À propos de la sortie de Le capitalisme à l’agonie (Fayard 2011) et de La guerre civile numérique (Textuel 2011), un entretien avec Gilles Lucas.
L’entretien complet se trouve ici.
Wikileaks, dont vous parlez beaucoup dans votre dernier ouvrage, prétend vouloir révéler les dissimulations et mensonges des gouvernants. Pensez-vous que la vérité, dans le monde dans lequel on vit, à une force pratique ?
La vérité a toujours eu une force pratique. Elle offre le moyen de construire des arguments qui soient à la fois cohérents et maîtrisés dans un environnement particulier. Il s’agit cependant d’une construction culturelle à partir d’arguments polémiques, et dont on peut dater l’émergence comme je l’ai expliqué dans mon ouvrage Comment la vérité et la réalité furent inventées (Gallimard 2009). Avec la vérité, on ne se situe ni dans l’absolu, ni dans le n’importe quoi. Bien qu’elle puisse être critiquable parce qu’elle est un produit social et historique, l’exercice de la vérité par la raison (l’enchaînement contrôlé de propositions vraies) a produit d’une manière globale un mieux.
Il y a des périodes où un seuil psychologique est atteint pour les populations. Il n’est pas simplement dans l’imagination, mais lié à des réalités qui font que des choses qui ont été jusqu’alors tolérables cessent de l’être. Par exemple, des activités financières comme la spéculation passent relativement inaperçues tant que tout le monde gagne de l’argent, chacun à son échelle. Au moment où la spéculation est devenue la seule source d’enrichissement, un seuil est atteint et le niveau de tolérance baisse. C’est à ce moment-là que la vérité sur la spéculation réalise son potentiel. Seul le contexte la rend cruciale ou non.
La suite, dans le magazine.
66 réponses à “CQFD, « Le capitalisme est à l’agonie », N°91, juillet-août 2011”
Si il y a un livre à lire, c’est bien : »Comment la vérité et la réalité furent inventées » de Paul Jorion, une vraie révolution des mentalités et une explication hors du commun des bonnes et mauvaises habitudes de pensées, qui mènent à des comportements de vie contradictoire…A lire sans modération…
Merci pour tout Paul.
Je n’arrive toujours pas à le lire, il traine dans le coffre de ma voiture.
Partagez-le offrez-le à un proche , à quelqu’un qui n’a pas les moyens de se l’offrir , il vous en sera reconnaissant et se fera un plaisir de vous en résumer les grandes lignes . 😉
Réminiscence : http://www.youtube.com/watch?v=K9aIWVeOA1g
ps: Un homme est fait de choix et de circonstances. Personne n’a de pouvoir sur les circonstances, mais chacun en a sur ses choix.
C’est pareil pour moi, sauf que dans mon coffre, ce sont les oeuvres complètes de simplesanstete. Si bien que j’ai été obligé de m’acheter une galerie !
Pour la galerie je vous fait totalement confiance, Paul.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Galeries_Lafayette_Haussmann
C’est sur la rive droite comme dirait Julien avec son humour gôche.
Savez simplesanstete, passées les bonnes blagues sur les produits contre les mites, mon humour part dans tous les sens.
Quand allez vous osez écrire un livre sur l’apothéose du Capitalisme que nous vivons??
Ils ont achetés l’Or,l’Argent,les logements,les semences(OGM),même votre conscience apparemment?..
Reste à acheter ma liberté de penser ,envoyer le chèque au porteur de préférence..
Vous savez bien que l’argent IMPRIMER n’a pas de valeur..
Juste qu’il permet d’acheter des vrais valeurs..
Moi j ai acheté l agonie du capitalisme ce matin a la FNAC de bruxelles que je lirai dès que j aurai fini » le livre noir des sérials killers » .
…..euh , si vous ne faites rien des oeuvres de simplesanstete , je suis preneur : mon bouquiniste rachete tout !!!
VAS y PAUL LACHE toi
tu sais très bien que la seule apocalypse Souhaitée n’est pas cette idiotie que vous défendez ..
La mutation du système vers la soumission à n’importe quel prix de l’ensemble irradié et cancéreux de la Population (chômage et Cancer )
bisous Barbicuit..
pas grave si cela passe pas
bisous
rego
Sans transparences
VOICI
http://grooveshark.com/#/artist/Vladimir+Ashkenazy+and+Joshua+Bell/1544427
Bisous à mon cher Lisyfr et aussi à Macdonald
@ Bernard Henry Botul 16 juillet 2011 à 14:29
« …..euh , si vous ne faites rien des oeuvres de simplesanstete , je suis preneur : mon bouquiniste rachete tout !!! »
Vous pouvez me donner l’adresse de votre bouquiniste ? Moi, j’en suis réduite à proposer mes livres à des associations, et le plus souvent, elles les refusent !…
A lire sans modération…
On attend toujours les PDF en ligne, gratuits pour les chômeurs et autres privilégiés de la crise
Il suffit de m’écrire. Je l’ai déjà dit à plusieurs reprises. Je le répète ici.
J’allais oublier de parler d’Eva Joly, que je félicite…Le 14 juillet ne doit pas être le défilé majestueux d’une armée redoutable comme nous l’avons vu encore cette année…C’est vrai ce défilé était particulièrement remarquable et commenté par un colonel de réserve exceptionnel Pierre Servant et une journaliste acensée par ces frères de corporation (inutile de la citer, pas de PUB)… Amis le défilé devrait et doit devenir le défilé de l’approbation des peuples unis dans une même fraternité et égalité de droits ainsi que le renouveau de nos d’institutions, c’est ça la libération des peuples… Sinon ce défilé du 14/ 07/20011 était probablement l’un des plus beaux de ces dernières années…Je parle des défilants par des regardants.
C’est une prise de position tout à fait remarquable et qui a de fortes chances de la mener à la fonction suprême, celle de cheffe des armées : va y avoir du sport.
En tout cas, Eva a l’air d’être quelqu’un qui sachant que de toute fàçon elle ne sera pas élue à au moins le courage, de dire autre chose que ce qu’il faut malheureusement encore dire pour cela. Et de voir tous les éligibles y aller de leurs outrances…
On l’aura compris, un français de longue date fait avancer la cause des droits de l’homme (le copyright nationnal semble t’il), les armes à la main.
La république en danger! puis Napoléon portant la bonne parole en Europe…
Pas encore assez française? Combien de temps lui faudra t’il donc pour oublier ce que chacun sait en Europe. La France n’est ni le centre du monde, ni la seule contribution positive en la matière.
Combien de temps nos élites mondialisées quant à leurs ressources pourront ‘il encore nous raconter cette histoire à dormir debout?
Les droits de l’hommes eux même sont au départ déjà l’oeuvre de penseurs de cultures différentes, serions nous les seuls à l’avoir oublié?
Vu sous cet angle, le film « Revenu de base, une impulsion culturelle » peut nous permettre de sortir un peu de chez nous. Est ce pour autant être moins « français »?
Revenu – Vous permettez que je vous appelle revenu ?,
Le changement est en marche : on peut dire autre chose et être élu en ne prenant pas les individus que pour des cons, pardon, que pour des rouages bien moulés comme il faut par la société et donc aptes à fermer leur gueules et mettre un petit papier dans l’urne de temps en temps sans y penser. Parlons-en, faisons en sorte que des sujets de ce type soient débattus et pas réduits une nouvelle fois à l’appartenance à un parti !!! Sinon ça va finir comme la tactique sécuritaire utilisée par not’ président et un tristement illustre moustachu contre une religion et ses fans !
L’idée du Revenu de Base Inconditionnel doit également être débattue. Comme tant d’autres. Mais pour cela il faut du temps. Il faut récupérer du temps au salariat, et le RBI va dans ce sens : parlons-en !
Monsieur Jorion,
Je pense que nous avons un désaccord profond ici. Que la raison enchaine les propositions vraies, soit. Mais elle donne un enchainement possible. C’est sont coté criticable que vous nommez produit social et historique. La ou je bloque est dans cet aspect de produit limité dans le temps et les groupes humains. L’histoire ne reste jamais immobile. Les constructions parfaites durant un moment et pour un lieu deviennent des monstres dévorant les humains dans un autre temps et pour un autre lieu.
La vérité et la réalité quand elles sont des inventions, elles ne peuvent etre que relatives, limitées, locales etc.. Ces vérités basées sur la raison ont toutes ces propritétés et refusent toute évolution. C.est la base de mon désaccord. La raison exclut la nouveauté, le nouvel angle d.approche, la surprise. Elle exclut radicalement toutes les bosses et les irrégularité de la réalité. Pire, laissée a elle meme, elle devient autosuffisante et néglige radicalement tout ce qui sort de son champ d’action. Toutes les fautes, les pulsions, les désirs et limites humaines sont négligées. Elles ne peuvent pas exister dans le cadre de la raison. Elles lui sont invisbles. Pourtant, elles sont la et terriblement actives. Toutes ces limites humaines, devenues invisibles a la raison, sont sans frein (invisibles donc ne peuvent pas etre retenues dans des limites).
La finance illustre cette limite de la raison. La finance est parfaitement rationnelle. Les propositions s’enchainent parfaitement selon une theorie riguoureuse. (cf par exemple la théorie du marché Arrow – Debreu) Avec la raison en critere définitif du bien, la finance est sans frein. Elle recoit de la raison le blanc-seing de réguler toutes les relations humaines. C’est aussi lui accorder un pouvoir incroyable sur nos vies.
La rationalité rigoureuse de la finance, la disparition de tout frein a son activité par disparition de la prise en compte des limites humaines et le pouvoir accordé aux financiers par la primauté de la raison donnent ce qui se passe maintenant. En plus, ces gens ont très bonne conscience. Ils ne peuvent pas faire de faute.
Sur la base de cet exemple, la finance, je mets en doute la primauté de la raison sur toutes les autres qualités humaines. Aujourd’hui, cette dernière a atteint ses limites. Mon souhait est une vision du monde dans laquelle les limites humaines existent. Mon souhait est une vision du monde dans laquelle la raison s’aligne sur les conditions du moment, pas l’inverse.
Je me permets un mot de réponse:
Un texte extrèmement important pour ces questions est le livre VI de l’Ethique à Nicomaque, où est faite la distinction entre deux espèces de la raison, celle scientifique, qui correspond à ce que vous décrivez, et celle pratique, le versant intellectuel de la vertu, qui au contraire admet et cherche à être sensible aux « bosses et irrégularités de la réalité », et à toutes sortes de nuances dans les circonstances de l’action: elle n’enchaîne pas aveuglément des propositions, mais délibère, évalue, soupèse, reste ouverte à de nouvelles appréciations du contexte, pour inventer à chaque fois les moyens adaptés aux fins qu’on s’est donné( et c’est la vertu morale qui permet que nos fins soient bonnes)
oui
Dans le monde actuel, la scientifique prime. Des que ces deux raisons sont confrontees, la scientifique s’impose. C’est tout le probleme que j’ai avec la raison. Essayez pour voir d’introduire de la morale.
Merci pour votre reponse.
Dans le Wall Street Journal d’aujourd’hui.
Les grandes compagnies dans le domaine des matières premières ne se contentent pas de vendre leurs produits, elles spéculent aussi sur leur prix grâce à l’information privilégiée à laquelle elles ont accès. Il est de coutume de ne pas engager de poursuites pour délit d’initié dans le secteur des matières premières. Cela va de soi dans le cadre de la théorie de la formation des prix que je propose depuis trente ans (reprise dans Le prix – 2010) : connaître son produit mieux que l’acheteur est l’élément essentiel qui détermine le rapport de force entre vendeur et acheteur – on voit mal comment on pourrait l’éliminer.
• JULY 16, 2011
Chevron’s Email ‘Oops’ Reveals Energy Giant’s Sway Over Markets
By BRIAN BASKIN And BEN LEFEBVRE
The trading can be aimed at securing the best price for their oil and refined products, a practice known as hedging. At other times, the companies’ traders take advantage of their inside view of the oil market to place speculative bets on the direction of prices. Commodities markets such as crude oil are not subject to the strict insider trading rules that govern equities trading.
bonjour,
mr Jorion : « connaître son produit mieux que l’acheteur est l’élément essentiel qui détermine le rapport de force entre vendeur et acheteur – on voit mal comment on pourrait l’éliminer. »
Sans l’expérience, c’est la foi qui guide la raison…
N’est ce pas aussi une conséquence de la spécialisation (y compris dans la formation tout court) : quand bien même l’acheteur disposerait des mêmes informations, il n’aurait pas la même appréciation (ne serait ce qu’entre l’important et le négligeable).
De fait, je ne crois pas qu’il n’y ait qu’un problème d’asymétrie d’information dans la négociation, car comme vous le rappelez dans votre parenthèse, c’est en quelque sorte le propre du vendeur ou du producteur de posséder une meilleure information(ce qui contribue à l’intérêt de l’échange). Cette asymétrie étant un donnée, il reste que la relation d’échange implique une confiance réciproque : si le problème est uniquement ce déséquilibre primordial de connaissances, alors le commerce est voué à rester un jeu d’égoïstes hypocrites, jeu un peu moins mortifère que les précédents, du moins sur le papier.
Si on ne peut empêcher l’asymétrie, peut être peut on encadrer ses effets (ex : impôts sur les bénéfices en vue de redistribution, ou prix encadrés pour le nécessaire, ou le nécessaire exclu des échanges de gré à gré), pour que la confiance ne soit pas mal placée, pour que la négociation ne soit plus une confrontation vitale.
« La valeur constitutionnelle de la Déclaration est réaffirmée par le Conseil constitutionnel depuis 1971. Ses dispositions sont de droit positif et se placent au sommet de la hiérarchie des normes. » http://www.conseil-constitutionnel.fr/conseil-constitutionnel/francais/la-constitution/la-constitution-du-4-octobre-1958/preambule-de-la-constitution-du-27-octobre-1946.5077.html
Celle de 1789 :
Article 1er Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l’utilité commune.
Article 2 Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l’Homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté, et la résistance à l’oppression.
Article 3 Le principe de toute Souveraineté réside essentiellement dans la Nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer d’autorité qui n’en émane expressément.
Article 4 La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui: ainsi, l’exercice des droits naturels de chaque homme n’a de bornes que celles qui assurent aux autres Membres de la Société la jouissance de ces mêmes droits. Ces bornes ne peuvent être déterminées que par la Loi.
Article 5 La Loi n’a le droit de défendre que les actions nuisibles à la Société. Tout ce qui n’est pas défendu par la Loi ne peut être empêché, et nul ne peut être contraint à faire ce qu’elle n’ordonne pas.
Article 6 La Loi est l’expression de la volonté générale. Tous les Citoyens ont droit de concourir personnellement, ou par leurs Représentants, à sa formation. Elle doit être la même pour tous, soit qu’elle protège, soit qu’elle punisse. Tous les Citoyens étant égaux à ses yeux sont également admissibles à toutes dignités, places et emplois publics, selon leur capacité, et sans autre distinction que celle de leurs vertus et de leurs talents. »
Une liberté et une égalité de droit : pourtant la liberté est citée dans l’énumération des droits, juste avant la propriété. C’est que la liberté politique (par opposition à la hiérarchie féodale) est le but, la propriété le moyen : un capital minimum est la condition de possibilité d’une autonomie politique (garantie contre les partis partisans, et l’ »asymétrie d’information ») : sans cet appui, le citoyen voit ses choix contraints par le souverain, réel détenteur du capital, et donc du pouvoir (que ce soit l’état ou une ploutocratie), sans cette ancrage, « un citoyen, une voix » reste vœux pieux. Ainsi aussi les vautours et les rapaces ou autres requins ne pourraient se saisir de fait que d’une partie des ressources, mettant un plancher à la concentration de richesse, et à l’énervement des peuples.
Dans les écoles, on affiche un résumé de quelques articles de la Constitution . Il y avait cette article disant que tout citoyen a droit au travail, par lequel le travail était un droit absolu, et qui a été remplacé sournoisement par « tout citoyen a le droit de travailler », ce qui ne veut plus du tout dire la même chose .
à Mianne : pire :
Préambule de la Constitution du 27 octobre 1946 : « 5. Chacun a le devoir de travailler et le droit d’obtenir un emploi. Nul ne peut être lésé, dans son travail ou son emploi, en raison de ses origines, de ses opinions ou de ses croyances. »
» Le droit au travail participe à la dignité de l’être humain. Il a été affirmé pour la première fois, en 1848, par la IIe République qui créa, dans cette perspective, des Ateliers nationaux permettant de fournir un travail aux chômeurs. Ce droit au travail a été repris dans le préambule de la constitution de1946 , qui affirme : » Chacun a le devoir de travailler et le droit d’obtenir un emploi « , et par notre constitution actuelle.
Le droit d’obtenir un emploi ne s’entend pas comme une obligation de résultat, c’est-à-dire comme une obligation absolue de donner à tout chômeur un emploi, mais bien comme une obligation de moyens. Il s’agit, pour les pouvoirs publics, de mettre en oeuvre une politique permettant à chacun d’obtenir un emploi. C’est ainsi que l’a interprété le Conseil constitutionnel. Dans une décision de 1983, il a affirmé qu’il appartient au législateur « de poser les règles propres à assurer au mieux le droit pour chacun d’obtenir un emploi en vue de permettre l’exercice de ce droit au plus grand nombre d’intéressés ». C’est dans cette optique que s’inscrit l’Agence nationale pour l’emploi (ANPE) créé en 1967. » C’est ce qu’on appelle un argument rétrospectif…
« Ce droit au travail existe donc bien, mais sa portée juridique est très limitée. Par ailleurs, les difficultés économiques qui ont pesé sur l’emploi en France depuis les années 1970 ont rendu ce droit encore moins effectif. Quoiqu’il en soit, un chômeur ne pourrait espérer trouver un emploi en saisissant un juge sur le fondement de ce droit au travail. »
http://www.vie-publique.fr/decouverte-institutions/citoyen/citoyennete/definition/droits/existe-t-il-droit-au-travail.html
Je suis en désaccord avec le dernier paragraphe : c’est le droit de demander à être utilisé qui existe. De portée juridique limitée, mais faut il vraiment s’en plaindre…?
Le pire du pire :
1789 « Art. 16. Toute Société dans laquelle la garantie des Droits n’est pas assurée, ni la séparation des Pouvoirs déterminée, n’a point de Constitution. »
Droits avec un grand « D » : liberté, propriété, sûreté, et protection contre l’oppression (c’est un peu tout la même chose : outils constitutifs du citoyen d’une démocratie.). Et séparation des Pouvoirs itou (législatif, juridique, et exécutif)…
J’en conclu, que selon les critères de 1789, nous n’avons pas de constitution politique. Ce qui expliquerait en trois coup de cuillère à pot une bonne partie de tout ce bazar…
à l’instar des économistes libéraux médiatiques sur le libéralisme, nos constitutionnalistes médiatiques ne sont guère bavards sur ces sujets…
ben oui
déjà que obsolescence de ce que nous achetons est bien connue du producteur..
«connaître son produit mieux que l’acheteur» != «délit d’initié»
J’avais l’habitude de penser que PJ était contre la spéculation, mais il semble que dans le cas à gauche de != il la cautionne. Exact?
Dans ce cas, Je pense aussi que pour que l’avantage informationnel se traduise dans les prix, il faut bien que cela passe par un avantage pécunier. Le principe valant pour Chevron vaut aussi pour le céréalier de la beauce.
Tiens, je n’avais jamais pensé à cet aspect de la question. Merci
De plus cela va vraiment dans le sens d’un revenu de base inconditionnel pour tous, car sans moyens minimum garantis par tous à chacun, l’exercice de ces droits reste une belle histoire…seulement.
———————-bien vus
l’épouvantail sur la tribune plussoie…
La finance n’est pas raisonnable mais la raison l’est. On doit pouvoir penser que toute chose puisse être raisonnée, finance comprise, a défaut elle peut être arraisonnée, mais cela suppose une gouvernance démocratique. C’est au pouvoir politique d’en décider. C’est bien lui qui a ou aura le dernier mot.
Hors sujet à propos de Finkelkraut ce matin, concernant le principe de pitié, comme le nomme Rousseau
http://tinyurl.com/639j6uw
Il était question d’Arendt et de son essai sur la révolution, entre autre. Ce passage reprend certains thèmes de la discussion.
Ce que j’ai retenu de ce débat est surtout l’extraordinaire faculté à discourir des orateurs, à se complaire dans le tissage dialectique entre l’hypothèse et l’antithèse…
Ensuite toutes les précautions mises à limiter le principe de la pitié dans son étendue et dans sa force, en en faisant un principe disjonctif autant que conjonctif, compassionel : L’identification disjonctive, principe connu ailleurs.
L’extraordinaire faculté à discourir malheureusement ne traduit qu’une certaine froideur et incapacité à embrayer sur le monde, un vain exercice rhétorique finalement qui se termine comme de bien entendu par une critique des « Indignés », du genre s’indigner mais après .. ?
S’indigner c’est fuir la réalité du monde a même osé dire A Fink.
L’impatience de la pitié, l’urgence de la pitié pour la Révolution, cette idée revenait souvent. St Just parlant du peuple comme des « malheureux ».
Avec ce principe de pitié si bien négocié avec soi-même, limité, différencié et si lucide, de sorte qu’on ne risque plus rien, on peut donc se recoucher tranquille.
« Pitié » est vaguement insultant, condescendant. « Compassion » est mieux.
Le « principe de pitié » semble une contradiction dans les termes. Le « principe » c’est le temps, le concept, le recul, l’analyse. la « pitiè » c’est l’instant, c’est l’émotion, et la proximité. Une émotion ne se conceptualise pas sans dégâts, même pour servir d’alibi à une révolution .
comment faites vous si vous avez un CHAT ?
Vous en avez pitié
vous le nourrissez quand même.
Vous êtes intelligent et lui vous adore?
Vous êtes BÊTES et lui vous adore.
Vous êtes lisztfr mais sans impatience vous risquez rien..
Très addictif ce type, il travaille à l’envers pour le FN et rien ne l’arrêtera, il aime secrètement un pouvoir fort, c’est congénital le conformisme osé.
Content de lire P. Jorion dans CQFD . Très bon journal . A suivre
@ Didier
Alors, si la raison n’est rien, vive la déraison, vive la folie ! Or, seule la « lumière naturelle » que chacun possède, permet aux hommes de s’accorder en découvrant le vrai.
« Le vrai est à lui-même sa marque et aussi celle du faux » (Spinoza) :Unicité du vrai, pluralité du faux.
Selon F.Manzini, cette formule prend sa source chez Aristote qui, dans son traité « de l’âme » dit que « le droit fait connaître à la fois le droit et le courbe » car il y a d’infinies manières d’être courbe mais une seule d’être droit.
Que la finance soit « parfaitement rationnelle » (idée absurde) n’est pas le sujet. Il s’agit de savoir si la finance est un outil au seul service du peuple. Or, c’est non !
L’usage de l’outil a été dévoyé pour le profit de quelques uns.
« le droit fait connaître à la fois le droit et le courbe » car il y a d’infinies manières d’être courbe mais une seule d’être droit.
Ce n’est pas valable en psychologie où le courbe fait connaître le droit, et même le laisse vierge. La normalité en psychiatrie reste une terra incognita, en revanche on ne s’intéresse qu’au courbe, et le droit apparaît comme reste, indéfini.
Un cas de NDE intéressant: » Le sujet se retrouve dans le vide, une sorte de néant, complétement seul et pour l’éternité, ce qui va déclencher un sentiment de terreur tout à fait compréhensible. Et puis parfois il y a des formes qui apparaissent. Ce sont quasiment toujours des formes géométriques dont il se dégage un sentiment d’ironie ». Guère nourrissant.
Allons bon… Je crois qu’on avait pas encore eu droit aux Expèriences de Mort (moi l’noeud) Imminente…
Ça, c’est fait. Vous remercie pas.
Et « un cas intéressant » en plus ! Là vous faites fort.
Un témoignage sorti d’on ne sait oú qui plus est. Même pas googable. Des limbes sûrement. La totale quoi.
[…] Via Scoop.it – Economie par CFTC HUSÀ propos de la sortie de Le capitalisme à l’agonie (Fayard 2011) et de La guerre civile numérique (Textuel 2011), un entretien avec Gilles Lucas. Wikileaks, dont vous parlez beaucoup dans votre dernier ouvrage, prétend vouloir révéler les dissimulations et mensonges des gouvernants. Pensez-vous que la vérité, dans le monde dans lequel on vit, à une force pratique ? La vérité a toujours eu une force pratique. Elle offre le moyen de construire des arguments qui soient à la fois cohérents et maîtrisés dans un environnement particulier.Show original […]
Attali : Depuis 30 ans, l’Occident vit au dessus de ses moyens. (FR C, la rumeur du monde)
Taneleo : Depuis 30 ans, l’Occident joue au con.
France Culture, rumeur du monde?
Prends ta canne à pêche, c’est l’heure .
Restons serieux : c est attali , bien sur , qui depuis 30 ans vit au-dessus des moyens de l occident , et il aimerait que ca perdure !!
Est-ce qu’Attali vit beaucoup plus au dessus des moyens de l’occident que vous ou moi, j’en sais rien et je m’en tape un peu. Par contre qu’il pense – et agisse – très au delà de vos comme de mes moyens intellectuels, pas photo.
Et dire ce qu’il dit là, c’est simplement se ravaler à notre humble niveau pour répéter simplement en quelques mots ce que ce blog ne cesse de sonder en long, large et travers depuis des années. Que vous le vouliez ou non, que je le veuille ou non. L’entretien de la faillite est toujours au-dessus des moyens de quiconque, par essence.
Quand on a les pieds sur terre et la tete dans les etoiles, on vit au-dessus de c’que tu sais. Et c’est tant mieux!… Coupe la radio…
@ La vigne vierge,
J’approuve en ce qui concerne le Jacques…
Voilà un spectacle cocasse, celui de la Raison dans ses oeuvres (ou la modernité)?. Le désastre en cours ne semble pas vraiment « raisonnable ». On pourra toujours dire qu’elle ne fut pas servie, comme on disait autrefois (et encore certains aujourd’hui) que le communisme n’a jamais échoué car il ne fut jamais appliqué. Les crises financières ont secoué l’Ancien régime, un temps où la Raison ne sortait pas de quelques salons parisiens. Il faut donc croire qu’elle n’est jamais qu’une couche nouvelle d’idéologie venant après toutes les autres, née de toutes les autres selon un même mécanisme cérébral sous-jacent. « Bon sens » (l’intuition) paraît plus réaliste que « Raison ».
http://www.telegraph.co.uk/finance/economics/8641483/Euro-crisis-could-cause-global-markets-to-crash.html
On sais que l’autre considerais le bon sens comme la chose du monde la mieux partage. Le commentaire de Valery… « pas de quoi etre fier… »
Paradoxe de la zone Euro : Pourquoi ça ne vaut pas la peine de sauver l’Euro (The Guardian)
http://www.legrandsoir.info/paradoxe-de-la-zone-euro-pourquoi-ca-ne-vaut-pas-la-peine-de-sauver-l-euro-the-guardian.html#.TiE_lUqY-7k.facebook
… « never before in observable economic history have so many countries had so much combined Government and Financial Debt ».
Quand la Deutsche Bank se pose des questions, avec un peu de retard.. http://ftalphaville.ft.com/blog/2011/07/15/624281/welcome-to-the-global-sovereign-crisis-says-deutsche/
En plus de cette raison pratique évoquée par Dussardier, « sensible aux bosses et irrégularités de la réalité, et versant intellectuel de la vertu », il en existe une autre qui n’a plus rien à voir avec la vertu ( à moins que le terme « vertu » ait gardé son sens latin de « courage ») et que l’on peut nommer « système D », « débrouille » , « dém…e », « bizness » , ou en langue de bois politiquement correcte » l’économie parallèle ou souterraine » , qui permet à un nombre croissant de familles de survivre au-delà de l’épuisement de leurs bons alimentaires déjà insuffisants, surtout au moment où le gouvernement s’apprête encore à tailler à la hache dans les budgets sociaux pour obéir aux directives d’austérité .
Dans certains quartiers, certaines cités défavorisées les jeunes font partie de la 3e génération de précaires qui étaient déjà les seuls à se lever le matin pour aller à l’école et qui viennent d’essuyer leurs premiers refus d’embauche, c’est le seul moyen de survivre et ce système gagne de plus en plus les classes moyennes qui jusque-là étaient peu touchées par le chômage .
Avec, d’une part, cette économie souterraine hors norme, qui passe en général par le troc ou l’échange de services ( la drogue restant l’un des seuls domaines où circule l’argent), qui concerne une grande partie de la population et d’autre part le dévoiement légalisé de l’outil financier par des spéculateurs de plus en plus avides aux combines de plus en plus machiavéliques, sans compter les officines géantes de blanchiment qui ont pignon sur rue, on peut se demander comment l’économie et la finance pourraient être « parfaitement rationnelles » et comment certains se risquent encore à faire des calculs et des courbes prévisionnelles .
Que la finance soit « un outil au service du peuple », c’est évidemment non.
Sans le moindre calcul ni la moindre courbe prévisionnelle on peut prédire que cette finance s’effondrera :
1- quand le souterrain prendra le pas sur l’officiel ( on n’en est pas loin en occident)
2- quand trop peu de gens croiront aux priorités, modes de vie ( musts), fausses valeurs qu’elle véhicule ( on voit ce scepticisme par la débauche de publicité qui ne convainc personne)
3-quand l’avidité des financiers provoquera un emballement du crédit et que l’insolvabilité généralisée leur fait perdre leur mise ( c’est le problème actuel).
A moins que les financiers ne déclenchent une guerre mondiale qui nous balance des bombes sur la figure ou sur nos centrales nucléaires, le fait que la finance se relève ou pas affecte peu les pratiquants obligés de l’économie souterraine .
Oui, Pol, vive la « lumière naturelle » que chacun possède pour rencontrer les vrais humains !
Aujourd’hui sur France-Culture la « Rumeur du monde » sujet « La crise de la dette en Europe »,
invité Jacques Attali:
http://www.franceculture.com/player?p=reecoute-4284373#reecoute-4284373
Emission intéressante, autour du thème des limites du régime démocratique en temps de crise historique:
la lâcheté, la démagogie et la médiocrité des gouvernants empêchant de prendre des mesures qui permettraient de redresser la barre.
D’ après Attali il y a du coup:
– impossibilité d’augmenter les impôts
– impossibilité d’emprunter davantage
– impossibilité de réduire les dépenses
Ce qui fait que la crise s’approfondit au lieu de se résorber.
Je tempérerais ces propos, si les gouvernants sont lâches, il le sont plutôt avec les forts et non avec les faibles.
Car:
– non seulement les impôts pour les plus riches n’ont pas augmenté mais ils ont baissé
– la monétisation de la dette via la planche à billet, permet de contourner pour un temps les difficultés d’emprunt, ce qui génère de l’inflation qui touche de plein fouet des classes populaires déjà en difficulté, c’est surtout vrai aux USA.
– les dépenses publiques et sociales sont réduites d’autorité via les plans d’austérité pour les classes populaires et moyennes, particulièrement vrai en Europe.
Une autre idée intéressante: la crise est due à la panne du progrès scientifique et technique, du coup on n’a trouvé d’autre artifice que la dette sans fin pour maintenir notre niveau de vie, et rappel que les USA ont actuellement un taux réel de chômeurs de 16%!!! Les considérations sur le patrimoine des états-nations et leur rapport à la dette sont aussi intéressantes.
Par ailleurs et je le rajoute:
La dette américaine totale, publique et privée (entreprises + particuliers), représente environ 350 % du PIB en 2007, passée à 368% en 2008. Elle atteint 419% du PIB en 2010 suite à la crise financière, soit en effet des taux largement supérieurs à d’autres économies occidentales.
J’oubliais: « l’avenir de notre monde (occidental) se joue dans les quinze jours » d’après les débatteurs. Au creux de l’été alors que
les vacanciers bronzent au soleil et boivent le pastis sous leurs parasols, le retour risque d’être rude à la rentrée…
Il existe autant de vérités que d’axiomatiques.
L’axiomatique en tant que telle, n’a aucun pouvoir expressif,seulement des intentions cachées qui seront dévoilées par le système d’inférences.
Les axiomatiques sont nombreuses: autant d’univers de discours, autant d’axiomatiques.
Les systèmes d’inférences sont en nombre très réduit.
Quelques uns au plus. Selon la nature des logiques utilisées, selon leur expressivité.
La fin du XIX siècle a placé Dieu et l’Homme à la périphérie de l’Univers.
Ce Dieu compris jusqu’alors comme étant celui capable d’unifier des logiques disjointes, n’a plus la crédibilité suffisante pour empêcher aux évidents de proliférer.
Deux guerres mondiales plus tard nous ne savons toujours pas comment maitriser ce déluge de discordance.
Plus que de logique dont elle ne peut se passer, c’est d’épistémologie dont il faudrait parler.
Ras-le-bol de l’assistanat !
http://www.latribune.fr/entreprises-finance/banques-finance/banque/20110715trib000636545/feu-vert-provisoire-de-bruxelles-a-une-aide-de-13-milliards-d-euros-pour-allied-irish-banks.html
Les assistés c’est à dire les banquiers, peuvent puiser dans la caisse sans aucun souci :
Feu vert provisoire de Bruxelles à une aide de 13 milliards d’euros pour Allied Irish Banks
Allied Irish Banks (AIB) a obtenu le feu vert provisoire de la Commission européenne à une aide d’Etat de 13,1 milliards dans le cadre de sa fusion avec Educational Building Society (EBS). « La Commission a estimé la mesure nécessaire pour accroître les ratios de solvabilité de la banque, lui permettre de résister aux situations de stress et pour préserver la stabilité des marchés financiers irlandais », déclare l’exécutif européen dans un communiqué.
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Oui et pourquoi on donne cet argent, elle est nationalisée ?
De pire en pire et de plus on n’explique même plus !
Depuis hier, les journalistes répètent à satiété que la solution approche, van rompuy ayant indiqué une date de réunion.
Peut être suis-je contrariant, mais n’est ce pas, plutôt, une convocation cavalière avec une date butoir, sans accod des participants, agacè qu’il serait de ne voir personne bouger de ses lignes pour rapprocher les points de vue?
Un seuil psy est franchi . Oui . Il ne correspondt pas à la valeur critique de Schumpeter pourtant .A mon avis il y a encore de la marge . Je situerai çà plutot dans la découverte par les plus lucides des couches moyennes que l’Euro qu’on nous avait présenté comme le mur de l »Atlantique a comme lui une faille . On sait bien qu’on est pas dans les années 30 , Bernanke s »en occupe .
Les Enjeux sont plus gros . Le capital se porte bien , le vrai n’a pas besoin des banques .
Ce n’est pas le capitalisme en général qui est à l’agonie , c’est le rapport actuel des états et des sociétés avec le capital . Donc de nous avec lui (le capital) . Qui ? est sur la selette sinon les états et leurs financiers . Ce qui est remis en cause c’est d’une part les complaisances des états envers les corporatismes de toutes éspeces et d’autre part celui avec le capital . Les états ne peuvent plus s’en tirer en externalisant . Ils se soumettent au capital , à nous d’en tirer les conséquences , nous ne sommes pas démunis , nous avons encore du temps libre et
méme plus . Que les états soient en banqueroute ne me pose pas de pb , ils auront moins de
moyens de m’imposer leur réglementation tatillone et sécuritaire et les banquiers assis sur
leurs obligations d’états seront moins arrogants .
petit problème en vue : les états » auront » de l’argent juste pour les réglementations tatillonnes,
et sécuritaires =) suffit d’observer la société du contrôle en train de se mettre en place …
MAIS, ce qui est primordial disparaitra – sauf si … – càd Santé et éducation publique , à moins que le FMI, entre autre, dont la tâche est de PRIVATISER le globe, pour le plus grand bien, les plus grandes magouilles, et les plus grands dividendes de multinationales en question – FMI,entre autre,[ compter aussi l’OCDE et ses travaux expérimentaux sur les politiques d’ »ajustement » des Pays en développement ( années 90 ), la BM le duponD du duponT/ FMI, l’OMC et sa concurrence « libre et non faussée » = ça dépend pour qui ! à pouffer de rire , si les conséquences sur la Vie humaine n’étaient aussi tragiques] bardés de fonctionnaires fort bien rémunérés et ne payant pas d’impôts !! mais ayant largement profité des ex-meilleurs services de santé mondiaux !! …
l’injustice sociale, l’injonction paradoxale : « travaillez » et « on n’a plus de travail pour tout le monde », la capitalisation des retraites, santé etc…( alors que nous voyons devant nos yeux l’horreur US et sa résultante : l’échec absolu de ce système ), MAIS, ce système sera – sauf si – le plus CONTRAINT que, de mémoire d’hommes, nous ayions connu …
=) voilà pourquoi il faut refuser le moindre raisonnement des adeptes de TINA.
Il est vrai qu’une vérité peut déclencher une prise de conscience conduisant à l’action. C’était le cas en Tunisie lorsque le gens ont apris via Wikileaks des détails, à quel dégré le président était corrompu et gansterisé. Cela a dissipé la peur de passe à l’acte.
Malheureusement, la presse fait de moins en moins de journalisme investigatif.
CQFD, mag sans pub, fait par des chômeurs, dont au moins un journaliste chômeur. Bien écrit, subversif, drôle et mordant. Ca change du Parisien et du Canard.
Une vraie presse, quoi, ici et maintenant.
Une « guerre fropide » réelle ou simulée, peut etre un semblant de sortie de crise , du moins un leurre qui désaffecte la réalité de l’effondrement sociéto-énergétique :
http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2011/07/16/la-chine-et-l-iran-renforcent-leur-cooperation-economique_1549534_3216.html
Le problème de la vérité ne se pose pas de la même manière concernant les faits concrets et sociaux et en ce qui concerne la science. Pour les premiers il s’agit simplement de d’avoir une information relativement conforme à ce qui s’est passé.
Or, tout banalement, si ce qui se passe est dissimulé on ne peut avoir aucune information à ce sujet. C’est une pratique constante de tout pouvoir de dissimuler ce qu’il fait pour mieux pouvoir le faire. C’est devenu plus difficile de nos jours. Des associations comme Wikileaks révèlent les dissimulations des gouvernants. Ceci n’est possible à grande échelle que si le libre accès internet est maintenu.
La connaissance de ce qui se passe a des effets, ou pas, selon les circonstances. Citons Paul Jorion à ce sujet : « Il y a des périodes où un seuil psychologique est atteint pour les populations. Il n’est pas simplement dans l’imagination, mais lié à des réalités qui font que des choses qui ont été jusqu’alors tolérables cessent de l’être. Par exemple, des activités financières comme la spéculation passent relativement inaperçues tant que tout le monde gagne de l’argent, chacun à son échelle. Au moment où la spéculation est devenue la seule source d’enrichissement, un seuil est atteint et le niveau de tolérance baisse. C’est à ce moment-là que la vérité sur la spéculation réalise son potentiel. Seul le contexte la rend cruciale ou non ».
Nous avons là un idée sociologique intéressante : L’information fait un effet si les conditions pour qu’elle soit reprise collectivement sont réunies. Le revers désastreux, c’est que des faits catastrophiques et connus peuvent n’avoir aucun effet. C’est une conséquence de ce qui remarquait Bachelard au sujet de l’opinion : elle est intéressée. Dans le domaine social ceci aurait des conséquences fâcheuses limités si l’ensemble de la population pouvait avoir conscience de ses intétrêts. Ce n’est pas toujours le cas.
Excellent interview. Un vrai plaisir de voir exposer une telle analyse dans un journal tel que CQFD.
Ce genre de rencontre, entre un penseur aussi indépendant que Paul Jorion et un journal tout aussi indépendant qui réussit à exister depuis des années sans aucune aide financière est aussi un petit signe de changement d’époque.
Ce qui me fascine dans l’histoire c’est ce rapport à la « complexité » des choses que nous entretenons. Autrefois l’on parlait de mystère , pour tout ce qui semblait dépasser l’entendement des non « initités ». En cas de crise l’on faisait appel à ceux qui étaient versés dans la science des dits mystères. De nos jours on ne parle plus de mystères mais de la fameuse « complexité » des choses et de la nécessité d’en recourir aux « experts ». Or toute chose complexe est le fruit d’ une association et combinaison de choses simples dans le temps et l’espace.
+1+1+1….etc « vers l’infini et l’au delà » comme dirait l’autre. Nous sommes le fruit d’un faisceau de convergences et générons ensemble un faisceau de convergences. Tout cela pris dans son ensemble dépasse l’entendement d’un seul et d’une poignée d’érudits. Aussi intelligents soient-ils.
Tout ça pour dire que si les problèmes sont multiples et infinis à la périphérie, il sont un seul au centre. Si par un effet domino le système peut se casser lamentablement la gueule, c’est du fait d’une somme d’ impulsions produitent dans une direction. Il suffirait que tous ceux qui ont un pouvoir de décision et d’action sur un certains nombre de leviers donnent une impulsion dans une autre direction pour que l’ensemble retrouve son équilibre.
Il suffirait que nos élites politiques et financières fassent individuellement , le choix de notre Humanité, cela s’additionnant , par un accord tacite et effet de convergence produirait en pensée, en parole et en acte la somme d’impulsions indispensables au rétablissement de l’équilibre.
La « complexité » de la « Crise » et de la « Mondialisation » est un paravent, un cache misère, qui laisse transparaitre l’aveu inconscient des élites mondiales, le reniement profond de cette humanité qui est la leur et donc la Notre. Ils n’ont pas choisi notre Humanité
Voilà pourquoi nous allons de civilisations avortées en civilisations avortées à notre propre destruction. Le principe d’auto-destruction de toutes nos réalisations est contenu à l’intérieur de chacun de nous. Nous semblons converger mondialement vers le pire. C’est fâcheux.
Il reste une petite lueur d’espoir. Nous nous sommes prouvés, toutes cultures et cultes confondus que nous étions et restons capables du pire. Nous sommes donc capable du meilleur.
Ils nous suffirait tous de le vouloir.
Divisés et multiples à la périphérie du Monde, Un seul au centre.
Le pauvre hère norvégien qui a exterminé des jeunes gens pour « changer la Norvège » parait-il, à choisit l’exil. Renonçant à notre Humanité pour une vision chimérique d’un idéal de lui même, sa Norvège.
Tailler dans le coeur de l’ arbre sous prétexte de sauvegarder une branche n’est pas un signe de sagesse. Aucun « pourquoi » ne peut expliquer ce choix. Mais « comment », par quel cheminement intérieur en arrive t-on à s’extraire de soi. Pensait-il que sa nationalité norvégienne faisait son humanité. Il ignore que l’Humanité l’avait fait lui, la Norvège et bien d’autres.
Cette tragédie confirme , entre autres choses, notre capacité à communier, dans le chagrin autour des morts. Il serait bon que nous sachions en faire autant autour des vivants et dans la joie. Nous avons un grand respect pour nos morts, et prenons soins de nos blessés.
Comment se fait-il que nous ayons si peu de considération pour les vivants et qui plus est lorsqu’ils sont biens portants???? Avons nous besoin d’éreinter pour pouvoir témoigner de tendresse?
Etrange!!!!!!!!!
Cette capacité que nous avons d’abimer…………..destruction créatrice sans doute?!
Quand les apprentis se prennent pour des maîtres.
[…] Paul Jorion) […]
Les péripéties actuelles soulignent le silence accablant de la « gauche de gouvernement » quant aux enjeux réels de la crise. Mme Aubry et M. Hollande sont à ce point inaudibles, ou, pour être plus juste, discrets sur leur éventuelle action à la tête de l’Etat (M. Hollande donnant quand même de sérieux signaux aux maîtres de l’heure) qu’il faut craindre de leur part une complicité active avec les milieux d’affaires dans le cas où l’un ou l’autre parviendrait aux responsabilités. Certes depuis M. Mitterrand, nous y sommes habitués, mais il n’empêche. Maastricht recelait bien les dangers alors dénoncés, à savoir que l’Europe a été offerte sur un plateau aux marchés, aux banques etc… En France et en Europe, le danger vient du fait que le personnel politique est dans sa majorité le mandataire des intérêts privés qui nous étranglent. On ne peut plus parler de complicité ou de collusion, mais de consubstantialité. Pour reprendre les mots de M. Jorion, nous sommes face à une nouvelle aristocratie qui entend bien conserver et accroître ses pouvoirs, au mépris si il le faut de la démocratie et de l’avis des citoyens. A ce titre, voir fleurir les grands discours à propos du « peuple », du « populisme », est insupportable du fait que ces thèmes sont souvent portés par des gens comme M. Rosanvallon, penseur actif de la « nouvelle gauche » qui a accompagné les politiques néolibérales avec les résultats que nous constatons. Moralité, si je puis oser ce mot, dans le cadre actuel, avec les élites qui tiennent actuellement le haut du pavé, rien ne pourra empêcher l’extrême droit d’arriver aux affaires un jour ou l’autre. Cette Europe n’est en rien une solution, elle multiplie les dangers, les tensions. La balkanisation est inscrite dans l’absurdité des politiques conduites. Si le capitalisme est en crise, il peut encore très gravement nuire sous sa forme actuelle. Non, décidément, la démocratie ne fonctionne plus. La démagogie des uns et des autres ne saurait cacher ce fait patent. Cordialement.
A propos de David Thesmar, j’ai dû me tromper… Jamais il ne vous a interwievé, évidemment.
Par contre, il est de fait journaliste en sus d’économiste : tous les samedis matin sur F-Culture !
Th M