Billet invité
Étrange ballet devenu routine : les ministres des finances européens vont à nouveau se réunir ce dimanche et demain lundi, afin de tenter de mettre en musique l’affichage de l’accord intervenu vendredi dernier entre Angela Merkel et Nicolas Sarkozy. Ils n’ont pas le plus beau rôle.
La consigne est claire : il faut trouver un système qui permette aux banques de rouler leur dette grecque, mais à la condition expresse qu’elles ne perdent strictement rien à l’affaire. Sinon, un défaut en résulterait qui enclencherait une catastrophe financière. En d’autres termes, elles doivent participer au fardeau mais celui-ci ne doit en rien peser sur elles !
La question est en réalité insoluble, sauf à solliciter le diable pour entrer dans les détails, car repousser une décote ne signifie pas qu’elle n’interviendra pas plus tard. Il faudrait, pour qu’elle soit pleinement résolue, que les Etats garantissent les banques contre tout défaut, ce qui reviendrait à faire supporter à ceux-ci l’intégralité du fardeau, en totale contradiction avec les intentions affichées…
Le risque zéro n’existe pas, nous serine-t-on dans d’autres contextes. Comment faire croire qu’il en est autrement dans celui-ci ?
Le prétexte qui a été donné par Angela Merkel devant ses troupes du CDU, pour justifier que la participation des banques devait formellement être « volontaire » et non obligatoire, est que « nous ne pourrions pas contrôler une situation d’insolvabilité ». L’argument est à un double titre intéressant. En premier lieu parce qu’il met en évidence la vulnérabilité d’un système bancaire dont l’on cherche à démontrer par ailleurs, avec une seconde édition des stress tests, qu’il est globalement sain.
En second parce qu’il se raccroche à cette même antienne qui n’a cessé d’être invoquée depuis le début de la crise, à savoir que l’on a affaire à une crise de liquidité et non pas de solvabilité. Justification clé des injections massives de liquidités des banques centrales, en lieu et place de restructurations profondes du système financier, qui s’y refuse obstinément.
Dans un monde financier qui repose sur un échafaudage de dettes, en effet, l’insolvabilité est la menace suprême puisqu’elle conduit tout l’édifice à s’écrouler, comme la banqueroute de Lehman Brothers a bien failli y aboutir. C’est d’ailleurs le souvenir de cet épisode repoussoir qu’Angela Merkel a appelé à la rescousse devant l’auditoire qu’elle voulait gagner à sa cause. Dans tous les discours, Lehman est devenu la référence de ce dont il faut à tout prix éviter le renouvellement, à commencer aux Etats-Unis, lorsque la très épineuse question d’actualité du plafond de la dette US est évoquée.
La situation outre-atlantique est d’ailleurs toute aussi scabreuse qu’en Europe. Des élus républicains, pris dans la logique de leur propre campagne contre le déficit US et leur volonté de faire plier Barack Obama, en sont venus à envisager de favoriser un défaut technique sur la dette US en se refusant à tout compromis pour y parvenir, ce qui pour le coup serait jouer avec la plus grosse boîte d’allumettes disponible. Car ils en sont là.
Un autre aspect de la situation illustre les contradictions dans lesquelles se trouvent nos décideurs. Ils n’en peuvent mais des agences de notation, qu’ils accusent de jeter de l’huile sur le feu et de prophéties auto-réalisatrices, et voudraient qu’elles se calment pour leur faciliter la tâche. Mais celles-ci se défendent en faisant remarquer qu’elles sont dans leur rôle en avertissant les investisseurs de la montée de tel ou tel danger, ce qui n’est pas faux.
Nos décideurs sont pris à contrepied par les instruments de mesure du risque d’un marché qui les accule dans une logique de fer : celle de financer par leurs propres moyens ce que celui-ci se refuse à supporter. Ils n’en ont ni les moyens économiques, ni la force politique ! Curieuse situation qui fait d’eux des marionnettes tentant d’échapper à leurs maîtres.
Comment cherchent-ils à se sortir de cette contradiction qu’ils ne peuvent assumer ? Ils étudient des mécanismes tel qu’accorder un statut préférentiel aux banques acceptant de rouler leur dette, un coupon plus élevé ou de meilleurs collatéraux, afin de les convaincre de les aider, au nom de ce que José Luis Zapatero a appelé « le bon sens » mais qui peut se traduire par le sens de leur intérêt. Toute honte bue, ils négocient parallèlement en coulisse avec les agences de notation qu’ils critiquent publiquement pour tester ce qui leur serait acceptable.
Rien d’étonnant à cela : ils restent prisonniers de leur condition.
125 réponses à “L’actualité de la crise : PRISONNIERS DE LEUR CONDITION, par François Leclerc”
yes! dans le débat entre politiques et financiers, les premiers veulent être réélus, les seconds maintenus dans leurs privilèges….en conséquence de quoi, ce sont les peuples concernés qui trancheront:: soit ils acceptent bon gré mal gré la potion amère, soit ils se rebiffent et font valser la table!
On vit une époque passionnante….
François Leclerc écrit : « Le prétexte qui a été donné par Angela Merkel devant ses troupes du CDU, pour justifier que la participation des banques devait formellement être « volontaire » et non obligatoire, est que « nous ne pourrions pas contrôler une situation d’insolvabilité ».
Angela Merkel s’est trompé en conjuguant le verbe au conditionnel !
Angela Merkel aurait dû conjuguer le verbe au présent !
A mon avis, elle aurait dû dire : « nous ne pouvons pas contrôler une situation d’insolvabilité ».
En effet, l’insolvabilité de la Grèce est déjà là. L’insolvabilité de la Grèce est déjà présente. Et aujourd’hui, personne ne peut contrôler cette situation d’insolvabilité.
Il y a donc deux expressions qui décrivent la situation présente, mais attention ! Il ne faut surtout pas prononcer ces deux expressions ! Ces deux expressions sont taboues !
Dernier tabou : il ne faut pas utiliser le présent de l’indicatif, trop violent ! Il vaut mieux utiliser le conditionnel : ça fait moins mal !
En clair : voici ce qu’il ne faut surtout pas dire :
1- Aujourd’hui, la Grèce est insolvable.
2- Aujourd’hui, la Grèce est en défaut de paiement.
Mais en revanche, on peut utiliser la langue de bois, l’euphémisme, la litote, la méthode Coué, la propagande médiatique, la communication, le storytelling, les « éléments de langage », etc.
Tout, plutôt que de dire ce qui est.
BA vous semblez s’être B.A…!
Moi pas comprendre quoi toi me dire.
Remarquable article technique de François Chesnais résumant les thèses de son dernier ouvrage
« Les dettes illégitimes : quand les banques font main basse sur les politiques publiques » et appuyant la campagne pour l’audit et la répudition des dettes.
Les peuples affirment de plus en plus nombreux, du Sud au Nord: les banksters à la caisse !
Patience: on approche d’un dénouement anticapitaliste.
L’espèce humaine n’est pas appelée à disparaitre de si tôt…
http://www.npa2009.org/content/les-dettes-ill%C3%A9gitimes-quand-les-banques-font-main-basse-sur-les-politiques-publiques-fran%C3%A7o
Les dettes illégitimes : quand les banques font main basse sur les politiques publiques
article trés intéressant :
extrait :
… »Le rôle des banques est de fournir du crédit commercial (l’escompte des effets commerciaux à très court terme) et des prêts à plus long terme aux entreprises pour leurs investissements. Ce rôle est indispensable au fonctionnement du capitalisme. Il le serait aussi pour toute forme d’organisation économique fondée sur des modalités décentralisées de propriété sociale des moyens de production supposant le recours à l’échange. Le bilan de trois décennies de libéralisation financière et de quatre années de crise pose, en tout état de cause, la question de l’utilité économique et sociale des banques dans leur forme actuelle. Devenues des conglomérats financiers, les banques ont-elles droit au soutien des gouvernements et des contribuables chaque fois que leurs bilans sont menacés du fait de leurs propres décisions de gestion ? Beaucoup de gens commencent à en douter. Ils l’expriment parfois, comme l’a fait Eric Cantona [footballeur français qui a eu son heure de gloire en France et en Angleterre, et qui avait appelé à un retrait des dépôts bancaires en décembre 2010], dans des formes que les médias ne peuvent pas ignorer. Non pas détruire les banques, mais les saisir afin qu’elles puissent remplir les fonctions essentielles qui sont en principe les leurs, est la réponse que je donne avec d’autres dont Frédéric Lordon[5].
>Charles A
François Chesnais a fait pas mal de travaux remarquables: ces ouvrages, notamment La Mondialisation du Capital a été un ouvrage éclairant pour moi.
Par contre, à l’oral… Ouille! Ce n’est vraiment pas un brillant orateur. Mais ce n’est pas grave.
C’est un marxiste, (tendance trosko…) largement hétérodoxe. Lisez le, vous ne perdrez pas de temps!
Rien de neuf pour le blog de Paul Jorion, mais on voit que la presse y prête de plus en plus attention :
Crise de liquidité ou d’insolvabilité ? l’article suivant publié dans la tribune vous en dira plus
http://www.latribune.fr/actualites/economie/international/20110617trib000630210/ce-que-couterait-aux-banques-une-faillite-de-la-grece.html
En résumé :
– Les banques ont trouvé un mécanisme comptable pour éliminer les pertes de leurs bilans, et constater uniquement les profits y compris les profits latents ce qui est tout le contraire de ce qu’une entreprise doit faire (principe cardinal de la comptabilité : le principe de prudence). On pourrait l’appeler le principe d’intrépidité (traficotage du mark to market qui a permis l’envolée des actifs vers une drole d’interprétation du plus traditionnel cout historique) ! La finance est désormais déconnectée d’elle-même. L’article montre que les agences de notation désormais sont plus lucides que les banques. Echaudées d’avoir été mises en accusation, elle jugent le véritable défaut de paiement mais les banques s’en moquent bien au nom du principe d’intrépidité. Du coup, les commissaires aux comptes viennent d’ouvrir un œil, mais ouvriront-ils le deuxième, ceci n’est que pure… spéculation. Ils ont surtout peur d’y perdre (une fois de plus, rappelez vous Arthur Andersen) de leur crédibilité.
– Elles distribuent des dividendes et des bonus sur des profits qui n’en sont pas. Car elles font passer des pertes pour des actifs en ne les provisionnant pas.
– pour tenir face à cette aberration, elles utilisent la trésorerie des déposants, assèchent le marché du prêt aux entreprises notamment, mais aussi utilisent aussi les liquidités apportées par les contribuables (plan de sauvetage des banque, interventions de la BCE …)
Sisyphe,
Pourriez vous expliquer des manipulations comptables bancaires ou des références pour m’informer ? Je suis curieux de voir comment ces trucs marchent, comment les banquiers manipulent leurs comptes.
sysiphe,
C’est du joli. La banque semble décider en interne de la valeur de ses actifs. C’est ce que je retiens de cet article. Je retiens aussi que c’est son intérêt le plus strict du point de vue financier. Cela lui permet de présenter des « bons chiffres ».
Accessoirement, cela souligne la possibilité de mentir avec les chiffres. Quantifier un truc n’en fait pas du tout un truc objectif. Cela cache juste le côté subjectif de l’histoire.
J’aime cette idée.
Voir aussi Paul Jorion : Le capitalisme à l’agonie, pp. 62-66 (La comptabilité)
Alors que faut il faire ?
Ne faudrait pas envisager une sortie de la Grece à la fois de la zone Euro et de l’Union Européenne ?
De toute façon Le plan d’austérité grec ne fonctionnera pas, au contraire l’économie grecque plonge déjà dans la recession et sa dette ne baissera pas., à terme l’UE ne pourra plus couvrir par un nième plan les remboursements de la dette grecque , la seule différence c’est qu’entre temps les pays de l’UE se seront gravement endettés pour la Grece .
Cette sortie limiterait au moins pour un temps , les problemes à la Grece.
QU’en pensez vous ?
Ouais, t’as raison Trichot…
En d’autres temps on a dit, « Laissons la Tchécoslovaquie à l’Allemagne, on évitera le pire. »
Mr vigneron ! C’est chiant de vous suivre avec une encyclopédie !
Vigneron a raison: c’est le fascisme qu’il fallait affronter et dès la guerre d’Espagne.
Aujourd’hui, c’est le capital, qui menace toute la planète.
on peut, mais cela ne change rien à l’affaire: les dettes (publiques et privées) ne seront pas payées, ce n’est pas la drachme hyper-dévaluée qui leur permettra de payer des dettes en euros ou en dollar
Entretemps, aux USA Ron Paul semble avoir toutes ses chances, avec son discours ultra libéraliste (libertarien) qui s’en prend aux banques pour mieux déréglementer et laisser libre le loup dans la bergerie: ça peut marcher, avec l’appel aux valeurs nationales et aux pères fondateurs…une sorte de Marine locale, quoi
On peut laisser couler la Grèce, puis le Portugal, puis l’Irlande, puis l’Espagne, puis l’Italie etc…On peut aussi tenter de changer les structures de l’Union en permettant une monétisation au moins partielle de la dette et recouvrer un peu de contrôle sur les capitaux. Et si on s’occupait un peu des marchés, en d’autres termes ?
vous avez dit planche à billets ?
évidement qu’elle tournera, et à fond
en europe comme ailleurs,
mais dans le silence le plus total
pendant des années et des années
amen.
@trichot,
L’intérêt pour la Grèce c’est de pouvoir :
1. convertir ses dettes en Euros en Nouveaux Drachmes
2. dévaluer le nouveau Drachme donc faire d’une pierre deux coups, faire défaut sur une partie de ses dettes et rééquilibrer sa balance commerciale
C’est magique (voir Islande et Argentine).
Sauf que :
Un mois après, que diront les Portugais?
Deux mois après,que diront les Irlandais?
Trois mois après, que diront les Espagnols?
Quatre mois après, que diront les Italiens?
Cinq mois après que diront les Belges?
Six mois après, que diront les Français?
…
(et encore, quand je dis ‘mois’, cela pourrait aussi être ‘semaine’)
Et pendant ce temps là, que diront les Allemands, les Américains, les britanniques, les japonais?
Et les Chinois, les Russes, les Brésiliens, les Indiens, les Turcs?
Ce scénario là est connu : le premier petit cochon qui saute, tout le reste suivra. La seule chose qui variera sera l’ordre avec lequel ils suivront.
S’en sera fini avec l’ensemble des monnaies dites « de réserve ».
Même sil s’agit d’un scénario séduisant, une douce musique pour tous ceux qui n’attendent que cela, que tout pète, il est néanmoins évident que les puissants de ce monde, ceux qui dérivent leur pouvoir de ces mêmes monnaies, feront tout ce qui est en leur pouvoir pour l’éviter.
Le problème n’est pas la Grèce, ni les conséquences financières d’un défaut Grec qui peut facilement être absorbé par le système bancaire international. Le problème c’est que si un seul pays qui utilise une des monnaies de réserve (euro, dollar, yen, livre, franc…) cherche à se sortir de ce système pour faire défaut de ses obligations et améliorer sa balance commerciale, tous les autres voudront faire la même chose.
Excellentes questions qui nous ramènent à la comparaison sage de Vigneron avec la débandade face au fascisme.
Si on veut éviter le Talon de Fer, c’est la furie du capitalisme agonisant qu’il faut vaincre.
Une seule solution: l’euthanisie.
Une révolution de civilisation, plaçant les hommes et la planète au dessus des profits.
Peut être faut-il que les grecs sortent de grece!
Ils le font et ils le feront, comme l’ont fait les portugais ou les irlandais bien avant eux.. Qu’ils aillent construire des cathédrales orthodoxes avec coupoles et tout l’bazar à Paris, Berlin, Bruxelles et La Haye… héhéhé… et financées par les mafias russes ! héhéhé bis….
Et peut-être aussi faudrait-il que les français et les allemands sortent de leur Graisse. Se bougent le confit, comme on dit chez moi…
Allégresse du confit de mammouth en feuille de vigne ……. 🙂
En fait de « bon sens » c’est bien l’impuissance du politique qui est mise à nue par la situation.
Le comble c’est que ce sont les politiques qui par les choix qu’ils ont fait ces dernières décennies ont créé la situation présente: ils ont lâché le renard dans le poulailler. Et maintenant ils disent aux poules: il n’y a pas d’autre alternative que de vous laisser dévorer.
Mais à Athènes, comme à Lisbonne, à Dublin ou à Madrid, il semble que les poules ne supportent plus de faire les frais de l’appétit du renard, sous le regard faussement apitoyé de ceux (les hypocrites) qui l’on lâché.
A crise systémique réponse systémique. La création d’un mécanisme d’émission d’euro-obligations finira par s’imposer avec la force de l’évidence. Les « décideurs » politiques sont coincés entre deux inconnus: celui des effets d’un défaut qui se propagerait dans toute la zone euro, celui des effets d’une mutualisation du risque à l’échelle de l’ouest du continent. Ils choisiront le second car i) dans leur esprit ce risque semblera davantage maîtrisable (c’est eux qui l’auront décidé),ii) reprendre ainsi la main leur permettra d’éviter l’épreuve de se confronter à l’insolvabilité du système (système qui ne tient encore que parce qu’il a jusqu’ici par divers subterfuges su échapper à ce constat). Soit une petite révolution culturelle à attendre de l’électeur allemand.
Nos hommes politiques, notre élite, fait tout pour gagner du temps. Non pas pour trouver des solutions, mais plutôt pour (tenter d’) assurer leur réélection. Les banques, en roulant la dette grecque, cherchent aussi à gagner du temps… peut-être pour trouver des pigeons qui accepteraient de racheter les obligations grecques qu’elles ont en réserve ? A moins qu’elles espèrent qu’une fois de plus, ce soient les états et les contribuables qui paient la note ?
Dans tous les cas, « gagner du temps » signifie simplement « retarder l’échéance ». Le jour où le château de cartes va s’écrouler, ça va faire mal… La seule question vraiment intéressante est : quand ?
Non, la seule question vraiment intéressante c’est quoi pour après. Quand est une question du passé. Le quoi pour après il se prépare, il se fabrique en ce moment. A Bruxelles, dans les capitales européennes, à New-York,Washington, Pékin, dans les rues, ici, partout. Il est déjà là, diffus, gazeux, fluide ou visqueux, qui va cristalliser sous une forme encore inconnue. Les assemblages chimiques les plus improbables se synthétisent sous des conditions, des contraintes physiques jamais rassemblées. Alors mieux vaut croire un peu aux effets des battements d’ailes de machaons, parce que les bruissements d’ailes des mouches à merde, eux, ils manquent pas…
Pas d’accord:
Nos dirigeants savent très bien que c’est une crise solvabilité. On en a eu la preuve avec un câble de wikileaks datant d’avant la crise. Au mieux, ils ne cherchent qu’à gagner du temps jusqu’aux prochaines élections. Au pires, ils sont corrompus et complices.
Nous sommes bien d’accord, et cela fut dit sur ce blog dès le début de la crise, mais cela n’empêche pas les dirigeants de se raccrocher au doux rêve de la crise de liquidité. Méthode coué, quand tu nous tiens.
Intéressant débat autour de la distinction entre « crise desolvabilité » et « crise de liquidité ».
En fait, avec la monnaie telle qu’elle est faite, à savoir une monnaie spéculante et réserve de valeur ultime, un repli dans des positions de réalisation liquide est toujours une sérieuse éventualité.
On le voit d’ailleurs très couramment quand les capitalistations boursières baissent, car cela veut dire qu’il y a tout d’un coup moins d’argent investi en bourse, car les ventes dominent au sens où les acheteurs ne sont pas prêts à payer plus.
Pour les dettes souveraines, c’est un peu cela aussi. Quand les dettes pourries ne trouvent même pas preneur auprès des banques centrales, les investisseurs ne vont pas se bousculer, car, même avec des taux extravagants (ou même à cause de ces taux), le risque de défaut devient si élevé que l’on peut le considérer comme certain.
Tout le monde, et évidemment les banquiers en première ligne, le sait très bien.
Dès lors, faire acheter ce qui aura une decote certaine serait quand même une folie assez folle.
Mon directeur d’agence de la BNP à Bordeaux m’a dit que les grandes banques ont déjà largement provisionné tout cela. La question est de savoir avec quoi?
Comme il est établi qu’elles ne peuvent pas créer elles-mêmes de la monnaie, cela est du ressort exclusif de la banque centrale, ces fonds sont donc pris sur les fonds des épargnants. Il reste à prier que les déposants ne réclament pas trop vite la restitution des fonds prêtés, sinon, il y aura un big problem!
Nous verrons donc sans doute proposer par les banques des produits d’épargne longs, histoire de faire patienter les investisseurs.
Nous verrons aussi un resserrement du crédit, une crise de liquidité qui ralentira d’autant la conjoncture et précipitera dans l’insolvanilité un certain nombre d’acteurs.
En réalité, les crises de liquidité et les crises de solvabilité se rejoignent assez largement, bien sûr, au point que l’on peut parler d’euphémisme quand on dit « crise de liquidité ».
Les choses ne changeraient que si on pouvait maintenir la monnaie en état liquide autrement que par l’intérêt proposé par les banques. Car tant que la monnaie génère un intérêt, tant que la monnaie est capital, il n’y a aucune possibilté de réduire les dettes sans réduire les créances (dettes et créances sont des grandeurs toujours parfaitement identiques, jumelles, avec des signes inverses: + 1 – 1= 0! La somme est toujours nulle).
Autrement dit, sans entrants de débiteurs nouveaux dans ce système à croissance exponentielle, il n’y aura aucune possibilité d’avancer ni de le sauver.
Or, pour maintenir la monnaie toujours liquide, c’est-à-dire faire en sorte qu’elle circule constamment pour maintenir les débiteurs solvables, il n’y aura pas d’autre solution que l’introduction de la monnaie marquée par le temps (monnaie fondante).
Cette introduction rendrait toute crise systémique de liquidité ou de solvabilité impossible – en échange d’un rendement du capital réduit ou nul – ce qui est quand même mieux que toute éventualité de décote!
Peut-être, au fond, en temporisant comme essaye de faire la chancelière, elle maintient la promesse que tout cela reste liquide, une promesse folle, précaire et hautement improbable à se réaliser. Cela suppose aussi que les créanciers renonceraient volontairement à un parie du rendement.
Mais tout le monde le sait, et peut-être? (prions, rêvons!) personne ne demandera la réalisation de ses créances?
Il est clair que crise de solvabilité et de liquidité se rejoignent un moment donné. On ne prête plus si l’on pense risquer de ne pas être remboursé.
Mais comment faire le chemin inverse, si ce n’est en s’attaquant aux raisons même de l’insolvabilité ? Elles sont certes difficiles à identifier dans le détail, tant l’écheveau de la dette est enchevêtré, mais la vérité s’impose : il y a trop de dettes étroitement imbriqués, dont la garantie en dernière instance est sans commune mesure avec leur volume global.
La conclusion en découle : il faut annuler par compensation le plus possible de cette dette et dégonfler la gigantesque bulle financière. Le principe est simple, mais l’exercice l’est moins. Car il faut établir des protections et en définir les critères. Puis établir les modalités et les artisans de cette chirurgie financière.
Il sera ensuite temps d’éviter de recommencer, en appliquant deux principes : interdire les paris sur les fluctuations des prix et oeuvrer à la résorption des inégalités dans le partage de la richesse, notamment en taxant la rente sur le capital pour que celui-ci ait comme vocation de soutenir le développement du bien-être social.
d’accord, sauf que vous n’empêcherez pas la crise de confiance de s’étendre dramatiquement avec ces seules mesures!
Si on ne revoit pas radicalement la technique d’émission monétaire telle que le numéraire ne puisse plus être la valeur refuge ultime, je ne vois pas comment on peut obtenir que la monnaie reste liquide, histoire d’éviter d’autres crises de liquidité!
Merci quand même d’avoir daigné me répondre!
A vous lire, on pourrait croire que seul le système capitaliste global est en cause ; pas les Grecs, pas leur gouvernement, pas leur administration pléthorique, pas leur 14e mois, pas la fraude fiscale généralisée, pas l’évasion fiscale des grandes fortunes, etc… Là Mr Leclerc, vous refusez de voir la vérité en face.
@ erreipg
Soyez rassuré, nous aimons les nuances de gris. Donc :
– spéculation et inégale répartition de la richesse créée = 85 % du problème
– corruption, fraude fiscale, clientélisme = 15 % du problème
Où situez-vous la priorité ?
Et la crise de la dette américaine entame de plus en plus la confiance, la dévaluation du $ commence à être interprétée comme un défaut, voir la position de la Russie sur le sujet:
http://www.zerohedge.com/article/after-dumping-30-its-treasury-holdings-half-year-russia-warns-it-will-continue-selling-us-de
Cette situation parallèle est également un des éléments qui pourrait influer sur ce que les « privés » sont prêts à négocier en ce qui concerne la dette grecque.
c’est bien possible, ca!
Hello François :
« (…)Ils n’ont pas le plus beau rôle. »…Ils n’ont surtout pas la meilleur partition…(°!°)…La Note..La Notée…Any Way…E.W…J’adore vos articles!
Alerte aussi la plume de Bernard Mari, à lire donc le dilemme de l’usurier.
Y s’imaginent qui vont pouvoir vendre leurs dettes et les stocker dans des euro-obligations ?
Y sont fous ces zelites……….
Des euro-obligations çà se crée quand il n’y à pas de dettes , à solde vierge.
A t’on déjà vu une entreprise en faillite vendre ces actions à bon prix ?
Qui va acheter des dettes ???????à faible taux ?????à taux exorbitant ..oui……..
C’est refiler la dette à un autre stade , c’est totalement idiot.
D’abord y doivent la solder cette dette s’ils veulent vendre leurs euro-obligations.
C’est encore une invention d’énarque , arnaqueurs.
Il faut changer le nom de cette école ENA en ARNA.
La seule marche possible c’est le retour en arrière sur la dette , faire payer les bénéficiaires de la dette. C’est tout.
Toute autre formule est une formule de fou pour vendre à des fous.
Maintenant si les gens sont fous ….tant pis pour eux.
Et je crois que les populations sont folles pour avoir laisser aller les dettes et la spéculation ainsi.
– Le Fonds Européen de Stabilité Financière (FESF) pourrait, lui, émettre des euro-obligations pour aider la Grèce à honorer ses engagements, c’est ce qu’avance Reuters ce soir :
– Ceci dit, pourquoi ne pas modifier l’article 123 du Traité de Lisbonne qui interdit à la BCE de prêter de l’argent à bas coût aux états au lieu d’engraisser les banques qui spéculent outrageusement sur l’endettement des états, endettement qu’elles ont elles-mêmes favorisé ?
ça va exploser !
Le mouvement des indignés s’internationalise et il est loin de s’essouffler (voir les manifs en Espagne aujourd’hui et la pression en Grèce)
En tout cas, c’est sûr que la Grèce est est déjà en cessation de paiement puisque le peuple ne veut pas payer !
Idem pour les autres peuples qui vont les rejoindre …
Je sais que le marché des CDS est opaque, mais peut-on identifier les plus gros détenteurs ?
Reynders: « Si la Grèce faisait défaut, la France pourrait être atteinte »
Belga
Le ministre belge des Finances, Didier Reynders, a mis en garde contre un défaut de paiement de la Grèce, qui pourrait se propager à d’autres pays européens très endettés, dont la France, dans un entretien au quotidien La Tribune à paraître lundi.
http://www.lalibre.be/economie/actualite/article/667946/reynders-si-la-grece-faisait-defaut-la-france-pourrait-etre-atteinte.html
Bien, bien… Mais « fortement » ? Ça commence à combien exactement « rémunérer fortement » pour un ministre des finances belge et très libéral ?
un pas vers la démocratie directe : l’Islande (modèle de la Grèce?)
http://www.stjornlagarad.is/english/
Working on the topics
…the groups work separately on their topics and recommendations for amendments to the Constitution…At that point the recommendations are also put on the Council’s webpage, into the progress document for presentation where the public can give their comments to the recommendations….If the meeting accepts them they are placed in the Constitutional Council’s process document and again the public is given an opportunity to comment on the recommendations. Although a text has been placed in the process document it can be taken up again and changed during the preparation process. In this way the public can follow the Council’s preparation process in making a recommendation for a new constitution
il faut lancer un gigantesque emprunt obligataire et volontaire au niveau de l’Europe, le seul continent des Républiques Réunies, l’Union des RR, l’URR et ainsi instaurer une solidarité entre chaque pays. L’Europe tiendra car elle reste le berceau de l’Occident, et nos valeurs valent plus que le maudit or jaune ou noir. Viva Europa libre !
Valeur de l’Occident, or jaune ou noir : c’est limite ambiguë comme discours!!!
ouais, mais c’est passé à la modération, de diou !
je veux dire qu’une Europe unie peut résister dans la solidarité, et c’est pas de l’ambiguïté ça !
Ce que j’écris est un peu hors sujet,
encore que cela traite bien de la mésentente des gouvernements européens.
Je voulais signaler aux lecteurs du blog le podcast de l’émission Journal 3D de FRANCE INTER du 19 juin de 12H05 à 13H, qui traitait avec plusieurs intervenants, du thème
« Les politiques énergétiques sont exclusivement nationales en Europe ».
Des exposés très constructifs. Et j’ai trouvé que c’était un belle prolongation des idées que nous soumet François Leclerc nous sur ce blog.
Mais techniquement, je ne sais pas établir un lien pratique à cliquer du genre: « Le podcast est ici ».
Eux comprennent rien et nous comprennons!
Peut être c’est ça notre prison. 😉
Des dizaines de milliers de manifestants à Madrid et Barcelone, des centaines de milliers dans toute l’Espagne:
http://www.abc.es/fotos-espana/20110619/vuelve-calle-79235.html#
Quelques phrases vues dans les manifestations:
-Es una estafa, no es una crisis (C’est une escroquerie, pas une crise)
-Todos los caminos llevan a Islandia (Tous les chemins mènent à l’Islande)
-Peoples of Europe, rise up! » (Européens, levez-vous)
-Democracia ¿dónde estás? (Démocratie, où es-tu?)
-Zapatero, lacayo de los banqueros (Zapatero, laquais des banquiers)
-Pienso, luego me indigno (Je pense, donc je m’indigne)
-Si los de abajo se mueven, los de arriba se tambalean (Si ceux d’en bas bougent, ceux d’en haut chancèlent)
-Basta la dictadura de los mercados (Ça suffit, la dictature des marchés)
-Vuestra crisis no la pagamos (On ne paiera pas votre crise)
-Dormíamos. Despertamos (Nous dormions. Nous nous sommes réveillés)
-No les votes (Ne votes pas pour eux)
-Escuchad la ira del pueblo (Écoutez la colère du peuple)
-Islandia, el camino (L’Islande, le chemin)
-¡Que no! ¡Que no! ¡Que no nos reprensentan! (Non, non, non, ils ne nous représentent pas)
-Únete, a ti también te roban (Rejoins-nous, ils te volent toi aussi)
Il me semble Pablo que tu est fier de l’Espagne, et c’est mieux comme ça.
@ Hema
Je suis content que les gens se réveillent – en Islande, en Grèce, en Espagne, au Magreb… (comme tous les participants à ce blog, j’imagine). Content, et pas fier – je n’ai jamais été fier ni d’être Espagnol ni d’être quoi que ce soit d’autre (les seuls fois où je suis content – et pas fier, encore une fois – d’être Espagnol c’est quand je lis Saint Jean de la Croix, Fray Luis de León, Cervantes, Góngora, Quevedo, Gracián, Larra, Unamuno, Machado ou Lorca (entre autres) dans le texte.
Pouvez-vous rajouter Javier Cercas ?
@ F.Leclerc
« Pouvez-vous rajouter Javier Cercas ? »
Non, parce que je ne lis pas mes contemporains… (On demandait à V. Hugo s’il lisait les siens et il a répondu: « Les vaches ne boivent pas de lait »).
Entre 15 et 25 ans j’ai beaucoup lu les grands romanciers du « boom sudaméricain », comme on disait à l’époque: les Cortázar, García Márquez, Onetti, Carlos Fuentes, Vargas Llosa, Lezama Lima et autres Alejo Carpentier. Et pas que les romanciers, bien sûr: beaucoup aussi Borges, César Vallejo (les 2 seuls que je relis toujours), Neruda, O.Paz, etc, etc.
Après ça, passer aux nouveaux romanciers espagnols des derniers 50 ans, ça a été très dur, pour ne pas dire impossible (le dernier que j’ai lu attentivement c’est C.J.Cela). Du coup je me suis tourné vers les classiques, qui m’ennuient beaucoup moins. Je n’ai jamais pu ouvrir un romancier espagnol des dernières générations (ceux qui ont entre 30 et 60 ans) sans éprouver une furieuse envie de relire pour la 14e ou 15e fois « Don Quichotte », qui est un livre étrangement inépuisable et qui me fait toujours beaucoup rire.
Dans le genre « historique » de Cercas, connaissez-vous « La noche de los tiempos » (2009) de Antonio Muñoz Molina?
Dimanche 19 juin 2011 :
« La participation des créanciers privés à un second plan d’aide à la Grèce doit se faire sur une base volontaire, mais doit aussi être suffisamment contraignante pour être substantielle », a indiqué le ministre allemand des finances Wolfgang Schäuble.
« On va discuter ce soir de la participation des créanciers privés, la question est de savoir jusqu’où elle peut et doit aller », a résumé M. Juncker.
http://www.lemonde.fr/europe/article/2011/06/19/grece-les-ministres-des-finances-de-la-zone-euro-tentent-de-s-entendre-sur-aide-d-urgence_1538050_3214.html
Question de profane:
Que se passerait il si la Grèce répudiait purement,et simplement la dette,et nationalisait son secteur bancaire?
+1, pourquoi le cas Islandais ne fait-il pas école?
Les autres pays fortement endettés, en Europe, verraient leurs banques acculées.
Les peuples comprendraient qu’il faut faire la même chose,
se soulèveraient de la même façon, pour se débarasser des banksters.
Une nouvelle civilisation commencerait à poindre.
Patience et organisons-nous face au capital pour les grandes échéances qui approchent.
Dimanche 19 juin 2011 :
La phrase prononcée par Wolfgang Schäuble est ahurissante : « La participation des créanciers privés à un second plan d’aide à la Grèce doit se faire sur une base volontaire, mais doit aussi être suffisamment contraignante pour être substantielle. »
En clair : les créanciers privés devront payer pour sauver la Grèce si ils sont volontaires, mais de façon contraignante !
Autrement dit : les créanciers privés devront payer pour sauver la Grèce si ils sont volontaires, mais l’Allemagne les contraindra à participer !
Ce n’est qu’un lapsus. Il voulait dire:
« La participation des créanciers privés à un second plan d’aide à la Grèce doit se faire sur une base contraignante, mais doit aussi être suffisamment volontaire pour être substantielle. »….
Le volontaire-contraignant, c’est la spécialité des capitalistes. Il sait de quoi il parle.
Outre une répudiation, il lui faudrait battre monnaie, la dévaluer, quitter l’Europe et promouvoir son super pays touristique. Avec une meilleure gestion fiscalo-administrative, elle retrouverait assez vite des couleurs.
Quant à nationaliser ses banques, je lui conseillerais plutôt de les pousser au dépôt de bilan et à la liquidation judiciaire. Certaines écuries ne sont même plus nettoyables.
Mais il ne s’agit que de questions comptables sans importance au regard de ce qui se prépare.
Faute de pouvoir nous y opposer, il faut laisser les banquiers et leurs fantoches politiques aller jusqu’au bout de leurs errements.
Certes, nous en subirons les conséquences. Mais comme ils s’en tireront mieux que les peuples, nous « ferons avec », comme d’habitude.
La Grèce attend d’urgence une perfusion européenne.
Tous les records d’improvisation sont pulvérisés ce soir à Luxembourg.Je propose de changer le nom du conseil des ministres en ‘ligue d’impro’.
La zone euro envisage de fournir un soutien financier d’urgence à la Grèce, dont une faillite menacerait l’Union monétaire tout entière.
Le Belge Didier Reynders a toutefois laissé entrevoir le versement dans un premier temps d’une partie seulement du montant initialement prévu. Il a évoqué la possibilité d’un « financement à court terme d’un peu moins de 6 milliards d’euros d’ici le début du mois de juillet », soit la moitié des 12 milliards de la prochaine tranche. « Il ne serait pas inimaginable de diviser » la tranche, a confirmé une source diplomatique.
Les besoins sont chiffrés à une centaine de milliards d’euros jusque fin 2014. Mais Athènes pourrait avoir besoin de perfusions bien plus longues. « Cela va durer beaucoup plus longtemps que ce qu’on pensait au départ », a reconnu Maria Fekter, tandis que Didier Reynders a appelé à « laisser le nombre d’années suffisant (au pays) pour réellement mener son plan de réforme : 4, 5, voire 7 ans ».
http://www.lesoir.be/actualite/monde/2011-06-19/la-grece-attend-d-urgence-une-perfusion-europeenne-846527.php
Cela tourne au mauvais film de série B.
Grèce. Fuite des capitaux. Le même processus qu’en Argentine en 2001 ?
http://ftalphaville.ft.com/blog/2011/06/17/598326/the-humble-greek-and-argentine-depositor/
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2011/06/03/04016-20110603ARTFIG00522-grece-la-fuite-de-capitaux-vers-la-suisse-s-accelere.php
Bonjour
Petite information concernant la bactérie escherichia coli , regardez la composition de vos steak hachés , il y a du soja additionné à la viande , c’est moins cher et comme les bactéries sont dans le soja ,en Allemagne tout ce qui en contient risque d’être pollué , mais de cela personne n’en parle , qui regarde la composition de ses steaks hachés pourtant lorsque l’on vous vend de la viande il ne devrait y avoir que de la viande, attention les voyous de l’industrie agroalimentaire qui vendent de la m……. vont certainement pas vous informer . Le capitalisme , le profit optimisé c’est aussi cela .Ce monde court à sa perte si il continue dans cette voie, mais comme sur le Titanic on continue a danser dans les premières classes. Quand aux politiques , comme d’habitude ils sont en dessous de tout , il n’y a pas que sur le nucléaire que l’on nous cache tout
N’importe quoi. Le steak haché c’est 100% muscle de bœuf et 400 millions de kgs consommés annuellement en France. Sinon c’est des préparations à base de viande hachée, plus des protéines végétales, protéines de soja réhydratées le plus souvent, voire carrément des saloperies pour végétarien 100% steak de soja… Mais même là dedans, aucune chance de trouver les E.Coli trouvées dans les graines germées bien bio de la ferme de Bienenbüttel, qui n’ont, elles, évidemment absolument rien à voir avec « les voyous de l’industrie agro-alimentaire.
Et de la viande, ça se cuit, à 70° à cœur, point. Et de la viande hachée, qui plus est surgelée, alors là…
Bonjour Monsieur Vigneron
Je vous fais passer la composition de la viande haché des steaks hachés surgelés extra moelleux de chez Charal (Viande de boeuf hachée 80%, protéines de soja réhydratées 15%, arôme, sel, betterave rouge déshydratée, exhausteurs de goût : E621 ; E627 ; E631. Contient soja, lait.. regardez la boite en photo , il s’agit bien de steaks hachés
Cordialement
C’est pas des steaks hachés, c’est des préparations à base de viande haché, bref de la catégorie des hamburgers.. Faut lire les étiquettes…
@Jacques: ce que voulait dire vigneron, c’est que le steack haché, c’est uniquement de la viande. Par définition.
Ce que vous appelez steack haché, c’est une préparation à base de steack haché (c’est marqué sur l’emballage: « préparation »). Un peu comme si vous achetiez des fish sticks igloo et puis que vous vous plaigniez qu’il n’y a pas que du poisson dedans.
Un conseil: achetez votre steack haché chez votre boucher, il vous vendra du steack haché (c’est-à-dire pas de soja ou de lait). Et si vous voulez du poisson, ben achetez du poisson, pas des fish sticks. C’est pas le même prix évidemment.
Bonjour
En réponse à vos mails , je suis dans la pub , je dirais qu’en tant que consommateur , je n’analyse pas obligatoirement chaque étiquette , c’est un peu comme le mensonge par ommission , dans les linéaires vous retenez surtout le magnifique steak haché qui vous est présenté sur la boite , pour le consommateur la viande c’est de la viande , c’est un peu comme lescontrats d’assurance il faut lire les petites lignes , la société ne devien tpas pratique , il faut être méfiant sur tout , c’est fatiguant
Le steack haché intoxique gravement 100 personnes par an en France tous les ans.
Aux état unis des milliers de bouffeur de savates hachés hyper cuite y passent…..
Eh ouais, mon gars, le steak haché, tu l’achètes frais, fait devant toi par ton boucher, qui va t’en filer quatre pour le prix de deux, et tu le manges dans les 24 heures dernier dél, point. Sinon, c’est surgelé, chaine du froid Ni, et cuisson Cr, sinon risque, et morts potentielles, ça a toujours été comme ça.
La Grèce est en faillite: elle a perdu tout crédit auprès de ses créanciers. Elle ne survit que par la perfusion des avances du FMI et du Fonds Européen. La seule chose qui peut la sauver c’est l’organisation au niveau européen d’une “implosion nucléaire souterraine” qui nous éviterait un tsunami européen, et probablement mondial. Les Ministres des Finances se réunissent ce dimanche et un sommet européen est prévu.
http://finance.blog.lemonde.fr/2011/06/19/grece-la-semaine-de-tous-les-dangers/
Je reposte celle là qui est sans nuls doutes passée inaperçue….
Vue le nombre de commentaires qu’elle a suscité.:)
Le 15 juin, lors d’une réception à la Mansion House du Lord-Mayor de la City de Londres, le ministre des Finances britannique George Osborne, a annoncé la séparation des banques d’affaires et des banques de détails.
Une mesure qui peut paraître similaire à la loi Glass-Steagall que Roosevelt avait établie en 1933, pour démanteler Wall Street et briser le levier d’influence de la City aux Etats-Unis.
Il n’en sera rien, la nouvelle loi britannique n’exigeant qu’une simple séparation des différents types d’activités tout en les laissant sous le même toit.
Marc Roche correspondant du Monde à la City précise:
« le lobby de la City se frotte les mains. A ses yeux, [cette] solution évite le scénario cauchemar : l’éclatement des grandes enseignes universelles comme ce fut le cas avec le Glass-Steagall Act aux Etats-Unis dans les années 1930. »
Edition abonnés :
http://www.lemonde.fr/teaser/?url_zop=http%3a%2f%2fabonnes.lemonde.fr%2feconomie%2farticle%2f2011%2f06%2f16%2fle-gouvernement-britannique-reforme-le-systeme-bancaire_1536970_3234.html
Je ne sais où poster cela :
– sur PJ / Marx / l’Humanité ? =) possible : Jaurès : » L’Humanité n’existe point, ou à peine »
-sur FL / Prisonniers de leur condition . =) encore possible.
Je me lance : car le web est outil utile ( cela rejoint les moyens de lutte, indignés etc … )
sujet : les protocoles – rigides – dans le domaine du Soin : il y a eu un article dans Mediapart, me semble-t-il (?) écrit par le patient, dont la vie a été bouleversée ( il n’est pas le seul ) : encore a-t-il de l’entregent, une position sociale, un réseau …
sujet repris sur le site Atoute, dont le « tavernier » ne mâche pas ses mots :
« Le web 2.0 peut être un bel outil de marketing. C’est aussi une puissante arme à tuer les cons »
http://www.atoute.org/n/article211.html
extrait :
« Cet entrepreneur tétraplégique, icône de la lutte quotidienne et victorieuse contre le handicap lourd, a été victime d’une modification de son contrat avec Santé Service, société de gestion de soins à domicile. Si vous ne l’avez pas déjà fait, lisez son témoignage sur son blog, de préférence l’estomac vide.
Cette histoire m’a interpellé car elle incarne avec des éléments précis et factuels la dérive ce que l’on appelle avec un cynisme parfois inconscient la « Démarche Qualité ».
avec un lien trés important : ( rien de ce qui est humain n’est hors sujet, n’est-ce pas ? =) il s’agit ici de Gestion …)
http://www.oedipe.org/fr/actualites/lademarchequalite
extrait:
« Cet article recense les arguments d’auteurs, psychanalystes et sociologues, concernant les dysfonctionnements entraînés par la démarche qualité dans les institutions sanitaires, sociales et médico-sociales. La destruction des modes de fonctionnement antérieurs, la relégation de la réflexion sur les pratiques professionnelles au profit d’une logique gestionnaire, l’avènement du client en lieu et place du sujet, l’ignorance ou le déni des concepts permettant de penser les pratiques dans ces secteurs, l’individualisation de l’évaluation aux dépens du travail en équipe, la perte du pouvoir décisionnel des institutions par le biais de la gouvernance sont analysés au travers de quatre impacts majeurs de la démarche qualité … »
Merci au modérateur s’il laisse passer …