Billet invité
Les agences de notation viennent d’ajouter brusquement un obstacle au bouclage du plan de sauvetage de la Grèce, déjà repoussé à on ne sait trop quand. Suivant les avis, à la fin de l’été ou à l’automne, avec la même imprécision que pour la date de publication des résultats des stress tests des banques.
Les agences ont classé le plan français de participation volontaire des banques à ce présumé sauvetage comme étant un défaut en puissance sur la dette, le condamnant sans appel après qu’il ait été reconnu – même par les banques qui renâclaient – comme une bonne base de discussion, bien qu’à parfaire dans les détails.
De son côté, la BCE a maintenu fermement son refus d’accepter à titre de collatéral les obligations grecques si un défaut est constaté par les agences, ce qui plongerait sans délais les banques grecques dans le précipice, pour commencer.
Nous voici revenus au point de départ, dans un grand vide. « Il ne faut pas toucher à un seul cheveu du système financier » est la seule leçon qui peut être tirée des événements de ces dernières 24 heures.
Standard & Poor’s a certes pris position de la manière la plus explicite, mais Moody’s et Fitch ont en réalité été encore plus loin, expliquant dans leurs dernières notes méthodologiques que le seul fait qu’une telle opération soit montée afin d’éviter la faillite de la Grèce lui vaudrait d’être qualifiée de défaut, quelles que soient ses modalités.
Les agences de notation – dont on connaît les faiblesses coupables et qui sont désormais mises en cause au plus haut niveau, sans que rien ne se passe toutefois – sont-elles pour autant totalement dans leur tort ? Elles ne font en fait que constater l’insolvabilité de l’État grec, une vérité qu’il faut cacher car elle en entraîne d’autres.
Wolfgang Schaüble, le ministre allemand des finances, vient une fois de plus de mettre les pieds dans le plat, en reconnaissant à l’occasion d’une interview au Spiegel qu’il avait un autre fer au feu et se préparait à l’éventualité d’un défaut grec. Désavouant au passage ses collègues Olli Rehn et Christian Noyer qui continuent d’affirmer contre vents et marées qu’il n’y a pas de plan B…
La Grèce est d’autant plus insolvable qu’elle est condamnée à une double peine, démunie des moyens de soutenir son économie – et donc d’accroître ainsi ses recettes fiscales – et devant payer des intérêts exorbitants à ses sauveurs, au nom du terrible danger que représente l’aléa moral (si son sauvetage n’est pas très douloureux, d’autres voudront en bénéficier). S’inscrivant dans cette logique, le plan de sauvetage en discussion évoque des intérêts variant de 5 à 8 % l’an, suivant la croissance économique, prohibitifs et qui ne pourront jamais être payés.
Si l’on comprend bien le fond de la pensée de ces percutants économistes pour qui l’aléa moral est le principal des dangers, les États sont comme les banques, il faut les retenir sinon ils font des grands malheurs. Jamais il ne leur vient à l’idée qu’il faudrait mieux supprimer les dangereux joujoux des dernières.
L’attention est focalisée sur ce nouveau gros obstacle dressé par les agences de notation, moins contournable que ne le pensaient des commentateurs toujours prêt à les minimiser pour la bonne cause, se détournant à tort d’un autre problème, moins spectaculaire mais tout aussi redoutable. La Finlande, soumise à la pression du Parti des Vrais finnois (True Finns Party), exige des garanties à tout nouveau prêt aux Grecs. Rendant impossible de réaliser le plan de vente des actifs qui est prévu, ceux-ci ne pouvant avoir deux utilisations simultanées.
Petit contributeur du fonds de stabilité financier européen, l’abandon du mécanisme par la Finlande n’est pourtant pas envisageable et tétanise les chancelleries, risquant d’inciter d’autres pays à faire de même. Restreignant par la même la base des pays qui en constituent le socle et sont appelés à financer les autres, au fur et à mesure qu’ils rejoignent la zone des tempêtes. Un scénario de film d’horreur de plus.
La nature ayant horreur du vide, suivant l’expression passe-partout, on voit apparaître au fil de l’actualité de nouvelles suggestions pour le combler. Dans son éditorial, le Financial Times rappelle pour en proposer l’application l’épisode des bons « Brady » – du nom de leur inventeur – qui avait permis de juguler la crise financière des États latino-américains dans les années 80 et de l’assainir. Sans entrer dans le détail d’un mécanisme à plusieurs détentes, il s’agit de proposer aux créanciers privés d’échanger leurs obligations contre des bons garantis par l’État mais à maturité plus longue ou après décote de la valeur des obligations initiales.
Allant plus loin dans ses intentions, un appel signé par des personnalités européennes est parallèlement paru dans le Spiegel, appelant à l’émission d’euro-obligations. Le belge Guy Verhofstadt, le français Michel Rocard, le portugais Jorge Sampaio, l’italien Guiliano Amato, tous anciens chefs d’État ou de gouvernement, ainsi que le grec Yanis Varoufakis et le britannique Stuart Holland se sont déclarés en faveur d’un New Deal européen financé par ce moyen, sur le modèle du plan lancé par Franklin D. Roosevelt pour sortir dans les années 30 les États-Unis de la Grande dépression.
Dans leur déclaration commune, les parti socialistes allemand et français se sont aussi déclarés en faveur de l’émission d’euro-obligations, leur fixant notamment comme objectif de financer « un programme de croissance européen qui soutienne en particulier l’activité économique et la compétitivité des États membres affaiblis ».
Enfin, moins explicite mais provenant du gouvernement polonais de centre-droit, qui vient de prendre la responsabilité de la présidence tournante de l’Union européenne, une première critique des plans de sauvetage conçus au sein d’une Eurozone qu’il est appelé à rejoindre est à signaler. Jacek Rostowski, le ministre des finances, les juge trop focalisés sur la réduction de la dette et pas assez sur le soutien à la croissance. Un de ses collaborateurs en tirant comme conclusion, sous couvert d’anonymat, que la Pologne ne pourra rejoindre la zone euro que « quand elle sera sortie de l’hôpital ».
Les dirigeants européens sont confrontés à deux problèmes distincts qui appellent une réponse commune. D’un côté, liquider le passé et les effets de la crise financière, abusivement caractérisée comme crise de la dette publique. De l’autre, envisager le redémarrage de l’activité économique sur de nouvelles bases, tenant compte des réalités mondiales et de l’avénement désormais acquis de pays émergents qui ne devraient plus être désignés ainsi.
Il est significatif que le débat se déplace insensiblement vers le second volet, dans le cadre duquel il est seul envisageable de régler le premier. Sans se contenter et se perdre dans les problématiques institutionnelles de la nouvelle gouvernance économique, qui la réduisent au rôle de père fouettard au service exclusif des intérêts du système financier, tout en la profilant sous des jours bien peu démocratiques.
Cela rend indispensable de cerner ce que vont être les moteurs de cette activité économique, pour laquelle le terme de croissance n’est pas recommandé, étant donné ce qu’il a signifié et qu’il est exclu de reproduire. S’il devait s’agir, comme cela a par exemple été en pure perte le cas au Japon, et aux États-Unis à moindre échelle, d’un programme de grands travaux, cette tarte à la crème de la relance qui engraisse les entrepreneurs du BTP et les politiciens corrompus qu’ils arrosent, cela n’aurait aucun sens. L’Espagne et le Portugal, pour ne citer qu’eux, ont largement utilisé leurs fonds structurels européens pour construire des kilomètres de ponts, de tunnels et d’autoroutes, sans plus générer d’activité productrice à l’arrivée et se retrouver aujourd’hui avec des infrastructures quasi désertes dans de nombreux cas.
S’il fallait s’engouffrer dans le dernier secteur à la mode qu’est celui de l’énergie renouvelable et du « green business », des déconvenues seraient à en attendre car celui-ci, mis à toutes les sauces et déjà très concurrentiel, ne peut prétendre se substituer aux activités déclinantes. Pas plus que la galéjade de l’aide aux personnes âgées et des services d’assistance ne peut prétendre résoudre la question de l’emploi.
De la même manière que le système financier est nécessairement à la veille de son profond aggiornamento, n’en déplaise à ceux qui veulent continuer comme avant et pratiquent la fuite en avant, l’activité économique de nos sociétés ne peut continuer à se développer sur sa lancée et sur le même mode. Non seulement en raison de considérations environnementales, qui ne pardonneront pas si elles ne sont pas écoutées, mais également d’exigences sociales, toutes aussi essentielles si l’on veut s’inscrire dans le XXIéme siècle. Il serait temps.
Mais pour revenir dans l’actualité, l’État américain du Minnesota, en faillite avec un trou de 5 milliards de dollars, vient de fermer au 30 juin les portes de nombreux services publics, ne pouvant plus financer les salaires de 22.000 fonctionnaires. Ne pouvant constitutionnellement financer par l’emprunt ses dépenses courantes de fonctionnement, le gouverneur démocrate a du se résoudre à cette extrémité, les élus républicains s’opposant au relèvement des impôts des contribuables les plus aisés et réclamant des coupes dans les dépenses publiques. C’est très exactement ce même débat qui oppose les démocrates et les républicains au niveau fédéral. Même cause, même effet ?
Un défaut américain début août prochain serait d’une toute autre portée qu’un défaut de la Grèce… Les deux sont incertains mais possibles.
191 réponses à “L’actualité de la crise : ÇA COINCE ET ÇA BOUGE , par François Leclerc”
En fait, les signataires du « plan de relance européen » sont des gauchistes, tout comme les afficionados des plans d’austérité, mais en plus soft. Ils vont essayer jusqu’au bout tous les ressorts qu’ils vont pouvoir trouver pour ne rien avoir à changer et c’est pour cela, et uniquement cela, que ce système va s’écrouler.
Imaginez qu’ils écoutent vos recommandations, ils pourraient sauver le système ! Chuuut !
Frédéric Lordon à propos des règles Bâle III y’a un an environ :
http://www.dailymotion.com/video/xe8onn_le-systeme-financier-international_news#from=embediframe
quelqu’un peut il m’expliquer en langage clair cette histoire de « contribution volontaire des banques au probleme grec », j’ai pas bien compris de quoi il s’agit depuis le debut que les medias en parlent ?
@ JP
François l’avait déjà expliqué. La preuve qu’il vaut mieux lire ce blog que les médias…
Pour aller vite, c’est un haircut (restructuration de la dette), où les banques tiennent elles-mêmes le ciseau, au lieu de le laisser entre les mains du gouvernement grec.
Cela devrait éviter de parler de défaut, sauf que…voir encore François, juste plus haut…
l’explication detaillee apparait dans un billet de F Leclerc ou dans les commentaires d’un billet ? j’aimerai vraiment en savoir plus…
En gros, elles vont accepter de laisser quelques plumes, des moins importantes pour le vol !
La prise d’otage du peuple grec par le FMI les agences de notations et la BCE continue et les conditions de détention des otages par le FMI les agences de notations et la BCE s’aggravent…
La Belgique et surtout son peuple viennent juste d’être pris eux aussi en otage…
Car c’est bien de cela dont il s’agit… De prises d’otages….
Pour reprendre le titre du livre de Stéphane Hessel:
« indignons nous » et faisons le publiquement…
Paul T.
Écoutez jusqu’à la fin cette longue conférence (1h.51) de Stéphane Hessel donnée le 28 mai aux Champs Libres à Rennes.
Rarement un homme a eu autant que lui – de part l’intelligence du discours tenu et avec cette énorme présence d’esprit qui le caractérise – le sens de l’histoire et de l’histoire des peuples. Chaque mot est pesé avec les points sur les i quant il le faut. Pas d’esbroufe mais beaucoup de pragmatisme.
http://www.youtube.com/watch?v=CBJv1ZA1yWs
« DSK : plainte de Banon pour tentative de viol »
http://www.youtube.com/watch?v=lzAEI-TC-h8
J ai bien rien en me levant ce matin : j ai vu plus de 20 titres dans la presse consacrés a la zigounette de DSK: pas un seul titre parlant de la crise….mouhahahaha….
oui il s’agit d’un cas aggravé de pressebitie.
Pour une tentative, il me semble que la prescription serait de 3 ans et non 10. Dans ce cas, pourquoi l’avocat qui le sait soutient quand même la plainte? Même Alexandre Adler qui n’est pas un fan de la thèse du complot commence à se poser des questions (sa chronique de ce matin sur FC).
C’est faux Michel, la prescription au bout de 3 ans concerne l’agression sexuelle, raison pour laquelle la plainte fera mention d’une tentative de viol qui n’est prescrite qu’après 10 ans.
comment ce fait-il qu’ Alexandre Adler ignore cette information et distille, ainsi, un doute sur la recevabilité de la plainte de la bientot presumée-victime ?
Non, non Florence, Adler n’a pas dit ça, mais il se pose des questions qui se rapprochent d’une théorie du complot. Vu le statut de DSK et les enjeux, il n’y aurait rien d’étonnant.
Julien, les nuances juridiques m’étonneront toujours.
Enfin, si DSK a brutalisé une femme, ce serait normal qu’il le paie. Mais il y a un tel brouillard sur cette affaire que je n’accorde pas trop de crédit à tout ce que j’entends.
La nuance est pour le coup de taille : agression sexuelle signifie qu’il y a eu passage à l’acte, ce qui n’est pas le cas de la tentative de viol.
Zut, j’ai répondu à Florence, alors que c’est Clémence, désolé, merci de corriger si possible.
Si j’ai bien compris, l’agression sexuelle est prescrite après 3 ans, alors qu’elle est plus grave que la tentative de viol qui, elle, est prescrite après 10 ans. Moi, je pensais qu’une tentative de viol était une agression sexuelle, Le droit m’étonnera toujours.
Le problème des nations de l’Euro est de mettre la Grèce en faillite sans que les spéculateurs ne touche un rond – le gain du fameux pari contre lequel se bat notre hôte. 🙂
La dessus Standard & Poor’s jouant son rôle, ou celui du grand défenseur de « l’orthodoxie » financière, casse le coup préparé en douce.
Bon, une petite manifestation de pouvoir régalien (je vous fais une offre que vous ne pouvez pas refuser – avé l’accent sicilien), donc les nations ne sont normalement pas avare, devrait pouvoir calmer l’agence de notation, pour laisser la chose se faire…
On vit une époque formidable…
Question à deux balles: que se passerait-il si les états décidaient maintenant que ce soir à minuit, soit dans à peu près une heure au moment où j’écris ces lignes (heure française), plus personne ne doit rien à personne..?
Impossible, les nababs au pouvoir ruineraient leurs amis, et eux-mêmes, qui ont bénéficié de mille exonérations fiscales, crée les déficits, et accumulent en prêtant aux Etats…
Les peuples, eux, ont intérêt à répudier ces dettes odieuses.
Oui reprendre ce concept de « dette odieuse »
plutôt que dettes odieuses, je dirais volontiers dettes scélérates
On passe GO et on réclame 200 $… 😉
Le monde tourne sur des milliards de contrats, plus personne ne doit rien a personne n’a pas de sens. Par exemple les états doivent des pensions à ces citoyens, les assurances doivent des remboursement de sinistre, les locataires leur loyer etc. Le scénaio le plus proche est sans doute la nationalisation avec abolition de la propriété privée. Mais on est plus vraiment dans ce mouvement de l’histoire. N’oublions pas qu’ une grande partie de la population occidentale a l’impression d’avoir quelque chose à perdre à une remise à zero. Les boursicoteurs, les épargnants les personnes ayant un plan de retraite complémentaire. Quel que soit le niveau Il est rare de voir des hommes se dépouiller de leurs avoir de plein gré…
La propriété privée est un droit faisant partie de la déclaration universelle des droits de l’homme.
Annuler toute les dettes n’est pas une solution. Imaginons que suite a un rayons intersideral dtout encore a découvrir les stokages numériques soit effacés (et les papiers détruits), et qu’ aprés une période de désorganisation totale, le systéme redèmare sans changement (je devrais relire Ravage de Barjavel)
Soit il y a croissance économique et la concentration des richesses reprend soit on se rend compte qu’ il n’y a pas de croissance (pic pètrolier) et le système coincera à nouveau car on ne pourra pas gènèrer l’argent nècèssaire au paiement des intérêts sans avoir nouvelle crèation de richesse.
Maintenant si un système miracle fesait en sorte que les moyens nécessaires soient disponibles la ou ils sont utiles sans paiement d’intèrêts cela serait diffèrent mais les tentatives de l’humanitè pour y arriver n’ont pas encore reussi. Ni les plans quinquènaux ni la main invisible du marché ne semble infaillible
solution miracle?
plafonner la fortune, ainsi que la pauvreté…
Bonjour Philippe
Je me réveille ce matin prenant connaissance de ton scénario, j’y vois des convergences; comme je serai absent du blog , je donne les « clefs » du mien, afin qu’il n’y ait pas d’ambiguïté surajoutées, en cas d’éventuels commentaires ou comparaison.
Les réseaux d’interdépendance infinis tissés par des dettes forment la société et canalisent la violence (selon la théorie de la violence de la monnaie de l’économiste Michel Aglietta , théorie elle- même appuyée sur la théorie anthropologique du désir mimétique de René Girard). Dans cette perspective, si la propriété est abolie d’un coup, tous les objets sont remis sur le marché de la violence du désir mimétique le plus brut ; l’histoire, la culture, les civilités inscrites dans le respect que nous avons de la propriété des choses disparaissent comme formes de contrôle de la violence . Pour la suite, Jak London était plus pessimiste que Barjavel . Pour la fin, je pars de la nécessité d’engager une longue transition, qu’il nous faut espérer non violente, mais pendant laquelle il serait bon de surveiller de près la reconstruction de nouvelles servitudes volontaires, le secret de la domination étant le plaisir auquel nous cédons si facilement chacun de nous laisser corrompre, et contre laquelle il faudra lutter pied à pied pendant la phase de réorganisation qui s’annonce, sans doute vers une nouvelle domination.
JLM
Philippe, Jean-Luce,
Ah Barjavel… « Nous savons au moins déja une chose, c’est que l’homme est merveilleux, et que les hommes sont pitoyables » (La nuit des temps)…
Si le système redémarre sans changement :
– L’échange monétisé est tyrannique.
– Pour maintenir sa tyrannie il utilise le salariat, qui crée la monnaie avant le besoin, et impose ainsi son utilisation.
– La monnaie est ainsi excédentaire ; cet excédent doit être éliminé, ôté de l’économie réelle afin que la production de richesse continue (c’est l’usine à gaz) : soit on consomme tout voire plus, soit il faut l’intervention de ponctions (finance, guerres, églises, seigneuries, etc.).
On se retrouve donc dans la situation actuelle, où l’on tente de stopper l’écoulement d’une ponction sans envisager les conséquences. Et parmi ces conséquences, il y a celle qui revient systématiquement dans l’histoire : une autre ponction prend la place de la ponction éliminée.
« Les révolutionnaires pensent abolir les classes : ils rétablissent une hiérarchie encore plus dure. » (E. Ionesco)
oui salop de pauvres faut les plafonner ! Un plancher pourtant leur serait plus utile vu la misère dans laquelle ils s’enfoncent.
Rappelons pour mémoire que le débat sur la propriété privé a été féroce pendant la révolution française et que ceux qui l’ont emporté étaient encore une fois les possédants; je vous renvoie à Gracchus Baboeuf ou à la conception de Fichte. Le droit humain fondamental, c’est le droit à l’existence et le droit de propriété privé doit être encadré de façon à assurer une existence décente à l’ensemble de la population de la France, de l’Europe, du monde …
oups, je me fais mal comprendre, effectivement, comprenez par « ainsi que » , qu’il faut inverser le processus, donc –> plancher pour les pauvres.
sorry, it’s all that i can say 😉
words don’t come easily
Il flotte comme un parfum de conflit d’intérêt entre les agences de notation et les banques centrales.
Il flotte comme un parfum de désintérêt entre les dirigeants des banques centrales et les escrocs en chef des agences de notation.
Sauf pour faire grimper au ciel les CDS, le plus vite possible, avant que tout ne nous tombe sur la tête.
Quid des promesses électorales de nos élus ? Réformer le système bancaire ? Ou quand comment ? Nessuno.
Les CDS, une manière de vider la caisse avant liquidation
Si plus personne ne doit rien à personne à minuit pile, à minuit et une minute tout le monde se remet à emprunter.
@ puisque la question est dans le style « space economic opera », ça donne ça :
Les personnes qui détiennent des titres de propriété, sur quoi que ce soit, prennent le contrôle de tout, pour autant qu’elles se mettent en réseau suffisamment rapidement avec les « centres politiques de l’ordre ancien» de façon à faire transiter les flux d’énergies, de nourritures, etc. nécessaires au respect de la propriété, c’est-à-dire au maintien du mode actuel de contrôle social. Si elles n’y réussissent pas , nous nous trouvons dans la situation de la Peste écarlate de J. London ( toutes les centrales nucléaires à la dérive, en plus). London décrit la mort partout, il n’en restera que deux, le chauffeur du patron et la femme du patron, puisqu’il ne reste rien à posséder, il la possédera, c’est fini). Nos sociétés ne peuvent pas abolir la propriété « d’un coup », elles ne peuvent se perpétuer qu’en transmettant les usages « les civilités » de la propriété, nos sociétés sont trop complexes, c’est « catch twenty two » pour abolir la propriété il faut conserver la propriété. Nous n’avons plus d’Amérique à disposition pour partir y construire un Nouveau Monde. Le cancer est partout. Nous pouvons seulement nous débarrasser du cancer capitaliste de l’intérieur de nous-mêmes, sans nous tuer nous-mêmes en traitant ce cancer par des mesures trop rapides et radicales. Jorion a donc raison de tenter de faire entendre que le cancer doit être traité par des mesures chirurgicales, avant qu’il ne nous tue ! Ce sera, de l’intérieur et très longtemps, que pour chaque coin de rue, pour chaque brique, il nous faudra lutter, pied à pied, contre le mode de domination qui vient .
Mais quand même une petite remise à zéro à la fight club, ça aurait de la gueule !
Euh, je crois que vous avez oublié la règle numéro 1.
@Abiram,
Ben ceux qui doivent plus d’argent qu’on leur en doit trouveraient cela génial et ceux au contraire à qui l’on doit plus d’argent qu’on leur en doit seraient très en colère. Vu comment sont répartis créances et dettes dans un pays comme la France la conséquence serait sans nul doute une guerre civile opposant les épargnants, petits et gros, contre les endettés, petits et gros.
Par exemple celui qui vient juste de s’acheter un logement en contractant une hypothèque sur 20 ans serait ravi, celui qui a préféré épargner pendant un temps avant de s’en acheter un serait très mécontent.
Vive les débiles vive l ‘argent qui n’est qu’une invention qui suggére nos comportement.
Bon, les Grecs vont souffrir de plus en plus car ce n’est pas le dernier plan de sauvetage pour ce pays. Ils sortiront dans la rue casser quelques vitres puis retourneront chez eux regarder le match à la télé.
Nos dirigeants peuvent continuer à nous pressurer, notre capacité de réaction et de révolte est réduite à néant. Bientôt notre mise en esclavage avec notre consentement.
Qui parlait de « veaux » déjà ? (cela s’appliquant à l’ensemble des peuples européens dans le cas présent)
de mémoire, c’est un président du conseil francais pendant l’annexion de l’autriche par hitler qui au retour de la conférence de paix faite après, alors qu’il se faisait applaudir sur le seuil de son avion après avoir « gagné la paix » aurait dit cette phrase.
Non c’est pas Dalladier en 39, c’est bien le grand (200 cm) vacher de Gaulle qui l’a dit et redit, sans aucun égard pour la gent bovine. En juin quarante par exemple, selon son fils Philippe qui recueillit la confidence lucide :
Très joli extrait Vigneron, je prends…
Amusant de penser que François 1er (pas notre « non maréchal » Leclerc) faisait lui aussi ses 2 mètres…
Camille disait des Gaulois quelque temps avant Jules César et Hannibal: « Ceux qui approchent en ordre dispersé sont une nation à qui la nature a voulu donner des corps et des courages plus grands que fermes. Aussi ils mettent dans chacun leurs combats plus de terreur que de force [ils cherchent plus à effrayer qu’à être forts]. La défaite des Romains en est l’exemple. Ils ont pris une ville ouverte, mais on leur résiste avec une toute petite troupe depuis la citadelle du Capitole. Vaincus par l’ennui du siège, ils s’éloignent déjà et errent au hasard dans les champs. Lorsqu’ils se sont gorgés de nourriture et de vin précipitamment englouti, à l’approche de la nuit, ils s’arrêtent au bord de l’eau, sans se retrancher, sans tours de garde ni sentinelles, et se laissent tomber à terre comme des bêtes, encore plus insouciants de leur sécurité en ce moment que d’habitude. Si vous avez l’intention de protéger vos murs et de ne pas laisser tout ce qui est autour de vous faire partie de la Gaule, prenez les armes en masse à la première heure de la nuit, et suivez moi pour le massacre plutôt que pour la bataille. Si je ne vous les livre pas à égorger comme du bétail, je ne refuse pas de subir à Ardée le sort que j’ai subi à Rome. Tite Live, V, 44 »
Et effectivement, il massacra les Gaulois désorganisés. Mais je ne vois là aucune typologie propre aux Gaulois. C’est une évidence que le courage d’une armée ne compense pas sa désorganisation mais il n’y a là rien de propre à un supposé caractère français. Les Germains étaient comme les Gaulois et on parle aujourd’hui (et depuis quelques siècles) de la rigueur germanique. Les Français, plus tard, parleront de la même manière que Jules César ou Camille de certaines peuplades colonisées. Machiavel avec l’exemple de l’organisation des armées françaises face à celles des italiens (pourtant descendants des Romains) dira « Ce n’est pas le nombre des braves qui s’y trouvent, mais la supériorité de la discipline qui rend une armée intrépide. »
Au passage, c’est depuis toujours le problème de la plèbe. Lorsqu’elle est organisée, les riches tremblent (ainsi l’effet du marxisme fut essentiellement d’offrir une organisation aux prolétaires), mais la plupart du temps ça part dans tous les sens et c’est rempli d’actes courageux individuels et inutiles.
à Vigneron : Pour César, c’est quand même tiré de l’autobiographie d’un mégalomane, mais si déjà au temps d’Hannibal…
« Ce sont des ivrognes. Ils sont courageux dans l’action, téméraires au combat, mais vite découragés et jamais contents. »
Je dirais pourtant qu’on tient encore la route…Les faiseurs d’empire qui nous critiquaient ainsi, non : Carthage et Rome ne sont plus.
Pour de Gaulle, disons…qu’il est français, grand ou pas : parfois découragé, voire jamais content, le général « claque-la-porte » comme l’avait surnommé les anglais.
De plus, si franc veut bien dire libre, un 1789 est aussi un avenir possible.
Les Français sont des veaux est attribué à Charles de Gaulle.
Daladier, à la suite des accords de Munich en 1938: Ah les cons, s’ils savaient
Meuh Meu h!!
« La politique, c’est comme l’andouillette: il faut que cela sente la m…, mais pas trop. » Edouard Herriot
Ça me rappelle un sketch de Raymond Devos « le bout de bois ». Il y est question qu’un bout de bois présente toujours deux bouts de bois, chacun à une extrémité. Quand on le coupe en deux, c’est toujours pareil mais en double. Aussi, on a beau couper en deux, en quatre, en ce qu’on veut, il y a toujours deux bouts de bois par bout de bois.
A vous lire au fil des jours, c’est pareil.
Cela ne finit jamais et de nouvelles pistes surgissent, toujours plus bizarres les unes que les autres. Quelqu’un a utilisé un jour ici l’image des matriochkas. C’est très exactement le sentiment qui se dégage pour moi en ce moment. Ça ne finira donc jamais ? Il faudra toujours lutter sans cesse contre les fous et les avides ?
Intéressant, la topologie…
Ca finira bientôt, il suffit d’être patient. Le problème sera que faire avec une génération d’éclopés qui auront appris pendant des décennies que rien n’est possible, c’est le « learned helpness ». On se moque de la mentalité de la RDA et en effet, dans les ex pays de l’Est il y avait parfois une mentalité odieuse parmi les gens.. du genre suivisme et dénonciation, égoisme, et mépris… dans les bureaux surtout mais c’est pas de ça qu’on se moquait. on se moquait de leur manque d’entrain au travail…. de leur manque d’initiative. Alors que je me demande ce qu’on va fabriquer comme engeance d’éclopés de l’industrie ici.
C’est pourquoi les indignés etc, la place syntagme retombe. Les gens ont « appris » que rien n’est possible, ils l’ont intériorisé sans doute.
L argent n’est plus possible c’est une invention de Cromagnon
Le plan de ‘rigueur’ Belge(désolé on est les derniers)et un bonus: la réforme de l’Etat
Après une année de négociations et ce n’est pas encore tout à fait terminé.
Bon courage plus de 100 pages!
http://www.lachambre.be/kvvcr/pdf_sections/home/110704_NOTE%20DE%20BASE%20FORMATEUR%20DEF.pdf
C’est le coup classique, attendre les vacances pour lancer des réformes importante.
Ca évite pas mal de discutions et autres manifs.
A la rentré tout le monde est devant un fait acompli texte votés etc…
Oui , c’est comme xavier qui se réveille le 5 juillet pour annoncer l’allongement de la durée de cotisations pour les retraites et qui annonce une nouvelle démocratie sociale pour après les élections.
En fait la méthode est toujours la même une réforme, aucun résultat.
conclusion on refait la même réforme chaque année.
europe, sécurité , retraite, assurance maladie, rythme scolaire : un boulot à vie pour ministre en mal d’inspiration. envoyez vos cv.
Merci aux belges de démontrer l’utilité d’un gouvernement gérant seulement les affaires courantes sans mandat pour le faire.
Sans doute l’étape ultime de la démocratie européenne.
Ça fait des décennies qu’il est impossible dans les mass media de parler et de débattre d’une alternative économique. Le communisme est à chaque fois secoué comme épouvantail, ce qui clôt toutes conversations à ce sujet et empêche l’émergence d’embryons de systèmes économiques qui ne soient ni du capitalisme, ni du communisme.
Résultat : nous n’avons aucune roue de secours.
Donc il n’y a pas d’autres choix que de tout faire pour sauver le système actuel. Quitte à donner en sacrifice des peuples et États entiers au Dieu Pognon.
Quand on arrivera enfin à appréhender la vie sans sans cesse passer d’un extrême à l’autre, peut-être pourrons-nous avancer. Si nos sociétés ne se sont pas écroulées d’ici là.
Toutefois, aujourd’hui la question économique est secondaire. Il faut d’abord débattre mondialement de la société dans laquelle nous voulons vivre, de la société que nous voulons construire. Nous devons définir le cap de l’humanité. Puisque nous n’avons rien d’autre à faire en tant qu’humain que d’améliorer notre condition en construisant une société et civilisation, et compte tenu de la mondialisation presque enfin achevée, il nous faut alors décider du monde dans lequel nous voulons vivre.
Puis nous trouverons une économie qui nous aidera à bâtir un tel monde, tel l’outil que l’économie n’aurait jamais dû cesser d’être.
[…] Blog de Paul Jorion » L’actualité de la crise : ÇA COINCE ET ÇA BOUGE , par François Leclerc. […]
Le bout du rouleau pour la Grèce et le Minnesota est en vue, on peut espérer l’émergence de solutions courageuses et intelligentes.
Que Verhofstadt / Rocard / Sampaio / Amato / Varoufakis lance l’idée d’un New Deal européen financé par l’émission d’euro-obligations rejoint l’analyse d’autres gens connus pour ne pas croire aux mauvaises solutions, me semble une nouvelle positive, on en a besoin.
Que la liquidation du passé et des effets de la crise financière soit réglée par le redémarrage de l’activité économique sur de nouvelles bases qui tiendraient compte de l’avènement acquis de pays émergents, me semble un début de programme, mais la suite me tue !
*« nouvelle gouvernance économique » réduite à un impérialisme new look
*« programme de grands travaux » relance qui engraisse les entrepreneurs du BTP et les politiciens corrompus qu’ils arrosent.
*« énergies renouvelable et green business », déconvenues à en attendre car ils ne peuvent prétendre se substituer aux activités déclinantes.
*« galéjade de l’aide aux personnes âgées et des services d’assistance » qui ne peut prétendre résoudre la question de l’emploi.
Alors, il reste quoi ?
« Aggiornamento du système financier » qu’on provoque comment ?
« Considérations environnementales et exigences sociales » qui s’imposent comment ?
Que l’affrontement républicains / démocrates au Minnesota puisse conduire à une solution radicale au bénéfice des démocrates, je l’espère.
Je ne vois pas notre vieux peuple toujours monarchiste en prendre le chemin – On changera peut être de roi et ce sera tout…
@JFL
A vous lire et pour la 2° fois de suite, devant l’impossibilité de toute solution, c’est comme si les différents évènements nous poussaient peu à peu vers une issue raisonnable.
Ce matin , j’ai envie de vous suivre, je vote contre le chaos.
Merci à vous.
Lutter contre le chaos, c’est la raison de ce blog,
j’y ai découvert que j’étais un véritable maniaque du secret de la domination
JLM .
@Jean-Luce Morlie 5 juillet 2011 à 08:15
C’est sui kil di ki est, comme on dit à le récré. Mais vous exagérez beaucoup.
//Le capitalisme fait croire qu’il est un mode d’organisation économique, alors qu’il n’est plus qu’un mode de domination faisant semblant d’être (dispendieusement) économique; Il n’y a pas de mode de domination qui soit « sain »//
C’est vraiment très très court !
Contrairement à vous, je n’ai pas lu le bouquin de Lordon, même si je goûte son style, malgré la remarque lue de Vigneron où il cite Lordon sans le référencer « la souveraineté nationale française trouverait à se « revivifier » et à s’étendre dans un espace élargi sans concurrence anglo-saxonne », remarque sidérante. Bigre ! Ce genre de « solution » c’est du déjà vu !
Alors ni avec La Boetie ni avec le Spinoza de Lordon, vous ne me convaincrez que le capitalisme n’est qu’un mode de domination. Pendant vos vacances, lisez Lynda Hart ou simplement wiki.
Et bonnes vacances « saines ».
Bonsoir hema.
« je vote contre le chaos. » Oui mais lequel? Et d’après vous une issue raisonnable ce serait quoi?
PETAIN a été une alternative au chaos de la défaite, la colaboration il n’y a que cela de vrai!
@Marc Riva
SVP, n’extrapolez rien d’une phrase qui manifestait mon soutien fluctuant aux lueurs d’espoir qu’a distillé François LECLERC, récemment dans ses billets.
C’était juste pour contre-balancer ma manifestation de pessimisme aigu de mon précédent post http://www.pauljorion.com/blog/?p=25744#comment-198075 dans son billet « sortir par le haut ».
Je reconnais qu’envisager « une issue raisonnable » est plus un acte de foi en l’homme que la vision d’un scénario clair et que cet acte de foi est en soit déraisonnable, en bref c’était un post « d’ humeur ».
Pour répondre tout de même à votre question, la solution raisonnable (pour moi) comprendrait au moins et dans le désordre:
-un retour en force du politique pour remettre le système financier à sa place (interdire ce qui doit être interdit (CF ce blog), nationaliser et/ou fractionner les institutions bancaires,….)
-pour arriver au 1° item, une évolution profonde de nos systèmes démocratiques dans le sens d’une implication réelle des citoyens
-une recherche permanente d’équilibre, entre les nations et au sein des nations
-un écrasement massif de l’échelle des revenus (1 à 10 000 me semble « un peu » exagéré)
-la prise en compte que l’homme n’est heureux que par la qualité de ses relations avec les autres (j’exclue bien sur, du bonheur, les plaisirs « pervers » découlant de l’inégalité de fortune ou de statut entre les hommes),
-Le bonheur n’étant plus la conséquence immédiate de la consommation de biens divers et variés (dont beaucoup de choses complètement inutiles) transformer progressivement notre société (sans chaos) en prenant en compte les limites physiques de notre terre.
à vous, Marc.
arrêtez de causer……travaillez…………payez vos dettes.
Le problème , les dettes à qui , a moi ou aux autres
Il y a encore quelque chose à gratter chez les grecs….
Après, quand la marmitte aura été vidée, le défaut de paiement viendra
On pari ?
Mais n’était-ce pas une agence de notation fameuse qui avait adoubé les compte de la Grèce pour qu’elle rentre dans la zone euro? Lisez le Voleur (1897) de Georges Darien , pas une ride…
Vous pouvez télécharger « Le voleur » sur le site du Projet Gutenberg:
http://www.gutenberg.org/ebooks/15297
André Breton sur Darien (1862-1921): « Un cœur trop grand et trop bien battant pour ne pas heurter en tout sens les parois de sa cage ». Et sur son œuvre : « le plus rigoureux assaut que je sache contre l’hypocrisie, l’imposture, la sottise, la lâcheté ».
Mais attentions aux délicats: Darien est un anarchiste qui se disait écrivain par « haine des tortionnaires et dégoût des torturés », et qui a écrit une phrase que les tièdes ont beaucoup de mal à comprendre et que j’ai déjà répété ici plusieurs fois: « Il faut être intolerant pour être libre ».
Quelques citations de « Le Voleur »:
« Qu’est-ce que la civilisation ? C’est l’argent mis à la portée de ceux qui en possèdent. »
« La Bourse est une institution, comme l’Eglise, comme la Caserne,… Les charlatans qui y règnent sont d’abominables gredins, mais il est impossible d’en dire du mal tellement leurs dupes les dépassent en infamie. »
« Nous sommes condamnés par une morale surannée à passer de l’état naturel directement, à l’état d’imbécillité passive, fonctionnante, et d’humiliation abjecte. »
« Quelle servilité ! Qui donc écrira l’histoire de l’esclavage depuis sa suppression ? »
À lire aussi « La Belle France » (1900):
« C’est le fanatisme de la liberté, seul, qui peut avoir raison du fanatisme de la servitude et de la superstition. »
« La seule politique que veuille la France, c’est une politique incolore, insipide, flasque; elle est prête à payer n’importe quoi pour avoir cette politique-là; et elle paye, et elle l’a. »
« Le crime le plus horrible des riches envers les pauvres est de s’être arrogé le droit de leur distribuer la justice et l’assistance, de leur faire la charité. »
merci Pablo pour le lien. J’ai lu Darrien il y a 15 ou 20 ans, un livre oeuvre complète, intitulé « Voleurs! », malheureusement épuisé et non réédité. Il reste une de mes références de lecture.
Il est toujours disponible dans la collection Omnibus, « Voleurs »:
http://www.amazon.fr/Voleurs-Georges-Darien/dp/2258068924/ref=sr_1_3?ie=UTF8&qid=1309886103&sr=8-3
Comment peut-on parler de plans de sauvetage alors qu’il s’agit, je le redis de prises en otage des peuples qui ne sont pour rien dans la situation catastrophique de leurs économies…
Comment peut-on également parler de rigueur alors qu’il s’agit de l’expression brutale par des restrictions budgétaires de l’idéologie néolibérale fondamentaliste : « moins d’état, impôts, moins de services publics, privatisations à tour de bras, sous le prétexte totalement faux que les marchés savent mieux » (Markets know best)
Le sauvetage serait de permettre aux populations de sortir du naufrage sans être affaiblies
La rigueur serait de prendre en considération tous les paramètres qui ont conduit à la crise, comprendre le pourquoi des déficits actuels et de chercher les investissements d’infrastructure et les investissements humains (éducation, santé logement) qui permettraient à ces populations de sortir durablement des situations catastrophique où les ont conduit des politiques peu rigoureuses au vrai sens du terme. Malheureusement par un glissement sémantique pervers, le sens actuel du mot rigueur a été modifié en « rigueur = restrictions budgétaires réductions des services publics et des investissements publics » sans discernement, ce qui est l’opposé de la vraie rigueur d’analyse en économie.
Paul T.
Malheureusement le peuple dans le système économique moderne est considéré comme un centre de cout et non un actif rentable…. tout au mieux quand le pays va bien comme une rente fixe (loyer/abonnements/ etc…) .
Le but est de provoquer un choc ici pour faire baisser le niveau de vie et le cout du travail ….ni plus ni moins et au passage la privatisation des actifs rentable de la Grèce pour une bouchée de pain.
Bien dit .
1984
La chronique de Julie Clarini sur france culture ce matin dénonce les propos de Jean Claude Juncker sur la souveraineté de la Grèce qui « va être énormément restreinte dans les mois qui viennent » suite à l’adoption du plan de sauvetage.
Rien ne va plus en Espagne, où même le nombre de riches s’effondre: il n’y a que 6 829 (0,04 %) qui ont déclaré avoir gagné plus de 600 000 € par an en 2009, 15 % de moins qu’en 2008 et 35 % de moins qu’en 2007.
0,44 % des contribuables ont déclaré des revenus entre 150 000 et 600 000 € et 3,8 % de plus de 60 000 €.
De l’autre côté, 7,2 millions de contribuables (38 %) ont gagné moins de 12 000 € – dont18 % moins de 6 000 €.
http://www.elconfidencial.com/en-exclusiva/2011/numero-ricos-hunde-contribuyentes-ganan-600000-20110705-80988.html
Un graphique sur l’épargne en Espagne
http://www.saladeinversion.es/assets/images/content/espa%C3%B1a01-sala-inversion-30-06-11.jpg
Pour la plus grosse entreprise anglaise de paris, William Hill, le prochain pays qui tombera en Europe sera l’Espagne: si on parie 1 € et c’est le cas on gagne seulement 1,10 €. Dans le cas de l’Italie on gagne 3 € et de la Belgique 5 €. Et si on parie sur l’Allemagne, 500 €.
Mais on peut aussi parier sur quel pays sera le premier à quitter l’euro. Pour 1 € on peut gagner 5 si on parie que ça sera le Portugal, 8 si c’est l’Allemagne ou l’Irlande et 33 si c’est la Hollande, le Luxembourg ou l’Autriche.
http://lacartadelabolsa.com/leer/articulo/espana_la_siguiente_en_caer._esa_es_la_gran_apuesta
Effectivement si le nombre de riches s’effondre, il va falloir prendre des mesures. c’est un scandale que fait ce gouvernement.
En Espagne on s’attendait à une baisse en juin de 86 000 chômeurs; officiellement elle a été de 67 858 mais en réalité, une fois le maquillage statistique enlevé, le vrai chiffre est de + 31 026 chômeurs. Un chômeur qui suit une formation disparaît des statistiques espagnoles. Or en juin il y a eu 275 407 dans ce cas. Idem pour les 228 758 chômeurs qui cherchent un travail spécifique.
En un an (juin 2010-juin 2011) il y a eu une baisse de 199 203 affiliés à la Sécurité Sociale (-1,11 %).
http://www.libremercado.com/2011-07-04/junio-no-da-tregua-31000-parados-mas-y-casi-50000-afiliados-menos-1276428521/
Pablo merci pour tous vos liens bien intéressants car dans nos médias francophones c’est le silence total, une vraie omerta..idem pour Irlande, Italie etc
Dans les rédactions « ils » considèrent que les français ne s’intéressent pas à ce qui se passe
en dehors de leur pays.
Par contre maintenant que les travailleurs sont en vacance (du moins ceux qui peuvent en prendre), on peut voir des émissions intéressantes sur les chaînes publiques en particulier:
hier bon film colorisé sur le front populaire.
En fait la situation économique et sociale de l’entre deux guerres était encore plus chaotique que la situation présente (pour l’instant), et la lutte des classes faisait rage…
Dans ce contexte 40 heures au lieu de 48 heures, des augmentations salariales conséquentes, 15 jours de congés payés, c’étaient des inimaginable pour les patrons, mais lorsque le peuple est uni…
Certes avant guerre le patronat est revenu sur les 40 heures, et l’inflation a grignoté les augmentations salariales. L’argument pour revenir sur les 40 heures est que les allemands travaillaient 60 heures pour fabriquer des armes jour et nuit. Le patronat avec l’appui des radicaux socialistes accusait les ouvriers de saboter le réarmement français. D’ailleurs Pétain a par la suite mis en accusation Léon Blum l’accusant d’avoir été à l’origine de la défaite française.
Dans ce contexte de fragilité du pouvoir politique, on comprend mieux que le gouvernement ne se soit pas engagé plus ouvertement pour défendre la République espagnole, même si Léon Blum le faisait la mort dans l’âme.
Curieusement pour résorber la dette , il ne faut pas privatiser et liquider les actifs de l’état.
Il faut nationaliser. Une forme d’impôt global en quelque sorte.
Une fois nationalisé, vous pouvez neutraliser la dette que vous vous devez à vous même.
Pour le reste vous pouvez discuter et tous les moyens sont bons,
vous pouvez même revendre les actifs que vous venez de nationaliser,
ou vous servir des armes que vous avez acheté à crédit.
Et puis combattre, l’ennemi extérieur est toujours populaire et utile pour se maintenir au pouvoir.
Exact. Si l’objectif est bien de résorber la dette, of course. Ce qui n’est pas le cas ici.
http://fr.wikisource.org/wiki/Lettres_persanes/Lettre_CVI._Usbek_%C3%A0_Rh%C3%A9di,_%C3%A0_Venise
Lettre persane très instructive, que je retiens à cause du terme « abrégé ».
« Je tremble toujours qu’on ne parvienne à la fin à découvrir quelque secret qui fournisse une voie plus abrégée pour faire périr les hommes, détruire les peuples et les nations entières. »
Mais il y a une théorie sur le danger de la chimie, et une théorie sur l’or et l’inflation.
« Il n’y a pas longtemps que je suis en Europe; mais j’ai ouï parler à des gens sensés des ravages de la chimie: il semble que ce soit un quatrième fléau qui ruine les hommes et les détruit en détail, mais continuellement; tandis que la guerre, la peste, la famine, les détruisent en gros, mais par intervalles. »
Et sur l’inflation, il sent immédiatement qu’augmenter la masse monétaire n’augmente pas le pouvoir d’achat, la richesse. Il a immédiatement l’intuition de l’inflation. Plus d’argent : prix plus élevés…
CHAPITRE IX.(22)
DES NATIONS CHEZ LESQUELLES LA LIBERTÉ CIVILE
EST GÉNÉRALEMENT ÉTABLIE.
On entend dire tous les jours qu’il seroit bon que parmi nous il y eût des esclaves.
Mais, pour bien juger de ceci, il ne faut pas examiner s’ils seroient utiles à la petite partie riche et voluptueuse de chaque nation ; sans doute qu’ils lui seroient utiles ; mais, prenant un autre point de vue, je ne crois pas qu’aucun de ceux qui la composent voulût tirer au sort pour savoir qui devroit former la partie de la nation qui seroit libre, et celle qui seroit esclave. Ceux qui parlent le plus pour l’esclavage l’auroient le plus en horreur, et les hommes les plus misérables en auroient horreur de même. Le cri pour l’esclavage est donc le cri du luxe et de la volupté, et non pas celui de l’amour de la félicité publique. Qui peut douter que chaque homme, en particulier, ne fût très content d’être le maître des biens, de l’honneur, et de la vie des autres ; et que toutes ses passions ne se réveillassent d’abord à cette idée ? Dans ces choses, voulez-vous savoir si les désirs de chacun sont légitimes, examinez les désirs de tous.
Mr Leclerc, comment peut-on qualifier le secteur des services à la personne (âgée) de galéjade? Certes, les emplois dans ce secteur sont à temps partiel, voire « atomisés », mais la tendance est à la professionalisation et à la sortie du travail au noir. De plus, le besoin va évidemment croître: où est la galéjade?
Il y a malentendu : ce ne sont bien entendu pas ces services qui sont une galéjade, mais le fait de prétendre qu’ils vont régler le problème de l’emploi.
La manière dont une société donnée traite les personnes âgées et dépendantes est un critère de jugement déterminant sur celle-ci.
Le nouvel Eldorado de l’emploi que devait être celui du service à la personne se révèle être un générateur de travailleurs pauvres très inégalitaire (voir « La France des travailleurs pauvres » de Denis Clerc-2008). L’observatoire des inégalités montre que ce système profite aux plus aisés.
Je propose une autre répartition de notre temps. parce que le travail social ne me semble pas pouvoir être délégué pour la plus grande part.
La galéjade c’est de croire qu’il y a un projet politique de gestion de la dépendance
alors que les budgets alloués sont en constante diminution en direction des plus démunis
et sont remplacés par des déductions fiscales qui bénéficient d’une part à ceux qui payent des impôts et d’autre part aux entreprises privées qui captent un marché qui étaient précédemment essentiellement traitées par des associations.
Le bénéfice augmente, le service diminue.
Et le besoin on s’en fout ma pov dame.
Les petits boulots à la philippe seguin ne datent pas d’hier, et comme dirait christine, s’il n’ont pas de voiture, ils ont qu’à prendre un vélo. Cà se fait déjà dans d’autre pays.
Les démolisseurs sont à l’oeuvre, et on peut dire que çà se voit.
Melba,
« …la tendance est à la professionalisation et à la sortie du travail au noir. De plus, le besoin va évidemment croître… »
Pourquoi le besoin va-t-il « évidemment croître » ? Pourquoi la tendance est-elle à « la sortie du travail au noir » ? Pourquoi le travail « au noir » ne peut-il être considéré comme un échange de services ? Vous allez me répondre qu’il faut cotiser à la société, soit, mais cotiser pour que nos vieux soient pris en charge par exemple ? Eh : je ne veux pas cotiser pour les vieux pour qu’on les laisse crever dans la solitude aseptisée ! Et je ne veux pas cotiser pour qu’on vende des armes au monde ! Et pas non plus pour que les industries automobile, pétrolière, nucléaire, agro-alimentaire puissent survivre et continuer à vendre leur merde en quantités toujours plus grandes qu’il me faudra produire et ingurgiter ! Et je ne veux pas cotiser pour qu’on sociabilise (ça concerne plusieurs ministères) mes enfants au point qu’ils ne sachent plus vivre ensemble (c’est un comble) mais que le modèle de vie ensemble leur soit imposé sous peine d’exclusion ! Et pas non plus pour qu’on paie des types pour aller tuer et crever pour gratter encore un peu de pétrole qui va me polluer la vie, ou quelque autre ressource, et qui va mettre les habitants des pays envahis dans une merde noire, pardon au fin fond de la grille de départ, ou pour qu’on aille leur imposer notre superbe (c’est ironique) modèle de société et qu’on dépense ensuite des milliards pour aller sauver une ressource, une culture ou un peuple en voie de disparition ! Je ne veux pas cotiser pour que quand je serai vieux (vigneron : silence !) on me redonne des jetons pour que je puisse continuer à jouer avec le reste de la société à surconsommer/surproduire/sur-asservir/sur-polluer/sur-vivre pour croire que l’on vit/sur-imposer cette idée à mes enfants ! Et je ne veux pas cotiser pour le reste que j’oublie et qui est au moins aussi avilissant.
PS : Rien contre vous, vous m’avez filé la pêche.
Bonjour à toutes et à tous.
Je viens communiquer ici une information d´appel à rassemblement en soutient à un inspecteur du travail qui est poursuivi dans le cadre de l´exercice de ses fonctions.
Son cas est largement décrit sur son site : Solidarité avec Gérard Filoche – Inspecteur du travail mis en examen dans l’exercice de ses missions.
voici le texte de la pétition :
Je me permets de le poster ici, un peu pour la pub que cela donne à l´information, c´est vrai, mais aussi parce que ce n´est pas hors sujet.
Il est plus que temps que nous prenions conscience que nous devons unifier les luttes, rechercher le fil rouge, comme dit Paul, afin de comprendre les mécanismes qui dysfonctionnent. et construire le post-capitalisme.
Fraternellement, Vincent.
ahahah dans une boite ou j’eus bossé, l’inspection du travail se trouvait à 3 mètres (!!!) de nos bureaux. ils sont jamais venus nous voir… ne se sont jamais posé la question de voir tant de voitures et les lumières allumées, les jours fériés (mm le 1er mai), la nuit, le matin, le dimanche etc etc…
bureaux qui étaient ouverts 24/7, avec des horaires de façades standards (39h – loi fillon – pas grave si on était plus de 50…).
temps de travail moyen d’un salarié standard : 45h, ça pouvait monter à plus de 60h pour les développeurs. salaire moyen 1300 euros net… cdi de rigueur, pour verrouiller les employés les plus dociles et travailleurs et leur faire peser la menace du : si t’es pas content t’es viré, tu perds tout… les nouveaux sont en cdds reconductibles xfois (on les fait switcher entre plusieurs boites pour passer la limite légale – là en l’occurence, 2 boites soeurs, ce qui permet tout de même de faire 36 mois max en CDD. Ubisoft abuse de ce système).
salaire du boss : 100 000 euros annuels + 50 000 d’une autre boite qu’il avait aidé à monter mais dont il ne s’occupait plus du tout.
le boss s’est cassé avec 9 millions d’euros en refilant la patate chaude aux investisseurs US qui ont repris la boite + les licences pour développer leur secteur sport et qui sont tombés des nues car le mec leur a menti sur toute la ligne.
seul truc qui a changé, après le passage sous tutelle US, un ancien sous fifre, honni des employés, a été récupéré dans une poubelle et posé là comme direlot… première mesure, partager l’enveloppe que les US avaient filés pour remotiver les équipes et sortir le jeu à temps. 100 000 euros !
évidement le nouveau direlot a trouvé que le mieux, c’était de partager l’enveloppe en fonction des niveaux de salaires de la boite. au prorata… pour le reste, ben coups de fouets et menaces, comme avant.
je sais pas comment ça s’est terminé car je n’ai pas été reconduit dans mes cdds (trop rebelle, je refusais de faire des heures supp’ payées le prix d’une pizza)…
je précise cependant que je n’en veux pas à l’inspection du travail ! leur métier est pas facile et ils ont peu de moyens pour le faire correctement. sans compter que l’état leur fout plein de bâtons dans les roues.
c’était juste pour signaler l’ironie de la situation…
Des développeurs informatiques expérimentés qui travaillent dans ces conditions, franchement je me demande s’ils le cherchent pas un peu. Pourquoi ils se barrent pas ailleurs?
Je connais quelqu’un qui bosse dans une filiale d’ubisoft ici au luxembourg et il a un bon salaire. Je signale aussi qu’il y a pénurie de développeurs. Faut pas se laisser marcher dessus comme ça quand on a le rapport de forces qui n’est pas si défavorable que ça (en plus, ça casse les prix pour les autres).
Unifier toutes les luttes d’un même mouvement, bof.
GF est un peu trop radical pour moi, avec une fâcheuse tendance à caricaturer les faits et à radicaliser les situations. Ses « carnets d’un inspecteur du travail » en témoignent (même si certains de ses messages ne sont pas faux). Tout le contraire de « l’honnête homme du 20ème siècle » et de la bonne volonté nécessaires à la résolution des problèmes du moment.
Pour sa défense, GF a fait passer une pétition (pourquoi pas), a appelé à un rassemblement devant le palais de justice à la sortie de son audience (pourquoi pas) et a aussi sollicité le soutien financier de ses supporters au motif que les frais d’avocats lui coûtent cher (bof bof). On aurait pu penser qu’il soit soutenu par le PS, dont il fait partie…
Défaut ou pas , des grecs et de tous les autres , on s’en fout , mais arrétons ce cirque.
Que la situation soit claire et nette.
Sinon on ne peut rien décider.
Bonjour,
rien ne sera décidé tant que la grande majorité de l’humanité (qui porte si mal son nom) sera gangrénée par le syndrome du court termisme.
95 % au minimum des humains sont incapables de réfléchir plus loin que le bout de leur vie.
95 % au minimum des humains sont incapables de se projeter dans un futur ou ils ne seront plus la.
95 % au minimum des humains sont incapables d’initier un projet quand ils savent pertinement qu’ils ne verront pas l’accomplissement de celui-ci.
Cordialement.
Faut pas trop en demander à l’animal humain. Il fait ce qu’il peut… 🙂
Oh oui !
Disons clairement qu’il faut saigner les peuples et détruire leurs démocraties pour renflouer les banques !
Je suis sure que le message va bien passer…
Bon courage ….
situation claire: des grands seigneurs richissimes prêt à tout pour conserver leurs possessions et leurs valets (BCE,FMI,politiques…) utilisant la religion libérale pour conserver leurs peuples dans la servitude.
C’est assez clair ?
Bonsoir Bertrand.
Mon Dieu cachez-moi cettre crise que je ne saurai voir. Il y a de très bon programmes à la télé et là vous n’entendrez parlez de rien.
http://blog.crottaz-finance.ch/?p=7651
dette et mathématiques
Toujours se méfier de qui parle et quels sont ses intérêts.
Il annonce que 95% des banques vont faire faillite , évidemment il est concurrent.
Mais lui aussi prendra votre argent pour le placer….bien …….mal ? personne ne peut dire quel sera l’avenir.
Faillite du systeme , absorption de vos avoirs , ou redressement progressif mais très long avec capitaux sécurisés ??????
Je crois que les dirigeants font ce qu’ils peuvent pour maintenir la barque à flot , mais dans une entreprise mondiale en faillite il y à du tangage.
Ce serait un seul pays en faillite , alors les autres le laisseraient tomber.
Mais tout le monde développé est en faillite , alors on peut croire que la discussion et les bonnes négociations vont s’établir entre les malades , nous resterons malades pour des décennies , mais nous ne mourrons pas.
Pour çà il faut que tout le monde tire dans le même sens y compris sur ce blog.
Aller retroussons nos manches.
@ zebulon 5 juillet 2011 à 09:53
Attention, il faut bien savoir identifier l’ennemi. Les êtres faibles sont toujours tentés de voir et placer les ennemis à l’extérieur, alors que les plus redoutables des ennemis se trouvent au plus prêt d’eux, en eux-mêmes. Ces ennemis là leurs sont invisibles, parce qu’ils se refusent à s’observer, à se regarder dans une glace, à voir la part d’eux-mêmes qui dans le passé les ont amenés, et dans le présent les amènent encore à perdre les plus tragiques des batailles.
Ce sont les batailles dans lesquelles ils refusent de s’engager, celles qu’ils doivent conduire contre la part la moins noble d’eux-mêmes, leur faiblesse de caractère, leur manque de courage, l’absence d’efforts pour préparer le futur. Elles les conduisent à des défaites qui se cumulent inexorablement. Petit à petit elles les font régresser dans l’échelle des valeurs qui s’imposent à l’humanité, à savoir l’aptitude à surmonter les difficultés de la vie. Elles se manifestent sur divers plans : individuels bien évidemment, mais aussi collectifs au niveau national, ou mondial pour la collectivité humaine dans sa globalité.
Là encore, la tendance est de reporter les efforts à fournir au niveau du collectif, dans l’espoir d’avoir moins à fournir individuellement. C’est une très grave erreur. L’optimum d’un collectif ne peut pas être atteint lorsqu’au plan individuel, chacun n’a pas donné le maximum de lui-même pour surmonter, à son niveau, les difficultés de la vie auxquelles il est confronté.
Or, toutes ces personnes au grand cœur, parmi les élites ou ailleurs, qui ne parlent que d’assistance, de soutien, d’assistanat, ou de culpabilité des puissants, négligent d’agir là où c’est le plus payant de cultiver des ressources : à l’intérieur des êtres, au niveau de leur conscience et de leur détermination personnelle.
Les humains sont placés devant un très grave problème d’épuisement de ressources matérielles résultant de l’assèchement des possibilités d’accès facile à l’énergie physique sans laquelle il n’est pas de vie possible.
Mais pour vivre et surtout être homme (femme), il faut disposer d’une autre forme d’énergie, probablement inépuisable, dont la source se situe d’avantage dans le domaine de l’immatériel, du mental, du moral, voire du spirituel, mot que l’esprit matérialiste de nos temps modernes aurait tout intérêt à réhabiliter.
Ah un peu de religion pour faire passer la pilule amère et le fait qu’on ne touche pas aux inégalités matérielles, c’est la solution idéale pour la droite non ? Qu’est-ce que la faiblesse de caractère mon non cher jducac ? Se laisser aller à trader à tort et à travers ou se dire que 8h sur une chaîne de montage, payé une misère, à la seule fin d’engraisser l’actionnaire, c’est une activité qui manque un peu de sens ? C’est quoi être courageux quand pas un homme ne ressemble vraiment de caractère à un autre ? Le lissage de la société par le collectif solidaire, cela évite qu’un jour, une personne moins vertueuse que vous ne vous démonte la tête à coup de batte parce qu’elle n’aura pas eu le courage d’aller gagner sa vie selon vos critères individuels immaculés. La loi du plus fort aura triomphé…
ouais n’empêche que les riches pèsent dix fois (voire plus !) plus que les pauvres, au niveau des ressources…
alors demander des efforts aux pauvres, c’est mignonnet mais ptêtre que les riches pourraient donner l’exemple d’abord non ?
et comme disait l’autre, c’est vachement plus facile de penser le ventre plein que quand on passe sa journée à fouiller dans les poubelles pour trouver de quoi grailler.
le sage a dit : mange avant d’avoir faim et cesse de manger avant d’être complètement rassasié.
encore faut il avoir de quoi manger…
pour ne pas avoir d’envies, il faut avoir pu les combler au préalable. pas mal de grands philosophes sont quand mm d’anciens gosses de riches ou du moins plutôt bien placés socialement, blasés du matérialisme qui ont retrouvé une seconde jeunesse dans un nouveau mode de vie plus modeste ou la dénonciation des injustices (bouddha en tête, mais zola ou hugo sont dans le mm cas).
bref on ne peut pas reprocher aux pauvres d’avoir envie d’imiter les riches… (vous mangez 3 repas par jour ? du pain blanc ? un dessert sucré ? de la viande ? des viennoiseries le matin ? du café, du sucre et du chocolat ? eh bien sachez que vous pompez sans le savoir, peut être, le régime alimentaire de l’aristocratie française au temps des rois…)
par contre on peut reprocher aux « éclairés » (syndicats en tête) de ne pas orienter les combats sociaux dans la bonne direction (cf manif kiblocktou-bandrolles-turlututut-merguezfrittes: « on veut du pouvoir d’achat pour ach’ter des produits chinois » !!! °_0 !!!).
on est un peu loin des combats du front populaire, du CNR et mm de mai 68 ||-(
Je reproche au pauvre de vouloir ressembler au soit disant riche. tous ceci c’est que bagarre de concept féoaudo vive la régression des pauvres et des riches.
Diable, que c’est faible!
C’est l’été, on se laisse rouler les pensées…
Je pressens que des petits vieux, – faibles et inadaptés, forcément
inadaptés-, vont souffrir. Normal, le forçage darwinien
fatigue plus en saison chaude.
Et le grand désignateur -celui qui dit « adapté: à droite » et « inadaptés:
à gauche, du côté de la cheminée », ne se trompe jamais.
Il est inaccessible au doute, et d’abord au doute sur lui-même.
Lui aussi fait oeuvre de Dieu. Normal, Darwin mène à Dieu.
C’est sa façon de satisfaire les exigences universelles du mental, du moral,
voire du spirituel. Du reste, il fait ce qu’il peut…
« Les êtres faibles sont toujours tentés.. » , blabla et etc…:
Abject. Je dis abject. J’en suis malade.
Puisque il semble que vous ne comprenez pas ce que jducac veut dire, je vais vous la faire en plus simple :
– le système économique actuel ne profite qu’aux riches, qui ont tout intérêt à voter à droite. La majorité de la population a plutôt intérêt à voter à gauche. Pourtant, c’est la droite qui est au pouvoir le plus souvent. Alors que nous sommes en démocratie. La faute à qui ?
– ça fait au moins 20 ans qu’on sait que la télévision est un outil de manipulation et à fabriquer des cons, et ces mêmes gens qui ont tout intérêt à voter à gauche, restent le cul devant la télévision. La faute à qui ?
– ces mêmes gens, qui se plaignent de ne pas avoir assez d’argent passent leur week-end à en dépenser dans les centre commerciaux, au lieu de faire une des nombreuses activités gratuites et enrichissantes disponibles pour tout un chacun. La faute à qui ?
– ces mêmes gens, qui se plaignent d’un virage sécuritaire des gouvernements, ne savent toujours pas respecter les limitations de vitesse sur les routes, ni élever leurs enfants pour qu’ils n’importunent pas leur monde. La faute à qui ?
– on sait que l’individualisme empêche tout mouvent contestataire, et les gens ne prennent même plus la peine de se dire bonjour et de connaître leurs voisins. La faute à qui ?
Oui, à un certain moment il faut arrêter d’être con. Et ça en France, ça ne va pas être gagné du tout ! Et pour arrêter d’être con il faut aussi savoir prendre soin de soi, de son mental, de son équilibre psychique. Ce qui n’est pas gagné là non plus en France, puisque nous ne disposons pas d’outils pour le faire, hormis les anti-dépresseurs, l’alcool et le tabac, là où d’autres cultures pratiquent par exemple la méditation, le zazen, etc…
Les peuples ne savent pas agir, et n’ont pas conscience de leur capacité d’action. Ou parfois ils ne veulent tout simplement pas agir.
Et vous Taneleo vous zazenez ? Mais c’est très intéressant ça, mon cher monsieur, ma chère madame !
@ octobre,
Je veux bien être sympa pour cette fois, mais sur l’Internet il faut prendre l’habitude de faire des recherches. Nous ne sommes plus au temps de la télévision où on ne disposait d’aucun outil pour s’informer de ce que nous ne savions pas 🙂
Donc, le zazen disais-je :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Zazen
C’est simplement un exemple d’outil intellectuel/sprirituel/comme vous voulez qui permet de supporter la vie et de s’améliorer ; outil dont nous n’avons aucun équivalent en France.
C’est vrai, je suis qu’un vieux con je connais seulement Zazie dans le métro.
Selon Jducac les soi-disant faibles devraient sans doute entamer une psychanalyse : pensez-donc ce redoutable vide intérieur qui les menace ces pauvres. Suis-je mon propre ennemi ? Du point de vue de la démocratie zéro pointé : les choses n’ont jamais été aussi fragiles lorsqu’on cherche à transborder tout le fatras de la stigmatisation vers l’autre sans toucher à ses sales plaies. Sachant que, les soi-disant forts, eux, ne cessent de s’admirer de se pavaner devant leur miroir glacial. Quand même dans le coin à droite j’aperçois le patrimoine + un masque ; le vôtre pas le mien.
Oh! mon miroir dit-moi qui est le plus beau ?
Un très beau mot de la langue française : RÉ-FLÉ-CHIR.
Pour de bon et tous. En tous cas réglez vos problèmes de culpabilité délirante chez vous. Les clefs du monde de demain sont ailleurs.
Vous n’avez strictement rien compris à ce qu’il a dit.
Mais puisque vous prenez autant la mouche, c’est probablement que c’est vous qui culpabilisez.
Ce qu’il veut dire c’est simplement, et que ça vous plaise ou pas, que les peuples et les pauvres ont eux aussi une part de responsabilité dans ce qu’il se passe. Bien que ce n’est pas spécialement simple pour eux d’agir.
Pas la peine de nous sortir le couplet parano du peuple qu’on égorge et donc qui serait exempt de toute critique. Encore un fois, qui élit les gouvernements de droite là où les intérêts des peuples sont à gauche ? Vous ne pouvez pas fuir ce constat éternellement en nous apitoyant.
Voilà une remarque intéressante jducac, en avez vous ? et comment identifier l’ami ? Dans quelle bataille vous êtes vous engagée et quand a t elle commencée ?
C’est la matérialisation de l’esprit dont vous parlez, surement, un résultat étonnant, l’esprit des choses,très puissant en apparence mais finalement à la merci d’une foi(confiance) qu’il n’a plus, il ne lui reste que d’innombrables et obscurs raisons d’avancer, le complexe de dieu et de sa toute puissance est en chacun de nous….où pas.Résistez à l’idée même d’ami où ennemi, c’est mon jugement dernier qui peut vous créer des liens qui libèrent et bcp de rejets pathétiques. Ne pas choisir mais décider et agir par défaut de réalité, c’est extra, la cuisine et le bon vin çà aide, bien sûr.
Saisies logements USA 2010 = 1,200,000 unités
Invendus logements Espagne 2010 = 1,000,000 u
Invendus logements neufs Espagne 7/2011= 700,000 u
Invendus logements anciens Espagne 7/2011= 800,000 u
Total estim 7/2011 = 1,500,000 u
Rythme construction logements neufs 2010 Espagne = 100,000 u
Total portage immo banques Espagne = 300 Md€
Bah chais pas si mon précédent post avec ce lien est passé…je le remets donc (j’en suis à 1h25… ). en tout cas, c’est super intéressant cette mise en lumière de l’influence du patronat sur toutes les décisions politiques, dont la mise à mort du peuple pour le profit.
J’ai tenté de vous écrire pour vous expliquer pourquoi ce lien ne passerait pas, sans succès. Merci d’indiquer une adresse email valide.