Billet invité
Depuis 1971, nous sommes dans un système de changes dits ‘flottants’, c’est-à-dire qui réajuste les variations des monnaies entre elles sans aucun point fixe, à l’inverse d’un système, comme l’était par exemple le précédent (Bretton Woods) où un point fixe était défini pour l’ensemble des monnaies, qui s’y référençaient de manière permanente afin de déterminer leur ‘valeur’ relativement à ce point fixe : les 35 $ que valaient une once d’or.
En fait, le système monétaire actuel n’est pas tout à fait un système sans point fixe puisque, au sein de ce système de change dit ‘flottants’ qui succéda au système de change dollar-or, subsiste néanmoins un point fixe : le dollar. A cette différence près néanmoins que le dollar n’est qu’une monnaie fiduciaire comme une autre et qu’elle n’est plus, cette fois, arrimée à un ‘objet’ de change fixe non fiduciaire, la plupart du temps lié à l’or.
Depuis 40 ans donc, nous aurions dû percevoir ce qu’un tel système monétaire aurait dû refléter, mettre en exergue : les rapports de force entre nations, au travers de leurs monnaies. Or, la spécificité de ce système est que justement, par ‘convention’ entre nations (en fait, l’ensemble des nations mises devant le fait accompli de manière unilatérale par une seule nation, les Etats-Unis), ce système monétaire conserva une monnaie dite de ‘référence’, malgré l’absence de tout change fixe non fiduciaire : le dollar.
De sorte que par un tour de passe-passe, un système monétaire ‘flottant’ conserva les apparences d’un systèmes de change fixe, alors même que plus rien ne le liait à un point non fiduciaire, à savoir l’or.
Comment expliquer ceci ou plutôt, comment comprendre que les nations vinrent à croire en cette illusion ?
Cette illusion fut rendue ‘réelle’ pour l’ensemble des participants à ce système monétaire, alors même que les rapports de force étaient pour le moins inversés pour le dollar en 1971, parce qu’elle s’appuya sur la théorie de la ‘valeur’ : le dollar, malgré son absence de point fixe non fiduciaire et malgré un rapport de force défavorable, demeura la monnaie dite ‘de référence’.
En premier lieu, lorsque Nixon désarrime brutalement le dollar de l’once d’or, les nations sont placées devant le fait accompli, sans avoir pu ou être en capacité de mettre en oeuvre un système alternatif : ce sera la force du dollar. Car parmi les monnaies fiduciaires, quelles sont celles qui pourraient prendre le relais de celui-ci pour mettre en oeuvre un système de parité, ‘flottant’ ou non ? Aucune, ou tout du moins, aucune monnaie ne se sent l’envie de prendre ce rôle, soit qu’elles avaient déjà été échaudées, soit qu’elles pressentaient que le poste en question n’était pas si intéressant …
En quelque sorte, le dollar possédait la rareté suivante : à la fois très répandu dans le monde (de par le fait que c’était la monnaie fiduciaire référente dans le système de change fixe précédent) et à la fois seule monnaie fiduciaire au sein de sa classe de monnaie à pouvoir prétendre incarner ce rôle.
Mais plus largement, si les nations acceptèrent que le dollar endosse cette fonction alors même que les rapports de force étaient en sa défaveur, c’est surtout parce que le ‘génie’ des Américains a été de s’appuyer sur la théorie de la ‘valeur’ : puisque nous sommes incapables de donner une signification aux fluctuations des prix des monnaies entre elles mais que nous sommes aussi incapables d’arrimer le dollar à un ‘objet’ un tant soit peu ‘fixe’ (soit non fiduciaire), comme l’or, alors nous transmettons au dollar … la ‘valeur’, en lui attribuant le rôle de ‘monnaie de référence’. Dès lors, en tant que ‘monnaie de référence’, le dollar s’extrait des rapports de force monétaires et masque le fait que ceux-ci sont en sa défaveur. ‘Mieux’, cette fonction masque in fine tous les rapports de force monétaires, en attribuant au dollar une ‘valeur’ intrinsèque, qui permet d’ailleurs de donner un sens aux fluctuations monétaires par rapport à lui et de légitimer sa fonction et le système dont il est la clef de voûte.
Et la boucle est bouclée : la réalité empirique (celle que l’on observe par nos sens) a créé au sein de la réalité objective (le monde des idées, cher à Platon) un concept (la ‘valeur’) dont la réalité empirique se sert pour masquer certains aspects de la réalité empirique qui sont en sa défaveur (les rapports de force et même leur existence) et modifier ainsi la réalité en sa faveur (la pérennisation des déficits US).
Pour ceux qui connaissent ou souhaiteraient comprendre la théorie de la formation des prix d’Aristote révélée par Paul Jorion (Le prix – 2010 : 69-94), on retrouve en l’espèce les différents aspects qui constituent cette théorie :
– l’inexplicabilité des fluctuations des prix,
– la création d’une ‘valeur’ comme référence ‘fixe’ autour de laquelle les fluctuations ‘s’organisent’,
– la ‘valeur’ comme artefact, masquant les rapports de force ainsi que leurs existences,
– la rareté relative d’un ‘objet’ au sein de sa classe comme élément déterminant son prix (sa ‘valeur’ dans le cadre de ce système).
Très clairement donc, la théorie de la formation des prix s’applique parfaitement à l’analyse du système monétaire tel qu’il existe aujourd’hui, pour mieux en saisir les mécanismes mais aussi les enjeux.
Plus largement, cette théorie permet surtout de mettre à bas TOUT système monétaire dont le fonctionnement se réaliserait sur la base d’une théorie de la valeur, à savoir une ‘monnaie de référence’, une ‘valeur fixe’ qui servirait à ‘expliquer’ les fluctuations des prix des monnaies, qu’elles soient fiduciaires … ou non.
En effet, en élargissant la perspective d’analyse au-delà même de ces 40 dernières années, on constate tout autant que les différents systèmes de change dits ‘non flottant’ ou à ‘change fixe’, qui se sont appuyés essentiellement sur l’or, ont tous échoué : que ce soit le Gold Exchange Standard, le dollar-or, le franc-or, la livre sterling (adossée à la couronne-or) ou même d’autres tentatives actuelles (dinar-or, monnaie des pays du Golfe) ou encore, méconnue (l’Union Latine). Tous ces systèmes monétaires internationaux ou à effets internationaux se sont donc fondés sur l’or, avec différents systèmes métriques d’évaluation ou avec d’autres types de systèmes de référence.
L’or avait deux avantages, qu’on lui attribuait comme ‘intrinsèques’ : sa rareté (en quantité disponible) et son ancienneté et son ‘universalité’ comme ‘valeur’ de référence dans l’histoire humaine.
Ces avantages lui conféraient, dans un système monétaire ‘fixe’, un ancrage dans la réalité empirique, à laquelle aucune monnaie fiduciaire ne pouvait prétendre. Pour autant, de la même manière, l’or n’était qu’un artefact, certes de ‘qualité’ supérieure à une monnaie fiduciaire, car sa ‘fixité’ n’a été déterminée que parce que l’on était incapable d’expliquer les fluctuations des prix des monnaies.
De même, l’or servait lui aussi à ‘masquer’ les rapports de force existants entre les nations, rapports de force qui, lorsque les tensions étaient par trop importantes, finissaient toujours par faire valoir leur existence (et leurs ‘droits’). Les différents systèmes monétaires à parité dite ‘fixe’ (sur l’or) se sont tous effondrés, à plus ou moins longue échéance (125 ans pour le plus durable : le franc-or, 1803-1928), lors d’apogées de rapports de forces internationaux : première guerre mondiale, crise de 29, guerre du Vietnam, …
En fait, quel que soit ‘l’étalon’ monétaire choisi ou la ‘monnaie de référence’, on ne peut que constater que ces différents systèmes monétaires se sont tous fondés sur la théorie de la ‘valeur’, comme point fixe de référence et que ce faisant, il se sont tous écroulés parce que justement ils servaient à masquer la réalité empirique, soit les rapports de force. Or, une fois ceux-ci ‘hors de proportion’ (hors de contrôle pour ce type de système monétaire), la réalité empirique reprend ses droits face à la réalité objective.
A l’inverse, le système de Keynes était fondé sur la réalité empirique (différentiels commerciaux) et ne créait pas d’étalon, soit, ne se fondait pas sur une ‘valeur’ définie comme fixe mais au contraire, résultante des rapports de force. C’est tout l’immense mérite de Keynes que d’avoir compris que tout système monétaire qui se fonderait, encore une fois, sur un ‘étalon’ serait appelé tôt ou tard à s’effondrer.
D’où son opposition viscérale à l’or, qu’il qualifiait de ‘relique barbare’, pour avoir contribué à pérenniser pendant plusieurs siècles l’illusion de la scientificité de la théorie de la ‘valeur’ au niveau monétaire.
Dès lors donc que l’on cherchera à refonder le système monétaire actuel en utilisant la théorie de la ‘valeur’, soit par la création d’un nième ‘étalon’ (y compris l’adjonction d’une option au système de compensation de Keynes, tel que le définit Pierre Sarton du Jonchay et quels que soient les mérites démocratiques de celle-ci), ce système monétaire sera appelé à s’effondrer.
C’est le cas actuellement.
L’effondrement en cours est bien celui du dollar.
Celui qui doit suivre devrait être celui de l’euro, à la fois parce qu’il est lui aussi un membre éminent de ce type de système et à la fois parce qu’en lieu et place d’être une monnaie commune, l’euro est une monnaie unique.
Clefs de voûte de ce système monétaire, l’un mondialement, l’autre régionalement, ces effondrements feront s’écrouler le système monétaire dans son ensemble.
Et aucune monnaie fiduciaire, ni même l’or, ne pourra le refonder.
Seul un système de type bancor, imaginé par Keynes est en mesure de le faire. Car il est le seul à ce jour à avoir fondé un système monétaire non pas sur la théorie de la ‘valeur’ mais bien, sans le savoir, sur celle de la formation des prix, définie par Aristote et révélée par Paul Jorion.
C’est cette théorie qui lui manqua pour défendre son projet en 1944 face à l’étalon dollar-or.
Puisque nécessité de refonder le système monétaire il y a par un nouveau Bretton Woods, encore faut-il rappeler cette évidence et ne pas jeter, encore une fois, le voile de la ‘valeur’ sur cette refondation, en empêchant l’unification de la théorie monétaire de Keynes par la compensation et celle de la formation des prix.
Théorie dont tout laisse à penser qu’elle est un nouveau paradigme : « conception théorique ayant cours à une certaine époque dans une communauté scientifique donnée, qui fonde les types d’explication envisageables, et les types de faits à découvrir dans une science donnée. ».
Plus concrètement, une théorie capable de donner sens à tout type de fait observé au sein d’un même domaine.
Disons, l’économie, par exemple.
55 réponses à “DE L’UTILITÉ DE LA THÉORIE DE LA FORMATION DES PRIX POUR COMPRENDRE LE FONCTIONNEMENT DU SYSTÈME MONÉTAIRE, par Zébu”
Bel article !
On aurait aimé quelques liens sélectionné par l’auteur afin que l’on puisse se faire une idée de ce qu’est le bancor et son lien avec les fameux DTS présentis comme potentielle nouvelle monnaie de réserve internationale.
Je ne suis pas spécialiste des DTS mais il me semble qu’ils sont basés sur les répartitions du capital du FMI et sur 4 monnaies uniquement (même si le système dit qu’il peut être modifié sur ce point) … cotées sur les marchés. Il me semble aussi que la compensation ne soit pas multilatérale mais je n’en suis pas certain.
Les DTS sont une sorte, à mon sens, d’étage supérieur de la monnaie fiduciaire internationale car elle intègre plusieurs devises et non une seule mais les caractéristiques citées font qu’ils restent assujettis au même concept de ‘valeur’ que les autres systèmes monétaires basés sur la ‘valeur’. Ce serait néanmoins déjà un premier pas, à condition que ce ne soit que de manière temporaire. De plus, les DTS sont allouées en fonction des quote parts au FMI, quote parts basées elles-mêmes sur l’achat de part de capital du FMI en or : on revient ainsi indirectement à l’or …
Pour le Bancor, comme le dit le taulier plus bas, lire les différents articles sur le sujet.
Qui donc,parmi nos »dirigeants »,même avec une baïonnette dans les reins,est en mesure » d’entendre »tout ceci?
C’est bien cela la question !!
Histoire que je sois sur de comprendre (mais j’ai pas trop lu les billets initiaux sur le bancor, j’avais pas le cerveau à ça), mettons trois monnaies x y z à un instant t (de même valeur pour faire simple), le bancor serait une sorte de moyenne des 3 (mais avec un ratio en fonction du poids économique de chaque monnaie, pour l’exemple elles ont le même poids), si à t+1 x y s’incrémente (ou s’apprécie) et que z ne bouge pas le bancor s’apprécie aussi (et en fait z diminue ça parité au bancor).
Par conséquent le bancor est une base flottante, un peu comme les indexations des taureaux ou les valeurs de sélections d’il y a dix ans sont bien plus faible à valeur égale qu’aujourd’hui. un taureau qui améliorer de 1000 litre la production avec une moyenne de production de 6000, aujourd’hui cette moyenne étant de 7000 alors ce taureau indexé à l’époque vaut zéro aujourd’hui, mais ce qui compte c’est les nouveaux taureaux à la base actuelle. (exemple qui ne parlera qu’à ma personne).
Le truc ce seraient que la monnaie x et y doivent justifier à la chambre leurs appréciations, ces décisions seraient politiques et les justifications seraient un accès au crédit (il est lié à la valeur du bancor ou indépendant?) et un ralentissement ou une augmentation de l’économie, au final les monnaies bougent peu, une fois par an quand les états ont des chiffres pour le justifier.
C’est vaguement ça ou pas du tout?
ou alors les états ne justifient rien et la chambre fait juste des pénalités?
Votre histoire de taureau et de rendement laitier associé
est d’une poésie irrésistible ! Pauvre bête.
Etes-vous sûr que votre méthodologie établie une corrélation
exacte entre sa « puissance » et sa filiation vachère certifiée.
Sinon – c’est-à-dire accuser le taureau alors que c’est la vache qui
fait la grève perlée – vous risquez les foudres des défenseurs des animaux.
On pourrait penser : encore une théorie fumeuse pour se débarrasser
des vieilles carnes incapables de soutenir la concurrence de la génération
montante. Ce monde animal, instrumenté par nous, est impitoyable:
à notre image.
Et que devient le taureau non indexé ? détrompez les âmes sensibles:
quand même pas l’abattoir ? Car enfin, vous le faites participer à une concours
sans qu’ il en soit informé; il n’aurait pas le temps de s’y préparer.
On agit ainsi pour un membre du prolétariat « indexé » face à des milliers
de Chinois ou des ouvriers d’autres pays concurrentiels, mais une bête !
Elle mérite mieux.
Daniel, ça fait plus d’une trentaine d’année que la sélection des races laitières ce fait par les mâles, qui sont testés (on garde les meilleurs ascendants) sur 100 taureaux (pour faire simple) on garde à un an les plus beaux (disons 50) puis chacun fait une quarantaine de veaux et lorsque les femelles de ces veaux sont assez âgés on les teste, c’est sur ce teste qu’est évalué l’apport du taureau par rapport au mère. et on en garde une trentaine qui serviront à l’insémination artificiel.
En fait on insémine des vaches avec des taureaux qui sont de deux générations plus vieux (enfin plus depuis les marqueurs génétiques). l’objectif c’est pas seulement d’augmenter le rendement, mais une vache qui aurait un bassin trop étroit on choisit un taureaux qui corrigera cela pour que sa fille ne soit pas gêner au vêlage; On homogénéise la race, comme pour les chiens.
(en fait aujourd’hui la sélection ce fait plus par le séquençage des taureaux, puisque l’Inra a établi des marqueurs génétiques, on a une idée à 60% du potentiel du taureau).
Quand à mes mâles ils sont castrés, ce sont donc des bœufs, leurs seuls finalités est effectivement bouchère.
Welcome to the world, with few farmers, who have no time to joke.
ça fait un bail que nous filons du mauvais coton …
ah, le productivisme ! et l’homogénéisation de la race …on en frémit …
on est quand-même content pour la vache qui n’aura pas besoin de césarienne =) tant pis pour le veto …
n’homogénéisons pas trop …
qui sait ce qui permettra de prendre ou non les bons virages …
En tout cas, pour les fruits et légumes, surtout, cessons d’homogénéiser ! de calibrer [ déjà, du boulot – stupide – en moins pour les fonctionnaires et parlementaires européens : et plus de temps pour voir se qui se cache derrière les lois prédécoupées non innocemment pour le plus grand bonheur argentifère des lobbies ], de rendre incolore, inodore et sans saveur, et de rajouter un faux goût sorti des éprouvettes de chimistes en délire =) on sait maintenant de façon claire que cela ne sauve pas l’humanité des famines, et que cela n’arrange que les multinationales mafieuses …
M, je sais (on refera le monde demain)
Cétait pire quand je me suis installé (compte 30 pères pour 200 000 vaches, dont 15 pères avec une seul origine), j’étais un peu seul à voir un problème à la consanguinité. (les purs sang doivent avoir deux des trois souches historiques dans leurs généalogies, c’est aussi limité)
Mais aujourd’hui on revient en arrière et on a privilégié des souches moins parfaites mais qui ramenai du sang frais, ce qui fait que la race Normande est revenu sur la bonne voie, l’intérêt des marqueurs c’est aussi de trouver de nouveau potentiel dans des troupeaux moins intensifs, qui sont génétiquement très bon, mais dont le phénotype est moins exprimé. La race Normande est aussi une fabrication (comme les chiens, ce sont de vieilles sélections), mais elle est assez récente (1à2 siècles) et comportait 3 races, on a toujours bidouillé nos animaux (ex lévrier afghan, une sélection à la course, mais des poils qui freinent 🙂 )
Les anglo-saxons, n’ayant pas de mot pour terroir, sont plus simples, ils font des F1 entre des noirs des normandes, pour sortir de la consanguinité.
La sélection des races domestiques (cheval, chiens, bovins), c’est toujours fait en maximisant la reproduction des meilleurs, rien de neuf à l’agriculture (si ce n’est l’insémination artificielle), c’est des logiques de nombreux siècles, un peu plus exacerbé.
Mais si tu demandes au bio, beaucoup sont favorables, car une bête avec de bons pieds (aplombs), une mamelle qui ce tiens, etc.. aura moins de soucis, donc moins besoin d’un véto et de médicament (car les bios soignent aussi, sauf qu’ils ne vendent plus l’animal en bio après).
pour te dire que les paysans sont complexes même si mes parents avaient un troupeau plus intensif, on a toujours eût des panais dans le jardin, j’ai un oncle (avec un troupeau très intensif), qui conserve des chevaux percherons (en valorisation boucherie, sinon tant à 2, pas quarante), beaucoup de céréalier ce font éleveurs sur la fin, c’est comme ça, faut une production qui paye et maintient la ferme et si ça le fait, on en invente toujours pour perdre du temps sur des trucs pas rentable, mais intéressant autrement, un peu comme tout le monde en fait (sauf que c’est le salaire et pas une production intensive)
Bonsoir,
Je ne suis pas économiste et j’aimerais avoir votre éclairage sur le point suivant.
Il me semble que l’endettement américain est en partie lié à leur déficit commercial depuis des années notamment avec la Chine qui produit moins cher.
Et que les excédents chinois auraient du créer de l’inflation là-bas et/ou un renchérissement de leur monnaie qui freinent leurs exportations.
Mais cela ne s’est pas encore vraiment produit probablement lié à leur taux d’épargne, à leur taux de change contrôlé et à leur taille.
Est que le nouveau système monétaire type bancor que vous prônez changerait cette situation?
Merci par avance de vos réponses.
@ Philippe
Oui, radicalement. Ceux qui s’y opposeraient étant lourdement pénalisés par la chambre de compensation internationale sur laquelle se base le bancor. Voyez donc le billet de Pierre Sarton du Jonchay que je publie dans quelques instants.
Paul Jorion dans un article datant du 18 Oct 2010
http://www.pauljorion.com/blog/?p=17338
« Le programme des prochains G20 est là : poser les conditions de réalisation d’un étalonnage mondialisé de la valeur économique qui réponde à la demande chinoise. »
La parité des changes n’est pas fixe certes mais elle depends de l’emmission monnaitaire.
D’ailleur le probléme du dollar est la consequence d’une trop grande emission Q1+ Q2 plus les Q précedents sous forme de dette. Rien ne garanti la valeur future de la monnaie parceque sa quantité ne fait qu’augmenter au fil du temps. Donc les monnaie perdent de leur valeur invariablement dans le temps, tandis que les matiéres premiéres en gagne vue qu’elle augmente pour s’équilibrer avec la quantité monnaitaire emise. Pour qu’une parité monnaitaire puisse être fixe dans le temps il faudrait que la quantité de monnaie soi fixe. Car plus il y en a moins une chose a de la valeur. L’or est cher parcequ’il n’est pas abondant, l’eau augmente parcequ’elle est de plus en plus demender et devient du coup plus rare a un temps t different d’un temps t+ ou t-.
D’un point de vue monnaitaire il n’y a pas de possibilité de garder une parité fixe dans le temps avec ou sans l’or.
Le probléme consiste a évaluer correctement la richesse du pays émetteur de monnaie et de faire en sorte qu’elle ne puisse pas emettre plus qu’elle ne dispose comme richesse (infrastructure, immobilier, ressource naturelle, ressource industriel exct …).
Il n’y a pas de solution miracle avec la monnaie plus sa quntité augmente moins elle a de valeur. C’est d’ailleur pour cela que certaine banque centrale privilégie le controle de l’inflation, donc controle de la demnde de monnaie afin de ralentir la baisse de celle ci. D’autre privilégie l’emmission pour le crédit en esperant se refaire sur les plus value. C’est plutot une démarche politique et économique qu’une démarche économique toute seul.
Malheureusement lorsque l’on laisse les banques jouer avec la monnaie ont est sur que cel va toujours finir trés mal. Le présent n’en est que la éniéme confirmation.
« D’ailleur le probléme du dollar est la consequence d’une trop grande emission Q1+ Q2 plus les Q précedents sous forme de dette. » : effectivement, c’est un point que je n’ai pas souligné mais l’augmentation de la masse monétaire en dollar, par le biais des rachats d’obligations US (QE) fait que le dollar a perdu aussi quantitativement de sa ‘relative’ rareté et donc que son prix aurait dû normalement baisser par rapport aux autres monnaies Cela n’a pas été le cas justement parce la théorie de la ‘valeur’ a occulté tout ceci.
Si, la valeur du dollar a baisser et même beaucoup baisser par rapport aux autres monnaies.
Le probléme avec le dollar est qu’il est utilisé dans beaucoup de transaction de matiéres premiéres, si les matiéres premiéres montent il faut plus de dollar pour achater une même quantité. Hors si il faut plus de dollar il faut en imprimer de nouveaux, les dollar en réserve perdent de leur valeur est il faut donc augmenter ces réserves. C’est a se point précis que les choses ont de l’importance, car le demande de nouveau dollar rlenti la baisse de celui ci, alors qu’i augmente la quantité de dollar emis. C’est là ou le jeux et pipé.
petit shéma :
augmentation quantitative du dollar => augmentation des matiéres premiére => baisse de la v aleur des réserves en dollar => augmentation de la demande de dollar => soutient du dollar => augmantation quantitative du dollar => boucle rétroactive …….
Je pense que c’est beaucoup plus clair maintenant ……
Bonsoir,
Je ne suis pas sûr d’avoir tout compris… Dans le système proposé dans cet article, ce sont les différences entre les balances commerciales des différents pays qui fixent les taux de change, c’est bien ça ?
Oui, en partie. Les taux de change entre les devises nationales et le bancor sont fixes mais révisables, en fonction justement des différentiels commerciaux : dévaluation/réévaluation.
Et qui certifiera auprès de la chambre de compensation les chiffres fournis par les états?
@ José :
Bonne question. Je dirais une institution indépendante des états, comme le serait par exemple la Cour des Comptes en France.
Pour moi, l’économie réelle, c’est le sac de pommes de terre.. L’économie virtuelle, c’est son prix..
Mais si le Bancor est la solution et si la période dans laquelle nous sommes est bien pré-révolutionnaire (2 affirmations de Monsieur Paul Jorion auxquelles je souscris), pourquoi attendre de se casser la figure avec les autres qui cherchent encore à conserver l’ancien système?
Pour diffuser du Bancor, que faut-il? Des machines? Des médias? Si oui, laissez-moi vous trouver tout cela pour la semaine prochaine et hop, commençons à bâtir le nouveau monde non di d’ju!
Tout le monde est d’accord? 🙂
Le bancor c’est un consensus. Se faire un consensus tout seul dans son coin, bof…
Pas du tout d’accord .
1) ce que je comprends comme valeur n’a rien avoir avec un ‘point fixe’ , je sais que les systémes étalon-or fonctionnaient comme çà mais c’est une autre question selon moi .
2) les références historiques que vous citez vont dans votre sens et sont partiels , il s’agit
justement de systéme où le fixing est faussé .
3) que la monnaie soient une expression des rapports de force , belle découverte pour les niais sans doute .
4) Vous parlez d’un systéme , comme si çà s’imposait , de soi . Pour moi une seule chose est
nécessaire c’est qu’il n’y aie pas de systéme . S’il y a concurrence entre monnaies et en particulier
si l’or , l’argent et autres ont cours légal , y a pas besoin de systéme .çà se ‘stabilise’ tout seul .
5) L’Histoire est jalonnée de période alternative disons de monnaie fiduciaire /monnaie réelle
et ce d’une maniére trés précise . Là nous allons vers un retour au réel , inéluctable et pour
au moins 100 ans . Votre thése peut au mieux valoir pour aménager l’agonie de l’ancien , pas plus .
C’est votre droit.
« il s’agit justement de systéme où le fixing est faussé » : donnez un système où le fixing n’est pas ‘faussé’, par nature ? Tout simplement parce que le ‘fixing’ en question ne peut être que faux (sauf hasard) puisqu’il n’existe pas de valeur ‘fixe’.
« çà se ‘stabilise’ tout seul » : cela se aurait, depuis le temps et les expériences …
@Paul-Alain
Chacun parle avec sa foi propre, vous avez acheté beaucoup d’or et d’argent ces temps derniers, Non?
A 1700$ l’once, ça devient du haut vol… Il est en état de bulle à mon sens, même si je pense qu’elle va se poursuivre parce que la relique barbare a le vent en poupe (bah oui, c’est le côté moutonnesque de l’investisseur).
Le cours se cassera la figure quand de vraies solutions seront mises en œuvre, comme ça peut prendre un temps il faut voir mais en acheter à ce prix débile c’est du pur paris sur les fluctuations de prix. En attendant, comme rien ne parait véritablement fiable et que les parieurs sont aussi drogués du jeux que des addicts du casino, ils continuent d’investir et… C’est en soi par ailleurs la preuve que, non, l’or ne stabilise rien = a partir du moment ou des paris stupides ont lieu.
L’or à une vraie valeur en soi, cela étant, car c’est un composé indispensable technologiquement parlant (en informatique notamment il me semble) en raison de ses propriétés physiques particulières, et, pour le coup, vraiment infalsifiables… (Mais bon. De la à s’imaginer qu’on peut le manger en remplacement du blé en cas de catastrophe nucléaire, non peut être pas.)
Il est désormais admis que nous assistons en direct à l’effondrement du système.
Une purge doit avoir lieu avant toute refondation.
Ce qui se dit et se fait sur ce blog est vraiment formidable.
Je ne peux m’empêcher de faire un parallèle avec la voix Alchimique.
La purification de la matière (ou la purge du système)
Premier temps : la rendre immobile, c’est à dire lui faire perdre son agitation intérieure. (La charge émotionnelle de la frénésie ambiante, l’abandon à toutes résistances.)
Deuxième temps : la Lumière qui est à l’extérieur peut entrer dans la matière.
(L’esprit et les idées de personnalités intègres et compétentes ignorées jusqu’alors commencent à être écoutées, ouf, enfin !
On sépare le linge propre du linge sale. Ce propre, on va le recomposer pour établir des bases saines.)
Troisième temps : la Lumière détricote cette matière et la transforme en Lumière. (Une fois que toutes les composantes sont clarifiées et qu’aucune résistance n’y fait obstacle, la situation s’illumine sous de meilleurs hospices et les idées, longtemps décriées auparavant, trouvent naturellement un écho favorable pour être appliquées.)
Extrait inspiré de « de la matière à la Lumière » de Patrick Burensteinas
C’est je pense, ce qui est en train d’être fait ici-même, dans le creuset de ce blog.
Décomposant et détricotant la matière du système, il est distillé invariablement au fil du temps le même axe d’assemblage, la transmutation de viles dérives vers le fonctionnement d’un monde plus équitable et lumineux.
sous de meilleurs hospices, lesquels? l’Hôtel-Dieu?
Our financial system has become a madhouse we need a radical change.article tres interessant sur le guardian,mais surtout effrayant quand aux perpectives qui
nous attendent si nous ne nous mobilisons pas de maniere decisive.
OK ! Radical change !
Zebu élude parfois.
Pourquoi l’or? Parcequ’il est est rare? Oui, mais encore un effort!
Ce n’est pas la rareté en elle meme qui est interessante dans une monnaie, c’est le fait que personne ne peut fabriquer de la fausse monnaie, ce qui détruirait de fait les contrats d’échanges.
L’or ne se trouve pas facilement dans la nature, c’est un fait, mais aussi il est facilement reconnu par diverses méthodes, dont le poids. Meme le plomb est plus leger. Bref il est infalsifiable.
C’est surtout cette qualité, et ensuite sa rareté pour le commun des mortels, qui en on fait le support parfait des transactions pendant des milliers d’années.
Comme je l’ai dit il s’agit d’une monnaie d’échange dont l’étalonnage est plus que virtuel.
Si 10 g d’or valaient 10 ducats, par contre ils valaient aussi 20 florins ou 5 louis d’or…Par exemple.
Bref on pouvait afficher ce cours partout en Europe simultanément, et sans Internet:
10 ducats=20 florins=5 louis=10g d’or.
Mais comme souvent, le poids d’or du louis pouvait baisser…Ensuite comme chacun sait, le prix du poisson, du blé et autres denrées pouvait varier selon les régions, le climat, les taxes…
Bref la valeur de l’or était donc basée sur la conjoncture économique, sauf pour ceux qui le thésaurisait. La perversité du systeme c’est toujours la spéculation basée sur la thésaurisation…Des gens qui veulent que la reference soit l’échange furtif d’un instant, et non pas la production de bien sous le soleil.
Mon idée c’est que c’était, à l’époque ou la monnaie scripturale n’existait pas, un moyen basique de la remplacer. Sonnant et trébuchant comme on dit.
Il y a mille ans, le commerce international existait, sans ordinateur, sans bourse, sans communication. Grace à l’or.
C’est la ou je ne comprends pas le rapport dollar=or.
C’est mélanger la chevre avec le choux. L’or nétait pas une monnaie en tant que telle.
Mais un support de valeur infalsifiable. Comme aujourd’hui les comptes bancaires.
Si l’Espagne innondait le marché de l’or des Amériques, il y avait tout autant d’inflation que si on avait utilisé de façon moderne la planche à billet. C’était un enrichissement factice, et bien sur l’Empire Espagnol n’y a pas survécu…Grosso modo l’Espagne avait indroduite de la fausse monnaie, pourtant en or, dans le système.
Ce qui explique qu’en fait, meme l’or na jamais été un étalon fixe…
L’idée meme d’étalon or est donc totalement illusoire! Ca n’a jamais existé que dans les fantasmes des rentiers et des banquiers. Leur paradis!
C’est pourquoi Dante, avec l’Eglise les envoyait rotir en Enfer!
Sur l’Espagne , un détail , au départ ils ont pris des trésors tout fait aux indiens des Iles ,
Azteques , Incas . Ensuite ils ont produits bien au delà du nécessaire , ceci afin de dévaloriser
l’or et l’argent par rapport aux assientos ( équivalents aux Treasuries ) . Contrairement aux
apparences c’est un systéme de monnaie fiduciaire .
Par contre pour les Hollandais au siécle suivant , des billets circulaient uniquement , mais chaque
billet correspondait exactement à un dépot-or , était remboursable en or à tout moment , pas de crédit sur les dépots autre que les billets au détenteur , c’est un systéme or , et sans point ‘fixe’ .
L’or infalsifiable? A l’époque peut être,mais aujourd’hui les tricheur ont fait beaucoup de progrès
http://www.graphseo.net/saurez-vous-detecter-de-faux-lingots-dor-remplis-de-tungstene/
« il est facilement reconnu par diverses méthodes, dont le poids. Meme le plomb est plus leger. Bref il est infalsifiable. »
Ben tiens, les barres fourrées au tungstène (même densité).
« le support parfait des transactions pendant des milliers d’années » : Izarn, tu serais étonné par le nombre de civilisations qui n’utilisait absolument pas l’or comme outil de transactions et plutôt même des objets ‘sans valeur’, comme des coquillages.
« Bref la valeur de l’or était donc basée sur la conjoncture économique » : et qu’est-ce que la conjoncture économique … hors les rapports de force économiques s’exprimant au travers des prix ? La ‘valeur’ de l’or n’est donc pas intrinsèque (liée à sa nature même), ni fixe. C’est exactement ce que je démontre.
« Il y a mille ans, le commerce international existait, sans ordinateur, sans bourse, sans communication. Grace à l’or. » : il y a 10 000 ans aussi. Et sans l’or. Sur la plupart de la surface de la planète. L’Egypte, grande productrice d’or, avait des monnaies en or certes mais aussi d’argent, de cuivre mais aussi quand il en manquait en céréales, en boeufs, …
« C’est la ou je ne comprends pas le rapport dollar=or.
C’est mélanger la chevre avec le choux. L’or nétait pas une monnaie en tant que telle. » : le dollar-or était un étalon d’abord US puis ensuite international.
Quant à l’exemple de l’or d’Espagne, il lui est arrivé la même chose que pour le dollar actuellement : sa rareté relative a ainsi été détruite, au détriment de sa ‘valeur’ virtuelle.
Esprit de secte , et peut-être même adoration.
En résumé:
– Il n’y a de Vérité que dans les écrits d’ Aristote, relus par Paul.
– Paul est son prophète ( ou bien: Paul est le prophète de la Vérité
et de Socrate. )
– « Le Prix » porte la révélation. Achetez le ! ( Editions du Croquant -ISBN : 978-2-914968-76-8- dans les bonnes librairies , 20 Euros environ ).
Je n’ai rien contre une honnête réclame bien faite ( et oui, je l’ai acheté).
Il me semble que le coup de chapeau en l’honneur de Pierre Sarton du Jonchay
est bien faible comparativement.
Mais, et c’est heureux , il sera beaucoup pardonné aux défenseurs
et propagandistes des idées de Keynes.
Seulement beaucoup ? non, tout.
Reconnaissez que la télé ou les journaux main stream n apportent pas une telle variété de points de vue, que celle trouvée ici.
Tout n est pas bon a prendre ici, mais on peut prendre le temps de réfléchir, et c est déjà beaucoup quand on compare cela au gavage ideologique du 20 heures…
daniel,
je défends un point de vue. Qui est différent de celui de Pierre, je ne m’en suis pas caché et j’ai fais quelques billets en ce sens.
Que vous ne soyez pas d’accord, c’est votre droit.
Que vous critiquiez aussi. Encore faudrait-il dire en quoi ce que je décris est faux. Et en quoi ce que propose Pierre le serait, relativement à ce que j’écris.
Quand à la critique sur les écrits d’Aristote, c’est assez drôle puisque justement toute la base de réflexion de Pierre, c’est … Aristote.
Enfin, pourquoi devrais-je être obligé d’écrire une critique sur quelque chose en quoi je n’ai pas (encore) trouver une quelconque critique sur le fond de ce qui est avancé et dont je partage pleinement les tenants et aboutissants ?
en gros, les ricains sont responsable de notre surconsommation mais en gros il y a eu tellement de malhonnête au dessus que le système ne peut que se casser la gueule
pkoi ne pas créer une démocratie (un homme un voix) sur les manières dont on veut produire
[…] Blog de Paul Jorion » DE L’UTILITÉ DE LA THÉORIE DE LA FORMATION DES PRIX… […]
Je reçois coup sur coup plusieurs mails, me disant qu’on ne trouve « nulle part » de l’information sur le bancor. C’est assez vexant pour le blog, qui a consacré au bancor plusieurs dizaines de billets. On pourra lire, par exemple ma Note sur le bancor. Ainsi que les pages 164 à 187 de mon Le capitalisme à l’agonie (2011).
« les rapports de force existants entre les nations » : apparemment les agences de notation, qui jouent le rôle d’évaluateurs dans ce domaine sont elles-meêmes taxées de partialité (les chinois ont désormais la leur et les europées y pensent). Quels critères pour prendre en compte « objectivement » les rapports de force entre les nations ? 🙂
Keynes proposait justement les échanges commerciaux et leurs balances (différentiels).
S’agissant de l’expression dans la science économique, Aristote et Platon, ainsi qu’il en serait avec eux entre l’empirisme et la réalité objective, tandis que revient ici la persistance du rapport de force, disent-ils plus loin avec nous qu’en leurs origines?
J’avoue que la discussion engagée dans « Le prix » et ici, aux lectures desquelles j’ai précisément buté sur le passage de la sandale, celle par laquelle est donc advenu le scandale de la « valeur », avant que le « rapport de force » mais la « réalité objective » ne soient représentés en dialectique, puis en phénoménologie, elle brasse tellement de siècles que je ne la comprends plus, pour maintenant en tous cas.
Une telle question semblable par exemple, avec l’expérience communiste, ne fut-elle pas déjà posée, expérimentée dans l’histoire?
Ne sommes nous pas, « empiriquement » plus loin?
Cela n’enlève rien à l’analyse de Paul Jorion, qui « démontre » l’enfermement d’une pensée qui inexorablement et dramatiquement délivre enfin, c’est à dire pour aujourd’hui, le constat des réalités…
Les vérités pèsent guère, alors revient le rapport de force, celui qui en réalités n’avait jamais disparu, avançait masqué dites-vous.
Il y a quand même un rapport à « l’universalité » dans ces questions qui ne peut pas être simplement tenu avec l’évidence de l’empirisme, comme il en aurait toujours été, Platon et Aristote s’étant empoigné définitivement au règlement de la question.
La science ne rend pas compte plus loin que son propos, et ce caractère universaliste ne fonde en rien sa nature de compréhension universelle.
On peut alors comprendre que la science économique, élargissant au plus grand universel possible ses terres d’expérience, reliant alors l’empirique, soit redevable de ce que serait sa nature même….
Ce défaut permanent permet-il de désigner tels tenants plutôt que tels autres, de tels ou tels fondements théoriques?
Instant par instant sans doute avec ce que serait l’éthique (une morale expurgée de la valeur?), mais pour la subsistance d’une forme (quelque qu’elle soit, artistique pour la plus simple, vivante pour la plus empiriquement observée, scientifique pour la plus objective), une qui tienne le plus longtemps possible, il faut reconnaitre que c’est là que surgissent les attachements qui rendraient compte des rapports de forces, en avance sur les rapports de forces, même si ceux là démontre des apparitions qui réfutent ces attachements (par exemple, une minorité gouverne toujours…)
Un détour par la forme est toujours nécessaire.
Les formes alimentées par la science économique, à moins que la sciences économique ne se love en quelque forme plus englobante, pose toujours la question de la vitalité des formes.
Au delà des rapports de force qui démontreront la survie d’une forme plutôt que d’une autre comme le voudrait l’entendement commun en un combat, existe, (ainsi que l’explique Platon avec le mythe de la caverne) par la représentation physiologique qui est autant matérielle par l’inscription dans la mémoire, qu’immatérielle dans les confrontations par le dialogue, l’extraordinaire prégnance de la forme.
Qu’une forme devienne désuète, ainsi celle sans doute théorique de l’implication néo-libérale dans de plus englobantes formes sociales, cela apparait dans l’actualité.
Mais cela n’apparait pas!
Cela était d’avance, cela était dit , et une mort annoncée c’est toujours la douloureuse rupture des attachements.
Évidement, même si le rythme de l’apparition des formes est devenu tel dans nos moyens contemporains que cela paraisse insupportable pour toutes les existantes habitations de formes devenues diluées, même si tout conformisme se remise alors en terre raréfiées, même si une nouvelle théorie économique s’attend qui rende compte de cet extraordinaire nouveauté historique qu’est la possibilité d’apparition des formes qui suivent l’idée de leurs survies, avec la tentation de la maîtrise et de l’englobant, comme furent religions et bientôt états, l’actuelle fondation capitaliste ne rend pas compte d’une telle situation:
Que vaut une forme dit la maxime de la valeur?
Et les investisseurs d’attendre devant la porte des valeurs qui reviennent par la fenêtre…!!!
Les investisseurs sont en leur forme, qui rétrécit, ne savent pas financer d’autres formes qui apparaissent…
Leur manquerait-il une théorie?
Les formes financées, quelles sont-elles, qui les habitent?
@Zébu
Bel exposé mais incomplet. Nulle part vous ne parlez de l’ECU, la création de Giscard d’Estaing. Une unité de compte se référant à un panier des devises de la CEE de l’époque dont la parité était établie sur la base de la pondération économique des états membres, pondération qui pouvait changer au fil du temps et en fonction des circonstances. L’ECU et le Bancor se rejoignent dans leur conception.
En définitive, il n’est pas nécessaire d’avoir un étalon (un ancrage fixe, comme l’or ou le dollar), mais une référence acceptée de tous, une unité de compte ou numéraire. Le prix d’une devise par rapport à une autre peut diverger de sa parité vis-à-vis de la référence. La Belgique avait un système très sophistiqué en cette matière, qu’elle a abandonné définitivement en 1991.
Dès l’abolition de la parité dollar le 15 août 1971, la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg ont créé le Serpent monétaire. Ces trois pays ont convenu une parité (une référence) entre eux et permettaient à leur monnaie de fluctuer de 1,5% de part et d’autre de cette parité sur le marché des changes. A noter qu’à l’époque, le franc belge et le franc luxembourgeois étaient à parité.
Quand le système belge du Serpent a été généralisé en 1973 à la Communauté européenne de l’époque, les six pays avaient conclu un mécanisme analogue entre eux, la marge de fluctuation passant néanmoins à 2,25% (le trio initial conservant une marge de 1,5%, de sorte qu’on parlait du ‘ver’ à l’intérieur du ‘serpent’). Ce système a finalement donné naissance à l’ECU en guise de référence des devises liées entre elles et à tout un mécanisme d’adaptation. Le Serpent initial devenant trop compliqué à gérer puisque constitué de parités bilatérales.
La Belgique, pour sa part, conservait à l’époque un double marché des changes : le marché réglementé par lequel se traitaient toutes les opérations commerciales (avec documents douaniers à l’appui) et le marché libre pour tout le reste (le négoce de diamants s’effectuait via le marché libre, on se demande pourquoi ;o)). La marge de fluctuation n’affectait que les opérations du marché réglementé.
Un système monétaire n’a pas besoin d’un étalon mais peut se contenter d’une référence. Sa viabilité dépend du respect des pays face à la réglementation accompagnant le système mis en place. Si le système de Bretton Woods a capoté, c’est essentiellement la faute des USA qui n’ont pas dévalué leur monnaie en temps utile quand le déficit commercial du pays prenait de l’ampleur, comme l’exigeait le système de Bretton Woods. D’ailleurs, quasiment aucun pays n’a respecté les contraintes du système. Il en allait tout autrement avec le Serpent et l’ECU. Le seul inconvénient du système européen était d’ordre technique : les devises étaient systématiquement converties en dollars avant de passer à une autre monnaie. Or le dollar ne faisait pas partie du panier définissant l’ECU.
En fait, il nous faut une référence reconnue par tous (le Bancor, pourquoi pas) et les mesures d’accompagnement à respecter. Leur définition constituera, bien sûr, la tâche la plus ardue.
@ Jean-Pierre :
C’est exact mais vous avez réparé l’erreur.
Sauf que l’ECU, en l’occurrence est du même ‘tonneau’, si j’ose dire.
Puisque les changes étaient fixes mais variables au sein d’une fourchette, pour un panier devises dont la ‘valeur’ était toujours déterminée par les marchés (dont la spéculation sur la livre amena à la fin). Le change avec des devises étrangères se réalisaient pour chaque monnaie.
Bref, en dehors de l’espace de couverture différent, l’ECU et le bancor sont quand même très différent, ne serait-ce dans la conception que par l’arrimage de l’ECU à la définition de la ‘valeur’ par les marchés, ce que ne ait pas le bancor.
Je suis de plus en plus confiant dans les agences de notations .
Si l’or était admise au concours de beauté , elle serait la seule sans hormones , ni silicone …
L’or est toxique à long terme. Tous ceux qui ont voulu l’embrasser le savent …
Pour sûr mon colon ! Et aussi édentée, chauve, rhumatisante et plombée comme une morue sur le retour, une grue qui aurait « rendu la monnaie » depuis perpèt…
réservons la beauté à Laure et à celles qui passent.
Michel Bouquet demanderait : « est-ce que l’or pue ? »
Je crains que ce soit pécher par optimisme que de l’affirmer. Aucune monnaie fiduciaire, ni même l’or, ne pourra refonder quelque chose de sain et durable, c’est clair… Mais… J’ai bien peur que l’on passe *quand même* par un nouvel échec – au moins un – de ce côté là avant d’abandonner ce délire.
Très bon article.
[…] DE L’UTILITÉ DE LA THÉORIE DE LA FORMATION DES PRIX POUR COMPRENDRE LE FONCTION… Source: http://www.pauljorion.com […]
[…] Source […]