Ce texte est un « article presslib’ » (*)
Il est nécessairement très difficile de critiquer un rapport confidentiel – en sus, « intérimaire » – dont on n’a pas eu l’occasion de lire le texte. Il m’est du coup quasi impossible de dire quoi que ce soit du « rapport confidentiel remis à Nicolas Sarkozy [qui] juge impossible d’encadrer la spéculation, malgré l’objectif affiché de la présidence du G20 », si l’on en croit un article publié vendredi dans La Tribune relatif à ce rapport. Seul élément permettant un début d’interprétation : quelques phrases prononcées à l’ambassade de France à Londres par Pierre Jacquet, économiste en chef de l’Agence française de développement, précisément chargé du rapport.
Qu’a dit M. Jacquet à Londres, selon La Tribune ? Que « La spéculation fournit deux services : un positif, en apportant de la liquidité ; un négatif, en accentuant les tendances de prix. Le problème est qu’il est très difficile de séparer les deux effets. On ne peut pas en bloquer un, sans bloquer l’autre ».
En est-on vraiment là au Cercle des Économistes, dont M. Jacquet est membre ? Ignore-t-on vraiment que la liquidité que procure la spéculation est concentrée par nécessité logique à ces niveaux de prix « accentuant les tendances », autrement dit… spéculatifs ? Ignore-t-on aussi que ces prix spéculatifs se situent loin du niveau de prix que déterminerait la rencontre de l’offre et de la demande (c’est-à-dire le rapport de force entre les vendeurs et les acheteurs effectifs – par opposition aux spéculateurs) ? Et ceci du fait que le spéculateur ne tire profit précisément que du développement de ces tendances à la hausse ou à la baisse que M. Jacquet considère comme le « service négatif » rendu par la spéculation ? Et qu’en conséquence, il y a « liquidité » et « liquidité », et que celle que procure un spéculateur se situe nécessairement à des niveaux de prix… spéculatifs, et ne présente d’intérêt du coup que pour un autre spéculateur ?
Je n’ose le croire. Je préfère penser qu’il s’agit d’une illusion d’optique due au fait que du contenu de ce rapport intérimaire confidentiel sur la spéculation remis à M. Sarkozy, je ne sais bien entendu strictement rien.
(*) Un « article presslib’ » est libre de reproduction numérique en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.
141 réponses à “LA DIFFICILE CRITIQUE D’UN RAPPORT CONFIDENTIEL INTÉRIMAIRE SUR LA SPÉCULATION”
Bonjour Monsieur Paul Jorion
…Perplexité ,septicisme,révolte…?
Oui,il y a de quoi se révolter contre cette médiocrité (?) ou ,peut-être pire,ce machiavélisme cynique,brutal,criminel.
Nous voyons bien en l’occurence qui ,derrière le rideau opaque,tire profit de ces magouilles : il n’ y a pas d’autre mot.
La « Finance »,avec, des armes à elle,armes qui peuvent être dirigées à l’encontre de l’intérêt général,a donc tous les pouvoirs…
A quand la révolte de salut public,celle des 7 milliards de spoliés bafoués dans leur Dignité ???
Hé, hé, je constate que nous sommes de plus en plus nombreux à commencer à sérieusement
chauffer.
Encore quelques degrés (mois) et ça va leur sauter à la figure.
@Paul Jorion,
Que voulez vous dire par : il y a « liquidité » et « liquidité »?
il y « liquidité » que procure un spéculateur à des niveaux de prix spéculatifs
l’autre « liquidité » c’est quoi, qui la procure?
Par exemple pour une action, qui d’autre qu’un spéculateur peut procurer la liquidité? Comment fonctionnerait un marché liquide d’actions sans spéculation?
Par la quantité d’échanges entre les vendeurs possédant réellement la marchandise et les acheteurs prenant réellement livraison de la marchandise, facilitée par l’absence de prix spéculatifs intenables ?
Faisons le test, on verra bien. Ça ne peut pas être bien pire que des marchés de matières premières hautement spéculatifs qui créent des émeutes de la faim, non ?
Qui sont ces acheteurs et ces vendeurs prenant réellement livraison de la marchandise ou assurant réellement la livraison de la marchandise ?
Affirmer cela, c’est nier l’existence de toute une chaîne d’intermédiaires entre le petit producteur de cacao ivoirien et la jeune femme occidentale vautrée dans un canapé qui consomme des tablettes de chocolat pour soulager ses peines de coeur.
Elle est où la matérialité du prix ? Pourquoi le producteur ivoirien n’aurait pas le droit de déguster un planteur tous les soirs confortablement installé dans un canapé, profitant de l’agréable fraîcheur dispensée par un ventilateur ronronnant au plafond ?
En dépit de toutes les apparences, la tâche qui a été dévolue depuis bientôt quarante ans à ces vils spéculateurs n’a jamais été autre chose que d’assurer un strict contrôle des prix, au bénéfice exclusif des entreprises et des consommateurs occidentaux.
La réalité dérangeante à laquelle nous devons faire face est celle d’un très puissant mouvement de bascule, au bénéfice des producteurs, pourvu qu’ils soient assez puissants pour ne point s’en faire déposséder.
Et l’origine de ce mouvement se trouve dans la déplétion des ressources naturelles, puissamment accentué par la politique de planche à billets menée par les grands argentiers occidentaux, laquelle entraîne les cours à la hausse.
Cette montée des cours dessert l’étau de la dette libellée en dollars qui enchaînait les producteurs, leur permettant ainsi de se satisfaire d’un niveau de production moindre, lequel vient renforcer les pénuries d’approvisionnement, et entraîne toujours davantage la hausse des cours.
Cette hausse des cours qui pèse sur la croissance des pays occidentaux et limite leurs capacités de manoeuvre achève d’enfermer les grands argentiers occidentaux dans leur politique de planche à billets. La boucle est bouclée.
PS : Loin de moi l’idée de prendre systématiquement le contre-pied des déclarations de Sarkozy, je me contente plus simplement de me demander comment il compte s’y prendre concrètement, cela m’occasionne moins de surprises.
Or donc, Sarkozy s’est présenté aux présidentielles de 2007 sous l’étendard du pouvoir d’achat. C’est un échec complet, et c’est un homme totalement discrédité qui a pris la parole il y a quelques mois pour nous annoncer tout à la fois que la hausse du prix des matières premières était le fait des spéculateurs, et qu’il allait prendre le problème à bras le corps.
En entendant ces paroles, les gens auraient du froncer les sourcils, puis entrepris de s’attaquer au problème à leur échelle. Des spéculateurs font grimper les prix. Un matamore annonce qu’il va y mettre bon ordre. On aimerait bien le croire, mais en attendant, cela ne coûte rien de faire ses propres réserves. S’il réussit malgré tout, chapeau ! Et sinon, cela sera d’autant moins douloureux.
Au lieu de quoi tout le monde s’est empressé de le croire, parce que cet homme excelle à prononcer les mots que les gens veulent entendre. Et personne ne le jugera coupable d’avoir menti une fois de plus. Serions-nous crédules à ce point ? On fustigera l’incompétence des économistes, on fustigera une fois de plus son incapacité à tenir ses promesses, et on s’en tiendra là.
Tous les « intermédiaires » comme vous dites qui n’apportent aucune valeur ajoutée au produit, soit en le transformant soit en le transportant au plus près des consommateurs ou en le distribuant sont des parasites. La seule justification jusqu’ici de leur présence est celle de la liquidité. C’est un concerto de pipeau en ut majeur.
La « tâche des spéculateurs est d’assurer un strict contrôle des prix, au bénéfice exclusif des entreprises et des consommateurs occidentaux » dites-vous… La tâche des spéculateurs était, est et sera toujours de faire du fric pour leur pomme, sans aucune considération pour le consommateur ou la société.
Oui, Julien!
Les transporteurs routiers, des parasites ? Les cargos vraquiers, des parasites ? Les employés des supermarchés, des parasites ?
Puisque nous parlons de « juste prix », à combien se fixerait le prix d’une tablette de chocolat si le producteur ivoirien était rémunéré un « juste prix » ? Et si tous les petits producteurs de la planète devaient être rémunérés un « juste prix », est-ce qu’ils n’aspireraient pas à manger du chocolat comme nous pouvons le faire ?
Et finalement à combien devrait se fixer le cours du cacao pour satisfaire une demande devenue mondiale ? Et à combien reviendrait la tablette de chocolat dans ces conditions, même après nettoyé le circuit de tous ses parasites ?
Et qu’est-ce qu’un parasite ? Un grossiste qui réalise une marge ? Un consommateur qui tire suffisamment de plaisir à savourer une plaquette de chocolat pour réitérer le désagréable moment du passage à la caisse ?
Les « spéculateurs » ne sont qu’un rideau de fumée qui dissimule la présence de véritables mastodontes financiers qui sont en définitive les seuls à pouvoir impulser des mouvements de hausse ou de baisse, et qui détiennent souvent d’énormes positions dites « short », qui accentuent la pression vendeuse, et donc génèrent une forte pression baissière.
Seulement voilà, une forte pression baissière dans un environnement puissamment haussier s’apparente à une retraite en bon ordre, et c’est ce à quoi nous assistons aujourd’hui, dans un contexte de déplétion des ressources naturelles.
Au fait, vous l’imaginez comment, le substitut aux marchés livrés à la spéculation ? Vous l’imaginez comment la rencontre entre le producteur et le consommateur, sans intermédiaires parasitaires ?
Je crois que nous en avons un très bon aperçu chaque hiver lorsque la Russie coupe l’approvisionnement énergétique de l’Ukraine et d’une bonne partie de l’Union Européenne pour peser de tout son poids dans la négociation…
Petit problème de compréhension visiblement…
J’écris noir sur blanc que les intermédiaires sont des parasites, à l’exception des transporteurs, des transformateurs et des distributeurs, et vous me demandez en retour si les transporteurs et les distributeurs sont des parasites !!!
Je fais un dessin la prochaine fois, ça vous évitera de monter sur vos petits poneys ? 😉
@Julien,
pour les marchés des matières premières, je suis d’accord qu’on pourrait certainement réduire la spéculation en limitant l’accès de ces marchés aux seuls intervenants pré-qualifiés, c’est à dire ceux qui ont vraiment à faire avec ce négoce (producteurs, intermédiaires utiles, transformateurs, revendeurs, utilisateurs) et barrer l’accés aux fonds purement spéculatifs (hedge funds, ETFs, etc…).
Mais même ceci n’empêcherait pas une certaine dose de spéculation.
Maintenant, pour les marchés d’actions, d’obligations, les marchés immobiliers, comment faites vous?
Voyez que l’on avance 😉 Limitons les spéculateurs présents sur les marchés de matières premières, et vous verrez que l’absence d’argent provenant de ses ponctions indues viendra automatiquement à manquer pour spéculer sur les marchés d’actions, d’obligations, l’immobilier, etc.
Certes, pas TOUT l’argent. Mais lorsque vous aurez limité également les paris sur les dérivés, les ventes à découvert à nu, etc., instauré une monnaie de régulation commerciale comme le bancor et mis en place un marché d’option universel, vous verrez qu’il ne restera plus grand chose pour tirer les prix dans un sens ou dans un autre sur les marchés d’actions, d’obligations, immobiliers, etc.
Ce qu’il y a de « marrant », est qu’un acheteur INDUSTRIEL passe son temps à supprimer les intermédiaires (sauf en cours d’achats divers de faible valeur)…
Mais nous n’avons pas les mêmes valeurs…
C’est bien connu : quand les prix montent à la production, les petits planteurs en profitent pour produire moins… Ces grandes feignasses de paysans africains, voulez-vous dire peut-être ? Grosse marrade. Merci M. Cayla.
@julien,
C’est bizarre car je n’ai pas le souvenir qu’aux Pays Bas au XVIIeme siècle il y ait eu de paris sur les dérivés, ventes à découvert, marché international, etc… et pourtant cela n’a pas empêché une bulle spéculative gigantesque de se former sur le prix des bulbes de tulipes.
Ceci dit, je suis favorable à la plupart des mesures que vous mentionnez, mais laisser entendre que ceci va stopper la spéculation est une contre-vérité historiquement vérifiable. Ces mesures auront des effets bénéfiques en limitant la spéculation aux seuls acteurs qui sont réellement impliqués dans le négoce des matières premières et des biens ou le financement de projets.
@ Chris
Vous plaisantez ou vous avez la mémoire courte ? Bien évidemment qu’il y a eu des ventes à découvert ! Les spéculateurs n’ont pas hésité à braver cette interdiction, il n’y avait pas de chambre de compensation, les accords se faisaient de gré à gré, il n’y avait pas d’appels de marge.
Tous ceux qui achetaient à tour de bras des tulipes sans avoir la moindre intention d’en prendre livraison, vous appelez cela comment ??? Autant pour votre « historiquement vérifiable ».
Vigneron.
Et tu réponds à ce « d.cayla »…???
Alors qu’il est de ceux qui font comme appris, soit, citer un élément hors de son contexte pour « prouver » qu’il a « raison ».
Notre Président Adoré (NPA) passe son temps à ce genre de manipulations.
@julien,
ok, erreur de ma part, mais comment faire pour que ces pratiques ne se reproduisent pas comme au XVIIeme siècle, que les interdictions soient réellement suivies, dans un monde qui est infiniment plus complexe et difficile à contrôler?
@ Chris06
Le marché d’option universel couplé au binôme chambre de compensation internationale unique / bancor feraient l’affaire. Non pas pour réduire 100 % des conduites néfastes, mais 95 % suffiraient à changer radicalement le cours des choses.
histoire d’être pratique, un producteur (ou industriel) peut avoir l’envie de faire de la rétention, mais on est quand même dans le secteur primaire, c’est-à-dire un secteur qui nécessite beaucoup de capitaux (physique, mais aussi humain par la technicité), par conséquent ce secteur nécessite de la durée, la spéculation limite fortement cette durée (si le chocolat est trop cher, essayons les bonbons), individuellement c’est toujours possible, mais dans un filière organisé, la filière a trop a perdre à jouer avec le consommateur.
En fait c’est plutôt l’inverse, avant 2009 disons qu’un revenu de 20 000 euros me semblait bien, après mon déficit de 2009, face à l’angoisse de devoir en souffrir, ce revenu devient à peine satisfaisant. On dors et on ce projette mieux avec des cours lissés.
mon dernier propos était évidement pour les détracteurs de Julien.
@ chris 06 et Julien :
extraordinaire …
Je me souviens il y a quelques mois d’un débat qui m’opposait sur la bulle de la tulipe, où les ventes à découvert fonctionnaient fort bien, les produits dérivés aussi, etc.
Et chris de ressortir ce même exemple.
Vous n’apprenez rien sur ce blog ou vous ne voulez rien apprendre, Chris ?
Ou alors vous avez la mémoire courte. Très.
@ Julien
Mea Culpa. J’avais lu un peu vite.
@ yvan
« Ce » David Cayla parle à visage découvert, Lui.
@ vigneron
C’était vous qui ironisiez déjà il y a quelque temps sur les vertus des marchés de gré à gré en prenant l’image des femmes qui couchaient avec des pêcheurs en échange d’un peu de poisson si je ne m’abuse ? Comme si ce n’était pas le chômage qui pouvait les y pousser ! Comme si des femmes n’avaient pas recours à la prostitution dans nos grandes villes, loin des marchés de gré à gré !
Et maintenant, puisque mon discours semble heurter certaines sensibilités fragiles, je remets les couverts. Je n’ai aucune illusion sur la capacité d’un paysan ivoirien à tirer son épingle du jeu en vendant du cacao, une pénurie de cacao n’est pas vitale.
Simplement, puisque le propos était l’élimination des parasites, je m’interrogeais sur le principe d’une juste rémunération du producteur ivoirien. Et je me faisais la réflexion que le principe d’une juste rémunération étendue à l’ensemble des producteurs de la planète les amènerait à entrer en concurrence avec nous pour l’accès aux produits de consommation, et que cette concurrence conduirait leurs prix à des niveaux prohibitifs pour nous occidentaux.
Et je m’interrogeais sur l’hypocrisie de certaines personnes fraîchement converties à la lutte contre la spéculation, maintenant qu’elle menace leur train de vie. Je ne vise aucun des intervenants de ce blog qui parlent en leur nom propre, sans recourir à des pseudonymes, mais bien plutôt certaines personnes intervenant sous pseudonyme.
Au delà de ça, je me faisais aussi la réflexion qu’en réalité, la lutte contre la spéculation bat son plein, aux Etats Unis notamment. Ainsi, un article des Echos d’aujourd’hui titrait sur l’écart historique de cotation du baril de pétrole, 20 $ de différence entre le baril de brent coté 120 $ à Londres et le baril de brut coté à New York, moins de 100 $.
Sauf que les acheteurs comme les producteurs réels, par opposition aux spéculateurs, ont déserté le marché new-yorkais où on ne trouve que des acteurs purement spéculatifs, qui vendent et achètent exclusivement des barils virtuels qui ne seront jamais livrés. Le prix réel du baril, celui que vous devez payer si vous voulez vraiment être livré, est de 120 $. Si vous voulez simplement spéculer avec du papier, le tarif est de 100 $ le baril.
Lorsque je répète que les « spéculateurs » ont pour mission de faire chuter les prix, vous en avez là une illustration très concrète. Nos dirigeants sont cyniques et corrompus, mais ils ont besoin de matières premières pas chères pour que notre économie continue à tourner, et cela commence par du carburant pas cher. Le souci, c’est qu’ils ont perdu le contrôle de la situation.
Et autant je n’ai guère d’illusions pour le paysan ivoirien, autant le Vénézuela, l’Angola, l’Iran, l’Irak, l’Algérie, la Lybie qui viennent de refuser à l’unisson d’accroître leur production me semblent être des « clients » autrement plus sérieux. Ceci sans compter la Russie et le Kazkhstan (plus toutes les autres ex-républiques soviétiques d’Asie Centrale) réunis avec la Chine (l’Iran ayant le rang d’observateur avec la Mongolie) dans l’Organisation pour la Coopération de Shangaï, organisation à la fois militaire et économique.
Le 15 juin, le Pakistan et l’Inde rejoindront cette organisation (l’Afghanistan aura le rang d’observateur) qui s’intéresse à la situation au Proche et Moyen Orient ainsi qu’au Maghreb… Ceci au moment où un édito du Monde titre sur le « cruel révélateur de l’intervention en Lybie ». Une grande partie des navires britanniques sera ferraillée à la fin de l’année pour cause de restrictions budgétaires, nous manquons de munitions, notre matériel est à bout de souffle, et le journaliste, donc, de faire son edito sur la nécessité d’avoir des moyens à la hauteur de nos ambitions. Avoir des moyens à la hauteur de nos ambitions ? Ou les réviser sérieusement à la baisse ?
@Julien,
vu que je ne comprends, malheureusement, presque rien (et c’est pas faute d’avoir essayé, croyez ma bonne volonté à ce sujet) aux multiples articles de PSDJ, je suis incapable de juger si ce que vous dites est exact. Je ne comprends ni son langage, ni le cheminement de sa pensée, ni sa logique.
Si seulement il pouvait y avoir quelque part une explication claire et concrète du système préconisé…
Pour le moment, je lui/vous donne le bénéfice du doute tout en espérant qu’un jour viendra où ce doute se transformera en conviction.
D.Cayla.
Que tu sois à visage découvert ou non ne change pas grand chose.
Tu l’es.
Mais vu la tendance actuelle, tu ferais mieux de rester discret.
@ Yvan
C’est une réponse, en effet… Vu le contexte, je ferais mieux de rester discret ? Tu vis dans quel monde Yvan pour oser pareille réponse ?
Va t’en dire cela aux gens dont les usines sont délocalisées, tu verras comment ils prendront tes inquiétudes au sujet de la spéculation qui fait remonter à grande vitesse le prix des matières premières !
Dans l’esprit de ce qui se discute ici, je vous en livre une bien bonne que vient de me compter un ami banquier…
Ils ont reçu dans son service une alerte de l’AMF et de la DGCCRF pour les avertir d’une escroquerie digne d’un bon polard.
1) des petits malins subtilisent des N° de Carte Bleues à l’insu de leur propriétaire. Rien de plus simple paraît-il sur nombre de site de vente en ligne mal sécurisés.
2) les voleurs passent alors de nombreux, très nombreux, petits ordres d’achats sur les sites de bourse en ligne avec lesdites CB.
3) Pendant ce temps-là, des complices, avec de vraies CB et du bon argent cette fois, prennent des positions à la baisse inverses. Oh, pas rigoureusement inverses, histoire de ne pas éveiller les soupçons, mais disons suffisamment inverses. Et attendent.
4) Lorsque la fraude est éventée, il n’y a plus qu’à invalider les ordres passés (ou faire racheter par les banques les achats frauduleux à leurs-propriétaires-malgré-eux et les revendre), ce qui provoquent de facto une baisse des cours.
5) Vous devinez la suite ? il ne reste plus qu’aux petits malins voleurs de CB à s’évanouir dans la nature pendant que leurs complices se goinfrent avec leurs positions à la baisse.
Sympa, non ?
Flinguage d’un commentaire de trop.
Notez, vous avez perçu ma sensibilité qui était trop affichée et différente.
Je dois donc partir.
Bon profits à vous. Enfin, c’est tout le mal que je vous souhaite. En souhaitant que vous soyez « gagnant »…
Allons Yvan, je suis sûr que tu comprends bien qu’invectiver les commentateurs en leur demandant de se suicider n’est pas très urbain, non ?
@Cayla
Bla bla bla. Noyez pas la daurade. Je remets votre perle :
C’est bien connu, quand les cours du brent ou du WTI flambent les canadiens stoppent l’exploitation des sables bitumineux de l’Athabasca, quand le prix du soja US grimpe à Chicago, les brésiliens replantent l’Amazonie, les argentins plantent des tulipes sur la Pampa et quand le prix du ble crève les plafonds les céréaliers beaucerons mettent leurs terres en jachère et partent à la pêche au thon aux Seychelles…
Pour le prix du WTI, vous savez très bien que la capacité de stockage de Cushing en Oklahoma est limitée et que les stocks bien réels qui s’y accumulent marquent la fin de la hausse dès que les perspectives de demande US partent à la baisse, et tel est bien le cas aujourd’hui, comme en Chine et comme en Europe. Les 15/20$ de spread entre Londres et New York représentent juste la limite de prix à partir de laquelle les producteurs et négociants sur le WTI US auront intérêt à envoyer leur pétrole vers le marché européen plutôt que vers les citernes de Cushing et le marché américain. Et vous savez aussi que les prix de l’essence à la pompe aux US peuvent varier, à taxation égale, de 20%, entre l’Oklahoma et la Californie par exemple.
La décision de l’OPEP de la semaine dernière n’aura été qu’un feu de paille pour les cours qui sont repartis nettement à la baisse – et c’est pas les signes manifestes de profonde dépression affichés par un Ben Bernanke, désormais à terre et sans plus d’hélico, lors de sa prestation de la semaine dernière qui va rassurer quiconque. Et c’est pas les 500 000 barils/jour de production supplémentaire débloqués en contre-feu à la décision logique de la nouvelle majorité Opepienne qui ont changé la donne…
PS : Sur mon évocation des maréyeuses-prostituées et des relations complexes impliqués dans le fonctionnement de certains marchés aux poissons, sans grand rapport avec les lois simplistes de l’offre et de la demande en produits de la pêche, le but était juste de montrer que l’exemple quasi idyllique de fonctionnement de marché « à visage humain » des pêcheurs de l’ile de Houat pouvait en d’autres lieux prendre des aspects nettement moins sympathiques. Ce que Jorion savait parfaitement – et pour cause ! – et que vous ignoriez tout aussi parfaitement, point.
Et si vous étiez allé jeter un rapide coup d’œil sur le lien que je vous donnai alors, vous auriez évité de confondre, comme vous le fîtes superbement, Pointe-Noire au Congo et Pointe-Noire en Guadeloupe, Monsieur D. Cayla.
@ Vigneron
Et pendant ce temps, au Kazakhstan, les compagnies pétrolières n’en finissent plus de se dépêtrer dans les difficultés pour mettre en exploitation un champ de pétrole géant, situé à grande profondeur, découvert en 2000, et dont ils attendaient une production de 1,5 millions de barils par jour (autant que la Lybie)… Ils ne sont toujours pas parvenus à le mettre en exploitation, et ExxonMobil est même prêt à jeter l’éponge…
http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/energie-environnement/actu/0201392900161-au-kazakhstan-bras-de-fer-autour-du-plus-gros-projet-petrolier-au-monde-175778.php
Je vous cite la fin
Après avoir suscité de grands espoirs lors de sa découverte en 2000, Kashagan provoque désormais une certaine gêne dans la profession. « C’est un sujet de déception et de frustration », explique un observateur. « Il est d’ailleurs étonnant que la communauté financière ne réagisse pas plus alors que les parties prenantes investissent beaucoup d’argent sans avoir une grande visibilité sur les risques et la maîtrise des coûts », ajoute un autre. En lançant l’un des plus gros projets industriels de l’histoire, le secteur semble avoir touché ses limites en termes de maîtrise technique et de management. Et avoir reçu une leçon de modestie.
@ D Cayla je ne comprend vraiment pas ta méthode, tu pars d’un Ivoirien qui fait du cacao comme potentiel ultime de rétention (souhaitant s’approprier le monde occidental à la merci d’une disette en chocolat, « amis mégalomane accueillons les Ivoiriens au club ») pour arriver à un fiasco industriel (parmi tant d’autres aux niveaux minier) pour justifier que l’achat et la vente par des acteurs non physique qui n’apportent aucune valeur ajouté (même pas la durée qui est le critère essentiel d’un contrat bancaire à savoir un emprunt et qui par son absence justifie le besoin de liquidité des marchés) soit susceptible de maintenir le niveau de vie occidental par leurs pressions baissières sur les marchés….
L’Afrique est victime de ces richesses (deux fois plus de route commerciale du sud au nord que du nord au sud, je suis d’accord avec Vigneron), si ils pouvaient en profiter, en quoi cela évite les délocalisations et le poids de leurs dettes (qu’on commence à comprendre) qui permet les privatisations par le FMI (qu’on comprend par la commission Européenne)?
Je veux bien être chaotique en référence, méthode et analyse (et conception de phrase à parenthèse)….
Mais là…. c’est au mieux de l’émotion mal véhiculé, au pire un endoctrinement.
@ Chris06, j’ai un exemple:
http://www.office-du-lait.org/index.php
On intègre tous les acteurs d’une filière (même les consommateurs et l’état ou une organisation qui fédère des états) autour d’une table et on est transparent sur les chiffres et les intentions (bien sur c’est plus facile en élevage, quoique…), pour l’industrie ce n’est possible que si on abandonne l’obsolescence programmé.
Heu , il y a peut être quelque chose que je ne comprend pas tres bien , mais foncièrement quel est l’utilité de la « liquidité » ?
je pensais que c’était justement d’ajuster le plus finement possible l’offre te la demande , donc d’arriver a un « juste prix » en évitant des « ecarts de prix » entre la demande et l’offre due à l’absence ou déséquilibre momentanée de l’un ou l’autre ( ex dans les cotations discontinues).
Mais je dois me tromper , sinon ce monsieur Jacquet nous donne l’argument logique imparable…. la spéculation ne sert a rien sinon a gaver les spéculateurs….
Mais n’était ce pas ce qu’il ne fallait surtout pas démontrer ?
c’est la possibilité d’échanger un titre de propriété, un actif, un investissement, un placement, contre de l’argent ‘liquide’
un actif est plus ou moins ‘liquide’ suivant le temps qu’il faut pour l’échanger contre du ‘liquide’. Si vous devez attendre 10 ans, c’est moins liquide que si vous pouvez le faire en une nanoseconde comme le font actuellement les robots-spéculateurs de Goldman Sachs avec le HFT…
@ chris 06 :
Etant donné le niveau des liquidités, ne serait-ce que sur les marchés de produits dérivés (en notionnel ou en réel), en dizaines de milliers de milliards de dollars, je ne crois pas que l’on aurait de gros déficit de liquidités si on réduisait ne serait-ce que ce marché des dérivés par 4 ou par 5.
A-t-on réellement besoin du HFT pour ‘assurer’ cette liquidité ?
Je ne crois pas.
Zébu.
Je ne vais pas te mentir, j’ai horreur de cela.
Crapaud Rouge, que tu connais bien car tu t’es aussi engueulé avec lui. Tu me le fais revenir ou c’est Jorion que j’invoque.
Avec beaucoup moins de pincettes, tu t’en doutes.
Attention, c’est un avertissement au dieu du blog.
Soit, un dilemme pour lui.
Prends-le en charge avant que je n’ éclair.
@ Yvan
Le rendez-vous des ébaubis transis laissés pour compte. Tu nous en diras des nouvelles quand tu en auras tâté de la cuisse !
Julien, je te fais confiance.
Encore faut-il que ce soit réciproque.
@Zébu,
tout à fait d’accord avec vous.
Hé Ho, Zébu, Yvan, c’est aussi la Pentecôte dans vos esprits enflammés ?
On peut échanger sans s’étriper, non ?
Moi, je veux le retour du grand amphibien rouge qui nous manque.
Moi, je veux davantage divan (d’Yvan), et du Long (Zébu…).
Esprit de Pentecôte, es-tu là ?
Bonne semaine.
@ Chris 06 :
Ah bah, si on commence par finir de s’entendre d’accord, v’là qu’il faudra qu’on trouve d’autres polémiques, sinon on va s’ennuyer ferme …
🙂
@ Jean Louis Senior:
Abus de service donne sévice
Ce vice ne veut pas être reconnu
Finance sans pénitence
Tuera gens et nations
La guerre est programmée
Depuis longtemps commencée
L’écologie politique s’appelle génocide masqué
Je récuse les milliards et les décideurs en place
Ils sont tous hors mandat
politique
légal et/ou moral pour les financiers
Du sang et des dictatures pour des ordres chers à nos fesses
Bon dieu, il faut réellement que cela cesse
Faut il aller s’immoler devant l’élysée
pour que les options de rechange
soit étudiées clairement
marre des secrets
marre des élites
ils sont tuants
pour notre bien collectif
leurs privilèges respectif
donnez moi un canif
pour leur couper les bifs
Je veux les psy et les juges, les artistes et le sages, les gens qui ne se croient plus fait que du sable et du vent politique, leur rient au nez, il faut cesser ces folies programmées en silences et secrets d’intérêts qui ne sont pas nôtres
Les us ont développé depuis lurette, dans un collectif bestial de 66 pays, un cours accéléré d’ordre public, torture et éxécution au menu.
Je suis pas kaïdien, ni terrorriste
Mais leur bien, me rend triste
A la folie du genre gouvernant
vous n’en sortirez pas vivant
prenez ma peau prenez, pour apurer vos dettes et vos fêtes
vous aurez la monnaie, en tête, dedans
L’escalade du pouvoir
Les trônes de folie
Politesse gênée
des votes et des oublis
Tuez je vous prie,
le fou qui vous a ravi
votre intelligence et votre esprit
en vous, en vous, en vous
Triples buses encostumées,
au droit de tuer par procuration avec quelques faux-nez pratiques.
Qu on tue l’intérêt bancaire, la monnaie
Mais laissez les gens vivre en paix
Bazar à roulettes!
Si tu donnes un boulot à un idiot, il fera ce boulot comme un idiot
Si tu donnes un boulot à un pourri, il tirera de ce boulot tout ce qu’en peut tirer un ripou
Si tu donnes à faire un rapport sur la pourriture de la spéculation à un idiot tu obtiendras un rapport pourri pour les idiots, mais très intéressants pour les autres, car les idiots pas pourris ne sauront rien en faire.
Merci les arbres pour le PQ.
Oui, en effet, ces technocrates de la finance nous prennent pour des imbéciles, ou il le sont eux-meme. Difficile de rester poli.
Dans tout marché il y a bien sur ce qu’ils appellent « liquidité », c’est une lapalissade!
Peut-on imaginer un marché illiquide? C’est du n’importe quoi, à moins de retourner au troc, ou de faire disparaitre le marché!
Un marché est d’autant liquide qu’il est actif, cela devrait ne rien à voir avec la spéculation.
La spéculation au contraire créé une pseudo activité du marché, comme on le voit avec les hausses délirantes des bourses par rapport à l’activité économique réelle.
Ce qui fait croire à la reprise, qui n’est que vent spéculatif. Nous y voila!
Donc leur argument positif ne tient pas la route. Ce n’est qu’un mauvais alibi destiné a soutenir une politique absurde de soutient inconditionnel aux banques, sous pretexte de reprise illusoire.
La spéculation sur les marchés est facile à observer: Il faut faire baisser les prix à la production, et les augmenter à la distribution.
Il faut les faire baisser à l’achat et les augmenter à la vente, ce qui permet aux banques en effet d’avoir du profit et ainsi des liquidités, pour continuer à spéculer!
Ce genre de rapport a pour but de consolider des profits qui n’ont rien à voir avec l’activité économique réelle qui est retourné au plancher d’octobre 2008.
Bien au contraire, l’hyper spéculation des marchés, vole, comme dirait Proudhon, l’argent des producteurs et des consommateurs. Cela paupérise la société et nous conduit tout droit à la dépression économique.
D’aller croire que l’argent volé à l’économie réelle va l’alimenter par la suite, c’est vraiment se moquer du monde, comme disait mon grand-père.
@izarn,
Je veux bien, mais peut être pourriez vous expliquer comment fonctionnerait un marché liquide et actif d’actions, une bourse, où les intervenants achèteraient et revendraient des actions, mais sans spéculer sur l’évolution future du prix de ces actions?
« … comment fonctionnerait un marché liquide et actif d’actions, une bourse, où les intervenants achèteraient et revendraient des actions, mais sans spéculer sur l’évolution future du prix de ces actions ? »
Pour toucher des dividendes. Ne me dites pas que vous n’étiez pas au courant.
Quand on fait preuve de ce genre de clairvoyance, on ne peut attendre qu’un avis avisé sur toute les autres questions:
Un avis fort pertinent de chris06.
vec des prix fixes? Fixés par qui et comment?
Quelqu’un achète 1000 actions d’une entreprise X au prix de 100 Euros par action. Il touche des dividendes (part des profits, variable) tant qu’il détient ces actions. Quand il veut revendre ses actions, il les vend à quel prix? 100 Euros? Que se passe t’il si entre temps, le produit vendu par X n’intéresse plus personne?
Je ne comprends vraiment pas comment elle marche, votre bourse aux actions pour ne toucher que des dividendes? Peut être pourriez vous être un peu plus clair?
@Jorion
Si si Chris est au courant, mais que voulez-vous, à force de s’intéresser à l’or – de précaution comme de bien entendu ! sans plus-value aucune espérée jamais…, – il a fini par oublier que les dividendes existaient. Sur le métal pisseux évidemment…
@blob,
puisque vous, vous faites manifestement preuve de beaucoup de clairvoyance, pourquoi ne répondez vous pas à ma question plutôt que de ressasser advitam eternam des choses qui n’ont, manifestement, aucun rapport avec le sujet discuté ici?
Merci de le reconnaître, finalement.
@vigneron,
non, je n’ai pas oublié que les dividendes existaient, vous le savez bien puisque je vous ai déjà parlé plusieurs fois du traitement que j’avais réservé aux dividendes de mon entreprise en Californie.
Mais vous, vous pensez peut être qu’un marché d’actions pourrait fonctionner uniquement avec des dividendes et sans possibilité de revendre ses actions ou avec des prix d’actions fixe?
@Chris
Il ne s’agit pas de fermer purement et simplement le marché du financement capitalistique des entreprises, mais simplement de le ramener à ses fonctions premières : apporter des capitaux aux entreprises et offrir un marché ouvert et fiable pour les actions ou obligations correspondantes, mais marché débarrassé des outrances spéculatives déconnectées des niveaux de rentabilité réels des entreprises sous-jacentes, comme des réalités managerales et sociales que ces outrances et cette volatilité des valeurs cotées impliquent.
Il n’y a selon moi que deux voies d’accès vers cet objectif plus que « raisonnable » : la méthode globale de Jorion qui coupe l’herbe sous les pieds des spéculateurs, ou la méthode autoritaire et directe, fiscale, du SLAM (Shareholder Limited Authorized Margin, ou marge actionnariale limite autorisée) lordonien, plus simple en apparence, beaucoup plus hypothétique en réalité.
>Chris06
Quand on se plante aussi manifestement sur ce genre de sujet, alors que la moindre personne ayant un peu de bon sens, c’est à dire qui a conscience à la fois de ces limites et des limites des informations qu’elle dispose fait preuve de prudence, on la ramène pas sur les autres sujets.
C’est le genre de propos qui vous discréditent dans toute conversations sensées.
@ Vigneron :
+1
Mais chris risque de vous demander pourquoi le SLAM est plus hypothétique …
😉
ben vl’à t’y pas que je vouvoies …
La 5ème dimension, décidément.
@vigneron,
Tout à fait d’accord avec votre premier paragraphe.
J’ajouterais aussi que ces marchés ne peuvent fonctionner que s’il sont suffisamment liquides et pas si la seule liquidité disponible est constituée uniquement de dividendes. Bien entendu ‘suffisamment liquides’ ne veut pas dire qu’ils doivent être aussi liquides qu’ils le sont actuellement, comme Zébu l’a parfaitement indiqué dans son commentaire un peu plus haut sur ce billet.
Mais il ne faut pas se leurrer, cette liquidité suffisante et nécessaire sous entendra toujours une certaine dose de spéculation
voila le sujet d’un débat qui serait très fructueux de mener sur ce blog, si cela n’a pas déjà était fait. N’ayant pas encore étudié les arguments contradictoires, je ne peux me prononcer qu’à première vue en insistant bien que je suis tout à fait disposé à être convaincu du contraire.
Mais il me semble que si l’interdiction des produits dérivés nus et des ventes à terme à découvert ne peut être que globale, elle est, pour le moment, plus hypothétique qu’un SLAM appliqué à une zone régionale de libre échange. Il est clair que la méthode préconisée par Paul est beaucoup plus radicale que celle de Lordon, mais il me semble qu’elle est aussi plus difficile à mettre en oeuvre dans le contexte actuel, et surtout, plus difficile à contrôler.
@Chris
Demandez à Zébu, il avait annoncé votre question…
Figurez-vous que je l’avais prévue aussi en libellant ainsi ce pargraphe et que j’ai bien failli écrire exactement le contraire. Savez pourquoi ? Juste pour le fun. Le plaisir de vous voir me demander en quoi la proposition de Lordon me paraissait moins hypothétique que celle de Jorion, qui aurait eu bien sûr tout à coup votre préférence… Faux-cul.
Alors donc vous défendez l’opton SLAM de Lordon ? Tiens donc, comme c’est bizarre… Vous qui dites vous appliquer très pragmatiquement à débusquer la complexité des rapports de force soutenant les configurations paradigmatiques politico-économique, à dénoncer les constructions utopiques, vous ne voyez pas ce qu’il y a d’infiniment et consubstantiellement aléatoire dans l’apparente simplicité de l’armement dissuasif fiscal lordonien ? Et ce aussi bien dans la fin recherchée que dans les moyens règlementaires et répressifs utilisés ou dans les conditions politiques préalables qui lui sont nécessaires ?
Je vous laisse chercher… Essayez de vous faire l’avocat du diable – comme vous savez si bien et si spontanément le faire d’habitude… – face au procureur-législateur Jorion, puis Lordon et je suis bien certain que vous en arriverez tout seul comme un grand, en toute bonne foi, aux mêmes conclusions que le tenancier du blog et ses clients-partisans plus ou moins disciplinés.
Allez ! Juste un indice sur un des arguments à développer, pris dans votre post :
En êtes-vous si sûr ? Pensez-vous que la problématique dans l’option jorionienne doive être posée en ces termes ?
euh c’est justement le problème : les idéologues libéraux nous font croire que marché et capitalisme sont équivalent.
le marché , au sens de système d’échanges, a toujours existé et existera toujours .
c’est le système déchanges qui lui n’est pas éternel, au grand dame des larbins des possédanst que sont les idéologues libéraux qui veulent nous faire croire que le capitalisme est naturel.
Moi je veux bien, effictivement, qu’il puisse exister un autre système d’échange que celui basé sur le capitalisme.
Tout ce que je demande, si possible avant de détruire ce qu’on a, c’est qu’on explique clairement comment il fonctionne, ce nouveau système d’échange.
C L A I R E M E N T !
Le capitalisme n’a inventé aucun système d’échange.
Il a concentré les moyens de production, transformant le travailleur individuel en exploité obligé.
Ceux qui travaillent demande qu’on impose le bon sens:
le produit à ceux qui travaillent.
La fin de l’arnaque.
@ zébu : le vouvoiement plutôt que le louvoiement du manifeste…
Peut-être ne devriez-vous pas oublier que la quasi-totalité des « économistes » sont payés par ceux qui détiennent beaucoup…
Cela s’applique aussi aux politiciens et autres servants de la concentration.
Et si vous tenez compte de l’énorme majorité d’individualistes, je ne vois même pas pourquoi vous vous prenez un coup de sang, là.
Je vous rajoute néanmoins un petit coup de projo sur la faculté de l’hydre à se faire repousser une tête :
http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/06/13/tunisie-pour-fleurir-la-democratie-a-besoin-d-un-cadre-economique-et-social-apaise_1534669_3232.html
« Il était ventilé en deux volets : une aide immédiate et un soutien à un plan de développement portant sur les infrastructures, les PME, les services, l’intermédiation financière, etc »
Soit, le remplacement d’une oligarchie personnelle, par une oligarchie bancaire.
Avec les prêts FMIstes qui vont bien, bien sûr…
Une véritable FMIsterie en somme…
Oui, Olivier.
Et tu peux constater la conséquence en FRANCE :
http://www.ladepeche.fr/article/2011/06/13/1105559-c-est-le-retour-des-hold-up.html
« Crise, chômage, désœuvrement, les hold-up sont aussi le fait d’amateurs qui repartent avec seulement quelques euros mais risquent très gros. »
Très gros. Comme au loto.
Qu’ils se pardonnent leurs dettes avec intelligence
Et nettoient leur place de marché à tourner dingue
Pas au karcher ni au sang
Marre des génocides
J irai pas me battre
Plutôt crever
Pour des intérêts manipulés
Totalitarisme programmé, sanction au peuple de la faillite de ses dirigeants. MERDRE
J irai faire caca devant les autels publics
Ils sentiront mon tracas
Je n accepterai que l’amende tarif chien
Puisqu’ainsi on nous traite
Et je paierai en chien, animalement solvable en crocs et aboiements?
Mais où sont ils nos animaux, nos domestiques?
Dans les palais de la Républiques
Faudrait peut être revoir
Notre géographie des niches
Intérimaire ou intermédiaire …
« Intérimaire ». C’est une expression : « rapport intérimaire ».
Instructif 🙂 Merci. Est-ce que les deux expressions sont interchangeables ?
Encore une machine à spectacle montée par l’illusionniste en CDD à l’Élysée.
Pierre Jacquet est membre du Cercle des Économistes, rappelle justement l’auteur, et il est resté 10 ans (jusqu’en 2006) membre du Conseil d’Analyse économique…
Demander un rapport sur la spéculation à ce genre de carriériste ultra-libéral, c’est à peu près attendre un rapport sur l’humanitaire de la part de Jack the Ripper.
Les questions de Paul Jorion creusent là où s’est concentré le cynisme des justifications de Jacquet pour ne pas agir. Évidemment qu’il y a une « nécessité logique » à voir les liquidités du côté des prix spéculatifs : c’est là où l’égoïsme de la valeur détachée de toute autre réalité trouve son extase et son extension.
Là est la raison profonde de tous ces faux plans de relance et autres QE, qui financent les caisses des zinzins et particuliers milliardaires pour qu’ils s’adonnent à la spéculation, que la tonte continue.
Il n’y aurait pas de solution, déclare le clerc en laisse. Je crois que si on envoyait l’armée dans les organismes ou se développe ce pillage généralisé nommé spéculation, comme certains malades voudraient le faire contre quelques voyous au-delà du périph, qui causent incomparablement moins de tort et de maux réels que cette canaille spéculatrice sanctifiée par des canailles intellectuelles, l’impossible deviendrait relativement aisée sans qu’il soit besoin de changer l’eau en vin.
1 délocaliser et mettre sur le carreau des centaines de milliers de salariés
2 laisser les quartiers populaires mijoter 2/3 générations , en laissant se développer le bizness ( combien de millairds maffieux dans les caisses des banksters ? )
3 développer les lois répréssives , les prisons si possibles avec PPP, et remplissez les tout en faisant peur aux « braves » gens
bref essayer de régler le problème social par un traitement de plus en plus policier car il n’est pas question de toucher aux possédants et à leurs larbins, car ils le valent bien
si cela ne fonctionne pas, passer à l’étape état autoritaire ou fasciste si nécessaire
dans tous les cas , c’est bingo pour les possédants car ils ont créé une situation où le peuple s’entredéchire
avec un bémol : ils ont écrit le début de l’histoire , serons nous écrire la fin de cette histoire
socialisme ou barbarie
Merci pour cette contextualisation/extrapolation, M. Castoriadis..;)
« Demander un rapport sur la spéculation à ce genre de carriériste ultra-libéral, c’est à peu près attendre un rapport sur l’humanitaire de la part de Jack the Ripper. » On dit « Jack l’éventreur » en français. C’est un détail mais je vis à l’étranger alors l’anglais, j’en ai ma dose 😉
Et tout à fait d’accord sur la remarque elle-même.
Mea culpa, l’hégémonie culturelle me talonne en douce…
il n’y a rien à attendre
on vient de voir que rien ne les arrêtera sinon une révolte générale :
alors que l’UMP fustigeait les plus pauvres des français qui sont au RSA, les mêmes votaient la diminution de l’ISF par 3 pour les plus riches parmi les plus riches.
ils ne sont plus guidés que par l’idéologie ultra-libérale façon XIXème siècle.
les capitalistes sont devenus comme les staliniens : imperméables à la réalité quotidienne des peuples
http://contreinfo.info/breve.php3?id_breve=10556
Prescience : en 2004, Trichet saluait le succès irlandais, présenté comme un modèle à suivre pour l’Europe (Trichet via William Black, New Economic Perspectives, Note CI)
Ndlr : la franche naïveté de cet homme, qui décrit en terme d’effet de richesse et d’anticipations une bulle de dette des ménages et de spéculation immobilière, est désarmante.
Mais concédons lui ceci : Oui, l’effet de levier d’une pyramide est bien supérieur au multiplicateur keynésien…jusqu’à ce qu’explose la bulle.
http://contreinfo.info/breve.php3?id_breve=10551
Tout va bien : Exxon Mobil qualifie de « majeure » la découverte d’un gisement de 700 millions de barils – ( The Hill) (Note CI : ce qui représente 9 jours de consommation mondiale)
http://contreinfo.info/breve.php3?id_breve=10550
Contrainte ELM : l’Arabie Saoudite sera à court de pétrole en 2030 si la consommation intérieure se maintient à son niveau, avertit la compagnie électrique du royaume (El Economis
en guise de tract, il serait sans doute interessant de reprendre ce que disaient les idéologues libéraux il y a quelques années.
je me faisais la même remarque concernant les paroles des patrons : retrouver ce que disaient les capitalistes au XIXème à propos du travail des enfants, ou de la journée de 8 heures ou encore du repos hebdomadaire.
je suis convaincu que les patrons ont le même genre de discour depuis toujours que ce soit pour déplorer l’interdiction du travail des enfants au XIXème siècle ou de parler des salauds de pauvres assistés qui grèvent la compétitivité de LEURS entreprises avec des charges salariales insuportableeeeeeeeees
Je n’ai ai pas sous la main, mais si le vocabulaire a pu changer, le fond est effectivement le même.
Quand ces gens vous disent que vous êtes du 19-eme, ils oublient qu’ils sont du 18-eme!
Organisation du travail
1848
Confais, ouvrier peintre
…
» Mais, par le mauvais état des choses, c’est le capital qui dicte les conditions du travail; le capital, c’est le maître; le travail, c’est l’ouvrier…
…
Aux ouvriers à établir une justice distributive, à faire cesser le scandaleux spectacle des spéculateurs qui n’ont de talent que l’intrigue, et deviennent millionnaires comme par enchantement, à coté de cette masse de travailleurs dont le salaire ne suffit pas aux besoins de l’existence…
…
Laissez faire, laissez passer, ont dit les économistes modernes, et alors les spéculations les plus scandaleuses se sont ruées sur le travail, les capitalistes ont élevé leurs exigences à un degré monstrueux, les fatigues des travailleurs ont été mises au rabais !!!
…
Il n’y a donc, dans cette industrie, aucune espérance d’un meilleur avenir ? L’avenir ! quel mot venons-nous de prononcer ? l’avenir, c’est une misère de plus en plus intolérable; c’est une perspective effrayante devant laquelle on ferme les yeux: aussi dit-on que penser à l’avenir c’est s’empêcher de vivre. Qu’est-ce qu’un peintre, au terme de son activité ? C’est une roue dont le mouvement se ralentit, une mécanique qui se rouille et qu’on n’emploie qu’en dernier lieu; c’est un pauvre diable qui attend au coinson billet d’hôpital.
Mais pourquoi aussi sa jeunesse n’a-t-elle pas été plus prévoyante ? pourquoi a-t-il dépensé son énergie et son ardeur en des plaisirs frivoles et ruineux ?… Pourquoi ? …Nous allons répondre à ces questions par des chiffres : en tenant compte de la morte-saison et des chômages accidentels, un ouvrier peintre en bâtiment ne travaille au plus que huit mois par an, ou 200 journées à 4 francs, ce qui forme un total de 800 francs ; si l’on retranche sur cette somme 150 francs pour le loyer et autant pour l’entretien, il restera 500 francs pour se nourrir pendant une année ! le prolétaire est modeste, et la chose est possible s’il reste seul ; mais qu’il lui survienne une famille ! Dites-nous alors le moyen d’abriter sa vieillesse ; par quelle recette merveilleuse parviendra-t-il à sauver son avenir de l’angoisse et du désespoir !…
On est toujours disposé à le flétrir, on juge toujours ses douleurs avec une inflexible sévérité…. »
…
Ce qu’il importe, c’est que les ouvriers parviennent à exploiter eux-mêmes l’industrie sans le secours des entrepreneurs, de telle sorte que leur sort puisse s’améliorer de tous les bénéfices prélevés sur leur travail…. »
dans « La parole ouvrière » / La Fabrique.
La liquidité du marché est le terme employé pour dire que l’offre et la demande seront maximum. C’est a dire de permettre la plus grande quatité d’échange. Si qui implique donc un maximum d’acteur, d’acheteurs et de vendeurs. Hors la liquidité est seulement utile du coté acheteur, puisque si il n’y a pas d’acheteur le marché n’existe plus. Du coup il faut définir les differents type d’acheteur, il y en a deux, le premier a un interet a devenir posseseur d’un objet financier, le second se fout completement du produit mais il permet de faire finctionner le marché en l’absence du premiers type d’acheteur. Les seconds acheteur sont les spéculateurs, sans eux les vendeurs ne trouverait pas d’acheteur.
Hors le spéculateur qui achete est qui n’est pas interresser par l’objet va cherché a s’en débarrasser le plus vite possible, et pour cela il faut un marché liquide, rempli de petit spéculateur, epargnants, pour leur refiller les objets. C’est comme au casino si il n’y a pas de joueur il n’y a plus de casino.
Mais la spéculation n’est pas possible sur tous les objets financier, il est trés dangereux par example de spéculer sur les marchées actions, car les pertes peuvent être énormes et trés rapide, puisque que l’achat d’objet doit se payer a 100% du prix, se qui bloque de grande quantité de capital. C’est pour cela que se marché est donc réservé au petit porteur de sicav et assurance vie. Les gros institutionel qui possedent des actions le fond uniquement pour prendre une partie du controle des entreprises, il n’ont donc aucun interet a spéculer, sinon pour revendre au plus haut.
Par contre sur le marché des options la spéculation ne demande pas de bloquer 100% du capital mais seulemnt une petite partie de celui ci,la prime. Et de pouvoir utiliser l’autre partie pour se possitionner sur le sous jacent et du coup de pouvoir faire varier celui ci avant l’échéance du contrat.
La liquiditer apporter par le spéculateur n’est donc que temporaire se qui se matérialise par une fluctuation des prix en fonction des fréquence achat/vente de ces derniers ou sur les position des matiéres premiéres qui est le secteur par excellence de la spéculation, puisque le sous jacent n’existe pas. Je reviendrais plus tard sur se dernier point a moins que d’autre veuille bien le faire.
Me vient une idée, en l’air, comme d’hab’
La titrisation dont le coup ultime fut le subprime a fait écrouler la moitié du chateau.
Retirer la carte de la spéculation reviendrait peut-être à essayer d’enlever celle des paradis fiscaux.
Deux cartes maîtresses du château…
Hier soir m’est venue une idée inopinée et probablement farfelue : Pourquoi ne seriez-vous pas candidat à la direction du FMI ?
Cela changerait la planète d’avoir une autre vision de la gestion de l’économie, parce que ce qui nous attend là, n’ouvre pas l’appétit 🙂
Entre Lagarde et Fisher, je crains le pire des deux.
Quoi qu’il en soit, il n’y aura de choix qu’entre presque pire et pire.
Ceci dit, je veux bien que vous changiez aussi l’eau en vin quand-même comme dit Contempteur, Bourgogne de préférence.
La petite Aurélie Trouvé s’est bien présentée par provocation :
http://www.youtube.com/watch?v=PmX65646Xw0&feature=player_embedded
Une candidature avec autant d’expérience que la vôtre, même sachant qu’il est fort probable qu’elle ne soit pas acceptée, servirait de tremplin pour une évolution différente aux prochaines candidatures, ferait parler d’elle et obligerait peut-être à modifier certains concepts en cours de route.
Jmémée.
Ce qui m’ « éclaterait », serait de connaître les critères de recrutement pour juste avoir le droit de postuler…
Quand tu vois que l’Hagarde est allé draguer en Chine et en Inde…
Es-tu conscient de la perversité du système, ou non…???
Ca me refait penser à ce premier ministre anglais qui est allé demandé une aide de fric dans les pays pétroliers. Et c’est fait envoyé sur les roses…
Les roses, pour les Britichs. C’est presque comique.
Le cercle vicieux, en sommes … de bilan moins les hors bilan.
Moui…
Pour comprendre mon commentaire plus haut, veuillez faire le lien avec le Rugby et le bourbon.
Soit, une chose excellente et exécrable.
Le mec qui a inventé le bourbon aurait dû être passé par les armes.
Comme pour les hydromels et autres assimilés.
Et je revendique d’être capable du meilleur comme du pire. Sinon, je serais une machine.
@ Yvan
Le Bourbon, c’est à cause des Français (Roi des Bourbons, etc.). Aussi, ce qui est piquant, c’est que c’est finalement le Lys des rois de France qui est l’un des symboles des anglophones nés sous la rose.
FMI : Lagarde / Fischer, deux CV et deux « compétences » s’affrontent…..
Fisher :
Diplômé de la London School of Economics et du Massachusetts Institute of Technology (MIT), il a travaillé avec les Prix Nobel Paul Samuelson et Robert Solow. Il a dirigé la thèse de Ben Bernanke, le patron de la Fed. Il est l’auteur de manuels d’économie de référence. Numéro deux du FMI dans les années 1990, aux côtés du Français Michel Camdessus, il a joué un rôle clé dans la gestion des crises qui ont ébranlé le Mexique, l’Asie et la Russie
Lagarde :
Avocate d’affaire et ministre de l’économie de la sous préfecture France dont le président ne domine pas assez l’anglais pour être invité à la réunion du Bilderberg group à ce que je viens de lire noir sur blanc aujourd’hui dans mon journal « Sud ouest. »….
Je me pince.
Hé oui Julien Alexandre, dans le « Sud-Ouest » !!!!
Lien étrangement introuvable dans les archives numériques….. Mais j’ai la version papier. Tout un article sur « la réunion secrète » .Un collector !
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2011/06/12/04016-20110612ARTFIG00187-fmi-un-second-rival-surprise-pour-lagarde.php
C’est là, Pierre, que je me dis que je deviens un PEU trop blasé car je ne stocke plus la copie intégrale de certains articles qui échappent à la censure (on se demande pourquoi..???) car c’est aussi Sud-Ouest qui a révélé que les barrages français étaient en cours de privatisation.
Soit, un prix d’électricité forcément en hausse car les barrages sont pleins en hiver, époque de consommation la plus haute.
Il me semble néanmoins être passé depuis longtemps à l’ « étage au dessus » des causes en comprenant qu’il faut s’attaquer aux causes de la prédation.
J’ai peut-être une longueur d’avance en ayant été initié très tôt au monopoly.
Si j’avais su que ça me servirait autant, je ne l’aurais pas cru à l’époque.
Hôtel Bilderberg je vend, Rue de la paix j’achète, Monopoly j’interdit.
Question qui est assez bête pour assurer des vieux barrages en concurrence avec de vieilles centrales non assurées ?
Nos Gribouilles économiques sont en manque de liquidité au beau milieu d’une inondation monétaire ……..
Bonjour,
Vendredi dernier, les ministres de la Justice de l’UE se sont reunis pour discuter de la directive sur les attaques contre les systemes d’informations. Ce texte est en cours d’elaboration, mais une peine de 2 ans minimums est prevue si un nombre « significatif » d’ordinateurs a ete vise et 5 ans minimum si une infrastructure essentielle a ete touchee (aeroports ou centrales nucleaires). Il est egalement question de la creation du « European cyber crime center » en 2013. Selon les ministres, il ne s’agit que d’un premier pas menant a une future strategie pour lutter contre le cyber crime.
Dans l’article, un professeur de Cambridge se montre tres critique.
http://www.euractiv.com/en/infosociety/elusive-cyber-attackers-face-years-jail-news-505521
Paul en a parlé il y a peu… http://online.wsj.com/article/SB10001424052702304563104576355623135782718.html?mod=ITP_pageone_0
Le pentagone ne distribuera pas d’année de prison…
Mon père a appris à l’ecole que nous étions 2 milliards d’humains sur terre, on m’a appris que nous étions 4 milliards et mon neuveux aprendra bientôt qu’il y a 8 milliards d’homme sur terre.
Pour soutennir cette croissance exponentielle, il faut une economie basée sur la croissance et ce jusqu’au moment ou nous rencontrerons la limite des recources et donc la finitude de la croissance humaine (en nombre d’individus). La question que je me pose est : arrivons nous a ce point de l’ histoire alors que certains parlent de crise de surproduction ? La croissance du nombre d’individus étant ineductable et souhaitable (personne ne veut du controle des naissances à la chinoise ou de catastrophes comme les famines, épidémies ou guerre mondiale), il faut un systéme qui permet de continuer la croissance pour maintenir en vie et plus si possible le plus grand nombre d’individus.
C’est quand même impressionant de se dire que si demain une catastrophe tuait un humain sur deux nous serions le même nombre que lorsque Paul Jorion était enfant.
Si le capitalisme a la croissance dans ces génes et nous a permis de croitre jusqu’a présent, il faudra sans doute une reforme de celui ci ou un autre systéme pour permettre au 8- 16-32… Milliards d’humains de vivre ensembles.
En debarassant le système de ses parasites et surtout en restaurant les systèmes qui limitent la
trop grande concentration de la propriété privée (taxation) on peut sans doute encore un peu croitre
en paix.
Maintenant nous savons tous que la croissance infinie dans un monde fini est impossible et que l’ont va droit dans un mur (je vais me faire traier de Malthusien) mais bon la destination finalle de chaque humain c’est la mort, la destination finale de la terre c’est probablement d’être engloutie par le soleil devenu une geante rouge. Alors comme disait Pierre Desproges vivons heureux en attendant la mort .
@ Philippe
Oui on arrive à ce point de l’histoire dont vous parlez, moi j’appellerais plutôt cela un tournant de l’histoire humaine, certainement aussi important que le début de la sédentarisation et l’invention de l’agriculture, car on touche les limites physiques de la Terre et les civilisations après nous ne pourront que faire marche arrière dans le développement humain, cette marche arrière on y est déjà, on va connaitre l’inverse du développement depuis la révolution industrielle, ce qui est assez inquiétant, car se développement c’est aussi déroulé dans la violence alors que les populations voyaient leur niveau de vie augmenter et nous on va connaitre l’inverse ce qui est propice à la violence car les Américains l’ont bien dit « Notre niveau de vie n’est pas négociable ».
L’homme n’a pas choisi la méthode douce (Contrôle des naissances etc..), il préfère les famines, les épidémies ou les guerres vu qu’il s’entête à faire comme s’il y avait rien actuellement.
Pour vous donner une idée
Si on met tête sur pied coucher sur le sol chaque être humain (6.95 milliards) au niveau de l’équateur (circonférence 40075km), en prenant une moyenne d’un mètre cinquante par humain. Cette chaine ferait 260 fois le tour de la terre.
Maintenant séparons en deux cette chaine en sont centre, ce qui nous fait une ligne de 130 personnes debout tout les un mètre environ . Ces lignes avanceront de deux kilomètres chaque jour, l’une vers le pôle nord l’autre vers le pôle sud. Ils leurs faudra à peine 14 ans pour arriver à destination.
Maintenant je pense que vous pouvez oublier votre système de remplacement car déjà à cette densité de population la terre ne résistera pas longtemps.
2200 m2 de SAU (surface agricole utile : 1,5 milliards d’Ha), plus 20 000 m2 de forêt (140 milliards d’Ha) par tête de pipe. Ça vous parle ?
Moi en tout cas beaucoup plus que vos ribambelles équatoriales à la malthusiano-mords-moi l’vit.
@ NoName
Les chiffres exposés comme vous le faites ne veulent rien dire.
On peut les contrer comme on le veut.
Tenez !
Savez-vous que le volume de biomasse humaine n’est que de 0,6 km3 ! C’est à dire rien du tout en comparaison de la quantité d’eau présente sur Terre.
Il y a de la place pour tous !
Il faut juste tuer le capitalisme fou, investir dans l’éducation, investir dans l’agroécologie et accepter de consommer moins d’énergie car notre standard de consommation en la matière est indefendable.
@ Noname,
Bonjour,
Un jour aussi, voulant m’assurer,
Une drôle d’emprise sur la réalité,
J’ai sorti les chiffres, pour m’amuser,
Tout en arrondi, mental au chiffre policé,
7 milliards d’être en nuit et jour,
Choisi pour période une seconde,
Allez savoir comment cette ronde
Allait défiler, et bien voilà,
7 milliards de secondes,
Pour faire un anniversaire monde
En pliant un peu l’année d’une quinzaine de grâce,
Avec 350, pour harmonie de place,
J’ai compris, et ce n’est pas découverte,
Qu’il a vingt ans, et que cela se fête
Sans nom-brable mode ni bas thème
Regardé à la longue peine
Les âges mélangés
Un rire m’a secoué de silence
Merci de l’avoir fait parler
Noname, zy-va!
@ Paul Jorion, @ tous :
En fait, il me semble que l’objet du dit rapport, intérimaire ou non, n’est pas de s’attaquer à la spéculation. Mais plutôt d’étendre le ‘bénéfice’ des instruments financiers, ‘assurantiels’ assure-t-on, aux pays pauvres qui ne demandaient rien jusque là, sinon que les prix agricoles puissent avoir une certaine stabilité, soit de limiter les effets spéculatifs sur les marchés des commodities.
Il y a donc une inversion phénoménale des termes : attendre que des objets financiers limitent la spéculation, alors même qu’ils en sont la cause, c’est déclarer tout de go qu’il est nécessaire d’inoculer au patient, sous forme de vaccin, le mal en dose réduite, afin que les anti-corps du patient finissent par vaincre sa maladie.
Or, comme tout le monde le sait, on n’inocule pas un vaccin à un enfant malade : cela ne ferait qu’aggraver son état.
Concrètement, c’est bien pourtant ce qu’on se propose de faire.
Tout est dans l’objet de la mission confiée :
« Lors de sa dernière conférence de presse, le président a dit vouloir “mettre au service des pays les plus pauvres les nouveaux instruments financiers d’assurance pour se protéger des hausses de prix ou des événements affectant les récoltes”. Le chef de l’État a précisé avoir “confié sur ce point une mission à Pierre Jacquet”, économiste de l’Agence française de développement (AFD). »
http://nominations.acteurspublics.com/nomination/26-01-11/pierre-jacquet-charge-par-le-president-d-une-mission-sur-les-finances-des-pays-p
Nous ne savons pas quels sont ces ‘nouveaux instruments financiers d’assurance’ mais on peut subjectivement penser que le Président pense aux warrants, par exemple ou aux swaps.
De même, la formulation de l’objet peut être pour le moins paradoxale puisque seule est imaginée une hausse des prix, dont les pays pauvres n’auraient qu’à se protéger et non à se … féliciter, puisque dans l’esprit présidentiel, les pays sont uniquement consommateurs et non producteurs agricoles.
De même, les dits pays pauvres producteurs agricoles ne seraient pas concernés par la chute des prix agricoles, qui viendraient obérer leurs revenus potentiels.
Ainsi, tout l’objet du dit rapport n’est pas tant de prémunir les pays pauvres de la spéculation mais bien de comment les intégrer dans la mondialisation financière en leur permettant à eux aussi de pouvoir jouer avec les mêmes ‘jouets financiers’ que tous, soit, on ne peut en douter, une véritable ‘démocratisation’, équitable et juste de la mondialisation financière …
Dans l’article de La Tribune, on ne peut constater d’ailleurs que les propositions retenues ne sont pas de celles qui pourraient agir sur les causes d’accaparement (stockages) mais bien que les banquiers puissent assurer des récoltes sur plusieurs années, ce en quoi, pas fous, ceux-ci s’y refusent.
La seule chose dont on peut attendre d’un rapport de ce genre, c’est bien de proposer l’extension de la spéculation aux pays pauvres (leur accès aux outils spéculatifs), pas l’inverse.
De quoi d’autre avons nous à attendre de la part de quelqu’un qui déclarait fin 2008 à Toulon que le capitalisme spéculatif, c’était fini ?
Depuis, on attend toujours … et c’est pire de jour en jour.
Ce rapport ne fait que le confirmer.
De mieux en mieux 😉 Attendu qu’il y a spéculation et qu’on peut rien y faire, faisons en sorte que les pauv’ ptits’ attardés qui n’ont pas encore la joie de goûter aux « nouveaux instruments financiers d’assurance » puisse y accéder. C’est pour leur bien, puisqu’on vous l’dit; pour les protéger mon bon m’sieu 😉
Gaston Couté, La Marseillaise des requins (1911)
Merci pour ce rappel de Gaston Couté, grand poète dont l’oeuvre ne figurera jamais en bonne place dans les morceaux choisis de nos manuels scolaires français . Trop dérangeant peut-être pour le formatage de futurs bons petits capitalistes ?
Peut-être qu’ils n’ont surtout aucun intérêt à ce que les choses changent Mr J.
Méfiez-vous, bientôt, avec la « Moralisation » du Net, il sera très mal vu de critiquer les spéculateurs et les banquiers, ces sauveurs de l’humanité, chevaliers bienveillants en armure de Dollars.
M. Jorion,
« En est-on vraiment la ? », demandez-vous. Ce rapport semblant être plus analytique que politique, je trouve votre question quelque peu étrange. Le but d’une analyse est de tirer la conclusion la plus probable en se fondant sur des arguments si possible quantitatifs. Si les chiffres ne parlent pas d’eux-mêmes, comme c’est apparemment le cas ici, l’analyste honnête doit confesser son ignorance (la difficulté à séparer les effets). Dans un rapport sérieux, les conclusions ne doivent pas être influencées par des pré-conceptions, vraies ou fausses, qui n’ont pas été clairement établies, telles que « tout irait mieux sans la spéculation ».
Il en est des rapports comme des études .
Qui a commandité ? Qui paie ?
Complément sur l’AFD et où il est question du MINEFI :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Agence_fran%C3%A7aise_de_d%C3%A9veloppement
Notre monde politico-financier se trouve maintenant affligé d’un vocabulaire mafieux avec ses commanditaires-payeurs des basses oeuvres , ses tueurs à gages , rapporteurs à gages , analystes à gages …
Julien !!!
Cela fait bien longtemps qu’il a été démontré la CORRÉLATION ABSOLUE entre la spéculation et l’assèchement pur et simple des liquidités sur les marchés ! C’est LA SPÉCULATION qui tue les marchés, pas les opérateurs économiques « réels » !
Qu’une partie des industriels joue sur les marchés pour se couvrir ou pour placer leurs liquidités, cela est une évidence que tout le monde s’accorde à reconnaître qu’elle n’est que marginale par rapport aux spéculateurs purs. Il sera relativement difficile de les en empêcher mais là n’est absolument pas le problème !
Quand des spéculateurs font varier en qq semaines les cours de 200 % d’une matière première essentielle à la subsistance de millions de gens (c’est le cas du rie ou du lait ou du blé l’année dernière) uniquement pour faire du fric et sans se soucier une seconde de la survie de ceux qu’ils affament par leur manipulation de cours, on n’est plus dans des pré-conceptions comme vous dites, mais dans la réalité criminelle. Dans d’autres domaines, on en jette en prison pour moins que ça ! Mais comme il n’existe pas de Loi ad-hoc dans cette jungle appelée finance, rien ne se passe.
Pensez-vous que les thèses de Wolfgang Hetzer de l’office européen de lutte anti-fraude, sur l’organisation de la crise financière actuelle, méritent examen ?
Je ne sais pas où mettre cette info mais elle me paraît importante, puisqu’elle fait état de dissensions et même de combats au sein de l’armé syrienne :
« Residents who fled the army assault spoke out on Monday, saying troops had begun fighting among themselves in the midst of the military operation.
« The troops are divided. Four tanks defected and they began to fire on one another, » said 35-year-old Abdullah, who fled Jisr al-Shughur on Sunday and crossed the border into Turkey in order to find food.
« When they started to fire on each other, I decided to flee, » the AFP news agency quoted him as saying. »
http://english.aljazeera.net/news/middleeast/2011/06/2011612101331904689.html
On parle aussi de troupes qui auraient essayé de faire sauter des ponts, de fosses communes de soldats présentés par la télé officielle comme tombés en embuscades aux mains des insurgés alors qu’il semblerait que ce soit des soldats exécutés pour refus d’obéissance aux ordres de tirer sur la foule, de témoignages de soldats syriens ayant fuit en Turquie, …
Si ces infos sont vérifiées, il semblerait alors que l’on glisse soit vers une guerre civile soit vers un même phénomène de soutien progressif (bien que tardif et plus ‘actif’) d’une partie de l’armée envers les manifestants, comme lors des autres révoltes arabes.
L’armée syrienne, c’est le régime.
Qu’elle bascule ou qu’elle se livre à un combat fratricide, et le début de la fin du régime syrien.
http://observers.france24.com/fr/content/20110413-armee-syrienne-peut-elle-basculer-cote-manifestants-bachar-assad-alaouites
Zébu, excuses-moi, mais c’est le problème de tous les états du monde à l’heure actuelle.
Si les « forces de l’ordre » refusent de tirer sur les civils, le régime en place est foutu.
Ordolibéralisme.
@ Yvan :
Pas de soucis. C’est vrai que cela ressemble fortement à de la tautologie, mon truc.
Mais ce que je voulais dire, c’est que pour le coup, l’armée en Syrie, c’est le régime.
Ce qui n’était pas le cas par exemple pour la Tunisie.
Ce qui fait que si l’armée se tire dessus entre elle-même, c’est comme si le régime se tire dessus lui-même.
@Zebu, tous
J’ai participé Samedi à une réunion organisée par des expatriés syriens en France qui communiquent régulièrement (tous les jours) avec leurs proches du pays.
Leurs informations sont les suivantes:
-Plus de 1200 morts, 10 à 15000 blessés graves, 10 à 15000 disparus
-Il a y de plus en plus de soldats qui refusent les ordres (difficilement quantifiable mais en hausse)
-Les soit-disant massacres de soldats par des insurgés sont des exécutions, par l’armée elle-même, des dissidents.
-Certains civils assassinés par les forces loyalistes sont déguisés en militaires, une fois morts, pour la photo et la propagande.
Il y avait un relatif consensus parmi les participants pour dire que le régime était complètement aux abois et qu’il était en train de creuser sa tombe par la violence de la répression.
Il y avait aussi un consensus pour ne pas souhaiter une action militaire internationale.
En résumé une grande tristesse, une grande émotion, au milieu de laquelle émerge un espoir.
Merci pour l’info.
Quelques jours auparavant :
Presque au même moment :
A quelques pas du G8 :
Somewhere in spain :
http://i.imgur.com/jTs9p.jpg
Pendant que la poudre aux yeux d’un pseudo rapport confidentiel s’étiole, la police espagnole montre l’exemple.
Ils eussent suffi de lire vos bouquins, qui ne sont pas confidentiels !
Confidentiel, le 9 juin 2011 le Wall Street Journal a révélé la mauvaise opération de Banco Santander, la première banque espagnole, qui a raté une émission obligataire « sécurisée » de 1 milliard d’euros la semaine dernière ; seuls 50% des obligations mises en vente ont trouvé preneur, indiquant la défiance totale des autres banques envers Santander.
http://online.wsj.com/article/SB10001424052702304778304576375661297231754.html
extrait du Point:
« http://www.lepoint.fr/bourse/g20-prix-des-matieres-premieres-le-role-de-la-speculation-doit-etre-debattu-lagarde-17-02-2011-1296351_81.php »
– Publié le 17/02/2011 à 11:09 – Modifié le 17/02/2011 à 11:11
[…]
La ministre française des Finances, Christine Lagarde:
« Nous ne disons pas que la spéculation nourrit la hausse des prix », a-t-elle a déclaré lors d’une conférence organisée à Paris par l’Institute of International Finance, à la veille de la première réunion des ministres des Finances du G20 sous présidence française.
« Peut-être que ça l’anticipe un peu, peut-être que ça l’accélère un peu, il y aura un débat à ce sujet, peut-être que ça n’a aucun effet, c’est aussi une éventualité », a-t-elle ajouté.
L’article se termine par:
La plupart des experts estiment qu’aucune étude n’a, à ce jour, clairement établi un lien entre spéculation et variation des prix des matières premières.
Il faudrait lire tout l’article. La conclusion est claire:
le rédacteur est conforme.
Donc, et ce n’est pas nouveau, nous partons de très loin…
For the greater good !
Même si le jeu de l’offre et de la demande est relativement faussé par la spéculation le problème de manque de pétrole reste entier et va s’accentuer. Le débat sur la spéculation ne devrait donc pas précéder ou occulter le débat sur les limites à la croissance qui pose le problème d’une offre qui se tarit face à une demande dont il est de bon ton de dire qu’il faut la stimuler. Ces deux débats devraient aller main dans la main pour confronter tout un chacun à sa part de responsabilité et pour que la logique du repli sur soi n’ait pas le dernier mot.
Sur son blog, Benoît Thévard explique la crise sous l’angle du pic pétrolier. J’abonde.
Conférence internationale de l’ASPO sur le pic pétrolier (Partie 1)
http://www.avenir-sans-petrole.org/article-conference-internationale-de-l-aspo-sur-le-pic-petrolier-partie-1-73130721.html
Impact du pic pétrolier sur l’économie (Conférence ASPO – 2ème partie)
http://www.avenir-sans-petrole.org/article-impact-du-pic-petrolier-sur-l-economie-conference-aspo-2eme-partie-73812773.html
Pour tout ce qui concerne l’illusion d’optique : « (…)Je préfère penser qu’il s’agit d’une illusion d’optique(…) »…Consulter Jacques Attali spécialiste de la question (tout sur l’optique fabuleux…voir dans les archives des mois précédents.)