Billet invité.
Sans hésitation, la réponse est non : ils ne tiendront pas bien longtemps ! Tout est en train de s’accélérer, les autorités politiques et financières européennes voient graduellement et irrésistiblement la maîtrise de la situation leur échapper, après avoir définitivement perdu l’initiative. N’ayant d’autre ressource que d’essayer de faire bonne figure, on va voir comment.
Ces édiles surfaits s’égarent dans les méandres du montage introuvable du sauvetage impossible de la Grèce, dont l’insolvabilité patente – niée contre toute évidence – illustre l’impasse dans laquelle se trouve tout l’édifice européen. Car le pays n’est pas le seul à se trouver dans cette situation.
Rendues publiques par Martin Wolf dans le Financial Times, les estimations du pourcentage prévisible de la dette publique par rapport au PIB de Citibank sont éloquentes : 180% pour la Grèce, 145% pour l’Irlande, 135% pour le Portugal et 90% pour l’Espagne, sans que leur diminution soit envisageable. Aux taux pratiqués par le marché, de tels niveaux de dette ne sont pas soutenables et impliquent obligatoirement, comme il le préconise en estimant que c’est la dernière chance de sauver l’euro, une restructuration de la dette.
Nos édiles cherchent leur salut, ainsi celui que d’une stratégie condamnée, dans l’étrange alchimie de la finance, qui a malheureusement pour elles déjà donné tout ce qu’elle pouvait. A Rome, puis à Paris ce mercredi, les mégabanques tiennent l’une après l’autre de discrets conclaves afin d’explorer l’art du possible et de fournir de nouvelles arguties afin de trouver un moyen de participer au financement du sauvetage grec sans qu’une situation de défaut ne soit créée.
L’institute of International Finance a engagé ses travaux au siège de BNP Paribas ce mercredi, en catimini et en présence de représentants des autorités de plusieurs pays et de mégabanques. La liste des participants n’est pas publique, pas plus que l’ordre du jour de la réunion. On ne saurait trouver plus fort symbole de la nature et des contours du pouvoir.
Michel Pébereau, pdg de BNP Paribas, a fourni un éclairage sur ce qu’il a qualifié de discussions à propos de « propositions techniques ». « La question est de savoir ce qui se passera lorsque les obligations arriveront à maturité », a-t-il expliqué. Sans dévoiler les batteries, il s’est contenté d’affirmer qu’ »Il appartient à l’autorité publique de déterminer les solutions qui les satisferont dans leur principe, tout en évitant un défaut ». Nous voilà bien avancés…
Puisqu’il faut à tout prix l’éviter, qu’à cela ne tienne ! Les mégabanques recherchent dans les fonds de tiroir une issue s’apparentant aux règles comptables de complaisance avec lesquelles elles sont accoutumées de jongler pour justifier de leur bonne santé.
Oiseaux de mauvaises augures, les agences sont écartées pour avoir baissé le pouce, les mégabanques se retournent donc auprès de l’International and Swaps Derivatives Association (ISDA) londonien, gardien du temple des paris sur la dette (les CDS), qui leur a donné aussitôt satisfaction. Le plan français ne déclencherait pas, selon elle, le paiement des contrats de couverture contre le risque de défaut, ce que l’on appelle un « événement de crédit ». Une décision d’autant plus facile à prendre que le montant des CDS émis contre le défaut de la dette grecque s’avère faible, de l’ordre de 5 milliards de dollars pour 350 milliards de dette selon la Depository, Trust and Clearing Corporation (DTCC), qui a une des meilleures vues d’ensemble sur le marché.
Outre l’ISDA, les ressources ne manquent pas pour cerner la notion de défaut de paiement, suivant l’angle sous lequel on se place et les règles auxquelles on se réfère. On a vu que l’ISDA avait les siennes, déterminées par un comité où siègent les représentants des principaux intervenants sur le marché des CDS, c’est à dire les mégabanques. On n’ignore pas que les agences de notation ont les leurs, qui entourent leurs méthodologies d’un certain mystère, puisque c’est un élément de leur fonds de commerce. L’international Accounting Standards Board, enfin, n’est pas en reste, grand ordonnateur des normes comptables internationales, sauf lorsqu’il s’agit de rien moins que les Etats-Unis… Ces derniers déterminant les règles de dépréciations des actifs. Dans tout ce fouillis, n’y aurait-il pas quelque chose qui ferait l’affaire, si les agences de notation voulaient se calmer un peu ?
C’est bien pourquoi de partout fusent sur tous les tons leur mise en cause, la dernière posture de disponible, qui consiste à les charger de toutes les responsabilités pour mieux éluder les siennes. A titre d’exemple, voici la liste non limitative des commentaires qu’elles viennent de susciter, avec entre parenthèses leur auteur : « Ce n’est pas le regard des agences de notation qui va régler l’affaire de la dette souveraine » (François Baroin); « Voyez-vous la folie de ces prophéties auto-réalisatrices ? « Stavros Lambrinidis, ministre grec des affaires étrangères); « Cet épisode malheureux soulève une fois de plus la question du comportement des agences de notation » (l’un des porte-parole de la Commission de Bruxelles) ; il faut « briser l’oligopole des agences » (Wolfgang Schaüble) ou les Etats et les organisations internationales « ne se laisseront pas privés de leur liberté de jugement » (Angela Merkel) ; et, pour finir « criminel », « immoral » et « insultant » (termes relevés dans la presse portugaise après la dégradation de la note du pays).
La vérité est qu’il n’y a plus de temps à gagner et que cela ne fait pas l’affaire. Ainsi, donner un tardif rendez-vous fin septembre pour boucler le plan de sauvetage de la Grèce – comme le fait François Baroin, le nouveau ministre des finances Français – c’est tirer des plans sur la comète. Douze semaines, même d’été, c’est l’éternité par les temps qui courent.
Les maudites agences, comme on dit au Québec, ont donc encore frappé. Moody’s vient d’envoyer le Portugal au purgatoire en reléguant dans la catégorie « spéculative » la note du pays, l’assortissant d’une perspective négative (signifiant qu’elle pourrait encore l’abaisser). Moody’s le justifie en anticipant que le Portugal ne fera pas face à ses engagements en matière de réduction du déficit et aura besoin d’un second plan de sauvetage, tout comme la Grèce, au vu des taux qu’elle devra consentir sur le marché, quand elle sera censée s’y représenter.
L’évolution du taux portugais à dix ans, mercredi après-midi, ne lui donnait pas tort, puisqu’il s’approchait brutalement des 13% contre 10,755 la veille au soir. Plus significatif de l’imminence des dangers, le taux à deux ans montait à 16,399%, contre 12,335% la veille.
Moins spectaculaire, mais annonciateur d’autres grands tracas à venir, le Frob – le fonds d’aide public aux banques espagnoles – a du concéder un taux de 5,472% pour lever sur le marché deux milliards d’euros destinés à recapitaliser d’ici septembre les caisses d’épargne dans le besoin. Le gouvernement prétend maintenant que seulement 15 milliards d’euros seront nécessaires, espérant que la plus grande partie viendra d’investisseurs privés. Mais ses tentatives de minimiser les fonds nécessaires expriment avant tout son besoin de rassurer les marchés. L’opération risque fort d’être plus onéreuse, alors que les inquiétudes se multiplient en parallèle à propos de la réalité du déficit des régions, planqué sous le tapis selon le Partido Popular qui n’a pas mis ses menaces de divulgation des comptes depuis qu’il en a pris les rênes.
A propos de son voisin portugais, où l’Espagne a de nombreux intérêts, Elena Salgado, la ministre espagnole de l’économie, a fait immédiatement valoir qu’il s’agissait de « deux économies distinctes », ajoutant contre toute vraisemblance : « Nous avons très peu à voir avec le Portugal, hormis le fait de leur souhaiter qu’il aille bien, en tant que pays ami »….
Mais, afin de ne pas être accusé de jouer les Cassandre, ne suffit-il pas de se pencher une fois de plus sur la situation grecque, qui se confirme avoir le triste privilège d’être le catalyseur de la crise européenne ? Non seulement parce qu’elle est insoluble, mais parce qu’elle est en puissance une bouilloire qui menace d’exploser. Le modèle des élections sortant les sortants pour élire par dépit et avec force absentions l’opposition libérale – dont le programme est de faire mieux, c’est à dire pire – a fait long feu. C’est sur un autre terrain moins piégé que commencent à se jouer également les rapports de force.
Lorsque Jean-Claude Juncker, chef de file de l’Eurogroupe, annonce aux Grecs que leur souveraineté « sera énormément restreinte », en évoquant le mécanisme de vente des actifs du pays pour financer sa dette, a-t-il conscience de jouer avec le feu ? Lorsque les Finlandais évoquent les îles grecques parmi les biens qui pourraient garantir les prêts, ils font écho aux titres de la presse à sensation allemande d’il y a quelques semaines. Il y a donc quelques raisons à ce que le gouvernement grec se précipite aujourd’hui à Berlin pour négocier les délais et les modalités de ce volet du plan, avec un succès incertain…
Les Allemands continuent en effet de battre la mesure. Tiraillée, la coalition au pouvoir tente d’utiliser ses marges de manœuvre budgétaires en promettant des baisses d’impôt pour mieux négocier en contrepartie le financement du sauvetage de l’Euro et préparer les élections de 2013. Ce qui ne fait pas l’affaire des Länder, dont la santé financière n’est pas si florissante. Tandis que la Cour constitutionnelle de Karlsruhe débute ses auditions, avec comme jugement final prévisible la restriction au profit du Bundestag de l’autonomie dont dispose le gouvernement dans sa gestion de la crise de la dette européenne. Ce qui est en jeu est moins le danger que soient déclarées illégales les aides déjà effectuées que de voir corseté l’actuel fond de stabilité financière et le futur mécanisme européen de stabilité (MES), qui dépendraient au coup par coup des décisions des députés allemands.
A sa manière, le Parlement européen fait de même. Multipliant les votes contredisant les chefs d’Etat et de gouvernement européens dans les domaines les plus divers. Avant-hier, c’était à propos du renforcement du Pacte de stabilité européen, hier au sujet de l’interdiction des CDS nus sur la dette souveraine. Paul Jorion en a fait l’analyse.
Les exemples ne manquent pas de dénis justifiés d’étrange façon. Inclure dans les stress tests des banques l’hypothèse d’un défaut sur la dette serait en reconnaître la possibilité nous a-t-il été expliqué. Se préparer à un défaut grec, comme l’a reconnu Wolfgang Schaüble, le ministre des finances allemand, serait de même entériner ce qui par ailleurs fait l’objet de dénégations les plus déterminées, du genre : « Tout sauf une restructuration ! ».
Et pourtant, nous y courons !
93 réponses à “L’actualité de la crise : VONT-ILS TENIR LONGTEMPS ? par François Leclerc”
Le déficit commercial de la France s’enfonce de record en record.
Les mois se suivent et se ressemblent pour le déficit commercial de la France, qui n’en finit plus de s’enfoncer et a battu en mai un nouveau record, malgré la multiplication des plans de soutien à l’export.
« Ce qui se passe est très grave », a reconnu jeudi le secrétaire d’Etat au Commerce extérieur Pierre Lellouche, insistant sur le « problème de compétitivité » de l’économie française.
A 7,42 milliards d’euros, le déficit aggrave encore un peu sa précédente pire performance, enregistrée le mois précédent lorsqu’il avait franchi pour la première fois le seuil des sept milliards (7,17).
Le déficit cumulé des 12 derniers mois s’établit à 63,42 milliards.
Le commerce extérieur français file donc à toute vitesse vers une nouvelle année noire après le solde négatif de 2010 (-51,5 milliards). En 2011, le déficit devrait même battre, et de loin, le record de plus de 55 milliards atteint en 2008, au plus fort de la crise.
http://www.lalibre.be/toutelinfo/afp/332742/le-deficit-commercial-de-la-france-s-enfonce-de-record-en-record.html
Le prochain qui reparle du « problème de compétitivité » de l’économie française, verra son salaire de ministre réduit au niveau de celui de l’ouvrier chinois. Ainsi, il apprendra peut-être à compter.
Car l »Europe ça a aussi servi à délocaliser en passant au-dessus de la tête des nations tout en se payant, grâce à l’Euro, des fournitures et de l’énergie pas chères. Le tout en vendant au prix fort à l’extérieur mais aussi à l’intérieur grâce à la fabrication à bas coût.
Dans un premier temps, les peuples sont ravis des baisses de prix ; dans un second ils perdent leur boulot, puis (demain) leurs retraites et, enfin, tout le reste.
Chapeau les artistes ! Bravo les couillons !
Une analyse intéressante trouvé sur un blog de « Challenges » : De la drôle de guerre à la drôle de crise
Quelques extraits …
Ne continueront pas à prospérer : les technologies seront absorbées inside …disparition des brevets …etc…
« Les pères ont mangé des raisins verts, les dents des fils ont été agacées «
Mince, je suis « habitée » par Jérémie ! …
Ci-joint, tentative d’information locale, pour poursuivre l’esprit 15M, dans ma petite ville de 3800 habitants située hors des sentiers battus dans le sud-ouest de l’Espagne/Europe
Tratando de entender las causas de la crisis, y por lo menos en parte sus relaciones con nuestro pueblo de Paterna del Campo, he aquí, muy brevemente expuesta, la secuencia de los acontecimientos, seguido de una participación a la reflexión sobre posibles salidas. Para no hacer el escrito demasiado pesado, iremos por partes, y la presente es la primera.
A EFECTOS PRÁCTICOS, LLAMARAMOS ESTO “EL COMIENZO”
I
El funcionamiento del sistema económico que tenemos, a la fuerza, supone un crecimiento económico continuado, dependiente de materias primas en abundancia, energía barata y consumo alto.
Mientras más rápido es el proceso de extracción de materias y energía, y mientras más rápido es el proceso de transformación llevada a cabo por seres humanos y máquinas, más rápido es el crecimiento de la formación de beneficios. Es lo que se llama la productividad.
Así se despeja el mayor margen posible de beneficios, que el sistema económico en el que estamos, el capitalismo, comparte de forma altamente desigual con el asalariado.
Si no hay crecimiento, no hay beneficios y desaparecen los inversores que no encuentran rentabilidad en una actividad que deja de tener interés para ellos
II
A principios de los años 70, Estados Unidos alcanzaba su máxima producción de petróleo, su límite. Desde entonces produce de menos en menos y ahora produce poco e importa mucho.
En esos años, las investigaciones del Club de Roma y del MIT (Massachussets Institute of Technologie) pusieron de manifiesto que la producción de materias primas y energía tenía fecha de caducidad. Se consumen materias primas y energía, las reservas disminuyen y se agotan, se encarecen, y al final su precio se vuelve inalcanzable para la inmensa mayoría de la población. El crecimiento se termina.
En esos mismos años tuvo lugar un acontecimiento de importancia capital: los Estados occidentales prescindían de acuñar moneda, que es como prescindir del privilegio de generar moneda al servicio del pueblo, de la nación. La soberanía popular sale malparada. Nunca los políticos le explicaron y le preguntaron al pueblo lo que le parecía antes tomar esta decisión, ni le informaron.
La moneda la crearían los bancos, y la prestarían a los Estados mediante percepción de intereses. Ignoro cuando ocurrió esto en España, pero pienso que en el momento de ingresar en Europa, sin estar seguro.
La importancia económica de esta operación es, en los años presentes en Inglaterra, de 100.000 millones de libras esterlinas (cien mil millones de libras esterlinas) por año. No conozco la cifra en España, pero ciertamente estará en proporción.
III
En las condiciones más arriba indicadas, el crecimiento está seriamente comprometido, y por lo tanto la supervivencia del sistema, e igualmente la del « estado del bienestar », que desde la segunda guerra mundial, hace soportable por parte de las poblaciones, un sistema económico que vive de lo ajeno, con taras añadidas de las que hablo más adelante.
Así las cosas, la clase política de cualquier signo, la clase empresarial, los financieros, el mundo de la información, los sindicatos, y hasta cierto punto el mundo asociativo y de la cultura, se unieron, a principios de los 80, en un consenso que la frase de Margaret Thatcher resumía como « no hay otra solución ». Otros se refirieron a este fenómeno de “consenso obligado” como « pensamiento único ».
A finales de los 70 y principios de los 80 tuvo lugar, sin que la importancia fundamental del asunto transcendiera a la ciudadanía, una revolución cuyos protagonistas principales fueron Margaret Thatcher y Ronald Reagan, como gobernantes que pusieron en práctica las doctrinas económicas y financieras de los economistas teóricos del “neoliberalismo”, que reclamaba para sí la “libertad” que tiene el zorro para entrar en el gallinero.
Lo “tuyo se volvió mío”, y en el curso de pocos años se destruyeron normas de contabilidad y se quitaron todas las trabas a toda clase de intromisión de la noción de “rendimiento”, tal y como lo entienden los inversores, en actividades de todo tipo, social, administrativo, cultural, íntimo….etc. etc.… que a partir de ahí resultaba ser un campo abierto a la implicación financiera y a la mal llamada “racionalización económica”, que no es más que una forma de anular las características humanas de las actividades en cuestión, creando cauces de recaudación privada, de “succión”.
El Estado pasó de ser, de imperfecta expresión de la soberanía popular, a una inmensa empresa de regulación de los individuos, dejando libre de verdadera regulación las actividades económico-financieras, asumiendo la “libertad” del capital de actuar casi en cualquier sitio y casi de cualquier manera.
En suma, a falta de crecimiento suficiente a base de materias primas y energía y del trabajo humano, el capital colonizaba los aspectos de nuestra vida cotidiana que hasta ahora se libraba de tener que producir plusvalía para alimentar el juego de los inversores. Los elementos económicos del “Estado de bienestar”, por ejemplo, están en el punto de mira de “los mercados”, para alimentarse de su “sustancia económica”.
IV
Esa “libertad” del capital a engendrado recientemente pesadillas horribles y definitivas en sus consecuencias, como Fukushima, la contaminación del golfo de Méjico, el cambio climático, el envenenamiento de nuestras vidas con ondas electromagnéticas, alimentos crónicamente contaminados, mil millones de criaturas pasando hambre, enfermedad y muerte……. El « envenenamiento » financiero está expuesto más abajo.
El Estado occidental, en nuestro caso España, ha perdido su soberanía y ha hecho perder a los ciudadanos derechos políticos, pues en el estado actual del país, los ciudadanos no pueden influir en la marcha político-económica del mismo, pues ninguno de los partidos españoles, tal y como son actualmente, contempla cuestionar, lisa llana y realmente la justeza y la pertinencia del marco político-económico en el que nos debatimos. “No hay alternativa”, como dijo Thatcher.
La clase política, elegida por los ciudadanos/as y teóricamente al servicio del pueblo, en realidad se ha puesto al servicio de “los mercados”, expresión abstracta del poder financiero. Todos partidos confundidos hicieron realidad eso de que “no hay alternativa”.
Esta misma clase se desvela poco a poco, a los ojos de los ciudadanos, como no representativa, ejerciendo su poder de manera impune, en el marco de formas democráticas insuficientes. Espero que la clase política, más bien temprano que tarde, ponga los medios necesarios para que la sociedad civil pueda participar en su propio gobierno. Ya se ha hablado de listas abiertas, de proporcionalidad…Gran tarea.
V
La pesadilla económica actual tiene su origen en la imposibilidad de crecer, de crear plusvalías para los inversores, utilizando materias y energía y trabajo. “Si no se puede crecer así, inventemos algo nuevo”. Y lo hicieron: multiplicaron la cantidad de dinero existente en el mundo.
Y así, a partir de nuestras deudas, las del coche, las de las tarjetas de crédito, las de las casas… los bancos fabricaron paquetes homogéneos que llamaron “dinero”. Mientras más gastábamos los ciudadanos, más “dinero” creaban los bancos.
Y así, apareció en el planeta Tierra una “nueva riqueza” de entre 13 y 20 veces el Producto Nacional Bruto mundial. El montante es inimaginable. El problema es que esa riqueza se fabricó sin base alguna que la justificara, y es, pues, incompensable, impagable. Falsa riqueza con falsa moneda.
Y así se financiaron “burbujas”, como la inmobiliaria en España. Con el entusiasmo generado por la falsa moneda, se crearon viviendas para 80 millones de habitantes. Callejón sin salida. Consecuencias que nadie encaró seriamente.
Y así, la riqueza ha ido concentrándose, los salarios altos subiendo, los salarios bajos bajando, las desigualdades haciéndose difícilmente tolerables, la calidad de vida en general haciéndose de mas en mas precaria.
Los bancos, con falsa moneda y a sabiendas, se endeudaron. Los particulares, con falsa moneda y entusiasmo ignorante, se endeudaron.
Esas deudas, con las cuales se fabricó “dinero”, tienen fecha de caducidad, de vencimiento. Y si no se pagan, todo el “dinero” adosado a ellas se volatiliza, o más bien se revela inexistente, o más bien se revela falso.
VI
Y así, en 2008 vino el terremoto de quiebras de bancos que dejó al descubierto para la mayoría los mecanismos del entuerto. Ciertos cálculos cifran la destrucción en 40% de la deuda creada, de hecho, de la falsa moneda. Con lo que deducimos que todavía quedan 60% de “dinero” (deuda) escondido.
¿Dónde? Desde inversores que ignoran la calidad de sus inversiones, hasta el Banco Central Europeo, pasando por bancos y cajas, que sí saben lo que tienen, y que se siguen empeñando en colocárselo a cualquier inocente, como se ha demostrado recientemente que ha hecho la Deutsche Bank.
Los detalles sobre contaminación y diseminación de una deuda destructora son secretos. Pero los comentarios en lo que atañe a nuestro país son muy pesimistas en cuanto a la capacidad de bancos y cajas de afrontar la compensación del dinero inexistente, en realidad de una deuda creada por ellos.
En 2008 el Estado Español sacó 200.000 millones de su dinero de ley, fruto de la percepción del tributo, y los prestó a los bancos que, victimas del jueguecito del que hablamos más arriba y con las cajas vacías de buen dinero, con un interés simbólico.
Al poco tiempo, el Estado Español necesitó dinero y pidió prestado a los bancos, como se explica más arriba. Y los bancos prestaron con intereses multiplicados. Ese es el mecanismo de la succión de la sustancia económica que transporta el dinero de ley desde el bolsillo del ciudadano hasta las cajas de los bancos.
A medida de que venzan los plazos, no sabemos todavía cuando y donde, como en 2008, se provocará otra cadena de bancarrotas que provocarán estragos en la economía, por ahora incalculables.
A la pregunta de un periodista sobre si habría ley para impedir que los bancos sigan persiguiendo al ciudadano que no ha podido pagar su hipoteca, aún entregado su casa al mismo, Elena Salgado, nuestra ministra de economía, respondía que “nuestro sistema financiero no podría permitírselo”. Por si quedaba alguna duda.
Diego
FIN DE LA PRIMERA PARTE
Jeudi 7 juillet 2011 :
Portugal, Irlande, Grèce : les courbes des taux sont inversées !
Pour ces trois Etats, les taux à 2 ans et les taux à 3 ans atteignent des sommets invraisemblables : ils augmentent de façon exponentielle.
Les investisseurs internationaux anticipent un défaut de paiement dans les trois ans qui viennent.
Portugal : taux des obligations à 2 ans : 17,495 %. Record historique battu.
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPT2YR:IND
Portugal : taux des obligations à 3 ans : 18,918 %. Record historique battu.
Portugal : taux des obligations à 10 ans : 12,910 %.
Irlande : taux des obligations à 2 ans : 15,608 %. Record historique battu.
Irlande : taux des obligations à 3 ans : 16,342 %. Record historique battu.
Irlande : taux des obligations à 10 ans : 12,723 %. Record historique battu.
Grèce : taux des obligations à 2 ans : 28,789 %.
Grèce : taux des obligations à 3 ans : 27,970 %.
Grèce : taux des obligations à 10 ans : 16,690 %.
On est dans la zone du père Ubu.
Euro=Ubu.
La solution est ultra simple: Rouler les dettes « souveraines » à taux zéro.
De fait aux USA, le taux est si faible qu’il est moindre que l’inflation!
La Fed paye l’état pour pouvoir acheter sa dette!
Etonnant non? Et Moody’s ne bronche pas…Pas mieux au R.U.
Forcement ils s’attaquent à la Grece grace au fric du QE de la Fed! Sinon plouf les matamores! Le QE pour preter à la Grece! C’est-y pas du pur Marx Brother’s?
Moody’s & Poor’s disent n’importe quoi.
Leclerc nous raconte les péripéties de la secte néolibérale, qui fantasme sur des dangers neuropsychiatriques.
Faut arreter de vendre nos bons du trésors à ces escrocs, ces voleurs de banksters.
Il faut arreter Trichet et Draghi pour haute trahison. Dénoncer Maastricht.
il faut décreter que les boches sont des malades traumatisés par Wiemar dans les années 20. Ils trainent ça, malgrés le bon docteur Freud. Faut qu’ils se soignent en urgence.
Tragie comédie pour névropathes…
Il faut appeler les pompiers, direction hopital Saint-Anne.
Ceci dit cela ne résoudra pas la crise économique, mais au moins on parlera de choses sérieuses
Non, là, vous exagérez : comme si à Saint-Anne, il pouvait faire des miracles ! C’est juste de la psychiatrie pour les gens « normaux », enfin « ordinaires » …
Non, là, je pense qu’il faut passer à du lourd : une trempette dans l’eau bénite la tête la première,
un coup de goupillon sur l’occiput ; un coup de slalagtite sur le temporal ( ben oui, on fait avé les moyens du bord dans une grotte), et, si ça ne suffit pas, un coup de massue ! ne lésinons pas ! plus le temps de plaisanter ! ça urge !
Et, je suis non violente ! zont de la chance !
Irlande : CDS à 5 ans : 855 655 dollars pour un prêt de 10 millions de dollars. Record historique battu.
Portugal : CDS à 5 ans : 984 069 dollars pour un prêt de 10 millions de dollars. Record historique battu.
Grèce : CDS à 5 ans : 2 140 884 dollars pour un prêt de 10 millions de dollars.
Tous les puissants chargent leurs radeaux financiers …et leurs yachts . Les sénateurs se servent en salaire avant l’écroulement..
@ izarn
En fric, en or, mais pourquoi faire ?
Dans notre potager-verger-poulailler collectif, nos tomates mûrissent, les poules pondent plus d’un oeuf par jour et nos abricots sont déjà mis en conserve comme le seront les haricots . Si le système s’écroule, on nourrit les voisins et amis mais pas question d’échanger avec les puissants une tomate contre un lingot d’or qui ne se mange pas, Quand tout le monde a faim, le troc se fait en aliments, aliment contre aliment ou service indispensable à la vie, aucune fausse valeur non comestible ne demeure .
Pour défendre sa nourriture en période de famine, il faut être armé, nous dit-on , pour la chasse aux gros gibier, au sanglier . C’est fait depuis l’an dernier, permis de chasse accordé aux jeunes dès l’âge de 16 ans . Les kalachnikovs se font avec le métal des boîtes de conserve vides que l’on stocke pour bricoler, il sera toujours temps d’y penser . Les attaques aériennes ou les tanks détruiraient le butin alimentaire convoité . Rien à craindre de ce côté . Pacifiste de nature, je plaisante sur ce point de l’autodéfense, mais peut-être pas tant que cela .
Dans un billet du blog, on évoque l’hypothèse que des bouleversements pourraient se produire en France au mois d’Août, profitant du fait qu’en Août, un certain nombre de Français se regroupent encore sur des plages en se déconnectant de l’actualité et qu’ils seraient incapables de réagir efficacement tous ensemble .
En Août ou plus tard, le système ne peut que s’effondrer et il vaut mieux y être préparé avec le bon sens d’une ménagère .