Billet invité.
Comment ne pas être fasciné par le double compte à rebours engagé des deux côtés de l’Atlantique ? Des négociations au finish s’y déroulent au bord de ce qui est décrit comme un précipice, leur issue jusqu’au dernier moment incertaine. Des plans fusent de tous côtés, suscitant plus de questions qu’ils n’apportent de réponses, des compromis sont recherchés.
Les dernières rumeurs laisseraient à penser que des accommodements seront de part et d’autre trouvés, faisant gagner du temps. Ce qui demande confirmation.
Si l’on cherche à aller plus loin, à comprendre le coup d’après, à ne pas s’en tenir à la description de la confusion ambiante et à ses raisons, que peut-on sans plus attendre observer ?
En Europe, l’enjeu est clair si les modalités de ce qui est recherché ne le sont pas. Les différentes variantes du plan concocté sous les auspices de l’Institute of International Finance ont pour but de transférer aux Etats la dette publique défaillante, à ce jour encore détenue par les établissements financiers, au prix du marché c’est à dire avec une décote, en contrepartie de garanties pour l’avenir. Selon ces plans, les banques acceptent, pour des montants et dans des conditions qui restent à préciser, à faire la part du feu à condition de ne pas y revenir. Les Etats prennent à leur charge la suite des opérations et le reste du fardeau. On parle beaucoup du risque de défaut qu’il faut à tout prix écarter et nettement moins des garanties publiques qui seraient apportées. Le partage se présenterait de manière particulièrement inégale, si l’un de ces plans était finalement retenu.
Dans cette même logique, des plans d’austérité de plus en plus sévères s’étendent progressivement à de nouveaux pays, le dernier en date étant l’Italie. Aucun ne va être à l’arrivée épargné. Deux objectifs sont poursuivis, à court et à long terme. Dans l’immédiat, l’objectif est de réduire les déficits publics dans un très bref laps de temps, afin de soulager le marché obligataire de la pression qu’y exerce la demande obligataire souveraine. Et pour que le système financier puisse y accéder dans de meilleures conditions, car il apparaît que sa propre demande – au titre de ses besoins de refinancement comme du renforcement de ses fonds propres, et peut-être du financement d’une nouvelle taxe – est très élevée. Pour la suite, le rétrécissement de la sphère publique est visé, dans le cadre de la poursuite de la financiarisation.
Somme toute, nous pourrions assister à un double transfert. Au titre du passé et du partage du fardeau de la dette qui y a été contracté et de celui de l’avenir, en créant de nouvelles opportunités financières, en substitution de celles qui ne peuvent plus être poursuivies. La machine à fabriquer de la dette ne pouvant prétendre conserver son même rendement.
Aux Etats-Unis, le contexte est bien entendu différent, mais le résultat visé est identique. L’Etat n’a plus les moyens de s’endetter au rythme auquel il était accoutumé, sa dette doit être stabilisée et son déficit réduit. Une augmentation de ses recettes fiscales est présentée comme rien moins que l’œuvre de Satan, surtout si elle concerne les plus aisés. Il ne reste alors comme option que de réduire les dépenses. L’exemple de la santé illustre la manière dont il est envisagé de procéder. L’accent est mis non pas sur la réduction des coûts d’un système médical et pharmaceutique privé très dispendieux, mais sur celle des programmes destinés aux plus démunis ou des plus âgés, afin qu’ils puissent accéder aux soins. Le reste à l’avenant.
Le moteur de cette transformation n’est apparemment pas le même qu’en Europe. Mais, à bien y regarder là encore, les points de convergence l’emportent sur les dissemblances.
La mondialisation réalisée sous les auspices du capitalisme financier a aboutit à une désindustrialisation et une baisse des activités productives de biens au profit des pays émergents. Ce ne sont pas seulement les particuliers qui ont été amenés à de plus en plus s’endetter, mais également les Etats des pays développés, afin de maintenir également leur train de vie. L’activité financière, qui a impulsé le mouvement, fait progressivement des pays émergents son nouveau terrain de jeu, afin d’y appliquer les mêmes recettes qui lui ont tant profité ces trentes dernières années. Avec le risque que cela dure moins longtemps, si l’on observe ce qui s’y passe déjà.
Le monde est en train de basculer, pour le meilleur et pour le pire. Le meilleur est incontestablement que si la richesse est distribuée de manière encore plus inégalitaire dans les pays émergents qu’en Occident, le niveau de vie (et de consommation) y progresse, mais selon une moyenne trompeuse. La pauvreté recule un peu, les inégalités progressent beaucoup. Le pire est que ce même dernier phénomène a été engagé dans les pays développés, qui ne se développent plus, car les pays émergents ont entretemps émergé. Il se poursuit et s’approfondit.
Les sociétés occidentales tendent, toutes proportions gardées, à ressembler à celles des pays émergents, à tel point que l’on parle de leur tiersmondisation. Les classes moyennes, cette notion floue qui recouvre des réalités très différentes, tendent à se développer dans les pays émergents, et leur ascension est stoppée en Occident, tout en commençant à se déliter par le bas.
Ce qui y émerge, ce n’est plus l’extension de la prolétarisation qui était précédemment observée, mais le renforcement d’une précarisation qui s’étend. L’affirmation de sociétés à deux niveaux. Celle d’en haut et celle d’en bas. La formelle et l’informelle. S’il existe une informalité du haut et une autre du bas, elle correspond en bas à un réflexe de survie, et en haut de protection. Les marchandises tombent du camion, ou bien portent de fausses étiquettes ; le paradis est fiscal et les résidences privées bien gardées par des vigiles qui n’ont pas toujours leur carte de travail.
Le rôle de l’Etat est amoindri, celui des sociétés informelles se développe. Le travail au noir et les petits boulots en marge de la légalité se développent dans nos cités ; les plus riches se replient derrière les murs qu’ils élèvent, dans un monde à part. Comme l’analyse des sociétés émergentes le montre, les deux mondes formels et informels se côtoient, indispensables l’un à l’autre, étroitement enchevêtrés.
Une oligarchie qui ne connaît pas les frontières s’est entretemps renforcée. Aux commandes des activités financières et des grandes compagnies transnationales ainsi que des Etats. L’activité politique a été investie par l’argent et la corruption, la démocratie représentative devenue formelle, les centres du pouvoir réel lui échappant.
Mais l’avènement de ce nouveau monde, dont la description pourrait être poursuivie pour ne pas s’en tenir à ces grands traits, n’est pas sans accidents de parcours, comme on peut le constater. Coexistent dans la transition en cours ce qui à la fois socialement le préfigure sous sa forme plus achevée et ce qui lui est dans la pratique opposé. La fin du film n’est pas écrite. Dans l’immédiat, l’implosion du système se poursuit…
71 réponses à “L’actualité de la crise : LE COUP D’APRÈS, par François Leclerc”
Un excellent article, très clair, qui dessine les contours abominables de ce monde inhumain…
Merci M. Leclerc.
Il n’est pas inhumain, c’est là le drame, cette horreur là est totalement humaine, vous ne verrez jamais un animal qui n’a plus faim jeter la nourriture qui reste pour qu’un autre ne se nourrisse pas avec.
Le Voyageur et son ombre.
Puissiez-vous vous tromper, cher François !!
Le monde à venir que vous nous décrivez ne me convient pas du tout. Mais alors pas du tout.
Il n’est qu’un déplacement latéral et renforcé de situations antérieures qui ont été combattues depuis plusieurs siècles. En vain semble-t-il.
Vous ouvrez tout de même une porte d’espoir : la fin du film n’est pas écrite, nous avons encore peut-être quelques cartes à jouer.
Tu comptes faire quoi?
Te laisser enfermer toi et ta famille dans ce monde de merde.
Indignez-vous! Engagez-vous!
C’est quoi le prochain verbe?
REVOLTEZ-VOUS:
@ Paco Barane
Malicieux que vous êtes !
Vous sous-entendez que je ne m’indigne pas et me laisse gentiment asphyxier par une oligarchie supranationale rassemblant le monde financier et le monde politique (BCE, FED, FMI, gouvernements, UE, etc.).
Tout illuminé que vous êtes dans votre rôle d’indigné ou de révolté, cher Paco, vos arguments sont un peu courts. Allons, lâchez-vous. Dites ce à quoi vous pensez.
D’accord pour m’indigner ou ce que vous voulez (je ne m’en prive pas dans ma vie quotidienne) mais ce qu’il faut surtout ici c’est mettre à plat vos idées, fussent-elles saugrenues. C’est l’objet même de ce blog ! Toute idée, du moment qu’elle est respectueuse des contributeurs et lecteurs ici, est toujours aimablement publiée. Générant parfois de sérieux débats contradictoires, toujours bénéfiques au chmilblick.
A vous lire.
Merci pour ce billet très interessant !
« Si on se réfère à l’économie réelle, la zone euro n’a pas de problèmes »
Par Eros Sana (20 juillet 2011), pour Basta ! Mag.net
« La dette grecque pourrait être mécaniquement réduite de 40% selon l’économiste et député vert allemand Gerhard Schick. Encore faut-il que les bonnes mesures soient prises… Le député, membre de la Commission des finances du Bundestag, est très critique envers les fausses solutions prônées par Nicolas Sarkozy et Angela Merkel, comme envers ceux qui appellent à sortir de l’euro. Entretien. »
http://www.bastamag.net/article1669.html
Ah justement, je me posais la question! Une union fiscale avec un endettement commun européen, ça nous mettrait à quel taux d’endettement? Est ce que ce serait vraiment la solution que beaucoup d’européistes convaincus appellent de leurs voeux? C’est que l’Allemagne est peut-être moins endettée que les autres mais d’une part elle l’est aussi et d’autre part elle vieillit vite. Alors, à moyen terme, est ce que ce serait vraiment une solution viable? Peu d’études sur le sujet.
Bonjour,
Ce ne sont pas seulement les particuliers qui ont été amenés à de plus en plus s’endetter, mais également les Etats des pays développés, afin de maintenir également leur train de vie.
Une petite précision qui a pour moi son importance pour une bonne compréhension de ce qui se passe.
Il me parait, je ne l’ai pas concrètement vérifié mais ça pourrait certainement se faire, que si les budgets, et donc les déficits, des états explosent, c’est davantage dû à une augmentation de l’interventionnisme économique en faveur des particuliers (primes à la casse et fiscalité en général) qu’à l’évolution du train de vie des états eux-mêmes.
C’est du assez fortement à la baisse des recettes (niches fiscales)
Voir les analyses de PIketty Saez Landais …
et d’autres …
@J-Philippe
En effet, l’interventionnisme public n’est pas contestable mais par rapport à ce que vous citez, on devrait plutôt parler « d’activisme fiscal », tant les incitants ont été nombreux ces derniers temps (primes à la casse, primes écologiques de tout poil, déductions avantageuses pour les propriétaires immobiliers,…). Toutefois, il ne faut pas s’y tromper : l’argent gagné « fiscalement » par le contribuable, tout content d’être remboursé ou d’avoir épargné une part de l’impôt, finit toujours, d’une façon ou d’une autre, dans les poches d’une société privée. Voyez la « prime à la casse » qui a soutenu à bout de bras le secteur automobile au pire de la crise en 2009. Et puis, il ne faut pas oublier que le contribuable est un animal endetté qui paie ses dettes comme il peut.
@J-philippe,
c’est surtout dû à une augmentation de l’interventionnisme économique en faveur des détenteurs du patrimoine (immobilier ET financier).
Depuis le début de cette crise on assiste dans tous les pays de l’OCDE à la même chose : une conversion massive et accélérée de dettes privées toxiques en dettes publiques qui ne vise qu’à une chose, éviter à tout prix l’explosion de l’énorme bulle des actifs financiers et immobiliers pour maintenir l’illusion que les détenteurs du patrimoine se font de la valeur de leurs biens.
C’est également du, pour nombre de pays, au sauvetage de la sphère financière en 2008 (socialisation des pertes) car, il n’y a pas de cloisons étanches entre dettes publiques et dette privées.
C’est bien là le coeur du problème!
Breaking news.
Année 2030, les cinq vaisseaux interstellaires emportant le gratin et les élites de la planète ont quittés la terre pour un voyage de 150 ans qui leur permettra de rejoindre la nouvelle planète si prometteuse découverte il y de cela 10 ans.
Bien entendu les vaisseaux sont entièrement sous contrôle d’une IA de niveau Alpha et les passagers seront cryonisés afin de ne pas être affectés par le temps nécessaire pour atteindre leur destination.
Ce voyage est rendu possible grâce au financement de ces mêmes élites qui auront au cours des décennies précédentes ponctionnés tout ce qu’il était possible de s’approprier sur la planète.
Ceux-ci laisseront derrières eux un monde surpeuplé, pollué à l’extrême, sans ressources ni matières premières et ou ne règne plus que la loi de la jungle.
on se croirait dans Transfomers
C’est en gros ce que j’écrivais sur le forum du NPA en 2008…
Qui peut les empêcher de partir avec la caisse ? Même sans navette spatiale ! Leur retraite est assurée.
Partir avec la caisse, oui, mais pour aller se réfugier ou? Quel territoire serait assez grand et sur?
L’age moyen des 1210 milliardaires en $ que compte cette planète est 62 ans.
M’étonnerait qu’en 2030 ils montent dans un vaisseau spatial.
Je crois plutôt que d’ici là ils se seront construits des bunkers sur terre le plus éloigné possible d’europe ou des états unis avec tout le confort, la sécurité et les vivres nécessaires pour se la couler douce d’ici leur mort…
@chris
Il faudra alors se méfier des rejetons, mais en règle générale, ils sont un peu moins malins , http://www.liberation.fr/vous/06013958-shooting-sexy-pour-arnaud-lagardere-et-sa-compagne-jade-foret, ça laisse de l’espoir pour 2030.
L’uruguay a déjà un bon historique comme terre d’acceuil … En plus la centrale nuclèaire la plus proche est en argentine.
Juste besoin d’un revenu de 500 us$ /mois pour devenor rèsident
Une solution qui obtient l’aval « du Marché » à manifestement été trouvée.
L’or qui avait pris plus de 4000 € du kilo depuis le 1er juillet vient d’en perdre 1.000 € en 24 H00.
Même trend pour l’argent – en plus vif -, bien sûr. 😉
Ce signe là vaut toutes les conférences de presse.
Il faut bien qu’ils le fassent baisser le cours de l’or pour mieux le confisquer aux particuliers, comme Roosevelt l’a déjà fait en édictant le Citizen’s Private Gold Confiscation Act le 5 avril 1933 pour sauver l’Etat Federal de la faillite .
La première étape est d’interdire les investissements sur les métaux précieux , c’est fait depuis le 15 juillet .
http://la-chronique-agora.com/usa-interdisent-trading-metaux-precieux-particuliers-americains/
L’ étape suivante, pour confisquer, sera de rendre illégale la possession d’or par les particuliers.
Avant d’en arriver à la confiscation de l’or des particuliers, l’Etat Fédéral avait l’opportunité de vider les caisses de retraite de ses fonctionnaires . Hélas, c’est déjà fait .
Il ne lui reste plus que cette dernière solution de confisquer l’or des particuliers, dernier processus apparemment enclenché depuis le 15 juillet .
@ Mianne
Arrêtez de parler de « confiscation », chaque citoyen américain ayant déposé son or a reçu 20,67 $ par once troy.
@ Julien Alexandre
Avec l’inflation, le remboursement établi à l’avance ne valait plus grand chose quand les fonds ont été finalement versés. Ce fut perçu comme un vol, une grosse arnaque .
@ Mianne
Ça, c’est une autre histoire. Je pointais simplement le fait que parler de « confiscation » est une fausse information, puisque la confiscation est une sanction qui n’implique aucune contrepartie.
Roosevelt ne parvint qu’a « confisquer » moins de 10% de l’or en possession des américains. Le reste resta chez eux et continua d’être échangé de mains en mains.
Il me semble que de Gaulle essaya aussi de faire la même chose, trois fois; résultat fut pas mieux que de pisser dans un violon.
Me semble que ces expériences malencontreuses ont appris une leçon aux pouvoirs publics : confisquer l’or en possession des ménages alors que c’est la chose la plus facile à cacher ne sert à rien.
400 000 euros c’est 10 petits lingots, ça prend très peu de place, ne rouille pas, ne moisi pas, ne brûle pas dans un incendie, ne se détériore pas avec le temps contrairement au jambon de bayonne (pour vigneron)…
@mianne,
ce n’est pas « l’investissement sur les métaux précieux » qui est interdit, mais l’achat/vente de produits dérivés sur les marchés de gré à gré des métaux précieux. Vous pouvez continuer à acheter lingots et pièces du moment que vous en prenez livraison. On est loin de la confiscation ».
ce signe là veut tout simplement dire que les spéculateurs s’en donnent à coeur joie.
voir JPM et blythe masters. On essaie par tous les moyens d’empêcher la hausse de ces « canaris dans les mines »
Voui, mais le marche sera le plus fort.
« Percevoir, c’est engager d’un seul coup tout un avenir d’expérience dans un présent qui ne le garantit jamais à la rigueur, c’est croire à un monde. » (Maurice Merleau-Ponty, Phénoménologie de la perception)
De la lessiveuse des rêves à la rédemption punitive de l’économie, les palinodies qui nous sont servies quotidiennement et dont vous nous rendez compte avec une précision remarquable ne sont que la révélation de la vacuité et de l’incapacité d’acteurs politiques et financiers aux abois.
Comme l’ont parfaitement senti les auteurs de l’ouvrage intitulé L »insurrection qui vient, « tous les remous qui agitent la surface du présent émanent d’un craquement tectonique dans les couches les plus profondes de la civilisation. Ce n’est pas une société qui est en crise, c’est une figure du monde qui passe. »
« La fin du film n’est pas écrite. Dans l’immédiat, l’implosion du système se poursuit… » écrivez-vous. Au moment où les classes moyennes sentent confusément qu’elles sont en train de passer au laminoir mais ne réagissent pas pour autant (tant il est vrai qu’un peuple qui fait trois repas par jour ne fait pas de révolution, normalement…), il est surprenant qu’aucun acteur politique n’ait encore tiré les leçons, voire les lignes de conduite que des analystes aussi fin que P.Jorion, vous-même, P. Sarton du Jonchay, J. Sapir (mon directeur de thèse) dispensent depuis des années Percevant intuitivement l’étendue de la catastrophe, nous avons tous les moyens pour lui faire face. Alors, face à des momies et des dinosaures politiques et économiques, ceux qui n’ont pas compris pour reprendre une image bien connue « qu’on ne résout pas un problème avec les modes de pensée qui l’ont engendré », agissons pour une Nouvelle Grande Transformation du Monde, mais…vivable, cette fois-ci. Permettez-moi de vous féliciter pour la qualité de vos propos.
Bien à vous; Renaud Bouchard
Je crois que affirmer que les Etats ont été obligé de s’endetter pour conserver leur niveau de vie est une erreur.
L’Etat n’a pas de niveau de vie, mais un certains nombres d’obligations régaliennes, régulatrice et de protection.
La baisse conjointe des ses revenus (avec les cadeaux fiscaux que l’on connait: 195 milliards en france), l’utilisation d’une partie de ceux-ci de plus en plus importante pour payer les intérêts à nos « amis » les banquiers ont obligés ces Etats à plus d’endettement enclenchant un cercle vicieux dont il parait évident de savoir comment en sortir au vu des causes.
tout à fait d ‘accord!
les intérêts que nous payons aux banques pour « éviter » une inflation qui découlait d’une planche à billets parfois trop sollicitées commencent à être démesurément trop chers aux peuples.
cela, entre autres, et les baisses fiscales constantes que nous observons nous ont mis dans cette situation qui justifie autant de coupes sur les moins protégés pour favoriser les plus protégés.
N’oublions pas que certains états (Belgique par ex) n’ont pas hesité à vendre les immeubles et autre biens pour éviter l’endettement . Vendre sa maison pour ensuite la louer n’est pas un bon calcul lorsque l’on peut emprunter a des taux aussi avantageux mais par contre celá permet de rentrer dans la norme du pacte de stabilité.
Plus de police dans une petite commune du Texas pour faire des économies:
http://www.businessinsider.com/texas-mayor-warns-residents-to-bolt-your-doors-after-city-lays-off-entire-police-force-2011-6#ixzz1QbiaYMyd
« Plus de… » pas plus ambigu comme titre.
Il reste la dette odieuse. La presse Main Stream ne semble pas se rappeler que ce concept a été inventé par les Etats-Unis, et qu’ils ont eu recours au procédé très récemment, avec l’Irak.
La dette odieuse, ce sont les contrats de Siemens, Dassault, Goldman Sachs en Grèce.
Il y a des portes de sortie, pas de pensée unique, pas de TINA. Il faut s’indigner !
Oh oui!
Excellente article et réflexions.
Il est étonnant que depuis 2008 début de crise, que pas un homme (ou femme) politique d’influence ne prône un retour à la séparation des banques d’affaires et de dépôts, comme on nous l’a toujours appris à l’école dans les années 60, quand cette règle était sacro-sainte, ni d’interdire les CDS, (les paris risqués sur les engagements des autres) avec l’espoir qu’ils se cassent la figure pour en tirer profit.
C’est la spéculation au carré, par rapport à celle des années 29-30.
Pour moi c’est la preuve évidente que tous ceux-là, dirigeants apparement incompétents, sont inféodés définitivement au seul pouvoir qui a toujours prévalu : les banques, pas celles du coin mais les maîtres d’oeuvres.
Cela augure d’une solution « maquillage » pour leur réunion de demain, avec le gouffre à venir que personne ne souhaite.
Les « hommes politiques d’influence » ont pratiquement tous participé à construire la puissance de la finance, pourquoi feraient-ils volte face ?
Voilà bien le problème : l’absence de sentiment national de nos élites. Je ne parle pas de nationalisme mais le sentiment d’appartenir à un groupe qui comprends une diversité de catégories sociales.
Mais les élites ont un sentiment de classes qui a remplacé le sentiment nationale : le parcours de Mme Lagarde en est une parfaite illustration.
Pourquoi donc se soucieraient-elles d’une population qui leur est étrangère ?
Je lis souvent le mot « incompétence » mais incompétence pour quoi ?
Les élites ont de plus en plus de pouvoirs, sont de plus en plus riches, je les trouve particulièrement compétents au contraire.
Le népotisme est tellement flagrant qu’il ne choque plus.
Pire, le critiquer vous rend suspect de populisme donc de racisme par capillarité sémantique. 🙂
Il n’y a qu’à attendre qu’ils ne soient trop gourmands et que la population commence à gronder.
Il y aura toujours quelques élites à l’ouïe fine pour prendre le train en marche et nous guider. 🙂
L’euro n’est pas un projet économique mais bien un projet politique c’est la raison pour laquelle il ne se passera rien et que l’on va se diriger malheureusement vers ce que vous décrivez dans votre billet. Expliquez la crise sous l’angle uniquement économique et financier était une erreur car tout n’est que politique et si tout est politique alors tout est déjà écrit!
Excellente synthèse,merci beaucoup Mr Leclerc.
Bien que ne commentant pas souvent les billets , je les lis très assiduement.
Cela est bien dit, mais il ne faut pas oublier qu’en dehors de quelques groupements politiques et idéologiques, le public du monde entier tolère les excès et les conséquences pathogènes de la mondialisation économique, on s’y soumet: « there is no alternative ». Il est courant aux USA, que même les chômeurs et pauvres se prononcent pour une décharge fiscale des bienportants – rêve américain oblige, une large partie des gens y croit toujours. Et même un sdf greffe le drapeau américan sur sa tente en plastique.
C’est ca le coeur du problème. C’est la raison pour laquelle il faut investir quelques espoirs dans l’effet pédagogique des blocs comme celui de Paul Jorion.
Aux USA comme chez nous, les chômeurs et les pauvres ne se prononcent pour rein du tout, ils ne votent plus, objectivement nous en sommes revenus à un suffrage sensistaire.
Très gai et le reste est à l’avenant, tout en restant très factuel, votre humeur semble osciller entre un pessimisme noir et un léger optimisme, trés, trés mesuré, …aujourd’hui n’est pas un bon jour.
.
Pas fait pour me rassurer, sans être exagérément paranoïaque, et si effectivement il y a des forces contraires agissantes, c’est un peu pour l’instant dans le ratio du paté de cheval et d’alouette.
Il est par ici démontré pourquoi la troisième guerre mondiale n’aura pas lieu . Pour la raison simple qu’elle est en cour. Les deux premières guerres mondiales devraient être nommées batailles. Car la guerre jamais ne s’est arrêtée.
Nous sommes au coeur même de cette guerre, à la racine du mal à l’origine de la plupart des grands conflits de l’histoire de l’humanité. La « Crise » actuelle comme on la nomme pudiquement, n’est rien d’autre que le troisième volet complétant les deux autres: 14-18 et 39-45.
39-45 fût l’apogée de l’organisation industrielle du crime de l’humanité contre elle même. Cette période à sidéré les intelligences, perturbé en profondeur les esprits, meurtri les chairs et les âmes. L’horreur s’est révélée au grand jour dans sa nudité. Le mal fût combattu et traqué dans toutes ses manifestations mais jamais dans sa cause profonde: son Esprit
Nous avions assisté à l’apogée caricaturale dans son expression, d’une vision de notre humanité organisée de façon rationnelle, industrielle, rentable pour le meilleur des mondes.
Or cette vision est toujours d’actualité, bien que dans une expression plus technique, plus feutrée , markéting et bonne conscience obligent. Encore que par le jeu de la transparence les sous jacent s’affichent sans complexe.
Nous sommes toujours dans le traitement comptable, bureaucratique de la condition humaine,dans une recherche exponentielle de rentabilité. Ou la vie des êtres humains est suspendue à la « Croissance », comme l’on attendait la pluie en période de sécheresse. Avec ses prêtres, ses guerriers,ses rites, ses sacrifices si besoin est.
Nous vivons dans des sociétés où, par la gestion procédurale et administrative des relations humaines, le lien humain s’est effacé au profit des relations dites sociaux- économiques. Le tout contrebalancé par une charité laïque: l’humanitarisme.
Les symbole , principes et valeurs les plus nobles de notre République vacillent sur leur fondations. Car c’est l’esprit des symboles,des principes et des valeurs qui en détermine l’usage, la lecture. Or l’Esprit de nos lois, de la constitution, du Droit est perverti. Leur orientation,l’objectif n’est pas celui tel qu’il s’inscrit sur les frontons de nos institutions dites démocratique: Liberté Egalité Fraternité
Cette bataille semblent être une bataille de l’ombre. Les conflits et autres évènements tragiques en sont les soubresauts visibles, avec leurs cortèges macabres de victimes. Tout cela à l’échelle mondiale, difficile d’établir le lien profond entre des victimes éparpillées sur toute la surface du globe terrestre. Or ce lien est notre Humanité en lutte pour sa reconnaissance et le respect universel de sa liberté et sa dignité dans toutes les cultures et les cultes.
Il n’est pire trahison que celle de l’Esprit, car de là proviennent tous les autres maux, et la pourriture corrompt toutes les sciences les arts et la vie dans les usages.
Oh Lazare lève toi et marche il est temps!
par profit autonomie responsabilite il faut rempacer les symboles de liberte egalite fraternite
Humanitarisme,ou exterminisme a visage humain?
Voilà encore un article bien sombre sur notre situation et notre avenir.
A force de répéter jour après jour qu’il n’y a plus qu’une société du bas, une autre du haut et quasiment plus rien au milieu, la déprime, la colère, la haine, les sentiments extrêmes envahissent les posts. Mince, n’y aurait-il que des laissés-pour-compte malheureux ici ?
Difficile de trouver, dans vos articles quotidiens, des points d’ancrages et des solutions crédibles à des difficultés structurelles que l’on ne peut nier. Vos articles me laissent cette impression : pourquoi construire sur ce tas de ruine ?
J’ai le sentiment que vous voulez jeter le bébé avec l’eau du bain, mais peut-être n’avez-vous rien à perdre, que recherchez-vous vraiment ?
Nous avons beaucoup à perdre, c’est pour cela qu’il faut trouver des solutions crédibles. Celles qui nous sont proposées ne le sont pas.
Vive l’unité européenne!
Vous avez besoin de vacances tranquilles, sur la plage ou dans les montagnes? les conclusions du sommet européen du jeudi 21 juillet en décideront! (Au moment ou j’écris, la veille du sommet, les discussions s’intensifient, suspense hitchkockien! ).
Grâce au Frankfurter Allgemeine Zeitung (http://www.faz.net/artikel/C30638/schuldenkrise-wer-befuerwortet-welche-loesung-30468739.html), un bref aperçu des positions actuelles des Etats Membres:
La France: Les médias francais ne l’évoquent pas, mais les taux des CDS (Credit Default Swaps, assurance contre un défaut) sur les obligations de l’Etat sont déjà en train de monter. La France va t-elle se retrouver parmi les PIIGS? Le gouvernement soutient en tout cas un nouveau plan d’aide pour la Grèce tout en acceptant une participation volontaire des banques. La plus legère possible! Car les banques francaises sont très exposées. Les francais sont également en faveur d’une mutualisation complète de la dette européenne, mais il ne faut pas brusquer les allemands au nom de l’amitié sacrée. Chérie, même lors du divorce, ne laissons rien transparaître devant les enfants!
L’italie qui se refinance désormais à des taux insoutenables, souhaite la solution fédérale toute de suite: l’émission de bons du trésor européens pour se sauver de la noyade sous un parapluie bleu etoilé. Un plan d’austerité voté en urgence la semaine dernière n’a rien changé à sa situation dramatique.
Le Portugal déjà sous perfusion est naturellement également favorable à une solution européenne. Cependant, le nouveau Premier Ministre, Passos Coelho, vient de découvrir un nouveau trou dans les finances publique que le précédent gouvernement avait soigneusement maquillé. La conclusion d’un second plan de sauvetage/austerité/restructuration pour la Grèce est un signe de mauvaise augure. Un chemin que le Portugal va devoir emprunter à son tour?
L’Espagne qui redevient progressivement un pays pauvre crie à l’aide: « plus de solidarité! »
Le gouvernement néerlandais semble vouloir s’accrocher a tout prix à la locomotive allemande. Il se rangera à la position de Mme Merkel sans hésiter.
Le gouvernement fédéral belge est en affaire courante depuis un an. On peut se demander s’il existe encore! En tout cas, Didier Reynders, le « ministre » des finances lance presque chaque jour un appel à une solution fédérale. N’oublions pas que la dette belge atteint les 100% du PIB national.
Les autrichiens, fiers de leur triple A, demandent une restructuration de la dette grecque. Pas une coupure nette, mais un étalement dans le temps. Concernant la mutualisation des dettes, « Il ne faut pas mélanger du AAA avec du non-AAA » dit Maria Fekter, ministre des finances! Pas de nutella sur la pizza!
Les socialistes finlandais ont dans leur dos les eurosceptiques « vrais finlandais’, grands vainqueurs des dernières législatives. La délégation partie a bruxelles est officiellement pro-européenne, mais difficile de promettre un grand bond en avant.
Terminons avec le gouvernement allemand, complètement tiraillé entre des objectifs contradictoires. Ils sont les premiers à souhaiter réformer la finance et combattre les spéculateurs. Ils sont cependant effrayés a l’idée de porter sur leurs seules épaules l’ensemble de la zone euro grâce à des bons du trésors européens. En contrepartie, un ministère des finances européen devrait surveiller tous les Etats paresseux et mener une politique économique « à l’allemande ». Mais comment concilier une telle perte de souveraineté avec l’impératif démocratique, inscrit dans le marbre de la constitution? Non, il vaut mieux une restructuration douce de la Grèce, et des plans d’austerité en série. Mais attention au crash! Les banques allemandes sont très exposées elles aussi!
Encore une fois, les positions de tout ce beau monde démontre qu’il n’existe aucune solution parfaite. De l’aspirine pour tout le monde! Et ensuite partons vite en vacances oublier tout ça. On réglera ça à la rentrée. Si on est encore là.
La classe politique dirigeante occidentale comprends parfaitement l’état du monde quelle a elle même mise en place.
Il est naïf d’attendre d’elle un changement radical qui prenant en compte le plus grand nombre et sa misère bouleverserait la production et la répartition des richesses produites.
Il est tout aussi naïf de croire qu’un soulèvement des peuples dans le calme comme jusqu’à présent, puisse changer cet état de fait.
Donc tout est en place pour une correction à venir BRUTALE et VIOLENTE.
Quand et quelle forme prendra t-elle?
12 régions espagnoles (dont la Catalogne, qui représente 20 % de l’économie espagnole) n’ont plus d’argent pour payer les retraites
http://www.expansion.com/2011/07/18/economia/1311025030.html
L’ensemble des crédits immobiliers des banques espagnoles est de 500 Mds €, dont 20 % « problématique » ou « toxique ».
http://lacartadelabolsa.com/leer/articulo/eurobonos_de_destruccion_masiva_o_como_acumular_mas_basura_debajo_de_la_alf
Sur la gigantesque bulle financière qui est en train de se créer au Brésil, pays où les appartements ont doublé de prix ces 3 derniers années et où passe en ce moment une annonce à la TV qui dit: « Ici vous pouvez obtenir le crédit que les autres vous ont refusé. On ne vérifie pas vos revenus »
http://lacartadelabolsa.com/leer/articulo/cosas_20
Encore plus fort, la bulle chinoise, qui pourrait éclater, selon la spécialiste dont parle l’article, en 2-3 ans. En Chine le volume des crédits a doublé entre décembre 2007 et mai 2011, et les prêts bancaires étaient de 6 500 $ per capita alors que le PIB est de 4 400 $ per capita.
http://lacartadelabolsa.com/leer/articulo/la_situacion_de_china_no_es_mucho_mejro_que_la_griega
Selon Pimco, le plus gros gestionnaire obligataire américain, l’Europe devrait permettre la faillite de la Grèce, l’Irlande et le Portugal pour sauver l’Espagne et l’Italie.
http://lacartadelabolsa.com/leer/articulo/pimco_propone_dejar_quebrar_a_grecia_portugal_e_irlanda
Pour Ray Dalio, le gérant de Bridgewater, le plus grand hedge fund du monde, il y aura fin 2012 ou début 2013 une très grosse crise de la dette aux États-Unis et en Europe.
http://lacartadelabolsa.com/leer/articulo/el_mayor_hedge_fund_del_mundo_vaticina_un_colapso_en_2013
La faillite des états et ce qui attend les habitants :
Pour avoir une idée de ce qui attend, au début, les habitants d’un état américain – ou non américain – en faillite, voici le cas du Minnesota .
» What is open and what is not open ( à actualiser chaque jour)
http://www.startribune.com/politics/statelocal/124952649.html
Cependant, dans cet article, on peut remarquer que les encaissements d’impôts sont ouverts, mais bien évidemment pas les remboursements !!!
Avant la faillite générale, les transactions sur l’or sont interdites pour les particuliers américains . C’est fait , nous dit la chronique Agora « C’est le début de la fin : les Etats-Unis interdisent aux particuliers de trader sur les métaux ! »
http://la-chronique-agora.com/usa-interdisent-trading-metaux-precieux-particuliers-americains/
Le premier pas est franchi, l’interdiction faite aux Américains d’acquérir de l’or . L’étape suivante est de déclarer illégale la possession d’or par les particuliers américains et à ressortir le Citizens’ Private Gold Confiscation Act du 5 avril 1933 , édicté brutalement par Roosevelt pour sauver les USA de la faillite, ce qui permet de renflouer rapidement les réserves de l’état aux dépens des épargnants en or et le tour est joué .
Quand l’Etat Fédéral est menacé de faillite, il trouve toujours une solution aux dépens des citoyens : en vidant d’abord les caisses de retraite de ses fonctionnaires, c’est déjà fait, et quand il les a vidées, en confisquant l’or privé . Le processus de confiscation de l’or des particuliers est maintenant amorcé .
Et le retour unilatéral à l’étalon-or tant qu’on y est ! Ah, les vieilles lunes…
Vieilles lunes peut-être …Evidemment, cela ne concerne qu’un métal qui dort dans des coffres , qui ne sert à rien et qui n’a que la valeur que certains daignent lui attribuer, à la hausse comme à la baisse dans un jeu de loterie financière .
Bien sûr, cela ne concerne pas directement la grande majorité des citoyens, qui non seulement n’épargnent rien mais qui n’ont même pas de quoi finir le mois . Ce qui les concerne, c’ est la diminution des prestations sociales et la baisse des subventions nationales, régionales et municipales accordées aux associations caritatives . L’hiver prochain sera encore plus terrible pour les sans-abris et les familles qui survivent grâce aux bons alimentaires .
Étalon-or ou âne surchargé ?
http://latrace.files.wordpress.com/2010/04/goya4.jpg
Juste un « boute en train » .
Pourquoi confisquer une relique barbare. Ben Benraque a rèpondu un « NO » à la question du sènateur Ron Paul (Républicain libertarien ) si il considérait l’or comme une monnaie.
Donc pourquoi saisir plutôt l’or que le cuivre ou le platine ?
CHR a écrit @ 20 juillet 2011 à 12:18 :
– L’euro n’est pas un projet économique mais bien un projet politique c’est la raison pour laquelle il ne se passera rien et que l’on va se diriger malheureusement vers ce que vous décrivez dans votre billet. Expliquez la crise sous l’angle uniquement économique et financier était une erreur car tout n’est que politique et si tout est politique alors tout est déjà écrit! –
Je vois rien à rajouter à cette marche vers une sorte de « remoyennagisation » du monde, façon XXIème siècle.
Je l’ai rappelé plusieurs fois, c’est une une marche vers une sorte de « japonisation » économique et financière des principales économies du monde. C’est à dire une (très?) longue durée à venir entre stagnation et « évitement de justesse (à peu près calculée) d’une faillite avérée. Faire croire politiquement que le crash est inévitable et imminent, façon de lanterner les opinions, alors que tous les principaux « politiques », en symbiose avec le monde financier, s’arrangent pour qu’il n’y ait – surtout pas – de dénouement de la « crise ». Cela fait au moins trois ans et demi que « La Réunion des untels et des untels de la semaine prochaine » sera décisive…Cette crise qui arrange tellement les tenants de la primauté et de la perennité d’un système usuraire dont on peut dater le début de l’ère en décembre 1913 où fut voté à Washington par le Sénat américain, déjà coopté de longue date par le monde financier, les statuts de la FED (en vigueur depuis bientôt 100 ans). C’est cet évenement peu spectaculaire qui allait permettre aux faiseurs de dollars de s’approprier inéxorablement le monde entier… loin des soupçons…
Toutes ces interventions sur ce blog sont intéressantes,pas toujours compréhensibles pour moi,non universitaire,mais ressemblent finalement à de la masturbation mentale.La crise,énième du nom,n’est que le résultat du schéma psychologique humain, incapable de dépasser son animalité sans la perdre et qui nous mène à la destruction,sinon à la répétition délétère.Donc nous irons jusqu’au bout du cycle,c’est à dire la guerre,civile mondiale cette fois ci et recommencerons ou disparaitrons.La vie c’ est l’horreur.Il n’y a pas d’espoir.Armez vous.
La vie c’ est l’horreur.Il n’y a pas d’espoir. Armez vous.
Tirez en l’air ! Ne serait-ce que pour entretenir le plaisir de la masturbation mentale. Vous avez dégommé un ange, bravo, rendez-vous à l’heure de l’apéritif.
Justement,j’ai rédigé ma réaction après un gros apéritif,ce qui explique le manque total de nuances.Ce dont je vous prie de m’excuser.
T’en fais pas. Rien qui puisse nous faire passer sous un chat noir. 😉
Très bonne analyse de Mr Leclerc, comme d’hab..
La « transition », je la vois longue, un peu comme Rumbo ( Rumbo
20 juillet 2011 à 16:31 ) et « sournoise » . Il n’y a pas grand-chose à faire amha. Ceux qui croient ,sur ce blog ou ailleurs, à un remake de 1789 rêvent tout éveillés.
Et pourtant, cher Nol, l’exaspération populaire monte d’un cran . Les commémorations bon enfant du 14 juillet qui ne font plus recette semblent vouloir céder la place aux nuits du 4 août . Amorce d’une réaction plus violente ou pétard mouillé, on le saura dans quelques semaines
@ François Leclerc
‘Mais l’avènement de ce nouveau monde, dont la description pourrait être poursuivie pour ne pas s’en tenir à ces grands traits, n’est pas sans accidents de parcours, comme on peut le constater.’
Et pour cause.
La vérité est que ceux dont le but est de favoriser les riches aux dépends des pauvres n’ont plus de marges de manœuvre.
L’inflation menace, paraît-il; les créanciers sont aux abois. Une solution: augmenter les taux pour mater l’inflation, et favoriser directement les créanciers. Jean-Claude Trichet est à la barre, et lutter contre la hausse des prix est le seul devoir institutionnel de la BCE. Mais pas d’bol: si l’on augmente les taux, on asphyxie l’économie, qui n’en peut déjà plus.
C’est la crise budgétaire. Les états ne rembourseront pas leurs dettes. Qui va payer? Là-haut, on ferait bien payer les pauvres comme d’habitude, et l’on profite de la crise, pour lancer des programmes d’austérité, mais qui ne touchent pas les gens bien, cela va de soit; mais pas d’bol: partout où l’austérité a sévi, Grêce et Roumanie surtout, mais aussi Portugal, la croissance a foutu le camp. Et la croissance, pour les néo-libs, c’est sacré. Les droites européennes surtout, s’entêtent à imposer aux moins riches plus de sacrifices,(Royaume-Uni, Italie, Slovénie, région de Castille la Manche en Espagne…): nous allons voir le résultat.
Tandis que de drôles d’idées circulent: taxe tobin, régulation des marchés des matières premières, augmentation des impôts des ultras-riches, soutenue par les démocrates américains… Pas d’bol, pas d’bol, pas d’bol.
Pendant ce temps-là, au niveau européen, les meilleurs amis du monde, le gouvernement allemand d’un côté, la BCE de l’autre se déchirent. Merkel et Trichet ne peuvent plus se voir. Qui l’aurait prédit l’année dernière? Le patronat allemand ne veut pas voir l’Allemagne payer au profit du lobby financier. Le « capitalisme » est-il ‘un’? On dirait plutôt qu’il est multiple.Qu’il se fissure. Chacun dans la cohue veut garder son bien, et pourvu que ce soit l’autre qui paye à sa place!
Quant à Merkel, par dogmatisme, elle commence toujours par refuser catégoriquement ce qu’on lui propose, pour finalement l’accepter, piteusement. Pas d’bol: les faits vont contre ces convictions néo-libérales.
« Le réalisme a changé de camp »; et cela fait déjà longtemps. Ce sont les réalités économiques même qui exigent plus d’égalité, une meilleure redistribution des richesses. C’est pour cela que les riches et surtout leurs politiciens affidés offrent un spectacle aussi pathétique, grotesque.
« Le réalisme a changé de camp », je préfère ce titre, titre de votre chronique
du 15 juillet, beaucoup plus optimiste… et tellement réaliste.
@jeanbaba
Vous avez remarqué vous aussi,
http://www.pauljorion.com/blog/?p=26422#comment-202644
Merci de reprendre le flambeau et de changer les proportions du paté d’alouette et de cheval.
🙂
Jeudi 21 juillet 2011 :
France : la croissance ralentit en juillet, plus bas depuis 2 ans.
La croissance de l’activité en France a ralenti en juillet pour le troisième mois consécutif, à 52,8 points, contre 54,9 points en juin, ce qui correspond à un plus bas depuis août 2009, selon l’indice PMI publié jeudi par le cabinet Markit.
« La crise financière de 2008/2009 mise a part, les dernières données de l’enquête suggèrent en effet la plus faible expansion de l’activité globale depuis la troisième guerre du Golfe en 2003 », souligne Jack Kennedy, économiste chez Markit, cité dans le communiqué.
http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?num=4d0869092f5093a3defd9bf3d4462137
« Tous les clignotants sont au vert. » (Déclaration de Christine Lagarde le 13 mai 2011)
http://www.boursier.com/actualites/economie/pour-christine-lagarde-tous-les-clignotants-sont-au-vert-8544.html?sitemap
Pas de panique, BA, American Airlines vient de nous acheter 260 Airbus A320 et autres déclinaisons. Pour 23 milliards de dollars.
1) Si on s’en réfère aux ratios maintes fois commentés ici, la transaction génère à elle seule 1000 fois sont montant en opérations financières diverses (prêts, spéculation, dérivés, etc.). Donc il y a 23 000 milliards de dollars en jeu. De quoi attiser quelques convoitises.
2) Si le dollar se déprécie disons de 30 à 50 % dans les 5 ans à venir, c’est autant qu’American Airlines déboursera en monnaie de singe et qu’Airbus n’encaissera qu’en peaux de bananes. D’ici là, le pétrole aura doublé. Il faudra le payer en yuan et en or (cf. les délires de Mianne).
Tout va bien, je suis gai, tout me plaît.:)