Paul, Je vous suis tout à fait sur la mauvaise interprétation que l’on fait en Europe de l’impasse étatsunienne sur le plafond de la dette.
Le malentendu fondateur du contrat social étatsunien est en train de remonter à la surface avec la chute du capitalisme financier fondé par les élites politiques étatsuniennes. Les pères fondateurs des États-Unis n’ont jamais voulu d’État fédéral. Ils y ont consenti pour la gestion des affaires communes avec le reste du monde à commencer par la conduite de la guerre d’indépendance et des guerres ultérieures. L’État fédéral US a toujours été un outil d’impérialisme utile à l’extérieur mais pas à l’intérieur des États-Unis. Les républicains ont l’intuition que l’impérialisme financier du dollar est mort avec le surendettement fédéral. Ils veulent donc démanteler l’État fédéral en réduisant la dette et le déficit budgétaire. Ils sont soutenus par l’essentiel des classes moyennes qui ne voient pas l’utilité des administrations fédérales trop éloignées de leur démocratie locale.
Les démocrates sont plus favorables au maintien d’un État fédéral mais son divisés sur sa mission essentielle. Les milieux d’affaire y voient un outil de contrôle de la société et de promotion de leurs intérêts dans le monde. Les classes pauvres y voient un outil de solidarité et d’assurance sociale. Les visions politiques sont au final antagonistes avec peu de plages de recoupement. Or le défi du déficit est colossal car les États-Unis sont en train de perdre l’autofinancement systémique de leur État fédéral émetteur des contreparties de la monnaie internationale. Si les États-Unis conservent un État fédéral il ne pourra plus être financé que par les contribuables étatsuniens et non par les épargnants internationaux. Or les Étatsuniens n’ont pas l’habitude de payer des impôts en temps de paix.
Il est donc très possible qu’un consensus des contraires se dessine pour laisser tomber l’État fédéral avec sa dette. Les Étatsuniens ne se rendent pas compte que la dette fédérale est la contrepartie nominale de la base monétaire mondiale. Ils pensent majoritairement que la dévaluation du dollar leur sera au pire favorable et ne voient pas l’écroulement de tout le système monétaire international que va provoquer la contraction de la base monétaire mondiale. La fin du capitalisme financier fondé par le dollar paraît non seulement scellée mais imminente. L’euro explosera en vol dans la seconde qui suivra les premiers défauts de paiement en dollar.
Peu de gens voient le chaos qui va survenir tellement les intrications du risque et du crédit sont opaques dans le système financier mondial. Les conflits vont éclater partout entre les dirigeants de toutes nationalités. L’ampleur des pertes à compenser va mener des charrettes de dirigeants politiques et financiers devant les tribunaux.
Vous invoquez Dieu au secours de l’Amérique et vous avez bien raison. Il est temps que les Européens aident Dieu à réinventer la monnaie pour que les citoyens du monde puissent régler leurs accommodements sans se détruire. Il n’y a que les Européens qui aient inventé l’État de droit multinational. Il leur incombe d’en créer l’instrument de compte qui permettra aux États-Unis de survivre comme ensemble cohérent en dépit de la faillite du dollar.
292 réponses à “LES ETATS-UNIS, CE SOIR : RÉPONSE À PAUL JORION, par Pierre Sarton du Jonchay”
Il va être très instructif de voir le comportement des agences de notation si un défaut venait à survenir sur la dette US. Une dégradation du AAA pourrait entraîner la finance mondiale (et donc ces agences) dans une tourmente à coté de laquelle la crise des subprimes serait susceptible de passer pour un agréable pique nique. Vont elles défendre leur réputation (faisandée, certes) de structures intraitables quitte à sombrer avec tout le reste ou vont elles privilégier la survie du système quitte à perdre toute forme de crédibilité et donc de respect….
Elles semblent quand même bien enfermées dans le piège qu’elles ont elles même tendu !
La fin (ou le début ) de la « Debtocracy » ? là.
Il y eb a qui sont bien placés pour en parles : nos amis grecs…
A quand, cet audit pour la France ?
« La France sera le prochain pays touché par la crise de la dette » titrait le point le 13 juillet.
Y croyez-vous ?
ce n’est pas finalement ce que desirent secretement beaucoup de gens pour remettre a plat une situation devenue inextricable tout en le refusant pour une moitié de sa pensée car on se doute que cela va secouer fortement.
Mais apres tout , l’homme n’a jamais su gérer la complexité dans le chaos et l’on sent que tout nous échappe dans un malaise général qui devra bien prendre fin pour aboutir a une phase de reconstruction nécessaire car toutes nos constructions aussi géniales soient-elles sur le papier, se sont toujours crashées, la navette, les trains, les voitures, les ponts , les réacteurs…et les sociétés aussi car leurs cycles de vie sont empiriques à l’image d’un logiciel que l’on bricole pendant des années pour l’adapter et dont les efforts de maintenance deviennent plus importants que les avantages que l’on en tire.
Autrement-dit:
quand les pertes marginales dépasseront les économies d’échelle;
quand le nombre d’exclus dépassera celui des inclus;
quand 1L de pétrole sera nécessaire pour extraire 1L de pétrole;
etc…
A part les deux dernières lignes , j’avoue que cet amalgame ne me dit rien qui vaille .
nous sommes comme la tribus de juifs perdus dans le désert et qui , en désespoir de cause , se met a danser frénétiquement devant le veau d’or.
nous en sommes exactement là…
Exact. Mais comme vous le savez, Mammon est un Dieu exigeant…
La « psychologie » de « l’esclavage » du peuple juif en Egypte et l’envie de Moïse d’en sortir est très comparable avec la situation de l’humanité actuel. Seulement si nous reveillons « le Moïse » en nous même nous allons créer la possibilité de s’en sortir.
Psychologiquement très complex parce que c’est nécessaire de fair face à la mort façon parler avec la traverse du mer rouge (notre dépendace du système financier) et après la « balade » dans le desert, dans laquelle nous avons envie de retourner en egypt et de redevenir des esclaves.
Seulement si nous trouverons le courage de continuer notre route, nous pouvons créons de nouvelles base pour mieux vivre individuellement et ensemble.
Mais encore, ce n’est pas une chose acqui!!!!!
Pour ceux qui auraient lu oedipe sur la route de Bauchau (le grand livre des gnomes c’est tellement surfait 🙂 ).
Je vois bien notre Paul Jorion en œdipe quittant sa Thèbes, financière et sculptant la vague de billet et d’ouvrage pour calmer un Neptune, je vois bien un François en Clio, mais alors qui façonne le visage tel Antigone (bon y à que des keums, excepter une récente Corinne, alors, faut faire avec une Antigone masculine, nul androgynie là dedans), PSJ, non, il peaufine la vague, reste Julien Alexandre, pour dessiner les traits et l’expression.
BONSOIR, là ça fout les jetons!
Une vraie peur pour des faux jetons.
@ SDJ………Les conflits vont éclater partout entre les dirigeants de toutes nationalités. L’ampleur des pertes à compenser va mener des charrettes de dirigeants politiques et financiers devant les tribunaux.
La première phrase okay
La seconde permettez moi d en douter fortement !
Tout à fait .
Qu’est ce qui ferait que le pouvoir judiciaire soit préservé dans le cas d’un chaos tel que décrit par SDJ ?
C’est le moment de relire Brecht : « Le cercle de craie causasien » , une histoire vieille comme l’humanité.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Cercle_de_craie_caucasien
Il arrive un jour, pense Brecht, où l’intérêt des juges n’est plus d’appliquer le droit, mais de faire preuve d’humanité.
Faut il comprendre que ce qui préserverait la justice (en des temps troublés ) serait la nécessité de la justice ?
Pour sauver l’avenir des Etats-Unis et de l’Europe, comme des autres nations d’un effondrement économique, financier et social global, je ne vois qu’une seule solution :
La création de monnaies libres et complémentaires.
Le système semble bien affecté dans son ensemble et cette solution pratique mis en place par exemple par la Suisse en 1934 lui a assurée sa stabilité légendaire.
Les dirigeants du G20 doivent donc reprendre le pouvoir aux financiers, car ce ne sont pas eux qui dirigent les pays et la vie des peuples.
S’ils ne le font pas immédiatement, je pense que les Citoyens de la Terre devront se prendre en charge eux-mêmes pour créer et pérenniser une résilience sociale, économique et financière dans leurs communautés.
Le temps n’est plus aux palabres ou à la négociation ! Il est à l’action !
Si cela n’est pas fait, les peuples se retourneront en droit contre leurs dirigeants et les commanditaires de cette situation voulue par une oligarchie, quelques personnes qui croient conduire les nations comme des entreprises à leur seul profit financier.
Le 2 août comme les six mois à venir verront l’impact des décisions prises ou non.
Les citoyens de chaque pays doivent chercher et trouver les personnes et les ressources capables de les accompagner dans le choc prévisible à venir cet automne, si rien n’est fait !
C’est par la coopération et la solidarité de toutes les composantes sociales et économiques, dans une perspective de développement durable et de mise en oeuvre du bien commun sur cette Terre que nous franchirons par notre intelligence collective cette épreuve.
Je vous souhaite à toutes et à tous le courage et la foi pour fédérer avec les personnes et les organisations autour de vous qui mettent en oeuvre maintenant les solutions adaptées aux territoires où vivent nos concitoyens planétaires, pour agir sur le fond, remettre à plat ce qui doit l’être et créer les nouveaux paradigmes et structures nécessaires à l’évolution sociétale en cours.
L’Humanité ne peut continuer à fonder son avenir sur un système et une économie d’argent de dettes perpétuelles dont les intérêts ne sont jamais créés avec le crédit bancaire.
Nous devons donc définir de nouvelles règles, un nouveau système économique et financier !
Bonjour Daniel Maniscalco,
Je vous remercie d’abordez ici un sujet qui m’intéresse beaucoup, en grande partie pour les mêmes raisons que vous : Les monnaies complémentaires
Une phrase de votre texte a également attiré mon attention : Le temps qui n’est plus aux palabres ou à la négociation mais à l’action !
Je partage entièrement votre point de vue sur la création une (le pays) ou des monnaies complémentaires (des villes ou des régions).
Qu’elles soient locales, régionales, nationales ou internationales, la création et la pérennisation d’une ou de plusieurs monnaies complémentaires me paraît être une action concrète et nécessaire pour l’ensemble de la population, non seulement pour l’épreuve que nous subissons aujourd’hui mais également et surtout pour les désordres plus dommageables et non évalués que nous risquons fort de connaître demain.
1 – Les monnaies complémentaires dites locales :
Nous avons, mon amie et moi, découvert il y a un an environ, ces monnaies et le moins que l’on puisse dire est qu’elles nous intéressent beaucoup. Elles nous intéressent tellement que nous avons décidé de consacrer le mois de vacances dernier (celui de mon amie puisque je n’ai pas d’emploi) à recueillir des témoignages vidéo d’acteurs de monnaies complémentaires. C’est elle, qui travaille d’ailleurs pour un organisme de prêt immobilier réputé, qui a financé notre périple à travers la France, je n’aurais jamais pu, seul, tenter l’aventure. Nous sommes revenus avec plus de trente heures de vidéo. Donc, nous avons fait le tour de différentes monnaies complémentaires en commençant par la 3e rencontre de celles-ci qui se sont déroulées à Romans-sur-Isère. La plus grande partie de monnaies complémentaires rencontrées ensuite tourne autour du bio et/ou de la décroissance et ce qui n’est pas sans intérêt. Mais à mon avis, on est là dans l’entre-soi avec des monnaies qui, à mon humble avis, stagnent après une période d’effervescence due au démarrage et la nouveauté. Toutes ses personnes rencontrées ont été chaleureuses, d’une extrême gentillesse et nous ont donné accès à tous leurs documents. Je les remercie ici toutes et tous. Voilà ce j’appellerai les « monnaies complémentaires locales » qui sont bien, je vous l’accorde, une action, mais très localisée comme leur nom l’indique. Ma situation socio-économique personnelle, j’en suis désolé, ne permet pas d’entrevoir les choses complètement de cette manière, je dis bien complètement.
2 – L’action par les monnaies complémentaires sociales :
Par contre, nous avons eu l’occasion d’interviewer pendant plus d’une heure un élu de Toulouse à propos du Sol-Violette, la monnaie complémentaire actuellement en circulation dans cette ville. Je pense pouvoir dire que toutes les autres monnaies observent avec beaucoup d’attention ce qui se passe à Toulouse. Cette initiative, organisée horizontalement et démocratiquement de sa création par quatre collèges à son fonctionnement, est vraiment très très intéressante. Une nourriture de qualité devient accessible au plus démunis, les prêts à la création d’entreprise sont consentis, etc. Passionnant.
Une chose est certaine, cet engouement pour la création monétaire par les citoyens eux-mêmes est en pleine effervescence et c’est tant mieux ! Mais reste à réussir l’essai et je pense que le rôle des élus, de quelque parti politique que ce soit, sauf celui qui se réclame du repli sur soi et la haine des autres, est de promouvoir et de participer activement à la création monétaire citoyenne, une monnaie complémentaire sociale. Ce n’est plus un fantasme puisque cela existe aujourd’hui en France et que toute notre attention devrait se porter sur cet essai toulousain qui, je l’espère, sera transformé et répété dans d’autres villes comme Nantes et Brest par exemple en contact avec Toulouse avant je suppose de passer à l’action.
Mais on vient de me créer de l’argent, tout seul, comme ça. Sympa, non ? En effet, je viens de m’apercevoir que, sur mon compte-courant « Banque postale », alors que nous étions rappelés à l’ordre fermement par un courrier systématique dès le moindre euro en dehors du plafond de découvert consenti (100 euros pour ma part), tout à coup et il y a peu de temps, surprise ! Ce même plafond de découvert consenti par ma banque est passé directement et sans aucune demande de ma part, à 400 euros, le montant pile poil de mon RSA ! Alors, je me questionne : Est-ce pour faire repartir l’économie ? Pour créer de la monnaie comme l’on sait aujourd’hui ? Pour palier très temporairement un manque de pouvoir d’achat ? Ou peut-être un peu de tout ça, non ?
Que deviendront celles et ceux qui, dans ma situation, seront passés de rien à moins que rien.
Un grand merci de m’avoir lu
Patrick
Qui suis-je ?
J’ai 58 ans et j’habite Le Havre, une grande ville de l’Ouest de la France. Je suis sans emploi depuis quelques années et sans espoir à mon âge de vivre un jour avec plus de 200 euros par moi (Le RSA moins les frais fixes de mon petit appartement de 24 m2, eau, électricité, chauffage, assurance, téléphone, etc.). Tous les quinze jours, je vais chercher un colis à la « Banque » alimentaire dont je dépends (sauf au mois d’août puisqu’elle est fermée). Paradoxalement, le centre social abritant cette Banque alimentaire est également un point de distribution Amap. Quand les bénéficiaires de la Banque alimentaire viennent chercher un colis dont la viande, c’est arrivé, dépasse a date de péremption de plus d’un an, d’autres personnes que je ne critique absolument pas par ailleurs, viennent retirer des aliments frais. Notre société n’est plus à un paradoxe près. Cette corvée si utile pour moi chaque quinzaine pour finir le mois, est d’autant plus pénible que la charité me dégoûte. Heureusement, des bénévoles font un travail formidable et dur pendant les distributions. Un grand merci à eux que je vois quelques fois découragés d’être dans une histoire sans fin avec de plus en plus de second rôle.
En attendant, et pour ce faire une idée de la nécessité et de l’utilité d’une ou plusieurs monnaies complémentaires :
Bernard Lietaer au Labo Colibris 1/2
Bernard Lietaer au Labo Colibris 2/2
bonjour Osbert. Bravo pour votre travail sur les monnaies complémentaires , il semble qu’il y a là un moyen de sortir des pièges où nous ont enfermé des années de folie matérialiste et qui nous ont conduit où nous sommes aujourd’hui ; dans une impasse où l’imagination, la solidarité et un immense besoin de secouer toute cette m…e vont nous permètre de reconstruire un monde simplement humain. bon courage à vous, tenez bon car votre situation précaire est partagée par tellement d’autres personne disqualifiées par un système pourri qu’il est de plus en plus nécessaire de s’atteler à le changer par tous les moyens.
Plus le ciel s’assombrit, plus vous êtes clair . 🙂
Je souscris totalement!
C’est sans doute la première fois que j’ai pu lire d’une seule traite un de vos billets, par ailleurs fort intéressant. Continuez cher PSJ!!
Si je comprends bien nous allons assister à une Nuit du 4 août internationale n’est-ce pas ?
Un 1789 mondial alors ? Est-ce que je me trompe ? Oui, dans le meilleur des cas…
Permettez-moi de vous citer :
» La fin du capitalisme financier fondé par le dollar paraît non seulement scellée mais imminente. L’euro explosera en vol dans la seconde qui suivra les premiers défauts de paiement en dollar.
Peu de gens voient le chaos qui va survenir tellement les intrications du risque et du crédit sont opaques dans le système financier mondial. Les conflits vont éclater partout entre les dirigeants de toutes nationalités. L’ampleur des pertes à compenser va mener des charrettes de dirigeants politiques et financiers devant les tribunaux. »
…
2 août 2011 au soir : aucun accord…
3 août 2011 : torpeur
On se ressaisit au dîner…et durant la nuit du 3 au 4 août, on abolit les droits seigneuriaux qui étaient accordés aux financiers…
Autre possibilité : 3 août, début de la troisième guerre mondiale, 97 ans jour pour jour après la première…
En 1970, je chantais Non, non, je ne veux pas faire la guerre avec les Poppys.
La guerre, si elle est une « bonne affaire » pour les banquiers internationaux qui financent les bélligérants (voyez ce que fut la première guerre mondiale, qui dura plus de 2 ans que prévue et la seconde, avec les banquiers internationaux qui financèrent Hiltler et le Troisième Reich), elle n’est que malheur pour les peuples.
Aussi, j’appelle les militaires et les membres des services de renseignements à agir en conscience et de ne pas être les vassaux de ceux qui prétendent vouloir gouvernerner derrière les élus par le lobbying ou pouvoir d’influencce qu’ils exercent à l’insu des citoyens de la Terre.
Non, la guerre n’est pas la solution, même si l’armement apporte du PIB.
Ce dont nous avons besoin, c’est des acteurs intègres à la direction des pays qui oeuvrent pour le bien commun et qui s’engagent par écrit devant le peuple pour servir et non se servir.
Mais que vient donc faire Dieu dans ces affaires de gros sous ?……
Bon sang, mais c »est bien sûr.!!!
Comme à l’Eglise, Dieu est le tronc commun des Hommes
Reste à savoir ce que l’officiant va y trouver et comment il va pouvoir partager.
Fiat Lux ?
Non, ite missa est.
@Eumenos,
Vous avez une expérience certaine de l’humain.
Ou alors :
Alea jacta D.T.S.
Comme tout cela est éloigné de la vraie crise historique et -écologique au sens scientifique- que nous traversons …
@Hakim
Absolument pas éloigné. Jamais éloigné d’écologie si l’on parle d’économie comme de politique ou même de politiques de puissance, soit des fondamentaux géo-stratégiques.
Les choix économiques, les systèmes économiques nationaux, régionaux ou internationaux sont déterminés par des choix politiques – biaisés par des considérations et des stratégies de puissance nationales ou régionales – exprimés par des règlementations nationales, du droit positif, ainsi que par des accords et traités internationaux, choix politiques eux mémes insérés et contraints par un environnement géologique, physique et biologique.
Les systèmes économiques existants ne sont donc que l’expression politique concrète du mode d’action choisi par les hommes dans leurs rapports inter-humains et inter-générationnels dans un certain cadre philosophique, rationnel ou pas, de prise en compte de la contrainte globale des ressources naturelles et des équilibres écologiques. Prise en compte qui va du déni tels le courtermisme financier ou la procrastination jusqu’à l’écologisme politique fondamentaliste en passant par l’instrumentalsation financière – spéculation sur les ressources ou sur les droits à polluer, par l’instrumentalisation politique – soutien de la droite anglo-saxonne, de l’administration US puis de Thatcher aux activistes « écologiques » issus du club de Rome contre les mouvements de libération purement politiques, ou instrumentalisation nationaliste et protectionniste – taxes « environnementales » aux frontières. Pour résumer de l’orgueil, Descartes, à l’humilité et au principe de précaution, Hans Jonas, en passant par l’imposture ou la posture, Al Gore ou Chirac…
Parler économie, y compris par les aspects monétaires, qui ne sont aujourd’hui comme à jamais que la manifestation économique ultime des dérèglements issus des choix économiques et donc des rapports de force politiques qui les sous-tendent, c’est donc bien aussi parler d’écologie. Ce tableau dût-il vous paraître « éloigné », il constitue en fait un « rapproché » du tableau général, écologique celui-là. Tout au plus auriez-vous pu dénoncer une vision réductionniste, « petitboutdelorgnettesque », mais il n’en est rien non plus. C’est bien un « précipité », un condensat ou une cristallisation, comme vous voudrez, d’un système politique capitaliste hégémonique se heurtant à ses propres limites, en terme d’efficience économique ou de soutenabilité politique, comme aux limites de son adaptabilité à son cadre écologique.
@vigneron
Oui globalement je suis d’accord avec vous, si ce n’est que, comme en 2008, on labellise la crise comme « financière », alors qu’elle est beaucoup plus grave que cela, typiquement on est sans doute dans ce que décrit Bataille à partir de « Dans ce cas » dernier paragraphe page 217 ci dessous :
http://iiscn.wordpress.com/2011/06/25/bataille-la-limite-de-lutile-extraits/
Sauf qu’à cela s’ajoute de vraies impossibilités matérielles liées aux consommation de ressources naturelles.
@Vigneron et a tous les sympathisants communistes :
je detecte une tendance , chez plusieurs commentateurs degoutes a juste titre par le capitalisme, a donner des vertues aux systemes dits communistes qu’il n’ont pas :
La pratique du communisme/socialisme a engendre des societes de gabegies (projet etatiques autant pharoniques qu’inefficients) et de populations deresponsabilisees (systeme qui decide a leur place de tout) = pas de superiorite vs capitalisme
Le tout dans un ideologies malgre tout de la croissance (equipement, infrastructure…) et des ressources sans limite que l’on exploite pour des raisons ideologiques sans que la nature n’existe meme dans le corpus ideologique =incompatibles avec la sobriete et le prinicpe de cyclicite necessaire a la survie durable sur notre belle terre
Il nous faut donc reinventer d’autres manieres de fonctionner, fondees sur d’autre principes et respectant des realites (equilibres ecologiques) intangibles que l’homme Dieu an bien trop vite neglige
///////////// Les choix économiques, les systèmes économiques nationaux, régionaux ou internationaux sont déterminés par des choix politiques – biaisés par des considérations et des stratégies de puissance nationales ou régionales – exprimés par des règlementations nationales, du droit positif, ainsi que par des accords et traités internationaux, choix politiques eux mémes insérés et contraints par un environnement géologique, physique et biologique.
Les systèmes économiques existants ne sont donc que l’expression politique concrète du mode d’action choisi par les hommes dans leurs rapports inter-humains et inter-générationnels dans un certain cadre philosophique, rationnel ou pas, de prise en compte de la contrainte globale des ressources naturelles et des équilibres écologiques.////
T’es en grande forme Vigneron !
Tu places en queue de gondole des intrants ,les « contraintes » de l’environnement géologique , physiques et biologiques (bel euphémisme ).pour ta derniere phrase …le » ne sont donc » , est un peu hatif me semble t il , puisque la persistance de ces systèmes économiques peuvent correspondre a un système « ouvert » ou l’abondance etait l’intrant majeur . Il est fort possible (fort probable a mon sens) , que ces contraintes deviennent des intrants dominants qui fassent passer au second plan les choix economiques et ideologiques des acteurs , ou plus certainement que ces choix n’aient qu’une influence limitée sur le modèle vers lequel nous glissons de façon irrémédiable .
@ Hakim,
Ce n’est pas eloigne, c’en est la consequence : La vie procede du cycle, or les etre humains ont invente un paradigme lineaire de croissance infinie basee sur le pillage systematique des ressources. L’endettement est une promesse de gain dans le futur grace a la croissance c’est a dire l’utilisation encore plus frenetique du bien commun terrestre.
Aujourd’hui nous en atteignons les limites, les promesses de gains futurs superieurs s’evanouissent l’ultra complexite de la societe globalisee n’est plus gerable car trop couteux en energie, matiere echanges…et donc la confiance dans les symboles (monnaie) recule, le systeme perd son equiliblre apparent et notre construction pharaonique mortifere s’ecroule.
Notre nombre, la complexite de notre societe, notre consommation sont au paroxysme!
Le point culminant precedant toujours d’un court instant la chute vertigineuse: Il faut se preparer au pire : crises en tout genres, penuries multiples, injustices, guerres… reduction de la population jusqua un « reequilibrage naturel », voici le programme des decennies a venir
Seule une vie en petite communautes proches de la terre semble viable en marge de ce chaos annonce, evident et pourtant quasi inevitabel au point ou nous en sommes !
bonne journee quand meme, le desespoir ne nourrit pas !
@loic et tous les ahuris survivalistes ou tout comme…
Je n’ai aucune sympathie ou « amitié particulière » pour le « communisme ». Ni pour aucune sorte d’enc… en isme.
Vigneron, juste du scepticisme alors?
Un peu de pragmatisme : soyez humaniste!
😉
@ vigneron : cynisme, stoïcisme, épicurisme, kantisme, et le terrible nihilisme …
nous sommes dans l’ère du jorionisme, c’est notre choix, rallier une cause juste !
@Kercoz ou aapprenté
J’espère vraiment que vous allez en bouffer de la petite communauté et des massues à cran d’arrêt qui vont avec ! On reparlera de tout ça ensuite…
L’addition est tellement dure à digérée pour les nombreux croyants (libérô, socialô, humaniste, techniciste, scientiste …) qu’il leur faut du temps pour accepter la réalité qui s’impose maintenant. Quoiqu’il en soit le réel est en passe de se dévoiler et de nous amener à reconnaître collectivement à quel point nous nous sommes dévoyés. Nous aurions pu comprendre qu’à l’image de l’enfant qui a besoin d’un cadre bien délimité pour s’épanouir l’humanité avait elle aussi besoin d’un cadre pour réellement progresser. Hélas nous avons fait tout l’inverse en vouant un culte à des apparences trompeuses qui nous ont éloignés d’un réel avec lequel, dans le fond, on ne négocie pas.
@peakole
Pour en finir. Tu connais l’autre nom de ton type de pensée se référant sans débander á la « réalité naturelle » indépassable, qu’elle soit d’essence biologique, darwinisme social, ou « géologique », malthusienne ou peakolienne ? La pensée droitiste, point. Et puis barre aussi ! Trois fois ! ! !
@vigneron
Je ne suis …
pas contre un investissement massif dans l’enseignement
pas contre la fin des allocations familiales
pas contre un taxation massive de l’héritage
pas contre la propriété privée
pas contre un service civique
pas contre un service politique
pas contre un service militaire
pas contre que l’on me taxe à 75 %
pas contre la taxe carbone
pas contre le rationnement
pas contre les TEQs
Je suis un écolo centriste d’extrême gauche et d’extrême droite à la fois.
Et je suis en train de me dire que je ne voterai plus pour ne pas faire de bêtises bien que je sois profondément démocrate.
@vigneron
Qualifier une simple constatation en ce qui concerne les limites des ressources naturelles de « pensée » est peut-être aller un peu vite en besogne, non ?
pas mal la liste à la Prévert
je ne suis pas contre un revenu maximum (salaire + tout ce qu’il peut y avoir autour . . .)
je ne suis pas contre une grille des salaires de 1 à 20 au sein des entreprises (revendication des syndicats européens)
je ne suis pas contre une réforme des impôts instituant un grand nombre de tranches (pendant le new deal aux EUA la dernière tranche était de 90% si mes souvenirs sont bons et ils n’en sont pas mort pour ça et ce n’était pas vraiment le communisme)
je ne suis pas contre un partage du pouvoir de décision au sein des entreprises entre le propriétaire, les investisseurs et les employés
je ne suis pas contre la convocation d’une constituante pour refonder une République parlementaire
je ne suis pas contre des consultations par référendum sur tous les grands sujets de société (sortie du nucléaire, par exemple)
je ne suis pas contre l’abrogation de la réforme hospitalière et la réintroduction des élections paritaires dans les caisses de gestion de la Sécurité sociale
je ne suis pas contre la gratuité des soins
je ne suis pas contre le droit à la retraite à 60 ans à taux plein
je ne suis pas contre un Smic à 1 600 euros bruts par mois pour 35h
je ne suis pas contre la titularisation des 800 000 précaires de la Fonction publique
je ne suis pas contre la refonte du Code du travail pour abolir la précarité et établir l’égalité femmes-hommes
je ne suis pas contre la création d’un pôle public du médicament
je ne suis pas contre la réaffirmation de la loi de 1905 sur la laïcité et création du Haut-Conseil de la laïcité
je ne suis pas contre l’abrogation des lois LOPPSI, HADOPI et des lois sécuritaires et liberticides
___
etc.
Je ne suis pas contre ce que vous exprimez si bien ! …
@RV. Je ne suis pas contre … Mais encore faudrait-il que l’on se mette d’accord sur ce qui reste possible tous ensemble … Sinon ce sera le chacun pour soi … Celui qui à déjà trop la main … Celui qui peut nous amener à avoir un maximum de perdants … Ouyouille
@peak oil
je ne comprends pas pourquoi « il faut » être contre les allocations familiales. Les limiter à 2 enfants biologiques pourquoi pas, supprimer le quotient familiale naturellement. Mais les allocs, je suis surpris.
@Laurent S.
Vous avez raison, j’y suis allé un peu fort. Disons que je ne suis pas contre la fin des allocs à partir du troisème enfant pour en finir avec la politique nataliste suicidaire, ce qui aurait aussi le mérite de recadrer les gens qui sont prêts à avoir des enfants non pas parce qu’ils ont un désir d’enfant mais parce qu’ils ont un désir d’allocs.
@ peakoil.2008
En fait, je parirais que vous avez voulu dire : contre les allocations familiales mais pour le salaire maternel, ou paternel, dès le premier enfant, salaire peu augmentable en fonction du nombre d’enfants venant après le premier.
Qu’en auriez-vous pensé Laurent S ?
@ vigneron
Je vous ai suggéré, il y a une semaine environ, de faire un peu de Physique.
Rappelez-vous : Un volume V, ne peut pas contenir un volume supérieur à V.
Et répétez après moi, trois fois SVP : Il ne peut y avoir de croissance infinie dans un volume fini, cela malgré toute la bonne et juste volonté humaine et toutes les bonnes idées venant de droite, de gauche, de devant, de derrière, du haut ou du bas.
Enfin !
Noble récoltant ! je reconnais que la période de la vendange arrivant vous pouvez être un peu tendu ce qui a pour résultat de vous fouler les neurones et de vous inciter à faire facilement la moue.
Le géologue vous salut bien.
@ecodouble.
Je ne me suis pas beaucoup intéressé au salaire maternel ou paternel. Mais à première vue je serais beaucoup moins indécis que le revenu d’existence.
S’occuper des enfants est certainement la chose la plus merveilleuse qui soit, alors si un revenu supplémentaire pouvait être octroyé à ceux qui « sacrifient » leur carrière professionnelle ou aux familles pauvres qui ont du mal à joindre les deux bouts pour leur procurer une certaine sérénité financière, nul doute que la société serait beaucoup plus conviviale.
Il en est ainsi de tout ce qui valorise les liens entre les personnes. Cela nous fera sortir de l’illusion que le bonheur n’est pas de produire et de consommer toujours plus, toujours mieux. Quoique d’avec le pic pétrolier les préoccupations matérielles, même de survie, vont revenir au premier plan.
Le budget n’est pas un problème car ce n’est que de la redistribution, une manière de partager le gâteau.Reste juste à savoir comment déterminer le montant de ce salaire.
Il me semble que le film Gazland est une bonne illustration du lien entre crise du capitalisme et crise écologique.
@Peak.Oil
« … Sinon ce sera le chacun pour soi … Celui qui à déjà trop la main … Celui qui peut nous amener à avoir un maximum de perdants … Ouyouille »
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Pouvez-vous en dire un tout petit peu plus ? je crains de ne pas du tout comprendre ce que vous avez voulu dire.
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Ce qui reste possible tous ensemble ?
Ne serait-ce pas justement de rétablir les conditions d’un « tous ensemble », par les urnes bien sur !
Près de 2000 milliard de PIB pour la France, un peu plus de redistribution ne serait que justice, non ?
Bonjour a tous j’ai lu que Georges SOROS jete l’eponge ,coincidence???
où ça ?
http://www.moneyweek.fr/20110758514/actualites/actu-economie/fonds-george-soros-garder-liquidites-75/ Sur ce lien du 22 juillet ils commentent le desengagement de son fond mais depuis ,,controllez sur google il a decide d’arreter.
ça me donne du courage !
Soros jète l’éponge : il est essoré
Arf …
http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/finance-marches/actu/0201532332291-le-milliardaire-george-soros-transforme-son-fonds-mythique-en-family-office-198699.php
(…) célèbre philanthrope d’origine hongroise (…) …
Tiens, j’en connais un autre et son nom commence par un ‘S’ aussi …
Quand mr Paul invoque Dieu au secours de l’ Amérique , il se peut fort que ce soit un genre d’ironie subtile …puisqu’il ne croit pas en Dieu , à ce que j’ai cru comprendre.
Ps : Fort intéressantes, mais pas trés rassurantes vos visions d’un avenir possible …çà ne va pas faire que des euros .
Un pti hors sujet mais que je trouve symptomatique du monde dans lequel on vit…
http://carburantfute.fr/
Lire le disclaimer du gars… On lui demande 38000 euros pour avoir le droit d informer les citoyens de ce pays sur un truc qui devrait, a mon sens, dans un etat republicain et democratique etre gratuitement accessible a tous…. Racket legal de l etat… On paye dans les impots et on repasse a la caisse ensuite.
Et apres on nous fait croire qu on est dans un systeme liberal, libre et de libre entreprise… On est dans un systeme ultra conservateur ouais…
Quand les gens demandent a payer moins d impots, de taxes, c est pas par radinerie, c est parceque le systeme taxatoire hallucinant et la technocratie des bureaucrates dans nos pseudos democraties pseudo liberales etouffent l initiative populaire (savez vous par exemple que si on capte votre wifi ouvert dans la rue et que vous n avez pas l autorisation de l arcep, vous etes dans l illegalite la plus totale… Aux usa, non seulement c est legal mais ca vous protege en cas de proces pour telechargement illegal…).
Si t as pas des milliards avec des dizaines d avocats, de juristes, de lobbyistes, de copains elus, impossible de faire quoi que ce soit d honnete et de viable.
Pas etonnant que les gens, rejettent en masse le systeme. Et non seulement, la haine de l etat s enracine mais elle va devenir viscerale.
D ou, fuite vers une monnaie qui ne sera pas imprimee par l etat, developpement de la citoyennete donc de l illegalite puisque le citoyen est interdit d existence par l etat (rappellons nous que l etat moderne ne veut que des consommateurs) et desobeissance civile de rigueur… Je le dis et redis, quand l etat et quand la loi sont illegitimes : vive l illegalite.
Vous êtes membre du Tea Party ?
@nicks
je ne sais pas exactement ce que sont ces gens là, ni ce qu’ils veulent… je sais que y’a sarah palin dedans donc bof non.
par contre, je suis pour une égalité absolue devant l’impôt (pas de passe droit, pas de réduc, pas d’optimisation fiscale)… et je n’aime pas les taxes non. surtout lorsque ça devient déraisonnable. autre chose, je trouve que les citoyens devraient avoir un contrôle plus important sur les prélèvements d’impôts, la mise en place des taxes et l’usage de l’argent public.
ex : entre toutes les charges + impôts etc etc, les salaires sont lestés de près de 60% de leur valeur. je n’ai jamais compris le principe de faire payer plus, pour avoir plus de chômeur, financés par les taxes prélevées sur les salaires de ceux qui ont un taf…. ça me semblerait plus logique de taxer moins pour que ça embauche plus (cercle vertueux toussa toussa). genre, ma boite doit trouver 200 000 euros/mois juste pour ses employés (50aine). et ils galèrent a embaucher parce qu’on a plus de tunes mais qu’on a besoin de gens.
comble de l’ironie, ils se mangent des taxes car ils ne trouvent pas d’handicapés pour bosser chez nous… alors qu’il ont déjà pas les moyens d’embaucher assez et qu’on se mange des retards de salaire allant jusqu’à 3 mois, sans parler de la perte de 30% et plus de niveau salarial en 10 ans dans mon secteur…
bref du grand n’importe quoi. et encore, si c’était que le montant des taxes… soit… mais faut voir la bureaucratie derrière tout ça. résultat, les taxes servent à peine à financer les fonctionnaires qui les font appliquer…
et oui, j’ai vu comment ca se passe à l’étranger, et oui, dans notre boite, y’a plus de la moitié des travailleurs qui sont étrangers et pour la moitié de français, une bonne partie a une expérience dans un pays étranger et TOUS sont unanimes :
la france est un GROS bordel…
@Aurel
Mais personne ne vous y retiens voyons ! Et il est évident au regard de la crise mondiale que la France est vraiment l’enfer sur Terre, le seul pays encore en crise. Sauf que grâce à quelques bouts de mesures encore en place de ce qu’on construit les résistant du CNR, ce pays est sans doute un de ceux où la crise a eu le moins d’impact social, et ce malgré le gouvernement qui essaye de réaliser vos souhaits (les allègements de charges ça y va)…
Hé oui, vous ne pouvez pas faire tout ce que vous voulez, c »est comme ça. Si ça vous embête, j’avoue que je n’en suis pas mécontent et je m’en sens d’autant moins coupable, que, comme je l’ai dit, vous êtes libre d’aller là où c’est tellement mieux. Je vous assure, le Tea Party, c’est fait pour vous…
ok je veux bien aller ailleurs moi, c’était dans les cartons à ce propos. voila, j’ai eu ma gosse, donc pour lui conférer un peu de stabilité, j’ai réussit à dégotter une boite qui garde ses employés. ce qui est rare dans mon boulot où les productions durent maximum 6 mois.
en effet, je considérais que d’avoir changé 3 fois de ville durant sa première année de vie (et une quatrième fois dans sa deuxième année) était un poil suffisant et qu’il valait mieux faire une pause le temps que les enfants atteignent un âge où ils auront moins besoin de stabilité.
enfin c’est toujours amusant/affligeant quand les gros nombrilistes de français se regardent le trou de balle en se gargarisant des grandes « réussites sociales » de notre pays (l’assedic, en est une, de réussite, la caf aussi, l’avenir du pays ! une croissance a faire pâlir la chine)…
moi, pendant ce temps, je regarde la courbe des créations d’entreprise (hors assistantes maternelles), l’investissement public et privé dans la recherche, la diffusion des inventions au sein de la création de produits et de technologies et les politiques locales et nationales d’investissement (mobilier urbain, centre sociaux culturels, hlm et ronds points pour l’essentiel) et je blanchis…
ps : en quoi le gouvernement réalise mes souhaits ??? y’a jamais eu autant de taxes, les impôts n’ont pas bougé d’un iota, les impôts locaux augmentent, les terres arables sont bétonnées, les parcs, bétonnés, les jardins familiaux, bétonnés, les entreprises sont laissées à l’abandon mis à part les copains du cac, la justice n’est plus qu’une parodie, un spectacle de marionnettes, les déficits hors intérêts de la dette explosent, en gabegie et en coup de pouce à l’aristocratie républicaine, toutes les réelles avancées sociales sont rognées (droit de grève, droit d’entreprendre, droit du citoyen, droit économique des investisseurs particuliers) et les classes moyennes massacrées, l’école massacrée… y’a rien de ce que je souhaite qui a progressé !
– où est la votation comme chez les suisses ?
– où sont les vraies class actions à l’américaine ?
– où est la justice autonome et indépendante de l’état ?
– où est le contrôle citoyen du budget de l’état ?
– où est l’indépendance des professeurs quand à leur enseignement ?
– où sont les syndicats réellement représentatifs de la population qui travaille ?
– où est l’égalité de traitement devant l’impôt, la justice, l’éducation, le travail ?
etc etc
moi je veux bien payer des impôts, mais je veux voir un résultat positif à ces impôts (pas qu’ils soient dilapidés dans le tonneau des danaïdes), je veux contrôler l’usage de ces impôts, je veux avoir mon mot à dire dans la gestion de l’argent public par de VRAIS représentants populaires(voire pas de représentants du tout).
si les revenus de l’état et des collectivités n’était pas détourné de son usage normal (en fête dispendieuses, en orgies privées), si l’administration n’était pas devenue cet ogre boursouflé, si l’imposition était équitable, nous payerions globalement deux fois moins pour un résultat dix fois supérieur.
http://www.slate.fr/story/16997/nicolas-sarkozy-le-retour-des-chasses-presidentielles-pierre-charon-dassault-chambord
http://annu-art.perso.neuf.fr/medef/041205-wendel.htm
le seul budget fleurs de l’Élysée c’est 220 000 euros/an !!!! Hadopi : 13 millions d’euros !!! Et combien on en a des administrations fantômes ou contreproductives de ce genre ? des dizaines ? des centaines ? des milliers ? Rajoutons cela à l’europe des technocrates, et les collectivités locales et on a une boule puante et moisie, une affreuse gangrène qui pourrit toute la société européenne. Tiens, un exemple de cette europe pourrie : les sociétés de collecte des droits d’auteur, droits voisins et perception des taxes à l’enregistrement. Cette mafiaa qui a fait avorter toute tentative d’avoir un débat citoyen sur la culture et son financement. Aux usa, ils ont des dizaines d’entreprises qui ont pu embrasser l’envol de la VOD, de la télé connectée, de l’omnimédia internet. En France, toutes les tentatives ont fini aux tribunal puis en faillite. Le seul qui tient encore le coup, Deezer, est en train de finir étouffé par les charges des majors, lourdement appuyé par le sinistre de l’inculture mitterand.
Un peu de stabilité dites vous ? Je vous propose de méditer sur ce terme et ses implications en matière d’économie et de structures sociétales. Comment ça se passe aux Etats-Unis déjà ?
Je veux bien voir les imperfections de notre système et le gouvernement actuel a tout fait pour en rajouter ou les aggraver, mais ce que je souhaite surtout de la part des critiques c’est un tout petit peu de cohérence.
Donc si ailleurs, ils sont trouvé la panacée, ce serait dommage que vous n’en profitiez pas. Mais voyez vous, je pense qu’on difficilement le beurre et l’argent du beurre, ce qui fait que beaucoup critiques, s’en vont, mais reviennent se faire soigner en France ou toucher les fameuses indemnités chômage. Et vous le savez aussi, je n’en doute pas…
@ Nicks:
Comment pouvez-vous vous prétendre de gauche et défendre notre système fiscal ? Il est simplement indéfendable: bourré de niches fiscales et totalement inégalitaire en terme de redistribution ! Qui profite essentiellement aux bénéficiaires de notre mille-feuille administratif (bien entendu je ne parle pas ici des usagers qui créent de la richesse mais bien de ceux qui la dépense la richesse !). Le cas Luc Ferry est un exemple parfait: voilà à quoi servent mes impôts à payer un détachement au « Conseil d’Analyse de la société » (1 réunion par an). Il y aurait 719 comités théodules et autres commissions en France !
Quelque part je comprends la réaction d’aurel, ça s’appelle le « nettoyage par le vide » c’est sans doute radical mais ça pourrait être un excellent moyen de ne garder que ce qui est indispensable dans la fonction publique. Et rappelons que ceux qui ont le plus besoin d’aide ne travaillent PAS dans la fonction publique: ils sont dans le secteur PRIVE ou au chômage !
Cher Nicks,
Les invectives ne constituent pas un argumentaire ; je pourrais tout aussi bien vous qualifier d’UMPéiste, de Vigneron, ou vous menacer de ma pétoire, et alors ?
Vous semblez avoir une phobie : » Tea Party, Tea Party », et affectionner la solution : »dehors, dehors » ou encore : « taisez-vous ».
Ce blog nous a habitués à mieux.
Généralement, ce sont les engagements partisans (ou la foi) qui conduisent à défendre pied à pied l’indéfendable.
Ce blog m’a permis de beaucoup apprendre, mais pas de gens comme vous.
Je préfèrerais que vous expliquiez en quoi certains d’entre nous ont pu faire erreur.
Pourquoi, par exemple, le financement d’un système social, non par la fiscalité mais par l’emprunt, serait porteur d’avenir.
En quoi ma position est individualiste ?
Pourquoi l’on devrait tolérer que de hauts sénateurs s’octroient 1 million d’euros de primes par an (Voir Mediapart de ce jour) ou que les petits plats et fleurs de la République coûtent aussi cher ou encore que les hauts représentants de l’Etat aient à disposition des coffres bourrés de biftons pour arroser en liquide leurs collaborateurs (si, si, c’est vrai) ?
Quant au Tea Party – grotesque sur bien des points – il mérite un peu d’attention dans certaines critiques de l’Etat Central. Si la Démocratie était plus directe, il y aurait moins de Tea Party ici ou là.
Evidemment, c’est plus facile de hurler : « Populiste, Populiste ! ».
Ben justement, cher nicks, posez vous la question de combien de temps va poivoir durer la reussite a la francoise…
Notre incroyable resistance a la crise est allee de pair avec une augmentation colossale du nombre de chomeurs, dans une societe du travail profondemment deprimee et deja sur assistee.
Notre deficit est devenu un gouffre beant et on a pu mettre du platre frais sur un mur totalement moisit a grand renfort de credit triple a….
Moi je regrette profondemment que le credit triple a n’ait pas servir a abattre et a reconstruire un mur impeccable, solide et durable, quitte a y perdre en decorum. Vous, vous trouvez ca super. Tant mieux pour vous.
Maintenant, quand notre note sera bbc (et ca arrivera tres tres vite apres les premieres degradations…), et que le mur s’effondrera pour de bon (on peut deja plus payer les fonctionnaires, quand viendra le tour des legions de chomeurs, de rmistes, de cafistes, de retraites ?) , ou trouvera t on l’argent pour maintenir ce systeme totalement corrompu, gaspilleur et inegalitaire ?
@Nicks
« Mais voyez vous, je pense qu’on difficilement le beurre et l’argent du beurre, ce qui fait que beaucoup critiques, s’en vont, mais reviennent se faire soigner en France ou toucher les fameuses indemnités chômage. »
Quel argent du beurre ? Les expatriés ne peuvent bénéficier de l’assurance chômage que s’ils sont affiliés (par leur boîte ou à titre individuel) à la GARP qui gère l’assurance chômage des expatriés. Faut arrêter avec cette légende urbaine, comme n’importe quel français, les expats payent des cotisations pour bénéficier d’un droit; les « repas gratuits » n’existent pas.
Je vais répondre collectivement, puisque les critiques sont peu ou prou les mêmes.
Je ne défends pas bien entendu un système fiscal qui a eu tendance au cours des années à favoriser de plus en plus les hauts revenus. Je suis personnellement en faveur d’un impôt payé par tous les citoyens, ne serait ce qu’un euro symbolique, pour bien signifier que l’impôt est la base du pacte collectif qui fait tourner la société. La progressivité devrait être totale et sans doute jusqu’à des mesures confiscatoires pour assurer un rapport des inégalités qui ne devrait pas dépasser un certain plafond (à définir, 1 à 20 paraît être déjà un bon début).
Par ailleurs, je ne considère pas la dépense publique comme bonne en elle-même mais bien évidemment par les objectifs qu’elle se donne et ceux que je soutiens sont tous ceux qui permettent aux plus fragiles d’être relativement protégés et d’accéder à leurs besoin fondamentaux (la santé, l’éducation , l’énergie, etc). Je vois bien que la critique poujadiste des fonctionnaires privilégiés revient toujours très facilement en temps de crise, en s’appuyant sur l’exemple facile de ces profiteurs si voyants, qu’ils rendent nécessaire de balancer le bébé avec l’eau du bain. Bien entendu, tous ces suceurs d’impôts sont des parasites en puissance et ne rendent qu’un service au mieux défaillant quand il n’est pas carrément inexistant. Bien sûr, je suppose que ces bons raisonnements ne font pas entrer en ligne de compte les sommes qu’ils faudrait mobiliser pour payer tous ces services non rendus, ni toutes les retombées économiques produites par ces individus qui ont l’infâme privilège de toucher des salaires ridicules (moins certes qu’un honnête salarié de supermarché discount qui lui au moins est rétribué en toute logique économique, pour permettre aux actionnaires, dont les bons pères de famille, de profiter de leur petite rente confortable) et d’être non virables à merci ‘(c’est honteux ces gens qui ne connaissent pas la précarité, si tout le monde était précaire, personne ne s’en apercevrait et tout irait dans le meilleur des mondes)
Il se trouve que les dépenses publiques ont largement permis de pondérer les effets de la crise, malgré tous les efforts des gouvernements depuis trente ans pour saper le modèle issu du CNR et il s’avère également que la France (la Belgique aussi c’est bien hein, pour les lecteurs du pays voisin) affiche un coefficient de Gini qui la met loin devant les pays anglo-saxons et proche des pays scandinaves
(http://graphs.gapminder.org/communityproxy/ChartDataServlet?key=plL7_TnAeMdBLyRVf1rehGg#$majorMode=chart$is;shi=t;ly=2003;lb=f;il=t;fs=11;al=30;stl=t;st=t;nsl=t;se=t$wst;tts=C$ts;sp=6;ti=2004$zpv;v=0$inc_x;mmid=XCOORDS;iid=plL7%5FTnAeMdBAvXX8r5%5F%5FVw;by=ind$inc_y;mmid=YCOORDS;iid=plL7%5FTnAeMdAktDNHMaxdJQ;by=ind$inc_s;uniValue=20;iid=plL7%5FTnAeMdCTpDLPYo%2D%5FVA;by=universal$inc_c;uniValue=255;gid=CATID1;iid=plL7%5FTnAeMdC8GEnotAixIg;by=grp$map_x;scale=lin;dataMin=1.814;dataMax=36$map_y;scale=lin;dataMin=2.77;dataMax=22$cd;bd=0$inds=i76_t002004,,,,;i82_t002004,,,,;i75_t002004,,,,)
Donc, même si ce modèle est très perfectible et malgré toutes les attaques qu’il subit depuis trente ans, je trouve qu’il ne se débrouille pas si mal, surtout si l’on compare, pourquoi pas avec les Etats-Unis. Du chômage en France. Certes…Mais quid des fameux modèles libéraux qui ont supprimé le carcan réglementaire sur le marché de l’emploi ? Des taux à 5% (enfin, ça c’est du passé) mais au prix d’une exclusion statistique énorme, d’une précarité galopante qui fait qu’en moyenne, un américain travaille moins en durée hebdomadaire qu’un français. Et surtout, quid de ces modèles quand leurs fondamentaux ont conduit à cette crise ?
Ce que je supporte mal, c’est la critique générale de l’Etat, sous le prétexte d’un bench marking de bon aloi (de bon père de famille peut-être) pour mieux justifier de passer par pertes et profit tout ce qui est censer empiété sur une sainte liberté (celle du plus fort qu’on est forcément hein, winner attitude), par ailleurs illusoire et bien plus facilement confisquée quand elle ne s’appuie sur aucune structure à la fois collective et solidariste. Ma référence, c’est le programme du CNR. Je considère que c’est une base de travail qui garde sa pertinence mais je constate aussi qu’il faudra sans doute qu’une majorité morfle pour qu’elle en redécouvre le bénéfice. Après vous messieurs…
@Mex
Je parlais de tous ces gens qui rêvent de partir de cette enfer bolchevique qui entretient le culte de l’inefficacité et qui reviennent en se disant que finalement, un peu d’assistance parfois, dans les coups durs, éventuellement ne pas s’endetter pour se faire soigner, ça peut se révéler utile et même, en y pensant, pas con du tout… (et encore une fois, des choses à améliorer voire à carrément changer, ce n’est pas ce qui manque dans notre pays, mais pas forcément à l’image de modèles qui s’effondrent en ce moment)
Mais qui a dit qu il fallait prendre modele stricto sensus des usa ?
Personne…
Moi j ai dit qu il faudrait faire le menage dans notre pays avant d aller fanfaronner. La dette nous rattrappe et on verra bien la gueule de notre systeme social quand on aura plus un radis.
Personne ne peut prejuger de ce que sera notre pays dans 10 ans, mais en l etat actuel, je pense que ca sera pas joli joli…
Et je vois pas le pb a prendre chez les voisins les trucs qui marchent.
@Aurel
Mais précisément, c’est en copiant le modèle néolib que la France s’est mis dans les mêmes draps que les autres pays. Je voudrais bien savoir où, globalement, les choses vont mieux ? Après, de façon particulière, il y a des domaines où l’on peut s’inspirer de nos voisins : le syndicalisme en Allemagne (quoique ces derniers temps, c’est waterloo sur waterloo en terme de régression sociale), le soutien au PME dans le même pays, la politique du logement aux Pays-bas, la probité et la simplicité des représentants politiques en Scandinavie etc…
Mais il ne faut pas oublier que nos difficultés actuelles sont la résultante d’un modèle qui n’est pas historiquement le nôtre…
@ Nicks
« c’est en copiant le modèle néolib que la France s’est mis dans les mêmes draps que les autres pays. »
Faut être sacrément gonflé (ou ignorant?) pour écrire ce genre de contrevérités:
Le taux de prélèvements obligatoire en France est passe de 35% du PIB à plus de 44% entre 1975 et 2005 quand il est resté aux alentours de 35% du PIB en Allemagne et en GB (et à 26% aux USA). Dans les faits non seulement la France n’a pas copié le modèle néolib, mais elle en était même plus proche en 1975…
http://fr.wikipedia.org/wiki/Pr%C3%A9l%C3%A8vements_obligatoires#.C3.89volution_des_taux_de_pr.C3.A9l.C3.A8vements_obligatoires_dans_quelques_pays_et_ensembles_de_l.27OCDE
Pour le reste je suis convaincu que les Français savent bien mieux que leurs dirigeants de quoi ils ont réellement besoin et que la dépense publique en général ne recouvre pas ces besoins. Il y a là matière à débat; malheureusement ce débat n’existe pas à l’heure actuelle parce qu’il est pollué par des considérations essentiellement idéologiques (trop/pas assez de dépense publique). Comment l’argent est dépensé ? Ce débat là est inaudible. La preuve vous avez passé plus de 25 lignes à ne surtout pas en parler !
@Sylvain
Je serais curieux de savoir quel pourcentage des dépenses publiques sont utilisées à corriger les effets sociaux d’une politique économiquement libérale (ce depuis 1983 avec des bases lancées depuis le milieu des années 70), sorte d’entre-deux hypocrite que les politiques ont favorisé pour ne pas perdre un électorat qui aurait sanctionné toute rupture brutale avec le modèle d’Etat-providence.
La part de la dépense publique n’indique donc aucunement qu’un tournant libéral n’ait pas été pris, il témoigne juste de la prudence des représentants politiques qui savent très bien que le libéralisme pur et dur n’est pas très goûté en France. C’est bien pourquoi le paravent européen a été si pratique pour imposer le démantèlement du modèle français, sans pour autant engager l’entière responsabilité de nos élus.
Pour ce qui est des objectifs de la dépense publique, j’en ai parlé plus haut ce me semble et dans ce message je souligne bien qu’une partie de cette hausse provient justement de l’adoption de politiques qui ont entrainé des effets sociaux que les dirigeants n’ont pas osé laisser en l’état. Si on y ajoute les dizaines de milliards de subventions aux entreprises (65 en 2006 de mémoire) bien raccord avec la politique de l’offre caractéristique des néolibs, on commence déjà à cerner le pourquoi d’un éventuel trop plein de la dépense publique. Tiens je pourrais même ajouter les intérêts de la dette, financée par le privé depuis 1973, qui a explosé depuis lors et qu’il faut bien rembourser ( ce qui nous fait un petit montant de IR). Si le monétarisme n’est pas néolib, je suis le pape…
Pour finir, si votre objet est d’analyser de façon quantitative la rentabilité de la fonction publique avec pour conclusion que la RGPP est une sinécure, là effectivement, je ne peux pas grand chose pour vous…
PSJ, quand vous parlez de Dieu, vous pensez au patron de GS n’est-ce pas ? Et GS va t-il laisser tomber le $, c’est à dire en clair ses intérêts ? Va t-il laisser faire ? Too big to fail ….
@Didier,
GS est en position vendeuse sur le dollar et acheteuse sur le yuan. Les dirigeants de GS essaient de coloniser les sphères dirigeantes du parti communiste chinois pour pouvoir rester en vie avec les énormes plus-values qu’ils vont réaliser sur la chute du dollar. GS est très contente de la chute du dollar. Mais ils ont quand même peur de se retrouver en prison aux Etats-Unis pour haute trahison ou de se faire rackettés par les communistes chinois qui n’ont pas une conception aussi raffinée du capitalisme que les dirigeants de GS.
Sources?
Notoriété publique.
Vous avez une bonne connaissance des établissements financiers ?
Peut être un desk, d’une activité, d’une filiale, mais si votre propos vaut pour une position nette consolidée, je doute.
Je n’ai aucune preuve directe de ce que j’avance. Pour la raison simple que le yuan n’est pas convertible et que les prêts en yuan des étrangers à des résidents ou des non-résidents chinois doivent être autorisés par l’administration chinoise. Officiellement il n’y a que les banques chinoises qui puissent prêter des yuans à des résidents chinois seulement. Les « contrats » que GS peut passer avec l’administration chinoise sont officieux comme les CDS que les hedges funds de GS vendent sur les dettes publiques en euro à partir des paradis fiscaux. Le livre de Marc Roche « La banque » donne une idée de ce que GS et beaucoup d’autres savent faire.
@PSJ
Vous prêtez de bien grandes et mauvaises intentions aux dirigeants de GS. Je ne pense pas qu’ils voient si loin que cela. Il faudrait surtout qu’ils soient en dessous de tout – en terme d’arbitrage dans leurs investissements s’entend, pour le reste de leur « élévation » no comment – pour ne pas profiter des rendements offerts par le marché chinois. Relevés à nouveau de 0,25% ce mois ci, les taux d’intérêts de la Banque Centrale chinoise atteignent désormais 6,56% pour les prêts sur un an et 3,5% pour les dépôts. Du bon vieux carry-trade des familles pour GS, et une épine supplémentaire tout autant dans le pied du gouvernement chinois en lutte désespérée contre l’inflation et l’éclatement de leurrs multiples bulles que dans celui des autorités US écartelées entre récesion, deleveraging et monétisation sous menace d’anticipations inflationnistes des marchés, non ?
Ces gens là sont de cyniques criminels – la mafia peut aller se rhabiller –
Il faudra bien, un jour, que la Justice passe.
Sinon, ce sera pire.
Le système de reconnaissance de dettes explose ; après passage des avocats, quelle est la répartition des titres de propriété ? Quels sont les changements majeurs, entre l’avant et l’après, du point de vue de la propriété ? Qui a gagné qui a perdu ? Dans le jeu des chaises musicales, qui n’a pas trouvé de place pour s’asseoir ?
Questions subsidiaires :
N’était-ce pas le but du jeu ?
Laisser tourner le carrousel jusqu’à l’épuisement ne conforterait-il pas l’approbation générale du principe même du jeu ?
Après « l’arrêt du jeu », comment faire oublier que l’on y fut joué ?
Ca me fait penser a un livre de Barjavel, Ravage.
Donc après la pluie, le soleil.
On assiste a quelques chose d’exceptionnel, prenons des notes pour le raconter à nos petits enfants.
@ Alphonse
« Ca me fait penser a un livre de Barjavel, Ravage. »
Ouch… Comparaison déjà avancée récemment par un commentateur (je ne sais plus qui). Attendez à une vive réaction d’un viticulteur très connu dans les parages…
ha c ‘étaIt donc çà les raisons de sa colère .
http://www.dailymotion.com/playlist/xqttb_apocalyptique00_les-raisins-de-la-colere/1#videoId=x7jjoz
@Alphonse
Barjavel ? L’ex de « Je Suis Partout « ?
http://www.latribune.fr/opinions/20110725trib000638412/grece-casser-la-speculation-c-est-possible-.html
» La prime du CDS est par ailleurs liée au taux d’intérêt payé par la dette grecque. À mesure que le prix des CDS augmente, il en est de même pour les taux des obligations grecques. »
Qui émet des CDS ? Il y a bien un contrôle de la disponibilité de ce produit, donc un régulateur.
Le régulateur des CDS est l’Isda (International Swaps and Derivatives Association) qui un club privé de mégabanques.
Isda en chair
Que les choses soient bien boardées et les moutons seront bien gardés.
Bonjour,
comme dit ailleurs sur ce blog, dans le coin, les policiers présentent leur carte au commerçants et prennent dix pour cent sur leur propres achats, c’est déjà une forme de ce qu’il faut bien appeler du « racket » !
Dans ce cas, sur internet, je ne peux pas trouver le comité organisateur ?
Il est incomplet de s’attaquer au haut de la pyramide, et, il conviendrait de comprendre comment le haut est soutenu par le bas.
@jean-luce morlie le 27 juillet 2011 à 21 h 55
« incomplet » certes, mais d’ici qu’Atlas se dérobe autant désigner nommément quelques chers-men caguant sur les épaules des pigeonnés pour l’heur de qui nous fait dessus.
Chez nous, c’est toujours la tentation socio-démocrate qui l’emporte car nous avons été façonnés par l’Etat, en particulier en France où l’Etat est Tout et le prétendu citoyen peu de choses.
L’Etat, c’est ce père despotique et supposé protecteur ; le citoyen, un enfant capricieux.
L’Etat, c’est aussi l’entité qui a créé de toutes pièces un pays, là où il n’y avait que tribus, puis grands et petits barons, parfois lorgnant vers l’extérieur (Bourgogne, Midi,…) ou visant l’indépendance (Corse, DOM/TOM, Nice, Béarn, Pays Basque, Bretagne,…).
Le service public, pour un haut fonctionnaire, c’est le service de l’Etat, d’où l’expression de « grand commis de l’Etat » ou de « Serviteur de l’Etat », arborée avec fierté. L’Administration française, et au tout premier plan l’Education nationale, n’a jamais été au service du peuple mais à celui de l’Etat. Et l’Etat n’est pas le peuple, sinon, il ne prendrait pas autant de décisions lourdes sans le consulter (endettement, extension de l’Europe, guerres extérieures,…). Tout comme il n’a jamais demandé l’avis de quiconque pour éradiquer les particularismes régionaux, très vivaces, qui préexistaient.
Aux USA, l’Etat n’est pas à l’origine d’un pays qui s’est façonné au gré de la colonisation. C’est la guerre de sécession qui cimentera ce bloc, mais comme à rebours, et non sans séquelles.
Maintenant que la puissance vacille, la tentation de démanteler le tentaculaire Etat fédéral ressurgit. Mais, à contrario, le nationalisme me semble intact.
Malheureusement, aucun autre peuple n’a, à ce point, été broyé par la Doxa capitaliste et ses légions de publicitaires. Aucun autre peuple n’a, à ce point, été ratatiné au rang de simple consommateur, agent économique. Comment réagira-t-il ? Mystère.
Mais, patrie du pragmatisme, qu’il puisse envoyer « dinguer » la dette, je n’en ai jamais douté ; j’ai ,ici, plusieurs fois évoqué un possible « reset » de la dette.
Car, pour un américain, les USA sont Tout et le reste du monde Rien. D’ailleurs, le reste du monde, il ne sait pas où c’est.
Maintenant, qui du citoyen-enfant ou du citoyen-pionnier est le mieux armé pour faire face ? A votre avis ?
Le citoyen tout court .
Manifestement, le Tea Party a une ramification française…
La plus belle image de la République c’est pour moi ce petit bonhomme, président de l’assemblée, quand il traverse les couloirs du Palais Bourbon, encadré d’une armada de gardes républicains fanfreluchés.
Tout un symbole. Rien à ajouter.
Citoyen-enfant, citoyen autre chose, ce qui est sûr c’est que nous allons devoir apprendre à vivre avec un Etat pauvre.
A cet égard, il me semble que ceux qui ont appris à s’en passer seront moins dépaysés.
Mais que l’on ne s’y trompe pas, ceux qui y perdront le plus, ce ne sont pas les pauvres, car pour eux, c’est déjà dur. De fait, l’Etat, aujourd’hui, arrose d’abord ceux qui en ont le moins besoin et il les arrose sec (hum, pardon pour le trait).
Enfin, comme je l’ai déjà dit, le libéralisme en France, c’est de la foutaise. Enlevez les dépenses de l’Etat et de ses satellites, voire de l’Europe, et il reste presque que dalle. C’est un fait ; il ne jette pas pour autant l’opprobre sur le citoyen. Gauche modérée et Droite classique ont d’ailleurs au moins un point commun : le citoyen, après l’élection, on s’en bat l’oeil.
Concernant Sarkozy, on glisse vers tout autre chose. Le personnage est tellement opportuniste que je le crois capable de passer du libéralisme au Pétainisme si nécessaire.
Mais on peut toujours se tromper sur tout.
Laissez tomber… Ce discours individualiste est désormais insupportable. Je ne vous souhaite pas de mal mais puissiez vous apprendre les leçons de la jungle que vous appelez de vos voeux. Je me laisserai peut-être ensuite attendrir par les sanglots réclamant un nouveau CNR…
J’ai apprécié par ailleurs votre remise en perspective sur la foramtion de l’Etat-Nation français .
Parce que j’ai été pendant quarante et un ans fonctionnaire d’Etat ,le plus souvent en territoriale , et dans des préoccupations très concrètes , en relation avec les élus , les associations , les syndicats ou de simples particuliers , j’ai appris toute la complexité du vivre et faire ensemble . J’ai découvert et travaillé avec des talents et des salops dans tous les bords . J’ai appris à vivre mon engagement dans l’esprit d’un poème que j’avais dédié à mon fils ( puis à ma fille ) en 1973. Je ne le renie pas encore aujourd’hui et ,si le modérateur le juge bon , je vous le livre :
» Si tu peux, à vingt ans ,
Choisir, sans nostalgie,
De servir en tous temps ,
Tous ceux de ton pays,
Si tu peux résister aux tentations tenaces
De l’argent, dont partout tu sentiras la trace,
Si tu peux dire non en dépit de ta peur,
Si tu peux faire fi des ambitieux menteurs,
Si tu peux , insulté , honteux budgètivore,
Faire ton travail encore, point trop sur de ton sort,
Si tu peux croire qu’envie et jalousie ne sont
Que des péripéties peu dignes d’attention,
Si tu peux garder propre cette image abusive
De l’Etat confondu avec la force vive
D’une Nation vivante ainsi qu’aux premiers jours,
Et qui te détruira pour nourrir son cours,
Si tu peux , au delà de tout opportunisme,
Croire que ton choix est bon car désinterresé
Si tu peux échapper à cet immobilisme
Où l’aigreur conduit ceux qui vivent du passé,
Si tu peux enrichir tous les dons qu’en dépôt
La nature a pu mettre dans tes bras et ta tête,
Si tu peux avouer , au moment du grand saut ,
J’ai fait , sans certitude , l’ange etsouvent la bête,
Et si auprès des tiens tu peux rester aimable,
Eviter injustice et faiblesse haïssables,
Alors tous les héros t’apparaîtront vulgaires
Car tu sera sélu au rang de fonctionnaire,
Mon fils,
Et si tu es déçu, n’en veux pas à ton père
Qui en fut un longtemps, modeste(?) mais sincère,
Pour que tu sois un Homme
Simplement
Infiniment .
Vous y noterez que l’Etat -Nation a besoin de femmes et d’hommes de bonne volonté pour produire du bien . C’est pourquoi mes dix dernières années de carrière ont été douloureux pour moi , car j’avais de plus en plus le sentiment que le pouvoir en place ne voulait pas, ou plus ,de la proximité de terrain qui assurait le mariage pas trop disharmonieux des enjeux et péchés mignons locaux avec les orientations nationales . Mais reste-t-il des orientations nationales autres que les lois du capitalisme ?
Bonjour
Votre beau poème a une forte odeur du « if » de Rudyar Kipling… Coincidence???
Seriez-vous résolument d’arrière-garde comme moi, puisque ce « if » est passé de mode…???
Chris
Merci à vous Juan Nessy.
Bien sur , ce n’est pas une coïncidence !
C’est la version fonctionnaire d’avant garde , de Rudyard Kipling .
@jean-yves
Ah ouais ? La « tentation social-démocrate » c’est français ? Roosevelt, Kennedy, Galbraith, Obama même, c’est français ? Sarkozy c’est américain ?
Walras. le néolibéralisme à la française, Bastiat, Rueff, Allais, Baudin, les ordolibéraux allemands, Röpke, l’école autrichienne, von Hayek, von Mises, le libéralisme manchesterien, la philosophie libertarienne de Randt, etc, c’est yankee ?
Je vous trouve excessif dans votre étiquetage citoyen-enfant, citoyen-pionnier. Le « citoyen -pionnier » pourrait être affublé du qualificatif bigot, ou génocidaire, ou primaire, mais nous serions encore dans l’excès.
<ce qui est sûr, c'est que la catastrophe qui s'annonce sera douloureuse pour le petit peuple, des deux côté de l'Atlantique. Chez le "petit-citoyen-pionnier", il y a une soumission enfantine à cette loi du plus fort, In God he trusts!hez qui
Chez nous le citoyen n'acceptera pas cette loi du Bling-Bling…..vous constaterez alors qui est le plus mature.
Vous verrez, il y aura une solution à la dernière minute, ce qui permettra aux marchés d’exploser de joie et il est fort probable que c’est la raison recherchée : créer de fortes fluctuations dans les cotations pour berner les boursicoteurs !
Je suppose qu’on a besoin de gens comme vous.
Ma réponse à t-elle quelque chose de blessante ! Je crois que vous vous méprenez à mon sujet, la finance n’est pas du tout mon domaine, j’y donnais une intuition personnel, une très forte intuition.
Et aussi un peu d’espoir . 😉
On a besoin de référentiel (que le terre soit plate ou ronde importe moins que de ne pas être définit), n’ayant aucun autre référentiel que celui-ci, c’est soit le chaos, soit tenir ce référent.
On va pas gouter un peu au chaos, mais si aucune idée (tant qu’à faire porter par un homme) ne vient le remplir, on reviendra sur ce qu’on connait.
(ou pas, aller va à tes vaches p’tit gas, tu y es plus utile)
Idem, les politiques US remonteront le plafond de la dette. A mon avis ils négocient sec des avantages par ci par là pour leur électorat. Ils vont faire trainer la décision jusqu’au denier moment soit lundi prochain.
Par contre qu’il existe une fracture sociale aux USA, comme partout d’ailleurs, qui se radicalise, certes. Mais depuis quand les citoyens US décident ils de la politique économique US ?!
Et enfin, une fois le plafond remonté, les problèmes resteront les mêmes mais aggravés par encore plus de dettes.
On ne peut faire mentir Shakespeare.
Par la magie du crédit infini on va bien avoir encore quelques années de répit , c’est un peu l’idée qui permet aux bourses de surnager pour l’instant. Ahah un relèvement de la dette US et dans la foulée Un Quantitative easing de plus. Le problème c’est les républicains Us peut être qu’il faudrait leur donner un million ou deux chacun pour qu’ils arrêtent de trainer les pieds pour relever ce plafond.
Il tiennent le monde en otage ca devrait rapporter tout ca vu que c’est comme ca que fonctionne le capitalisme le rapport de force payera. Des Us sans état fédéral c’est comme le passage de l’urss à la russie c’est pas pareil. Les us sont en train de s’autodétruire a grande vitesse et c’est l’application de leur idéologie individualiste qui est en train de faire le boulot. Mais si ils continuent un peu leur raisonnement ils verront qu’ils n’arriveront jamais a payer la dette existante avec une logique d’état moins fort, c’est encore le dollar qui tient tout pour l’instant. on dirait que certains lorgnent déja le cadavre de l’oncle Sam et que ceux qui en ont les moyens vont s’en payer une belle tranche.
Quand la tempête est trop forte , il ne faut pas compter sur les capitaines…
Et si les USA jouaient le coup dur ?
Ils sont dans une impasse ; augmenter le montant de la dette ne les fera pas sortir de l’impasse.
Si l’effondrement financier arrive , ils perdent de l’argent papier mais aussi la dette ? Ne seraient ils pas mieux placés alors pour repartir qu’aujourd’hui pour négocier un ordre nouveau ?
Et chez eux, le gallon d’essence passera en quelques semaines de 2$ le gallon à 200$ le gallon (voir: « république de Weimar » où il fallait 1 brouettes pour acheter 1 œuf). Et ensuite ? Comment les millions d’obèses iront-ils au supermarché pour acheter leur bouffe ? D’ailleurs, avec quels camions ces supermarchés seront-ils approvisionnés ? Comment les millions de papy-boomers iront-ils chez le médecin ? Comment feront les quelques fermiers pour labourer leurs champs de milliers de kilomètres avec leurs tracteurs climatisés ?
« Si l’effondrement financier arrive » ils feront du vélo … pour ceux qui pourront.
Le vélo ne sera plus au prix chinois actuel et il faudra ressemeler ses chaussures ou les fabriquer avec des pièces découpées dans les derniers vieux pneus usagés, comme au Pérou ou en Afrique . Ensuite …des sabots de bois, comme ceux que creusait mon grand-père maternel, dans son hameau du centre de la France, pour ne pas que ses enfants aillent à l’école pieds nus ( 4 km matin et soir) .
Pourvu que cela reste une plaisanterie !
Le gallon est à près de 4 $.
vous parlez de contraction monétaire sans égal : nous allons avoir donc une déflation qui va asphyxier toute l’économie.
Quel catastrophisme les enfants…
Il s’agit simplement d’un poker menteur des républicains qui veulent le dégommer BHO en lui imposant un calendrier qui lui fera perdre les élections… Ils s’arrangeront au dernier moment.. ou plus tard (c’est déjà arrivé)
Et puis même, si tout part en eau de boudin ce sera une bonne nouvelle… ce système est au bout. Plus vite il cassera moins grands seront les dégâts. Au peuple d’être vigilant ensuite afin de reconstruire un truc un peu moins con… avec de solides garde-fous.
Le peuple reconstruira avec les briques qu’il a, donc surtout de bons vieux schémas mentaux comme la croissance, le droit inconditionnel de propriété et son corollaire la transmission patrimoniale du superflu, etc. Parce que malheureusement, ce que la plupart d’entre nous remettent en cause, ce n’est pas la règle du jeu, mais le désagrément individuel d’avoir perdu.
Donc rien de nouveau sous le soleil futur, tant qu’on ne développera pas de réelles expérimentations sociales à grande échelle (des essais d’utopie, quoi), et que n’émergera pas une jeunesse qui n’ait pas connu le système rapace..
Avec quoi peut-on jointoyer les lingots d’or, se demandent déjà certains, pour que leur édifice personnel ne s’écroule pas tout de suite ?
Kunstler a déjà sorti deux romans sur le monde Post Peak
Book Trailer: World Made By Hand, by J.H.Kunstler
http://www.youtube.com/watch?v=-zi_u0Q1RwY
Book Trailer: The Witch of Hebron, J.H.Kunstler
http://www.youtube.com/watch?v=BDt5mdoGWic
Refonder le savoir en économie avec l’expérience , vaste programme d’après crise .
Un autre Paul , une autre PJ , Pablo Jensen , physicien , après avoir travaillé sur les nano-agrégats , a voulu se pencher sur le terrain économique et alors « si les physiciens acceptent couramment que les simulations prolongent la rigueur mathématique, cela n’est pas (encore) le cas des économistes, qui continuent à privilégier les démonstrations mathématiques. Le physicien qui s’y risque doit passer par un long travail d’acculturation pour rentrer dans le paradigme économique. Cela se traduit notamment par l’utilisation des caractéristiques de base des acteurs économiques (utilité individuelle, prix de réserve, stratégie d’optimisation … ) qui rendent le savoir produit par les simulations assimilable par les économistes et cumulable avec leurs modèles. Cela est souvent frustrant pour le physicien, qui trouve que ces caractéristiques sont plus dictées par convenance mathématique que par des données empiriques. Mais, à moins de vouloir refonder l’économie sur de nouveaux ingrédients de base, les simulations doivent se plier à ceux utilisés aujourd’hui, faute de quoi les résultats ne seront pas considérés comme un savoir … en économie. »
Pablo Jensen « Le savoir des physiciens » p 790 dans « Lieux de savoir » Les mains de l’intellect
Et de ce côté ci de l’atlantique….
http://www.romandie.com/news/n/_ALERTE___Berlin_veut_reduire_au_minimum_les_rachats_de_dette_par_le_FESF270720111007.asp
« Les Étatsuniens ne se rendent pas compte que la dette fédérale est la contrepartie nominale de la base monétaire mondiale. »
Ils ne voient surtout pas que c’est la base des petro-dollars, source de petrole pas cher et de leur mode de vie. Si le dollar est lâché par les américains (« Étatsuniens« ), leurs villes et infrastructures bâties pour l’automobile s’avéreront inadaptés à la survie de nombreux citoyens, résultants en famines et finalement guerre civile.
« Peu de gens voient le chaos qui va survenir tellement les intrications du risque et du crédit sont opaques dans le système financier mondial. »
C’est l’argument de Khaddafi: « Moi ou le chaos ». Amusant, non ? Il n’y aura du chaos que pour les banquiers. Pour les citoyens ordinaires (hors USA), quelques semaines de stress tout au plus, le temps que les banques soient nationalisées.
Comme disait Jean-Paul II aux polonais juste avant l’effondrement de l’URSS: « N’ayez pas peur« . Ou un président américain : « Nous n’avons à craindre qu’une seule chose, la peur elle-même«
Je me pose une question.
Que les riches aux USA ou ailleurs ne veulent pas payer plus d’impôts, ok.
Mais font’ ils l’électorat républicain ?
N’y a t’ il pas de pauvres ou de classes moyennes, qui vont payer les pots cassés, au sein de cet électorat ?
Bien sûr que si. Je vous conseille le livre de Thomas Frank, Pourquoi les pauvres votent à droite, chez Agone, vous aurez une partie de l’explication…
« L’aide se fait attendre dans l’Est de l’Afrique. La communauté internationale tarde à se mobiliser contre la sécheresse » la FAO préconise une aide de plus de 1 milliard de dollars pour combattre la famine dans la Corne de l’Afrique,
Deuxième plan d’aide à la Grèce d’un montant de 160 milliards , là on y est arrivé .
j’ai cette douloureuse sensation , qu’on est devenus fous , et si demain ou après demain le système éclate en plein VOL , je m’en contre fou .
Versement en baisse de 13%, retraits en hausse de 14%, collecte nette en baisse de 46% sur les six premiers mois de 2011, ça sent le roussi pour les assur-vie, pilier de la finance à la française. Rendements en baisse à 3,40% en 2010, prochaine hausse débile du taux des livrets A au 1er aout qui deviennent donc presque aussi rentables en net de frais et prélèvements, ya le feu au lac.
M’est avis qu’on va plus entendre parler de hausse de la fiscalité sur le magot des pauvres classes moyennes françaises. Bien au contraire… 1 400 Milliards qui chancellent à dix mois des présidentielles, ça va faire chanter certains candidats mezzo voce sur la taxation des revenus du capital, on parie ?
On va pas tarder à avoir droit à l’air du « il faut sauver à tout prix l’assurance-vie des braves et méritants travailleurs français » et sans parler des mastodontes de la bancassurance française qui en vivent, sans parler de France-Trésor…
La gestion des risques de taux pour les assureurs-vie tend décidément à tenir de plus en plus de l’art improbable du contorsionnisme pour nonagénaire…
« Sarko, au secours ! »
Intéressant.
Comme quoi, les ‘petits’ épargnants ne sont pas si cons que ça, du moins, ceux qui peuvent se permettre de réduire leurs versements, voir d’effectuer des retraits de leurs AV (8 ans à minima, sans prélèvements fiscaux). Ceux là, ceux qui peuvent se permettre, vont chercher à placer leurs ‘surplus’ d’épargne vers d’autres ‘cieux’ : commodities, gold, actions, voir covered bonds ou obligations convertibles. La concentration de richesse ne sera que ‘déplacée’, accentuant d’autres déséquilibres, ailleurs.
Reste que le lien socio-politique que tu fais risque effectivement de peser : je ne prends pas le pari, je suis sûr de gagner .. 😉
Face au risque d’effondrement, la côte de Sarkozy remonte déjà : les petits épargnants lui sont gréés d’avoir sauver leurs ‘petites économies’ une fois déjà et comptent bien sur lui le moment opportun pour les sauver une seconde fois.
Sarko le sait et surjoue son rôle de ‘chef d’état qui protège’ en ce moment.
Qu’il en profite, il ne sait pas ce qui va lui tomber sur l’occiput bientôt …
Depuis 2007 j’annonce que le siège belge AXA verra ses vitres brisées , les rideaux volant aux fenêtres et les corbeaux et pigeons envahir les bureaux.
Les pigeons sont passés , les corbeaux cherchent les restes ,les rideaux n’attendent plus que la tempête.
YAXA ?
@bertrand
Désolé, mais mon fusil Gras modèle 1875 cal 11 mm fait pas de diffèrence nette entre la livrée noirâtre des corbacs et celle grisâtre des roucoulants ou pleurnichants volatiles zurbains zou ruraux. Même récompense, méme sanction : du plomb.
Encore une fois une info en plein dans le mille à votre actif.
Pour les éventuelles conséquences, puissiez-vous
vous tromper. Non que je le crois mais je l’espère,.
Si vous avez raison ( continuer ou sauvegarder la complicité
contre nature entre la classe à 300-500 euro mensuels épargnables
et les vrais riches), nous en repiquons pour 30 ans et tous
les problèmes de fond en cours non strictement économiques
seront occultés et niés
Si ,au contraire, cette épargne assassine des budgets
publiques pouvaient rentrer dans le droit commun,
alors la générosité, le mépris des situations
établies et la créativité auraient une avenue devant elles.
Tout serait potentiellement possible, puisque
le capitalisme ne marche pas. Et que la meilleure garantie
pour les vieux jours c’est la sociale-démocratie.
Mais comme le dit Zébu ce n’est peut-être qu’un déversement vers
une meilleure rentabilité. Auquel cas, la classe sans épargne va continuer
à morfler.
Une anecdote en rapport. Hervé Gaymard ministre du pognon répond aux auditeurs
sue France Inter. Question « Pourquoi ne pas baisser le taux de TVA ? suit quelques
considérations sur l’injustice de cet impôt et son taux élévé.
Réponse confuse , en substance : « Selon un certain nombre de raisons,
il apparait que nous ne pouvons pas dépasser le taux de 25% ».
Mon résumé ne met pas assez en évidence le schéma:
Question : pourquoi ne pas baisser.
Réponse : il nous reste quelques marges pour l’augmenter.
Permettez à des millions de personnes d’épargner quelques dizaines de milliers d’euros, voire de pouvoir s’endetter ras la gueule, et vous aurez une armée pour protéger vos millions.
Puisque d’aucuns filaient la métaphore de la chute de l’URSS et de son communisme pour la chute du capitalisme, ne peut-on en déduire le scénario ?
Les nouveaux tenants de la place sont (« and the winner is … ») ceux qui produisent les produits de consommation (« indispensables ») et qui savent se rendre auprès des producteurs d’énergie pour s’approvisionner.
Ca doit être à l’Est, ce coup-ci, pas à l’Ouest.
Braudel pourra se réveiller et réércrire son paragraphe sur l’Inde tirée un coup à l’ouest un coup à l’est tous les 300 à 800 ans.
C’était le quart d’heure zéopolitique.
Habemus dollarem novum? (merci Nanni Moretti…)