Billet invité.
Vers 16 heures, les taux obligataires grecs à 10 ans avaient encore grimpé en flèche, à 17,727%, les espagnols à 6,250% et les italiens à 5,909% (après avoir franchi la barre des 6% quelque temps). Sur les places boursières, les valeurs financières subissaient le contrecoup des stress tests de vendredi dernier, qui se révèlent comme prévu un coup d’épée dans l’eau.
La Société Générale accusait un plus bas à -4,90% et Deutsche Bank frôlait les -3%. Les britanniques perdaient plus de 3% et les italiennes s’effondraient : Intesa Sanpaolo perd -6,32% et Unicrédit -5,29%.
Les jours vont être longs d’ici au sommet européen de jeudi prochain, consigne étant donnée par Jean-Claude Trichet, jamais plus à l’aise que dans son rôle de père fouettard, d’améliorer « la discipline verbale » (sic).
A croire qu’il a été entendu par les Allemands, qui après avoir laissé planer l’incertitude sur leur participation au sommet, ont finalement admis du bout des lèvres qu’il pourrait en résulter une « accalmie » de la situation. On a connu plus d’enthousiasme.
Un plan de rachat de la dette grecque fait l’objet de nombreuses supputations, auquel il manque les dernières touches, décisives et gardées pour la fin. L’Institute for International Finance, porte-voix des mégabanques, aura rempli sa mission et les uns et les autres, Allemands d’un côté et BCE de l’autre, finiront peut-être par monnayer leur ralliement. De combien sera effectivement réduite la peine des grecs ? Il sera alors possible de le chiffrer et de vérifier que la montagne n’a pas accouché d’une souris.
Trois nouvelles questions seront alors immédiatement posées, si tout se passe bien : le gouvernement grec a-t-il une seule chance de réaliser son nouveau plan d’austérité et de privatisations, alors qu’il n’en prend pas le chemin ? La Commission va-t-elle décider de donner un coup de pouce en modifiant les conditions de déblocage de ses fonds dits de cohésion ? Quel sera le prochain pays qui demandera à bénéficier de mesures identiques, la voie étant ouverte à des rachats de la dette au prix du marché ?
Les marchés ne vont pas se poser autant de questions et ce serait bien le diable s’ils ne poursuivent pas leurs amicales pressions sur l’Italie et l’Espagne en menaçant encore plus fort de faire sauter leur sursis.
A l’avant-garde des socialistes européens et candidate à la candidature, Martine Aubry préconise un « refinancement durable » à des taux d’intérêts préférentiels de la dette grecque. Elle demande que la BCE achète la dette souveraine des pays attaqués, la mise sur pied d’un « robuste fonds de solidarité financière », l’émission d’eurobonds, une taxe sur les transactions financières pour abonder le budget européen et enfin le renforcement de l’Eurogroupe assorti de la création d’un poste de ministre de l’économie de la zone euro.
Bien que loin de régler la crise de la dette européenne, encore très imprécise, cette réflexion tranche avec le silence auquel nous étions accoutumés. Toutefois, substituer de la dette à la dette, tout en l’étalant et en la faisant bénéficier des meilleurs taux du marché grâce à sa mutualisation, n’est pas un plan à la hauteur de la crise, dont l’ampleur et la profondeur ne sont pas prises en compte.
Socialistes, vous pouvez mieux faire !
176 réponses à “L’actualité de la crise : LES JOURS LES PLUS LONGS, par François Leclerc”
Hello
La cupidité de quelques uns détruira t’elle l’économie de Tous ??
That is the question !!
Si ça n’est qu’une question ….
to be or not to be, c’est l’être et le néant !
Qui es tu ?
Qui es tu, toi propriétaire de ce corps
Le propriétaire n’est pas la propriété
Dans ce temple, tu vis des moments forts
Par les sens, à chaque instant abreuvé
Tu te meus sans cesse en équilibre
Dans ce décors changeant et mouvant
De ta machine tu sens être la fibre
Tu commandes à tes ressorts émouvants
Qu’une agréable sensation t’atteigne
Et te voilà jusqu’aux larmes, rieur
Qu’ on te pique comme une teigne
Te voilà en larmes, pleurant ta douleur
Qui es tu, toi qui ressens ces vibrations
Qui de partout viennent en légions
Tu les filtres de tes belles persiennes
Te les appropriant, les faisant tiennes
Quand la nuit tes yeux se ferment
Chef d’orchestre, tu poses ta baguette
Les musiciens alors, de leurs termes
En rêves, te décrivent leur pipelette
Qui es tu, toi qui me lis de tes yeux
Qui souris de mes mots, de leur jeu
Toi qui luis sous ton précieux toit
Qui s’amuse sans cesse de tes doigts
La position de Martine Aubry est définie par l’économiste Daniel Cohen, qui fait partie de son équipe de campagne, et pour qui il n’existe qu’un problème de solidarité financière au sein de la zone euro. Autrement dit, il n’y aurait pas de problème de solvabilité globale de la zone.
C’est l’opinion majoritairement des économistes socialistes, de Jean Paul Fitoussi, des économistes de Terra Nova…
N’oublions pas que le compromis politique sur lequel compte les socialistes pour se faire élire, inclut la défense des épargnants. La dette publique est le moyen de contenter le petit capital et les bénéficiaires des dépenses sociales.
Évidemment cela n’est pas très « durable »…
Pour que ce soit durable, ne faut il pas éviter de procréer pendant 15 ans, afin de revenir à une population de 1 ou 2 milliards d’humains ??
xian, c’est laisser croire que tous les humains sont responsables, non?, pour l’occident c’est accéléré le processus (excepté en France) pour les pays du sud c’est les rendre responsables de s’être laisser prendre leurs richesses et de ce pillage de n’avoir eût d’éducation pour leurs filles (puisque le meilleur moyen de limiter une démographie c’est l’éducation des femmes), je te laisse l’orient.
Une population de 2 milliards d’humains. Cool
C’est le joli programme d’une certaine population généralement bien nantie et qui met en œuvre les moyens d’y parvenir.
T’inquiètes, mon pronostic (conservateur) est – 3 milliards d’ici 50 ans. La planète et la connerie s’en occupe.
concept délicat à formuler à la légère, sous l’anonymat d’un pseudo ; méfiance, les tendances eugénistes ne sont pas loin…
Je vous laisse la découverte de cet article sur la « gestion » de la démographie et ses conséquences sur le sexe-ratio : http://www.slate.fr/story/40723/femmes-avortement-asie
Regardez dans le quid.. En 1960 nous étions à 2 milliards ou 2,5 milliards sur Terre..
C’est à dire qu’un individu né en 1960 aura vu la population mondiale multipliée par 3 ou 4 en l’espace de sa vie (une vie de 80 ans)
@xian,
en 1960 la population mondiale était de 3 milliards. Mais cela n’explique pas:
1.comment en « évitant de procréer » la population mondiale passera de 6,8 milliards aujourd’hui à 1 ou 2 milliards d’ici 15 ans?
2. ce que vous proposez concrètement pour que les humains « évitent de procréer »?
Quand ces « experts » que je connais bien affirment que la spéculation est nécessaire car elle crée de la liquidité, on est en droit de se poser des questions quand à leur compréhension de la dégénerescence du capitalisme.
Pour proposer des solutions qui aient une chance de marcher il faut :
-1) comprendre de quoi on cause
-2) être créatif et radical
Toutes chose qui nécessite un courage politique que nos zélites ne possèdent pas…
L’angoisse permanente des socialistes c’est d’être considéré meilleurs gestionnaires que la droite, pas de changer le monde…
Persiflage : vous avez des fréquentations bizarres.
L’erreur est permise un laps de temps limité, après c’est de la perversion.
Sérieux:
« L’angoisse permanente des socialistes c’est d’être considéré meilleurs gestionnaires que la droite, pas de changer le monde… » : Excellents : je la note dans mes petis papiers.
Un article critique et informé sur Tera-Nova dans le Monde Diplo.
(Référence perdue , 2007 je crois.) : habillage de Gauche pour une idéologie de Droite.
Jusque là, tout va bien…
C’est le moment pour François Leclerc d’expliquer à Jacques Attali ce qui lui manque .
Salut François !
Ton appel aux socialistes bien qu’utile, ne trouvera certainement aucun écho…En effet le tournant néo-libéral a été amorcé en 1983 sous un gouvernement…socialiste ! Jospin ne s’est pas fait prié pour signer Lisbonne et la libéralisation des marchés de l’énergie, de la poste etc.
Le parti socialiste est un parti de gouvernement ( même si ça fait longtemps éh,éh…), ce sont des gestionnaires, non des visionnaires…
Et à en croire leurs querelles ridicules, ils sont aussi illettrés…Tout ce qui se passe actuellement a été décrit par le menu sur ce blog depuis plus de 3 ans…
J’en profite tout de même pour te remercier pour la R.P que je suis toujours avec assiduité !
Un bel été !
Pire que ça, ils se laissent complexer par les gens de droite, c’est pourquoi ils veulent prouver
qu’ils font mieux que la droite et ils en font plus que la droite elle-même.
C’est un mauvais calcul car la droite ne reconnaîtra jamais leurs qualité de gestionnaire, par contre le peuple de gauche qui les a élus se sent trahi et il a raison.
Compter sur le PS pour prendre des mesures qui s’imposent, c’est effectivement bien déraisonnable. Avec ce « projet », il faut bien se rendre compte que le maximum du politiquement audacieux a été concédé. C’est là leur position de compromis, entre les intérêts préférentiels des financiers père-fouettards (et des épargnants, ok) et ceux des peuples de la zone euro. Je suppose qu’ils ont tout donné en plus… qu »ils ne pouvaient pas aller plus loin. C’est pathétique, ils n’ont visiblement rien compris. Mieux vaut en rire.
Oui certes…encore qu’une résurrection de mort constatée demeure irréaliste de tous bords.
Mais non, il y a bien une banque « Lazare », non ?
Qui ne connait pas Lazare ?
C’est M réincarné dans M par la grâce du Dieu de l’Alternance.
Les techniques de réanimation ont beaucoup progressé avec les nouvelles technologies.. On relate même un cas, à Toulouse, (voir le docteur Charbonnier), un cas de réanimation d’un mort clinique avec electrocardiogramme plat, encephalogramme plat, cerveau à 15°C depuis 15 minutes.. La premiere chose que décrivit le réanimé à son entourage est la plaque de fabrication située sous la table d’opération sur laquelle il était mort clinique.. Il leur énuméra le n° de fabrication à 10 chiffres, qu’il était parti regarder pendant sa mort clinique.. Une seule évidence s’impose.. La conscience n’a pas besoin du corps pour subsister ..
Ayons confiance dans les techniques de réanimations financieres, surtout si elles se déroulent selon les plans des banques…
La réaction allemande indique peut-être tout simplement que la situation ne serait pas aussi catastrophique qu’on aime à se la présenter. La dette de la Grèce est loin d’être insurmontable pour l’Union Européenne.
Le catastrophisme ambiant sert alors peut-être, et avant tout, à poursuivre l’unification européenne à marche forcée.
Ainsi qu’à poursuivre l’application du consensus de Washington! (le seul remède au monde marchand)
Le danger est plutôt dans l’insatiable cupidité humaine !!
… et surtout poursuivre cette unification dans la direction prise dès le départ : une Europe des riches (ah !… ces fameux « nomades » dont nous parle l’ineffable Jacques Attali dans chacun de ses livres…) au service exclusif de la ploutocratie, et quant aux peuples… lâchons-leur les symboles de la démocratie (genre référendum de 2005) quitte à s’asseoir dessus si ça ne va pas dans le sens souhaité.
Ah… la divine surprise de cette méga-crise qui n’en finit pas de se répliquer. À moins qu’elle n’ait été organisée, cette méga-crise, pour ouvrir un boulevard à la « stratégie du choc » décrite par Naomi Klein. Bon on dirait bien qu’elle leur échappe un peu, maintenant, cette crise. Mais tant qu’il y a du jus à en tirer…
De ces « nomades libres dans leur tête », tout a été dit – et avec quel style ! – par Gilles Châtelet dans Vivre et penser comme des porcs (disponible en Folio).
totalement d’accord. les plans d’austérité à répétition où l’on profite pour alléger le droit du travail, où l’on privatise à tout va (la grèce en première place), où l’onrédui le poids de l’état est la curieuse réponse à cette situation de crise.
organisée ou pas, l’occasion était trop belle pour ne pas en profiter.
reste à savoir dans quel état nous finirons…
« Socialistes, vous pouvez mieux faire ! »
Ah là, pour une fois, pas d’accord avec François Leclerc ! A lire ce qu’Aubry, Hollande et les autres dinosaures socio-démocrates disent du problème de la dette, non, moi je suis sûr qu’ils ne peuvent pas du tout mieux faire !
Et, non, je ne plaisante pas. Il suffit de reprendre leurs interventions depuis 2008 pour savoir qu’ils ne comprennent strictement rien à rien à cette crise. Ils restent empêtrés dans la vieille logique des marchés. Peut-être même pas seulement par étroitesse d’esprit, mais aussi par intérêt bien compris.
C’est d’ailleurs à ceci que se jouera la prochaine présidentielle… et l’éventuelle sortie de crise : à la compréhension des mécanismes de la crise. Les socialistes, eux, en sont parfaitement et définitivement incapables.
PS (post-scriptum !) : à ce point de ma petite réflexion, je me demande si François Leclerc est toujours en désaccord avec moi 😉
Vous préférez les vouer aux gémonies ? J’aime mieux les encourager, on ne sait jamais… J’ai eu l’occasion d’écrire combien les marges de manoeuvre étaient désormais étroites pour le courant historique social-démocrate.
Ces illusions sont balayées dans le Livre de Lefèvre et Savicky « la société des socialistes Ed du Croquant.
Les membres du PS dotées de vrais convictions socialistes et enracinés dans le tissus social ne sont plus qu’une infime minorité sans pouvoir aucun sur la marche de leur parti.
bonjour,
mr Leclerc : « J’aime mieux les encourager, on ne sait jamais… »
même du faux peut surgir le vrai…soyons optimistes!
Je vous sens un peu tendre…
La sociale-démocratie, c’est bien démocratique?
« changeons l’europe » disent ils 3 ans après avoir ratifié, contre le referendum, et à l’instar de l’ump, le traité de Lisbonne (celui qui constitutionnalise le libéralisme, remet le législatif aux mains de l’exécutif (qui interdit les aides entre états aussi), voire le juridique (nomination des juges), et qui ne se modifie qu’à l’unanimité des 27 sous la condition que la commission « propose »). Souveraineté nationale contre souveraineté populaire, concentration des pouvoirs, c’est une drôle de démocratie pour moi…
La sociale-démocratie, c’est bien socialiste?
C’est pas juste un nom pour faire pendant à la démocratie de la RDA, social renvoyant à Volk (le peuple, au sens germanique), et non pas à socialisme? La société civile (par opposition à l’état) en termes plus modernes, et le marché au sens économique, n’est ce pas une traduction plus juste en français du « social » de la RFA?
Pour « preuve » :
-depuis la chute de la RDA, la réunification a pesé sur la population (les médias d’ailleurs adorent dire que les cotisations de l’ouest ont profité aux allemands de l’est, alors que les deux populations ont subi économiquement le contre coup de la réunification), mais a permis l’envol des bénéfices (les médias sont ici d’une discrétion d’ange, on ne mord pas la main… ex : http://www.monde-diplomatique.fr/1997/04/ROWELL/8076 « Qui a profité de l’unification allemande ? ») des grosses boîtes, et surtout des banques (ces mêmes capitaux qui ont pu s’investir dans (la future crise) des cds (qui justement cherchaient preneur).
-nos socialistes sont les plus grands privatisateurs (privatistes, serait plus clair comme nom selon moi). ( à l’internationale, comme ils disent : Lamy à l’OMC, DSK au FMI…même Ben Ali avait sa place à l’ »internationale socialiste »).
« Les promesses de la social-démocratie »…on les a, j’ai l’impression : un beau marché unique (comme en agriculture l’ »openfield » a été choisi contre les bocages, avec les résultats que l’on connaît sur les sols) meilleur alloueur de ressources… :
« Le Traité de Lisbonne, tout comme la Constitution européenne qu’il a vocation de remplacer, instaure l’ « économie sociale de marché » comme un des objectifs principaux de l’Union européenne : « Elle (L’Union) œuvre pour […] une économie sociale de marché hautement compétitive […] » » http://fr.wikipedia.org/wiki/économie_sociale_de_marché
« Extrait de l’article du 04/04/2005 de Serge Le Queau (ATTAC) « Économie sociale de marché : un faux ami » : « Attention, le terme « économie sociale de marché » (en allemand Soziale Marktwirtschaft) est un faux ami comme on dit en lexicologie, c’est une étiquette trompeuse. Il est remarquable que pas un exégète du traité n’ait expliqué la signification de cette locution pourtant omniprésente. S’ils l’ignorent, c’est presque pire… L’ « économie sociale de marché » ne renvoie pas du tout à un mixte entre économie sociale et économie de marché. Il s’agit d’un courant de pensée né dans l’Allemagne fédérale d’après-guerre et rassemblant des économistes conservateurs autour de la revue ORDO (d’où l’autre nom de ce courant, l’« ordolibéralisme »). Ses fondateurs, les économistes Walter Eucken, Wilhelm Röpke et Alfred Müller-Armack ont très largement influencé la politique économique des chanceliers allemands, conservateurs (CDU) mais aussi sociaux-démocrates (SPD), ce qui les a auréolé de la paternité intellectuelle du « miracle économique ouest-allemand ».« ».
Miracle exporté à la « réunification européenne ».
Les encourager à quoi, à continuer? Vous croyez vraiment à un changement dans les axes politiques qu’ils suivent depuis au moins trente ans?!?
Pardonnez moi cette ironie, mais, pour paraphraser mr Jorion, avant que de faire, il faudrait encore et qu’ils puissent faire ( Rapports géopolitiques, traités, notamment européens, unanimité pour modification, etc…), et qu’ils puissent vouloir (j’ai un doute, mais serait ce du pessimisme?), et surtout qu’ils puissent penser autrement (là aussi, je doute : d’abord parce qu’un politique en action utilise surtout la pensée d’autres, ensuite parce que cela remettrait en cause le marché unique(c’est à dire la société civile, le peuple économique) européen) ; reste la solution du marché, qui évitera les remous…des marchés, et dont la préférence va à une intégration européenne (une entreprise intégrée est nécessairement plus efficace, et on aura des gains de volumes), un endettement européen, qui nécessite un genre de ministère, un budget, et donc des impôts (un transfert ou un plus?), un respect des critères de maastricht (les 3% magiques), mais rien de bien socialiste, par contre tout parfaitement social-démocrate…)). Après tout rien que de très pragmatique…à première vue.
Des dettes à meilleur tarif pour pouvoir faire plus de dettes, après avoir alourdi la dette publique pour désendetter les « marchés », marchés qui avait failli, au nom d’une opposition à la dette, gabegie de l’état, et de l’efficacité des marchés : le marché est mort, vive le marché, ou vive la dette européenne aurait été peu porteur comme slogans auprès de l’électorat, surtout de gauche.
Quand mr Jorion dit que le capitalisme est mort, eux ils se réfugient à l’étage supérieur… Aubry que vous citez en fin de billet ne fait que répéter les positions de l’eurogroup : Juncker avait dit la même chose il y a peu.
entre « peut mieux faire », et « les vouer aux gémonies ? » il y a sûrement plus constructif comme critique, ne serait ce que leur refuser ce nom : socialiste.
Bien à vous
Yéti, sous son air bourru, François est un optimiste !
Peuvent-ils faire mieux ? Si oui, que ne le font-ils ?
@ Paul
« Peuvent-ils faire mieux ? Si oui, que ne le font-ils ? »
Le problème, c’est qu’avant de le « faire », il faut savoir le « dire ». Et que même ça, ils n’en sont pas fichus (cf. le calamiteux « discret revirement » de M. Aubry).
bourru ? plutôt rude et ferme, il n’aime pas être dérangé… (la légende se construit)
Ni bourru ,ni bourré.
Alors là je renchéris ! « Socialistes, vous pouvez mieux faire » ? Si tel était le cas ça se saurait, non ?
Sur ce terrain là, l’ex-socialiste Mélenchon est beaucoup plus crédible, n’en déplaise aux sociaux-démocrates indécrottables.
http://www.jean-luc-melenchon.fr/2010/06/18/debat-attali-melenchon-dans-arret-sur-images/
Ils parlent de guerre à un certain moment,allez, disons septembre, why not.
http://www.zerohedge.com/article/cvn-77-ghw-bush-enters-persian-gulf-cia-veteran-robert-baer-predicts-september-israel-iran-w
Oui, Jean Luc, l’heure des pères fouettards risque bien de sonner.
J’ai commencé la lecture du billet de Jean-Luc Mélechon du 11 juillet, prometteur et décapant.
Je poursuivrais DQP.
Faut que tous le monde participe pour faire face à cette crise.
La première priorité reste de chasser le pouvoir actuel(faire pire qu’eux c’est difficile).
Ensuite on verra.Un peu plus de justice dans la gouvernance et la fin du ‘diviser’
pour mieux diriger, serait déja un grand plus coté zénitude.5 années avec l’agité
et son gouvernement de plus en plus Fnisé, non merci.
Tout sauf ça.10 ANS de sarkozysme, cela serait la destruction totale de la sociale démocratie
et des malheureux restes du CNR.
On peut aussi se détendre:
http://www.daily-bourse.fr/forum-bourse.php
bonne soirée à tous,
Le flagrant daily.
@ F. Leclerc
« Vous préférez les vouer aux gémonies ? »
Non, je préfère passer à autre chose. De toute façon, le pays va y être contraint. Si les socialistes parviennent au pouvoir en 2012, ils se comporteront comme le Grec Papandréou ou l’Espagnol Zapatero. Et on aboutira aux mêmes catastrophiques impasses.
Bien sûr, il est louable de préférer les « encourager ». Mais enfin, la crise a maintenant bientôt quatre ans et, pas plus tard que hier encore, Hollande et Aubry nous serinaient toujours les mêmes niaiseries sur la dette. Il y a un moment où la volonté d’encourager cède devant le principe de réalité.
Maintenant, passer à autre chose, mais à quoi et à qui, c’est bien là la terrible question 😉 🙁
gémonies renseignement pris chez M. Littré
« Terme d’antiquité. À Rome, escalier sur lequel on exposait les corps des condamnés qui avaient été exécutés (étranglés) dans la prison ; de là on traînait leurs corps avec des crocs dans le Tibre. »
Sympa !
Mais pourquoi ce constat évident n’est-il pas à la base de la réflexion commune sur ce blog ?
c’est ça la grosse ficelle de ce système. rien d’autre n’est pensable.
regarder l’empilement infini des dettes, c’est faire face aux feux du soleil
les pires options(pour les plus faibles) s’appliqueront pour continuer indéfiniment ce jeu.
les modifications des règles proposées ici peuvent elles modifier suffisamment le jeu du système pour le rendre plus viable?
le mécanisme politique et biaisé aussi.
modifier les règles du consensus humain du vivre ensemble c’est déjà plus « coton »
bien trop de gens sont contents d’être dans une société où l’on peut faire sa place en profitant d’autrui
comment faire pour interdire les paris sur l’abus d’autrui?
c’est à une refonte de l’humain que l’on a à faire, bigre …
et c’est pas le même sur tout les coins de la planète.
Bonjour,
Le rachat de la dette grecque par le Fonds Européen de Stabilité Financière est une bonne idée, de communiquant, qui ne sert à rien en pratique.
Si les titres de la dette grecque affiche un prix d’échange largement inférieur au nominal, il s’agit plus particulièrement des émissions les plus anciennes, il faut rappeler que la liquidité (hors arbitrages) est faible sur les titres offrant ces décotes.
Aussi, il ne faut pas imaginer que les investisseurs, porteurs de titres de dette grecque vont les apporter en masse.
Ceci pour deux raisons.
D’une part, cela entérinerait les pertes (pas prévues dans les stress tests), particulièrement pour le banking book, réputé tenu jusqu’à l’échéance des titres. Techniquement, cela reviendrait à « manger des fonds propres », ce qui n’est vraiment pas la priorité en ce moment (pour personne).
D’autre part, si le sommet européen de jeudi se termine sans officialiser le défaut grec, avec un boneto d’enfer, alors les créanciers auront majoritairement intérêt à tenir la position (ce qui leur permettra de sécuriser et d’encaisser les prochaines « tombées », c’est-à-dire le capital des prochains titres de créances arrivés à échéance).
Ce raisonnement par l’absurde permet d’avancer, avec une probabilité élevée, que l’alternative à privilégier est la suivante :
1- Pas d’accord  On fait de la comm et on annonce que le FESF rachètera la dette grecque sur le marché secondaire (on a vu plus haut que ce n’est que de l’esbroufe) ; (les marchés ont peu de chance d’acheter ces salades, qui plaisent pourtant à Bruxelles).
2- Accord  On annonce, à tout le moins, un défaut partiel sur la dette grecque et là place à la créativité et au fun (l’ISDA devra se prononcer clairement). Il faudra surfer la vague (a pretty one).
Ps. Contrairement à ec que j’ai lu dans un post, en pratique, les positions vendeuses de CDS ne sont certainement pas majoritairement dans les hedge fund. On parle d’argent. C’est sérieux. Pour espérer encaisser le gain sur des CDS, il faut avoir une banque bien de chez nous comme contrepartie, pas un SPV enregistré dans les BVI ou autres bantoustan de la finance. Et là, ça va faire mal. J’espère que ce n’est pas pour ça que les français freinent des 4 fers pour ce fameux défaut partiel (lol).
PS2 : Jolie petite communauté ici. On m’en avait parlé. J’ai lu toute la matinée.
Vous pouvez préciser acronymes suivants :
SPV ?
BVI ?
Bonjour Tomate,
SPV = Special Purpose Vehicle = structure ad hoc = par exemple un fonds.
BVI = British Virgin Islands = Iles Vierges Britanniques = l’un des paradis fiscaux.
Bonjour ,
Puis-je représenter ci-dessous une question émise lors d’un article précédent mais restée sans réponse……………..sans doute liée à l’argumentaire que vous développez………
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(((Pourrais-je connaître votre avis sur la conversation suivante prélevée aujourd’hui dans un blog du quotidien « Libération »…………….nous pourrions y découvrir quelques indices intéressants…)))
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DEBUT DE L’ ECHANGE……………
QUESTION :
Rachat de la dette grecque
Je ne suis pas un spécialiste de la dette obligataire mais j’avoue que l’idée de racheter de la dette grecque décotée comme moyen de réduire l’endettement de ce pays me laisse perplexe. Tout d’abord, il me semble que cela ne pourrait pas être de la dette arrivant à maturité, sinon il ne pourrait y avoir décote sans défaut. Cet effort ne ferait donc qu’augmenter la note. Ensuite, je m’interroge sur les volumes de titres susceptibles d’être ainsi rachetés. Pour de nombreux intervenants, notamment les banques, cela reviendrait à faire apparaître des pertes conséquentes, ce qu’ils cherchent précisément à éviter. J’ai le sentiment que les taux d’intérêt extravagants affichés ces derniers temps ne concernent qu’un niveau de transaction marginal sur le marché secondaire. Enfin, il me semble clair que les plans de soutien visent en premier lieu à limiter les pertes pour les banques détentrices de titres. S’il s’agit d’entériner de larges décotes, alors à quoi bon l’intervention publique?
REPONSE :
C’est simple
La zone euro ne peut pas vivre normalement avec un pays membre qui ne pourrait plus emprunter et qui ne pourrait donc plus rembourser les dettes contractées auprés des banques européennes.
En effet, si ces banques devaient passer leurs obligations grecques par pertes et profit, elles provoqueraient immédiatement un effondrement du cours des sicav et autres FCP constituées en partie par ces obligations.
Il faut donc sauver les finances grecques pour sauver les banques et, par voie de conséquence, l’épargne des électeurs allemands, français, etc etc…
SOUS-QUESTION en réponse……………………….!!!!!!!!!!!!!!!! :
Je suis d’accord…
mais relisez bien ma contribution, je ne dis pas le contraire. Je m’interroge seulement sur cette modalité de soutien, apparue la semaine dernière me semble-t-il et qui fait flores (Jacques Delors en parle dans sa récente tribune au Monde), consistant à racheter de la dette sur le marché secondaire (c’est à dire les transactions sur des titres déjà émis) pour réduire l’endettement public grec. Je ne vois pas en quoi cela peut réduire la note des plans de soutien dont la plus grande part sert à rembourser des obligations arrivées à échéance, notamment ceux détenus par le secteur privé, et non pas à financer le déficit public courant.
FIN DE L’ECHANGE…………………!
@ Otroméros,
Partie QUESTION
– Effectivement, le rachat de titres grecs évoqué ne peut concerner que le marché secondaire, donc avant échéance des titres;
– Ces rachats auraient pour conséquence de concrétiser les pertes, ces dernières s’imputant immédiatement en réduction des fonds propres.
– Le sujet des volumes est assez complexe, faisant intervenir beaucoup d’opérations d’arbitrages et d’ALM (gestion actif/passif), mais oui les transactions sur fortes décôtes hors ALM et arbitrages sont faibles, au regard des volumes à recycler.
Partie REPONSE
– La zone euro peut vivre avec un pays qui ferait défaut, mais les banques du pays en questions sauteraient (à coup sûr les banques de détail) détiennent d’importants portefeuilles de dettes souveraines du pays. Ce faisant, d’autres banques partenaires, dans des pays voisins pourraient enregistrer des pertes.
– L’épargne des petits porteurs (obligations bancaires, d’état, et autres dettes court terme des banques) pourrait être réduite dans des proportions importantes, mais là les politiques ont la main pour dire ce qui doit être oublié ou garanti. En tout état de cause, c’est l’authansie de la rente pour les épargnants du pays concerné, même si le petit porteur de 10k€ d’emprunt LCL, BNP, CASA ou autres ne se vit pas comme tel.
Partie SOUS QUESTION
– Le rachat de dette grecque sur le marché secondaire permet, pour la part qui sera apportée de réduire effectivement à moindre coût la dette et sans défaut, mais dans des proportions faibles. Dans tous les cas, cette mesure mérite d’être mise en avant, parcequ’elle est simple, ça ne mange pas de pain, et c’est économiquement une bonne affaire pour la Grèce, mais je doute que cela puisse prendre des proportions importantes, sauf à ce que la BCE exerce une amicale pression sur les banques européennes pour aller apporter leurs titres dans ce coupe gorge (Exane vient de pondr une note, traitant de ce sujet de manière positive, j’avoue ne pas partager, mais tous les goûts sont dans la nature).
Le rahcat sur le marché secondaire, appuyé de pressions de la BCE sur les banques pour apporter leurs titres à l’échange prrésente l’avantage de pouvoir éviter le défaut grec, de faire participer les banques à la paume et de diminuer les besoins du FESF. Au total c’est donc pas mal, d’autant que ça alimente le news flow avec un semblant de solution. Mais ça ne change rien à l’essentiel (voir ci-après).
Partie PERSO:
Detoute façon ça change rien au contexte:
– Illusoire de faire cohabiter les pays du nord (Allemagne, Autriche, Pays Bas) et du Sud (au moins, Espagne, Grêce, Portugal);
– La hausse de ces derniers jours des taux Italie et Espagne est vraisemblablement irréversible (en tout cas effet cliquet certain) et nous garantit de nouveaux drames à chaque émission du Trésor italien.
– Une solution impliquant les banques va reposer le problème des fonds propres et celui de la liquidité interbancaire.
Mais dans ce cas, il ne faut pas faire participer à ce renflouement, par une augmentation de la taxation et par l’impôt, les électeurs allemands, français, etc, etc… qui n’avaient pas d’épargne dans les « sicav et autres FCP constituées en partie par ces obligations » ou même pas d’épargne du tout, comme pour les précédents renflouements des banques, totalement malhonnêtes à leur égard . .
@Nemo
Pas mal vu, j’y connais pas grand chose mais ce que vous écrivez semble tellement logique, que ça doit pas être loin d’être vrai.
Je vote pour le 1, »y’en a marre de toutes ces salades, partons en vacances et on verra bien en septembre », c’est comme Borloo qui veut réunir le congrès en août, « he, ho.., ça va pas la tête ». (D’ailleurs je pense qu’il serait bien emmerdé si on lui disait « OK », mais par contre, il saura nous rappeler qu’il l’avait bien dit, si ça explose à la rentrée).
Bonsoir,
Je ne sais pas si quelque chose de mieux peut-être véritablement proposé. Les états ayant de l’argent (suivez mon regard vers l’Allemagne et les pays du nord) ne se départirons pas de leurs réserves pour aider les pays en difficultés. D’autre part la seule manière rapide d’obtenir des financement rapide serait justement de taxer les transactions financières.
Mais par contre je pense qu’il faut aller bien plus loin en abolissant tout simplement le principe du Credit Default Swap en Europe. Certes bon nombre de financier vont hurler mais et après ?
D’autre part il faut financer la croissance du marché grec pas uniquement le désendettement. Car très honnêtement ce n’est pas avec leur économie en somme toute assez peu compétitive qu’ils se sortiront de leur endettement. Il faut générer des revenus et des marges de manœuvres financières afin que le ^pays accélère son désendettement. Cela reste relativement incompatible avec l’austérité.
Et coup de poker, si une révolution survenait en Grèce, que le peuple sortait de l’Europe, qu’il dénonçait sa dette et qu’il nationalisait TOUT en mettant en place un contrôle des flux financiers, un impot progressif et une monnaie non convertible pour éviter la fuite des devises ? Quid si après cela le pays se finançait auprès des pays émergents détenteurs de larges réserves de liquide en échange de 49% des prts de ses autoroutes, ports etc … ? Bien entendu cela impliquerait un plan Marshall exceptionnel dans ce pays sur les NTICS, dans l’éducation et les universités et surtout dans les énergies renouvelable. Bien entendu l’agriculture et le tourisme continuerait d’amener du cash. A l’orée 10 ans une transformation spectaculaire pourrait avoir lieue et cela juste en dénonçant la dette … .
C’est faisable, cela assurerait l’avenir du pays, ferait perdre de l’argent à beaucoup d’investisseurs, ferait perdre la confiance en Europe mais sauverait la Grèce au prix d’une perte de confiance de financier qui de toutes les manières ont un risque non négligeable de faillite à court terme et seront donc remplacés par d’autres … . Et je pense que là l’Europe dirait JOKER !!! Parceque ce scénario personne n’en veut … .
Mais qui veut d’une Grèce Zombifiée et sous perfusion ?
Ma vision vous semble-t-elle si ridicule que cela ?
Et si cette crise devait durer plusieurs années, combien en réchapperont-ils en bonne santé ? Et moi même dans ma propre bétise sur le blog suis-je bien encore normal, réellement sain d’esprit ? Ne devrais-je pas plutôt me retirer demain ? L’homme ou la femme de ce monde pourra-t-elle bien encore longtemps supporter tout ceci et cela sans rien dire ni broncher, tant pour elle-même que pour ses propres enfants. Qu’atttendre de nos élites si ce n’est peut-être toujours un peu les mêmes choses qui nous font mal et qui nous conditionnent tant habituellement l’esprit et les corps. On change les hommes, on change de têtes, on change de poulets ou alors de coqs à chaque fois dans la grande basse-cour mondiale, des politiciens, des marionnettes, mais hélas le système ou la matrice se fout pas mal de broyer de plus en plus de vies, détruire le monde voila donc le principal but de leur existence sur terre comme sur les marchés ou à l’image. Ce courage que nous avons bien tous perdus en société, oui défendons-nous bien jusqu’au bout ces mêmes concepts de vie ou de mort, le grand conditionnement machinal du monde dans la matière, le commerce des êtres oui on n’a jamais vraiment fait mieux dans l’histoire.
Socialistes je ne crois même plus en vous ni en la bureaucratie, mais c’est pas étonnant à force.
Parler du partage des richesses » à tout bout de champ sans jamais, jamais analyser ou même décrire ce système de régulation capitalo-financièr de l’économie qu’ils ont alimenté jusqu’à la chute finale est une énorme tartufferie. « Ils feignent de s’affliger des conséquences tout en s’accommodant des causes » disait Bossuet. Qu’attendre d’un courant idéologique qui a envoyé les ouvriers socialistes français s’entretuer avec des ouvriers socialistes allemands, qui a été de toutes les guerres coloniales, et installé Pétain. Que vont-ils nous sortir de leur chapeau pour servir le capital, le prix à payer pour être « l’alternance » nécessaire en « démocratie ». Ils proposent maintenat un ministre des finances européens (sans doute choisi par Goldman Sachs) pour qu’il soit bien clair que là où il y a élection, il n’y a pas le pouvoir … La « gouvernance » des experts …
Parti socialisme, socialisme parti comme l’a si bien analysé l’ami Lordon.
Le concept UMPS est juste même s’il est pollué par la Marine
http://www.fredericlordon.fr/textes/crise/refuses/pdf/Parti_socialiste.pdf
bien envoyé taupe rouge!c’est necessaire de temps en temps de se raffraichir la memoire le court-terme et ses marches financiers ont fait des tas de degats ces dernieres decennies!
Nous sommes nombreux dans ce blog à être convaincus de la nécessité de combattre l’hégémonie de la pensée libérale et d’offrir une alternative au capitalisme. Cela passe par des débats avec des milieux divers, par la construction de passerelles. Le dernier billet de P Sarton du Jonchay a des tonalités radicales qui montrent que des « lignes » bougent. Bien sûr mes amis et moi considérons que le blog traite chichement l’ « économie réelle », la sphère de la production et des rapports de production qui ont leur propre logique de crise. L’exacerbation des antagonismes sociaux est parvenu à un point critique à l’échelle de la planète. Ce nœud de contradictions ne se résoudra pas par la tranquille et bienveillante évolution des élites sans l’irruption dans le champ économique et politique de forces sociales organisées, susceptibles d’offrir une alternative crédible au capitalisme, sur les lieux de production d’abord, dans la rue, dans « des » urnes, avec des revendications immédiates et transitoires, des programmes …
Je suis persuadé que le texte http://alencontre.org/?p=3063 de François Chesnais peut intéresser les lecteurs du blog, je l’ai proposé à Paul et à François en tant que billet invité …
Tiens, mais où est passé le crapaud…rouge?
@Michel Martin
Il me semble que le style est plus direct, plus agressif, mais le fond est proche et solide!
@hema
Si vous continuez à assimiler Crapaud à cette sinistre langue de bois de mauvais tract PCF seventies, il pourrait bien se sentir obligé de réapparaître, sortir de sa mare…
@ la taupe rouge 04,
Est-ce que ce pseudo est choisi en souvenir de l’orchestre rouge?
@vigneron
J’en serai ravi, pas vous ?
Merci la taupe rouge 04, pas mieux :
« Ils feignent de s’affliger des conséquences tout en s’accommodant des causes » disait Bossuet.
« Ils feignent de s’affliger des conséquences tout en s’accommodant des causes » : et ce ne sont pas les seuls, sauf à considérer que les causes sont strictement économiques, monétaires.
La tyrannie de l’échange monétisé est telle que l’on ne la remet pas en cause.
@ La taupe rouge,
Lordon ou Chesnais?
Lordon est pour l’éclatement de la zône Euro et d’une recombinaison en deux groupes:
Alors que Chesnais est pour une consolidation de cette zône:
Et vous, vous êtes pour quoi, puisque vous prenez parti pour ces deux options contradictoires?
« Peuvent-ils faire mieux ? Si oui, que ne le font-ils ? »
Réponse : parce qu’ils ne sont pas équipés pour çà, à tous points de vue (et de toutes les façons, ils ne visent que « la victoire » – leur victoire).
Il suffit de les écouter pour se convaincre qu’ils sont complètement à côté de la plaque, et je salue vos efforts pour ne pas le voir et encore moins le dire.
On peut regretter une forme de despostisme éclairé, de type Gaullien par exemple. Mais compte tenu de la tournure des évènements, il ne faut pas y compter « même pas en rêve ».
Pour la Grèce ca marchera peut être… mais si le Portugal, l’Espagne et surtout l’Italie s’y mette « sérieusement », comment voulez vus que l’Allemagne cautionne 3000 milliards de dette publique ?
La zone euro est morte, ou si pas morte elle sera bientôt sérieusement invalide
(à propos, les taux portugais à 2 ans viennent de dépasser les 20%)
Les socialistes d’aujourd’hui, sont des capitalistes de gauche !
Pace Salute fil.
On a de la peine à croire que certains sociaux démocrates cherchent à faire mieux alors qu’ils ont tenu le rôle ambigu d’opposants à Sarko tout en le soutenant pour les retraites(on se rappelle de certaines déclarations d’Aubry) ,sur le Congré de Versailles(€),sur l’Afghanistan ,la Libye etc,et surtout sur l’asphyxie de toute opposition(silences sur les options dites européennes….déclarations d’Eva Joly)…Un seul souhait une bonne défaite de la pensée unique en 2012…On essaie de faire ce qu’il faut!!!!!
« Socialistes, vous pouvez mieux faire ! »
Chers amis, je sui votre site depuis des années. Vous faites la même erreur qu’Emmanuel Todd, vous voilà en bonne compagnie ! Lui aussi croit que les élites peuvent changer parce qu’elles le doivent.
Face à une crise systémique qui est aussi celle d’une société ou plutôt d’un type de société, il est illusoire d’attendre que les “ élites “ responsables de la situation ou une partie de ces “ élites “ se ressaisissent. C’est trop tard. Les énarques comme Martine Aubry ou les gens comme Mme Lagarde ou Mr Trichet ne peuvent pas concevoir qu’une alternative autre que leurs habitudes qu’ils confondent avec un savoir, puisse seulement être crédible. Ça fait quand même plus de10 ans que tout ce beau monde lutte ouvertement ou torpille par en dessous la taxe Tobin ! Et ce n’est qu’un tout petit exemple ! Ils ont tous vécu sous le libéralisme et l’européanisme triomphant et comme les aristocrates de 1789, ils ne connaissent et n’admettent qu’un monde, le leur.
La position sociale de ces politiques, leurs sponsors (n’ayons pas peur des mots) doivent tout à la société néolibérale et vous voudriez qu’ils se renient ? Certes la polémique et l’anathème ne conduisent à rien mais les illusions n’ont plus !!
Nous avons une crise financière systémique, reflet d’une crise de société. Comme en 1789 en France, en 1917 et 1990 en Russie, à chaque fois bon gré mal gré, les élites ont dégagé et cela le PS le sait mieux que vous…
Nous arriverons bientôt à un point politique où le moindre écart face à l’orthodoxie libérale sera dénoncé comme une trahison. C’est le sens de la position d’Éric Kantor prêt à couler l’Amérique pour défendre son idéal libéral et ses sponsors.
De financière la crise devient politique et en quelque sorte c’est avant tout une crise des “élites“, incapables d’anticipation. Inutile de courir après eux, c’est trop tard.
Évidemment.
1. Il ne faut pas avoir fréquenté du tout ces fameuses élites pour imaginer qu’elles puissent évoluer car elles constituent avant tout une classe sociale avec ses intérêts communs (le patrimoine, les réseaux,…), ses solidarités ou ses rites.
Le rêve de l’élu socialiste, c’est que son rejeton fasse l’ENA.
2 Quand je vois certains « socialistes » aux Dîners du siècle » ou autres « Trilatérales »…, je n’ai plus de doutes (je n’en ai jamais eu). Pas davantage quand j’en vois d’autres collectionner articles de luxe et objets d’art, se goinfrer dans les restaurants les plus chics ou fréquenter les pince-fesses.
3. Les socialistes ont oublié leur marxisme, tout comme Mitterrand avec ses 110 propositions (effectivement d’inspiration socialiste). Car les infrastructures de la production déterminent toujours les superstructures des idées, donc la politique.
Je ne sache pas que les socialises français aient rompu avec les concepts productifs capitalistes. Donc, rien à espérer d’autre que de petits ajustements fiscaux (déjà pas si mal) et autres mesurettes. Mais rien à la hauteur de l’enjeu qui nécessite de vrais ruptures (Ecologie, Epuisement des ressources, Eau potable, Disparités pays pauvres et riches, Energies propres, Démographie, Fin de l’industrie du gaspillage, Véritable politique culturelle, Fin de la publicité et autres débilités télévisuelles, Contrôle étroit du mandat politique,… ) Des milliers de petits et grands chantiers dont les socialistes néolibéraux sont quasiment absents.
Le Drame des socialistes – il est vrai assez médiocres pour avoir songé à DSK pour les représenter – c’est qu’ils n’ont pas compris que c’est l’immobilisme qui est mortel, pas le changement.
Le temps, c’est ce qui manque le plus.
Et pendant ce temps, le journal de France 2 ouvre sur la météo… C’est un peu désespérant…
Je me faisais la même remarque à 20h … .
Eh! quand il n’y a plus de foot… on essaie la météo.
Ou comme sur TF1, les petits villages de Jean-Pierre Pernault!
mais pourquoi donc encore regarder ces journaux télévisés ! …
serait-ce du vice ?
je n’ose le croire .
J’ai écouté avec intérêt l’émission « du grain à moudre » ce soir sur France culture,
voici le lien :
http://www.franceculture.com/emission-du-grain-a-moudre-l’europe-a-la-derive-faute-de-leadership-2011-07-18.html
Pas écouté l’émission en question, mais rien qu’à en lire le titre il me semble que les grenouilles demandent toujours un roi!
« Les jours les plus longs » est un titre très bien trouvé, et d’autant plus que, lorsqu’on regarde à qui l’oligarchie fait payer l’addition, on se dit que jamais autant de monde n’a dû autant à si peu.
Ils ont voté pour l’intervention en Libye à part quelques réfractaires comme Emmanuelli.
Ils ne méritent donc que mon mépris.
idem
Ce lien pour Paul Jorion, ça lui rappellera des souvenirs et revoir à l’occasion « Mullholland Drive » :
Quand les free-way de LA seront tous vides (ici le 405 qui relie Santa Monica à la ‘Valley »), la crise sera loin, très loin derrière les Californiens …
http://www.guardian.co.uk/world/gallery/2011/jul/17/usa-road-transport
« Socialistes, vous pouvez mieux faire ! »
Visiblement non. Il faut arrêter de croire qu’il y a la gentille gauche d’un côté et la méchante droite de l’autre. La triste vérité est que les responsables politiques sincèrement de bonne volonté sont marginalisés et existent tant à droite qu’à gauche…
Peut-être qu’il faudrait aussi arrêter de voir en le Parti Socialiste LE SAUVEUR qui réalisera tous les fantasmes et utopies politiques.
La réalité est qu’il est aujourd’hui impossible de mettre en place une politique radicalement différence de celle en cours.
Puis l’impulsion du changement viendra plus probablement des peuples. La meilleure chose à faire étant alors de mettre à la tête de l’État le parti politique le plus à même de répondre aux sollicitations des peuples.
… and the winner is… ???…..
Voilà notre PJ cité par Joffrin… un bon papier par ailleurs
http://tempsreel.nouvelobs.com//actualite/laurent-joffrin/20110718.OBS7240/crise-financiere-avons-nous-de-bons-dirigeants.html
http://tempsreel.nouvelobs.com//actualite/laurent-joffrin/20110718.OBS7240/crise-financiere-avons-nous-de-bons-dirigeants.html
Disons qu’ils leur faut des otages, des victimes potentielles, sinon ils seraient obligés de payer les pertes de leurs poches et de celles de leurs actionnaires, là c’est le nirvana pour eux en cas de pertes ces ceux qui ne touchent jamais les gains qui paient la note.
Il cite le nom Paul Jorion mais dans sa liste de mesures, « Protéger les épargnants des spéculateurs en distinguant les activités de financement de l’économie du jeu dangereux des marchés » il prend bien soin de laisser la spéculation libre…
Joffrin pense visiblement qu’en « distinguant » les activités de financement de l’économie du jeu dangereux des marchés, on « protégera » les épargnants. Il imagine sans doute que cette « distinction » créera une paroi étanche entre les deux types d’activités : les spéculateurs joueront sagement entre eux sans embêter personne. Ce n’est pas comme ça que ça se passe, et toute mesure de type Glass-Steagall est tout à fait insuffisante.
Existe-t-il une séparation « étanche » entre l’argent « propre » et l’argent « sale » ?
Existe-t-il une « protection » de l’argent des épargnants consommateurs contre les diverses spéculations et élucubrations financières ?
L’interdiction des paris sur les prix dans les clandés ne relève-t-elle pas aussi d’une belle utopie ?
« Distinguer » et « sépare »r pour tenter de « protéger » le bon grain de l’ivresse du jeu spéculatif à tous les niveaux, n’est-ce pas un premier pas ?
Pas à pas.
Au dessus du vide…..
Insuffisant, mais nécessaire.
Interdisons les paris sur la mort et sur la vie !
Mais que fait l’armée ?!!! 🙂
Le joueur ne gagne que de l’argent de perdant.
Quand le jeux est 100% pur, c’est de la drogue dure.
Le capitalisme se noie dans un compte défait dont blanche neige est l’héroïne.
Je ne suis qu’un nain de jardin noyé dans les raisins.
C’est bientôt les vendanges……..
Effectivement les propositions de Mr Joffrin sont caduques. Le système est incapable de s’auto-réguler. Les banques spéculent car elles n’ont aucun autre moyen de gagner de l’argent.
Surveiller un tas d’argent qui ne vous appartient pas ne rapportent rien ou si peu, s’en servir oui parfois, utiliser le privilège de créer de l’argent présente un avantage évident et immédiat.
La titrisation de la dette initiée dans les années 90 à la suite de la crise immobilière, pour nettoyer déjà le bilan des banques, a été poussé à son paroxysme.
Le plus d’Europe n’est pas la solution, on s’en serait aperçu, car depuis quinze ans le refrain c’est « plus d’Europe ou le chaos », et le chaos je crois qu’on l’a déjà.
Le niveau national, reste le seul niveau disponible où l’on peut identifier une autorité et des lois, appliquer un système judiciaire cohérent et assurer le contrôle physique des dirigeants et des entreprises.
La nationalisation des banques est la seule alternative, oui c’est la fin d’une certaine forme d’aristeurocratie mais ils s’en remettront. D’ailleurs les banques irlandaises ont été nationalisées de fait, il n’y a donc aucun tabou à briser.
Dans les années 80, une banque mutualiste régionale dirigées par ses clients communiquait sur le fait qu’elle investissait 80% des prêts sur des projets situés sur son territoire. Elle contribuait ainsi au développement de sa région dans un mode que l’on qualifierait aujourd’hui de développement durable et responsable.
Les banques des années 2000 ont financé d’une part des projets visant à délocaliser les outils de production stratégique et d’autre part à financer les projets visant à acheter ces produits en provenance de ces usines délocalisées.
Le résultat : un transfert technologique et financier hallucinant entre les ETATS-UNIS et la CHINE dont les conséquences stratégiques commencent seulement à apparaître au grand jour.
En quoi devrait-on remercier les banquiers pour leur contribution ?
Inutile de prolonger l’agonie d’un système qui ne nous est pas réellement utile mais qui peut encore faire énormément de dégâts.
Lorsque l’alarme incendie retenti, il n’est plus temps de s’interroger si l’on aurait du choisir des rideaux ignifugés. Il faut utiliser les Canadairs.
Donc on nationalise, puis on apprend à gérer son budget.
Il faudrait aussi « distinguer » certains mots.
mondialisation : å…¨çƒåŒ–
internationale : 國際
« Les damnés de la terre » ou « We are the world »…..
Nations ou aliénation des langues et des cultures ?
Comment ces réalités et ces vérités furent inventées ?
Dieu est mort mais il bouge encore.
Ah ! Joffrin !, déjà July !, ce flair… ce sens du vent qui tourne…
Hi hi hi
[…] Blog de Paul Jorion » LES JOURS LES PLUS LONGS, par François Leclerc Vers 16 heures, les taux obligataires grecs à 10 ans avaient encore grimpé en flèche, à 17,727%, les espagnols à 6,250% et les italiens à 5,909% (après avoir franchi la barre des 6% quelque temps). Sur les places boursières, les valeurs financières subissaient le contrecoup des stress tests de vendredi dernier, qui se révèlent comme prévu un coup d’épée dans l’eau. Source: http://www.pauljorion.com […]
Le problème est que les allemands ne savent pas du tout comment arrêter les vagues. La diversité en matière de propositions, conseils, augures……….. montre à quel dégré la déconcertation est grande au sein de la classe politique.
Pire: même la France est regardée, par des économistes allemands, maintenant avec circonspection. Elle n’est plus vraiment considérée comme un facteur stabilisateur dans l’euro-dyssémetrie. On se demande si elle ne serait pas un jour l’une des prochaines cibles des agences de notation.
On dit officiellement que l’Allemagne veut sauver l’euro, mais le contraire peut être vrai aussi. Les temps changent, les monnaies aussi. « La politique n’est pas une science exacte » disait l’ancien chancelier Otto von Bismarck au 19e siècle. Donc la continuité en politique n’existe pas.