source Le Monde – Blog Dechiffrages – 20 01 2009
Un nouveau Bretton-Woods ? No, we can’t !
Ceux qui rêvent d’un nouveau Bretton Woods et comptent sur Barack Obama pour le réaliser, devraient se demander ce que cette photo veut dire. L’homme qu’il écoute ici sagement, et qui sera son conseiller pour la reconstruction économique à la Maison Blanche, est Paul Volcker, 81 ans. A cet âge là, on est moins nommé pour un avenir prometteur que pour un passé rassurant. Rassurant pour qui ?
Paul Volcker a marqué son époque deux fois.
En 1981, président de la banque centrale américaine, il engagea une politique monétaire ultra-restrictive qui cassa l’inflation mais provoqua une récession de deux ans. Son retour rassurera les rentiers.
Mais dix ans plus tôt, il était déjà entré dans l’Histoire.
En 1971, sous secrétaire d’Etat au Trésor de Richard Nixon, c’est lui qui avait insisté pour que le gouvernement américain dynamite les accords de Bretton Woods. Il s’agissait de complaire aux multinationales américaines, aux riches épargnants et à Wall-Street, dont les règles du système monétaire international bridaient l’expansion et l’enrichissement.
Il est rare qu’on rappelle le casseur pour effectuer la réparation.
Le système monétaire né à Bretton Woods en 1944, a été bâti afin d’assurer la coopération internationale. Les signataires ont voulu empêcher à jamais les égoïsmes nationaux d’aggraver une crise financière, comme cela avait été le cas en 1929. Toutes les monnaies sont donc rattachées au dollar, lequel est de droit convertible en or au prix de 35 dollar l’once.
Comment et pourquoi ce système va-t-il éclater ? Depuis la fin des années 1950, la pression sur le dollar s’intensifie. Rien à dire du côté des échanges de marchandises, de services et de revenus : la balance courante américaine est chaque année très légèrement excédentaire.
C’est du côté des mouvements de capitaux que ça coince.
Les grandes entreprises américaines investissement tant qu’elles peuvent à l’étranger, où elles cherchent à s’ouvrir de nouveaux marchés, voire à produire à moindre coût.
L’investissement direct à l’étranger est beaucoup plus rentable que l’investissement aux Etats-Unis.
Cela vaut également pour les actions d’entreprises étrangères, sur lesquelles se ruent les épargnants américains.
Les banques américaines font crédit sans sourciller à ces investisseurs, créant autant de dollars qu’ils en demandent.
Or chaque dollar investi en Allemagne, en France, au Royaume Uni, doit être changé en francs, en deutschemarks, en livres sterlings. C’est ainsi qu’une masse sans cesse croissante de dollars, propageant l’inflation, emplit les réserves de la Banque de France, de la Bundesbank, de la Banque d’Angleterre et de bien d’autres banques centrales. Qu’en faire ?
Le général de Gaulle, afin de démontrer les limites du système, exerce le droit de la France. Il exige des Etats-Unis de l’or, en échange des dollars accumulés à Paris. Il s’en explique le 4 février 1965 au cours d’une conférence de presse, durant laquelle il décrit de façon fort didactique la situation… Et propose d’en revenir à l’étalon or, afin de verrouiller le système, de le rééquilibrer et de renforcer la main des Etats.
A Washington, les gouvernements américains successifs tentent de freiner l’appétit de leurs ressortissants pour les investissements à l’étranger.
Priorité à Bretton-Woods.
John F. Kennedy soumet au Congrès un projet de taxe de 15% sur les placements en actions et en obligations. Les lobbies mobilisent.
La bataille parlementaire dure neuf mois.
Lorsque la loi est votée en 1964, Kennedy a été assassiné et Lyndon Johnson occupe la Maison Blanche.
Il y ajoute un dispositif contraignant visant à ralentir les investissements directs des entreprises à l’étranger et les crédits bancaires afférents.
C’est insuffisant. Les multinationales passent outre et les épargnants continuent d’amasser des valeurs étrangères. En 1971, les banques centrales ont accumulé 53 milliards de dollars, près de cinq fois le stock d’or de Fort Knox. Si chaque pays agissait comme la France, la Banque fédérale de réserve sauterait. Richard Nixon est maintenant aux commandes. Va-t-il dévaluer et renforcer la réglementation, afin de sauver le système monétaire international ? Paul Volcker lui recommande tout le contraire. Et il insiste, rapporte Time Magazine.
Le 15 août, Nixon intervient à la télévision. Il dévoile son « plan d’urgence » : gel des salaires et des prix, surtaxe de 10% sur les importations américaines, et, surtout, fin de la convertibilité du dollar en or.
Il n’y a plus de limite aux investissements à l’étranger des multinationales américaines.
En revanche, le nouvel ordre monétaire va propager l’inflation dans le monde entier et conduire au premier choc pétrolier.
Il est la première étape d’un désengagement généralisé des Etats, une politique que Ronald Reagan accentuera dans les années 1980, et que le « compromis de Washington » étendra au monde entier dans les années 1990.
La présence de Paul Volcker au côté de Barack Obama laisse peu d’espoir que ce nouvel ordre mondial soit menacé. Mais bien entendu, on voudrait se tromper.
Europe Considers Ban on Short Selling.
http://www.nytimes.com/2011/08/12/business/global/europe-considers-ban-on-short-selling.html?_r=1
Proverbe afghan: »donne un cheval au messager,il en aura besoin pour s’enfuir. »
Monsieur Leclerc…
Vous connaissez nos points de vue et donc, je pense que vous n’aurez pas besoin d’un dictionnaire yvan-français ou d’un « mastère » de psychologie pour décoder mes propos.
Vous commencez à dire « trop de vérités pas bonnes à dire »…
D’ici que comme Cameron envoie l’armée dans les rues, le site risque de devenir inaccessible car « troublant l’ « ordre « public » »…
Les marchés ne s’en laissent pas compter . En l’abscence de votre programme et en l’abscence
d’un plan A qui pourrait consister selon les réflexes des politiques en un fond de sauvegarde
des Etats alimentés par des coupes budgétaires pour honorer leurs échéances auprés des banques . On a çà :
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=CFRTR1U5:IND
çà prévoit une depréciation de 17.3 % en 5 ans en $ .
Autrement dit on prévoit une ‘planche à billets’ qui tourne plus vite ici que là-bas .
Si c’était auto-réalisateur , ce serait une anticipation rationnelle . Je crois comprendre ce que
signifie anticipation rationnelle . Au contraire de chez nous où dans la presse financiére on a une explication 3 mois aprés les cours , dans le monde anglo-saxons , les journaux prévoient , les CDS traduisent et les obligations écoutent .
Hors sujet:-mais intéressant Londres-Australie en 1 heure!
http://www.lesoir.be/actualite/monde/2011-08-11/les-usa-testent-l-avion-supersonique-856171.php
c’est prévu pour leurs zélites, quand les « pilgrim fathers » vont se rebeller contre les « Daltons » =) partiront en vol supersonique pour le désert australien ! au milieu des serpents et autres gentilles bêbêtes, seront en terrain de connaissance …
si la City fait partie du voyage, on ne les regrettera pas ;..
En à tendant, le plan anti-hexa-gonne marche bien :
http://www.latribune.fr/depeches/reuters/une-banque-d-asie-aurait-coupe-son-credit-aux-banques-francaises.html
Le gouverneur de la Banque de France Christian Noyer a affirmé
« Le système bancaire français et européen est solide. Il n’y a pas d’inquiétude particulière à avoir en ce moment. On a une baisse des Bourses et le phénomène est amplifié parce que c’est le mois d’août » conclusion c’est physique aout avec ses chaleurs les bourses baissent , vivement les grands froids