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124 réponses à “FLASH SPÉCIAL Crise de la dette publique US – Dégradation de la note de crédit des Etats-Unis à AA+ par Standard & Poor’s”
Je ne sais pas si c’est une impression mais les Agences de notation me font un effet bizarre .
Elles me semblent , comment dire ?, anticiper aprés coup …C’est surement une idée fausse ,
elles bénéficient d’une armée de spécialistes pointus , j’imagine .
J’ai le sentiment étrange , en me consultant , et en consultant les posts , de ci , de là , mais peut
étre est-ce l’effet de votre blog , de mieux prévoir qu’elles , bien que ce soit moins précis .
Ainsi , moi je , verrais plutot des avertissements pour la France au prochain budget , çà pourrait
venir de Moody’s , considérée comme Européenne .
Nos politiques sont confiants , mais ceux des autres plus alarmistes , et surtout les Européens , Barroso , Juncker , etc …m’apparaissent plus en ‘avance’ .
Ils sont bien meilleurs en prévision des effets des budgets , que sur celui des crédits des banques , ou des incitations à l’immobilier . Il est vrai qu’en France çà se porte bien ce marché , on bat des records . La région Parisienne est une merveille , çà ne se dément pas .
Bonjour,
cela fait qq temps que je suis votre blog, et je commencerais par vous remercier pour l’information et l’analyse que vous fournissez.
Je n’y connais pas grand chose, en finance, macro-economie, etc…, mais je me fais ces qq reflexions de base:
– vous semblez toujours annoncer le pire, ici, et malheureusement les événements semblent le plus souvent finir par vous donner raison. Je veux dire, par exemple sur la contagion de la crise de la dette aux pays successifs, et de plus en plus « gros », de la zone euro – Grèce, puis Irlande, Portugal, Italie, Espagne… et maintenant France ou GB, n’est-ce pas. Ce qui fait se poser la question: pouvait-il en être autrement ? je veux dire, devant cette impression de fatalité, on se prend à se demander à quel moment et de quelle façon nos « dirigeants » auraient pu agir pour enrayer ou rétablir la situation. Le biais est que, rétrospectivement, ce qui a été semble toujours avoir dû être (je lisais récemment à ce sujet un livre sur la seconde guerre mondiale de Ian Kershaw explorant à quels moments et de quelles façons ce conflit aurait pu basculer différemment – par exemple, suite à la chute de la France les anglais étaient semble-t-il assez proches de négocier avec Hitler). Dans les cas où, effectivement, la crise actuelle aurait pu évoluer, à un certain moment, autrement, faut-il alors blamer l’incompétence de nos dirigeants (et surtout de leurs conseillers) ? d’autres dirigeants – mais issus, nécessairement, de la même « sphère » politique – auraient-ils pu obtenir de meilleurs résultats ? ou l’absence de réponse adéquate reflète-t-elle en fait une faiblesse intrinsèque, et insurmontable, de notre système politico-economique ? comment cela laisse-t-il augurer de la suite des évenements ?
– a propos des agences: j’aurais envie d’etre d’accord avec Paul Krugman lorsqu’il dit qu’il est ridicule de se fier maintenant, pour évaluer des PAYS, à des agences qui notaient AAA les produits subprimes… et en même temps j’entends bien l’argument comme quoi blamer le thermomètre n’est pas la solution, et surtout que si l’on reproche aux agences de ne pas avoir fait leur job auparavant il est d’autant plus illogique de leur reprocher de le faire maintentant….
cela dit, le profane que je suis est perplexe devant ce cercle vicieux: ces agences demandent de la rigueur dans les comptes publics et le déficit, et cela immédiatement – les gouvernements, sous la menace, font de la rigueur, immédiatement = ils font des coupes dans les dépenses publiques – l’austérité budgétaire entraine la contraction de l’économie – tout le monde déprime, l’avenir s’assombrit et les agences dégradent tout ce beau monde davantage… Or il me semble que tout le monde « sait » que l’austérité budgétaire est, à court terme en tout cas, contre-productive vis-a-vis de l’état de l’économie et donc des finances publiques (mais bon détrompez-moi peut-être que je lis trop Krugman). Réduire les déficits en évitant la boucherie pour le « peuple » , le plus grand nombre (mais la question est peut-être, veut-on l’éviter ?…) devrait idéalement plutôt se faire par de la croissance, donc, dans le climat économique morose actuel, par de la relance publique. Je veux dire – et c’est ma vraie question: pourquoi les agences semblent-elles exiger – et les gouvernements obtempérer et mettre en oeuvre – une réponse (austérité) dont elles savent pertinemment qu’elle va empirer les choses????? Quelle est cette folie ?! Regardons aux USA: le lendemain du deal sur la debt limit, tout un coup tout le monde semble revenir à la raison, comme quoi l’économie est dans un sale état en réalité, que le chômage ne diminue pas, et tout le monde semble redécouvrir soudainement que les coupes budgétaires énactées ne vont en fait faire qu’empirer tout ca… et les bourses de dégringoler, etc…franchement, messieurs, vous vous attendiez à quoi !!?? personne ne s’en doutait, hein… mais bon, au-delà de l’ironie un peu grincante de la situation, une autre réponse du gouvernement US était-elle possible ? que penser de l’aile libérale démocrate (encore une fois, Krugman et cie) appelant à davantage de stimulus et relance publique de l’économie, arguant que les taux sont bas, que l’économie soufre d’un pb de demande etc… ? sont-ils complètement irréalistes ? ou les milieux économiques, et surtout les sacro-saintes agences de notation, ne seraient-ils pas en fait davantage rassurés par un plan fermement établi, de la part de l’administration Obama, pour relancer l’activité dans un premier temps, notamment sur les grandes infrastructures, avant de s’attaquer au problème de la dette, par exemple ? autrement dit, tout ca ne se résume-t-il pas à un problème de leadership politique (et cela nous ramène au point précédent) ?
Voila quelques interrogations, tard dans la nuit…. comme qui disait, « good night, and good luck ».