Billet invité.
Les places boursières ont fait connaître leur verdict, les valeurs financières ont rebondi avant même que le sommet de Bruxelles ne soit terminé. Les banques en sont les premières bénéficiaires, BCE compris, tandis que les Etats ont pris sur le dos une charge supplémentaire, si l’on regarde de plus près les mesures adoptées.
Certes, ne fonctionnant pas, la stratégie initiale a été assouplie : les conditions dans lesquelles le nouveau prêt va être accordé à la Grèce vont être plus favorables en termes d’échéancier et de taux. Le montant de la dette du pays, de 350 milliards de dollars, devrait être un peu diminué, si les banques choisissent l’option qui leur est proposée d’une vente de leurs titres au Fonds de stabilité financière. Enfin, l’accès de la Grèce aux fonds structurels européens va être facilité, afin de donner un petit peu de mou dans la laisse. La pente est moins raide, mais la stratégie reste la même.
Par un jeu de vases communicants, ce que la BCE voulait stopper – soutenir la dette souveraine des pays en difficulté par des achats sur le marché secondaire – le Fonds de stabilité financière financé par les Etats va pouvoir s’y engager. Ses missions sont élargies, et il aura également la possibilité d’aider à la recapitalisation des banques, ainsi que de réaliser des prêts préventifs aux pays menacés, sur le mode de ceux que le FMI a lancés. Ce sont bien les Etats qui, via le Fonds, prennent le relais et s’engagent.
Les banques, pour leur part, ont chassé le spectre d’une taxe bancaire qui les menaçait et se voient offrir trois options, telles que l’Institute of International Finance les a elles-mêmes présentées au sommet. Sans entrer dans les détails, qui d’ailleurs ne figurent pas dans le texte de l’accord, trois solutions s’offrent à elles : vendre au Fonds et au prix du marché leurs obligations, les échanger contre des obligations à trente ans dans des conditions non précisées, ou bien rouler leur dette lorsqu’elle arrivera à échéance. Dans ces deux derniers cas, la dette ne sera pas réduite mais profilée, c’est à dire étalée dans le temps. Les incitations correspondantes ne sont pas mentionnées, ce qui est bien dommage ! En résumé, les banques font une bonne affaire, soit en acceptant de faire la part du feu en contrepartie de garanties pour l’avenir, soit en repoussant à plus tard un risque qui était imminent.
Le concert de soulagement et de satisfaction que l’on va entendre va atteindre le Portugal et l’Irlande, dont les conditions de prêt devraient être alignées sur celles dont la Grèce va bénéficier. Mais il est bien précisé que, dans son ensemble le plan destiné à la Grèce est « unique », c’est à dire qu’il n’est pas destiné à un autre pays.
C’est là où les choses vont se compliquer, mais n’anticipons pas… Quel est l’enjeu ? Qu’un nombre de plus en plus réduit de pays européens soutiennent un nombre de plus en plus grand d’autres pays en difficultés. A vouloir tous les plonger dans la récession, c’est cette logique qui va se poursuivre.
La Grèce ne fera qu’un défaut sélectif, si les agences en conviennent ainsi, et ce ne sera pas la fin du monde qui était annoncée, car les banques européennes sont sauves. Reste le cas des grecques, qui trouvera sa solution. Le Fonds de stabilité européen garantirait les titres grecs détenus par les banques grecques et pris en pension par la BCE, tant que les agences maintiendraient un défaut sélectif. Cela permettrait qu’elles continuent de recevoir les liquidités qui leur sont indispensables pour ne pas couler et déclencher un cataclysme dans le pays, et au-delà…
Mais l’Italie et l’Espagne restent en situation d’attente, pour elles rien n’a changé.
102 réponses à “L’actualité de la crise : OUF, LES BANQUES SONT SAUVÉES ! par François Leclerc”
En effet, c’est un plan qui ne règle rien sur le fond (empilement d’une dette nouvelle sur la partie de la dette ancienne venue à maturité) même s’il donne à la Grèce la bouffée d’oxygène dont elle avait besoin, « oxygène » financé par les contribuables européens. Il n’en ressort rien qui pourrait éviter, le cas échéant, des problèmes similaires à l’Espagne ou à l’Italie, voire sans doute à la Grande-Bretagne.
On est au bord du gouffre, le pas en avant est évité, il a juste été fait de coté, mais le gouffre est toujours devant nous!
« Les banques sont sauvées »…Clair ! ….Et le résultat est : ageas + 9.55, dexia + 8.88, kbc +6.80…Et devinez qui sont les c… qui vont payer en finale ???…. C’est nous !…A ce tarif, y’a pas mieux pour se refaire, continuez seulement !…tant qu’on vous laisse faire 😉
des obligations à trente ans, dans un monde acculé au court terme et à la rentabilité immédiate, c’est bien joué pour refiler le bébé, non ?
Vous m’enlever les mots de la bouche !
Quelle mascarade ! Enfin, le temps est compté – Tic, toc, tic, toc…
Cela s’appel le développement durable!
en fait à chaque fois on crée des bidules ineffables, pour reculer l’échéance, en prenant le risque de conséquences plus douloureuses parce qu’il y des échéances électorales et que chaque Etat a des intérêts distincts mais je ne désespère pas qu’une solution advienne (sous la contrainte des événements bien sûr).
Qui va payer plus d’impôts pour remplir les coffres des usuriers ?
Devinez !!
Pas nous zotes quand même?
C’est du picard…
Si, si, nous allons payer..Vu que nous sommes dans le grand troupeau des moutons et qu’eux, sont dans le petit club des bergers nantis et qu’ils ont le plus long fusil ..
On dit Bilder-berger il me semble non? 😉
Bien vu . Quel enthousiasme ! Méme le marché fait la claque , les banques remontent , l’euro remonte . On a déjà vu aussi que çà rebaissait le lendemain mais ne boudons pas le plaisir .
Dommage que les états ne soit pas cotés en bourse , quoique … Les taux d’intérets ? …
Curieusement avant ces décisions les tx grecs avait baissés à l’occasion d’une trés récente
adjudication . Miracle ? Espérons que ce soit définitif .
Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes. Nous allons pouvoir continuer à regarder « Amour, Gloire et Beauté » tranquillement.
Nos Riches sont sauvés et les journalistes du service public de l’audio-visuel ont déjà leurs discours au chaud pour nous expliquer comment on fait pour se serrer une ceinture qui est déjà au dernier cran. Si c’est pas du dévouement ça, ma brave dame
Reste une question. De combien d’années de récession, en France cette fois-ci, allons-nous payer cette générosité qui via notre BCE, va surtout servir à éponger les pertes de Goldman Sachs et accessoirement renflouer le dollar qui a un peu chaud au fesses. J’en connais qui ont le bulletin de vote qui les démange. Soit dit en passant.
On se paye notre figure en somme. Donc rien ne change, c’est comme d’hab… sauf si….Arrêtez-moi si je dis une bêtise.
Et le résultat est ….: Ageas + 9.55, Dexia + 8.88, Kbc +6.80…Et devinez qui sont les c… qui vont payer en finale ???…. C’est nous !…A ce tarif, y’a pas mieux pour se refaire, continuez seulement !…Tant qu’on vous laisse faire….
Bonne fête nationale quand même!
Mais on les laisse faire pourquoi s’en priveraient ils ?
Les uns sont ou en train de bosser, ou en train de chercher du taf, ou « tétanisés », et de fait, personne n’est organisé… J’attends qu’on en arrive à l’état de la Grèce pour voir des mouvements de foule.
Joie !
« la vie etant ce qu’elle est, on reve de vengeance… »
Paul Gauguin
Donc, si je résume, on nous annonce que le problème de la dette sera réglé grâce à un Fonds qui a été lui-même constitué en empruntant sur les marchés. Plus il y aura de pays en difficultés, plus il faudra alimenter ce Fonds… en contractant toujours plus de nouvelles dettes ! De là à dire qu’un mécanisme de dette éternelle est en train d’être mis en place, il n’y a qu’un pas que je franchis allègrement : un mécanisme de dette éternelle est en train d’être mis en place ! Conclusion : les marchés sont en train de prendre le pouvoir en Europe, et tirent les ficelles dans l’ombre. L’avenir s’annonce bien sombre… à moins que nos dirigeants se décident enfin à faire un bras d’honneur aux milieux financiers. Ah, on me dit en coulisses que les rêves c’est la nuit, dommage.
Le problème est qu’ils ont cru inventer le mouvement perpétuel, eux aussi…
@PetitNarya13
De moins en moins « dans l’ombre », les marionnettistes montrent leurs mains.
« à moins que nos dirigeants se décident enfin à faire un bras d’honneur aux milieux financiers »
Moi aussi à 15 ans j’ai eu ma période science-fiction.
Et il est temps que nous cessions, face à chaque nouveau problème, de commencer ou compléter nos phrases d’action par des « nos dirigeants », « nos élus » etc. Sommes nous devenus anomiques?
Simplement, la dette grecque va devenir, de plus en plus de la dette européenne. Il y a mutualisation au niveau communautaire.
Les pays de la zone euro se voient contraints, je dis bien contraints à plus de solidarité. Ils s’engagent à ce que l’un des leurs ne sombre pas seul, craignant seulement l’effet domino. Mais quid de l’Europe entière? Quid de la zone euro? Une moyenne de plus de 80% de PIB de dette publique. Une croissance atone. Toujours un déficit public, même en Allemagne (-3,3% en 2010).
En jouant collectif, la zone euro gagne du temps. Seulement.
Et pendant ce temps, les bonnes décisions économiques ne sont pas prises, pour ne pas froisser les lobbies et les détenteurs de fonds.
le cas grec va devenir un exemple: au nom de quoi, les irlandais, portuguais, espagnols, italiens, français, lorsque le moment sera venu, ne devraient-ils pas bénéficier des mêmes conditions ?
Il me semble aussi que vous oubliez un très, très gros problème: delui des cds(en particulier les « nus ») détenus par on ne sait qui et qui vont pouvoir les faire valoir aux compagnies d’assurance émettrices, qui, elles, les feront payer à qui ?… au FESF ?
N’est-ce pas la porte ouverte au plus grand gouffre financier ? Il y a certainement quelque chose qui m’échappe !!
Help !
C’est un peu la question à laquelle je n’ai aucune réponse…
S’agit-il d’un évèvenement de crédit qui déclenche paiement du montant assuré par un CDS ?
On va voir, mais il faut prendre en considération que ceux qui en décident (le comité ad hoc de l’ISDA, International Swaps and Derivatives Association) sont en même temps les principaux membres de l’Institute of International Finance !
Jean-Claude Trichet estime qu’il ne devrait pas y avoir d’évènement de crédit.
Pas sûr que cette réponse apporte beaucoup, mais les banques font du « ring-fencing » depuis des mois sur toutes les obligations d’Etat grecs en se couvrant justement contre l’éventualité d’une notation « SD ». Les pertes ne seraient donc pas forcément monumentales, même s’il y avait évènement de crédit.
@julien
« ring fencing » ??
Il doit bien y avoir 2 ou 3 autres incultes dans la salle
C’est-à-dire isoler un actif douteux (en l’occurrence obligation grècque) en le mettant par exemple dans un « Special Purpose Vehicle » (SPV) qui permet de le sortir de sa balance sheet et de le placer dans une autre entité. En gros cela permet d’éviter en cas de défaut de paiement qu’un gros trou apparaisse côté actifs, et qui devrait être compensé côté passif par exemple par désendettement. Du coup plus besoin de se couvrir par CDS, ce qui est coûteux dans le cas d’un pays comme la Grèce.
merci Julien
Où l’on reparle de CDS, mais en plus gros… Alors AIG, on pourrait considérer que c’était une répète avant la générale?
J’en reste sans Voix …sauf pour mai prochain évidemmment.
(« Remercier » nos « bienfaiteurs » mais pour longtemps….! )
Cela dit, au 20h l’élément que l’on souligne c’est que la Grèce fait défaut partiellement sur sa dette et que cela crée un précédent (c’est assez curieux, ce ton pessimiste). En l’absence de solution systémique, je pense que le défaut va devenir un mot à la mode. Trichet devrait s’acheter des boule quiès à défaut d’un cerveau…
Mais en attendant, les bonnes affaires continuent pour les spéculateurs…
Les Grecs eux ont décidé et ne paient plus d’impôt, ni de titre de transport et ne consomment presque plus rien !!
N’était pas là l’objectif, pour permettre aux ultra aisés de continuer leur promenade en yacht de luxe qui consomme, en une heure, autant de carburant qu’un véhicule moyen en 2 ans ??
Lu sur boursorama.
Juste ARRRGGHHHH….
Je n’aurait jamais cru lire un jour une telle débilité. Est-ce que quelqu’un peut m’expliquer en quoi la perspective d’un défaut de paiement de la Grèce est une nouvelle rassurante de taille a faire bondir les indices? Ou alors, c’est boursorama qui interprète à postériori un mouvement de hausse qui n’a aucune raison rationnelle de s’être produit. Mais WTF quand même…
ARRRGGGGHHHH ! ITOU
J’sais plus quoi dire, ni penser !
Pour quelle raison il sable le champagne alors ????
Un exemple de plus de l’énorme confusion intellectuelle et mentale dans laquelle nous baignons.
Les bourses européennes avaient perdu près de 10% depuis le début juillet dans l’incertitude qu’un accord puisse être trouvé et la perspective d’un défaut de paiement.
Etant donné qu’un accord à été trouvé dans lequel les banques européennes s’en sortent plutôt bien et qu’un défaut de paiement semble pour le moment écarté, les bourses rebondissent.
On assiste toujours au même phénomène depuis le début de cette crise:
1. les valeurs financières baissent dans l’incertitude que les pouvoirs publics (banques centrales + gouvernements) vont intervenir pour éponger leurs pertes ce qui entraîne l’ensemble des valeurs boursières vers le bas
2. ceci fait monter la pression sur les pouvoirs publics qui, oh grande surprise, finissent toujours par intervenir d’une manière qui est favorable aux banques
3. ce qui fait rebondir les valeurs financières et les bourses en général.
Peut-être avez vous été dupée par le discours des banquiers, du style « si il y a un défaut, ça sera un nouveau Lehman brothers ». Pourquoi on-t-ils affirmé cela? Pour inciter les dirigeants à ne pas provoquer de défaut de paiement, car si défaut de paiement il y a, ce sont les détenteurs de bons du trésor grec, qui perdrons de l’argent, qui paieront pour cette crise. Et les banquiers, tous comme les fonds d’investissement, ne veulent pas payer, bien sûr.
La vérité est que si défaut il y a, la valeur des bons du trésor émis par la Grèce ne baisseront pas pour autant. C’est un peu ce qui se passe en ce moment.
Sûrement aussi, comme l’écrit François Leclerc, même si la présente situation est présentée par de nombreux médias comme un défaut, les « marchés » savent bien que les décisions prises sont beaucoup plus favorables aux banques qu’un vrai défaut, où l’on ampute .carrément la valeur réelle des bons du trésor
Effectivement, la manière dont sont données les choses vide de son sens le mot « défaut de paiement », je ne pense pas que ce soit innocent par ailleurs. Mais que la situation soit moins pire qu’elle aurait pu être pour les banques est-il suffisant? Dans les années 90, le CAC oscillait autour des 2000 points. Il est monté jusqu’à 6900 points en septembre 2000, date du premier éclatement de la bulle. La valeur des entreprises du CAC n’avait pas été multiplié par 3 en 10 ans (dommage…) Le rebond ne s’est fait qu’à 2400 points. La seconde bulle, qui a tenu jusqu’en juillet 2007, était parvenue à grimper jusqu’à 6100 points. Le rebond à eu lieu à 2500 points. La bulle peine à se reformer, stagnant autour des 4000 points depuis un an et demie. Soit… Mais la valeur des entreprises du CAC 40 n’a pas été multipliée par 2 en 20 ans. Le même phénomène de surestimation des indices est en train de tirer un max sur la corde, alors qu’une nouvelle phase de la crise s’amorce, avec un potentiel encore plus destructeur de les précédents épisodes.
Alors, non, à part à être profondément débile, je ne vois pas en quoi cet arrangement – qui ne permet qu’un vague délais- est de nature à rassurer. D’un autre côté, investisseurs et spéculateurs ne sont pas du tout du même état d’esprit, et cette hausse est de nature purement spéculative.
Merci pour la réponse 😉
Mais, bien évidemment, rares seront ceux qui, parmi ces grosses lourdaudes
populations des Etats concernés, comprendront l’exquise sophistication,
la finesse logique, la délicate rigueur à tous les niveaux, des décisions
de leurs dévoués dirigeants.
Tas d’ingrats.
Quand on pense a toute cette énergie dépensée dans la préservation du statut-quo…
Tout ce qui aurait pu changer depuis 2008 avec une fraction de ce volontarisme mal placé…
Quelqu’un vers 2005 avait chiffré le cout du changement climatique a environ 5000 milliards de dollars pour l’ensemble de la planète. Pour changer les modes de production et réduire les impacts de l’homme sur sa biosphère. Le chiffre paraissait aberrant a l’époque, une paille désormais…
J’ai la nausée.
La dette est l’instrument des bergers pour tondre leur cheptel de moutons en toute quietude.. Et cela dure depuis les Sumériens !! Une fois que tu est endetté, Eh bien, il ne te reste plus qu’à travailler pour nourrir les usuriers !! Pas géniaux les Sumériens ??
en résumé, rien n’est réglé!
Le temps ainsi gagné obligera quand même, un jour ou l’autre, la BCE à soutenir les banques grecques avec de la monnaie fraîche! Moyennant quoi, elle fera exactement ce qu’elle dit ne pas vouloir faire…
Rien n’est réglé, certes, comment aurait il pu en être autrement, mais ça permet quand même de pouvoir partir en vacances la conscience tranquille, ou du moins, de le croire.
[…] Blog de Paul Jorion » : OUF, LES BANQUES SONT SAUVÉES ! par François Leclerc Les places boursières ont fait connaître leur verdict, les valeurs financières ont rebondi avant même que le sommet de Bruxelles ne soit terminé. Les banques en sont les premières bénéficiaires, BCE compris, tandis que les Etats ont pris sur le dos une charge supplémentaire, si l’on regarde de plus près les mesures adoptées. Source: http://www.pauljorion.com […]
Un petit bémol quand même au milieu de cette euphorie collective.
Il ne faudrait pas que dès lundi matin ces braves agences de notations jettent un seau d’eau froide sur cette belle réussite 🙂
Cela contredirait la locution : « reculer pour mieux sauter »
Mais « sauter » il y aura de toute façon.
Une autre réflexion.
Je viens de lire un article
A 10 ans le Portugal est à 11,61%, l’Italie à 5,34%, l’Irlande à 12,35% et l’Espagne à 5,73%.
Que va on faire pour eux ? Et ne vont ils pas réclamer le même traitement qui ne repose plus que sur les épaules de l’Allemagne et de la France qui sont juste en dessous de 3,5 ?
A mon avis il va y avoir comme on dit « du monde au portillon »
Attendons de voir la réaction de l’adversaire d’ici quelques jours.
Depuis le début de cette affaire, on voit bien des forces à la manoeuvre.
Or, ceux qui ont beaucoup investi sur l’effondrement de l’euro, seront-ils satisfaits?
Sont-ils assez amateurs pour n’avoir pas prévu l’option choisie, si prévisible?
Attendons de voir quel pion, il vont pousser.
Je rappelle qu’en 18 mois, ça fait déjà trois fois qu’on déclare que la Grèce et l’Euro sont définitivement sauvés.
Ou : Je rappelle qu’en 18 mois, ça fait déjà trois fois qu’on déclare que la Grèce et l’Euro sont définitivement perdus… arf
« Attendons de voir quel pion, il vont pousser. »
Je ne sais pas, la dépréciation de la note de la Grèce ou d’un autre pays en difficulté, par les agences de notation, par exemple. C’est le propos d’Herman Nivelle juste au dessus (commentaire 23).
Il y a de solides courroies de transmission entre les agences de notation d’une part, et leurs meilleures clientes, j’ai nommé les banques, comme Goldman Sachs, d’autre part.
Notez que 17 états souverains ont encore réussi à trouver un compromis pour gagner du temps, calmer le jeu, mettre enfin les banques à contribution et faire avancer l’intégration européenne alors que de l’autre côté de l’Atlantique 1 pays n’arrive toujours pas à se mettre d’accord avec lui même. A force d’entendre que c’est tellement plus facile là bas (parce qu’états fédérés) qu’ici, on commençait presque à le croire.
En attendant, la Grèce, l’Irlande et le Portugal vont avoir accès à du 3.5 – 4.5% sur du 15 – 30 ans, même l’Allemagne n’y arrive pas. Tant mieux car ces pays ont pris des décisions difficiles et méritent d’être aidés.
Si quelqu’un avait encore un doute sur la volonté politique de l’Allemagne et de la France de défendre la zone euro en soutenant les états attaqués par les marchés, la réponse est plus que claire.
Toujours les mêmes croyances !
http://www.youtube.com/watch?v=gmBmZsXQcqM&feature=related
Pour éviter la dette éternelle, il faut de l’inflation.
Si je comprends bien, l’événement de crédit grec d’aujourd’hui qui ne dit pas son nom va nécessairement enclencher un mouvement d’inflation, disons au départ de la Grèce. Cette inflation va ensuite se propager fort logiquement dans les autres pays en difficulté… jusqu’à ce que la BCE n’augmente ses taux pour éviter la contagion. Alors les pays en difficulté le seront encore davantage et il faudra tout recommencer. Dans combien de temps ? Je parie sur octobre/novembre, ça correspondra à quelques bonnes échéances américaines.
Au fond, cette crise à ceci d’amusant à observer qu’un gigantesque pingpong se joue au dessus de l’Atlantique. Je parie que grâce à la décision européenne qui vient d’être prise, c’est maintenant les États-Unis qui vont trouver une solution miracle du genre rehausse du plafond de dettes fédérales à 16 ou 18 000 milliards. Déclenchant inévitablement de leur côté une inflation rampante.
Au fond, on a tous intérêt à contracter des dettes puisque celles-ci vont bientôt se déprécier. Comment les rembourser ? En empruntant encore. C’est la leçon que je tire de cette insoutenable semaine de guignols. C’est Chris06 qui avait raison !
Belle partie de pin pong, certes, mais n’oublions pas que l’Asie nous fixe du coin de l’oeil! Et j’ai attendu dire que les chinois sont doué au ping pong….
Aucun risque d’inflation à moyen terme, Billabong, du moins dans nos pays riches. C’est toujours la déflation qui menace ou sévit aux USA, en Europe ou au Japon. Malgré toutes les créations monétaires possibles et imaginables mises en oeuvre dans les zones dollar, yen, livre ou euro, c’est le désendetement et l’épargne des agents économiques qui mènent la danse. La spéculation renforcée sur tous les marchés comme sur celui des dettes souveraines européennes en est la dynamique jumelle. C’est le redémarrage de l’investissement et de la consommation qui pourrait marquer une inversion, et ça n’y comptez pas. C’est dorénavant rendu impossible par l’agonie capitaliste, c’est même une de ses définitions, son symptome majeur en tout cas. Le déséquilibre des flux financiers est irrattrapable, politiquement et démocratiquement en tout cas, l’insolvabilité générale et avérée, même si toujours déniée, politiquement encore.
@ThomBillabong,
ne confondez pas l’inflation bénéfique, celle qui augmente les salaires ainsi que le prix des produits finis et des matières premières dans un pourcentage équivalent, c’est à dire un maintient du pouvoir d’achat des employés et une diminution du poids des dettes ainsi que du prix des actifs (immobiliers et mobiliers) par rapport aux salaires avec ce qui se passe actuellement, c’est à dire une augmentation du prix des matières premières sans augmentation des salaires c’est à dire une perte de pouvoir d’achat.
Vous avez raison, il y aura sans nul doute une rehausse du plafond des dettes fédérales le 2 Août, les dettes publiques des pays de l’OCDE vont continuer de grimper pour pas mal de temps alors que les dettes privées vont stagner ou même baisser puisqu’il ne s’agit que d’un transfert de l’un vers l’autre.
Et pendant ce temps-là :
Place financière de Luxembourg : résultat des banques en hausse de 25 %
http://www.news-banques.com/place-financiere-de-luxembourg-resultats-des-banques-en-hausse-de-25/012184144/?utm_source=News+Banques&utm_campaign=b7447a2a39-NB+Newsletter+GENERALE&utm_medium=email
Bon aux américains de régler leurs petits problèmes de trésorerie et tout le monde pourra aller se dorer la pilule (rouge ou bleue c’est selon) sur les plages au mois d’août.