Billet invité
Cette étude technique actualise par l’analyse de la crise financière en développement le projet de compensation monétaire internationale présenté par Keynes à Bretton Woods. Le système financier fondé sur des monnaies de réserve nationales ou régionales comme le dollar et l’euro ne permet pas de régulation rationnelle du crédit. L’écroulement de la pyramide internationale de crédits va détruire les monnaies fondées sur le crédit.
Une démonstration est ici proposée de l’efficacité des principes de compensation proposés par Keynes. Efficacité à évaluer les pertes de crédit accumulées par rapport à une anticipation réaliste de la production mondiale future. Efficacité à dégager un équilibre général des prix réels et financiers. Efficacité à restaurer la primauté des droits politiques sur la répartition économique des revenus de l’activité humaine de production de biens et services.
La théorisation du réel part de son observation. L’observation n’est jamais totale ni définitive. Il faut que l’actuelle crise survienne pour constater les erreurs d’hypothèse qui ont entrainé l’effondrement en cours du crédit et des monnaies. Les bonnes volontés scientifiques sont sollicitées pour discuter la validité de cette mise à jour de l’analyse keynésienne de la régulation monétaire internationale. L’esprit scientifique doit donner un coup de pouce à l’esprit politique.
La monnaie détruite par les pertes de crédit
La première journée de cotation financière après la dégradation de la dette publique étasunienne montre que les gouvernements et les banques centrales ont décidé de passer outre. L’émission monétaire qui mesure la liquidité du système de paiements internationaux continue d’être forcée indépendamment du prix réellement accordé à la masse des dettes en cours.
Les règles de prudence progressivement établies jusque dans les derniers accords de Bâle III prévoient une couverture minimale des pertes de crédit possibles par des fonds propres. Pour qu’une banque ne soit pas mise en défaut par la survenance brutale d’impayés sur les crédits, elle doit conserver liquide et disponible à court terme l’essentiel de ses fonds propres.
Cette règle est désormais complètement abandonnée. La dégradation de la notation publique étasunienne signifie des centaines de milliards de dollars de pertes nouvelles probables dans les portefeuilles du système financier international. Les capitaux financiers effectivement disponibles pour faire face à la montée des impayés de crédit sont encore plus surestimés qu’avant.
Les banques centrales se coordonnent pour émettre toute la monnaie nécessaire afin d’éviter le défaut d’un État, d’une banque ou d’une entreprise multinationale. Les conditions de démonstration de la solvabilité réelle des emprunteurs systémiques sont irrémédiablement allégées pour qu’ils ne fassent jamais défaut. Ces emprunteurs peuvent donc tirer sans limite sur les banques centrales sans avoir à produire les biens et services réels qui leur permettront de rembourser.
En contrepartie de leurs liquidités, les emprunteurs systémiques bancaires achètent des actifs de plus en plus risqués pour augmenter leurs chances de reconstituer les fonds propres insuffisants. Afin d’échapper à des pertes de plus en plus probables, les actifs immobiliers, les pays émergents et les marchés de matières premières sont submergés d’ordres d’achat. Les prix montent indépendamment des possibilités réelles de transformation ou de vente à terme de ces biens.
La probabilité que la pyramide mondiale de dettes puisse se rembourser en totalité tend vers 0 %. Le phénomène désormais évident provoque un effondrement général de la confiance et la recherche éperdue de biens durables. Consommation et investissement ralentissent inexorablement : la réalité se dissout sous la pyramide des dettes.
Sortir de la contradiction systémique de la réalité
En tant que logique d’ajustement des prix prêtés en crédit aux prix empruntés à la production future de bien et services, l’actuel système financier est en faillite. Les pertes de crédit accumulées représentent peut-être 10 à 30 % du PIB mondial selon le temps que les gouvernements et banques centrales vont prendre pour reconnaître logiquement les faits.
Le système est en faillite par non-régulation possible du crédit international. Le taux de change des monnaies de réserve, dollar, euro, yen, livre, franc suisse ne reflète pas la solvabilité des économies sous-jacentes. Ces monnaies sont surévaluées pour apparemment faciliter le remboursement des emprunteurs à un prix réel actuel sous-évalué. Mais la sous-évaluation du réel incite les créanciers en excédent commercial à poursuivre leurs ventes mondiales nettes à crédit.
Pour que les prix internationaux reflètent l’activité réelle de production qui rend possible le remboursement et la limitation rationnelle des dettes, il faut que les parités de change ne contiennent pas les primes de crédit des emprunteurs systémiques. Ces primes déforment la perception de la parité de change réelle proportionnellement au risque de non-remboursement des crédits.
Les prêteurs internationaux détenteurs de réserves de change sont incapables de mesurer la prime de crédit des banques et de leurs débiteurs si l’appréciation financière des primes de change et de crédit est dissimulée dans les parités de conversion des monnaies nationales en monnaies internationales. La nécessité d’une unité de compte purement internationale est indubitablement logique.
Le rejet étasunien en 1944 de la proposition keynésienne de compensation internationale fut de pur opportunisme politique. Cette décision apparaît clairement en contradiction avec l’économie de la réalité et de la morale. Différer la mise en œuvre d’une chambre de compensation internationale des monnaies, des crédits et des capitaux n’est plus désormais une erreur mais se mue en faute politique.
Ré-indexation des monnaies sur la logique du réel
L’indexation de la monnaie sur les prix réels ne peut pas se faire sans compensation. Les compensations ont lieu à l’intérieur des zones monétaires et à l’intérieur des bilans financiers internationaux des opérateurs bancaires privés multi-devises.
L’absence de compensation internationale publique interdit la mesure du risque de crédit entre zones monétaires et banques multinationales. Comme les États garants de l’émission monétaire des devises de réserve internationale sont de fait garants des compensations internationales, ils accumulent des pertes de crédit qu’ils ne peuvent ni mesurer ni contrôler.
Dès la mise en place d’une chambre de compensation entre ces États et leurs principaux créanciers, toutes les primes de crédit, primes de change et primes de capital bancaire apparaissent à leur vrai prix ; celui qui couvre les pertes probables. Les pertes sont avérées s’il n’existe pas de souscripteur des primes de crédit des emprunteurs systémiques potentiellement en défaut.
Une compensation internationale équitablement négociée des parités de change par des primes de change et les primes de crédit des emprunteurs du change provoque l’équilibre général des prix en monnaie internationale. Le bancor de Keynes se définit comme une règle d’équilibre international des prix. Cette règle de compensation produit la solvabilité par le prix réel des échanges de biens et services internationaux.
Le bancor est un instrument financier public indexé sur le prix nominal à terme et sur le prix réel comptant des transactions compensées. L’indexation sur le prix nominal à terme est normative. Toute séance de compensation calcule par l’ensemble des offres d’achat et de vente de prime la probabilité de règlement effectif à terme des prix nominaux. Un prix est irrévocablement engagé par la vente de son option.
La probabilité compensée sur chaque nominal induit une variation par rapport à la précédente compensation : cette variation donne immédiatement lieu au règlement d’appels de marge. L’augmentation de la probabilité de remboursement d’un emprunteur induit un paiement des vendeurs de prime aux acheteurs de prime.
La diminution de la probabilité induit au contraire un paiement des acheteurs aux vendeurs. Une prime négative implique que les vendeurs de la prime reversent l’appel de marge au vendeur du nominal. Le vendeur de nominal en bancor est immédiatement renfloué de sa perte de crédit à terme évaluée par la compensation de marché.
Principes de probabilisation du crédit par la monnaie
Une perte de crédit détruit de la masse monétaire en bancor. Une perte de probabilité de remboursement de crédit détruit également de la masse. En revanche l’augmentation de probabilité de remboursement crée de la masse ; augmente les unités de bancor en disponibilité de règlement.
Le bancor est une monnaie primaire. L’émission et la destruction d’unités de bancor résulte de la compensation des primes d’achat et de vente des prix nominaux proposés à l’achat et à la vente. La monnaie primaire est par nature l’indexation de la mesure du crédit sur la probabilité de réalisation des prix nominaux sous-jacents au crédit.
Quand les acheteurs et vendeurs à terme d’un même nominal sont compensés, le prix nominal d’équilibre les engagent irrévocablement ; les vendeurs à livrer et les acheteurs à régler. Tous sont couverts dans leurs engagements par des primes également cotées, négociables et compensées. Une probabilité financière n’est plus un calcul mathématique abstrait mais une anticipation engagée de la preuve d’une réalité juridique.
Tous les prix nominaux sont probabilisés ; le prix d’une prime est probabilisé à 100 % par les appels de marge. Si nécessaire les appels de marge remontent dans toute la chaine des garants pour un règlement intégral de la perte de crédit issue de la compensation. Le prix nominal est probabilisé par la prime entre 0 % et 100 % entre son origine et son échéance.
Un prix nominal probabilisé à 0 % n’a pas d’échéance du fait que personne n’achète la prime. La compensation d’un prix nominal probabilisé à 0 % implique le règlement immédiat de la variation du prix compensé ; ce prix a donc le statut de prime. Un prix nominal probabilisé au-dessus de 0 % acquiert une possibilité d’échéance autorisée par les acheteurs de la prime.
Une fois compensée, une échéance engage irrévocablement ses acheteurs primaires qui devront régler tous les appels de marge négatifs jusqu’à l’échéance. Si l’échéance et le prix sont réalistes, la prime suscite des offres d’achat : elle monte au fur et à mesure que l’échéance s’approche et que le livrable sous-jacent est produit par le vendeur du prix nominal.
Si l’anticipation compensée du nominal se réalise effectivement, l’ensemble des acheteurs primaires d’un nominal livré se retrouvent propriétaires de l’équivalent du prix réel du sous-jacent. Ce prix réel est alors supérieur au prix nominal originellement vendu. La compensation de la livraison du sous-jacent débite l’acheteur nominal par le crédit des acheteurs primaires ; le vendeur nominal est débité du prix nominal par le crédit des vendeurs primaires. Le sous-jacent est livré et réglé. Le crédit du vendeur nominal est remboursé.
Continuité logique du présent au futur par la monnaie
La masse de bancor comptabilisée dans les banques bancor au débit et au crédit permanent de la compensation affiche la position primaire de l’ensemble du marché financier international compensé. Cette masse varie en temps réel selon le volume de moyens de paiement nécessaire au règlement de toutes les transactions garantissant les ventes à termes de biens réels sous-jacent au crédit international.
La masse de bancor est diminuée du crédit remboursé. Les acheteurs primaires conservent par un crédit en bancor la différence entre le prix de leur prime à l’échéance et le prix nominal remboursé. Les vendeurs primaires en bancor disposent du débit net de contrepartie en bancor du crédit net des acheteurs primaires. Mais ce crédit net et ce débit net sont compensés par l’emploi nominal du crédit net dans la garantie d’un nouvel achat à terme et par l’emploi nominal du débit net dans une nouvelle vente à terme.
Si le crédit et le débit issus d’une échéance de transaction réelle à terme ne sont pas employés dans une nouvelle anticipation, l’absence d’un futur réellement engagé entraîne le solde du crédit par le débit et la contraction de la masse monétaire en bancor. Les résultats du passé en solde de compensation bancor ne peuvent pas exister sans être engagés dans la garantie d’un crédit et la garantie d’une livraison à terme d’un bien en production.
La masse monétaire en bancor représente la masse des primes évaluant la probabilité de remboursement de la masse des crédits engagés. La masse des crédits engagés en bancor représente l’anticipation réaliste de la masse de richesses en production négociée dans des transactions à terme dans n’importe quelle monnaie.
L’anticipation réaliste de la production universellement engagée de richesses est prouvée par le dépôt des transactions. Les vendeurs nominaux déposent dans la compensation la justification comptable de leurs anticipations de production et de vente. Le réalisme des vendeurs est garanti par la vente systématique de la prime de crédit sur les comptes des vendeurs en bancor.
La réalité de la garantie est démontrée par la compensation qui rend tout le marché solidairement responsable de l’équilibre des prix compensés. La garantie de la compensation est réelle par la justice rendue par les États nationaux.
Restauration monétaire de la possibilité d’économie politique
La compensation en bancor porte exclusivement sur des engagements dans un droit national déclaré. La domiciliation juridique de l’ensemble des transactions rend l’État de droit déclaré responsable de l’application effective de la loi juridique. La justice des États nationaux est présumée par l’effort de démocratie qu’ils instituent par l’engagement des citoyens.
Les options de prix des crédits en bancor anticipent le prix des pertes possibles de change et de crédit. Elles anticipent et couvrent l’efficacité économique de la régulation politique des compensations en monnaie nationale. Elles anticipent et garantissent l’endettement public et bancaire international qui résulte de la régulation nationale et internationale du crédit.
L’ordre politique n’est plus amalgamé au même plan que l’ordre économique. L’ordre politique institue la discussion et la hiérarchisation des finalités humaines entre des citoyens libres et responsables. L’ordre économique institue la discussion et la hiérarchisation des réalisations matérielles des finalités humaines par les prix. Entre ces deux plans, le bancor fait primer le politique sur l’économique.
Dans le régime actuel de primauté de l’économique, une logique de prix est appliquée où toutes les finalités humaines non prises en compte dans l’équilibre économique de facto sont niées purement et simplement. Si le politique prime, la logique des prix s’intègre par un rapport de force rationnel où toutes les finalités acceptées et reconnues par les polities nationales sont représentées par une force effective le cas échéant spécifiquement publique.
Pour reprendre les bases aristotéliciennes de la théorie du prix, toutes les finalités humaines ont un statut discuté par la politie avant d’être confrontées dans la production du prix. La finalité humaine de la justice, de la médecine ou de la plomberie sont posées, discutées et définies ; traduites en compétences mesurables pour être proposables comme prestations donnant lieu à une certaine négociation de prix et à un règlement.
Si la primauté du politique est rétablie, alors les monnaies différentes reflètent des ordres politiques nationaux différents par la différence des cultures politiques. Ces ordres politiques produisent des systèmes économiques différents plus ou moins générateurs de crédit international. Le crédit international des ordres politiques nationaux est prisé par la parité monétaire en bancor ; laquelle varie selon les primes de change souscrites et compensées en bancor.
Les systèmes économiques nationaux, régionaux et multinationaux produisent des biens et services réels négociables dans les monnaies nationales convertibles par le bancor. La conversion par le bancor garantit la mise en équivalence juridique des crédits nationaux par les primes de crédit ; de laquelle dépend la mise en équivalence des prix nominaux ; de laquelle dépend la mise en production effective des biens et services selon les prix négociés dans un régime de démocratie réelle.
53 réponses à “ARRÊTER LA COURSE AU VIDE ; L’ERREUR EST HUMAINE, par Pierre Sarton du Jonchay”
l’or n’est pas scientifiquement raisonnable , il démontre uniquement la soif de pouvoir inextinguible .
sur ces bases, les calculs les plus justes sont voués à sacrifices
cette « erreur » humaine répétée depuis des millénaires n’est pas une erreur, c’est un entêtement, qui bute sur son propre mur .
comme quoi, si on va dans le mur, c’est celui qu’on a fabriqué: lois, droits, morales, croyances , etc. et évidemment argent pour clore le tout .
Lois, droits,morales,croyances, ne constituent pas le mur en tant que tels, ce sont des outils de mesure et de construction de chacun de nous, dans notre relation aux êtres aux choses,à nous mêmes , au monde. Dont on peut également faire un mur d’ineptie, d’ignorance crasse. La question profonde est ce qui détermine l’usage de l’outil et dans son dévoiement, le fait que l’on puisse en faire une arme destructrice.
Le choix, la direction, l’orientation
Idem pour l’argent. Un moyen dont on a fait une fin. Les malfaçons sont dans les fondations profondes de l’édifice humain. L’Identité Humaine au sens large n’a pas été posée en tant que Noblesse qui nous oblige les uns les autres,que l’on s’apprécie ou pas. Cela à été théorisé, imaginé, intellectualisé, représenté…mais pas réalisé. La matière est « inséminée » par la pensée, « mise en mouvement par la parole », « façonnée » par les actes. Chacun dans son creuset par le feu qui lui est propre. Sachant que le « Grand » est une accumulation de « petits », il n’est aucun acte qui soit anodin, du lever au coucher.
La première pierre pour édifier chaque « petit(e) d’homme » dans l’ Humanité notre.
Ceci n’est pas une leçon..euh….juste une réflexion qui m’est venue à vous lire.. en passant……en toute amitié.
Afin de ne pas me faire passer pour plus sage que je suis……….
Je tiens chaque jour à rendre grâce à cette Humanité qui est nôtre. Car en devenant mère et responsable de trois petits d’hommes à édifier. Je me suis retrouvée, bien souvent confrontée ,en lutte face aux contradictions et déviances de notre société. Et pour y répondre obligé de me confronter aux miennes, d’arpenter mes catacombes, ces lieux obscurs et hantés. Sans ce précieux fil d’Ariane qu’est pour moi cet Amour de Nous, mes enfants, mon couple et moi même étions perdus pour de bon.
Hélas il y eut des égarements ,des blessures. La Colère est un monstre redoutable et l’Amour une Puissance à double tranchant. ….Pas assez fine pour passer par le châs de l’aiguille.
Il est aisé de s’élever par l’esprit et de parcourir les distances comme à vol d’oiseau. Mais de descendre au coeur des choses elles mêmes et d’aller à pied à tatons dans le noir…..
La pire des trahison, l’abus de confiance. Trahir la confiance et la foi que quiconque à pu placer en nous, à cause de « Nous ». Le Mal Absolu à l’origine de tous les autres. C’est le commencement de la division qui fait légion.
Pourtant je ment, par omission, souvent par protection, comme beaucoup je plie sous la force . Il m’est arrivé de tricher, de voler…de hurler, de pleurer où de rire au bord de la folie……Mais en mon âme et conscience je ne reconnais qu’une seule Autorité et une seule Loi : Nous. Cette Humanité notre, et le respect sacré de la dignité des êtres et des choses. L’Amitié de Nous est l’unique chose qui me porte , me garde et m’interdise, en ce monde. Le reste……………je m’en fiche éperdument.
Si je tiens à notre maison, c’est qu’elle abrite la petite oeuvre de nos vies. Ce qui fait la valeur de notre couple? Cette Humanité qui est notre. Ce qui fonde la fratrie? Cette Humanité qui est notre. Le sens et la valeur sacrée de notre famille, et comment elle se prolonge en arborescence en dehors du cercle, dans chacun des liens que nous tissons ,durables ou éphémères?………………Cette Humanité qui est nôtre.
Or d’Elle, tout n’est que poussière, obscurité, chimère, simulacre, vanité, vacuité….ennui…..mort.
@Saule,
Merci ! 😉
de l’humain , nait aussi le divin .
n’est-ce pas cela le plan de dieu, se retirer du jeu et nous laisser le faire ?
« Homo sum; humani nihil a me alienum puto »
« Je suis homme et rien de ce qui est humain ne m’est étranger , je le pense » .
Térence 163 av JC .
Un esclave … affranchi .
Merci aussi à Saule .
Saule,
Merci.
Ça va : ça vient ! Work in progress.
Eric,
Exactement ! Dieu c’est l’homme. C’est ça tuer Dieu : work in progress encore un peu.
ok pour le bancor, même si, néophyte en matière financière, et simple représentant du commun des mortels, je ne comprends pas grand chose à son fonctionnement tel que décrit ci-dessus, mais si cette monnaie n’appartient pas aux banques et n’est pas indexée sur l’or, pourquoi donc son nom contient-il « banc » et « or » ????
juste
@billebaude,
Pour signifier qu’une monnaie se fabrique avec du crédit bancaire et une matière précieuse. Toute la théorie keynésienne affirme que cette matière précieuse est l’énergie humaine à produire ce qui le satisfait, l’intelligence humaine à organiser ses activités par ses fins et la direction des fins humaines par la rationalité politique. Vous noterez que Keynes a bien mis « or » dans sa monnaie et pas « gold ».
@PSDJ,
enfin, le Bancor de Keynes correspondait quand même a une quantité fixe d’or. Le système proposé par Keynes ne permettait pas la convertibilité du Bancor en or mais permettait la convertibilité d’or en Bancor et à un taux fixe.
Et puis « banc » c’était parce que la International Clearing Union qu’il proposait était en fait une banque centrale mondiale qui émettait le Bancor.
Et puis, Bancor sonne quand même mieux que Bankgold.
@Chris06,
Dans la technologie d’émission monétaire actuelle par les banques centrales, il faut considérer que l’or est un collatéral pour l’émission en bancor. De la même manière que les banques centrales fixent un taux de conversion du prix nominal des titres déposés en garantie des allocations de liquidité, la chambre de compensation fixe un prix de l’or accepté en garantie des emprunts nominaux en bancor.
Keynes n’envisageait pas la cotation dans la compensation du taux de collatéralisation des crédits : il imaginait que ce taux fût fixe pour l’or entre deux révisions de la politique de collatéralisation. Aujourd’hui dans la compensation généralisée des primes, il faut inclure les primes de collatéralisation des crédits par des actifs réels dont l’or.
Pour donner à la chambre de compensation la capacité de réguler les primes de collatéralisation des différents actifs admis en garantie des positions de compensation, il faut un marché à terme de ces actifs en bancor (or, matières premières). Les compensateurs vendent les actifs réels dont le prix leur paraît excessif par rapport à leur position de crédit en bancor et rachètent les actifs dont le prix leur paraît trop faible.
///////La théorisation du réel part de son observation. L’observation n’est jamais totale ni définitive. Il faut que l’actuelle crise survienne pour constater les erreurs d’hypothèse qui ont entrainé l’effondrement en cours du crédit et des monnaies. ////////
Pour qu’un système « fonctionne » , il faut un frein …….confronté au vide , un moteur s’emballe et un avion tombe .
L’énergie « facile » a permis de faire tendre « t » vers zero ds les equations du système ; dit autrement , la distance a été supprimée , nous étions ds une civilisation d’ » Ubiquité » ….Ce système ne pouvait fonctionner que dans un modèle « ouvert » ..confronté a des limites (ou a leurs proximités /effets de bordure), il s’emballe .
Avec des freins , un système s’auto -régule …et l’économie travaille a suprimer ces freins .C’est sa raison d’etre .
ex sans energie « gratuite »
Dans un port , le poisson ne vaut rien ou pas grand chose (,malgres la rame et la voile)…..
a 20 bornes il faudra payer le cout de la charette , du travail et du verre de vin ….
à 200 bornes ce sera tres cher et réservé , ou conservé (travail /cout /frein)
Ce modèle autorégule le système en se réfèrant aux spécificités locales …et préserve la resource ainsi que l’environnement.
L’économie veut mettre tout a plat et la sardine de strasbourg au meme acces que la saucisse a morlaix ….. l’économie a gagné , elle « fait » de l’argent , les veaux sont heureux , l’herbe est aussi verte ds leur pré que ds le pré voisin ….
En suprimant l’alterité on « tue » le système . Ce n’est pas en la supprimant qu’on utilise une DDP …..il faut une résistance , sinon on obtient un « court circuit ».
(si ça peut faire avancer le Schmilblick)
que ce soit localement ou globalement , dès lors qu’on ne s’entend pas , forcément « ça » fait mal . il y a une victime et un vainqueur , en l’occurrence le plus fort qui n’est pas nécessairement le meilleur, mais l’expression d’un cœur mauvais, rempli de malignité, ou d’intelligence, autrement dit la ruse humaine . ( qui croit pouvoir s’en sortir par ses propres moyens , mais ignore superbement les autres , le « tout » autre ).
à ce propos , dans la polarité , la dualité , c’est là qu’on se débute ou non . ou qu’on se mélange les pinceaux.
patati patata
etc
J’ai toujours bien du mal à comprendre …
Mais si les marchés spéculatifs disposent de moyens équivalents à 3 PIB mondiaux , moyens papiers , il est clair que ceux-ci, vu l’état de nos économies globalisées ne verront jamais le remboursement de ces dettes .
Par contre ils continueront à en percevoir les intérêts ,continueront à imposer toutes les privatisations possibles , les destructions des dispositifs sociaux (retraites, santé ) et la main mise sur toutes les richesses réelles (matières premières , productions alimentaires , industrielles , énergie ) qu’ils contrôleront , avec la mise en place de gouvernements néolibéraux soumis à leurs intérêts .
Si nous les laissons faire .
L’idee du bancor (et surtout de sa chambre de compensation) ne plaira pas du tout a la Chine qui a trop besoin de ces exportations et n’aura aucune envie de payer des taxes pour ses benefices.
L’idee du bancor (et surtout le remplacement du dollar comme monnaie de reserve) ne plaira pas du tout aux USA car il ont l’avantage exorbitant de pouvoir imprimer la monnaie de reserve mondiale.
L’idee du bancor (et surtout sa mise en place) restera donc chimerique tant que la situation de sera pas devenue completement catastrophique (avec l’implosion de la zone Euro et defaut systemique reaile). Jusque la, les deux acteurs les plus influants verront plus d’inconvenients que de benefices a sa mise en place. Je ne vois donc pas ce systeme comme une solution aux problemes immediats (eviter le probleme systemique).
Je propose d’autres solutions pour aider la zone euro realisables plus rapidement a mon avis:
1) Nationaliser les banques en Europe et privilégier l’achat d’obligation des pays de la zone euro (surtout ceux en difficultés). On a en europe un fort taux d’épargne privé, il faut l’utiliser.
2) Faire une mise a jour des compteurs de dette entre pays (et banques nationalisée) de la zone euro: tu me dois N, et je te dois M. Donc au final, je te dois M-N et tu me dois 0 (si M>N, sinon l’inverse). Ca ferait sûrement du bien aux statistiques. C’est juste un jeu comptable mais en tout cas, ca montre qu’on est un groupe soudé.
@ desInfos
Raté !!! http://www.bis.org/review/r090402c.pdf
Effectivement…Je n’avais pas connaissance de ce document et il semble que vous ayez raison. Mais entre les propositions d’un banquier central et celles du gouvernement Chinois il semble qu’il y ait quand meme une petite difference. Pour l’instant, j’ai entendu dans la presse les autorites chinoises promouvoir une monnaie internationale mais jamais associee a une chambre de compensation. Mais peut-etre avez-vous un autre document a me soumettre a ce propos 😉
@Julien Alexandre,
vous noterez tout de même l’habilité politique de Zhou Xiaochuan:
plutôt que de proposer la mise en place du Bancor de Keynes, qui, dit il, demandera beaucoup de temps, un courage et une vision politique extraordinaire, il propose dans l’immédiat de faire en sorte que les SDR jouent un rôle beaucoup plus important dans le réglement des échanges internationaux et les réserves mondiales.
desinfos a parfaitement raison, la Chine n’a pas intérêt à voir le Bancor mis en place dans l’immédiat puisqu’il lui faut tout d’abord développer sa demande domestique intérieure pour réduire sa dépendance économique sur ses exportations. Quand elle y sera parvenue, elle poussera pour le Bancor, bien évidemment.
Si vous croyez que ce texte de Zhou Xiaochuan signifie que la Chine veut pousser pour la mise en place à court terme du Bancor c’est que vous ne comprenez pas la langue de bois à la chinoise!
Le but de la Chine à long terme c’est le Bancor, bien évidemment, mais pas avant qu’elle ait pu développer son marché intérieur…
@Chris06,
Je crois que le spectacle de la déconfiture du système financier modifie l’interprétation que les Chinois ont de leur position. D’abord ils sont débordés par l’inflation qui est la contrepartie de leurs excédents commerciaux et des quantitative easing de la Fed. Ensuite, la stimulation de la demande interne en yuan provoque l’accumulation d’actifs pourris dans les banques chinoises alors qu’elles ont des réserves de change à leur passif qui risquent de s’effondrer en contrevaleur yuan. Le système financier chinois est très vulnérable aux bulles qui gonflent inexorablement et qui peuvent provoquer des paniques bancaires. Si les dépôts bancaires devaient être bloqués, les gouvernements central et provinciaux s’exposent à des émeutes de grande ampleur.
La stabilité de la Chine est dépendante de la stabilité de l’Occident. Les autorités chinoises sont de plus en plus conscientes de leur vulnérabilité à un effondrement occidental. La compensation internationale en DTS à définition flottante compensée leur permettrait de gérer activement la parité du yuan par des achats de prime de change et de primes de crédit qui resolvabilisent leurs débiteurs en dollar, euro et autres devises. Il est bien possible que les Chinois aient une sensibilité géo-politique plus évoluée que les Occidentaux.
@Pierre Sarton du Jonchay
Si le gouvernement chinois souhaitait des échanges commerciaux plus équilibrés, il aurait eu tout le loisir de laisser s’appréçier sa monnaie ces dernières années.
Je suis d’accord que l’accumulation de capitaux réalisée par les chinois leur cause aussi des soucis d’inflation et de vulnérabilité. Pourtant, je pense qu’ils peuvent pousser leur avantage et encaisser une débandade des économies occidentales sachant qu’ils ont également un gros marché d’export en Asie et une demande interne à construire. Quand les économies occidentales seront à genoux, ils pourront racheter les entreprises à prix cassés comme les ports de Grèce. C’est le meilleure chose qu’ils auraient à faire en terme geo-strategique dans un contexte de concurrence.
C’est triste mais je ne pense pas que la Chine a « une sensibilité géo-politique plus évoluée » que les autres. Elle poussera son avantage au maximum. Le père noel n’existe pas.
Bon je zappe la fin (ou la moitié, c’est pas le tout, mon réel a besoin de moi), mais un constat que j’aime bien, vous privilégiez la garantie par la structure du système, plutôt que par la garantie d’un acte de crédit (option), je trouve ça plus sain, un paysan s’assure sur de gros sinistre, mais pas sur toute les probabilités (entre la météo les maladies, les casses, y à trop de paramètres), sinon il ne fait rien, ou perd toute démarche personnelle et de toute façon les assureurs ne suivraient pas (toute la différence entre une approche économique en opposition avec une approche financière).
Europe1 – « Comment retrouver le confiance et la croissance ? »
Jean Claude Trichet – « Vous avez mille fois raison de parler de confiance. La solution du dilemme c’est précisément la confiance, la confiance qui revient avec les bonnes politiques, d’une manière générale, et naturellement les bonnes politiques budgétaires. Comme nous l’avons dit ce sont ces politiques budgétaires qui sont en cause en ce moment. Et par la confiance la croissance. Pour qu’il y ait croissance il faut que les ménages aient confiances, qu’ils consomment et qu’ils investissent, que les entreprises aient confiances et qu’elles préparent l’avenir et qu’elle investissent, et bien entendu que les investisseurs et les épargnants aient confiance, c’est ça qui fait la croissance, LA CROISSANCE CE N’EST PAS QUELQUE CHOSE D’ABSTRAIT C’EST QUELQUE CHOSE QUI REPOSE SUR LA CONFIANCE DE TOUS LES AGENTS ÉCONOMIQUES. Nous sommes nous-mêmes comme je l’ai dit une institution qui est complètement vouée à la confiance et dans les périodes difficiles agitées que nous connaissons nous sommes préposés à la stabilité et à la confiance. »
Nom d’un dieu, we are fucked … Au sommet on croit que la croissance c’est du concret qui repose principalement sur de l’abstrait alors que c’est du concret qui repose principalement sur du concret (les mannes de croissances = nouveaux espaces et nouvelles ressources, nouvelles forêts, nouvelles terres arables, les si divins et si diaboliques hydrocarbures).
Quelques mesures permettraient d’arrêter la chute (je ne parle pas des seuls indices boursiers qui ne reflètent que des prix).
Ce sont des mesure hautement non conventionnelles (selon l’idéologie mainstream) qu’aucune des « élites » en place, le système, ne peut prendre.
L’Allemagne ne rentrera pas dans le « jeu », certaines évidences s’imposeront d’elles mêmes.
Bien que moins évidentes, certaines raisons eschatologiques sont déjà en action à mon sens. A moyen terme, l’Allemagne va se rapprocher de la Russie et elle tirera la France dans la même direction.
Il me semble que ce système pour être complet suppose la résolution au moins de deux questions (je ne reprends pas les questions valeur/prix, ni monnaie comme marchandise) :
1/ quid des paradis fiscaux et de la circulation libre des capitaux ?
2/ quid de la transition entre aujourd’hui et le bancor ?
Quels sont les acteurs en mesure de créer cette chambre internationale de compensation ?
Peut-on commencer localement ?
(Une petite formalisation serait bien utile pour faciliter la lecture…)
@JeanNimes,
La compensation en monnaie primaire internationale repose sur le dépôt des comptes internationaux des emprunteurs et le traçage exhaustif des remboursements effectués aux prêteurs. La garantie de remboursement offerte aux prêteurs repose sur la visibilité des flux économiques qui sont par conséquent vérifiés et fiscalisés.
La fiscalité devient internationalement le financement de l’application du droit par les États nationaux. Comme la garantie des prêteurs implique par la compensation générale la garantie des emprunteurs qui implique la garantie des producteurs qui implique la garantie du travail sur les marchés nationaux, les États nationaux garants en dernier ressort de l’application du droit sur toute la chaine de transformation des garanties des prêteurs aux travailleurs sont économiquement obligés d’expliciter tous les droits qu’ils garantissent ainsi que leur financement adéquat par la fiscalité. Les paradis fiscaux n’ont plus de raison d’être sauf pour ceux qui croient qu’il peut exister une économie sans foi ni loi.
La monnaie primaire internationale est à l’instant présent LA condition d’un retour de la liquidité. Pour calculer et répartir les pertes de crédit qui empêchent tout rétablissement de la confiance, il faut vendre aux détenteurs de créances et de réserves de change les primes de crédit de tous les emprunteurs systémiques actuellement en défaut virtuel : les États, les banques et les grandes entreprises.
L’émission par les banques centrales des primes de change sur les emprunteurs systémiques permet de compenser en monnaie primaire les parités de change des monnaies actuelles par l’appréciation des créditeurs nets internationaux sur la probabilité de remboursement de leurs créances internationale. Concrètement par le jeu des primes de crédit et des primes de change compensées avec les prix nominaux, les monnaies portant trop de dettes se déprécient en bancor pendant que les monnaies portant trop de créances s’apprécient en bancor.
La compensation internationale peut être immédiatement lancée sous l’égide de la Banque des Règlements Internationaux. Les chambres de compensation internationale privées ou publiques dont bien sûr les banques centrales adhèrent au nouveau système de compensation moyennant l’émission d’une prime cotée en bancor garantissant la bonne fin des opérations de compensation spécialement pour les acheteurs nominaux qui attendent la livraison de biens et services réels et pour les vendeurs primaires qui garantissent les crédits.
Bonjour,
Vous aviez expliqué je crois l’inutilité d’un glass steagall act dans les conditions actuelles, mais je ne retrouve plus le billet : pourriez vous m’indiquer un lien?
@Sylla,
Je ne vois pas à quel billet vous faites allusion. Ce qui est clair, c’est que le Glass Steagall Act a été contourné par la globalisation. Les Britanniques qui essaient de le remettre en vigueur buttent sur le chantage à la délocalisation de leurs banques. Sans chambre de compensation internationale qui échange le traçage des capitaux contre des garanties de crédit, toute régulation financière est vouée à l’échec. Cela signifie en sens inverse que l’augmentation de la probabilité de défaut des débiteurs systémiques va augmenter l’appétit des créanciers systémiques (Chine, épargnants occidentaux) pour un système de compensation qui garantisse leurs créances et impose un Glass Steagall Act rénové.
Merci, j’ai du confondre…pourtant…où ai je lu que rubin sous clinton avait fait sauté cette loi, mais parce qu’elle avait été vidée de sa substance par la législation précédente (reaggan, bush, clinton?), comme une digue qui n’endiguait plus rien?
bref…
J’ai retrouvé la « législation précédente » (au moins internationale) : le cycle de l’uruguay, qui a donné naissance à l’omc (accord de marrakech), et qui « mondialise » la finance, avec le reste.
« The Uruguay Round began in 1986. It was the most ambitious round to date, hoping to expand the competence of the GATT to important new areas such as services, capital, intellectual property, textiles, and agriculture. »
fin en 94. Loi « rubin » en 98.
J’ai été étonné par çà (en gras) wiki sur l’AGCS :
« En tant qu’union douanière et puissance commerciale de premier plan dont l’économie est désormais largement basée sur les services, l’Union européenne est fortement impliquée dans les négociations en cours. Mais bien que chacun des pays membres de l’Union soit aussi membre de l’OMC, aucun ne participe directement aux négociations – ce pour deux raisons intimement liées:
* Les négociations sont menées par des représentants de la Commission européenne (DG Trade), dont la délégation est accompagnée d’une dizaine d’organisations non-gouvernementales ayant le statut d’observateurs et représentant différents secteurs de la société civile. Les organisations faisant des recommendations sont des lobbies d’entreprises (Forum européen des services) et des syndicats divers ou altermondialistes ATTAC[3],[4].
* Ce pouvoir de négociation a été attribué à la Commission par le biais de l’arrêt AETR (1971): celui-ci indique en effet que dans les domaines où des compétences ont été transférées au niveau européen, les États membres ne sont plus en droit, pour des raisons de cohérence, de contracter avec des États tiers des obligations affectant des règles communes (en l’occurrence ici le commerce). »
Dès 71.
Je comprend pourquoi mme Lepage a évité cette question…
« Le représentant de la Commission auprès de l’OMC a rang d’ambassadeur. Depuis le 1er septembre 2000, il s’agit du Néerlandais Carlo Trojan. »
Qu’il me pardonne, mais après Trichet à la monnaie, Trojan aux négociations, çà me fait rire.
Sur la finance :
» Finance et mondialisation
Compte tenu de l’extension de la convertibilité des monnaies et de la mondialisation des échanges, la finance est désormais internationale.
…
Au niveau des institutions financières, le système comprend les Banques supra-nationales (par exemple la Banque Centrale Européenne, la Banque des règlements internationaux), les Banques Centrales nationales, les banques commerciales, les sociétés financières, les caisses de retraites, la sécurité sociale et les caisses de prévoyance, les compagnies d’assurances, le Trésor public, les marchés financiers. »
« traduction » : Compte tenu du décrochage de l’or par le dollar (1971), du suivisme européen (et japonais, mais avaient ils bcp de choix?), et du cycle de l’uruguay, la finance est désormais internationale.
Comme souvent, je vous trouve optimiste… : les BRIC n’ont pu que bloquer les négociations du cycle de l’OMC, pas plus.
Quant à l’euro, il ne reste plus à l’allemagne qu’à refuser d’acheter les obligations italiennes ou espagnoles (le bilan de la bce et de la buba se dégradent déjà beaucoup : si la france vient à être reclassée, c’est l’allemagne en gros qui porte le « bébé » UE.) pour retrouver de facto un mark (et des monnaies nationales pour les autres). Je les vois mal faire ce qu’ils refusent depuis si longtemps.
Je ne crois pas que l’on puisse avoir, en l’état actuel des rapports géopolitiques, une monnaie européenne qui concurrence une monnaie internationale tenue par les USA : ceux ci préféreront les D.T.S sur un panier de monnaies flottantes, si çà reste au FMI.
Y a t-il des probabilites serieuses que tout ce foutoir finisse par une guerre mondiale a court ou moyen terme ?
Probabilites serieuses je ne pense pas mais on peut toujours imaginer le scenario du pire: L’Europe et les USA font defaut sur leurs dettes, les chinois se sentant floues tentent de recuperer une partie de leurs avoirs en confiscant les avoirs situes en Chine des entreprises privees occidentales., l’OTAN estime que c’est une declaration de guerre…Mais c’est vraiment jouer a se faire peur. Brrr.
Personnellement, je ne vois pas comment ça peut finir autrement. Cela étant, si guerre il y a, elle sera d’un autre type que ce que nous avons connu jusqu’à présent. (autant que 14-18 n’avait rien à voir avec 1870)…
Nous sommes dores et déjà, actuellement, dans une guerre économique des élites de la finance contre les peuples. Elle est au bord de dégénérer. Le plus vraisemblable est que les guerres civiles se multiplient, dans un premier temps: nous en voyons les premiers prémices ici et là.
En parallèle une guerre des moyens technologiques et informatique voit le jour (superfichage contre piratage) — Comme l’escalade est en train de se durcir, du côté des gouvernements et des lobby comme du coté de la population, ça ne peut que partir en vrille à moyen terme. A priori.
Voilà, c’était un avis.
« C’est mon opinion et rien ne m’empêchera d’être du même avis qu’elle. »
(Pierre Dac)
A la lecture de cet article, je suis un peu plus convaincu que cette monnaie internationale le bancor est une bonne solution. Mais contradictoirement … j’ai rien compris 🙂
J’exagère à peine ! Je trouve intéressants tous les articles du blog et souvent je me dis : « dommage ça manque de détails dans l’explication ». Ici super j’ai l’impression que tous les détails y sont mais clairement je n’ai pas les compétences pour comprendre.
Serait-il possible d’utiliser des exemples bateaux, ou bien un format différent pour expliquer la même chose sans les termes de spécialiste ? Les gens extérieurs au monde des affaires ou de l’économie comme moi pourrait peut-être tilter un peu plus.
Par exemple en transcrivant les chapitres sous forme de bande dessiner ou bien de dessin animé ?
Et si c’était ça le critère d’une monnaie efficiente ? : un medium convaincant et incompris de ses usagers.
@Schizosophie,
Il s’agit d’obtenir une efficience logique fondée sur l’engagement réel de la confiance. Aucun crédit en bancor n’est réglementairement consenti à quiconque n’est pas garanti à proportion de son encours d’emprunt. Quiconque veut pouvoir effectuer un règlement en bancor d’une échéance future de crédit doit être couvert par un vendeur primaire indépendant qui vérifie que le règlement à terme est fondé sur un bien ou une production réellement engagé au présent. Cette vérification est matérialisée par la cotation d’une prime qui engage le vérificateur acheteur de la prime à régler la perte de crédit de l’emprunteur vendeur à terme. Les deux motifs de la confiance en bancor sont une réalité visible et la prime de crédit positive de tout emprunteur du prix compensé de la réalité à terme.
:@ PSDJ :
Schizosophie va vous répondre CQFD !
PS : Est c’ qu’il suffit que le jeu soit à trois pour être certain que personne ne triche ? Existe-t-il un type d’échange excluant la tricherie par construction ?
J’avais compris, quand on croit sans comprendre, on a confiance. Demandez au père Noël s’il n’a pas sa bureaucratie et aux postes si elles ne prélèvent pas leur écot timbré. Surtout n’oubliez d’envoyer le courrier avant la date.
@juan nessy le 9 août 2011 à 20 h 33
Par « CQFD » pensiez-vous au journal ? Moi si.
@Pierre Sarton du Jonchay le 9 août 2011 à 20 h 22
Ah, puis j’oubliais, à propos de votre titre : montrez-moi une erreur non-humaine. Sans me donnez l’exemple d’une panne, bien sûr, puisque, comme on sait, une panne relève de raté dans la conception (humaine) sinon de l’usure.
@Schizosophie :
//////////// Ah, puis j’oubliais, à propos de votre titre : montrez-moi une erreur non-humaine. ////////////
Dans les systèmes naturels , les « bruits » sont structurants et constituants du signal ….Dans les systèmes humains , les « bruits » perturbent le système et le détruisent .
C’est la meilleur démo de l’avantager des systèmes complexes sur les systèmes linéaires que nous tentons d’y substituer .
@Schizosophie et Kercoz,
Je m’apprête à répondre à Schizo pour me rendre compte que je n’ai rien à ajouter sur la réponse de Kercoz.
Sur la BD je crois qu’il était question que Grégory y travaille , avec ou sans PSDJ, pour sortir une BD de compréhension massive qui illustre à la fois capitalisme , marché , libéralisme , spéculation , monnaie , valeur ou illusion de valeur , démocratie , travail , gratuité , Bancor , interdiction de pari sur les variations de prix , droits , devoirs , Constitution .
Au moment M .
Avec Saint Just , Robespierre et la Liberté guidant le peuple en couverture .
Enfin , j’espère le voir avant de passer derrière l’écran .
PS : Ha! Ha … Schizosophie se dévoile …
@juan nessy le 9 août 2011 à 20 h 32
J’aurais dû préciser, au moins pour mon lecteur le plus assidu : un medium convaincant parce que incompris de ses usagers, sinon une promesse sans chiffre suffirait.
@Schizosophie,
Où est l’incompréhension ? Pas dans le chiffre, ni dans la promesse, ni dans l’existence d’une relation entre le chiffre et la promesse. Pour que le medium soit compris de ses usagers, il faut précisément qu’ils en aient l’usage : que la promesse ait un sens de ce qui est promis vers un effet quantifié par le chiffre. Or les usagers constatent expérimentalement que la promesse présente les prive de la monnaie du prix futur : la monnaie effectivement reçue à l’échéance n’a pas la valeur du prix promis. Ou bien ils constatent expérimentalement que la monnaie du prix présent les prive de la promesse passée qui justifiait le prix reçu. Le medium n’est donc pas incompris de ses usagers : il est simplement schizosophique. Il contient une rupture irréductible mais délibérée dans la sensation du temps. Délibérée parce que la rupture est introduite dans le prix ou la monnaie par ceux qui promettent ou dans la promesse par ceux qui calculent la monnaie ou le prix. Ce phénomène de volonté rationnelle s’appelle sur ce Blog « pari sur les fluctuations de prix ».
@Pierre Sarton du Jonchay le 10 août 2011 à 10 h 42
La monnaie est un medium, mais sûrement pas « schizosophique », d’ailleurs cet adjectif ne signifie rien.
@Schizosophie,
J’ai cru que « schizosophie » était la sagesse de la rupture informulable.
@Pierre Sarton du Jonchay le 10 août 2011 à 13 h 27
Fallait pas croire.
Conclusion provisoire :
http://www.manolosanctis.com/fr/bande-dessinee/attrape-moi-si-tu-peux-269
Même si PSJ a pu réactualiser et mieux expliciter le contenu d’un billet précédent , il faut admettre que c’est quand même dûûr de comprenûûr…..!
Mon tracas , c’est plutôt d’oser essayer de me persuader d’imaginer que quelques-uns ( de diverses nationalités of course) de l’immense majorité des intervenants dans le domaine de l’économie (professeurs,journalistes ,commentateurs , conseillers des princes.,experts!!…..) puissent envisager de se donner la peine d’intégrer cette notion dans toutes ses dimensions…
La réaction de rejet d’office et d’autorité de la pertinence du système « bancorisé » (copyright svp..) me semble l’hypothèse la plus plausible….à moins qu’un appel du pied soit lancé du haut des cieux à nos trois compères préférés……
Faudrait pas non plus qu’un « bancor-light » (copyright svp.. ) nous soit fourgué à l’insu de notre plein gré!!
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