Mise à jour n° 284 (jeudi 30 juin 15h24)
Clé de voûte de la reprise en main de la centrale, la chaîne de décontamination de l’eau hautement contaminée va-t-elle totalement répondre à l’attente de l’opérateur ? La démonstration doit encore en être faite.
Les tests se succèdent et les incidents se multiplient, laissant s’installer un doute sur le rendement final du système. L’objectif proclamé est de réduire dans les trois mois de 34.000 tonnes les 120.000 tonnes d’eau hautement contaminée, ce qui supposerait que le système fonctionne à 90% de ses capacités. Il en est loin, atteignant actuellement 55%.
La vie quotidienne du chantier nucléaire est ponctuée par des impondérables, dont la solution réclame d’importants efforts.
Dans le réacteur n°4, les ouvriers ont pu atteindre pour la première fois le niveau 5 du bâtiment, où ils doivent mettre en état un nouveau circuit de refroidissement de la piscine, mais ils ont découvert un amoncellement de débris radioactifs qui y font obstacle, à la suite de l’explosion intervenue le 15 mars dernier. Un moyen va devoir être trouvé pour les déblayer.
Installé depuis mercredi, le même système devrait incessamment fonctionner dans le réacteur n°3. Des tests sont effectués.
La très lente progression des travaux se poursuit, alors que de nouvelles poches de contamination radioactive sont découvertes au-delà des zones d’exclusion déjà décrétées, imposant des évacuations. Et que les contrôles de contamination interne au césium font apparaître chez les enfants de la ville de Fukushima, à 60 kms de la centrale, des niveaux élevés, les maximums autorisés par les autorités de plus en plus contestés.
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Mise à jour n° 283 (samedi 25 juin 15h03)
Tepco a annoncé que la chaîne de décontamination de l’eau, composée d’installations américaines et françaises mises bout à bout, allait être en mesure de réduire celle-ci comme prévu, le composant français remédiant au défaut de fonctionnement de l’américain.
L’absence d’informations détaillées sur les derniers tests effectués comme sur le niveau de contamination des 2.500 tonnes d’eau annoncées comme traitées implique toutefois de réserver son jugement à ce sujet.
Le début des opérations en continu est annoncé comme pouvant intervenir dans quelques jours, laissant le suspens entier. Aucune nouvelle information n’est donnée sur l’évolution du niveau de l’eau dans les sous-sols.
L’installation d’une nouvelle jauge de niveau d’eau dans le réacteur n°2 n’a pas été couronnée de succès, la température contribuant à vaporiser l’eau dans les tuyaux et empêchant toute mesure. Connaître le niveau de l’eau dans la cuve du réacteur, où elle peut être très basse, est essentiel afin de stabiliser son refroidissement.
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Mise à jour n° 282 (jeudi 23 juin 09h32)
Toute la partie Nord-Est du Japon est sous des pluies diluviennes continues, tandis que l’opérateur fait ce qu’il peut afin de prévenir qu’elles pénètrent dans les bâtiments des réacteurs. Ceux-ci sont entourés de sacs de sables et des bâches sont utilisées pour tenter de colmater les trous dans leur toiture.
Les injections d’eau dans les réacteurs, afin de les refroidir, ont encore été diminuées, quitte à ce que la température y augmente.
Parallèlement, les tests destinés à assurer le bon fonctionnement de la chaîne de décontamination de l’eau hautement contaminée se poursuivent. Les informations contradictoires se succèdent à ce propos, laissant penser pour certaines qu’il ne s’agit que de questions de réglages, et d’autres que le mal est plus profond et pourrait être lié à la conception du système.
Aucune indication n’est donnée sur le niveau de l’eau contaminée dans les sous-sols.
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Mise à jour n° 281 (mercredi 22 juin 12h42)
L’opérateur a pu enregistrer une diminution importante du taux d’humidité au sein du réacteur n°2 après l’ouverture de portes, mais la radioactivité reste très élevée au sein du bâtiment. Les ouvriers ont réparé une jauge du niveau d’eau et des caméras de surveillance au rez-de-chaussé, mais ils ne peuvent accéder aux étages supérieurs et commencer les travaux prévus.
La radioactivité est de 15 à 60 millisieverts par heure au rez-de-chaussé, mais elle grimpe jusqu’à 97,2 millisieverts par heure au-dessus.
Il y a 6,1 mètres d’eau hautement contaminée dans le sous-sol et il a été mesuré à la surface un niveau extrêmement élevé de radiation compris entre 388 et 430 millisieverts par heure.
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Mise à jour n° 280 (mercredi 22 juin 09h58)
L’heure est venue de nouveaux expédients, dans une situation qui n’en manque pas. Confronté au prochain débordement de l’eau hautement contaminée des sous-sols des réacteurs, l’opérateur tente de gagner du temps.
Devant l’arrivée de la saison des pluies, pendant laquelle elles sont diluviennes, il a entouré les bâtiments des réacteurs de sacs de sable, afin d’éviter que les eaux de pluie n’y rentrent et ne viennent grossir celles qui sont déjà contaminées. Ne pouvant rien faire pour le haut des bâtiments, qui sont étêtés, où elle s’engouffrera.
Tepco a aussi diminué ses injections d’eau dans le réacteur n°3, pour les mêmes raisons. La conséquence a été immédiate : la température s’est immédiatement élevée de 4°C en bas du réacteur et de 7°C en haut, ce qui pourra le conduire à augmenter le débit à nouveau.
L’opérateur est une fois de plus pris entre deux impératifs contradictoires. En dépit de cet effet, il va diminuer les injections d’eau dans les réacteurs n°1 et 2, où la température est actuellement selon lui « relativement stable ». [RECTIFICATIF: une diminution était déjà intervenue, mais moindre que pour le réacteur n°3, elle va être accentuée.]
Aucune nouvelle n’a été donnée sur la remise en route éventuelle de la chaîne de décontamination de l’eau.
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Mise à jour n° 279 (mardi 21 juin 17h23)
Devant la menace se précisant d’un débordement des sous-sols des réacteurs de masses d’eau hautement contaminées, et alors que s’annonce avec retard la saison des pluies, qui ne peut qu’empirer la situation, Tepco dispose d’une très faible marge de manœuvre.
Afin de gagner du temps, l’opérateur réduit dans l’immédiat et autant que faire se peut les injections d’eau destinées au refroidissement des réacteurs, surveillant attentivement l’élévation de la température qui en découle, afin de contribuer au minimum à l’élévation du niveau de l’eau. Il envisage aussi d’utiliser des expédients non identifiés pour stocker l’eau.
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Mise à jour n° 278 (mardi 21 juin 07h34)
Un nouveau test de fonctionnement de la chaîne de décontamination de l’eau a du être interrompu. C’est cette fois-ci la pompe d’un autre système qui s’est automatiquement arrêtée mardi matin (heure de Tokyo).
La question est de savoir s’il s’agit chaque fois d’erreurs de jeunesse d’un système inédit et composé de sous-systèmes venant des Etats-Unis et de France, ou si des erreurs de conception le rendent irrémédiablement inutilisable.
Dans le premier cas, le rendement du système pourrait toutefois être affecté, ralentissant de manière plus ou moins importante la décontamination de l’eau et détériorant le rapport entre les 500 tonnes d’eau quotidiennement produite sur le site et les 1.200 tonnes qu’il est prévu de décontaminer par jour.
Aucune nouvelle prévision n’a été donnée relativement au débordement de l’eau contaminée sur le site.
En dépit des conditions, l’opérateur a annoncé la poursuite des travaux de consolidation de la piscine n°4 avec la pose prévue de 32 piliers d’acier de 8 mètres de haut prenant appui sur le 2 éme étage du bâtiment. Du ciment sera ensuite coulé afin d’envelopper les piliers. Date prévisionnelle de fin des travaux : fin juillet.
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Mise à jour n° 277 (lundi 20 juin 19h07)
Après avoir éliminé de premières hypothèses, Tepco est toujours à la recherche des raisons du dysfonctionnement de la chaîne de décontamination de l’eau. Pendant ce temps, la centrale continue de produire quotidiennement 500 tonnes d’eau hautement contaminée et le moment approche d’un débordement sur le site et vers l’océan des masses d’eau déjà accumulées. L’opérateur parle d’une semaine depuis déjà deux jours.
D’autres opérations en cours se poursuivent ou ont du être engagées sans avoir été prévues. Le taux d’humidité à l’intérieur du réacteur n°2 a diminué depuis l’ouverture de portes du bâtiment, mais seulement à leur abord proche, tandis qu’il reste très élevé là où les ouvriers devraient intervenir pour recalibrer des instruments de mesure. Une radioactivité évoluant entre 5 et 27 millisieverts par heure a été mesurée, attribuée par l’opérateur à l’explosion qui a détérioré la chambre de condensation du réacteur.
De l’eau a du être d’urgence déversée dans la piscine n°4, son niveau ayant baissé d’un tiers depuis le 11 juin dernier. L’opérateur ne donne aucune raison à cela ni à ce remplissage tardif étant donné la date à laquelle cette baisse a été découverte. Le combustible stocké dans la piscine à été partiellement découvert et l’opérateur craint que le haut niveau de radiation en haut du réacteur – où se trouve la piscine – ne compromette les travaux prévus de consolidation de sa structure. Dans l’immédiat, les ouvriers ne peuvent pas accéder à ce niveau du bâtiment, l’espoir étant que la radioactivité diminue le combustible de nouveau refroidi par l’eau.
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Mise à jour n° 276 (dimanche 19 juin 12h36)
Plusieurs jours vont selon Tepco être nécessaires pour nettoyer la chaîne de décontamination de l’eau et comprendre si elle va pouvoir être remise en service ensuite, et dans quelles conditions.
Le début du débordement de l’eau hautement contaminée est désormais estimé pouvoir intervenir d’ici à une semaine.
Les radiations émises par les tuyaux alimentant les différentes parties constituantes de l’installation et permettant de l’alimenter vont devoir également être prises en considération.
On a appris à cette occasion que l’installation était également conçue pour retenir le technetium, un métal radioactif présent en grande quantité dans les déchets nucléaires, issu pour l’essentiel de la fission de l’uranium 235 ou du plutonium 239 dans les réacteurs.
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Mise à jour n° 275 (samedi 18 juin 11h15)
Tepco connaît un revers majeur, qui met en cause tout le processus de reprise en main de la centrale, s’il n’est pas résolu très rapidement. Arrêté dans son élan, l’opérateur a du stopper les opérations de décontamination de l’eau, cinq heures après les avoir engagées.
Tout avait bien commencé, en dépit de premiers essais qui avaient fait apparaître des fuites, bientôt réglées, mais un dysfonctionnement redoutable est vite apparu. Pour des raisons qui restent à élucider, la chaîne de décontamination n’a pas fonctionné comme prévu : la radioactivité de la zéolite destinée à absorber le césium radioactif – prévue pour être changée tous les mois – a augmenté beaucoup plus rapidement que prévu.
Non seulement l’installation devient dangereuse en elle-même, en raison de ses émissions, mais sa capacité de traitement de l’eau en est affectée, pouvant remettre en cause l’ensemble du projet de création de circuits fermés de refroidissement des réacteurs. La quantité d’eau contaminée s’accroît chaque jour de 500 tonnes alors que l’installation était prévue pour traiter 1.200 tonnes quotidiennes, afin de progressivement décontaminer les 100.000 tonnes déjà présentes sur le site et pouvoir les utiliser pour refroidir les réacteurs.
Cela repose dans toute son ampleur la question non résolue de leur stockage et rend inévitable leur débordement sur le sol et dans l’océan dans les quelques jours à venir, faute de pis-aller. Sans tenir compte de l’accroissement très important de la masse de boues très radioactives qui résulteront du fonctionnement de l’installation et dont, à leur tour, la question du stockage se pose et n’est pas à ce jour résolue.
305 réponses à “LA SITUATION À FUKUSHIMA (XIX), par François Leclerc”
et la congélation de l’eau…………..alors , c’est une solution de non écoulement et de refroidissement.
Congélation de l’eau??????! Elle augmenterait son volume de 8% je crois… et rendrait impossible toutes tentatives de décontamination.
exact.
de simples sacs pour stopper l’eau….
Ils sont multimilliardaire et ne proposent que des solutions dignes d’un pays d’Afrique qui n’a pas les moyens.
Pourquoi n’a-t-on pas monté des murs en dur, installé des pompes immergées dans des puits creusés entre la centrale et l’océan, fabriqué des piscines en amont pour stocker l’eau, amené des conteneurs d’eau, des barils (on est capable d’en fabriquer pour des milliards de litres de brent), congelé les sol (que fait Daikin?), pourquoi il ne se passe rien sur place, pourquoi sous des prétextes financiers on laisse pourrir la situation?
Société d’irresponsables sans avenir, de vrais « NO FUTUR », qui se flattent de proposer un monde plein de lois, plein de justice, alors qu’ils agissent comme des bêtes sous le joug de la maille, de la rentabilité, se rangeant du coté de l’individualisme et de l’égoïsme capitaliste.
« Si on dépense des milliards dans la conquête de l’espace, franchement, t’as cru qu’c’était pour sauver l’espèce, mais bouh! c’est pour s’tirer le jour ou çà pète et aller r’faire la même sur une autre planète » (Swinkels)…… »j’veux bien m’tirer si les connards restent »
Sauf que la ça va péter avant… qu’on est eu le temps d’avoir autre chose…
La congélation et la glacification (FICHE METHODE : GLACIFICATION), peuvent stopper cette sale histoire…Je ne vois plus d’autre solution…Si rien est envisagé dans ce sens…Nous risquons de plus être là pour regretter de ne pas l’avoir fait.
Je ne sais pas si ça a été déjà dit, mais il parait que aux Etats Unis le fleuve Missouri à atteind 13,60 m, et la centrale nucléaire de Cooper est touchée et la centrale nucléaire de Fort Calhoun serait depuis 13 jours en partie immergée.
http://www.wmaker.net/etreinformer/USALa-crue-du-fleuve-Missouri-devient-tres-preoccupante_a597.html
Et bien dis donc on n’est quand même vachement bien informé en société de nos jours,
Non c’est pas vrai je rêve, décidément le Ciel ne se montre pas toujours non plus du coté des premiers destructeurs de la terre, de la nature, de l’homme, de la femme, des peuples, des cultures, des lois comme d’autre chose, l’Amérique la seule meilleure semence au monde pour le vivant, fort heureusement tout le monde n’est pas encore né sur la seule réunion de deux gamètes ou en matière d’abrutissement et de désinformation totale.
Mais quels en donc les premiers précurseurs au monde d’avoir pu générer un tel processus d’auto, si la bonne nouvelle au Japon c’est qu’ils se montrent bien encore à faire la course au premier calculateur mondial.
Bref l’honneur Japonais est sauf,
Depuis quelques temps me vient une histoire en tête, celle de la boîte de Pandore . Celle-ci avait été crée pour punir les hommes d’avoir volé le feu à Zeus ,Celle-ci contenait tous les maux de l’humanité, notamment la Vieillesse, la Maladie, la Guerre, la Famine, la Misère, la Folie, le Vice, la Tromperie, la Passion, ainsi que l’Espérance.
Une fois installée comme épouse, Pandore céda à la curiosité qu’Héra lui avait donnée et ouvrit la boîte, libérant ainsi les maux qui y étaient contenus. Elle voulut refermer la boîte pour les retenir il était hélas trop tard ! Seule l’Espérance, plus lente à réagir, y resta enfermée. Pour ma part j’en conclus, que tous les hommes ont beaucoup de défauts ,mais un seul en commun L’espérance.
Pour faire bouillir de l’eau il y avait à ce jour une seule solution : le feu. Sans le feu, aucune civilisation humaine n’aurait vu le jour en effet avec celui-ci, cuisson de la nourriture, chauffage durant les périodes froides (hiver), éclairage la nuit, durcissement des outils en bois, ce qui améliore leur efficacité, métallurgie, et de manière générale des transformations chimiques et physiques ayant lieu à haute température, puissance motrice, machine à vapeur. Maintenant l’humanité est passée, outre le feu, par la fusion nucléaire, pour en finalité faire bouillir de l’eau et créer de la vapeur. Il me semble que le non risque d’accident ressemble à de l’espérance.
La vengeance de Zeus pour ce deuxième vol est déjà en route . (vol du soleil)
Je ne sais pas si j’ai été suffisamment clair dans mon écriture, mais c’était dans ma tête.
(le voleur fut puni, un aigle venait lui dévorer le foie chaque jour, moi c’est le rosé qui s’en charge )
@ Rdéchoix :
L’ « esperance » serait une mauvaise traduction …en fait une bonne traduction serait plutot le terme projection ou conjecture ….ou il n’ y a pas la connotation positive d’ esoerance , attente souhaitée .
Ainsi on peut souffrir d’ un mal physique ou moral , mais on ne peut souffrir « par avance » …ce qui replace le concept comme un des « maux » …
On peut rapprocher celà du fait que la douleur est une sensation , un sens , mais c’est la seule qu’on ne peut mémoriser , qu’on ne peut re-créer , comme on peut recréer une saveur , une couleur , etc …. de façon virtuelle .
Si l’on pouvait se re-mémorer une douleur , on se flinguerait un peut plus souvent et l’espece disparaitrait .
kercoz
bonjour,
j’ai essayé de comprendre ta réponse , un peu dure avec mon bac f1 ,mais une phrase ou mon désaccord est entier ,du dis la douleur est une sensation , un sens , mais c’est la seule qu’on ne peut mémoriser , qu’on ne peut re-créer, si un jour tu te coince un doigt dans une porte et que tu veux re-créer cette douleur, rien de plus simple recommence
exemple souffrance Tchernobyl re-créer Fukushima
@Rdéchoix .
Moi c’etait F3 et ds le 9 cube !
Je voulais dire que tu peux te recréer ds ta tete , en fermant les yeux , un parfum , une couleur , un gout (de madeleine par ex) …vaguement un plaisir ,……mais pas une douleur ……. Une douleur intense ,tu sais l’avoir ressentie et en etre marqué , mais tu ne peux la refabriquer , re-ssentir par ton imagination ….C’est normal , sinon le taux de suicide dépasserait celui des naissances .
J’aime beaucoup cette histoire de « Pandore » : On peut souffrir de tous les maux …mais pas les anticiper …ce qui fait qu’on va ds le mur sans discontinuer , que l’ apprentissage est une suite d’échecs .
Il semblerait meme que cette caracteristique que d’autres nommerait « AUTISME » , si elle est forte chez l’individu , est irrémédiable chez une civilisation ……Alors que c’est discutable chez un groupe restreint archaique …. là aussi , faudrait soutenir la thèse …vaut mieux s’occuper de son jardin …
L’espérance n’est pas par hasard dans la boite de Pandore femme d’Épiméthée qui lui-même ne s’était pas distingué dans la distribution des biens de Zeus aux êtres vivants ( il n’avait pas su gérer les dents, griffes etc et il n’avait plus rien pour l’Homme le dernier de la liste. Il a fallu qu’il soit aidé par son frère Prométhée qui a réussi à refiler le feu et l’art).
L’espérance est évidemment le pire des malheurs que l’on puisse donner à l’homme.
L’espérance c’est désirer sans jouir, sans savoir et sans pouvoir.
Alors allons-y pour n’importe quoi y compris le nucléaire parce qu’on a l’espérance que tout ira bien.
Sommes-nous devenu fous?
P.S. C’est chouette d’avoir des bloggeurs si fins et cultivés 🙂 J’ai toujours du mal à suivre ce blog : le niveau est vraiment haut. Bon je m’accroche
Pour ceux qui sont encore capables de voir d’autres menaces que les Bq fukushimesques, s’il en reste sur ce site, voici ce qui menace VRAIMENT la vie marine :
« Un collège d’experts mondiaux, qui s’étaient réunis en avril à l’Université d’Oxford, a publié lundi 20 juin un rapport montrant que l’océan mondial montre les signes d’un épuisement bien plus profond que ce que l’on supposait.
Trois signaux, aujourd’hui au rouge, inquiètent particulièrement ces 27 experts qui ont planché sur l’état de santé actuel de la mer : le réchauffement des océans, leur acidification, et l’hypoxie (manque d’oxygène) consécutive. Des phénomènes étroitement imbriqués, qui n’annoncent rien de bon, selon ces scientifiques de six pays différents, réunis autour d’Alex Rogers, directeur scientifique du Programme international sur l’État des Océans (IPSO).
« Ils constituent trois facteurs que l’on retrouve dans chacune des extinctions de masse de l’histoire de la Terre », avertissent les auteurs, qui parlent de taux actuels de carbone dissous dans l’eau « déjà bien plus élevés aujourd’hui qu’à l’époque de la dernière extinction de masse d’espèces marines, il y a environ 55 millions d’années, lorsque près de 50% de certains groupes d’animaux (…) furent exterminés ».
Réchauffement climatique, surpêche, pollution par des nutriments agricoles et des détergents constituent bien sûr autant de pressions sur l’écosystème marin, le plus vaste de notre planète. « Les océans du monde entier risquent fortement d’entrer dans une phase d’extinction des espèces marines. (..) La vitesse et le taux de dégénérescence dans les océans sont bien plus rapides que tout ce qui avait été prévu », insistent ces experts, qui préconisent « l’adoption en urgence d’un meilleur système de gouvernance de la haute mer, encore très peu protégée, mais qui représente la majeure partie des océans du monde entier ».
Résumé du rapport ici : http://www.stateoftheocean.org/pdfs/1906_IPSO-LONG.pdf
Le site d’IPSO : http://www.stateoftheocean.org/ipso-2011-workshop-summary.cfm
Pas d’inquiétude donc quant à la consommation de produits de la mer contaminés : grâce au CO2 issu des combustibles fossiles (surtout), il n’y aura plus de produits de la mer du tout.
Fabrice Nicolino serait il encore en-dessous de la réalité dans son bouquin « Qui a tué l’écologie ? ».
Partons tous à la recherche de la réalité comme Bertrand.
A Fukushima, Areva déçoit
Le système d’épuration d’eau contaminée fourni par le groupe français Areva à la compagnie électrique japonaise Tepco a dû être à nouveau arrêté « pour la sixième fois consécutive depuis sa mise en place le 10 juin dernier », rapporte le Yomiuri Shimbun. Son dysfonctionnement est dû cette fois à une pompe qui s’est arrêtée automatiquement à cause d’une trop grande quantité d’eau absorbée. Selon le même journal, le coût du traitement de l’eau radioactive s’élèvera à 53,1 milliards de yens [soit 462 millions d’euros] pour 250 000 m3.
courrier international 22.06.2011
Merci d’abord à D-croissance, jérôme, Europa-Bamba.
Quand je vois le ciel breton et tout ce qui nous arrive sur la tronche , c’est clair je préfère aller boire un café au troquet du coin et causer de » bretonnitude » et me pré parer pour le prochain fest-noz avant que de gagner l’Afrique. Je reviendrais, mes enfants sont ici, mes racines aussi. Mais comment vous dire que si ce monde m’insupporte, je tente les chemins de travers et tant pis si je ne suis pas dans la norme. De toute façon, on a tous du « plutonium » dans nos poumons et ce sont pas les écolos qui nous épargneront les redoutables conséquences de choix faits depuis belle lurette. Désolée, vivre et aimer, c’est la seule urgence. Votre. France Furby
Les sages femmes çà délivre, c’est bien connu, les césariennes et les forceps, c’est autre chose.
Sommes nous vraiment capable de filtrer de telle volume d’eau ?
Ne sommes nous pas en train de nous raconter des histoires ?
( Il me semble que ces techniques sont issues des sous-marins nucléaires, n’impliquant que de faible volume d’eau)
Selon Asahi Japan Watch 69 travailleurs de tepco de la centrale de Fukushima Daiichi sont introuvables, dont 30 dont tepco ne connait même pas l’identité précise.
Le gouvernement japonais a ordonné a tepco de retrouver au plus vite ces travailleurs et de leur faire passer des tests de radiations.
Selon tepco 3639 employés auraient travaillé sur le site de daiichi depuis le début de la catastrophe jusqu’au 31 mars. La compagnie aurait procédé à des mesures de radiations sur 3514 travailleurs, les 69 disparus des 125 restant auraient selon elle été des travailleurs de sous-traitance…
Entre temps l’agence pour la sûreté nucléaire (NISA) s’est empressée de rappeler qu’il ne faut pas laisser rentrer des personnes non identifiées dans des centrales nucléaires, ne fusse que parce que cela pourrait accroître le risque d’attaques terroristes.
Selon la limite 100 millisieverts (datant d’avant la catastrophe de fukushima), 124 travailleurs du site auraient été exposés à de trop fortes radiations. Cette limite ayant été revue à la hausse (250 mSv) le nombre des travailleurs irradiés est de 9 à ce jour.
Comte rendu frais de Sylvestre Huet sur la décontamination suite à un entretien avec le président d’Areva Japon, qui est sur place.
Ce n’est pas trop pessimiste (ils auraient traité 1% de l’eau en 22h), mais c’est vrai que les premiers compte-rendus sur Fukushima n’étaient pas trop pessimistes eux non plus. Et bien sûr l’installateur en question ne va pas nous dire que ça brinqueballe.
Techniquement, quelqu’un sait-il comment le procédé Areva co-précipite le césium résiduel ? (cryptates à la J M Lehn ? , autre agent chélatant ?)
Estimation de la cinétique de l’évènement en cours, car il s’agit bien d’un « Tchernobyl lent »
nota bene, c’est du niveau CM2, du genre des robinets qui coulent dans un réservoir, et de trains qui ne partent pas à la même heure, ne roulent pas à la même vitesse, mais il faut bien assurer les correspondances à la gare de Bécon Les Bruyères…
sur ce, je me lance, sachant par avance que vous pouvez vous payer ma fiole si mon « raisonnement » vous semble tout faux!
D’abord, les coriums des réacteurs 1,2 et 3: on partira du principe qu’ils ont percé la cuve et se trouvent donc sur le socle en béton en dessous, d’une épaisseur de 8 m; si l’on estime que les dits coriums grignotent le béton sur une profondeur d’environ 5 cm par jour, il faudra donc 160 jours (5 à 6 mois ) pour que les coriums débouchent dans les sous sols pleins d’eau à raz bord ( 100 000 T aux dernières estimations ); donc, la date de rencontre se situe aux alentours de septembre – octobre 2011…
Passons au stock d’eau « fortement contaminée »: le dispositif d’épuration en cours de réglage sera pleinement opérationnel, disons au 1° Juillet 2011; sa capacité de traitement de 1200 T/ jour doit prendre en compte le volume d’eau régulièrement réinjecté, soit 500T/jours, bilan: 700 T par jour; les sous sols seront donc asséchés, si tout se passe bien, dans un délais de 140 à 160 jours soit ente 4.5 à 5.5 mois, soit à la louche, à peu près à la même date que celle précédemment estimée…
Cela ne laisse aucun délai pour installer un système de refroidissement en circuit fermé pour remettre sous contrôle les coriums en fusion et c’est tout l’enjeu de la course contre la montre…
donc, soit « tout se passe comme prévu », soit TEPCO pris de court devra déverser directement dans l’océan une proportion ‘ à évaluer, d’eau « fortement contaminée » pour éviter la rencontre explosive du ou des coriums avec l’eau, ce qui aurait pour conséquence de créer une « Torchère nucléaire » – je tiens à l’expression- disséminant au gré des vents toutes les saloperies radioactives que vous voudrez, et rendant de facto une bonne partie de Japon inhabitable….évacuer 60 millions d’habitants, une paille, mais il paraît qu’il y a de l’immobilier disponible en Espagne ( à voir …)
Cela dit, j’espère que j’ai tout faux….
Hello Max Groucho, vous avez tout juste, 20 sur 20 pour votre raisonnement…Et bravo pour l’expression :« Torchère nucléaire »…Pas mieux!
Selon Gundersen, les coriums des réacteur 1 et 2 n’auront probablement plus assez d’énergie pour traverser les dalles de béton de 5-6 mètres en dessous des réacteurs. Par contre, pour le réacteur n°3 le risque d’explosion est selon lui plus fort. (quelque part dans cet audio)
Rappelons aussi que selon le journal le Monde, la dalle de la très vieille centrale de Fessenheim n’a qu’une épaisseur d’un mètre – la plus mince du parc nucléaire français – et que son exploitation vient d’être prolongée de dix ans.
Rappelons que Fessenheim se situe à approximativement 5 mètres au dessus d’une des plus grosse nappe phréatique d’eau « potable » de France…
Se situe aussi sur le Rhin qui se jette dans la Manche, qui elle même est en contact avec l’Atlantique.
Et à titre personnel, à approximativement 50km de chez moi… pffff, Scheiße.
@ Marx prénom Groucho et Rosebud1871,
Bonjour,
Je revendique le droit du peuple japonais à élire notre accueil d’humains volontaires à partager plus qu’un simple territoire. Et salakis fête à l’orange espagnole itou!
Accepter que leur peine fasse notre toit ré-naquit? Une option formidable, une raison en accord majeur?
Déplacer les centres, ani met la vision en musique danse émotion traverse membrane, égo ne se dévoile qu’entre couches, il haitpouse son double en forme de dissonance résonnatoire la centrifugation est matricielle toupie trans-formatrice, et les jouets sont faits pour ça?
A vous de jouet?
Saez – le cavalier sans tete
http://www.youtube.com/watch?v=1kNmpyhHmpY
Je vais comme une pierre lancée au milieu des buildings
Je traverse la plaine comme un souffle sans bruit
Je vais comme une flamme sous la neige brulante
Que nul ne peut éteindre
On ne m’a donné ni arme ni larme à mes yeux
Que ce cheval d’acier noir et ce corps sans visage
J’ai l’âme de l’enfant et la mémoire du vieux
L’éternité c’est long quand on marche sans coeur
Je suis le cavalier sans tête et je cherche l’amour
Au travers les tempêtes moi je cherche le jour
Moi je cherche la flamme qui viendra m’éclairer l’âme
Du haut de ma monture sur des escaliers de brume
J’entends le cri des hommes qui ont perdu l’amour
Alors j’envie soudain ceux qui ont larme à l’oeil
Qui pleure l’océan à se noyer dedans
Celui qui m’a fait voulant faire de moi immortel
Invincible il a fait l’armure mais il a oublié le coeur
Puisqu’on a fait mon âme dans son acier linceul
C’est de l’humain tout entier dont je porte le deuil
Au hasard des cités, ami parfois je rêve
De croiser sur la route une femme de coeur
Qui juste par amour partagerait son être
Mettre un peu de mortel à ma triste éternelle
Je suis le cavalier sans tête et je cherche l’amour
Je traverse tempête moi je cherche le jour
Moi je cherche la flamme qui viendra m’éclairer l’âme
Bis repetita placent?
@Marx prénom Groucho
Votre estimation de 5 cm par jour se base-t-elle sur quelque chose de concret ou avez-vous choisi un chiffre totalement au hasard svp?
septembre – octobre 2011 :
et bien si en plus ça se passe pendant les primaires…
Les expériences VULCANO ou MCCI-OCDE menées sur l’interaction corium-béton ont mis en évidence que le corium a tendance à s’étaler latéralement en plus d’ablater axialement, ce qui entraîne une diminution de l’érosion axiale avec le temps (en plus de la baisse de la puissance résiduelle). L’ordre de grandeur de l’ablation est difficile à donner, car elle dépend beaucoup du type de béton utilisé (siliceux, calcaire…)
Ce phénomène, allié à la présence de beaucoup d’eau dans les sous-sols du bâtiment réacteur, rend possible la rétention du corium dans l’enceinte.
D’autre part, il semble que l’ASN demande un épaississement du radier de Fessenheim pour condition de la prolongation de sa durée de vie.
Ok pour les expériences VULCANO ou MCCI-OCDE
Lors d’un accident de fusion du cœur, si l’on ne parvient pas à retenir le cœur fondu dans la cuve malgré toutes les mesures prévues pour les accidents graves, les débris du cœur s’écoulent dans la cavité du cœur et vont interagir avec le béton — ce qui risque de provoquer la ruine des structures sous l’effet de l’érosion et de la surpression et, en fin de compte, le rejet de produits radioactifs dans l’environnement. Malgré la très faible probabilité de cet événement, ses conséquences radiologiques peuvent être suffisamment graves pour justifier l’adoption d’une stratégie permettant d’éviter ces rejets. Les consignes d’exploitation des réacteurs à eau ordinaire prévoient, entre autres stratégies de gestion des accidents graves, le renoyage de la cavité du réacteur si le cœur fondu s’écoule hors de la cuve en acier. Le Projet MCCI doit fournir des données expérimentales sur ce type de phénomènes.
A noter :
1.et, en fin de compte, le rejet de produits radioactifs dans l’environnement.
C’est en cours Camarades
2.Malgré la très faible probabilité de cet événement, ses conséquences radiologiques peuvent être suffisamment graves pour justifier l’adoption d’une stratégie permettant d’éviter ces rejets. C’est le moment de se retrousser les manches ces Messieurs Ingénieurs si malins : parce qu’on est en plein dedans.
Ces expériences correspondent-elles à la réalité sur le terrain?
Au fond sait-on grand chose de l’intérieur de ces machins?
A part que ce soit le pire qui puisse arriver.
Le Japon actuel est né à Hiro Shima et est sans doute mort à Fuku Shima. C’est triste dans tous les cas.
Et la sècheresse qui repart à partir du prochain WE….les rivières, fleuves et autres nécessités pour refroidir « NOS » réacteurs vont être à sec. On fait quoi? On attend Godot et on s’envoie des grands messages d’amour. Jusqu’au bout, jusqu’à la fin nous ne serons jamais assez consolés de toutes nos peines, chagrins….Que ma joie d’être parmi vous vous envoie ce petit rayon de soleil qui illumine les coeurs en paix. Votre. France
On s’envoie déjà des grands messages d’amour et de soutien mutuel! Ce sera déjà çà!
Furby, étant moi même dans le milieu médical, et en payant le prix aujourd’hui(burn out), faites attention à vous. Je suis vos interventions depuis un bon moment sur ce blog(et celles des autres contributeurs, bien sûr), et me reconnais tant dans votre sensibilité.
Si vous souhaitez passer dans ma campagne reculée(sud Pays de Loire), je vous rencontrerai avec plaisir. Il y a de vieux murs, beaucoup d’oiseaux, une vieille table de bois sous l’arbre, deux brebis, un chat, une galga rescapée de l’enfer et qui se retape tout doucement, et une bouteille de coteau du layon sur la table.
Bien à vous. Tous. isabelle
Sympa c’est à quelle heure l’apéro? encore une bonne baguette, un bon morceau de fromage, et c’est le paradis chez vous.
Je te souhaite du fond du coeur le rétablissement de ton burn-out.
Essaye Montaigne ou la conscience heureuse M.Conche (PUF): ça m’a aidé.
@noux
@campos philippe
Merci à tous deux. Ce lieu jalonne le chemin, et la table est grande.
C’est le chemin qui importe.
L’heure de l’apéro est celle de l’arrivée du passant.
Bien à vous.Tous. Isabelle
L’humanité joue en fait à la « roulette russe’ en ce moment : trois coriums incontrolés et incontrolables risquent ,soit de rencontrer une nappe phréatique (et c’est fréquent en bord de mer) ,soit rentrer dans le sous sol avec des consequences à découvrir !
Dans les deux cas les modelisations par logiciel du CEA ou le film « le syndrome chinois » ne sont pas d’un grand secours !
Surtout que dans le film catastrophe le corium partait des USA et traversait jusqu’en Chine …
Là la course part du Japon et le traçé est inverse !
Heureusement que le magma nous separe !
Pour les 5 cm, j’ai lu cela quelque part…et je ne me souviens plus où (sic! ), mais le site me semblait sérieux; bon je vais rechercher. De mémoire, c’était une modélisation quelque peu expérimentale ( IRSN ou autre ? ), entre 5 et 10 cm par jour, selon la composition, la température, etc…j’ai pris l’évaluation la plus faible, mais il est vrai que pour près de 10 cm/jour, là on sort de l’épure: + ou – 80 jours, eh ben, on y est. Entre juillet et fin octobre 2011, je n’ai pas mieux, mais si un blogueur peu nous apporter ses lumières, je prends!
une source décrivant le phénomène: http://paul-keirn.over-blog.com/article-fukushima-26-mars-2011-quoi-de-ne-70240313.html. Après lecture, j’ai trouvé l’expression » Torchère nucléaire » adaptée…pour l’anecdote, ‘lexpression que j’ai auparavant employée ( une contamination en taches de léopard ) n’est pas de moi, mais de la CRIIRAD, rendons, donc à César….
OK pour l’observation de « Quelqu’un », ce ne serait donc que le corium du réacteur 3 qui serait susceptible de traverser le socle de béton de 8 m d’épaisseur; c’est déjà ça!
Attention, je ne suis pas un spécialiste de la chose, mais j’applique des méthodes de gros bon sens, enfin, pas exactement, j’essaie de mettre en oeuvre mes modestes connaissances en cindyniques et mon expérience passée de gestion d’accidents majeurs, ou d’exercices, écriture de scénarios, etc!
@ Marx prénom Groucho,
bonsoir,
ad dolorem, il y a ces vagues piscines qui menacent d’extrême élargissement la diffusion de ce problème à forme de risque humain!
L’onde est là, ne ratez pas l’infime exigence de l’atome sur le coupon de vos gamètes si supplier comporte un sous-terme de choeur logique?
c’est donc bientôt à l’étude..
d’après : http://www.senat.fr/rap/o97-4841/o97-484118.html !
Est-ce que A Lauvergeon et E Besson avaient lu quelque chose de ce genre avant leurs déclarations initiales rasurantes. ?
Lu ici :
http://www.forum-rpcirkus.com/t1653p840-les-informations
La vitesse de descente du corium dans le béton semble vraiment difficile à estimer..
Sur BFM en mars les experts étaient plus alarmiste et on parle de 1 mètre par jour…
http://www.youtube.com/watch?v=omLkkzVaB1o
Fort calhoun et cooper : comment tordre le cou à la rumeur
En attendant la décrue… Les news en léger différé de l’opérateur.the blog of my favorite plant
Point de vue Rachel Maddow Show sur canada msn video
Ce qui compte encore une fois c’est de laisser planer le doute. Tenir jusqu’au vacances, encore un petit effort en attendant le Tour de France.
Ah ça ira, ça ira…
1/7/2001 : fort calhoun :
Une nette amélioration de la communication de la part d’oppd l’opérateur de la centrale sur la situation des innondations.le site oppd storminfo
Très belles collections de photos depuis le début du mois de juin.
J’ai une histoire vraie à vous raconter les ami(e)s ?
Laquelle Jérémie ?
Et bien c’est au sujet de la nourriture et des petits poissons suffoquant progressivement dans les océans com dans l’échange principalement marchand sur terre.
Car même à des enfants on préfère raconter beaucoup d’histoires au quotidien, en réalité depuis le début ils ne peuvent commencer sérieusement les travaux de réparation, pas seulement d’ailleurs sur place au sujet des seuls dégâts matériels, surtout dans un tel pays ou la technologie gadget et le commerce est omniprésent et la variable humaine bien peu prise en considération dans le même temps.
Et oui plus ils recherchent à désinformer l’opinion publique mondiale et plus la radioactivité progresse sur le site, un peu comme avec le poison ou l’absinthe et à tous les étages d’une fourmillère, rez-de-chaussée, sous-sol, premier étage, premier bureau de la secrétaire, com du 1er contre-maître forcément de plus en plus blême et pâlot sur place,
Et pour le grand honneur commercial de plus du Japon se refusent bien encore entre-eux à dire toute la vérité aux populations, comme sur les nombreux ravages causés pour les diverses espèces vivant dans la mer, com derrière tous ces chiffres et nombreux détails techniques quant à la manière de pouvoir mieux chercher semaine après semaine à noyer le poisson,
Il est bien évidemment que s’ils disaient toute la vérité, vous imaginez alors le tableau pour la propre chaîne alimentaire de ce pays sur les étalages, sans doute même que cela pourrait provoquer une plus grande détresse sur les marchés comme pour la propre société Japonaise encore bien insouciante de vouloir continuellement s’alimenter de la sorte et par habitude.
Avant bien sur c’était moins possible de pouvoir faire boire et manger n’importe quoi aux gens com il n’y a pas si longtemps avec Deepwater et aux US. Vous vous rendez compte des gens qui mangent principalement du poisson tous les jours, à vrai dire depuis que la télévision principalement anesthésiante existe, il devient plus facile alors pour les premiers Maîtres-Chanteurs commerciaux du monde de pouvoir bien à chaque fois s’en tirer à bon compte.
Fukushima n’est qu’un autre grand mensonge d’Etat non seulement à l’échelle d’un pays, mais également à l’échelle
de tout un monde, tout cela pour pouvoir défendre jusqu’au bout les premiers intérêts marchands d’un monde en pleine déliquescence morale et politique, au détriment même de la santé publique de tout un pays et bientôt du reste du monde sur autre chose, voilà donc à quoi se résume surtout un plus grand échange marchand ou de marchandises à outrance sur terre comme sur mer.
J’ose même m’avancer qu’ils iront encore un peu plus loin dans le désir de vouloir toujours tout contrôler et désinformer, évidemment à force la plupart des êtres en seront de plus en plus frappés de maux, oui faites bien attention à ce que vous mangez et buvez, car on ne sait pas toujours non plus pourquoi la quantité et la qualité baisse de plus en plus derrière les nombreuses et fausses promotions trompeuses.
où
p316 moralité paradoxale d’une époque où notre immense puissance n’a jamais été aussi faible et vulnérable
p324
Günther Anders « l’obsolescence de l’homme »
Le spectacle n’est donc pas un rapport social médiatisé par des images mais une absence du dit rapport, le spectacle de la société et ses innombrables métastases de services et sous traitances.
Et oui Jérémie : « Petit poisson devra grand, pourvu que Dieu lui prête vie. »
Si la bonne nouvelle du jour,
La Bourse de Tokyo a clôturé en très forte hausse jeudi, c’est-à-dire 0,85%, alors forcément très grand espoir de reprise rapide au Japon.
Cette même information ridicule que les premiers projectionnistes du marché recherchent principalement à faire entendre, mais qui hélas ne changent guère le quotidien et la qualité de vie du monde, ne ramènant pas plus la confiance et la reprise envers un plus grand nombre de gens très mal lotis. Car ce qui fait beaucoup de bien à l’un sur les marchés et surtout à 0,85%, n’en réduit pas plus la somme d’un plus grand mal causé au plus grand nombre dans le réel,
Forcément plus j’apprends avec mon premier semblable de l’image à tourner rapidement la tête en bourse, et moins forcément le malheur de l’atome ou de la radioactivité n’existe pas plus au Japon, à la clôture comme à l’ouverture de la bonne information commerciale qui fait dormir, com un peu partout ailleurs et sur l’ensemble de la semaine, des indices rien que des indices virtuels, pour mieux vouloir encore rassurer en vain les premiers de ce monde, des gens qui ne se conduisent hélas pas plus différement d’hier sur les marchés, des automates rien que des automates,
Ca devrait même devenir de plus en plus machinal pour tout-à-chacun, un peu comme avec le chien chien ayant reçu
son nouvel os à ronger, moi en tous cas ça ne me fait pas plus remuer la queue. Oui ils ont beau vouloir souvent nous la couper, nous endormir, on sent bien quand même que ça craint, moi en tous ce n’est pas avec des 0,85 de reprise que je pourrais de nouveau m’offrir le luxe de partir en vacances pour me changer les idées, eux peut-être mais pas vous dans le même temps.
En réalité depuis Tchernobyl et DeepWater le monde n’a toujours rien compris, comment dans de telles conditions
de désinformation et surtout au regard des premiers touchés, les hommes pourraient-ils réellement en retirer des leçons ? Enfin bref, circulez y a plus rien à voir comme au Japon, comme si d’ailleurs le seul fait catastrophique de plus sur terre devait être une chose sans cesse plus visible à filmer pour les caméras et nos cinq sens.
Sinon fabriquons-nous alors une meilleure information et surtout moins dérangeante pour tous com pour les marchés.
Le blog de Jorion comme mystery tour.
Se changer les idées dites vous, en voilà une drôle d’idée, nous nous « déplaçons » en Dordogne le 14 Aôut rejoignez nous à la gare de Mussidan, je sais, cela frise le harcèlement SENS..UEL et puis Vigneron n’est pas loin cela pourrait être drôle, le rire c’est le propre de l’homme, çà net toi.
PS les réseaux de co-nnaissances il n’y a que çà de réels, venez conspirer, respirez ensemble…le détective Marlowe fera une apparition divine avec son vin. Si cela tente quelqu’un d’autre faites le savoir à Juju notre Gentil Organisateur qui se fera un plaisir de faire suivre.
280.000 dosimètres seront distribués aux enfants de la préfecture de Fukushima, pour quoi au fait ?
Imaginez-vous par exemple, être né dans un pays très en avance comme le Japon, et puis un beau jour vous vous réveillez de beau matin sous la flotte en apprenant que vous avez tout perdu, aussi bien votre maison, votre femme, vos enfants, votre grand mère, votre grand père, votre chien, vos ami(e)s, vos voisins, vos actions, votre superbe, votre petit potager, com votre nouvel écran plat et votre nouvelle voiture fraîchement sortie de l’usine.
Bref que vous ayez tout perdu à la fois du jour au lendemain, aussi bien votre honneur et votre propre dignité d’homme à vivre dans un tel monde de dingues, d’aveugles. Qu’en plus vous entendiez de nouveau les mêmes choses habituelles aux infos, venant principalement bien évidemment des plus grandes personnes sur terre, que commenceriez-vous alors à vous dire à tort ou à raison en vous ? Comme sur votre propre pays préférant bien encore tourner la tête au sujet des plus mal lotis et délogés de ce monde dans l’atome, ne serait-ce pas déjà un peu alors la fin d’un monde et de certaines constructions médiatiques ou mentales dans votre existence, comme un peu avant les autres pouvant bien encore y échapper et à plus grande distance de vous.
Ce qui se passe aujourd’hui au Japon et avec Fukshima signifie bien déjà la fin de quelque chose, peut-être bien même la fin d’un très grand mythe grec dans l’histoire du monde comme avec celui de Prométhée, en réalité le Japon n’est jamais vraiment sorti de l’atome depuis Hiroshima et Nagazaki, alors forcément l’honneur Japonais et principalement commercial de nos jours en finit forcément par en prendre un sacré coup, mais c’est normal surtout lorsqu’on y voit déjà un peu la fumée monter au loin.
Dans ces moments-là que chercheriez-vous surtout à essayer de partager en matière de survie urbaine ? Chercheriez-vous par exemple à faire entendre les mêmes choses dans l’oreille d’autrui ? Ce qui se passe aujourd’hui à Fukushima est surtout bien la révélation d’autre chose de plus dérangeant pour l’opinion publique mondiale, com pour l’ensemble de nos premières élites terrestres dans le tout confort matériel, l’idée même et impensable que le Japon et le monde ne puisse guère s’en remettre. C’est pourquoi les multiples tentatives médiatiques dans le fait de vouloir quotidiennement dissimuler la vérité aux peuples, finiront hélas par se retourner tôt ou tard contre les premiers décideurs de la terre, nous en voyons hélas les premières prémices un peu partout, car avant la démocratie les peuples veulent surtout être un peu moins traîtés comme des esclaves et des sous-hommes de plus au rabais.
Comment le seul moral du marché sur les ondes pourrait-il réellement apporter un meilleur moral à un autre irradié de plus au Japon, les politiciens et les marchands vivent bien ensemble dans le même petit monde bien tranquille
et insouciant dans les hauteurs, mais vous c’est déjà moins le cas surtout au regard d’un plus grande nombre de catastrophes pire maintenant dans les océans, de mieux en mieux le grand commerce mondial.
Pauvres damnés d’un monde ! C’est la grande fabrique de l’histoire et de la météo, com pour les nouveaux chemins
de la bétise humaine généralisée, cultures des peuples, cultures des marques dans le tout nucléaire marchand, oui pas la peine de s’en alarmer, poème ou prière d’un jour, com elle se montre bien encore complètement sourde et aveugle notre civilisation, sans doute même la plus infernale et destructrice de toute l’histoire, à la même revue de presse internationale, partout l’économie omniprésente sur les ondes, dans les têtes en toute franchise n’allons pas trop déranger les plus grandes autruches commerciales et médiatiques de nos sociétés.
Le monde des premiers n’est pas du tout le même monde des derniers, tout s’effrite, tout chanchelle et voila que
la radioactivité se répand au large, fiction ou réalité, à la grande table des premiers dévots de la terre, vous bien sur vous n’existez pas, ils ne vous restent donc plus qu’à prier et manger bien sobrement le restant des miettes, com à plus d’un titre que préfèrent-ils d’abord faire voir et entendre aux gens.
Du jour au lendemain les choses vont si vite, c’est l’empressement du monde, faut faire des affaires partout, aujourd’hui vous êtes quelqu’un vous écrasez même davantage autrui avec le talon, mais demain vous ne serez déjà plus rien, aujourd’hui vous êtes vivant, vous achetez, vous consommez, vous vous vantez, mais demain le pourrez-vous encore, oui faisons bien continuellement la même éloge du tout savoir de ceci et cela dans l’esprit du monde.
Les belles valeurs et voilà que plus rien ne va autre part c’est la faillite, la banqueroute un peu partout.
Nous croyons conduire tout le temps le destin des êtres, dans des systèmes se révélant en fait toujours plus ou moins capitalistes et socialistes à chaque fois dans le tout terrestre.
Nous croyons conduire le destin, mais en réalité c’est toujours lui qui nous mène. [Denis Diderot]
Quand on ne veut pas être faible, il faut souvent alors se montrer ingrat. [Denis Diderot]
« Mais chut Jérémie… Chacun doit finir partout dans la nuit et l’oubli. »
Bonjour,
(Courriel adressé à : « Le Blog de Fukushima », « L’électron libre », « Bistro Bar Blog », « Le Blog de Paul Jorion », « Paul-Keirn.over- blog », le blog de Dominique Leglu, « Sciences et Avenir »
Je viens d’écouter, en différé, l’émission d’Alain Bédoué « le téléphone sonne » sur France Inter, consacrée le 21 juin à Fukushima. Cette émission est actuellement réécoutable.
La question qu’induit nécessairement ce genre d’émission, d’ailleurs baptisée « 100 jours après », c’est : Alors, où en est-on ?
Effectivement, on a eu droit à : « Où en est-on des doses reçues », « où en est-on de l’état d’esprit des japonais », « où en est-on des rejets », « où en est-on de la communication officielle »…
Il aura fallu attendre la 36ème minute sur 38, pour qu’Alain Bédoué sélectionne enfin la question qui conditionne largement toutes les autres : « Où en est-on de l’état des réacteurs ».
Conséquence, réponse confuse expédiée en deux minutes, d’où il semble ressortir que les 3 cœurs – fondus certes, mais solidifiés – sont toujours dans les cuves.
Si le silence sur le sujet du représentant AREVA s’explique, il me semble que Yannick Rousselet, de Greenpeace, qui ne s’est pratiquement pas exprimé dans ces deux minutes, aurait pu, aurait dû depuis longtemps aborder cette angoissante question. Quant à Michèle Rivasi, ex CRIRAD, elle était au téléphone de Bruxelles et je me suis même demandé si l’animateur n’attendait pas son départ (« Michèle Rivasi, qui je pensais nous avais quittés… ») pour effleurer le délicat problème.
Sur 2 minutes, c’est donc Frédéric Charles, de Tokyo, qui a fugitivement, confusément, répondu – évoquant d’une phrase « une rupture importante de fond de cuve » (?)- vite repris par Bertrand Barré (« depuis, ça s’est ressolidifié et les cœurs sont toujours dans les cuves ».
Il est même possible de se demander si Yannik Rousselet est vraiment compétent sur le sujet, quand juste avant il déclare, pour expliquer la chaleur à continuellement évacuer : « On a une réaction en chaîne qui ne s’arrête pas en appuyant sur un bouton ». C’est Bertrand Barré qui, aimablement, corrige en expliquant que la réaction en chaîne est bien stoppée, mais qu’il s’agit d’évacuer la chaleur résiduelle.
Amicalement,
Delphin
@Delphin
J’ai vu une réponse de vous à un article publié sur internet hier ou avant-hier mais je n’arrive pas à le retrouver. Cela concernait principalement la consommation électrique d’internet. Voudriez-vous avoir la gentillesse de copier cette réponse ici svp? Quelle en est la source? Les chiffres m’ont semblé quand-même énormes sur le coup?
Au passage je viens de survoler vos réponses sur le site lesechos.fr : extraits bien choisis et remarques pertinentes de votre part. A mon humble avis vous feriez peut-être mieux de les poster ici mais c’est la décision vous reveint bien-sûr!
Merci et cordialement.
Bonjour D-croissance (et les autres),
« J’ai vu une réponse de vous à un article publié sur internet hier ou avant-hier mais je n’arrive pas à le retrouver. Cela concernait principalement la consommation électrique d’internet. Voudriez-vous avoir la gentillesse de copier cette réponse ici svp? Quelle en est la source? Les chiffres m’ont semblé quand-même énormes sur le coup? »
Cette diatribe est du groupe de scientifiques grenoblois « Pièce et main d’oeuvre ».
Wikipédia :
Pièces et Main d’Å’uvre, souvent abrégé en PMO, est un groupe grenoblois engagé dans une critique radicale de la recherche scientifique, du complexe militaro-industriel, du fichage, de l’industrie nucléaire et des nanotechnologies 1,2,3. Du fait de ses références bibliographiques, des textes qu’il publie et du type d’analyse qu’il développe, le collectif PMO participe de la mouvance anti-industrielle.
Ils dénoncent depuis 2003 les risques à la fois sociaux et environnementaux que font courir les « nouvelles technologies » tout en essayant d’analyser les conditions historiques et sociales qui permettent et favorisent leur mise en œuvre dans les sociétés contemporaines. Le 21 septembre 2009, ils ouvrent le site Web « Aujourd’hui le nanomonde » pour offrir un espace de débat public alternatif autour de la question des nanotechnologies5 à l’occasion du lancement par le gouvernement français d’un « débat public national sur les nanotechnologies » de quatre mois6 qu’ils jugent comme « un simple exercice de légitimation sociale »6. Alors que PMO estime que « participer [à ce débat] c’est accepter les nanotechnologies », le président de la commission chargée d’organiser ce débat « souhaite que toutes les opinions, y compris celles qui voient dans les nanotechnologies l’avènement d’une société totalitaire, puissent s’exprimer »6. Pour PMO, les jeux sont déjà faits mais l’État « veut à tout prix éviter le « syndrome OGM », c’est-à-dire « un rejet par l’opinion d’une révolution technologique qui révolutionne nos vies d’une façon qui ne nous convient pas » »7.
PMO a consacré plusieurs textes aux activités de la « Silicon Valley européenne », surnom par lequel est souvent désigné Grenoble en raison des nombreux sites de R & D implantés sur son territoire, dont Minatec.
Selon Le Monde diplomatique, le collectif cherche à « [faire] feu de tout bois pour dénoncer l’ »emprise technicienne » »8. Leur approche est qualifiée de « technophobe » par leurs contradicteurs9.
En 2010, les Big Brother Awards décernent un « Prix Voltaire » à PMO pour « son minutieux travail d’information et de réflexion sur les relents totalitaires des techno-sciences »10.
Pièces et main d’oeuvre :
Tandis que fondent les réacteurs nucléaires à Fukushima, experts et décideurs s’empoignent sur les avantages comparatifs entre désastre nucléaire, climatique (pétrole, charbon, gaz de schiste) et alternatif (photovoltaïque, éolien). Et chacun de nier l’évidence : il n’y a pas de survie à long terme pour les goinfres. La course à la croissance nous condamne, et ceux qui placent l’économie, l’emploi et l’argent avant la vie sont coupables. Les victimes de Tchernobyl, de Fukushima et des prochaines catastrophes sont victimes de la voracité, que les technocrates dissimulent sous l’impératif de l’innovation. C’est un ingénieur nucléaire qui le dit : “A travers elle (NDR : l’innovation) apparaît le développement des activités économiques qui génère lui-même des emplois pour l’ensemble de nos concitoyens. Il y a là une véritable mine d’or, prenons-en conscience.” Ainsi parle Michel Destot, maire CEA-PS de Grenoble, toujours prompt à louer la dernière « révolution technologique majeure porteuse de nombreuses promesses pour notre santé, notre qualité de vie, l’avenir environnemental de la planète », et qui n’a pas trouvé le temps, cinq jours après le début de la catastrophe nucléaire japonaise, de commenter cette expérience scientifique à ciel ouvert. Mercredi 16 mars 2011, son blog titre en une sur la « 9e édition des Trophées des sports ».
En janvier 2007, Pièces et main d’œuvre publiait « Minatec survolté, énergie engouffrée », texte qui soulignait l’un des innombrables mensonges des nécrotechnologies. L’industrie high-tech n’est pas plus propre ou « économe » que la métallurgie ou la pétrochimie. L’ouverture de Minatec fait bondir la consommation électrique de Grenoble de 17,6 %. Pour répondre aux besoins énergétiques des labos de nanotechnologies (vous savez, ces technologies qui nous sauveront de la catastrophe écologique), Gaz et Electricité de Grenoble a crée un nouveau poste d’alimentation délivrant « une puissance exceptionnelle de 70 mégawatts » (GEG Infos, 2006).
Du côté de la « Silicon Valley grenobloise », à Crolles, l’Alliance STMicroelectronics/IBM et son usine à puces électroniques engloutissaient 370 millions de kWh en 2008, contre 320 en 2004, soit une augmentation de 16 % en quatre ans. François Brottes, député-maire de Crolles, à propos de la rénovation d’un poste de transformation électrique 225 000 volts dans le Grésivaudan : « C’est vital sur notre territoire, où beaucoup d’emplois dépendent d’un approvisionnement en énergie sûr et continu. Si le fabricant de semi-conducteurs STMicroelectronics a choisi de s’implanter à Crolles, c’est parce que nous avons pu lui apporter des garanties sur la fourniture d’électricité. » Comme pour l’eau, faut-il le rappeler.
La « révolution industrielle » des nanotechnologies exige toujours plus d’énergie, pour faire tourner les « fab » de nanomatériaux et de puces électroniques. Pire, elle crée un monde encore plus vorace en électricité. Comment croyez-vous que fonctionnent les gadgets que vous accumulez sur injonction publicitaire, par peur de rater la dernière vague du progrès ? Votre portable, votre ordinateur, votre lecteur DVD, votre écran plat, votre box Internet, votre lecteur MP3, votre tablette numérique, votre machin à lire des « livres électroniques », à quoi tournent-ils ? Cette quincaillerie moderne et tellement pratique nous précipite dans l’abîme – carbonique ou nucléaire. Écoutez cet expert de la Direction régionale de l’Industrie, de la Recherche et de l’Environnement (DRIRE Rhône-Alpes) : “On ne pourra jamais répondre aux besoins actuels avec ces énergies alternatives”.
La vie numérique et connectée que nous vendent Minatec, Minalogic et les boîtes pour lesquelles travaillent les ingénieurs grenoblois contient, parmi ses multiples promesses, celle des futures catastrophes nucléaires. Voyez plutôt : chaque recherche sur Google brûle autant qu’une ampoule basse consommation pendant une heure.
Les technologies de l’information et de la communication (TIC) gaspillent 13,5 % de la consommation électrique française (soit 58,5 TWh) ; les téléviseurs à écran plat et leurs périphériques (décodeurs, équipement TNT) constituent le coût le plus important. Avec un taux de croissance moyen de 10 %, les TIC pèseront pour 20 % de la consommation d’électricité française dès 2012 – soient 9 centrales nucléaires.
La consommation d’électricité dans le secteur résidentiel de l’Union européenne a crû ces dernières années à un rythme comparable à celui du PIB global (10,8 %). Cette demande croissante est due à l’usage généralisé d’appareils comme le lave-vaisselle, le sèche-linge, le climatiseur, l’ordinateur personnel, et à l’essor de l’électronique grand public et des équipements informatiques et de communication – décodeurs, lecteurs de DVD, équipements à haut débit et téléphones sans fil (source : Reuters).
En 2006 les « datacenters » (qui hébergent des serveurs informatiques et équipements de télécommunications) aux Etats-Unis ont consommé 61 milliards de kWh – l’équivalent de la consommation du Royaume-Uni en deux mois – soit deux fois plus que cinq ans plus tôt.
Selon un chercheur de l’université de Dresde, Internet consommera dans 25 ans autant d’électricité que l’humanité en 2008 (source : http://www.dotgreen.fr). Les technologies numériques tuent ces jours-ci au Japon. Ceux qui vous disent qu’on peut à l’infini augmenter la production et la consommation, le pillage des ressources naturelles, la pollution du milieu naturel, sont des criminels qui vous mentent et nient la réalité. Les limites de la Terre s’imposent à nous et nous imposent des choix. Ce n’est pas grave. Nous n’avons pas besoin d’objets « intelligents ». Nous avons besoin d’être intelligents, de déchirer le voile de la propagande techno-scientiste, de refuser la consommation meurtrière et abrutissante, de jouir de notre existence de Terriens.
La vie est tout ce que nous avons. Ce n’est pas parce qu’EDF, Areva et le CEA nous détruisent que nous devons être leurs complices. Débranchons-nous.
Pièces et main d’œuvre
Grenoble, le 16 mars 2011
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« Au passage je viens de survoler vos réponses sur le site lesechos.fr : extraits bien choisis et remarques pertinentes de votre part. A mon humble avis vous feriez peut-être mieux de les poster ici mais c’est la décision vous reveint bien-sûr! »
Je crois plus nécessaire de porter la contradiction dans un « repaire économico-technoscientiste » (merci de votre jugement positif).
Amicalement,
(Don Quichotte) Delphin
@Delphin
C’est très intéressant, merci!
C’est avec des démonstrations comme celles-ci qu’on voit bien que la décroissance est inévitable, par manque de ressources et d’énergie disponibles. Qu’on soit pour ou contre importe peu, le temps du gaspillage de tout va toucher bientôt à sa fin.
@delphin La réaction en chaîne est bien stoppée (sauf reprise partielle de criticité, évoquée parfois pour expliquer certains phénomènes), mais l’usage de l’expression classique « chaleur résiduelle » est malicieusement trompeuse.
En effet dans une centrale classique on désigne par chaleur résiduelle , la chaleur disponible à la source froide et qui peut servir à du chauffage en cogénération, en fonctionnement normal.
Lorsque l’on arrête de chauffer un chaudron rempli d’eau déjà porté à température, il faut évacuer cette chaleur résiduelle avant qu’il ne soit froid.
Dans le cas d’une centrale nucléaire le même terme est utilisé non pour désigner cette même notion, qui y existe aussi, mais pour désigner la chaleur supplémentaire à évacuer lors d’un arrêt (mais qui n’est pas présente initialement), générée par la puissance résiduelle des radio-éléments présents pendant toute la durée de leur décroissance radio-active !
« la chaleur dégagée par l’activité résiduelle » non-contrôlée ni même mesurable vu l’état du combustible.
Shima, tu rêves, là :
« La réaction en chaîne est bien stoppée (sauf reprise partielle de criticité, évoquée parfois pour expliquer certains phénomènes) »
La réaction en chaîne a REPRIS dès que le combustible a fondu.
Évidemment, car tu fais fondre les limiteurs d’émission ET tu ne permets plus une circulation d’eau homogène autour de chaque barre…
C’est le principe du corium, notes. Une bouse de vache qui fait de l’auto-allumage.
Et qui diffuse tout ce qu’elle peut, aussi. Car vu les niveaux de radio-activité de la flotte des sous-sols, chaque bouse contamine généreusement TOUT l’environnement. Flotte comme air, bâtiment, veaux, vaches, cochons, couvées…
Le tsunami du 11 mars 2011 au Japon a provoqué des dommages directs de 16 900 milliards de yens (147 milliards d’euros), sans compter les perturbations pour l’activité économique ni les conséquences de l’accident nucléaire de Fukushima, a annoncé vendredi 24 juin le gouvernement nippon.
http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2011/06/24/les-destructions-du-tsunami-au-japon-chiffrees-a-150-milliards-d-euros_1540712_3216.html
les veilleurs de fukushima, mais bizarre le site de Paul Jorion n’y est pas …
http://fukushima.over-blog.fr/article-les-veilleurs-de-fukushima-77494576.html
http://radioactive.eu.com/index.php?option=com_content&view=article&id=223:is-tepco-dumping-fuel-rods-in-the-sea&catid=38:fp-rokstories&Itemid=212
supputation ?? Paranoïa???
Celà parait tout à fait raisonnable de chercher à refroidir par un moyen robuste, les barres de combustible accumulées (1500 tonnes) dans les piscines comme celle du N°4. surtout si le bâtiment menace de s’écrouler.
Le plus important étant de diminuer rapidemment la promiscuité susceptible d’entraîner une reprise de criticité.
Dans la mesure où ces barres sont encore en bon état le risque de diffusion de radioactivité est sans doute limité, la barrière du zircalloy étant encore efficace pour un temps.
Pour le reste l’aveu de transfert en mer d’eau faiblement contaminée, servira de justification plausible à toute constation de mesure génante, évitant en celà toute question complémentaire.
Masquant de même toute conséquence d’une fuite éventuelle d’eau contaminée à travers un sous-sol poreux, où des canalisations imprévues.
Et si de la vapeur apparaissait en mer issue d’une fuite à travers le sous-sol poreux (à partir d’un corium profond), il serait alors possible de l’attribuer dans un premier temps à ce dépôt de barres de combustible, en mauvais état.
@ fuku,
Bonjour,
On laisse les japonais crever face à des puissances publiques et privées inefficaces sur le terrain de la sécurité civile et de la responsabilité sanitaire nationale et mondiale.
Cela en est assez! Merdum cacatum bourscrotum! et monnaie quantum tantum nom d’un tachyon fabuleux! Onum ero terrum bidule truc chouette ok?’tain merde zut quoi!
TEPCO incapable de mesurer le niveau d’eau du réacteur n ° 2 – NHK English
http://www.youtube.com/watch?v=bUgbVC3cjyc
un autre travailleurs de Tepco dépasse le seuil limite de radiation – NHK
http://www.youtube.com/watch?v=E2LDYWnk4NE&NR=1
« »
Des recherches préliminaires montrent qu’un autre travailleur à l’usine de Fukushima Daiichi peut avoir été exposés à des radiations supérieures à la limite.
Tokyo Electric Power Company a rapporté les résultats des contrôles de rayonnement sur plus de 1100 travailleurs de l’usine au ministère de la santé et du travail lundi.
Le ministère a déclaré l’un des travailleurs – une partie du personnel de maintenance à l’usine – est soupçonné d’avoir été exposés à 335 millisieverts.
Le chiffre dépasse la limite de 250 millisieverts fixé par le gouvernement pour les situations d’urgence.
« »
Source : http://bit.ly/gJHMv5
Plus d’infos : http://www.scoop.it/t/tsunami-japon
Ca m’écoeure…sorry pour la drôlesaillie
La possibilité d’une intervention par le dessus des bâtiments réacteur en vue d’ extraire quelques casiers de combustible de la piscine me laisse perplexe : ça me semblait hors de portée en raison de l’encombrement à l’aplomb ; débris divers et/ou éléments de structure du toit encore en place… possible sur le coté du 4 par ex.- ? Ceci dit, si TEPCO a réussi à « soulager » cette piscine, c’est tant mieux. L’autre question que je me pose alors,: si cela devait être confirmé, était-ce une réponse à une situation d’urgence (cette piscine avait vu sa température augmenter sensiblement ces derniers jours) ?
Ectogama, là, il me semble que vu la situation, ce n’est plus une centrale nucléaire, mais une urgence complètement générale.
Que les petits gars commencent par s’attaquer à ce qu’il y a de plus facile histoire que cela ne DEGENERE pas plus ne me parait pas idiot non plus…
Par contre, j’ai connu des pêches aux moules plus faciles.
Il faudra découper et déblayer ce qui empêche la sortie des barres, cette mise à l’abri des barres (du moins celles qui sont encore à peu près intactes) est de toutes façons indispensable et le + tôt sera le mieux.
Un pont roulant extérieur avec grue et pinces, un chalumeau à découper télécommandé, du doigté et de la patience, et tout est possible. Pour le moment rien n’existe alors que ça fait 3 mois et demi qu’ils arrosent les piscines avec un camion a béton.
Ce n’est pas exact, les niveaux d’eau font partie des éléments annoncés par TEPCO aux conférences de presse:
http://www.tepco.co.jp/en/nu/fukushima-np/handouts/index-e.html
(dans les documents: « Plant Status of Fukushima Daiichi Nuclear Power Station », table page 2 « Water level at the vertical shaft of the trench and T/B »).
Les documents fournis sur ces pages doivent être pris avec des pincettes (selon le degré de confiance que vous accordez a l’opérateur) mais restent les principales sources sur l’évolution de la situation sur le site… Ces documents sont expliqués aux journalistes pendant les conférences de presse données quotidiennement. Dommage qu’il n’y ait pas de version sous-titrés de ces conférences (enregistrées par le journaliste indépendant Yasumi Iwakami, ici: http://www.ustream.tv/channel/iwakamiyasumi)…
« Connaître le niveau de l’eau dans la cuve du réacteur, où elle peut être très basse, est essentiel afin de stabiliser son refroidissement. »
Question.
Nous avons appris dernièrement que les coeurs des réacteurs avait fondu très rapidement après le tsunami. Sont-ils en train de refroidir, ou leur température reste-t-elle stable, voire augmente-t-elle ?..On voit des infos contradictoires là-dessus, certains déclarant que la température des coriums baisse, tandis que d’autres assure qu’elle augmenterait tandis que ces magmas continueraient à dégrader leurs ultimes confinements pour attaquer bientôt le soubassement rocheux de Fukushima Daichi…
Les 3 cas sont possibles, personne n’en sait rien faute de pouvoir y aller voir. A mon avis les corium ne sont pas assez puissants pour traverser les 8 mètres de béton, sans aucune certitude.
Je vois que je ne suis pas le seul à être perplexe, ça rassure…^^
3 millisievert dans les urines d’habitants de la préfecture de Fukushima.
Japan Times
normal c’est prévu, restriction de l’éclairage la nuit, faut bien que les malheureux voient ou ils urines quand il fait noir.
Canard WC va vendre un max au japon, achetez jonson&jonson !
Noux, même si votre sarcasme vous aide peut-être à ne pas vous laisser envahir pas ces faits tragiques, il y a à mon avis quand même des limites qu’il ne faut pas dépasser . Essayons d’y penser.
On peut rire de tout en effet, mais tout dépend avec qui…
Croyez moi, je suis fort énervé si ça peu vous rassurer.
L’humour à au moins le mérite d’éveiller la compassion…. 😉
Et puis , c’est quoi le plus grave, le sarcasme ou le j’m’enfoutisme?
moi j’ai choisi, mon sarcasme sera convaincu!
Manifestationa à Fukushima contre l’atome
Des parents vivant dans la ville de Fukushima, dans le nord-est du Japon, ont défilé hier aux côtés de centaines de manifestants pour exiger que l’on préserve leurs enfants de la radioactivité, plus de trois mois après le tsunami dévastateur qui a provoqué le pire accident nucléaire depuis Tchernobyl. « Nous voulons que la vie reprenne, nous voulons vivre comme avant le séisme, quand nous étions des familles heureuses », a déclaré Hiroko Sato, qui défilait sous une pluie battante avec ses neveux, âgés de 3 et 7 ans, sous des banderoles clamant « Non au nucléaire ! » et « Un Fukushima, ça suffit ! ».
http://www.agoravox.fr/actualites/environnement/article/le-scandaleux-silence-au-sujet-de-96250
NHK : Le circuit de refroidissement utilisant de l’eau décontaminée a (de nouveau) été arrêté
L’opérateur de la centrale nucléaire Fukushima Dai-ichi a annoncé avoir suspendu, 90 minutes après l’avoir mis en fonctionnement, un système qui devait utiliser de l’eau décontaminée comme liquide refroidisseur.
Le système de circulation d’eau qui devait refroidir les réacteurs avait commencé à fonctionner lundi après-midi.
La compagnie d’électricité de Tokyo, Tepco, a annoncé que de l’eau fuyait à la jointure de tuyaux et qu’elle était actuellement en train de rechercher la cause du problème.