Ce texte est un « article presslib’ » (*)
Les résultats de Goldman Sachs au cours du deuxième trimestre sont intéressants parce qu’ils offrent en quelque sorte un cliché de la situation financière de la planète. On ne sera pas surpris d’apprendre par exemple que la firme a perdu de l’argent sur les crédits hypothécaires de l’immobilier résidentiel et commercial américains, ces deux baromètres de la bonne santé économique du pays continuant d’indiquer la tempête, et avec le chômage reparti à la hausse, les particuliers ne sont pas prêts à se remettre à payer leurs traites ou à refréquenter les centres commerciaux.
L’activité spéculative n’est plus ce qu’elle était non plus : le spéculateur trouve ses délices dans le développement de belles tendances à la hausse ou à la baisse, mais le désordre mondial ne permet même plus cela : le désarroi des politiques et leurs réactions désordonnées provoquent la pagaille. Goldman Sachs a du coup accusé des pertes même dans la spéculation sur l’or et l’argent. David Viniar, le directeur financier de Goldman Sachs, l’une des vedettes de l’audition des dirigeants de la firme devant une commission du sénat américain l’année dernière, affirme au Wall Street Journal qu’il est très difficile pour le spéculateur de naviguer dans la mer hâchée que nous connaissons en ce moment parce que « beaucoup de choses dépendent de questions politiques », un environnement « très dur à analyser, très difficile pour nous », ajoute-t-il. Résultat : les bénéfices de Goldman Sachs liés au trading sont en baisse de 53% par rapport à l’année dernière et la firme s’apprête à licencier 1.000 membres de son personnel.
Vous pensiez que les politiques s’ingénient depuis plusieurs années à faciliter la vie des financiers, eh bien, détrompez-vous : la panique présente de la classe politique rend en réalité la vie des financiers très compliquée.
(*) Un « article presslib’ » est libre de reproduction numérique en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.
99 réponses à “LES POLITIQUES ET LES FINANCIERS”
« Nous devons absolument trouver une solution pour arrêter la spéculation internationale et stabiliser la zone euro (…) Si cette zone euro éclatait ce serait une catastrophe », a déclaré le ministre des AE, Alain Juppé, à Madrid. Rien de plus simple: interdire les paris sur les fluctuations de prix quand on n’a aucunement l’intention de prendre livraison du sous-jacent.
La solution est trouvée. Reste à la mettre en oeuvre M. Juppé.
La dette du secteur public en Espagne a augmenté de 49,7 Mds € pendant le premier trimestre 2011. Au même moment, la dette privée (famille et entreprises) a été réduite de 37 Mds €. La dette totale de l’Espagne serait de 3 098 Mds €. Elle a doublé en 8 ans. Depuis que Zapatero est au pouvoir, elle a augmenté de 750 Mds €. La dette des régions est passé de 53,9 Mds € en 2004 à 119,2 Mds € aujourd’hui.
http://www.elconfidencial.com/en-exclusiva/2011/sector-publico-endeuda-otros-49700-millones-20110721-81695.html
Selon la banque d’investissement Nomura, le secteur financier espagnol mettra 24 ans à récupérer la valeur de tous ses actifs immobiliers.
http://lacartadelabolsa.com/leer/articulo/vivienda_como_minimo_6_anos_para_absorber_el_stock_los_precios_seguiran_cay
La Grande-Bretagne risque t-elle de perdre son tripe A ?
“… taking all debt together, private, public and financial sector, Britain (top orange line) is the most indebted nation in the world, far exceeding the eurozone countries now in so much trouble”.Le plus important :
“Based on analysis of 45 different historic episodes of such deleveraging, McKinsey’s finds that it usually lasts six or seven years and ultimately ends up reducing debt to GDP by a quarter on average. To comply with the historic pattern, the UK would therefore need to reduce its debt mountain by the equivalent of more than a whole year’s GDP. That would be a huge drag on output. And here’s the scary bit; for the UK and most other advanced economies, the deleveraging process has barely begun. Any reduction we’ve seen in private sector debt has been matched by rising public indebtedness. The real consolidation, together with its negative impact on output, has yet to occur”.
http://blogs.telegraph.co.uk/finance/jeremywarner/100010956/britains-deleveraging-nightmare-threatens-its-triple-a-rating/
Bonjour à tous,
Ils ont trouvé la solution, et nous allons tous y contribuer !
Les Banques viennent de se constituer le plus gros portefeuille hypothécaire de tous les temps : l’Europe.
Finalement, qui sommes-nous au sein de cette société si nous (salariés, fonctionnaires ou entrepreneurs, retraités, étudiants ou enfants, gendarmes, policiers ou militaires) ne pouvons plus décider démocratiquement de notre avenir ?
Dans peu de temps, certains d’entre nous seront sans ressources et n’auront pas d’autre choix que de survivre… Ils se retrouveront alors face à leurs propres compatriotes (gendarmes, policiers ou militaires) à qui l’ON ordonnera de faire leur travail… En mathématiques, on appelle cela le QuickSort, en stratégie politique, le Diviser pour Régner… Cela c’est déjà produit dans un passé pas si éloigné de nous… Nos Elus (sous l’enprise des Banques) devraient en permanence sans souvenir avant d’abdiquer aussi facilement…
Il y avait une autre solution ! Des Gens très compétents le scandait dès 2007 avec la crise des sub-primes… Ils (nos Elus), n’ont pas osé s’aventurer dans cette voie de peur sans doute, de perdre leurs propres intérêts…
Que nous reste-t-il maintenant ? Les droits de l’Homme ?
UN CONSEIL, que vous soyez salariés, fonctionnaires, entrepreneurs, retraités, étudiants, gendarmes, policiers ou militaires, prennez 1 heure de votre temps et lisez ces documents ; faites le pour vos enfants ; faites vous votre propre opinion :
http://www.efsf.europa.eu/attachments/efsf_framework_agreement_en.pdf
http://www.consilium.europa.eu/uedocs/cms_data/docs/pressdata/fr/ec/119811.pdf
http://www.senat.fr/fileadmin/Fichiers/Images/commission/affaires_europeennes/bruxelles_25mars2011.pdf
ATTENTION A CELUI-CI :
http://www.openeurope.org.uk/docs/draftesmtreaty.pdf
Le jour d’après :
Que se passe-t-il le lendemain du défaut ?
Après avoir pensé l’impensable, il faut éclaircir un peu ces points de détails
– comment payez vous votre loyer ?
– comment payez vous votre carburant ?
– comment tenez vous vos engagements ?
– comment livrez vous vos clients ?
A petite échelle certains d’entre vous ont vécu l’expérience de la cessation de paiement d’une entreprise. En tant que client, en tant que fournisseur l’expérience est désagréable. En tant que salarié ou dirigeant c’est extrêmement déstabilisant. Toutes les règles changent du jour au lendemain, mener à bien la moindre tâche devient soudainement incertain, improbable, voir impossible.
Et pourtant dans l’hypothèse d’un redressement judiciaire, des règles existent , il y a un cadre juridique, des conseillers spécialisés interviennent.
Une chose est sûr c’est que le règlement des créances contractées avant la date du défaut est remis aux calendes et que sont privilégiées les nouvelles créances essentielles au fonctionnement de l’activité. Chacune des parties devant faire face au problème posé avec ses propres moyens.
Il me semble que ce mécanisme de redressement aurait toutes les chances de s’appliquer avec succès à la situation présente, Car tout le monde peut comprendre ces règles, nous disposons de la culture juridique et nous disposons des spécialistes.
Un point toujours délicat à régler sur le plan psychologique, c’est de convaincre le gérant défaillant qu’il n’est plus gérant et donc de l’écarter du processus de redressement.
C’est pourquoi il est temps désormais d’acter la nouvelle situation, de manière à éviter qu’un certain nombre d’ irresponsables continuent à se prétendre indispensables à la résolution du problème.
En avant…
« Ça me fait un peu rire quand j’entends certains, qui achètent quelques piécettes et se sentent protégés… »
Moi, ça me fait rire quand j’entends
« En cas de famine, je ne vendrais pas mes patates contre de l’or et je ne serais pas le seul à penser ainsi… »
Vous avez un jardin, tant mieux pour vous, vous serez les riches de demain.et déjà d’aujourd’hui.
Mais face à des milliards de gens qui n’ont rien, je doute du plaisir à consommer tranquillement son carré de patates et ses oeufs de poules.
Peux pas m’empêcher de faire le parallèle au Brésil et ailleurs de villas luxueuses avec vue sur des taudis. On s’habitue à tout, mais pour combien de temps?
Me souviens d’un pote qui chantait en 68
J’chuis cool, j’chuis baba cool, j’fais du social t’a pas cent balle?
Et puis que la richesse, c’était comme un torchon propre au milieu de la m…e.
Le jardin c’est bien. Il faut également traiter la question du logement. Pour moins de 20.000 $ à monter soi-même. Au moins, le risque de bulle semble faible.
http://www.youtube.com/watch?v=LJLSoUkh1Vs&feature=related
Pour prendre un peu de hauteur sur ce monde triste des politiques et financiers, last landing of Atlantis shuttle on runway 15 at cap canareval
http://www.nasa.gov/externalflash/135_splash/index.html
De toutes les manières, quelles que soient les décisions prises par l’UE, nous n’avons AUCUNE possibilité de nous y opposer ; tout est verrouillé par le Traité de Lisbonne.
Rappelez-vous une chose : Le Conseil Européen (des membres de l’exécutif) a des pouvoirs législatifs !
Chez moi, ça se nomme une gouvernance totalitaire car j’ai appris que la séparation des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire était le fondement de la démocratie et nous protégeait des dérives totalitaires !
Réfléchissez-y et concédez que la « démocratie représentative » n’est en rien démocratique, mais oligarchique, et revient à être spectateur de sa vie…
Pourtant, il existe des gouvernances différentes et réellement démocratique comme celle proposée par Étienne Chouard, mais ça ne va pas plaire à tout le monde !
@Plouf!, tu peux me tutoyer…
Ne le prends pas de haut sur ce sujet car si j’ai quelques patates, je n’ai pas d’or et si tu connaissais ma situation financière, tu saurais qu »être plus fauché que moi revient à être SDF…
Et quand je dis ne pas vouloir vendre mes patates aux possesseurs d’or, je ne dis pas que je refuserais de partager ma gamelle avec le nécessiteux…
Donc, merci de relativiser un peu 😉
Hors sujet sur le langage… à propos de ceci, par exemple :
http://tafsab.unblog.fr/2009/04/14/jules-supervielle-oublieuse-memoire-hommage-a-la-vie/
J.B. Pontalis l’évoquait hier soir sur FR C…
L’importance de ceci tout de même, à savoir qu’il suffit d’un poème pour changer notre point de vue sur le jour, – sur ce jour. Alors qu’une image sans mots n’est qu’une vision amputée de l’être. Une image est un vide, une fermeture, et tout ce torrent d’image nous vide de notre pensée et de nous-même, enfin… Ce que j’interroge est d’abord le langage tel que nous le pratiquons ici dans une sorte de paranoia à savoir campé pour la bataille, les mots comme une arme, qui ne disent rien sur nous-même, un langage extérieur… et puis la tendance de cette civilisation à ne plus lire.
Du temps de Lacan, et avant, le langage était le tout de l’être humain, sa « structure » ce par quoi il advenait. – Au début était le Verbe… encore que, pour la psychanalyse, les images renvoient comme les mots, par associations, à la pensée, aux symboles. La structure inclue, englobe tout, cette structure fonctionne comme un langage mais n’est pas faite de mots exclusivement. N’empêche qu’il faut la présence de cette structure qui est la pensée, pour provoquer le dégel de l’être… actuellement non seulement le rôle que nous faisons jouer au langage nous tue et tue le vivant, mais le fait de troquer le langage pour l’image nous coupe la parole, et de la parole, et nous enferme…
L’image ne fait-elle que redoubler le silence du vide… ?
En fait le langage décline dans nos sociétés, c’est un constat, mais il subsiste comme utilité sociale, arme de lutte politique. Sa fonction poétique et existentielle décline, n’est-ce pas une sorte d’autisme qui s’annonce à l’horizon…
Et pourtant :
http://www.flickr.com/photos/47934977@N03/5788911087/sizes/o/in/photostream/
Dans nos sociétés éprises de liberté, en fait on ne peut plus rien dire. La parole hautement normalisée est la seule acceptable, la déviance est une traîtrise. Etre soi, c’est déjà une infraction. On craignait l’égalitarisme du communisme en fait on y est en plein dedans : Tous sommés de se conformer, exactement comme sous Staline, seule la punition est temporairement remise.
Devenir conscient du caractère hautement fasciste de nos sociétés. De façon terriblement ironique, Arendt interrogeait le fait totalitaire alors qu’elle flottait à sa surface, probablement… On est toujours sommés avec Mussolini, à marcher sur Rome, – virtuellement. A nous sacrifier pour l’Europe… pour l’Euro… Pour l’image de la France, pour l’image de l’Allemagne, pour l’amour des marchés. Le langage est entièrement requis pour ces combats et nous laisse relativement vidés. « Angst essen Seele auf comme le disait Fasbinder. Tout le monde est déjà en armes, sans le savoir.
Une réflexion qui n’aboutit pas, problème mal posé sans doute.
Prima la musica, poi le parole, vielle lune….
Déclin du langage, ce qui en reste est perverti et inapte à nous renseigner sur nous même, et parallèlement fascisation de l’Etat… langage comme structurant l’être humain, holisme du langage mis en déroute. Langage, portail vers la pensée en train de se fermer.
Alors qu’une image sans mots n’est qu’une vision amputée de l’être.
Trop bon le chromos. Je peux l’accrocher sur quel murmure ?
Pas de problème Yano, je vise surtout l’idéologie de la survie grâce à son jardin.en réponse à tous nos maux, parce qu’il n’y en aura jamais pour tout le monde.
Il n’y en a pourtant pas d’autres car les fondamentaux sont ici.
Une terre pour nourrir, un toit pour s’abriter…
L’argent, les biens et services, c’est indispensable dans notre société mais dans une conjoncture survivaliste, ça ne vaut plus rien ; donc les fondamentaux sont là et il n’y en aura pas pour tout le monde, c’est certain…
La population devra s’auto-réguler en fonction de l’écosystème, non pas par envie mais par obligation, c’est cruel mais inévitable dans ce contexte.
On en est pas encore au survivalisme à la Mad Max, qui relève de la science-fiction.
La réalité est beaucoup moins romantique. D’après un ami Argentin qui vit en Allemagne, pour passer les premiers mois après un effondrement financier, il faut des réserves de nourriture et du cash, parce que les distributeurs sont rapidement vidés, et les banques fermées jusqu’à nouvel ordre. Celles qui sont encore ouvertes, distribuent de l’argent au compte-goutte.
Si vous n’avez ni argent liquide, ni nourriture, il faudra vous débrouillez autrement.
Dans cette période, les métaux précieux ne servent à rien. Les boutiques qui en achètent sont fermées. Les particuliers n’en veulent pas, parce qu’ils n’ont aucun moyen de vérifier l’authenticité et le degré de pureté des métaux, et aucune chance de les revendre rapidement.
Vigneron vous me préter des intentions , pour faire renter mes posts dans vos cases préformatées . Comme pour zézette épouse X , y a des choses qui rentre pas dans les cases ,
surtout quant comme votre pseudonyme le suggére on abuse de l’alcool .
Essayer plutot la dialectique Hégélienne , çà va de rien à rien mais çà assouplit les neurones ,
… pratiquer à jeun de préférence .
@Armaggedpn
A d’autres mon p’tit Necrosyrte monachus de zones argentifères. Des lascars comme vous on en rencontre par treize à la douzaine à tout coin de rue et à tout bout d’champ et on les rentre itou et à l’aise Blaise dans de toutes petites boites en fer blanc qu’on entasse dans un coin et qu’on oublie.
Armaggedon de son pseudo pour la mise en bouche eschatologique, puis laudateur invétéré et invertébré des empilements métalliques, plus solidarité et créativité « complémentaires » et à la « repensance bien-pensante » contrite et contrainte, plus cuistrerie en multicouches, plus bonne conscience en promo de chez Leader-Price, plus petites combines et conseils avisés de p’tit malin spéculateur de service, expert en fosse ‘d’aisance à JP Morgan (vous vous rappelez le Sucre de Rouffio ? « A 8 000 je tire la trappe ». A 49 $ l’once d’argent, ils ont tiré la trappe au mois d’avril, non ? ), plus humour involontaire de sous-Bidochon, traits d’esprits de chez très faible d’esprit, la case est toute trouvée, mon ami auto-trié : au rencart avec le tout-venant. Même pas besoin de me baisser pour vous y mettre. Vous y courez en chantant avec vos clones innombrables à poil laineux. Suivez bien les flèches, c’est tout droit.
Ca s’appelle casser ça non ?
« Il est l’Or, Monseign’or… »
@Alain Loreal
Et oui c’est vrai avec votre pote vigneron ça passe ou ça casse! Le plus souvent ça casse et peu sont ceux qui échappent à ses foudres. C’est bien fait, souvent avec une verve à la San-Antonio (faut admettre qu’il écrit bien!) Mais bon ça sert à quoi de ridiculiser ou humilier des commentateurs du blog, le plus souvent inoffensifs? On se défoule comme on peut ok… est-ce vraiment l’endroit?
@ Armaggedon vs Vigneron
Puis-je vous suggérer de vous orienter vers un blog plus caustique que celui-ci pour bavasser de la sorte, car nous ici, pauvres tripailles d’une France en souffrance, nous baillons à vous lire…
Merci…
Plus sérieusement, pouvez-vous être plus explicites et moins dans les auto-contradictions, exemple :
???
Merci.
Pas de probléme je me casse . Continuez à tourner en rond et à attendre du pensé , prét à porter .
Bonsoir,
Je m’appelle Gilles, papa de 3 jeunes enfants, je travaille dans le groupe KION qui est détenu 50/50 par Goldman Sachs et KKR comme acheteur industriel et ne suis en aucun cas salarié protégé.
Le 05 juillet dernier, le groupe KION nous a annoncé le projet de fermeture de notre site de production sous 1 an maxi qui est basé dans l’Oise à Montataire ville qui est dans le bassin Creillois déjà durement touché par de nombreuses fermetures ces dernières années (47% de chômage ). Cela nous est tombé sur la tête comme un violent coup de marteau car nous avons toujours fait des bénéfices même pendant la crise.
Depuis le 05 juillet, toute l’usine s’est unie afin de faire front et trouver des idées qui pourraient ralentir la procédure engagée par notre groupe . Nous réfléchissons à une contre proposition industrielle que nous souhaiterions amener directement chez Goldman Sachs Paris avec la presse et le double publié dans ses grandes lignes sur le site internet du CE STILL.
http://www.ce-still-montataire.fr
Pour ma part, j’ai eu plusieurs entretiens avec différents attachés parlementaires et un de ces Messieurs a fini par me lâcher que le budget de l’état et de certaines grosses sociétés Françaises dépendait directement des fonds prêtés ou investis par Goldman Sachs et qu’aucun économiste politique de droite comme de gauche ne ferait front à Goldman Sachs.
Ils nous restent donc pas grand chose pour nous battre à part la justice et l’aide des médias.
Histoire de L’usine
.
– Montataire Usine de production de chariots élévateurs pour les marques FENWICK et STILL
– 250 personnes propres à l’usine et un impact direct sur la région de 400 emplois menacés
– Située dans le bassin Creillois déjà durement touché par le chômage
– Appartenant au groupe KION
– Groupe KION racheté par le fond d’investissement américain KKR lui-même financé par la banque Goldman-Sachs en 2006.
– 8 Usines de production en Europe et une présence en Chine et en Inde
– Le groupe KION est propriétaire des marques FENWICK, STILL, LINDE, OM Pimespo et Baoli pour la chine.
– Le groupe vient de racheter cette année l’indien VOLTA et encore deux ans avant le chinois Baoli
– Montataire considère être sortie de la crise de 2008 et 2009 la tête haute puisque qu’elle n’a eu à faire que 5 jours de chômage pour absorber la chute de son carnet de commandes. De plus elle a été la seule usine européenne du groupe KION à dégager un bénéfice positif 2.5 Million d’Euros dans cette période où les autres étaient tous en négatif.
– Actuellement le carnet de commandes de l’usine est de 5000 machines. Production annuelle prévue pour 2011 = 15000 machines (sortie de crise, niveau équivalent à 2008 lorsque le marché était à son plein)
– L’usine est rentable et en est déjà à un chiffre d’affaires d’environ 50 Mion d’Euros.
– L’usine de production de Montataire est en place depuis 1965.
– mardi 5/7/2011 9h30 : 2 Comités d’entreprise (1 européen et un au siège STILL France)
– 5/7/2011 9h40 : Le directeur industriel demande de passer la nouvelle au personnel
– 14h00 : l’ensemble du personnel réuni a pu assister à la présentation par le Chief Executive Officer (Goran Mihajlovic) et le Chief Financial Officer (Harald Pinger) ainsi que le Directeur industriel (Jérôme Chevillotte) à la présentation de ce projet de fermeture.
– Une première vague de fermeture des usines du groupe KION avait déjà eu lieu pour faire face à la crise économique de 2008-2009.
– 2 Usines avaient été alors fermées : Une en Angleterre et une en Allemagne.
– La seconde phase de ce plan stratégique de « désindustrialisation » concerne l’ Usine de Bari en Italie 500 personnes (en moyenne 2 à 3 jours de chômage par semaine) et l’Usine de Montataire (avec des commandes à ne plus savoir quoi en faire).
– Cette dernière doit être délocalisée dans la plus petite usine du groupe en Italie : Luzzara. Le Chief Executive Officer (Goran Mihajlovic) en était lui-même le directeur il y a quelques années.
– La majorité des salariés souhaitent sauvegarder leur emploi et rester digne.
– Ils sont tous conscients des traces laissées par les Conti dans la région Picarde et ne veulent pas être assimilés à des voyous.
– La direction veut forcer les choses, faire vite et annoncer les primes basses de façon à susciter la colère des salariés et ainsi les forcer à la violence ou le sabotage.
– Un bras de fer s’engage entre la direction et les syndicats.
– A savoir : Direction locale de l’usine qui vient de changer depuis le début de l’année et 4 Responsables des ressources humaines en 3 ans.
– On ne tue pas une Usine qui gagne !!!!!
Merci pour ce témoignage concret et éclairant sur le pouvoir exorbitant des grandes sociétés bancaires.
Par rapport à votre commentaire sur les « Conti », permettez-moi de vous faire remarquer que sans leur « éclat », les médias n’auraient peut-être jamais parlé d’eux. La dignité a certaines limites, et la violence, condamnée par notre morale pour mieux nous soumettre, peut aussi avoir des effets salutaires à condition qu’elle soit intelligemment canalisée. A force de lire des témoignages comme le vôtre, je crains malheureusement qu’elle ne devienne, sous le poids de l’accumulation des frustrations et des injustices, la seule voie pour sortir de ce système corrompu.
Bonjour Gilles,
Moi je m’appelle Fab et je sais à quel point la désintoxication peut être longue et difficile, surtout au début. Dans les moments difficiles je me remémore la base philosophique du grand philosophe Michel Colucci, qui disait en substance que les chômeurs se satisferaient d’argent, plutôt que de travail. Patience, work in progress !
J’espère que vous saurez profiter de votre période d’inactivité salariale pour venir nous donner la main pour construire la démocratie. Et oui, en démocratie le travail est une obligation réduite au minimum garantissant les besoins de la société, la consommation venant après et pouvant être choisie consciemment par chacun. Ou pas !
« Si tu prends un coup de marteau sur la tête, ramasse-le et construis la démocratie. » (Proverbe humaniste)