Billet invité. A paru dans L’Humanité Dimanche, semaine du 21 au 27 juillet.
Des deux côtés de l’Atlantique, nous assistons au démarrage de l’Acte II de l’implosion du système financier, dont la faillite de Lehman Brothers, en septembre 2008, a frappé les trois coups du premier.
Depuis les années 80, le capitalisme financier a prospéré en produisant de l’endettement à grande échelle. Il fallait suppléer à la distribution inégale de la richesse pour maintenir la consommation et la croissance. Le moment est arrivé où, ayant prêté sans compter, l’échafaudage financier construit pour faire tenir debout cette montagne de dettes a vacillé. En dépit des étais destinés à le renforcer, fournis par les Etats et les banques centrales, il n’a toujours pas retrouvé son équilibre perdu.
Les contextes américain et européen sont différents, mais la crise de la dette est unique.
Des Etats menacent désormais de faire défaut, de ne pas honorer leurs échéances. Ce risque augmentant, les créanciers haussent leur taux et fragilisent encore plus les finances publiques, créant un cercle vicieux. Les investisseurs scient ainsi la branche sur laquelle ils sont assis, car les obligations d’Etat sont un point d’appui du système financier.
De la crise de l’endettement, on est passé à celle du désendettement, c’est à dire au remboursement de la dette privée et publique. Une longue opération qui soulève beaucoup de lièvres. Or, les Etats européens les plus fragilisés n’y parviennent pas, les gouvernements ne pouvant s’appuyer ni sur une croissance économique absente, qui améliorerait leurs recettes fiscales, ni sur une inflation dont le système financier ne veut pas, car elle ferait fondre la valeur de ses avoirs. Reste à leur disposition la rigueur, coupes budgétaires et mises en cause de « l’Etat providence », et poursuite de la financiarisation de l’économie, sous couvert de programmes de privatisations destinés à rembourser la dette publique. Mais gare aux retours de flamme des « indignés » !
Le système financier ne parvient pas non plus à facilement se désendetter, masquant au mieux qu’il peut ses grandes faiblesses et retournant à l’envoyeur la dette des Etats à risque, bien que poursuivant ses jeux financiers toujours pas réglementés.
Les Etats sont quant à eux intimés de procéder à leur désendettement dans l’urgence, afin que les banques puissent étaler le leur dans le temps. On refuse aux uns ce qui est accordé aux autres. Même inégalité de traitement que lorsqu’on compare le coût de leurs financements réciproques, via le marché pour les premiers ou les banques centrales pour les secondes.
Les dirigeants européens ne veulent reconnaître que la dette publique et tentent sans y parvenir de contenir la crise. Alors que, publique ou privée, c’est la dette en général qui est trop grosse pour être digérée et qu’elle ne reconnaît pas les frontières.
Les dirigeants américains sont pris dans une autre nasse. Au bout de leur chemin, ils ne peuvent plus financer leurs splendeurs et doivent étaler leurs misères. Mais certains sont tentés par une fuite en avant, afin de poursuivre un rêve américain devenu un cauchemar pour beaucoup, aiguillonnés par des démons porteurs de dangereuses aventures. Ils risquent à ce jeu d’entraîner une seconde fois le système financier dans une chute libre, arrêtée de justesse la première fois.
Eponger toute cette dette à la faveur d’une restructuration mondiale est la seule solution envisageable. Sans cela, le risque est grand de plonger dans une inflation dont le système ne veut pas mais dans laquelle il sera entraîné. S’engager dans une réduction globale ordonnée permettrait de réduire drastiquement la taille d’un monde financier hypertrophié et dangereux, dont le poids même l’a fait chuter, excellent début pour sa remise à plat.
Il n’y a que deux solutions : tailler résolument dans la finance ou laisser l’inflation y procéder dans le plus grand désordre.
94 réponses à “L’HUMANITÉ DIMANCHE, « EMPÊCHER L’IMPLOSION », par François Leclerc”
Cela n’est pas strictement exact, il est dans l’intérêt de beaucoup de « financier » de voir tourner la planche à billet à commencer par l’insolvable système bancaire, chaque annonce d’un nouveau tour des rotatives est d’ailleurs saluée par une hausse des bourses et donc de la valorisation de l’actif des banques sur la base duquel elles calculent leurs résultats.
C’est certes un peu plus compliqué, elles détiennent aussi beaucoup d’obligataire qui peut se dévaloriser avec la planche à billet mais ce n’est pas tous le temps vrai, de mars à décembre 2009 tout à remonté.
Après les détenteurs de créances sous formes monétaires, au hasard la chine, ne voient sans doute effectivement pas d’un bon oeil l’usage de la planche à billet.
Les industriels d’une manière générale non plus, or les allemands sont les plus industrieux des européens.
Etc. il y’a des milliers de profils différents, particuliers, entreprises, états, débiteurs, créanciers…
@Otto di Dacte,
si, ce qu’écrit François Leclerc est parfaitement correct.
Il utilise le terme « inflation » comme il convient, c’est à dire une augmentation générale et durable des prix. Et non pas l’abus de langage qui est malheureusement si fréquent dans beaucoup d’autres articles ou commentaires, qui confond « inflation » avec augmentation des prix des actifs et matières premières.
c’est vrai, mais ceci provient du fait que les liquidités injectées par les banques centrales suite aux assouplissement quantitatifs s’accumulent dans les réserves du système bancaire et ne servent qu’à alimenter la spéculation et la hausse des prix des actifs et des matières premières. Ces liquidités ne circulent pas dans l’économie productive et ne produisent donc pas d’inflation (au sens correct du terme).
@Chris06
ne produisent donc pas d’inflation (au sens correct du terme).
Il n’y a pas un sens correct au terme « inflation » il faut juste définir ce dont on parle.
C’est un forme d’inflation comme une autre, elle peut se répercuter jusque dans les caddys de supermarchés en ce qui concerne les matières premières.
Au delà, les banquiers qui sont des « financiers », sont ravis de l’inflation des « actifs » car cela est bien une des forme de l’inflation; elle permet de « mieux » valoriser l’actif des banques et donc aux acteurs de « l’industrie bancaire » de mieux se rémunérer, tous les financiers ne voient donc pas d’un mauvais oeil l’inflation à commencer par celle de leurs salaires, très loin de là.
Mr Leclerc n’a donc pas que raison je suis désolé de vous décevoir…
@Otto di Dacte,
si vous entendez « selon l’INSEE l’inflation l’année dernière a été de 2% », de quelle inflation croyez vous qu’il s’agit?
Si François Leclerc utilise le terme inflation dans la phrase que vous avez surligné :
« ni sur une inflation dont le système financier ne veut pas, car elle ferait fondre la valeur de ses avoirs »
de quelle inflation croyez vous qu’il s’agit?
L’inflation, c’est la perte du pouvoir d’achat de la monnaie qui se traduit par une augmentation générale et durable des prix.
Si vous voulez donner à « l’inflation » la définition qui vous plait, augmentation des prix de n’importe quoi, inflation ou augmentation des prix des matières premières ou augmentation des prix des salaires des financiers, ou augmentation des prix des actifs, ça vous regarde, mais alors pourquoi écrire que la phrase que vous avez surlignée n’est pas exacte? Alors que l’auteur l’utilise avec le sens qui est utilisé par tous les textes d’économie, c’est à dire, une augmentation générale des prix?
Le problème avec cela, donner au terme « inflation » la définition que l’on veut, c’est à dire augmentation des prix de n’importe quoi, c’est qu’on arrive à ne plus comprendre de quoi on parle, et à dire que l’inflation est bonne pour les endettés, ou mauvaise selon ce qu’on choisit.
@chris 06
La cause de l’inflation est une augmentation de la masse monétaire plus que proportionnelle à la masse des biens et services qu’elle représente. C’est à la banque centrale qu’est créée l’inflation et nulle part ailleurs. Quant à ses effets, c’est mécaniquement une hausse du prix des biens et services, mais ledit prix varie selon d’autres paramètres.
L’autre variable du prix est bien entendu l’offre et la demande
@Pol,
c’est ce qui s’appelle la jolie théorie monétariste.
Je dis « jolie » car cette théorie vole en éclat quand on compare ses prévisions à la réalité.
Je vous signale, au cas où vous ne l’auriez pas remarqué, que la banque centrale des Etats Unis, la FED, a augmenté la base monétaire de plus de plus de 200% en deux ans alors que la masse des biens et services n’a pour ainsi dire pas augmenté sur cette période.
Si la théorie monétariste, dont vous vous faites l’avocat, avait le moindre semblant de véracité, on aurait du voir une inflation gigantesque de quelques centaines de % sur cette période! Or la réalité est toute autre.
Si vous vous renseigniez un petit peu sur les différentes théories économiques sur l’inflation, vous verriez que les causes de l’inflation sont multiples et qu’elles sont loin de faire l’unanimité parmi les économistes… inflation induite par les coûts, par la demande ou par l’augmentation de la masse monétaire. Les keynesiens s’opposent au monétarisme.
Le monétarisme, dont vous vous faites l’écho, c’est le résultat des fabulations, entre autres, de Milton Friedman, et dont Bernanke est friand. Le monétarisme, l’idée que « l’inflation est partout et toujours un phénomène monétaire », c’est un des instruments du néo-libéralisme.
Dommage que vous en fassiez la propagande! (sans doute sans le savoir)
si vous entendez « selon l’INSEE l’inflation l’année dernière a été de 2% », de quelle inflation croyez vous qu’il s’agit?
Il s’agit de l’inflation au sens de l’INSEE, le politburo de Bercy veille d’ailleurs à faire évoluer son mode de calcul régulièrement.
Alors que l’auteur l’utilise avec le sens qui est utilisé par tous les textes d’économie, c’est à dire, une augmentation générale des prix?
Si tous les textes d’économie étaient dans le vrai on n’en serait pas là… une augmentation générale des prix …
Bon, depuis deux ans aux états unis, le prix des pâtes et du riz montent, celui des maisons n’en finit pas de descendre.
Ce genre de flou artistique savamment entretenu par nos savant cosinus a permis à l’époque à Mr Bernanke d’afficher une inflation très officielle de 0.7% pendant que les denrées de premières nécessités prenaient 30%, Marie Antoinette peut aller se rhabiller : Qu’ils mangent donc des IPad: http://www.nakedcapitalism.com/2011/03/the-fed-beats-marie-antoinette-with-let-them-eat-ipad2s.html .
Bref il est très important de savoir quels prix montent, si l’augmentation des prix était générale, régulière et bien répartie, la spéculation ne serait pas possible.
@Otto di Dacte,
si on en est là, ce n’est pas parce que les textes économiques se trompent sur la définition de l’inflation ou la manière de la mesurer, mais parce que les causes de l’inflation et les théories économiques qui l’explique sont encore un sujet de vive polémique parmi les économistes!
Notamment le fait que cela soit des monétaristes, tel Bernanke, qui pensent que l’inflation est un phénomène uniquement monétaire, qui sont responsables de la politique économique.
Ce dont vous êtes victime c’est d’un biais cognitif bien connu, celui qui donne lui à l’illusion monétaire.
Désolé, mais vos confondez « inflation » et hausse des prix. L’inflation, dans son sens originel est toujours causée par une dilatation de la masse monétaire. C’est pourtant limpide de comprendre que si on accroît celle-ci plus vite que la masse qu’elle signifie, il faudra plus de monnaie pour acquérrir un bien ou s.
@Pol,
c’est quoi, selon vous, le sens « originel » de l’inflation, si ce n’est pas une augmentation générale des prix?
Non, ce n’et pas si « limpide » que cela, car ceci oublie un phénomène important, qui est qu’une grande partie de la masse monétaire est thésaurisée et ne circule pas. C’est d’ailleurs bien ce qui se passe actuellement, la FED a injecté des quantités faramineuses de monnaie (2000 milliards, c’est à dire une augmentation de +200% en deux ans) mais celle ci n’a pas engendré d’inflation car l’intégralité de ces sommes ont été thésaurisées sous forme de réserves bancaires et ne circulent pas dans la production et demande de biens et services. Au lieu d’engendrer l’inflation, c’est à dire une augmentation générale et durable des prix, elles n’ont fait qu’augmenter la spéculation sur les actifs et les matières premières.
Mais bon, continuez de croire à la théorie monétariste si cela vous fait plaisir et à ignorer les faits, c’est le propre des idéologues néo-libéraux.
.
Non, une maison achetée 500 000$ il y’ a 6 ans vendue 200 000$ aujourd’hui a bien vu son prix baissé, que ce soit en $, en € ou en or. Pendant ce temps la le pétrole…en $ ou en € a monté. L’illusion est de bien de se convaincre que tout a monté.
Bref il arrive ce que B.Bernanke a promis qu’il n’arriverait jamais dans un discours de 2002 et qui lui a valu son surnom « d’hélicoptère », peut être même sa nomination à la tête de la planche à billet, la vraie terreur des banquiers the socalled « Déflation des actifs ».
Mon simple message du départ à Mr Leclerc est que la plupart des financiers à commencer par les banquiers voient cette déflation d’un très très mauvais oeil, ils lui préfèrent très nettement l’inflation des actifs.
Sur des actifs dont le cours est facilement manipulable compte tenue des faible volumes type action, elle a pu être évitée grâce à l’usage massif de la planche à billets, concernant l’immobilier c’est beaucoup plus compliqué.
Il n’y a donc pas de biais cognitif derrière ces courbes prix immos … prix pétroles
Ce dont vous êtes victime est un péché bien connu il préside à tous les autres, ange déchu rattaché Lucifer j’ai nommé l’orgueil : il agit comme un filtre sur votre grille de lecture et vous interdit ne serait-ce que d’essayer de comprendre ce que j’ai voulu dire voir même d’observer deux graphiques.
Bien cordialement
en 2008, vous étiez plutôt un partisan de la déflation, dorénavant c’est l’inflation qui semble vous préoccuper.
Inflation déflation même combat ; détruire de la demande dans un contexte de pénurie d’offre.
mais il n’y a pas pénurie d’offre, c’est la demande qui est en souffrance…
@karluss. Ah c’est là que notre diagnostic se sépare. J’entérine les limites à la croissance pour causes objectives de limites. Et je suppose que vous entérinez les limites à la croissance pour causes subjectives de limites (la finance). Une conjonction des deux ? Une co-émergence ?
Les États et les banques. « Même inégalité de traitement que lorsqu’on compare le coût de leurs financements réciproques, via le marché pour les premiers ou les banques centrales pour les secondes. »
Béotien, je ne connaissais pas cet aspect des choses.
Mais on voit bien pour qui le système est fait
et qui finit par payer…
… « une restructuration mondiale est la seule solution envisageable. »
Je ne sais pas quelles seraient les conditions socio-politiques nécessaires à cela,
mais peut-être allons-nous à la rencontre de cette charmante Tina (There is no alternative) ?
Bon, qui commence ? François serait-il aux « avant-postes » de l’avènement d’un gouvernement mondial.
Si c’est lui aux commandes, je veux bien essayer, si c’est Attali (j’écoute avec circonspection, mais j’ai beaucoup de réserves) si c’est Goldman Sachs, je mets la clé sous la porte et je deviens ermite.
En fait, cette « solution » de restructuration ordonnée et pilotée par ???, avancée bien des fois ici et ailleurs, me semble impossible dans le contexte, je crois qu’il va falloir trouver autre chose.
Acte I : clic
Acte II : « Les Etats sont quant à eux intimés de procéder à leur désendettement dans l’urgence, afin que les banques puissent étaler le leur dans le temps. »
L’inflation ne courre que lorsque les gens peuvent payer , en l’occurence c’est impossible.
Tres bel article vous allez a l’essentiel ,et en faite ,tout y est ,Paul Jorion et Francois Leclerc quel binome! merci .
Amities a tous
Avec la monnaie actuelle, le seul mode de désendettement sera celui du défaut. Le défaut implique que les créances sont perdues simultanément!
S’agissant des USA, il n’y aura ^plus que la Suisse et sa monnaie comme valeur refuge.
Je plains les citoyens suisses avec une monnaie totalement surévaluée qui va les ruiner!
En fait, avec la fragilisation du dollar, nous aurons une « monnaie fondante »: le dollar!
Et je prends le pari que cela marchera plutôt bien encore pendant quelque temps.
Une fois que les créanciers auront hurlé leur douleur, ils se calmeront et retourneront aux affaires, car il leur restera bien une poire pour la soif!
Le décor est posé, aucune échappatoire possible aux scénarios de la conclusion de ce texte lumineux. Nous sommes aux premiers rangs pour observer et subir le déroulement de cette pièce dramatique qui se joue.
J’espère que vous trouverez éditeur à vos chroniques si remarquables.
Je l’ espère aussi !
n’y a-t-il pas une troisième voie en dehors de votre proposition un peu utopique. A savoir, trouver le moyen que l’économie virtuelle n’influence pas autant l’économie réelle: Comment trouver un remède à l’addiction au jeu des spéculateurs?
L’interdiction des paris sur la fluctuation des prix de Jorion, le Slam de Lordon , par exemple et tout ce qui peut faire en sorte de restructurer profondément le secteur financier et annuler la toxicité des libéralisations des années 80…Mais en revanche, cela ne dispensera pas d’effectuer une restructuration de la dette, voire un défaut général…
Une inflation (rampante) a été, depuis toujours, un moyen commode pour réduire, du moins partiellement, la dette. Mais le problème dont il est question ici, est plus complexe: la mondialisation économique galope, mais il n’y a pas ou très peu d’actions concertées au niveau international, et même dans le cadre européen, les égoismes nationaux priment d’abord. C’est la raison pour laquelle il n’y a qu’une « sortie » possible: les états nationaux cédéront aux mécanismes défensifs, on le voit bien aux USA. Le parti Républicain vise, dirait-on, à faire tomber Obama; il est probable qu’ils saboteront toute tentative d’accord pour mettre l’actuel président dans le spotlight, en s’exclamant que c’est un incapable qui conduit le pays à l’abîme.
Mazette! il y a une autre solution: tailler à la hache dans l’Etat Providence, et c’est ce qu’ils font nos
chers gouvernants avec le plus grand entrain!
Oui, mais là, il convient de rester à l’écoute de la montée des mécontentements populaires qui en découleront un jour ou l’autre…
Joan, vous plaisantez ?
L’Etat Francais dépense bien plus que son budget annuel – Tout cet argent part en prestation sociale, chômage, CAF, embauche d’1 million de fonctionnaires, police, justice, education, armée…. !! Le gouvernement UMP a fait exploser le budget de l’Etat. Nous atteignions le taux de prélèvement le plus haut d’Europe, un quasi record mondial.
Et vous parlé le hache et de taille… 😉
C’est plutôt la preuve que le discours idéologique de l’ump fonctionne chez vous et que vous pensez dur comme fer à la supposée politique de rigueur. Les chiffres eux, ne mentent pas.
Il est vrai que souvent la dette explose plus sous les gouvernements de droite que de gauche.
C’est sans doute dû au complexe de la gauche, qui veut prouver qu’elle est meilleure gestionnaire que ne le prétend la droite.
Je pense en particulier à l’explosion de la dette US sous Reagan, puis sous GW Bush.
Mais c’est pour faire la guerre et non pour augmenter les subsides des services public ou de la sécurité sociale.
En général c’est toujours trop cher quand il s’agite de dépenses sociales et il n’y a pas de limites pour financer les guerres ou socialiser les pertes des acteurs privés qui ne veulent pas assumer la responsabilité de prises de risque inconsidérés: inutile de rappeler la crise banquaire et le renflouement par les Etats.
non le budget de l’Etat n’a pas explosé, l’Etat ne dépense pas trop, l’Etat ne dépense pas plus, ce sont les recettes qui ont été sabrées systématiquement depuis 2002, au profits des grandes entreprise du Krak40, c’est la tactique politique néolibéral, qui permet après de crier famine, « les caisses sont vides » pour casser l’Etat Redistributeur et livrer au marché les routes, les chemins de fer, les canaux, les ports, les hôpitaux, l’éducation, la recherche, la production d’énergie etc. En 30 ans le PIB de la France a quasiment doublé, la richesse produite par le plus grand nombre est accaparées par une poignée, ce dont nous avons besoin c’est de la redistribution de cette richesse à ceux qui la crée, le plus grand nombre.
@joan,
sauf que tailler à la hache dans l’état providence ne fera qu’augmenter encore plus son endettement.
C’est cela qui est le paradoxe : quoi qu’il fasse, l’état va s’endetter plus: s’il coupe ses dépenses et essaye de réduire son déficit l’économie va sombrer dans la dépression déflationniste et l’endettement de l’état augmentera par rapport à ses recettes. Si au contraire il augmente ses dépenses et augmente son déficit son endettement augmentera aussi.
C’est pour cela que la seule solution c’est, comme le dit François Leclerc, une restructuration mondiale de l’ensemble des dettes des pays surendettés de l’OCDE (europe, USA, Japon).
Il va falloir éponger, c’est à dire liquider, un surplus de dettes au minimum égal à 50%du pib des pays de l’OCDE, c’est à dire au bas mot $ 25 000 milliards. Minimum. Sans parler du surplus de dettes privées.
Eponger ces dettes cela veut dire aussi liquider les créances en contre partie. C’est à dire réduire d’environ 50% toute l’épargne, plans de pensions, assurances vie, etc..
Ca va pas être triste!.
@RV
Dernières nouvelles du front:
* TGV Le Mans-Rennes: RFF et Eiffage ont signé le contrat pour la construction
* Les tarifs des autoroutes en hausse de 2,24%
* Vinci seul en lice pour la liaison Paris-Roissy
etc, etc…
Attention divagation maussade.
C´est tout de même dingue.
Comment doit-être interprété le comportement des « décideurs » (entre guillemet parce qu´on se demande toujours s´il y a une quelconque maîtrise ou s´ils se sentent comme la capitaine Nemo sur un bateau ivre).
Vous avez :
– d´un côté des déclarations fracassantes des fiers à bras dénonçant les agences de notation, promettant de moraliser le capitalisme
– de l´autre des déclaration comme nous devons voter la règle d´or, TINA sinon nous perdons notre AAA (je me marre pas, enfin si mais pas de joie).
Pour le cas français, accordons-nous une quelconque légitimité à cette législature pour voter la règle d´or dans la constitution ? Fut-ce avec le secours désolé et circonstanciel de quelques sociaux-démocrates positionnés dans des bastion pas tout à fait ancrés à gauche.
La mondialisation est un fait. Le développement des transports et des technologies, notamment de communication font qu´à ce jour, et sauf évènement extraordinaire pas improbable, nous pouvons joindre n´importe qu´elle partie du globe dans des délais très brefs, voire instantanés.
Si nous devons rationaliser les modes de production et de consommation, à des fins principalement de respect de l´écologie, de la santé, de l´éducation, des savoirs faire, du bien être, du bien vivre ensemble, …nous devons le faire en connaissant et respectant les paramètres et droits légitimes fondamentaux de chacun sur cette planète, et cela ne doit plus être des mots creux qui sonnent bien entre personnes de bonne société, comme pour se donner bonne conscience.
La seule prochaine version de la constitution française, européenne, américaine, chinoise, palestinienne…et onusienne doit être écrite par les Peuples, tous les Peuples, dans le respect tant des différences culturelles que des intérêts communs.
Désolé, fin de divagation. Le premier qui dit amen se pendra une non réponse car elle sera censurée.
Puisqu´il y a un climat anti-politique auquel je reconnais contribuer également, je souhaiterais modérer en signalant que si les politiques sont souvent indignes de leur mandants, ceux-ci sont souvent indignes d´une politique réellement démocratique.
Les informations sont là. Pas toujours faciles d´accès, mais tout de même faisable avec un minimum de rigueur et d´effort.
Même en version passive, le simple fait de regarder LCP, qui n´est pas une chaîne révolutionnaire loin s´en faut, permet de visionner bon nombre de reportages capables de susciter de l´indignation ainsi que de voir la manière dont les débats parlementaires sont menés parfois en dépit du bon sens commun.
Alors ne lisez pas en moi un « tous pourris », je m´efforce de ne jamais généraliser et de rechercher ce qui coince dans les rencontres entre intérêts divergents.
tout à fait Monsieur WALLON.
Moi aussi j’aurais tellement voulu vivre plus longtemps au dessus de mes moyens,
Mais je ne peux davantage me serrer la ceinture pour les plus grippes-sous des marchés,
à vrai dire ce n’est pas aussi dur que cela de jeuner, de ne plus pouvoir consommer comme hier, de ne plus pouvoir faire de bon repas, à vrai dire tout ceci et cela n’augure plus rien de bon pas seulement pour l’Amérique ou la corne de l’Afrique.
Je ne peux davantage consommer comme les autres et les yeux fermés, histoire de gaspiller et polluer davantage les terres et les eaux en vitesse, détruire le monde ou les peuples, c’est la rigueur, c’est sur un jour viendra dans mes vieux jours je pourrais davantage boire et manger à ma faim, si par exemple le monde devait tôt ou tard s’entretuer et s’entrebouffer, faut survivre, faut voler, faut pareillement lutter et juger constamment partout, oeil pour oeil, dent pour dent, en attendant la plupart de nos élites mondiales ne savent même pas que vous existez, que vous pensez autrement la vie, le bien, l’association, n’allez pas non plus leur proposer qu’ils reversent déjà la moitié de leur salaire et privilèges aux pauvres affamés de plus, ils sont déjà bien assez pingres et aveugles comme ça sur les bords.
Ils n’ont en réalité jamais rien résolus de leur vivant surtout à partir d’une certaine position sur les marchés com en société, faut surtout sauver avant tout les premières fausses valeurs de ce monde, car sans cela comment pourrions-nous faire passer plus longtemps les vessies pour des lanternes à l’image.
Peut-être même qu’ils n’ont toujours rien compris, c’est peut-être bien ça le plus grave, c’est vraiment vouloir jouer jusqu’au bout avec la vie des gens, com avec tout le reste du monde contre vous.
Combien en réchapperont surtout au final ? A votre avis ?
L’Espagne est gouvernée par des incompétents dont le niveau intellectuel fait frémir. En 2009 le gouvernement (dont le président selon El País – journal qui l’a soutenu pendant des années – est atteint d’un grave « optimisme pathologique ») avait prévu que les régions collecteraient 1 % de plus d’impôts. En réalité ça a été – 17 %. Du coup, elles doivent aujourd’hui au gouvernement central 19 Mds €, qu’elles seront obligées de rembourser à partir de 2012. Malgré le fait qu’elles peuvent le faire pendant 6 ans, endettées jusqu’au cou comme elle le sont, on voit mal d’où elles vont sortir cet argent dont le gouvernement central de son côté a absolument besoin pour réduire son déficit.
http://www.expansion.com/2011/07/27/economia/1311723599.html
http://www.libremercado.com/2011-07-26/las-autonomias-deberan-devolver-al-estado-casi-19000-millones-1276430811/
Un exemple de l’état économique des régions: en Andalousie (région dont les élections auront lieu dans les prochains mois), le gouvernement régional n’a de l’argent que pour payer l’eau, la lumière et les salaires des employés. Toutes les autres factures restent sans payer. C’est la région où les dépenses de personnel et de fonctionnement ont le plus augmenté ces 3 dernières années (+ 3,5 Mds €). Pour couronner le tout, c’est la région que doit rembourser le plus d’argent à l’Etat: 4,2 Mds.
http://www.expansion.com/2011/07/25/andalucia/1311620268.html
Dans ces conditions, on comprend pourquoi la Deutsche Bank a vendu 53 % de la dette espagnole qu’elle détenait dans les six derniers mois.
http://www.cotizalia.com/noticias/2011/deutsche-reduce-meses-exposicion-deuda-espanola-20110726-71707.html
Ce que je trouve de génial sur ce blog ce n’est pas tant l’article développé ou non mais ce sont les commentaires et leur qualité .
Merci pour tous ceux qui nous font cadeaux de liens allant sur des articles souvent fort interessants que je ne connaitrais pas faute de temps .
Donc je prend souvent le temps de lire ces commentaires , je pense qu’il faut que vous le sachiez . Personne ne prèche dans le désert .
Autrefois lorsque je circulais dans le Sahara et que je m’arrétais 5 minutes . Au loin je voyais toujours la silhouette d’un homme qui venait dans ma direction . Alors , je l’attendais pour lui montrer qu’il existait lui aussi .
Mais bon , pourquoi ai-je dit cela ?
Dans le désert, pour ceux qui l’ont arpenté, on rencontre parfois des personnes dont on ne sait d’où elles viennent et où elles vont. La règle veut de leur offrir de l’eau.
Il arrive aussi qu’il pleuve dans certaines contrées
menacées de désertification démocratique totale :
https://www.youtube.com/watch?v=Y5EM_eR482s&feature=player_embedded#at=13
@novice40
C’est la magie d’internet, chaque goutte d’eau fait la rivière
Nous sommes tous un neurone du grand cerveau social et chaque lien est une synapse
Merci Monsieur Leclerc ce rappel . C’est vrai c’était il y a déja 25 ans j’avais oublié pour l’offre de l’eau mais aussi hélas la cigarette car l’homme la demandait aussi .
Cela fait plus de vingt ans que c’est le cas.
Et il n’y a pas que l’Espagne!
a l’adresse de Gilbert, la troisième voie, c’est la prière, mais pour cela il faut croire en Dieu….
« IN GOD WE TRUST »…..j’ai vu ça imprimé sur du papier vert, je crois…..
« Eponger toute cette dette à la faveur d’une restructuration mondiale est la seule solution envisageable »
comment expliquer au surrendetté de base qu’il continuera à payer alors que des états entiers répudieront leur dette ???
Il parle de dette publique et privé
L’austérité, le défaut ou l’inflation sont les 3 modes d’apurement de la dette. De toute éternité, les dettes des états se sont toujours soldées par l’inflation. On tentera la première, on menaçera de la seconde et on se résoudera à la troisième. Insidieuse, invisible, indolore en apparence, elle est appréciée des politiques car elle assure leur réélection. Mais attention, l’inflation est révolutionnaire en ce sens qu’elle redistribue les cartes entre les rentiers et les investisseurs. L’inflation – incontournable – signera la fin de partie des babyboomeurs. L’accouchement de la crise, c’est le début « du monde d’après ». Tous les systèmes de gouvernance humain ont déjà été expérimentés, il ne peut y avoir demain qu’un remixe d’anciennes expériences.
François a raison de défendre la seule solution non régressive: faire payer les banksters, ici par la restructuration ou là par la répudiation. Elle a été uitlisée très souvent dans le passé. Elle est la seule solution pour le présent.
C’est ce que défend cette proposition de Damien Millet et Eric Toussaint:
http://www.cadtm.org/Affronter-la-crise-de-la-dette-en
Extrait
@Pol,
le problème avec l’inflation, c’est qu’il faut être capable d’en produire.
Or ce n’est pas si facile que cela quand on a affaire à une crise de surproduction, ou de surendettement, comme ce à quoi on à affaire actuellement.
Produire une inflation durable de l’ordre de 7% à 10% pendant des années, qui puisse éponger les dettes sur une décennie, c’est ce que Bernanke aimerait bien faire, mais il n’y arrive pas :
il est coincé par un double problème :
1. d’une part c’est que les liquidités qu’il injecte ne circulent pas et n’augmentent que les prix des actifs et des matières premières et la spéculation, mais ne produisent pas d’inflation car elles ne circulent pas dans l’économie, elles ne sont pas dépensées par les consommateurs et ne permettent pas d’augmenter l’endettement privé qui est déjà au maximum
2. à trop vouloir en injecter, le risque c’est qu’au lieu de produire de la gentille inflation, du genre 7% à 10% par an pendant des années, il ne réussisse qu’à produire de l’hyperinflation, c’est à dire une perte de confiance dans la monnaie et un emballement très rapide et incontrôlable de l’inflation qui ruine les épargnants et provoque un chaos mondial sans précédents.
La seule solution dans le cas présent, où la machine monétaire est bloquée, c’est d’éponger les dettes en surplus : la restructuration mondiale et ordonnée des dettes des pays surendettés de l’OCDE (USA, Europe, Japon).
@chris06
Je vous ai répondu plus haut (par anticipation) au problème de l’inflation.
De toute éternité, certainement pas! Nous avons eu, pendant des siècles, depuis la chute de Rome et jusqu’au 15ème siècle, de évolutions plutôt déflationnistes, car le métal manquait pour battre monnaie!
L’inflation est la réponse de la monnaie papier;
Or, nous sommes dans un contexte particulier.
Les USA émettent de la monnaie pour l’immense majorité du monde, car le dollar vaut partout ou presque. C’est pourquoi la fragilisation des USA pourra effectivement apporter -horreur pour les rentiers!- une paradoxale bouffée d’oxygène.
Car le dollar diffusant partout, il y a certainement de la marge avant qu’une hyperinflation- toujours possible- se déclenche.
Par contre la baisse sensible prévisible du dollar redressera le commerce extérieur des USA rapidement et d’une façon spectaculaire!
Je rappelle que le dollar comme monnaie de réserve est un fardeau trop lourd pour les USA!
Et ce sera la Chine qui boira la tasse!
@L. Finckh
Les grecs et les romains ne manquaient ni d’or, ni d’argent, ni de bronze, c’est le potentiel de croissance qui faisait défaut, non la monnaie.
Au moyen âge, c’est la politique seigneuriale qui bridait le développement économique.
Par ailleurs il y a contradiction à dire que l’inflation n’est pas pour demain et annoncer une baisse du dollar
La baisse du dollar pourrait se révéler inflationniste, mais seulement quand les réserves de production marchande ne suivent pas et quand les salaires augmentent massivement. Sinon, tant que la production marchande augmente au même rythme que la circulation monétaire, il n’y aura peut-être pas hausse des prix. Mais, je pense que je m’avance sur un terrain spéculatif et incertain. Il est très possible que la Fed ait perdu le contrôle de tout cela, car la quantité de dollars existante est astronomique.
Alors, je n’en dis pas plus pour ne pas dire trop de bêtises.
Toujours est-il qu’une monnaie « suspecte » comme ce sera le cas du dollar en cas de défaut US, cela peut avoir un effet stimulant, car tous les détenteurs de dollars vont vouloir s’en débarrasser. Se débarrasser comment? En achetant autre chose, mais cela implique que le suivant sera amené à se débarrasser à son tour de ses dollars reçus, et ainsi de suite. Un tel cercle « vertueux » est très possible s’agissant de dollar notamment, quand on garde à l’esprit les gigantesques possibilités de la production US qui redeviendra très compétitive en cas de chute du dollar.
Si, les romains manquaient massivement d’or en fin du premier siècle de notre ère, et c’est cela qui a conduit à la fin à la chute de Rome.
Mais, je n’y étais pas, et il faut interroger les historiens.
Toujours est-il que l’or finira par toujours manquer à cause des thésaurisations.
Quiant aux possibilités de croissance dans l’antiquité, elles étaient réelles et importantes.
La moyen âge avait une phase déflationniste forte, c’est cela qui a occasionné le féodalisme.
Pendant le Haut-Moyen âge, on faisait de la monnaie fondante (le braktéates) en Allemagne, et cela marchait très bien et occasionnait une conjoncture très florissante, une développement des villes et des cathédrales, etc.
En France, le rôle des Templiers était d’assurer une circulation de monnaie et de capitaux très efficace jusqu’aux errements de Philippe Le Bel.
Quant aux Lombards à la renaissance, leurs « crédit » assurait le développement un peu partout en Europe.
Or, les errements du capitalisme précoce du 16ème siècle couplés à de nouvelles concentrations capitalistiques ont mis fin à tout cela ensuite.
@J.finckh a dit:
« La moyen âge avait une phase déflationniste forte, c’est cela qui a occasionné le féodalisme »
Vous confondez la cause et l’effet
@JF
Voilà aussi un autre beau sujet de livre ou plutôt de recherche historique, « De l’influence de la monnaie sur les crises économiques et sur leur résolution à travers l’histoire ».
Pour l’instant, il me semble que les connaissances et les opinions sont très éparpillées et pas forcément bien étayées.
Cordialement
exact!
L’inflation c’est mieux que la rigueur?
Pour Le petit moyen trop endetter c’est mieux.
Et puis si c’est pas trop fort ça ce voit moins.
Finalement de l’inflation ça ruine qui?
L’inflation diminue le poids des dettes (du moment que l’inflation est supérieure au taux d’intérêt auquel ces dettes ont été souscrites : donc si ces dettes étaient à taux fixe et non variable). En contrepartie, l’inflation diminue la valeur de la monnaie et des créances du moment qu’il s’agissait de créances sur des dettes à taux fixe.
Donc c’est bon pour ceux qui ont des dettes à taux fixe (par exemple ceux qui ont une hypothèque à taux fixe ou les états qui ont émis des obligations à long terme à taux fixe). C’est mauvais pour ceux qui ont des dettes à taux variable et tous ceux qui ont de l’épargne.
@chris 06
En France, il n’y a plus de prêt à taux variable, et tous les taux révisables sont Cape (+1, 2 ou 3%) Donc l’inflation favorise TOUS les emprunteurs !
@Pol,
la France n’est pas le monde. Dans certains pays, les taux variables sont plus usuels que les taux fixes (par exemple en Espagne).
Aussi, si on prend l’ensemble des dettes privées (crédit hypothécaire, crédit à la consommation, crédit aux entreprises, obligations privées, etc…) dans l’ensemble des pays, il y a à peu près autant de taux fixes que variables.
C’est pour cela que j’ai distingué les deux types de dettes:
@chris 06
Excusez, mais je suis français.
Si je vous accorde qu’il existe des taux variables à l’étranger, le critère de variation est logiquement le taux d’inflation local. Dès lors, l’inflation est neutre pour l’emprunteur et non nuisible comme vous le prétendez.
@Pol,
cette crise est mondiale mais parce que vous êtes français vous ne vous occupez que de ce qui se passe en France? L’article de François Leclerc parlait pourtant bien de beaucoup d’autres pays que la France.
Aussi, les taux variables ne sont pas indexés sur l’inflation, mais sur les taux interbancaires, par exemple l’euribor en zone euro ou le libor en zone dollar et livre. Or les taux interbancaires, c’est à dire les taux auxquels les banques se prêtent entre elles ne suivent pas forcément l’inflation mais le degré de confiance que les banques ont entre elles. S’il devait y avoir une remontée significative de l’inflation engendrant des pertes significatives pour les banques sur leur prêts à taux fixes, les taux interbancaires monteraient beaucoup plus vite que l’inflation.
Pour revenir sur l’austerite mise en oeuvre en angleterre. Effrayant!
Chaque semaine, de nouveaux tresors d’imagination sont deployes pour reduire la dette. Le principal conseiller de David Cameron, Steve Hilton, aurait propose de supprimer le conge maternite, estimant qu’il s’agit d’un fardeau pour les femmes cherchant du travail. Il aurait egalement evoque la suppression d’une partie des droits des consommateurs. Autre exemple: les hopitaux anglais comptent reduire le nombre d’operations chiurgicales. Notamment, le prelevement des amygdales sur les enfants n’aurait lieu qu’apres au moins 7 severes inflammations. Le nombre de pose de protheses (hanches, genoux) sera egalement limite.
http://www.telegraph.co.uk/news/politics/david-cameron/8667058/David-Camerons-senior-adviser-Steve-Hilton-suggests-UK-should-abolish-maternity-leave.html
http://www.faz.net/artikel/C30350/grossbritanniens-gesundheitsversorgung-krankenhaeuser-wollen-operationen-einsparen-30474946.html
Oui mais a vouloir tout gratuit on a cree une inflation de la consomation
Persone nest raisonable, ni les financiers ,ni les medecins….
Un peu moins d’assistance sera la bien venue.
Foi de medecin
@L´expat
C´est certain, les médecins sont les premières victimes de la consommation irresponsable des patients…
Foie de morue.
Tout gratuit ? Comme vous y allez, la moindre réparation d’entretien domestique coùte bonbon.
Remplacement d’un radiateur usé = 1000 euros.
Pour des personnes pensionnées, demandez vous si ce sont des dépenses raisonnables ou pas.
Retour au réel, la vie des gens, loin des slogans.
L’apologie de la gagne, portée au pinacle par ses adorateurs a fait du veau d’or une bombe à fragmentation trés « humanophobe ».
Pour ceux-là, le silence me parait être la seule bonne stratégie de défense.
Mais, seront-ils se faire oublier? Ou montreront-ils leur vrai visage?
Cette histoire là n’est pas écrite.
J’ai trouvé cet article http://franceeconomie.wordpress.com/2010/01/26/comment-reindustrialiser-la-france/ concernant un retour au franc selon un modèle chinois de rétention des devises avec un système de conversion F/€ à sens unique.
Faute d’une réelle culture économique, je ne me rends pas bien compte de la crédibilité et du sérieux de ce scénario. Qu’en pensez-vous ?
PS : merci infiniment messieurs Jorion et Leclerc pour la qualité de vos interventions sur ce blog.
Bonjour,
dans tout ce bordel, je trouve que l’ont ne parle pas assez des économies qui vont bien et qui ont des taux de croissance trés bien , il en existe, je crois que le Brésil marche bien, la finance doit certainement compter sur ces zones pour placer son argent au chaud et que donc ces pays sont un élément important de la problématique de la dette des états occidentaux.
cordialement
Aux dernières nouvelles, j’ai entendu une immense lamentation de la fotêt amazonienne devenue créancière. Qui va payer ?
@Babypouf
Oui, certaines économies vont bien, au prix pour certains très négligeable de l’explosion des inégalités. Sauf que les pays émergents sont encore tyrès dépendants des occidentaux pour leurs exportations et que leur marché intérieur n’est pas encore suffisamment développé pour supporter le choc d’un effondrement des actuelles grandes puissances. Il n’y a pas de découplage des économies…
Bonjour Mr Jorion,
Merci pour le blog et ce papier, je me pose une question :
Pourquoi ce billet (ou d’autres) ne sont pas publiés sur le site du Monde par exemple ?
Pourquoi vous n’êtes point invité dans le 7/9 de France Inter ?
C’est une question de crédibilité ou je pense plus simplement que vous faites peur et qu’éduquer les masses visiblement ce n’est pas pour tout de monde
Paul a déjà été l’invité du 7/9 de France Inter, en compagnie de Jacques Attali. Il est vrai que cela fait un bout de temps… Ohé, Pierre Weill !
Quant au Monde, Paul y publie une chronique mensuelle dans le supplément Economie.
Mais ça ne ferait pas de mal comme article d’info générale dans le Monde
Pierre Weil est très occupé avec la propagande UMP gouvernementale, ne lui en demandons pas trop !
Actualités ce jour sur Paypal – fort commenté ici et qui embarrasse nombre d’entre nous –
Il semblerait que le boycott de paypal de mercredi aurait entraîné la fermeture de 35 000 comptes et serait à l’origine de la chute (-3,08) soit un milliard de dollars d’ebay Inc.
http://www.europe1.fr/International/Anonymous-aurait-fait-perdre-1-milliard-de-dollars-a-Ebay-645803/
Ce que personne ne semble relever, c’est que cette situation d’une dette croissante s’accompagnant d’une fortune croissante disponible du côté des créditeurs, est tout simplement cynique:
Que l’on sache, la dette des Etats provient de leur incapacité (ou absence de volonté) d’équilibrer les recettes (impôts) face aux dépenses (budget).
N’est-il pas absurde que le prélèvement exempte à ce point les riches qu’ils puissent ensuite prêter à l’Etat, comme source de nouveaux revenus… insuffisamment imposés ?
La même remarque s’applique à tous les pays, notamment la France où Sarkozy (qui copie tout ce qui est américain) cherche actuellement à imposer une « règle d’or » qui conduira au même spectacle qu’aux Etats-Unis: au lieu de prendre l’argent là où il est, à foison, on le retira du budget destiné aux pauvres!
Certains diront:
« Il n’y a pas de débiteur sans créancier… Certains ménages accumulent en effet des avoirs alors que d’autres s’enfoncent dans l’endettement.
La difficulté est que ces déséquilibres financiers entre agents -ménages, pays- est le résultat spontané du fonctionnement de l’économie en régime néo-libéral »
C’est bien là que la bas blesse. Allons donc plus loin:
Toute société étant la mise en commun des efforts pour un bénéfice accru du bien-être global, on peut s’étonner d’en être encore à l’époque du néo-libéralisme, prolongement darwinien du chacun pour soi dans l’état de jungle économique. (Voir la discussion à ce sujet dans les commentaires du dernier billet de Peyrelevade, sur son blog).
Qui peut croire qu’une société où le rentier et le financier (qui ne font que déplacer des flux de richesses produites par d’autres) acquièrent la place de choix, peut encore survivre longtemps aux crises à répétition qui l’assaillent ?
C’est un peu l’histoire de la Poule aux Oeufs d’Or, une fois qu’elle sera tuée, pas moyen de la faire revivre ? Peut-être sous forme de robot ?
Pour ces gens là il n’y a d’humanité QUE le dimanche . / comme la messe.
Et pendant ce temps là, dans les tours de la défense, de la City, de NY et d’ailleurs, à la baisse comme à la hausse, l’argent coule à flot 😉
Les taux italiens au plus haut!!!!
http://oblis.be/fr/dette-des-etats-le-taux-italien-10-ans-un-plus-haut-historique-12905
Récession ou stagflation ou inflation ou … Je ne veux pas payer mais j’y serai contrainte cependant il faut juste imaginer l’effet boomerang , plus on lance loin plus le retour frappe fort.
Un article des échos sur les solutions à ces dettes http://lecercle.lesechos.fr/economie-societe/politique-eco-conjoncture/politique-economique/221136657/consolidation-a-long-terme
Toutes ces savantes analyses sont pertinentes à l’intérieur du cercle vicieux au coeur de la finance.
Mais, désolée, le match de boxe Obama-républicais me semble relever d’une surexploitation de la situation.
Si l’euro et le dollar se déprécient, entrainant les autres monnaies ou créances adossées, cela revient à valoriser le yuan. Un milliard de producteurs-consommateurs disposant d’une monnaie forte, ça pèsera dans la balance de la concurrence commerciale internationale.Ca vaut peut-être la peine de ne pas trop se presser de résoudre la crise pour forcer la main au gouvernement chinois.