Billet invité
Les bras de fer se poursuivent aux États-Unis comme en Europe.
Barack Obama, qui multiplie les rencontres et les déclarations, vient de donner au Congrès 10 jours pour trouver une parade au défaut sur la dette, remake involontaire de « Dix jours qui ébranlèrent le monde », le célèbre ouvrage de l’américain John Silas Reed sur la Révolution russe.
Van Rompuy, Trichet, Barroso, Rehn et Juncker déjeunent ensemble de manière impromptue, tout en tentant de masquer la précipitation avec laquelle le couvert a été dressé, avant une réunion régulière de l’Eurogroupe.
Au menu, faire manger à la BCE son chapeau, la partie de poker menteur qu’elle a entamé tournant à son désavantage. Pas plus que les chefs d’État et de gouvernement, elle ne peut en effet se payer le luxe du cataclysme qu’elle déclencherait en maintenant son refus d’accepter de continuer à prendre en pension des obligations grecques, en cas de défaut partiel.
Dans un premier temps encensé, non sans réserves, le plan français est apparu pour ce qu’il était : totalement irréaliste. Ce montage sophistiqué accroissait la charge des Grecs, tout en l’étalant dans le temps, afin de protéger les banques. Sous les auspices de l’Institute of International Finance (IIF), dépêché pour prendre les choses en main, la réflexion collective a progressé, aboutissant à une idée qui va de soi : il faut diminuer cette charge pour que le plan soit crédible.
Une fois défini ce principe, sa mise en musique est une autre affaire. Le nouveau plan en cours d’élaboration reposerait sur deux points d’appui. Les États doteraient le Fonds européen de stabilité financière (FESF), afin qu’il puisse acheter sur le second marché de la dette grecque, et un swap (échange) de titres souverains serait accepté par des institutions financières privées, incluant une décote. Cela représenterait un défaut partiel, que les financiers appellent sélectif.
Sous la menace très sérieuse d’une crise financière italienne, orchestrée semble-t-il par des hedge funds américains, les Européens sont obligés de commencer à prendre le taureau par les cornes, afin de faire plier la BCE qui ne veut plus continuer le jeu. Le FESF se substituerait à cette dernière, aux frais des États et sur proposition de celle-ci, pour soutenir la dette sur le second marché, mais il serait nécessaire que la banque centrale, en contre-partie ne se défile pas pour continuer de soutenir les banques grecques. Selon Die Welt, la BCE veut que la dotation du FESF soit doublée, passant de 750 à 1.500 milliards d’euros.
Les rumeurs et la publication dans la presse de fuites vont bon train, invérifiables. Selon Handelsblatt, cité par le bulletin Eurointelligence, la BCE aurait constitué un groupe de travail avec des banquiers et des consultants afin de définir une stratégie permettant de contrôler les conséquences d’un défaut grec. Notamment la poursuite du bank run (retraits massifs précipités) qui les affectent déjà.
Ce lundi matin, les taux à 10 ans de l’Italie et de l’Espagne continuaient à grimper, atteignant des niveaux insoutenables. Plus particulièrement dans le collimateur, l’Italie pèse plus de deux fois le poids de la Grèce, l’Irlande et le Portugal. La zone euro est en péril.
Les coups de théâtre ne vont pas manquer.
117 réponses à “L’actualité de la crise : COUPS DE THÉÂTRE EN VUE !, par François Leclerc”
Assez souvent, je ne comprends pas en profondeur les implications des textes économiques de ce blog, mais plutôt leur coloration générale qui résonne.
Et parfois il y a des phrases sur lesquelles j’accroche. Celle-ci par exemple :
« Sous la menace très sérieuse d’une crise financière italienne, orchestrée semble-t-il par des hedge funds américains, …»
Pouvez-vous détailler cette phrase ? Je ne comprends pas comment ces hedge funds orchestrent la crise italienne.
Bonne question !
Il suffit de voir avec quel empressement les médias US se sont emparés ce week-end de l’affaire italienne et l’ont gonflé à l’hélium afin de (très maladroitement) masquer le péril bien plus grand dans leur demeure. Le noyé américain s’accroche comme un fou au naufragé européen (mais ce dernier, lui, a une bouée).
Une bouée ? Laquelle ?
La Chine. Croyez-vous quelle va gentiment laisser la zone euro s’écrouler, elle qui lui sert si bien dans sa volonté de leadership mondial face aux États-Unis ?
Il existe plusieurs façons pour des spéculateurs ayant de gros moyens de déstabiliser un pays.
L’un d’entre eux est d’acheter beaucoup de CDS nus, c’est à dire dans notre cas qu’ils achètent des assurances sur le non rembousement des dettes de l’Italie à qui ils n’ont pourtant rien prêté.
Celà entraine une hausse des prix des CDS et donc une hausse des taux demandés à l’Italie pour emprunter, car cela coûte plus cher aux prêteurs de s’assurer contre un éventuel défaut de paiement.
Une hausse trop importante des taux d’intérêts demandés à l’Italie peut mettre en faillite le pays, car il peut devenir incapable de rembourser des échéances de prêts.
Autoriser la vente de CDS nus est un non sens, sauf pour les spéculateurs qui pourront se faire un maximum de blé en pariant sur la mise en faillite d’un pays.
Sauf que dans ce cas, si l’Italie tombe, c’est tout le système financier mondial qui risque de s’effondrer… Un Lehman Brothers avec des conséquences X 100 !!!
@Boyan
Pas dur. Les hedge-funds augmentent leurs ventes à découvert sur la dette italienne depuis quelques semaines, pariant ainsi sur la baisse des titres obligataires, baisse qu’ils provoquent mécaniquement, aidés en cela par quelques articles dans la presse financière citant de plus plus souvent l’Italie comme outsider-prétendant favori au podium-pilori médiatique des champions la crise de l’euro, plus quelques annonces alarmistes et dégradations de notes opportunes de S&P , Fitch et Moodys, le tout lié à fécule de racine de manioc, type tapioca-CDS allègrement manipulée, et l’affaire est dans le sac.
À signaler que l’Italie vient de limiter fortement les possibilités de vente à découvert… mais pas sur les titres publics, uniquement sur le marché actions, histoire d’essayer de stopper la spirale de baisse sur les valeurs des financières à la bourse de Milan…
Bourse de Milan qui chute néanmoins lourdement aujourd’hui comme vendredi, les financières en première ligne…
Quand je pense à ces cons de Lactalis qui ont acheté Parmalat juste avant le grand plongeon. Le cours de Parmalat a déjà chuté de 10% par rapport à leur offre d’achat… Number one du monde laitier k’ils sont les Besnier, tu parles k’ils sont fiers !
A noter tout de même que l’Italie possède la particularité de détenir encore autour de la moitié de sa dette souveraine, mais pas sûr du tout que les investisseurs italiens soient beaucoup plus enclins à rester des tiffosis notablement plus enthousiastes que les supporters étrangers sur les prochains appels au marché du trésor berlusconien…
Pas très malin ce commentaire Mr Vigneron… Mais révélateur d’une certaine vérité.
Désolé mon bon, c’est le factuel qu’est « pas très malin », comme vous dites. Et il se trouve qu’il y en a qu’ont pas encore percuté comment ça marchait le truc « pas très malin ». Dites le avec vos mots mon cher, histoire de voir si ce s’rait tout à coup plus « malin ».
Les gens de Lactalis ne sont ni plus cons, ni moins fiers que vous.
Va en parler aux éleveurs laitiers… Balancer 4 milliards € pour une OPA sur Parmalat et au final 83% des actions achetées, tout ça pour passer devant Nestlé et pouvoir imposer un prix d’achat du lait encore plus bas en Europe et en France, quant il a fallu des mois de lutte aux éleveurs pour leur extorquer quelques centimes au litre l’an dernier…
Et 2,60€ pour une action qui 1,80 il y a un an, et déjà plus que 2,40 aujourd’hui, les spéculateurs et actionnaires italiens disent « merci Besnier »; les éleveurs français, italiens ou d’ailleurs… j’te laisse finir.
Mr Vigneron, l’homme qui sait tout, mais rien d’autre !
Mazette! 750 milliards d’euros de plus pour sauver les PIIGS de l’étau des Edge Funds qui spéculent à découvert, bien entendu aux frais des contribuables européens, le tout pour retarder l’inéluctable, ça sent la gouvernance en mode panique!
Selon Handelsblatt, cité par le bulletin Eurointelligence, la BCE aurait constitué un groupe de travail avec des banquiers et des consultants afin de définir une stratégie permettant de contrôler les conséquences d’un défaut grec. Notamment la poursuite du bank run (retraits massifs précipités) qui les affectent déjà.
une vieille expression de boursicoteur me vient à l’esprit: « on ne rattrape pas un couteau qui tombe! »
Tout se met en place pour que le nouveau dindon de la farce des CDS soit l’Italie, avec de très juteuses prises de position à la clé…
Quand cette sinistre mascarade s’arrêtera-t-elle?
Apparemment pas demain la veille, si l’on s’en tient au gigantisme de la dette, tous pays confondus…
D2-D3 !
J’abandonne !
Défaitiste!…
Réaliste, idéaliste à tendance opportuniste en fin de parcours; autrement dit : du pessimisme éclairé Mon Cher
En l’absence d’une Europe politique incarnée par un gouvernement ayant une vraie légitimité sur le plan démocratique et par un parlement ayant un rôle autre que consultatif, je dirais qu’il n’y a aucune raison que cette spirale infernale de désintégration de la zone euro ne s’arrête.
La zone euro va se désintégrer avec fracas, tout comme cela était prévisible depuis plusieurs années.
Il n’est même pas sûr que les anglo-saxons aient le temps de s’en réjouir, car l’onde de choc les ébranlera aussi, et vu qu’ils sont dans une situation délicate eux aussi…
Je vous renvoie au débat, escamoté par les pseudo- libéraux « ouistes », sur la nature du projet européen qui aurait dû avoir lieu en 2005.
Je faisais parti des « nonistes » particulièrement vilipendés par le parti des « ouistes », car je n’étais pas souverainiste, j’ étais pour et non contre l’Europe, mais je considérais que la construction européenne ne serait viable que:
– si l’on allait vers une harmonisation des fiscalités, des services sociaux et publics (de préférence vers le haut)
– si la BCE n’avait pas pour mandat de lutter seulement contre l’inflation, mais plus encore contre le chômage
– s’il y avait création d’un budget européen substantiel permettant une réelle solidarité entre les états membres
– si l’on privilégiait l’approfondissement sur l’élargissement à marche forcée
– si l’on ne se donnait pas les moyens de l’indépendance militaire vis à vis des USA
En guise de débat les « ouistes » se contentaient de traiter tout « noniste » de rouge-brun.
A cette occasion on a vu que le clivage gauche-droite n’était pas pertinent.
Si l’on excepte les souverainistes, le vrai clivage était entre ceux qui défendaient un projet d’Europe sociale solidaire et ceux qui défendaient une zone de libre échange livrée à la concurrence dite « libre et non faussée ».
Le vrai clivage était entre ceux qui avaient comme préoccupation de renforcer la construction européenne sur le long terme (qui pensaient à leurs enfants) et ceux qui sur le court terme voulaient empocher les gains financiers d’une économie casino (ceux qui pensaient à flamber). Comble de l’ironie ce sont les même qui pontifient régulièrement sur le thème du scandale de la dette que l’on va laisser à nos enfants: quelle mauvaise foi, quelle honte!!!
Ce sont les premiers qui ont remporté la consultation populaire, mais ce sont les seconds qui
ont imposé leurs volonté contre le verdict des urnes.
On voit où cela nous conduit aujourd’hui, mais aucun de ces « ouistes » ne reconnaîtra ses responsabilités, car ces gens son d’une mauvaise foi monumentale dès lors qu’il protègent leurs intérêts.
Pire que cela, ces flibustiers profitent de la crise des finances publiques dont ils ont eux même mis en place les conditions, pour mettre à sac et piller un peu plus les états et empocher le maximum de butin. Ce faisant ils précipitent une crise économique et sociale dont seuls les fameux rouge-bruns – les vrais cette fois – vont faire leurs choux gras électoraux.
Devant le désastre qui se profile à l’horizon, ils préfèrent droite-gauche confondue faire diversion en instrumentant les diables rouge-bruns qu’ils ont eux même ressuscité.
Les pseudo-libéraux « ouistes » ont toujours préféré la manipulation et la mauvaise foi à un débat franc et loyal.
Ils ont peur de la vérité et peur d’assumer leurs responsabilités devant le Peuple Souverain et l’Histoire.
Joan, je vais peut-être vous apprendre quelque chose, mais vous êtes souverainiste, ce qui n’a rien à voir avec le nationalisme des nonistes de droite (et encore, pas tous). Etre souverainiste en démocratie, c’est un peu la moindre des choses, ce qui pose d’ailleurs la question de la démocratie au sein de l’Union…
Très juste puisque je parle de Peuple Souverain, et en effet il n’y a pas de peuple européen à ce jour, ne serait-ce que par une langue commune, donc on se trouve confronté au problème de la démocratie en Europe…
Il y a bien l’espéranto, mais sa diffusion reste confidentielle, l’anglais mais tout le monde ne le maîtrise pas. Ce n’est pas gagné…
Poussons le raisonnement jusqu’au bout,puisqu’il n’y a pas de peuple européen, pas de démocratie possible à l’échelle européenne, donc l’avenir est aux souverainistes des états-nations historiques, au repliement sur les particularismes locaux qui peuvent aller jusqu’à la dislocation de certains de ces états-nation comme la Belgique.
Plus de 50 ans après le Traité de Rome c’est un bien piètre résultat.
Nous sommes à la croisée des chemins: ou nous trouvons la force de rebondir, dans une confédération de nations de type suisse, puisque qu’il faut abandonner l’idée d’un état fédéral à l’américaine vu que nous sommes une mosaïque de peuples, soit nous nous balkanisons avec tous les risques d’instabilité que cela comporte, et de déclin sur la scène mondiale.
@Joan
La confédération, pourquoi pas. C’est sans doute le plus raisonnable. Je suis jacobin et plus que jamais je promeus cette organisation au vu de la solidité de la structure qui s’est édifiée au fil de cet héritage. Si elle n’est pas possible à l’échelle européenne, qu’on puisse au moins la préserver en France (on généralisera les opt-out : un pour le service public par exemple), tout en se permettant des coopérations étroites entre Etats…
En effet, les choses s’accélèrent – comme Paul et François nous l’annoncent depuis 1 an et demi – fichtre, ils n’ont pas Internet à Bercy ou quoi… ?
A propos de la dette américaine :
Les-Crises.fr : le financement de la dette américaine
Les-Crises.fr : la détention étrangère de la dette américaine
Sinon, comme Paul en a parlé vendredi, un point sur l’immobilier :
Les-Crises.fr : les prix de l’immobilier en France (1/2)
M. Berruyer, je profite de votre post pour vous féliciter pour votre travail, éclairant et passionnant 🙂
+1 les desseins sont super !
effectivement les dessins sont à desseins très clairs.
🙂
+2 : les graphiques sont très parlants et les illustrations de presse très pertinentes.
Les meilleurs graphiques et illustrations d’internet!
Chapeau bas.
Merci au nom de tous ceux qui résistent,
avant de passer à l’offensive!
+1 y´à matière à faire circuler à fond, et voir ce que ça donne 🙂
Merci à Olivier pour le boulot.
Ralentissement de la croissance dans les économies mondiales
lundi 11 juillet 2011, 12:06 afp lesoir.be
Les indicateurs avancés publiés par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) signalent un ralentissement de la croissance dans la plupart des grandes économies, y compris aux Etats-Unis. Les indicateurs composites avancés pour le mois de mai indiquent un ralentissement au Canada, en France, en Allemagne, en Italie, au Royaume-Uni, au Brésil, en Chine et en Inde. Aux Etats-Unis, au Japon et en Russie un début de ralentissement semble aussi se profiler.
Et celui ci est pas mal non plus, il doit comme hibernatus sortir sans doute d’un long sommeil?
La crise de la dette pourrait s’étendre à d’autres pays.
La crise de la dette publique, qui affecte notamment la Grèce et le Portugal, pourrait dans les prochaines années s’étendre à d’autres pays et avoir un impact négatif sur les banques. ocde
Sauver l’Italie de la faillite coûterait à l’Europe 1 000 Mds €
http://www.eleconomista.es/economia/noticias/3221876/07/11/Ahora-si-que-no-queda-dinero-rescatar-a-Italia-costaria-1-billon-de-euros.html
L’Italie doit encore emprunter 110 Mds € cette année. L’Espagne 40 Mds €
http://www.eleconomista.es/mercados-cotizaciones/noticias/3217276/07/11/La-prima-de-riesgo-de-Italia-marca-maximos-la-banca-se-desploma-en-bolsa.html
« Italie, trop grande ou trop corrompue? Vingt ans de berlusconisme ont transformé ce pays en un pays peu fiable, incapable de freiner l’évasion fiscale et de retourner à la croissance. »
http://www.elpais.com/articulo/economia/Italia/demasiado/grande/demasiado/corrupta/elpepueco/20110710elpepueco_3/Tes
En Espagne, les banques et les caisses d’épargne doivent rembourser 120 Mds € en 2012.
http://lacartadelabolsa.com/leer/articulo/la_prima_pone_en_aprietos_120.000_millones_de_vencimientos_de_la_banca_en_2
Les caisses d’épargne espagnoles en difficulté auraient besoin de 35 Mds € pour éviter la faillite et pourraient perdre 70 % de leur valeur dans les prochaines 5 années.
http://www.cincodias.com/articulo/mercados/cajas-apuros-pueden-perder-valor-anos/20110711cdscdimer_2/
Certaines banques espagnoles, comme Banesto, proposent à la vente des appartements avec des réductions de 70 % (on peut trouver des apparts de plage à partir de 45 000 €)
http://www.eleconomista.es/empresas-finanzas/noticias/3221884/07/11/pisos-con-preciosa-nivel-del-mar.html
En Espagne il y a plus de 900 000 jeunes sans aucune perspective de travail et aucune possibilité de formation (ils étaient sortis du système éducatif à 16 ans pour travailler dans la construction)
http://www.eleconomista.es/economia/noticias/3221016/07/11/El-Gobierno-reconoce-que-900000-jovenes-en-paro-no-tienen-condiciones-para-trabajar-ni-para-formarse.html
À lire:
Brett Arends: « The next, worse financial crisis. Ten reasons we are doomed to repeat 2008 »
http://www.marketwatch.com/story/the-next-worse-financial-crisis-2011-07-06
« La fin de la zone euro fin 2012? C’est le scénario envisagé par Marc Touati, directeur des études économiques d’Assya Compagnie Financière. »
http://www.boursorama.com/votreinvite/interview.phtml?num=10787176
Bruxelles veut interdire les notations de pays en crise
lundi 11 juillet 2011, 12:44 afp
Le commissaire européen chargé des marchés financiers, Michel Barnier, a proposé de durcir nettement les règles s’appliquant aux agences de notation, en leur interdisant notamment de noter un pays faisant l’objet d’un plan d’aide international.
Quid des notations qui accélèrent une crise, qui entraine un plan d’aide international ?
il faut carrément mettre les agences de notations (moodys and co) hors la loi et au gnouf !
@ Dissy,
C’est d’autant plus amusant que dans le même temps, Bâle III (règlementation bancaire) impose aux établissements de noter tous leurs encours d’obligations, crédits et autres atcifs. Alors interdire, dans le même temps, la notation d’un importante partie de ces portefeuilles bancaires (PIGS), c’est assez croquignolet. Soit ce sont des incompétents, soit ce sont des comiques. Perso, ils me font pas rire.
Spieler contre eux, ça va renter comme dans du beurre.
Bonsoir dissy.
Merci de rappeler cette info qui a bien fait marrer tout le monde. Monsieur Barnier, hormis l’appât du gain, qui force un prêteur à tenir compte des agences de notation, en clair, qui oblige par exemple à BNP PARIBAS de prêter à la Grèce à un taux exorbitant au lieu d’un petit 5%?
Ce monsieur se trompe de cible, c’est aux banques qu’il devrait s’adresser, la note se dégrade au même rythme que le service de la dette et ainsi de suite.
Mais c’est Bâle III qui oblige les prêteurs à suivre les indications des agences de notation… sinon ils sont obligés d’augmenter leurs fonds propres pour couvrir le différentiel, au risque de voir leur propre note se dégrader !
La boucle est bouclée, c’est bien ce qui fait le merveilleux du capitalisme aidé par une politique ultralibérale.
La fin de cette politique ne signifierait pas d’ailleurs la fin du capitalisme… pas si simple.
Pour cela il va falloir le pousser un peu plus fort pour qu’il laisse la place.
Ce qui me paraît une bonne piste est l’appel des Indignés de la place Syntagma : tous ceux qui vont tenter d’acheter des biens ou des services publics perdront tout (nationalisation sans indemnité) quand le nouveau gouvernement sera élu. Il devrait en être de même partout, c’est un bon moyen de soutenir les grecs.
qui a donné la légion d’honneur au patron de l’agence de notation française ? ………………………………………..
Zone euro : l’Eurogroupe se réunit sur la Grèce, sur fond de contagion.
Selon plusieurs sources, l’option principale étudiée reste celle proposée par les banques françaises d’un « rollover » de la dette grecque arrivant à maturité d’ici 2014.
L’Allemagne a toutefois remis sur la table cette semaine sa propositions d’un « échange » d’obligations grecques et, vendredi dernier, l’Institute de la finance internationale (Ifi) a quant à lui proposé il y a dix jours que la Grèce procède à des rachats d’obligations, plaçant à nouveau les Européens devant une page blanche.
« Nous ne sommes pas tout à fait revenus au kilomètre zéro, mais on n’en est pas loin », a reconnu vendredi une source de haut rang au sein de la zone euro.
http://bourse.challenges.fr/news.hts?menu=news_actualites&urlAction=news.hts%3Fmenu%3Dnews_actualites&idnews=RTR110711_0076A06R&numligne=13&date=110711
@Boyan,
en pariant massivement sur la baisse des prix des titres italiens, principalement les actions et obligations des banques ainsi que les obligations d’état.
Comment? en vendant à découvert et à nu ces mêmes titres ou en prenant des positions nues sur les CDS correspondants.
Les gouvernements européens, même les allemands, sont visiblement inquiéts, tourmentés même, pour cause. On connaît la tactique des requins quand il repèrent une proie; on est en train d’assister à un professus de contagion, les fameux « dominos ». On peut toujours espérer de trouver une baguette magique, mais je crains que les espoirs s’évanouissent – il n’y aura pas de solution sauf sous forme d’un crash. D’autant plus que certains problèmes économiques avec lesquels les PIIGS luttent en vain ne sont pas inhérents à la monnaie artificielle, l’euro, mais dûs aux effets de la mondialisation.
si vous vous êtes intéressés à l’Allemagne de Weimar, nous y allons tout droit en pire …
la zone de turbulences entre dans sa phase : risque d’explosion totale !
Elle est pour qui la prochaine guerre … l’Iran ???
Ben, l’AMF ou le CESR ont intérêt à suspendre les ventes à découverts sur les bancaires, qui assurent mon train de vie de ce début d’été, si elles veulent maîtriser qqc.
y à pas que l’Amex qui va chauffer cet été.
C’est déjà le cas pour l’Italie depuis aujourd’hui…
Et Generali perd en ce moment 5% à 12,90 avec un volume de 12 millions de titres échangés…. et sans vente à découvert, ou pratiquement.
« Allo M. Trichet ? »
@ Vigneron,
En fait, interdire les ventes à découvert c’est juste priver les p’tites gens des miettes du festin. Pour les fonds et les desks de spiel, la technique consiste à vendre l’indice et à racheter toutes les valeurs sauf les bancaires (en net, on devient vendeur à découvert des bancaires). Ca coûte pas beaucoup plus cher, mais ça fait de la paperasse en plus et des histoires rapport aux positions prises. Bonne chance à un enquêteur pour démontrrer que les opés sont liées.
Pour ce qui est de la limite à 0,2%, c’est pour la galerie, il suffit de créer un fonds dédié (SPV hors d’Italie) qui portera le short sur les bancaires et de le faire souscrire par d’autres fonds, ni vu ni connu. On peut même facturer la manip et se faire un p’tit supplément.
J’aime particulièrement votre « petites gens »…
On verse une larme sur la piétaille joueuse privée de panettone, siouplait…
il s’avère que Trichet est gaga! En fait, il mangera son chapeau en se faisant « plus Weber que Weber ».
Ceci dit, il ne me semble pas que cela suffise pour sauver grand’chose!
Les américains aussi vont tenter d’éviter le défaut, mais à force de jouer avec le feu, il n’est pas du certain que l’on n’aille pas un jour trop loin dans les enchères.
En cas de Bank run massif, il n’est pas exclu que les imprimeries du monde entier ne suffisent plus plus pour imprimer tous les billetes nécessaires.
Nous avions connu cela en Allemagne en 1924, quand toutes les imprimeries du pays ne suffisaient plus plus imprimer les billets nécessaires hyperinflation).
Au fond, une telle « fin horrible » du capitalisme ne sara peu-être pas pire que l’ »horreur sans fin » actuelle.
Je voulais re-tapisser ma chambre ces jours prochains, mais je vais un peu attendre avant d’acheter des rouleaux… merci du conseil Johannes.
vous n’aurez peut-être pas à attendre longtemps…
Question :
si la BCE pouvait prêter aux états au taux consenties aux banques (0.5%), est-ce que le problème Grec, Portugais, italien Espagnol, et bientôt francais serait en grande partie résolu?
Quid du Royaume Unie, dont la situation économique semble pire que dans le sud de l’Europe!
comment fait-elle pour ne pas être la cible des agences de décotations !
C’est une question que je me pose également. Quelqu’un a-t-il des chiffres permettant de comparer les montants des deficits avec les coûts de service de la dette par pays ? Il serait intéressant de comparer les chiffres en valeurs brutes.
D’après Wikipedia, en 2008, le déficit public de la France s’est monté à 65,9 milliards d’euros, soit 3,4 % du produit intérieur brut (PIB).
D’après mes souvenirs, le service de la dette en 2010 était de 48 milliards. Je n’ai pas les chiffres exacts, ni sur une même année, mais pour un peu, s’il n’y avait pas de dette, il y aurait moitié moins de déficit. Ou pour le dire autrement, ce sont les banquiers qui creusent notre déficit.
En France en 2010, l’impôt sur les sociétés n’a pas tout à fait suffi pour assurer le service de la dette (44,8 milliards pour 45,4, soit 50% du déficit…), et elle est pourtant historiquement pas chère du tout, de l’ordre de 3%… Sauf en terme de taux réel, par rapport à l’inflation et au taux de croissance. C’est tout l’problème… surtout si certains veulent nous augmenter le tarif pour se payer sur la bête…
Mais ce ne sont pas spécialement « les banquiers » qui creusent le déficit mais les titulaires, soit un tiers de ménages français et deux tiers de ménages étrangers à travers les divers produits financiers distribués par la bancassurance ou par les divers fonds de pension, d’investissement ou autres qui utilisent la dette française comme fond de ce commerce « sécurisé »…
http://www.romandie.com/news/n/BONDS_EUROPEl_ecart_entre_l_Allemagne_et_la_France_au_plus_haut110720111507.asp
@Bruno
Tu m’étonnes « écart au plus haut » avec l’Allemagne : 3,33 contre 2,7%, la belle affaire ! En attendant l’OAT 10 ans a perdu 10 points de base depuis vendredi (3,43%)… Ça achète allemand et français…
Mais voyons tchoo, vous ne vous souciez donc pas des banques?…
Pour le RU pas de soucis… tant que la City ne déménage pas.
Les politiques nous jouent une pièce de théâtre sur fond de guerre économique afin de se donner de la consistance et du courage pour finir la construction Européenne ici, et plus globalement pour reprendre la main sur le pouvoir économique dont ils sont à l’origine de la démesure.
Bien oui, il s’en prépare des choses….
Je suis d’avis que les agences de notation (une faute de frappe m’avait originellement fait écrire de natation- quoique à force de nager en eaux troubles…) vont passer un très mauvais moment dans les jours qui viennent, car non seulement l’Europe entière veut – à juste titre- leurs peaux, mais aussi les USA verraient bien d’ici au 2 août une solide mise au pas de ces empêcheuses de financer rond.
Personne ne s’y trompe…. l’or, depuis le 1er juillet à pris plus de 2600 € au kilo, alors que l’on est en principe en pleine saison creuse….tant en Inde, qu’en Chine et en Europe.
Ca va faire mal.
1108,81 € l’once d’Or, record absolu !
Mais que l’on ne s’y trompe pas, John Hathaway, le grand spécialiste de l’or, déclarait récemment :
“C’est une illusion de croire que l’or monte, c’est en réalité le papier qui sert à l’acheter qui se déprécie”, raison pour laquelle l’or ne peut s’apprécier que dans une monnaie qui chute par rapport aux autres
@ sam’s
1108 euros c’est le prix de l’or papier
autrement dit les actifs toxiques de l’or.
pour le prix le l’or métal,
il faut attendre encore un peu.
Heu…à 2600 Euros au Kilo…Même P.Jorion aura du mal à ne pas dire « J’ACHETE!!! »….
@ danmaru touvabien
Le prix du Napoléon est à 204 € pour 5,806 Gr d’or fin à 35 € le gramme.
C’est sa valeur actuelle sur le marché, physique comme papier.
Mais je suis d’accord, c’est bien les contrats or papier qui influent sur le cours de l’or (comme ceux de l’argent métal) mais à la baisse, pas à la hausse.
L’or physique détenu et/ou mis en pension par les banques est revendu jusqu’à 10 fois son volume sous forme de contrats-papier (ETF).
A l’issue du terme de ces contrats arrivés à échéance, il n’est pas délivré d’or physique dans la majorité des cas. Les investisseurs se contentent d’empocher leurs plus-values selon qu’ils ont parié à la hausse ou à la baisse.
Si le contractant demande livraison de son or, qui en définitive est virtuel parce qu’aussi la banque a pu le louer ailleurs, il lui est proposé de lui racheter cet or avec une prime pouvant aller jusqu’à 25 %.
Pourquoi ?
Parce cette banque (ou cet organisme) serait contrainte d’acheter cet or (qu’elle ne possède plus) sur les marchés au prix fort, bien au-dessus du prix auquel elle l’avait initialement acquis.
Mais même à ce prix, l’or est sous évalué.
Si chacun, en échange de son or papier demandait livraison en or physique, le cours de l’or pourrait bien atteindre 5.000 voire 10.000 $ l’once.
L’indice vedette de la Bourse de Milan, le FTSE Mib, creusait ses pertes lundi vers 12H30 GMT et chutait de 3,38 % à 18.406 points en raison des craintes de contagion de la crise de la dette à l’Italie.
Les valeurs financières, en première ligne en cas d’aggravation de la crise de la dette, figuraient parmi les plus fortes baisses.
La banque Intesa Sanpaolo lâchait notamment 5,56 % à 1,562 euro, la banque Mediolanum 4,56 % à 2,888 euros, Banca Popolare di Milano 3,78 % à 1,475 euros, l’assureur Generali 3,30 % à 13,20 euros et la banque UniCredit 2,11 % à 1,206 euro.
Mais aucun secteur n’était épargné, le groupe agroalimentaire Parmalat cédant 4,87 % à 2,382 euros et le groupe automobile Fiat 4,42 % à 6,925 euros.
Vendredi, la Bourse de Milan avait déjà chuté de 3,47 % en raison d’un effondrement des valeurs bancaires. Les taux obligataires italiens, qui avaient parallèlement grimpé à des taux record vendredi, continuaient de progresser lundi.
Afin de limiter la volatilité du marché, l’autorité boursière Consob a annoncé dimanche soir l’adoption d’une mesure pour encadrer les ventes à découvert.
Signe de l’inquiétude croissante des dirigeants européens : la chancelière allemande Angela Merkel a pris l’initiative inhabituelle de téléphoner au chef du gouvernement italien, Silvio Berlusconi, pour lui demander une adoption rapide par le parlement du plan d’austérité approuvé le 30 juin par le gouvernement afin de rassurer les marchés.
(Dépêche AFP)
Bruxelles veut interdire les notations de pays beneficiant d’un plan d’aide….
http://www.lemonde.fr/europe/article/2011/07/11/bruxelles-veut-interdire-les-notations-de-pays-beneficiant-d-un-plan-d-aide_1547257_3214.html#ens_id=1268560
Là y sont au top.
Plus débile c’est difficile.
Tiens je remets une louche de short sur les bancaires.
Jadis qqu voullait rendre le chômage hors la loi, c’est un peu du même genre. Encore que par un politik dont c’est le boulot, ça se comprend et ça ne mange pas de pain. Mais d’un eurocrate eunuque sans pouvoir et sans auditoire, cela n’a aucune autre valeur que permettre de sonder l’abîme de connerie qui nous pilote.
mince alors, comme vous y allez !
je croyais que c’était interdit de nos jours …
quoiqu’il est vrai que nous sommes fort décadents !
ce n’est pas délicat de parler de short.
en tout cas, je sens que vous êtes trés colère .
allez donc méditer sous le gui !
Les nations les plus endettées du monde (dette externe brute):
1. Irlande
1.305% du PIB
2. Royaume Uni
428,8%
3. Suisse
378,6%
4. Hollande
369,6%
5. Belgique
326,7%
9. France
244,3%
10. Portugal
231,2%
14. Espagne
176,9%
15. Allemagne
176,8%
16. Grèce
167,2%
17. Italie
141,3%
20. EE.UU.
98,4%
http://www.capitalbolsa.com/articulo/69481/las-naciones-mas-endeudadas-del-mundo-.html
Il faut aussi tenir compte de ce qui se trouve dans leur caisse en épargne et la les pays latins et anglo saxons sont très mal….
pourquoi la dette externe brute serait elle un bon indicateur du niveau d’endettement d’une nation?
d’une part cette mesure n’indique en rien si cette nation est un débiteur net ou un créditeur net vis à vis de l’extérieur, d’autre part elle n’indique en rien le niveau d’endettement de cette nation.
Les nations les plus endettées au monde sont celles pour lesquelles la somme des dettes publiques et privées sont les plus élevées : 1er le royaume uni et le japon, 3eme les Etats Unis
@ Chris06
Qui a dit que la dette externe brute est un bon indicateur du niveau d’endettement d’une nation?
En parlant de FESF, il y a aussi le MESF (Mécanisme Européen de Stabilité Financière) qui devrait prendre le relai en 2013, peut-être même avant.
Le MESF pourrait bien être un mécanisme par lequel une forme de QE verrait le jour, par l’émission d’Euro-bonds dont on commence à entendre parler ici ou là.
Pour l’instant, il n’y a pas d’impression de papier monnaie ou de création monétaire électronique ni du FMI, ni de la BCE bien que la prise en pension de titres toxiques par cette dernière contre des prêts auprès des banques européennes, soit assimilable à une forme de Quantitative Easing déguisé, puisque ces actifs ne recouvreront jamais leurs valeurs comptables initiales, actifs qui essuieront à terme, entre 30 et 50 % de décote minimum.
Crise du crédit souverain subprime : combien de milliards de dettes supplémentaires inutiles ?
L’éclatement de la zone Euro ? Trop à perdre pour tout le monde. Il faudrait réétalonner toutes les monnaies et, dans le contexte actuel, ce serait un bain de sang.
Même pour la Franc, il y a gros à parier que le « nouveau-nouveau franc » ne redémarrerait pas à plus de 70% de la valeur actuelle. Ce qui entraînerait une baisse corrélative de la richesse nationale et du budget de l’Etat. 30% en moins pour chaque ministère, pour les retraites, salaires,…au choix.
Ce qui ne ferait, soit dit en passant, qu’acter la richesse réelle de ce pays farci de dettes.
L’Allemagne se verrait replongée dans une Europe concurrentielle dans laquelle dévaluations compétitives et chicaneries douanières refleuriraient.
Les grands trusts devraient se fournir au prix fort et vendre à petit prix.
Malheur aux automobilistes à la pompe.
Fini la belle époque de l’Euro fort, attrape-mouche à financiers en mal de placements.
Ouille pour les actifs personnels de nos élites et leur pouvoir d’achat à l’étranger.
etc, etc,…
Alors que, si la BCE plie, on en reprend pour une louche de bonnes vieilles recettes : extension du bilan, fausse monnaie,…
Quoiqu’il en soit, tout ceci n’empêchera pas la déconfiture, une déconfiture à laquelle, d’ailleurs, presque personne ne croit.
Récitons notre mantra préféré : la croissance va revenir, la croissance est revenue,…
la croissance est repartie….
nous rembourserons la dette
avec un petit crédit sur 20 ans
Tout le monde parle d’hyper inflation, Même Mr LECLERC dans l’Extrait de son article « un avenir tout tracé. »
« Prise dans un double piège la condamnant à une récession larvée, si ce n’est à la stagflation. »
Je ne comprends pas comment une récession, une contraction monétaire due au deleavering énorme du privé plus compensé par les états (ils ne peuvent plus), peuvent amener à de l’inflation?
Pour moi puisque les états ne vont plus apporter des liquidités abondantes et que le privé va continuer à se désendéter, nous allons vers une contraction de l’économie et vers une contraction monétaire.
Au plaisir de vous lire.
Même question que vous. J’ai déjà eu quelques échanges avec des intervenants du blog à ce propos sans grand succès. A mon sens, l’inflation n’est dangereuse que quand s’enclenche un cercle vicieux augmentation prix –> augmentation salaires –> augmentation prix –> augmentation salaires –> etc…
En effet, la dynamique de ce type de boucle de rétroaction est tellement peu prévisible, que les prix à quelques mois/années deviennent impossible à prévoir et les projets long terme deviennent ingérables.
Et c’est cela que la banque centrale doit à tout prix éviter (entre autres).
L’inflation qu’on a eue ces quelques mois en Europe provenait essentiellement d’une hausse des matières premières, et il n’y a eu aucune effet sur les salaires qui n’ont pas augmenté. Il n’y a donc aucun risque d’un enclenchement de type, et aucune raison pour la BCE d’augmenter les taux maintenant alors que les déficits publics européens sont encore abyssaux.. C’est plutôt la déflation qui nous guette, si on replonge dans une nouvelle récession..
En tous cas, Paul Krugman pense la même chose pour les US:
http://krugman.blogs.nytimes.com/2011/07/09/why-are-wages-still-rising-wonkish/
L’inflation se regarde uniquement dans la valeur faciale de la monnaie, ce n’est pas en soit l’augmentation de la valeur des biens qui supporte cette inflation.
mais l’augmentation invraisemblable et sans précédent de la quantité de monnaie disponible.
L’économie est atone, mais ceux qui ont de l’argent cherchent à s’en débarrasser pour des actifs tangibles qu’ils remettront sur le marché dés qu’ils auront une alternative plus confortable.
Des bidons d’huile se conservent plus longtemps que les assignats.
La déflation viendra lorsqu’il existera une nouvelle monnaie fiable. Mais ce n’est pas encore d’actualité.
Patience
Inflation et déflation ne soit pas incompatibles : inflation (importée) des matières premières et produits achetés à l’étranger, déflation des salaires, dans un contexte de croissance nulle ou presque.
La forme la moins pénible de l’inflation c’est lorsqu’elle est compensée par un mécanisme automatique de rattrapage des salaires et assimilés : ceux qui travaillent pour vivre, sans autre revenu, la grosse majorité des gens, ne sont pas touchés, ou très peu. Peu importe le rythme.
Par contre ceux qui ont de l’argent placé dont le rendement ne suit pas le verront fondre en terme de pouvoir d’achat.
C’est bien pour protéger les riches que l’inflation est combattue, comme les systèmes de compensation de l’inflation. Ce serait pourtant la voie royale pour dégonfler les dettes : 5% pendant 10 ou 15 ans et tout est réglé en douceur.
Là on est dans une situation de déflation cachée par le QE2 américain, notamment. Ce qui n’empêche pas l’inflation importée.
C’est pour éviter l’inflation que la BCE a été créée et le droit de battre monnaie à volonté retiré aux états. La difficulté pour les banques centrales étant d’éviter autant l’inflation que la déflation, dont il est très difficile de sortir (voir le Japon), la marge de manoeuvre est faible : 2% maxi.
@HP
L’inflation ne peut éroder que la valeur des contrats futurs valorisés en euros (obligations par exemple). Pour le reste (actions, bien immobiliers) cela ne change évidemment rien. Même si je suis pour un rééquilibrage massif de la distribution des richesses, je trouve que le faire par l’inflation est relativement injuste et (pourquoi pénaliser les détenteurs d’obligations plutôt que d’actions ou bien immobiliers) peu efficace. Je préfère la voie fiscale: taxer directement la richesse et/ou sa création. C’est plus bcp plus transparent.
@ zebulon
« L’inflation se regarde uniquement dans la valeur faciale de la monnaie ». C’est peut-être votre avis, mais ce n’est pas le mien. une augmentation des prix reflétant la raréfaction de certains biens sans augmentation des salaires est juste « normal » (c’est la traduction économique d’une réalité physique). La banque centrale n’a certainement rien à corriger là (attention: le gouvernement peut très bien modifier la fiscalité pour aider les plus démunis, mais ce n’est pas le problème de la banque centrale).
Il y a peut-être beaucoup de monnaie disponible, mais tant qu’on reste dans la trappe à liquidité, cela ne change rien (et on s’en fout). D’autant plus que cela va encore durer longtemps.
Tout à fait ok. Pour l’occident et le Japon. Sauf que l’inflation a bien cours quelque part : dans les pays dits « émergents » (plus de 50% du pib mondial), Chine, Brésil, Venezuela, Argentine, Vietnam, etc, près de 7% d’inflation pour le bloc émergent en mai 2011 (The Economist). Quant aux « autres », les « encore submergés », ben, on s’en contrefout… D’autant que si on sort la bouffe et l’énergie des indices de prix, ben oui ya pas d’inflation. Et pis sur ces prix là, ben ya pas d’inflation non plus ou quasiment, pisque c’était déjà au taquet ya un an. Et puis « ils ont fait évoluer leurs zhabitudes zalimentaires », c’te blague, sont pas niais, y s’adaptent, ben ouais, si t’as pas d’grives tu bouffes des merles.
Voir à leur sujet le camp de réfugiès de la faim de Dadaab, à la frontière du Kenya et de l’Éthiopie, le plus peuplé au monde en ce moment : 370 000 réfugiés pour 90 000 places… Et la plus grande sécheresse dans la corne de l’Afrique depuis 60 ans, 10 millions de personnes touchées, en Ethiopie, au Kenya, en Somalie, à Djibout.
Là, à Dadaab, ya pas d’inflation sur le riz, pardi ! il est distribué, rationné plutot, au compte-gouttes, gratuitement.
à HP et Zebulon,
Je ne remet pas en cause l’injustice que couvre les banques centrales.
Je dis simplement que puisque les banques centrales et les états ont moins de marge de manoeuvre, et puisque le privé continue à s’endetter, je vois la déflation ressurgir.
car sans QE, pas de spéculation sur les matières premières –> baisse de l’inflation importée
et austérité sociale et salariale –> baisse de l’inflation résiduelle
par contre, dés que les salaires augmenteront ou que la répartition des revenus changera (+ vers le bas), alors l’inflation sera là.
Bourses européennes : les craintes de contagion font chuter les banques.
Les Bourses européennes décrochent ce lundi, accentuant leur baisse entamée à la veille du week-end. Les investisseurs craignent que la crise de la dette ne touche l’Italie, alors que des signes de contagion augmentent.
« Nous nous trouvons à un des pires moments de la crise monétaire européenne. L’idée de la contagion de la crise grecque à d’autres pays de la zone euro comme l’Italie et l’Espagne prend de l’ampleur », explique Jean-François Robin, stratégiste obligataire chez Natixis.
Un ensemble de facteurs – interrogations sur la croissance économique mondiale, risque de récession en Chine, craintes sur l’Europe, inquiétudes sur les banques -, sont en train de se conjuguer pour créer une très forte défiance sur les marchés financiers.
A Paris, le CAC 40 perd 2,3 % à 16h, tout comme la Bourse de Francfort. La Bourse de Londres cède plus de 1 %.
Les Bourses des pays les plus fragilisés de la région subissent les pertes les plus importantes : Madrid fléchit de 2,7 %, Lisbonne de 3,3 % et Milan, qui concentre depuis vendredi les nouvelles inquiétudes, abandonne 3,3 %.
Les banques plongent en Bourse.
Les valeurs des institutions financières – banques et assurance – sont parmi les plus malmenées.
A Paris, Axa chute de 5,80 %, BNP Paribas 5 %, Société Générale et Crédit Agricole SA 5,6 %. Les banques françaises ont une exposition significative à la dette italienne.
http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/finance-marches/actu/0201501880577-bourse-les-craintes-de-contagion-font-chuter-les-banques-192572.php
Tout ce cirque à propos des banquiers qui veulent se réguler ou pas me fait penser à la fameuse phrase de Simon de Montfort : « Tuez les tous, Dieu reconnaîtra les siens ». A prendre au second degré 🙂
Sans vouloir jouer les exégètes, cette phrase est à attribuer à Arnaud Amaury, légat pontifical et abbé de Citeaux et son authenticité est très suspecte.
La 1ère croisade contre les cathares, dirigée militairement par Simon de Monfort, mettait alors le siège devant Béziers (an 1209) dont la population fut entièrement massacrée (+ de 10000 victimes sûrement).
La fameuse phrase aurait été prononcée lors des discussions d’usage précédant l’assaut car il convenait, dans la mesure du possible, de trier le « bon grain (chrétiens) de l’ivraie (cathares). Manifestement, l’impitoyable Amaury était plutôt d’avis de laisser ce boulot à Dieu.
Cette croisade fut davantage politique que religieuse dans la mesure où elle visait à ramener le riche et impertinent Comté de Toulouse – qui lorgnait vers l’Espagne – dans le giron de la couronne. Pas sûr, en outre, que cette austère religion cathare ait fait l’unanimité dans le Midi.
Ce demi-siècle de boucheries, qui renvoya le riche Midi à l’âge des ténèbres, fut totalement occulté de nos manuels d’histoire.
Les « ténèbres de l’histoire »… un peu excessif, non ? Et puis « occulté », « Montaillou, village occitan de 1294 à 1324 », sorti il y a 36 ans, deux millions d’exemplaires vendus…
Et à l’époque on chantait ça, nous p’tits branleurs, et en roulant bien les zèrrrrrres…
Cinc cents èretz a Montsegur
sabent çó que viure vól dire
Cinc cents èretz a Montsequr
Segur i sètz darrièr l’azur
Vaqui l’ora de los corbasses
per los camins de Montferrièr
Vaqui l’ora de los corbasses
grand flume, negre poiridièr
del Papa la grand armada
del Rei de França bandolièrs
de Dominica los porcasses
Amèn, amèn, Dies Irae !
Héhé… Marti… 🙂
http://m.youtube.com/watch?gl=FR&hl=fr&client=mv-google&v=v-XglmDtcJo
http://m.youtube.com/watch?gl=FR&hl=fr&client=mv-google&v=2FVaaKpVBSQ
mais non, c’est pas Simon de Montfort, c’est Arnaud Amaury, le légat du pape qui a dit çà !
ou, plutôt, quelqu’un a dit qu’il l »aurait dit !!!!
Vraiment du second degré(¨!¨)
Et pendant ce temps-là , à Chypre GRECQUE , un entrepôt de poudre et/ou munitions confisquées sur un transport à destination de l’IRAN …explose (opportunément..?..) , faisant une vingtaine de morts……………………croisons les doigts pour que ce ne soit qu’un accident……!
C’est un des principaux arguments employés dans la pétition contre le vote du plan d’austérité grec… qui a recueilli 16 voies ici-bas.
Mal d’autrui n’est qu’un songe dira-t-on ?
Oui, sauf quand ce mal s’invite dans nos chaumières.
Alors là, il est temps de crier « au voleur, à l’assassin, ma cassette ».
Wait & see
Et si tout ceci n’était que du cinéma pour décourager les petits investisseurs d’aller en bourse? Les institutions investissent en bourse avec un rendement de 10% et vous donnent un généreux petit 1 pourcent sur vos dépôts!… La vie est belle pour qui?
Dites moi si je réve ! Mais , puisque soudainement il est question de la dette Italienne,je crois que le futur président de la BDE est un certain Mario Draghi .
Ex président de la BC Italienne , ex de Goldmann Sachs (monopole de revente des bonds US) , ex
du maquillage de la dette Grecque ….
Cet automne la finance Européenne çà va étre de la comédia del arte !
Et je le crains , tout ce remue ménage n’est du qu’au fait que l’état fed US est contraint de faire les
fonds de tirroir … pour financer quoi au juste ? On aurait du mal à trouver quelque chose d’aussi
grandiose pour l’avenir que ses déficits !