ÉTATS-UNIS : PROBABILITÉ D’UN ACCORD DE DERNIÈRE MINUTE SUR LE REPLAFONNEMENT DE LA DETTE ?

Ce texte est un « article presslib’ » (*)

J’écrivais dans mon billet de samedi intitulé « Fin de partie » :

Avec une dette publique de 14 mille milliards de dollars, l’État américain est de facto en faillite et un relèvement du plafond autorisé n’arrangera pas les choses. Les deux partis en présence le savent, et plutôt que de tenter de trouver une « solution » à un problème insoluble, ils semblent s’être résolus, chacun de son côté, à présenter au mieux aux yeux de l’opinion les raisons de son refus d’un compromis. Et ceci pour que ce soit le parti d’en face qui apparaisse responsable de l’échec des négociations, et soit blâmé in fine de la faillite des États-Unis… qui est elle d’ores et déjà acquise, et à laquelle ils ont tous deux contribué vaillamment au fil des années.

De nombreux commentaires à ce billet ont été ici sur le mode : « Nah ! Ils parviendront à un compromis de dernière minute. Comme ils l’ont toujours fait et le feront toujours ! » Une telle objection ne m’a pas surpris : elle rejoignait d’ailleurs ce qu’on pouvait lire samedi 23 dans la presse américaine elle-même. Les choses ont rapidement évolué au cours des trois derniers jours.

Y contribue, le fait que républicains et démocrates défendent maintenant chacun de leur côté un plan de sortie de la crise du replafonnement de la dette qui leur est propre, et que le souci de les réconcilier a apparemment été relégué au rang des préoccupations mineures.

Je relate ici – depuis le refus d’Obama de tirer parti de la majorité en or dont il disposait au moment de son élection – la montée en puissance des extrêmes au sein des partis démocrate et républicain, et la difficulté croissante du coup de parvenir à des compromis. Dans une chronique qui paraît aujourd’hui dans le Wall Street Journal, Gerald F. Seib, rejoint cette analyse – anathème jusqu’ici dans la presse américaine, je le souligne – quand il écrit :

Les forces politiques d’une génération entière ont repoussé les républicains vers la droite et les démocrates vers la gauche, et ont affaibli et amoindri le centre politique du Congrès, qui a pratiquement cessé d’exister. De ce point de vue, le Congrès ne fait que refléter les deux partis nationaux, qui se sont redéfinis au cours des trois dernières décennies selon des lignes strictement idéologiques au point qu’il n’existe plus aucun recouvrement entre eux.

Alors, « faible probabilité d’un compromis de dernière minute » ? Je ne suis en tout cas plus seul à l’affirmer. Et même s’il y avait compromis, disposerait-il d’une assise suffisamment ferme pour convaincre les agences de notation de ne pas dégrader la notation « AAA » des États-Unis ? Je serai plus affirmatif encore sur ce point-là : « probabilité nulle » ! Et probabilité de faire revenir ensuite la notation de crédit des États-Unis au niveau du « AAA » si convoité au cours des vingt années à venir : nulle également !

(*) Un « article presslib’ » est libre de reproduction numérique en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.

Partager :

88 réponses à “ÉTATS-UNIS : PROBABILITÉ D’UN ACCORD DE DERNIÈRE MINUTE SUR LE REPLAFONNEMENT DE LA DETTE ?

  1. Avatar de Le Yéti

    « Nah ! Ils parviendront à un compromis de dernière minute. Comme ils l’ont toujours fait et le feront toujours ! »

    C’est une variante du syndrome de Stockholm : la soumission de l’otage à son oppresseur, et son penchant irrépressible à reconnaître, même pour un opposant déclaré, l’absolue supériorité du tyran.

    Deux causes très terre-à-terre à cette « maladie » :
    – le besoin de se revaloriser en valorisant un prétendu adversaire ;
    – tout en justifiant une propension congénitale à l’inaction et à la peur du risque.

    1. Avatar de jean-luce morlie
      jean-luce morlie

      Et si le jeu se joue à trois : lorsque deux groupes se disputent sur le choix d’une stratégie permettant pour l’un et pour l’autre, chacun à sa façon, de s’assurer de sa prééminence dans la domination d’un troisième, est-ce une variante ?

      1. Avatar de Le Yéti

        Non, là c’est de la branlette intellectuelle. Parce que personne ne joue plus, chacun tente de sauver sa peau comme il peut avec pour seule ambition d’échapper au tourbillon, point.

      2. Avatar de Renou
        Renou

        Lorsqu’on est trois, ce qui compte c’est d’etre un des deux. Bismarck.

      3. Avatar de Jean-Luce Morlie
        Jean-Luce Morlie

        Yéti, comment expliquez-vous la passivité d’un tas de gens qui, depuis des années, ont très bien compris que ça ne va pas durer (sous le mode actuel ) ? S’ils ont l’ambition de sauver leur peau, c’est qu’ils ont un scénario pour ne pas se retrouver tout au bas du panier, ne pensez-vous pas ?

      4. Avatar de Le Yéti

        @ jean-luce morlie

        Non, je ne pense pas que les gens « ont un scénario pour ne pas se retrouver tout au bas du panier ». Je pense que, loin de toute rationalité, on est entré dans le domaine de la sidération paralysante. Cette constante du genre humain qui consiste à nier ce qui nous dépasse, à refuser d’admettre ce que ne supportons pas, à subir sans piper ce qui pulvérise le cadre de notre entendement.

        Rappelez-vous cette question lancinante de savoir pourquoi tant de millions de victimes se laissèrent trainer à l’échafaud, au camp de concentration ou au four exterminateur sans broncher.

      5. Avatar de jean-luce morlie
        jean-luce morlie

        Yeti, et bien justement :

        Le Cœur Conscient, (Bettelheim à
        Et puis Dubliners (Joyce) la « paralisisie dublinoise » – deux exemples d’hypocrisie –

        Désolé je n’ai pas le temps ce soir.

        A+

      6. Avatar de vigneron
        vigneron

        Rappelez-vous cette question lancinante de savoir pourquoi tant de millions de victimes se laissèrent trainer à l’échafaud, au camp de concentration ou au four exterminateur sans broncher.

        Pas sûr que le parallèle soit très pertinent… Entre le déni, la frilosité, l’aveuglement acharné, la crédulité, l’optimisme délirant, le « comme si de rien n’était », la prière fesses serrées ou même la « sidération » qui s’annonce et « état d’esprit » de ceux chargés dans les wagons à bestiaux de la solution finale par la flicaille française, la Wermacht ou les SS, bref la machine industrielle à massacrer en masse d’Himmler il y a comme qui dirait… disons un « saut qualitatif », pour le moins, non ?

      7. Avatar de Taneleo
        Taneleo

        @ Le Yéti,

        Vous êtes dans le catastrophisme. C’est du théâtre tout ça, redescendez sur Terre. Voyez plus loin que l’illusion du désordre ambiant.

        Les situations de crise ont toujours été l’occasion pour les politiques d’arriver à leur fin rapidement. C’est un peu comme au Monopoly, il y a la carte chance et les 20000 euros.

        Quant à évoquer la condition humaine, vous devriez éviter.

      8. Avatar de HuguesL
        HuguesL

        @ Le Yeti
        <>

        En somme, le 1er groupe de « passagers du Titanic » dont parle Michael Ruppert autour de 44’40 » dans cette video longue mais interessante:

        http://blog.crottaz-finance.ch/?p=7739

    2. Avatar de Grégory

      Honnêtement, je pense qu’il y a avant tout la pratique pas déraisonnable du « ce qui a été sera encore », qui, il faut bien le dire, marche dans 90% des cas. Et ce parfois pour le motif opposé à celui que vous décrivez : beaucoup de gens qui espèrent l’effondrement en leur fort intérieur ont tellement souvent été déçus qu’ils préfèrent ne s’attendre à rien.

  2. Avatar de Luxy Luxe
    Luxy Luxe

    Monsieur Jorion,

    Je ne connais pas le système constitutionnel des Etats-Unis, mais il me semble avoir lu dans les commentaires que le Président pourrait imposer un relèvement du plafond par décret. Est-ce vrai? Et si tel devait être le cas, qu’est ce que cela impliquerait 1/ en termes d’appréciation de la solvabilité financière des Etats-Unis et 2/ en termes de rapport de forces politique entre les démocrates et les républicains ?

    Merci pour votre blog et merci également si vous trouvez le temps de nous éclairer sur ces deux questions !

    1. Avatar de Grégory

      Il me semble que la réponse est déjà dans le billet, dans la partie sur les compromis. Mettons nous du point de vue des agences de notations : s’il n’y a pas d’accord et qu’Obama fait ça par décret, ça signifie que s’il n’est pas réelu, les républicains ne suivront pas forcément et envisagent de faire défaut (cf Tea Party). Comme c’est tout l’inverse d’une reprise qui se profile, il y a tout lieu de croire que même si le défaut n’est pas immédiat, il a une chance sérieuse d’arriver à deux ans. Si les agences sont impartiales (enfin, elles ne le sont pas, mais là elles n’ont pas fait mystère que leur doigt chatouille la détente) elles baisseront la note.

      Si la note baisse, les conséquences devraient être comme une digue qui s’effondre. En premier lieu, il y a le plan d’austerité, les fonctionnaires impayés, les notes des états US qui s’effondrent également, et tout espoir de reprise durablement éloignée aux USA.

      En second lieu hausse des taux d’intérêts pour les emprunts US, dans un contexte de baisse de recette, donc effet d’entrainement : la note se dégrade et va se dégrader encore. Les marchés parieront sur l’aggravation de cette dette et comme en Grèce, cela l’amplifiera par dégradation des notes et augmentation des taux en résultant. Sauf que là le levier va se faire sur des montants qui peuvent tout dévaster sur leur passage, même des grosses banques.

      En troisième lieu, il y a le défaut lui même. Toutes les obligations d’états US vont perdre de leur valeur, hors celles ci sont une valeur refuge. Il en résulte que tous les avoirs des entreprises et états qui en sont constitués vont fondre, et précipiter les faillites, les défauts, qui à leur tour feront des faillites et des défauts.

      Et il y a certainement des quatrième, cinquième, sixième lieu. Les USA qui font défaut, ce n’est pas la Grèce, ce n’est pas un problème qu’on peut espérer circonscrire (sans y arriver, au demeurant….). Je pense sincèrement que ce défaut sera le premier clou sur le cercueil du capitalisme : l’agonie sera finie. L’enterrement ne sera certainement pas beau à voir, mais on pourra enfin rebondir et changer le fonctionnement de la machine là où il était vicié.

      1. Avatar de chris06
        chris06

        Y’a quand même quelque chose qui cloche…

        les américains les plus fortunés sont ceux qui ont le plus à perdre d’un défaut et une dégradation de la note AAA des Etats Unis.

        Avez vous déjà vu les congressistes républicains (ou les démocrates!) faire quelque chose qui aille contre les intérêts des plus riches américains?

        ça serait quand même une première!

      2. Avatar de Patlav
        Patlav

        @ Gregory Très bonne réponse! Là où je ne suis pas d’accord, c’est quand vous extrapolez en disant que « ce défaut sera le premier clou sur le cercueil du capitalisme ». Le capitalisme peut très bien continuer sous une forme pire encore. Dans le capitalisme que l’on connaît du 20ième siècle, les États jouent le rôle d’arbitre dans un marché libre. L’effondrement de l’état, ou son rachat par les plus riches, donc la privatisation de tout ce qui reste de public, nous mènerait tout simplement à quelque chose ressemblant à un système féodal. La société serait gérée par les entreprises privées. Plus de filet social publique. Ce serait la jungle. La loi du plus fort. Mais ce serait toujours le capitalisme, un capitalisme n’ayant d’autre loi que le profit maximal pour l’investisseur, peu importe le coût social. Je ne vois donc pas la fin de l’indépendance des États face à ses créditeurs comme la fin du capitalisme, mais plutôt comme son aboutissement, puisque le capitalisme porte en lui la loi exponentielle de la concentration des richesses jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de compétition, plus de libre marché, les grandes entreprises pour continuer leur expansion devant racheter tous ses concurrents… Le capitalisme sans état = fascisme…

      3. Avatar de Grégory

        Disons que j’en reste aux définition de Paul sur Capitalisme, Économie de marché et Libéralisme. Le Capitalisme, c’est la production financée par le Capital dans des mains privées. Là où je pense que si si, ça va s’arrêter, c’est que ce qui est au bout du rouleau c’est bien cette logique du capital qui s’accumule par les intérêts et la financiarisation jusqu’à blocage complet du système. Ce capitalisme là va mourir comme est mort le communisme : s’il revient, ce ne sera pas à l’identique.

  3. Avatar de bertrand
    bertrand

    Comme d’habitude , au 15 Aout , la nuit , en cachette , le bateau sera sabordé.
    Il y à un jour ou tout doit mourir.

    1. Avatar de Vincent
      Vincent

      Ce serait cocasse, que le défaut arrive le 15 août. La fermeture d’une parenthèse vieille de 40 ans jour pour jour, pendant lesquels les USA ont créé de la dette reposant sur du vent.
      Alea jacta est.

      1. Avatar de bertrand
        bertrand

        Cette nuit là……………OBAMA ……. Déclare que les 14000 milliards de Dollars , font UN Dollar.
        Circulez , rentrez chez vous les poches vides ……………
        L’Amérique ne doit rien à personne…………

      2. Avatar de Vincent
        Vincent

        Pour finir par un beau et grand : Veni vedi vici beuglé bras tendu sous l’ombre d’un aigle aux griffes acérées tenant en son bec un paquet de Marlboro rouge ?

  4. Avatar de Alistair
    Alistair

    Je ne suis pas non plus au fait des prérogatives présidentielles en la matière, mais il faut bien voir que tout décret constitue un risque en soi car ce qui est observé par les agences de notation, ce sont les mesures de réduction de la dette qui vont avec (car un relèvement sans mesures c’est la double peine : plus de charge de la dette par effet volume et effet prix).

    Je pense que c’est la vision républicaine qui va l’emporter car c’est ce qu’attendent les marchés financiers (pour qui la notion d’équité sociale n’est même pas dans le manuel), et la priorité des priorités d’Obama, c’est de ne pas porter la responsabilité du cas de défaut ou de la dégradation de la note, même si c’est au prix de sa non-réélection.

  5. Avatar de Bibules
    Bibules

    Si les USA voient leurs notes dégradées, un bon paquet d’autres pays vont suivre y compris notre beau pays. 🙂

    1. Avatar de Toine
      Toine

      Il suffit de prendre les notes de l’agence Chinoise déjà évoquée sur ce blog je crois.

  6. Avatar de Thom Bilabong
    Thom Bilabong

    Je suis très partagé :
    – je souhaite ardemment que vous ayez tort et que les Américains nous le démontrent brillamment dans les heures qui viennent
    – je souhaite ardemment que vous ayez raison et que les Américains nous le démontrent brillamment dans les heures qui viennent

    C’est curieux comme sentiment … un mélange d’anxiété et de jubilation que je ne saurais nommer.

    Ce que l’UE na pas osé faire avec les grecs, l’Amérique l’osera-t-elle ?

    1. Avatar de Alistair
      Alistair

      Non l’Amérique n’osera pas de manière consciente car ce serait, économiquement, bien pire que ce qu’on a connu en depuis 2007 !!! C’et la raison pour laquelle je n’y crois pas une seconde : il ne peut pas ne pas y avoir d’accord, même à l’emporte pièce. Au pire, Obama mangera son chapeau pour rester dans l’histoire celui qui n’a pas ouvert le feu.

      Oui le défaut serait peut être le début d’un monde nouveau, mais non ce ne sera pas pour le 2 août.

      1. Avatar de Thom Bilabong
        Thom Bilabong

        Le ciel vous entende.

        Ce faisant, s’il y a accord, ce sera au prix d’un endettement supérieur qu’il faudra bien rembourser un jour… il y a donc peu de chance que la note AAA des USA se maintienne advitam tels qu’ils sont partis !

        Donc, après un accord sans doute temporaire, la chute va s’accélérer. Et ça, les républicains ne veulent plus cautionner. Compliqué, cette affaire !

    2. Avatar de Denis
      Denis

      Bonjour,
      Je suis exactement comme toi.
      Je pense qu’il est grand temps de remettre de l’ordre dans tout ça, parce que la situation n’est tout simplement pas viable à long terme et dans le même temps, je flippe un peu car je me demande bien ou pourrait nous amener une méga-crise. Car c’est bien ce qui nous attend en cas de défaut de paiement. Avec une effet domino aux conséquences incalculables…
      Est-ce que c’est comme un grand plongeon ? Ca fait très peur et finalement, c’est moins impressionnant que ça en a l’air.

      Mais je n’ai pas résisté. J’ai écris un résumé de ce qui pourrait se passer, genre catastrophe hollywoodienne. Je ne suis pas économiste, donc, ça ne tiens certainement pas la route de ce point de vue là, mais bon :

      2012 !

      Nous sommes en 2012. Il y a maintenant 3 mois, le dollar s’est effondré et la zone euros a éclaté. Les hommes politiques ne cherchent plus à mettre des rustines pour boucher les trous, le mal est fait. Ils doivent maintenant affronter la réalité. Les conséquences n’ont pas tardé à se faire sentir. Le dollar ne vaut plus rien. Les échanges internationaux se font en Yuan et les Chinois se retrouvent avec mille milliards de bon du trésor qui ne valent plus rien. La situation est catastrophique. Dans le monde entier, la consommation s’effondre, mois après mois, c’est de pire en pire. De nombreuses banques se retrouvent en faillite et les gens se ruent dans les agences bancaires pour essayer de sauver leurs économies. Le temps de la débrouille générale est arrivé. Dans les mois qui suivent, les dépôts de bilan des PME-PMI explosent littéralement et les agences pour l’emploi sont submergées. Elles aussi n’ont plus d’argent a distribuer. Les états se retrouvent les uns après les autres en faillite. Le manque de moyens entraîne une forte dégradation d’Internet au niveau mondial avec l’effet amplificateur que l’on imagine. C’est la fin d’un système. Le monde impitoyable de la finance a scié la branche sur laquelle il était assis. Les émeutes sociales se multiplient aux Etats-Unis et en Europe. Les tensions internationales sont de plus en plus vives car chacun se rejette la faute de se désastre. L’ombre d’une troisième guerre mondiale se profile a l’horizon.

      Bienvenue ! Nous sommes en 2012 !

      Heureusement, pour l’instant, c’est juste le pire des cauchemars… La question que l’on doit se poser, c’est de savoir si il est trop tard pour éviter ça et si les hommes politiques font vraiment de leur mieux. Personnellement, je ne le pense pas.

      1. Avatar de Philippe
        Philippe

        Vois oubliez les difficultés d’aprovisionnement en énergie, sans monnaie forte à echanger.
        La éènurie de pétrole boulverse la chaîne de distribution alimentaire et la production agricole.
        Les tracteur et moissoneuses restent au garage faute de carburant et les citadins sans revenu se dirigent vers les campagnes dans l’espoir de trouver du travail contre de la nouriture.

  7. Avatar de Kakashi
    Kakashi

    L’extrême gauche du parti démocrate n’est quand même pas très virulente…, ils veulent juste augmenter les impôts des plus fortunés !

    Je les préfère quand même de très loin aux Pari Travailliste anglais et leur ancien représentant Tony Blair.
    Au moins les américains ont le choix, les anglais ont le choix entre liberalisme et austérité ou austerité et libéralisme.

    1. Avatar de Picoli62
      Picoli62

      « .. les anglais ont le choix entre liberalisme et austérité ou austerité et libéralisme. »

      Comme en France en 2012 ??

      1. Avatar de titi
        titi

        J’allais le dire 😉

    2. Avatar de chris06
      chris06

      @Kakashii,

      Au moins les américains ont le choix

      quel choix?
      vous ne devez pas bien connaitre la situation politique et sociale aux Etats Unis si vous pensez qu’ils ont plus de choix qu’au Royaume Uni.

      les anglais ont le choix entre liberalisme et austérité ou austerité et libéralisme.

      Et les français?
      Les espagnols?
      Les Italiens?
      Les grecs?
      Les portugais?
      Les irlandais?
      Les japonais?
      Les belges?
      Les néerlandais?
      Les américains?

      1. Avatar de Philippe
        Philippe

        Les belges …même lorsqu’ils font un choix ils n’ont pas de gouvernement…

  8. Avatar de B. S.
    B. S.

    Ils semblent s’être résolus, chacun de son côté, à présenter au mieux aux yeux de l’opinion les raisons de son refus d’un compromis

    Moi j’ai l’impression qu’ils vont camper sur leurs positions mais qu’ils vont finir par décider d’un accord. Un nouveau plan imbuvable pour la population qui va l’accepter après la frousse de l’insolvabilité qu’on leur à filé…
    Un peu comme on vient de le vivre en Europe, « on fait peur puis on sauve » et le peuple dit ouf plutot de s’opposer à de nouvelles taxes pour financer la finance…
    C’est de l’intox tout ca…
    Les gens de la rue pigent rien de rien à la situation, ils suivent à l’émotion, et c’est les médias qui soufflent le chaud et le froid selon ce que les politiques et les financiers orchestrent.

    J’ai un p’tit service à demander :
    Quelqu’un sait m’expliquer brièvement ce que dit Chris Cornell (Chanteur de Sourdgarden) à propos des taxes et de la dette, je n’arrive pas à comprendre…
    Ca ne dure que quelques secondes, merci d’avance 🙂
    Soundgarden « Room A Thousand Years Wide » Los Angeles Forum 7/22/2011 HD defecit solved

    Bye et portez vous bien! 🙂

    1. Avatar de ventilo
      ventilo

      @B.S.

      Chris Cornell mentionne le fait que les institutions religieuses aux USA ne paient pas d’impôts et demande aux gens : « what do you think, everyone raise your hand that thinks religious institutions that make millions of billions, billions of dollars in donations, should pay some f*cking taxes ».

      Le Forum à Los Angeles appartient à la « Faithful Central Bible Church »

      1. Avatar de B. S.
        B. S.

        Ha ok!
        Un grand merci Vantilo 😉
        Peace! @+ 🙂

    2. Avatar de B. S.
      B. S.

      Bon article du monde diplomatique :

      Un rapport accablant – Bonnet d’âne pour le FMI
      Extrait :
      … La critique la plus embarrassante émane du cœur même de l’institution. En effet, parmi les sept cent quatorze économistes du FMI ayant répondu au questionnaire, « 62 % se sont “très fréquemment” ou “assez fréquemment” sentis contraints d’aligner leurs recherches et leurs conclusions sur les positions du FMI. Les entretiens ont confirmé cette tendance : plus de la moitié des employés ont déclaré qu’ils avaient eux-mêmes vécu ou connu des cas où les résultats avaient été ajustés à ce qui était perçu comme le point de vue institutionnel sur le sujet ». Pour que nul ne soit tenté de comparer le crédit intellectuel du Fonds à celui des statisticiens soviétiques, réputés prompts à devancer les désirs du pouvoir, les rapporteurs recommandent aux dirigeants de « promouvoir l’ouverture intellectuelle à d’autres perspectives ». Et, jugent-ils utile de préciser, « les chercheurs devraient pouvoir traiter des problématiques sans conclusions préconçues et sans messages à faire passer ».

  9. Avatar de Taneleo
    Taneleo

    C’est probablement parce que les agences de notation pensent qu’une solution de dernière minute est envisageable qu’elles ne dégradent pas déjà la note des États-Unis.

    Elles laissent au moins le bénéfice du doute, ce qui est une attitude professionnel.

    1. Avatar de Le Yéti

      Non, c’est parce qu’elles ne veulent pas être accusées d’être les responsables du bordel à venir !

      1. Avatar de Grégory

        Clairement. La pression doit être immense : à leur main, l’apocalypse. Enfin, à leur main… A leur main de transmettre le message. Mais vu la nouvelle, dur d’être le messager 😉

      2. Avatar de Taneleo
        Taneleo

        @Le Yéti,

        Non ça ne tient pas la route.

  10. Avatar de Yueh
    Yueh

    En effet, même avec un relèvement de dernière miniute, les professionnels ne croient plus au maintient du 3A. Par pour l’évolution du $ c’est visiblement moins simple :

    «  »Le déclin de l’emprunt américain
    S’il fait de moins en moins de doute que les membres du Congrès américain vont accoucher d’une souris et proposer un plan bancale d’ici au 2 août prochain, les avis sont de plus en plus partagés sur l’impact que pourrait avoir le rejet d’une hausse (ou un relèvement trop modeste) du plafond de la dette américaine sur les marchés financiers.

    Dans une crise de liquidité classique, les enchaînements sont assez clairs. L’histoire récente de la zone euro en est la parfaite illustration : réticence des investisseurs non-résidents à prêter, hausse des rendements de la dette souveraine domestique. Dans les crises classiques émergentes, cela s’accompagne d’une dépréciation marquée du taux de change.

    La crise américaine est spéciale à maints égards. Ce ne sont tout d’abord pas les investisseurs étrangers qui ne veulent pas prêter, mais les autorités américaines qui ne peuvent plus s’endetter davantage. Ensuite, la dette américaine (on parle ici de la dette publique négociable de 63,5% du PIB, soit 9.500 milliards de dollars) représente la part la plus importante d’actifs « sans risque » de la planète.

    1. Crise de liquidité à l’envers. Les Etats-Unis ne sont pas contraints par un niveau de dette publique maximal en proportion du PIB, comme c’est le cas en Europe avec le Pacte de stabilité et de croissance et son seuil de 60%, mais par le niveau absolu, en dollars courants, de dette publique. Si le plafond n’est pas relevé, les Etats-Unis pourront réémettre la dette arrivant à échéance. Il ne pourront en revanche pas payer les intérêts, ni emprunter davantage pour combler l’écart entre les entrées et les recettes. Comme au mois d’août les recettes sont généralement très faibles et les dépenses en hausse, tout rejet du plafond se traduira par un effet de contraction violente de l’activité économique.

    2. La recherche d’actifs sans risque. L’intérêt pour les Treasuries est généralement inversement proportionnel à l’appétit pour le risque des investisseurs. Lorsque les marchés s’effondrent, la « fuite pour la qualité » entraîne des achats massifs de bons du Trésor américains, donc une baisse des taux d’intérêt à long terme et une hausse du dollar. La raison est double : la qualité de la signature du Trésor américain ; la liquidité/profondeur du marché de la dette US (par liquidité, on entend la capacité, pour un investisseur, d’acheter/vendre sans subir des coûts de transaction trop élevés).

    Que se passera-t-il si les Etats-Unis n’augmentent pas le plafond de leur dette ? Les agences de notation se chargeront d’accentuer le risque en abaissant la notation des titres souverains américains. S’il y a accord sur le plafond mais effort budgétaire insuffisant, la notation de la dette de long terme sera abaissée modestement. S’il y a accord synonyme de relèvement de quelques mois seulement du plafond, il y aura, là aussi, abaissement de notation. S’il n’y a pas d’accord, il y aura anticipation de défaut, même partiel (même si, rappelons-le, dans les premiers temps, les Etats-Unis sont susceptibles de renouveler la dette arrivant à échéance et d’honorer les coupons au prix d’un effort drastique des dépenses qui plongera le pays dans la crise).

    Quel est donc le risque principal ?
    A première vue, le dollar devrait baisser et les rendements sur la dette américaine augmenter.
    Après rapide réflexion, rien n’est moins sûr.

    Ne pas augmenter le plafond serait synonyme de crise américaine et de risque systémique mondial. Les investisseurs voudraient se défaire de leurs actifs risqués, actions en premier lieu. Pourquoi rester exposé sur cette classe d’actifs quand le risque de récession menace ? Il serait vain de croire qu’un quelconque « découplage » puisse sauver l’économie mondiale (les signes de ralentissement généralisé sont déjà visibles).

    La question subsidiaire : que faire du produit de la vente des actifs risqués ? L’arbitrage en faveur du cash/liquidité est possible et déjà observé. Les investisseurs partiront aussi en quête d’actifs sans risque, mais lesquels ? Quels sont les titres alternatifs plausibles aux « T notes » américains ? Le Bund allemand, dont l’extension de la garantie allemande à l’EFSF la semaine dernière rend le statut de valeur refuge de moins en moins certain ? La dette publique australienne ? Des émergents ? Les investisseurs sevrés de dollars (car, rappelons-le, c’est une crise de liquidité provoquée par les Etats-Unis eux-mêmes) seront-ils prêts à s’exposer au risque émergent et aux monnaies locales en période de ralentissement économique ? Les encours sont tellement faibles au regard de ceux de la dette américaine qu’on peut en douter.

    Résultat, il n’est pas impossible qu’à court terme au moins, les investisseurs maintiennent, dans leur grande majorité, leur position sur la dette américaine. Il est donc plus probable de voir le SP 500 baisser jusqu’à 1.250/1.200 que d’observer des taux 10 ans américains à 4,5% en cas d’échec des négociations sur le plafond de la dette américaine.
    EVARISTE LEFEUVRE » »

  11. Avatar de Joan
    Joan

    Effectivement ce n’est pas gagné pour un accord, car ce que veulent vraiment les Républicains extrémistes c’est la la peau d’Obama:

    http://www.guardian.co.uk/commentisfree/2011/jul/25/russian-roulette-america-editorial

    Une représentation visuelle des sommes en jeu:

    http://www.wtfnoway.com/

    1. Avatar de Grégory

      Le deuxième lien est une vilaine propagande Tea Partiste, tout de même. On y trouve une attaque bien malhonnête sur Medicare et surtout une référence aussi spectaculaire que trompeuse au « unfunded liabilities » de l’état US, qui me semble être une belle fumisterie.

  12. Avatar de jean-yves
    jean-yves

    Il faut se souvenir de l’argument « Reset ».
    Face à une dette vertigineuse, la première puissance du monde ne peut manquer de s’interroger sur l’option » reset », soit une remise à zéro du compteur de la dette. Évidemment, ils ne le crieraient pas sur les toits.

    1. Avatar de Thom Bilabong
      Thom Bilabong

      Subir cette option par la force des choses ou la provoquer, telle est l’alternative semble-t-il !

  13. Avatar de JeanLuc
    JeanLuc

    Chouette… c’est l’option D qui va gagner alors ! Du passé faisons table rase…

    1. Avatar de Olivier Berruyer

      Ca va finir comme ça, sans doute, mais bon, de là à se réjouir…

      On ne sait jamais de quoi demain sera fait dans ces périodes d’incertitudes.

      En octobre 29, des gens ont dû se réjouir de la mise à bas du système financier. Mais 10 ans plus tard…

      1. Avatar de JeanLuc
        JeanLuc

        Je ne me réjouis pas plus que cela, mais s’il faut en arriver là autant essayer d’en tirer avantage, non ?
        Et on trouvera toujours de bonnes raisons pour dire que ce n’est pas le moment de couler le bateau mais il se trouve que le bateau coule quoiqu’on fasse alors…

    2. Avatar de Marc Peltier
      Marc Peltier

      Peut-être manquez-vous d’imagination sur ce que signifie vraiment l’option D. Table rase, après, peut-être, s’il n’y avait que le système financier qui nous menaçait. Mais ce qui nous menace est si multiple! En pleine tempête et au milieu des récifs, ce n’est peut-être pas le bon moment pour couler le bateau, au prétexte d’en construire un autre meilleur, ensuite…

      L’option D de la mutation du système économique était et reste la pire, il n’y a pas à se réjouir de la voir se réaliser. Elle déclenchera sans doute l’option D des autres problèmes…

      Puissé-je avoir tort!

  14. Avatar de Paul-Alain

    Compromis ou décret ou que sais-je , a sens politique , qu’on peut commenter à loisir . Au point de vue financier qu’est ce que çà change ? A moins que par décret il y ait quelque limitation . Il me semble que les conséquences financiéres sont plus importantes à considérer ,
    elles concernent l’ensemble de la société , urbi et orbi ( des states) , et que quelque soit l’appareil
    politique , elles conditionneront sont action .
    Maintenant la révélation d’une radicalisation à ce point n’est pas négligeable . Est-elle bipolaire ?
    Cela ne m’ est pas évident , à droite on a les Tea Party mais à gauche ?

  15. Avatar de tchoo
    tchoo

    Que peut-il se passer si ce plafond n’est pas relevé?
    Que va provoquer la mise en faillite de ce pays?
    pouvez-vous m’éclairer?

    1. Avatar de Barbe KIOU
      Barbe KIOU

      Non, on pourra pas vous éclairer. Plus d’électricité !

  16. Avatar de l'albatros
    l’albatros

    En cas de défaut des USA, peut-on envisager de graves troubles sociaux de la même ampleur que les émeutes de Los Angeles en 1992 ou celles qui ont eu lieu en Argentine fin 2001 ?

    Ce qui est effrayant dans cette hypothèse, c’est qu’Obama serait en mesure de déclarer la loi martiale…notamment grâce aux prérogatives que le patriot act lui accorde…

    J’ai tendance à regarder les événements que nous connaissons comme les conséquences du 11 septembre 2001…je me dis que si ces attentats n’avait jamais eu lieu, le monde serait totalement différent…

    1. Avatar de titi
      titi

      vu la structure des us en etats fédérés, ce pourrait être le chacun pour soi et la guerre civile, les etats les plus riches ne voulant pas payer pour les + pauvres (comme en + cette façon de voir (je veux dire l’aide aux plus faible mal perçue) est bien ancrée dans la mentalité us…)

      1. Avatar de Alexandria
        Alexandria

        … et elle a gagné le reste du monde ! au moins l’Europe : les Flamands ne veulent plus payer pour les Wallons, la Ligue du Nord ne veut plus que le nord paye pour l’Italie du Sud, l’Allemagne ne veut pas payer pour les PIIGS, et je dois en oublier. C’est un des aspects répugnants que fait ressortir la crise actuelle.

    2. Avatar de Alain V
      Alain V

      Et qui a le plus profité de l’effondrement des Twin Towers ?

  17. Avatar de zebulon
    zebulon

    il n’a pas profité de sa majorité, il faut dire que la situation économique à son arrivée ne lui en a guère laissé le loisir.

    Plus près de chez nous la tentative d’instauration de la règle d’or (ouf ouf , je n’ai pas dit d’en acheter) laisse pantois. Au cinquième budget déficitaire voté par une majorité absolue on se rend compte qu’il est nécessaire de modifier la constitution pour équilibrer le budget. Or il n’en est rien : si le budget 2012 n’est pas crédible il sera retoqué par la commission.

    L’inscription dans la constitution aboutirai uniquement à la crispation politique sur la manière de l’équilibrer. Les uns refusant d’augmenter les impôts, les autres refusant de diminuer les dépenses. Rien de très nouveau. Pourquoi pas un référendum?

    Mais à quoi bon, puisqu’ après cinq ans de réformes, la situation financière ne s’est pas améliorée, il est peut être souhaitable de se contenter de gérer les affaires courantes.
    Ainsi l’on ne déplait à personne et l’on est réélu.

    1. Avatar de l'albatros
      l’albatros

      le pire dans tout ça, c’est que la cour des comptes a bien montré que le déficit primaire (hors intérêt) n’était pas totalement imputable à la crise…

      Chaque fois que Sarkozy a été aux affaires, il n’a jamais été capable de contenir une explosion des déficits…

      1993 : ministre du budget…le gouvernement Balladur n’a pas été capable de réduire les déficits malgré la cession d’actifs publics en masse (privatisations…)

      2004 : ministre des finances : il brade une partie des stocks d’or (ce qui constitue une moins-value d’à peu près 20 milliards d’euros…la France a 4 % de déficit et tout en ne faisant rien, parade sur les plateaux télés pour nous dire qu’un état doit gérer son budget tel « un bon père de famille » (seul un incompétent peut dire ça)

      2007 : Président de la République; ses premières mesures consistent à rogner les recettes de l’état pour des résultats économiques médiocres et malgré la crise, il a persisté !

      Sur ces trente dernières années, il est lié à presque tous les exercices budgétaires qui ont abouti à des déficits primaires ! cherchez l’erreur…

      1. Avatar de CAGR
        CAGR

        Hum… Ce n’est pas une erreur. C’est même en droite ligne, une politique inventée et développée par le GOP (les Républicains) sous la fameuse appellation: « starve the beast » qui se traduit par « affamer la bête ». La bête étant l’état. La stratégie est fort simple: on aggrave les déficits de l’état le plus possible (en particulier en diminuant massivement les impots des plus riches et des entreprises) pour ensuite affirmer la bouche en coeur que face à la décrépitude des finances de l’état, il n’existe d’autre alternative que de supprimer ces affreux programmes sociaux qui empêchent la société de se développer naturellement.
        Ce cher Sarko n’a fait que reprendre à la lettre les recettes de ses amis américains.

      2. Avatar de RV
        RV

        Dure et juste sans doute,
        mais alors,
        si on adhère à cette vision de la situation,
        la solution est devant notre nez, « yaka » changer de politique !
        Mais comment convaincre une majorité dans les urnes « qu’ils s’en aillent tous » ?
        Sans doute comme en 2005 pour la campagne contre le traité constitutionnel, par une auto-éducation populaire en opposition au bourrage de crane des médias . . .
        comme sur ce site . . .
        On peut rêver, il faut rêver !
        L’avenir sera ce que nous en ferons pour paraphraser je ne sais plus qui . . .

    2. Avatar de JulienP
      JulienP

      @ zebulon

      il est peut être souhaitable de se contenter de gérer les affaires courantes.
      Ainsi l’on ne déplait à personne et l’on est réélu.

      Vous avez parfaitement raison! C’est ce qu’on appelle aujourd’hui la « gouvernance », soit la politique unique (conséquence, sans doute, de la pensée du même nom)…

      1. Avatar de zebulon
        zebulon

        Gérer les affaires courantes :
        C’est avoir une approche pragmatique des difficultés rencontrées, étudier et négocier des solutions adaptées et mettre effectivement les moyens nécessaires en oeuvre.

        Cela n’a strictement aucun intérêt politique et médiatique, c’est pourquoi cela reste très éloigné de ce que l’on appelle communément « la bonne gouvernance ».

        En général, il est assez facile de se rendre compte si les affaires courantes sont bien gérées et il y a heureusement de multiples façons d’y parvenir.

  18. Avatar de karluss
    karluss

    sans le vouloir, vous faîtes le jeu du métal jaune ! …
    m’enfin…

  19. Avatar de Olivier Berruyer

    Bah, quoiqu’il arrive, le mal est fait

    Les prêteurs ont aujourd’hui la frousse de ce qui va arriver à leur épargne.

    Et ceci est largement suffisant pour avoir détruit la confiance dans le bon du trésor US en tant qu’actif sans risque… Problèmes en vue quoiqu’il arrive désormais…

    1. Avatar de Kolb
      Kolb

      Oui, mais que faire d’autre ?
      Aucun actif n’a la profondeur et la liquidité suffisante…

      1. Avatar de JeanLuc
        JeanLuc

        Hahahaha, faîtes vous plaisir et claquez tout pendant que ça vaut encore quelque chose, si vous ne savez pas comment faites moi signe !

  20. Avatar de Thom Bilabong
    Thom Bilabong

    Mon Seignor,
    il est l’or,
    Il est l’or de se réveiller !

  21. Avatar de J-philippe
    J-philippe

    Bonjour,

    Bien sûr, qu’ils arriveront à un accord, avant ou après la dernière minute, ça a peu d’importance, car celle-ci est très théorique …

    Monsieur Jorion, votre analyse me paraît très pertinente et respectable.
    Mais il y a autre chose à ne pas oublier ; les Hommes ont un instinct de conservation, (euphémisme : les Hommes sont un instinct de conservation).

    En l’espèce, ce n’est que leur vie politique, qu’ils jouent, mais je présume que celle-ci se confond tant avec leur vie d’Homme qu’ils seront contraints à faire, tôt ou tard, la concession qui leur paraît impensable aujourd’hui.

    L’Homme sans pression ne comprend pas les raisons de l’Homme sous pression.

    1. Avatar de Grégory

      Ils ont déjà un accord : se mettre en situation de se blamer réciproquement de l’inéluctable. Voilà bien pourquoi la messe est dite.

    2. Avatar de Le Yéti

      « les Hommes ont un instinct de conservation »

      Celui qui les pousse à se jeter dans le vide du énième étage pour échapper à un incendie ?

      1. Avatar de Taneleo
        Taneleo

        Sophisme.

      2. Avatar de J-philippe
        J-philippe

        Bonjour,

        Les propos du Yeti peuvent ici être interprétés de bien des manières ; lui sait ce qu’il a voulu exprimer.
        S’il a souhaité contre argumenter mon propos, je doute en effet de la validité de l’argument.
        C’est bien l’instinct de conservation qui fait sauter celui sur le balcon, dès lors qu’il se représente la situation comme un choix entre mourir à 100% de probabilités asphyxié sur le balcon, ou à 99,99% de probabilité écrasé au sol.
        Mais s’il a souhaité faire réfléchir sur les enjeux de la discussion, c’est plutôt pertinent ; le problème n’est pas dans le plafond de la dette, mais dans la dette elle-même ;
        L’image est donc le choix pour les US entre mourir asphyxié sur le balcon (ne pas relever le plafond), ou sauter dans le vide (relever le plafond, ce qui les mène à terme à un très probable écrasement de toute façon …)
        C’est bien ainsi que je perçois les choses, et voilà pourquoi je crois qu’ils relèveront le plafond, même si des amour propres souffrent un peu.

  22. Avatar de Kakashi
    Kakashi

    Ce que vous qualifiez d’extrême-gauche n’est en réalité juste une gauche (vous savez celle qui lutte contre les inégalités et la pauvreté) a des années lumières des communistes.

    Quand aux centristes, ce ne sont que des libéraux maquillés (comme en France), par leur mollesse incarnée (genre F.Hollande) ils représentent la de-légitimation totale, des hommes politiques qui ne servent à rien qui n’ont aucune influence sur l’économie, ou dans le meilleur des cars qui roulent pour le patronat (observez ce qu’est devenu M.Rocard).
    Les centristes me rendraient pratiquement royaliste.

    Pour revenir au sujet de la dette, seul ses prétendus extrémistes peuvent ramener les USA à la raison.
    Sans aucune hausse d’impôts progressifs, sans tenter de réduire un minimum les inégalités qui ne cessent d’augmenter, ils pourront virer autant de fonctionnaires et vendre le bien commun (service public) qu’ils voudront jamais ils ne s’en sortiront.

  23. Avatar de Moi
    Moi

    « Les forces politiques d’une génération entière ont repoussé les républicains vers la droite et les démocrates vers la gauche »

    Elle est bien bonne celle-là. Pour un peu, ils nous diraient que Wall Street est divisé entre les traders de droite et les traders gauchistes.
    Ils vont trouver un accord. Tout ça c’est une comédie du genre flic gentil-flic méchant. Et même la dégradation de la note US par les agences de notation, je n’y crois pas non plus. Ces agences ne sont pas indépendantes, elles font ce qu’on leur dit de faire.
    Bon, on verra…

  24. Avatar de Betov

    Première fois que je vois Paul s’avancer sur un paris sur les prix.

    :))

    La forme que va prendre le virtualisme va être amusante à voir, de même que les têtes de tous ceux qui pensent que la réalité finit toujours par avoir un poids face aux religions.

  25. Avatar de Jeff
    Jeff

    P. Krugman : CommonDreams.org – 23 Juillet 2011. ( Traduction rapide).

    «  Ce sont des temps intéressants – et je le dis en sous-entendant que ceux-ci le sont de la pire façon. D’emblée nous ne voyons pas une seule mais deux crises qui apparaissent indistinctement et dont n’importe laquelle des deux pourraient produire un désastre mondial. Aux États-Unis, des fanatiques de droite au Congrès peuvent bloquer une hausse nécessaire du plafond de dettes ce qui aurait comme effet potentiel de faire des ravages aux marchés financiers mondiaux. Dans la foulée si le plan qui a trouvé son accord avec les chefs d’État européens échoue à calmer les marchés, nous pourrions voir « les dominos » tomber à travers toutes l’Europe du Sud – ce qui ferait aussi des ravages aux marchés financiers mondiaux. Nous pouvons seulement espérer que les politiciens qui se sont réunis en comité restreint à Washington et à Bruxelles réussissent dans la prévention de ces menaces. Mais voici la chose : Même si nous réussissions à éviter une catastrophe immédiate, rien ne garantie que cela ne débouche pas plus tard sur une récession économique plus grande encore et plus maligne étant donné que les affaires sont frappées de plein fouet des deux côtés de l’Atlantique. »En fait, les décideurs semblent déterminés pour perpétuer ce que je me suis mis à appeler « la Dépression Moindre » ( de basse intensité ? ) , l’ère prolongée d’un haut chômage et qui a commencé par la Grande Récession de 2007-2009 et qui continue toujours à ce jour, deux ans après que la récession ait censément avoir fini … […]Pour ceux qui connaissent l’époque des années 1930, ceci est décidément trop familier. Si n’importe laquelle des négociations actuelles de dettes échoue, nous pourrions être sur le point de rejouer 1931, l’écroulement bancaire mondial qui avait précipité à l’époque la Grande Dépression. Mais, si les négociations réussissent, nous serions partis pour rejouer la grande erreur de 1937 : la tournure prématurée de la contraction fiscale qui a fait dérailler le rétablissement économique et a dès lors assuré une durabilité à la Dépression en cours et cela jusqu’à ce que la Deuxième Guerre mondiale n’ait finalement fourni le rebond nécessaire à l’économie. Ai-je mentionné que la Banque centrale européenne – et heureusement pas la Réserve fédérale – semble déterminée pour faire des choses encore plus mauvaises en augmentant ses taux d’intérêt ? Il y a une vieille citation, attribuée à diverses personnes qui me vient toujours à l’esprit quand je regarde la politique publique : « Vous ne savez pas fiston comment le monde est dirigé avec si peu de sagesse. » Il est clair maintenant que le manque de sagesse est à l’affichage complet et que les élites politique des deux côtés de l’Atlantique gâchent la réponse appropriée à donner au trauma économique en ignorant toutes les leçons de l’Histoire. Et la «  Dépression  Moindre » continue… « 

    1. Avatar de Paul-Alain

      Ce texte de Krugman est caractéristique , de lui , mais aussi d’un sophisme à l’origine du marasme .
      Les dépenses de l’état seraient nécessaires à la reprise , sans égards pour la monnaie .
      Une explication serait trés trés longue à develloper . Face à cela je serai tenté de donner raison
      à P Jorion comme comme quoi les crédits ne font pas les dépots . Ou plutot que ce ne sont pas
      les banques qui sont au départ du bordel ambiant mais l’état US . Il faudrait reformuler : ce sont
      ses déficits qui font les dépots qui font les crédits et donne de la valeur à ce qui n’en a pas et par là , non seulement pourri tout le jeu économique mais toute la société .

  26. Avatar de Innocent
    Innocent

    Finalement, il est bien que nos élus/politiques soient nuls en Economie, car le jour où ils feront vraiment leurs ‘boulots’ et ne laisseront plus la finance gouverner , cela sera encore plus désastreux que ce qu’il en est à présent..

    Lu sur Médiapart… faramineux ……et ruineux…. en même temp des citoyens, citoyennes se font mettre à la rue pour avoir ‘voler’ dans les poubelles..

    Le rapport de la Cour des comptes dans son intégralité.
    En résumé et dans l’ensemble, la Cour des comptes pointe des progrès dans les comptes des services de la Présidence de la République. Les coûts de fonctionnement sont en diminution. La «gestion est conduite selon des procédures plus rigoureuses et de pratiques mieux maîtrisées que par le passé».

    La Cour, qui exerce ce contrôle pour la 3e année consécutive, souligne toutefois que «des améliorations devront continuer à être recherchées tant du côté de l’allègement des charges que de la transparence des coûts».

    Parmi les coûts relevés les plus étonnants, certains touchent aux équipements du nouvel avion présidentiel, l’Airbus A330-200: les frais d’étude pour les fours et la motorisation des rideaux ont coûté à eux seuls 694.312 euros. Pour les équipements eux-mêmes, le prix est de plus de 75.000 euros pour les fours ; 310.000 euros pour les rideaux et leur motorisation. Le coût global de la porte (y compris étude) atteint 1.161.500 euros.

    «La motorisation des rideaux d’occultation se justifie», selon la Cour, dont le silence sur les fours démontre au minimum un certain scepticisme.

    Par ailleurs, la Cour s’inquiète du coût élevé de certains voyages de courte durée du Président. Un voyage en Haute-Marne d’une demi-journée est revenu à 284.614 euros, dont 121.289 euros pour l’aménagement d’une voie d’accès et la location d’un chapiteau. Les frais de restauration au Palais de l’Elysée et l’arbre de Noël (335.000 euros, soit 350 euros par enfant) sont également, entre autres, épinglés.

  27. Avatar de daniel
    daniel

    1) Les USA ne sont plus ce qu’ils étaient, le modèle tant vanté
    du consensus et des négociations sans esprit partisan.
    On se croirait revenu au blocage idéologique, ancien et bien français,
    avec anathèmes et politique du chien crevé au fil de l’eau.
    Les temps changent…

    2) On peut supposer le commentateur politique bien au fait des questions US.
    Cependant quand il écrit
    « (…) les républicains vers la droite et les démocrates vers la gauche (…) »,
    on ne peut qu’admirer la force des croyances idéologiques
    injectées inlassablement par les officines de la droite pure et dure.
    Déja, il me semble difficile de trouver une seule proposition connue
    des Démocrates qualifiable sans ambiguité de gauche.
    En plus, le méthode inaugurée par Clinton a été de voler sans complexes les idées défendues par la droite du parti républicain; méthode connue sous le vocable de « triangulation ».
    Depuis, ce mouvement vers la droite de l’ensemble des deux partis n’a pas cessé.

    C’est le moment de ressortir une citation d’origine US:
    « Les Démocrates sont passés à droite, les Républicains ont glissé à l’extrême droite
    et l ‘extrême-droite a gagné son ticket d’entrée à l’asile ».

  28. Avatar de Yasmine
    Yasmine

    Et si les roucoulades d’Arnaud Lagardère allaient servir de leurre aux tenanciers de l’oligarchie de la phynance et des médias pour nous cacher la structure et les groupes à l’origine d’une possible déflagration de l’économie de la mondialisation heureuse? Un indice: http://vanessa-schlouma.blogspot.com/2011/07/un-evangeliste-du-marche-lache.html

  29. Avatar de émile
    émile

    chu pour l’Euro, donc je suis pour l’Europe, pourtant chu pas politique, et pourtant je demande aux partis politique Français de protéger l’Euro.

    L’unité politique Française face à la crise, un Rêve ou une Réalité ?

    that’s a question ?

  30. Avatar de l'albatros
    l’albatros

    Un article de Zero Hedge : une dégradation de la note de la dette américaine en AA+ entraînerait une augmentation de 70 points de base des taux d’intérêt US, ce qui représenterait un coût supplémentaire de 100 milliards de dollars par an…en conséquence, les efforts budgétaires consentis ne feraient que compenser le coût de cette dégradation…

    Les USA sont bien en faillite…Obama cherche une sortie par l’inflation avec ses inconnues, les Républicains une sortie vers le démantèlement de l’état fédéral et une déflation…

    http://www.zerohedge.com/news/cost-us-downgrade-100-billion-year-offsets-deficit-reduction-efforts

Contact

Contactez Paul Jorion

Commentaires récents

Articles récents

Catégories

Archives

Tags

Allemagne Aristote BCE Bourse Brexit capitalisme ChatGPT Chine Confinement Coronavirus Covid-19 dette dette publique Donald Trump Emmanuel Macron Espagne Etats-Unis Europe extinction du genre humain FMI France Grands Modèles de Langage Grèce intelligence artificielle interdiction des paris sur les fluctuations de prix Italie Japon Joe Biden John Maynard Keynes Karl Marx pandémie Portugal psychanalyse robotisation Royaume-Uni Russie réchauffement climatique Réfugiés spéculation Thomas Piketty Ukraine ultralibéralisme Vladimir Poutine zone euro « Le dernier qui s'en va éteint la lumière »

Meta