Billet invité
La rencontre extraordinaire des ministres des finances européens à Bruxelles s’étant achevée mardi soir sur un constat de désaccord total, c’est à Athènes, devant le Parlement protégé par des cordons serrés de policiers anti-émeutes et entouré de quarante mille manifestants que se joue aujourd’hui la partie suivante. Vingt mille autres se réunissaient à Salonique.
« Maintenant, c’est nous qui parlons, ça ne passera pas » proclame une grande banderole adressée aux députés convoqués pour adopter les nouvelles mesures d’austérité. L’arrivée de chaque voiture noire est saluée d’une même clameur « Voleurs ! Voleurs ! ». A l’inverse des classiques violences des manifestations grecques, celle-ci s’affirme résolument non-violente : « La démocratie est née ici, à Athènes, je ne voudrais pas qu’elle meure ici » a dit à une journaliste de l’AFP qui le rapporte d’une manifestante. Des heurts avec de petits groupes ont toutefois permis aux forces de l’ordre d’inonder la place Syndagma de gaz lacrymogène afin d’obliger les manifestants à la quitter, mais cela a été en pure perte, car ils y sont restés.
De nombreux drapeaux espagnols ont été également brandis en Grèce, ainsi qu’une autre banderole barrée d’un gigantesque « No pasarán » (vous ne passerez pas), tandis qu’à Barcelone les indignés espagnols font également le siège du Parlement catalan qui doit adopter des coupes claires dans le budget régional, huant les députés arrivant en criant « Ils ne nous représentent pas », le président du Parlement ayant été déposé par hélicoptère.
Au propre comme au figuré, les responsables politiques européens sont le dos au mur.
Deux députés du PASOK ont déjà annoncé qu’ils ne voteraient pas les nouvelles mesures, réduisant à 4 votes la majorité dont les socialistes disposent au Parlement, la Nouvelle Démocratie devant voter contre le projet. George Papandréou, le premier ministre, doit rencontrer le président de la République pour des échanges qualifiés de cruciaux, alors que les journaux considèrent que le gouvernement ne tient plus qu’à un fil.
Grande-Bretagne, Espagne, Portugal, les gouvernements ou les régions tombent les uns après les autres, pour être remplacés par des oppositions qui promettent pire généralement. Les coalitions au pouvoir en Allemagne et en Grande-Bretagne ne sont pas vaillantes et en Allemagne perdent les unes après les autres les élections régionales. Les indignés tiennent le haut du pavé en Espagne et en Grèce. C’est par trois référendums que les Italiens ont signifié à Silvio Berlusconi son congé prochain.
La crise a envahi le champ de la politique.
A partir de dimanche, les réunions et les rencontres vont se multiplier afin de parvenir coûte que coûte à dégager un compromis entre des positions qui s’affirment toujours inconciliables. Des inflexions apparaissent dans les discours qui sont tenus. Wolfgang Schaüble reconnaît qu’il est impossible d’aller contre les conseils de la BCE, puisque c’est ainsi qu’est qualifié son refus de toute restructuration, même douce.
Jürgen Stark explique que la zone Euro n’est malgré tout pas en danger, étant donné la modique participation grecque de 2,5 % à « la création de la valeur européenne », rompant avec d’autres prévisions apocalyptiques de sa maison, comme s’il anticipait un échec final des pourparlers qui vont se conclure la semaine prochaine par un sommet européen des chefs d’État et de gouvernement. Quant aux conséquences qui pourraient résulter pour la BCE d’une restructuration de la dette grecque, Jürgen Stark les évacue en faisant remarquer qu’elles reposeraient sur l’Eurosystème en entier, c’est à dire également sur les banques centrales nationales.
Entre temps, les hypothèses fleurissent pour déterminer qui, des banques allemandes ou françaises, sont les plus exposées à la dette grecque. L’agence Moody’s, oiseau de mauvaise augure, annonce qu’elle pourrait abaisser la note des mégabanques françaises. Fidèle à la grande tradition française, François Baroin, porte-parole du gouvernement, a rétorqué un sans appel : « Cela ne nous inquiète pas », après que Laurent Wauquiez, ministre des affaires européennes, ait déclaré « il ne faut pas agiter les choses », précisant ainsi le fonds de sa pensée : « les banques françaises ont des expositions qui sont en Grèce, liées à l’économie grecque, elles sont parfaitement publiques, donc il n’y a absolument rien qui est caché et par ailleurs le secteur bancaire français est moins exposé par exemple que le secteur bancaire allemand ». Pour conclure enfin : «Je crois que sur tous ces sujets, il faut du calme, de la sérénité »… Tant qu’à faire, il aurait pu demander que l’on n’en parle pas !
Mais pourquoi donc le gouvernement français résiste-t’il avec autant d’acharnement à la proposition allemande d’échange des titres de dette grecque actuels par d’autres prolongeant leur maturité de sept ans, si elle a si peu de conséquences potentielles ? Angela Merkel et Nicolas Sarkozy, qui doivent se rencontrer pour un fructueux échange de vues, vont avoir l’occasion d’y répondre.
Mais, quel que soit le compromis bancal qui en résultera, s’il est trouvé, le reste de la donne restera inchangé. Un répit sera in extremis accordé à la Grèce, pas davantage, tandis que le même scénario se profile déjà en Irlande. Et, surtout, de nouveaux plans d’austérité seront adoptés et mis en vigueur, au nom de la sauvegarde du système bancaire et financier.
Déjà se dessinent les contours de la suite qui nous est préparée. Évoquant la zone euro, Jean-Claude Trichet a dernièrement tracé lors d’une allocution prononcée à Aix-la-Chapelle l’épure de sa future organisation, dans la droite ligne des mécanismes automatique de sanction qu’il réclame à corps et à cri pour les gouvernements qui ne respecteraient pas dans l’avenir les ratios maximum de dette et de déficit.
« Serait-ce une idée trop hardie que d’envisager, sur le plan économique, un ministère des finances de l’Union ? », s’est-il faussement interrogé. Celui-ci ne gérerait pas uniquement le budget européen mais exercerait selon lui des responsabilités dans trois domaines : « la surveillance des politiques budgétaires et des politiques en matière de compétitivité, toutes les responsabilités assumées généralement par les gouvernements en ce qui concerne le secteur financier intégré de l’Union et la représentation de la confédération de l’Union au sein des institutions internationales ». Il précise même : « Je pourrais imaginer que les autorités européennes aient le droit d’opposer leur veto à certaines décisions de politique économique nationale ».
Intervenant auparavant devant les étudiants de la London School of Economics, le même expliquait que « la crise à mis en lumière des faiblesses dans la structure de la gouvernance économique de l’Union économique et monétaire. » Ce que l’on peut traduire sans défigurer sa pensée par : « on continue comme avant en améliorant les structures pour qu’elles soient plus contraignantes ». Sans amorcer une quelconque réflexion sur ce que pourrait être une stratégie économique européenne dans le contexte actuel. C’est le triomphe de la pensée vide et de l’autisme économique.
Drôle de drame sur la scène européenne ! A en écouter les acteurs autorisés, il n’y a pas de plan B envisageable pour les pays européens. Pour autant, celui-ci ne parvient pas à être mis en musique…
141 réponses à “L’actualité de la crise : DRÔLE DE DRAME, par François Leclerc”
Pour résumé: la dictature…faut pas aussi payer pour respirer?
Bonsoir
Les manifestants sur la place syndarma n’étaient pas 40 000, mais + de 400 000 selon les JT grecques.Et a Salonique 50 000 environ.
Et en ce qui concerne l’entre vue entre papantreou et le président de la démocratie grecque et bien rien!!! Papantreou n’a rien dit de nouveau, il a dit qu’il fallait faire passer le nouveau programme d’austérité et de privatisations a tout prix.
Dernières nouvelles:
Âpres l’entrevue, le premier ministre a propose aux leaders politiques de démissionner si ils sont d’accord pour créer un gouvernement d’union nationale……..
Centre versus Périphérie dans l’UE
par Eric Toussaint
http://www.cadtm.org/Centre-versus-Peripherie-dans-l-UE
image d’une des manifestations en Grèce du 15 juin
http://www.youtube.com/watch?v=4Wx8nRsTKto&feature=channel_video_title
ou encore de cette autre le 3 juin
http://www.youtube.com/watch?v=1neqx9xgxeY&NR=1
@ François,
Mort et dictature au programme
Nous sommes la perte exceptionnelle en hommes
Des exceptionnels profits des gardiens de la norme
de la monnaie, de l’information, de la politique,
Leur dénominateur commun, il ne manquent pas de blé pour leur pomme
Les rois du nucléaire, de l’armée, de la science, sont tous blindés
Et nous juste bon pour l’abattoir, et ça les fait jouir les sadiques,
Et ils expliquent à la télé que c’est la faute à 2012 et au secte
Ils font le monde, auquel il faut s’intégrer, et c’est un mensonge
Aller pour une fiction du pire…
On cause portable et dangerosité, moi si j’étais riche et efficace,
Je modulerais un signal induit spécifique par tranche de revenus et patrimoine
Dans chaque téléphone, histoire d’arranger mes comptes de résultats,
Puis j’accuserai un hacker, et fermerai l’internet, enfin mise sous coupe réglée
Et je dirai youpi c’est la secte Al Qaîda 2012 histoire de refaire du conflit racio-culturel,
Grâce à Fukushima tout v
Avis aux pays Européens qui cherchent LA solution pour relancer leur croissance, la voici: plus de gouvernement et résultats garantis!
Une croissance soutenue pour l’économie belge en 2011.
Selon la BNB, l’économie belge devrait connaître une croissance de 2,6 % en 2011 et de 2,2 % en 2012. Des taux supérieurs à ceux de la zone euro.
http://www.lesoir.be/actualite/economie/2011-06-15/une-croissance-soutenue-pour-l-economie-belge-en-2011-845820.php
Il y a 30 ans que je préconise la suppression des élus , gestion directe par quartier , ville , région , pays.
Les programmes informatiques sont faits pour çà , pourquoi donner à un décideur dictateur le pouvoir de vous tenir en esclavage.
Cà s’appelle l’anarchie et ce n’est pas du tout la révolution , c’est très bien géré.
Votez par internet pour la couleur de votre trottoir et la décision en chaine remontera sur la couleur de tous les trottoirs de votre pays.
C’est raté bertrand pour le vote par internet il vient d’être supprimé en wallonie , et moi qui croyait qu’on avait une ardeur d’avance ….
Bonne idée
Voter par informatique?!?! N’y pensez pas instant mon bon monsieur du pays des droits de l’Homme. C’est bien trop risqué pour la sacro sainte confidentialité du droit de vote de Démocratie, dixit les intellectuels de la télé. M’enfin, n’empêche qu’aujourd’hui on fait (presque) tout par Internet confidentialité ou pas, notamment payer les impôts et s’informer sur ce blog (faute de crédibilité aux JTs de 20h). Alors quoi de plus dangereux pour nos élus qu’un vote par Internet des citoyens installés tranquillement dans leur canapé sans devoir aller faire comme à la caisses du supermarché??? etc… ??? Et pour enfoncer le clou, c’est vrai que c’est un peu plus compliqué de truquer un vote électronique qu’une urne à cadenas dont la(es) clé(s) est(sont) détenue(s) par on ne sait qui… Donc il est vrai qu’un vote par Internet simplifierait grandement la vraie démocratie mais ce n’est certainement pas pour demain.
Pas sûr que ce soit une bonne idée…
On remplace ce que vous appelez le « décideur dictateur » par la dictature du peuple, le mandat représentatif par un mandat impératif. Théorie séduisante du gouvernement du peuple par le peuple lui-même et pour le (bien du) peuple, sous-entendant que nos élus jouent systématiquement contre le peuple. Tous pourris, quoi…
Mais en pratique, qui fixe l’agenda des consultations ? Le peuple peut s’exprimer tout le temps et sur tout sujet ? Ca ressemble à l’anarchie, dans le mauvais sens du terme. Un jour, la majorité vote pour la sortie de l’euro ; le lendemain, consciente que le remède a été pire que le mal, elle vote pour le réintégrer…
Derrière le mandat représentatif, il y a l’idée que le gouvernement du peuple est complexe et que pour cette raison, elle nécessite de la réflexion, de la sérénité et du temps. Face à cette complexité (qui est autre chose que l’administration d’un village ou d’une tribu), il faut des mandataires assurés de leur mandat pour une durée déterminée et libres de leur mouvement pour se confronter à l’adversité. Si leur programme ne plaît pas, libre au peuple de ne pas les mandater. S’ils ont mécontenté, ils seront alors sanctionnés aux prochaines élections.
Avec le mandat impératif, aurait-on jamais aboli la peine de mort ?
@steph
Voilà le genre de paroles qui me plaisent. +1
@ steph
ah bon ! parce que les politiciens , une fois élus applique QUE les promesses et uniquement ce qu’ils ont annocé ?
mais, me direz-vous , si la situation change, il faut bien qu’ils s’adaptent !
ok, mais alors si la situation change, pourquoi ne pas appaler le peuple aux élections ?
la réalité est plus simple : la démocratie est une forme de dictature molle : la démocrature. Tant que cela va dans le sens des possédants, il n’y aucun soucis mais gare au peuple qui voudrait changer !
la dictaure, c’est ferme ta gueule
la démocratie, c’est cause toujours
et maintenant nous avons droit à la démocrature où tu dois fermer ta guele sur l’essentiel et où tu peux discourir sur les bienfaits du capitalisme
@steph
ce que vous décrivez n’est possible que :
– si les mandataires disposent d’un mandat suffisamment long et de pouvoirs suffisamment élevés pour se donner le temps de la réflexion et les moyens de l’action.
– si le peuple est suffisamment éduqué et patient pour élire les bons mandataires et capable d’attendre que les bonnes réformes soient mises en place.
sachant que certaines décisions mériteraient une vie de réflexion, voire plus, que les conséquences ne peuvent être évaluées que sur plusieurs générations et que les moyens de mise en oeuvre doivent être illimités et incontestables, vous convenez donc que votre système pour qu’il soit efficace doit être autocratique.
revenons donc à l’ère des monarchies électives (ça ferait plaisir à joffrin tiens) pour que tous les siècles, nous élisions notre souverain absolu…
un exemple parfait : regardez la longévité des empires chinois, égyptiens, romains tant qu’il y eut des despotes au pouvoir et comparez ça avec la vitesse à laquelle nos pseudos démocraties croissent et décroissent, et perdent en qualité culturelle, artistique et technique ce qu’elles gagnent en confusion, au fur et à mesure que les mandats décroissent en longueur…
un truc qui me chiffonne, cependant… en chine, actuellement, l’élite n’est pas des plus astucieuse et conduit le pays à sa perte… et aucun moyen n’est prévu pour remplacer cette ploutocratie défaillante… pourtant le peuple qui vit dans les bidonvilles ou celui qui tente de faire pousser trois radis dans le désert autour de pékin, causé par le détournement des rivières afin d’assurer à la ville un rayonnement lumineux digne des grandes capitales du monde, serait à mon avis, tout à fait capable de décider par lui-même si assécher les sols, détruire la nature pour construire des villes fantômes est bon ou pas…
en grèce où la période électorale est plus courte, y’a t’il de meilleures solutions pour résoudre les problèmes ? pourtant le peuple grec serait tout à fait capable de résoudre ses problèmes personnels puisque c’est l’état grec qui boit le bouillon et fait payer l’addition aux populations.
en islande, le peuple a été consulté, le peuple a tranché et le peuple a eu raison !!!
en suisse, le système des votations, en désuétude car les gens ne sont plus éduqués ni sensibilisés a permis d’éviter de graves atteintes à la démocratie.
enfin, toujours cette histoire de la peine de mort en « démocratie » relative (donc hors contexte de guerre ou dictature)… selon wikipédia
« En 23 ans, 19 criminels de droit commun ont été guillotinés en France sous la Ve République (1958-1981) » – l’hécatombe quoi…
« La très faible utilisation qui était faite de la guillotine assurait à chaque exécution une bonne place dans les journaux. Chaque exécution, voire chaque réquisition de mort posait le débat sur la peine de mort (surtout après la démission de de Gaulle). En 1969, la majorité des Français s’affirmait contre la peine de mort, mais la tendance s’inversa avec l’augmentation de la criminalité et la très médiatisée prise d’otage de la Maison centrale de Clairvaux. Elle amena Georges Pompidou, ayant déclaré: « par tempérament je ne suis pas sanguinaire, alors je me vois mal partisan de la guillotine », à faire exécuter Roger Bontems, reconnu comme complice de meurtre, non comme auteur. La pratique voulait que le président ne refusât la grâce qu’aux affaires médiatisées et graciât quasi-systématiquement dans les autres cas, y compris des affaires sordides de doubles-meurtres, d’assassinats de personnes âgées, etc.10 De 39% en 1969, le nombre de Français favorables à la peine de mort à grimpé à 56% en 197611 puis 63% en 1981. Plus d’une quinzaine de personnes sont condamnées à mort après l’exécution de Hamida Djandoubi en septembre 1977, dont une seule pour les deux années 1978 et 1979 contre 10 pour les années 1980 et 1981, ce qui s’expliquerait par un « ras-le-bol » face à la hausse de la violence 12. Tous ont soit eu leur pourvoi en cassation accepté, soit eurent leur peine convertie suite à l’abolition de la peine de mort, à l’exception de Philippe Maurice dont le recours en grâce a été examiné et accepté par François Mitterrand après l’élection présidentielle de mai 1981. » – un vrai charnier…
Ça fait un peu mariage gay c’t’histoire… tout un symbole dans les esprits, une utilité extrêmement relative dans la réalité (vu que les avantages fiscaux du mariage sont en train de fondre comme la banquise du pôle nord et que le nombre de mariages est en chute libre). On peut donc raisonnablement penser que le jour où les gays pourront se marier, plus personne ne le fera (à part qques princes et princesses, histoire de couler un peu plus leur pays)…
Évidemment, on n’argumentera pas sur le fait que condamner des individus à passer le reste de leur vie dans une cage de béton, avec juste la possibilité de se dégourdir les jambes 30 min par jour, et comme seule perspective d’avenir que de se sortir plusieurs dizaines d’années plus tard, en complet déphasage avec la société est infiniment plus humain !!! Ah oui, ou alors, par pitié (ou manque de place), on va les laisser sortir prématurément (forcément puisqu’ils ne sont pas suivis psychologiquement) et croiser les doigts pour qu’ils ne récidivent pas aussitôt et repartir en tôle illico…
Dommage donc, d’avoir interdit la peine de mort sans interdire, dans la foulée, l’enfermement brutal comme seul moyen de « punition » pour les « déviants »
Comme c’est infantilisant, vous ne trouvez pas, de toujours vouloir punir ceux qui ne sont pas conformes, ou considérer les gens comme toujours immatures, incapables de comprendre ?
S’est on posé UN jour, UNE fois la question qu’au delà de l’outil (peine de mort, prison, élus, bombe H, centrales nucléaire, intrans chimiques, mécanisation etc etc), ce qui fait la justice d’une société ou son injustice, c’est le niveau d’intelligence collective des individus qui composent cette société. Pas l’intelligence globale, mais l’intelligence modale de cette société.
Une société communiste où la majorité des individus sont idiots fera le stalinisme, une anarchie où la majorité des individus sont intelligents fera une société à l’image des aeta.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Aeta
@J Gorban
Arrêtez les lieux communs. Vous trouverez plus de monde dans la rue pour dire comme vous que le contraire, et pour voter encore et toujours, et encore et toujours pour ceux qui les représentent bel et bien. Une démocratie représentative ne vaut que ce que valent ses électeurs, voire un peu plus, jamais moins, point.
@bertrand,
Et évidemment les programmes informatiques, c’est 100% fiable.
Ils sont aussi écrit anarchiquement ces programmes?
Et bien sur, personne ne peut les pirater ni en prendre le contrôle.
Après la main invisible des marchés des ultra libéraux / libertariens / anarcho-capitalistes qui comme par miracle règle tous les problèmes c’est maintenant la main invisible du programme informatique que Bertrand vient d’imaginer qui gère tout comme par miracle.
Il n’y a pas à en douter, puisque c’est vous qui le dites!
Dites, ça fait un peu penser à Matrix votre affaire.
@ J Gorban
« si la situation change, pourquoi ne pas appeler le peuple aux élections ? »
Et comment vous mesurez le changement de la situation ? Faillite de Lehman Brothers : réélection ? Accident de Fukushima : réélection ? Bavasserie de Luc Ferry : réélection ? Viol d’un mineur : réélection ? Le pays risque de couler sous le poids des budgets électoraux…
@radis aurel
Arrête moi si je me gourre, vieille crapule, mais « l’hécatombe quoi », bien ignoble, bien poisseux, c’est pas du wiki ça, c’est de l’Aurelissime dans le texte, bien abject, bien puant, au débotté, du tac au tac, hein ? En passant comme qui dirait…
Ben non ça passe pas mon petit bonhomme en mousse, ça passe pas.
Tu m’auras sur le rable, promis.
@ Vignerond,
Un diable d’avocat
Pour défendre les cercles
Comme des queues de pelle
Continues à grogner un max, spécial pour toi:
Jean-Louis Foulquier face à Léo Ferre – DE L’AUTRE COTÉ DU MIROIR
http://www.youtube.com/watch?v=-flPQb3F0LI
Belle journée, vicieux tentateur de libations!
@vigneron
quel dommage de ne lire et citer que ce qui correspond à vos préjugés… j’avais marqué ça aussi, juste en dessous… ce qui, si vous l’aviez lu, vous aurait éclairé sur ma façon de penser les choses… mais je pense que l’approche réflexive synthétique vous échappe…
« Évidemment, on n’argumentera pas sur le fait que condamner des individus à passer le reste de leur vie dans une cage de béton, avec juste la possibilité de se dégourdir les jambes 30 min par jour, et comme seule perspective d’avenir que de se sortir plusieurs dizaines d’années plus tard, en complet déphasage avec la société est infiniment plus humain !!! Ah oui, ou alors, par pitié (ou manque de place), on va les laisser sortir prématurément (forcément puisqu’ils ne sont pas suivis psychologiquement) et croiser les doigts pour qu’ils ne récidivent pas aussitôt et repartir en tôle illico…
Dommage donc, d’avoir interdit la peine de mort sans interdire, dans la foulée, l’enfermement brutal comme seul moyen de « punition » pour les « déviants »
Comme c’est infantilisant, vous ne trouvez pas, de toujours vouloir punir ceux qui ne sont pas conformes, ou considérer les gens comme toujours immatures, incapables de comprendre ? »
la mort tout de suite ou la cage à vie (et ce qui va avec la détention traditionnelle – violence des matons et des détenus, racket et corruption, oisiveté)… choix cornélien…
sinon mes ajouts (hécatombe etc…) étaient là pour mettre en avant le fait que la peine n’était pas ou prou appliquée… et enfin de enfin, le problème de la peine de mort n’est pas dans son principe, qui est relatif d’une civilisation à une autre, et d’un condamné à l’autre, mais dans son application dans les « démocraties » occidentales, qui jusqu’à maintenant est toujours critiquable pour des humanistes et contraire avec les principes démocratiques dont ces sociétés se font les championnes(faire attendre les condamnés pendant des années, les faire souffrir pendant la mise à mort, théâtraliser la mise à mort, ne pas respecter le cadavre etc etc).
comme je l’ai dit plus haut, l’enfermement est une peine d’une humanité et d’une intelligence relative…
vous conviendrez qu’il est extrêmement prétentieux de croire qu’il y a une vérité absolue, un seul bien et un seul mal…
La Belgique EST gouvernée. Le gouvernement en affaires courantes dépasse largement ses attributions, jusqu’à impliquer le pays dans la guerre de Libye, par exemple. C’est l’objet de débats en Belgique mais, en général, on convient que la situation exceptionnelle du pays justifie cet abus. Par ailleurs le pays est déjà fort décentralisé, et les gouvernements régionaux et communautaires fonctionnent de façon normale.
En revanche, effectivement, toute la classe politique belge répète qu’il est urgent d’avoir un gouvernement pour pouvoir prendre les mesures d’austérités qui, comme il va de soi, s’imposent.
Bref, cette situation belge paradoxale en apparence (résistance à la crise meilleure que celle de la zone euro) ne plaide pas en défaveur de l’Etat mais en défaveur des élites zombies appliquant partout les vieux dogmes libéraux. Ça ne prouve pas qu’il faut moins d’état, mais que les recettes appliquées par les autres états sont mauvaises.
Ce que vous appelez des « abus » (mesures spéciales prises par le gouvernement en affaires courantes en Belgique) n’en sont pas : ces mesures sont votées par le parlement, qui n’a jamais eu un rôle aussi important…
Du drame à la drachme, c’est une histoire suisse !
les indignés sur l’agora clament l’opprobre !
Et surtout al tentative de main mise par un Eurocraie non élue sur la conduite des affaires nationales.
L’europe continue allègrement d’oublier les européens!
6 / 6 / 11
Qu’en dirait la pythie si c’était elle qui avait le choix des dates « bénéfiques » en rapport à la position de l’astre lunaire?
Europe ne doute de rien en son calme « olympien »…….
Astronomes et amateurs ont rendez-vous avec la lune ce mercredi soir. L’éclipse de lune, la première de 2011 et la plus longue depuis près de 11 ans, sera visible dans toute la France, à l’oeil nu, …..sans danger.
Mercredi 15 juin 2011 :
Concernant les trois Etats en faillite, les courbes des taux sont inversées !
Portugal : taux des obligations à 2 ans : 12,435 %.
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPT2YR:IND
Portugal : taux des obligations à 10 ans : 10,680 %.
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPT10YR:IND
Irlande : taux des obligations à 2 ans : 12,095 %.
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GIGB2YR:IND
Irlande : taux des obligations à 10 ans : 11,550 %.
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GIGB10YR:IND
Grèce : taux des obligations à 2 ans : 28,022 %.
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB2YR:IND
Grèce : taux des obligations à 10 ans : 17,726 %.
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB10YR:IND
Dis BA çà t’arrive de décrocher de tes courbes des taux de temps en temps ? J’ai l’impression que tu passes ta journée à les observer et à les poster sur tous les blogs d’économie
çà fait bien longtemps qu’ils ne signifient plus grand chose ces chiffres :-/
à+
Ils ne signifient plus grand chose, ces chiffres ?
C’est une plaisanterie ?
Je crois qu’il y en a quelques uns, sur ce blog, qui vivent dans le monde des rêves. Faites attention, les gars : vous allez revenir dans le monde réel.
Et votre retour à la réalité sera … rude.
j’ai bien BA
on le trouve partout !
Moi j aime bien les courbes de BA 😉
Merci BA de nous tenir informé(e)s.
On peut même parler de tragédie grecque et européenne…
Que faudra-t-il à l’oligarchie pour qu’elle arrête d’imposer des plans de « rilance » totalement absurdes et impopulaires?
Un vrai révolution, en bonne te due forme ???
La BCE est la nouvelle Bastille, le 14 Juillet approche et la 4 août aussi !
@ Joan,
Bonjour,
Techniquement parlement,
Cela signifierait tous les sites de banques centrales européennes,
Plus les sites de fabrication des pièces et billets
Toutes les paieries du et lieux du Trésor Public,
L’Elysée et les ministères,
Sans faire de sang, entre pauvres désespérés?
Sans se faire montrer du doigt et de la matraque?
Faudrait que la police et l’armée soutiennent le peuple,
En estimant hors de leur droit légal que l’intérêt de la République
N’est plus celui de ses représentants…
A peu près..
A propos de M. Trichet j’évoquerai un souvenir : J’étais à New York en Avril 1998 quand les autorités de la Place financière de Paris sont venues assurer sa promotion auprès des financiers américains. M. Trichet gouverneur de la Banque de France était là.
L’euro, qui s’annonçait pour la fin de l’année, était au centre des conversations et les américains doutaient encore que nous irions jusqu’au bout. Créer une zone monétaire sans politique budgétaire commune leur paraissait déraisonnable (eh oui!)
Pour les convaincre du succès de cette opération M. Trichet a déclaré : « La Commission aura, grâce au pacte de stabilité et de croissance, plus de pouvoir sur les budgets nationaux que n’en a le gouvernement fédéral de Washington sur le budget des États. Bruxelles aura plus de pouvoir en la matière sur la France que n’en a Washington sur la Californie »
Ces propos appellent quelques remarques :
– Personne ne les tenait en France à l’époque. On se gardait bien de nous dire vers quel asservissement on nous emmenait;
– A l’époque il prenait ses désirs pour des réalités ou en tout cas croyait que les traités seraient appliqués à la lettre….
– en demandant un ministre des Finances Européens il est cohérent avec lui-même. Depuis 1998 il semble n’avoir rien appris.
« Depuis 1998 il semble n’avoir rien appris. »
Non , il a appris que l’ empereur promulgue à Aix-la-chapelle et que , l’empire (de la finance)
étant vaste , il devait s’entourer de missi dominici …
Non depuis 1992, c’est les peuples qui n’ont toujours pas appris que le seul intérêt de l’euro fort c’est de pouvoir délocaliser à bas prix , l’euro fort est la monnaie de la rente pas du tout un chacun.
« Personne ne les tenait en france à l’époque. »…
Le 17 octobre 1996 dans « Le Monde » et analysé dans la foulée.
http://www.paris-philo.com/ext/http://www.monde-diplomatique.fr/1997/09/BOURDIEU/9088
En 1996, ceux qui criaient « au loup! » contre ce que donnerait le traîté de Maastricht se faisaient insulter dans les médias et ceux qui les ont rejoints au referendum de 2005 en votant non , qui l’ont emporté, ont été tout simplement ignorés, exactement comme si le oui l’avait emporté, le plus bel exemple du déni de démocratie dans notre système électoral dévoyé .
Peut-être.
Peut-être faudrait-il prendre assez de recul pour se rendre compte que l’oligarchie riche internationale joue sur les différentiels entre pays sans se rendre compte que d’autres différentiels existent aussi.
Soit, pour eux, l’Europe est juste un petit terrain de jeu dangereux car habité par des contestataires trop intellectuels pour être dominés complètement par le fric.
Pour ceux qui sont passionnés par le fric au point d’oublier que les « autres » existent, un article de presse mass-média a expliqué que le « modèle » de contrôle de la population chinoise se prenait un grand coup de vent force 6 même de la part de certains oligarques du parti.
En effet, les Chinois d’en bas finissent par être informés de ce qui se passe dans d’autres pays.
Encore un article, d’ailleurs, sur le blanchiment d’argent.
Un article de La Tribune, journal français réputé et à large diffusion, pour dénoncer le phénomène aux US :
http://www.latribune.fr/technos-medias/internet/20110615trib000629463/pourquoi-les-cybercriminels-ont-un-faible-pour-les-etats-unis.html
« Selon la CEIS, si « les opérations de blanchiment d’argent sont traditionnellement associées aux paradis fiscaux (…), le pays le plus recherché par les cybercriminels n’apparaît sur aucune liste noire de l’OCDE ». Et pour cause ! Il s’agit des Etats-Unis. Ou plus précisément d’une quinzaine de ses Etats dont la législation très permissive favorise le développement de la cybercriminalité. Les auteurs de ce livre blanc pointent notamment du doigt les plus libéraux d’entre eux : le Delaware, la Californie, la Floride et l’Etat de New York. »
Il semble donc important de tous devenir truand.
C’est clair que de parler des paradis fiscaux du Costa Rica (cf: les listes « noires » et « grises ») avant d’évoquer certains Etats US ou la City, ça fait pas très sérieux…
( je pense en particulier à la Californie …)
peut-être serait-il possible de blanchir de l’argent virtuel ?
slurrrrrrrrp ! sus aux « paradis fiscaux », type Delaware et qq autres !
Hardi les gars ! Hackez ferme !
nous vous soutenons moralement ! pouvons même vous faire des casse-dalles pour vous aider moralement ! pas question de vous laisser en hypoglycémie pendant la carburation !
Hissons le drapeau de la flibuste !
@ M,
Bonjour,
Compte-abilité et piraterie, le banqhomme honoré
Un truc marrant serait d’imaginer
Que les traces bancaires des dettes soient effacées multilatéralement
Et leur somme créditée au tantième sur chaque tête de pipe au monde
Direct en unité mondiale sans tractation préhistorique, les banques en slip
Le fait serait fantastique
Ca m’a fait rêver trop loin
J imagine les corbacs avec leurs titres et leurs prérogatives face à la liesse
Dahhhh…!!
Monsieur Leclerc,
J’ai lu aujourd’hui dans le Temps, sous la plume de E. Garessus, que la crise de l’euro est traitée par des néo-keynésiens aux commandes à Bruxelles et qu’il faudrait suivre les indications d’Hayek de laisser tomber les banques en faillite.
Je suis curieux d’avoir votre avis. Est-ce que tout cela est du néo-keynésianisme ?
Je précise, que selon moi, E. Garessus est un néolibéral très très très pur. Il ne détonerait pas du tout à la page des éditoriaux du WSJ.
Ce que vous nous racontez aujourd^hui me fait penser à ce type qui s’est exclamé que l’Europe de Bruxelles protèges les banquiers et qu’elle est prête à se battre jusqu’au dernier Grec vivant. Monsieur Tricher confirme cette déclaration.
Un nouveau ‘glass steagal act'(appliqué réellement) sera déja pas mal.Et dans ce cas en effet peu importe dans le futur si une banque d’investissement fait faillite..tu joues…tu perds.
Les dépôts seraient quant à eux garantis dans les autres banques.
Pour moi, Friedrich Hayek et ceux qui se réclament de l’Ecole Autrichienne sont en raison de leur fatras idéologique source de divertissement. Mais ils ne me sont d’aucune utilité quand je cherche à analyser et comprendre la crise. Il faut avoir une sacré foi du charbonnier pour se référer aux vertus de « l’ordre spontané » de nos jours. Laissons-les dans leur vitrine aux curiosités.
Comprendre la crise c’est encore chercher une raison aux erreurs comme osons le dire aux escroqueries.
La seule explication réside dans la bêtise humaine où on a érigé la compétitivité en vertu alors qu’il fallait mettre à sa place la fraternité.
Regardez ces gaspillages, ces désastres écologiques un peu partout dans le monde par des peuples qui se cherchent dans le matérialisme, la mal bouffe et pour finir les antidépresseurs.
Ils veulent être les premiers, à produire des choses qui ne servent à rien ou sans saveur juste pour avoir plus de fric que le voisin.
on ne produit plus rien qui donne envie d’acheter, parce qu’il n’y a plus d’âme nul part.
Merci pour votre réponse.
J’admets qu’il faudrait savoir ce que ce monsieur comprends par néo-keynésianisme pour pouvoir répondre à ma question.
C’est rigolo de voir ceux de l’école Autrichienne accuser la BCE et Bruxelles de néo-keynésianisme alors que les néo-keynésiens (Krugman en tête) n’arrêtent pas d’écrire articles après articles comme quoi ces mêmes instances sont complètement à coté de la plaque.
@ Chris06
Si les libertariens étaient gênés par les contradictions, cela se saurait depuis longtemps !
Et pour cette question, François: Est-ce que tout cela est du néo-keynésianisme ?
Si néo-keynésianisme se traduit par relance de l’économie par l’investissement, j’ai du mal à l’apercevoir !
@François: On parle bien de milliards d’aides aux banques, non? Si l’argent est donné aux banques, ce n’est plus de l’investissement?
@ Moi,
Bonsoir,
Il s’agit à mon sens d’une tentative multilatérale désespérée de s’entendre, preuve:
La tergiversation est installée en paralysie décisionnelle.
Ca se tâte de partout, mais qui veut se péter la planète à la tronche,
On a déjà Fukushima à gérer et le peuple japonais à sauver et accueillir
La perte de face ou de force est à peine en balance..
La responsabilité humaine est trop énorme
Et au-delà des rapports en place, officiels ou officieux.
Les « clampins » des architectures institutionnelles, sont intelligents, ils sont acquis maintenant
a toute solution vertueuse et magnanime.
TOUTE
Vous appartenez au monde, montrez lui ce que vous valez !!! En Hommes
Remettez vous et tout en question, il y va de tous
Je suis effrayé par les images que je découvre de la Grèce et de Barcelone (euronews)
Nous somme en pleine bagdadisation de l’Europe, il y a des zones vertes (ici les parlements) dont les hommes ne sortent qu’escorté par une garde prétorienne ou en hélicoptère… pour ceux là on trouve des ressources curieusement.
http://www.monde-diplomatique.fr/2009/03/LEYMARIE/16937
Ça donne envie hein ?
Le dernier n° de Leap est sorti
http://www.leap2020.eu/GEAB-N-56-Special-Ete-2011-est-disponible-Crise-systemique-globale-Derniere-alerte-avant-le-choc-de-l-Automne-2011_a6658.html
Et conforme à sa ligne éditoriale, ce dernier n° de LEAP enfonce encore plus les US que l’Euroland.
@bertrand
Source : http://democratie-directe.geschichte-schweiz.ch/
La Suisse – un petit pays avec 7 millions d’habitants, qui se trouve au coeur de l’Europe occidentale – a un système politique tout à fait unique. Les caractéristiques fondamentales de la démocratie en Suisse sont:
Déclaration de droits civils.
Confédération de 26 cantons
[le canton = l’état de membre de la confédération]
Gouvernement, parlement et tribunaux à 3 niveaux:
– fédéral
– cantonal
– communal (les petits villages ont des réunions de tous les citoyens au lieu d’un parlement, les tribunaux locaux sont communs à plusieurs communautés)
Autonomie cantonale dans beaucoup de secteurs de l’administration.
Parlement national avec deux chambres:
– Conseil National
(maison de représentants élus en proportion de la population)
– Conseil d’Etats
(2 députés de chaque canton)
Référendums fréquents sur nouvelles lois ou lois changées, sur les budgets etc.,
– les référendums sur quelques matières importantes sont obligatoires
– les autres référendums sont « facultatifs »
(on vote seulement, si 50000 citoyens l’exigent)
Initiative populaire
N’importe quel groupe supporté par 100000 des 3.5 millions électeurs peut proposer des changements à la constitution. Le parlement discutera la proposition, va probablement formuler une alternative et ensuite tous les citoyens peuvent décider par un référendum s’ils veulent accepter l’initiative, la proposition alternative ou laisser la constitution sans changement.
Le référendum et l’initiative populaire sont les éléments qui donnent une influence plus directe aux citoyens. C’est la raison pour laquelle on parle de la démocratie directe en Suisse.
Ce n’est pas idéal mais en l’améliorant ( en particulier en ouvrant les comptes des partis politiques) c’est utilisable à peu près partout et surtout les élus ne font pas (toujours) n’importe quoi 🙂
Les Suisses ne votent pas uniquement pour des têtes (représentants), mais ausi pour des actes …
Je suis Suisse.
Il y a eu récemment un référendum pour savoir si nous acceptions une réforme de la fiscalité des entreprises. Elle a été acceptée du bout des lèvres. Le conseiller fédéral en charge de ce référendum, Hans Rudolf Merz du paerti Libéral Radical, a « oublié » de préciser que cela était un très joli cadeau fiscal de 7 à 8 milliards de frs à des entreprises pas réputées pour leur pauvreté. On s’en est rendu compte après à la publication des comptes.
Officiellement, la baisse des rentrées fiscales devait être très minime (très en dessous de plusieurs milliards). Pratiquement, il y a eu quelques velleités pour dire que ce vote n’a pas été honnête et qu’il faudrait reprendre cette votation (comme on dit ici). Le truc a été coulé dans les discussions car on n’en parle plus du tout.
Je me sens trompé par le conseil fédéral sur la marchandise. Ils nous ont refilé un cadeau fiscal supplémentaire sur la base d’un mensonge et vont s’en tirer. Cela augure horriblement mal pour la confiance dans les prochains référendums. Il y a eu mensonge par omission au plus haut niveau pour faire passer ce que la doxa de ce parti considère normal.
Le droit de référendum est un bonne idée. Il est en cours d’éviscération.
A mon « corps défendant », et en toute humilité, si je puis me permettre, dans votre phrase:
C’est « cor » que réclame l’Académie (car c’est du « cor de chasse » qu’il est question).
Remarque de vieux radoteur, que vous voudrez bien pardonner…
J’aime leçons du corps le soir au fond …
accord , à corps, …
Pétrole : le baril plonge sous 95 dollars à New York
Agences
Les prix du pétrole ont chuté mercredi à leur plus bas niveau depuis février à New York, avant de clôturer en baisse de 4,56 dollars à 94,81 dollars, le marché s’enfonçant dans la déprime face à la baisse de régime de l’activité aux Etats-Unis et à la crise de la dette en Grèce.
Irlande:
Govt to target senior Anglo bondholders.
Minister for Finance Michael Noonan has said the Government will seek to impose losses on senior bondholders in Anglo Irish Bank.
http://www.rte.ie/news/2011/0615/banks.html
Les filiales européennes de Goldman Sachs ont aidé la Grèce à maquiller son taux d’endettement effectif avant son entrée dans la zone euro. Et devinez qui était alors le vice président de Goldman Sachs en charge de l’affaire (juteuse puisque ça a rapporté 300M euros a la banque)? Et oui! Personne d’autre que Mario Draghi le futur successeur de JC Trichet a la tête de la BCE. Enfin voila quelqu’un qui va connaître les dessous de tables des affaires grecques! voir ici
« Bizarre bizarre, moi j’ai dit bizarre? Comme c’est bizarre » [Louis Jouvet dans « Drôle de drame]
La nomination de M. Monti montre à quel point nos dirigeants sont loin des peuples. Tout le monde, sauf eux, comprend que la nomination de M. Monti signifie que GS aura encore plus d’information et d’influence à partir de Novembre. A moins qu’il ne brûle son carnet d’adresses avant de prendre ses nouvelles fonctions.
On souhaite l’entendre dire, comme Louis XII en montant sur le trône : »Le Roi ne se souvient pas des injures faites au duc d’Orléans ». Il avait tenu parole.
Dans les titres de précédents billets apparaissent les mots : écoeurement, entêtement, drame.
Cette mafia est prête à tout pour conserver le pouvoir. Les titres des récents billets de Paul et François illustrant la dégradation de la situation jusqu’à l’explosion finale.
Froid dans le dos.
Après ‘Charly et ses drôles de dames’, on se risquerait presque a la ‘Chienlit et ses drôles de drames ‘!? Vive la » tropologie » ?!
« L incorrigible »?
http://www.youtube.com/watch?v=PQYz1RyrsfU&feature=youtube_gdata_player
Quand va-t-on enfin nommer correctement les choses si on veut résoudre un problème . On nous dit : » la crise » , c’est ça qui coince. Mais non , d’abord ce n’est pas une crise , c’est une escroquerie , un hold-up . Organisé et planifié pour s’accaparer et privatiser tout ce qui bouge après avoir sur-endetté les pays en les appâtant , comme la Grèce , et en leur promettant une vie à l’allemande. Et ces escrocs , on les connait : en gros , banksters et actionnaires qui continuent de se goinfrer sur la bête. Alors de deux choses l’une. Soit on continue à essayer de faire avec ( ce système mafieux ) , soit on les dégage tous. A part la seconde alternative , tout le reste est sans issue.
On les dégage tous. Bon.
Mais ça fait du monde, entre ceux qui sont aux manettes, leurs parents, leurs amis, leurs enfants qui sont en train d’apprendre à prendre la relève, les écoles qui enseignent leur vision du monde, et tous ceux qui mangent dans la gamelle…..
« Mort aux cons, vaste programme » disait Alphonse….
Ça fait quand-même moins de monde que ceux qui subissent leur vision dudit monde.
Bonsoir à tous.
Tous ces gens sont venus les mains vides et ne sont armés que de mots. Ce qui permet à une armée de lopettes en uniforme de s’en donner à coeur joie en effectuant leur » devoir ». Nous avons les mêmes en France, honneur dans la servilité.
qqes nouvelles de Barcelone:
les indignados ont etablis un camp de base definitif a la plaza Catalunya. De la, ils partent en expedition et envahissent dáutres lieux: hier le parc de la Ciutadella et cet aprem´ils ont bloque le tramway par un beau seating en plein sur les rails.
En rentrant chez moi tout a l´heure, j’ai croise 5 cars de mossos en patrouille (equivalent de nos CRS a nous, mais en beaucoup plus teigneux) et une amie qui dort a la plaza Catalunya. Elle voulait rentrer chez elle pour (vraiment) dormir un peu, mais une autre indignados de la plaza l’a appellee sur son portable pour la prevenir que les mossos avaient ete apercus non loin.
Connaissant ces putaing de mossos (un ami s’est fait explose un doigt par une balle en caoutchou alors qu’il tentait de les prendre en photo), j’ai un peu peur que ca tourne au grabuge ici …
Rappelons-nous que ces agences n’ont jamais rien anticipé d’important (ni les subprimes, ni la crise mondiale, ni la crise grecque, ni le Printemps arabe, …). Si elles dégradent à tout va aujourd’hui, c’est qu’elles sont prises à leur propre jeu (22). Il n’est plus possible de dégrader A sans toucher à la note de B si B n’est pas en meilleure situation. Les « présupposés » sur le fait qu’il est impossible à tel ou tel Etat de faire défaut sur sa dette n’ont pas résisté à trois ans de crise : c’est en cela que Wall Street et la City sont tombés dans le piège qui guette tous les apprentis-sorciers. Ils n’ont pas vu qu’il leur serait impossible de maîtriser cette hystérie entretenue autour de la dette grecque. Ainsi aujourd’hui, c’est au Congrès US, dans le cadre du violent débat sur le plafond d’endettement et les coupes budgétaires massives, que se développent les conséquences des articles manipulateurs de ces derniers mois sur la Grèce et la zone Euro. Encore une fois, notre équipe ne peut que souligner que si l’Histoire a un sens, c’est indéniablement celui de l’ironie.
extrait du GEAB 56 il me semble
En réponse @ Aconio
Donner une information c’est bien. Lorsqu’elle est prise sur un texte d’an auteur quelconque, la politesse oblige à donner la source, qui plus est, en provenance d’un lien Internet en bon et du forme : http://www.leap2020.eu/Francais_r26.html
Néanmoins, on sera toujours nombreux à vous remercier de ce que vous glanez comme info complémentaire ailleurs.
Bien à vous.
j’insiste:
Quoi qu’il en coûte, une mise en faillite pure et simple avec abandon de l’euro et un retour aux monnaies nationales seraient certainement moins coûteux que continuer ainsi.
Il s’agira, ensuite, trouver des compromis, par le biais de moratoires, comment les dettes pourraient être soldées … ou pas!
Mais, dans tous les cas, cela fera très mal, la question est de savoir si une « fin horrible » est moins coûteuse qu’une « horreur sans fin »!
Mercredi 15 juin 2011 :
Irlande, Portugal, Grèce : les CDS de ces trois Etats en faillite battent des records historiques :
Irlande : CDS à 5 ans : 767 655 dollars pour un prêt de 10 millions de dollars. Record historique battu.
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=CT777651:IND
Portugal : CDS à 5 ans : 797 374 dollars. Record historique battu.
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=CPGB1U5:IND
Grèce : CDS à 5 ans : 1 769 175 dollars. Record historique battu.
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=CGGB1U5:IND
pouvez-vous réexpliquer comment fonctionnent les CDS?
Si il y a défaut, l’émetteur de CDS rembourse au prêteur.
L’émetteur de CDS ne risque t-il pas d’être en défaut lui-même, s’il y des défauts multiples ?
Bien sur que si: c’est ce qui s’est passé aux Etats-Unis pour AIG.
Merci M.Leclerc, peut-on rappeler qui ils sont et ce qu’ils font !
Pourquoi je suis censuré?
Bonne question ! Je n’ai pas vu passer un seul message de vous aujourd’hui, donc même si j’avais voulu…
pourquoi les messages ne passent comme avant avec attente de mise en ligne ???
@ Liervol et Julien
Pareil, mais de façon aléatoire. Ce n’était pas le cas avec mon ancienne version de Firefox. Une relation ?
@julien Alexandre idem plus de mise à jour possible, ni d’attente de modération, mais message doublon si on renvoit en aveugle.
je n’ai pas changé de navigateur.
Je comprends bien la pensée d’André Gorz, qui en quelque sorte, nous prévient de
-soit ou bien la barbarie,
-soit ou bien non, mais il faut nous y mettre …
André Gorz, un penseur pour le XXIe siècle
http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=2202
André Gorz, un penseur pour le XXIe siècle II
http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=2203
ah ben ! moi aussi je viens de le poster… j’aurai du lire les autres comment avant.
je découvre ce penseur, c’est extraordinaire !
Merci. Je voulais aussi poster…
Voir aussi Gorz – Illich – Castoriadis par Romain Felli
Messieurs Leclerc & Jorion
Peut-on envisager le scénario suivant : les dirigeants de la BCE savent que le défaut Grec est inéluctable, mais font traîner les choses afin de donner le temps aux banques de se défaire de leurs actifs grecs en les refourgant a cette même BCE? De sorte que lorsque la Grèce fera défaut, ce sont les contribuables et eux seuls qui devront régler la facture?
Moyennant quoi les banquiers centraux se comporteraient, de manière inversée certes, comme des gardiens de musée qui ouvriraient les portes aux voleurs et donneraient le change, le temps que ceux-ci raflent l’essentiel?
En d’autres termes, et pour poser une question faussement naïve : ne s’avèrait-il point au fil des jours que les banquiers centraux sont non de hauts fonctionnaires en charge de l’intérêt général, mais de simples chargés d’affaire de la haute finance privée?
Il y a du vrai : les banques se délestent petit à petit de la dette grecque. Wolfgang Schaüble, le ministre allemand des finances, a mis en garde à ce sujet.
Au profit de qui ? De la BCE qui les prend en pension dans le cadre de l’Eurosystème et probablement de fonds d’investissement qui tentent d’hasardeuses spéculations.
La BCE ne se prépare t-elle pas ainsi à l’émission d’Eurobunds, au sein d’une gouvernance « économique », ou devrais-je dire financière de-facto « fédérale » ?
Vous jouez beaucoup trop de coups à l’avance, ils n’en sont pas là !
Le Comité Consultatif du Mouvement de Citoyens Indépendants. « L’Etincel » Créé à l’initiative de Mikis Theodorakis. Athènes, 26 Mai 2011.
« Nous saluons les dizaines de milliers, voire les centaines de milliers de nos concitoyens, jeunes pour la plupart, qui se sont rassemblés sur les places de toutes les grandes villes pour manifester leur indignation à l’occasion de la commémoration du mémorandum (accord cadre signe entre le gouvernement grec, l’UE, le FMI et la BCE, en Mai 2010 et renouvelé depuis régulièrement), demandant le départ du gouvernement de la Honte et de tout le personnel politique qui a géré le bien public, détruisant, pillant et asservissant la Grèce. La place de tous ces individus n’est pas au Parlement, mais en prison.
Nous saluons les premières Assemblées générales qui se déroulent dans les centres de nos villes et la démocratie immédiate que s’efforce de découvrir le mouvement inédit de notre jeunesse. Nous saluons les travailleurs de la fonction publique qui ont entrepris manifestations, grèves et occupations pour défendre un Etat qui, plutôt que le démantèlement prévu par le FMI, a désespérément besoin d’une amélioration et d’une réforme radicales. Par leurs mobilisations, les travailleurs de l’Hellenic Postbank, de la Régie nationale d’électricité et de la Société publique de loterie et de paris sportifs défendent le patrimoine du peuple grec qu’entendent piller les banques étrangères, par le truchement de leur gouvernement fantoche à Athènes. »
« Le pacifisme exemplaire de ces manifestations a démontré que lorsque la police et les agents provocateurs ne reçoivent pas l’ordre d’intervenir, le sang ne coule pas. Nous appelons les policiers grecs à ne pas être les instruments des forces obscures qui tenteront certainement, à un moment donné, de réprimer dans le sang les jeunes et les travailleurs. Leur place, leur devoir et leur intérêt est d’être aux côtés du peuple grec, des protestations et des revendications pacifiques de celui-ci, aux côtés de la Grèce et non des forces obscures qui dictent leur politique au gouvernement actuel.
« Un an après le vote du mémorandum, tout semble attester son échec. Après cette expérience, on ne peut plus s’autoriser la moindre illusion. La voie qu’a emprunté et continue de suivre le gouvernement, sous la tutelle des banques et des instances étrangères, de Goldman Sachs et de ses employés européens, mènent la 22Grèce à la catastrophe. Il est impératif que cela cesse immédiatement, il est impératif qu’ils partent immédiatement. Jour après jour, leurs pratiques révèlent leur dangerosité pour le pays. Il est étonnant que le procureur général ne soit pas encore intervenu contre le Ministre de l’Economie et des Finances, après les récentes déclarations tenues par ce dernier sur l’imminence de la faillite et l’absence de ressources budgétaires. Pourquoi n’est-il pas intervenu suite aux déclarations du président de la Fédération des patrons de l’industrie et de la commissaire européenne grecque Mari Damanaki sur une sortie de l’euro ? Pourquoi n’est-il pas intervenu contre le terrorisme de masse avec lequel un gouvernement en faillite, sous le diktat de la Troïka [UE – FMI – BCE], tente une nouvelle de fois d’extorquer le peuple grec ? Par leur catastrophisme, leurs allusions tragiques et tout ce qu’ils inventent et déblatèrent pour effrayer les Grecs, ils ont réussi à humilier le pays dans le monde entier et à le mener réellement au bord de la faillite. Si un chef d’entreprise s’exprimait de la même façon que le fait le Premier ministre et ses ministres lorsqu’ils parlent de la Grèce, il se retrouverait immédiatement derrière les barreaux pour malversation grave.
« Nous nous adressons aussi aux peuples européens. Notre combat n’est pas seulement celui de la Grèce, il aspire à une Europe libre, indépendante et démocratique. Ne croyez pas vos gouvernements lorsqu’ils prétendent que votre argent sert à aider la Grèce. Ne croyez-pas les mensonges grossiers et absurdes de journaux compromis qui veulent vous convaincre que le problème est dû soi-disant à la paresse des Grecs alors que, d’après les données de l’Institut statistique européen, ceux-ci travaillent plus que tous les autres Européens !
« Les travailleurs ne sont pas responsables de la crise ; le capitalisme financier et les politiciens à sa botte sont ceux qui l’ont provoquée et qui l’exploitent. Leurs programmes de « sauvetage de la Grèce » aident seulement les banques étrangères, celles précisément qui, par l’intermédiaire des politiciens et des gouvernements à leur solde, ont imposé le modèle politique qui a mené à la crise actuelle. Il n’y a pas d’autre solution qu’une restructuration radicale de la dette, en Grèce, mais aussi dans toute l’Europe. Il est impensable que les banques et les détenteurs de capitaux responsables de la crise actuelle ne déboursent pas un centime pour réparer les dommages qu’ils ont causés. Il ne faut pas que les banquiers constituent la seule profession sécurisée de la planète ! »
« Il n’y pas d’autre solution que de remplacer l’actuel modèle économique européen, conçu pour générer des dettes, et revenir à une politique de stimulation de la demande et du développement, à un protectionnisme doté d’un contrôle drastique de la Finance. Si les Etats ne s’imposent pas sur les marchés, ces derniers les engloutiront, en même temps que la démocratie et tous les acquis de la civilisation européenne. La démocratie est née à Athènes quand Solon a annulé les99 dettes des pauvres envers les riches. Il ne faut pas autoriser aujourd’hui les banques à détruire la démocratie européenne, à extorquer les sommes gigantesques qu’elles ont elle-même générées sous forme de dettes. Comment peut-on proposer un ancien collaborateur de la Goldman Sachs pour diriger la Banque centrale européenne ? De quelle sorte de gouvernements, de quelle sorte de politiciens disposons-nous en Europe ? »
« Nous ne vous demandons pas de soutenir notre combat par solidarité, ni parce que notre territoire a été le berceau de Platon et Aristote, Périclès et Protagoras, des concepts de démocratie, de liberté et d’Europe. Nous ne vous demandons pas un traitement de faveur parce que nous avons subi, en tant que pays, l’une des pires catastrophes européennes aux années 1940 et nous avons lutté de façon exemplaire pour que le fascisme ne s’installe pas sur le continent.
« Nous vous demandons de le faire dans votre propre intérêt. Si vous autorisez aujourd’hui le sacrifice des sociétés grecque, irlandaise, portugaise et espagnole sur l’autel de la dette et des banques, ce sera bientôt votre tour. Vous ne prospérerez pas au milieu des ruines des sociétés européennes. Nous avons tardé de notre côté, mais nous nous sommes réveillés. Bâtissons ensemble une Europe nouvelle ; une Europe démocratique, prospère, pacifique, digne de son histoire, de ses luttes et de son esprit. Résistez au totalitarisme des marchés qui menace de démanteler l’Europe en la transformant en tiers-monde, qui monte les peuples européens les uns contre les autres, qui détruit notre continent en suscitant le retour du fascisme. »
Source : http://www.jean-luc-melenchon.fr/2011/06/15/avec-mikis-theodorakis/