Ce texte est un « article presslib’ » (*)
Si vous en avez la curiosité, remontez aux premiers billets du blog en février et mars 2007, vous verrez que le ton de ces billets est souvent celui-ci : renvoyant à mon livre La crise du capitalisme américain qui venait alors de paraître, je dis : « Regardez ! Vous voyez que j’avais raison de prévoir une crise d’une ampleur inouïe ! ». Mon premier billet s’appelle d’ailleurs de manière un peu triomphaliste : « Le déclenchement de la crise du capitalisme américain ».
Mon ton était sans doute excusable : mon manuscrit achevé au printemps 2005 avait dû attendre près de deux ans avant d’être publié, et durant cette période, j’ai souvent désespéré qu’il le soit jamais.
Le petit jeu de la prévision juste qui débouche sur la reconnaissance d’avoir eu raison m’a rapidement lassé et il débouche aujourd’hui sur l’écœurement pur et simple. La raison n’en est pas très compliquée : si j’annonçais les catastrophes à venir, ce n’était pas pour devenir le Nostradamus des temps modernes : c’était pour lancer des cris d’alarme dont j’espérais qu’on tiendrait compte. Ma satisfaction aurait été dans le fait que mes prévisions ne se réalisent pas, parce que mes avertissements auraient été non seulement pris au sérieux (ils l’ont souvent été), mais auraient conduit à ce que des mesures soient prises qui en empêchent la réalisation (ce qui ne fut pas le cas) : les politiques suivies ont été celles d’une tentative pathétique de reconstruire à l’identique un système bon en réalité pour la casse, complétées d’atermoiements indéfiniment renouvelés.
Remontez cette fois au mois de février de l’année dernière. Le 3, sur France 24 : « Je dis qu’il y a à nouveau un petit jeu sur les Credit-default swaps (CDS). Cette fois, ce n’est plus 1) Bear Stearns, 2) Lehman Brothers, 3) Merrill Lynch, c’est 1) Grèce, 2) Portugal, 3) Espagne ». Le 4, à Ce soir ou jamais, mon engueulade avec Éric Woerth, où je lui dis que tout cela servira de prétexte pour la suppression du bouclier social. Le 8 février, dans mon billet sur BFM, intitulé « Cronos dévorant l’un de ses enfants » : « Certaines de ces firmes s’assurent contre un risque qu’elles courent réellement si elles possèdent de la dette souveraine de la Grèce, du Portugal ou de l’Espagne. Mais d’autres ont une position « nue » sur des CDS et parient cyniquement sur leur perte ». Toujours le 8, dans ma chronique du Monde–Économie, intitulée « La dette est-elle un boulet ou un prétexte ? » : « La crise a produit une pléthore de faits invalidant le bien-fondé de la déréglementation et de la privatisation prônées par le libéralisme radical qui prit son essor initial dans l’Allemagne d’après-guerre pour s’épanouir ensuite en Grande-Bretagne, puis aux États-Unis, avant de trouver son expression consommée dans le traité de Lisbonne… Mais qu’importe : les faits pèsent pour si peu ! » Etc., etc., comme je l’ai dit : « jusqu’à l’écœurement ».
Je n’aurai pas eu le plaisir d’influer sur le cours des événements, juste celui d’avoir prédit correctement les catastrophes à venir. Il faut se contenter des satisfactions qu’on peut.
(*) Un « article presslib’ » est libre de reproduction numérique en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.
169 réponses à “PRÉVOIR JUSTE, JUSQU’À L’ÉCOEUREMENT”
Aux sombres héros de l’amer
Qui ont su traverser les océans du vide
Noir Désir
Vous ne pouvez pas, en tout cas, vous reprocher de n’avoir rien tenté.
Pauvres gens du Monde, de Chine, de France, du Japon, des USA.
Comme si en fait la grande catastrophe du monde était déjà bien là sur le fond,
S’en rendre compte, ne même plus pouvoir y échapper partout ces derniers temps,
Toutes choses étant égales par ailleurs, il est maintenant flagrant que les vrais décideurs, le pouvoir financier, souhaitent que les choses continuent de la sorte. C’est simple, cela parait une injure à l’intelligence et au bon sens, mais c’est un terrible constat. Terrible pour les victimes, pour ceux qui s’évertuent désespérément à proposer des solutions, pas pour les organisateurs de cette crise. Reste à comprendre pourquoi, à qui profite le crime ?
Courage, Paul. Il fallait, il faut, il faudra tenir.
Et aussi : merci.
La lecture de vos anciens article sur la crise dépite ou enrage quand on regarde la situation.
Et puis il y a les « autres vieux articles » sur l’origine de nos neufs vies, le bidouillage de Gödel, le « cyborg vous parle ». Alors on rêve ou on a mal à la tête, mais en tout cas on ne regrette jamais la lecture.
@jorion,
En fait se ne sont pas les capitaliste qui sont en crise mais bien les citoyens, vous avez surement fait cette erreur de prédiction. C’est a dire croire que vous pourriz changer les choses. M’enfin cela valait et vaut toujours la peine de prédire que la crise vécu par les citoyens risques fort de détruire les capitalistes. Vue sous cette angle les prédictions seront put être prisent aus sérieux 🙂 🙂
C’est frustrant à n’en point douter, mais ce n’est point étonnant. Dans notre vie privée même nous n’arrivons pas toujours à ce que nous souhaiterions, et pourtant nous sommes plus à même d’agir et/ou d’influencer les choses à petite échelle. Alors à l’échelle de sociétés entières, c’est une gageure. La vie nous amène à l’humilité, seuls les fols, les inconscients ou les tyrans pensent qu’ils vont changer le monde selon leurs voeux. Sur la durée le monde nous change plus que nous le changeons. Loin de moi pour autant l’idée de dire qu’il vaut mieux par dépit se détourner de tout combat. Car les changements finissent toujours par arriver, sans doute plus lentement qu’on ne l’aurait souhaité, et dans des circonstances que l’on aurait souhaité éviter, mais c’est ainsi, les mentalités changent lentement et souvent il faut de nouvelles générations pour porter le changement. Au delà des moments de découragement il faut persévérer, il faut continuer à marteler ce que nous avons à dire, cela finira par cheminer dans les esprits…
Emprunt à 6 mois :
Quand l’Allemagne ou la France lancent un emprunt à 6 mois, elles doivent payer un taux d’intérêt d’environ 1 %.
Mardi 14 juin 2011, la Grèce a lancé un emprunt à 6 mois : la Grèce a dû payer un taux d’intérêt de … 4,96 % !
Les taux sont en hausse : c’était 4,88 % lors de la précédente émission.
Plus les jours passent, plus la Grèce emprunte à des taux de plus en plus exorbitants.
Plus les jours passent, plus la Grèce se rapproche du défaut de paiement.
1) Certains parient contre la Grèce, mais contre d’autres qui parient pour la Grèce ? il faut bien 2 joueurs.
2) Je suis assez pessimiste car le capitalisme a beaucoup d’avantages. Par exemple celui/celle qui arrive a survivre plus ou moins dans son travail, peut-être relativement assuré de sa « valeur ». Ce système distribue de la « valeur » aux chanceux, à la manière de Sartre dans son analyse du serveur qui « surjoue » en tout cas il est assuré par le système de valoir quelque chose… Sartre ne savait pas qu’il parlait du capitalisme. Dans un autre système il n’y a plus de cette substance valeur….
« Le peuple grec vous remercie d’avoir parié pour lui en reluquant ses ruines, en usant de vos fesses bienfaitrices les gradins d’Epidaure ainsi qu’en les trempant dans ses criques idylliques. »
Le capitalisme a surtout l’avantage incommensurable de payer des vacances en Grèce – et au meilleur prix imaginable – à des boulotteurs jorioniens de bonnets phrygiens.
Zavez adopté quel couvre-chef pour protéger votre auguste capit des rayons hellènes qui dardent fort en juin pas loin des Dardanelles ? Un bob Pernod ? Panama ? Borsalino ? Chapeau de paille ? Melon ? Façon blues brothers ? Casque colonial ? Mouchoir mouillé ? Béret vert ? Pas casquette de Gavroche quand même ?!
On profite simplement des derniers mois de salaires mirobolants de mon amie qui travaille à la Commission Européenne, avant de plonger dans la misère comme tout le monde ne vous inquiétez pas.
vigneron,
La sortie du consumérisme, du tourisme consumériste, c’est comme ça que je lis l’indignation Pernod-esque et post-moussakaienne de votre post.
Lisztfr a effectivement la naiveté de jouer le touriste de service, mais le voyage pose bien des questions ambigues par principe, autant que l’exil. On peut voyager minimal en Grèce (dormir sauvage même en ville, se couper des melons à l’opinel, et monter dans les coins à troupeaux où nul teuton ne s’arrête au troquet, regarder le jaune jardins par-dessus les murs entre ânes et fleurs d’artichaut.
Mais si on veut une forme de voyage pour tous qui s’écarte de l’usine à touriste, on n’a pas de solution de proche en proche, on ne saura faire que comme le chocolat Max Havelaar, c’est à dire labelliser du « touristique-moins-pire » qui s’écartera du « touristique-bière-pernod ».
Je ne vois hélas pas de solution à cette question simple, comment faire quand on est ses habitudes des plus sympathiques (je ne connais pas d’équivalent français aux fêtes de villages de l’intérieur de grèce ou de chypre que j’ai pu voir (quasi en seul touriste) ) , et vivre ce précieux savoir-vivre en présence d’un flux qui vous déséquilibre ?
N’est-ce pas d’ailleurs une question symétrique de celle de Paul ? Cesser des pratiques financières dans un cas, continuer des pratiques culturelles dans l’autre, malgré un système qui s’est greffé sur vous (la spéculation d’un côté, le tourisme de l’autre, ou la téloche ou la fesse bouque).
Les premiers pas sembleront toujours dérisoires (Remplacement de la casquette Pernod par celle du liquoreux local !). Le seul espoir est que le processus ne soit pas linéaire, il se situe dans un réseau d’interaction. Il peut migrer par la reconfiguration de branches multiples et pas par un mouvement linéaire de A vers B. Peut être y distinguer quelques barrières quand même : la langue pour le cas du tourisme, le langage financier (le Blankfeinien) pour le cas de la finance.
Au moins cela situe le pied de la montagne à laquelle se rendre.
Les CP hellènes de naguère, 0 min 37 sec à 1 min 45 sec
@Lisztfr
là vous ne parlez plus de capitalisme, mais de la loterie…
C’est pourquoi il est souvent plus utile et plus amusant de répertorier toutes les fois où l’on s’est trompé. Bravo quand même.
Plus la crise s’accentue plus les écarts de revenues augmentent donc plus les riches acquièrent de pouvoir.
Dans ces conditions, je ne vois pourquoi ils voudraient résoudre la crise.
Ca s’écrit comment Bidules?
Bibules
La conjonction d’une interdépendance quasiment instantanée de tout et de tous et de la complexité qui y est afférente donne à la configuration actuelle une formidable inertie. Rien ne semble pouvoir être fait qui puisse divertir ou ralentir les processus en cours, que ce soit dans les domaines de l’environnement (irrésistible émergence du pire cas de figure de réchauffement), économique ou stratégique . Ironiquement, cette inertie donne une certaine prévisibilité. La très lente digestion en cours des dettes publiques et privées (24 ans de stocks de créances immobilières dans les bilans des banques espagnoles en juin 2011) hypothèque tous les scénarios de croissance pour la plus grande partie du continent européen. Toutes les politiques publiques sont désormais soumises à la fois au poids du stock passé de la dette, celle d’aujourd’hui, et à la nécessité d’en souscrire de nouvelles pour faire fonctionner le tout. Le temps n’est plus loin où la France pourra, à son tour, profiter des conseils éclairés tant du FMI que de la BM et de l’UE visant à réduire drastiquement son déficit budgétaire.
Sur un plan stratégique, Fedor Loukianov a raison de noter début juin « La question de la défense antimissile […] paraîtra sous un autre jour littéralement dans quelques années, lorsque tout le monde aura pris conscience que l’Europe n’existe plus en tant que plateforme stratégique ». L’Europe sort lentement de l’histoire.
En attendant, à la question de savoir ce que le système financier étasunien pouvait bien faire des liquidités qui y ont été déversées par la Fed, sans aucune sorte d’impact pour l’économie dite réelle, les grosses banques étasuniennes semblent avoir trouvé une réponse nouvelle: servir de garantie à des pertes futures sur les dérivés.
http://ftalphaville.ft.com/blog/2011/06/14/592556/what-to-do-with-all-that-cash/
Des nouvelles du pays du « modèle »:
« House prices dropped during the past three months and will continue to do so ».
http://www.telegraph.co.uk/finance/personalfinance/borrowing/mortgages/8572835/House-prices-drop-as-lenders-restrict-lending-say-estate-agents.html
« Middle-class pensioners hit harder by rising prices »
http://www.telegraph.co.uk/finance/personalfinance/8574043/Middle-class-pensioners-hit-harder-by-rising-prices.html
Paul bonjour,
Ce n’est pas faute d’avoir été prudent pourtant, d’y avoir mis des guillemets, d’avoir éviter la disqualification d’office qu’aurait provoquer le ton et le langage utilisé sur de nombreux sites. Vous ne leur faisiez aucun procès d’intention, vous ne parliez pas d’une éventuelle stratégie financière derrière tout ça, à rouerie vous préfériez incompétence, l’espoir qu’ils réalisent par eux-même leurs erreurs et modifie le cap vous tenait, vos arguments étaient solides, techniques, étayés, pas d’idéologie, de « sentiment », juste le souci du bien commun, du bon sens… Votre énergie est considérable, votre site est de loin le plus intéressant tant sur le fond que sur la forme. Un écoeurement se surmonte toujours, on va vomir et on revient avec encore plus d’appétit!…
Bonne journée et merci encore.
J’oubliais… http://www.afrik.com/article16516.html
Les écologistes connaissent aussi cela : au moins trente ans qu’ils agitent le drapeau rouge du danger, et toujours aujourd’hui les «négationnistes environnementaux» donnent de la voix.
La raison ne suffit toujours pas aux Hommes du début du XXIème siècle pour changer le monde. Peut-être cela changera-t-il un jour.
Il m’apparaît de plus en plus clairement que certains ont voulu opposer au pouvoir démocratique, pour le contourner notamment, un pouvoir économique. Nous sommes presque arrivés à une situation où la démocratie c’est pour les pauvres, et le pouvoir économique pour les riches. Ainsi il serait faux de dire qu’il n’y a qu’un seul système politique dans des pays comme la France, l’Allemagne, les États-Unis, etc… Il y en a en fait au moins deux, le second étant le système économique. C’est en fait à cela que vous vous «attaquez» M. Jorion.
Si vous me permettez un conseil, prenez quelques jours de repos et profitez-en pour aller voir ceux qui agissent concrètement pour le changement. Ça fait du bien.
Pourquoi ne rédigerions-nous pas tous ensemble ici sur ce blog un pacte économique, semblable au pacte écologique, qui décrirait en terme clair et simple ce que devrait être une « bonne » économie ? Ce texte pourrait être soumis à nos futurs candidats à la présidentielle en leur demandant de l’approuver ou non.
Au moins ça aurait le mérite d’avertir les gens sur ce qui les attend.
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2011/06/14/04016-20110614ARTFIG00351-roubini-predit-l-explosion-de-l-eurozone.php
« Ainsi, Nouriel Roubini estime qu’il n’existe aujourd’hui qu’un moyen de restaurer la compétitivité des pays périphériques : quitter la zone euro, reprendre des monnaies nationales et déprécier. Un tel scénario parait aujourd’hui inconcevable, relève l’économiste selon qui rien ne dit que dans cinq ans une telle idée n’aura pas fait son chemin, d’autant plus si les économies des pays périphériques stagnent. A moins que l’idée d’une zone euro plus fédérale parvienne à percer, certains dirigeants européens appellent en effet à plus d’intégration européenne. »
Certains experts voient encore une solution, alors qu’il n’y en a pas. UK n’est pas en zone Euro et cela ne change rien. S’il suffisait de sortir de l’euro pour etc… la Pologne n’est pas non plus en zone euro, ainsi que les pays baltes, etc. Ils ne sont pas tirés d’affaire pour autant.
Non mais ils ont la possibilité de dévaluer et de devenir + compétitifs, c’est essentiel dans une compétition.
M. Jorion, c’est le moment de recoiffer votre casquette d’anthropologue : pourquoi en est-il généralement ainsi ? Quel est le mécanisme de cette malédiction des prophètes ?
« Connais-toi toi-même » : hors de l’amélioration de la connaissance de l’humanité par elle-même, point de salut : les mêmes erreurs se répéteront, de plus en plus dévastatrices grâce au « progrès », jusqu’à l’extinction finale de cette civilisation.
Suggestion : regardez un peu ce qui se passe du côté des neurosciences. Une course de vitesse est engagée entre connaissance et effondrement. Si ce dernier gagne, espérons qu’il laisse subsister assez de connaissance pour faire mieux la prochaine fois.
Des infos confirmées concernant les dissensions au sein de l’armée syrienne :
http://www.liberation.fr/monde/01012343233-un-colonel-syrien-affirme-avoir-protege-les-habitants-de-jisr-al-choughour
« »Le G20 est né de notre volonté de résoudre les déséquilibres provoqués par la crise et d’instaurer les conditions d’une croissance durable. Pour y parvenir, nous avons mis en œuvre un principe : la régulation », a déclaré le chef de l’Etat lors d’une conférence sur les matières premières organisée par la Commission européenne, à Bruxelles. « Ce principe, nous l’avons appliqué au système bancaire et aux produits financiers. Aujourd’hui, nous devons l’étendre aux matières premières », a-t-il dit. »
Ah bon, où ça ???
A moinsssss qu’il ne parle de l’extension de la régulation par le système bancaire et financier …
MAIS : « »Il ne s’agit pas d’interdire [la] financiarisation, ni d’intervenir sur le niveau des prix, mais de s’assurer que le processus de formation des prix fonctionne correctement », a-t-il insisté. »
Paul, partez pas, y a le président au téléphone qui veut vous parler !!!
M Jorion,
Vous devriez proposer aux personnes suivantes de créer un parti politique:
Emmanuel Todd, Bernard Maris, Charles-Henri Filippi, Eric Veraeghe, Michel et Monique Pinçon, le juge Marc Trévidic, Frédéric Lordon, Thomas Piketti, Laurent Cordonnier, le procureur Jean Louis Nadal, Edwy Plenel, Edgar Morin, Stéphane Hessel, François Leclerc, les 500 économistes atterrés, Eva Joly.
L’opinion publique Française et Européenne, est complètement déboussolée et à besoin de vous pour éviter de faire à nouveau des erreurs dramatiques, qui nous entraîneraient tous au fond du gouffre.
Malheureusement, vous mettez tous ces gens-là dans une même pièce pour faire un parti et vous avez le plus grand match de catch de tous les temps.
Ce qui doit changer en revanche, et je rejoins Todd sur ce point, c’est la nature des débats. Aujourd’hui, les débats opposent ceux qui veulent changer le système et ceux qui prônent le statu quo. Or, c’est de débats entre opposants aux systèmes dont nous avons besoin, et de point de vue là, vous dressez une bonne liste d’interlocuteurs.
@Julien
Tout à fait ok. J’allais dire la même chose. D’autant que tu sais comme moi qu’il y a pire que les partisans du statu-quo, et selon moi plus dangereux encore : les partisans du changement de système pour réinstaller un ancien, phantasmé le plus souvent, qui sombra pour nous mener jusque là. Les adversaires ultimes sont là. Ils faut les combattre dès à présent. Pas d’alliance avec les rétrogrades et les réacs, quelles que soient leur obédience ou leur faux-ne. Éliminer systématiquement de ses alliés tout ce qui se réclame, d’une façon ou d’une autre mais fondamentalement, d’une manière de « c’était mieux avant ».
Reste plus grand monde, on est d’accord. Suffit de voir la glorieuse solitude du daron de ce blog… 😉
C’est vrai qu’on préfère :
dans la version coup droit, Nadine « Mord-anneaux », Frederic « Lefaible », « Couche-nerfs », « alors ! » marie, woerth (ou beurk), dati, hot-fire ou poumon brulant (hortefeux), « veau »-quiez, « baissons » (les bras ?), lagarde « labonneplace », Jean « lefils », et une palanquée derrière (boutin, amara, raffa »rien », ferry-re-personne, claude « à l’aigre »)
dans la version revers, pour se renvoyer la balle :
sego »reine » royal, angela de lille, camba « délice », bart « alone », fmi-f-fini, baissons les bras (coté revers), « couche-nerfs » (coté revers), « fabulius » laurent,claude « à l’aigre » (coté revers)…
De véritables équipes de vainqueurs.
S’il est vrai qu’il est difficile d’imaginer le gouvernement proposé par NAD, (trop d’économistes !) il est clair qu’un retour d’un minimum d’exigence intellectuelle serait bien utile et que la combinaison de personnels politiques en place qui ont une stature de femme ou d’homme d’état qu’il soit appréciés ou non (juppé, hollande, bayrou, badinter, eva joly,) (dur de faire cohabiter eva joly et juppé…!) ou moins connus mais ayant fait leur preuve au niveau national ou local, régional (arthuis, valls, kosciusko-moriset, Collomb, rebsamen, jean christophe lagarde, corinne lepage) avec des intellectuels ou des acteurs importants de la société civile qui répondent à ces critères d’exigences intellectuelle et morale (Todd, Morin, Jorion, Jean-Claude Ameisen…)ça nous changerait de la médiocrité ambiante…
Et surtout faisons deux équipes qui se stimulent et débattent puis on vote, surtout pas une grand gouvernement d’union nationale, nouvelle ligne droite vers le nationalisme…
On pourrait d’ailleurs même imaginer une réforme constitutionnelle permettant d’élire des députés, de nommer des ministres dans des fonctions régaliennes ressortissants de l’UE mais francophones, comme ça cela aurait on se rendrait peut-être compte que les autres pays d’europe sont aussi bien et aussi mal lotis que nous; Cela nous donnerait alors quelques chances un jour de faire réellement l’europe. Après quelques scandales de ministres grecs, anglais, espagnols, quelques bonnes grosses bourdes de députés, suédois, ou belges, et on peut l’espérer, quelques réussites de sénateurs polonais (ah non, on le supprime le sénat) , les français s’attacheront à ces personnes désormais plus proches d’eux…
Bon je retourne regarder TF1, ça mévitera de penser à l’impensable…
. La jeunesse Européenne consciente de son sacrifice ne vote pas. Les changements sont toujours venus de la jeunesse. Il faut que les partisans du changement débattent, se mettent d’accord sur un projet de société, trouvent le moyen de communiquer et de se faire comprendre par les jeunes.
Attendre que la catastrophe se réalise pour agir, serait une grave erreur de la part des personnes citées dans cette liste. Je pense, que les enjeux et la gravité de la situation actuelle permettront d’éviter la partie de catch. L’important aujourd’hui est d’amorcer un mouvement vers cette jeunesse instruite, abandonnée et dévalorisée. L’avenir de l’Europe et peut être du monde se joue là.
Ghandi disait « Nous devons devenir le changement que nous souhaitons voir dans le monde ».L’impasse dans laquelle nous sommes aujourd’hui sera surmontée par un changement individuel radical, une prise de conscience planétaire. Les éléments semblent réunis en Europe aujourd’hui, pour amorcer ce grand changement du passage de l’instinct de tuer à l’instinct de survie de l’ensemble de l’espèce. Cette génération née dans la mondialisation et l’internet, à une vision globale et communautaire des problèmes de la Terre .Ils ont compris que le système actuel tue la planète à petit feu tout en laissant la communauté mondiale des jeunes sur le bas-côté de la route. Comme le disait Paul Jorion dans un billet « Les hommes ne se mobilisent en effet pas pour un changement de société – avec les risques que cela implique pour eux et pour ceux qui leur sont proches – en comparant leur bonheur actuel avec celui que conférerait un autre type de société dont le modèle reste toujours plus ou moins abstrait. Ils le font en raison d’une révolte : du fait du sentiment présent que la situation existant sous leur yeux et dont ils sont du fait même, l’un des composants, leur est désormais intolérable ». Il faut absolument que les grands hommes -c’est à dire ceux qui mettent l’intérêt commun avant leur intérêt personnel- aident les jeunes à passer du statut de révoltés à celui de grands de l’histoire.
L’Europe n’est, depuis ses débuts, qu’un bateau sans capitaine…
En eaux calmes, cela passait inaperçu…
Maintenant que la tempête s’est levée, il est déjà trop tard…
Que vous ayez raison, Mr. Jorion, et même si nos dirigeants partagent votre point de vue, cela ne servira pas…les amarres sont rompues…
La tempête porte un nom : « Libéralisme-Financier-Absolu »…
Elle se déchaîne, et brisera ceux qui feront mine de lui résister: politiques, anthropologues, philosophes et autres économistes…
Et, ce que nous voyons comme de dangereux récifs, pour elle, ce ne sont que des « bonus », des « bénéfices exceptionnels », des « profits hors-normes » , et elle s’en rit…
La tempête ne réfléchit pas plus loin…Elle va joyeusement à ses extrêmes…
Elle sait qu’une fois apaisée, on l’aura oubliée.
Elle se sera repue.
En 2009 vous étiez à fond sur « la crise de l’immobiler commercial américain » à venir, une « bombe à retardement » finalement rien de tel. L’épisode eschatologique de fukushima a fait long feu sur ce blog. Bref finalement vous êtes à 50/50, c’est certe bien mieux que nos « experts » médiatiques mais pas de quoi prendre la grosse tête non plus.
@ jck:
Certes, rien de tel, mais…à quel prix?
Ce n’est pas parce que le moment de régler l’addition a été différé par des artifices comptables et budgétaires que cette addition a disparu de la circulation.
Plutôt que P.Jorion, c’est vous qui êtes dans la vision à court terme, il me semble.
@jck
Le gros des remboursements des crédits immobiliers se feront entre 2012 et 2014 (2007/2009 pour les remboursements de crédits au particuliers). Le principe d’une bombe a retardement, c’est qu’elle n’explose pas immédiatement.
2005 : annonce de la crise des subprimes. Résultat : 2008
2009 : annonce de la crise de l’immo commercial. Résultat : 2012 ?
Les premiers remboursements sont assez instables à ce que j’ai pu lire.
Avant ça, nous verrons peut être un autre problème aux US : les quelques états fédéraux en faillite selon LEAP2020.
Sur ce blog peut-être. Dans la réalité, c’est toujours en cours.
Il n’a pas fait long feu puisque cet épisode n’a jamais eu lieu.
Vous confondez, description et analyse critique de la situation à Fukushima, remise en cause du modèle de civilisation actuel dont cette catastrophe est emblématique, et discours eschatologique.
L’eschatologie est le discours sur la fin des temps. C’est une question théologique.
Les billets relatifs à Fukushima de François Leclerc et Paul Jorion se sont bien gardés de gloser sur le sens d’une fin des temps au sens religieux du terme. Ce sont d’affaires humaines dont il s’agit ici. Comment éviter de futures catastrophes.
Pour la Bretagne : « Nautamine »
Pour Zermatt et le mal de l’altitude : « Auriculothérapie »…… 🙂
« L’une des craintes exprimées par rapport à la réunion de Bilderberg de cette année concernait précisément la possible mise en place d’un consensus en vue de la censure de l’internet. Et que penser du Sommet présenté avec l’intitulé « Humanizing globalization » et la thématique affichée « Servant leaders », qui doit avoir lieu à Zermatt dans quelques jours avec la participation du fondateur de Wikipédia Jimmy Wales ? »
voici le lien : http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2011/06/12/bilderberg-zermatt-wikipedia.htm
Erreur 404…Erreur 404 …Erreur 404 …Erreur 404 ….Erreur 404 …Erreur 404 …Erreur 404 …Erreur 404 …
Etrange. moi c’est ma bécane qui se met carrément à genou en suivant ce lien depuis le blog……
Mais en passant par Gogol le même lien fonctionne.
@paul
Vous leur retirez leur capacité d’étonnement. Ils ne peuvent qu’ hausser la voix pour couvrir la vôtre. Mais en aucun cas ne peuvent se prévaloir de leur ignorance pour justifier leurs actes et leur absence de résultat.
Ils attachent tellement d’importance à leur crédibilité et à leur respectabilité, qui leur sert habituellement à asséner des contre vérités à longueur de journée et à imposer leur vues.
Le pillage à visage découvert est beaucoup moins amusant.
Les résultats obtenus sont malheureusement conformes aux stratégies mises en place, elles ne sont simplement pas communiquées. Votre travail de décryptage, d’anticipation et de vulgarisation nous permet juste de rattraper le niveau de compréhension suffisant pour savoir à qui demander des comptes.
Bien sûr , une fois informé, la capacité de réaction sera différente si vous êtes un jeune retraité ou gérant d’un fonds souverain.
Une chose est certaine, les bonnes questions se posent de plus en plus tôt. Et les explications sont de moins en moins assurées.
Bon courage, vous pouvez continuer.
Car pendant ce temps là , la mondialisation ordinaire continue :
« Un ami m’annonce qu’il vient d’avoir une promotion attendue depuis longtemps, mais surprise sa première mission consiste à former des indiens qui vont reprendre la majeure partie des tâches de son service, une première réorganisation est prévue et annoncée de longue date avec les explications d’usage (nous sommes en France, un minimum de règlementation oblige à préserver quelques apparences…). Puis dans un second temps, mais cela est secret, il sera seul responsable et unique membre du service en France et honorable correspondant ». Belle promotion en perspective. Sauf si le prochain plan secret d’après, c’est : merci d’éteindre la lumière, de fermer la porte en sortant et de laisser la clé dans la boîte à lettre ». Mon ami a de la chance, il n’a que 10 ans de retard sur tant d’autres.
« Très récemment, dans une autre société, beaucoup plus « avancée » en terme d’organisation mondialisée, voilà ce que çà donne.
-> le client : Livrez-moi
–> le sous traitant niv 2 : Livrez moi (à sous traitant niv 1 )
–> le sous traitant niv 1 : Pas de commande , pas de livraison voir avec le fournisseur officiel
–> le fournisseur (filiale france) : je n’ai pas reçu la validation de commande client ( fililale inde), bon tant pis je commande à sous traitant niv 1 )
–> le sous traitant niv 1 : j’ai la commande je livre voilà
–> le sous traitant niv 2 : voilà
–> le client : ouf on a failli être en retard.
… un petit peu plus tard le lendemain
–> le fournisseur (filiale france) à sous-traitant niv1 : bien en fait la commande du client a été refusée par les indiens.(filiale inde)
–> le sous-traitant niv 1 : oh ce n’est pas grave vous m’avez commandé , c’est livré, je vous facture.
–> le fournisseur (filiale france) à sous-traitant niv1 : oh vous avez raison ce n’est pas grave, mais vous ne serez pas payé car c’est la filiale inde qui décide et qui paie. Je suis vraiment désolé ».
–> le sous-traitant niv 1 : …… »
« Les personnages et les situations de ces récits étant purement fictifs, toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite. »
Un grand classique, qui n’amuse pas plus les uns que les autres, d’ailleurs …
L’autre, sous-payé ( pour un temps ) s’en fiche …vu le contexte, il a raison.
Le boulot n’est pas fait correctement : cela ne fait rien, pas le problème ! du moment qu’on noie le poisson sous un flot de « communication » vérolée, mais trés bien payée .
ça coûte beaucoup plus cher ! aucun problème … le cost-killing ne s’exerçait pas à ce niveau …
les dividendes coulent à flot …
Laissez couler …le Système.
« Très récemment, dans une autre société, beaucoup plus « avancée » en terme d’organisation mondialisée, voilà ce que çà donne.
C’est remarquable, Kafka aurait adoré… Et dire que ces boites font des profits incroyables en étant carrément plus bureaucratisées, inefficaces, déhumanisées que les institutions publiques qu’elles poussent à la privatisation au nom de l’efficacité pour mieux les faire dégénérer…
L’absurde ne connait plus de limite, merci pour ces exemples éloquents et « purements fictifs »…
@Paul Jorion :
Je me permet de résumer avec un peu d’humour :
2005-2007 : « hé ho, la haut, le bidule va casser »
2008 : « le bidule est en train de casser, il peut être réparer en faisant ceci »
2009-2010 : « le bidule est vachement en train de casser, il y a encore moyen de faire quelque chose »
14/06/2011 : « le bidule est quasiment fini d’être cassé, et j’en ai marre de le dire »
15/06/2011 : ??? le bidule est cassé et il faut fermer boutique, retourner chasser avec des massus et tailler des silex ???
Non je plaisante, et je ne me moque pas.
Comme déjà dit, je suggère de prendre un peu de distance, vous faites une course d’endurance, pas un sprint.
Oui le système est quasiment cassé, oui il va y avoir des dégats, oui il va y avoir du chomage et nous aurons peut être faim, mais n’avez vous pas remarqué que ce matin il faisait beau (j’espère) et que la forêt sens bon quand on s’y promène après la pluie ?
Demain attendra un autre jour.
Allez chanter votre refrain à Bernanke ou Trichet, au vu des valises qu’ils se trainent sous les yeux, de leur teint et de leur état général manifestement dépressif, ce me semble plus indiqué que pour Paul qui ne vous a pas attendu pour apprendre à vivre et prendre du recul, ni, comme dans ce billet, pour faire un condensé comme salutaire bilan quinquennal – et un « coup » très astucieux… …
Non je ne vais pas aller le « chanter » à ces gens là car ils s’en foutent.
Quant à qualifier mes mots de refrain, libre à vous de les considérer comme tel…
@ Vigneron,
Bonjour,
Même sans la langue, c’est parfois très bon, non?
http://www.youtube.com/watch?v=y3yvsQuN6eA&NR=1
[…] il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici. via pauljorion.com Catégories:economie J'aimeSoyez le premier à aimer ce post. Commentaires (0) […]
on peut être écœuré (catastrophisme) mais aussi en profiter et prendre ces crises comme une chance (entropisme)… les capitalistes libertaires, les alter-mondistes véritables et autres communistes éclairés l’ont bien compris et seuls les consuméristes effrénés courent au carnage.
– les capitalistes profitent de cette aubaine incroyable que sont les grandes crises pour acheter à bas prix et revendre au sommet afin d’augmenter leur capital, internet permettant à tous de bénéficier comme jamais d’un capital extrêmement diversifié et original et de pouvoir le gérer avec un minimum de frais, sans intermédiaires gourmands et menteurs. en quelques clics, on peut transformer ses euros en or, en matières premières, en actions, en produits dérivés (pour les sportifs), en devises diverses et variées et vice versa. chacun à désormais la possibilité de gérer son capital comme il le souhaite, les banques en lignes ne coûtent rien ou presque, les frais de broker sont cassés, le marché est mondial et décentralisé. mm si les grands requins créent la houle pour ramasser le fretin, on a toujours la possibilité de se rabattre vers des actifs moins risqués, sur des plateformes de marché semi fermées de taille humaine (bullionvault par exemple, pour l’or).
– les alter-mondistes ont une chance incroyable car les crises du capitalisme permettent comme jamais de mettre en avant leurs valeurs, c’est un booster incroyable pour leurs idées. si tout allait bien, tout le temps, pour le capitalisme, jamais les alternatives n’auraient droit de cité… regardez comme fukushima a fait du bien à la cause écologiste… comme la sécheresse fait gagner du terrain aux partisans des semences paysannes, à la structure paysanne de l’agriculture (dans la configuration actuelle du monde, évidement…).
– les communistes éclairés, de toute façon, vivent en dehors du système capitaliste et par leur système économique basé sur le partage, ne sont pas affectés par les crises du capitalisme. leur regroupement en coopérative et leur recherche permanente de l’autosuffisance leur permet d’encaisser les baisses de régime de l’économie mondialisée et consumériste.
seulement voilà, pour profiter de ces crises, il faut être prêt avant… bien avant. le capitalisme portant en lui les gènes de sa propre destruction et de sa régénération (le capitalisme est un phénix), il suffit de se préparer quand tout va bien pour jaillir quand tout va mal et si on rate une crise, il suffit d’attendre la prochaine (tous les 2 ans environ)…
ce qui est sûr par contre, c’est que nous sommes en train de sortir d’un capitalisme libéral (tout va bien) pour aller vers un capitalisme conservateur (nous sommes dans une phase paroxysmique, et il y a une menace réelle qui se forme au dessus de la classe dominante actuelle, sans toutefois remettre en cause l’organisation capitaliste du monde actuel et futur). et qui dit conservation, dit autoritarisme et recherche de stabilité, à tout prix (ce qui générera in fine un entropisme encore plus fort par effet d’accumulation d’énergie et plus l’ordre sera fort, plus l’énergie accumulée s’évacuera avec force et donc avec pertes et fracas). donc d’une réadaptation douce de notre société nous allons passer à une réadaptation brutale. en fonction des élites au pouvoir, le sang coulera plus ou moins et le système qui émergera de la réorganisation sera plus démocratique ou plus autoritaire.
enfin, il ne sert à rien d’avertir les élites car c’est protéger le système en place et leur donner les moyens de continuer à préserver leur pouvoir personnel. il faut prévenir le peuple à la place et lui fournir les armes pour se passer de l’élite et enfin modéliser un système social entropique adaptogène, donc éternellement régénérateur, polymorphe et mutant (en fonction des conditions matérielles de fonctionnement du système : climat, ressources, démographie, topologie, menaces extérieures et intérieures) que nous pourrions utiliser pour sécuriser notre descendance sur cette planète…
Les « Frégates de Taïwan » pour le mal de mer…. ?
« Ecoeurons nous avec JM Aphatie qui pause ses questions. Pertinentes pour une fois.
http://www.rtl.fr/blog/aphatie/questions-a-laurent-fabius-francis-mer-et-thierry-breton-a-propos-des-fregates-de-taiwan-14-06-7695050403
Eh bien voilà Mr Apathie regrettait de publier son message sur un blog confidentiel (rtl.fr/blog/apathie). donc çà c’est fait.
C’est amusant comme il est facile de trouver des députés pour voter des lois pour payer les amendes à l’unanimité.
Le parlement a également un rôle de contrôle de l’exécutif et son pouvoir n’est pas aussi anodin qu’il y parait. Pourtant il est rare qu’une motion de censure soit lancée sur des motifs sérieux, et encore plus rare qu’elle soit adoptée.
Ceux qui verraient un conflit d’intérêt dans le fait qu’un député aurait quelques réticences à sanctionner un ministre en exercice, sous le simple prétexte qu’il rêve d’exercer lui aussi cette fonction, ont vraiment l’esprit mal tourné.
D’ailleurs pour couper court à ce type de suspicion intolérable, un projet de loi visant à interdire à tout député de devenir ministre, et à tout ministre de devenir député sera prochainement déposé. Ainsi chacun à sa place, pourra exercer ses fonctions sans arrière pensée et en veillant au respect des intérêts supérieurs de la république française et de ses citoyens.
Et c’est bien cela l’essentiel et notre but à tous.
Obtenir « l’unanimité » et plus fort « le silence total » dans une assemblée de Gaulois est un événement si rare qu’il est opportun de le noter……
Apathie aujourd’hui.
PS: mon billet d’hier, sur le scandale du secret défense opposé aux juges par le gouvernement dans l’affaire des frégates de Taïwan, alors même que les contribuables vont devoir acquitter une amende record de 460 millions d’euros, ce billet là n’a rien suscité, nulle part. La preuve que nous nous contrefoutons de l’observation d’une morale élémentaire dans la vie publique, tout en regrettant par ailleurs l’absence de morale dans la vie publique. Cherchez l’erreur, et si vous la trouvez, faites-moi signe.
http://www.rtl.fr/blog/aphatie/la-grece-plonge-et-nous-avec-15-06-7695337331
Ici aussi il n’y a pas eu foule.
Ce sera peut-être un futur sujet de billet dans ce blog qui a toujours un temps d’avance, le billet de Jean-Mimi d’aujourd’hui nous le prouvant …..
@DtunP,
Pourquoi juste reproduire in extenso le texte de P.Jorion, sans autre commentaire que: » il se prend la grosse tête, LE Paul Jorion, là » ?
Les joies du copié-collé, c’était bon dans les années 70, mon gars….
Vous vous prenez la petite tête, là….
@ dtunp
un peu de tout c’est souvent pas grand chose .
Exemple: http://hypha.wordpress.com/category/billet-dhumeur/
Pour que les choses changent il ne suffit pas d’avoir raison, avec des faits réels et une démonstration imparable, ni d’en parler, ni même d’être entendu et compris, il faut que ça devienne une évidence pour le + grand nombre. On n’en est pas là, il reste l’obstacle « religieux » du mythe du « capitalisme anti-communisme » qui rend libre et riche chez les dirigeants, presque tous aisés ou très aisés, et surtout âgés ou très âgés.
Il faut une génération, peut-être un peu moins, pour qu’un état d’esprit change nettement.
L’important n’est pas tellement d’avoir raison, c’est de permettre aux gens peu intéressés par l’économie de voir et comprendre qu’il existe des alternatives, des solutions réfléchies et viables, avantageuses pour eux.
Par exemple une constitution pour l’économie. Que la mondialisation n’est pas la seule voie possible ni souhaitable. Que la démocratie s’accommode fort bien de la finance quand elle la contrôle, et pas l’inverse.
Et que l’économie s’intègre dans un tout qui inclut aussi la fin de l’énergie bon marché, la pollution sur le long terme, la destruction des ressources, la tentation de l’autoritarisme par l’oligarchie…